pictogrammes - agrireseau.net
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PictogrammesEnvergure d'ailes
Stades phénologiques*
cm
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14 * D'après Stades repères du maïs, Service agronomique de Gavadour-Cargill, France.
A Germination de la graine
B Levée, apparition de la première feuille
C Stade 1 feuille (1 ou 2 feuilles complètement déployées)
D Stade 3 feuilles (3 à 5 feuilles complètement déployées)
E Stade 6 feuilles (6 ou 7 feuilles complètement déployées)
F Stade 8-10 feuilles
G Émergence de la panicule dans le cornet
H Floraison mâle (panicule en floraison, émission de pollen par environ 50% des panicules mâles)
I Floraison femelle (sortie des soies hors des spathes sur au moins 50% des épis femelles et fécondation)
J Fin de la fécondation et mûrissement des grains de l'épi, dessèchement des soies
Christine Jean, biologiste-entomologisteChargée de projet
et
Josée Boisclair, agronome-entomologisteInstitut de recherche et de développement en agroenvironnement inc. (IRDA)
Les insectes nuisibles et utiles du maïs sucré :
mieux les connaître
Ce document a été réalisé dans le cadre du ProgrammePrime-Vert, volet 11 - Appui à la Stratégie phytosanitaireavec une aide financière du ministère de l'Agriculture,des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ).
ÉditionInstitut de recherche et de développement en agroenvironnement inc.
2700, rue EinsteinQuébec (Québec) G1P 3W8
Coordination, recherche et rédactionChristine Jean, chargée de projetJosée Boisclair, responsable de projet
Conception, illustrations et mise en pagesJulie Nadeau, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement inc.
Photographie de la couvertureFrédérique Maranda
Imprimé au Québec
ISBN 978-2-922851-82-3
Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009Dépôt légal - Bibliothèque et Archives Canada, 2009
© IRDA
2
Avant-proposAu Québec, la culture du maïs sucré couvre une superficietotale de près de 9 000 hectares répartis parmi 750 exploita-tions (statistiques 2007). Ces producteurs agricoles doiventrégulièrement gérer des problématiques d'insectes ravageursqui risquent d'affecter les rendements. Outre la pyrale dumaïs, ravageur prépondérant auxquels ils doivent faire faced'année en année, plusieurs autres insectes peuvent menacercette culture. Par ailleurs, plusieurs espèces d'insectes béné-fiques, des alliés de la culture, envahissent également leschamps de maïs sucré. Il est ainsi de toute première impor-tance de bien identifier les insectes nuisibles et utiles présentsdans les champs, ceci afin d'adopter une stratégie appropriéede gestion intégrée des ennemis des cultures.
Ce guide est conçu avant tout pour faciliter aux producteurset conseillers agricoles l'identification des insectes observésdans la culture du maïs sucré, tant les ravageurs que les alliésde la culture.
Le présent document constitue une édition revue et amélioréedu Guide d'identification des insectes nuisibles et utiles dans la
culture du maïs sucré paru en 2000. Les informations y sontplus complètes et mieux structurées. Les caractères descrip-tifs des insectes sont plus précis. Le nombre et la qualité desphotos ont été améliorés. Des informations relatives audépistage et à la prévention des insectes nuisibles ont étéajoutées. De plus, la section « Insectes utiles » a été large-ment bonifiée. Un plus grand nombre de prédateurs et deparasitoïdes y sont décrits. Somme toute, ce guide représenteun outil indispensable pour une gestion intégrée des insectesnuisibles et utiles du maïs sucré.
Bonne lecture!
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Remerciements
L'IRDA et les auteures tiennent à remercier toutes les person-nes qui ont contribué à la réalisation de cette publication.
Avis scientifiqueRaymond-Marie-Duchesne, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Québec
Geneviève Labrie, Centre de recherche sur les grains inc.,Saint-Mathieu-de-Beloeil
François Meloche, Agriculture et Agroalimentaire Canada,Ottawa
Daniel Poulin, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement inc., Québec
Michèle Roy, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Québec
Révision taxinomiqueMario Fréchette, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Québec
Validation Jean Brodeur, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement inc., Saint-Hyacinthe
Lucie Caron, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Blainville
Isabelle Couture, ministère de l'Agriculture, des Pêcherieset de l'Alimentation du Québec, Saint-Hyacinthe
Pierrot Ferland, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Trois-Rivières
Myriam Gagnon, Dura Club inc., Bedford
Christian Lacroix, Fertior, Saint-Bernard
Geneviève Richard, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement inc., Saint-Hyacinthe
Jean-Guy Tessier, ministère de l'Agriculture, des Pêcherieset de l'Alimentation du Québec, Trois-Rivières
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Christine Villeneuve, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Saint-Rémi
IllustrationsFrédérique Maranda, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement inc., Québec
Julie Nadeau, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement inc., Québec
Crédits photographiquesLina Breton, ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Québec
Yannick Breton, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Québec
Jean Brodeur, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement inc., Saint-Hyacinthe
Bernard Drouin†, ministère de l'Agriculture, des Pêcherieset de l'Alimentation du Québec, Québec
Stéphane Dupuis, Para-Bio, Saint-Augustin-de-Desmaures
Mélissa Duval, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Québec
Karine Gauthier, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Québec
Pierre Hamon, Les Productions Ô Marius, Québec
Olivier Lalonde, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Québec
Nathalie Laplante, ministère de l'Agriculture, des Pêcherieset de l'Alimentation du Québec, Québec
Steeve Schawann, ministère de l'Agriculture, des Pêcherieset de l'Alimentation du Québec, Québec
Christine Villeneuve, ministère de l'Agriculture, desPêcheries et de l'Alimentation du Québec, Saint-Rémi
Louise Voynaud, entomologiste consultante, Basses-Laurentides
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Table des matières
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Insectes nuisibles
Ravageur principal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Pyrale du maïs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Ravageurs secondaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Chrysomèle des racines de l'ouest . . . . . . . . . . . . . . .22
Chrysomèle des racines du nord . . . . . . . . . . . . . . . .24
Nitidule à quatre points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26
Puceron bicolore des céréales . . . . . . . . . . . . . . . . . .28
Puceron du maïs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
Ravageurs occasionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33
Calandres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34
Légionnaire d'automne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36
Légionnaire uniponctuée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40
Mouche des semis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43
Perce-tige de la pomme de terre . . . . . . . . . . . . . . . .45
Ver de l'épi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47
Vers blancs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50
Vers fil-de-fer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52
Vers gris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54
6
Insectes utiles
Parasitoïdes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59
Parasitoïdes de la pyrale du maïs . . . . . . . . . . . . . . .60
Guêpe Macrocentrus cingulum . . . . . . . . . . . . . . .60Guêpe Sympiesis viridula . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61Mouche tachinaire Lydella thompsoni . . . . . . . . . .61Trichogrammes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62
Parasitoïdes de pucerons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64
Guêpes aphidines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64
Prédateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65
Cécidomyies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .66
Chrysopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67
Coccinelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68
Coccinelle à quatorze points . . . . . . . . . . . . . . . . .69Coccinelle à sept points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70Coccinelle asiatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .71Coccinelle maculée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72
Hémérobes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73
Punaises anthocorides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74
Punaises pentatomides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75
Syrphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .76
Informations additionnelles
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77
Pour en savoir plus… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .81
Clés d'identification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84
Tableau distinctif des chenilles . . . . . . . . . . . . . . . . .88
7
PrésentationLes ravageurs et insectes utiles observés dans leschamps de maïs sucré sont décrits selon quatre sec-tions : ravageur principal, ravageurs secondaires,ravageurs occasionnels et insectes utiles.
En ce qui concerne les insectes ravageurs, des informa-tions brèves sur leur cycle de vie et leur lieu d'hibernationsont présentées. Les caractères permettant d'identifierl'insecte sont décrits et illustrés par des photographies.Au besoin, certaines structures particulièrementimportantes à reconnaître sont pointées ou encerclées.Pour les insectes les plus dommageables à la culture,les différents stades de développement sont présentés.
Les dégâts engendrés par les insectes nuisibles sur laculture sont également dépeints et illustrés. Ceux-cisont d'ailleurs souvent les meilleurs indices pourdiagnostiquer la présence d'un ravageur. Les stadesphénologiques du maïs affectés par chaque ravageursont précisés. Les pictogrammes utilisés à cet effetsont expliqués à l'endos de la page couverture.
Les périodes de la saison les plus propices au dépistagesont indiquées pour chacun des ravageurs. Il estimportant de spécifier que les périodes mentionnéessont générales pour l'ensemble du Québec. Pour lesplus importants ravageurs, des méthodes de piégeagesont expliquées.
Pour chacun des ennemis décrits, des interventionspréventives permettant de réduire les densités de popu-lations sont également suggérées.
Quant aux insectes prédateurs et parasitoïdes, ils sontdécrits et illustrés à l'aide de photographies. Des par-ticularités propres à chacun de ces groupes d'insectessont présentées. Les stades de développement pendantlesquels ces alliés sont bénéfiques de même que lesravageurs auxquels ils s'attaquent sont spécifiés.
8
9
Présentation Aussi, un glossaire incluant quelques illustrations aideà la compréhension du vocabulaire. Puis, la section« Pour en savoir plus » fournit une liste de publicationset de sites Web d'intérêt qui constituent une mine derenseignements pouvant vous aider dans la gestionintégrée de la culture du maïs sucré.
Enfin, deux clés d'identification des larves desravageurs et un tableau comparatif des larves les plusdommageables à la culture servent d'outils supplémen-taires à leur identification.
Note : Si vous avez des doutes quant à l'identification d'uninsecte, n'hésitez pas à faire appel à un ou une spécialiste.
