pièce comique en 2 actes de yves billot février 2016

19
Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Upload: others

Post on 24-Apr-2022

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Pièce comique en 2 actes De

Yves BILLOT

Février 2016

Page 2: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Résumé Depuis la mort d’Alfred, Monique vit chez sa belle-mère, car elle a promis à son mari, sur son lit de mort de veiller sur elle, tout comme Adèle, s’est engagée à respecter les dernières volontés de son fils. Mais, depuis qu’Adèle a fait la connaissance de Maurice, la vie devient vite un enfer ! Elle est infecte avec son entourage et compte bien faire le maximum pour que Monique quitte à tout jamais son appartement.

Décors Séjour d’un appartement, avec une porte d’entrée, une donnant sur la cuisine, une sur la chambre d’Adèle, une sur les toilettes et une sur la chambre de Monique.

Adèle Veuve depuis 10 ans, la soixantaine, depuis la mort de son fils elle est devenue infecte avec son entourage. Elle n’a qu’une idée en tête, se débarrasser de tout son entourage et vivre une histoire d’amour avec Maurice.

Monique La quarantaine, depuis la mort de son mari Alfred, elle vit chez sa belle-mère, car elle a promis à son défunt mari, sur son lit de mort de s’occuper d’Adèle.

Adrien La trentaine, c’est le frère de Monique, il est célibataire, lui aussi est considéré comme indésirable par Adèle.

Gisèle La quarantaine, c’est la voisine d’Adèle et l’amie d’enfance de Monique, elle aussi n’est pas la bienvenue dans l’appartement d’Adèle.

Maurice La soixantaine, peu avant la mort d’Alfred, il s’est entiché d’Adèle et la soutient dans tous ses projets pour vivre une histoire d’amour avec elle.

Page 3: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Acte I

Monique : (Marchant sur la scène, elle est visiblement très énervée) Tu parles d’une nouvelle ! Il fallait bien que cela arrive, j’avais un mauvais pressentiment ! Cinq jours de tranquillité ! Seulement cinq malheureuses petites journées, en un an !

(Giselle entre toute contente avec une tarte)

Giselle : Bonjour Monique (Tendant le plat à Monique et d’un air joyeux) Voilà une bonne tarte que j’ai préparé pour l’occasion.

Monique : (Prenant le plat et le posant sur la table, énervée) Parce que tu crois que cette occasion, mérite une tarte ?

Giselle : Ben oui, c’est la sainte Monique !

Monique : Excuse-moi, Gisèle, tu es gentille, j’avais oublié ! Je croyais que tu avais fait cette tarte pour fêter le retour de la vieille ?

Giselle : (Posant la tarte sur la table d’un air dépité) Ne me dis pas qu’elle revient déjà ?

Monique : (S’asseyant dépitée) Si, Après l’épisode « Adèle le départ ! » Voilà la suite, « Adèle ! Est de retour ! »

Giselle : (Moqueuse) Si j’avais su, je l’aurais saupoudrais de mort aux rats !

Monique : Méfiante comme elle est, elle m’aurait fait gouter avant ! Assieds-toi, nous allons faire honneur à ta tarte ! (Monique sort deux assiettes et deux cuillères)

Giselle : (Triste) Alors, c’est vrai, elle revient ?

Monique : (Triste) Oui ! Et dans pas longtemps en plus ! Elle va franchir cette porte, sans dire bonjour, en laissant sa valise à l’entrée, elle va venir s’assoir dans son satané fauteuil, près de la fenêtre pour voir tout ce qui se passe dans la rue….

Giselle : (Riant) Cela dit, pour voir ce qui se passe dehors, mieux vaut qu’elle soit près de la fenêtre !

Monique : (Irritée) Je veux dire, qu’elle se met devant la fenêtre pour critiquer tous les gens qu’elle voit passer ! Une vraie langue de vipère !

Giselle : Mais dit-moi, elle ne devait pas rester un mois chez sa fille ?

Monique : (Irritée) Oui, c’est ce qui était prévu, mais hier, Aline m’a téléphoné en pleure, au bord de la crise de nerf ! Me disant qu’elle l’a mettait dans le train et retour à la case départ !

Giselle : Alors, même avec sa fille, elle est invivable?

Monique : (Moqueuse) C’est surtout son gendre qu’elle ne peut pas encadrer !

Page 4: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Giselle : Vraiment, il n’y a qu’une solution !

Monique : Je ne crois pas ! Ce n’est pas à son âge qu’elle changera !

Giselle : Il faut l’abattre !

Monique : (Riant) Toi alors, tu n’y va pas par quatre chemins ! C’est quand même ma belle-mère !

Giselle : C’est surtout la propriétaire des lieux !

Monique : (Riant) Oui, surtout la propriétaire !

