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Prix : 3,50 Ce numéro vous est offert par votre pharmacien. Cosmétique masculine, les nouvelles tendances > BEAUTÉ SPORT Dépister l’hypertension pour mieux la contrôler À chacun son sport > DOSSIER > AUTOMNE 2010 - N° 46 MAGAZINE

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DOSSIER SPORT > Dépister l’hypertension pour mieux la contrôler > AUTOMNE 2010 - N° 46 Prix : 3,50 € Ce numéro vous est offert par votre pharmacien. À chacun son sport

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  • Prix : 3,50 Ce numro vous est offertpar votre pharmacien.

    Cosmtique masculine,les nouvelles tendances

    > BEAUT

    SPORT

    Dpister lhypertensionpour mieux la contrler chacun son sport

    >DOSSIER>

    AUTOMNE 2010 - N 46

    MAGA

    ZINE

  • UN NOUVEL DULCORANT LIQUIDE

    Edulcorant de table base de sucralose liquide

    Pour votre sant, pratiquez une activit physique rgulire. www.mangerbouger.fr

    NOUVEAU

    Distribu par : Teva Sant - Immeuble Palatin I - 1 cours du Triangle - 92936 PARIS LA DEFENSE CEDEX - Tl. : 01.55.91.78.00

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    -04

    3/0

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  • REPRISEAUTOMNE

    >

    Editeur : Groupe PHR SAS, 78, boulevard de la Rpublique, 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT. Tl. : 01 55 20 93 70 Fax : 01 46 09 92 58. www.groupephr.fr - Directeur de la publication : Lucien BENNATAN. Directeurs de la rdaction : Emmanuel BARBIER, Willy HODIN. - Photos : BSIP - Photo couverture : PHR Rfrence. Imprimerie Fabrgue (87). Tirage : 22 300 exemplaires. Prix du numro : 3,50 - ISSN 1620-9109.

    ditorial

    La priode estivale sefface. Place la rentre !

    Levers matinaux, contraintes horaires, journes plus courtes, le tableau est-il si gris ?

    Non bien sur ! car il y a aussi les bons cts : le plaisir de retrouver les collgues et les

    amis, dchanger des anecdotes comme autant de petits instants prcieux, de semplir

    les yeux des couleurs flamboyantes de nos forts en habit dautomne, de redcouvrir

    le parfum de lhumus Et puis aussi de reprendre toutes ses activits !

    Autant de raisons de garder entrain et dynamisme afin de prserver la bonne humeur

    accumule pendant lt ! Et pour cela, votre magazine va vous y aider. Comme chaque

    saison vous y trouverez tous les conseils ncessaires votre forme et votre sant.

    A la rentre, on prend plein de bonnes rsolutions. Cest le bon moment pour continuer

    lactivit sportive commence pendant les vacances en dcidant bien sr, de la pratiquer

    rgulirement. Cest aussi loccasion de faire le point sur son alimentation et dadopter

    une cuisine saine, lgre, quilibre qui aidera trouver lnergie et le dynamisme

    ncessaires aux activits physiques. Bien manger cest non seulement prendre du plaisir,

    trouver tous les nutriments ncessaires, mais aussi se faire du bien en prvenant

    lapparition de dsordres chroniques comme lhypercholestrolmie ou lhypertension.

    Et puisque nous voquons la prvention, vous trouverez aussi dans votre magazine,

    un article sur la vaccination grippale qui vous rappellera lutilit de ce geste annuel et

    refera le point sur un sujet qui aura aliment lactualit mdicale de lhiver dernier.

    Dcidment, avec votre Pharmacien PHR Rfrence et votre magazine, vous avez toutes

    les raisons daborder lautomne avec confiance et bonne humeur !

    Parce que votre sant cest capital, votre Pharmacien PHR Rfrence et son quipe, adhrents du Groupe PHR, vous coutent, vous informent et vous accompagnent toute lanne.

    Entrain de rentre

  • Avenue du Gnral de Gaulle - (F) 14204 Hrouville Saint-Clair cedex 306 062 944 RCS Caen - Tl. : 02.31.47.15.46

    Depuis le 29 Avril 2010 lAFSSAPS a contre indiqu lutilisation des

    mucolytiques administrs par voie orale chez le nourrisson de moins de 2 ans,

    et recommande de dsobstruer le nez par un lavage nasal plusieurs fois par jour.

    Un geste simple : moucher le nez de Bb.

    Bb est enrhum ?Mais il est encore trop jeune pour vacuer seul le mucus qui saccumule dans le nez

    0459

    Ceux-ci sont des dispositifs mdicaux, utiliser avec prcaution

    Le soin de Bb au quotidien

  • SOMMAIREACTUALIT

    En bref

    DOSSIERDpister lhypertension pour mieux la contrler

    PLANTE MDICINALE La valriane pour un bon sommeil

    PRVENTION Grippe ordinaire et extraordinaire, prcaution sans draison

    ENFANTLacn, cauchemar des adolescents

    MDICATION FAMILIALE Prise en charge de la douleur la maison

    SPORT & SANT chacun son sport

    SENIORS Ne pas oublier dentretenir sa mmoire

    SANT & ENVIRONNEMENT Encore trop dintoxications au monoxyde de carbone !

    BEAUT Cosmtique masculine, les nouvelles tendances

    NUTRITION & HYGINE DE VIE Une alimentation saine et quilibre

    VTRINAIRE Lapins domestiques et petits rongeurs

    ZOOM SUR...

    PAGE 47

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  • >> Pas de miel pour les tout-petits nourrissons

    Comme lOrganisation mondiale de la sant (OMS),lAFSSA dconseille de donner du miel, quelle quesoit son origine, aux enfants de moins de 1 an . Lemiel peut, en effet, contenir des spores deClostridium botulinum, la bactrie responsable dubotulisme. Or lInstitut de veille sanitaire (InVS) aconstat que le nombre de cas de botulisme infantilea augment depuis 2004. La consommation de mielserait un facteur de risque chez le nourrisson dont laflore intestinale est immature, permettant auxspores de se dvelopper et de produire de la toxinebotulique responsable des symptmes de paralysiemusculaire , explique lAFSSA. Do cetterecommandation particulire pour les jeunesnourrissons.

    AFSSA, mai 2010.

    > Comment utiliser les tests de grossesse ?

    Le principe des tests de grossesse est de dtecter laprsence dans les urines de lhormone HCG qui estscrte par les femmes enceintes. Ils peuvent treutiliss la date prsume des rgles ou jusqutrois ou quatre jours avant celle-ci, en sachant que lafiabilit est alors moins importante . tant de plusen plus sensibles, la plupart des tests peuvent treeffectus nimporte quand dans la journe, enrespectant toutefois une prcaution : ne pas tropboire avant la ralisation du test. Il ny a pasdinterfrence entre la pilule et le rsultat du test.

    Le Quotidien du Pharmacien du 20 mai 2010.

    > La peau des diabtiquesLe diabte saccompagne frquemment de lsionscutanes. On estime que 30 % des patients diabtiquessont concerns. Une tude ralise par des mdecinsindiens chez 100 patients diabtiques gs de 28 80 ans montre que la scheresse de la peau estlatteinte la plus frquente (44 %) devant la dermopathiediabtique, qui se caractrise par des lsions situessur les jambes (36 %), les acrochordons, qui sont depetites excroissances bnignes pouvant servir demarqueur de la maladie (32 %), les infections dues des bactries ou des champignons (31 %) et la kratosesborrhique (30 %). Chez 8 malades sur 10, plusieurstypes de lsions taient associs.

    Indian J Dermatol 2010 ; 55 : 39-41.

    > Le caf en grains, futur insecticide ?

    Des chercheurs brsiliens ont dcouvert que le cafen grains contient des protines qui possdent des

    proprits insecticides.Ils ont extrait cesprotines de caf desvarits arabica etracemosa, les ontpurifies puis testescontre des larves duneespce de charenon Callosobruchusmaculates de son nom

    scientifique. Avec un certain succs, puisque la moitides larves ont t tues. Affaire suivre

    Journal of Agricultural and Food Chemistry 2010 ; 58 : 3050-5.

    en brefen bref

    6 / MAGAZINE AUTOMNE 2010

    ACTUALIT

    ont t dcrites

    en 2009, viennen

    t dannoncer

    lInternational In

    stitute for Speci

    es Exploration

    et le Comit int

    ernational des ta

    xonomistes.

    10nouvellesespces

    animales

  • > Alcool et grossesse, tolrance zro

    Que savent les Franaises sur la consommationdalcool durant la grossesse ? Pour rpondre cettequestion, des chercheurs de lINSERM ont interrog

    42 femmes enceintes viatrois chats Internet.Leur constat est sansappel : la recommandationdune abstinence totalepour les femmesenceintes est souventmconnue. Cela nestpas sans consquencepuisque les effetsnfastes de lalcool pourles enfants qui y ont texposs avant la

    naissance peuvent tre svres. Si les sourcesdinformations sur ce sujet sont multiples, allant dedivers documents et de la tlvision auxprofessionnels de sant, les femmes elles-mmesreprsentent la source la plus crdible aux yeux decelles qui ont t interroges. La consommationdalcool durant la grossesse est encore un rel taboupour les professionnels de sant en France , fontremarquer les chercheurs pour qui il est urgentissimeet impratif de promouvoir labstinence totale auprsdes femmes enceintes.

    Drug Alcohol Rev 2010 ; 29 : 184-8.

    > Les critres de beaut ont-ils volu avec le temps ?

    Des orthodontistes allemands ont eu lide devisionner, sur Internet, des photos dhommes et defemmes considrs comme attirants prises entre1940 et 2008. Lobjectif de ce travail tait de savoir silexistait des diffrences en termes de critresesthtiques de la face pour dcider quune personnetait belle . Aprs analyse des photos consultes,ils ont constat que les femmes avaient des lvresplus protubrantes que les hommes, en particulier aucours de la dernire dcennie, et que deschangements significatifs et variables selon le sexesont apparus au fil du temps. Ils concernentnotamment le menton dont la taille a diminu chez leshommes et, linverse, a augment chez les femmes.

    Am J Orthod Dentofacial Orthop 2010 ; 137 : 450.e1-9

    > Interrogations sur les performances des cyclistes

    Les grandes courses cyclistes comme le Tour de France, la Vuelta, le Giro ou autres grandescomptitions europennes attirent de nombreuxspectateurs. Une quipe de lInstitut de recherchebiomdicale et dpidmiologie du sport (IRMES,

    Paris) sest penche surlvolution, au cours desvingt dernires annes,des performances dessportifs qui y ontparticip. Il apparat queles cyclistes vont de plusen plus vite, avec uneprogression de 6,8 %aprs 1993. Les auteursde ltude sinterrogentsur le rle de paramtres extraphysiologiques dans cette progressionrcente de la vitesse des courses.

    J Sports Sci 2010 ; 28(7) :789-96

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 7

    Cest la propor

    tion des voyage

    urs

    destination de

    s pays haut

    risque de paludi

    sme qui prenne

    nt

    des mdicament

    s pour prvenir

    cette maladie t

    ropicale, parfois

    mortelle.