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RAVAGEUR PRINCIPALLa pyrale du maïs est le principal ravageur de la culture dumaïs sucré. C'est un insecte d'importance économique. Ilexige un suivi rigoureux et nécessite des interventions pourréduire les pertes de rendement.
Au Québec, il existe deuxraces de la pyrale du maïs,l'univoltine et la bivoltine.La race univoltine a unegénération par année etest présente dans toutesles régions du Québec où lemaïs est cultivé. La racebivoltine a deux généra-tions par année. Grossomodo, elle s'étend du sud-ouest du Québec jusqu'àMontmagny à l'est. La dis-tribution des deux racesest illustrée sur l'affiche La
pyrale du maïs, un ravageur
à deux races.
11
12
La pyrale du maïs hiberne au Québec sous la forme larvaire (5e stade). Elle se transforme en chrysalide au début duprintemps et en adulte quelques semaines plus tard.
Description
Adulte
25 mm environ
Les ailes antérieures sont jaune-beige clair chez la femelle(A) et brunâtres chez le mâle (B). Aux deux tiers de l'ex-trémité des ailes, on observe une bande jaunâtre en zigzag(A1 et B1). Un petit triangle jaunâtre, avec un point plusfoncé en son centre, se trouve au milieu du haut de l'aile (A2et B2).
Le mâle est plus petit que la femelle et son abdomen est plusélancé. Il possède une bande marginale brune et uniforme(B3).
B
1
3
Ostrinia nubilalis (Hbn.)European corn borer
Lepidoptera : Crambidæ
Pyrale du maïs
(voir schéma du papillon dansle glossaire, p. 78)
2
J. Brodeur
J. Brodeur
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1
2
13
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1
J. BrodeurL. Breton
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ŒufsLes œufs blanchâtres sontregroupés en masses de 15 à25 œufs, empilés comme desécailles de poisson (E). Ilssont généralement pondus surl'envers des feuilles, souvent près de lanervure centrale (F), mais ils peuventse trouver sur la tige ou l'épi. Lesmasses d'œufs mesurent de 3 à 6 mm
de diamètre(F). Les œufsmettent entre4 et 9 jours àéclore, selon la température.Environ 1 jour avant l'éclosion, ilssont appelés « têtes noires » ou« capsules céphaliques » (G).
Larve
Jeune larveLa jeune larve mesure 2 ou 3 mm delong à l'éclosion; sa tête brun foncéou noire est légèrement aplatie; lecorps blanc crème est faiblementtacheté (H).
Larve matureLa larve atteint 25 mm à maturité.Sa tête globuleuse est brun foncé ounoire (I1). Le corps, de couleurcrème à gris rosé ou brun clair,
présente des rangées de taches rondes et brunes (tubercules)sur sa partie supérieure (I2).
Les larves matures passentl'hiver dans les résidus demaïs laissés au champ (J).
E
F
G
H
I
J
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J. B
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J. Brodeur
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ChrysalideLa chrysalide, d'apparence lisse etsouple, est brun foncé. Elle sedéveloppe dans les chaumes de maïsau printemps (K). En été, la chry-salide de la race bivoltine se déve-loppe sur leplant, le plussouvent dans latige, dans lapartie au-dessusde l'épi. (L).
Dégâts
Les larves s'attaquent à toutes lesparties aériennes du plant de maïs :feuillage, panicule, tige et épi.
Les jeunes larves se nourrissent surle feuillage, elles y font de petitstrous en tête d'épingle appeléscriblures (M1).
Puis, elles migrent au fond du cornet où elles s'attaquent à lapanicule en émergence (N).Leur présence est détectéepar leur tête foncée (N1),par les dommages brunâtresqu'elles causent et par leursexcréments (N2).
L
K
M 1
N
1
2
J. Brodeur
J. Brodeur
J. Brodeur
J. Brodeur
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Elles peuvent casser la base de la pani-cule (O). Les petites larves se trouventaussi parfois sur le bout de l'épi et senourrissent des grains en formation.
Les larves plus grossescreusent dans la tige(P), à la base de l'épi ousur le côté de l'épi (Q). Elles senourrissent parfois directementdes grains (R).
Lors de graves infestations, onpeut observer des tiges quiversent ou des épis retombants.
Dépistage
Piégeage des papillonsLa période de piégeage varie selon la race de pyrale et selonla génération pour la race bivoltine (voir p. 18-19).
Le piège à phéromone Heliothis (S) capture les papillonsmâles. Il permet de déterminer le début de l'émergence despapillons, les pics d'abondance et la fin de la période de vol.Le piège est placé en bordure d'un champ, de préférence dansles graminées; il est fixé à un piquet de façon à ce que le basdu piège soit placé à peu près à la hauteur de la végétation.
O
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J. Brodeur
J. B
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Le piégeage s'effectue à l'aide de deuxpièges Heliothis différents pour lesdeux races de pyrale : l'un avec laphéromone de la race univoltine (raceZ ou Iowa) et l'autre avec la phéro-mone de la race bivoltine (race E ouNew York). La capsule de phéromoneest suspendue à l'aide d'une pince àpapier dans le centre de l'ouverture dubas du piège (T). Elle est remplacéetoutes les deux semaines.
Pour éviter la confusion entre des phéromones différentes, lespièges doivent être espacés entre eux de 20 à 40 mètres. Celas'applique pour les pièges ciblant les deux races de la pyraledu maïs, la légionnaire d'automne et le ver de l'épi.
Le décompte des captures est effectué au moins une fois parsemaine. La partie supérieure du piège est enlevée pour enretirer les papillons capturés (S1). Ces derniers sont ensuiteidentifiés et dénombrés.
Note : Le piège doit être remonté régulièrement pour demeurer juste au-dessus du couvert végétal. Les endroits humides, exposés aux vents domi-nants sont propices au piégeage de la pyrale.
Les premières captures de papillons aident à déterminer l'im-minence de la ponte de la pyrale sur le maïs. Pour les utilisa-teurs de trichogrammes, cette information permet de planifierla date d'installation des premières trichocartes au champ. Ilfaut se rappeler que les trichogrammes pondent dans les œufsde pyrale du maïs et doivent donc être introduits au toutdébut de sa période de ponte.
S
1
T
J. Brodeur
J. Brodeur
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Observations au champ Le dépistage au champ permet de suivre précisément ledéveloppement de la pyrale du maïs et de déterminer lemoment propice pour effectuer les interventions appropriées.L'observation des plants permet de repérer le début de laponte ou de l'éclosion des œufs, d'évaluer l'abondance desmasses d'œufs et des larves de pyrale, la durée de l'infesta-tion, etc. L'observation de dommages récents causés par lesjeunes larves sur les plants ou la présence d'excréments sontégalement de bons indices qu'il est temps d'agir.
IMPORTANT : Les lâchers de trichogrammes doivent ciblerle début de la ponte de la pyrale tandis que les applicationsd'insecticides chimiques et biologiques (BT) doivent atteindreles jeunes larves pour être pleinement efficaces.
Périodes suggérées pour le dépistage de lapyrale du maïs
Race univoltine
Piégeage des papillons
Observation des œufs sur les plants*
Observation des larves et des dégâts sur les plants*
Mai Juin Juillet Août Septembre
Mai Juin Juillet Août Septembre
Mai Juin Juillet Août Septembre
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Race bivoltinepremière génération
* L'échantillonnage séquentiel permet de prendre rapidementune décision quant au besoin d'effectuer un traitement ounon. Pour connaître la procédure, consultez le bulletin duRAP intitulé « Une méthode rapide pour dépister la pyrale dumaïs : l'échantillonnage séquentiel », disponible sur le sited'Agri-Réseau :www.agrireseau.qc.ca/Rap/documents/b04mai05.pdf.
PréventionLe travail du sol et la rotation des cultures aident à réduireles infestations de la pyrale du maïs.
Le déchiquetage des résidus de cultures (tiges et chaumes) aprèsla récolte ou leur enfouissement par les labours d'automneéliminent une proportion importante des larves hivernantes.
La destruction des résidus de cultures du maïs sucré hâtif dèsla fin de la récolte aide à prévenir l'infestation des champs deculture tardive par les papillons de la deuxième génération dela pyrale bivoltine.
Piégeage des papillons
Observation des œufs sur les plants*
Observation des larves et des dégâts sur les plants*
Mai Juin Juillet Août Septembre
Mai Juin Juillet Août Septembre
Mai Juin Juillet Août Septembre
deuxième génération
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RAVAGEURS SECONDAIRESLes ravageurs secondaires du maïs sucré sont des insectesgénéralement présents dans la culture, mais leur abondancevarie selon les années. Ainsi, ils causent peu ou pas de dom-mages et requièrent peu ou pas d'interventions. Souvent, lestraitements d'insecticides chimiques effectués contre lapyrale du maïs permettent de les réprimer. Certaines pra-tiques culturales contribuent également à en réduire les den-sités de populations.
Ravageurs secondaires de la culture du maïs sucré :
Chrysomèle des racines de l'ouest Chrysomèle des racines du nord Nitidule à quatre points Puceron bicolore des céréales Puceron du maïs
Les pucerons sont les ravageurs secondaires les plus à surveiller.Ils peuvent proliférer très rapidement en période chaude etsèche. Leur abondance peut réduire la croissance et la pollini-sation du maïs. Ils peuvent aussi être vecteurs de virus.
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La présence de la chrysomèle des racines de l'ouest a été rap-portée pour la première fois au Québec en 2000.Actuellement, elle est observée de l'ouest de la provincejusqu'au centre du Québec. Elle passe l'hiver dans le sol austade œuf. Elle a une génération par année.
