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40 MARS 2015 • GRATUIT CONTRE LA BAISSE DES DOTATIONS D’ÉTAT, L’ASPHYXIE DES COMMUNES, LA SAPE DES SERVICES PUBLICS PENNOISES, PENNOIS, J’EN APPELLE À LA RÉSISTANCE

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40

MARS 2015 • GRATUIT

CONTRE LA BAISSE DES DOTATIONS D’ÉTAT, L’ASPHYXIE DES COMMUNES, LA SAPE DES SERVICES PUBLICS

PENNOISES, PENNOIS,J’EN APPELLE À LA RÉSISTANCE

””

PenneMag-Mars2015_CCI_. 02/03/15 11:37 Page1

n Page 2Axel Achir

n Pages 4/5Actualité

n Page 6Services municipaux

n Pages 7/8/9Interview de Pierre Mingaud

n Pages 10/11Vie associative

n Page 12Culture

n Page 13Mémoire d’ici

n Page 14Vie économique

EEddiittooMadame, Monsieur,

Le 30 janvier dernier, la troisième voie entre Mar-seille et Aubagne était inaugurée, en présence detrès nombreuses personnalités.Il aura fallu trente ans pour voir réalisés dans lavallée de l’Huveaune… Treize kilomètres de voiesnouvelles.A La Penne, que de souvenirs ! Blocage desvoies, manifestations, jusqu’à louer le bâtimentde la gare pour empêcher sa destruction.

Je me félicite néanmoins qu’une telle réalisationvoie enfin le jour. Pour notre commune, situéeentre les zones d’activités et de commerce deMarseille et Aubagne, pour nos étudiants inscritsdans les facultés marseillaises, et pour répondreaux enjeux environnementaux, dans cette valléede l’Huveaune saturée par le trafic routier.

Mais je suis et demeurerai vigilant, au nom demes concitoyens usagers des TER, sur la garantiedes moyens humains, financiers et techniquesnécessaires à leur bon fonctionnement : desrames en bon état et en nombre suffisant, dupersonnel qualifié, remplacé quand nécessaire.

Avec mes collègues de la Majorité municipale,nous ne nous contenterons pas de rails toutneufs, avec pas grand-chose pour rouler dessus.

Au regard de la manière dont le gouvernementactuel malmène les services publics d’Etat, au-tant que les services publics attachés aux collec-tivités, en privant à ce point ces dernières deleurs ressources, un élu averti en vaut deux…

Votre Maire,Pierre Mingaud.

Directeur de la publication : Pierre Mingaud • Rédaction, Crédit photos : Ville de La Pennesur Huveaune : [email protected] • Maquette : Plume Gra-phique • Imprimerie : Imprimerie CCI • Ce numéro a été tiré à 3 000 exemplaires • La Pennesur Huveaune Magazine • Hôtel de Ville, Place Jean Jaurès - 14, Boulevard de la Gare 13713 La Penne-sur-Huveaune Cedex • Tél. : 04 91 88 44 00 www.ville-lapennesurhuveaune.fr

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Il n’a qu’onze ans, et déjà trampoli-niste de haut niveau. FabienBacque, son entraîneur dit de lui :

“C’est un chat”. Une image, mais aussiune qualité première et nécessairepour la pratique du trampoline. Unediscipline dans laquelle il faut savoir re-tomber “sur ses pattes” et que ce boutde chou a choisie depuis l’âge de 5ans et demi. Une passion qui s’est ré-vélée après avoir fait partie du club debaby gym pennois, deux ans aupara-vant. Certes, comme la plupart des en-fants il aimait sauter sur untrampoline, mais pour lui ce loisir a prisune autre dimension. Là, dans le pa-villon familial, sur les hauteurs de LaPenne, il est entouré de ses parents,son entraîneur, sa sœur, une amie,bref son petit monde. Celui qui l’ac-compagne dans son parcours quoti-dien mais aussi sportif, et dans sesperformances. “Je suis champion deFrance” assure Axel. Une précision detaille s’impose : détenteur de la CoupeNationale en 2014 à Trévoux (Rhône),champion de France en 2013 à Tou-louse, en 2012 à Rodez. Son prochaindéfi sera de se qualifier pour le cham-pionnat du monde par catégorie d’âge,en mai-juin, lors des étapes sélectives.

L’ascension d’Axel ne doit rien au ha-sard. Après trois ans passés à l’écoledépartementale de gym à Sainte-Anneen sport étude, du CE2 au CM2, au-cune structure similaire adaptée à sonâge n’assure le relais comme l’ex-plique Fabien Bacque : “C’est un peule vide, Axel, aujourd’hui au collègeChâteau-Forbin, revient au club à Al-lauch, nous nous occupons de lui avecl’ambition de le hisser au niveau dupôle France qui l’a déjà détecté”.

D’ores et déjà, il va faire des petitsstages qui doivent le conduire par lasuite vers ce pôle d’excellence où sontregroupés les équipes nationales et lesmeilleurs trampolinistes, où les condi-tions d’entraînement sont “parfaites etoptimales”, avec du matériel et des ho-raires aménagés qu’aucun club nepeut offrir à un athlète. Papa est fier,maman est un peu inquiète mais heu-reuse pour son fils, déjà “surclassé enespoir” sur les listes ministérielles dehaut niveau. Quatre fois par semaine ilva s’entraîner au club Génération gym-nique d’Allauch, deux heures durant.C’est ce qu’il faut pour réussir rotationstransversales, longitudinales, saltos etautres vrilles dans les airs. Attentif àtout ce qui se dit sur lui, Axel n’en estpas moins modeste : “Bien sûr j’aime-rais être champion du monde… Si c’estpossible”. “Il a la motivation”, ajouteson père. Et s’il est sélectionné, le gar-çonnet prendra la route fin 2015 pourOdense au Danemark. Rien ne détour-nera Axel de son objectif, il sait que laconcurrence sera rude, avec la pré-sence de petits trampolinistes chinois,japonais, ou venus des pays de l’Est.Mais lui, “même pas peur !”. n

