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Apport de la tomographie par émission monophotonique en neurologie SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

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Page 1: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

Apport de la tomographie par émission monophotonique

en neurologie

SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT

PROFESSEUR N.BEN RAIS

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PLAN

Introduction :Rappels anatomiques :Les traceurs :

Réalisation de l’examen :

indications de la TEMP cérébraleConclusion :

Paramètres d’acquisition :Durée de l’examen :Contrôle de qualité de l’acquisition :Positionnement du patient pendant l’acquisition: Traitement d’imagesCorrection de l’atténuation Réorientation :Visualisation des coupesCorrection d’atrophie

Les traceurs de perfusion.Les radioligans de la neurotransmission dopaminergique.Traceurs des tumeurs cérébrales.

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Introduction :

La tomographie par émission monophotonique est technique de médecine nucléaire qui permet d’explorer les aspects circulatoires et métaboliques du fonctionnement des organes et particulièrement le système nerveux. ses principales indications dans ce domaine sont : les affections neurodégénératives, les maladies cérébrovasculaires, les épilepsies, et les tumeurs.

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Spécialisation du cortex

Aires primaires : (réception)

Assurent les fonctions élémentaires

Premiers relais corticaux de l’information sensorielle

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Aires associatives: fonctions complexes

Unimodales (perception): traitent l’information d’une aire

primaire ou d’autres aires unimodales du même type

Hétéromodales (interprétation): traitent les informations

provenant d’autres aires unimodales ou hétéromodales,

quelque soit leur type.

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Spécialisation du cortex frontal: partie latérale ou dorsale

Cortex moteur• Moteur primaire• Aire motrice Suppl. (AMS) et• cortex prémoteur

préparation et exécution desMouvements

Cortex préfrontal dorsolatéralAttentionMémoire de travailPlanificationRaisonnementLangage

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Spécialisation du cortex frontal: région interne ou "mésiale«

Cortex moteurAire motrice SupplMoteur cingulaire : réponsesmotrices aux émotions

Cortex préfrontal mésialInitiativeMotivation

Cortex orbito-frontalPersonnalitéInhibitionContrôle social

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Spécialisation du cortex pariétalLobule pariétal supérieur (AB 5, 7)

Repérage du corps dans l’espaceManipulation d’objetsExécutions de gestes symboliques …

Lobule pariétal inférieur (AB 39, 40)

CalculReconnaissance des différentesparties du corps,Distinction D/G

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Spécialisation du cortex temporalGyrus temporal moyen et supérieur

-Aire auditive primaire (BA 41, 42)

-Perception consciente et interprétation des sons (BA 22, ant. part)

-Production et compréhension du langage (aire de Wernicke, BA 22, post. part)

Gyrus temporal inférieur:-Composante « quoi? » des voies visuelles.

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Partie interne du cortex temporal: structures amygdalo-hippocampiques : Mémoire

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Les traceurs Les traceurs de perfusion

Héxaméthyl-Propylène-Amine- Oxyme (HMPO)Éthyl-cystéinate-dimer (ECD)

sont des molécules lipophiles de petits poids moléculaires

diffusant passivement à travers la barrière hémato-

encéphalique et qui restent ensuite piégées au niveau

cérébral en se transformant en substances hydrophiles par :

• D-estérification pour l’ECD

• phénomène d’instabilité de la molécule pour l’HMPAO.

ont l’avantage d’être marqués au technétium 99m.

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se fixent très rapidement au niveau cérébral, dans les 10

à 15 secondes qui suivent l’injection intraveineuse de

façon proportionnelle au flux sanguin cérébral et

demeurent fixés dans les neurones pendant un nombre

d’heures proportionnel au flux sanguin existant au

moment de l’injection.

Ainsi, la distribution du traceur sur les images acquises

est le reflet de la perfusion cérébrale au moment de

l’injection.