Giselle : Que vas-tu faire ?

Monique : Je n’ai pas le choix, si je ne veux pas qu’elle me mette à la rue, je dois faire bonne figure et accepter tous ses caprices !

Giselle : Je t’aurais bien proposé de t’héberger, mais tu sais bien que chez moi c’est encore plus petit qu’ici !

Monique : Je sais que tu l’aurais fait de bon cœur Gisèle, Adrien, aussi, me l’a proposé, mais mon frangin ne tient place en place, il change de studio tous les quatre matins !

(Adèle entre avec sa valise à roulette, qu’elle laisse devant la porte)

Giselle : (Penaude) Bonjour Adèle !

Monique : (Se levant avec un large sourire) Bonjour Adèle ! Avez-vous fait bon voyage ?

Adèle : (D’un ton sec) Au lieu de vous inquiéter de savoir si j’ai fait bon voyage, vous auriez pu faire l’effort de venir me chercher à la gare !

Monique : Mais vous savez bien que je n’ai pas de voiture, c’est pour cela que je vous ai envoyé un taxi !

Adèle : Je n’aime pas les taxis ! Et encore moins les chauffeurs de taxi, ils sont désagréables et ronchons ! (Faisant un signe de la tête vers Giselle) Et l’incruste, elle a bien une voiture, elle !

Giselle : Oui (Montrant sa coiffure) Mais, ne savais pas que vous rentriez et je rentre à peine de chez le coiffeur !

Adèle : (Moqueuse) J’espère que vous n’avez pas payé pour cette horreur ! (Riant) Il ne manque plus que deux saucisses de Strasbourg, on dirait qu’on vous a posé une choucroute sur la tête !

Giselle : (Vexée, à Monique) Tu trouves que je ressemble à une choucroute ?

Page 5: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Monique : (Discrètement à Giselle en la raccompagnant vers la sortie) Mais non, tu es très bien, allé, laisse-nous, comme d’habitude, elle est de mauvais poil ! Je te ferais signe !

Giselle : (En sortant, poliment à Adèle) Au plaisir, Adèle !

Adèle : (Désagréable, elle va s’assoir dans son fauteuil) C’est ça, au plaisir de ne plus vous revoir !

Monique : Voulez-vous que je vous prépare un thé ?

Adèle : (Regardant par la fenêtre) Toujours fourrée chez moi celle-là !

Monique : Avec une belle part de tarte ?

Adèle : (Regardant par la fenêtre, sans prêter attention à Monique) Je vous ai pourtant dit que je voulais la voir le moins possible ici ! Et pas du tout serait l’idéal !

Monique : Vous comprenez, vous n’étiez pas là, Et comme Giselle est ma voisine…..

Adèle : (Fusillant Monique du regard) MA, voisine, je vous rappelle que vous vivez CHEZ moi !

Monique : Je m’ennuyais, alors j’ai demandé à VOTRE voisine de venir me tenir compagnie !

Adèle : (Riant) Vous ! Vous ennuyez de moi ! Vous voulez me faire mourir de rire !

Monique : (Riant) Si ça pouvait être vrai !

Adèle : Comment ?

Monique : Je veux dire, c’est vrai que je me suis habituée à votre présence !

Adèle : Au lieu de raconter n’importe quoi, vous ne deviez pas me faire un thé ?

Monique : Oui, avec une part de tarte !

Adèle : Je veux bien, le sandwich qu’Aline m’a préparé, était infecte ! Même ceux de la SNCF doivent être meilleurs, c’est vous dire ! Avant de vous occuper du thé, entrez-donc ma valise, (Riant) elle s’ennuie toute seule dehors !

Monique : Oui, évidement, votre valise !

(Elle va chercher la valise, la pose devant la porte de la chambre d’Adèle et elle se dirige vers la cuisine)

Adèle : La aussi, elle va s’ennuyer !

Monique : Qui ça ?

Adèle : (Irritée) Ben ma valise !

Page 6: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Monique : Oui, bien sûr ! (Monique revient et met la valise dans la chambre d’Adèle et elle revient sur scène) Je vais m’occuper de votre thé ! (Elle sort vers la cuisine)

Adèle : (Criant) Pas trop chaud !

Monique voix OFF : Oui, je sais !

Adèle : (Criant) Et pas trop froid !

Monique voix OFF : Oui, tiède alors !

Adèle : (Criant énervée) C’est bien ce que je dis ! Tiède !

(Adèle goute une part de tarte)

Adèle : Pas mauvaise cette tarte ! (Puis elle va s’installer dans son fauteuil pour regarder par la fenêtre) La boulangère, qui ouvre enfin sa boutique ! (Regardant sa montre) Eh ben ! A cette heure-ci ! Tu parles d’une fainéante ! (Elle mange toujours sa tarte, quand Monique revient avec le thé)

Monique : Comment la trouvez-vous ?