    (source : Bull So

    c Pathol Exot 20

    10 ; 103 : 104-1

    0).

    47,6%

    en brefen bref

  • Pourquoi laisserles brlures destomac

    gcher ces bons moments ?

    Nouveau

    Vous avez souvent des brlures destomac ?Vous en avez assez de les subir au quotidien ? En France, 3,8 Millions de personnes souffrent de ce problme au moins 1 fois par semaine. Les brlures destomac sont gnralement considres comme un problme mineur ; pourtant si vous faites partie de ces millions de personnes vous savez que ce nest pas le cas.

    Les brlures destomac frquentessont gnantes en particulier la nuit car elles entranent alors des troubles du sommeil. Elles sont donc un facteur de fatigue avec des rpercussions sur la qualit de vie (vie familiale, sociale et professionnelle).

    Elles vous empchent galement de pro ter pleinement de vos activits sociales et de certains aliments ou boissons.

    Pantoloc Control est un mdicament indiqu dans le traitement court terme des symptmes du re ux gastro-oesophagien chez ladulte de plus de 18 ans. Lire attentivement la notice. Demandez conseil votre pharmacien. Ce mdicament nest pas destin apporter un soulage-ment immdiat. Si les symptmes persistent, consultez un mdecin. Ne pas utiliser chez la femme enceinte. Visa GP N 0554G10X212.

    Si les symptmes persistent aprs 2 semaines de traitement continu, consultez votre mdecin. Dans tous les cas, ne dpassez pas 4 semaines de traitement sans avis mdical.

    www.pantoloc-control.fr

    Soulagementdes brluresdestomacjour et nuit

    Nouveau ! Pantoloc Control vous libre de linquitude des brlures destomacSon mode daction lui confre une ef cacit particulire. Il agit en diminuant directement la quantit dacide produit par les cellules de la paroi de lestomac vitant ainsi lexcs dacidit dans lestomac.1 seul comprim par jour peut alors vous procurer un soulagement complet de vos symptmes le jour comme la nuit. Il est conseill de prendre 1 comprim par jour pendant 2 3 jours conscutifs.

    PUBLICIT

  • >> Mauvaise voix pour les enseignants

    Les matres et les profs ne mnagent pas assezleur voix. Cest ce que montrent les rsultatsdune tude ralise par des universitaires deMalaga chez 282 enseignants du primaire et dusecondaire de 51 coles publiques. Les informations sur ce sujet ont t recueillies

    laide de deuxquestionnaires, lun destin rechercher lestroubles vocaux et le second valuerla dimensionpsychologique.Daprs cette tude,prs de deux tiersdes enseignants desdeux sexes (62,7 %)

    ont dj eu des problmes de voixhebdomadaires, voire quotidiens. Pour faire face ces problmes, ils sont plus demandeurs desoutien psychologique que de mesuresconcernant le personnel et leur rmunration.

    Folia Phoniatrica et Logopaedica 2010 ; 62: 24-34.

    > Peut-on dpister prcocementla maladie dAlzheimer ?

    La maladie dAlzheimer (MA) apparat plus prcocementchez les sujets mongoliens (trisomie 21). En effet, lechromosome supplmentaire (trois chromosomes 21 au lieude deux) conduit trs tt une accumulation dans lecerveau de la protine bta-amylode qui est caractristiquede la MA. Une tude rcente vient de mettre en vidence la prsence de cette protine ds lenfance, voire mme la naissance, dans le cristallin de sujets trisomiques. Une telle opacification du cristallin a aussi t constate un stade avanc de MA chez des sujets non trisomiques.Cette dcouverte pourrait permettre un dpistage prcocede la maladie dAlzheimer et la mise en place plus rapide de traitements.

    Le Quotidien du Pharmacien du 31 mai 2010.

    > Comment volue la mortalit infantiledans le monde ?

    Les donnes rcentes concernant lvolution dela mortalit infantile dans le monde sontencourageantes. Le nombre de dcs denfantsde moins de 5 ans est, en effet, pass de 11,9millions en 1990 7,7 millions cette anne. Lespays dfavoriss continuent, bien sr, de payerle plus lourd tribut : un tiers des dcssurviennent en Asie du Sud et la moiti enAfrique subsaharienne. Reste que les progrsles plus rapides dans ce domaine ont tobservs non pas dans les pays favoriss maisen Afrique du Nord et en Amrique latine.Globalement, le taux de mortalit infantile adiminu denviron 60 % au cours des quatredernires dcennies, avec un recul de lordrede 2 % par an.

    Lancet 2010 ; 375 : 1704-20.

    en brefen brefACTUALIT

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 9

    PAR LE DR CATHERINE FABER

    > Une innovation dans la dtection des drogues

    Des travaux dune quipe sudoise ouvrent la voie la dtection des drogues par des tests respiratoires. Ils ont t mens sur 12 personnes qui avaient pris desamphtamines et qui ont t admises aux urgences avec dessignes dintoxication. La prsence de ces produits a trvle par lanalyse de lair exhal puis confirme par destests urinaires et sanguins. Le test respiratoire permet de mesurer des taux beaucoupplus bas que ceux obtenus par ces derniers. Les chercheursfont remarquer que cest la premire fois que des droguessont dtectes par cette mthode qui pourrait aussi tre utile pour rechercher dautres substances narcotiques,estiment-ils.

    Journal of Analytical Toxicology 2010 ; 34 : 233-7.

    les plus consom

    mes en France,

    la

    cocane est loin

    derrire le can

    nabis.

    (source : Haute

    Autorit de sant

    , fvrier 2010

    ).

    2esur la liste des dro

    gues illicites

  • DOSSIER

    L a valeur de la pression artrielle (PA)varie, au cours de la rvolution car-diaque, au rythme des contractions(systoles) et des relchements (dias-

    toles) successifs du muscle cardiaque

    (myocarde). On parle de pression art-

    rielle systolique (PAS) lorsque les ven-

    tricules se contractent et propulsent le

    sang dans laorte et lartre pulmonaire

    (la PA est alors maximale), et de pres-

    sion artrielle diastolique (PAD) lorsque

    les valves souvrent et que les ventri-

    cules se relchent et se remplissent (la

    PA est alors minimale).

    Les valeurs normales exprimes en mil-

    limtres de mercure (mmHg) sont, pour

    la PAS, infrieures 140 mmHg et, pour

    la PAD, infrieures 90 mmHg. LHTA

    peut tre due soit llvation de la PAS

    seule, soit llvation de la PAD seule,

    soit llvation des deux. Le risque de

    complications cardio-vasculaires existe

    dans les trois cas.

    > Essentielle ou secondaire ?

    Contrairement lhypertension secon-

    daire qui est due une cause identi -

    fiable (rnale, surrnalienne, vasculaire,

    toxique) et qui reprsente de 5 10 %

    des cas dHTA, lhypertension est dite

    essentielle lorsquelle na pas de cause

    vidente (de 90 95 % des cas). En fait,

    mme si la cause nest pas retrouve,

    on sait que de nombreux facteurs clai-

    rement identifis (sexe, ge, tabagisme,

    diabte, cholestrol, obsit abdomi-

    nale) favorisent sa survenue.

    Mconnatre une HTA accrot dange-

    reusement le risque cardio-vasculaire.

    En effet, une pression trop importante

    et prolonge altre lensemble du sys-

    tme artriel, des gros vaisseaux aux

    trs petits.

    Au niveau du cerveau, il faut redouter

    la survenue dun accident vasculaire

    crbral (AVC) ou une accentuation du

    dclin cognitif. Les complications car-

    diaques sont langor, linfarctus du

    myocarde ou linsuffisance cardiaque.

    Au niveau des reins sinstalle linsuffi-

    sance rnale, et les yeux sont touchs

    par des rtinopathies.

    > Des mcanismes de rgulation complexes

    La PA est trs variable, parfois dune

    minute lautre. Elle slve lors dun

    effort physique, dune activit intellec-

    tuelle, dun rapport sexuel ou sous

    leffet dune motion. En revanche, elle

    baisse pendant le repos et le sommeil.

    Le diagnostic dHTA ncessite donc plu-

    sieurs mesures et il ne peut tre pos

    que si llvation est constante. La me-

    sure de la PA au cabinet mdical peut

    tre survalue ou sous-value, et il

    est fortement recommand de la com-

    plter par des automesures rgulires

    domicile laide de tensiomtres ho-

    mologus.

    En effet, leffet bien connu dit blouse

    blanche (peur du mdecin) majore les

    chiffres de PA qui peuvent dpasser les

    140/90 mmHg, alors que les chiffres

    recueillis domicile sont de 135/85

    mmHg, par exemple.

    Une PA qui se maintient en perma-

    nence 140/90 mmHg doit vous in-

    quiter : cest un seuil dalerte. En

    revanche, des chiffres en baisse ne doi-

    vent pas vous faire penser que votre

    traitement est surdos. LHTA mas-

    que se traduit par une pression anor-

    malement leve en dehors du cabinet

    mdical alors que sa valeur est normale

    lorsquelle est prise en consultation, et

    le danger est de passer ct dune

    vraie HTA.

    >

    10 / MAGAZINE AUTOMNE 2010

    DPISTER LHYPERTENSION MIEUX LA CONTRLER

    Lhypertension artrielle (HTA) ne se manifestegnralement par aucun symptme. Non diagnostique ou mal contrle, ellepoursuit son travail de sape silencieux sur leplan cardiaque et au niveau de nombreuxorganes comme le cerveau ou le rein.

    CONSEILS> Les jeunes filles et les femmes

    doivent tre averties que les

    contraceptifs estroprogestatifs

    peuvent entraner la survenue

    dune augmentation de la PA

    proportionnelle la dure du

    traitement hormonal.

    La substance en cause serait

    lthinylestradiol (EE).

    > Le risque cardio-vasculaire li la

    prise de ces mdicaments sajoute

    au risque que prsente une

    patiente dj hypertendue.

    > LHTA est une contre-indication

    absolue une contraception

    estroprogestative.

    >

    PAR MARION GIRA

  • > Commencez par modifiervos habitudes de vie

    Lorsque le risque cardio-vasculaire est

    faible, votre traitement commence par

    le respect de mesures hygino-dit-

    tiques simples et par la prise en charge

    des facteurs de risque. Le suivi rigoureux

    de ces mesures peut suffire vous vi-

    ter le recours un traitement mdica-

    menteux.

    Rgle n 1 : luttez contre le surpoids.

    Lobsit accrot et aggrave lHTA. De

    plus, elle expose aux risques de dyslipi-

    dmie, de diabte et de dcs par car-

    diopathie. La perte de quelques kilos

    peut savrer efficace pour diminuer les

    chiffres de la PA.

    Rgle n 2 : salez moins.

