pathologie durabilité et protection du béton armé...–catalogue des défauts apparents des...
TRANSCRIPT
Pathologie
durabilité
et protection
du béton armé
ENPC, MPREP
Bruno GODART
08/03/2021 2
Diagnostic d’une structure
distinction
matériaux structure
❖ dans la réalité avec le temps : interaction
❖objectif du diagnostic :
=> déterminer cause et étendue des problèmes
=> et leur évolution probable
Généralités sur les altérations
visibles du béton armé
« Tour d ’horizon »
08/03/2021 4
Défauts apparents
classification adoptée pour la présentation :
– défauts apparaissant dès la construction
» en général sans conséquence importante
– défauts d ’aspect dus à l ’environnement
» en général sans conséquence importante
– effets des circulations d ’eau
– défauts liés à une dégradation du béton armé
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Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Bullage
– origines possibles :
»béton pas ouvrable
»coffrage inadapté
»vibration inadaptée
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Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Nids de cailloux
❖origines possibles :
❖problème de mise en
œuvre
❖ béton mal vibré
❖ ferraillage trop dense
❖ hauteur de chute du
béton dans coffrages
trop élevée
08/03/2021 7
Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Fuites de laitance
– origines possibles :
»mauvaise
étanchéité des
coffrages (joints
mal étanchés)
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Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Variations de teinte
– origines possibles :
» reprises de bétonnage
avec modifications des
constituants du béton
ou des conditions de
mise en œuvre
» ragréages
» impuretés dans le
béton
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Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Pommelages
– origines possibles :
» différence de densité
entre gravillons et
autres constituants du
béton
» variations du taux
d’hydratation du
ciment en surface
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Défauts apparaissant dès la
construction
❖ Fissures de retrait
– origines possibles :
» dessiccation en surface
» retrait différentiel gêné
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Défauts d ’aspect dus à
l ’environnement
❖ Epaufrures
– origines possibles :
» choc
mais autre origine possible : suite
de l ’écaillage (traduit une
dégradation du béton armé)
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Défauts d ’aspect dus à
l ’environnement
❖ Salissures
– origines possibles :
» pollution (fixation de
poussières)
» graffitis
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Défauts d ’aspect dus à
l ’environnement
❖ Recouvrements
biologiques
– origines possibles :
» développements
biologiques
influencés par :
– température
– humidité
– luminosité
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Défauts d ’aspect dus à
l ’environnement
❖ Aspect grenu
– origines possibles :
» érosion éolienne
» pluies
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Effets des circulations d’eau
dans le béton
❖ Efflorescences
– origines possibles :
» béton poreux soumis
à l ’humidité
– mécanismes :
» humidité entraîne sels
solubles du cœur du
béton vers la surface
où ils cristallisent
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Effets des circulations d’eau dans
le béton
❖ Stalactites
– origines possibles :
» circulation d ’eau dans
pores ou fissures du
béton
– mécanismes :
» humidité entraîne sels
solubles vers la
surface où ils
cristallisent
si couleur rouille :
corrosion des armatures
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Effets des circulations d’eau dans
le béton
❖ Suintements
– origines possibles :
» mauvaise évacuation
des eaux
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Défauts liés à une dégradation du
béton armé
❖ Fissures (autres que de
retrait)
– origines possibles
» problème de structure
❖ défaut de
fonctionnement, choc...
» Problème de dégradation du
béton armé
❖ corrosion des armatures
❖ gel
❖ gonflement du béton
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Défauts liés à une dégradation du
béton armé
❖ Corrosion des
armatures
– origines possibles :
» insuffisance
d ’enrobage
» béton poreux
» béton fissuré
» carbonatation du
béton d ’enrobage
» pénétration d’agents
agressifs (cl-)
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Défauts liés à une dégradation du
béton armé
❖ Ecaillage
– origines possibles :
» corrosion des armatures
» béton gélif
» gonflement du béton
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Défauts liés à une dégradation du
béton armé
❖ Faïençage
– origines possibles :
» retrait de surface
» gonflement du béton
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Récapitulatif influence
des défauts d ’exécution
»mauvaise disposition armatures : enrobage
insuffisant, nids de cailloux
»mauvaise formulation : porosité élevée
»mauvaise exécution coffrages : fuites de laitance,
nids de cailloux
»mauvaise conditions de transport : risque de
ségrégation ou de raidissement du béton
»mauvaise mise en œuvre (vibration) : défauts de
bétonnage
»mauvaise manutention d ’éléments : épaufrures
»mauvaise étanchéité : efflorescences, stalactites
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Défauts apparents
❖Référentiel
– Catalogue des défauts apparents des ouvrages d’art en
béton ( Ministère Equipement)
– Défauts d’aspect des parements en béton ( Guide
LCPC)
– Les altérations visibles du béton - définitions et aide au
diagnostic - Cahier technique du Cercle des Partenaires
du Patrimoine
– Manuel d’identification des réactions de dégradation
interne du béton dans les ouvrages d’art
Généralités
sur la durabilité du béton
et ses pathologies
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Rappel sur les bétons
❖Granulats enrobés de pâte de ciment
– pâte contient des vides
» de 10-8 m : pores capillaires
» à 10-3 m : bulles
– vides contiennent solution aqueuse
» équilibre chimique avec constituants du ciment
❖Réaction constituants du ciment - eau
interstitielle
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Généralités sur durabilité et
dégradations du BA
❖Béton sain : durable
– tenue mécanique
– absence de risque vis-à-vis de la sécurité
– bon aspect
– protection des armatures
❖Béton dégradé :
– n’assure plus ses fonctions
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Principales causes de
dégradation du BA
❖ pénétration des agents agressifs
– dioxyde de carbone (CO2) : carbonatation
– chlorures contenus dans les eaux ou sels de déverglaçage
corrosion des armatures
❖ effet du gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ réaction internes
– alcali-réaction
– réactions sulfatiques
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Autres causes de dégradation
Eau de mer
Incendie
Effet du retrait
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Processus de dégradation
2 phases :
– incubation (latence)
» altération lente sans effet visible
– développement
» dégradations observables
ex. : cas de la
corrosion des armatures
Attention au béton apparemment sain !
