liberté, égalité, fraternité… mobilité · liberté, égalité, fraternité… mobilité ! 2...
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www.communaute-urbaine-dunkerque.fr
HORS-SÉRIE AOÛT 2018
L'INFORMATION DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE
Communautaire
Liberté, égalité, fraternité… Mobilité !
2 Le journal communautaire n°01 / Septembre 2015
Photographe : xxxx
56,74% des participants à la votation mise en place par la CUD pour décider de l’avenir de la place Jean-Bart ont choisi l’extension de la zone piétonne. Matérialisée depuis décembre 2017, elle permet d’organiser de nombreux événements, à l’instar de la retransmission des matches de la Coupe du monde de foot cet été.
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 3
ACTUALITÉS P.4
• Patrice Vergriete : « DK’plus va bouleverser notre
quotidien »
• Les avantages de la gratuité détaillés par le
chercheur Maxime Huré
• Un projet élaboré avec les habitants, financé sans
hausse des impôts
RETOUR EN IMAGES P.8
LE NOUVEAU RÉSEAU P.14
• DK’plus de Mobilité favorise l’intermodalité
• Gratuité rime avec qualité
• Plus performant, plus fiable
À LA RENCONTRE DES… P.20
• Usagers de DK’Bus
DK’PLUS A SOUTENU
L’EMPLOI LOCAL P.16
• L’emploi local boosté par le projet
TERRITOIRE EXEMPLAIRE P.24
• La gratuité fait des émules
HISTOIRE P.26
• Le bus, un mode de transport en perpétuelle
révolution
EXPRESSION P.28
AGENDA P.30
• Venez fêter la « DK’Morphose » !
Directeur de la publication : Patrice Vergriete / Direction de la communication et du numérique : Jean-Pierre Triquet / Rédacteur en chef : Olivier Tartart / Rédaction : Stéphanie Abjean, Agnès Godefroid / Photos : Sarah Damie, Pierre Volot, Ville de Dunkerque, Ville de Grande-Synthe, Châteauroux Métropole, Alex Giraud, Happy Day/JL Burnod / Mise en page : Happy Day, Anne-Carole Baylly, Alexis Truant / Tirage : 90 000 exemplaires / Dépôt légal : N°30 avril 2018 - ISSN : 2496-6657 / Éditeur : CUD, Pertuis de la Marine, BP 85530, 59 386 Dunkerque Cedex 1 / Tél. : 03 28 62 70 00 / Imprimeur : Mordacq / Distribution : 100% Bons Plans
P.04
P.07
P.31
Sommaire
4 Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018
ACTUALITÉS /INTERVIEW
À la veille du lancement du nouveau réseau de transports en commun, quel moment vous a le plus marqué au cours de ces trois années du projet DK’plus de Mobilité ?« La première image qui me vient à l’es-prit, c’est cette rencontre avec une habi-
tante de Dunkerque lors d’une des per-manences que je tiens régulièrement à la mairie. Alors que sa mère souffre malheureusement de la maladie d’Al-zheimer, cette dame m’avait expliqué qu’elle ne pouvait lui rendre visite aus-si souvent qu’elle le souhaitait, faute
d’avoir les moyens d’entretenir une voiture ou d’acheter un abonnement à DK’Bus. « J’attends avec impatience le lancement du bus gratuit pour être plus présente auprès de ma mère, ce projet sera un formidable bouleversement dans ma vie quotidienne », m’avait-elle confié. C’est désormais une réalité et cela va bouleverser, comme celui de cette dame, le quotidien de beaucoup d’habitants de l’agglomération. »
Outre ce bouleversement du quotidien, le projet DK’plus de Mobilité visait d’autres objectifs…« Depuis le début du mandat, notre priorité est de transformer le quotidien des habitants, d’améliorer leur mobili-té, la qualité de leur environnement et leur pouvoir d’achat. Ce projet répond à toutes ces ambitions. L’usage de ce qu’on appelle les modes doux (bus et
Après trois ans passés sous le signe de la concertation puis des travaux, le projet DK’plus de Mobilité se termine les 31 août et 1er septembre par une fête populaire placée sous le signe de la « DK’Morphose ». Dès le 1er septembre, l’agglomération embellie par les nouveaux aménagements sera la plus grande d’Europe à offrir à tous un réseau de transport fiable, performant et gratuit.
Patrice Vergriete : « DK’plus va bouleverser notre quotidien »
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 5
vélos), a chuté fortement. Moins de 5% des déplacements s’effectuent en trans-port en commun ! Cela pose aujourd’hui, dans une agglomération moderne, des questions environnementales. Certes, nous sommes un territoire industriel et l’automobile n’est pas l’unique source de pollution. Mais chacun doit faire un effort : la majorité des déplacements en voiture concerne des distances extrê-mement courtes (2 à 3 km). En outre, un bus circule en boucle et ne se gare pas, ce qui limite la nécessité de places de stationnement. »
L’objectif est également de rendre du pouvoir d’achat aux habitants en ren-dant le transport en commun gratuit. Comment a-t-il été possible de le fi-nancer sans augmenter les impôts ?« Tout d’abord, une voiture coûte cher. À l’achat, puis à l’entretien. Au point que dans certains quartiers du Dunkerquois, près d’une famille sur deux n’en pos-sède pas. Offrir la gratuité du transport en commun à tous nous semblait pri-mordial pour faciliter les déplacements professionnels (trajet domicile-travail, formation, recherche d’emploi…) ou personnels (loisirs, visites à la famille ou amis…). Nous avons lancé la gratuité les week-ends, jours fériés et lors des pics de pollution dès septembre 2015 et cela a été un énorme succès : plus de fréquentation, moins d’incivilités… Cette gratuité sera étendue aux autres jours de la semaine dès le 1er septembre 2018, faisant de notre agglomération la plus grande d’Europe à offrir la gratui-té du transport à tous. Pas de carte ni de formalité : je monte dans le bus, je voyage comme je veux. Nous nous étions engagés à mettre en œuvre ce projet, sans augmenter les impôts, ni pour les familles, ni pour les
entreprises. Comment y sommes-nous parvenus ? En faisant un choix fort en début de mandat en stoppant le projet Arena. Depuis 2011, la CUD avait aug-menté le taux du versement transport que payent les entreprises afin de se désengager du budget transport et fi-nancer ainsi l’Arena. Nous trouvions ce projet inutile, nous l’avons arrêté. L’argent collecté a permis la moderni-sation du réseau, le financement des aménagements et de la gratuité. Parce que notre priorité, c’est le quotidien des habitants du Dunkerquois, leur qualité de vie, de mobilité, d’environnement, de pouvoir d’achat. »
La première partie du projet a conduit à la rénovation du réseau de transport en commun DK’Bus.« Il ne correspondait plus aux attentes des habitants. Il fallait donc mettre le paquet et le moderniser. Comme il nous faudra sans doute travailler davantage sur le déplacement cyclable, même si cela a été pris en compte dans les aménagements du projet DK’plus de Mobilité, sans oublier l’aménagement actuellement en cours de la véloroute de Bray-Dunes à Grand-Fort-Philippe.Grâce à ce nouveau réseau, notre ob-jectif est de répondre aux questions de société que je viens d’évoquer et de doubler la fréquentation d’ici 2020. Pour cela, les nouveaux bus offrent un confort supérieur car ils sont équipés de neutralisateurs d’odeurs, de sièges plus agréables et du wifi. La sécurité sera également renforcée grâce au re-déploiement des effectifs auparavant dédiés au contrôle des tickets.Nous voulons changer les habitudes de déplacement. Que chacune et chacun d’entre nous se disent : « Et si je prenais le bus ? », plutôt que : « Où vais-je me