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Il existe un « wash out » pour l’ECD :La clairance du

traceur est différente selon les régions cérébrales, plus

marquée au niveau occipital dés la deuxième heure post

injection

La clairance sanguine de l’ECD est plus rapide que celle

de l’HMPAO, ce qui permet d’obtenir des images cérébrales

plus précoces et plus contrastées evec l’ECD.

l’HMPAO se fixe préférentiellement sur les régions

temporales internes, cérébelleuses et les sous-corticales,

tandis que l’ECD présente une fixation plus intense au

niveau cortical, surtout occipital et pariétal.

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99mTc-HMPAO 99mTc-ECDExtraction au 1er passage

65 a` 80 % 57 a` 85 %

Rétention cérébrale

5 % 6 %

Redistribution non nonSous estimation des hauts débits

oui oui

Dosimétrie – organe cible

6,5 mSv/700 MBq – reins

7,7 mSv/700 MBq – vessie

Stabilité in vitro 6 h : Cerestable130 min :Ceretec1

6 h : Neurolite1

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l’imagerie de perfusion cérébrale permet une étude du

débit sanguin cérébral régional qui est corrélé à l’activité

neuronale.

L’apport d’oxygène et de glucose est régulé par les

nécessités métaboliques de chaque région cérébrale, qui

sont déterminées par l’intensité de l’activité neuronale.

Les images de scintigraphie de perfusion, par TEMP

(Tomographie d’Emission Mono Photonique), reflètent

indirectement l’activité neuronale de chaque région

cérébrale

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Les radioligans de la neurotransmission domaminergique (récepteurs dopaminergiques et transporteur de la dopamine).

La dopamine joue un rôle important dans la régulation et le contrôle du mouvement, des comportements et de certaines fonctions cognitives.

Les neurones dopaminergiques sont localisés dans le mésencéphale et leurs axones font principalement synapse dans le striatum.

elle est libérée dans la fente synaptique pour se fixer sur des récepteurs post synaptiques dont il existe deux types : récepteurs D1 et D2 ; elle est ensuite re-intériorisée dans les neurones pré synatiques par un transporteur membranaire spécifique, le DaT

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elle est libérée dans la fente synaptique pour se fixer sur des récepteurs post synaptiques dont il existe deux types : récepteurs D1 et D2 ; elle est ensuite reintériorisée dans les neurones présynatiques par un transporteur membranaire spécifique, le DaT

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Au niveau de la synapse il existe plusieurs cibles pour le marquage en TEMP et enTEP :

Système Cibles Caméra Traceurs

Dopamine

Récepteur D2TEMP 123I-IBZM

TEP 11C-raclopride

Récepteur D1 TEP 11C-SCH23390

VMAT2 TEP 11C-DTBZ

TDATEMP

123I-PE2I

123I-FP-CIT

TEP11C-PE2I,11C-CFT

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FP-CIT : L’ioflupane est un analogue de la cocaïne, présente une affinité élevée pour le transporteur présynaptique de la dopamine et donc l’ioflupane (123 I) radiomarqué peut être utilisé comme un marqueur de substitution pour examiner l’intégrité des neurones dopaminergiques nigrostriataux.

L’ioflupane se lie également au transporteur de la sérotonine sur les neurones 5-HT mais avec une affinité plus faible (environ 10 fois moindre).

L’iode 123 a une période de 13,2 heures et une émission principale de photons gamma d’énergie 159 keV et des rayons X (27 keV).

Les ligands du transporteur pré synaptique : FP-CIT, PE2I et β -CIT

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Après l’injection intraveineuse, seulement 5 % de l’activité administrée reste dans le sang total cinq minutes après injection.La fixation cérébrale correspond à 7 % de l’activité injectée dix minutes après l’injection et est de 3 % cinq heures après l’injection.L’élimination est essentiellement urinaire.IndicationsDifférenciation entre un tremblement essentiel et un syndrome extrapyramidal typique ou non (maladie de Parkinson idiopathique, atrophie multisystématisée, paralysie supranucléaire) Différenciation entre une démence à corps de Lewy probable et une démence de type Alzheimer.

