paris 9eme - le bonbon 05/2011
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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 9eme arrondissement du mois de mai 2011.TRANSCRIPT
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édito 'Bon'jour !
En mai fais ce qu’il te plaît ! Voilà un adage épicurien très Bonbon ! Mais
vous êtes-vous déjà posé la question : d’où vient cette expression ?
Pour ma part, aucune idée… Ce qui est sûr, c’est qu’à l’approche du mois
de mai, Paris a un avant-goût d’été et se « latinise », ce qui n’est pas
pour nous déplaire ! L’occasion de nous prélasser comme chat au soleil,
installé(e) s en terrasse. Et le 9e n’en manque pas ! Il y a les valeurs sûres,
les toutes nouvelles (parmi elles, Kooka Boora au coin de la rue des Mar-
tyrs et de l’avenue Trudain et celle du Mansart), les avant-gardistes, les
« bobo », les familiales et les branchées. Bref, il y en a pour tous les
goûts …
La prescription du Bonbon pour ce mois ce mai : offrez-vous une petite
demi-heure en terrasse, ce numéro du Bonbon en main, et accordez-
vous une pause en regardant la vie qui s’offre à vous : un « 9e en pleine
effervescence ». Une palette humaine, artistique et intellectuelle qui
pour un peu, vous ferait croire que vous êtes à West Village en plein
cœur de la grande Pomme… Témoins de ce quartier dont on ne se lasse
pas : nos commerçants, artistes et artisans… Autant de pépites, que
le Bonbon, révélateur de talents, prend plaisir à vous faire découvrir !
Encore et toujours !
« J’aime Paris au mois de mai
Quand soudain tout s’anime
Par un monde anonyme
Heureux de voir le soleil briller »
Sur ces paroles d’ Aznavour, bonbon mois de mai, chers lecteurs.
Émilie Pruvost
Rédactrice en Chef
Régie Publicitaire
06 27 96 75 82
Président
Jacques de la Chaise
Design original
Rédactrice en chef
Émilie Pruvost
Graphiste
Emmanuelle Labouré
Secrétaire de Rédaction
Marie Dupuis
Contributeurs
Amélie Chassary, Anthony Lee Watson,
Sandra Serpero, Alix Éliard,
Audrey Wnent, Carole David,
Célia Brunant, Emi, Camille Clance,
Jean Picon, Gerald Ritter,
Sophie Rosemont, Agnès Vessemont,
Jérémy Lefèvre, Nora Aguerguan,
Gaëlle Doret-Bélorgey,
Ignacio Barrios, Pierre-Louis Colin,
Adèle Brunel, Sabine Cassel,
Gérard Sima,
Chef de Pub
David B.
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Le Bonbon
31 bis, rue Victor Massé
75009 Paris.
SIRET 510 580 301 00016
ISSN : en cours
Dépôt légal : à parution
3 — 9
ANC_INSER Bonbon 07 V4_Mise en page 1 12/04/11 21:42 Page1
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sommaire
6. Le Mansart
34. l’Hypnose Ericksonienne
10. Pauline Lefèvre
38. Denise Bechouche
14. Willie Marginal
44. Christophe Rousset
5. Le Bon Timing
6. Le Bon Commerçant
10. La Bonne Étoile
12. Les Bons Plans
14. Le Bon Art
16. Le Bon en Arrière
18. Le Bon Look
20. La Bonne Cause
22. Le Bon Astro
24. Le Bon Moment
27. Le Casse Bonbon
31.Les Bons P’tits Diables
33. Le Bon Écolo
34. La Bonne Séance
36. Les Bons Shops
38. Le Bon Artisan
40. La Bonne Parisienne
42. Les Bons Snapshots
44. Le Conte est Bon
46. Le Bon Agenda
Mai 2011
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le bon timing Les évènements à ne pas manquer !
DR
/ D
R
Hindi Zahra le métissage en héritage
À découvrir d’urgence pour celles et ceux qui ne
connaîtraient pas encore celle qui se cache derrière
l’album Handmade, l’album de musiques du monde
de l’année aux Victoires de la musique, Prix Constan-
tin 2010. Une voix féline qui fait rimer poésie, inten-
sité, intimité et sensualité. Un vrai coup de cœur !
Le 4 mai 2011 Olympia Bruno Coquatrix
28, bd des Capucines Tél. 01 55 27 10 00
Nuit des musées
Comment, vous n’avez pas encore essayé cette
expérience inédite : visiter un musée de nuit ? Amis
noctambules (mais pas que), rendez-vous pour la 5e
édition de la Nuit des musées, une autre façon de
découvrir l’ébullition artistique de la capitale !