DescriptionLa chrysomèle des racinesde l'ouest mesure 6-7 mmde longueur (A). Sa tête estfoncée et son thorax jauneocre. Trois bandes noireslégèrement sinueuses ornentses élytres mais n'en cou-vrent pas toute la longueur.Le dessous de son abdomenest jaune. Ses antennessont longues.
La chrysomèle des racinesde l'ouest peut être confon-due avec la chrysomèle rayée du concombre (B). Cettedernière possède des élytres jaunes rayés de trois bandesnoires. Ces bandes ont des bordures droites comparativement
à celles de la chrysomèle desracines de l'ouest et couvrent toutela longueur des élytres. Aussi, ledessous de l'abdomen de la chry-somèle rayée du concombre estnoir.
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Chrysomèle des racines de l'ouest Diabrotica virgifera virgifera LeC.
Western corn rootworm
Coleoptera : Chrysomelidae
A
B
O. Lalonde
J. Brodeur
Dégâts
La chrysomèle des racines del'ouest cause sensiblement lesmêmes dégâts que la chryso-mèle des racines du nord. Lesadultes se nourrissent dupollen et détruisent les soies(C). Lorsqu'ils sont nombreux,
ils réduisent la pollinisation et peuvent causer la formationd'épis stériles. Mais généralement, l'impact des adultes estnégligeable.
Les larves se développent dans le solet se nourrissent des racines dumaïs. Les dégâts causés aux racinessont généralement faibles car leslarves sont très petites. Par contre,en absence de rotation, elles peu-vent être très nombreuses et entraî-ner la verse ou la formation de« cols-de-cygne » (D).
La chrysomèle des racines de l'ouest pourrait toutefois êtreplus dommageable que la chrysomèle des racines du nordétant donné que sa fécondité est plus élevée et que les adultesapparaissent plus tôt en saison dans les champs de maïs.
Dépistage
PréventionLa rotation des cultures permet de diminuer les densités depopulations et de réduire les dommages à la culture.
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C
D
Période d’observation des adultes sur les plantsMai Juin Juillet Août Septembre
J. B
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J. Brodeur
La chrysomèle des racines du nord passe l'hiver dans le sol austade œuf. Elle a une génération par année.
DescriptionDe couleur vert pâle ou jauneverdâtre, la chrysomèle desracines du nord mesure 6-7 mm de long (A). Elle possèdede longues antennes et soncorps allongé se termine enpointe.
Elle est très active; elle selaisse tomber lorsque dérangée.
Dégâts
Les adultes de la chryso-mèle des racines du nord senourrissent du pollen etdétruisent les soies (B).Lorsqu'ils sont nombreux,ils réduisent la pollini-sation et peuvent entraînerla formation d'épis stériles.Mais généralement, l'im-pact est négligeable.
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Chrysomèle des racines du nordDiabrotica barberi S. & L.
Northern corn rootworm
Coleoptera : Chrysomelidae
A
B
J. Brodeur
J. Brodeur
Les larves se développent dans le sol et se nourrissent desracines du maïs. Les dégâts causés aux racines sont générale-ment faibles car les larves sont très petites. Par contre, enabsence de rotation, elles peuvent être très nombreuses etentraîner la verse ou la formation de « cols-de-cygne » (C).
Dépistage
PréventionLa rotation des cultures permet de diminuer les densités depopulations et de réduire les dommages à la culture.
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C
Période d’observation des adultes sur les plantsMai Juin Juillet Août Septembre
J. B
rode
ur
La nitidule à quatre points hiberne au stade adulte dans lamatière végétale en décomposition. En saison, elle est attiréepar l'odeur des fruits et légumes mûrs ou endommagés (fram-boises, tomates, maïs…).
DescriptionLa nitidule à quatre pointsmesure 8 mm de long (A). Elleest noire ornée de deux tachesjaune rougeâtre irrégulièressur chacun des élytres. On l'ob-serve le plus souvent à l'aisselledes feuilles ou sur le bout del'épi.
Dégâts
Dans le maïs sucré, lanitidule à quatre pointss'introduit dans le boutdes épis endommagéspar d'autres insectes oupar des oiseaux (B).Elle se nourrit desjeunes grains de lapointe des épis. Ellepeut aussi s'introduiredans les blessuresfaites par la pyrale sur les tiges de maïs. De plus, elle favorisela propagation de champignons sur les épis.
26
Nitidule à quatre pointsGlischrochilus quadrisignatus (Say)
Four-spotted sap beetle
Coleoptera : Nitidulidae
A
B
J. Brodeur
J. Brodeur
Dépistage
Prévention Éviter les variétés de maïs dont le bout de l'épi est malfermé.
Pour réduire les densités de populations de nitidules etles risques de dommages à la culture, enfouir les résidusdu maïs, principalement les épis en décomposition, à plus de 10 cm de profondeur.
27
Période d’observation des adultes sur les plantsMai Juin Juillet Août Septembre
Le puceron bicolore des céréales n'hiberne pas au Québec. Ilest transporté par les courants d'air venant du sud au début del'été. Plusieurs générations se succèdent au cours de la saison.
DescriptionLe puceron bicolore descéréales possède un abdomen enforme de poire (A). La longueurdu corps varie de 1,2 à 2,4 mm.Les adultes et les immaturessont vert jaunâtre à noirverdâtre (A et B). Des tachesrousses au bout de l'abdomen etautour des cornicules carac-
térisent cette espèce. Les antennes mesurent un peu plus dela moitié de la longueur du corps.
Les pucerons ailés ont latête et le thorax noirs, leurabdomen est vert avec destaches rousses à l'extrémité(B et C).
Localisation sur leplantLe puceron bicolore descéréales se trouve à la facesupérieure des feuilles et, leplus souvent, sur les spathesde l'épi. Il peut former descolonies abondantes.
28
Puceron bicolore des céréalesRhopalosiphum padi (L.)
Oat-birdcherry aphid
Homoptera : Aphididae
B
C
A
J. Brodeur
J. Brodeur
J. Brodeur
Dégâts
Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes en y intro-duisant leurs pièces buccales pointues. Les feuilles affectéesdeviennent tachetées de jaune, flétrissent et s'enroulent. Surl'épi, le puceron bicolore des céréales défraîchit les spathes(D). De plus, le miellat excrétépar les pucerons peut entraî-ner la formation de fumagine.Cette dernière donne une colo-ration noire aux spathesextérieures des épis qui peutrendre les épis invendables.Les pucerons peuvent aussitransmettre des virus.
Dépistage
PréventionAfin d'optimiser l'impact des ennemis naturels généralementprésents sur les populations de pucerons, éviter l'utilisationdes pyréthrinoïdes de synthèse contre la pyrale du maïs.
29
Période d’observation sur les plantsMai Juin Juillet Août Septembre
D
J. Brodeur
Le puceron du maïs n'hiberne pas au Québec. Il est transportépar les courants d'air venant du sud au début de l'été.Plusieurs générations se succèdent au cours de la saison. Lepuceron du maïs est l'espèce de puceron la plus fréquemmentobservée dans la culture du maïs sucré.
DescriptionLes pucerons du maïs adultes (Aet B) et immatures (B) sont sem-blables, de forme elliptique.Leur taille varie entre 0,9 et2,4 mm. Leur corps mou est decouleur bleu verdâtre à vertfoncé, parfois recouvert d'une
pellicule cireuse. Les puce-rons immatures sont pluspâles. Les antennes et lescornicules sont courtes.Antennes, cornicules etpattes sont vert foncé ànoires.
Les adultes ailés ont unetête et un thorax noirs et unabdomen vert (C).
Localisation sur le plantLe puceron du maïs envahit lecornet et se développe le plussouvent sur la panicule. On letrouve aussi à l'aisselle desfeuilles de la partie supérieure
du plant de maïs, et parfois sur l'épi. Il peut former descolonies très abondantes.
30
Puceron du maïsRhopalosiphum maidis (Fitch)
Corn leaf aphid
Homoptera : Aphididae
A
B
C
J. B
rode
ur
J. B
rode
ur
J. Brodeur
Dégâts
Les feuilles fortement infestées par lespucerons qui se nourrissent de la sèvedeviennent tachetées de jaune, flétrissentet s'enroulent. Toutefois, la panicule est lapartie du plant de maïs la plus fortementaffectée par le puceron du maïs (D). Lapollinisation peut être réduite et, en casde fortes infestations (E), les épis peuventêtre dépourvus de grains. Les symptômespeuvent être amplifiés en période desécheresse.
Le miellat excrété par lespucerons contribue à ré-duire la pollinisation. Ilpeut aussi entrainer laformation de fumagine,un champignon donnantune coloration noire. Lafumagine sur les spathesextérieures peut rendreles épis invendables. Les
pucerons peuvent aussi transmettre des virus.
Dépistage
PréventionAfin d'optimiser l'impact des ennemis naturels généralementprésents sur les populations de pucerons, éviter l'utilisationdes pyréthrinoïdes de synthèse contre la pyrale du maïs.
31
Période d’observation sur les plantsMai Juin Juillet Août Septembre
D
E
J. Brodeur
J. Brodeur
32
RAVAGEURS OCCASIONNELSLes ravageurs occasionnels sont des insectes présents spo-radiquement dans la culture, c'est-à-dire pas nécessairementchaque année, ni chez tous les producteurs. Ils peuvent toute-fois causer des baisses de rendement considérables. Certainsnécessitent ainsi parfois des interventions phytosanitaires.
Ravageurs occasionnels du maïs sucré :
Calandres Légionnaire d'automne Légionnaire uniponctuée Mouche des semis Perce-tige de la pomme de terre Ver de l'épi Vers blancs Vers fil-de-fer Vers gris
Parmi ces ravageurs, le ver de l'épi et la légionnaire d'au-tomne, plus particulièrement, peuvent endommager forte-ment la culture du maïs sucré en un temps relativementcourt. Leur dépistage par le piégeage des papillons est essen-tiel chaque année.