    Pas question dadopter un rgime sans

    sel, mais limitez vos apports 6 g par

    jour. Commencez par ter la salire de la

    table pour viter de resaler systmati-

    quement vos plats, et apprenez vous

    mfier du sel cach dans certains ali-

    ments (charcuteries, conserves, fro-

    mages, poissons fums, coquillages,

    plats industriels) et certaines boissons

    (St-Yorre, Vichy Clestins, Badoit).

    Rgle n 3 : surveillez vos apports lipi-

    diques.

    La rduction des graisses, du cholestrol

    et des acides gras saturs est une prio-

    rit chez lhypertendu.

    Rgle n 4 : limitez la consommation

    dalcool.

    Lalcool consomm en excs a un effet

    hypertenseur. La prise de boissons al-

    coolises (vin, bire) ne doit pas d-

    passer deux verres par jour chez la

    femme et trois verres par jour chez

    lhomme.

    Rgle n 5 : arrtez de fumer.

    Tabac et HTA ne font pas bon mnage et

    leur association multiplie le dveloppe-

    ment de lathrosclrose.

    Rgle n 6 : bougez.

    La sdentarit est combattue par des

    exercices physiques, modrs et rgu-

    liers. Une marche de trente minutes

    bonne allure, rpte trois quatre fois

    par semaine, fera trs bien laffaire.

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 11

    POUR

    La mesure ambulatoire de la PA : comment et pourquoi ?> La mesure ambulatoire de la PA (MAPA) reprsente une autre technique de mesure.

    > Elle est ralise laide dun Holter tensionnel qui permet denregistrer la PA en

    continu au cours des 24 heures.

    > Lappareil portable est quip dun brassard humral qui se dclenche

    automatiquement tous les quarts dheure.

    > Le patient porte lappareil la ceinture et conserve ses activits habituelles (travail,

    courses, sommeil). Il doit les noter : lever, coucher, prise de repas et de mdicaments,

    activit physique, conduite automobile.

    > Ce procd est recherch pour dpister des troubles du rythme et accder des

    donnes nocturnes (patients diabtiques, insuffisants rnaux, apnes du sommeil).

    >

    RD

    VA

    LE

    UR

    N

    ORM

    ALE

    Pression artrielle

    infrieure 14/9

    Faire contrler sa pression artrielle est une ncessit

  • DOSSIER

    > Un contrle des chiffres insuffisant

    En France, on estime sept millions le

    nombre de patients traits pour HTA,

    mais la moiti des hypertendus traits

    ne sont pas suffisamment contrls. Ce

    qui semble incomprhensible compte

    tenu de la varit de larsenal thrapeu-

    tique. Plus de soixante molcules et

    plus de trois cents prsentations diff-

    rentes (associations de molcules des

    dosages varis) sont actuellement dis-

    ponibles en pharmacie pour combattre

    lHTA. En fait, ces mauvais rsultats sex-

    pliquent en grande partie par la non-

    observance ou une observance insuffi-

    sante par le patient de son traitement.

    En effet, la prise en charge de lHTA

    est contraignante. Elle ncessite des

    consultations mdicales rgulires, la

    ralisation dexamens complmentaires

    et la prise quotidienne de mdicaments

    qui peuvent tre lorigine deffets in-

    dsirables qui sont la cause la plus im-

    portante dun traitement mal suivi et

    mal vcu.

    Vous devez avant tout prendre

    conscience des risques lis lHTA et des

    bnfices dun traitement antihyper-

    tenseur : il ne gurit pas lHTA mais il re-

    donne de la souplesse aux artres. Se

    traiter permet de vivre plus longtemps

    en meilleure sant, avec moins de han-

    dicaps. Le niveau de la PA 50 ans est un

    marqueur prdictif dtre expos avec

    plus de probabilit, vers lge de 75-80

    ans, des accidents cardio-vasculaires

    ou une maladie dAlzheimer.

    > Les moyens damliorer la prise en charge

    Votre pharmacien peut vous donner des

    conseils de prvention, vous aider pla-

    >

    12 / MAGAZINE AUTOMNE 2010

    DPISTER LHYPERTENSION POUR MIEUXLA CONTRLER

    Prendre rgulirement son traitement

    Interview/Questions

    Ne pas passer ct dunehypertension

    Quels sont les lments

    qui doivent faire suspecter

    une HTA ?

    En premier, lhistorique familial (parents, fratrie) dhypertension prcoce avant lge de 50 ans. La deuxime cause est une prise depoids la quarantaine, surtout chezlhomme et sous forme de graisse abdominale, et la troisime est le vieil-lissement aprs la soixantaine : lHTAsigne le durcissement des artres. Ne dit-on pas avoir lge de ses artres ?Le stress nest pas une cause dhypertension.

    Jusquo la faire baisser ?

    Lobjectif se situe en dessous de 140 mmHg, mme chez le sujet g. Un patient trait ne doit pas secontenter dune PA qui se maintient 150 mmHg. Faire baisser dun point(10 mmHg) la PA, rduit de 45 % le risque dAVC et de 25 % celui dinfarctus.

    quoi correspondent

    les deux chiffres de la PAS

    et de la PAD ?

    La PAS traduit ltat de fonctionne-ment du cur et des artres de grandetaille (coronaires, carotides) qui peuvent se boucher.

    La PAD est le reflet du fonctionnementdes artres de petite taille (artrioles)qui peuvent se rtrcir. La quantit desang circulant est alors plus faible et ilse produit une souffrance aigu delorgane concern (cerveau, rein, foie,muscles). La PAD est plus facile traiter que la PAS.

    Quels sont les risques encou-

    rus avec une PAD leve ?

    Une augmentation de la PAD au niveau crbral est trs proccupante :les artrioles ont trs peu deconnexions entre elles et le dysfonc-tionnement de lune ne peut pas trecompens par les autres. Contrairement au rein o le relais peut tre assur 90 %, il suffit duneartriole crbrale dfaillante et malplace pour provoquer un AVC.

    > Daprs un entretien avec le Pr Xavier Girerd(hpital de la Piti-Salptrire, Paris)

  • nifier votre traitement pour viter les

    oublis de prise, et vous apprendre

    grer les effets indsirables pour am-

    liorer votre qualit de vie.

    Pour simplifier votre traitement, le m-

    decin dispose actuellement de traite-

    ments de longue dure daction qui,

    en une seule prise, sont capables

    dabaisser efficacement la PA pendant

    24 heures, et de nombreuses combinai-

    sons fixes permettent dadministrer

    deux molcules en un seul comprim.

    La gravit de la maladie nest pas lie au

    nombre de mdicaments prescrits.

    Plus de la moiti des ordonnances com-

    portent deux principes pharmacolo-

    giques, mais les mdicaments ne

    permettent pas toujours datteindre

    lobjectif et, pour avoir une plus grande

    efficacit lorsque la PAS est difficile

    quilibrer, il est ncessaire denvisager

    plusieurs associations antihyperten-

    sives.

    > Lautomesure tensionnelle en question

    Il est dsormais tabli quune autome-

    sure rgulire de la PA est plus prcise

    quune valuation ponctuelle par un

    professionnel de sant. Votre pharma-

    cien peut vous fournir quelques explica-

    tions.

    Quel appareil choisir ?Il existe de trs nombreux types dappa-

    reils dautomesure disponibles en phar-

    macie. LAgence franaise de scurit

    sanitaire des produits de sant (AFSSAPS)

    dite rgulirement une liste des appa-

    reils dont elle a valid la fiabilit et quelle

    a homologus (www.afssaps.sante.fr).

    Au bras ou au poignet ?Les appareils positionns sur le bras

    (modles humraux) sont trs perfor-

    mants et trs fiables, sous rserve que la

    taille du brassard soit adapte celle du

    bras du patient. Les personnes prsen-

    tant de trs gros bras peuvent position-

    ner le brassard sur lavant-bras. Les

    appareils placs au poignet (modles ra-

    diaux) sont plus simples dutilisation,

    mais ils sont source de variabilit et

    leurs rgles dutilisation sont strictes.

    Quand mesurer la tension ?Aprs un repos de cinq minutes en posi-

    tion assise confortable et au calme, et en

    ne consommant ni alcool, ni caf dans

    lheure prcdant la mesure, ni tabac

    dans le quart dheure prcdent.

    Comment effectuer la mesure ?Placez le brassard dans le bon sens

    (tuyau vers le bas) sur lavant-bras d-

    nud, flchi sur la table, en ladaptant au

    diamtre du bras.

    Autre solution : placez le tensiomtre au

    poignet et amenez le poignet hauteur

    du cur en flchissant le coude. Pen-

    dant le gonflage et le dgonflage, ne

    bougez pas, ne parlez pas, restez d-

    tendu et ne serrez pas le poing.

    quel moment de la journe ?Le matin entre le lever et le petit djeu-

    ner, avant de prendre les mdicaments.

    Le soir, avant le coucher et avant la prise

    des mdicaments.

    Quand et quelle frquence ? Quand la tension nest pas quilibre, en

    cas de modification du traitement, ou

    avant une visite chez le mdecin. Il est

    inutile de mesurer la PA tous les jours.

    Suivez la rgle des trois : trois mesures le

    matin et trois mesures le soir deux mi-

    nutes dintervalle, trois jours de suite. Ce

    qui compte, cest la moyenne des dix-

    huit mesures.

    Comment mmoriser les rsultats ?Si lappareil na pas de mmoire lectro-

    nique, notez chaque mesure sur le re-

    lev dautomesure en prcisant la date,

    l'heure et le traitement en cours. Vous ne

    devez pas liminer vous-mme des chif-

    fres que vous jugez trop levs ou trop

    bas, ni changer votre traitement en fonc-

    tion des rsultats.

    Apportez si besoin lautotensiomtre en

    consultation pour comparer les mesures

    avec celles du mdecin.

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 13

    Lautomesure tensionnelle permet de vrifier lefficacit dun traitement ou de surveiller sa tension

    > Lanvrisme est unemaladie acquise et inne,cest une fragilitcongnitale de lartre quipeut se rompre. Elle nestpas lie lhypertension,mais une HTA peutfavoriser la dchirure.

    >La rupturedanvrisme

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    Un sommeil facilit et de qualitSon activit sur le systme nerveux central et seseffets antispasmodiques sont lis la teneur de laracine en une huile essentielle, en acide valrianiqueet en valpotriates. Laction conjugue de cescomposs produit des effets sdatifs et relaxants. Ilspermettent de rduire la nervosit et lagitationlies au stress, ils amliorent lhumeur et laconcentration. Avec la valriane, vous vousendormez plus facilement et plus rapidement, et vous retrouvez un sommeil de bonne qualit, sans tre assomm au rveil. La plante a uneefficacit aussi grande que les produitsconventionnels de synthse, sans produire niaccoutumance ni somnolence pendant la journe.

    Les autres usagesDes tudes suggrent la prsence de substances

    anticonvulsivantes, ce qui pourrait expliquer sonusage traditionnel pour soigner lpilepsie. Ajouteau traitement classique, elle amliore le quotidiendes pileptiques et contribue prvenir les crises.La plante est galement utilise avec succs dans lescures de dsintoxication tabagique : elle calme lanervosit et les angoisses lies au sevrage. Elle entre dans de nombreux programmes dephytothrapie pour arrter de fumer.

