permanence des soins : loi et réalités de terrain · 2019. 9. 11. · 2ème phase : sous réserve...

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Permanence des soins : Loi et réalités de terrain au sommaire : DMP Où en étions-nous en début d’automne ? Les mutations de la Médecine Générale Enquête Evaluation des Pratiques Professionnelles Coûts et perspectives PDS Spécialistes et Généralistes Grippe aviaire Veille sanitaire en Rhône-Alpes 4 6 8 11 16 Décembre 2005 - n ° 25 photo : photos.com Message de l’URML RA à tous les médecins : Pensez à vous faire vacciner contre la grippe commune !

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Permanence des soins : Loi et réalités de terrain

au sommaire :DMPOù en étions-nous en début d’automne ?

Les mutationsde la Médecine GénéraleEnquête

Evaluation des PratiquesProfessionnellesCoûts et perspectives

PDSSpécialistes et Généralistes

Grippe aviaireVeille sanitaire en Rhône-Alpes

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11

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Décembre 2005 - n ° 25

photo : photos.com

Messagede l’URML RA àtous les médecins :

Pensez à vous faire vacciner contre lagrippe commune !

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Art et Culture

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En Rhône-Alpes, les salles d’attentede médecins enregistrent chaque annéecinq millions de passages qui durent enmoyenne 20 minutes chacun. Un espacetemps souvent terne que l’association « 11 000 salles d’attente, 11 000 galeries d’art »a décidé d’embellir en démocratisant laculture au passage.

Des artistes connus, voire célèbres, ontadhéré à cette démarche et ont mêmecréé des œuvres à cette occasion.Reproductibles en une centaine d’exem-plaires, leurs tableaux et photographiessont prêtés gratuitement aux médecins,

par périodes de six mois. Après BlaiseADILON, photographe lyonnais,d’autres photographes comme RajakOHANIAN et Stéphane COUTURIER ouSophie CALLE devraient s’associer auprojet, tout comme BEN. Ses fameux « tableaux écritures » détendront l’atmosphère en nous disant « Cela nesert à rien de vous stresser, respirez,souriez, laissez vous aller, tout est art ».

Une convention devrait par ailleurs êtresignée avec la DRAC (DirectionRégionale des Affaires Culturelles) pourdévelopper cette initiative.

Pour le plaisir d’attendre

Si vous souhaitez prendre part à cette initiative, contactez l’URML RA

“11 000 salles d’attente, 11 000 galeries d’art” 20, rue Barrier – Lyon 6ème

Tél : 04 72 74 02 75

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ED ITOR IAL

COUR DES COMPTES...Les comptes n’y sont plus !!!

Philippe SEGUIN, qui n’a pas laissé de souvenir impérissable comme Ministre dela Santé, n’a pas résisté à l’envie de nous repasser le « disque rayé » du déficit del’Assurance Maladie en projetant sur 2005 le déficit de 2004, c’est-à-dire 16 milliards.

Quelle sera la réalité ? Celle-ci sera tout autre puisque le déficit annoncé del’Assurance Maladie, en fin d’année sera de 8,3 ou 8,4 milliards, c’est-à-dire lamoitié de ce qu’a annoncé la Cour des Comptes.

Philippe SEGUIN a certainement voulu régler quelques petits comptes entre amis,présents ou passés du Ministère de la Santé. Mais le faire sur le dos des médecins n’est pas acceptable. En effet, lorsque les comptes de l’AssuranceMaladie vont bien, c’est grâce à la conjoncture économique, et lorsqu’ils vontmal, c’est toujours la faute des médecins. Cette position est inacceptable d’autant que cette réduction du déficit pour 2005 est totalement imputable àl’action des médecins libéraux et à la mise en place de la maîtrise médicalisée,maîtrise médicalisée dont il faudra d’ailleurs étendre le mouvement à l’hôpital. Si l’Assurance Maladie se porte mieux, tout n’est pas rose pour autant pour lespraticiens. La mise en place brutale de la T2A a entraîné des difficultés dans lesétablissements de santé privés. La CCAM, dont les bénéfices ne sont pas encoreévalués de façon certaine pour les praticiens reste un casse-tête pour la majoritéd’entre nous. Quant au dossier médical, on nous déclare toujours qu’il sera appliqué en juillet 2007, il n’en reste pas moins encore obscur quant à sa finalitéet à sa mise en place. Néanmoins la Région Rhône-Alpes et le Consortium RSSMicrosoft viennent d’être sélectionnés dans les 6 projets expérimentaux du DMPen France sur les 26 régions candidates. Nous en sommes très heureux et trèssatisfaits.

L’Union Régionale des Médecins Libéraux Rhône-Alpes vous a facilité le chemindans ces différentes réformes. D’une part avec l’accord signé sur le DMP enRégion Rhône-Alpes avec l’Assurance Maladie, l’Agence Régionaled’Hospitalisation, le Conseil Régional et l’URML qui a permis ce choix par le GIP-DMP ; d’autre part, dans la mise en place de l’évaluation des pratiques professionnelles qui fonctionne à plein régime et de façon satisfaisante. Nousavons par ailleurs obtenu les promesses d’un financement de cette évaluationdes pratiques de façon à éviter une augmentation des cotisations des médecins,onze millions d’euros devraient théoriquement être versés nationalement etdevraient être débloqués par le Fonds d’amélioration de la qualité des soins deville (géré par l’Assurance Maladie), la note de l’EPP étant en Rhône-Alpes de 1 million d’euros par an sur cinq ans pour évaluer les 11.000 médecins de notrerégion.

Il existe actuellement, incontestablement, une dynamique favorable aux médecinsqu’il ne faut pas casser. Nous devons néanmoins rester extrêmement vigilantspour éviter tout débordement et faire en sorte que l’Assurance Maladie assumesa part de responsabilité et fasse sa part de chemin en direction des médecinslibéraux. Changer les mentalités n’est pas facile, le médecin libéral ayant étéconsidéré pendant longtemps «comme un ennemi », néanmoins la qualité estl’avenir de la médecine et c’est à cela que nous travaillons également.N’hésitez pas en cas de difficulté à prendre contact avec vos élus de l’URML.

Trait d’Union :

Parution trimestrielle de l’UNION

RÉGIONALE DES MÉDECINS

LIBÉRAUX Rhône-Alpes

URML Rhône-Alpes :

20, rue Barrier 69006 Lyon

Tél : 04 72 74 02 75

Fax : 04 72 74 00 23

E-Mail : [email protected]

Site Web : http://www.urmlra.org

Directeur de la Publication :

Jacques CATON

Rédacteur en chef :

Bernard MULLER

Editeur délégué :

MCI-France

18, place Tolozan

69001 Lyon

[email protected]

Direction :

Sandrine CHABERT

Rédaction :

Sylvie FINAND

Conception Graphique :

Raymond GARDE

Crédits photographiques :

© 2005 MCI-France

Impression : Imprimerie REBOUL

ISSN 1777 - 8468

Jacques CATONPrésident de l'URML RA

Par le Docteur Jacques CATON Président de l’URML RA

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Le contexteInstitué par l’article L. 161-36-1 du

code de la sécurité sociale, le dossiermédical personnel est constitué dedonnées mentionnées à l’article L. 1111-8 du code de la santépublique, notamment des informa-tions qui permettent le suivi des acteset prestations de soins. Il est crééauprès d’un hébergeur de données desanté à caractère personnel agréédans les conditions prévues au mêmearticle L.1111-8.

Le législateur a fixé au 1er juillet2007 la date à laquelle tout bénéfi-ciaire de l’assurance maladie doitpouvoir disposer d’un dossiermédical personnel.

Afin de concilier le respect de cetteéchéance et l’assurance que toutes lesgaranties prévues par la loi seronteffectives, le rythme de déploiementdu doss ier médica l personnel comprendra différentes étapes,chacune a c compagnée d ’unevalidation.