33
Les calandres passent l'hiver au stade adulte enfouies dans lesmauvaises herbes, dans les résidus de culture ou dans le sol.Elles émergent pendant la période d'ensemencement du maïs.Les œufs sont pondus dans le sol ou dans la tige des jeunesplants. Les larves se développent dans les racines et à la basede la tige. Il y a une seule génération par année. Les calan-dres préfèrent les sols mal drainés.
Description
AdulteLes calandres sont des insectesrobustes mesurant environ 12 mm delong (A). Elles sont de couleur foncée,gris cendre, brun foncé ou noires. Leurcorps est orné de crêtes plutôtluisantes mais qui sont souvent cou-vertes de poussière du sol. Elles possè-dent un long « bec », caractéristiquedes charançons.
Les calandres sont difficiles à voir car leur couleur se confondavec le sol et elles sont principalement actives la nuit.
LarveLes larves sont blanc crème avec une têtebrun rougeâtre (B). Elles n'ont pas depattes et sont plus larges à l'extrémitépostérieure. Elles mesurent 16 mm delong à maturité.
DégâtsAvec leur « bec » muni de mandibules, les adultes percent destrous dans le bas de la tige et se nourrissent des tissusinternes des jeunes plants. Ils affaiblissent ces derniers et
34
CalandresSphenophorus callosus (Olivier) et Sphenophorus spp.
Billbugs
Coleoptera : Curculionidae
A
B
K. Gauthier
peuvent même les faire mourir. Lesplants qui survivent portent desrangées de trous transversauxcaractéristiques dans les feuilles(C-D).
Les larves se développent dansla portion souterraine oubasale de la tige. Elles peuvententraîner le rabougrissementdes plants.
Dépistage Les dégâts sont généralementplus élevés en bordure deschamps, mais ils peuvent être observés dans tout le champ.Les adultes sont très rarement aperçus. Les rangées de trouscaractéristiques des calandres sont les principaux indices deleur présence.
PréventionLe drainage du sol et la rotation des cultures aident àprévenir les infestations de calandres.
L'élimination du souchet, un hôte alternatif pour les calan-dres, aux abords des champs de maïs réduit également lesrisques d'infestation.
Les pratiques agronomiques qui accélèrent la germinationdes grains et la croissance des plantules peuvent réduire lesrisques de dommages.
35
Période d’observation au champMai Juin Juillet Août Septembre
C
D
J. B
rode
ur
J. Brodeur
La légionnaire d'automne passe l'hiver dans le sud des États-Unis. Elle migre vers le nord au printemps ou au début del'été. Elle peut atteindre le Québec entre la fin juin et la finseptembre. L'abondance varie d'année en année. Les envoléessont sporadiques et difficiles à prévoir, c'est pourquoi lepiégeage à l'aide de phéromone est essentiel. Les infestationspar les larves sont généralement localisées, mais toutes lesrégions agricoles sont à risque.
Description
AdulteChez le mâle, les ailes anté-rieures sont brun-gris tachetées(A). Elles portent une tacheoblique pâle au milieu du hautde l'aile (A1) et une tacheblanchâtre à l'apex (A2).
La femelle est brun grisâtre (B).Sa coloration est plus uniforme
que celle du mâle. Elle possède une tache pâle plus petite quecelle du mâle au milieu du haut de ses ailes antérieures (B1)et, comme le mâle, une tache blanchâtre à l'apex (B2).
Chez les deux sexes, les ailes postérieures sont blanches avecdes reflets violacés (B3), et ornées d'une mince bordure plusfoncée (B4).
36
Légionnaire d'automneSpodoptera frugiperda (J.E. Smith)
Fall armyworm
Lepidoptera : Noctuidae
de 30 à 38 mm1
2
B 1 2
4
3
S. Schawann
A
J. Brodeur
ŒufsLes œufs sont gris-beige, petits et sphéri-ques. Ils sont pondus en masses de 5 à10 mm de diamètre pouvant contenirjusqu'à 150 œufs, parfois disposés endeux couches ou plus (C). Les massesd'œufs sont souvent recouvertes de poilsdu corps de la femelle. Elles peuvent être déposées sur toutesles parties du plant.
Larve
Jeune larveLes jeunes larves sontgrisâtres avec la têtenoire (D). Elles mesu-rent de 1,7 à 3,5 mm.Elles ont des rangéesde points noirs (tuber-cules) sur le dos. Àmesure que la larve sedéveloppe, des ligneslatérales apparaissent(E).
Larve matureLa tête de couleur foncée estréticulée, elle porte un Yinversé ( ) de couleurblanche ou claire (F1). Lacoloration de l'abdomen deslarves matures varie dumarron clair au vert, àpresque noir (F à H). Troisrayures pâles étroites (F2)ornent le dos, de même quedes tubercules noirs proémi-nents (G1). Vers l'extrémitéde l'abdomen, quatre tuber-cules distincts forment uncarré (G2).
37
C
E
D
F
2
1
1
2
G
J. Brodeur
J. B
rode
urJ.
Bro
deur
J. Brodeur
J. Brodeur
Une large bande sinueuse jaunâtretachetée de rouge est présente dechaque côté de l'abdomen (H1).
Dégâts Les larves infestent d'abord le cornet.Elles forment des trous à bordsirréguliers et ébréchés sur le feuillage(I). Elles laissent aussi des massesd'excréments brun rougeâtre sem-blables à du bran de scie (I). Plus tarden saison, les larves infestent aussi
l'épi, s'y in-sérant par-fois par lebout, maisplus souventpar le côté,en perçantles spathesde l'épi (J).
DépistageSelon la migration de l'espèce, la distri-bution de la légionnaire d'automne dif-fère d'une année à l'autre. Elle peutatteindre toutes les régions agricoles oùle maïs est cultivé. Il est impossible deprévoir sa présence d'année en année,d'où l'importance d'effectuer le piégeage.
38
I
K
J
H
1J. Brodeur
J. Brodeur
J. Brodeur
J. Brodeur
Le piège Multipher I (K-L) estrecommandé pour le piégeagede la légionnaire d'automne. Ildoit être placé en bordure d'unchamp de maïs sucré dont lesplants sont au stade 6 feuilles.Le piège est fixé à un piquet, ildoit être situé à environ unmètre du sol une fois installé.Vers la fin de juillet, le piègepeut être déplacé en bordured'un champ de maïs sucrétardif aux environs du stade 6 feuilles.
La capsule de phéromone est coincée dans le « moineau »situé sous le couvercle du piège (L1); elle est remplacéetoutes les deux semaines. Une plaquette insecticide (L2) doitêtre placée à l'intérieur du piège. Le décompte des capturesest effectué au moins une fois par semaine. Les papillons cap-turés sont identifiés et dénombrés.
Les observations au champ permettent de détecter la présencede larves de la légionnaire d'automne dès l'infestation.
PréventionLes cultivars hâtifs sont moins vulnérables à l'attaque deslarves de la légionnaire d'automne.
Comme les femelles sont attirées par les zones herbeuses àl'intérieur et au pourtour du champ au moment de la ponte, ilest recommandé de débarrasser le champ de maïs des mau-vaises herbes.
39
Période de piégeage des papillonsMai Juin Juillet Août Septembre
Période d’observation des larves et des dégâts au champMai Juin Juillet Août Septembre
L
1
2
La légionnaire uniponctuée migre du sud vers le Québec en dé-but d'été. Elle s'attaque le plus souvent aux céréales et au maïs-grain. Elle peut à l'occasion envahir les bordures des champs demaïs sucré à partir des champs de céréales avoisinants.
Description
Adulte
Les ailes antérieures sont brunpâle avec un petit point blancprès du centre (A1). Une sériede petits points bruns bordentles marges (A2).
Les ailes postérieures (B)sont sombres avec unefrange blanche (B1).
ŒufsLes œufs sont blanchâtres etronds. Ils sont pondus engrappes à l'aisselle desfeuilles ou dans des feuillesnon déployées (C). Ils éclo-sent après trois semainesenviron.
40
Légionnaire uniponctuéePseudaletia unipuncta (Haw.)
Armyworm
Lepidoptera : Noctuidae
40 mmA 1
B 1
2
C
J. B
rode
ur
J. Brodeur
B. Drouin
LarveLes larves atteignent de 37 à41 mm de long à maturité. Leurtête réticulée est brun-jaune etprésente un Y inversé ( ) non con-trastant (D1).
Le corps des larves est glabre, decouleur vert terne à brun, avec des bandes longitudinalesclaires alternant avec des bandes plus foncées (D2-E). Dessignes distinctifs aident à l'identifier :
le long du corps, des bandes orangées sont bordées de blanc(E1);
une bande sombre est présente au haut de chaque fausse-patte (E2).
Dégâts
Les larves dévorent complètementles feuilles du maïs et des autresplantes qu'elles attaquent, ne lais-sant que la nervure centrale (F).Les plants de maïs peuvent seremettre d'une infestation modéréesi le point végétatif n'a pas étéendommagé.
41
E
2
1
F
D
1
2
J. Brodeur
J. Brodeur
J. B
rode
ur
DépistageLe piégeage des papillons de la légionnaire uniponctuée esteffectué par le réseau de surveillance des grandes cultures(RAP Grandes cultures). Lorsqu'il y a infestation, les produc-teurs de maïs sucré en sont avertis. Mais les infestationssévères sont rares dans la culture du maïs sucré.
L'observation des plants au champ permet de déceler hâtive-ment les dégâts occasionnés par les larves de la légionnaireuniponctuée.
Comme la légionnaire est un insecte nocturne, ses larves sontrarement observées en plein jour. Elles se dissimulent alorsdans le cornet, à l'aisselle des feuilles, ou au sol, sous desdébris végétaux ou des mottes de terre. Le début de la soirée,un peu avant le coucher du soleil, est le meilleur momentpour faire des observations au champ.