    Les conseils pour bien dormirLes mdicaments conseils de l'insomniedoivent toujours tre associs unebonne hygine du sommeil. Les consignes sont simples : gardez des horaires de lever stables

    quelle que soit l'heured'endormissement ;

    privilgiez des activits relaxantes et/ouprenez une douche tide avant le coucher ;

    choisissez une bonne literie, une chambre sombreet pas trop chauffe (15 C-18 C) ;

    liminez au maximum les bruits parasites.

    La valriane (Valeriana officinalis), planteau port majestueux et au feuillage lgant,est la voie royale vers le sommeil. Elle se reconnat ses couronnes de fleursrose violet et lodeur trs particulire desa racine qui nattire que les chats !

    Les erreurs viter Prolonger un effort intellectuel ou physique tardivement. C'est un stimulant.

    Rendre le manque de sommeil responsablede tous les maux sans chercher en dterminer la cause. Il se cre une vritablenvrose du sommeil.

    Ressasser, avant de s'endormir, les problmes de la journe ou ceux venirle lendemain. Les mcanismes de l'veil restent activs et bloquent la productionnormale de sommeil.

    pour un bon sommeilLa valrianePLANTE MDICINALE>

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 15

    PAR MARION GIRARD

    >

  • PRVENTION

    La grippe est une maladiebanale, pourtant, lhiverdernier, elle est passe aurang des grandes pidmiesmondiales avec ses craintes,ses insuffisances et ses excs.Seront-nous mieux prparslhiver prochain ? Difficile desavoir. Il est quand mmepossible de tirer desconclusions et de dfinir laconduite la plus appropriepour prvenir le plus grandnombre de cas et viter lesmouvements de paniqueinconsidrs.

    L a grippe saisonnire est une infectionvirale aigu qui touche entre 2 et 7millions de personnes en Francechaque hiver. Elle svit par pidmiessurvenant chaque anne au cours delautomne avec un pic hivernal dans lesrgions tempres. Dans certains paystropicaux, les virus grippaux circulenttout au long de lanne avec un ou deuxpics au cours de la saison des pluies. Lesvirus en cause sont les virus influenzaeclasss, en fonction des protines quiconstituent leur enveloppe, en troisgrands types A, B et C qui nont pas lemme pouvoir pathogne. Les cas degrippe de type C surviennent beaucoupmoins frquemment que ceux des types

    A et B. Cest pourquoi le virus C nentrepas dans la composition des vaccinscontre la grippe saisonnire.

    Historique de la grippeLa grippe est lune des maladies les plusanciennes que lon connaisse. Dcriteds lAntiquit et au Moyen ge, lagrippe a t identifie comme une causedpidmie au fil des sicles.Au cours du XXe sicle, trois pidmies

    mondiales (ou pandmies) ont t re-

    censes :

    la grande pandmie de grippe espa-gnole de 1918 provoque par le virusA(H1N1) responsable denviron 40 mil-lions de morts ; la pandmie de grippe asiatique de1957 provoque par le virus A(H2N2),responsable denviron 4 millions de mortsdans le monde.

    la pandmie de grippe de Hong-Kong de 1968 provoque par le virusA(H3N2), responsable de prs de 2 mil-lions de morts dans le monde.Cest lInstitut Pasteur de Paris que Du-jarric de la Rivire avait rapport en 1918la preuve de lexistence dun virus fil-trant lorigine de la grippe. Le premiervirus grippal humain (type A) fut isol en1933, en Grande-Bretagne. Ds 1931,Goodspature avait russi cultiver desvirus dans luf de poule embryonn.Cette technique permit deux Amri-cains, Smith et Francis, de prparer lespremiers vaccins inactivs. Mais cestJonas Salk, qui en 1944, prpara le pre-mier vaccin rellement efficace, en utili-sant des virus de type A, tus. Ce vaccinfut utilis pour vacciner le corps expdi-tionnaire amricain en Europe en 1944-1945. Deux ans plus tard, lInstitut

    PAR LE DR MICHELINE FOURCADE

    virale

    fivre

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 17

    >

    [Grippe ordinaire et extra-ordinaire, prcaution sansdraison

  • 18 / MAGAZINE AUTOMNE 2010

    Pasteur de Paris, un laboratoire spcia-lement cr pour les recherches sur lagrippe mit au point un vaccin europenavec la mme technique. Pendant prsde vingt ans, la vaccination contre lagrippe resta assez confidentielle. En 1958, suite la pandmie de grippeasiatique , le virus H2N2 a remplac dans

    le vaccin le premier virus A(H1N1) et desamliorations ont t apportes dans sapurification. Mais, en fait, lpoquecontemporaine de la vaccination ne d-bute quaprs la pandmie de 1968 dueau virus H3N2 sur lequel les vaccins delpoque navaient aucun effet.LOMS dcide alors de renforcer les r-

    seaux de surveillance et de prendre

    certaines mesures :

    en 1977, un nouveau vaccin est mis aupoint, combinant le virus H1N1, H3N2 etune souche B incorpore progressive-ment dans le vaccin depuis quelques an-nes ; le rseau des groupes rgionaux dob-servation de la grippe (GROG) est cren France en 1984 ;

    devant les rsultats des tudes pid-miologiques dmontrant que la vaccina-tion diminue la mortalit chez lespersonnes ges, la CNAM offre gratuite-ment le vaccin aux personnes ges de75 ans et plus en 1985, puis abaisse lge 70 ans en 1989 et 65 ans en 2000.La suite est bien connue : apparition en2009 dune nouvelle grippe A(H1N1) quise propage de la mme faon que lagrippe saisonnire, mise au point de deuxtypes de vaccins : vaccins avec adjuvantet vaccins sans adjuvant. Quils compor-tent ou non un adjuvant, seuls les vaccins

    bnficiant dune autorisa-tion de mise sur le march qui ga-

    rantit la qualit et la scurit sont utiliss. (Source GROG - Courte histoire du vaccin grippal.Pierre Saliou. dlgu gnral du GEIG)

    TransmissionLes virus se transmettent trs facilementdune personne lautre par voie a-rienne ; les particules virales se trouventen suspension dans lair ds quune per-sonne infecte tousse ou ternue. Lacontamination est plus rapide dans unmilieu clos ou confin (transports encommun, collectivits, coles, bureaux).Le virus de la grippe peut galement setransmettre par contact avec des objets(poignes de porte, tlphones). Lapriode de contagiosit dune personnecontamine stend depuis la priodedincubation qui dure entre 1 et 3 joursjusqu la fin de la maladie.

    Signes et symptmesLa grippe saisonnire se caractrise par lapparition brutale dune fivre (> 38,5 C) avec frissons, une sensationde malaise gnral, des cphales, desdouleurs musculaires et articulaires. cetableau sassocient des signes datteintedes voies respiratoires (congestion na-sale, rhinorrhe, gne respiratoire, touxsche) et une douleur pharynge. Dessignes digestifs (nauses, vomissements,douleurs digestives) sont prsents dans1/5 des cas et peuvent voquer une gas-tro-entrite. Il est courant dobserver un V grippal : la fivre est leve (39 C-40 C) pendant les trois premiers jours,puis baisse brutalement pendant 24heures et remonte pendant quelquesheures pour ensuite dcrotre rgulire-ment. Lvolution est le plus souvent fa-vorable, seules lasthnie et la touxpeuvent se prolonger pendant plusieurssemaines. Dans la plupart des cas, chezun sujet sain, une grippe gurit sponta-nment en 4 7 jours. Cependant, chez

    Un vaccin toujours renouvel

    GrippeA(H1N1)

    pendant lhiver 2009/10312 dcs

    rpertoris en France mtropolitaine

    A(H1N1)A(H2N

    La vaccination antigrippale est la meilleure prophylaxie

    PRVENTION>

    mesuresdhygineavant toutComme pour beaucoup de maladiesinfectieuses, lhygine est la premireforme de prvention de la contagionen priode pidmique :

    > se laver les mains soigneusementplusieurs fois par jour, au savon, et surtout aprs tout contact physiqueou direct avec une personne infecteou soccupant dun malade, ou avecdes objets et des surfaces potentielle-ment contamines par le virus ;

    > viter les contacts rapprochs avecles personnes malades, en particulierpour les personnes risque ;

    > se protger et protger les autresdes projections (buccales ou nasales), se moucher ou ternuerdans des mouchoirs en papier jetable( jeter dans une poubelle ferme par un couvercle) et aussitt se laverles mains ;

    > viter toute atmosphre confine.Arer rgulirement les pices.

  • conseilsles personnes les plus vulnrables,comme les trs jeunes enfants, les per-sonnes ges, les femmes enceintes, lespersonnes atteintes dune maladie chro-nique quelle soit cardiaque, pulmonaire,rnale, hpatique, sanguine ou mtabo-lique (comme le diabte), les sujets im-munodficients, la grippe peut entranerde graves complications qui mettent enjeu le pronostic vital.

    La plupart des complications concernentlappareil respiratoire et sont souventdues une surinfection bactrienne,mais la grippe peut galement tre unfacteur de dcompensation de patholo-gies sous-jacentes. Chaque anne, lespidmies de grippe entranent des hos-pitalisations et sont responsablesde nombreux dcs, principale-ment parmi les personnes risque (voir ci-dessus). Lagrippe est, en France, laseconde cause de morta-lit par maladie infec-tieuse (de 2 000 4 000dcs par an, derrire lapneumonie pneumocoque).Au niveau mondial, les pidmiesannuelles sont responsables denvirontrois cinq millions de cas graves et de250 000 500 000 dcs.

    Traitement Le traitement est symptomatique : il as-socie le repos (larrt de travail permet delimiter la contagion et le risque de propa-gation de linfection), ladministrationdun antalgique et dun antipyrtique etdune hydratation en cas de fivre leve.Le traitement spcifique fait appel auxmdicaments antiviraux qui, pris trs pr-cocement, peuvent diminuer limportance

    des symptmes et la dure de linfectionet qui peuvent galement prvenir la sur-venue de linfection aprs contact avecun sujet atteint de grippe.

    La vaccination antigrippaleLa vaccination antigrippale est consid-re comme la meilleure prophylaxie, elleassure un taux de protection de lordrede 60 % (jusqu 90 % pour la grippe sai-sonnire) et elle diminue significative-ment le nombre dhospitalisations ainsique la mortalit (1).Le vaccin nest efficace quau bout de 10 15 jours, il est donc fondamental de sefaire vacciner avant lapparition des pre-miers cas de grippe. La vaccination as-sure une protection pendant un an, et lacomposition du vaccin change chaqueanne, la vaccination doit donc tre re-nouvele tous les ans.Deux catgories de vaccins contre lagrippe seront utiliss en 2010-2011,

    selon lavis du Haut Conseil desant publique (2).

