philippe de carné contribue à la renommée philippe de carné ......2011/07/06  · titulaire des...

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HORAIRES D’ ETE : (du 2 juillet au 11 Septembre inclus) MESSES EN SEMAINES : du lundi au vendredi à 12h30 MESSES DOMINICALES : Samedi : - 18h00 (messe anticipée du dimanche) Dimanche : - 11h00 avec Grand Orgue et Chanteurs - 18h00 avec Grand Orgue et un chanteur MUSIQUE A SAINT-EUSTACHE : Auditions d’orgue dominicales à 17h30, entrée libre Pour tous renseignements : SAINT-EUSTACHE 2 impasse Saint-Eustache - 75001 PARIS Tél. 01 42 36 31 [email protected] www.saint-eustache.org Août/Septembre 2011 Paroisse Saint-Eustache, 2 impasse Saint-Eustache, 75001 Paris Tél. : 01 42 36 31 05 site internet : www.saint-eustache.org En août Visites accompagnées de l’église par l’ARC (Accueil - Rencontre - Communauté) : petite communauté de jeunes européens qui en plusieurs langues accueillent et guident les visiteurs. Du jeudi 8 septembre au dimanche 11 septembre Session de rentrée de l’Equipe pastorale à l’Abbaye de Jouarre. Les prochains concerts à Saint-Eustache Samedi 23 juillet, 21h : Emmanuel Rossfelder, guitare et l’Orchestre de Basse-Normandie. Festival ARGOS, orgue seul Mardi 6 juillet, 2Oh 30 : Weicheng Zhao (Chine) Mardi 12 juillet, 2Oh 30 : Jorg Abbing (Allemagne). 8 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Père George Nicholson REDACTION EN CHEF : Pierre Cochez, Michel Gentil. Ont collaboré à ce numéro : Raphaële Botte, Marie Caujolle, Pierre Cochez, Stéphanie Chahed, Agnès Fernez, Michel Gentil, John Iversen, George Nicholson, Louis Robiche, Cyril Trépier Conception graphique : Jan Jac Ricard IMPRIMEUR : Imprimerie BARON 5, rue Olof Palme - 92110 Clichy Agenda Paroisse Philippe de Carné contribue à la renommée de l’Orgue de Saint-Eustache Par Michel Gentil L’Association Pour le Rayonnement du Grand Orgue de Saint- Eustache (ARGOS) joue un rôle important dans la vie musicale de la paroisse. Un large éventail d’actions : festival annuel, cours d’interprétation, concerts-découverte pour les enfants, visite de l’orgue. Un très actif président bénévole met le programme en musique. Portrait express. PORTRAIT Dès sa jeunesse, Philippe de Carné aimait le timbre particulier et les sonorités de l’orgue. Simple auditeur, à l’époque, il ne pratiquait pas d’instrument. Un jour, au hasard d’une dédicace de livre, il ren- contre le célèbre organiste Pierre Cochereau et bénéficie d’une royale invi- tation : monter un dimanche à la tribune de l’orgue de Notre-Dame de Paris. Révélation ! Philippe s’attaque à la néces- saire étude du solfège, achète un petit clavier musical et s’essaie à jouer ses pre- mières partitions, entre deux devoirs ! Puis arrive la première situation profes- sionnelle, et Philippe se désespère : “com- ment progresser musicalement alors que je n’ai fait aucune étude sérieuse en Conservatoire ?” La chance lui sourit. Il fait connaissance de la suppléante du célèbre organiste Marcel Dupré et fré- quente alors assidûment, le dimanche, la tribune de l’orgue de l’église Saint-Sulpice. “Avec grande patience” dit-il, son profes- seur lui apprend les rudiments de la musique. La bonne fée des musiciens veille tou- jours sur Philippe. En 2004, un ami, lui propose de le remplacer dans sa fonc- tion de Président de l’ARGOS, et ainsi de faire connaissance du Maître Jean Guillou, titulaire des grandes orgues de Saint- Eustache. Philippe se souvient “J’étais tétanisé à l’idée de rencontrer celui que je considérais comme un monstre sacré de la musique !” Il a entamé depuis, grâce à sa Présidence de l’ARGOS, une très proche collabora- tion avec Jean Guillou dont il souligne “l’amicale affection” apportée à leurs rap- ports. Tout en continuant une carrière profes- sionnelle qui le passionne, notamment jalonnée par des activités de Conseil et de Directeur de Ressources Humaines, Philippe jongle avec le temps pour conti- nuer à s’impliquer dans l’animation d’ARGOS. Pour entrer en conversation, vous pouvez lui parler de Brahms, Ravel, Messiaen, et quelques autres musiciens favoris. Philippe de Carné, at the service of Saint-Eustache’s organ Portrait of the president of ARGOS ( Association Pour le Rayonnement du Grand Orgue de Saint-Eustache) . From his boyhood days, Philippe de Carné appreciated the special tone and voice of the organ. One day he met the celebrated organist Pierre Cochereau from whom he received a splendid invi- tation: would he like to climb up with him to the organ loft of Notre-Dame in Paris on the coming Sunday? Sheer wonderment! Philippe set to studying solfege, buying a small music keyboard to try out his first approach to musical scores, from which he could now play. In 2004, a friend, suggest he should take over as President of ARGOS, and as such meet Maître Jean Guillou, Titular Master of the Organs at Saint- Eustache. Philippe remembers that he was thunderstruck at the idea of bring introduced to one of the great musicians of the music world. Since then he has developed a very close collaboration with Jean Guillou which he calls "friendly affection" which underlines their relationship. Whilst still keeping his post as Counsel and Director of Human Resources, Philippe juggles the time available to maintain his continued involvement in the activites of ARGOS Paris Quartier d’été : Danse et Musique. 21 et 22 juillet 2011 à 19h15 et 20h45 : Ballet Preljocaj-Angelin Preljocaj : Annonciation. Du 26 juillet 2011 au 1 er Août 2011 à 21h : Pierre Henry : œuvres de liturgie.