Une pépite nommée AxelAXEL ACHIR

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A l’initiative de l’école Beausoleil, et en partenariat avec la Municipalité, les enfantset les enseignants de cette école proposent à qui le veut bien, le jeudi 26 mars pro-chain – en journée et en nocturne – de venir “étendre” sur des cordes à linge uneréalisation (dessin, peinture, collage, photomontage, photographie, poésie vi-suelle…). Cette initiative aura lieu devant la médiathèque, dans le cadre de l’opé-ration “La grande lessive”, et sur le thème “De jour comme de nuit, réfléchir lalumière”. Créée en 2006 par la plasticienne Joëlle Gonthier, La Grande Lessive estune manifestation culturelle internationale biannuelle qui adopte la forme d’uneinstallation artistique éphémère faite par tous. En reprenant le principe d’étendagedu linge comme modalité première d’exposition, cette manifestation propose dedévelopper le lien social grâce à la pratique artistique. Depuis sa création, plus detrois millions de personnes y ont déjà pris part, dans 80 pays, sur les cinq conti-nents. Chacun pourra venir, ce jeudi 26 mars, de jour comme en soirée, venir “éten-dre” sa production visuelle, sa poésie… Une seule contrainte : le format A4 ! n

VIE SCOLAIRE

En séance du 20 février dernier, le Conseil municipal adélibéré en faveur de la signature d’une convention avecl’organisme de formation CEMEA PACA, afin d’accompa-gner les jeunes Pennois, âgés entre 17 et 20 ans, pour lepassage de leur Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Anima-teur (BAFA). Selon les quotients familiaux, les participa-tions familiales varient de 88 à 367 Euros.

Toujours en cette même séance, le Conseil municipal,considérant la situation faites aux collectivités du fait dela baisse des dotations d’Etat en leur direction, s’est pro-noncé en faveur d’une baisse, de 20% en moyenne, desindemnités de fonction attribuées au maire, aux adjointset aux conseillers municipaux délégués. n

C’est voté

La troisième voie Marseille-Aubagne inaugurée

Vendredi 30 janvier, en gare Saint-Charles, était inaugurée la troisièmevoie ferrée entre Marseille et Aubagne.Cette inauguration s’est déroulée enprésence du préfet, de nombreusespersonnalités, responsables de laSNCF, élus de la région dont MichelVauzelle, président du Conseil régio-nal, représentants du Conseil général,des communautés MPM et de l’Agglo,élus des communes d’Aubagne et LaPenne sur Huveaune. Rappelons queces treize kilomètres de voie représen-tent un coût total de 252 millions d’Eu-ros, cofinancés par l’Etat, la régionPACA, le Département, la SNCF Ré-seau (ex-RFF). Dans ce cadre, la garede La Penne sur Huveaune et son par-

ZOOM

king ont été entièrement rénovés.Lors des prises de parole des personna-lités présentes, réunies après le voyageinaugural à l’espace des Libertés d’Au-bagne, la première adjointe ChristineCapdeville, représentant la municipalitéde La Penne, a rappelé l’intérêt et l’en-jeu environnementaux évidents de cettenouvelle voie, avec, dans la vallée del’Huveaune, 160 000 véhicules transi-tant par jour sur l’autoroute, 17 000 parnotre centre-ville. Elle a également évo-qué les municipalités qui s’étaient suc-cédé dans notre commune, qui avaientmené cette bataille, au nom de l’intérêtgénéral, alerté les populations, jusqu’à,parfois, bloquer les voies… Une bataillede trente ans… n

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Des aides financières sont accordéespar la Société Publique Locale d’Amé-nagement en Pays d’Aubagne (Faço-néo), pour la réhabilitation despatrimoines en centre ancien. Peuventen bénéficier, les propriétaires qui oc-cupent ou louent leur logement. Ces lo-gements ou immeubles – construitsavant 1948 - doivent se situer dans lepérimètre opérationnel défini par com-mune. Les travaux subventionnésconcernent l’amélioration de l’habitat(salubrité, sécurité), les économiesd’énergie, le maintien à domicile oul’adaptation au handicap. Une fois cestravaux achevés, le propriétaire s’en-

gage à occuper le logement durant aumoins 6 ans, ou le louer durant un mi-nimum de 9 ans. Les travaux ne doiventpas commencer avant que le dossier dedemande de subvention ne soit déposéauprès des organismes financeurs.Pour plus d’informations, les proprié-taires intéressés peuvent contacterl’équipe opérationnelle de Façonéo(service Renouvellement Urbain). n

Façonéo, Z.I. Les Paluds, 165 Avenue du Marin Blanc, 13400 Aubagne.04 42 84 18 08 – www.faconeo.com

Le moustique communément appelé“moustique tigre” peut véhiculer desvirus comme celui du chikungunya etde la dengue. Il est notamment présentdans les départements français del’Océan Indien où il a provoqué une trèsimportante épidémie de chikungunyaen 2006. En mai 2014, il était présentdans 18 départements de la moitié sudde la France, dont les Bouches-du-Rhône. La lutte contre les moustiquespotentiellement vecteurs de ces mala-dies et leurs larves constitue l’un desprincipaux moyens d’éviter la transmis-sion des virus. En matière de préven-tion, la lutte vise à supprimer les gîteslarvaires à l’intérieur et autour de sonhabitat (les zones d’eau stagnante

comme les dessous de pots, les dé-chets, les gouttières, etc…) C’est lemoyen le plus efficace pour diminuer ladensité de moustiques.

Pour plus d’informations, le site du ministère de la Santé :http://www.sante.gouv.fr

Opérationnel depuis quelques semaines, le nouveau siteofficiel de la Ville est accessible à l’adresse suivante :

www.ville-lapennesurhuveaune.frServices administratifs, sports, jeunesse, culture, publi-cations municipales, infos de dernière minute… En un oudeux clics, les Pennoises et les Pennois peuvent se tenirinformés de l’ensemble de la vie et l’actualité commu-nales.

RÉHABILITATION DES CENTRES ANCIENS

Les élections départementales se

dérouleront les 22 et 29 mars pro-

chains. Ces élections remplacent les

élections cantonales et désignent

les membres du conseil départe-

mental (ex-conseil général) dans le

cadre du canton. Ces élections per-

mettront d’élire les conseillers dé-

partementaux, jusqu’ici appelés

conseillers généraux et renouvelés

par moitié tous les 3 ans. Ils seront

désormais élus pour 6 ans, et se

présenteront en binôme, obligatoire-

ment composé d’un homme et

d’une femme. La Penne sur Hu-

veaune fait partie du 5e canton des

Bouches-du-Rhône, qui comprend,

outre notre commune, les villes d’Au-

bagne et Roquevaire. n

UN NOUVEAU SITE INTERNET POUR LA COMMUNE

Élections départementales

Lutte contre les insectes porteurs de virus

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“L’urgence de la situation nous impose immédiatementl’urgence de la riposte”.