    Des vaccins trivalents

    vis--vis de la grippe sai-

    sonnire

    Pour la saison 2010-2011, lOMS a recom-mand que la souche

    H1N1 2009 pandmiquesoit incluse dans la composi-

    tion des vaccins contre la grippequi comporteront les souches :

    A/California/7/2009 (H1N1) like virus :souche diffrente de celle du vaccin degrippe saisonnire 2009/2010 et prochede la souche des vaccins de grippe pan-dmique A(H1N1) 2009 ; A/Perth 16//2009 (H3N2) : nouvellesouche par rapport au vaccin de grippesaisonnire 2009-2010 ; B/Brisbane/60/2008 : souche inchan-ge par rapport au vaccin de grippe sai-sonnire 2009 -2010.La vaccination est recommande pour lespersonnes de 65 ans et plus, les enfants

    partir de 6 mois et les adultes prsen-tant des facteurs de risque, les enfantsde plus de 6 mois infects par le VIH,lentourage familial des nourrissons demoins de 6 mois prsentant des facteursde risque de grippe grave et les profes-sions risque : professionnels de santou tout professionnel en contact rgulieret prolong avec les sujets risque. Des vaccins monovalents contre la

    grippe A(H1N1)2009

    Le Haut Conseil de sant publique les-time utile pour les femmes enceintes etpour certaines pathologies.

    (1) Nichol JL, Nordin JD. New Engl J Med 2007.http://content.nejmorg/cgi/content/abs-tract/357/14/1373.

    (2) www.hcsp.fr.

    Une information

    rgulire sur la grippe :

    www.invs.sante.fr(Institut de veille

    sanitaire)

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 19

    Attention la surinfection bactrienne

    N2)A(H3N2)

    surveillancedes virusgrippaux etde la grippeSur le plan international, lOMScoordonne les diffrents centresnationaux de rfrence de surveillancede la grippe. Sur le plan europen, lInstitut de veillesanitaire (InVS) a la responsabilit de la surveillance de la grippe. Cette surveillance est assure par deux rseaux :

    > le Rseau national tl-informatique de surveillance etdinformation sur les maladiestransmissibles (RNTMT), plusconnu sous le nom de rseau Sentinelles, qui regroupe environ500 mdecins rpartis sur tout le territoire franais ;

    > les groupes rgionaux dobservation de la grippe(GROG) sappuyant sur les mdecins pdiatres, pharmacienset biologistes qui runissent desdonnes pidmiologiques et rcoltent les souches du virus.

  • enfants

    L acn est un problme cutan fr-quent. Elle touche presque tous lesadolescents entre 12 et 18 ans, unmoment ou un autre Garons et filles

    deviennent boutonneux et ils vivent

    cela trs mal. Lacn peut en effet tre

    lorigine de difficults psychologiques et

    relationnelles car elle altre leur image,

    encore fragile cet ge Tout com-

    mence avec la pubert, la peau devient

    grasse, luisante, parseme de points

    noirs et de boutons disgracieux.

    Lactivit des glandes sbaces est sti-

    mule par lafflux dhormones andro-

    gnes (testostrone). Lhyperscrtion de

    sbum (hypersborrhe) qui en rsulte

    se traduit par un aspect gras et luisant

    de la peau qui forme le lit de lacn.

    Lpaississement de lpiderme, laccu-

    mulation de cellules mortes provoquent

    lobstruction des pores et la formation

    des comdons : lorsquils sont ferms, on

    parle de points blancs , lorsquils sont

    ouverts de points noirs .

    Ces imperfections cutanes sont pro-

    pices la prolifration bactrienne (Pro-pionibacterium acnes) entranant uneinflammation.

    > Papules, pustules gchent la vie des jeunes

    Lacn se manifeste, selon son degr de

    gravit, par des papules (levures

    rouges), des pustules (papules avec pus),

    des nodules, puis des kystes. Lacn des

    adolescents est, en gnral, moyenne ou

    mineure dans 85 % des cas. Les zones de

    prdilection sont les zones riches en

    glandes sbaces (front, ailes du nez ou

    menton), ainsi que les paules et le dos.

    Les lsions les plus inflammatoires peu-

    vent parfois laisser des cicatrices disgra-

    cieuses. Lacn gche la vie des jeunes,

    avec des rpercussions dans leur vie sco-

    laire, familiale ou amoureuse La cause

    des pousses dacn est complexe et il

    parat difficile dtablir un lien de cause

    effet avec tel ou tel aliment (chocolat,

    graisse, sucreries). Un rgime strict na

    jamais fait disparatre une acn. Il est re-

    command davoir une alimentation

    quilibre. De mme, le rle du stress et

    de la fatigue nest pas tabli.

    > Le soleil est un faux ami Lacn samliore avec le soleil. Les ultra-

    violets ont un effet anti-inflammatoire,

    antiseptique et asschant, et le bronzage

    de la peau masque les imperfections.

    Mais le soleil agit comme une bombe

    retardement ! Il provoque un paississe-

    ment de la peau responsable dune in-

    crustation plus profonde des comdons

    et des microkystes et entrane une hy-

    persborrhe ractionnelle, lorigine de

    la classique pousse dacn de la rentre.

    > La guerre des boutons Mme si elle est frquente, lacn nest

    pas une fatalit : il existe de nombreux

    traitements locaux et/ou par voie gn-

    rale qui peuvent lamliorer.

    La premire mesure prendre est de res-

    pecter une hygine rigoureuse. Dans les

    >

    20 / MAGAZINE AUTOMNE 2010

    LACN, CAUCHEMAR DES ADOLESCENTS

    la rentre, lacn rapparat de plus belle.Une fois le bronzage parti, les boutonsressortent et le moral baisse Lacn, souventmal vcue par les adolescents, nest pas unefatalit : de nombreux traitements existent.

    PAR JULIE RAYNAUD

    > De la persvrance. Lefficacit des traitements ne peut tre observe quaprs 2 ou 3 mois. Ne pas arrter ni changer de traitement toutes les semaines !

    > Bien nettoyer la peau avant dappliquer un produit traitant.

    > viter les crmes grasses qui peuvent empcher lcoulement du sbum.

    > Ne pas tripoter ses boutons : risque dinfection et de cicatrices.

    > Utiliser uniquement des produits cosmtiques tests non comdognes.

    > Bannir leau de toilette et les produits alcooliss en guise daprs-rasage.

    > Avant toute exposition solaire, en cas de prise de mdicaments, tenir compte durisque de photosensibilisation. Appliquer un cran total.

    >CONSEILS pour une utilisationefficace des traitements

  • formes minimes, les produits dhygine

    et de soins dermo-cosmtiques adapts

    peuvent tre suffisants en liminant les

    impurets et la matifier en absorbant

    lexcs de sbum. Il faut utiliser des pro-

    duits nettoyants doux (gels ou pains der-

    matologiques) sans savon et sans alcool,

    matin et soir, puis appliquer un produit

    traitant. En complment, ladolescent

    peut appliquer une fois par semaine un

    soin exfoliant ou purifiant. Lacn nin-

    terdit pas le maquillage. Il est possible

    condition demployer des produits non

    comdognes, comme ceux que lon

    trouve en pharmacie. Il existe des crmes

    teintes spcifiquement destines aux

    jeunes filles souffrant dacn, ainsi que

    des correcteurs de teint pour masquer

    les imperfections. Il est conseill aux gar-

    ons dadopter plutt le rasage mca-

    nique avec un seul passage dans le sens

    du poil et en utilisant une mousse sp-

    ciale peu irritante et antiseptique.

    > Si lacn persisteLes traitements locaux sont nombreux

    et la plupart sont dlivrs sur ordon-

    nance. Ils sont destins freiner le dve-

    loppement des bactries avec des

    antiseptiques (comme le peroxyde de

    benzoyle) ou des antibiotiques, ou r-

    duire la scrtion de sbum (rtinodes).

    Si lacn rsiste ou si elle est plus impor-

    tante, on associe dautres traitements

    par voie orale : antibiotiques (cyclines,

    rythromycine), traitements hormo-

    naux ou isotrtinone. Cette dernire,

    compte tenu du risque tratogne en

    cas de grossesse et de ses nombreux ef-

    fets secondaires, nest indique quen

    cas dchec des autres traitements. Elle

    ncessite la mise en place dune contra-

    ception efficace avant, pendant et aprs

    le traitement. Les autres effets indsira-

    bles sont nombreux : lvres gerces,

    peau sche, dmangeaisons, saigne-

    ments de nez, photosensibilisation Ils

    ncessitent lutilisation de crmes ou de

    sticks hydratants pour la peau et pour

    les lvres.

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 21

    Ne pas presser les boutons, cela aggrave linfection

    Ides reuessur lacn

    > Le chocolat et la charcuterie sontdes facteurs aggravants de lacn.

    > Lacn est lie une mauvaise hygine.

    > Lacn disparat avec les premiresrelations sexuelles.

    > Percer les boutons acclre leurdisparition.

    > Lacn est une maladie de la jeunesse

    Tout cela est faux !

    >

    ATTENTION : risque de cicatrices !

    > Percer ses boutons entrane un risque de provoquer des cicatrices. En effet, les cica-trices sont dues des manipulations non striles (avec les ongles), qui traumatisent lederme. Seul un nettoyage de peau effectu par un dermatologue peut tre utile pourextraire les comdons.

    > La plupart du temps, les cicatrices disparaissent spontanment en quelques mois etce dautant plus rapidement quelles seront bien protges du soleil, surtout chez lespersonnes peau mate. Certaines atteintes profondes sont cependant susceptibles delaisser des cicatrices ncessitant un traitement spcifique (peeling, dermabrasion).

    >

  • 2ISO

    0730

    9/09

    . Doc

    umen

    t ta

    bli e

    n 09

    /09.

    NHS94633 RUNGIS CedexTl : 01 45 60 77 20

  • mdication familiale

    C hacun a ses points sensibles et ses douleurs . Une telle a mal la tte ds quelle est contra-rie, un tel a mal dans le dos ds quil fait

    un effort Avoir mal la cheville quand

    on se tord le pied est normal. La douleur

    nest-elle pas un signal dalerte ? Face

    ces douleurs, nous avons nos habitudes

    et nos remdes. Plus angoissante est la

    douleur inhabituelle ou qui ne semble

    pas avoir dexplication simple. Que

    cache-t-elle ? Sans envisager forcment

    une situation dramatique, il vaut mieux

    connatre certains signes dappel qui per-

    mettront une rponse adapte.

    > Quoi de plus banal que les maux de tte ou cphales ?

    Dans limmense majorit des cas, les c-

    phales sont bnignes, accompagnent la

    fivre ou sont la consquence dun

    manque de sommeil, dun tat de stress

    ou dun problme de digestion. Mais,

    quand la cphale survient brutalement,

    est trs intense (cela peut tre en rap-

    port avec une brusque augmentation de

    la pression artrielle ou avec une hmor-

    ragie crbrale), est centre sur un il

    qui est dur comme une bille de verre

    (attention la crise de glaucome aigu),

    ne cde pas la prise dun antidouleur

    standard ou est accompagne de vomis-

    sements, il faut consulter en urgence un

    mdecin.