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  • HORAIRES D’ ETE :(du 2 juillet au 11 Septembre inclus)MESSES EN SEMAINES : du lundi au vendredi à 12h30

    MESSES DOMINICALES :Samedi : - 18h00 (messe anticipée du dimanche)Dimanche :- 11h00 avec Grand Orgue et Chanteurs- 18h00 avec Grand Orgue et un chanteur

    MUSIQUE A SAINT-EUSTACHE : Auditions d’orgue dominicales à 17h30, entréelibrePour tous renseignements : SAINT-EUSTACHE 2 impasse Saint-Eustache - 75001 PARIS Tél. 01 42 36 31 [email protected] www.saint-eustache.org

    Août/Septembre 2011

    Paroisse Saint-Eustache, 2 impasse Saint-Eustache, 75001 Paris Tél. : 01 42 36 31 05

    site internet : www.saint-eustache.org

    n En août• Visites accompagnées de l’église par l ’ARC (Accueil - Rencontre -Communauté) : petite communauté dejeunes européens qui en plusieurs languesaccueillent et guident les visiteurs.

    n Du jeudi 8 septembre audimanche 11 septembre

    • Session de rentrée de l’Equipe pastorale àl’Abbaye de Jouarre.

    Les prochains concerts à Saint-Eustache

    n Samedi 23 juillet, 21h : Emmanuel Rossfelder, guitare etl’Orchestre de Basse-Normandie.

    Festival ARGOS, orgue seuln Mardi 6 juillet, 2Oh 30 :Weicheng Zhao (Chine) n Mardi 12 juillet, 2Oh 30 :Jorg Abbing (Allemagne).

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    DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Père George NicholsonREDACTION EN CHEF : Pierre Cochez, Michel Gentil.Ont collaboré à ce numéro : Raphaële Botte, Marie Caujolle, Pierre Cochez, Stéphanie Chahed,Agnès Fernez, Michel Gentil, John Iversen, George Nicholson, Louis Robiche, Cyril TrépierConception graphique : Jan Jac Ricard IMPRIMEUR : Imprimerie BARON 5, rue Olof Palme - 92110 Clichy

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    Philippe de Carné contribue à la renomméede l’Orgue de Saint-EustachePar Michel Gentil

    L’Association Pour le Rayonnement du Grand Orgue de Saint-Eustache (ARGOS) joue un rôle important dans la vie musicale dela paroisse. Un large éventail d’actions : festival annuel, coursd’interprétation, concerts-découverte pour les enfants, visite del’orgue. Un très actif président bénévole met le programme enmusique. Portrait express.

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    Dès sa jeunesse, Philippe de Carné aimaitle timbre particulier et les sonorités del’orgue. Simple auditeur, à l’époque, il nepratiquait pas d’instrument. Un jour, auhasard d’une dédicace de livre, il ren-contre le célèbre organiste PierreCochereau et bénéficie d’une royale invi-tation : monter un dimanche à la tribunede l’orgue de Notre-Dame de Paris.Révélation ! Philippe s’attaque à la néces-saire étude du solfège, achète un petitclavier musical et s’essaie à jouer ses pre-mières partitions, entre deux devoirs ! Puis arrive la première situation profes-sionnelle, et Philippe se désespère : “com-ment progresser musicalement alors queje n’ai fait aucune étude sérieuse enConservatoire ?” La chance lui sourit. Ilfait connaissance de la suppléante ducélèbre organiste Marcel Dupré et fré-quente alors assidûment, le dimanche, latribune de l’orgue de l’église Saint-Sulpice.“Avec grande patience” dit-il, son profes-seur lui apprend les rudiments de lamusique.