garer ? ». Pour répondre aux attentes des habitants, les horaires ont été éten-dus et le réseau simplifié et doté de lignes dites Chrono qui passeront près de votre domicile toutes les 10 minutes au maximum, ce qui signifie nettement moins d’attente pour les usagers. Un habitant de Grande-Synthe m’a avoué récemment qu’il attendait le lancement de ce nouveau cadencement pour ve-nir travailler en bus dans le centre de l’agglomération puisqu’il mettra moitié moins de temps à se déplacer et que ça ne vaudra plus la peine de prendre sa voiture. »
Assurer la fiabilité du nouveau réseau a aussi demandé de nombreux amé-nagements qui ont considérablement embelli l’agglomération.« Exactement. Nous avons profité du redéploiement du réseau pour moder-niser notre agglomération. En embellis-sant le cadre de vie, de manière com-plémentaire aux plans de rénovation des trottoirs et des rues menés depuis 2014. Nous avons changé l’image du Dunkerquois. J’en veux pour preuve ce témoignage de ce Gravelinois « expa-trié », rencontré cet été, épaté par la transformation de l’ex-pénétrante où il passait chaque jour : « Ça donne envie de se balader le long du canal, je n’au-rais jamais imaginé ça un jour ! ». Ces témoignages prouvent que notre agglo-mération est plus belle et plus agréable aujourd’hui. »
Point final de ces trois années de DK’plus de Mobilité : deux jours de fête sous le signe de la DK’Morphose le 31 août et le 1er septembre !« Un point final, oui, et un point d’ex-clamation ! Pour fêter la fin de ces tra-vaux qui, pendant deux ans, ont parfois gêné les habitants dans leurs déplace-ments, nous organisons une pendaison de crémaillère. Pour fêter ensemble, à la veille de la rentrée scolaire, le renou-veau de notre agglomération, moderni-sée, embellie, dotée d’un réseau de bus performant et gratuit. Pour dire aussi à quel point nous sommes, aujourd’hui plus que jamais, fiers de Dunkerque et de son agglomération. »
6 Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018
1) Un véritable projet de société
« Le bénéfice, c’est de concrétiser des politiques ambitieuses au-delà des transports et de la mobilité. Les trans-ports collectifs gratuits vont rendre le réseau de transport plus utile socia-lement parce qu’il y a plus d’usagers. Ça va également permettre d'améliorer des politiques de lutte contre l’isole-ment social, par exemple. On sait que le week-end, l’histoire de Dunkerque le montre, il y a des personnes en très grande précarité ou des personnes âgées isolées qui se remettent à une mobilité plus fréquente grâce au bus gratuit. Cela permet aussi de concré-tiser des politiques de lutte contre la pollution atmosphérique, puisqu’on va favoriser le report de la voiture indivi-duelle vers le transport collectif. Selon moi, on peut même parler d’un véri-table projet de société, avec du vivre ensemble et de la convivialité. »
2) Valoriser le territoire« L’intérêt pour le territoire, c’est une double attractivité. Une attractivité in-terne à l’agglomération de Dunkerque : historiquement, la mobilité automo-bile a plutôt favorisé l’étalement ur-bain, avec la création de grandes zones périurbaines. Avec le bus gratuit, on favorise l’attractivité des centre-villes, qui va, je l’espère, avoir des répercus-sions positives sur les commerces, et à terme sur le dynamisme immobilier avec un retour des habitants. L’autre
attractivité s’exerce à l’échelle natio-nale et internationale : la répercussion en matière d’image. Ça va rendre le territoire visible à l’extérieur, pour-quoi pas attirer des touristes qui vont se dire qu’à Dunkerque on peut profi-ter de cette gratuité pour aller visiter les plages, les expositions, participer à des manifestations… Cette visibilité médiatique va donner un sentiment de fierté identitaire aux habitants, qui vont avoir envie de valoriser leur ter-ritoire. »
3) Offrir des avantages aux habitants
« Concernant le pouvoir d’achat, no-tamment pour les personnes les plus précaires, ne pas avoir à supporter le poids d’un abonnement ou même d’un ticket journalier représente des écono-mies importantes, qui rejailliront po-tentiellement sur le territoire. D’autres avantages vont concerner l’accessibi-lité au centre d'agglomération, et à un certain nombre de loisirs, de ser-vices et de commerces. Cette gratui-té va également offrir une possibilité supplémentaire de se déplacer à des personnes en situation de précarité, de difficulté sociale, leur faciliter la recherche d’emploi, et leur permettre de retisser du lien social. Les jeunes vont en profiter aussi, notamment les moins de 18 ans qui n’ont pas encore leur permis, de deux-roues motorisés ou de vélo. »
Passer au transport collectif gratuit a plusieurs
avantages : redonner du pouvoir d’achat à l’habitant,
booster l’attractivité des centre-villes, ou encore
valoriser l’image du territoire en devenant la première agglomération
européenne à faire le pari de la gratuité pour tous.
Explications en trois temps avec Maxime Huré, maître de conférences en science
politique à l'université de Perpignan, chercheur
au laboratoire Triangle (Sciences Po Lyon).
DK’plus de fréquentation ! Gratuit les week-ends et jours fériés depuis septembre 2015, la gratuité est une réussite comme l’atteste l’étude
scientifique menée auprès des usagers du bus par l’association de chercheurs VIGS (Villes Innovantes et Gestion des Savoirs) et l’AGUR,
de septembre 2016 à mars 2017. La fréquentation des bus a augmenté de 29% le samedi et de 78% le dimanche !
+78%
ACTUALITÉS /AVIS D'UN EXPERT
Liberté, égalité, mobilité : les avantages de la gratuité
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 7
L ancé en 2015, le projet DK’plus de Mobilité a posé d’emblée la question du déplacement dans la ville, avec ses implica-
tions en matière d’ambiance urbaine, de rythme de vie, d’économie d’éner-gie, de pollution, de lien social ou de pouvoir d’achat. La refonte du réseau de transport en commun a également été une formidable opportunité de re-penser l’agglomération pour la rendre plus agréable pour chacun, piétons, cy-clistes, automobilistes, usagers du bus
ou personnes en situation de handicap. Du lancement du projet début 2015 à sa concrétisation en septembre 2018, le projet a été mené en concertation avec les habitants de l’agglomération.Outre un bus-expo qui a sillonné l’ag-glomération pour présenter le projet, une trentaine d’événements ont été organisés en 2015 pour permettre à chacun d’exprimer son point de vue et ses idées. Plus de 250 contributions ont ainsi enrichi le projet initial. Les 6 et 7 décembre, près de 25000 ha-
bitants ont participé à la votation mise en place par la CUD pour décider de l’avenir de la place Jean-Bart : 56,74% des participants ont choisi l’extension de la zone piétonne, devenue une réa-lité depuis décembre 2017. Cette concertation s’est poursuivie en 2016 lorsque le projet est entré dans une phase concrète de travaux, avec l’installation de cafés chantiers pour recueillir les avis et témoignages des riverains afin de minimiser les désa-gréments causés par le projet.
DK’plus de pouvoir d’achat ! Selon l’étude VIGS, la gratuité le week-end a permis aux habitants de bénéficier librement d’un service pour lequel ils auraient dû débourser collectivement 1,23 million d’euros si la tarification avait été appliquée.
1,23M€
L’instauration de la gratuité du transport en commun et les aménagements urbains réalisés dans le cadre du projet DK’Plus de mobilité ne provoqueront pas de hausse de l’imposition, ni pour les familles, ni pour les entreprises. Comment est-ce possible ? Il faut tout d’abord savoir que les revenus générés par les achats de billets à l’unité et les abonnements (mensuels ou annuels) ne représentaient que 10% des revenus de DK’Bus, soit 4,5 millions d’euros.
