patrimoine de perpignan quartier par quartier · le quartier de la réal, limité au nord par les...
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Découverte du patrimoinede Perpignan quartier par quartier
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Comment présenter, tout du moins suggérer, inviter à découvrir toute l'amplitude et la richesse patrimoniale d'une ville comme Perpignan, ville pont au croisement des vallées, des eaux, des monts, capitale millénaire d'un royaume éphémère, ville frontière à l’identité complexe et au destin de place-forte, ville de couvents et de confréries où la foi s’exprime en plusieurs langues du roman au baroque, ville de commerce, d'industrie, d’artisanat, ville d'art et d'histoire ?La signalétique patrimoniale mise en place en 2013 incarne un choix ample et ouvert. Loin de restreindre le patrimoine à quelques monuments emblématiques, elle vise à en souligner toute la diversité, la richesse et l'hétérogénéité. De l'édifice singulier au quartier entier, elle aborde différents thèmes, convoque l'histoire, l'art, l'architecture, l'urbanisme... Loin de hiérarchiser ce patrimoine éclectique, elle ménage une appropriation personnelle et invite à une découverte en toute liberté, sans itinéraire préétabli.Précise et documentée, elle fournit toutefois les principaux éléments de compréhension, au moyen non seulement de textes explicatifs, mais aussi de documents divers, plans, dessins, photographies anciennes ou de détails..., qui apportent des éclairages éloquents. Elle invite ainsi à lire de l'extérieur 83 points remarquables du patrimoine perpignanais au gré d'une déambulation libre dans la ville.Le présent livret contribue à un tel voyage en patrimoine, en regroupant quartier par quartier ces nombreux éclairages fournis par la signalétique. En plus de cartographier les différents lieux signalés sur place par des totems ou des pupitres, il souligne l'identité des quartiers et leur construction historique.La Ville de Perpignan est donc heureuse de proposer à tous, Perpignanais d'un jour ou de toujours, cette clé de découverte de son riche patrimoine. Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan.
Carte générale
Ruscino – Château-Roussillon
Saint-Jean
Saint-Jacques
La Réal et le palais des rois de Majorque
Saint-Matthieu
Le quartier de la Gare
La ville neuve et le faubourg
Enceintes et nouveaux boulevards
Le Vernet
p. 4-5
p. 6-7
p. 8-9
p. 10-11
p. 12-13
p. 14-15
p. 16-17
p. 18-19
p. 20-21
p. 22-23
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Saint-Jean
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Le quartierde la Gare
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La Réal et le palaisdes rois Majorque
Plan de localisation
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Le Roussillon doit son nom au site antique de Ruscino, situé à Château-Roussillon, entre Perpignan et la mer. Cet oppidum se distingue par une très longue durée d’occupation depuis la protohistoire jusqu’au Moyen Âge et par le fait qu’aucune ville moderne ne l’ait recouvert et n’en gêne l’exploration.L’inépuisable gisement archéologique, exploré depuis la fin du XVIIIe siècle, est aujourd’hui protégé. Il englobe plusieurs collines et un grand plateau. Une habitation de l’âge du Fer (vers - 600) en matériaux périssables y est aujourd’hui reconstituée. Y sont également visibles les vestiges du forum monumental édifié sous Auguste (20 av. J.-C. - 5 ap. J.-C.), ainsi qu’un quartier résidentiel d’époque romaine (Ier siècle de notre ère), qui souffrirent d’une destruction quasi-complète à la fin du Haut-Empire. Le site a connu un renouveau à l’époque wisigothique et durant la conquête musulmane. Puis, l’occupation médiévale s’est concentrée sur une des collines avoisinantes. Elle a conservé sa chapelle romane (XIe siècle), au cœur du hameau de Château-Roussillon, et une tour à signaux (XIIIe siècle) dominant tout le nord de la plaine.
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Perpignan apparaît dans les textes à partir de 927. À la fin du Xe siècle, le comte de Roussillon s’y installe. Pour répondre à cette fonction de capitale, la ville se développe autour de son noyau primitif, composé du château comtal, de l’église Saint-Jean-le-Vieux (3) et d’un premier réseau de rues (2). Dès la fin du XIIIe
siècle, elle est insérée dans une vaste enceinte, dont le Castillet (1) marquait l’une des entrées à partir du XIVe siècle. Au cours du Moyen Âge, ce cœur de la cité ne cesse de concentrer le pouvoir religieux, politique et économique. Il en conserve les imposants témoignages que sont l’ensemble cathédral (3 - 6) et la place de la Loge 09 - 12.. Les noms des rues rappellent encore leur fonction commerciale 13 et 14 . D’autres attestent des formes de l’urbanisme médiéval (7). Ce quartier conserve aussi quelques belles maisons à grande cour, caractéristiques de l’architecture médiévale catalane 15, 20 et 24. Il révèle enfin de nombreux aménagements et riches demeures de la période moderne (8, 16-19 , 21,22 .