Adèle : (Moqueuse) Grasse !

Monique : (Regardant la tarte) Une tarte aux fraises, n’est jamais grasse !

Adèle : (Moqueuse) Je parle de la boulangère !

Monique : Ah ! Parce que la tarte, c’est Gisèle qui l’a préparé, pour ma fête !

Adèle : (Jetant la part de tarte, sur la table) BOF ! Moins que moyenne ! Que s’est-il passé en mon absence ?

Monique : (Servant le thé) Rien de spécial !

Adèle : Et l’avis de décès qui est affiché dans le hall de l’immeuble ?

Monique : Ah ! Oui, c’est ce pauvre monsieur DUBOURG, du troisième qui a passé l’arme à gauche !

Adèle : (Moqueuse) Ça ne fait pas une grosse perte, il était toujours désagréable et ronchon !

Monique : Et vous ?

Adèle : (Irritée) Je ne ronchonne jamais !

Monique : Je veux dire, comment s’est passé votre séjour chez votre fille ?

Adèle : (Irritée) Avec Aline, assez bien, mais avec mon gendre, très mal ! C’est une vraie lopette ! Pas de caractère, une chiffe molle ! J’ai horreur des gens qui n’ont pas de caractère ! Et mon petit fils est une vraie teigne !

Page 7: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Monique : Je comprends !

Adèle : (Irritée) Que pouvez-vous comprendre ? (Moqueuse) Vous n’avez jamais eu d’enfant !

Monique : Pourtant, nous avons tout essayé !

Adèle : (Moqueuse, elle se lève et va vers sa chambre) Et bien, vous avez mal essayé ! Et ça vient certainement de vous ! Je vais me reposer !

Monique : Et votre thé ?

Adèle : J’en veux plus ! Vous m’appellerez pour le dîner ! Et sans hurler ! (Elle entre dans sa chambre)

Monique : (Dépitée) Et bien, ça part fort ! D’abord, ce n’est pas de ma faute si je n’ai pas eu d’enfant avec Alfred ! (Elle pleure) C’est la faute à la vie !

(Le téléphone sonne, elle range son mouchoir et elle décroche)

Monique : Allo ! Bonjour Adrien, tu as lu mon message ?…….. Oui, comme tu dis, le dragon est rentré !........…..Moi qui pensais être tranquille un mois, cela n’aura duré que cinq jours !..........Non, elle fait une sieste……………Tu peux venir maintenant, elle en a pour au moins deux heures………. Ne t’inquiète pas, après tout j’ai tout de même bien le droit de recevoir mon frère !........A tout de suite ! (Elle raccroche, puis décroche et refait un autre numéro) Allo ! Gisèle ?......Elle dort ! (Elle raccroche, puis retourne dans la cuisine avec le plateau, Gisèle rentre)

Gisèle : Monique ?

Monique : (Revenant de la cuisine) Pas si fort, le dragon, a le sommeil léger !

(Regardant la part de tarte posée sur la table)

Gisèle : Je suppose qu’elle n’a pas aimé ma tarte ?

Monique : Moins que Moyen ! Qu’elle a dit !

Gisèle : Tu m’étonnes !

Monique : Adrien, m’a téléphoné, il arrive.

Gisèle : Cool ! Il est toujours célibataire ton petit frère ?

Monique : Oui, (Riant) Mais si tu attends qu’il fasse le premier pas, tu risques de prendre racines ma pauvre Gisèle, timide comme il est !

Gisèle : Moi aussi je suis timide ! Et c’est à l’homme de faire le premier pas ! Avec mon Gérard, j’ai attendu cinq ans pour qu’il me déclare sa flamme et qu’il m’embrasse !

Page 8: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Monique : Cinq ans ! (Riant) A ce rythme, vous risquer de vous embrasser pour la première fois en maison de retraite et pour la balade en amoureux, main dans la main, ce sera plutôt en déambulateur !

Gisèle : Tu as raison, il faut que je prenne les devants !

Monique : Tu as ma bénédiction ! Je serais heureuse d’avoir une belle-sœur comme toi !

Gisèle : Moi aussi, je serais heureuse d’avoir une belle-sœur comme toi !

Monique : (Riant) Par contre, attendez un peu pour le mariage, je n’ai pas un sou d’avance pour le cadeau !

Gisèle : C’est un détail ! Monique, nous nous connaissons depuis la maternelle, je peux te poser une question ?

Monique : Oui, bien sûr !

Gisèle : Pourquoi tu te tortures la vie en t’occupant de cette………

Monique : Saloperie, tu peux le dire ! J’ai promis, à Alfred, sur son lit de mort que je m’occuperais d’elle jusqu’au bout !