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Le β CIT est un marqueur du transporteur de la

dopamine (DaT) au niveau du striatum ; il permet

d’évaluer l’intégrité pré synaptique de la voie

nigrostriée mais présente deux inconvénients

majeurs que sont sa lente cinétique de clairance

cérébrale, l’équilibre étant atteint au-delà de 8h post

IV et sa faible spécificité pour le DaT.

Page 22: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

Ligands des récepteurs D2 post synaptiques : Iodo-

Lisuride, IBZM

Ces ligands, spécifiques des récepteurs D2, permettent

d’étudier le système dopaminergique nigro strié post

synaptique.

Le radioligand le plus utilisé est le 123I- IBZM

(iodobenzamide), antagoniste spécifique des RD2 qui

appartient à la famille des benzamides.

L’IBZM a un intérêt dans le diagnostic précoce de la

maladie de Parkinson.

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Traceurs des tumeurs cérébrales Le thallium-201 Le MiBi Tc 99m

Le thallium-201, se comporte comme un analogue du

potassium, il est transporté par la pompe Na /K ATPase,

transporteur actif dont le rôle est de maintenir la différence de

potentiel transmembranaire.

L’affinité du thallium pour ce transporteur est dix fois supérieure

à celle du potassium.

Une fois dans la cellule, le thallium est libéré plus lentement

que le potassium.

Ce traceur ne traverse la barrière hémato-encéphalique qu’en

cas de rupture. Le tissu cérébral sain fixe donc peu le thallium

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La fixation du thallium dans les cellules tumorales est due :

1 à la rupture de la barrière hémato-encéphalique,

2 au flux sanguin tumoral,

3 à la pompe Na /K ATPase sur la membrane des cellules

viables.

L’activité de la pompe Na /K ATPase est augmentée au niveau

des cellules tumorales du fait de leur métabolisme et de leur

index mitotique élevé.

Le thallium est donc capté préférentiellement par les cellules

tumorales viables et non par les tissus nécrotiques ou les cellules

gliales non prolifératives.

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Indications:s

Le 201Tl présente une fixation proportionnelle à la croissance cellulaire et au grade histologique. Il apparaît donc utile pour différencier les tumeurs de haut grade des tumeurs de bas grade.

Intérêt du thallium-201 dans la caractérisation de lésions cérébrales chez les patients atteints du SIDA: la découverte d’un processus expansif cérébral pose un problème de diagnostic différentiel principalement entre lymphome cérébral et toxoplasmose qui présentent souvent un tableau clinique et un aspect radiologique (IRM ou TDM) similaires.

Aide à la chirurgie et à la biopsie stéréotaxique

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Le MIBI Tc 99m est un traceur lipophile qui passe

facilement à travers les membranes cellulaires et se

concentre au niveau des mitochondries.

Marqueur tumoral non spécifique des populations

cellulaire à renouvellement accéléré.

La captation par les lignées cellulaires tumorales est

environ 4 à 9 fois plus élevée que celle des cellules

normales

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Indication:Le 99mTc-MIBI ne se fixe pas sur les structures normales du cerveau, à l’exception de l’hypophyse et des plexus choroïdes.

La présence d’une tumeur cérébrale se traduit par une hyperfixation anormale du 99mTc-MIBI et la corrélation entre l’intensité de la fixation et l’activité métabolique cellulaire de la tumeur permet de différencier une récidive tumorale d’une nécrose.

De ce fait, la tomoscintigraphie cérébrale au 99m Tc-MIBI semble intéressante pour détecter les récidives tumorales chez les patients atteints de gliome malin traité et d’évaluer la réponse thérapeutique.

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Realisation de l’examen :

La préparation du patient

Le patient sera informé de l’examen dont il va bénéficier et

du déroulement de celui-ci, notamment en ce qui concerne

les délais d’attente et le temps de réalisation de l’examen.

Il est recommandé de mettre le patient au repos neuro-

sensoriel dans la pénombre 15 à 20 minutes avant l’injection

du traceur par voie intraveineuse (925 MBq).