    Une consultation mdicale simpose

    aussi quand les cphales se rptent

    intervalles variables sans cause vidente

    et dautant plus quelles saggravent pro-

    gressivement, devenant de plus en plus

    frquentes.

    Les causes peuvent en tre trs diverses,

    comme les migraines qui, bien quextr-

    mement frquentes, sont souvent

    >

    PRISE EN CHARGE DE LADOULEUR LA MAISON

    Les douleurs les plus diverses sont le lot, tout ge, de lexistence. Mais derrire unedouleur dapparence banale se cache parfoisune maladie grave exigeant de recourir sansattendre au mdecin. Voici un certainnombre de situations de la vie couranteillustrant les limites de lautomdication.

    PAR DIDIER RODDE

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 23

    Une cphale peut avoir des causes multiples

  • mdication familiale

    mconnues, lhypertension artrielle, les

    sinusites chroniques et lintoxication au

    monoxyde de carbone.

    La sinusite, qui est une inflammationdes sinus, est une grande pourvoyeuse

    de cphales. Elle peut compliquer un

    rhume banal ou tre en rapport avec un

    abcs dentaire, une allergie ou des po-

    lypes des fosses nasales. Le tabagisme,

    actif ou passif, est un facteur favorisant.

    Les symptmes de la sinusite sont repr-

    sents par une douleur au-dessus des

    sourcils ou des dents du haut, autour des

    yeux et derrire ceux-ci, des scrtions

    nasales jauntres ou verdtres paisses,

    une toux grasse, une fivre lgre et une

    diminution ou une perte de lodorat.

    La cphale de tension est un type par-

    ticulier de maux de tte (comme si la

    tte tait serre dans un tau), souvent

    chronique. Elle peut avoir diffrentes ori-

    gines, mais est souvent due des

    contractions anormales des muscles du

    cou. La responsabilit du stress est sou-

    vent mise en cause.

    > La migraine est une vraiemaladie chronique

    Touchant des millions de personnes en

    France, la migraine est encore trop sou-

    vent non diagnostique. Il faut la dis-

    tinguer nettement des cphales

    habituelles, car son origine est trs diff-

    rente. Elle peut reprsenter un vritable

    handicap social et professionnel par lin-

    tensit des symptmes et la rptition

    des crises. Son traitement fait appel

    des mdicaments spcifiques (les anti-

    douleurs habituels sont souvent ineffi-

    caces ou peu efficaces), prescrits par le

    mdecin, les antimigraineux.

    Les crises migraineuses (prenant la moi-

    ti du crne, do le nom de migraine)

    durent habituellement plusieurs heures,

    sont typiquement pulsatiles (ryth-

    mes par les pulsations cardiaques, c'est-

    -dire le pouls) et obligent cesser toute

    activit.

    Dans certains cas, la crise migraineuse

    est prcde, de 15 30 minutes avant,

    de symptmes trs particuliers, quon

    appelle laura (on distingue ainsi les

    migraines avec ou sans aura ),

    comme lapparition de points lumineux

    se dplaant dans le champ de vision ou

    de fourmillements autour des lvres.

    > Douleur au thorax : et si ctait un infarctus ?

    Les douleurs les plus frquemment res-senties au niveau du thorax sont les

    nvralgies intercostales , provoques

    par une lgre irritation dun nerf inter-

    >

    24 / MAGAZINE AUTOMNE 2010

    Ce que peuvent cacher les maux de tte

    Cphales aigus> Hmorragie crbrale.> Obturation (thrombose) dun vaisseau du cerveau.> Mningites : les mningites virales sont frquentes (80 % des cas) et bnignes, alors

    que les mningites bactriennes sont plus rares mais graves et exigent untraitement antibiotique en urgence.

    > Crise dhypertension artrielle : ayez le rflexe de mesurer votre tension au moindredoute et rgulirement aprs 50 ans, surtout en cas de surpoids, dantcdentsfamiliaux, de prise de pilule ou si vous ronflez (les ronfleurs ont deux fois plus de risque dtre hypertendus).

    > Glaucome aigu.> Sinusite.

    Cphales chroniques> Migraines.> Cphale de Horton : lartrite temporale touche les personnes ges. La douleur se

    manifeste dun seul ct du visage, au niveau dune tempe.> Intoxication au monoxyde carbone : des vertiges sont souvent associs.> Abus de mdicament : lemploi trop frquent et forte dose dantidouleur, en dehors

    de tout suivi mdical dans les cphales, peut conduire une vritable toxicomanie. > Cphale de tension.> Tumeur crbrale.

    >

    Attention la douleur thoracique qui peut tre le signe dune pathologie svre

    PRISE EN CHARGEDE LA DOULEUR LA MAISON

    Une lumire vive accrot la migraine

  • costal (il en existe un entre chaque cte).

    Survenant brusquement la suite dun

    mouvement, dune posture incorrecte ou

    dune quinte de toux, elles peuvent

    gner la respiration. Dans la plupart des

    cas, tout rentre dans lordre rapidement.

    Si la douleur est apparue progressive-

    ment et sil existe une ruption sur la

    peau, cest peut-tre un zona, surtout

    aprs 60 ans ; une consultation mdicale

    simpose.

    Mais une douleur au niveau du thorax

    peut avoir bien dautres causes et rv-

    ler une maladie ncessitant un traite-

    ment en urgence.

    Il peut sagir, par exemple, dune an-goisse , survenant chez les personnes

    trs anxieuses. Elle se traduit par une

    sensation de resserrement de la poitrine,

    avec une acclration du pouls (tachy-

    cardie), une difficult respirer, une

    transpiration importante et une sensa-

    tion de malaise gnral. En dpit de ces

    symptmes impressionnants, langoisse

    nest pas en soi une maladie grave. Son

    traitement fait appel la psychothrapie

    et aux tranquillisants.

    Une autre source de douleurs thora-ciques, plus proccupante, est reprsen-

    te par langine de poitrine, galement

    appele angor . Celle-ci est due une

    mauvaise irrigation du cur par les ar-

    tres coronaires. Le sujet a limpression

    que sa poitrine est prise dans un tau,

    avec une douleur au niveau du sternum

    (au centre du thorax), avec parfois une ir-

    radiation vers le bras gauche ou les m-

    choires ; il a du mal respirer. La crise

    survient gnralement lors dun effort

    physique et cesse trs vite larrt de ce

    dernier, mais peut aussi tre spontane.

    Si la crise ne disparat pas au bout dune

    dizaine de minutes, il faut craindre un in-

    farctus du myocarde.

    Linfarctus correspond la mort dunezone plus ou moins tendue du muscle

    cardiaque (myocarde) faisant suite lar-

    rt total de la circulation dans une des

    artres nourricires de celui-ci, les coro-

    naires. Il sagit trs souvent dune com-

    plication de lathrosclrose lie un

    excs de cholestrol dans le sang. Les

    principaux symptmes sont reprsents

    par une douleur thoracique brutale, der-

    rire le sternum, survenant la nuit ou au

    repos, trs intense, serrant la poitrine, an-

    goissante (le malade a une impression

    de mort imminente), pouvant se propa-

    ger la mchoire, au bras gauche, aux

    deux derniers doigts de la main gauche

    et parfois vers le dos ou le ventre. Cette

    douleur ressemble celle de langine de

    poitrine, mais elle est dans ce cas dura-

    ble et beaucoup plus forte. Linfarctus du

    myocarde peut survenir brutalement,

    sans signes avant-coureurs, mais, dans

    prs dun cas sur deux, il existe des

    signes prcurseurs, comme laggravation

    rcente dune angine de poitrine ou une

    angine de poitrine avec des douleurs

    prolonges.

    > Mal au dos = lombalgies ? Pas toujours si simple !

    Mal de dos, mal du sicle , dit-on sou-

    vent. Non sans raison, car prs de 15 mil-

    lions de dorsalgies sont diagnostiques

    chaque anne et on estime que 80 % de

    la population en souffrira au moins une

    fois dans sa vie. Le mal de dos nest pas

    en soi une maladie, mais un symptme

    qui peut avoir des causes trs nom-

    breuses. Les plus banales correspondent

    des mauvaises attitudes en position as-

    sise, en jardinant ou en passant laspira-

    teur (la colonne vertbrale doit tre

    maintenue bien droite), des matelas

    trop mous, au port de charges trop

    lourdes, une activit physique inadap-

    te ou encore, tout simplement, un

    faux mouvement .

    Contrairement ce que lon pense sou-

    vent, larthrose est rarement lorigine

    de maux de dos.

    Le lumbago correspond une contrac-

    ture incontrlable des muscles entou-

    rant le bas de la colonne vertbrale ;

    son quivalent au niveau du cou est le

    torticolis. Un peu de repos, un antidou-

    leur durant quelques jours, lapplication

    dun dcontracturant en pommade,

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 25

    Le trio vedette : paractamol, ibuprofne et aspirineCes produits sont efficaces sur la plupart des douleurs courantes, dintensit lgre modre. Ils ne doivent pas tre pris durant un temps prolong sans avis mdical, car ils pourraient masquer les signes dune maladie grave mconnue ou provoquer des effets indsirables.

    Doses chez ladulte :

    > Aspirine : 500 mg 1 g par prise, au maximum 3 g par jour, en respectant unintervalle dau moins 4 heures entre les prises.

    > Ibuprofne : 1 200 mg par jour en 3 ou 4 prises spares dau moins 6 heures.

    > Paractamol : 500 mg 1 g par prise, avec un maximum de 4 g par jour, en prisesspares dau moins 4 heures.

    Les autres produits :> Phloroglucinol en comprims : douleurs spasmodiques de lintestin, rgles

    douloureuses.

    > Diclofnac en pommade ou empltres : traumatismes articulaires ou musculairesbnins.

    > Mphnsine en pommade : dcontracturant musculaire.

    > Produits base de diosmine, hamamlis, marron dInde ou vigne rouge : jambes lourdes, crampes et douleurs dans les jambes.

    Antidouleurs : les indispensables

    > LE

    SA

    VIE

    Z-VO

    US ?

    On recense environ 100 000 infarctus par an

    en Francewww.besancom-

    cardio.org

  • mdication familiale

    complts ventuellement par le port

    dune ceinture lombaire, et tout ren-

    trera dans lordre.

    En revanche, le traitement de la sciatique

    ou de la cruralgie, qui surviennent le plus

    souvent aprs 40 ans (volontiers plus

    tardivement pour la cruralgie), exige le

    recours au mdecin.

    La sciatique correspond une irritation

    du nerf sciatique, comprim sa sortie

    de la colonne vertbrale ; souvent une

    consquence du vieillissement des

    disques intervertbraux, parfois dune

    hernie discale. La douleur, intense, part

    du bas du dos ou dune fesse, et irradie

    vers larrire de la cuisse, le mollet et le

    pied. Les symptmes sont similaires

    dans le cas de la cruralgie (le nerf crural

    merge de la colonne vertbrale juste

    au-dessus du nerf sciatique), sauf que la

    douleur passe souvent devant la cuisse.