Gisèle : Jusqu’au bout ? Et bien dis-donc, avec la pêche qu’elle a, tu n’es pas sortie de l’hôtel !

Monique : De l’auberge, Gisèle, de l’auberge !

Gisèle : Hôtel ou auberge, c’est pareil ! Tu es dans une sacrée situation ! Devoir, t’occuper de cet engin, sans un chez-toi, sans vie amoureuse ! Sans compter, qu’Alfred, t’a laissé sans un sou ! Tu serais rentrée dans un couvent, cela n’aurait pas été pire ! D’ailleurs, comment se fait-il qu’il t’a rien laissé à sa mort ?

Monique : Je n’en sais fichtrement rien, il est partit si vite ! Mais une promesse est une promesse !

Gisèle : Une chose que je ne comprends pas, quand ton mari était là, elle n’était pas comme ça !

Monique : Non, elle était presque normale, pour une belle-mère ! Puis, quelques jours après la mort d’Alfred, elle a changé d’un seul coup !

(Adrien entre)

Adrien : (Il fait la bise à Monique) Bonjour grande sœur, alors fini les vacances ?

Monique : Oui !

Adrien : (Il sert la main à Gisèle) Bonjour Gisèle, tu vas bien ?

Gisèle : (Tenant toujours la main d’Adrien) Oui, Merci (Elle lui fait la bise) Depuis le temps que nous nous connaissons, nous pouvons bien nous faire la bise !

Page 9: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Adrien : (Gêné) Oui ! C’est vrai !

Monique : (Riant, à Gisèle) Toi, tu as envies d’échapper au déambulateur !

Adrien : Echapper à quoi ?

Monique : (Riant) Ce n’est rien, c’est une blague entres nous !

Adrien : Je suppose que ces cinq jours passés chez Aline n’auront pas changé son foutu caractère !

Monique : (Riant) Au contraire, j’ai l’impression qu’elle est pire qu’avant !

Gisèle : Moi, je vous dis que la seule solution, c’est le bus !

Monique : Le bus ? Tu veux prendre le bus ?

Adrien : Tu veux aller où ?

Gisèle : (Riant) Non ! Pas moi, elle ! Imaginez-là, à un abri bus !

Adrien : Pourquoi, voudrais-tu qu’elle prenne le bus ?

Monique : Elle déteste déjà les taxis, alors le bus !

(Adèle entre sans que personne ne s’en aperçoive)

Gisèle : (Riant et faisant les gestes) Le bus ! Mais en pleine poire ! Il suffit de pousser et ni vu, ni connu HOP ! Débarrassé !

Adèle : Débarrassé de qui ?

Gisèle : (Bégayant) Oh, Adèle quelle surprise !

Monique : (Paniquée) Gisèle, parlait de se débarrasser des vieilleries qui sont dans sa cave !

Adèle : Ben allez-vous en occuper de vos vieilleries ! (Moqueuse) Entre vieilleries, vous allez vous entendre !

Gisèle : (Se précipitant vers la porte) Oui, justement, j’y vais !

Adèle : Et apprenez à faire des tartes !

(Gisèle sort)

Adèle : (Moqueuse) Et vous, vous êtes venu voir si je n’étais pas encore morte ?

Adrien : (Moqueur) Non ! Comment allez-vous, Adèle ?

Adèle : (S’asseyant sur son fauteuil) Cela ne vous regarde pas ! Pourquoi êtes-vous passé ? Je ne vous ai pas invité !

Page 10: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Monique : (Penaude) Adrien et venu me donner des nouvelles de notre pauvre tante…..

Adrien : (Embarrassé) Notre tante ?

Monique : (Donnant un coup de coude à Adrien) Tu sais bien, tata Alice !

Adrien : Ah ! Oui, la pauvre tante Alice, elle est au plus mal !

Adèle : (Moqueuse) Elle a bien 90 celle-là !

Monique : 72 !

Adèle : C’est pareil ! Elle a assez durée ! Vous avez donné des nouvelles, alors adieux !

Adrien : (Allant vers la sortie, il fait signe discrètement à Monique, qu’il téléphonera plus tard) Au revoir Monique ! (Il sort)

Monique : Au revoir !

Adèle : Il doit encore être au chômage celui-là ! Pour passer son temps chez les autres !

Monique : (Penaude) Il n’est resté que quelques minutes ! De plus, il est célibataire !

Adèle : C’est quelques minutes de trop ! (Riant) Puis, célibataire, cela ne m’étonne pas, qui voudrez d’un engin pareil !

Monique : (Penaude) Adrien, a du charme !

Adèle : Alors, il est bien caché ! Vous avez préparé le dîner ?