    La bonne fée des musiciens veille tou-jours sur Philippe. En 2004, un ami, luipropose de le remplacer dans sa fonc-tion de Président de l’ARGOS, et ainsi defaire connaissance du Maître Jean Guillou,titulaire des grandes orgues de Saint-Eustache. Philippe se souvient “J’étaistétanisé à l’idée de rencontrer celui queje considérais comme un monstre sacréde la musique !”Il a entamé depuis, grâce à sa Présidencede l’ARGOS, une très proche collabora-tion avec Jean Guillou dont il souligne“l’amicale affection” apportée à leurs rap-ports. Tout en continuant une carrière profes-sionnelle qui le passionne, notammentjalonnée par des activités de Conseil etde Directeur de Ressources Humaines,Philippe jongle avec le temps pour conti-nuer à s’impliquer dans l’animationd’ARGOS. Pour entrer en conversation,vous pouvez lui parler de Brahms, Ravel,Messiaen, et quelques autres musiciensfavoris.

    Philippe de Carné, at the service of Saint-Eustache’s organPortrait of the president ofARGOS ( Association Pour leRayonnement du Grand Orguede Saint-Eustache) .

    From his boyhood days, Philippe deCarné appreciated the special tone andvoice of the organ. One day he met thecelebrated organist Pierre Cochereaufrom whom he received a splendid invi-tation: would he like to climb up withhim to the organ loft of Notre-Dame inParis on the coming Sunday? Sheerwonderment! Philippe set to studyingsolfege, buying a small music keyboardto try out his first approach to musicalscores, from which he could now play.In 2004, a friend, suggest he shouldtake over as President of ARGOS, andas such meet Maître Jean Guil lou,Titular Master of the Organs at Saint-Eustache. Philippe remembers that hewas thunderstruck at the idea of bringintroduced to one of the great musiciansof the music world. Since then he hasdeveloped a very close collaborationwi th Jean Gui l lou which he ca l ls"friendly affection" which underlines theirrelationship. Whilst still keeping his post as Counseland Director of Human Resources,Philippe juggles the time available tomaintain his continued involvement inthe activites of ARGOS n

    Paris Quartier d’été : Danse et Musique. 21 et 22 juillet 2011 à 19h15 et 20h45 :

    Ballet Preljocaj-Angelin Preljocaj :Annonciation.

    Du 26 juillet 2011 au 1er Août 2011 à 21h :

    Pierre Henry :œuvres de liturgie.

    FORUM N°27 7/06/11 17:19 Page 1

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    Eté 2011 N°27

    SOMMAIREn “Qui donc est monprochain ?” Page 1

    n Quatre secrets de l’églisePages 2 et 3

    n Retour sur l’ordinationd’un Oratorien Page 4

    n Visite de deux chapelles Paris Quartiers d’été Page 5

    n Le chantier des Halles vu des habitants de la rue

    Page 6

    n Invitation à Cerise Le Cantique des Cantiques

    Page 7

    n Rencontre avec le président de l’ARGOSAgendas Page 8

    EDIT

    O

    Chaque année, la vie change derythme avec l’arrivée des beauxjours. Les terrasses de cafés seremplissent et beaucoup - pastous - commencent à penser auralentissement d’activité de juillet etd’août. Pour les plus démunis, ceralentissement est source d’inquié-tudes : où manger, où me laver, oùme faire soigner, où trouver uneécoute attentive ? Et, “la rentrée” s’annonce à l’hori-zon : Dans le diocèse de Paris nous pen-sons à l’initiative pastorale du cardi-nal André Vingt-Trois, archevêquede Paris, qui a présenté les orienta-tions d’une année “Ethique etSolidarité”, invitation à la réflexionsur notre disponibilité aux per-sonnes les plus vulnérables.Invitation à voir, regarder, nous arrê-ter, nous former. Nous reviens cettequestion posée à Jésus : “Qui doncest mon prochain ?” (Luc 10, 29)A Saint-Eustache, nous préparonsla célébration - du 11 au 13novembre - des 400 ans de la fon-dation de l’Oratoire de France parPierre de Bérulle à Paris, rue SaintJacques. Cela se fera à SaintEustache, car, depuis 1922, desmembres de cette même sociétéde prêtres sont au service de laparoisse.En attendant, les équipes de Saint-Eustache se relayent pour vousaccueillir et pour être à votre ser-vice. Bon été à tous ! n

    “Qui donc est mon prochain ?”“Who then is my neighbour?”Par George Nicholson, de l’Oratoire, curé de Saint-EustacheBy George Nicholson, of the Oratory, parish priest of Saint-Eustache

    Every year, the rhythm of daily lifechanges with the arrival ofsummer. The cafés fill up andmany people, not all, start to thinkof the great slowing down ofeverything that takes place in Julyand August. For those who live onthe street, this slowing down is thesource of additional worry: whereto eat, to wash, to get medicaltreatment, to find someone whowill listen?