Stade d’incubation
béton altéré rouillebéton sain
Stade de développement
fissure
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Etude de chaque phénomène
de dégradation
08/03/2021 31
Plan adopté dans cet exposé
pour chaque phénomène, sont traités :
▪manifestations
▪ description du phénomène
▪moyens et essais pour établir le diagnostic
▪ traitements
▪ prévention
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Carbonatation
❖Manifestations
– rien de visible de manière directe au niveau du
béton
– on ne voit au bout d’un certain temps que les
conséquences : corrosion des armatures (coulures
de rouille, armatures apparentes, fissures au
niveau des armatures sous l’effet de la corrosion)
08/03/2021 33
Carbonatation
❖ Phénomène
– Pénétration du CO2 dans le béton
» transformation des hydroxydes (chaux) en carbonate
❖Ca(OH)2 + CO2 ➔Ca CO3
❖ portlandite calcite
❖ baisse du PH (13 9)
» conséquences :
❖ pas de pb pour le béton
❖ très néfaste pour les armatures : dépassivation et
corrosion
08/03/2021 34
Carbonatation
H2OCO2 CO2
ec
ee
f
e
e = enrobage; ec = carbonaté; eef = enrobage efficace
Photo G. Grimaldi
08/03/2021 35
Béton sain (pH 13)
Acier passivé
CORROSION des ARMATURES dans les BETONS
Cl -
CO2
CORROSION
Couche d’oxydes protectrice Rouille
Béton carbonaté (pH < 9)
Acier dépassivé
Stade d’incubation
béton altéré rouillebéton sain
Stade de développement
fissure
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Carbonatation
– Phénomène inéluctable
– vitesse décroît avec le temps (loi en racine de t)
» vitesse dépend
❑ du béton
– porosité
– nature ciment, ...
❑ de l’humidité relative
– max à 60% HR
– après 30 ans : 1 à 30 mm
08/03/2021 37
Carbonatation
❖ Moyens de diagnostic
– Phénolphtaléine
» réactif coloré :
– incolore sur béton carbonaté
– rose sur béton sain
» mesure sur une surface interne,
fraîche de béton
– en // mesure enrobage
armatures
» position du front de carbonatation
=> pronostic
08/03/2021 38
Carbonatation
Ø>3D (5cm)
e
Ph > 9
Photo G. Grimaldi
08/03/2021 39
Carbonatation❖Traitement
– plusieurs possibilités à considérer:
» front de carbonatation loin des armatures : on peut attendre
» front proche mais sans avoir atteint les armatures :
protection préventive du béton (voir en fonction vitesse
progression)
» front ayant atteint les armatures et armatures pas encore
corrodées : protection sur parement béton
» front ayant atteint les armatures et corrosion amorcée :
méthodes particulières :
méthodes électrochimiques (réalcalinisation), purge de
tout le béton pollué, inhibiteurs de corrosion
08/03/2021 40
Carbonatation
❖Prévention
– Phénomène de vieillissement naturel
– pour le ralentir :
» béton compact (faible porosité et perméabilité)
» respect des enrobages
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Enrobage
Principe :
variation électro-magnétique due à la présence
d’armatures
Détecteur d’armature :
position –direction
enrobage (épaisseur)
diamètre (barre isolée)
08/03/2021 42
Centre d’Etudes Techniques Maritimes Et Fluviales Agence d’Aix en Provence
Réponse de l’indicateur fonction de la densité d’acier
1000
Enrobage
Phto G. Grimaldi
08/03/2021 43
Matériel
Photo 1
Ferroscan
dans sa mallette de
transport
Photo 2
Moniteur et scanner
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Exemple
d’image
obtenue par le
Ferroscan
Photo G. Grimaldi
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Pénétration des chlorures
❖Manifestations
– rien de visible au niveau béton
– on ne voit au bout d ’un certain temps que les
conséquences : corrosion des armatures (coulures
de rouille, armatures apparentes, fissures au
niveau des armatures sous l’effet de la corrosion)
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Pénétration des chlorures
❖ Phénomène
– origine des cl-
» eau de mer
» solutions de sels de déverglaçage
– pénétration
» sous l ’effet de l ’eau
» dépend de
❑ cycle humidification/séchage , durée,
conditions climatiques
❑ perméabilité du béton
» par diffusion due au gradient de concentration de
cl- entre surface et coeur
» => profils cl-
08/03/2021 47
Pénétration des chlorures
❖ Moyens de diagnostic
– Dosage des cl-
» 2 possibilités :
❑ prélèvement de carottes
❑ prélèvement de poudres
» obtention de profils
❑ découpage de l ’échantillon en
tranches de 1 cm et dosage des
cl- dans chaque tranche
❑ dosage sur poudres
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Prélèvement de poudre béton
Perceuse
Guide
Poudre
Sachets e1, e2,…en
Trépan Ø25
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Pénétration des chlorures
– si concentration
cl- > 0,1 % du poids de béton,
au niveau des armatures :
risque de corrosion
» cette valeur dépend
teneur en oxygène
pH du béton
– en // mesure enrobage
armatures
=> risque de corrosion
-0,05
0
0,05
0,1
0,15
0,2
0,25
0 5 10 15 20 25 30
pro fondeur (m m )
[C
l]%
08/03/2021 50
Pénétration des chlorures
❖Traitement
– plusieurs possibilités à considérer:
❑Cl- n ’ayant pas encore atteint les armatures : on
peut attendre
❑Cl- ayant atteint les armatures mais cl- < 0,1 % du
poids de béton (et diagnostic sur l ’état de corrosion
des armatures confirmant armatures pas corrodées) :