Déroulement des opérationsde mise en œuvre du DMP

Au-delà de la publication, le 26juillet 2005, de l’appel d’offres pourla sélection de candidats hébergeursde DMP, ces deux premières phases s’organisent comme suit :

1ère phase : les hébergeurs qui ontrépondu à l’appel d’offres ont étésélectionnés du 20 au 28 septembre2005. Ils construiront l’infrastructuretechnique et organisationnelle néces-saire pour recevoir les DMP. Ils enmontreront la capacité sur des dossiers fictifs, sous la forme de « démonstrateurs ». Ces démonstra-teurs sont validés du 17 au 27octobre 2005.

2ème phase : sous réserve de la publi-cation des décrets d’hébergeurs et deconfidentialité, le lancement des premiers DMP réels pourra avoir lieu àpartir du 2 novembre 2005. Cette phase de « déploiement de préfiguration » des DMP s’étalera sur le 4ème trimestre 2005 et le 1er

trimestre 2006. Il s’agira alors d’héberger de vrais dossiers médicaux,avec comme partenaires des profes-sionnels de santé et des établisse-ments de santé, sur la base du volon-tariat des patients.La montée en charge des dossiersvise 30 000 dossiers pour l’en-semble des consortiums d’ici à finmars 2006.

Cette phase lancée en 2005 est financée par le FAQSV, conformémentà la LFSS de 2004. Elle sera évaluée encoordination avec le comité d’orienta-tion du DMP. Les résultats de l’évalua-tion permettront d’élaborer le cahierdes charges qui servira de base à la

généralisation du DMP. Elle aura également permis de valider laméthode d’identification des patientsainsi que les conditions d’accès auxdifférentes catégories d’informationsfixées pour chaque profession desanté, et de préparer ainsi les décretscorrespondants prévus par la loi du13 août 2004.

Mise en œuvre de la généralisation

Le cahier des charges de générali-sation sera émis en avril 2006 et les candidats seront sélectionnés en juin2006. La généralisation du DMP seraalors engagée en deux phases :

3ème phase : un premier niveau degénéralisation sera lancé en 2006, àpartir du troisième trimestre, sur unepartie de la population, dont parexemple les personnes en Affectionde Longue Durée.

4ème phase : la généralisation à l’ensemble de la population qui en al’utilité aura lieu en 2007, comme lestipule la loi du 13 août 2004 relativeà l’Assurance Maladie.En parallèle, 4 études sont conduitesdès la première phase.

◆ Un schéma directeur informatique,pour rechercher les synergies tech-niques et articuler les rôles desmembres du GIP et des acteurs des

DMP

Qu’est-ce que DMP ? Si tout le monde est d’accord sur la signification des deuxpremières lettres de cet acronyme (Dossier Médical), le sensde la lettre « P » a fluctué entre « Partagé », « Patient », « Personnel » et certains mauvais esprits commencent à voirun « P » comme « Problématique » !

Où en étions-nous en début d’automne avec le DMP ?

Docteur bernard ROUGIERMembre du Comité d’orientation du GIP-DMPcontact : [email protected]

“P...” comme

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différents systèmes d’informationsanitaires et sociaux. Il s’agit parexemple de l’articulation du DMPavec le système d’historique des remboursements, de la coordinationdu déploiement du DMP avec la réali-sation des infrastructures de sécuritéet des SI (systèmes d’information)dans les établissements de santé, ouavec le déploiement de la carte SesamVitale 2 (FAQSV).

◆ Une étude des coûts d’héberge-ment des DMP et des services associés, de façon à introduire dans lecahier des charges de la généralisa-tion des critères pertinents (dossier,volume de dossier, transactions sur undossier, etc…) et des fourchettesacceptables de coûts associés à cescritères (GIP).

◆ Dans le cadre de l’assistance juridique au développement et audéploiement du DMP, une étude sur

la responsabilité des acteurs est prévue. Cette étude porte sur l’inci-dence de la mise en place du DMP surla responsabilité médicale (FAQSV).

◆ Une étude détaillée sur les rôles,l’organisation, les flux et les modalitésde fonctionnement et de mise enœuvre du tiers de confiance et de laplaque tournante (GIP).

Par ailleurs, des groupes de travailsont actifs pour traiter de façon participative certains sujets clefs, pourlesquels l’acceptation de la solutionadoptée est essentielle pour le succèsdu DMP. Il s’agit de l’interopérabilitéentre hébergeurs et éditeurs de logiciels et de trois groupes de travail,décidés en juillet 2005 par le comitéd’orientation du GIP, sur l’identifica-tion des patients, sur le contenu duDMP et sur la préparation et l’accom-pagnement du changement.Source : GIP DMP

Le GIP DMP retient six consortiums

Par le Docteur Jacques CATON

Le GIP DMP a retenu six consor-tiums candidats à l’issue de l’appeld’offres lancé le 26 juillet. La liste défi-nitive des sites d'expérimentation surle terrain a été proposée par lesconsortiums après concertation avecle GIP à fin Octobre 2005. L'inclusiondes dossiers se fera de novembre2005 au 31 mars 2006 sur la base de5000 dossiers médicaux réels depatients par consortiums sélectionnés. Le lancement de la phase de générali-sation du DMP ne devrait commencerqu'à l'été 2006 pour atteindre en2007 les objectifs prévus dans la loi du13 août 2004 portant réforme del'Assurance Maladie.

Le travail fait en Rhône-Alpes et lapolitique d'union institutionnelle organisée avec l'URCAM, l’ARH, leConseil Régional et l'URML a porté sesfruits. Quatre des six consortiumsretenus par le GIP DMP s’étaient engagés à mettre en œuvre les recommandations de l’URML RA : RSS Microsoft Medcost/Doctissimo(baptisé D3P), ATOS-Santéos, France-Télécom SNR CapGemini et SiemensBull EDS, D3P étant finalement sélectionné par le GIP DMP pour uneexpérimentation en Rhône-Alpes.

e problématique ?

photo : photos.com

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Médecine Générale

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Les mutations de la Médecine Générale

De nombreux facteurs génèrent de profondes mutations dans les attentes de la population vis-à-vis de la médecine générale et dans les aspirations de la nouvelle génération de médecins généralistes face à un métier qu’elle souhaite moins contraignant que pour ses aînés.

Souhaits des internes enMédecine Générale

Au-delà de la crise de la représen-tation symbolique de la professionmédicale, on voit se profiler un médecin généraliste « équipier » avecd’autres professionnels de santé etavec ses patients. Il partage des infor-mations et des pratiques avec les spécialistes, les pharmaciens, les infirmières, l’hôpital… L’idéal desinternes en Rhône-Alpes est de travailler en exercice mixte et en groupe.La qualité de vie est largement reven-diquée : elle inclut une liberté d’horaires importante et un temps detravail compatible avec une vie privéenormale. Le temps partiel est considérécomme une évidence pour lesfemmes qui envisagent d’avoir desenfants, mais aussi par certainshommes.

S’ils ne souhaitent pas déléguer lapermanence des soins à d’autresstructures, les internes sont partagés :51% penchent pour des gardesvolontaires, 39% pour une participa-tion systématique, en évitant danstous les cas, sauf nécessité, de sedéplacer.

Si les recommandations des autoritéssont acceptées comme outils de lapratique par les internes, toute régu-lation coercitive est mal vécue mêmesi elle est considérée comme plutôtlégitime, en terme de démographieou de « recertification ».

Attentes des Patients

Les patients ne se contentent plusd’être guéris, ils aspirent également àune meilleure qualité de vie, qui passepar un d ia logue respectueux englobant leur personne physique etpsychique.

La confiance, largement accordée parles patients à leur médecin, est consi-dérée comme la clé de la relation.Cela n’empêche pas que l’exigencedes patients en matière d’écoute etd’information soit de plus en plusforte.

Même une éventuelle demandecachée doit être décryptée. D’abord considéré comme unconseiller, le généraliste est en effetqualifié de technicien-expert et deconfident.Avec ses compétences scientifiques etpsychologiques, il occupe selon les

Enquêtes auprès des internes en médecine généraleet auprès de la patientèle des médecins généralistes de Rhône-Alpes Dr Emile Olaya

Président du Collège des Généralistes de l’URML RAcontact : [email protected]

L’équation est simple :Vie privée préservée

(activité moindre, changements d’orientation envisagés)

baisse des effectifs

vieillissement

féminisation de la profession

diminution de l’offre quantitative, problème d’organisation de la permanence des soins.