    Even while we prepare to go onholiday, the return to “normal”activity is already on the horizon. Inthe archdiocese of Paris, we thinkof the cardinal André Vingt-Trois’latest pastoral initiative. Recently,the archbishop presented theorientations of an “Ethics andSolidarity” year. He proposes ayear devoted to a profoundreflection on the service of themost vulnerable members ofsociety and invites us to see, tolook, to stop, to become informed.We could start with the questionput to Jesus: “Who then is myneighbour?” (Luke 10, 29)

    At Saint-Eustache, we are alreadypreparing the celebration inNovember, 11th-13th, of the 400thanniversary of the foundation inParis of the French Oratory byPierre de Bérulle on 11thNovember 1611, in the rue Saint-Jacques. Since 1922, the parishhas been served by members ofthis congregation of priests.

    We take it in turns to be here towelcome you to Saint-Eustacheduring the summer months. Havea good summer! n

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    Saint Eustache partage quatre de ses secretsPar Stéphanie Chahed, Pierre Cochez et Louis Robiche (reportage photographique)

    L’été, des visiteurs du monde entier découvrent cette église. Des artisans du passé, inconnus etoubliés, l’ont bâti, au risque de leur vie. Depuis, la beauté et l’espace de cette église aident des géné-rations de fidèles à prier. Les visiteurs de l’été percevront un peu de la ferveur dont ces pierres sont lestémoins depuis des siècles. Ils admireront la beauté générée par cette Foi, dans les sculptures, lestableaux, la musique. Ils ne verront pas tout. Certains lieux restent cachés. Difficiles d’accès, ils font par-tie de Saint Eustache. Une chapelle royale et celle d’un poissonnier, une charpente colossale, unetribune d’orgue perchée sont une partie de notre histoire commune. Visite en paroles et images.

    BATI

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    La chapelle de la Duchesse d’Orléans veille sur l’autel Baltard.L’expérience est l’une des plus saisissantes qu’offre le bâtiment. Ellecommence au presbytère, dans le couloir qui mène à la cuisine quepartagent les prêtres attachés à la paroisse. On suit ce couloir jusqu’àson bout. Là, on prend à gauche pour arriver à une chapelle d’unetrentaine de mètres carrés. Un parquet, des boiseries, une icône,quelques chaises, un prie-Dieu, une porte amovible qui peut servir deconfessionnal, un autel recouvert d’un parement, ouvrage des damesde compagnie de la Duchesse d’Orléans. C’est ici la chapelle de lamère du roi Louis-Philippe, l’épouse de Philippe Egalité, le cousinrégicide de Louis XVI. De sa place, la Duchesse, venue de sonPalais Royal, pouvait suivre la messe. Les fenêtres de la chapelleplongent sur le grand autel du chœur, autrefois baroque, refait parBaltard au 19ème. On est saisi : les fenêtres donnent sur l’immenseespace de l’Eglise. Les rangées de chaises paillées paraissent micro-scopiques. Un lieu de paix, de beauté et d’histoire.

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    De la tribune, les organistes donnent vie à l’un des orgues les plus réputés au monde.C’est à plus de vingt mètres de haut, que les organistes de Saint-Eustache donnent vieà l’un des plus beaux orgues au monde. Derrière les dimensions pharaoniques duGrand Orgue, se cache une mécanique complexe d’ingénieur mise au service de lamusique.

    Pour comprendre cet unique objet, il ne suffit pas de jeter un coup d’œil sur la consolemobile du bas de l’église qui compte de multiples touches, poussoirs et claviers. Le sonne provient pas de cette console. En levant les yeux, vers le fond de l’église, on découvrele buffet, une boiserie sculptée qui dépasse les 15 mètres d’envergure. L’organiste,depuis sa console, donne vie à une machinerie qui renferme soufflets, moteurs de ven-tilation, escaliers, magasins en bois appelés sommiers, vergettes en bois et … 8000tuyaux, de 1cm à 10 mètres de long n

    La crypte et la chapelle Sainte Agnès témoignentdes liens avec les Halles. Pour la crypte, il faut sortir, prendre la rue Montmartre pendantvingt mètres et découvrir une porte grillagée. C’est l’entrée de lacrypte Saint Agnès, un lieu ouvert jusqu’à la fin des années 1990à des représentations théâtrales. Pendant la “Kermesse Héroïque”de 1997, organisée pour collecter des fonds destinés aux maladesdu sida, la crypte a servi de brocante. Depuis, la crypte a été fer-mée pour des raisons de sécurité.