Au premier étage de l’Hôtel deville, la “permanence” est ou-verte au public tous les matins.

C’est là que sont reçus les Pennois enquête d’un logement social. C’est làaussi que commence un parcours sou-vent difficile. Les renseigner sur les pro-cédures, les aider à constituer undossier, les écouter pour mieux lesconseiller, telle est la mission quasiquotidienne d’Elsa Cayron, chargée dece service communal, après le départd’Evelyne Alberola. La responsable sou-ligne “l’utilité immense de ce serviceen raison de sa proximité”, avant d’endéfinir le fonctionnement technique. “Ils’agit d’un guichet qui permet d’enre-gistrer les demandes de logement so-cial. Celles-ci sont ensuite transmisesau serveur national qui attribue les nu-méros uniques, enregistre les renouvel-lements, et procède aux radiations”. Lademande se fait à partir d’un docu-ment produit par le ministère du Loge-ment, elle doit s’accompagner d’unepièce d’identité et de justificatifs de re-venus. Une page permet au deman-

deur de faire plusieurs choix de com-munes dans les Bouches du Rhône.“Grâce au numéro unique, sa demandeest automatiquement transmise cheztous les bailleurs présents dans cescommunes” explique Elsa Cayron. LaPenne sur Huveaune compte quelque520 logements sociaux répartis surplusieurs quartiers, tels que les Ar-cades, les Restanques, les Grands Pinsou encore les Terrasses de l’Huveaune,et ce sont des bailleurs sociaux commela Société Phocéenne d’habitation, Lo-girem, Famille et Provence, Logis Médi-terranée, qui en assurent la gestion,sans pour autant avoir l’entière libertéd’attribution. En effet, des contingentssont notamment attribués au Conseilgénéral, à la Préfecture ou à des orga-nismes collecteurs du 1% patronal. Etla commune ? “Son contingent est de30 logements seulement, pour plus de150 demandes en liste d’attente” ré-pond la responsable du service. C’estdire la complexité des cheminementspour satisfaire les besoins. Dès lorsqu’un logement se libère sur son

contingent, la loi oblige le maire à posi-tionner trois personnes sur la vacance.Une première commission examine lescritères (urgence, ancienneté, compo-sition de la famille), des propositionssont faites, et quelques nouvelles pro-cédures administratives plus tard, lebailleur suit l’ordre préétabli… Ou pas.Des négociations peuvent alors s’ou-vrir, sans garantie de succès pour la de-mande initiale. “Dix-sept logements,tous contingents confondus, ont été at-tribués en 2014” assure néanmoinsElsa Cayron qui observe que “dans lemême temps, il y a de moins en moinsde départs et de ce fait, le nombre dedemandes en attente est en constanteaugmentation. Il n’y a pas si longtemps,le logement social était une étape dansle parcours résidentiel, ce qui n’estplus forcément le cas aujourd’hui”. Lesloyers relativement élevés, les pouvoirsd’achat à la baisse, l’insuffisance deconstructions, sont autant de raisonsqui ne font plus bouger les lignes.Même dans une ville comme La Pennesur Huveaune qui, au fil des municipa-lités, a toujours privilégié les pro-grammes de logements sociaux etn’entend pas jeter l’éponge avec denouveaux projets comme le Bocage etla Campagne Jouve, le compte n’y estplus. La commune historiquement clas-sée parmi les “bons élèves” de la poli-tique du logement avec près de 21% de“social”, est pourtant frappée de péna-lité par la loi Duflot (qui en exige désor-mais 25%), et a dû s’acquitter de prèsde 24 000 Euros en 2014. Une doublepeine, si l’on y ajoute la diminution pro-gressive et massive des dotationsd’Etat, les nouveaux transferts decharges, et autres baisses de la dé-pense publique imposée aux collectivi-tés locales. La vision que porte ElsaCayron sur son service est sans appel :“Difficile, car nous sommes face à dessituations délicates. C’est humaine-ment éprouvant de ne pas toujours ré-pondre à ce droit fondamental qu’estcelui d’avoir un toit !” n

Baisse des dotations d’Etat, intégration prochaine dans la Métropole, servicespublics en danger… C’est sous le signe de cette étrange “trinité” que Pierre Min-gaud, lors des vœux à la population tenus le 16 janvier dernier, a opéré unesèche mise au point sur la situation que connaît actuellement notre commune.Un examen aussi inquiétant qu’inédit, sur lequel revient le maire en répondantaux questions de “La Penne Magazine”.

La Penne est parmi les “bons élèves” en termes de logements sociaux. Etpourtant, contrairement à une idée reçue, la mairie ne peut pas tout poursatisfaire les demandes.

SERVICE DU LOGEMENT

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La Penne Magazine : Pierre Mingaud,lors de la cérémonie des vœux à la po-pulation, vous avez appelé à la “résis-tance”, face à la politiquegouvernementale actuelle, notam-ment en direction des collectivités, descommunes. Mais le constat que vousavez dressé n’a-t-il pas poussé essen-tiellement au sentiment d’inquiétude ?

Pierre Mingaud : J’ai tenu le langageque je m’efforce de tenir en chaque ins-tant : le langage de la vérité. Certaines

sont moins faciles à dire que d’autres.Et je dois avouer que les faits que j’aiexposés ce soir-là, sont les vérités lesplus difficiles, dont j’ai eu à rendrecompte devant mes concitoyens, de-puis plus de dix ans que j’exerce lafonction de maire.

L.P.M. : Vous avez parlé de fin descollectivités, des communes…

P. M. : En tout cas, la fin des com-munes telles que nous les connais-

sons. Celles qui, jusqu’à présent, dispo-saient des marges de manœuvre suffi-santes pour maintenir leurs politiquesde proximité et de solidarité : mises endanger par les conséquences directesde la baisse des dotations d’Etat.