    On peut prendre du paractamol ou de

    libuprofne le temps davoir un rendez-

    vous chez le mdecin.

    Mais il faut aussi savoir voquer dautrespossibilits. Cest ainsi que les tassements vert-braux (qui sont en fait de vraies frac-

    tures) de lostoporose (frquents chez

    les femmes de plus de 60 ans) se tradui-

    sent par un mal de dos persistant plu-

    sieurs semaines, voire plusieurs mois.

    On lignore parfois, mais une colique

    nphrtique (calculs dans les voies uri-

    naires) peut aussi se traduire par des

    douleurs dorsales ! Dans ce cas, la dou-

    leur survient brutalement et sige dans

    le bas du dos, diffusant vers les organes

    gnitaux. Elle peut tre extrmement in-

    tense et saccompagner de nauses et de

    vomissements.

    Dans tous ces cas, il faut faire appel au

    mdecin sans tarder.

    > Douleurs dans une jambe Quoi de plus habituel que davoir mal

    dans les jambes aprs une promenade

    ou une randonne un peu longue.

    Crampes, lourdeurs et gonflements vont

    disparatre aprs un bon repos, des as-

    persions deau froide et un massage avec

    une crme relaxante.

    Mais, prudence, sil sagit dune douleursourde localise dans une seule jambe,

    au niveau du mollet ou de la cuisse : cest

    peut-tre une phlbite, qui correspond

    la formation dun caillot sanguin dans

    une veine de la jambe, survenant sou-

    vent chez des personnes (trs souvent

    des femmes) souffrant depuis long-

    temps dune mauvaise circulation. La

    douleur peut tre accompagne dune

    sensation de chaleur dans la jambe

    concerne, dune enflure et dune rou-

    geur de la peau. Si les symptmes per-

    sistent plusieurs heures, il faut consulter

    un mdecin en urgence, car les compli-

    cations peuvent tre trs graves, comme

    lembolie pulmonaire : obstruction de la

    circulation sanguine dans un poumon

    par le caillot qui migre depuis la jambe

    et dont les symptmes sont un souffle

    court inhabituel et une douleur dans la

    poitrine.

    Une autre cause de douleur la marcheest reprsente par lartrite des jambes,

    dans laquelle les artres irriguant les

    membres infrieurs se bouchent peu

    peu. Le premier symptme apparat lors

    dune marche. Aprs avoir parcouru

    quelques centaines de mtres, la per-

    sonne ressent une gne progressive-

    ment croissante, avec limpression

    davoir un lien serr autour du mollet. Si

    cette dernire ne sarrte pas, la gne de-

    vient douleur, gagne la cuisse puis la

    fesse, obligeant larrt. Aprs quelques

    secondes de repos, la douleur disparat.

    Les principaux facteurs favorisants sont

    un excs de cholestrol dans le sang,

    lhypertension artrielle, le tabagisme et

    le diabte. Une prise en charge mdicale

    est indispensable.

    >

    PRISE EN CHARGEDE LA DOULEUR LA MAISON

    26 / MAGAZINE AUTOMNE 2010

    URGENCE

    > savoir : toute douleurthoracique suspecte et seprolongeant plus de 15 minutesdoit faire appelerimmdiatement les secoursmdicaliss, autrement le 15(SAMU), le 18 (pompiers), ou le 112 (numro europendappel durgence).

    >

    > Migraine :

    Lachesis 5 9 CH, Ignatia 9 15 CH, Nux vomica 5 15 CH, Kalium phosphoricum 9 15 CH, Spigelia 4 ou 5 CH,Chelidonium 5 7 CH, Iris versicolor 7 15 CH, Lycopodium 4 7 CH, Sanguinaria4 7 CH.

    > Mal de dos :

    Kalium carbonicum 5CH, Actaea racemosa 5 CH, Hypericum 15 CH, Bryonia 5 CH.

    > Maux de ventre :

    Chamomilla 9 CH, Colocynthis 5 CH, Magnesia phosphorica 5 CH

    > Traumatismes articulaires :

    Aconit 7 15 CH, Apis 5 7 CH, Belladonna 5 9 CH, Arsenicum album 4 ou 5 CH.

    > Douleurs musculaires, courbatures :

    China 5 CH, Ruta 7 CH, Actaea racemosa 5 CH, Rhus toxidodendron 5 CH.

    Lhomopathie aussi>

  • SPORT & SANT

    Lorsquil sagit de choisir une activit sportive, de nombreux critres entrenten jeu : lge, ltat de sant,la motivation, les aptitudes physiques etpsychologiques, ainsi que la disponibilit...

    C hoisir un sport pour un enfantdge scolaire nobit pas auxmmes contraintes que silsagit dun adulte qui veut pratiquer uneactivit sportive en accord avec sa vieprofessionnelle ou dun senior qui sou-haite se maintenir en forme lorsquilprend sa retraite.

    Le choix dun sport chez un enfant Sauf exception, la pratique rguliredun sport est bnfique pour un en-fant. Elle permet un dveloppement

    musculaire et squelettique harmonieuxet favorise la socialisation. Elle peutcommencer tt, sauf pour certainssports (lhaltrophilie, par exemple)pour lesquels on doit attendre que lacroissance osseuse soit acheve.Lathltisme peut commencer 6 ans.

    Les sports dendurance, comme lacourse pied ou le ski de fond, sont plu-tt indiqus partir de 10-12 ans.Le choix dun sport doit tenir comptenon seulement de la motivation de len-fant (aucun bon rsultat ne peut treattendu dune activit sportive menesans plaisir), mais aussi de ses aptitudesphysiques et de sa personnalit. Onorientera a priori le petit nerveux vers lefoot et le jeune costaud vers le rugby,celui qui est endurant vers la course defond et celui qui possde dtente et ra-pidit vers le 100 mtres, mais il faut segarder des schmas trop rapides. Ainsi,le foot est trs pris des jeunes garons.Cest le sport qui compte le plus dadh-rents en France. Cependant, les quipesde club sont souvent en surnombre etdonc litistes. Rester sur le banc detouche lors des matchs finit par tre

    PAR YVONNE EVRARD

    activit chacun son sportaptitudege

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 29

    >

    [la gymnastique> La gymnastique recouvre de multiples activits : le cours de gym lcole,les sances matinales dtirements pour assouplir les articulations, laquagym enpiscine, les exercices sur tapis pour faire travailler fessiers et abdominaux, la musculation et le body-building faon Tarzan et la gymnastique au sol ou auxagrs de haut niveau avec un entraneur. Chacun peut y trouver son compte condition de faire les mouvements adapts sa situation et ses besoins. Des gestesinadquats peuvent avoir des consquences catastrophiques en particulier pour lacolonne vertbrale. Pour combattre les lombalgies qui perturbent vos fins de journe, demandez lavis dun professionnel de sant (mdecin, pharmacien, kinsithrapeute) qui vous indiquera quels mouvements effectuer.

  • frustrant. Si cest le cas, un sport moinsfrquent comme le rugby ou le hand-ball peut apporter beaucoup plus de sa-tisfaction. Bien sr, pour faire du basket,il est prfrable dtre grand, mais celane suffit pas, adresse et rapidit lacourse sont aussi ncessaires.Le sport participe la construction de lapersonnalit. Un sport individuel (tennis,natation, escrime, quitation) peutconvenir un caractre indpendant quisaffirmera dans la comptition. Unsport collectif multiplie les contacts etpermet dapprendre respecter les au-tres, coquipiers et adversaires. Les artsmartiaux et/ou les sports de combat(judo, karat, akido, taekwondo, boxe

    franaise) aideront un (ou une) jeune ti-mide prendre confiance en soi et unbagarreur mieux se matriser. Pour-quoi ne pas suggrer lquita-tion celui qui vit mal lefait dtre le plus petit desa classe, les jockeysaussi sont petits, etalors... ! Nombreux sont les en-fants (environ 50 %) quicessent lactivit sportivergulire ladolescence carils ont dautres centres dint-rt. Cest dommage, car cest souvent cet ge, aprs avoir pratiqu un sportrgulirement pendant plusieurs an-

    nes, que le jeune sportif obtient lesmeilleurs rsultats. La pratique dunsport doit tre encourage chez les ado-lescents car elle aide mieux apprhen-der les difficults psychologiques et laprise de poids qui peuvent survenir lapubert.

    Sport chez ladulte et le senior

    La situation idale est deconserver une activit spor-

    tive toute sa vie. Le sport pratiqu lgeadulte peut tre celui quia t exerc depuis len-fance, ce peut en tre un

    autre qui convient mieux la disponibilit laisse

    par la vie professionnelle etfamiliale. Pratiquer des activits

    le week-end ou bien dans la salle desport et/ou la piscine situe(s) proxi-mit du lieu de travail est souvent pluscommode. Il faut bien rflchir avantdacquitter des frais dinscription sou-vent coteux. Nombreuses sont les per-sonnes qui sinscrivent dans une salle desport et abandonnent aprs quelquessances. Sport et troisime ge ne sont pas an-tinomiques. Vous avez toujours pratiqule vlo, rien ne vous empche de conti-nuer 60 ou 70 ans si vous tes enbonne sant. Cependant, nest pas Jean-nie Longo qui veut. Peut-tre diminue-rez-vous la longueur du circuit oumettrez-vous un peu plus de tempspour parcourir le mme trajet, quim-porte ! Globalement, aprs 45 ans, ce sont plu-tt les sports dendurance (randonnepdestre, jogging, cyclotourisme, nata-tion) qui sont conseills. La diminutionde force musculaire et de capacit respiratoire ncessite de prvoir une rcupration un peu plus longue.

    Hit-paradedes sports enfants

    1er : Football2e : Tennis

    3e : Arts martiaux4e : Natation

    >

    Les arts martiaux, une cole de la matrise de soi

    SPORT & SANT

    conseils : avant denvisager

    un sport

    > Se connatre : avoir envie dtre seul ou en groupe, de pratiquer un sport en extrieur ou en salle de sport.

    > Dfinir ses motivations : perdre quelques kilos superflus, mieux grer le stress professionnel, se maintenir en bonne sant, rencontrer dautres personnes

    > Apprhender ses capacits physiques : par exemple, ne pas confondre la randon-ne pdestre qui peut vous conduire marcher (et grimper) de 15 20 km parjour dans des sentiers tortueux, avec la promenade dominicale que vous faitesdans le bois voisin de votre domicile des fins digestives.

    > Ne pas sous-estimer ses limites psychologiques. Les sports de lextrme (parachutisme, deltaplane, parapente, saut llastique) sont trs tendance ,mais mieux vaut tre sr de supporter les motions fortes avant de se lancer dansle vide

    > valuer sa disponibilit : quil sagisse dun enfant qui suit aussi des cours de dessinet de japonais ou de ladulte qui a une vie professionnelle trs remplie, une acti-vit sportive rgulire nest pas toujours simple caser dans un emploi du temps.

    > Penser linvestissement que cela reprsente. Le golf et lquitation, par exemple,sont des sports coteux. Lachat du matriel, labonnement une salle de sportdoivent aussi tre pris en compte.