    C’est un poisson qui veille au dessus de la porte. Au 13ème siècle,le roi Philippe Auguste autorisa un commerçant, Jean Allais, àpercevoir un denier par panier de poissons vendu aux Halles. Lecommerçant fit fortune, pris un poisson comme écusson, et décidade construire une chapelle dédiée à Sainte Agnès, une jeunevierge de Palerme martyrisée à Rome au 4ème siècle. Elle laissera laplace à l’église actuelle.

    Reste maintenant une nouvelle chapelle Sainte Agnès, de factureclassique, dont les vastes ouvertures donnent sur le carrefour desrues de Turbigo, Montorgueil et Montmartre. Les bénévoles quimettent le Forum Saint Eustache sous pli, la connaissent. C’estici qu’ils œuvrent quatre fois par an.

    La charpente est un vaste vaisseau dominant Paris. On atteint les toits de Saint Eustache par une longue volée de marches depuis une porte de l’église, fermée à clef. Après avoir admiréles frises peintes des vitraux translucides, on débouche sur un balcon étroit de pierres qui donne sur le chantier des Halles. Après cepassage, on rentre dans les entrailles de la charpente. Un univers colossal de bois, qui rappelle le temps des cathédrales et celui desgalères. Tout semble y être resté en l’étatd’origine. On reprend encore un escalieren colimaçons pour monter jusqu’au clo-cheton qui surplombe l’Eglise. De là, lavue sur Paris est à 360 degrés. Tout Paris,des Halles au Sacré Cœur en passant parBeaubourg et la tour Montparnasse.

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  • “A travers le sacrement de l'ordre,se constitue le peuple descroyants et des célébrants”Mgr Joseph Doré.“C’est avec beaucoup de joie et d’hon-neur que j ’a i accepté d ’ordonnerJérôme Prigent, compte tenu des liensde f ra tern i té qui ex is tent ent re lacongrégation de l’Oratoire et la com-pagnie de Saint-Sulpice, toutes deuxmembres de l’École française de spiri-tualité”. “C’est à travers le sacrementde l'ordre que se constitue le peupledes croyants et des célébrants”, affirmeMgr Joseph Doré. La célébration de cesacrement n’est pas le fait du seulévêque. L'assemblée chrétienne pré-sente est partie prenante : elle estconstituée de fidèles qui ont reçu l'onc-tion du Saint Chrême lors de leur bap-tême et de leur confirmation. Leurparticipation se marque au moment oùtous chantent la litanie des saints, alorsque le futur prêtre est allongé. Le gesteessentiel de l'imposition des mains estaccompli par l'évêque, puis par tousles prêtres présents. “Ordonner, c’estce qu'un évêque peut faire de mieux,en succession des Apôtres … car il ne

    peut aucunement accomplir sa missionsans les prêtres”. “L’évêque est person-nellement engagé” : dans son homélie,i l a appor té le témoignage de ladémarche de l'ordinant, rencontré à plu-sieurs reprises. “Il se crée là un lien spi-rituel étroit”, souligne Mgr Joseph Doré.Il conserve dans son bréviaire les nomsde chacun des diacres, prêtres, etévêques qu’il a ordonnés. “Je les portedans ma prière car j’ai à leur égard unengagement que rien ne pourra effa-cer”.

    “La prêtrise n’est pas une per-formance individuelle”Jérôme Prigent, de l’Oratoire, vicaireà Saint-Eustache revient sur le sensde son engagement.“La charge de prêtre est fondatrice,car, par nature, la foi chrétienne estfragile. Cette foi a besoin de per-sonnes qui, de manière plus parti-cul ière, vei l lent sur el le. Par lemystère de la Croix, nous renon-çons normalement à une foi domi-natrice, arrogante, conquérante.L’autorité propre du prêtre n’est pasd’abord un pouvoir, elle engendreet fait grandir, patiemment, dans laliberté des enfants de Dieu : laliberté n’est jamais spontanémentfacile ! Le prêtre est ordonné auservice de cette vérité incarnée quirisque sans cesse d’être étoufféepar tout ce qui en nous veut s’oppo-ser aux valeurs de l’Evangile : il lefait par la parole, la célébration dessacrements, et un style de vie quise veut attentif aux personnes qu’ilrencontre, dans le respect de la sin-gularité irréductible de leurs vies …

    Mais la prêtrise n’est pas une per-formance individuelle. Dans cettevocation, on est choisi autant quel’on choisit. Tout ne dépend pas demoi, heureusement ! Par ailleurs,

    ce que j’ai aimé dans le projet ora-torien, c’est que, plus que l’apparte-nance “chauvine” à un Ordrereligieux, le sacrement, pour Bérulleet ses héritiers, est premier : êtreprêtre, c’est approfondir la missionreçue au baptême, par lequel cha-cun est “prêtre, prophète et roi”,comme le rappelle le rituel baptis-mal. On reçoit, on accueille unegrâce sacramentelle : elle n’est pasfondée sur nos mérites person-nels…

    Cette ordination n’a pas été “ma”fête, mais ce l le de l ’Egl ise.Cependant, il est vrai que c’est ungrand privilège pour un homme dequarante ans de voir converger, cejour-là, les différentes lignes de savie. On reconstitue le puzzle d’unebonne partie de sa vie, à traversdes visages, des noms. Cela dit,mon ordination comme diacre, il y adeux ans, était déjà un engagementsolennel. Le diaconat est un ordremajeur.