L.P.M. : Des images alarmantes ontmême été projetées, des pages fic-tives du magazine municipal : priva-tisation de la restauration scolaire,médiathèque payante entre au-tres…

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P. M. : Pas si fictives que ça ! Ca n’estpeut-être pas de la science-fiction, maisce qui risque de se passer, chez nouscomme ailleurs, si ce gouvernementpersiste à asphyxier de la sorte les col-lectivités locales. Une baisse de 11 mil-liards des dotations d’Etat pour les troisannées à venir, rendez-vous compte !Rien que pour 2014, notre communes’est vue priver de 89 000 Euros ! Etc’est dans la douleur que noussommes parvenus à équilibrer le bud-get précédent. Un exemple : l’impact dela mise en œuvre de la réforme desrythmes scolaires. En ce qui nousconcerne, l’encadrement des activitésproposées mobilise quarante per-sonnes, agents municipaux ou acteursassociatifs. Ces mesures, vous vous endoutez, ne seront pas compensées parl’obole de 50 euros par enfant et paran, que l’état nous alloue généreuse-ment…

L.P.M. : Mais ce n’est pas d’au-jourd’hui que vous alertez sur la dé-gradation des finances locales.N’était-ce pas prévisible encore pour2015 ?

P. M. : Laissez-moi opérer un retour enarrière. En octobre 2013, la loi de fi-nances 2014 prévoyait une baisse desdotations d’Etat à hauteur de 750 mil-lions d’Euros pour 2014 et 2015. Deuxmois plus tard, une loi rectificative dé-cidait de fixer l’enveloppe à 1,5 mil-liards, soit le double ! Comment prévoircela ? Voilà pourquoi, je le répète, nousavons dû faire face à une rigueur dechaque instant pour boucler le budget2014, sans augmenter les impôts. Maisc’était loin d’être le pire. J’aurais sansdoute été avisé de demander à mescollègues élus et à nos chefs de ser-vice, d’apprendre à lire dans le marc decafé. Car durant le premier trimestre,l’Etat annonçait que pour 2015, 2016et 2017, la baisse des dotations attein-drait 11 milliard d’Euros !

L.P.M. : Concrètement, pour la com-mune ?

P. M. : Concrètement ? Cette année,151 000 Euros de moins de la part del’Etat. A cela, s’ajoute un excédent derésultat de l’exercice 2014, à reportersur le budget 2015, qui chute de plus

de 160 000 Euros, eu égard à une si-tuation déjà grandement dégradée l’anpassé. On peut être le meilleur gestion-naire du monde, comment faire face àdes décisions gouvernementales aussibrutales ? On monte d’un cran dansl’étouffement des communes : d’unepolitique de rigueur, on passe à une po-litique d’austérité, dictée par les direc-tives européennes.

L.P.M. : Les directives européennes ?

P.M. : Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Obéissant sans discuter aux in-jonctions de l’Union Européenne, cegouvernement, comme celui qui l’a pré-cédé, s’est engagé sur un déficit public

annuel inférieur à 3% du PIB, d’ici2017. Pour y parvenir, il prévoit une di-minution de ses dépenses de 11,5 mil-liards d’Euros, dont les 11 milliards quej’ai cités à l’instant, de dotations auxcollectivités locales. A 95%, l’Etat réduitses dépenses grâce au seul effort descollectivités ! C’est aussi scandaleuxqu’absurde !

L.P.M. : Selon vous, l’Etat ne peut at-teindre cet objectif ?

P.M. : C’est absolument impossible, carles collectivités locales assurentjusqu’à aujourd’hui plus de 70% des in-vestissements publics en France, grâceà des marges de manœuvre finan-cières jusqu’à présent suffisantes. Leurôter ces marges de manœuvre, revientà les rendre responsables d’unecontraction supplémentaire de l’écono-mie : et donc moins de recettes pourl’Etat. C’est une spirale infernale aussidésastreuse pour la vie des gens, questérile en termes de résultats. On a vules ravages qu’une telle politique a cau-sés en Grèce depuis cinq ans : censéeréduire les déficits publics, cette poli-tique d’austérité a fait littéralement ex-ploser la dette grecque, avec, aupassage, une crise humanitaire sansprécédent.

L.P.M. : C’est donc sur le modèle al-lemand que le gouvernement fran-çais tendrait à se calquer, un payssans déficit public, qui dégage mêmeun excédent ?

P.M. : Oui, en partie. Mais au final,qu’est-ce donc que ce “modèle” alle-mand qu’on nous vante à tout bout dechamp ? Pour parvenir à l’équilibre bud-gétaire, quel est le prix social et humainque les Allemands ont dû payer ? Selonun rapport publié le 19 février dernierpar une fédération regroupant 10 000associations allemandes du domainesocial et de la santé, la pauvreté a en-core augmenté outre-Rhin, pour attein-dre son plus haut niveau depuis laréunification de 1990. Voilà le modèlesi bénéfique que notre gouvernementtente de nous imposer, et voilà la pilule“miracle” qu’il refile dès à présent auxcollectivités, telle une simple courroiede transmission, en provenance directede la troïka européenne. La brutalité

des décisions prises par le gouverne-ment, pour les trois prochaines années,nous contraignent à présent, je le ré-pète, de passer d’une politique de ri-gueur, que nous nous sommesimposée depuis de nombreuses an-nées, à une véritable politique d’austé-rité, qui veut faire des élus locaux, lesvéritables fossoyeurs des services pu-blics qu’ils ont développés depuis desdécennies.

L.P.M. : Cela va-t-il impacter directe-ment les services publics commu-naux ?

P.M. : Notre objectif budgétaire, désor-mais, doit s’articuler simultanémentsur les deux leviers que constituent laréduction de nos dépenses, et la pro-gression de nos recettes. Concernantnos dépenses, la chose est aujourd’huiaussi inédite que méprisable : durantles années précédentes, la rigueur bud-gétaire nous permettait de garantir laqualité de nos services à la population,et sans augmentation, depuis 2008,des impôts locaux. La cure d’austéritéque nous impose aujourd’hui ce gou-vernement, va vraisemblablement,nous pousser à réduire cette offre.Dans quelle mesure, sur quelles moda-lités, quels services seront impactés…La réflexion se poursuit auprès des éluset des chefs de service. Concernant lesrecettes, nous ne pouvons, hélas, écar-ter aucune piste : cela passe ainsi parl’ensemble de nos tarifs, mais la sourcede recettes la plus conséquente, de-meure naturellement la fiscalité lo-cale… Oui, nous serons contraints, lorsdu vote du budget primitif 2015, de re-valoriser les taux de cette fiscalité lo-cale. En ce moment, des commissionsdes Finances élargies se tiennent afinque la hausse des impôts locaux, quisemble inévitable, se hisse néanmoinsau niveau le moins élevé.