protection du béton à titre préventif
❑Cl- ayant atteint les armatures et cl- > 0,1 % :
méthodes particulières
❑méthodes électrochimiques, déchloruration,
inhibiteurs, enlèvement du béton pollué
08/03/2021 51
Pénétration des chlorures
❖Prévention
»béton compact (faible porosité et perméabilité)
»respect des enrobages
»protection à titre préventif des parties
particulièrement exposées (exemples fûts de
pile)
08/03/2021 52
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖Manifestations
1. aucune manifestation apparente (au début)
2. fissures
3. écaillage
4. armatures apparentes
08/03/2021 53
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Phénomène
– Béton sain
» formation de produits protecteurs à la surface de l ’acier
– Béton carbonaté ou contenant des chlorures
» produits instables : dépassivation et amorce corrosion
diminution progressive de la section des aciers
gonflement des produits de corrosion
Stade d’incubation
béton altéré rouillebéton sain
Stade de développement
fissure
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❖Diagrammes de
Pourbaix
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Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Moyens de diagnostic
– 2 possibilités :
» si armatures apparentes
– diagnostic immédiat
» pb : état des armatures dans les zones
apparemment saines
mesures de potentiel des armatures
mesures de vitesse de corrosion
(méthodes les plus courantes)
08/03/2021 56
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Mesures de potentiel
– principe de la mesure
» différence de potentiel entre armature et
électrode de référence
– interprétation des résultats selon
norme ASTM (/électrode CuSO4)
» si E < - 350 mV: enrouillement certain
» si -350 < E < - 200 mV : enrouillement
possible
» si E > - 200 mV passivation
08/03/2021 57
Mesure du potentiel
d’électrode
Électrolyte
Armature
Zone
anodique
Zone cathodiqueEc (mv/Cu.CuSo4
sat)
-200
-300
Zone de passivation
Enrouillement certain
Gradient(>8mv/cm)
Enrouillement probable
08/03/2021 58
zone
anodique
zone cathodiqueEc (mv/Cu.CuSo4
sat)
-200
-300
zone de passivation
enrouillement probable
enrouillement certain
gradient
Mesure du potentiel
d’électrode
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Cartographie
des potentiels
sur une pile de
pont en mer
0
15m
14m
13m
12m
11m
10m
9m
8m
7m
6m
5m
4m
3m
2m
1mZone non découverte à marée basse
Limite gros coquillages (moules, huîtres, etc…)
Limite coquillages
Limite hautes eaux
Nord Ouest Sud Est
E c> - 320mV
- 450 / - 320
- 600 / - 450
E c> - 600mV
Photo G. Grimaldi
08/03/2021 60
Électrode Cu1
08/03/2021 61
Potentiel
08/03/2021 62
08/03/2021 63
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Mesures de vitesse de corrosion
» donne une information sur la vitesse d ’évolution de la
corrosion
– (technique de la résistance de polarisation - application d ’un
courant de faible intensité dans l ’armature et mesure des
variations du potentiel)
– Rp = variation de potentiel/ courant appliqué
– Icorr = B/ Rp où B= cte
– Interprétation des mesures du courant de corrosion (µA/cm²)
» Icorr inférieure à 0,2 : négligeable
» comprise entre 0,2 et 0,5 : faible
» comprise entre 0,5 et 1 : modéré
» Icorr > 1 : élevé
influence : Température, humidité
08/03/2021 64
Appareil de mesure et capteur
08/03/2021 65
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖ Remarque :
– pas de possibilité de mesurer la section
résiduelle d ’une armature corrodée
08/03/2021 66
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖Traitements
»dépend du degré d ’importance de la corrosion et de la cause (par exemple si cl-)
»Exemples de traitements dans des cas simples :❑ cas des armatures dénudées :
– armatures totalement consumées par la corrosion ou rompues : remplacement d ’armatures
– armatures dénudées présentant une corrosion de surface : brossage et application traitement de passivation après brossage
❑ - cas d ’armatures dans un béton dégradé :
– purge du béton, passivation des armatures, reconstitution d ’un enrobage
08/03/2021 67
Amorçage de la corrosion des
aciers
❖Prévention» respect des enrobages
» bonne compacité des bétons
» protection préventive des parties de structures les
plus exposées aux agents agressifs
08/03/2021 68
DIAGNOSTIC béton armé
vis-à-vis corrosion
❑ béton (porosité, densité)
❑ profondeur de carbonatation
❑ mesures d ’enrobage
❑ mesure de la concentration en cl-
❑ mesures de potentiel d ’armatures
❑ plus récent : mesures de vitesse de corrosion
-0,05
0
0,05
0,1
0,15
0,2
0,25
0 5 10 15 20 25 30
pro fondeur (m m )
[C
l]%
3
zone
anodique
zone cathodiqueEc (mv/Cu.CuSo4
sat)
-200
-350
zone de passivation
enrouillement probable
enrouillement certain
gradient
Mesure du potentiel d’électrodeMesure du potentiel d’électrode
Photo G. Grimaldi
07/03/2005 66
Appareil de mesure et capteurAppareil de mesure et capteur
Photo G. GrimaldiPhoto G. Grimaldi
08/03/2021 69
Quelques questions préalables au choix
d’une solution
❑ Pb de durabilité et/ou d’esthétique ?
❑ Protection ou réparation ?– quelle est la cause des dégradations ?
– quel est l’état de dégradation déjà atteintet son évolution probable ?