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personnes interrogées, une place centrale dans le système de soins.

Ses missions

Outre son rôle essentiel de soignant, il est coordonnateur,conseiller, gestionnaire du dossiermédical du patient, et il aide auxorientations vers d’autres structuresou professionnels.La prévention, le dépistage, la vacci-nation sont attendus par les patients,au-delà de la prise en charge purementcurative. Le patient est aussi endemande d’informations : il est préoc-cupé par sa santé et sa forme et souhaite des explications sur les maladies, les médicaments et leurbonne utilisation, les actes techniques…

Le respect attendu par les maladessuppose qu’une pédagogie de l’infor-mation soit développée chez lesmédecins, dont on accepte égalementles interrogations sur leur propresavoir. L’échange symétrique entrepatient et médecin se construit surtrois étapes : soin, réconfort etaccompagnement. Deux obstacless’opposent parfois à la qualité du colloque patient/médecin :

le manque de temps et le manque de formation du praticien à la relation età l’écoute.

Coordination des soins etdécisions bi-latérales

L’accès aux soins adéquats supposeque la population connaisse le rôle etles limites du généraliste, maillond’une chaîne complexe qui va dessites de dépistage à la médecine hospitalière en passant par les spécia-listes. Le généraliste doit pouvoiraiguiller le patient, mais aussi coor-donner et suivre ses soins.

L’organisation en réseau estune des formes de réponse àla question de la continuitéde la prise en charge, nécessaire face au vieillisse-ment de la population.

De plus en plus, le patient et sa familleprennent part aux décisions médi-cales, dans le cabinet ou à l’hôpital.

Cette part active fait émerger les problématiques de la gestion de laconfidentialité et celles du consente-ment du malade.

LE SATURNISME INFANTILE RESTE UNEPRÉOCCUPATION DE SANTÉ PUBLIQUE

Il faut penser au dépistage devant les facteurs prédictifs

La déclaration est obligatoire (DO)depuis février 2004 pour toute plom-bémie trouvée supérieure ou égale à100 µg/L, chez un enfant mineur. La fiche, commune à la surveillance età la DO, est disponible à la DDASS ;elle est téléchargeable sur le site del'INVS(http://www.invs.sante.fr/surveillance/saturnisme/ fiche_do_saturnisme.pdf).Elle intègre les facteurs de risque.

Cette fiche doit être renseignée par leprescripteur au moment de touteprescription de plombémie, et doitêtre remise à la famille qui la présen-tera au laboratoire préleveur en mêmetemps que l'ordonnance.

Par ailleurs nous vous informons de lamise en ligne sur le site de la DRASS( h t t p : / / w w w . r h o n e -a lpes . sante .gouv. f r / san te / c i r e /acrobat/saturnisme.pdf) d'une plaquettesur la surveillance du saturnismeinfantile dans notre région au cours deces 10 dernières années.

Comité Technique Plomb du Rhône,245, rue Garibaldi 69442 Lyon Cedex 03Tél : 04.72.61.39.38

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Le coût de l’EPP« Une seule inconnue freine nos

ambitions, note Guy CHAUPLANNAZ,c’est le financement de la poursuitedes opérations. Nous savons depuispeu qu’une enveloppe de 11 M€ serabientôt libérée pour l’EPP au niveaunational. Elle sera répartie en fonctiondes évaluations déjà réalisées, au prorata du nombre de médecins déjà

entrés dans la démarche. Les régionsactives obtiendront des budgets enconséquence. Nous espérons doncrecevoir le million d’€ nécessairechaque année, en provenance duMinistère qui nous a donné un accordverbal, puisque 863 médecins rhônal-pins se sont engagés dans le proces-sus et parmi eux 94 sont devenusmédecins habilités.

La somme attendue est équivalenteau budget annuel de l’URML RA quine peut tout prendre en charge !

Rappelons qu’une EPP individuellecoûte environ 1200 € et une EPP collective 400 € par médecin. Avecl’expérience nous sommes tout demême arrivés à faire des EPP indivi-duelles à près de 750 €.

EPP

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Coûts et perspectives de l’EPP en Rhône-Alpes

Docteur Guy CHAUPLANNAZCommission évaluation des pratiques professionnellescontact : [email protected]

250 crédits sur cinq ans (50 crédits par an, soit 1 semaine par an environ)

Exemples de moyens Pièces justificativesBarème

(pour 5 années)

Attestation délivrée par une association agréée,

un département universitaire...

Séminaires, journées ou soirées FMC,Colloques et congrès

organisés par un organisme agrééDU et DIU

Staffs hospitaliers protocolisés

Groupe 1Formationsprésentielles

1 journée = 10 créditsMoins d'une journée = 5 crédits

1 soirée = 5 crédits100 crédits

de 100 crédits au maximumà 150 au maximum

Groupe 2Procédures d'évaluation

Groupe 3 AEngagementdans le domaine de la formation et/oude la recherche

Groupe 3 BFonctionreprésentationprofessionnelle

Groupe 4Formationsindividuelles

Certificat délivré par une URML, ou un organisme agréé...

Engagement dans une démarche d'évaluation des pratiques complète, ponctuelle et/ou

pérenne validée par la HAS100 crédits obligatoires

Attestation du collège, de l'association de FMC, du groupe de recherche

Formateur en FMI : maîtrise de stage, participation régulière à l'enseignement

ou la direction de thèse.Formateur de FMC

Coordination ou participation active et répétéeà des travaux de recherche ou d'évaluation,

élaboration de référentiels

50 crédits au maximum(1 journée d'astreinte

= 5 crédits)

Attestation de l'organismeou de la structure concernée

Fonctions au service de la profession quel que soit le champ d'intervention : ordre, syndicat,

organisation de la formation, participation à des commissions officielles ou institution PDS

et régulation, actions locales de promotion de santé,participation à des actions de santé publique

ou santé communautaire :- campagnes de prévention et dépistage

- participation suivie dans un réseau de soins ou de santé

50 crédits au maximum(1 journée d'astreinte

= 5 crédits)

Justificatif d'abonnement,- traçabilité des tests de lecture

- Lecture de revues, livres, cédéroms et DVD, télémédecine, tous supports pédagogiques, individuels, tests de lecture recommandés

50 crédits au maximum

- e-formation sur site agréé- enseignement virtuel contrôlé

50 crédits au maximum

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Plongée dès l’été 2004 dans la deuxième vague de régions expérimentatrices du processus d’EPP, la région Rhône-Alpes a d’ores et déjà programmé l’évaluation de 1600 médecins entre octobre 2005 et octobre 2006, ainsi que la formation de 100 Médecins Habilités (MH) supplémentaires.

EPP et FMCNous avons heureusement de plus

en plus de demandes d’EPP degroupes, les EPP individuelles restantmarginales : elles n’existent que pourdes raisons de mode d’exercice ou decontraintes géographiques. D’unemanière générale, les médecins géné-ralistes et spécialistes en égale proportion, sont plus intéressés par la

démarche depuis qu’elle est obligatoire !Globalement, tout se passe bien : nousn’avons constaté que peu d’oppositionau principe d’évaluation. La démarchequalité est motivante, même si lesgroupes sont comme toujours consti-tués de professionnels passifs etd’autres beaucoup plus actifs, jouantun rôle de locomotive… Tout médecin doit valider 250 crédits

de FMC sur 5 ans et 100 crédits d’EPPponctuelle et continue. Dans le nouveau décret concernant l’EPP, desorganismes agréés par la HauteAutorité de Santé, comme des associa-tions de FMC, des sociétés savantes,pourront réaliser des EPP. Ces orga-nismes utiliseront les compétences desMH ou d’autres personnes contrôléespar des MH au cours de leurs missions.»