Le 14 mai 2011 Musée de la franc-maçonnerie,
musée de la Vie romantique, musée Gustave Moreau
nuitdesmusees.culture.fr
concert
art
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le bon commerçant
Il y a un mois à peine, le propriétaire du Sans Souci,
un des lieux cultes du 9e, inaugurait son deuxième
bar brasserie dans l’arrondissement : le Mansart.
Ce dernier se situe, à quelques centaines de mètres
seulement de son grand frère, et c’est loin d’être le
fruit du hasard : tout d’abord, Pigalle est un quar-
tier très animé, où les gens aiment sortir, parce qu’il
allie la folie de la nuit et une certaine sûreté, mais
surtout, il était primordial que les habitués du Sans
Souci puissent se rendre facilement dans ce nouvel
endroit.
Si le propriétaire, le quartier et la clientèle sont les
mêmes, les concepts de ces deux bars sont totale-
ment différents. Le Mansart, ce n’est pas un lieu chic,
c’est un endroit où l’on se sent bien, tout simplement.
Pour preuve, les travaux de réfection et de décora-
tion, qui n’ont duré que deux mois : un grand comptoir,
un sol en marbre, des murs agrémentés de miroirs,
deux, trois néons et quelques lampes suspendues au
plafond, et le tour était joué. Le résultat est juste : un
style intemporel, et surtout pas branché.
L’atmosphère se veut donc plus traditionnelle, plus
détendue, plus « bon enfant ». À l’extérieur, la grande
terrasse est conviviale, et toujours pleine à craquer.
Et pour cause, il est vrai qu’on en croise peu dans le
coin. A l’intérieur, certains discutent avec le barman,
assis sur les hauts tabourets, leur demi posé sur le
zinc, et d’autres s’adonnent à une partie de baby-foot
endiablée. Ce dernier trône en effet juste devant le
bar, comme pour en définir l’ambiance, d’entrée de
jeu.
Ne vous méprenez pas, on est tout de même loin
d’être au PMU du village : ici, on accorde une atten-
tion particulière à la musique, qui n’a pas vocation
à être juste un fond sonore inaudible. Le son est
essentiellement rock, et chaque morceau est choisi
avec soin, notamment avec l’aide des musiciens du
label Maman Records et de la très riche playlist du
site Peachr.
Côté brasserie, le Mansart n’est pas en reste : sa
carte est simple, mais efficace. Midi et soir, vous avez
le choix parmi cinq entrées et cinq plats, juste ceux
dont vous avez envie. Le véritable trésor du restau-
rant se trouve derrière le comptoir : une magnifique
rôtisserie qui cuit à la broche aussi bien des coque-
lets que des poulets bien en chair ou des travers de
porc. Pour 12€ le midi et 13€ le soir, n’hésitez pas à
goûter ces délicieuses viandes grillées, qui vous font
vous sentir comme à la maison.
Le Mansart
veNeZ-y saNs soucI !
Texte Alix Éliard
Photo Audrey Wnent
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le bon commerçant
Côté bar, en plus de la carte habituelle, vous est pro-
posée une sélection de cocktails originaux, à des prix
abordables. Amateurs de Rhum noir de Jamaïque, de
Calvados, ou même d’absinthe, ici, vous êtes servis.
Tous ces éléments font du Mansart un bar à l’am-
biance décontractée. De plus, avec les beaux jours,
les baies vitrées sont grandes ouvertes, si bien qu’on
est aussi bien dehors que dedans. Venez vite vous
accouder au zinc ou vous attabler en terrasse, afin
de découvrir ce nouveau lieu phare du 9e !
Le plat incontournable de la carte…
Le classic burger, sur lequel le chef a beaucoup tra-
vaillé. Il est préparé avec du bon pain, de la viande de
qualité et du cheddar frais coupé sur place chaque
jour.
Le meilleur cocktail…
Le Champs-Elysées, à base de cognac, triple sec,
marasquin, et jus de citron.
Trois adjectifs pour décrire le Mansart…
Tradition, Détente, Plaisir.
Le Mansart
1, rue Mansart
Tél. 01 56 92 05 99
Ouvert tous les jours de 9h à 2h
—
Les bonnes adresses du Mansart
archi-noire
Décoration - 19, rue Victor Massé
À La cloche d’or
Restaurant - 3, rue Mansart
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la bonne étoile
après la pluie, le beau temps. La bonne étoile du
mois de mai fait ce qui lui plaît. Fraîche et légère
comme un parfum d'été, annonciatrice d'une belle
saison, Pauline Lefèvre sort du petit écran pour nous
éblouir dans son premier film, avec un premier rôle
au cinéma dans Voir la mer de Patrice Leconte.