Ensuite, le service de transports en commun est financé aux 2/3 par un versement transport (une taxe payée par les entreprises de plus de 11 salariés) pour financer le réseau. Cette taxe avait été augmentée en 2011. De plus de 6 millions d’euros, cette somme a été suffisante pour financer les aménagements urbains du projet DK’plus de Mobilité. Désormais, elle servira au financement de la gratuité et au fonctionnement du nouveau réseau.
Financé sans hausse d’imposition
Un projet élaboré avec les habitants
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Sept auvents habillent les nouveaux trottoirs du centre d’agglomération entre la gare et la place Jean-Bart, proposant des assises et une protection contre le vent et la pluie. Sans cacher les enseignes commerciales.
La partie nord de la place de la République est plus facile d’accès pour les piétons et les personnes à mobilité réduite.
RETOUR EN IMAGES /
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Xxx Xxx xxx
Plus d’une centaine d’interventions plus
ponctuelles (baptisées « PIPA », c’est-à-dire « Petites
Interventions Pour les Autobus ») ont été nécessaires pour faciliter le trajet des bus, notamment aux carrefours et ronds-
points : voies réservées, aides pour limiter les arrêts inutiles aux feux, suppression de
priorités à droite…
100
Modernisée, la place Jean-Bart dispose désormais d’une surface piétonne plus étendue.
L’agrandissement de cette zone piétonne a permis l’installation de bancs colorés.
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La place Paul-Asseman a subi un important lifting autour de son parking.
À Petite-Synthe, l’avenue du Banc-Vert a été entièrement repensée.
RETOUR EN IMAGES /
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Le nombre de kilomètres parcourus chaque jour par les bus augmentera de 36% dès le 1er septembre,
passant de 13 000 km à 17 800 km.
+36%
De nombreuses voies dédiées aux bus ont été mises en place dans l’agglomération, comme ici devant le stade Tribut.
À Grande-Synthe, à l’entrée de l’Albeck, priorité aux bus grâce à l’installation de feux tricolores.
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À Saint-Pol-sur-Mer, la rue de la République a été entièrement redessinée.
Comme ici, à Gravelines, les quais de bus de l’agglomération sont désormais accessibles aux personnes à mobilité réduite.
RETOUR EN IMAGES /
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Au terme d’un chantier titanesque, l’ex-pénétrante est devenue un boulevard urbain apaisé, bordé par le canal de Mardyck.
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Parce qu’il est fréquent d’utiliser plusieurs modes
de transport dans une même journée, le projet
DK’plus de Mobilité favorise aussi l’intermodalité.
Déplier sa trottinette à la sortie du bus, enfourcher son vélo en descendant du train, dé-poser sa voiture dans un par-
king relais pour monter dans un bus ou poursuivre son chemin à pied… Nous sommes de plus en plus nombreux à multiplier les modes de transport pour nous déplacer.
Aujourd’hui, grâce aux nouveaux amé-nagements réalisés dans le cadre de Dk’plus de Mobilité, cette pratique est facilitée. Notamment avec la création de trois pôles d’échanges, implantés à Leffrinckoucke (à proximité du stade Georges-Dacosse et du Fort des Dunes), à Grande-Synthe (au Puythouck) et à la gare de Dunkerque. Ces plateformes proposent un accès aux bus, à des parkings gratuits (70 places à Leffrinc-koucke et 270 à la gare), ainsi qu’à des parkings vélos sécurisés également gratuits (50 places au Puythouck, 24 au Fort des Dunes et 100 à la gare). Vous pouvez donc vous y garer sans débour-ser un centime supplémentaire, sauter dans le bus et vous laisser conduire.
INTERMODALITÉ ?
C'est utiliser différents types de transport au cours d'un même trajet.
DK’PLUS DE MOBILITÉ /UN NOUVEAU RÉSEAU
Bus, auto, vélo : un trajet, plusieurs
possibilités
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 15
La gare de Dunkerque, au cœur des mobilitésVous avez la possibilité d’accéder aux nouvelles lignes de bus urbain, ainsi qu’aux réseaux de cars interurbains publics (Arc en Ciel) et privés, aux taxis, au dépose-minute... Aujourd’hui, plus besoin d’aller de quai en quai pour trouver votre ligne : l’aménagement de quatre quais au lieu de sept, dont deux dédiés aux bus urbains, rend la recherche plus facile. Enfin, la place de la Gare devient un espace d’accueil à part entière pour voyageurs en transit, offrant en prime une continuité naturelle vers le centre-ville, et la place Jean-Bart située à seulement 600 m. Et pour rejoindre le boulevard Alexandre-III, vous ne traversez plus que deux passages pié-tons (cinq avant les travaux) !
Le réseau compte désormais 145 bus colorés,
dont 30 alimentés par du GNV.145
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Que vous résidiez ou non dans l’agglomération dun-kerquoise, il vous suffit de monter dans un bus pour
profiter de la gratuité et vous laisser transporter jusqu’à votre destination.Plus simple aussi, le réseau se com-pose principalement de lignes aux tra-cés uniques, dont 5 lignes « chrono » à 10 minutes de fréquence (C1 à C5) qui mettent 120 000 habitants (80% de la population de la zone agglomé-rée) à moins de 300 m d’un arrêt. Aux-quelles s’ajoutent 5 lignes (14 à 19) en connexion avec le pôle d’échanges de la gare de Dunkerque, et 7 lignes de connexion (20 à 26) partant des pôles d’échange de Leffrinckoucke et du Puythouck à Grande-Synthe.
Cinq lignes supplémentairesPlus simple, plus fluide, le réseau sera aussi plus rapide avec une vitesse moyenne de 23 km/h (le métro de Paris affiche une vitesse moyenne de 25 km/h, tandis que le tram à Bordeaux est à 19 km/h en moyenne). Et ce n’est pas parce que c’est gratuit que l’offre est amoindrie : au contraire, le réseau s’enrichit de 5 lignes supplé-mentaires, de 45 nouveaux véhicules, de nouveaux aménagements urbains, de nouvelles couleurs acidulées, de nouveaux arrêts, du wifi, de bornes d’information voyageurs, de nouvelle signalétique, etc.
C’est un nouveau réseau de bus complètement repensé,
dans une agglomération métamorphosée, qui s’offre à vous dès le 1er septembre.
À partir de cette date, plus besoin de carte, ni
même de ticket pour emprunter l’une des
17 lignes qui maillent désormais le territoire.
DK’PLUS DE MOBILITÉ /RAPIDE, GRATUIT
Gratuité rime avec qualité !
Le réseau compte 17 lignes :
5 chrono (à fréquence inferieure à 10 minutes)
5 lignes directes et 7 lignes de connexions.
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Des horaires étendusLe réseau est aussi plus efficace. La plage horaire s’étend de 5 h 30 à 22 h 30, avec une intensification de l’offre entre 7 h et 19 h. L’offre est identique du lundi au samedi, mais un service supplémentaire sera proposé les vendredis et samedis pour assurer les trajets de fin de soirée, avec un départ toutes les 30 minutes entre Téteghem et Grande-Synthe, et Cappelle-la-Grande et Leffrinckoucke (dernier départ à 23 h 15 de la gare). Enfin, les services Taxibus de nuit (à la demande), Etoile et Handibus sont maintenus.
Bus connectés, voyageurs informésVous possédez un smartphone : utilisez le flash code pour accéder aux fiches horaires de chaque arrêt. Vous pouvez également suivre en temps réel les trajets des bus géolocalisés grâce à l’ap-plication DKBUS Live.