Espérance de vie et qualité de vieCe diagnostic tardif engendre parfois

de multiples souffrances, mais aussides pertes de chances en termes d’espérance de vie ou de guérison. Oril n’est ni fatal ni normal de mourird’un cancer lorsqu’on est très âgé. Onsait d’ailleurs que dépisté tôt, un cancera de bien meilleures chances d’êtrecombattu avec succès. A 50 comme à80 ans.

L’évolution des techniques chirurgicales et des traitements permet de proposer ces thérapeu-tiques à des patients jusqu’à un âgeavancé. La fragilité potentielle de cespatients fait que tout épisode intercurrentest susceptible de les déstabiliser, demettre en jeu leur autonomie et leurmaintien à domicile. Le souci d’assurerla plus grande qualité de vie possible etd’éviter toute dégradation de leur étatjustifie que l’on s’attache à faire undiagnostic précoce.

Ecoute et incitation à la parole Nous savons très bien que les

signes d’appel sont atténués ou mêmeoccultés par le patient. Le patient âgépasse habituellement sous silence, pargêne, pudeur, ou indifférence, un saignement suspect ou un quelconquesymptôme inquiétant …. Il nous appartient donc de nous atta-cher à la recherche de ces symptômespar un interrogatoire et un examen clinique attentif. Ces éléments d’observation ont conduit la MutualitéFrançaise Rhône-Alpes, la Ligue nationale contre le cancer, l’UnionRégionale des Médecins Libéraux,l’Union Régionale des Caissesd’Assurance Maladie et le CentreRégional de ressources pour l’éduca-tion et la prévention des cancers, à lancer avec le soutien de l’Etat (DRASSRhône-Alpes) une campagne d’incitationau diagnostic précoce des cancers chezles personnes âgées de plus de 75 ans

en Rhône-Alpes. C’est le dialogue singulier médecin-malade que la campagne va chercher à enrichir d’une préoccupation supplémentaire.L’objectif est double : que le médecinse mette systématiquement dansune pratique d’écoute et une posi-tion d’alerte vis-à-vis d’un patienttrès âgé ; et que ce dernier n’hésiteplus à parler ouvertement.

L’un des enjeux majeurs de la campagne consiste à s’appuyer sur leprofessionnalisme de toutes celles etceux qui sont en lien avec des personnes âgées pour faire passer lemessage, à travers la diffusion mi-octobre de plaquettes destinéesaux professionnels de santé et auxpatients.

Contact : Mutualité Française Rhône-Alpes pour connaître le calendrier desconférences sur ce thème.Tél. 04 78 95 82 00

Cancer chez les personnes âgées : Une campagne pour améliorer le diagnostic précoceL’allongement de la durée de vie est un facteur d’augmentation de la prévalence des cancers de la population âgée. Aujourd’hui, près de la moitié des nouveaux cas de cancer (7300 dans la régionchaque année), et 70% des décès par cancer concernent les plus de 75 ans. Surtout, près d’un cancer sur deuxdans cette population est diagnostiqué à un stade avancé.

Prévention

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Communication

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L’URML Rhône-Alpes, soutenue par l’URCAM Rhône-Alpes, initieune campagne de communication grand public sur le bon usagede la permanence des soins et de l’urgence en Rhône-Alpes.

Le dispositif de l’urgenceet de la permanence dessoins est complexe et les dysfonct ionnementsnombreux. Il s’agit doncde modifier les habi-tudes de la populationpour que tout patient,selon son état et l’heureoù il nécessite des soins,joigne l’interlocuteur ad hoc.

En France en 2005, le patient n’aaucune obligation ou contraintepour accéder à l’offre de soins dited’urgence. Il peut appeler qui bon luisemble au moment où il le jugeopportun. Dès qu’il ressent le besoind’une intervention rapide, il peut faireappel de façon non programmée auxacteurs suivants :

◆ Le SAMU / Centre 15◆ Les pompiers◆ Les ambulanciers◆ La police◆ Le médecin traitant◆ Le médecin de garde◆ SOS médecin◆ Les maisons médicales de garde◆ Les services d’urgencesCette complexité s’explique par lavolonté de répondre de façon ad hocà la demande de prise en charge rapide et non programmée.

Ce dispositif présente également unecertaine fragilité, et ce, dans certainesoccasions ou sur certains territoiresdu fait soit d’une interaction difficileentre certains acteurs, soit du fait del’hétérogénéité des ressources à disposition.

Responsabiliser le patientDans le rapport du groupe de travailopérationnel sur la permanence des soins remis le 22 janvier 2003 au Ministre de la Santé Jean FrançoisMATTEI, Charles DESCOURS, Sénateur,rappelait les modalités de la perma-nence des soins et la responsabilité del’usager :

« La permanence des soins étant unemodalité de réponse à une demanded’un usager, il est essentiel que celui-cisoit aussi associé à la réorganisationde la permanence des soins.Par ailleurs, il convient que l’usager

soit responsabilisé dans son utilisationde la permanence des soins. En effet,depuis quelques années, les profes-sionnels de santé ont pu constaterdes dérives dans les demandes formu-lées par certains patients, quel quesoit le cadre, libéral ou hospitalier.Une campagne de communication auniveau national devra rappeler auxusagers les motifs de recours à la permanence des soins. »

Dans ce contexte, les objectifs de lacampagne sont multiples :

◆ Améliorer la connaissance dupublic sur le dispositif de perma-nence des soins et des urgences,quelle que soit la plage horaire considérée (heures d’ouverture et defermeture des cabinets libéraux)

◆ Favoriser une sollicitation plusopportune des acteurs : Qui solliciter ?

User du système de santé sans en abuser

La vie moderne tend à instaurer l’urgence comme une temporalité ordinaire. L’urgence imprègne pratiquement toutes lessphères de la vie sociale et particulièrement celle qui concerne le rapport que chacun entretient avec sa santé.Domestiquer le recours à la permanence des soins et aux services d’urgence apparaît aujourd’hui comme un objectif àpart entière pour améliorer la qualité de notre système de santé. Cette campagne de communication entend faire avancer les idées dans ce sens.

Signature de la convention pour la campagne sur la permanence des soins. Docteur Jacques CATON Président de l’URML RA et Michel MOREL Président de l’URCAM Rhône-Alpes

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Accords sur la PDS dans les UPATOU,établissements relais et établissements privés

« A la suite des accords du 24 août 2004 concernant la chirurgie,la Permanence Des Soins dans lesUPATOU et les établissements relais estrémunérée par un forfait de 150 € parnuit de garde, dimanche et jours fériéscompris.

Cette rémunération a été étendue àd’autres spécialistes comme les accou-cheurs dans les maternités de plus de1500 accouchements par an, aux USIC(Unités de Soins Intensifs deCardiologie), pour les pédiatres ennéonatalogie dans les maternités deniveau 3 et pour les réanimateurs dansles services de réanimation reconnuspar l’ARH (Agence Régionaled’Hospitalisation).Cette garde est une garde d’astreintepour les chirurgiens et les anesthé-sistes et une garde sur place pour lesmaternités, USIC, service de réanima-tion et de néonatalogie. La rémunération est d’ailleurs supé-rieure (228,68 €) dans ces cas-là. L’application de cette réforme se faitdifficilement sur le plan local cartoutes les directives n’avaient pas été

données aux URCAM par l’UNCAMsur les dates d’application de cet arrêté et le nombre de praticiens àindemniser. Initialement, la philosophie de l’accorddu 24 août était d’indemniser toutesles gardes de chirurgie quelles quesoient les spécialités, de façon à rendreplus attrayante la chirurgie pour lesplus jeunes. Mais l’Assurance Maladiea d’abord ergoté sur les dates d’appli-cation et sur le nombre des gardes chirurgicales. Finalement, après defortes sollicitations syndicales de lapart des signataires de la convention(CSMF, SML, UCCSF), il a été obtenuque cette PDS serait indemnisée pourles astreintes à compter du 12 février(date de la signature de la Convention)et pour les gardes à compter du 2 décembre 2004 (date de parution de l’arrêté).