L.P.M. : Lors de votre prise de paroledu 16 janvier, vous mêliez étroite-ment les services publics en dangeret l’émergence de la future Métro-pole…

P.M. : La Métropole, et plus générale-ment la réforme territoriale, participentdu même objectif que l’assèchementbrutal des dotations d’Etat : forcer les

collectivités à offrir des pans entiers deleurs services publics à la voracité dusecteur privé. A travers la constitutionde nouvelles régions, plus étendues, onentend imposer une compétition féroceentre ces régions, à l’intérieur même denos frontières nationales. Pour rempor-ter ces compétitions, ces territoiresnouvellement redécoupés actionnerontles deux leviers traditionnels : la baissedes salaires, et la sape des services pu-blics. On va ériger les Français en rivauxéconomiques d’autres Français…

L.P.M.. : Les territoires, les collectivi-tés et les communes sont-ilscondamnés à subir cette politique ?

P.M. : Il n’y a aucune justification éco-nomique à de telles mesures. LaFrance est un grand pays, à la natalitédynamique, qui n’a jamais été aussiriche de son histoire. Savez-vous quec’est le pays qui compte en Europe, leplus de millionnaires en Dollars ?Chaque année, la fraude fiscale en-traîne un manque à gagner pour lescaisses de l’Etat, de 60 à 80 milliards !Attaquons-nous à cette fraude massive,au lieu d’asphyxier les collectivités !

Mais si l’on veut changer la donne,c’est de chacun que le salut viendra.Nous devons nous rassembler, nousmobiliser afin que l’expression popu-laire soit respectée dans ce pays. Jepense avoir fait la démonstration quecet élan ne partira pas d’en haut : ilviendra de chaque citoyenne, chaquecitoyen. En Grèce, le nouveau gouver-nement démocratiquement élu se batcontre des instances européennesdont les dirigeants, eux, n’ont pas étédésignés par le suffrage universel. Anotre échelle communale, nous devonsparticiper à cette marche de la résis-tance. Très prochainement, nous vien-drons avec mes collègues de lamajorité municipale, à la rencontre denos concitoyens, pour débattre aveceux, et envisager de quelle manièrenous pouvons conduire cette résis-tance. Je me refuse à voir cette com-mune, comme partout dans le pays,condamnée à distribuer les miettes deservices publics que l’Etat aurait oubliéd’essuyer de la table. J’appelle chaquePennoise, chaque Pennois, à un sur-saut démocratique.

“On peut êtrele meilleurgestionnairedu monde,

comment faireface à des décisions

gouvernemen-tales aussibrutales ?”

“J’appellechaque Pennoise,chaque Pennois,

à un sursautdémocratique”

Lors de la cérémonie des voeux, des pages fictives du magazine municipal

ont été projetées à la population, afind’alerter sur le danger que fait planer labaisse des dotations d’Etat sur l’avenir

des services publics.

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CLUB D’ÉCHECS PENNOIS

Loisir mythique et ancestral s’il en est,les échecs ont fait leur entrée sur lascène associative pennoise. A l’initia-tive de Françoise Renoulet, profession-nelle de la santé à la retraite, le clubd’échecs pennois est né en novembredernier et compte à ce jour, une ving-taine d’adhérents de tous âges. Sonsiège se situe au rez-de-chaussée de lamaison des associations et c’est làqu’ont lieu les séances de “jeu libre”,les mercredis et jeudis de 14h à 22h,ou des cours destinés aux enfants de16h à 17h, et aux adultes de 18h30 à20h, dispensés par Orazio Puglisi, pro-fesseur F.F.E (Fédération Française desEchecs). Apprendre, jouer, se perfec-tionner et progresser, dans une am-biance conviviale, sont les principalesbonnes raisons de s’y rendre. Mais at-

tention ! Franchir le pas pour s’infor-mer, c’est déjà s’exposer à attraper unvirus dont tous s’accordent à dire qu’ilprovoque une telle ferveur – voire uneaddiction – qu’on ne peut plus s’enpasser. Il suffit de rencontrer la prési-dente, le professeur, ou leurs amies dejeu, Jeanne et Geneviève, pour mesurerla puissance de ce virus. Et ils ont lesmots qui donnent envie de les rejoin-dre. Leurs voix se mêlent. Qui peut enêtre ? “Tout le monde, c’est un jeu in-tergénérationnel !”. Quelles qualitésfaut-il avoir ? “Toutes” pour l’un. “De lacréativité, de l’imagination, de l’intui-tion”, ou encore “de l’analyse, de laconcentration”, pour d’autres. Mais aubout du compte, pour tous, “c’est pas-sionnant”. “Il existe tellement de possi-bilités, de probabilités, ce jeu devient

interminable”, dit encore Françoise Re-noulet, tandis qu’Orazio y voit “un trèsgrand niveau esthétique et de labeauté dans les stratégies”. Jeannerenchérit : “Les échecs, c’est à fond oupas du tout”. Pour elle, “quand on estpiqué, on ne peut plus s’en passer”.Comment un tel engouement est-il pos-sible pour une reine, une tour, un fouou un cavalier, évoluant sur soixantequatre cases ? La réponse est dans cequi pour eux, représente le “roi desjeux”. n

Contact : [email protected] –07 83 07 33 77 –

N.B. Première rencontre offerte – coti-sation annuelle 20 euros – Participationpour un après-midi 2 euros par per-sonne.

Jeu légendaire, jeu d’aujourd’hui

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ASSOCIATION DE DÉFENSE DE L’ENVIRONNEMENT DE LA BASSE VALLÉE DE L’HUVEAUNE