    30 / MAGAZINE AUTOMNE 2010

    rugbyte

    En France, on compteplus dun million dassociations sportiveswww.sports.gouv.fr

  • Par ailleurs, non seulement lge nestpas une contre-indication la pratiquedun sport, mais une activit sportive r-gulire a un effet favorable sur les pa-thologies lies au vieillissement : hypertension, diabte, maladies car-diaques, obsit et dpression. Tout estaffaire dquilibre : si les chutes peuventavoir des consquences plus svressur un squelette fragilis par lostopo-rose, une bonne ceinture musculaireaide au maintien de la colonne vert-brale du sujet ostoporotique.

    Ltat de sant du sportif Il est videmment dconseill une per-sonne qui a des antcdents dinfarctusdu myocarde de faire des efforts in-tenses et donc des comptitionsdathltisme ou dhaltrophilie.

    De mme, lasthmatique mesurera sesefforts et effectuera des entranementsprogressifs. Lallergique vitera les randonnes auprintemps lorsque les pollens sont

    abondants. Certains sports (alpinisme,plonge, parachutisme) taient classi-quement dconseills aux diabtiquessujets aux hypoglycmies, ainsi quauxpileptiques en raison des risques en-

    courus lors dventuelles pertes deconscience. Depuis quelques annes, uncertain assouplissement est not. Ainsi,la plonge sous-marine nest plus inter-dite aux diabtiques sous certainesconditions.

    La proximitLes sports de mer (voile, planche voile,surf, kitesurf, ski nautique), deauxvives (cano, kayak, rafting, hydro-speed, canyoning) ou de montagne(ski, alpinisme) peuvent tre pratiqusoccasionnellement pendant les va-cances. Cependant, il est plus facile dedevenir un champion, ou un amateurperformant, dans un de ces sports si onhabite respectivement proximit de lamer, dune rivire tumultueuse ou de lamontagne.

    Sport et sant, du bon sens avant tout !

    Nouveausport ?

    Commencer par une priode dessai

    dun mois ou deux

    y natationennis foot

  • seniors

    L orsque les annes saccumulent, lesneurones se fragilisent, le calibre desvaisseaux qui irriguent le cerveau etlui apportent oxygne et nutriments

    tend se rduire, et le dbit de la circu-

    lation crbrale samoindrir. Les diff-

    rentes fonctions crbrales peuvent tre

    touches par le vieillissement, mais avec

    plus ou moins dintensit selon les fonc-

    tions et selon les sujets.

    La baisse des fonctions sensorielles

    telles que la vision et laudition sont fr-

    quentes. Le port de lunettes ou de len-

    tilles corrige la premire. Les prothses

    auditives amliorent la seconde. Si ces

    altrations, de mme que la moindre

    souplesse des articulations, peuvent tre

    gnantes, elles sont attendues et nin-

    quitent pas trop les personnes qui en

    souffrent. Il nen est pas de mme de la

    baisse des activits intellectuelles (m-

    moire, attention, facult dadaptation)

    quaucune prothse ne peut corriger et

    qui peut tre source dinquitude. Cest

    le cas en particulier de la perte de m-

    moire car elle voque une maladie

    grave : la maladie dAlzheimer. Cette

    crainte est souvent excessive.

    En effet, les petits oublis survenant

    tout ge, en particulier chez les tourdis,

    et qui saccroissent physiologique-

    ment avec les annes, ne doivent pas

    tre confondus avec les svres pertes

    intellectuelles qui signent la dmence.

    Les oublis bnins voluent peu et nem-

    pchent pas la ralisation des activits

    quotidiennes. En revanche, les pertes de

    mmoire qui saggravent rapidement et

    ont un retentissement important sur la

    vie quotidienne doivent amener

    consulter le mdecin.

    > Comment entretenir sa mmoire ?

    Mme si le vieillissement a des cons-

    quences inexorables, il est possible par

    des exercices appropris de ralentir aussi

    bien les altrations physiques de notre

    organisme que les flchissements de

    notre intellect.

    En ce qui concerne la mmoire, on peut,

    bien sr, lentraner en apprenant

    chaque jour un mot nouveau et sa dfi-

    nition, ou se rciter rgulirement des

    pomes appris dans lenfance. Ces acti-

    vits sont fastidieuses et peu valori-

    santes. Par ailleurs, il ne suffit pas dagir

    sur la mmoire proprement dite. Stimu-

    ler lensemble des facults crbrales re-

    tentit indirectement sur les processus de

    mmorisation. Ainsi, en menant une vie

    active (sans aller jusqu lhyperactivit),

    en ayant des occupations varies, en

    gardant des contacts sociaux, en

    consommant une nourriture saine et en

    pratiquant une activit physique rgu-

    lire, lorganisme garde sa capacit

    sadapter aux situations nouvelles et

    faire face aux problmes.

    >

    32 / MAGAZINE AUTOMNE 2010

    NE PAS OUBLIER DENTRESA MMOIRE

    Avec les annes, le cerveau, comme le restede notre organisme, perd de son agilit. Il enrsulte une altration relative et progressivedes fonctions crbrales, en particulier de lammoire. Cependant, il ne faut pas savouervaincu. Des moyens existent pour limitercette atteinte du temps . Pourquoi ne pas les mettre en uvre ?

    Consultez un mdecin si vous avez : > des pertes de mmoire importantes et frquentes (oublis de rendez-vous, erreurs lors

    du rglement de factures) ;

    > de plus en plus de difficults effectuer des tches journalires banales (shabiller,faire sa toilette, prparer manger) sans raison objective ;

    > des troubles de lorientation : vous vous garez, vous ne savez plus o vous aviez lintention daller, vous tes perdu dans des lieux qui devraient vous tre familiers ;

    > des troubles de laudition ou de la vision : le fait de mal entendre ou de ne pas voirnettement accrot la difficult mmoriser des vnements.

    PAR YVONNE EVRARD

    >

    Le cerveau suse dautant plus quonne sen sert pas

  • > Nutrition et exercicePour fonctionner correctement, le cer-

    veau a besoin de nutriments : sucres

    lents (pain, lgumineuses, crales), vi-

    tamines du groupe B (B1 : crales com-

    pltes ; B9 : fruits et lgumes frais ; B12 :

    poissons, ufs et laitages), vitamine C

    antioxydante (fruits et lgumes verts).

    Les acides gras mono-insaturs (huile

    dolive, certains poissons) semblent

    aussi protger du dclin des fonctions

    cognitives li lge. Le cerveau doit

    aussi tre bien oxygn. Il est donc

    conseill de sortir chaque jour, de prati-

    quer un sport si possible en extrieur ou

    au moins une activit physique rgu-

    lire telle que la marche ou la natation.

    Bien sr, cette activit doit tre adapte

    au souhait et ltat de sant de chacun.

    > Les activits et jeux qui stimulent la mmoire

    Toutes les activits qui stimulent le fonc-

    tionnement crbral favorisent la m-

    morisation partir du moment o elles

    sont effectues avec intrt, concentra-

    tion et attention soutenue.

    Aprs avoir lu un article dans la presseou un chapitre dun livre, sastreindre

    en faire un petit rsum comme sil

    sagissait den informer quelquun est un

    exercice de mmorisation bnfique.

    Le calcul mental est une gymnastiquede lesprit laquelle nous navons pas

    suffisamment recours. valuer menta-

    lement le montant dune addition au su-

    permarch ou au restaurant avant de

    passer la caisse fait travailler le cerveau

    en mme temps que cela vite les mau-

    vaises surprises.

    Participer (mme si cest assis devantson poste) des jeux tlviss comme

    Questions pour un champion , Des

    chiffres et des lettres , stimule la r-

    flexion et la recherche des connais-

    sances acquises au mme titre que

    participer avec des amis un Trivial

    Pursuit .

    Des jeux tels que le Scrabble, les motscroiss, le sudoku, les checs ou le bridge

    utilisent la mmoire (bien matriser les

    rgles du jeu), la rflexion et le jugement

    (djouer les piges de ladversaire et la-

    borer des stratgies). Chacun sait que la

    pratique rgulire de ces activits per-

    met damliorer ses performances.

    MAGAZINE AUTOMNE 2010 / 33

    Certains facteurspeuvent induire despertes de mmoiretemporaires : > le surmenage ;

    > le stress, lanxit, la dpression ;

    > certains mdicaments : somnifres, tranquillisants, antihistaminiques ;

    > des troubles hormonaux ;

    > lhypertension artrielle.

    Les checs sont un bon exercice pour les neurones

    >

    TENIR

    Un peu plus deffortpour maintenir son attention

    EN

    20

    50

    22 %de la populationmondiale aura plus de 60 ans

    (OMS)

  • seniors

    Il existe des jeux vido destins sti-muler la mmoire et les fonctions men-

    tales. Pourquoi pas ? Cependant, ils ne

    doivent pas remplacer le contact avec le

    monde rel et les activits sociales. Le

    contact avec le monde extrieur est une

    source de stimulation irremplaable.

    > Les tests de mmoire Tout le monde connait le jeu de Memory

    qui consiste retrouver 2 dessins iden-

    tiques parmi des cartes retournes. Tout

    adulte qui a jou au Memory avec un en-

    fant se souvient de la vexation prouve

    devant la vitesse avec laquelle celui-ci

    accumule les paires retrouves alors

    que lui-mme peine en assembler

    quelques-unes !

    De nombreux tests de mmoire prsen-

    ts sous une forme ludique sont proposs

    soit en recueil, soit sur Internet. Il peut

    sagir de listes de questions auxquelles il

    faut rpondre en un temps donn ou de

    retrouver des informations dj vues.

    Bien sr, ils ne remplacent pas les tests

    effectus sous contrle mdical chez un

    sujet prsentant des troubles de la m-

    moire.

    Lorsque la question se pose, parlez-en

    votre mdecin qui soit vous fera passer

    des tests adapts, soit vous orientera vers

    une consultation mmoire spcialise.

    Le test le plus utilis dans les consulta-

    tions mmoire est le MMS (Mini Mental

    Test) ou test de Folstein. En fait, il ne se

    contente pas dexplorer la mmoire, il per-

    met dvaluer lensemble des fonctions

    cognitives : le langage, lattention, lorien-

    tation dans le temps et dans lespace. Ce

    test prend une quinzaine de minutes et

    doit tre effectu par un mdecin expri-

    ment. Il en existe une version simplifie

    (CODEX) adapte la consultation du m-

    decin gnraliste et qui peut tre effec-

    tue en 3 minutes. Il comporte un test de

    mmoire : le mdecin indique 3 mots

    dans des catgories diffrentes, par exem-

    ple : un fruit, un vtement, un animal.

    Pour tester la mmoire immdiate, il est

    demand au patient de les rpter tout

    de suite puis un moment plus tard pour

    tester la mmoire diffre.

    Le CODEX comporte aussi le test de lhor-

    loge dans lequel il est demand au pa-

    tient de dessiner une horloge. Le test est

    normal si les nombres sont tous pr-

    sents, leur position correcte, les deux