En ce qui concerne le nombre degardes chirurgicales à rémunérer, jeme suis opposé à ce que l’AssuranceMaladie n’indemnise que deux gardes(orthopédie et viscérale) faisant fi desautres spécialités chirurgicales.

Rhône-Alpes est une « exception culturelle » puisque notre région a 15 UPATOU ou établissements relaisavec de très grosses capacités alorsqu’il n’en existe qu’un seul en Ile deFrance. Il n’était donc pas acceptablede ne pas rémunérer les autres gardesde chirurgie (urologie, vasculaire, etc…).

Dans ces conditions, j’ai obtenu queMichel CHASSANG, Président de laCSMF, plaide auprès de Frédéric VANROEKEGHEM, directeur de l’UNCAM,pour qu’au minimum une moyenne de3 gardes chirurgicales par établissementsoient rémunérées en Rhône-Alpes,certains petits établissements n’ayantque deux gardes et d’autres, beaucoupplus importants, assurant 4 gardes.

Cet accord devrait s’appliquer incessamment. Nous ne pourrionsaccepter qu’il en soit autrement car leschirurgiens ont déjà accompli unimportant travail de mutualisation desgardes de chirurgie à l’intérieur deleurs établissements et à l’extérieur,dans une démarche inter-établissements. »

par le Docteur Jacques CATONPrésident de l’URML RA

contact : [email protected]

PDS - Spécialistes

Quand ? Dans quelles situations etcomment ? Information sur la conduiteà tenir, types les plus fréquents derecours non programmés au systèmede soins

◆ Cibler le message à destinationde la population par bassins de viede la région Rhône–Alpes

◆ Renforcer l’usage d’outils derégulation existants : Centre 15 et

permanence téléphonique libérale,via une action en amont sur les repré-sentations de la population. L’objectifest d’agir en amont pour réduire lademande de soins injustifiée, oumieux l’orienter si elle est justifiée.

◆ Sensibiliser la population auxconséquences fâcheuses durecours inapproprié aux différentsdispositifs de permanence des soins etd’urgence.

Ce projet de campagne de communi-cation a été soumis au Bureau duFAQSV du 29 juin 2005 pour finance-ment.

Suite à la décision favorable du Bureau du FAQSV, une convention de financement a été signée entre leDocteur Jacques CATON, Président del’URML-RA et Monsieur Michel MOREL,Président de l’URCAM le 19 septembre2005.

Cette campagne sera développée dans le prochain Trait d’Union numéro 26

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Le médecin traitant n' est pas le médecin de la p

Régulation obligatoire

La Loi prévoit que la nuit de 20h à8h du matin, heures supposées defermeture des cabinets médicaux,ainsi que les dimanches et jours fériés,l e re cou r s aux médec i n s dePermanence des Soins inscrits sur untableau de garde géré par l’OrdreDépartemental des Médecins et transmis au Préfet et au SAMU, doittransiter par un centre de régulationdes appels dont le législateur a confiéla responsabilité de l’organisation auSAMU.

Ainsi, le médecin de garde volontairedoit pouvoir être joignable par lemédecin régulateur du SAMU maisn’a pas à être joint directement parl’usager. En effet , l ’Assurance Maladien’autorise les médecins généralistes àappliquer les diverses majorations desactes de nuit et jours fériés que pourle médecin de garde s’il a préalable-ment été régulé via le SAMU.

Majoration des actes

L’avenant n°4 à la Conventionmédicale a prévu que ces médecinsvolontaires pouvaient bénéficierd’une rémunération forfaitaire d’astreinte aux heures de PDS prévues,ainsi que d’une « sur-majoration »des actes de nuit et de jours fériés.De plus, des médecins libéraux pour-ront être rémunérés pour renforcer larégulation médicale dans les CRRA(centre de régulation et de réceptiondes appels) sous la responsabilitéorganisationnelle des SAMU. Il est regrettable que le samedi après-midi, de midi à 20 heures, lesmédecins ne bénéficient pas de cette

astreinte et que les SAMU soient privés du soutien des médecins libéraux pour la régulation de cettepériode.Toutefois, si le tableau de garde d’unsecteur pour le samedi après-midi est

validé par l’Ordre départemental, lesmajorations d’actes du samedi après-midi continuent à s’appliquer commele dimanche, comme par le passé.

MMG fermées le samedi

Le directeur de l’URCAM Rhône-Alpes a pris prétexte du nouveautexte conventionnel pour rompre unilatéralement une partie du finan-cement prévue dans le cadre de l’expérimentation FAQSV en cours,conduisant à la fermeture desMaisons Médicales de Garde duRhône le samedi après-midi. La légalité de cette décision du

Directeur de l’URCAM, qui n’a pasinformé le comité de gestion duFAQSV, reste à démontrer et a faitl’objet d’interrogations au sein de laCommission Paritaire RégionaleConventionnelle et du comité de

gestion du FAQSV de la part des troissyndicats signataires de la convention.

Sectorisation inadaptée

La Convention nationale prévoitune diminution progressive dunombre de secteurs en moyenne de50 % sur l’ensemble de la Francepour tenir compte de la réalité démographique et de l’activité médicale. Le Ministère a demandéaux Missions Régionales de Santé(MRS) composées exclusivement del’URCAM et de l’ARH d’étudier laquestion au niveau de chaque département.

Docteur bernard ROUGIERResponsable de la commission PDS de l’URML RAcontact : [email protected]

PDS - Généralistes

photo : photos.com

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a permanence des soins

Les propositions de la MRS en Rhône-Alpes conduiraient à réduirede 75% le nombre de secteurs surl’ensemble de la région (la sectorisa-tion actuelle recense 349 secteurs, laMRS ramènerait ce nombre à 91).Une diminution qui pourrait engendrer des situations ingérables,du fait de l’étendue des zones géographiques en habitat dispersé oude la suractivité en zones urbaines.

Mieux coller à la réalité

L’URML RA a donc rendu un avisglobalement négatif sur la méthodo-logie qui a guidé ce rapport et ademandé à la MRS de revoir sa copie.Il semble que nos remarques aient euun certain impact puisque tous lesPréfets des huit départements ontdécidé de proroger les arrêtés de sectorisation préexistants sans tenircompte des propositions de la MRS.

Nous recommandons une repriseentière de ce travail en concertationavec les professionnels sur le terrain,de manière moins précipitée, en sebasant sur les enquêtes en cours, enrevoyant les pondérations des indica-teurs et en se basant sur une étudeprospective de la démographie médi-cale. L’utilisation des logicielsmodernes de simulation cartogra-phiques semble adaptée au propos.

Définir les bonnes conditionsde garde

La MRS repartira sur de meilleuresbases si elle considère que pour qu’unsecteur de garde soit « tenable », ilfaut tenir compte de la pénibilité de lagarde pour le médecin :

◆ Le nombre de gardes pour unmédecin ne doit pas dépasser unenuit par semaine et un dimanche tousles deux mois.◆ Le nombre d’actes effectués pen-dant une garde est un indicateur maisla durée nécessaire pour effectuer cetacte est également à prendre encompte : 5 actes effectués à son cabinet par le médecin ne sont pascomparables à 5 actes qui nécessitentune heure de route, de nuit et pargros temps… C’est pourquoi nouspensons que la deuxième conditionpour un secteur de garde est que letemps de déplacement ne dépassepas les 30 minutes aller-retour.

Partager et optimiser lesgardes

Lorsque ces deux conditions indis-sociables de fréquence des gardes etde temps maximal de déplacement nepeuvent être appliquées à un secteur, ilfaut alors considérer que dans cettezone la permanence des soins ne peutreposer sur les seuls médecins libé-raux. Des solutions de remplacementdoivent être trouvées, soit par desaccords avec les hôpitaux publicscomme cela est le cas en Haute-Savoieoù la garde s’arrête à 22 h sur la majorité des secteurs, soit par la miseà disposition de moyens de transportspécifiques vers le cabinet de secteur,la maison médicale de garde, ou le service d’urgence hospitalier le plus prochepour la population des zones isolées.La nécessité de choisir la réponse lamieux adaptée incombe donc à larégulation médicale organisée par leSAMU, qui doit être étoffée en tempsque besoin comme le démontre lesexpériences les plus anciennes, enIsère notamment.