– Quelle est la fonction principale attendue du traitement ?Par exemple (protection contre l’eau, le CO2, …)
❑ Quelles sont les solutions envisageables ?– application d’un produit/système de protection en surface
(imprégnations, lasure, peinture, revêtement, inhibiteurs) - choix du mieux adapté
– purge du béton, reconstitution de l’enrobage (réparation + protection générale éventuelle)
– traitement électrochimique (élimination des chlorures, réalcalinisation,
Diagnostic
08/03/2021 70
Référentiel
du maître d ’oeuvre
Produits de réparation▪ guide : « Choix et application des produits de réparation et de protection
des ouvrages en béton » - LCPC-SETRA août 1996▪ référentiel pour les produits de réparation (produits inscrits à la marque
NF)
Peintures bétons▪ guide « Mise en peinture des bétons de génie civil » - LCPC juin 1999▪ procédure de qualification pour les systèmes de peinture pour béton de
génie civil (critères : adhérence, aspect, esthétique)
Protection des bétons▪ guide : « Protection des bétons par application de produits à la surface
du parement » – LCPC- SETRA décembre 2002▪ guide d’application AFNOR GA P 18-902 Recommandations
d’application nationale pour la sélection des systèmes de protection de surface des bétons destinés aux ouvrages de Génie Civil ( EN 1504-2)
Guide AFGC : « Réhabilitation du béton armé dégradé par la corrosion –novembre 2003 »
08/03/2021 71
Familles de produits / Fonctions attendues
❖ Produits -> applicables sur béton durci ❑inhibiteurs de corrosion❑imprégnations❑lasures (épaisseur sèche 50 m)❑systèmes de peintures (épaisseur sèche 50 à 600 m)❑revêtements minces (épaisseur sèche 600 m à 3 mm)
❖ Protection contre– la pénétration d’eau, des chlorures, du CO2
– les réactions de gonflement interne (alcali-réaction -réaction sulfatique)
– le gel et l’écaillage
– les pressions d’eau
08/03/2021 72
Inhibiteurs de corrosion
❖ produits appliqués en surface du béton et qui
peuvent migrer jusqu ’aux armatures
❖ exemples: phosphates, amines
❖ épaisseur nulle à la surface du béton, mais leur
migration à l ’intérieur du béton peut atteindre
plusieurs cm.
08/03/2021 73
Produits d’imprégnation
❖ imprègnent le support et peuvent former un film
de très faible épaisseur
❖ hydrofuges ou minéralisateurs, à base de
silicates, de siloxanes ou d ’acryliques
❖ épaisseur non mesurable mais leur pénétration dans
le béton atteint au moins 5 mm.
08/03/2021 74
Lasures
❖ produits non opacifiants, fluides, transparents
éventuellement colorés laissant apparaître la
texture du support
❖ exemples: acrylique, polyuréthanne,...
❖ épaisseur: autour de 50 µm.
08/03/2021 75
Peintures
❖ Les peintures entrent dans la composition d ’un
système comportant le plus souvent 3 couches:
impression, intermédiaire et finition
❖ une peinture est opaque et filmogène
❖ exemples: acrylique, époxyde, polyuréthanne,ou
encore liants hydrauliques modifiés (L.H.M.)
❖ épaisseur du système: 50 à 300 µm.
08/03/2021 76
Revêtements 1/2
❖ Revêtements semi-épais de la norme XPT34-720
❖ Revêtements Plastique Épais (RPE) des normes NFT
30-700 à 707 de type acrylique ou polyuréthanne
❖ Revêtements d ’imperméabilité des normes NF P 84-
401 de type acrylique et XP 84-402 à 404
❖ Revêtements à base de polyuréthane,
métacrylique ou LHM.
08/03/2021 77
Revêtements 2/2
❖ Les revêtements masquent complètement le
support béton
❖ Ils nécessitent une couche d ’impression pour
accrocher au support béton: systèmes
❖ Épaisseurs de 300 µm à 3 mm.
08/03/2021 78
Aide au choix du mode de traitementselon avancement dégradation (carbonatation et chlorures)
1 Aciers non atteints par
la carbonatation et
Cl- < 0,01%
Aucune protection nécessaire sauf à titre préventif.
2 Aciers non atteints par
la carbonatation et
0,01 <Cl-< 0,1%
-
Ralentir la pénétration des chlorures à l’aide de :
Peinture, revêtement ou inhibiteurs qualifiés.
3 Aciers non atteints par
la carbonatation et
Cl->0,1%
Idem mais après diminution du taux de Cl-
par une
technique d’extraction appropriée.
4 Aciers atteints et
Cl- < 0,01%
Corrosion forcément commencée.
1) Augmenter le PH par ré-alcalinisation ou
inhibiteurs efficaces + revêtement imperméable aux
gaz.
2) Ou, sous réserve d’absence de conséquences
structurelles, élimination et remplacement du
béton
atteint après traitement des aciers.