Pauline habite Pigalle depuis 4 ans. Elle dit y croquer
la vie et avoue volontiers s'enflammer rapidement.
« Le quartier est populaire, tout est à proximité: les
magasins, le métro (mes écouteurs, un bon bouquin,
et je suis tranquille) et de plus en plus d’endroits
cool pour sortir.» Simple, Pauline ne se prend pas au
sérieux et sourit beaucoup, tout le temps…Patrice
Leconte ne l'a pas choisie par hasard…Tout comme
Prudence, le personnage qu'elle interprète dans
le film, elle met du soleil dans la vie. Aux côtés de
Clément Sibony et Nicolas Giraud, elle tombe du ciel
comme un rayon de soleil et vient partager un amour
à trois, pur et innocent, tout en plaisir et sensualité.
Une charmante histoire irréelle, quoique…
« J'aime les jolies valeurs, le second degré aussi, qui
peut tout sauver, la complicité…» Ses habitudes dans
le quartier ? «Je me rends souvent dans une librairie
de la rue des Martyrs " l'Atelier 9" où je suis incroya-
blement bien conseillée. Après quelques échanges,
que ce soit pour moi ou pour offrir, je ne suis jamais
déçue. Je suis gourmande, j'ai mes petites adresses.
Le Chéri-bibi, rue André del Sarte, côté 18e. Le patron
est un ami, il a de bons vins bio et ne fait pas de chichi.
La terrasse du Sans Souci est très animée le soir mais
calme et tranquille la journée, j'y donne souvent mes
rendez-vous et leur blanquette de veau est un délice.»
Je ne peux m’empêcher de lui demander son secret
pour garder la ligne. Le sport peut-être ? « Ah non,
moi je suis paresseuse ! Je me couche tard, mon lit
est aussi mon bureau, je me lève quand je dois sortir
pour un RDV. Je peux dormir jusqu'à midi voire plus…
Le soir, par contre, je n'aime pas aller me coucher,
entre les concerts, le rock, la country… Mes derniers
concerts ? Les GUSH, c’est vraiment bien et en plus
ce sont des copains ! Peu avant l'incendie de l'Elysée
Montmartre, j'y ai vu The Jon Spencer Blues Explo-
sion. J’aime aussi Oldelaff, c'est différent, c'est de
la chanson française pleine de poésie, de cynisme et
c’est surtout hilarant.»
Insouciante et joyeuse, Pauline est une chic fille,
simple et spontanée. Elle s'est laissé couper les che-
veux pour le film de Patrice Leconte qui a su sublimer
sa féminité avec l'art de la lumière et de la délica-
tesse: la suggestion est douce et sensuelle, la magie
fait son effet. Le film dévoile une pureté enfantine,
son personnage est attendrissant. Sur les écrans le 4
mai, il évoque un voyage initiatique, où la symbolique
du 3 vient rappeler l'apprentissage, l'innocence : les
Pauline Lefèvre
Texte Carole David
Photo DR
Le rayoN de soLeIL quI Nous ébLouIt
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3 Kinder surprises, le jeu des 3 petits beurres, les
3 hommes qui font partie de la vie de Prudence… La
robe vichy à carreaux noirs et blancs portée dans le
film symbolise la réunion des contraires, l'harmonie
qui naît des différences.
Le mot de la fin de Pauline ? « C'était aussi un tour-
nage itinérant, je me suis laissée aller à cette com-
plicité alchimique, c'était roots et bon enfant, on a
beaucoup ri et Patrice Leconte est un guide atten-
tionné et bienveillant. » Le Bonbon lui souhaite bon
vent et un joli mois de mai !
son cd du moment
Hindi Zahra (BO du film Voir la mer)
—
son livre de chevet
Vol de nuit d’Antoine de Saint Exupéry
—
sa boutique favorite
Les filles à l’Anis, 19, rue Houdon 75018
—
découverte
L’avenue Frochot, une impasse privée secrète
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les bons plans
Lady JaneRock & mode
« My sweet Lady Jane … When I see you again … Your
servant am I … And will humbly remain » Ce sont
ces mots des Rolling Stones qui ont inspiré à Anne-
Sophie Nicolas, fan de rock, le nom de sa boutique !
Vous pensiez que rock et romantisme étaient des
notions antinomiques qui ne cohabitent pas avec la
mode ? Tout faux. Voici une caverne d’Ali baba qui,
dans sa petite surface, regorge de trouvailles que
vous ne trouverez nulle part ailleurs.