SPARADRAP Créée en 1993 par desparents et des profession-nels de la santé, l’associationSPARADRAP a pour objectifd’aider les familles et les pro-fessionnels quand un enfantest malade ou hospitalisé.

Association indépendante, SPARADRAPagit depuis plus de dix ans pour quel’enfant comprenne sa maladie et sestraitements, pour qu’il bénéficie desoins adéquats, d’un environnementadapté, d’une meilleure prise en charge de la douleur et pour quesoient respectés ses besoins affectifset relationnels en dépit des contraintesde la maladie.Attentive à concilier les besoins desenfants, des parents et des professionnels,SPARADRAP propose des solutionsconcrètes :

◆ création, édition et diffusion dedocuments pour les enfants, leurfamille et les professionnels,◆ information et orientation des parti-culiers et des professionnels grâce àun centre de documentation et à unsite Internet,◆ formation des professionnels de lasanté et de l’enfance,◆ recherche et sensibilisation sur laplace des parents à l’hôpital.SPARADRAP est animée par un conseild’administration composé de parentset de professionnels de la santé et del’enfance, une équipe de huit perma-nents et un réseau de bénévoles.

SPARADRAP est soutenue fidèlementpar la Fondation Johnson & Johnson,la Direction Générale de la Santé, laFondation de France et la FondationCNP, ainsi que par différents parte-naires privés et publics.

SPARADRAP 48, rue de la Plaine - 75020 ParisTél : 01 43 48 11 80Fax : 01 43 48 11 50www.sparadrap.org

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Réseaux

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Un dossier pour tousLes adhérents professionnels de

santé du réseau bénéficient d’un dossier informatisé qu’ils peuvent partager avec d’autres adhérentsimpliqués dans le suivi du patient. Ce dossier contient des alertes et assure un confort intellectuel concer-nant les nombreuses contraintes dusuivi du diabétique. Il contribue à lamise en place d’une meilleure stratégie de prise en charge. La coordination des actions des différents acteurs médicaux et paramédicaux favorise un meilleursuivi des patients. Le dossier est composé de différentes fiches destinées spécifiquement aux médecins,diététiciens, podologues, pharma-ciens, éducateurs physiques.

Formation des patients etdes professionnels

Des séances d’éducation despatients sont réalisées par des adhé-rents volontaires formés. Ces séancespermettent d’assurer une meilleureadhésion des patients aux conseilshygiéno-diététiques et au suivi destraitements.

Des séances de formation pluridisciplinaires, rémunérées,des professionnels de santé sedéroulent sur une journée pour 3 thèmes :

◆ Le réseau et son fonctionnement.Prise en charge des pieds, conseilspour une alimentation équilibrée etune activité physique régulière.

◆ Formation à l’entretien motivationnel.

◆ Formation à la gestion d’un groupede malades pour ceux qui souhaitentanimer des séances d’éducation thérapeutique.

Des séances sous forme d’ateliersde 3 h sont également destinées aux

adhérents : pour le sevrage tabagique,les nouveaux traitements ; des réunionsde concertation autour de dossiers difficiles, des mises à jour sur la priseen charge du pied diabétique grave.

Une démarche positiveLes patients adhèrent au réseau

sous l’impulsion de leur médecin traitant. Les consultations d’entrée etde fixation d’objectifs donnent droit àdes dérogations tarifaires. Lespatients bénéficient d’une prise encharge gratuite diététique et podolo-gique selon le grade de gravité de leurmaladie.Un éducateur physique est disponiblepour aider les patients qui souhaitentreprendre une activité physique. Desconsultations gratuites pour le sevragetabagique sont organisées pour lespatients demandeurs.Le réseau D.I.A.L.O.G.S. finance unorganisme d’évaluation qui permettrad’étudier la répercussion sur la qualitédu suivi des patients et les coûts générés.

Le réseau représente une occasionunique de créer des liens entre plusieurs professionnels de santé pouraugmenter nos performances dans laprise en charge de cette maladie chronique et « silencieuse » qu’est lediabète de type 2.

Une chaîne de soutien aux diabétiques de type 2

Le réseau D.I.A.L.O.G.S. (DIAbète région Lyonnaise Organisation Globale des soins entre professionnels de Santé) est un réseau de soins qui couvre les départements de l’Ain, du Rhône et une partie de l’Isère pour les diabétiques de type 2. Sa vocation est de rassembler autour des patients diabétiques les différentsprofessionnels de santé impliqués dans leur prise en charge. Les partenaires du réseau sont l’URCAM, l’ARH, le FAQSV, les associations de malades et de nombreux hôpitaux et cliniques de la région.

Par Christine Martin, Médecin coordinateur du réseau DIALOGS

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Enquêtes

Etude Alzheimer

Le médecin généraliste intervient à tous les tempsde la maladie

Pour détecter la maladie d’ALZHEIMER,pour l’annoncer, puis pour la mise enplace de sa prise en charge, le médecingénéraliste est l’interlocuteur privilégié du patient et de ses aidantsnaturels. N’oublions pas ce sont lesproches, les conjoints en particulier,qui s’occupent des personnesmalades, et leur consacrent enmoyenne 42 heures par semaine ! Or les troubles psychologiques et comportementaux liés à la pathologiesont épuisants pour l’entourage, quicourt un risque élevé de dépression.Le médecin doit donc orienter lesfamilles dans le labyrinthe des aides àla personne, prévues pour des handi-caps physiques mais inadaptées souvent au handicap mental.

Des obstacles psychologiqueset logistiques

Malheureusement, l’étude révèleque la plupart des médecins généra-listes ont du mal à parler de la maladieet de ses conséquences au patient età sa famille, essentiellement pour desraisons psychologiques : ils sont souventparfaitement conscients de l’aspectincurable et évolutif de la pathologie.

La majorité des médecins a aussi desdifficultés à mettre en place un dispositif médico-social autour despatients et de leurs aidants. Certaines

formes de prise en charge médico-sociale sont insuffisantes (manque de structures, de places, de personnel),et d’autres ne sont pas facilementacceptées par les aidants qui veulentaccompagner leur malade jusqu’aubout.La coopération entre acteurs médicauxet sociaux semble mal organisée, alors

que l’efficacité du dispositif résidejustement dans le décloisonnementdu champ sanitaire et social. La colla-boration entre médecins généralistes,C.L.I.C., réseaux gérontologiques etassociations de famille semble également peu développée.

Echanges et coordinationnécessaires

Des échanges plus structurés etplus fréquents entre intervenants, lacréation d’une fonction de coordinateuront été avancés par les médecinsinterrogés comme moyens de faciliterla collaboration. 59,1 % des médecinssouhaitent une coordination par unprofessionnel autre que le médecin :une infirmière ou une assistantesociale pour 28,5 % des praticiens,un ou une psychologue dans 19,9 %des cas.

Les réponses montrent l’existenced’une volonté réelle d’adapter les attitudes aux besoins des malades etd’améliorer les pratiques cliniques. Si la motivation et la bonne volontésont présentes chez les médecinsgénéralistes, il faudrait maintenantmettre en place des moyens néces-saires, pour que les résultats de cetteétude ne restent pas seulement àl’état de réflexion.

Dr Emile Olaya Président du Collège des Généralistes de l’URML RA

contact : [email protected]

En France, presque 800 000 personnes de plus de 75 ans sont atteintes d’une démence,dont trois quarts de maladie d’Alzheimer. Rhône-Alpes compte 32 000 patients atteints decette maladie. Au cœur du dispositif de suivi, le médecin généraliste est de plus en plussouvent sollicité, du diagnostic à la coordination des soins. Cette dernière est à organiserde manière urgente entre acteurs médicaux et sociaux, comme le démontre une étudemenée par l’URML RA auprès des médecins généralistes de la région.