Si le patient est agité, une sédation est recommandée pour

permettre des conditions optimales d’acquisition.

La mise en place d’une perfusion isotonique glucosée à 5%

permet l’injection IV du radiopharmaceutique.

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En cas d’injection d’un radiopharmaceutique marqué à

l’iode 123, il est indispensable, au titre de la protection

thyroïdienne, de réaliser un blocage de cette glande

(solution de lugol 1 %, perchlorate de potassium, iodure de

potassium).

Par exemple l’ingestion de 120 mg de iodure de potassium

une heure avant l’injection et 12 heures après l’examen.

L’élimination urinaire du radiotraceur impose que le patient

soit abondamment hydraté (48 heures après l’injection).

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Paramètres d’acquisition :Une gamma caméra double voire triple tête, avec des collimateurs de très haute résolution ou des collimateurs en éventail (fan beam).

Une acquisition en mode circulaire est actuellement la règle avec un rayon de rotation inférieur à 16 cm, 120 projections, 20 à 40 secondes par projection et une matrice 128 × 128 Zoom d’acquisition peut s’avérer nécessaire pour les détecteurs grand champ

Les acquisitions en mode contour tête centrée et la matrice 64 × 64 ne doivent en général plus être utilisées. La taille du pixel devrait être 1/3 à 1/2 de la résolution attendue sur les coupes reconstruites

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Durée de l’examen :

Trente à 45 minutes, quel que soit le type de caméra et de collimateur, il est souhaitable de réaliser une acquisition de 45 minutes afin de privilégier les taux de comptages et la résolution spatiale.

Contrôle de qualité de l’acquisition :

Vérification du sinogramme et des projections en mode ciné avec recherche d’éventuels mouvements du patient.Évaluation de l’activité extracérébrale (scalp, glandes salivaires, thyroïde), témoignant d’une mauvaise fixation cérébrale du traceur ou d’un taux anormalement élevé d’iode libre.

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Positionnement du patient pendant l’acquisition:

Comme tout examen relativement long, il est fondamental

d’assurer au patient un confort maximal tout en optimisant le

positionnement de la tête : l’utilisation d’une têtière est

fortement recommandée. Elle permet à la fois un

positionnement optimal et une contention relative du patient .

les jambes du patient pourront être soulevées par des

coussins afin d’améliorer le confort.

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Traitement d’images

Méthodes de reconstruction : Rétro projection filtrée ou reconstruction itérativeLe choix du filtre est le problème clef de la reconstruction, il résulte d’un compromis entre résolution et rapport signal sur bruit.En effet, les filtres trop lissants ne sont plus recommandés, car parfois responsables d’une perte importante d’informations subtiles et sources de faux négatifs de la scintigraphie cérébrale.

Le filtre Butterworth (ordre 4 – fréquence de coupure 0,4) est recommandée.

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Correction de l’atténuation

Le cerveau est un organe symétrique et relativement

superficiel présentant des paramètres d’atténuation

relativement homogènes : la correction d’atténuation ne

s’avère donc pas indispensable.

Elle est cependant indispensable pour l’évaluation des

structures profondes (noyaux gris centraux et hippocampe) ;

Les zones temporales internes paraissent hypofixantes en

absence de correction d’atténuation

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Réorientation :Le cerveau doit être réorienté de manière symétrique dans les 3 plans de l’espace : transverse, sagittal et coronal. Le caractère symétrique de la réorientation est fondamental, car toute bascule oblique peut entraîner des erreurs diagnostiques majeures. Dans la plupart des cas, une réorientation passant par la ligne commissure antérieure – commissure postérieure (CA–CP) est la plus indiquée, La ligne (CA–CP) peut être définie, sur une coupe médio-sagittale, à partir de la régression linéaire des quatre points correspondant au pôle frontal, à la limite antéro-inférieure du corps calleux, à la région sous-thalamique et au pôle occipital

Cette orientation peut être complétée, le cas échéant (épilepsie temporale, études des hippocampes) par une réorientation passant par l’axe du lobe temporal (réorientation hippocampique).