PréventionL'élimination des mauvaises herbes (graminées vivaces) aupourtour des champs contribue à réduire les infestations.
42
Période d’observation des larves et des dégâts au champMai Juin Juillet Août Septembre
Description
AdulteDe couleur brun-gris, lamouche des semis ressembleà une petite mouche domes-tique (A). Elle mesure de 6 à8 mm de longueur et necause pas de dégâts.
LarveLes larves sont petites, ellesmesurent moins de 6 mm àmaturité (B). Elles sont decouleur blanc crème. Ellesn'ont ni pattes, ni tête visible.Elles sont effilées à l'avant etplutôt tronquées à l'arrière.
Dégâts
Les larves de la mouche des semisse nourrissent des grains en germi-nation, ce qui empêche la levée.Elles détruisent les plantules oudiminuent leur vigueur (C).
43
A
B
Mouche des semisDelia platura (Meig.)
Seedcorn maggot
Diptera : Anthomyiidae
M. Duval
C
C. Villeneuve
Dépistage Les observations au champ permettent de vérifier l'unifor-mité de la levée et la vigueur des jeunes plants.
Note : Les risques d'infestation sont plus grands lors de printemps froidset humides, la période de germination étant alors prolongée.
PréventionLes méthodes culturales comme le semis peu profond et lapréparation adéquate du sol favorisent la germination rapidedes grains.
44
Période d’observation au champMai Juin Juillet Août Septembre
Le perce-tige de la pomme de terre passe l'hiver sous la formed'œuf sur des graminées.
Description
Adulte Le perce-tige de la pommede terre possède des ailesantérieures marron clairavec des taches de couleurbrun olive (A). Une bandemédiane plus foncée estrecourbée vers le bordinférieur de l'aile (A1).
Les ailes postérieuresjaunâtres possèdent une ligne transversale plus foncée (A2).
LarveLes larves du perce-tige de la pommede terre atteignent de 25 à 31 mm àmaturité (B-C). Leur tête est brunrougeâtre. Le corps, de couleur gris-beige avec des bandes transversalesrose violacé, est ponctué de stigmatesnoirs.
45
Perce-tige de la pomme de terreHydraecia micacea (Esp.)
Potato stem borer
Lepidoptera : Noctuidae
40 mm
A
B
C
Y. Breton
J. Brodeur
J. Brodeur
21
Dégâts
Les larves forment des tun-nels dans la partie souter-raine du plant de maïs, dansla tige et dans les racines(D). Elles entraînent leflétrissement des plants.
Les infestations qui sontgénéralement situées enbordure des champs sontsouvent associées aux mau-vaises herbes.
DépistageLes observations au champ permettent de vérifier la vigueurdes plants et la présence de larves.
PréventionL'élimination des mauvaises herbes, principalement desgraminées, l'automne précédant la culture du maïs sucré con-tribue à réduire les infestations.
Le labour d'automne entraîne la décomposition du matérielvégétal et la destruction des œufs qui y ont été pondus.
46
Période d’observation au champMai Juin Juillet Août Septembre
D
J. Brodeur
Le ver de l'épi passe l'hiver au sud des États-Unis. Il migrevers le nord au printemps ou au début de l'été. Il peut attein-dre le Québec du mois de juin jusqu'à la fin de septembre. Despapillons du ver de l'épi sont piégés chaque année. Des infes-tations sporadiques sont généralement observées dans deschamps de maïs tardif (fin septembre), mais des capturessont aussi effectuées sur du maïs extra-hâtif depuis quelquesannées. Toutes les régions agricoles du Québec sont à risque.Le piégeage est essentiel.
Description
AdulteLes ailes antérieures possèdent unetache foncée au centre (A1), une bandesubmarginale jaunâtre (A2) et une bor-dure foncée, brunâtre (A3).
Les ailes postérieures sont claires avecune large bande foncée en bordure(B1). Une lunule en orne le centre (B2).
La femelle est plus foncée que le mâle mais les caractèresdescriptifs sont semblables.
Œuf Les œufs sont ronds et decouleur jaunâtre ou vert pâle(C). Ils sont difficiles à voir carils sont très petits (environ 0,5 mm). De plus, ils sont pondusun par un, le plus souvent sur les soies fraîches.
Les œufs mettent de 3 à 6 jours à éclore, selon la température.
47
Ver de l'épi du maïsHelicoverpa zea (Boddie)
Corn earworm
Lepidoptera : Noctuidae
40 à 45 mm
1
2
3
B1
2
C
J. B
rode
ur
A
J. Brodeur
J. B
rode
ur
Larve
Jeune larveLes jeunes larves ont un abdomen crème ou vert jaunâtreavec de nombreux petits tubercules foncés (D). Leur cuticule
est couverte de petites épines, ouspinules.
Les jeunes larves rampent le long dessoies pour s'introduire dans le bout del'épi.
Larve matureLes larves atteignent de 32 à49 mm à maturité. Leur tête decouleur marron clair ne présentepas de marques distinctes (E);elle possède parfois un Y inversé( ) discret. L'abdomen est decouleur variable, de vert pâle oubrun à presque noir (F-G). Les flancssont ornés de rayures pâles et fon-cées, vertes, brunes ou roses. Ledessous de la larve est pâle.
La cuticuleest couvertede spinules,ce qui la rendrugueuse. Lesspinules sontvisibles à laloupe (10x)(H)
Dégâts
48
D
F
H
E
G
J. Brodeur
J. Brodeur
J. B
rode
urJ.
Bro
deur
J. Brodeur
Les larves entrent généralement dansl'épi par les soies. Elles se nourrissentsur le bout de l'épi en s'y développant(I). Elles rendent ainsi les épis impro-pres à la vente.
Dépistage
Piégeage des papillonsLe piège Heliothis est utilisé pour lepiégeage des papillons du ver de l'épi(J). Il doit être placé dans les premiersrangs d'un champ de maïs où les plantssont au stade des soies fraîches, ou leplus près possible de ce stade. Un piègepar champ est utilisé. Il est fixé sur unpiquet de sorte que le bas du piège setrouve au niveau des soies des plants demaïs. Pour l'espacement entre les pièges, voir page 17.
Le relevé des papillons capturés est effectué chaque semaine.La capsule de phéromone est changée toutes les deuxsemaines.
Observations au champ
Des observations régulières des plants au niveau des épis per-mettent de détecter la présence de larves du ver de l'épi dèsl'infestation.
PréventionFavoriser les variétés de maïs sucré produisant des épis auxspathes serrées, qui dépassent le bout de l'épi.
49
I
J
Période de piégeage des papillonsMai Juin Juillet Août Septembre
Période d’observation des larves et des dégâts au champMai Juin Juillet Août Septembre
J. Brodeur
J.-G. Tessier
Les hannetons ont un cycle vital de trois ans. Les adultesémergent du sol en mai. Les œufs sont pondus dans le soldans les semaines qui suivent. L'incubation prend environ 30jours. Les larves de premier stade se nourrissent de matièrevégétale en décomposition. Elles muent vers la fin de l'été.Les hannetons passent l'hiver successivement comme adultes,larves de deuxième stade et larves de troisième stade, tou-jours enfouis dans le sol.
Description
AdulteLe hanneton, de couleur brunrougeâtre, a une carapace durebrillante (A). C'est un insectetrapu et corpulent qui mesureenviron 20 mm de longueur. Ilest observé principalement enjuin. Il est attiré par la lumièreet il est plus actif lors de soiréeschaudes et humides. Son vol estlent et bruyant.
LarveLes larves mesurent de 30à 40 mm à maturité. Ellessont blanches avec la têtebrun orangé et le posté-rieur foncé (B). Leurspattes sont relativementlongues. Elles vivent dansle sol et sont le plus sou-vent enroulées en « C ».
50
Vers blancs (hannetons)Phyllophaga anxia (Lec.) et autres espèces
White grubs ou June beetles
Coleoptera : Scarabaeidae
A
B
J. Brodeur
S. Schawann
Dégâts
Les vers blancs coupent les racineset la tige principale du maïs sous lasurface du sol (C), ce qui provoquele brunissement ou l'arrêt de crois-sance du plant (D). Ce sont leslarves des 2e et 3e stades quicausent le plusde dégâts.
DépistageLes observationsau champ per-mettent de dé-tecter les plantsendommagés. Sila présence de vers blancs est suspectée, prélever des échan-tillons de sol au printemps lorsque le sol se réchauffe ettamiser la terre pour vérifier la présence de l'insecte.
Prévention Éviter de semer dans un retour de prairie ou un pâturage.
Le travail du sol effectué entre le début mai et la fin de juinpermet de détruire les vers blancs de 2e et de 3e année.
51
C
D
Période d’observation au champMai Juin Juillet Août Septembre
B. DrouinJ.
Bro
deur
Les adultes (taupins) hivernent dans le sol. Comme les larves(vers fil-de-fer) mettent de deux à cinq ans à compléter leurdéveloppement, des larves de divers stades passent égalementl'hiver dans le sol.
Description
AdulteDe couleur brun terne ou noire, lestaupins ont une forme allongée (A).La longueur du corps varie entre 9 et20 mm selon l'espèce. Les anglespostérieurs du pronotum se termi-nent par une pointe de chaque côtédu corps. Lorsqu'ils sont sur le dos,les taupins se projettent en l'air par
la contraction et la décontraction rapides des pièces tho-raciques, d'où le nom de « click beetles ».
LarveLes vers fil-de-fer sont decouleur brun jaunâtre ouorangé (B). Ils sont de formecylindrique et élancée. Leurcuticule est coriace, lisse etlustrée.