5 Aciers atteints et
0,01 <Cl-< 0,1%
-
actions 2 et 4 combinées
6 Aciers atteints et
Cl- > 0,1%
actions 3 et 4 combinées
Cl- exprimé en % du poids de béton
08/03/2021 79
Types de systèmes de protection/porosité
< à 12% : tous les systèmes conviennent
12% < < 20% : peinture ou revêtement
> à 20% : réparer d’abord
Une humidité trop élevée ou des venues d’eau sont à traiter
préalablement
08/03/2021 80
Critères de choix d’un système de protectionclassification selon guide AFNOR GA P 18-902, et en accord avec la démarche du guide protection
Basée sur essais de l’EN1504-2, 2 niveaux de performance▪ propriétés de transfert (gaz, vapeur, eau, ...)▪ propriétés mécaniques (adhérence, fissuration,..)❖ Fonction de base (Noyau dur) – Protection contre l’eau, la vapeur d’eau,
le gaz carboniquePerméabilité au CO2, perméabilité à la vapeur d’eau,absorption capillaire et perméabilité à l’eau,adhérence et compatibilité thermique,résistanceau vieillissement, résistance chimique, aptitude à ponter les fissures =>exigence minimale pour tous les produits de protection
❖ Fonctions optionnelles :➢Protection contre la pénétration des chlorures➢Protection contre l’écaillage dû au gel-dégel + sel ( ! : ne peut pas
protéger contre le gel interne) ➢Résistance à la fissuration➢Réactions de gonflement interne ( ! : ralentir en limitant les arrivées
d’eau et avec des produits résistant bien à la fissuration)❖ Fonctions optionnelles complémentaires :
➢Résistance au nettoyage à l’eau sous-pression➢Résistance aux pressions d’eau
08/03/2021 81
Contrôle de
réception sur chantier
❑Mesures d’épaisseur
❑ de feuil
❑Adhérence
❑Perméabilité de surface
Essais de colorimétrie
Inhibiteurs : concentration de produits actifs correspond à ce qui est annoncé par le fournisseur
08/03/2021 82
Essai d’adhérence
Réf : Essai pratiqué sur peinture sur métal
avec plots de 2 cm
Adaptation : ➔plots de 5 cm de diamètre sur
béton
08/03/2021 83
Mesure de perméabilité de surface
- Appareil BT Cris ou Torrent
08/03/2021 84
Principe général des garanties
cas des lasures, peintures et revêtements
Epaisseur sèche
Fonction (s) principale (s)
Décollement cloquage
fissuration Uniformité et constance de la couleur
50 à 300 m 2 ans 2 ans (*) - 2 ans
300 m à 3 mm 10 ans 10 ans (*) 10 ans 2 ans
(*) : commentaire pour le cas particulier des peintures par réf au fasc. 65 A Additif août 2000
08/03/2021 85
08/03/2021 86
Autres causes de dégradation
Gel -dégel
Réactions degonflement
interne
08/03/2021 87
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖Manifestations
– gonflements
– fissures ( en réseau)
– écaillage en surface
– désagrégation du béton
08/03/2021 88
Les dégradations dues au Gel
08/03/2021 89
Les dégradations dues au Gel
08/03/2021 90
Les dégradations dues au Gel
08/03/2021 91
Les dégradations dues au Gel
08/03/2021 92
Les dégradations dues au Gel
Présence de craie dans
les calcaires
08/03/2021 93
Deux types de dégradation
❑ Le Gel interne : dans la masse– Fissuration interne
– Gonflement du béton
❑ L’écaillage : en surface
Eclatement superficiel de la surface du béton exposée aux sels de déverglaçage, sous formed’écailles
08/03/2021 94
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ Phénomène : gel interne
– Différentes théories :
» Théorie des pressions hydrauliques de Powers
(1949) la plus répandue
08/03/2021 95
Gel-dégel + sels de déverglaçage
– gel interne théorie des pressions hydrauliques :
» étapes :eau gèle dans capillaire
augmentation du volume de glace/ volume eau (9 %) chasse l ’eau vers pores qui servent de vase d ’expansion
mouvement d ’eau pas encore gelée entraîne pression hydraulique
si pression trop élevée / résistance du béton : fissuration, gonflement, éclatement
pression avec distance à parcourir par l ’eau pour atteindre paroi d ’une bulle
=> intérêt d ’un réseau de bulles d’air fines et bien réparties
08/03/2021 96
Gel-dégel + sels de déverglaçage
écaillage :» cycles gel-dégel affecte surface du béton :
» origine :
phénomène complexe provoqués par causes
physiques et chimiques
éclatements superficiels sous forme d ’écailles
08/03/2021 97
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ action des sels de déverglaçage
– Microfissuration du matériau résultant du choc thermique
la fusion de la glace nécessite un apport de chaleur (environ 80 cal/g)
cette chaleur est prise dans le support (couche supérieure du béton)
cette couche se trouve soumise à une chute brutale de température, d’où un gradient localement fort et proche d’un “choc”
– écaillage des surfaces
» du à augmentation des pressions osmotiques au voisinage surface en raison de l ’augmentation de la teneur en sel
– pénétration des cl- sur plusieurs centimètres => risque de corrosion
– attaque chimique par agents agressifs contenus dans sels (sulfates)
08/03/2021 98
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖ Moyens de diagnostic
– pré-diagnostic en général assez facile à établir
d’après les manifestations
– Investigations
» prélèvements de béton
essais de gel interne
essais d ’écaillage
comptage espacement des bulles d ’air
08/03/2021 99
La gélivité des granulats
Le rôle de la porosité d’un granulat (volume et distribution des pores)
est essentiel pour expliquer son caractère gélif.
Les granulats gélifs ont généralement une forte porosité, formée de
pores très fins.
