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Echangeur+Pause+Echanges

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Page 1: PFE_Mémoire_Tome02

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Sommaire

Introduction ................................................. P05

I - ochanomizu .......................... P07

Ochanomizu_Un site au coeur de la ville et du réseau de transports ................................... P08

01. Situation02. Accès/flux

Ochanomizu_La rivière Kandagawa : un atout inexploité ................................................ P16

01. Inokashira Koen/Takadanobaba02. Takadanobaba/Akihabara03. Akihabara/Sumida

Ochanomizu_Un tissu urbain dense et chaotique .................................................P20

01. Les pleins/les vides02. Les hauteurs03. Les repères04. Les limites05. La mixité

II - échangeur + pause = échanges ...................................... P27

Echangeur + Pause = Echanges_Introduction : Concept .............................. P28

Echangeur + Pause = Echanges_Magnifier les rides urbaines ............................................... P34 01. Les berges de la rivière Kandagawa02. La Hongo Dor03. Références

Echangeur + Pause = Echanges_La gare ........ P44

01. Gare = Mobilité02. Gare = Activité03. Références

Echangeur + Pause = Echanges_L’hôtel .......... P52

01. Hôtel = Tourisme02. Hôtel = Voyage03. Références

Bibliographie/Remerciements ................ P69

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Nous avons vu dans le Tome 01 que les populations chercheront à se rapprocher des centres nerveux d’activités et donc des axes de transports. Parallèlement, la décroissance de population et la mutation à venir des villes permettront de revaloriser les espaces dont le potentiel naturel avait été délaissé. Dans cette optique, la ville souhaite notamment revaloriser la baie de Tokyo et les abords des fleuves.

On se trouve souvent face à une configuration urbaine dans laquelle les voies de chemin de fer longent un cours d’eau. C’est le cas de la rivière Kandagawa qui traverse Tokyo d’Ouest en Est. On peut considérer que ce sont ces zones qui, les premières, feront l’objet d’une mutation et d’une revalorisation.

Le quartier d’Ochanomizu se situe au cœur de la rivière Kandagawa. Il est au Nord du centre historique de la ville et au carrefour d’un réseau très dense de transports routiers, ferroviaires et parfois fluviaux. Il apparait ici comme un point stratégique d’intervention et d’application des objectifs urbains et durables de la ville.

La première partie de ce rapport sera consacrée à l’analyse du quartier d’Ochanomizu. La seconde s’attachera quant à elle au projet d’architecture.

introduction

(1) Source : Selon les projections des Nations Unies, 2004(2) Source : Selon le rapport 2007 des Nations unies sur les agglomérations urbaines

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01. Situation

Le quartier d’Ochanomizu, qui signifie « l’eau du thé » en japonais, est situé dans la partie centrale de Tokyo, définie par la Ligne Yamanote.Il est localisé à la frontière entre les arrondissement de Chiyoda-ku (au sud) et Bunkyo-ku (au nord).

Le site est situé à quelques kilomètres du centre historique et du Palais Impérial, ainsi que du quartier de Ueno, associé au centre culturel de la ville.

Le quartier d’Ochanomizu est situé à proximité des quartiers très dynamiques d’Akihabara et de Tokyo Station ainsi que de nombreux espaces verts et culturels. Mais il ne semble pas profiter de cette situation.

ochanomizu _un site au coeur de la ville et du réseau de transports

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02. Accès / Flux

Le quartier d’Ochanomizu est au centre d’un réseau très dense de transports. Le site est dominé par la place des infrastructures routières et ferroviaires.

A - Le réseau viaire

. Des autoroutes urbaines à proximité

Situé à proximité du nœud d’autoroutes urbaines de Nihombashi, le site est proche de deux autoroutes urbaines. L’une coupe la rivière à l’Est du quartier d’Akihabara et l’autre la longe pendant plusieurs kilomètres à l’Ouest de Suidobashi. Ces autoroutes ne sont pas visibles depuis le site, mais permettent néanmoins un accès facilité de toutes parts de la ville.

. Trois routes principales

- Uchibori-dori qui débute à la sortie Ouest de la station de métro Ochanomizu et rejoint le Palais Impérial.- Hongo-dori qui provient du quartier de Hongo au Nord. Elle coupe la rivière et se dirige vers le quartier de la gare de Tokyo Eki.- Sur la rive sud de la rivière, la Sotobori-dori est une route périphérique qui encercle le quartier du Palais Impérial. Elle longe pendant très longtemps la rivière.

. Un réseau de petites rues «locales»

Le site est ensuite irrigué par de petites - voire très petites - rues. Celles-ci sont souvent très étroites et tortueuses. On est parfois animé du sentiment que les routes ont été construites après les maisons et qu’elles doivent s’adapter à ces dernières.

Ochanomizu : un site au coeur du réseau viaire de la ville

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Au Nord de la rivière on remarque la présence de nombreux escaliers qui s’adaptent au relief du site. Ils rendent la structure viaire encore plus compliquée.Le tracé des routes est quadrillé par endroits et s’adapte aux contraintes du terrain à d’autres. Il est important de noter que la structure viaire de ce site est relativement simple comparée à d’autres quartiers de la ville qui sont devenus de véritables labyrinthes.

B - Le réseau ferroviaire

Le site se trouve en plein cœur du réseau ferré de la ville.

Il est directement desservi par les lignes Marunouchi, Sobu et Chuo et par de nombreuses autres lignes à proximité :- La ligne Marunouchi (Tokyo Métro) coupe la rivière et une station de métro se trouve juste au Nord de celle-ci. Cette ligne conduit notamment à Ikebukuro dans un sens et Tokyo Eki dans l’autre. Elle est essentiellement enterrée sauf sur le site, quand elle traverse la rivière.- La ligne JR Chuo (JR – Japan Railway) longe la rivière sur plusieurs kilomètres. Elle conduit notamment à Shinjuku à l’Ouest et Tokyo Eki à l’Est. Elle est presque toujours à ciel ouvert.- La ligne JR Sobu. Son trajet est le même que la Chuo Line à l’Ouest, mais elle se dirige vers Akihabara puis Chiba à l’Est. Elle est aussi à ciel ouvert.