01. Plan de localisation
01. Le Castillet
01. La rue des Abreuvoirs
01. L’église Saint-Jean-le-vieux
01. L’ensemble cathédral
01. La cathédrale Saint-Jean-Baptiste
01. Le Campo Santo
01. L’impasse du Mas Saint-Jean
01. La place de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste
01. La place de la Loge
01. La Loge de Mer
01. L’Hôtel de Ville
01. Le palais de la Députation
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01. La rue de la Barre
01. La rue des Marchands
01. La Casa Julia
01. La préfecture
01. La rue Mailly
01. L’Hôtel de Lazerme
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01. Rue de la Cloche d’Or et rue Queya
01. Architecture médiévale
01. La place de la République
01. La rue du Théâtre
01. Le palais des Corts
01. La Casa Xanxo
PlaceFrançois Arago
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Plan de localisation
1. La chapelle du Tiers ordre de saint Dominique
1. Le couvent des Dominicains
1. La Poudrière et l’ancienne académie
1. Le call
1. Le couvent des Minimes
1. Le quartier Saint-Jacques
1. La place du Puig
1. L’église Saint-Jacques
1. L’hôtel Çagarriga
1. L’ancienne université
1. Le couvent Saint-Sauveur
1. La rue Émile Zola
1. Le collège Jean Moulin
1. Le couvent des Carmes
Situé sur une colline, le Puig, le quartier Saint-Jacques a été créé par les rois d’Aragon, peut-être dès la fin du XIIe siècle dans l’intention d’y étendre la ville. Rapidement pourvu d’une église (8), il constitue l’une des trois nouvelles paroisses du XIIIe siècle.Il accueille d’abord un hôpital de lépreux (7), avant de devenir le quartier juif, le call (4). Il attire aussi les tisserands, grâce au transfert du marché, les jardiniers, qui exploitent les proches jardins de Saint-Jacques et, au XIXe siècle, les ouvriers de l’usine de papier à cigarettes JOB 12.Ce quartier est fortement marqué par les cinq couvents qui s’y sont successivement installés : des Dominicains (2 et 1) , des Dames de Saint-Sauveur 11, des Grands Carmes 14, des Minimes (5) et des Carmes Déchaux.Il conserve aussi de belles empreintes de l’occupation militaire : la Poudrière et l’ancienne académie (3) , la caserne du Puig (7).
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Le quartier de La Réal, limité au nord par les rues des Augustins et de la Fusterie, s’étend d’est en ouest entre les rues Grande la Monnaie et Petite La Réal. Il se développe à partir de 1228 : à cette date, le don de terrains aux Pères de la Merci, au quartier d’en bastit, ouvre une période de concessions qui se poursuit jusqu’aux environs de 1260. L’église (2), construite dans le premier tiers du XIVe siècle à l’emplacement d’un couvent des Pères de la Pénitence, parachève cette nouvelle paroisse des rois. Charles Quint y ajoute le couvent royal Sainte-Claire (3), construit à ses frais de 1548 à 1550.Cette paroisse royale jouxte effectivement le palais des rois de Majorque (4), construit de 1274 à 1344 et parvenu pratiquement intact pour témoigner du faste de cette brève monarchie majorquine (1). Une imposante citadelle (5) fut édifiée tout autour sous l’Occupation française (1463-1493), considérablement remaniée au XVIe siècle, sous les rois d’Espagne, et modernisée par Vauban au siècle suivant. Les ouvrages extérieurs construits par ce dernier, ainsi que les remparts Sud, ont disparu aux environs de 1930 pour laisser place à un nouveau quartier (6).
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1. La ville majorquine
2. L’église Notre-Dame de La Réal
3. Le couvent Sainte-Claire
4. Le palais des rois de Majorque
5. La citadelle
6. Les boulevards Sud
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Le quartier Saint-Matthieu se développe de part et d’autre de l’ancien chemin de Mailloles, à partir de 1230. Le régent du roi d’Aragon Jacques Ier le Conquérant y cède des terrains à condition qu’ils soient construits. Les Templiers poursuivent ce lotissement. La trame urbaine orthogonale et la régularité des parcelles rectangulaires témoignent d’une urbanisation organisée et contrôlée. Elle multiplie un habitat populaire de maisons ajourées par une seule façade étroite sur la rue.L’église paroissiale, mentionnée pour la première fois en 1305, est rasée en 1639 pour permettre aux Espagnols de défendre la Citadelle. La recherche d’un nouvel emplacement s’avérant difficile dans cette paroisse dense, elle n’est reconstruite qu’en 1671 (1).Le grand couvent des Franciscains (3), le premier des ordres mendiants à s’implanter à Perpignan au XIIIe siècle, occupe très tôt le nord du quartier. À partir de la fin du XVIIe siècle, il est progressivement investit et remplacé par un hôpital militaire. À la même époque et à proximité, les soldats aménagent aussi un cimetière, largement agrandi au XIXe siècle (4).