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Visualisation des coupes :

La fixation correspond à une échelle de couleur graduée qui

doit être visualisée à côté des coupes. Celles-ci doivent être

normalisées en intensité de façon à avoir la valeur maximale

des pixels au niveau du cervelet [

En effet, le cervelet n’étant pas concerné par les atteintes

dégénératives cérébrales et présentant la fixation

physiologique maximale de l’HMPAO, est pris comme

référence, et toute fixation correspond à un pourcentage par

rapport au cervelet.

Page 37: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

Correction d’atrophie

Les hypoperfusions sur les images peuvent correspondre à

un hypométabolisme ou à une atrophie.

En effet, l’atrophie sur les images de TEMP majore

l’hypoperfusion par effet de volume partiel.

les atrophies liées à l’âge sont en général diffuses, touchant

simultanément le cortex et le cervelet, et on peut supposer

que la normalisation des images sur l’activité maximale du

cervelet permet de s’affranchir, au moins partiellement, de la

correction d’atrophie..

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indications de la TEMP cérébrale :

les affections neuro dégénératives :Les démencesLa maladie de Parkinson

la pathologie cérébrovasculaire, les épilepsies, pour la localisation préopératoire des

foyers épileptogènes rebelles aux traitements médicaux, les tumeurs cérébrales.

Page 39: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

les affections neuro dégénératives :Les démences

La maladie d’Alzheimer (MA)

Sur le plan anatomopathologique, elle se traduit par l’accumulation de substance β-amyloïde au sein des plaques séniles et l’hyperphosphorylation des protéines tau à l’origine des dégénérescences neurofibrillaires.

Ces anomalies histologiques sont surtout localisées dans les aires cérébrales associatives postérieures, les hippocampes, le noyau basal de Meynert

Le tableau clinique est celui d’une démence débutant souvent par des troubles mnésiques et évoluant vers un syndrome aphaso-apraxo-agnosique.

Page 40: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

Cette hypoperfusion débute souvent par les hippocampes,

puis, avec la progression de la maladie, elle devient

diffuse, concernant l’ensemble du cortex associatif, mais

avec une relative préservation du cortex primaire.

Elle prédomine souvent dans les régions postérieures,

mais atteint également le cortex frontal L’hypoperfusion

est souvent asymétrique, voire parfois unilatérale, au

début de la maladie,

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hypoperfusion pariétale, temporale bilatérale à prédominance gauche, frontale, avec relative préservation des aires primaires. Aspect scintigraphique évocateur de maladie d’Alzheimer

Monsieur R., 71 ans, aux antécédents familiaux de MA (frère décédé suite à une MA évoluée), présentant des troubles mnésiques, était adressé en neurologie par son médecin traitant pour bilan de ces troublesL’imagerie morphologique montre une atrophie cortico sous-corticale estimée normale pour l’âge du patient.

99 m Tc-HMPAO,

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La démence fronto-temporale (DFT)

Caractérisé sur le plan anatomopathologique, par la présence

de neurones ballonisés, dont certains contiennent des

inclusions argylophiles. Ces anomalies histologiques

intéressent, avec prédilection, les lobes frontaux et temporaux.

Le tableau clinique est celui d’une installation insidieuse de

signes frontaux, associés typiquement au début de la maladie,

à une apathie, un repli sur soi avec des difficultés

attentionnelles.

Page 44: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

La TEMP de perfusion révèle une hypoperfusion isolée des

lobes frontaux et de la partie antérieure des lobes temporaux

formant ainsi un gradient de perfusion antéro-postérieur aux

dépens du cortex antérieur

Avec l’évolution de la maladie, on peut observer une

hypoperfusion plus postérieure, surtout pariétale, mais la

scintigraphie garde tout de même l’aspect de gradient

antéropostérieur aux dépens du cortex antérieur

Page 45: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

La scintigraphie cérébrale, retrouve une hypoperfusion fronto-temporale bilatérale, sévère et diffuse, allant jusqu’au cortex orbito-frontal et qui prédomine à droite. Cet aspect scintigraphique de gradient antéro-postérieur est évocateur d’une pathologie corticale-frontale (DFT).