A moins d’un kilomètre, on remarque la présence de nombreuses autres stations de métro :

- Au Sud-Est, la gare Shin-Ochanomizu est desservie par la Chiyoda Line. Cette ligne permet notamment de se rendre à Shinjuku à l’Ouest et à Nihombashi à l’Est.- Au sud-ouest se trouve la station de Jinbo-cho ou trois lignes de métro viennent se croiser (Chiyoda Line, Hanzomon Line et Toei Mita Line). Elles vont chacune dans des dierctions différentes.- A l’Est se trouve la station Akihabara. Elle est desservie par cinq lignes de métro et notamment la Yamanote Line qui est la ligne de métro principale de Tokyo.

La zone est ainsi en plein centre d’un réseau ferré très dense et très fonctionnel. Cependant, ce vaste réseau apporte aussi des désagréments et notamment des nuisances sonores pour les riverains.

C - Piétons / Cyclistes

Rien ne semble prévu pour les piétons et les cyclistes alors que ceux-ci sont très nombreux sur le site.

D - Le transport fluvial

On remarque de temps en temps des bateaux sur la rivière, mais celle-ci ne semble pas très praticable notamment à cause du pont créé pour le franchissement du métro sur l’eau. La hauteur de passage en dessous est par conséquent relativement basse.

De plus, il est important de préciser que la rivière ne semble pas navigable sur toute sa longueur. Elle se rétrécie beaucoup par endroits et elle est parfois enterrée plus en amont.

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Plan de métro du Centre de TokyoSource : http://www.blog.wahlster.net/images/metro.jpg

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15 Noeud ferroviaire d'Ochanomizusource : http://qjphotos.files.wordpress.com/2008/03/ochanomizu-trains.jpg

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17 Vue depuis le pont de la rue Sotobori dorisource : photo personnelle

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Longue de 25 kilomètres, la rivière Kandagawa traverse le centre de Tokyo d’Ouest en Est.

Elle prend sa source dans le parc Inokashira Koen et se jette dans la rivière Sumidagawa, qui à son tour se déverse dans la Baie de Tokyo.

01. Kichijoji / Takadanobaba

Large de cinq mètres environ, la rivière traverse des quartiers résidentiels aisés. Elle est généralement très peu visible. Elle est fortement décaissée par rapport au niveau de la voie publique et de hautes barrières viennent s’ajouter.

La rivière Kandagawa - Inokashira Koen/Takadanobaba

Schéma des berges du quartier d’Inokashira Koen

ochanomizu _la rivière : un atout inexploité

HABITATIONS HABITATIONS

BERGES NON TRAITEES

BERGES NON TRAITEES

RIVIERE METRO

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Source de la rivière Kandagawa - Parc Inokashira koen, Musashino-shiSource : photo personnelle

Inokashira Koen/Takadanobaba - Mitakadai, Musashino-shiSource : photo personnelle

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02. Takadanobaba / Akihabara

La rivière, toujours très décaissée par rapport au niveau de la rue, s’élargie peu à peu et atteint plusieurs dizaines de mètres de large. Elle est visible depuis la rue qui la longe au Nord et entre les stations Ichigaya et Ochanomizu au Sud.La rivière est ponctuellement coupée par des ponts qui permettent aux automobilistes et, plus rarement aux piétons, de passer d’une rive à l’autre. Plusieurs centaines de mètres de l’Autoroute urbaine n°5 se confondent avec la rivière au niveau de la station Iidabsahi. L’autoroute urbaine n°1 vient elle aussi couper la rivière proche de la gare d’Akihabara.

Le site d’Ochanomizu est très caractéristique de cette portion de rivière, où tous les flux viennent se rencontrer. Aux deux ponts qui franchissent la rivière, viennent s’ajouter les

voies de la ligne Tokyo Marunouchi qui passent à quelques mètres seulement au dessus du niveau de l’eau. Les voies de la Chuo Line, 200 mètres plus en aval, coupent encore la rivière.

03. Akihabara / Sumida

La rivière conserve la même largeur, mais est ici bordée des deux côtés par des immeubles assez hauts. On ne peut percevoir la rivière que depuis les quelques ponts qui la traverse.

Sur tout son parcours et indépendament de la forme urbaine des quartiers traversés, la rivière est dénuée de traitement urbain permettant de la mettre en valeur.

Akihabara/Sumida - Akihabara, Bunkyo-kuSource : http://copper.chem.ucla.edu/~kulisics/images/foreign/tokyo/2006/imgp1167.jpgLa rivière Kandagawa : Takadanobaba/Sumida

HABITATIONS HABITATIONS HABITATIONSHABITATIONS

BERGES NON TRAITEES

BERGES NON TRAITEES

BERGES NON TRAITEES

BERGES NON TRAITEES

RIVIERE RIVIEREMETRO

Schéma des berges du quartier d’Ochanomizu Schéma des berges du quartier d’Akihabara

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Takadanobaba/Akihabara - Ochanomizu, Chiyoda-kuSource : Photographie de Solenne Brugiroux

Akihabara/Sumida - Akihabara, Bunkyo-kuSource : http://copper.chem.ucla.edu/~kulisics/images/foreign/tokyo/2006/imgp1167.jpg

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En plein centre de Tokyo, le site est à la frontière entre les arrondissements de Chiyoda-ku et de Bunkuo-ku. Les densités sont cependant très différentes puisque l’arrondissement de Chiyoda-ku héberge la totalité du Palais Impérial. On retiendra donc les statistiques de l’arrondissement de Bunkyo-ku pour l’étude du site.

01. Les pleins / les vides

On ne remarque que très peu d’espaces non construits sur le site. (les infrastructures de transport ne sont pas représentées sur ce plan)

Les seuls véritables espaces non construits se résument à la rivière et ses berges.

Il est important de préciser que les normes relatives à la sismicité préconisent un espace minimum entre les constructions. Chaque structure doit être indépendante. Ce système permet une sécurité en cas de tremblement de terre. Les dommages causés sur un bâtiment ne doivent pas interférer sur leurs voisins.

ochanomizu _un tissu urbain dense et chaotique

La densité de population de l’arrondissement de Bunkyo-ku est de 17 041 habitants /km² ce qui est largement supérieur à la moyenne de Tokyo. La densité moyenne des arrondissements de Tokyo-ku est de 13 796 habitants /km² et chute à 5 797 habitants /km² en considérenant tous les arrondissements de Tokyo.