Dégâts
52
Vers fil-de-fer (taupins) (plusieurs espèces)
Agriotes spp., Ctenicera spp.Limonius spp, Melanotus spp.
Wireworms ou Click beetlesColeoptera : Elateridae
A
B
B. Drouin
J. Brodeur
Les vers fil-de-fer percent lesgraines et se nourrissent dugerme, empêchant la germina-tion ou tuant les plantules avantleur émergence (C). Ils empê-chent ainsi la levée des plants oucausent une crois-sance inégale. Ilspeuvent aussi, àl'occasion, creuserla tige vers le hautchez les plants plusâgés et entraînerleur flétrissement(D).
DépistageSi des graines n'ont pas germé, il faut vérifier leur état dansle sol et la présence de vers fil-de-fer.
PréventionÉviter de semer du maïs sucré dans un retour de prairie oude pâturage.
Le travail du sol assèche le sol, ce qui est défavorable auxvers fil-de-fer. Aussi, il expose les larves aux oiseaux et auxprédateurs.
53
Période d’observation au champMai Juin Juillet Août Septembre
D
C
J. Brodeur
J. Brodeur
Plusieurs espèces de vers gris peuvent infester les cultures demaïs sucré. Les œufs, les larves ou les chrysalides, selon l'es-pèce, peuvent passer l'hiver. Les espèces qui hibernent sous laforme de jeunes larves sont les plus à craindre car elles infes-teront rapidement les champs au printemps. Les femellespondent généralement leurs œufs dans les mauvaises herbes.
Description
AdulteLes noctuelles sont des papillonshabituellement foncés, de taille moyenne(A). Au repos, leurs ailes sont repliéesau-dessus de l'abdomen. Elles possèdentsouvent deux taches pâles, une de formearrondie et l'autre en forme de rein (réni-forme) dans le milieu de l'aile antérieure.
LarveLes larves mesurent de 30 à 45 mm à maturité. Elles sont degrosses larves charnues de colo-ration variable, souvent foncée;leur face ventrale est plus pâle.Elles se recourbent en « C » lorsquedérangées (B et C).
Les larves se cachent dans le soldurant le jour. On peut lestrouver sous des mottes deterre, à proximité de plantsfraîchement coupés.
54
Vers gris (noctuelles) (plusieurs espèces)
Agrotis ipsilon (Hufn.), Apamea devastator (Brace),Euxoa messoria (Harr. ), Peridroma saucia (Hbn.)
CutwormsLepidoptera : Noctuidae
A
B. Drouin
B
C
N. Laplante
J. B
rode
ur
Dégâts
Les jeunes larves font des petits trous ou des entailles sur lesfeuilles des plants, ou encore elles endommagent la tige. Lesplants peuvent ainsi flétrir parce que la tige est vidée. Les
larves plus grosses se nourris-sent à la base du plant de maïs.Elles peuvent couper les plantsà la base, au niveau du sol (D).
La distribution des dégâts estsouvent inégale à l'intérieur duchamp.
DépistageSi la présence de vers gris est soupçonnée, inspecter le solsous les plants affectés et autour de ces derniers.
PréventionLa présence, avant le semis, d'abondants résidus de cultureou de mauvaises herbes de l'automne précédent favorise ledéveloppement des vers gris. Il en est de même pour la pra-tique du semis direct.
55
Période d’observation au champMai Juin Juillet Août Septembre
D
J. Brodeur
56
INSECTES UTILESPlusieurs groupes d'insectes sont bénéfiques pour les cultures.Tout comme les abeilles et autres pollinisateurs, les ennemisnaturels des ravageurs des cultures constituent des alliés àprotéger. Ces derniers sont très sensibles aux insecticides desynthèse et sont trop souvent éliminés en même temps que lesravageurs lors des pulvérisations. Ainsi, une attention devraitêtre portée à la protection des alliés des cultures, notammentpar le choix de produits moins toxiques pour les insectesbénéfiques. De plus, la polyculture et l'aménagement de bor-dures de plantes propices au maintien des ennemis naturelssont des pratiques favorables à leur conservation.
Une étude menée à l'IRDA à Saint-Hyacinthe en 2000 amontré que les densités de prédateurs étaient de cinq à sixfois plus élevées dans les parcelles où les trichogrammes(parasitoïdes des œufs) étaient utilisés pour lutter contre lapyrale du maïs comparativement aux parcelles traitéesuniquement avec des insecticides de synthèse.
Comme pour les autres cultures, les insectes parasitoïdes etles insectes prédateurs sont les deux grands groupes d'enne-mis naturels observés dans le maïs sucré.
57
58
Insectes parasitoïdesLes insectes parasitoïdes se développent aux dépens d'unautre insecte appelé « hôte ». Pour la plupart, ils sont spé-cialisés dans le choix de leur hôte. La femelle parasitoïderepère l'hôte et dépose un œuf à l'intérieur ou tout près de cedernier. La larve qui se développe dans l'hôte s'en nourrit pen-dant une partie de son cycle vital et provoque ainsi sa mort,d'où l'importance de préserver ces ennemis naturels desravageurs.
Différentes espèces de parasitoïdes peuvent attaquer unmême hôte à des stades différents de son développement. Parexemple, les trichogrammes pondent leurs œufs dans les œufsde pyrale du maïs tandis que la guêpe Macrocentrus cingulum
parasite les larves de la pyrale.
La plupart des insectes parasitoïdes sont des guêpes ou desmouches, bien que certains autres groupes d'insectes puissentparasiter pendant une partie de leur cycle vital.
Dans le maïs sucré, les parasitoïdes suivants s'attaquent à lapyrale du maïs :
Guêpe Macrocentrus cingulum Guêpe Sympiesis viridula Mouche tachinide Lydella thompsoni Trichogrammes
Plusieurs espèces de petites guêpes aphidines, en outre, s'at-taquent aux pucerons.
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Parasitoïdes de la pyrale du maïs
Entre les années 1920 et 1940, plus d'une vingtaine d'espècesde parasitoïdes ont été introduites d'Europe et d'Orient dansplusieurs États américains pour lutter contre la pyrale dumaïs. De ce nombre, six espèces se sont établies aux États-Unis, dont quelques-unes au Québec. Même si leur impact n'apas été évalué, ces insectes demeurent des alliés à protéger.
La guêpe Macrocentrus cingulum
mesure environ 5 mm de long. Sa têteest noire et son corps brun jaunâtre àbrun foncé (A). L'ovipositeur de lafemelle est plus long que le corps (A1).La guêpe pond ses œufs un à un dansdes larves des 2e et 3e stades de lapyrale du maïs. Elle est une espècepolyembryonnaire : chaque œuf donnenaissance à plusieurs embryons (de 15à 25).
Ce parasitoïde a deux générations parannée. Il passe l'hiver au stade œuf dans
des larves de pyrale. Les larves du parasitoïdeéclosent au printemps et se développent à l'intérieur du corpsde la pyrale. Elles sortent du corps de leur hôte avant la finde leur développement et conti-nuent de se nourrir de ce qu'ilreste de la pyrale. Elles formentensuite des cocons brun clairbrillants regroupés dans des filsde soie formant une structureallongée de 2,2 cm environ (B).
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Macrocentrus cingulum BrischkeHymenoptera : Braconidae
A
1
B
J. Brodeur
J. Brodeur
Sympiesis viridula est unepetite guêpe mesurant entre1 et 3 mm. Son corps estbrunâtre ou brun-jaune avecdes reflets métalliques (D).
Elle s'attaque surtout aux 3e
et 4e stades larvaires de lapyrale.
La mouche tachinaireLydella thompsoni res-semble à une grossemouche domestiquepoilue (A). Ses poilssont plus forts à l'ex-trémité de l'abdomen.
Lydella thompsoni s'at-taque aux derniers
stades des larves de pyrale du maïs. Elle hiberne au 2e stadelarvaire dans le corps de larves de pyrale parasitées.
61
Sympiesis viridula (Thompson)Hymenoptera : Eulophidae
Lydella thompsoni HertingDiptera : Tachinidae
A
A
B. Drouin
J. Brodeur
Les trichogrammes sontde minuscules guêpes me-surant moins de 0,7 mmde long (A). Ils pondentleurs œufs dans les œufsde pyrale du maïs. Lapetite larve de tricho-gramme qui éclot se nour-rit dans l'œuf de pyrale etle fait mourir. Les œufs de
pyrale parasités par les trichogrammes sont facilementreconnaissables : ils deviennent noirs après 4-5 jours (B).Leur apparence est différente des œufs de pyrale sur le pointd'éclore, appelés « têtes noires » (C).
Des trichogrammesvivent naturellementdans les cultures, maisen nombre insuffisantpour lutter efficace-ment contre la pyraledu maïs. Par contre,des introductions mas-sives de trichogrammespermettent de réprimer la pyrale. Les trichogrammes sont
disponibles commerciale-ment dans des « tricho-cartes », des cartes conçuespour être installées facile-ment au champ (D). Il suffitde placer les trichocartessur les plants au bonmoment et de les dis-tribuer uniformément dansle champ.
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TrichogrammesTrichogramma spp.
Trichogramma wasps
Hymnoptera : Trichogrammatidae
A
B
C
S. Dupuis
J. Brodeur
J. Brodeur
Pour connaître la façon d'utiliser efficacement les tri-chogrammes pour lutter contre la pyrale du maïs, consulterla brochure Les trichogrammes dans le maïs sucré - Lutte con-tre la pyrale du maïs disponible en format PDF à l'adressehttp://parabio.ca/brochure.pdf. De plus, la vidéo explica-tive Les trichogrammes, une solution biologique contre la
pyrale du maïs est disponible pour téléchargement :http://parabio.ca/cadres.htm.