Monique : (Penaude) Non, pas encore ! Je pensais que vous alliez faire une sieste plus longue !

Adèle : Ne vous souciez pas de savoir si mes siestes sont courtes ou longues ! Occupez-vous de la cuisine ! Ce soir, je voudrais manger des cuisses de grenouilles !

Monique : Des cuisses de grenouilles ?

Adèle : (Moqueuse) Oui, vous avez déjà vu une grenouille ?

Monique : Oui !

Adèle : (Moqueuse) Alors, vous voyez ses cuisses !

Monique : Oui !

Adèle : Avec de l’ail et du persil, c’est délicieux !

Page 11: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Monique : Mais, je n’ai pas de cuisses de grenouilles ! J’avais prévu une soupe de légumes !

Adèle : Mauvaise prévision ! Allez acheter des grenouilles ! (Moqueuse) Et surtout les cuisses !

Monique : (Elle enlève son tablier et prend son sac et sa veste) J’y vais ! (Elle sort)

Adèle : Cloche comme elle est, elle est capable de me rapporter des grenouilles cul-de-jatte !

(Scène sombre, puis éclairée, Monique vient de la cuisine avec son caddie, quand Adèle sort de sa chambre en robe de chambre)

Monique : (Prenant son sac et sa veste) Bonjour Adèle, je vais chercher le pain !

Adèle : (Moqueuse) Je vois bien que vous n’allez pas faire un golf ! (Riant) Il vous faut un caddie pour aller chercher 2 baguettes ?

Monique : Oui ! Ça fait plus chic !

Adèle : (Moqueuse) Plus chic ? N’importe quoi !

Monique : Et c’est pour protéger le pain, au cas où il se mettrait à pleuvoir !

Adèle : Un parapluie aurait suffi ! Enfin ! Admettons ! Ne tardez pas de trop, il y a de la lessive et du repassage à faire.

Monique : Oui ? Je me dépêche ! (Elle ne bouge pas)

Adèle : (Moqueuse) Ben alors, filez, vous êtes déjà en retard ! (Elle va s’assoir dans son fauteuil)

Monique : Oui ! J’y vais ! (Elle sort)

Adèle : (Ecartant le rideau et moqueuse) La voisine du troisième ! Non mais regardez-moi cette tenue ! Cà frise les 50 balais et sa porte des jupes courtes d’une gamine de vingt ans ! Ou son mari est aveugle ou il s’en fou ? (Riant) Ou les deux ! (Faisant coucou de la main avec un sourire forcé) C’est ça, bonjour, va montrer tes fesses à tout le monde, pauvre conne ! (Le téléphone sonne, Adèle se lève et va répondre, d’un ton sec) Allo ! (D’une voix douce) C’est toi Maurice ?.........Oui, je suis rentrée hier !.............Je sais, mais avec cet abrutis qui me sert de gendre, c’était insupportable……..Oui, passe maintenant si tu veux ?.....A tout de suite, je t’embrasse ! (Elle raccroche) Il est tellement gentil mon Maurice et tellement délicat ! Je vais me changer, il ne va pas tarder ! (Elle va dans sa chambre, Gisèle entre discrètement, et va coller son oreille contre la porte de la chambre d’Adèle)

Gisèle : (Moqueuse) Elle doit encore dormir la vieille peau ! (Elle ouvre la porte de la cuisine) Monique !...... (Elle revient et va devant la porte des toilettes) Monique ! Tu es aux toilettes......Elle a dû sortir, je repasserai. (Elle s’apprête à sortir quand Monique entre)

Page 12: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Monique : (Inquiète) Que fais-tu là ?

Gisèle : Je pensais que tu n’étais pas encore parti au pain !

Monique : (Inquiète) Tu as vu Adèle ?

Gisèle : Non, elle doit encore dormir !

Monique : Ca m’étonnerai ! Elle était levée, quand je suis partie chez la boulangère ! Il ne faut pas qu’elle te trouve ici, ça va encore faire un esclandre !

Gisèle : D’accord, je file, mais j’ai trouvé pourquoi elle était aussi infecte avec toi !

Monique : Tu lis trop de roman policier toi !

Gisèle : Appelle-moi quand tu seras seule ! (Elle sort)

Monique : (Riant) Aie ! Gisèle qui a trouvé, je redoute le pire !

(Adèle sort de sa chambre quand Monique se dirige vers la cuisine)

Adèle : (Moqueuse) Pour une fois, vous avez été efficace !

Monique : (Contente du compliment) Oui, j’ai fait aussi vite que j’ai pu !

Adèle : (Moqueuse regardant sa montre) Au lieu de pavoiser, car, vous auriez pu faire mieux ! Préparez un bon café, Maurice, vient me rendre visite !