A titre comparatif, la densité de population de Paris s’élève à 20 696 habitants / km².

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Vue sur Akihabara depuis le pont Hijiri BashiSource : photo personnelle

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25 Vue sur les voies de Métro MarunouchiSource : photo personnelle

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02. Les hauteurs

Très représentatif de Tokyo, le quartier d’Ochanomizu se caractérise par une très forte diversité de bâti. Petites maisons de bois côtoient sans gêne des grandes tours de bureaux.

Le plan suivant distingue le bâti selon quatre types de hauteurs :

- rdc/r+1 : petites maisons. On en remarque quelques unes proches des gares d’Ochanomizu et d’Akihabara. Elles prennent alors un caractère anecdotique.Plus loin des gares, elles sont beaucoup plus nombreuses et constituent une part importante des zones résidentielles de Tokyo.

- r+2/+4 : immeubles de faible hauteur.Ils ont souvent une trame très étroite comme le démontent les bâtiments donnant directement sur la rivière. On en retrouve aussi beaucoup au sud de la gare d’Ochanomizu.

- r+5/r+9 : immeubles de moyenne hauteur. On les remarque majoritairement à proximité des gares et le long des routes principales.

- r+10 et + : immeubles de grande hauteur – tours.Ces constructions sont souvent implantées en retrait par rapport à la rue. Elles comportent parfois une base moins haute et sont ainsi moins visibles pour le piéton.

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03. Les repères

A - Les bâtiments

On note la présence de nombreux bâtiments remarquables par leur hauteur ou leurs caractéristiques architecturales. Parmi eux, on peut retenir :

- Le complexe universitaire et hospitalier. Il est situé sur une très vaste parcelle fermée. Les constructions qui y prennent place sont très rapprochées et relativement hautes. Une sensation d’ «écrasement » s’en dégage.

- La Tour Sud d’Akihabara. Elle est remarquable par son architecture récente de verre et d’acier et sa grande hauteur. Elle est cependant située relativement loin du site.

- L’université Meiji. Elle est située en retrait par rapport à la rue et le parvis qui est devant permet de la mettre en valeur. Le bâtiment est récent et de grande hauteur.

- L’hôpital et le bâtiment de bureaux sur la rive sud de la rivière. Ces bâtiments, situés juste derrière la station JR d’Ochanomizu sont remarquables par leur proximité et leur hauteur.

- Les constructions donnant sur l’eau. Ces immeubles atypiques, donnant directement sur l’eau créent un effet de surprise dans le site. Les constructions sont de faible hauteur et très hétéroclites.

B - Les infrastructures

Très nombreuses et entrelacées, les infrastructures ferroviaires participent largement au repérage sur le site. On pense notamment à :

- La station de métro JRElle est remarquable par sa longueur et le mouvement permanent qui s’en dégage. Le bruit des trains qui entrent et sortent de gare participent aussi à attirer l’attention vers ce lieu.

- Les voies de la Marunouchi Line qui coupent le fleuveElles n’occupent que peu d’espace mais prennent une place toute particulière dans le site puisqu’elles viennent traverser le fleuve en biais et relativement proche du niveau de l’eau. Il n’est pas rare de voir des visiteurs guetter le passage du train depuis le pont Hijiri Bashi.

- Le viaducIl est situé à l’est du site au niveau de la Sotobori-dori. Il se distingue par sa couleur verte et l’importance de sa structure.

C - Les espaces « non bâtis »

Etant très peu nombreux, les espaces non construits deviennent un important repère sur le site. On pense ici :

- Au Temple Yushima SeidoIl est situé sur la rive nord du fleuve. Un mur de plus de 100 mètres de long le sépare de la rue et les masses végétales que l’on aperçoit derrière lui présentent un côté inattendu dans un site où la végétation est très peu présente.

- A La rivièreElle parcourt le site d’Ouest en Est et s’apparente à un repère dans la mesure où c’est le plus grand espace non construit du site. Elle représente un véritable poumon et c’est essentiellement depuis les ponts qui la traverse que l’on se repère sur le site.

Les repères « bâtis » étant très présents sur le site perdent finalement leur fonction. Ils deviennent plutôt des éléments qui participent au chaos du site. Inversement, le fleuve, qui est l’espace vide le plus important devient la principale empreinte du lieu.

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04. Les limites

Au cœur du réseau de transport, le site se confronte à de multiples obstacles.

Le principal est formé par la double barrière que sont la rivière et les voies de chemin de fer de la ligne JR Chuo. Il n’est possible de traverser la rivière que ponctuellement grâce à :

- L’Uchibori-dori à l’Ouest- La Hongo-dori, au centre du site- La Sotobori-dori à l’Est

Bien que non engageante, cette barrière semble malgré tout franchissable. Le site d’Ochanomizu comporte de nombreux ponts qui permettent le franchissement alors qu’il n’en existe aucun entre Suidobashi et Ochanomizu par exemple.

Plus à l’Est, une nouvelle barrière ferroviaire, plus imposante encore s’ajoute. Elle est formée par les voies de cinq lignes de métro et du Shinkansen (équivalent du TGV).

Une autre limite physique se distingue encore. Elle est formée par le complexe universitaire et hospitalier. Celui-ci occupe une place considérable sur le site et il est impossible de le traverser.

Le site semble manquer de liaisons piétonnes permettant de passer d’une rive à l’autre de la rivière. Il n’en existe aucune proche du niveau de l’eau.

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05. Une importante mixité

A - Le logement

Bien que très proche du centre historique de Tokyo et de zones d’activités, les quartiers résidentiels sont relativement présents sur le site. Ils sont de plus en plus présents à mesure que l’on s’éloigne des gares. On retrouve très souvent ce schéma à Tokyo.

B - Les commerces

Ils sont situés en bordure des gares et forment souvent la limite avec les quartiers résidentiels situés plus en retrait des voies de chemin de fer. Deux quartiers commerçants se détachent sur ce site :

- Le sud de la gare d’OchanomizuCe quartier commerçant est spécialisé dans la vente d’instruments de musique et de livres. Les boutiques sont nombreuses, de petite taille et juxtaposées les unes aux autres.