Autre facteur responsable de la gélivité d’un béton
08/03/2021 100
P 18-424 (gel sévère) :
– essai de gel sur béton durci
– gel dans l ’eau - dégel dans l ’eau
P 18-425 (gel modéré) :
– essai de gel sur béton durci
– gel dans l ’air - dégel dans l ’eau
Gel : Normes d’essais
08/03/2021 101
XP P 18-420Configuration d ’un échantillon
Saumure Couvercle
Éprouvette de béton
Isolation Étanchéité
Élément de
mesure
thermique
Solin de joint
mastic
Liaison par
collage
08/03/2021 102
Facteur d’espacement des bulles
= ½ distance entre bullesL (L barre)
Pour la même quantité d’air plus de petites bulles que de grosses
Gel –Dégel
08/03/2021 104
Description de la mesuredes caractéristiques des bulles d’air
08/03/2021 105
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖Traitements
– gel interne : pas de traitement possible
– écaillage : amélioration de la tenue à l ’écaillage
par application de produit de protection
08/03/2021 106
Gel-dégel + sels de déverglaçage
❖Prévention
– vis-à-vis gel interne :
» obtenir un réseau de petites bulles d ’air fines et bien
réparties
❑ formulation du béton adaptée
❑ par exemple pour bétons classiques : introduction
d ’un adjuvant entraîneur d ’air dans le béton frais
» choix des granulats :non gélifs
Notion de facteur d ’espacement critique : demi-distance
moyenne entre 2 parois de bulles :
❑ valeurs préconisées :
facteur d ’espacement : 200 µm
diamètre : 50 à 200 µm
volume total : 5 à 7 %
08/03/2021 107
– vis-à-vis de l ’écaillage
» réseau de bulles d ’air optimal par introduction
d ’un adjuvant entraîneur d ’air : pas suffisant
» essais d ’écaillage sur béton
Gel-dégel + sels de déverglaçage
08/03/2021 108
– utilisation d ’un entraîneur d ’air :
» mode d ’action
agent tension-actif : diminue la tension superficielle à
l ’interface entre air et eau et permet ainsi de créer plus
facilement de nouvelles interfaces
» effet
stabilise l’air entraîné au cours du malaxage : évite le
regroupement des bulles d ’air lors de la mise en œuvre et
du malaxage
Gel-dégel + sels de déverglaçage
08/03/2021 109
Alcali-réaction
❖Manifestations
- nombreuses et de divers types
selon structure et partie d ’ouvrage
référentiel :
Identification des désordres dûs à
l’alcali-réaction (Guide LCPC)
08/03/2021 110
Alcali-réaction
❖Manifestations» Fissuration en réseau et faïençage:
❑ maillage qui se densifie avec des mailles souvent de plus
en plus fines dans le temps
❑ fissures avec rejets souvent bordées d ’humidité
08/03/2021 111
» Fissuration orientée :
selon tracé des armatures de peau
cas des OA précontraints : fissures
longitudinales avec ouverture
suivante direction non précontrainte
Alcali-réaction
08/03/2021 112
» gonflements,
mouvements, déformations
de la structure
Alcali-réaction
tâches, colorations
08/03/2021 113
» pop-out
Alcali-réaction
ruptures
d ’armatures
08/03/2021 114
phénomènes aggravés
dans les zones humides
Alcali-réaction
08/03/2021 115
Alcali-réaction
❖ Phénomènes
– pH de la solution interstitielle dépend de
» teneur en alcalins (calcium, sodium, potassium) du
ciment
– alcalins proviennent aussi de :
» adjuvants, granulats, environnements (remblais,..)
– dans béton à forte teneur en alcalins : pH voisin de 13
– certains granulats contiennent silice ( Si O2) mal cristallisée
ou amorphes (granulats siliceux ou silicatés ou même
certains calcaire)
08/03/2021 116
Alcali-réaction
Vue au microscope électronique à balayage d’un gel
d’alcali-réaction d’épaisseur 5 à 10 microns
08/03/2021 117
Alcali-réaction❖ Phénomènes (suite)
– en présence solution de pH voisin de 13
» silice + alcalins + ions calcium du ciment → Gel
– gel se forme où béton pas carbonaté et contient
beaucoup d ’eau :
» à cœur
» en présence d’arrivée d ’eau
– formation du gel → gonflements puis fissuration
– fissuration → facilité arrivée d ’eau → alimente la
réaction
– la dégradation continue et s ’amplifie
– → voie ouverte à d ’autres agents agressifs
08/03/2021 118
Alcali-réaction
❖ Cinétique de la réaction
– se développe généralement assez lentement
(premières manifestations au bout d ’environ 20 ans
❖ Paramètres extérieurs influençant la réaction :
– l ’eau : rôle primordial
– l ’humidité
– la température
– les alcalins extérieurs (par ex : eau de mer et sels de
déverglaçage)
08/03/2021 119
Alcali-réaction❖ Conséquences mécaniques pour le matériau
» gel gonflant => pression , contraintes sur la matrice
» => microfissuration ou décollement à l ’interface ciment-granulats
» (observable au Microscope ou au MEB)
» caractéristiques mécaniques : résistance traction, E ,
résistance compression peu affectée au début
❖ Conséquences mécaniques pour la structure» gonflement et fissures = > à terme :
problèmes de durabilité
problème de comportement structurel, capacité portante
– risque de contraintes excessives dans le béton
– de plastification des armatures
– de diminution de l ’adhérence acier/béton
08/03/2021 120
Alcali-réaction
❖ Moyens de diagnostic
– au niveau de la structure
» suivi de l ’évolution de la
fissuration (mesure de l ’indice
de fissuration)
» suivi de l ’effet du gonflement
(par distancemétrie)
08/03/2021 121
Détermination de l’indice de fissuration
d’un parement de bétonMéthode d’essai LPC n° 47
Matériel et fournitures
Gabarit de traçage des axes
approprié.
Fissuromètre de poche (réglette
transparente portant des repères
d’épaisseur variant de 0,005 mm à 2
mm)
Loupe micrométrique à réticule gradué
(grossissement 10 à 20 X, micromètre
gradué de 0,1 à 20 mm)
Appareil photographique.