    C’est aussi une grande chanced’êt re nommé v ica i re à Saint -Eustache. Cette paroisse est à l’in-tersection de nombreux réseaux,de nombreuses trajectoires. Lespersonnes projettent des attentestellement différentes sur le prêtre,que nous sommes obligés d’allerchercher la profondeur de notreidentité de prêtre en nous nourris-sant, par exemple, aux sourcesmystiques de l’Oratoire. Sans cela,nous ne serions que ces “boulesà facettes” qui reflètent la lumièreque l ’on attend d’el les, suivantl’angle où l’on se trouve. La vie spi-rituelle est unification, alors que lafragmentation est sans cesse mena-çante. La prière quotidienne sert àretrouver ce Dieu qui nous unifie enprofondeur parce qu’il nous veutheureux et en paix.” n

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    Retour sur l’ordination d’un nouveau prêtre de l’Oratoire Par Marie Caujolle et Pierre Cochez

    Saint-Eustache était en fête le samedi 4 juin. Mgr Joseph Doré, ordonnait Jérôme Prigent par déléga-tion de Mgr André Vingt-Trois. L’Archevêque émérite de Strasbourg, Sulpicien, et le vicaire de Saint-Eustache, prêtre de l’Oratoire, reviennent sur le sens de ce sacrement.

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  • Fin de chantier !… pour deux chapellesPar Raphaële Botte

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    Juillet 2010 - Juin 2011.La remise en état desdeux chapelles dudéambulatoire sud de Saint-Eustache ademandé presque unan de travail. Quatorzepersonnes se sont atte-lées à cette restaurationsous la responsabilitéd’Isabelle Auclair-Schwartz. Elle raconteles mois passés à tra-vailler dans l’église,cachée derrière les

    palissades ! “Il y a eu de la restauration etde la restitution. Dans le premier cas, ils’agit de nettoyer et de réparer. Dans ledeuxième cas, il s’agit de refaire le décord’origine à partir de documentation.”Parfois, les lacunes sont trop importantes.Un dégât des eaux a par exemple com-

    plètement endommagé une peinturemurale. “Hors de question d’inventer ! Ilfaut alors mettre en valeur ce qu’il reste :un enduit beige remplace les figures man-quantes.” Sabine Kessler a quant à ellerestauré les sculptures. “Les colonnes enpierre d’un des autels avaient été man-gées par le sel. L’une a pu être nettoyée etrenforcée mais l’autre a été refaite.” Uneenquête a été menée pour trouver labonne pierre : “C’est un calcaire dur etfin provenant d’une carrière qui n’est plusexploitée, nous avons donc utilisé de lapierre de Tonnerre (Bourgogne) qui luiressemble et nous l’avons patinée”.Beaucoup de corps de métiers sont inter-venus. Aujourd’hui, il est possible de revoirces décors du XIXe. Un conseil d’IsabelleAuclair-Schwartz “C’est l’occasion deredécouvrir un style architectural parfoisun peu décrié. Regardez les décors géo-métriques sur les colonnes. Ils sont tousdifférents. C’est joyeux, coloré, et jamaiscriards.”

    Sculpteurs, restauratrices,tailleurs de pierre, peintres, ontredonné de l’éclat à deux cha-pelles de Saint-Eustache.

    RESTAURATION

    Paris Quartiers d’été se réinstalle à Saint Eustache Par Raphaële Botte

    Le festival reprend ses quartiers d’été pourla 21ème année. Il croise les cultures, lesgenres, le populaire, l’avant-garde, lesgrands artistes, les petites compagnies…On joue dans des cours d’honneur, desusines, des jardins, en banlieue, au centrede Paris et dans… une église !

    Cette année encore, Saint-Eustache faitpartie de la programmation. Elle accueilleun spectacle de danse contemporaine.Le chorégraphe d’origine libanaiseAngelin Preljocaj y présente Annonciation.“Alors que de nombreux peintres depuisdeux millénaires ne cessent d’interrogerce catapultage de symboles antinomiques

    qu’est l’Annonciation, il est étonnant deconstater que ce thème à la probléma-tique si proche du corps soit quasi - éva-cué de l’art chorégraphique” explique lechorégraphe.