Monique : (En sortant vers la cuisine, elle oublie le caddie) Oui, je m’en occupe, avec des petits gâteaux secs, car je sais qu’il aime ça !

Adèle : (Moqueuse, montrant du doigt le caddie) Monique ! Vous oubliez votre matériel de golf !

Monique : (Revenant prendre le caddie et retournant vers la cuisine) Oui, où ais-je la tête ? (Elle sort)

Adèle : (Moqueuse) On se le demande ! (elle va s’assoir dans son fauteuil et regarde par la fenêtre) Regardez-moi ces petits merdeux, qui jouent au foot contre le mur ! Après, c’est les propriétaires qui paient les ravalements de façade ! On se demande comment ils ont été élevés ceux-là ?

(Maurice entre, Adèle va à sa rencontre en écartant les bras)

Adèle : Mon chéri, dans mes bras !

Maurice : (Ils s’embrassent) Adèle, comme tu m’as manqué !

Adèle : Six jours, ce n’est pas si long ! En plus, nous nous sommes vus juste avant mon départ !

Maurice : (S’asseyant) Oui, c’est vrai, mais je te rappelle que tu devais partir un mois !

Page 13: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Adèle : Je n’aurais pas tenu le coup !

Maurice : Je te manque tant que ça ?

Adèle : Non ! Enfin oui ! Je parlais de mon gendre !

Maurice : (Riant) Ton gendre ?

Adèle : Quel abrutis de première celui-là ! Mais parlons d’autre chose ! Il ne vaut pas la peine qu’on s’attarde sur son cas !

Maurice : (Riant et jetant un œil vers la porte de la cuisine) Monique n’a pas encore craquée ?

Adèle : (Riant et jetant un œil vers la porte de la cuisine) Non, pas encore, mais à mon avis, elle ne devrait pas tarder !

Maurice : (Riant) Tu es si désagréable que ça, avec elle ?

Adèle : (Riant) Pire, je me demande, comment elle ne m’a pas planté un couteau de cuisine entre les deux épaules !

Maurice : Tu veux un coup de main ?

Adèle : (Riant) Pour le couteau ?

Maurice : (Riant) Mais non je t’aime de trop pour te faire du mal ! Je parlais de mon aide pour faire partir Monique le plus tôt possible !

Adèle : Non, c’est à moi de gérer ça !

(Monique entre avec le plateau)

Monique : (Posant le plateau) Bonjour Maurice, heureuse de vous revoir !

Maurice : (Regardant les gâteaux) Bonjour Monique ! Hum, les gâteaux que j’aime, c’est gentille ! (Monique reste plantée devant le plateau)

Adèle : (D’un ton sec) Et bien, vous n’avez rien à faire ?

Monique : (Retournant vers la cuisine) Oui, justement, je vais préparer le déjeuner !

Adèle : (Moqueuse) C’est bien, ça vous occupera ! (Monique sort)

Maurice : Et si elle ne craque pas ?

Adèle : (Moqueuse) Elle va craquer !

Maurice : Tu sais combien elle est têtue, en plus elle a juré à Alfre qu’elle s’occuperait de toi jusqu’au bout !

Adèle : (Dépitée) Je sais, j’y étais, et moi j’ai juré à mon fils que j’accepterais sa présence ici !

Page 14: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Maurice : Et une parole dans ces conditions cela ne se trahi pas ! Quel est ton plan ?

Adèle : Je vais la convaincre d’oublier cette promesse stupide ! Et l’isoler !

Maurice : L’isoler ?

Adèle : Oui, interdire les allées et venues de cette Gisèle et de son frère !

Maurice : Toujours au chômage celui-là ?

Adèle : Oui, tu parles d’un fainéant ! Quand elle se sentira seule, avec moi sur le dos, à longueur de journée, elle va bien finir par craquer ! Et partir !

Maurice : (Se levant) Sois prudente, il ne faudrait pas qu’elle est de mauvaise intentions !

Adèle : (Riant) Pas de danger, j’attends toujours qu’elle goute son assiette avant de commencer à manger ! Et dans les escaliers, je descends les marches toujours derrière elle !

Maurice : Et pour nos projets d’amoureux ?

Adèle : J’y pense mon chéri ! Mais tu ne trouves pas que c’est un peu prématuré ?

Maurice : Nous nous aimons non ?

Adèle : Oui, c’est vrai ! Mais de là, à parler mariage !

Maurice : Promets-moi d’y penser ? J’ai des trucs à faire en ville ! Je repasserais si tu veux ?

Adèle : Avec plaisir, mon chéri ! (Se levant pour aller dans son fauteuil) Merci pour ta visite. (Maurice sort)

(Scène sombre, puis scène éclairée, Monique sort de sa chambre avec un joli chapeau, sac à main, prête à sortir)

Adèle : (Criant) Monique !........Monique !.........jamais là quand on a besoin d’elle celle-là ! (Hurlant) Monique !