Une petite boutique à la décoration sobre – pho-
tographies en noir et blanc de Mick Jagger -, murs
blancs, arbre aux allures de cerisier en fleurs, l’uni-
vers mêle par sa déco, avec brio, le féminin et le
masculin. Un savant mélange que l’on retrouve aussi
dans des pièces structurées de la créatrice Nathalie
Dumeix et les matières brutes des vestes, jupes et
pantalons d’ Anikalenaskarstrom qui côtoient robes
ultra-féminines de soie… Des trouvailles qu’on ne
trouve pas ailleurs (d’ailleurs !). Des marques déni-
chées à Londres où notre jeune propriétaire – sty-
liste dans une autre vie – va fréquemment glaner
idées et coups de cœur vestimentaires. Elle confie
adorer la mode anglaise plus osée dans les formes et
coloris que la mode française.
Parmi les autres marques de jeunes créateurs :
Valentine Gauthier, gagnante du Festival internatio-
nal de la mode de Dinard en 2006, la marque Kami
organic qui propose une garde-robe de qualité qui
s'inscrit dans une démarche de développement
durable. Cette marque, derrière laquelle, se cache
Jérôme L'Huillier est bien dans l’air du temps...
Honneur aux révélations des créateurs, aussi avec
une petite collection d’accessoires qui s’étoffe au
fil du temps : Heidi Mottram, Mlle San, Miss Tin-
guette, Nena Woreth… Originalité et raffinement se
sont donné rendez-vous chez cette modeuse avé-
rée, adorable de surcroît ! Et Mesdames les serial
shoppeuses, sachez que chaque 3e samedi du mois,
les créations sont proposées avec 20 à 30% de
réduction. Des expositions photographiques sont
aussi programmées dans ce petit lieu. Une petite
adresse à noter dans vos petits carnets…
Lady Jane
1, rue Saint-Lazare
Tél. 01 48 78 25 33
—
www.ladyjane.fr
ladyjanetheshop.blogspot.com
Ouvert du mardi au samedi de 11h00 à 20h00
Texte Célia Brunant
Photo Emi
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les bons plans
Place Saint-Georges Le spectacle parisien
Pourquoi courir les lignes de métro et arpenter les
boulevards à la recherche du charme parisien alors
qu’il se situe, à peine caché, au cœur du 9e ?
Pigalle ne dort jamais. A toute heure du jour et de
la nuit, c’est un véritable "show" : sonore (klaxons),
lumineux (enseignes rouges et abîmées des nom-
breux clubs de charme), grouillant (flot de touristes
et de Parisiens pressés). La mise en scène est for-
midable, mais elle est parfois surréaliste. Postée
là tel un spectateur passif, je décide de partir à la
recherche d’une représentation moins bruyante,
plus simple, plus intimiste. Mon choix se porte sur le
Sopi, non pas la dernière pièce à la mode, mais bien
le Sud-Pigalle, à deux pas d’ici.
Je m’engouffre alors dans la rue Jean-Baptiste
Pigalle. Au fil de mes pas, le paysage se transforme,
les bars à hôtesses laissant place à de nouveaux
acteurs, entre bars branchés et magasins de gui-
tares. Le bruit assourdissant du boulevard est déjà
loin derrière moi quand j’emprunte la rue Notre-
Dame-de-Lorette, dont la pente est rythmée par des
petits commerces et restaurants en tous genres.
Au loin, le décor que je cherchais semble s’offrir à
moi. Avant de l’atteindre, je passe, sur ma droite, la
grille verte d’un square : derrière les jeux d’enfants,
je découvre avec bonheur un petit jardin entouré
d’arbres hauts et de bancs, sur lesquels les gens
pressés aiment à se prélasser, bercés par le silence.
Je fais chemin inverse, et là, comme clouée à mon
siège, je découvre la pièce à l’affiche depuis 1824 :
la Place Saint-Georges. Côté cour, l’Hôtel Thiers, et
la vieille entrée d’une des stations de métro les plus
petites de Paris, couverte au printemps d’un cerisier
en fleur ; côté jardin, des immeubles haussmanniens
aux balcons sculptés. Au fond de la scène, un bistrot
qui semble avoir toujours fait partie du décor, et sa
petite terrasse qui fait toujours salle comble. Enfin,
au centre de la scène, trône une fontaine surmontée
d’une statue majestueuse, qui semble régner sur le
tout, en metteur en scène.