C’est sans doute l’une des plus an-ciennes associations locales. Créée en1972, l’Association de Défense de l’En-vironnement de la Basse Vallée de l’Hu-veaune est présidée depuis une dizained’années, par Henri De Matos. AvecPierre Virey, son prédécesseur, co-fon-dateur de l’association et ami, il traquetoutes les sources de nuisances, de

pollution, de dangers, et autres catas-trophes possibles. C’est ainsi quel’A.D.E.B.V.H – qui rayonne de La Penneà Aubagne, en passant par Pont del’Etoile et La Millière – est née des pol-lutions alors créées par l’usine Arkéma(ex Atochem) dans les années 1970.Son activité s’est élargie et poursuivieavec les inondations de l’Huveaune en1978, le projet d’un important dépôtd’hydrocarbures qui devait voir le jour àLa Millière la même année, un peu plustard, le projet d’incinérateur prévu àSaint-Menet, le Plan Départemental deTraitement et d’Elimination des dé-chets, la collecte sélective, ou encore laréduction des déchets à la source.Dans le domaine des transports et desdéplacements, l’ADEBVH s’est égale-ment penchée sur l’enquête publiquedu tramway, sur l’absence de pistes cy-clables. Plus récemment, autre exem-ple d’intervention, le soutien auxriverains de la société Canavèse, qui se

plaignaient de nuisances sonores géné-rés par l’entreprise. Autant de “dos-siers” qu’ils ont suivis de près, qu’ilsont placés au cœur de leur action, avecla volonté de susciter des mobilisationscitoyennes. Henri De Matos et PierreVirey résument la raison d’être de leurassociation : “Être à l’écoute des habi-tants, des usagers, les informer, lessensibiliser, et dans le même temps,être attentifs aux enquêtes publiques.On est là pour faire des vagues !”. Au-trement dit, avec la trentaine d’adhé-rents qui ont rejoint les rangs del’A.D.E.B.V.H, ils entendent être tou-jours des aiguillons et peser sur les dé-cisions concernant le cadre de vie etl’environnement local. n

Contact : Maison des Associations 19, Boulevard de la Gare.

E-mail : [email protected] Adhésion familiale : 15 euros par an.

Ils traquent nuisances et pollutions

Pour être présidente de l’Associationdes Parents d’élèves du groupe sco-laire Jacques-Prévert, depuis la rentréescolaire 2014-2015, Nathalie Millepiedn’en est pas moins adhérente depuistreize ans. Pour elle, une école sansA.P.E n’est pas imaginable. Une préoc-cupation qu’elle partage pleinementavec Karine et Annie, deux autres ma-mans engagées – comme elles et avecquelques autres - dans la cause des en-fants et de l’école. Au total, dix sept fa-milles sont adhérentes à l’association.Ce matin-là, les trois amies mettaientla main aux préparatifs du grand lotodu 15 février que l’A.P.E organisait pourles écoliers. Une action parmi toutescelles qui voient le jour tout au long del’année scolaire : bourse aux jouets,vente de gâteaux, marché de Noël, balpour les enfants… Mais s’ils sont nom-breux, les rendez-vous festifs, ludiqueset conviviaux ne sont pas les seules ac-

tivités qu’impulsent les représentantesde l’association. Elles sont aussi, et sur-tout, les indispensables traits d’unionentre l’ensemble des parents d’élèveset les enseignants car, disent-ellesd’une seule voix, “il est important de sa-voir ce qui se passe au sein de l’école,d’établir des liens avec l’Education na-tionale, et avec la municipalité”. Lamise en place de la réforme des nou-

veaux rythmes scolaires et des activitéspériscolaires, témoignent de cette né-cessité. Nathalie, Karine et Annie, por-tent aussi un regard citoyen sur cettenouvelle organisation. “Ici, nous avonsde la chance”, disent-elles à l’unissonà propos des activités proposées. Ellesévoquent des apprentissages que lesenfants découvrent avec bonheur,comme le théâtre par exemple, maisaussi la gratuité pour les familles – “cequi n’est pas le cas partout” -, ou en-core ce que le service public communalinitie dans le domaine de l’enfance-jeu-nesse. Pour elles, être parents d’élèves,c’est tout cela et bien d’autres chosesencore. n

A.P.E. Ecole Jacques Prévert

contact : Nathalie Millepied – présidente

Les Restanques, Bât. C Le Bertagne,13821 La Penne sur Huveaune.

ASSOCIATION DE PARENTS D’ELÈVES DE L’ÉCOLE JACQUES-PRÉVERT

Parents d’élèves et citoyens

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L a Pennelle est une construction massive en forme depyramide tronquée. Sa base est rectangulaire (6,10sur 5,25 mètres) et sa hauteur est d’environ 8 mètres.

L’édifice présente un profil bombé. Les quatre élévationssont différentes et aucune n’est symétrique. L’élévation sud,très dégradée, présente un décrochement qui suppose laprésence d’un escalier de montée vers un exvoto apposé surl’édifice. Notre pyramide est construite en blocage avec unparement extérieur en petit appareil régulier, parement enpierre froide locale, lié par un mortier d’une grande dureté.Des trous de boulins sont restés apparents sur chacune desfaces extérieures. Le monument est creux. Sa dégradationest d’origine multiple : chercheurs de trésors, prélèvementsde matériaux pour la construction, etc… Le couronnementde la pyramide est lui aussi dégradé, la Pennelle avait étéaménagée en vigie lors de la peste de 1720. A l’origine unpyramidion semblait la couronner comme nous pouvons ledécouvrir sur un document de 1636.Différentes hypothèses plus ou moins sérieuses ont étésémises sur son origine : tombeau ou temple grec, sépultured’un imaginaire général Penellus, enterré avec ses armes etson cheval, borne de territoire pour certains. Pour d’autres,

édifice médiéval faisant partie de l’ancien château des sei-gneurs de Candolle. Elle fut nommée “tour des Arabes” surle plan de Nicolas de Fer en 1708 ou “Turcad” des Arabessur la carte de Cassini. Cette allusion aux Arabes semble fan-taisiste, aucun document n’y faisant allusion. L’hypothèsequi semble la plus plausible est celle d’un mausolée, ou plusexactement d’une “pile rurale”, moins ornée. Hypothèseconfirmée par le milieu archéologique actuel qui ferait re-monter sa construction à la fin du premier siècle avant J.-C.,construction dans le style de l’époque dite de “Sakkarah”,en référence à la pyramide égyptienne. Une cuve cinéraireen marbre, trouvée à proximité, renforce encore cette hypo-thèse. Elle est dépourvue de couvercle, mais il reste des te-nons de fixation en bronze. Aménagée en fontaine,transportée en 1965 au prieuré de Saint Jean de Garguier,elle est visible aujourd’hui dans le hall de notre salle de spec-tacle. Des sondages archéologiques, pratiqués autour dumonument permettraient d’y voir plus clair. La Pennelle, mo-nument unique dans notre région fut classé dans l’inventairedes monuments historiques le 12 juillet 1886, le seul surl’ensemble du territoire de notre communauté d’aggloméra-tion. n

LA PENNELLE, ENTRE LÉGENDES ET RÉALITÉOn l’appelle aussi “Pennelus” et sa construction daterait de la fin du premier siècleavant J.-C. Unique en son genre dans notre région, il fut classé dans l’inventaire desmonuments historiques le 12 juillet 1886.