(Monique rentre sur la scène en courant)

Monique : Vous m’avez appelé ?

Adèle : (Ecartant ses bras) A votre avis ?

Monique : Joli chapeau ! Il vous va bien !

Adèle : (Dépitée) Je ne vous parle pas de mon chapeau ! Oui, je vous ai appelé ! Je vais en ville ! (Elle sort)

Page 15: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Monique : Si elle pouvait ne plus jamais revenir ! (Riant) Prendre le bus par exemple !

Adèle : (Ouvre et passe la tête par la porte) Je serais de retour dans une heure ! (Elle sort)

Monique : Très bien ! (Elle va à la porte pour s’assurer qu’Adèle soit bien parti et elle se précipite au téléphone). Allo ! Gisèle !...Le dragon est sorti ! (Elle raccroche, Adrien entre) Adrien ! Tu ne l’as pas croisé, j’espère ?

Adrien : Non, quand je l’ai vu sortir, je me suis caché dans le local à poubelles !

Monique : (Sentant Adrien et en riant) Oui, ça se sent !

(Gisèle entre)

Adrien : Désolé !

Gisèle : (Faisant la bise à Adrien) Bonjour Adrien ! (Faisant la moue) C’est un nouveau parfum ?

Monique : (Riant) Poubelle ! D’Henry L’éboueur !

Gisèle : Je ne connais pas !

Adrien : Laisse tomber ! (A Monique) Comment ça va Monique ?

Monique : C’est de pire en pire ! (Elle se met à pleurer)

Gisèle : A mon avis, elle ne va pas tenir le coup longtemps !

Monique : Gisèle, tu m’as dit que tu avais trouvé !

Adrien : Trouvé quoi ?

Gisèle : J’ai repensé à la mort d’Alfred !

Adrien : Et alors, que vient faire Alfred là-dedans ?

Gisèle : Vous êtes tous les deux d’accord avec moi, qu’avant son départ, tout allait pour le mieux entre vous et Adèle ?

Monique : Oui ! Enfin, depuis le mariage, elle ne m’a jamais porté pas dans son cœur mais ça se passait quand même assez bien !

Adrien : (Riant) Vous savez ce qu’on dit du mariage, Ce n’est pas la mère à boire mai la belle-mère à avaler !

Gisèle : N’empêche que du jour au lendemain, patatras, après la mort de ton mari, voilà qu’elle devient la pire des saloperies ! Vous êtes toujours d’accord avec moi ?

Adrien : Oh ! Oui !

Page 16: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Monique : Oui, et le mot est faible !

Gisèle : Et vous savez à quel moment précisément ?

Monique : J’avais tellement de chagrin, je n’ai pas fait attention à ce genre de détail !

Adrien : Moi non plus !

Gisèle : C’est quand Maurice est entré dans la danse !

Monique : Maurice ?

Adrien : Son chéri ?

Gisèle : Oui, Maurice !

Monique : Que vient-il faire là-dedans ?

Gisèle : Réfléchissez un peu, quand Alfred était de ce monde, ta belle-mère nous avait bien présenté ce Maurice ?

Monique : Oui, comme un ami !

Adrien : Je m’en souviens très bien, c’était au moment de la galette des rois ! Même que j’ai eu la fève !

Monique : Je ne vois pas le rapprochement !

Adrien : Ben si, dans un gâteau des rois, il y a toujours une fève !

Monique : Je parle de Maurice !

Gisèle : Vous vous souvenez de la réaction d’Alfred ?

Monique : Non, mais maintenant que tu le dis, il semblait contrarié !

Adrien : Moi, je n’ai rien remarqué !

Gisèle : Je vais vous dire, pourquoi il était contrarié !

Monique : Et comment sais-tu tout cela toi ?

Gisèle : Peu avant sa mort, il s’était confié à moi et …. !

Monique : (Vexée) Pourquoi s’est-il confié à toi, plutôt qu’à moi ?

Adrien : Monique, là n’est pas la question ! Alors, c’était quoi cette confidence ?

Gisèle : Il m’a dit qu’il n’aimait pas voir ce Maurice tourner autour de sa mère !

Monique : Adèle était assez grande, pour décider d’elle-même !

Gisèle : Ce n’est pas tout !

Page 17: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Adrien : C’est quoi la suite ?

Gisèle : Il m’a dit que ce n’était pas une personne recommandable !

Monique : Pour quelle raison ?

Gisèle : Nous ne le saurons, jamais, deux jours après cette confidence, Alfred nous a quittés !

Adrien : Vous pensez, à ce que je pense ?

Gisèle : Moi oui !

Monique : J’ai bien peur que moi aussi !