Retrouvez vos itinéraires sur www.dkbus2018.com
Le réseau est desormais équipé de 130 BIV (Bornes d'Informations Voyageurs)
pour vous informer au quotidien.130
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Plus de confort et de sécurité dans le bus
Dans l’optique d’éviter des frei-nages inutiles, les feux installés uniquement dans les voies réser-vées aux bus sont équipés d’un nouveau signal : un point d’ex-clamation qui, lorsqu’il s’allume, indique aux conducteurs que le feu rouge passera au vert dans les trois prochaines secondes. Les conducteurs peuvent ainsi davan-tage anticiper leur conduite. Le bus devient plus confortable et sécurisant pour ses usagers.
Au milieu des années 1990, la CUD expérimente un système d’aide à l’exploitation et à l’information des voyageurs
qui se généralise au début des années 2000. En plus d’apporter à la connais-sance des voyageurs le temps d’attente, en coulisse, il permet aux agents com-munautaires de veiller à la fluidité de la circulation.Régulièrement modernisé, le système, nommé Corsaire, récupère les positions des différents bus à quelques centaines de mètres des feux tricolores, qui sont transmises au poste central de trafic, en charge de la régulation du trafic dans le Dunkerquois. La durée des feux est ainsi modulée pour désengorger la circulation et, dans la mesure du possible, faire bénéficier aux chauffeurs de bus du feu vert.
Des bus plus réguliersDans le cadre du projet DK’plus de Mobilité, le système de régulation du trafic connaît lui aussi une petite révolution. Afin de gagner en régularité et en fiabilité, les bus sont désormais géolocalisés en continu et deviennent prioritaires pour bénéficier de manière quasi systématique du feu vert. Les premières expérimentations ont été réalisées début 2018 à Coudekerque-Branche, sur le boulevard Jean-Jaurès où la circulation est mixte. Le résultat s'est avéré très positif aux dires des conducteurs de bus, qui attestent d’une meilleure fluidité du trafic sur cet axe.Ce nouveau système de régulation de la circulation permet au réseau de maintenir sa cadence même aux heures de pointe, notamment pour les lignes Chrono, et d’accéder à une qualité de
service rare. En gagnant en fluidité, le bus dunkerquois atteint une vitesse moyenne de parcours supérieure à celles des tramways des métropoles françaises !
Grâce aux nombreux aménagements sur la voirie et à une régulation des feux tricolores, la circulation des bus dans l’agglomération gagne en fluidité. Le projet DK’plus de Mobilité se donne pour objectif d’améliorer la fiabilité et la régularité des horaires du bus, des qualités essentielles pour un transport en commun, tout en gagnant en confort et en sécurité.
Le poste central de trafic de Petite-Synthe a modernisé son outil pour rendre le trafic encore plus fluide et donner la priorité aux bus.
DK’PLUS DE MOBILITÉ /PLUS FLUIDE
Le réseau gagne en fluidité
DK’plus de sécurité ! Gratuité rime avec sécurité. Comme le démontre l’étude
VIGS, les actes d’incivilités ont baissé de 59% depuis 2015.
-59%
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 19
Pour favoriser la fluidité de la circulation, éviter les engorgements aux heures de pointe et apaiser l’ambiance urbaine, de nombreux aménagements ont été réalisés. Ils profitent aux usagers du bus ainsi qu’aux autres modes de transports.
• Boulevard Simone-Veil (le long du canal de Mardyck), les bus circulent sur une voie dédiée longue de 5 km. Les usagers peuvent désormais relier par exemple le centre de Grande-
Synthe à la gare de Dunkerque en moins de 15 minutes, divisant ainsi ce trajet par deux (voire trois en période de pointe).
• Partout dans l’agglomération, des couloirs de bus ont été créés ou rallongés : aux abords de la gare de Dunkerque, avenue Maurice-Berteaux à Saint-Pol-sur-Mer, boulevard Paul-Verley et place de la Victoire à Dunkerque, rue Georges-Clémenceau à Grande-Synthe, ainsi
que des aménagements « remonte-file », comme sur le boulevard de la République-François-Mitterrand pour faciliter le passage du bus.
• Les aménagements effectués sur la voirie suppriment tout ce qui faisait perdre du temps, en améliorant le confort des piétons, comme par exemple la priorité à droite de l’ancien carrefour de la place Jean-Bart à Dunkerque, qui bloquait la circulation aux heures de pointe. La largeur de la voirie le long de la place Jean-Bart a été réduite, pour sécuriser la traversée des piétons. Autre exemple : à Saint-Pol-Sur-Mer, les largeurs de voie et de trottoirs, rue de la République permettent désormais aux véhicules de se croiser sur cet axe étroit.
• Autre nouveauté, le rond-point du Kruysbellaert est désormais traversé par un axe dédié au bus. S’il garde sa fonction giratoire en l’absence du bus, la circulation automobile s’arrête, grâce à la présence d’un feu, le temps du passage du bus. Même principe dans les nouveaux pôles d’échanges, au Puythouck et à Leffrinckoucke.
Priorité aux bus pour les feux de l'agglomération dunkerquoise.
Aux abords de la gare de Dunkerque, les bus circulent sur une voie dédiée.
Des aménagements adaptés
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ALICIA ET ALEXIS JOUIN de Dunkerque
Quand on a appris que le bus devenait gratuit, on a tout de suite pensé à revendre notre voiture. On habite aux Glacis, on travaille en centre-ville, et on a des arrêts de bus juste en bas de chez nous : pour nous la voiture n’est plus utile. Et puis grâce aux nouveaux aménagements, c’est plus rapide en bus qu’en voiture.
L’agglomération dunkerquoise est la
première d’Europe à faire bénéficier du bus gratuit
à tous, sept jours sur sept, 365 jours par an.
Une initiative qui bouscule les habitudes de certains,
donne des idées à d’autres, et rend du pouvoir d’achat
et la liberté de bouger à tous.
YVON BEDO de Coudekerque-Branche
Le bus représentait un budget important pour le centre de loisirs où je travaille pour pouvoir emmener les enfants sur des activités à l’extérieur du territoire, mais ce n’est pas un budget illimité. La gratuité du bus va permettre de reporter ce budget pour d’autres activités, ou pour acheter du nouveau matériel, mais aussi pour sortir plus facilement tout en permettant aux enfants de profiter plus longtemps des sorties et activités, et d’être moins fatigués que s’ils avaient dû faire le trajet à pied. Grâce au bus gratuit, on gagne du temps et de l’argent, c’est vraiment tout bénéfice.
CANDICE SOHUN de Malo-les-Bains
Je prends le bus pour aller travailler ou faire des courses, donc j’avais une carte mensuelle ou j’achetais des tickets à l’unité quand je n’avais pas le temps d’aller la recharger. Mais quand on travaille cinq jours sur sept, voire six jours sur sept, ça représente un budget conséquent. Alors, la gratuité du bus, c’est vraiment une bonne nouvelle. Le week-end c’était déja sympa, mais maintenant c’est encore mieux. Ça va me faire des économies et en plus je vais gagner du temps grâce aux nouveaux aménagements. Et je serai aussi plus sereine parce que je sais qu’il y a un bus sur ma ligne qui passe toutes les dix minutes. C’est vraiment pratique.
On peut prendre le bus pour les petits trajets, mais aussi pour aller travailler ou faire des courses. On n’aura plus à payer l’assurance, ni l’essence, ni les réparations, etc. Pour les grands trajets, on peut prendre le train ou le covoiturage, et pour les balades, on a le vélo.
DK’plus de liberté et de gratuité ! Selon l’étude
VIGS, la gratuité a modifié vos habitudes de déplacement et
vous a permis de (re)découvrir le bus. Et ce n’est pas fini :
à compter du 1er septembre 2018, la gratuité sera appliquée
7 jours sur 7 !