Monsieur P.A., 60 ans, est adressé en neurologie pour bilan de trouble du comportement, il est tantôt apathique et dépressif, tantôt désinhibé avec des comportements bizarres La TDM permet de retrouver une atrophie cortico sous-corticale, avec une discrète prédominance antérieure.

99 m Tc-HMPAO,

Page 46: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

L’aphasie primaire progressive :Sur le plan anatomopathologique, les lésions sont souvent aspécifiques et voisines de celles observées dans les démences frontales. se localisent au lobe temporal, avec parfois une extension frontale et périsylvienne de l’hémisphère . Sur le plan clinique, les atrophies primaires progressives désignent des aphasies d’installation et d’aggravation progressive qui, pendant longtemps, évoluent sans s’étendre à d’autres fonctions cognitives et sans troubles comportementaux. La TEMP de perfusion révèle une hypoperfusion du lobe temporal gauche avec parfois une extension au lobe frontal gauche.

Page 47: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

La démence à corps de Lewy (DCL)

Deuxième cause de démence après la M, elle se caractérise, sur le plan anatomopathologique, par la présence d’inclusions intracytoplasmiques (les corps de Lewy) répartis de façon diffuse au niveau du cortex cérébral.

Sur le plan clinique, la DCL se manifeste par des hallucinations visuelles qui accompagnent ou parfois précèdent l’apparition d’un syndrome extrapyramidal, associé à des troubles cognitifs fluctuants, des apraxies visuoconstructives et parfois des troubles mnésiques

La TEMP de perfusion révèle une hypoperfusion corticale diffuseles hypoperfusions de la DCL n’épargnent pas les aires primaires ≠ MA

Page 48: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

La démence sous-cortico-frontale :

Ces démences ont pour caractères anatomopathologiques principaux d’épargner le cortex cérébral.

Sur le plan clinique, les perturbations cognitives sont de type frontal, caractérisées par une lenteur idéomotrice, une apathie, des troubles des fonctions exécutives et des troubles attentionnels. Ces troubles sont imputés à une désafférentation du cortex frontal, privé de ses connexions sous-corticales.

La TEMP de perfusion révèle une hypoperfusion frontale pouvant toucher le cingulum antérieur. Cette hypoperfusion est relativement discrète, peu étendue, contrastant avec la sévérité et l’étendue de l’hypoperfusion visible dans les démences corticales comme la DFT.

Page 49: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

La démence vasculaire

Les démences par infarctus multiples s’installent suite à des

accidents ischémiques répétitifs, et s’accompagnent, à

l’examen clinique, de signes de localisation neurologiques.

La TEMP de perfusion révèle une hypoperfusion dans le

territoire artériel concerné, comparable à l’hypodensité

scanographique, ou un aspect de syndrome sous-cortico-

frontal si les infarctus sont localisés au niveau de la

substance blanche.

Page 50: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

les affections neuro dégénératives :La maladie de Parkinson

Affection dégénérative du Système Nerveux Central

intéressant essentiellement les neurones dopaminergiques

de la voie nigro-strié, responsable de troubles moteurs

(akinésie, hypertonie crantée, tremblement de repos et

altération des réflexes posturaux).

Page 51: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

striatum pallidum

Locus niger

DA

Ach GABA

+_

_ N: le striatum inhibe le pallidumcette inhibition est freinée par les neuronesdopaminergiques du LN

MP: destruction de la voie nigro-striée- Baisse de la dopamine- Hyperactivité striatale

- Pallidum fortement inhibé

Page 52: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

L’étude de la neurotransmission en TEMP grâce à des

ligands de la neurotransmission dopaminergique a mis en

évidence l’atteinte du transporteur de la dopamine (TDA),

avec un gradient ventrocaudal de dégénérescence dans la

substance noire, responsable d’une déafférentation

putaminale, puis des noyaux caudés et l’intégrité des

récepteurs dopaminergiques D2 du striatum.