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Plan de localisation
1. L’église Saint-Matthieu
2. Le quartier Saint-Matthieu
3. Le couvent des Franciscains
4. Le cimetière Saint-Martin
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Pour des raisons de sûreté – le talus du chemin de fer pouvant servir d’abri à d’éventuels assaillants – la gare (5), achevée en 1862, se situe loin de la ville. Une avenue la relie donc à celle-ci. Un quartier se développe autour (1), malgré les servitudes militaires qui interdisent en principe toute construction en dur. La proximité de la gare y attire des industries, donc un habitat ouvriers, mais aussi de riches industriels ou négociants. Ces derniers font travailler des architectes de renom, comme Viggo Dorph-Petersen ou Raoul Castan, pour édifier leurs maisons (3 et 4) , usine (4) ou siège social (2 .Longtemps isolé de l’autre côté des voies, le quartier Saint-Assiscle est au cœur d’un vaste projet urbain qui s’étend sur 35 hectares et qui devrait le transformer en quartier de la vitesse et de la modernité, nouvelle place forte pour l’agglomération de Perpignan. Depuis le lancement de l’opération en 1994, certaines réalisations ont vu le jour, comme l’Hôtel d’Agglomération ou el centre del mòn, un vaste complexe à usages multiples qui intègre notamment la gare TGV (6).
1. Le quartier de la Gare
2. Raoul Castan
3. Viggo-Dorph Petersen
4. L’immeuble et l’usine Bardou
5. La gare historique
5. La gare TGV
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À la fin du XVIIe siècle, pour renforcer le point le plus vulnérable de la défense, Vauban fait doubler la muraille le long de la Basse par un grand « ouvrage à cornes », composés de deux bastions reliés par une courtine, s’étendant jusqu’à la Tet. Mais, ces fortifications, qui devaient permettre une extension urbaine, restent inachevées. Au milieu du XVIIIe siècle, le comte de Mailly aménage même des jardins dans les bastions. La ville neuve stagne, exposée aux crues de la Basse, isolée de l’extérieur et du reste de la ville (5).Son ouverture et son développement doivent attendre les grands travaux du Second Empire, la création de deux portes, la démolition du vieux rempart longeant la Basse, l’aménagement du quai Sud et de la place Arago (4 et 6) . Au début du XXe siècle, la construction du premier Palmarium sur une terrasse qui enjambe la rivière parachève ces aménagements. Au même moment, la destruction des remparts renforce la fonction commerciale du quartier (1 et 2) , devenu trait d’union entre la gare et le centre-ville, et l’ouvre sur le vieux faubourg (8).Depuis 2011, le Théâtre de L’Archipel (7) et les commerces qui se développent alentours ont donné un nouvel élan à ces quartiers.
Plan de localisation
6. Aux Dames de France
6. La place Jean Payra
6. Les quais de la Basse, les beaux immeubles des années 30
La place Arago
La ville neuve
Les quais de la Basse, le Perpignan « haussmannien » au bord de l’eau
Le Théâtre de L’archipel
Le faubourg
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Plan de localisation
6. Les enceintes de Perpignan
6. Le cinéma Castillet
6. Autour de la maison Nicolau
6. La maison Vilar
6. Henri Sicart
6. Les allées Maillol
6. Claudius Trénet
6. Eugène Montès
6. La promenade des architectes
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Esplanade du Souvenir
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PontMagenta
Place dela Victoire
Place du 8 mai 1945
6. Monument aux morts 1914-1918
6. Edouard Mas-Chancel
6. Les remparts
6. Raoul Castan
6. Férid Muchir
6. Alfred Joffre
6. Le square Bir-Hakeim
6. Le palais des congrès 6. Georges Pompidou
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t L’histoire de ce quartier Nord de Perpignan remonte au IXe siècle. Une villa du Vernet et l’église Saint-Christophe sont mentionnés dès 899, comme possessions du seigneur goth Stephanus et de son épouse Anna. Un village à forte dominante agricole se développe autour. En 1195, la construction d’un pont de pierre sur la Tet le relie à la ville. Au XVIIIe siècle, une chaussée, l’actuelle avenue du Maréchal Joffre, remplace le vieux chemin qui y mène. Il s’agit de la première route moderne réalisée en Roussillon. Un Bas et un Moyen-Vernet peuvent ainsi se développer, au cours des XIXe et XXe siècles, jusqu’à agglomérer le village primitif à la ville. Les Clarisses de Perpignan s’y installent en 1878, dans un nouveau monastère Sainte-Claire construit à partir de 1874.Ce vaste quartier accueille divers équipements et services : le centre hospitalier Saint-Jean de Perpignan et des cliniques ; le stade Brutus et des complexes sportifs ; des collèges et le lycée Aristide Maillol à l’architecture post-moderne ; l’aéroport… Il se caractérise aussi par la présence de nombreux logements sociaux.
1. Le Vernet
2. Le lycée Aristide Maillol
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Casa Xanxo Maison du patrimoine
Mission Animation du patrimoinePerpignan, Ville d'art et d'histoire8 rue de la Main de Ferouvert tous les jours sauf le lundi de 10 h 30 à 18 h 00tél. 04 68 62 38 84animationdupatrimoine@mairie-perpignan.frwww.mairie-perpignan.com
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Office de Tourisme catégorie I de la Ville de Perpignan
Palmariumplace Aragoouvert du lundi au samedi de 9 h 00 à 18 h 00 et le dimanche de 10 h 00 à 13 h 00tél. 04 68 66 30 30fax 04 68 66 30 [email protected]