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À LA RENCONTRE DES /USAGERS DE DK’BUS
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 21
THÉRÈSE FILLMANN de Saint-Pol-sur-Mer
J’utilise le bus depuis toujours, pour mes déplacements au quotidien : que ce soit pour aller faire les courses, à l’hôpital, me balader, sortir avec les enfants. Je n’ai pas de voiture donc je prenais un abonnement tous les mois. Quand le bus est devenu gratuit le week-end j’ai commencé à en profiter pour bouger un peu plus souvent. Et maintenant que c’est gratuit tous les jours, c’est encore mieux pour nous qui n’avons pas beaucoup de ressources : on pourra faire des économies et plus de sorties ou d’activités pour les enfants. C’est vraiment bien.
FRANÇOIS LESEC de Lille
Je viens quatre fois par semaine à Dunkerque et j’utilise le bus pour aller de la gare au collège du Moulin à Grande-Synthe où je suis enseignant. Et dans le sens inverse quand je ne fais pas du covoiturage avec mes collègues. C’est une ligne plutôt bien desservie déjà mais avec les travaux je pense que je vais gagner du temps sur le trajet et être plus ponctuel. Personnellement, je trouve cette initiative très positive. Ce devrait être le cas dans toutes les villes : pour une question écologique bien sûr, pour encourager les automobilistes à délaisser leur voiture, mais aussi pour une question sociale aux profits des personnes qui ont le moins de ressources.
GILBERT, ISABELLE, GUILLAUME ET KIMBERLEY HEEMS de Dunkerque
Nous avons toujours tout fait en bus : que ce soit pour aller à l’école, faire les courses, travailler ou pour les sorties, il y a suffisamment de lignes pour faire tout le tour de l’agglomération. Nous n’avons jamais eu de voiture mais nous avions des abonnements pour toute la famille, ce qui représente une belle somme (94,50 € par mois ndlr). Passer au bus gratuit, c’est vraiment une excellente initiative. Nous aurons des fins de mois un peu moins difficiles, mais c’est aussi une bonne chose pour l’environnement si tout le monde joue le jeu.
CÉCILE VANBOSSEL de Gravelines
Ça fait 33 ans que j'habite à Gravelines et j’ai toujours pris le bus, aussi bien pour aller à Dunkerque qu’à Téteghem ou à Grande-Synthe, pour faire mes courses, aller voir des amis, la famille, les enfants…
C’est pratique. Et c’est bien que ça devienne gratuit, je vais faire quelques économies et je n’aurais plus besoin de me déplacer pour aller renouveler mon abonnement. Il y a aura sûrement plus de monde, mais c’est une bonne chose.
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Deux ans de travaux auront été nécessaires pour moderniser l’agglomération et la doter d’un réseau de transport en
commun fiable, efficace et performant. Réfection de voiries, création de voies en site propre, élargissement des ponts, nouvelles passerelles et pôles d’échanges… la totalité des chantiers réalisés partout dans le territoire dunkerquois représente un investissement de 65 millions d’euros. Une aubaine pour les entreprises locales qui se sont positionnées sur les différents marchés. Concernant l’emploi, cela représente sur la durée du projet l’équivalent de 240 temps pleins. Grâce à une clause d’insertion, cela permet à des personnes suivies par les structures locales de l’insertion de se former et d’acquérir une nouvelle expérience professionnelle dans le secteur des travaux publics.
Avec 65 millions d’euros d’investissement, le projet DK’plus de Mobilité a constitué une aubaine pour les entreprises de travaux publics, tout en permettant à des habitants du Dunkerquois de s’insérer dans le marché du travail.
L'élargissement du pont Rouge permet d'accueillir en toute quiétude les piétons et les cyclistes.
À Téteghem, l’entreprise BC Metalnord, spécialiste en charpente métallique, a réalisé les passerelles qui surplombent le canal de Mardyck et a participé à l’élargissement du pont Rouge à Dunkerque.
DK’PLUS A SOUTENU L’EMPLOI LOCAL
L’emploi local boosté par DK’plus de Mobilité
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 23
Avec un nouveau maillage du territoire et la mise en place des lignes Chrono, le réseau de transport en commun
a élargi son offre. Pour y répondre, 35 postes de conducteurs ont été créés, venant grossir les rangs des quelque 250 conducteurs de DK’Bus. « En étroite collaboration avec les partenaires de l’emploi et de l’insertion, nous avons ciblé deux publics : des jeunes motivés par ce métier et des séniors en reconversion, explique Laurent Mahieu, directeur de la société de transport. Les nouvelles recrues ont passé leur permis D et ont été formées sur le réseau dunkerquois. Avec la gratuité, le rôle du conducteur évolue. De nouveaux usagers vont choisir ce mode de transport, il va falloir les accompagner. Le conducteur n’aura
plus à se soucier du paiement et de la validation des titres du transport. Son rôle d’information est ainsi renforcé. Cela change le rapport aux usagers du transport et cette dimension du service public est fortement appréciée au sein de nos effectifs. »
Renforcer la veille qualitéQuant à la vingtaine de contrôleurs, ces derniers voient la fin de cette mission qui pouvait s’avérer conflictuelle avec les usagers, au profit d’autres tâches qu’ils effectuaient déjà en
partie. À savoir : le management des conducteurs, la gestion du réseau depuis le poste de contrôle, l’intervention sur le réseau en cas d’incident. « Une quatrième mission prend de l’ampleur, poursuit Laurent Mahieu. Il s’agit de la veille qualité du service rendu à l’usager : respect des horaires, propreté des espaces, bonne information aux voyageurs...en prenant en compte les intérêts de tous les publics : personnes âgées, en situation de handicap, collégiens, actifs, etc. »
35 postes de conducteurs ont été créés pour répondre à l’offre étoffée du service de transport. La gratuité fait également évoluer les missions des agents de DK’Bus et renforce l’approche relationnelle dans le bus.
JEAN-CLAUDE
Conducteur
« Avec la gratuité, on a vu arriver dans le bus un nouveau public : des familles en sortie. Et de nouvelles habitudes se sont généralisées, comme celle d’aller au marché en bus, par exemple. »
NICOLAS
Agent de maîtrise
« La fin du contrôle des titres de transport nous permet de faire évoluer nos missions vers des actions valorisantes : la veille de la qualité du service pour répondre au mieux aux attentes de tous les habitants. »
Adressez-vous aux ambassadeurs !
Le 1er septembre, vous décou-vrirez les nouveaux itinéraires de bus. Présents dans les bus ou aux arrêts, aux pôles d’échange, dans les centres commerciaux ou place Jean-Bart, 25 jeunes ambas-sadeurs vous guideront. DK’Bus tiendra également un stand dans les différents marchés de l’agglo-mération et lors d’événements po-pulaires.
Le nombre d’emplois créés par
DK’plus de Mobilité.240
Chez DK’Bus, les missions évoluent
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Vitré, Gap, Libourne, Bar-le-Duc, Castres… toutes ces communes ont un point commun : celui d’avoir ins-
tauré la gratuité du transport en com-mun. Au total, une trentaine de ter-ritoires en France, pour la plupart de petites communes qui présentaient des similitudes : des bus peu remplis et des recettes de billettique faibles. Péronne, dans la Somme, vient tout juste de s’ajouter à la liste ! Après des premières expériences me-nées dans les années 1970 (comme à Compiègne et à Coulomiers), d’autres collectivités ont été convaincues des avantages de la gratuité et ont sauté le pas. Comme à Châteauroux, première agglomération (75 000 habitants) en
2001 qui a vu son nombre de voya-geurs transportés par an, passer de 1,5 million à 5 millions aujourd’hui. « Nous avons été nous-mêmes surpris par cette hausse de fréquentation, se souvient Paul Pluviaud, délégué aux transports de l’agglomération de Châ-teauroux. Les enquêtes de satisfaction ont montré une forte adhésion des ha-bitants pour ce service. La population a gagné en liberté de circulation. » La gratuité du bus a montré une grande « utilité sociale », pour favoriser la remise en activité des demandeurs d’emploi, aider les populations fragi-lisées à sortir de la précarité ou lut-ter contre l’isolement des personnes âgées.