Gisèle : Si nous résumons la situation, Alfred, craignait que Maurice ait de mauvaises intentions !

Monique : C’est pour cela, quand il est tombé malade et qu’il se sentait perdu, qu’il m’a fait promettre de m’occuper de sa mère ! Pour la protéger !

Adrien : Et fait promettre à sa mère d’accepter !

Gisèle : Et je suis certaine que son Maurice l’a convaincu, de te rende la vie impossible….

Monique : Afin que je quitte cette maison !

Gisèle : Pour qu’il vive seul avec elle…..

Adrien : Oui, comme ça, il aurait le champ libre !

Monique : Mais le champ libre pourquoi faire ?

Gisèle : Réfléchi un peu !

Monique : En ce moment, ce n’est pas facile !

Adrien : Gisèle à raison, c’est évident, Adèle vit plus que confortablement, cet appartement ! Le studio à Narbonne et certainement pas mal d’argent en banque !

Monique : Oui, sans parler des livrets de caisse d’épargne !

Gisèle : Une fois que tu aurais craqué et qu’elle serait seule, il serait tranquille pour plumer la rentière !

Monique : Et si Maurice était vraiment amoureux d’elle et sincère ?

Gisèle : Dans ce cas, Adèle t’aurait gentiment dit, ma petite Monique je….

Monique : (Riant) Adèle me dire ma petite Monique ! Mais tu rêves !

Page 18: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Gisèle : Peut-être pas, elle t’aurait gentiment dit, que Maurice s’occuperait bien d’elle et que tu n’avais pas besoin de rester ici ! Et je suis même persuadé qu’elle t’aurait aidé financièrement à t’installer.

Monique : Tu as raison ! Ton idée tient la route ! Que doit-on faire ?

Adrien : C’est simple, il faut lui ouvrir les yeux, afin qu’elle comprenne que Maurice, est là pour ses biens ! Et non pas pour son bien !

Monique : Avec moi ce sera difficile, dès que j’ouvre la bouche elle me met plus bas que terre !

Gisèle : Moi, elle ne peut pas me voir !

Adrien : Moi, n’en parlons pas !

Tous : Il nous faut un allié !

Gisèle : j’ai une idée !

Monique : Encore ?

Gisèle : Tu sais le jeune locataire du deuxième !

Monique : Je ne vois pas !

Gisèle : (Moqueuse) Ne fais pas l’innocente, dès que tu vas chercher ton courrier, il te fait la conversation pendant une heure !

Monique : (Fière) C’est vrai, maintenant que tu le dis ! Et puis, je ne suis pas si mal pour mon âge !

Adrien : (Riant) De loin frangine !

Monique : (Riant) Merci ! C’est agréable !

Adrien : (Riant) Je plaisante ! Tu as un charme fou !

Monique : (Riant) N’en fait pas de trop quand même !

Gisèle : Vous savez, où travaille ce beau jeune homme ?

Monique : (Riant) Ne me dit pas qu’il est mannequin !

Gisèle : (Riant) Mais non ! Au commissariat de police ! Il est inspecteur !

Adrien : (Epaté) Inspecteur !

Gisèle : Oui, enfin, stagiaire pour l’instant !

Monique : Et alors ?

Page 19: Pièce comique en 2 actes De Yves BILLOT Février 2016

Adrien : J’ai compris ! Gisèle va lui demander d’enquêter discrètement sur ce Maurice !

Gisèle : (Prenant la main d’Adrien et d’une voix douce) Toi au moins tu percutes vite !

Adrien : (D’une voix douce) Merci ! Et toi tu as des idées lumineuses !

Gisèle : (Encore plus douce) Merci ! Tu le penses vraiment ?

Adrien : (Encore plus doux) Oui, je le pense vraiment !

Monique : (Riant) Je ne vous dérange pas, là ?

Gisèle : (Se reprenant) Donc, moi, je me charge de convaincre ce jeune inspecteur de nous donner un coup de main pour en savoir plus sur ce Maurice !

Monique : (Riant) Il faut qu’il soit super balaise ton inspecteur !

Gisèle : Pourquoi ?

Monique : (Riant) Avec un simple prénom, nous risquons d’attendre longtemps !

Adrien : C’est vrai ça, nous ne connaissons, ni son nom, ni sa profession et ni son adresse !

Gisèle : Alors, il suffit de lui demander !

Monique : Non ! Il va se douter qu’il y a un loup ! Il faut avoir plus d’informations, mais discrètement ! Après tu pourras aller demander à ton stagiaire de nous aider ! Pendant ce temps, moi je vais continuer à serrer les dents pour ne pas dire autre chose, pour supporter Adèle.

Adrien : Et moi ?

Gisèle : Toi, tu…….tu……tu nous encourageras !