- Les abords de la gare d’AkihabaraCe quartier est spécialisé dans l’électronique et des gens provenant de tout Tokyo viennent s’approvisionner ici. Les boutiques sont très nombreuses et de différentes tailles. On retrouve à la fois des petits commerces sur un seul niveau tout comme des centres commerciaux qui se développent sur toute la hauteur des immeubles.

C - Les équipements

Les équipements semblent se regrouper par spécialités dans Tokyo. On est ici dans un quartier rassemblant :

- Des hôpitauxIls sont très nombreux et d’importance très inégale. Le plus important d’entre eux est situé au nord de la rivière. Tous les hôpitaux présents sur le site sont implantés de part et d’autre de la rivière et de façon relativement homogène.

- Des universitésElles s’étalent du sud d’Ochanomizu au Parc Ueno.

Sur le site on note la présence de :• L’université Meiji : elle est située à l’est de l’Uchibori-dori.• L’université Nihon : elle occupe un espace situé entre l’Uchibori-dori et la Hongo dori.• L’université de médecine : elle est située au sein du complexe universitaire et hospitalier.

Le site accueille aussi des édifices religieux. Au nord de la rivière se trouve le Temple Yushima Seido, ainsi qu’un autre temple de moindre importance dans la zone résidentielle. On remarque aussi la présence d’une église, ceci étant relativement rare dans un pays où les religions dominantes sont le shintoïsme et le bouddhisme.

Les mêmes équipements sont présents de part et d’autre du site mais ne semblent pas « communiquer » entre eux. Il n’existe par exemple aucun espace permettant de relier les universités entre elles.

D - Les espaces verts

Les espaces verts publics semblent très peu présents sur le site. On note la présence de :

- un «square» devant un hôpital au sud du site, mais celui-ci est de très petite taille.- le jardin du temple Kanda-Myojin, mais il est situé en cœur d’îlot et n’est pas visible depuis la rue.- le jardin du temple Yushima Meido, mais celui-ci est séparé de la rue par un mur qui parait infranchissable.

Certains grands axes sont agrémentés de plantations d’alignement. C’est le cas des trois routes principales, la Sotobori-dori au Nord-Ouest de la rivière, la Uchibori-dori et la Hongo dori.

Les espaces verts sont très peu nombreux sur le site et les berges de la rivière ne sont pas exploitées. De grands arbres ponctuent la rive Nord mais aucun aménagement paysager n’a été prévu.

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Echangeur + pause = echanges_Introduction : le concept

Echangeur =

Situé au cœur de la ville et d’un réseau très dense de transports, le quartier d’Ochanomizu peut s’apparenter à un véritable échangeur.

Le site est marqué par le mouvement perpétuel provoqué par le passage des trains. Les lignes de métro Chuo et Chuo Sobu, qui longent la rivière, croisent la ligne de Métro Marunouchi qui la traverse. Il est étonnant de constater qu’aucune connexion n’existe entre ces deux stations de métro qui sont actuellement situées de part et d’autre de la rivière.

Afin de devenir un véritable échangeur, la station d’Ochanomizu se doit d’être unifiée et de proposer une véritable aire de transferts pour permettre aux voyageurs de passer d’une ligne à une autre sans sortir de la gare.

Pause =

Situé au sein d’un tissu urbain dense, irrégulier et très complexe, le piéton est saisi d’un étrange sentiment. Il parait étouffer, suffoquer. Il se retrouve comme emporté dans un site, un rythme qu’il ne contrôle pas. Il devient incapable de se repérer dans ce chaos, ne parvenant même plus à distinguer une quelconque ligne d’horizon.

Dans cet environnement, une pause apparaît alors essentielle. Elle se manifeste sous deux angles et à différentes échelles-temps. La pause est d’abord perçue comme une respiration urbaine. Par la requalification des espaces vides et la revalorisation des espaces naturels, le site s’aère et retrouve une échelle plus humaine. Le piéton peut alors se créer de nouveaux repères, puis mieux saisir et apprécier le lieu. Dans un site revalorisé, la pause apparaît ensuite comme une occasion de se détendre, de se ressourcer et d’habiter le lieu.

Echanges =

Une pause sur l’échangeur permet ainsi de redévelopper de nouveaux échanges. Ceux-ci se manifestent à des échelles différentes et dans des programmes distincts. Ils viennent cependant se regrouper en un même endroit et créent le nouveau noyau de l’échangeur.

Le projet s’organise autour de trois programmes majeurs : - La revalorisation des espaces oubliés, les « rides urbaines » - La création d’une nouvelle gare plus fonctionnelle- La création d’un programme hôtelier répondant aux nouveaux besoins du quartier.

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Echangeur + pause = echanges _magnifier les "rides urbaines"

01. Les berges de la rivière Kandagawa (axe est / ouest)

De nombreux projets pour la ville visent à la requalification des rivières et de la Baie de Tokyo et, plus généralement, des espaces oubliés ou délaissés de la ville.

Situé sur les berges de la rivière Kandagawa, le projet s’inscrit dans la perspective de revalorisation des espaces oubliés de la ville.

A - Créer des promenades le long des berges

Les espaces verts étant trop peu présents dans le centre de Tokyo, les berges des rivières apparaissent comme un potentiel naturel qu’il faut exploiter au maximum. Elles seront donc réaménagées sur l’ensemble du parcours de la rivière. Des « promenades basses » proches du niveau de l’eau seront ainsi créées. Isolées de l’activité de la ville, elles procureront aux promeneurs un sentiment d’apaisement et de bien être. En fonction de l’allure et de la largeur de la rivière, les promenades s’adapteront. Dans certaines zones, la rivière est assez étroite et une seule rive sera donc privilégiée et aménagée. Dans le cas ou les berges sont directement habitées, cela permet

de conserver des espaces privatifs et une certaine intimité pour leurs occupants.