De plus en plus de collectivités adoptent la
gratuité des transports en commun et font part des
mêmes avantages : mixité sociale favorisée, baisse des incivilités, réduction
des engorgements de circulation. À l’heure où la
pollution atmosphérique devient une préoccupation majeure de santé publique,
des territoires de plus en plus grands évaluent désormais l’opportunité
de cette gratuité.
Il y a un an, l'agglomération de Niort optait pour la gratuité du bus.
ACTUALITÉS /TERRITOIRE EXEMPLAIRE
La gratuité, un enjeu de société
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 25
Changement d'échelle pour la gratuitéPlus récemment, des agglomérations de plus de 100 000 habitants ont misé sur la gratuité. Aubagne a ainsi connu une hausse de 170% de fréquentation entre 2009 et aujourd’hui. Il y a tout juste un an, l’agglomération de Niort (120 000 habitants) a fait le pari de la gratuité et les premiers résultats sont déjà positifs. « Nous avons eu une hausse de la fréquentation estimé à 20%, avec des effets de saturation dans les bus parfois aux heures de pointe. C’est pourquoi nous travail-lons actuellement à réajuster l’offre de services notamment lors de ces périodes, témoigne Sébastien Forthin, directeur Transports et Mobilité pour la Communauté d’agglomération de Niort. De nouvelles habitudes ont été constatées, comme le fait d’aller en centre-ville pendant la pause déjeuner du midi. Les habitants se saisissent de l’opportunité qu’offre la gratuité pour se déplacer davantage, réaliser plu-sieurs voyages dans une journée. Les
retours des usagers sont positifs, c’est le cas par exemple de personnes âgées qui se rendaient une fois par mois au marché et qui y vont désormais chaque semaine, ou encore les familles et les étudiants qui apprécient le gain de pouvoir d’achat. » Toutes ces collectivités font le même constat : la gratuité n’a pas engendré davantage d’incivilités. Un sentiment partagé dans l’agglomération dunker-
quoise lors de l’instauration de la gra-tuité les week-ends, les jours fériés ou lors de pics de pollution. Au contraire, un public familial a investi les bus pour se rendre dans les équipements de loi-sirs ou dans les centres-villes. Le 1er septembre 2018, avec ses 200 000 habitants, le Dunkerquois de-vient la première collectivité d'Europe aux transports en commun gratuits pour tous.
Il y a cinq ans, Tallinn, en Estonie, de-venait la capitale européenne du bus gratuit en instaurant la gratuité des transports en commun uniquement pour les 430 000 habitants qui y ré-sident. La fréquentation a augmenté et en parallèle les problèmes liés à la circulation automobile ont diminué. L’exemple estonien a été une source d’inspiration pour les acteurs du projet dunkerquois. De nombreux échanges ont été réalisés entre les deux terri-toires pour partager leur expérience et comparer leurs objectifs. Avec des ré-sultats concluants, l’Estonie vient tout juste d’étendre la gratuité à l’ensemble des bus départementaux qui sillonnent le pays.
Un enjeu de santé publiqueEn France, la métropole de Cler-mont-Ferrand vient de lancer une étude sur les impacts de la gratuité des transports en commun. À Paris, qui a vu se succéder de nombreux pics de pol-
lution, couplés à des engorgements de la circulation automobile, le débat est aussi lancé ! Si l’issue reste incertaine, sa tenue marque néanmoins un chan-gement dans les mentalités. Et cette petite révolution poursuit son chemin comme l’atteste l’exemple outre-Rhin. Le gouvernement allemand étudie ac-
tuellement l’opportunité d’instaurer la gratuité des transports en commun, en la testant préalablement dans cinq grandes villes du pays. L’objectif, claire-ment affiché, est de réduire la pollution et d’envoyer un signal fort à l’ensemble des pays européens sur ce problème de santé publique.
Avec la gratuité, la fréquentation des bus a triplé à Châteauroux.
Sous l’égide de l’Agence d’urbanisme et de développement de la région Flandre Dunkerque (AGUR), une délégation de Tallinn (Estonie) s’est rendue dans le Dunkerquois, pour comparer les expériences estoniennes et dunkerquoises.
Un nouvel engouement en France et en Europe
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Supplantant le tramway, l’autobus s’est imposé au fil des décennies comme le transport en commun du Dunkerquois. Le réseau s’est élargi et les services se sont développés pour s’adapter aux besoins des habitants. Dans un souci d’équité, la gratuité vient révolutionner ce mode de transport, dans une agglomération entièrement métamorphosée.
Trente ans seulement après le premier tramway de New York, Dunkerque se dote de son premier réseau de transport en commun, approuvé par le conseil municipal en août 1873. Inauguré en 1880, le tramway, tracté par deux chevaux, emprunte alors un réseau de voies métalliques reliant la gare de Dunkerque à la station balnéaire malouine. La ligne est prolongée en 1896 jusqu’à la place Turenne, puis à la gare de Rosendaël. S’ajoute ensuite une autre ligne qui rejoint Saint-Pol-sur-Mer. Les années 1898 et 1899 voient les premières tentatives d’électrification. Le tramway dessert la Basse-Ville de Dunkerque en 1903 et Coudekerque-Branche en 1907. Après la Première Guerre mondiale, le recours aux autobus permet d’étendre les lignes et de compléter les dessertes. Petite-Synthe inaugure sa ligne d’autobus en 1925. Coudekerque-Branche remplace les tramways par des bus à partir de 1935. Dévasté durant le second conflit mondial,
le réseau de tramway sera progressivement démantelé ; le dernier tramway rentrera au dépôt le 3 novembre 1952.
Des services élargis et adaptésEn 1972, la Communauté urbaine, récemment créée, prend la compétence des transports, qu’elle partage jusqu’en 1998 avec le département du Nord. À cette époque, le syndicat mixte transporte 20 000 voyageurs par jour. La Communauté investit alors dans les infrastructures routières (ponts…) et adapte les services aux besoins des habitants. De nouvelles lignes voient ainsi le jour, vers l’ouest et le sud de l’agglomération. En 1976, le réseau, dont l’exploitation est confiée à la Société des Transports de Dunkerque et Extension (STDE), est restructuré. De nouveaux services se développent : une liaison jusqu’à la Belgique, la ligne Etoile dédiée aux séniors, le service Handibus pour les personnes en situation de handicap en 1983, un service de nuit taxibus, une navette estivale gratuite l’Etoile de mer créée en 2002, l’opération « bus carnaval » initiée en 2005 à la sortie des bals. Une tarification solidaire est également instaurée à partir de 1996 pour permettre aux personnes, selon leur quotient familial, de bénéficier d’un tarif réduit.
Carburant proprePour répondre à deux préoccupations majeures, la qualité de l’air et l’engorgement aux heures de pointe, la CUD adopte son premier plan de déplacement urbain en 2003 qui met en
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HISTOIRE /
Le bus, un mode de transport en perpétuelle révolution
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 27
1880 Le tramwayde Dunkerque est inauguré
1998 La CUD a la compétence exclusive des transports
2003 Premier plande déplacement urbain
2015 Gratuité des bus les week-ends, puis les jours fériés et lors des pics de pollution
2018 Le Dunkerquois se dote du plus grand réseau de transport gratuit en Europe
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Photo 1 / Le tramway hippomobile, rue de la République à Saint-Pol-sur-Mer. PHOTO CMUA. Photo 2 / Début des années 1950, sur la placedu Kursaal, les autobus supplantent le tramway.PHOTO CMUA.Photo 3 / A l’arrêt de bus de la place Jean-Bart, au début des années 1980. Photo CMUA. Photo 4 / Le bus, partenaire privilégié du carnaval dunkerquois.