L'emploi des trichogrammes présente plusieurs avantages :spécificité, grande flexibilité d'utilisation, simplicité et rapi-dité d'installation, réduction des risques pour l'environnementet la santé humaine. De plus, les trichogrammes n'ont pasd'impact sur les insectes utiles contrairement aux insecticidesde synthèse. Avec leur utilisation, on observe généralementune diminution des problèmes d'insectes ravageurs secon-daires tels que les pucerons.
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D
P. Hamon
64
Parasitoïdes des pucerons
Les petites guêpes aphidines mesurentmoins de 3 mm de longueur (A). Ellessont noires avec de longues antennes.
Elles parasitent les pucerons en pondantun seul œuf par puceron. Les puceronsparasités se transformeront en momies(B). Lorsque la présence des parasitoïdesest favorisée, plusieurs momies peuventêtre observées dans une colonie de
pucerons (C). De chaquemomie sortira une nouvelleguêpe qui ira parasiterd'autres pucerons (D). Il y aplusieurs générations parannée.
Guêpes aphidinesBraconid wasps
Hymnoptera : Braconidae
A
B
C
D
J. Brodeur
J. Brodeur
J. Brodeur
J. Brodeur
Insectes prédateursLes insectes prédateurs capturent des proies vivantes et s'ennourrissent. Ainsi, ils contribuent à réduire largement lespopulations de ravageurs, d'où l'importance de les préserver.
Les coccinelles sont les prédateurs les plus connus. Maisplusieurs autres espèces d'insectes appartenant à différentesfamilles sont prédatrices pendant au moins une partie de leurcycle vital. Ces prédateurs se nourrissent de pucerons, d'œufset de jeunes larves de plusieurs espèces d'insectes, dont lapyrale du maïs.
Principaux prédateurs des ravageurs du maïs sucré :
Cécidomyies Chrysopes Coccinelles Hémérobes Punaises anthocorides Punaises pentatomides Syrphes
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La cécidomyie adulte ressembleà un petit moustique (A). Ellemesure moins de 3 mm. Elle senourrit de nectar et n'est pasprédatrice. On l'observe très ra-rement. Ses œufs orangés et deforme ovale mesurent 0,1 mmpar 0,3 mm (B). Ils sont pondusprès des colonies de pucerons. Ily a plusieurs générations parannée.
Les larves sans pattes, decouleur jaune ou orangée,mesurent de 1 à 3 mm delong (C).
La plupart des espèces decécidomyies sont phy-tophages au stade larvaire,mais quelques espèces sontprédatrices, dont celles quise trouvent dans les coloniesde pucerons. Elles se nourrissent de pucerons (2 à 20pucerons par jour selon le stade) et d'acariens. Leur com-portement de prédation est très particulier : elles tuent despucerons et se camouflent sous les cadavres afin de passerinaperçues. Ceci leur permet de ne pas se faire manger par
les coccinelles, ni éjecter descolonies par les fourmis quis'occupent des pucerons.
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CécidomyiesPredatory midges
Diptera : Cecidomyiidae
A
B
C
L. Voynaud
J. Brodeur
J. B
rode
ur
La chrysope adulteressemble à un papillonvert pâle aux ailestransparentes disposéesen toit sur le dos (A).Elle se nourrit de nectaret n'est pas prédatrice.Les œufs blanc crèmeou blanc verdâtre sont
pondus un à un au bout d'un fil de soie d'environ 1 cm (B).
Les larves sont brun-beigerougeâtre (C). Elles possèdentde longues mandibules en formede faucilles (D) pour capturer etmaintenir leurs proies. Des poilssont présents sur les côtés del'abdomen (C1) dont l'extrémitése termine en pointe. Ellesmesurent entre 1 et 10 mm delong, selon leur stade dedéveloppement.
Les larves de chrysopes sont desprédateurs généralistes trèsvoraces. Elles peuvent manger de40 à 100 pucerons par jour selonleur stade. En plus des pucerons,elles s'attaquent à une grandevariété de petits insectes. Ellespeuvent également se nourrir
d'œufs d'insectes et dejeunes larves, notam-ment celles de la pyraledu maïs et des autresravageurs du maïssucré.
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Chrysopa spp.Green Lacewings
Neuroptera : Chrysopidae
A
C
1
D
B
B. D
roui
n
J. Brodeur
J. Brodeur
J. B
rode
ur
Chrysopes
Coccinelles
Plusieurs espèces de coccinelles colonisent les champs demaïs sucré. Les coccinelles sont prédatrices autant au stadeadulte que pendant leurs quatre stades larvaires. Elles sonttrès voraces. Les pucerons sont leur principale proie, maiselles s'attaquent aussi aux cochenilles, aux œufs et auxpetites larves d'autres insectes, dont la pyrale du maïs, ainsiqu'aux acariens.
On reconnaît les coccinelles adultes à leur forme bombée et àleur coloration vive ornée (ounon) de points ou de taches quisont variables selon l'espèce(voir pages suivantes).
Les œufs des coccinelles, decouleur jaune, ont la forme d'unfuseau et mesurent environ1 mm de long (A). Ils sont pon-dus en masses de 10 à 20 œufs,ou plus selon l'espèce.
Les larves de coccinelles ressemblent à de petits alligators,de forme allongée et pointue vers l'extrémité de l'abdomen,avec trois paires de pattes. Elles sont de couleur foncée, gris-bleu, grises ou noires et leur corps est ponctué de lignes ou depoints blancs, jaunes ou orangés. Elles portent des soies oudes épines dressées sur le dos. Ces caractères qui distinguentles espèces sont très peu apparents chez les jeunes larvesmesurant 2 ou 3 mm (B). Par contre, les larves matures sontrelativement plus faciles à identifier (voir pages suivantes).
68
A
B
Lady beetles
Coleoptera : Coccinellidae
J. Brodeur
J. Brodeur
Les pupes (C), stade intermédiaire entre lalarve et l'adulte, ressemblent peu auxlarves. Elles sont fixées au feuillage etelles bougent lorsqu'elles sont dérangées.
La coccinelle à quatorze points est une espèce exotique. Elleaurait été introduite accidentellement au Québec à la fin desannées 1960, à partir de bateaux européens s'arrêtant dansdes ports du Saint-Laurent.
La coccinelle à quatorzepoints adulte est de formebombée. Elle possède unpatron de coloration jaune etnoir en forme de damier (A).Une ligne médiane noiresépare ses ailes antérieures.Cette coccinelle est plus petiteque la plupart des autresespèces : 4-5 mm de long.
La larve mesure de 8 à 10 mm de long à maturité. Elle estornée de lignes blanches sur les côtés du corps et de pointscarrés blancs sur le dos (B).
La coccinelle à quatorzepoints se nourrit de pucerons.Elle peut en dévorer de 5 à 40par jour selon le stade.
69
Coccinelle à quatorze pointsPropylea quatuordecimpunctata L.
Fourteenspotted lady beetle
C
A
B
J. Brodeur
J. Brodeur
J. Brodeur
La coccinelle à sept points a été introduite d'Europe enAmérique du Nord vers 1970. Elle s'est largement répanduedepuis. Elle est présente dans plusieurs cultures.
La coccinelle à sept points adulte est orange avec sept pointsnoirs distincts sur ses élytres (A). Elle possède des tachesblanches de chaque côté du thorax. Elle mesure 7-8 mm delong.
La larve bleu-gris portedeux séries de deux pointsorange de chaque côté del'abdomen (B). Sa lon-gueur peut atteindre de 10à 12 mm à maturité.
La coccinelle à sept pointsse nourrit presque exclu-sivement de pucerons.Elle mange de 20 à 200 pucerons par jour selon le stade.
70
Coccinelle à sept pointsCoccinella septempunctata L.
Sevenspotted lady beetle
A
B
J. B
rode
ur
J. Brodeur
Espèce exotique, la coccinelleasiatique a été introduite auxÉtats-Unis au cours du XXe
siècle; son établissement a étédécrit pour la première fois enLouisiane en 1988. Elle estobservée au Québec depuis1994. La coccinelle asiatiqueest très prolifique. Elle peut
pondre jusqu'à une cinquantaine d'œufs par masse.
La coccinelle asiatique adulte estde forme ovale et convexe. Ellemesure 8-9 mm de long (A). Sacoloration est variable, allantd'orange pâle à orange brillant ourouge vif (B). Certains spécimenssont ornés de points noirs alorsque d'autres en sont dépourvus.D'autres encore sont noirs avec despoints rouges. Plus de 100 patrons de coloration sontobservés chez cette espèce. Une caractéristique importante :son thorax porte généralement une marque noire en forme de« M » assez évidente (A).
La larve, de couleur foncée, pos-sède deux lignes orange vif quis'accentuent avec la maturité (C).Des épines orange sont présentessur le dos dans les derniers stadeslarvaires. Sa longueur peut attein-dre de 11 à 14 mm.
En plus des pucerons, la coccinelle asiatique s'attaque àplusieurs autres petits insectes à corps mou, dont les jeuneslarves de la pyrale du maïs. Malgré le fait qu'elle envahisseles habitations à l'automne, la coccinelle asiatique est consi-dérée comme un insecte bénéfique étant donné sa voracité.Elle peut manger de 15 à 270 pucerons par jour.
71
Coccinelle asiatiqueHarmonia axyridis (Pallas)
Multicolored Asian lady beetle
A
B
C
J. Brodeur
M. Duval
J. Brodeur
La coccinelle maculée est une espèce indigène. Elle est lacoccinelle prédominante dans la culture du maïs.
La coccinelle maculée adulte est de couleur rose foncétachée de 12 points noirs (A). Sa forme est ovale et légère-ment aplatie. Elle mesure de 4 à 6 mm de long.