B - Couvrir les voies du métro JR

Afin de proposer un maximum de parcours, des passerelles seront régulièrement implantées au niveau des « promenades basses » et permettront au promeneur de changer de rive. Sur le site d’Ochanomizu qui parait déjà saturé d’infrastructures qui participent au chaos du lieu, aucune passerelle supplémentaire ne sera créée. Le quai du métro sera légèrement agrandit et permettra au promeneur de passer d’une rive à l’autre pour rejoindre le parvis ou le Temple Yushima Seido.

C - Relier les deux rives

Les parcours des promenades seront adaptés en fonction des évènements qui ponctuent la ville. Des points d’accès aux berges seront disposés sur toute la longueur du parcours des promenadesDans la perspective d’exploitation maximum des espaces naturels et libres du site, les voies de la gare de métro JR seront couvertes et accessibles. Ce nouvel espace vert sera relié aux promenades basses.

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02. La Hongo-dori (axe nord / sud)

Le quartier d’Ochanomizu se situe au milieu de l’axe nord-sud formé par la rue Hongo Dori qui relie le Palais Impérial au centre culturel de a ville, dans le quartier de Ueno.

A - Création d’un parvis

A mi-distance entre le Palais Impérial et le centre Culturel de la ville, Ochanomizu et la rivière Kandagawa apparaissent comme une étape, un lieu de décision.

Le parvis vient prendre place dans le prolongement naturel de la rue Hongo et de l’espace libéré par la suppression de l’immeuble de bureaux. Il s’ouvre sur la rivière et prend place dans le site, en miroir au Temple Yushima Seido. Il vient se confondre avec la couverture des quais de métro JR et est ainsi en relation directe avec les promenades.

Il est également connecté aux éléments bâtis qui le délimitent et le font vivre : la gare et des équipements de quartier.

B - Création d’équipements liés à la culture et à la musique

Le quartier est marqué par une forte présence culturelle. Celle-ci se manifeste notamment par la présence d’universités, de commerces liés à la littérature et à la musique. Cependant, aucun espace ne leur est actuellement dédié.

Deux équipements liés aux expositions temporaires et à la pratique de la musique viennent ainsi prendre place sur le site. Ils sont en liaison avec la ville et l’animation générée par la gare. Ouverts sur le parvis et la rivière, ils deviennent de véritables lieux d’expression et leurs limites physiques peuvent s’estomper, débordant sur le parvis et les berges.

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03. Références

A - The High Line : Une promenade linéaire dans le centre de New-York

La High Line est une ancienne voie ferrée aérienne située à Manhattan. Diller, Scofidio et Renfro ont participé à un collectif regroupant, entre autres, architectes et urbanistes. Celui-ci proposait de redonner vie à ce quartier abandonné.

« Inspirés par la beauté anarchique et mélancolique de la High Line, où la nature à reconquis un élément d’infrastructure urbaine jadis vital, nous avons transformé cet outil industriel en un instrument post industriel de loisirs, en une réflexion sur la signification réelle des classifications entre

The High LineSource : http://www.thehighline.org

« nature » et « culture » de notre époque. En changeant les règles des rapports entre la vie végétale et les piétons, notre stratégie d’agri-tecture mélange matériaux organiques et matériaux de construction selon des proportions variables pour accueillir le sauvage et le cultivé, l’intime et l’hypersocial. » Diller, Scofidio et Renfro

Situé en plein centre de la ville dans une zone marginalisée, le projet se développe de manière linéaire. Les aménagements s’adaptent en fonction des espaces traversés.

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The High LineSource : photos de Joel Sternfeld - http://www.thehighline.org

The High LineSource : photos de Joel Sternfeld - http://www.thehighline.org

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B - Terminal International de Yokohama - FOA Architectes Le Terminal International de Yokohama est situé au Sud de la Baie de Tokyo. Il est construit en avancée sur la mer et il est prévu pour un usage intensif.

« Notre proposition pour Yokohama est issue d’un schéma de circulation qui veut éliminer la structure linéaire caractéristique en jetée et la direction habituelle des circulations… Au lieu d’être un bâtiment qui ne serait qu’un objet posé sur une jetée, le projet devient une extension de la ville, dans une transformation systématique des axes du plan de circulation en une surface pliée et bifurquée… le sol replié distribue les charges à travers les plans, et les reporte en diagonale vers le sol. » FOA

Le projet est adapté aux schémas de circulations et d’exploitation du bâtiment. Il apparaît comme une véritable extension de la ville.

Terminal International de Yokohama - FOASource : photo personnelle

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Terminal International de Yokohama - FOASource : photo personnelle

Terminal International de Yokohama - FOASource : photo personnelle

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C - Passerelle Simone de de Beauvoir et parvis de la Bibliothèque Nationale de France

La Bibliothèque Nationale de France est située dans le 13è arrondissement parisien, au Sud de la Seine. Elle est reliée au Parc de Bercy par la passerelle Simone de Beauvoir.

La passerelle Simone de Beauvoir a pour particularité de connecter les rives et à différents niveaux : celui de la route et celui du parvis. Elle offre ainsi des choix de parcours au promeneur.

La jonction entre la passerelle et le parvis est très discrète. Les matériaux utilisés au sol sont identiques.

Jonction entre le parvis de la BNF et la Passerelle Simone de BeauvoirSource : photo personnelle

Détail du parvis de la BNFSource : photo personnelle

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Emarchement de la BNF qui relie la rue au parvisSource : photo personnelle

Parvis de la BNFSource : photo personnelle

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Nous avons vu dans l’analyse que le site est chaotique et manque d’unité. Par conséquent, le visiteur ne parvient pas à se repérer. Il est incapable de distinguer les éléments qui forment la ville.

La gare, assimilée à l’entrée de la ville ou d’un quartier, apparaît comme un élément fédérateur. Son positionnement et sa forme doivent être stratégiques. Elle doit être facilement repérable et identifiable de tous points de la ville ou du quartier.

La gare vient prendre place à la rencontre des deux axes fédérateurs du quartier : les berges de la rivière Kandagawa et la rue Hongo-dori.

Le bâtiment est situé dans le prolongement visuel de la rue Hongo-dori (au sud des Berges). La rue tourne alors que le trottoir s’élargi pour former le parvis et créer un espace de rencontre à l’abri des nuisances de la route.