Page 53: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

CaudéPutamen

cortex

Scintigraphie cérébraleDATSCANIRM

Examen normal

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Patiente 54 ansATCD familiaux de maladie deParkinson idiopathique Syndrome parkinsonien typiqueprédominant à gauche IRM: hyper signaux nonspécifiques de la substanceblanche prédominant à droite.

DaTSCAN: hypofixationbilatérale et asymétrique desstriatums, prédominant sur lesputamens.

Page 55: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

la pathologie cérébrovasculairePhase aigue des AIC 

Les premiers moments qui suivent la constitution d’un foyer

d’ischémie cérébrale sont cruciaux pour la mise en œuvre de

traitements efficaces

Pour optimiser les traitements, il faudrait pouvoir déterminer

le plus tôt et le plus exactement possible le mécanisme de

ces accidents (embolique, hémodynamique ou lacunaire)

ainsi que l’étendue des lésions irréversibles et celle des

zones récupérables.

Page 56: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

la TEMP, comme la TEP, visualise les foyers ischémiques

cérébraux dès les premières heures de leur constitution et

ceci quel que soit le traceur utilisé.

Cette visualisation est nettement plus précoce que celles de

la TDM et de l’IRM.

La TEMP permettait de vérifier la reperfusion 24 heures

après fibrinolyse.

Page 57: SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE CHU RABAT PROFESSEUR N.BEN RAIS

Vasospasme de l’hémorragie méningée :

Le vasospasme est une complication majeure de la phase

subaiguë des hémorragies méningées.

La TEMP permet une estimation semi-quantitative de la

perfusion tissulaire dans l’ensemble du cerveau et dans ses

différents territoires vasculaires.

Le vasospasme n’est pas la seule cause d’hypoperfusion

distale dans les suites d’une hémorragie méningée et

l’interprétation de ces hypoperfusions doit être faite en

comparaison avec les données TDM-IRM.

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EPILEPSIE:LA TEMP participe au bilan préchirurgical des patients souffrant d’une épilepsie partielle pharmaco-résistante qu’elle soit originaire du lobe temporal (cas le plus fréquent) ou extra temporale.

Les crises d’épilepsie s’accompagnent d’une augmentation très importante du débit sanguin et du métabolisme énergétique du cerveau.

Ces anomalies sont focalisées dans les crises partielles et globales, dans les crises généralisées.

De plus, en période intercritique, les foyers épileptogènes sont souvent le siège d’une hypoperfusion et d’un hypométabolisme.

L’intérêt reste la localisation du foyer épileptogène des crises partielles en vu du traitement chirurgical.

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Le traceur doit être injecté au moment d'une crise, le plus tôt

possible après le début (clinique ou électrique)

L'examen percritique doit être comparé à un examen réalisé

en l'absence de crise (examen inter critique).

La TEMP associée à l’enregistrement électrique explore les

crises infra-cliniques.

En période intercritique, la région épileptogène est incluse

dans une zone hypoperfusée qui devient hyperperfusée en

phase critique.

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les tumeurs cérébrales.

La TEMP peut être utilisée avec plusieurs traceurs dont

le thalium201 et le Tc99m MIBI pour différencier nécrose

et tumeur dans les tumeurs gliales.

Les fixations non spécifique thallium 201 :

accidents vasculaires cérébraux, abcès cérébraux,

méningiomes…

Les fixations non spécifique du Tc99m Mibi :

plexus choroïde et l’hypophyse.

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Conclusion :

Par la fusion directe et efficace des images scintigraphiques fonctionnelles et morphologiques ,l es caméras hybrides TEMP-TDM permettent une meilleure localisation des lésions cérébrales.L’élargissement du champ d’application de cette technique en neurologie a été liée au développement de nouveaux traceurs plus spécifiques.

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MERCI DE VOTRE

ATTENTION