    Celui qui a créé des spectacles pour leCity Ballet de New York ou la Scala deMilan propose un autre spectacle dans lefestival : Empty Moves I & II sera montrédans la Cour d’honneur des Invalides.

    L’autre rendez-vous donné à Saint-Eustache est musical mais toujourscontemporain. L’église accueille PierreHenry, considéré comme le père de lamusique électronique. Déjà programmé

    six fois à Paris Quartier d’été, le composi-teur donne cette année sept concerts. Ilsera possible d’écouter ses plus célèbrescréations, dont l’Apocalypse de Jean etla Messe pour le temps présent. Il feraaussi découvrir une œuvre créée spécia-lement pour le festival : son interprétationde l’Art de la fugue de Jean-SébastienBach. “C’est une œuvre captivante parson ingéniosité et sa science harmonique.Rien n’est oublié, toutes les formes decontrepoint jouent en virtuose. Ma part demusicien est d’en réaliser une sorte deConcert de timbres, destiné à un environ-nement réverbérant tel que Saint-Eustache.” n

    Deux grands noms sont accueillis dans l’église : le chorégrapheAngelin Preljocaj et le compositeur contemporain Pierre Henry

    Demandez le programme :

    Paris Quartiers d’été dure du 14 juillet au 9 août. Le programme est disponible sur www.quartierdete.com .

    Annonciation aura lieu les 21 et 22 juillet à 19 h 15 et 20 h 45. Tarif : 8 euros. Les sept concerts œuvres de liturgie de Pierre Henry

    auront lieu du 26 juillet au 1er août.

    FEST

    IVAL

    Chorégraphie d’Angelin Preljocaj

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    Depuis l’hiver 2010 et les premières palissades, comment vit-on dans la rue, avec le chantier desHalles ? Trois habitants de la rue témoignent : Jean, membre du conseil d’administration de la bagage-rie, Nicolas et Yves.

    QUAR

    TIER

    Le chantier des Halles, vu par les habitants de la rue Par Marie Caujolle

    SOLI

    DARI

    TE

    Difficile de se forger une opinion entrele point de vue de Nicolas, qui a le sen-timent d’être devenu indésirable dans lequartier, ceux de Jean et d’Yves qui sesont adaptés et “vivent avec”. Tous lestrois s’accordent sur un point : ils sontsouvent contraints à la marche ou à res-ter debout car les endroits de repos etla plupart des bancs ont été démontéspar le chantier.

    Réorganisation obligée des lieux de vie

    “Il y a plus de contrôles qu’il s’agissede la police ou des personnels desécurité du chantier, donc plus de ten-sion” dit Nicolas. Il considère que lechantier est une nuisance. Selon lui, ceclimat provoque des bagarres entreceux qui dorment “en sardine” rue deViarmes ou se regroupent avec leurstentes sur le minuscule carré vert nonloin de la porte du Louvre. Jean qui vitdepuis longtemps dans le quartier etdort rue de Viarmes tempère : “les axesde circulation étant restreints, on estobligés de se croiser !”. Il estime quedes compromis ont été trouvés entreceux qui ont été délogés par le chantier

    et la police qui les autorise à planterleur tente dans le “pré” à conditionqu’ils partent à sept heures du matin.“Chacun a trouvé sa place “ dit- i l .Quant à la “surpopulation” de la rue deViarmes, “elle n’est pas occasionnéepar le chantier mais par des Polonaisqui, à cette époque reviennent dormirdans cette rue après avoir passé l’hi-ver en centre d’hébergement” précise-t-il. Yves partage le même point de vueet estime que la police fait preuve deplus de compréhension à cause duchantier “il est plus facile de rester dansla rue, aux Halles qu’au Châtelet ou surl’ île de la Cité”.

    Le chantier “a cassé la vie mondaine”

    En revanche, la fermeture au public dequatre hectares d’espaces publics sou-lève chez les SDF les mêmes questionsque pour les riverains : où trouver uncoin tranquille dans le quartier ? Oùs’asseoir ? “Parfois je ne peux quemarcher” dit Nicolas. “Souvent, dans lajournée, on ne reste pas dans le quar-tier” précise Jean. Pour eux, les plus

    pénalisés sont les habitants du quar-tier, ceux qui y travaillent et surtout lespersonnes âgées, domiciliées rue deRivoli, qui sont dans l’incapacité de faire lelong détour en surface ou ont du mal àprendre les escalators pour traverser leForum en souterrain. Autre point : laréduction de l’espace “a cassé toute lavie mondaine” dit Nicolas, le Roumain.“Les personnes âgées qui jouaient à lapétanque, c’est fini” regrette Jean quivoyait là une animation. A l’heure actuelle,un petit espace sous pergolas, non loinde la Porte du Louvre, concentre lesjoueurs, de ping-pong essentiellement, etceux qui les regardent.