Le bâtiment est en avancée sur les rails et les berges. Il est ainsi visible de loin depuis les promenades basses, la rue Sotobori-dori qui longe la rivière et la partie Nord de la rue Hongo-dori.

Echangeur + pause = echanges _la gare

La forme du bâtiment est obtenue à partir de deux trapèzes de proportions différentes : la gare et l’hôtel. Ils orientent le regard sur les espaces verts du site : le Temple Yushima Seido, la rivière et ses berges aménagées et le parvis.

Ces espaces deviennent de véritables lieux d’échanges et de rencontres.

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Gare = Elément fédérateur de la villeSchéma 01 : La gare attire l’activité

Schéma 02 : La garre génère l’activité

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01. Gare = Mobilité

« Le mouvement est devenu une valeur fondamentale, condition du changement, du progrès, du développement économique et de l’aspiration des individus à choisir les lieux et les contenus de leurs activités, à construire eux même autant que possible leur vie […] Indispensable pour se rendre au travail, s’approvisionner, se former, se divertir, se soigner, le déplacement est un élément de plus en plus important dans la vie des individus et des collectivités, et pouvoir se déplacer est devenu ce que l’on pourrait appeler un « droit générique », c’est à dire une condition nécessaire pour accéder aux autres droits, le travail, le logement, l’éducation, la santé… »Bouge l’Architecture! Ville et mobilités – Institut pour la ville en mouvement, avril 2003

La première fonction de la gare est purement pratique. C’est un « appareil d’entrées et de sorties » qui est relié au reste de la ville et du pays. La gare est un véritable espace de transition, un intermédiaire entre deux lieux.

Le quartier d’Ochanomizu est situé en plein cœur du réseau ferré de la ville. Celui-ci n’apparaît cependant pas du tout fonctionnel. Les deux compagnies qui desservent le site utilisent deux gares différentes. Elles sont situées de part et d’autre de la rivière. En conséquence, le voyageur doit, s’il désire changer de métro, sortir de la gare, traverser le pont Hijiri Bashi et, enfin, pénétrer dans la gare voisine.

Le projet s’attache donc dans un premier temps à relier les deux gares existantes.

A cet effet, la gare de métro de la ligne Marunouchi est décalée d’une centaine de mètres.Elle vient prendre place au point de rencontre avec les métros JR. L’aire de correspondance se situe en sous sol et la majeure partie des quais se développent à l’extérieur, au dessus de la rivière.

L’aire de correspondances qui se développe « naturellement » à la rencontre des métros, se confond avec les axes fédérateurs du site. C’est ainsi un véritable noyau d’échange qui se créer.

Deux passerelles intermédiaires enterrées sont créées pour relier les quatre quais de métro (deux quais pour les Métro JR au niveau -4 m et deux quais pour le Métro Maunouchi au niveau -10 m). Les passerelles se développent sous les quais des métros JR et permettent d’assurer toutes les correspondances. Tous ces espaces sont chacun reliés au rez de chaussée de la gare et à la ville.

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02. Gare = Activité

« Cette société en mouvement a besoin de nouveaux lieux ou « être ensemble ». »Bouge l’Architecture! Ville et mobilités – Institut pour la ville en mouvement, avril 2003 La gare étant à la fois l’entrée et le centre de la ville, elle est donc le lieu où se concentrent les activités. Elle est le véritable miroir de la ville.

Nous avons vu dans le Tome 01 que le chemin de fer a créé la structure de Tokyo. La ville et le chemin de fer se sont développés simultanément. Ils interagissent toujours l’un avec l’autre. Les centres d’activités des villes se sont ainsi, en toute logique, développés autour des gares.

La gare apparaît ainsi comme le centre, le noyau de la ville ou du quartier. Dans un réseau plus large, elle fait aussi partie intégrante de la ville, au même titre que tous les autres espaces publics.Le projet d’extension de la gare d’Ochanomizu se place ainsi dans cette logique.

La ville vient pénétrer dans la gare.

Les bâtiments qui longent la rivière se prolongent sur le parvis, sous la forme de boites transparentes. Elles viennent animer le parvis tout en préservant les vues sur la rivière et le Temple Yushima Seido. Puis, dans la gare, elles reprennent leur fonction commerciale de part et d’autre de la rue qui traverse la gare. Formes et hauteur des boites s’adaptent en fonction de leur attribution, comme les bâtiments d’une ville. Elles se prolongent ensuite dans la rue qui longe les voies pour rejoindre, enfin, le quartier d’Akihabara (le quartier Electronique).

Les surfaces commerciales et de restauration de la gare occupent une emprise d’environs 400m² en sous sol sur les quais du métro Marunouchi et 1000m² répartis entre les niveaux RDC et R+2.

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03. Références

A - Maison au Cap Ferret, Lacaton et Vassal

Située sur le bord du Bassin d’Arcachon, la parcelle était l’une des dernières non construite. Sur celle-ci s’élevaient de nombreux pins qui paricipaient largement au charme du lieu.

Les architectes ont choisi de préserver la dune et sa végétation au lieu de couper les arbres et de construire à même le sol.

Maison au Cap Ferret - Lacaton et VassalCoupe longitudinale sur le milieu du terrain

Source : http://www.lacatonvassal.com

Le projet s’adapte parfaitement au site puisque les arbres existant sont intégrés dans la construction. Les espaces intérieurs s’adaptent en conséquence.

Maison du Cap Ferret : Insertion dans le site = pénétration du végétal dans le bâtiment

Gare d’Ochanomizu : Insertion dans le site = pénétration de la ville dans le bâtiment

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Maison au Cap Ferret - Lacaton et VassalSource : http://www.lacatonvassal.com

Maison au Cap Ferret - Lacaton et VassalSource : http://www.lacatonvassal.com

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B - Musée d’Art Contemporain de Kanazawa, Japon - SANAA

De forme circulaire et d’un diamètre de 112,5 mètres, le bâtiment n’a pas « d’avant et d’arrière ». On peut y pénétrer par de multiples points d’entrée.

Le programme comprend des espaces publics tels qu’une bibliothèque, un salon de lecture et des salles pour les enfants. Les espaces publics et les salles du musée sont organisés de façon à provoquer des relations entre les usagers. Les zones d’exposition sont fragmentées en de nombreuses galeries, entourées d’espaces de circulation et de déambulation. Cette approche permet une grande flexibilité pour l’aménagement du musée qui peut être divisé en plusieurs expositions. Les galeries ont des proportions variables et l’éclairage des salles est souvent naturel.