Matériel de traçage adapté au support
béton et résistant à l’environnement
de celui-ci (humidité , UV) : stylotube,
craie grasse…
A
0
C
B
Mode opératoire
08/03/2021 122
Alcali-réaction❖ Moyens de diagnostic
– au niveau du matériau :
» (acétate d ’uranyl utilisé en
prédiagnostic)
» examen au MEB: seul
moyen de confirmer RAG ou
réaction sulfatique
» analyses minéralogiques
08/03/2021 123
Méthode LPC 44
Carotte F 100 mm L 250
mm
Collage de plots à 120° sur
3 niveaux séparés de 10
cm
Emballage papier
absorbant
+ film polyéthylène
L’essai d’expansion résiduelle
08/03/2021 124
Stockage dans les conteneurs
et réacteur de NF P 18-585/7 (38°C)
L’essai d’expansion résiduelle
08/03/2021 125
L’essai d’expansion résiduelle
Mesure au rétractomètre
mécanique
126
L’essai d’expansion résiduelle
Exemple d’un béton qui présente un important potentiel
d’expansion résiduelle
Expansion résiduelle Er = 1327um /m / an
Expansion (10 -6 )
2500
2000
1500
1000
500
0
Er
0 8 16 24 32 40 48 56 64
Valeur de l’expansion résiduelle
Ensemble mesures
08/03/2021 127
Interprétation
L’essai d’expansion résiduelle
Valeur Er Qualification
< 100 µm/m
100 à 500 µm/m
> 500µm/m
Négligeable
Modérée
Importante
08/03/2021 128
Alcali-réaction
❖ Traitement
– Absence de traitement curatif de l ’alcali-réaction
– traitements visent à ralentir le gonflement :
» limitation des arrivées d ’eau
08/03/2021 129
Alcali-réaction
❖ Prévention
– des granulats non réactifs
– peu d ’alcalins ou des ajouts minéraux adaptés
– un bon drainage des eaux
❖ Référentiel
– AFNOR FD P 18-464 + normes associées
– guide du dossier carrière
08/03/2021 130
Alcali-réactionmodalités d ’application des recommandations
– classification des ouvrages : 3 catégories
» I : ouvrages sans importance
» II : cas général
» III : ouvrages exceptionnels
– caractérisation de l ’environnement : 3 classes d ’exposition
» 1 : environnement sec ou peu humide
» 2 : environnement humide ou au contact de l ’eau
» 3 : environnement humide avec apports d’alcalins
08/03/2021 131
Alcali-réactionDétermination
du niveau de prévention
Environnement
Catégorie d’ouvrage
XAR 1
(Sec ou peu
humide)
XAR 2
(HR > 80 %)
XAR3
(HR > 80 %
+ alcalins)
I A A A
II A B B
III C C C
08/03/2021 132
Alcali-réaction
❑ Niveau A
– pas de spécifications particulières
❑ Niveau C
– utiliser des granulats non réactifs ou granulats PRP
si conditions satisfaites
– sinon faire étude expérimentale approfondie suivant
recommandations
08/03/2021 133
Alcali-réaction
❑ Niveau B
– il faut répondre oui à au moins 1 des 5 questions :
» les granulats sont-ils non réactifs ?
» La quantité totale d ’alcalins est-elle inférieur à un seuil fixé ?
» La formulation satisfait-elle à un critère de performance ?
» Le béton contient-il suffisamment d ’additions minérales
inhibitrices ?
» Sommes-nous dans les conditions particulières d ’utilisation
des granulats PRP ?
08/03/2021 134
Réaction sulfatique
❖Origine des sulfates dans le béton :
– interne au béton
» due au ciment par exemple
» granulats contenant des pyrites mal cristallisées
– externe (sulfates dissous dans les eaux ou sols) :
» eaux souterraines séléniteuses
» eau de mer (2,2 g/l de MgSo4)
» certains sols (par exemple schistes houillers souvent
utilisés comme remblais dans certaines régions)
» pluies acides
08/03/2021 135
Réaction sulfatique
❖Manifestations
– si origine interne : identiques à celles de l ’alcali-réaction
» gonflement
» fissuration selon un maillage
– si origine externe : » dégradation progressive
» du béton de la surface
» vers le coeur=> désagrégation
du matériau
08/03/2021 136
Réaction sulfatique
❖Phénomène
– réaction sulfatique résulte de la formation
différée d ’ettringite dans les bétons durcis
– ne pas confondre
» ettringite primaire non expansive et normale
qui se forme normalement lors de l ’hydratation des
ciments pendant sa phase de prise et qui ne conduit
pas à un gonflement du matériau :
» ettringite mal cristallisée et expansive pouvant
être due à :
08/03/2021 137
Réaction sulfatique
❑ oxydation des pyrites contenus dans les granulats
❑ libération tardive des sulfates du clinker
❑ dissolution puis reprécipitation de l ’hydratation
normale des ciments
❑ actions des ions carbonates sur le
monosulfoaluminate de calcium hydraté
❑ instabilité des sulfoaluminates en présence de
solutions silico-alcalines résulatnt de l ’alcali-réaction
❑ formation différée d ’ettringite
08/03/2021 138
Réaction sulfatique
❑ conséquence au niveau du matériau
(microstructure)
– cristallisation en aiguilles
– pression exercée en bout d ’aiguilles
– localisation :
» autour des granulats
» dans les pores
» dans la pâte
Cavité contenant des cristaux
d’ettringite
08/03/2021 139
Réaction sulfatique
❑ conséquences identiques à celles de l ’alcali-
réaction ou décohésion du matériau
❑ phénomène aggravé par l ’eau
❑ remarque : réaction sulfatique et réaction
alcali-granulat se rencontrent souvent
simultanément
08/03/2021 140
Réaction sulfatique
❖Moyens de diagnostic
– moyens identiques à ceux de l ’alcali-réaction :
– MEB pour déterminer présence d ’ettringite
– origine des sulfates (internes ou externes) ne
pouvant être déterminées que par analyse
minéralogique
08/03/2021 141
Réaction sulfatique
❖Traitement
– si origine interne : aucun traitement efficace
– si origine externe : produit de protection pour
limiter les arrivées d ’eau
08/03/2021 142
Réaction sulfatique
❖Prévention» d ’après état des connaissances actuelles, les facteurs qui
favorisent le développement de la réaction sont
❑ température de cure trop élevée (supérieure à 65 °C -
attention aux pièces massives)
❑ concentration en alcalins élevée dans la solution
interstitielle du béton
❑ teneur en SO3 et Al2O3 élevées ( les ciments à faible
teneur en C3A et SO3 tels que les liants pour travaux à
la mer (PM) ou en eaux à haute teneur en sulfates (ES)
ne devraient pas en principe poser de pb)
❑ des cycles d ’humidification/séchage ou des conditions
d ’humidité relativement élevées
08/03/2021 143
Délaminage des tabliers de pont
« DELAMINAGE » DES TABLIERS DE PONT
Il résulte de l'action conjuguée:
* des sollicitations climatiques (gel, ensoleillement)
* des sels de déverglaçage
* du trafic circulant directement sur le béton des
hourdis
* de la présence d’eau qui imbibe le béton
08/03/2021 144
Le délaminage des tabliers
08/03/2021 145
Le délaminage des tabliers
08/03/2021 146
Le délaminage des tabliers
08/03/2021 147
Le délaminage des tabliers
08/03/2021 148
Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Manifestations
– gonflements
– éclatements
08/03/2021 149
Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Phénomènes
– en immersion totale
» attaque purement chimique
– en immersion alternée
» favorise pénétration des agents agressifs
» attaque physique supplémentaire (érosion due aux
vagues, retraits dus à l ’absorption et l ’évaporation
successive d ’eau,…).