    Les SDF vivant dans le quartier sont bienobligés de s’adapter aux changementsprovoqués par le chantier. Les étudiantsen urbanisme qui animent le Point d’in-formation sur le chantier en sontconscients. Une partie de leur travailconsiste à renseigner les gens de la ruequi cherchent où est le nouvel emplace-ment de la “bagagerie”. C’est là qu’ilspeuvent déposer leurs affaires l’espaced’une journée. n

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    Le Centre social de la rueMontorgueil est devenu une ins-titution incontournable du quar-tier. Une visite s’impose….

    Les paroissiens sont invités à CerisePar Stéphanie Chahed

    QUAR

    TIER

    Le paroissien de Saint-Eustache peutpousser la porte de Cerise, au 46 de larue Montorgueil, à 100 mètres de l’église.Ce projet laïc est abrité dans un immeubledonné à la paroisse, après la secondeguerre mondiale, par une habitante duquartier. Le lieu est vivant, beau et pro-pose une multitude d’activités à destina-tion d’à peu près tous les publics.

    L’association CERISE (Carrefour EchangeRencontre Insertion Saint-Eustache) adeux activités. La résidence socialeaccueille des jeunes en fin de parcoursde réinsertion qui ont connu des difficul-tés. Tous ont un projet professionnel, encours de réalisation, mais aucun n’a derevenus suffisants pour louer un logement.Un travailleur social les suit, et l’associa-tion veille à ce que chaque jeune trouveensuite un logement autonome.

    Deuxième face de Cerise, le centre socialet culturel propose une kyrielle d’activi-tés : des cours de français pour étran-gers ; une activité “Coin livre” pour les0-3 ans, où parents et nounous appren-nent à lire une histoire ; un atelier hip-hoppour les adolescents, mais aussi un sou-tien scolaire ; des cours de percussions

    pour parents et enfants ; des choralesd’enfants.

    On vient se divertir ou apprendre à Cerise.Cinq salariés à temps plein animent cesdifférentes activités. Delphine Roux-Braz,directrice de CERISE est en charge de lagestion administrative et financière ducentre et gère la résidence sociale.Saghera Mohammad s’occupe des activi-tés liées à la famille et aux enfants. TrésorKisisu anime les activités destinées auxadolescents et aux adultes. Anne-ValérieDesprez coordonne l’ensemble et déve-loppe de nouveaux projets avec deshabitants du quartier. Bernard Andurandest responsable du bâtiment.

    Cette équipe a de nouveaux projets. Elle ala volonté de créer un poste salarié pourélargir les cours de français, notammentaux Français qui veulent lutter contre leurillettrisme. Elle veut aussi étendre la per-manence d’écrivain public, pour propo-ser d’accompagner les gens dans leursdémarches administratives. Enfin, le café“Reflets”, situé dans la cour de Cerise,devrait connaître une renaissance. Ce lieud’échange et de rencontre, imaginé parl’artiste plasticien Luc Vilmouth, vaut à luiseul une visite !

    Si vous souhaitez rejoindre les 80 béné-voles actifs à Cerise, poussez la porte duCentre au 46 rue Montorgueil.

    La chance d’entendre le Cantique des CantiquesPar Cyril Trépier

    Si l’on entendait intégralementle Cantique des Cantiques ?C’est ce que proposait, en mai,le metteur en scène JeanChristaki de Germain.

    Ce mois de mai, accompagnée d’ins-t ruments à corde, la comédienneBérangère d’Autun prêtait sa voix à cetexte de l’Ancien Testament si fécondpour les Pères de l’Église. “Le Cantiquedes Cant iques est pour toutes lesoreilles, pour tout lecteur, insiste JeanChristaki. I l peut apporter quelquechose à chacun”. Venu des métiers dela banque, il a abordé la mise en scènepour célébrer les textes de son père,“haut fonctionnaire et poète dont la foi airradié l’écriture”. Ce père est l’inven-

    teur du concept de “Communéité”, selonlequel chacun recèle à la fois une iden-tité et un lien avec les autres. C’est lenom de l’association de Jean Christaki,qui est passé des textes de son père àun répertoire plus vaste. “La lecture meten valeur des œuvres qu’on ne peut pasthéâtraliser”.

    Deux moments rythment ce spectaclequi, après Saint-Eustache, est proposédans plusieurs paroisses de Paris. Lepremier moment offre quelques-uns desmultiples regards qu’a suscités ce texteau cours de l’histoire, de Saint Jean dela Croix à Thérèse d’Avila en passantpar Bossuet. Un texte de Julia Kristevaclôt cette partie. Ensuite, intervient lalecture du Cantique des Cantiques,avec l’appui des trois musiciens. n

    Jean Krsistaki de Germain

    CREATION

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