Musée d’Art Contemporain de Kanazawa, Japon - SANAASource : Photo personnelle

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Musée d’Art Contemporain de Kanazawa, Japon - SANAASource : Photo personnelle

Musée d’Art Contemporain de Kanazawa, Japon - SANAASource : Photo personnelle

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Echangeur + pause = echanges _le Spoutnik hôtel*

Le quartier d’Ochanomizu apparaît comme un lieu stratégique pour le développement touristique de la ville.

Il est dans le centre de la ville, à la rencontre des flux. Sur l’axe qui relie le Palais Impérial au centre culturel de Ueno, le site apparaît comme un point d’étape dans un parcours culturel. Enfin, il est au centre des promenades créées sur les berges. Elles conduisent dans un sens aux quartiers touristiques et commerçants de Shinjuku et Shibuya, et vers le quartier d’Akihabara et la Baie de Tokyo dans l’autre.

01. Hôtel = Tousime

La partie de l’hôtel relative au tourisme et au bien être est orientée sur la rivière, le Temple Yushida Seido et le parvis.

Au rez-de-chaussée sont situés des espaces communs, notamment un grand hall et un bar. Celui-ci surplombe la promenade qui pénètre dans le bâtiment entre le vitrage et une double peau.

Chaque niveau occupe une surface d’environ 650m². On retrouve du R+2 au R+11, sept

chambres et une suite. Leurs dimensions varient de 28 m² à plus de 50 m². Elles rassemblent ainsi une surface de 380 m² par niveau. Elles sont orientées sur le parvis ou la rivière et disposent toutes d’un espace extérieur privatif. Au dernier étage prend place un restaurant panoramique.

Par sa position et son immersion dans le site, le Spoutnik Hôtel est un lieu qui permet de voir et de vivre pleinement la ville, de profiter de l’authenticité du lieu.

* Spoutnik : signifie en Russe «compagnon de voyage»

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Principe de fonctionnement du Spoutnik Hotel

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02. Hôtel = Voyage

« Le concept d’accueil hôtelier est né du voyage, seul à avoir créé les circonstances propices à son appariation et à son développement. Initialement, le pèlerin trouvait refuge sur sa route dans les couvents et les monastères. Les premiers lieux à offrir l’hospitalité – aux abords des principales voies de communication – ne fournissaient que l’essentiel : des chambres pour les voyageurs et des espaces communs – réfectoire, salles réservées à un usage particulier, individuel ou collectif, et petite entrée pour la réception, sur le modèle des différentes pièces d’une maison cossue. » Hôtel – Edition Actes Sud, 2008

Situé en relation étroite avec la gare, l’hôtel tente de renouer avec sa fonction première ; celle d’offrir un refuge le temps d’une escale.

L’hôtel doit s’adapter aux besoins et aux rythmes des citadins. Prenant place au dessus de la gare, la programmation s’adapte à son fonctionnement.

La gare peut être assimilée à un lieu de transit, une étape au sein d’un parcours, d’un voyage.

Le voyageur, qui ne dispose que de peu de temps, de moyens, ou d’un emploi du temps qui n’est pas fixé à l’avance, peut être amené à interrompre son parcours quelques heures ou le temps d’une courte nuit. L’hôtel s’adapte en conséquence et propose une partie lié à un hébergement rapide et temporaire : l’hôtel capsule.

A - Qu’est ce qu’un Hôtel Capsule?

Les hôtels capsules sont typiquement japonais. Ils ont pour particularité d’optimiser au maximum l’espace. Les chambres se limitent ainsi à une simple cabine-lit.

Les capsules sont habituellement constituées d’un tube en plastique ou en fibre de verre. Elles ont une surface moyenne de deux mètres de long sur un mètre de large et leur hauteur n’excède généralement pas 1,20m. Les cabines peuvent être équipées d’une télé. Les capsules sont superposées par groupe de deux. L’intimité est préservée par un store ou un rideau.

La taille des hôtels est variable, proposant d’une cinquantaine à plus de sept cent capsules. Les sanitaires sont communs. On trouve parfois dans le bâtiment un restaurant, mais des distributeurs sont souvent suffisants. La clientèle est presque exclusivement masculine, mais certains hôtels proposent des espaces séparés pour les hommes et les femmes.

B - Le Spoutnik Hôtel Capsule

Les capsules occupent la partie de l’hôtel qui ne bénéficie pas de vue sur les espaces verts.Légèrement redimensionnées par rapport aux proportions habituelles, elles ont surtout la particularité de bénéficier d’ouvertures sur la ville.

Les capsules sont ainsi en relation avec le mouvement de la ville et son effervescence. Elles rappellent aux occupants que cette pause n’est que temporaire, simplement assimilée à une étape dans un parcours.

La surface destinée à l’hôtel capsule est d’environ 90 m² par niveau. Sur celle-ci sont regroupés des sanitaires, des espaces communs intérieurs et extérieurs et 14 capsules. Leur volume varie entre 4,5 m3 et 8m3.

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61Capsule hôtel Akihabara

Source : http://www.flickr.com/photos/tudiokumar/2332273204/

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03. Références

A - Magasin Dior - Tokyo/Omotesando SANAA

L’immeuble Dior de l’avenue Omotesando à Tokyo s’élève sur quatre étages. Il abrite une boutique ainsi qu’un étage consacré à des expositions sur l’histoire de la marque et un autre occupé par un centre de soins.

Le bâtiment, sans armatures apparente est transparent. Il est formé de deux parois ; l’une en verre, l’autre en acrylique.

« Nous avions demandé un immeuble très moderne rappelant l’histoire de Dior, un mélange de tradition et de créativité. Celui présenté par SANAA est magnifique par sa proportion, transparent ce qui fait penser à la couture et reflète le motif Dior qui disparaît cependant en fonction de l’éclairage », a précisé le Président du groupe LVMH, Bernard Arnault.