La larve, de couleurfoncée, possède despoints jaunâtres et unefine ligne au milieu del'abdomen (B). Ellemesure de 9 à 11 mmà maturité.
Les larves et lesadultes de coccinellemaculée se nourrissentprincipalement de pucerons (entre 10 et 50 pucerons parjour). Ils consomment également des œufs et de petites larvesd'insectes. Ils peuvent aussi se développer en se nourrissantde pollen.
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Coccinelle maculéeColeomegilla maculata lengi Timb.
Spotted lady beetle
A
B
J. B
rode
ur
J. Brodeur
L'hémérobe adulte ressem-ble à un papillon brun pâleaux ailes semi-transparenteset poilues (A). Chez cer-taines espèces, l'adulte estprédateur de pucerons,mais consomme aussi dumiellat et du nectar. Lesœufs sont pondus individu-ellement sur les plantes,sans fil de soie.
Les larves sont brun-beige rougeâtre (B).Elles mesurent entre 1et 10 mm de long, selonleur stade de développe-ment. Leur abdomen estlong et effilé, sans poils,et se termine en pointe.Elles possèdent des man-dibules en forme de fau-
cille pour capturer et maintenir leur proie (C).
Les larves d'hémérobes sont des prédateurs généralistes trèsvoraces. Elles peuvent manger jusqu'à 100 pucerons par jour.En plus des pucerons, elles s'attaquent à une grande variétéde petits insectes. Elles peuvent également se nourrir d'œufsd'insectes et de jeuneslarves, notamment cellesde la pyrale du maïs et desautres ravageurs du maïssucré.
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HémérobesBrown lacewings
Neuroptera : Hemerobiidae
A
C
B
O. Lalonde
J. Brodeur
J. Brodeur
Les punaises anthocoridesadultes sont très petites :2-3 mm de long. De formeovale, elles sont noiresornées de taches blanchescontrastantes sur les ailes(A). Leur tête est étroite ettriangulaire. Elles sonttrès mobiles.
Les larves sont minus-cules, jaune orangé ou
brun rougeâtre, en forme de poire (B). Elles se déplacent trèsrapidement aussi.
Les punaises anthocorides sont prédatrices tant au stadeadulte qu'au stade larvaire. Elles ont des pièces buccales detype piqueur-suceur,c'est-à-dire qu'ellespiquent leur proie eten aspirent le con-tenu. Elles se nourris-sent de pucerons,d'acariens, de thrips,d'œufs d'insectes et depetites chenilles oularves. Elles peuventmanger de 5 à 30pucerons par jour. Enl'absence de proies, elles se nourrissent du pollen et de la sèvedes plantes. Elles sont actives tôt en saison.
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Orius spp.Minute pirate bugs
Hemiptera : Anthocoridae
A
B
S. Schawann
J. Brodeur
Punaises anthocorides
Les punaises pentatomidesadultes (A) sont reconnaissablesà la présence d'un bouclier tri-angulaire sur le dos (A1) et àleurs pièces buccales de typepiqueur-suceur. Quelques espè-ces portent un éperon dechaque côté du thorax (B).Elles mesurent entre 8 et11 mm.
Les larves (ou nymphes)ressemblent aux adultesmais sont plus petites (C etD). Leur coloration diffèreselon l'espèce, comme pourles adultes. Les jeunes larves se déplacent très rapidementet se distinguent des adultes par l'absence d'ailes (C).Toutefois, des ailes peu développées apparaissent aux stadeslarvaires plus avancés (D1).
Plusieurs espèces de punaises pentatomides sont phy-tophages, mais certaines sont prédatrices tant au stadeadulte qu'au stade larvaire. Les punaises pentatomides pré-datrices se nourrissent d'œufs et de larves d'insectes, dont la
pyrale du maïs, le ver de l'épi et lalégionnaire d'automne.
75
Punaises pentatomidesSpined soldier bugs
Hemiptera : Pentatomidae
A
1
C
D
1
J. Brodeur
J. Brodeur
J. B
rode
ur
B
J. B
rode
ur
Le syrphe adulte ressemble à une guêpe(A). Il possède de gros yeux, une seulepaire d'ailes et de courtes antennes. Il estun insecte pollinisateur et non prédateurà ce stade.
Les larves, sans tête distincte ni pattes,mesurent de 8 à 12 mm de long à matu-rité (B et C). Leur couleur varie du jauneverdâtre au brun-vert ou rougeâtre. Destubercules soudés au bout de leurabdomen leur permettent de respirer (D).
Les larves de syrphes se nourrissent de pucerons, elles endévorent entre 5 et 40 par jour, selon leur stade larvaire.
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SyrphesSyrphids
Diptera : Syrphidae
A
D
B
C
M. Duval
J. Brodeur
J. Brodeur
J. Brodeur
Glossaire
Abdomen : partie postérieure du corps d'un insecte, souventla plus longue (Figs. 1, 2 et 3).
Apex : extrémité d'un organe (Fig. 2).
Bivoltin : insecte ayant deux générations par année.
Chrysalide : stade de développement intermédiaire entre lalarve et l'adulte chez les papillons.
Cornet : cône formé par les feuilles du plant de maïs avantl'émergence de la panicule (croix).
Cornicules : petits appendices situés sur la partie postérieuredu dos des pucerons. Chaque puceron a deux cornicules (Fig. 4).
Cuticule : revêtement externe du corps d'un insecte (équiva-lent de la peau).
Élytres : ailes antérieures épaissies et cornées des coléop-tères recouvrant les ailes postérieures membraneuses.
Envergure d'ailes : espace compris entre les extrémités desailes des papillons lorsque celles-ci sont étalées.
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OvipositeurAbdomen
Thorax
Tête
Figure 1. Schéma d'un insecte.
Fausses-pattes : appendices charnus mous, non articulés,qui se trouvent sous l'abdomen de certaines larves d'insectes(Fig. 3).
Glabre : sans poils.
Hôte : organisme vivant sur lequel ou dans lequel le para-sitoïde se développe.
Lunule : petite marque ou tache en forme de croissant delune (Fig. 2).
Marginale : qui est sur la marge, à l'extrémité (Fig. 2).
Miellat : substance sucrée visqueuse, excrétée par lespucerons par l'anus. Le miellat favorise le développement defumagine (champignon).
Momie : enveloppe élargie et séchée qui se forme sur unpuceron parasité.
Ovipositeur : organe (en forme d'aiguille) avec lequel lesinsectes femelles déposent leurs œufs là où ils doivent éclore(dans les cavités ou organes de la plante hôte ou dans l'in-secte hôte) (Fig. 1).
Panicule : inflorescence mâle du plant de maïs, d'où le pollense répand (est communément appelée « croix »).
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Aileantérieure
Apex
Segment
ThoraxTête
Figure 2. Schéma d'un papillon.
Phéromone : substance excrétée par un insecte (ou animal),ou analogue synthétique de cette substance, qui déclenche desréactions physiologiques ou comportementales entre indi-vidus de la même espèce.
Phytophage : organisme qui se nourrit de végétaux.
Piqueur-suceur : se dit d'un insecte dont les pièces buccalesspécialisées lui permettent d'aspirer de la nourriture liquided'un hôte végétal ou animal.
Polyembryonnaire : espèce dont un seul œuf donne nais-sance à plusieurs embryons.
Pupe : stade de développement intermédiaire entre la larveet l'adulte.
Pyréthrinoïde : groupe d'insecticides qui agissent par con-tact, tuant presque instantanément les insectes par effet neu-rotoxique. Ils sont très toxiques pour les insectes auxiliaires.
Réticulé : marqué de lignes entrecroisées, semblables à unfilet.
Segment : une des subdivisions en anneaux successifs ducorps d'un insecte (Figs. 2 et 3).
Sinus : découpure courbée plus ou moins profonde dans lecontour d'une structure.
Spathes : « feuilles » formant l'enveloppe de l'épi de maïs.
Spinule : très petite épine, semblable à un poil.
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Fausses-pattesSegment
Tête
Pattes
Thorax Abdomen
Figure 3. Schéma d'une chenille.
Submarginal : situé un peu avant la marge (Fig. 2).
Thorax : partie intermédiaire du corps d'un insecte, situéentre la tête et l'abdomen; porte les pattes, et les ailes chezles adultes (Figs. 1, 2 et 3).
Trichocarte : carte dans laquelle sont insérés des tricho-grammes prêts à émerger au champ pour lutter contre lapyrale du maïs.
Tubercule : excroissance de forme et de grandeur variablesformée sur une partie du corps.
Univoltin : insecte ayant une génération par année.
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Cornicules
Figure 4. Schéma d'un puceron.
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83
84
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43
Tête
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34
*Clé d'identification largement inspirée de Handbook of corn insects, Steffey et coll., 1999.
85
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*Clé d'identification largement inspirée de Handbook of corn insects, Steffey et coll., 1999.
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Photos : J. Brodeur
Cet ouvrage s'adresse avant tout aux producteurs demaïs sucré et aux conseillers agricoles. Il intéresseraégalement toute personne concernée par la faune ento-mologique des écosystèmes agricoles et par la culturedu maïs sucré.
Abondamment illustré, ce guide décrit de façon détail-lée une quinzaine d'espèces de ravageurs qui affectent laculture du maïs sucré. Les dégâts qu'ils causent sontexpliqués; des méthodes de dépistage et des interven-tions préventives sont suggérées. Par ailleurs, lesinsectes bénéfiques, représentés par une douzaine degroupes de prédateurs et de parasitoïdes régulièrementobservés dans le maïs sucré, sont aussi présentés.
Ce document constitue un outil indispensable à une ges-tion intégrée des insectes de la culture du maïs sucré. Uneconnaissance appropriée des insectes utiles et nuisiblesaide à réduire l'utilisation des insecticides de synthèse.