évidence une faible utilisation des transports en commun. Sa révision, lancée en 2011, pointe la nécessité d’un meilleur partage de la voirie entre les différents modes de transport. Dans le cadre du projet de transport à haut niveau de service (THNS), des aménagements en site propre rendent le bus plus rapide. Depuis 1998, la flotte de bus intègre progressivement des véhicules roulant au gaz naturel. Deux fois moins bruyants, ils réduisent aussi les émissions de 70% d’oxydes d’azote irritants, de 95% les particules et de 99% les composés soufrés acides. Le bus devient ainsi moteur d’innovation énergétique. Après une première expérience avec du colza, la CUD et la STDE s’engagent pour tester le mélange du gaz naturel et hydrogène avec le projet Althytude. Il constitue les prémices du projet Ghryd, qui après une démonstration dans l’habitat,
vise à injecter jusqu’à 20% d’hydrogène issu des énergies renouvelables stockées dans le carburant.
Justice socialeEn 2015, le projet DK’plus de Mobilité est lancé. Après une concertation citoyenne, l’agglomération connaît une transformation en profondeur pour accueillir en septembre 2018 le plus important réseau de transport en commun gratuit pour tous d'Europe. Deux ans de travaux auront été nécessaires pour réaliser les aménagements favorisant une circulation apaisée et permettant aux bus de gagner en efficacité. Parce que la mobilité est aussi un enjeu de justice sociale, le projet a été conçu pour permettre à une large majorité des habitants de l’agglomération de résider à moins de 300 mètres d’une ligne à grande fréquence.
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28 Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018
EXPRESSION /
RASSEMBLEMENT RÉPUBLICAIN POUR LE LITTORAL EN MOUVEMENT
Contact mail : [email protected]
Après avoir mené près de deux ans de travaux dans l’ensemble du territoire, qui vous ont parfois gêné dans vos déplacements quotidiens, nous fêterons ensemble le renouveau de notre agglomération et cette « DK’Morphose », les 31 août et 1er septembre. Dans un centre d’agglomération largement embelli ces derniers mois, nous vous invitons à une pendaison de crémaillère culturelle, musicale et festive.À compter du 1er septembre, comme nous nous y étions engagés voici quatre ans, notre agglomération sera la plus grande d’Europe à
offrir la gratuité à tous les usagers pour circuler sur son réseau de transport en commun. Plus de carte ni de formalités, chacun(e) se déplacera désormais librement, de manière rapide et fiable, pour ses déplacements professionnels (trajet domicile-travail, formation, recherche d’emploi…) ou personnels (loisirs, visites à la famille ou amis…). Le réseau de transport en commun a été repensé pour être plus performant et plus proche de vos attentes, pour circuler à bord de bus plus confortables et plus modernes. Sans augmenter les impôts, ni pour les familles, ni pour
les entreprises.Soucieux d’améliorer sans cesse votre quotidien, nous avons également tenu notre engagement d’améliorer le cadre de vie proposé dans l’agglomération. En embellissant votre quotidien, de manière complémentaire aux plans de rénovation des trottoirs et des rues menés depuis 2014. Nous avons changé l’image du Dunkerquois, notre agglomération est plus belle et plus agréable aujourd’hui.Aujourd’hui plus que jamais, nous pouvons être fiers de Dunkerque et de son agglomération.
Depuis trois ans, Dunkerque et son agglomération enregistrent des records de fréquentation touristique. A quelques jours de la fin de l’été, les premiers indicateurs sont excellents, même s’il est encore un peu tôt pour dresser un bilan complet de la saison 2018.Comme l’ont souligné les médias nationaux (TF1, BFM TV…) et régionaux (France 3), les touristes étrangers ont été plus nombreux cet été dans le Dunkerquois. S’il suffisait de se « faire une digue » pour s’en rendre compte,
le chiffre de fréquentation du Musée Dunkerque 1940 Opération Dynamo est assez éloquent : plus de 42 000 entrées entre mars et fin juillet. Et parmi eux, plus de visiteurs américains que français, signe que l’effet Nolan a permis à Dunkerque de gagner une notoriété mondiale. De même chez certains restaurateurs, la clientèle étrangère représentait 70% du taux d’occupation et la demande d’informations de la part des touristes étrangers a franchi pour la première fois la barre des 50%
de la demande totale à l’accueil touristique du beffroi.Le bilan s’annonce donc positif, tant pour l’image du territoire que pour le soutien à l’emploi local. Et pour accueillir au mieux tous les visiteurs sur notre plage, qu’ils soient Américains, Belges ou Dunkerquois, nous poursuivons nos efforts de rénovation de la digue et continuons de proposer de nombreuses animations pour que Malo les Bains demeure la reine des plages du Nord !
Suite au Brexit (départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, la Commission européenne a décidé de réviser le corridor « mer du Nord-Méditerranée », axe qui relie l’Irlande aux ports français, et de supprimer les ports de Calais et de Dunkerque du tracé de cette grande route maritime au profit des ports de Belgique et des Pays-Bas. Une décision scandaleuse et lourde de conséquences pour les ports
du littoral, argumentée par des difficultés de contrôles douaniers en France qui sont pourtant identiques chez nos voisins belges et hollandais. Soutenant depuis quatre ans le Grand Port Maritime de Dunkerque, les élus du Rassemblement républicain pour un Littoral en Mouvement sont très vigilants sur cette proposition incompréhensible. Patrice Vergriete a défendu les
intérêts du port dunkerquois lors de sa rencontre avec Édouard Philippe, Premier ministre, et Jean-Pierre Jouyet, ambassadeur de France en Grande-Bretagne. Le président de la CUD et maire de Dunkerque a également adressé un courrier à Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, afin de faire front commun sur cette question très importante pour l’économie de notre territoire.
Rendez-vous à la « DK’Morphose » les 31 août et 1er septembre !
Notre action pour développer le tourisme porte ses fruits
Brexit : nous soutenons le port de Dunkerque
Notre local est situé 16, rue Saint-Pierre à Dunkerque (derrière la tour du Reuze). Contact : [email protected].
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 29
La Communauté Urbaine de Dunkerque (CUD) a fait le choix de réorganiser le réseau de transport collectif : le plan DK’plus. La CUD devient la plus grande agglomération de France et d’Europe à instaurer la gratuité pour tous, sur l’ensemble de son réseau.
Pour un meilleur usage possible des ressources de l’agglomération, la politique des transports doit être sensible aux préoccupations des autres secteurs d’activités dans le cadre du développement économique, de l’aménagement du territoire, et de l’environnement. Elle doit
également s’assurer des bonnes conditions de travail des salariés de DK Bus.
Le plan DK’plus veillera donc à maintenir un réseau équilibré et mieux adapté au territoire. Cela suppose une équitable répartition des infrastructures et une interconnexion entre tous les réseaux de transports collectifs. Ainsi, il convient d’encourager toutes actions visant à améliorer la fréquence de transport pour la ligne ferroviaire Dunkerque– Gravelines – Calais.
Les territoires sont des espaces d’innovations économiques, sociales , culturel les , technologiques ou environnementales. Ils sont aussi le niveau d’expérimentation le mieux placé et le mieux à l’écoute des concitoyens pour un engagement fort au sein d’une vraie transition. A ce titre, les EGEL, le forum de la transition, l’appel à manifestation TIGA, la politique alimentaire et agricole ou encore le projet « DK’plus de Mobilité » forment les leviers d’un territoire en mutation. Il nous faut changer de modèle avec le passage de la notion de transport public à la notion de mobilité dans toutes ses composantes et ses enjeux économiques, sociaux, environnementaux ou encore en matière d’attractivité ou d’image. De nouveaux modes de propulsion encore plus propres ou de nouveaux usages seront aussi à intégrer. 2018 est l’année où la mobilité du Dunkerquois se réinvente avec un futur plan vélo, la finalisation de la véloroute-voie verte, ou encore des logiques plus affirmées en matière de solutions multimodales (covoiturages, horaires des bus adaptés aux trains ou à la vie de la cité, parkings relais, etc.). Dès septembre, le lancement du nouveau réseau de bus gratuit à l’échelle de l’agglomération concrétisera les ambitions communautaires pour une transition économique, sociale et écologique du territoire.