Sur ce document datant de 1636, un pyramidion couronnait le Pennelus.

Vue du Pennelus en 1872 (photo : Alfred Saurel)

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MÉDIATHÈQUE PABLO-NERUDA

ESPACE DE L’HUVEAUNE

La compagnie Les Argonautesnous présente “Solo Due”. C’estdu cirque, avec deux hommes,Benji Bernard et Etienne Borel : àquatre mains mais d’un seulhomme, la compagnie relève ledéfi d’un solo pour deux inter-prètes. Leur maîtrise et leur vir-tuosité technique servent ununivers fait de questionnementset de fragilités. C’est du cirque ?Oui et non. Ils jonglent, mais paslà où on les attend.

Changement d’ambiance avec du cabaretcontemporain. “Les portes pareilles”, cho-régraphié par Balkis Moutashar, se proposede relier la pratique de la danse contempo-raine à celle de la revue de music-hall. Est-ilnécessaire de choisir entre les mondes ?Femme qui danse : que doit-elle transformerdans son corps et dans son identité pourpasser de l’un à l’autre ?

L’orchestre espagnol de l’Empordà nous in-vite à un concert… Déconcertant. Le specta-cle est basé sur une intrigue où les musiciensentrent en révolution contre leur chef d’or-chestre. Histoires d’amour, de rivalités, prisesde pouvoir, les rebondissements s’enchaî-nent pour notre plus grand plaisir. Sans ja-mais perdre l’excellence de leur niveaumusical, les membres de l’orchestre nousfont rire tout en nous faisant découvrir ou re-découvrir des thèmes piochés dans le réper-toire classique ou contemporain.

14 MARS 2015

11 AVRIL 2015

28 MARS 2015

“Naz. Ou quand la nécessaire quête d’identité se perddans les extrêmes”. C’est la trajectoire d’un jeune quisombre dans une idéologie extrême, personnage fictif écrità partir de rencontres avec des jeunes du Pas-de-Calais. Ilssont parfois bons élèves, bons potes, sportifs, sympasmême, ils se rasent le crâne, ou pas, et vomissent des slo-gans haineux… No futur d’une jeunesse désœuvrée dansun pays qui n’a pas tenu ses promesses ? Peut-être… Passûr. La représentation sera suivie d’un débat avec l’équipeartistique.

21 AVRIL 2015

Réservations et renseignements service Culturel – 04 91 24 70 42 [email protected]

La Médiathèque fête la BD reportage, avecun évènement majeur : samedi 4 avril, à16h30, la rencontre avec le scénariste etdessinateur de bande dessinée MaximilienLe Roy. A à peine 30 ans, l’artiste peut déjàse prévaloir d’un parcours déjà impression-nant. De “Gaza, un pavé dans la mer” à“Gauguin, loin de la route”, en passant par“Nietzsche, se créer liberté” – sur un scé-nario de Michel Onfray – Maximilien Le Royviendra répondre aux questions du public.Durant tout le mois de mars, ses œuvresseront disponibles à la médiathèque.

crédit photo : Antoinette Chaudron

crédit photo : Serge Ben Lisa

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Rassemblement solidaire pour l’avenir de La Penne sur HuveauneLe pétrolier Total qui ne paie pas un seul centime d’impôts à la France,alors que l’entreprise française est la onzième société au monde, et qu’ellea réalisé 10 milliards de bénéfices en 2013… Mc. Donald’s qui, en cinqans, a exporté les chiffres d’affaires de ses restaurants européens verssa holding luxembourgeoise. Pour les caisses de l’Etat français, une pertesèche d’environ 1 milliards d’Euros ! Les dividendes des actionnaires, eux,ont augmenté de 30 % cette année…Pendant ce temps, l’Etat, au lieu de chercher à faire régner la justice fis-cale sur ces monstres sans foi, s’emploie à étouffer les collectivités et lescommunes, en leur assignant de force la politique austéritaire tout droitvenue de Bruxelles et Berlin.Pourtant, les communes sont en première ligne, pour relever les enjeuxsociaux et écologiques de notre temps, proposer de nouveaux modèles dedéveloppement profitables à tous.L’argent n’a jamais autant coulé à flots dans ce pays, et plus il coule,moins il est équitablement réparti.Exigeons ensemble une autre politique du chef de l’Etat : la politique an-tilibérale sur la base de laquelle il a été élu, et qu’il n’a eu de cesse de re-nier.

La liste du village

En application de la loi n° 2002-276 du 27 février 2002, relative à la démocratie de proximité, et selon lesmodalités prévues par le règlement intérieur du Conseil Municipal, votre Magazine ouvre ses colonnes àl’expression des groupes politiques constitués au sein de l’assemblée communale.

Gilles MANIGLIO et Violaine TIEPPO

Ingratitude attitude !Lors de ses vœux à la population, le maire s’en est pris violemment augouvernement, fustigeant la politique du président Hollande. Ses alliéssocialistes au conseil municipal en ont pris pour leur grade. Il a mêmefait des prédictions catastrophiques sur l’avenir de nos services publicsde proximité.Pour avoir appelé à voter pour ce président, il porte une responsabilitédans ce fiasco.Ces critiques touchent sûrement les électeurs habituels du parti socia-liste qui s’y prendront à deux fois avant de voter à nouveau pour unmaire qui critique si violemment le parti politique qui lui a offert sonsiège. Quand aux élus socialistes pennois, comme d’habitude, ils continuentsilencieusement à avaler des couleuvres.

Nicole ROURE, Marielle DUPUY, Philippe GRUGET et Christophe SZABO

www.listeduvillage.com

Les voeux de cette nouvelle année ont été entachés par les crimes odieuxperpétrés dans notre paysLa crise est plus que jamais présente. Tout augmente sauf les emplois etles salairesAujourd’hui, même la sécurité n’est plus assurée dans nos villes où la policese fait mitraillerFaire des discours et des rassemblements, ce n’est pas suffisantLes 22 et 29 Mars, Réagissez, Votez !Gilles MANIGLIO et Violaine TIEPPO

La Penne Bleu Marine

En vue de leur recensement militaire,les jeunes gens (filles et garçons) nésentre le 1er janvier et le 31 mars 1999,et âgés de 16 ans révolus, sont priésde se présenter en Mairie, jusqu’au 31mars 2015, munis de leur carted’identité en cours de validité, du li-vret de famille et d’un justificatif dedomicile.