08/03/2021 150
Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Phénomènes (suites)
– sels marins les plus agressifs :MgSO4 et MgCl2
» le magnésium se substitue au calcium : C-S-H → M-S-H qui
n ’a plus de propriétés liantes
» les sulfates engendrent la formation d ’ettringite
» le chlore s ’insère dans le réseau C-S-H, fait disparaître les
fibres et crée une structure alvéolaire de plus en plus lâche
08/03/2021 151
Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Traitements
– voir traitements proposés pour limiter la
pénétration des chlorures
08/03/2021 152
Dégradation
par l ’eau de mer
❖ Prévention
– utilisation d ’un ciment prise-mer
– dosage minimum en ciment
– bonne compacité du béton
– respect des enrobages des armatures (BAEL : 5 cm)
– bonne cure du béton (pour une bonne peau)
08/03/2021 153
Dégradation du béton par incendie
❖ Manifestations
– microfissuration
– écaillage progressif à partir de la peau
– éclatements
08/03/2021 154
Désordres dus à l’incendie
08/03/2021 155
Désordres dus à l’incendie
08/03/2021 156
Dégradation du béton par incendie❖ Phénomène
– élévation rapide de la température» dans le talon d ’une poutre à 5 cm du parement
» t = 30 mn = 150° C
» t = 2h = 600° C
» t = 4h = 850° C
– comportement des matériaux» = 110 ° C : hydrates de la pâte de ciment commencent à se
décomposer
» =573 ° C : point de fusion du quartz
» =800 ° C :
– décarbonatation du CaCO3
– libération de chaux vive
– décohésion des granulats calcaire
– conservation de 35 % environ du module d ’Young
08/03/2021 157
Dégradation du béton par incendie
❖ Moyens de diagnostic
– on sait généralement qu ’il y a eu incendie
– questions de l ’expertise :
» incendie affecte-t-il la résistance de la structure
» température atteinte
– pour le béton
» état de la peau (scléromètrie,….)
» température atteinte : possibilité de la reconstituer à
partir analyse échantillon de béton
08/03/2021 158
Dégradation du béton par incendie
❖ Traitement
– béton projeté (après diagnostic et
expertise complète)
08/03/2021 159
Effet du retrait
❑ Les différents retraits à court terme :
– Le retrait d’auto-dessiccation qui résulte de l’hydratation des
grains de ciment qui s’effectue avec une diminution de volume
(contraction Le Chatelier)
– Le retrait thermique qui est lié à l’exothermie des réactions
d’hydratation :
» Existence de gradients thermiques entre le coeur et la peau
d’une même pièce pouvant entraîner des fissures de surface
» Existence de différences de températures entres diverses
parties d’une même structure pouvant provoquer des fissures
à leur jonction
» Création d’auto-contraintes qui se superposent à des
contraintes déjà existantes
❑Le retrait à long terme (ou retrait de dessiccation)
08/03/2021 160
Effet du retrait❖ Manifestations
– fissures apparaissant 1 ou 2h après le bétonnage» relativement profondes et ouvertes (1 mm)
» reproduisent souvent le tracé de la nappe supérieure
» dues au tassement du béton frais et ressuage
– fissures apparaissant juste après le décoffrage» généralement fines et peu profondes si dues au retrait d ’auto-
dessiccation, plus ouvertes si dues au retrait thermique et pouvant être traversantes dans le cas de pièces massives si ciment à forte chaleur d ’hydratation
» maillage de quelques décimètres de côté
– fissures apparaissant plusieurs jours ou plusieurs mois après le décoffrage
» dues au retrait à long terme
08/03/2021 161
Effet du retrait
❖ Prévention
– bon phasage de bétonnage
– existence de joints verticaux
– qualité de la cure
– bonne conception du ferraillage de peau
– choix de la composition du béton (E/C, chaleur
d ’hydratation du ciment,…)
08/03/2021 162
Conclusions :
❑Critères essentiels de durabilité du béton
armé
➔ Respect des enrobages
➔ Choix de matériaux adaptés
/environnement
➔ Bonne compacité et faible porosité du béton
– quantité de ciment suffisante
– diminution de la quantité d ’eau
– optimisation de la courbe granulométrique
– malaxage et vibration efficace
– empêcher la dessiccation durant les premiers jours
08/03/2021 163
Conclusions :
❑Vers une démarche préventive
– Ouvrages existants :
➔ ne pas attendre qu ’une structure
soit trop dégradée pour s ’en préoccuper
– Ouvrages neufs :
➔ définir des objectifs : indicateurs de durabilité
➔ faire un point zéro : état de référence
➔ suivi dans le temps : carbonatation, cl-,..