Plan DK’plus : pour un réseau équitable sur toute l’agglomération
Voilà plus de quatre ans que la Communauté urbaine se rapproche des habitants . La révolution du 1er septembre sera une étape majeure de cette proximité souhaitée par les élus. Car les déplacements des habitants sont une réalité palpable pour tous : du jeune qui se rend en cours au sénior qui fait ses courses, en passant par les adultes qui doivent se rendre au travail ou à un rendez-vous.
Pouvoir d’achat : ne ratez pas le bus !Désormais, pour tous, le bus sera gratuit, chaque jour. Une véritable révolution, car la communauté urbaine de Dunkerque sera alors la plus grande agglomération française à faire ce choix. Cela permettra à tous, de 7 ans à 77 ans (et au-delà) de se déplacer librement, sans avoir à se soucier de trouver une place de stationnement, ni se priver d’aller à la plage ou à l’hôpital car le ticket coûte 2,80 euros l’aller-retour. Pour certaines familles, dont les enfants prennent le bus chaque jour pour aller au collège, le
gain de pouvoir d’achat est considérable.Mais cet impact économique n’est pas le seul. L’enjeu sous-jacent est de réduire le nombre de voitures en circulation dans notre agglomération, pour la rendre plus apaisée, plus écologique.
Plus simple et plus rapidePour que le bus soit compétitif, il fallait donc non seulement que le tarif soit revu, mais aussi que le service rendu soit de qualité, et ce sera le cas ! Dans le cœur d’agglo, les bus rouleront mieux sur des voies réservées, qui permettront un cadencement presque digne d’un métro : un bus toutes les dix minutes en journée sur les lignes dites « chrono ». Inutile de vous creuser la tête devant le tableau des horaires, le prochain bus sera toujours sur le point d’arriver !Quant aux nouveaux bus, ils seront dotés de connexions wi-fi, et offriront la possibilité de recharger son téléphone par exemple.
Nous vous souhaitons une belle rentrée !
La CUD privilégie le travail détachéA Dunkerque centre des abri bus sont montés par des travailleurs polonais.La commande publique doit profiter aux entre-prises locales et à la main d'oeuvre française.Ce dumping social de la CUD est aberrant.
Non communiqué.
Bus gratuit : encore du concret pour les habitants
RASSEMBLEMENT SOLIDAIRE COMMUNAUTAIRE GROUPE SOCIALISTE ET ÉCOLOGISTE COMMUNAUTAIRE
DÉFI BLEU MARINE
EUROPE ECOLOGIE LES VERTS LITTORAL GAGNANT
D. Bailleul, mail : [email protected]
D. Carême, [email protected]
P. Eymery - M. Fortuit : 17 rue Emmery, 59140 Dunkerque,
www.defi-dunkerquois.com
Claudine Ducellier Groupe des Élus Socialistes et Républicains du Dunkerquois (GRIC)contact : [email protected]
30 Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018
Samedi 1er septembre, de 10 h 30 à 19 h, 15 animations vous surprendront sur les lignes du réseau DK’Bus et aux pôles d’échanges (gare de
Dunkerque, Puythouck à Grande-Synthe, Fort des Dunes à Leffrinckoucke). Karaoké, photomaton, orgue limonaire,
croisière musicale, spectacles vivants, discothèque ou quatuor à cordes vous attendent dans le bus !
VENDREDI 31 AOÛT
Place Jean-BartLe lancement d’un nouveau réseau de bus entièrement repensé dans une agglomération métamorphosée, suite à la fin des travaux : ça se fête !
De 19 h à 21 h 15, place aux apéritifs-concerts. À 19 h, Heckle et Jeckle (blues) lanceront cette soirée festive, suivis à 19 h 30 par Codeïne (pop rock).
À 21 h 15, laissez-vous embarquer par « Funambus », un spectacle de théâtre de rue proposé par le Bateau-Feu, place Charles-Valentin. Un véhicule extraordinaire, surmonté d’un câble de funambule sur lequel se tiennent, sur un fil, des équilibristes épris de poésie, en tension entre ciel et abîme.
À 22 h 30, après « Funambus », place au concert spécial années 80 proposé par le Grand Mix.
À 23 h 55, découvrez le mapping Métamorphose, projeté sur les façades de la place Jean-Bart !
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Le vendredi 31 août et le samedi 1er septembre,
la CUD vous invite à pendre la crémaillère
de la « DK’Morphose ». Après un peu moins de
deux ans de chantiers qui ont métamorphosé
l’agglomération, il est temps de fêter tous
ensemble l’arrivée du nouveau réseau de
transport en commun fiable, efficace et gratuit. Des
animations sont prévues dans les bus sur l’ensemble
du réseau.
Fêtons la « DK’Morphose » !
AGENDA |
Le journal communautaire - Hors-Série DK’plus de Mobilité / août 2018 31
SAMEDI 1ER SEPTEMBRE
Impossible d’organiser une crémaillère sans fête ! Alors, Hyphen Hyphen clôturera en beauté cette « DK’Morphose ». À 22 h, le groupe originaire de Nice montera sur scène place Jean-Bart. Vous
apprécierez sans peine cet élixir rock et survolté, récompensé par une Victoire de la Musique 2016, révélation scène de l’année. Après un premier disque unanimement salué par la critique et le public (« Times » en 2015) et une tournée européenne de 200 dates, le trio a sorti son deuxième
album « HH » et ambitionne de conquérir le marché américain ! À découvrir. Auparavant, à 20 h, les Blues Eaters lanceront la soirée par un apéritif concert, avant une nouvelle diffusion du mapping Métamorphose à 21 h 40.
Plus grande agglomération de France et d’Europe à instaurer la gratuité pour tous sur l’ensemble de son réseau de bus, Dunkerque organise les premières Rencontres des villes du transport gratuit les 3 et 4 septembre.
Organisé par la Communau-té urbaine de Dunkerque et l’AGUR (Agence d’urbanisme Flandres-Dunkerque), cet
événement permettra aux acteurs de cette démarche, et à ceux qui s’y inté-ressent, de se rencontrer pour partager leurs expériences et échanger sur les multiples enjeux de la gratuité.Après une visite de terrain le lundi 3 septembre sur le thème de la gratuité (aménagements réalisés dans le cadre
du projet DK’plus de Mobilité, système de gratuité adopté et nouveau réseau de bus, agglomération en pleine mé-tamorphose), des tables rondes sont organisées le mardi 4 septembre au Kursaal de Dunkerque sur le thème de « La gratuité : dans quels contextes et pour quelles raisons ? » et « Retours d’expériences : quelles déclinaisons de la gratuité et pour quels effets ? ». De 14 h 30 à 17 h sera ouvert un Fo-rum de la gratuité des transports, mo-
ment convivial et d’échanges ouverts à tous, qui abordera trois thématiques : « Quelles attentes et quels besoins des citoyens en matière de transports ? », « Partage d’expériences : les enjeux liés à la mise en œuvre de la gratuité des transports », « Les effets de la gratuité : pouvoir d’achat, attractivité, liberté ».
Inscriptions : www.rencontrestransportgratuit.com ou [email protected].
Hyphen Hyphen nouera un trait d’union avec les Dunkerquois le 1er septembre !
AGENDA |
Dunkerque organise les Rencontres des villes du transport gratuit
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