Ils sont arrivés

BADR EL DIN Anas • 08/12/2014DELL'OVA Valentino • 05/01/2015BALLESTER Tess • 06/01/2015BRAVO Nolan • 06/01/2015BORLA Matheo • 07/01/2015LACROIX Luna • 14/01/2015DONSIMONI Lisandro • 27/01/2015

Ils se sont dit oui

ABIDI Ahmed et AYECHE Amel • 20/12/2014LAROCHE Gaël et LA TELA Karine • 27/12/2014

Ils nous ont quittés

PIANETTI née CARETTO Marcelle • 14/11/2014ALBALADEJO Guy • 13/12/2014ROUGET née MARCHIONI Paulette • 23/12/2014BARRE Marcelle • 26/12/2014BERNARD née ROGER Geneviève • 28/12/2014QUIRICO Michel • 28/12/2014REA Giuseppe • 06/01/2015FABIANELLI née CUILLA Marie-Rose •14/01/2015MATOS Antonio • 15/01/2015GAVINI née MARAND Marie • 16/01/2015GUASTINI née BUSSAC Adrienne • 17/01/2015MARKAI Louis • 20/01/2015FUENTES née MIELCZARSKA Sophie •24/01/2015MUZZONI née CACCIONI Giorgia • 26/01/2015JUAN née GRIMALDI Arlette • 28/01/2015MORELLI née TUSSAU Jacqueline • 29/01/2015VAQUERO née FERRER Antonia • 31/01/2015

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Le 2 février dernier, la boucherie “Les deux frères” ouvrait ses portes dansle quartier du Vallon du Roy. Il ne s’agit pas d’un nouveau commerce maisd’une reprise où la clientèle est accueillie par la nouvelle propriétaire Jo-hanna Bonnat. On y trouve un grand choix de viandes de qualité, estam-pillées d’origine française, ainsi que tout ce qu’une bonne “Boucherie –charcuterie – traiteur” peut proposer de meilleur pour le palais. n

52 Boulevard Jean-Jacques Rousseau – 04 91 41 40 65Ouvert du mardi au samedi de 7h à 13h et de 16h à 19h30 et le dimanchede 7h à 13h

“Le fournil des champions”, tel est le nouveau nom de laboulangerie du Vallon du Roy. “Champion” est aussi le pa-tronyme du boulanger qui en novembre dernier a reprisce magasin. Pains traditionnels, pains spéciaux, pizzas,pâtisseries, mousses de fruits, de chocolat, biscuits “mai-son” comme les canistrellis, navettes, meringues, ou cro-quants, y sont proposés. Et pour mieux déguster cesdélices et autres menus “sandwiches, pizzas, quiches”, Mr.Champion prévoit d’installer une terrasse où seront servispetits-déjeuners et déjeuners. nLe fournil des champions - 52 Boulevard Jean-Jacques Rousseau06 10 53 28 18 – 04 91 88 70 23Ouvert du mardi au samedi de 6h30 à 19h30 et le dimanche de6h30 à 13h

Le 4 novembre 2014, Céline et Tony rouvraient les portes de l’ex “Mangasushi”, devenu aujourd’hui “Kami sushi”, pour mettre sur vos tables (etsur la leur) le meilleur de la cuisine japonaise. Formé au “Tokyo Aca-demy” à Singapour, Tony en est même un spécialiste, tandis que Célineassure la gestion de l’établissement. Ces deux jeunes associés propo-sent une carte et des menus “salades” (chèvre, poulet, Tempura, Kami),ainsi que des formules midi aux noms évocateurs, tels qu’Osaka, Kanto,Wok, Nagoya, Yakitori, Myasaki… A déguster sur place, à emporter, oulivré gratuitement. n

Kami sushi 112 Bd Voltaire – 04 91 44 76 35 – ouvert du lundi au vendredi,de 10h à 14h30 et de 17h30 à 22h – le samedi et le dimanche de 18h à 22h

Entreprise créée en 2006 par Nicolas Giansily, implantée surla zone de Saint-Mitre puis, depuis décembre 2010 à LaPenne, “Fleur de sel” propose un service de traiteur à domi-cile dans le cadre de réceptions privées (mariages, anniver-saires, réceptions d’entreprises). La société est spécialiséedans la préparation de cocktails dînatoires, de la simple li-vraison aux particuliers, à la gestion du service et du net-toyage. “Fleur de sel” régale de ses spécialités salées etsucrées, de sa cuisine créative à travers une bonne partie dela région, de Marseille à Aubagne, en passant par le paysd’Aix. n

Contact : 196 Bis bd Voltaire - Tel : 04 91 34 45 38E-mail : [email protected]

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SpectacleSolo DueSamedi 14 mars, 20h32, Espace de l’Huveaune

La grande lessiveEtendage d’œuvres visuellesJeudi 26 mars, en jour-née et soiréeDevant la médiathèque

Musique classique et humourConcert déconcertantSamedi 28 mars, 20h32, Espace de l’Huveaune

MédiathèqueRencontre avec le scéna-riste et dessinateur debande dessinée Maximi-lien Le RoySamedi 4 avril, 16h30

Inscriptions scolaires7 au 17 avrilService scolaire8h30-12h, l’après-midisur rendez-vous

Danse contemporaineLes portes pareillesSamedi 11 avril, 20h32,Espace de l’Huveaune

ThéâtreNazMardi 21 avril, 20h32,Espace de l’Huveaune[L’

AGEN

DA]

[NUM

ÉROS

UTILES]

Mairie04 91 88 44 00Crèche Halte Garderie 04 91 36 25 35Centre de Loisirs "La Farandole" 04 91 88 67 09Contact Jeunesse04 91 24 82 49Salle "La Colombe"04 91 36 02 18Service Culturel04 91 24 70 42Médiathèque Pablo-Neruda04 91 36 21 41Foyer Loisirs04 91 36 06 96La Poste04 91 87 70 40Commissariat d'Aubagne04 42 18 55 55Police Secours 17Pompiers18Hôpital d'Aubagne04 42 84 70 00SAMU (Urgences Médicales) 15

crédit photo : Jérémy Bernaert

“Naz. Ou quand la nécessaire quêted’identité se perd dans les extrêmes”MARDI 21 AVRIL, 20H32Espace de l’Huveaune

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