Etude soutenue par le FAQSV, réalisée par l’INSERM Unité 707 « Réseau Médecins Sentinelles » et l’URML RA

Prise en charge à domicilepar le médecin généraliste

des patients atteintsde la maladie d’ALZHEIMER

URML RA Edition Octobre 2005

Enquête

Enquête auprès des médecins généralistes de la région Rhône-Alpes.Une étude de l’URML RA

soutenue par le Fonds d’Aide à la Qualité des Soins de Ville de Rhône-Alpes

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Epizootie

Identifier les virusS’agissant de l’épizootie de grippe

aviaire, dont le risque bien évidem-ment essentiel est son extension sousun mode pandémique à la populationhumaine (les experts rappellent quecela reste inévitable), il a été débattudes moyens à mettre en œuvre, de cequi a déjà été fait et de ce qu’il estnécessaire d’obtenir pour protéger etsecourir la population.Il existe trois types de virus grippaux :les virus influenza A et B qui appar-tiennent au même genre, et le virus C.Le type A est subdivisé en sous-types,en fonction des antigènes de surfacehémagglutine (H) et neuraminidase (N).Les virus de type A mutent avec unegrande facilité. Ils infectent leshumains et les animaux. La grippeaviaire, encore appelée grippe dupoulet, peste des oiseaux ou influenzaaviaire, a été identifiée pour la première fois en 1878 en Italiecomme une maladie grave des poulets.La maladie peut prendre chez lesoiseaux des formes bénignes, se limi-tant à un ébouriffage des plumes oudes problèmes de ponte, ou desformes hautement pathogènes assi-milées à un "Ebola du poulet" quituent les volatiles en moins de 48heures. Depuis 1959, année où avaitété identifiée en Ecosse une premièreforme hautement pathogène de grippeaviaire, déjà due à un virus H5N1,une vingtaine de flambées de grippe

aviaire ont eu lieu dans le monde,dont sept seulement ont entraîné unepropagation importante à de nom-breux élevages et une seulement s'estétendue à d'autres pays. Différentsvirus grippaux A de sous-type H5 ouH7 peuvent être en cause, dont leH5N1 à l'origine des premiers cashumains mortels à Hong Kong en1997 (18 cas dont 6 mortels).

Historiquement, les infectionshumaines par les virus grippauxaviaires sont extrêmement rares, et laplupart de ces virus n'ont provoquéque des pathologies bénignes chezl'homme, se manifestant souvent parune conjonctivite virale, suivie de laguérison complète (OMS).Ainsi au printemps 2003, un virusH7N7 avait entraîné la mort d'unvétérinaire et plusieurs dizainesd'autres cas d'infections bénignes(conjonctivites) chez l'homme auxPays-Bas. Réapparu à Hong Kong enfévrier 2003, le virus H5N1 a, dans lesmois suivants, atteint la Corée, leVietnam, la Thaïlande et d'autres paysd'Asie du Sud-Est, entraînant unemortalité élevée parmi les volatiles.L'épizootie n'a jusque là touchél'homme que sporadiquement : aumoins 121 cas d'infections humainesont été recensés (source OMS).Pourtant très pathogène pour lesvolatiles, la souche H5N1 pourraitaussi être transmise par des canards

d'élevage ne présentant pas de symptômes de la maladie, expliquantque les éleveurs peuvent alors diffici-lement se protéger contre une possible infection.

Les traitements actifsLes virus de la grippe aviaire de

type H5 et H7 peuvent être transmis àl’homme par un contact de proximitéintense, via les sécrétions respiratoireset la fiente des animaux infectés. Le risque est aussi celui d’une recom-binaison du virus avec le virus grippalsaisonnier hivernal de l’homme et satransmission directe d’homme àhomme. D’où l’intérêt de maintenirune forte vaccination antigrippalepour la population, bien qu’elle neprotège pas de la grippe aviaire.La forme que prendrait la pandémieserait celle d’une forme grave de grippeavec le plus souvent une pneumonie,et plus rarement une méningite, uneinsuffisance rénale.Elle est contagieuse par les gouttelettesémises par la toux.Le virus H5N1 est le plus virulent et iln’existe pour l’instant aucun vaccincontre lui, seulement des moyens deprotection. Un traitement antiviral estpossible en cas d’infection avec deuxantiviraux : le Tamiflu et le Relenza. Le Tamiflu est sans aucun doute leplus actif, bien qu’une résistance occasionnelle à ce traitement ait été notée ;dans ce cas le Relenza a été efficace.

Le 23 septembre 2005, des représentants de l’URML-RA se rendaient à la Préfecture du Rhône pour un déjeuner de travail en présence et sur invitation de Monsieur le Préfet. Monsieur le Professeur Didier HOUSSIN, Directeur Général de la Santé, Délégué interministériel chargé de la lutte contre la grippe aviaire a rappelé le rôle essentiel de la Région Rhône Alpes comme Région pilote en matière de santé et de veille sanitaire.

Grippe aviaire : veille sanitaire en Rhône-AlpesDr. Etienne CROZIERVice-président de l’URML RAcontact : [email protected]

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Les principales mesure contrela grippe aviaire

1 - Augmentation des réserves demédicaments anti-viraux dont leTamiflu (oséltamivir) : 14 millions dedose d’ici à la fin de l’année

2 - Augmentation des réserves demasques individuels (200 millions detype FFP2, à défaut FFP1, voir le site del’INRS -Institut National de Recherche et deSécurité)

3 - Interdiction des importations devolailles depuis les zones infestées

4 - Renforcement des contrôles sanitaireset mise en quarantaine des cas suspects

5 - Information et communication surles risques sanitaires encourus

6 - Signalement de tout décès suspectd’oiseaux sauvages ou domestiques(problème des oiseaux appâts)

Un chapitre important de lapandémie de grippe aviairese joue à Lyon

Selon la revue Nature et la revueScience, la question n’est pas desavoir si la pandémie apparaîtra maisquand. Selon l’OMS, seuls 30 paysdont la France, ont établi des plans delutte, alors que d’autres y travaillent.Rappelons que la vaccinologie modernea été inventée à Lyon avec CharlesMÉRIEUX.

Avec Sanofi-Pasteur et le complexe derecherche contre les virus (le CERVI)la lutte est déjà engagée. L’OMS achoisi Lyon pour baser son centre de surveillance et d’alerte épidémiologique.L’hôpital Edouard-Herriot abrite lecentre de référence national sur lagrippe, dirigé par le Professeur BrunoLINA.

Les Etats-Unis, mais aussi la France,comme le rappelait le Pr Didier HOUSSIN,

ont signé les contrats et sont disposésà stocker les millions de doses de vaccins nécessaires, dès que ceux-ciseront mis à disposition.

Suivre la mutation du viruset…

Il existe des prototypes de vaccinspuisque la souche virulente estconnue (H5N1), mais la grande facilitéde mutation du virus ne permet pasde savoir s’ils seront efficaces en casde pandémie. Le délai de production de ce vaccinadapté est réduit grâce aux travauxde recherche en cours pour une pro-duction possible quatre à six moisaprès la détection éventuelle de lasouche responsable.

D’autres laboratoires travaillentsur ce problème, comme SolvayPharma. ou GlaxoSmithKline, qui parailleurs constitue des stocks deRelenza (zanamivir).

Au programme :Evolution des virus grippaux et genèse des pandémies Pr. B.LINA, Directeur du Laboratoire de Virologie, Centre National de Référence pour la Grippe (France-Sud)

Epidémiologie des grippes animalesPr. A.LAVAL - ENV Nantes

La migration des oiseaux et les risques de propagation de la grippe aviaire : le point de vue du gestionnaire d'un parc d'oiseaux Dr. Vétérinaire E.BURO

L'aviculture française face à l'épizootieDr. Vétérinaire CHABROL

Les vaccins vétérinaires, développements et perspectivesDr. Vétérinaire S. LEMIÈRE, Mérial

Le point sur la réglementation française et européenneDSV du Rhône

Contact : Pr. Mireille RACHAIL-BRETIN - Pathologie de la ReproductionDirecteur-adjoint Chargé des Relations Extérieures - [email protected]

"Le point sur le risque de pandémie grippale"Une réunion d'information sur la Grippe Aviaire aura lieu

à l'Ecole Vétérinaire de Lyon, le jeudi 15 Décembre à 20 heures.