Magasin Dior - Tokyo, Omotesando - SANAAInsersion dans le site

Source : El Croquis SANAA, 1983 - 2004

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63 Magasin Dior - Tokyo, Omotesando - SANAAFaçade principale - Relation avec la rue Omotesando

Source : El Croquis SANAA, 1983 - 2004

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B - Magasin Dior - Tokyo/Ginza

Comme le bâtiment Dior de l’avenue Omotesando, celui du quartier de Ginza se constitue de deux parois. La première s’apparente à une « coque trouée ». Elle représente le motif de la marque. Derière elle, un mur de béton reprend ce motif en « négatif ».

Avec la lumière du jour ou un éclairage de nuit, ce traitement de façade permet de créer des mitoitements.Situé dans un quartier commerçant, vivant et très lumineux de la ville, ce principe permet de mettre en valeur le bâtiment. De jour comme de nuit, il se distingue par sa sobriété et sa simplicité.

Magasin Dior - Tokyo, Ginza - Kumiko InuiDétail de l’enveloppe

http://figure-ground.com/japan/a-d/0021/

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Magasin Dior - Tokyo, Ginza - Kumiko InuiSource : http://picasaweb.google.com/lh/photo/8b7nLXsk0nyTgpiDLISung

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C - Pavillon de thé - Shigeru UCHIDA

Afin de renouer avec la tradition Japonaise de la cérémonie du thé, l’architecte Shigeru Uchida a voulu adapter l’esthétique de la maison de thé japonaise au public européen. Les principes et la philosophie qui régissent la cérémonie du thé n’ayant aucun équivalent dans la culture occidentale, il a conçu trois structures autonomes, en forme de cube et avec des parois en bois et en bambous. Elles sont éclairées de l’intérieur et permettent de mettre en lumière l’importance de la cérémonie du thé et de l’espace dans lequel elle s’organise.

Les lattes de bois qui forment la paroi de la maison de thé sont plus ou moins détachées. Ce principe peut être adapté à plus grande échelle et l’espacement ainsi obtenu permet de créer de réelles ouvertures dans la façade.

Pavillons de thé - Shigeru UchidaSource : http://www.tokyotoshi.com/

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Pavillon de thé / Pavillon So-An («concept et composition») - Shigeru UchidaSource : http://www.tokyotoshi.com/

Pavillon de thé / Pavillon Ji-An («sens et perception») - Shigeru UchidaSource : http://www.tokyotoshi.com/

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Bibliographie

Tome 01 :

Ouvrages généraux :ASHIHARA Yoshinobu. L’ordre caché – Tokyo, la ville du XXIe siècle ? , éd. HazanBERQUE Augustin. Le sens de l’espace au Japon – Vivre, penser, bâtir, éd Arguments, Paris, mai 2005.JODIDIO Philip. Architecture in Japan. Ed Taschen. Cologne, 2006KERR Alex et ARLYN SOKOL Kathy. Vivre au Japon, éd Taschen, Cologne, 2006.Rem KOOLHASS. Mutations; éd ACTAR – Arc en rêve, Centre d’architectureNAKANO Masataka. Tokyo Nobody, éd Little More, Tokyo, 2002.PELLETIER Philippe. Le Japon – géographie, géopolitique et géohistoire, éd Armand Colin, juin 2007.ROXTHORN Chris. Japon, éd Lonely Planet, Paris, 2006.SACCHI Livio. Tokyo – Architecture et urbanisme, Paris, éd. Flammarion, 2005.SUZUKI Akira et TEREDA Mariko, Archilab 2006 – Japon - Faire son nid dans la ville, éd HYX, Orléans, 2006.VERON Jacques. L’urbanisation du monde, éd La découverte, collection repères, Paris, 2006.

Revues : Tokyo 2050 – Fibercity, The Japan Architect, JA63, Tokyo, 2006Toward a new architecture-scape, The Japan Architect, JA66, Tokyo, 2007.

Sites Internet: Généralités Tokyo:http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tropole_de_T%C5%8Dky%C5%8Dhttp://www.tokyo.jp/ENGLISH/index.htmhttp://www.fgautron.com/weblog/http://www.ilovetokyo.fr/

Informations transports: http://toshiseibi.metro.tokyo.jp/plan/pe-014.htmhttp://geoconfluence.ens-Ish.fr/doc/typospace/urb1/MetroScient3.htmh t t p : / / w w w . 3 d e e a r t s . c o m / t o k y o /harajukuekiphoto.html

Informations projets urbains Tokyo :http://www.tokyo2016.or/jp/enhttp://www.fibercity2050.net/eng/fibercityENG.html

Tome 02 :

Ouvrages généraux :RAMBERT Francis. Bouge l’Architecture ! Villes et mobilités, éd Institut pour la ville en mouvement, avril 2003.NISHIZAWA Ryue et TAYLOR Stephen et. Perspective de vie à Londres et à Tokyo, éd Centre canadien d’architecture, Montréal, 2008.PIRAZZINI Véronica. Hotels, éd Actes Sud, Paris, 2008TAKAHASHI Masaki – Klein Dytham architecture. Japan : The new mix – Architecture, Interiors and More, éd Kumiko Sakamoto, Tokyo, 2006.Sanaa [Kazuyo Sejima + Ryue Nishizawa] 1983 2004, éd El Croquis Editorial, Madrid, 2007RICHARDSON Phyllis. XS : Grandes idées, Petites structures, éd Thames&Hudson, Paris, 2002.

Sites Internet: http://www.thehighline.org Source : http://www.lacatonvassal.comSource : http://www.tokyotoshi.com/

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remerciements

Je tiens particulièrement à remercier Gérard Charcosset et Dana Joulin pour leur suivi et leur disponibilité tout au long de l’année ; ainsi que Noel Baduel, Jean-François Coignoux, Simon Rodriguez et Vong Sananikone, pour leurs interventions et leurs conseils structurels.

Je remercie également Asako Berwert, Solenne Brugiroux, Matyas Gutai et Reiko Totsuka pour leurs démarches à Tokyo pour récupérer les documents nécessaires au projet ainsi que pour leurs traductions ; Cyril Dennery, Karim El Bouazzati, Charlotte Faivre, François Louis et Charles Yervant pour leur patience, leur soutien et leurs précieux conseils.