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… la migration des oiseaux !

Si la propagation du virus suivait lacarte des migrations d’oiseaux, lerisque essentiel viendrait de la voieMéditerranée-Mer Noire. Nous saurons au printemps prochainsi cette hypothèse se vérifie. Pas depanique donc vis-à-vis de cette maladieémergente, mais en cas de pandémie(inéluctable demain ou dans unsiècle), toutes les mesures sont déjàprises et cela devrait éviter la psychosede la population, qui représente elleaussi un risque majeur.Il ne devrait pas y avoir de nouvelle « grippe espagnole » avec son cortègede millions de morts.

Vigilance des professionnels

Les réseaux de surveillance sonttous en état d’alerte (DGS, InVS,réseau Sentinelle, Grog, centre15,Ddass).La gestion du risque de type NRBC estune mission dévolue aux SAMU deFrance et aux centres 15 (Pr DominiquePEYRAMOND, Hôpital de la Croix Rousse ;

Dr Laurent MATHON, SAMU 69, Servicedu Pr Paul PETIT).

Le rôle des médecins généra-listes est essentiel : leur missionest la déclaration des cas suspects.

Pour en savoir plus, lire « Pandémie, la grande menace » duPr Jean-Philippe DERENNE et du Pr François BRICAIRE, Editions FAYARD.

Des sites Internet pour ensavoir plus

Le ministère de l’agriculture :www.agriculture.gouv.frInformations sur les mesures en élevageset la santé animale.L’Agence française de sécurité sanitairedes aliments : www.afssa.frExpertise et évaluation scientifique pourl’alimentation humaine et la santé animale.L’Organisation mondiale de la santéanimale : www.oie.int

Surveillance et historique des foyers dansle monde.L’Organisation des Nations unies pourl’alimentation et l’agriculture : www.fao.orgDeux dossiers consacrés à la grippe aviaire.L’Institut national de la rechercheagronomique : www.inra.frActualités sur les recherches et développementLe ministère de la santé :www.sante.gouv.frInformations sur la santé humaine et leplan pandémie national.L’Institut de veille sanitaire :www.invs.sante.frSurveillance des cas humains dans lemonde.L’Institut national de prévention etd’éducation en santé :www.inpes.sante.frInformations pour les professionnels desanté et conseils aux voyageurs.L’Organisation mondiale de la santé :www.who.intDonnées concernant les cas humainsdéclarés.

http://france-info.com

Source : l’Express du 29.09.05

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Ouvert en avril 2004, le site PIEROS faitdésormais partie du paysage régional de lasanté publique. Grâce à sa base d’étudesinterrogeable selon plusieurs critères, ceportail incontournable en Rhône-Alpesrenseigne et oriente les professionnels, leschercheurs, les décideurs, les étudiants…vers les nombreuses études réalisées dansla région en matière d’observation de lasanté.Ses promoteurs : l’Agence Régionale del’Hospitalisation Rhône-Alpes, la DirectionRégionale des Affaires Sanitaires etSociales Rhône-Alpes, l’Union Régionaledes Médecins Libéraux Rhône-Alpes,l’Union Régionale des Caisses d’AssuranceMaladie Rhône-Alpes, ont souhaité l’enri-chir dès 2005 par l’ouverture de nouveauxservices.

Le site PIEROS vous propose ainsi depuisjuillet 2005 les nouveautés suivantes :

◆ Une information rapidement acces-sible sur les nouvelles études menées enRhône-Alpes

◆ Un aperçu des travaux en cours ausein des organismes partenaires de PIEROS,grâce à la mise en ligne du dernier numérode la lettre PIEROS INFOS (cette lettresemestrielle faisait auparavant l’objetd’une diffusion électronique restreinte auxseuls partenaires de Pieros)

◆ Un portail de répertoires d’orga-nismes santé en Rhône-Alpes : vous ytrouverez un bref descriptif et un lienInternet vers une sélection de répertoiresd’établissements, d’associations, de pro-fessionnels… au sein de la région, qu’ils’agisse de répertoires nationaux, régio-naux, ou départementaux. Un classementdes répertoires en quatre grandes catégo-ries (le système de santé, les pathologies,les populations, le comportement) vouspermet de repérer rapidement l’outil pertinent.

Par ailleurs, la base d’études du site PIEROS s’enrichit régulièrement grâce auxapports de nombreux organismes qui ontdonné leur accord pour mettre à disposi-tion leurs études, soit directement surInternet, soit dans un centre de documen-tation du réseau PIEROS.

Le site PIEROS est réalisé par l’ObservatoireRégional de la Santé Rhône-Alpes avecl’appui d’un Comité technique associant laDRASS, l’URML, l’URCAM, le Centre JeanBERGERET, le CRAES-CRIPS et la CRAMRhône-Alpes.

Contact : Martine DRENEAU, ORS Rhône-AlpesTél. : 04 72 07 46 22E-mail : [email protected]

Nouveautés sur le site PIEROSwww.pieros.org

Page 20: Permanence des soins : Loi et réalités de terrain · 2019. 9. 11. · 2ème phase : sous réserve de la publi-cation des décrets d’hébergeurs et de confidentialité, le lancement

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CD Radiologie

Radiologues, ce CD " Radio-protection " joint à votre Traitd’Union contient les textes offi-ciels que vous devez connaîtresur les protections obligatoiresdu patient contre les Rayons X.Il vous renseigne également surle consensus élaboré par laSociété Française de Radiologiepour une meilleure indicationdes examens radiologiques. Ceguide facilite le choix de la pres-cription la plus efficace.Scanner, IRM, échographie… ?

Ce CD vous aidera à limiter lesirradiations inutiles et à obtenirles meilleures informations surchaque cas clinique. Les initiateurs de ce guide : le Syndicat National desRadiologues, par le biais de laSFR, la DRIRE et l’URML RA poursa diffusion.

Nouvelles de l’Internatdes Hôpitaux de Lyon…Remerciements à l’URML RA

Fabrice BOYER, ancienPrésident et trésorier du SIHL,vice Président de l'ISNIH, aunom des internes de Lyon,remercie le Dr Jacques CATON,Président de l'URML RA ainsique tous les membres dubureau, pour la subvention de1500 € qui a été votée lors del'assemblée du 20/04/05 enfaveur de l'amélioration de lavie associative de l'internat :« Nous avons beaucoup appréciéla collaboration avec l'URMLlors de la constitution du livreblanc, et nous vous sommestous très reconnaissants pourvotre accueil et votre générosité.J'espère que la collaborationfructueuse initiée entre nosdeux structures se poursuivracar il me semble essentiel queles internes, futurs praticiens enformation, ne soient pas coupésdu monde libéral qui représentel'avenir de la majorité d'entreeux. »

1945 – 2005la Sécurité Sociale

a 60 ans !

Le Comité d’Histoire de la Sécurité Sociale RhôneAlpes et l’Union Régionale des MédecinsLibéraux Rhône-Alpes ont souhaité marquer ce60ème anniversaire par l’organisation d’un colloque sur le PASSE, le PRESENT et surtoutl’AVENIR de la Sécurité Sociale.

◆ Le PASSE :évocation par le Comité d’Histoire de la Sécurité Sociale.

◆ Le PRESENT :par les Elèves de l’Ecole Nationale de la Sécurité Sociale de Saint-Etienne et le Président de la Commission des AffairesSociales de l’Assemblée Nationale, Jean-Michel DUBERNARD,.

◆ L’AVENIR :L’avenir de l’Assurance Maladie par l’URML-RA pour ce quiconcerne les problèmes de financement, la trajectoire de soindes patients ou l’optimisation du fonctionnement.

Ce colloque est placé sous le patronage de Frédéric VAN ROECKEGHEN,Directeur Général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie.

Des débats seront organisés après chaque exposé en présence desMédecins Libéraux.