La Place Saint-Georges, c’est un véritable Paris
miniature : une belle architecture pour vous émer-
veiller, un bistrot pour vous désaltérer, un parc pour
vous reposer, un métro pour vous évader. Ah, oui !
J’oubliais ! Un théâtre aussi, pour se cultiver. L’occa-
sion d’aller voir un deuxième spectacle ?
Square Alex-Biscarre
31, rue Notre-Dame-de-Lorette
—
Bistrot A la place Saint-Georges
60, rue Saint-Georges
—
Théâtre Saint-Georges
51, rue Saint-Georges
Texte et photo Alix Eliard
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le bon art
Frais : quand j'avais 17 ans, ça parlait d'une fille
charmante ou d'un garçon drôle. soudain, j'ai eu
envie de ressortir du placard cet adjectif, comme j'ai
remis à l'ordre du jour un blouson en jean douteux
tout droit sorti de ''sauvé par le Gong''.
Frais mais pas seulement : Willie est aussi DJ. Une
enfance dans le 94. « Le rap français de l'époque me
donnait la nausée, j'étais allergique à Sergio Tacchini,
et je ne portais pas de chaussettes Titi et Grosmi-
net. » Au milieu des survêts en lycra, il vibre pour
l'électro. Subliminal, Hypnotic Records, Defected
Records, Ministry of Sound : autant de labels qui font
rêver le petit solitaire. Ajoutez à ça une bonne dose
de hip-hop américain et un soupçon de rock univer-
sitaire « eh oui, Nickelback et Dr. Dre peuvent coha-
biter », et on ne se demande plus pourquoi Willie est
devenu Marginal.
À 17 ans, il commence à mixer sur les platines d'un
copain. Au même moment, émerge un autre DJ,
R.I.V.E.R. Ce confrère et néanmoins meilleur ami,
l’invite en 2005, dans sa propre résidence, La Suite
des Ghetta. Puis direction Le Baron. « Je ne me suis
jamais senti aussi loin de chez moi que la première
fois où j’y suis entré. C'est Paris dans tout le stéréo-
type que j'adore. » Il y découvre ce qu'il nommera (j'ai
appris un truc) « l'électro 2.0. Je connaissais les Sin-
clar et autres Solveig, je me suis enrichi des Ed Ban-
ger et autres Boiznoize. »
Puis l’artiste -dit le Paon, - je vous laisse deviner
pourquoi - commence à escalader doucement mais
sûrement les marches du succès. Son premier mix,
un ''Final Countdown'' bricolé, fait s'enflammer le
dancefloor d'un Bagatelle pluvieux. '' I'll Be Around'',
son tube sorti en 2010, prendra définitivement vie
grâce à sa rencontre avec Karl aka Journeytotheend,
fondateur du label French Lopez Records. « Parti-
ciper à la naissance d'un label est une opportunité
idéale. Je fais partie intégrante de l'identité de la
boîte. Bâtir, solidifier, c'est ce à quoi on s'emploie
vraiment ces temps-ci. » « Je fais de la musique pour
plaire à tout le monde, j'ai vraiment une démarche
que je qualifierais d'universelle. Une musique de
feeling, d'émotion. Le pire serait qu'on me cantonne
dans un style, parce que c'est à mon avis la meilleure
façon d'arriver à faire du marketing : composer pour
un public précis. Où est le plaisir si on en arrive là ? »
Premier eP sorti le 19/04
Retrouvez Willie Marginal sur le site
www.frenchlopezrecords.com et
en téléchargement sur Itunes
en concert le 7/05 à bagatelle
WillieMarginal
et PaoN !
Texte Camille Clance
Photo Jean Picon
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le bon en arrière
A y regarder de près, il est étonnant de constater les
effets de certains événements passés rue de Clichy,
sur l’histoire de France. Ce mois-ci, quand le destin
de la Révolution française se joue dans le 9e.
20 juin 1791. Un homme au maintien aristocratique
et aux traits gracieux fait discrètement entrer
une berline dans l’hôtel particulier Craw-
furd, au 56 de la rue de Clichy (là où
commence aujourd’hui la rue du Car-
dinal Mercier). La première étape
de son plan nécessite un secret
absolu pour sauver la femme
qu’il aime. Il la retrouvera dans
quelques heures et l’emmènera
loin de Paris, même s’il doit pour
cela accompagner son époux ou,
plus précisément, son royal époux.
Vous l’avez compris, le mari n’est
autre que Louis XVI, la femme aimée
Marie-Antoinette, et l’homme qui a
monté le plan d’évasion, le comte de Fersen,
son amant. La suite nous est connue : la fuite dans la
nuit, l’arrestation à Varennes, le retour à Paris, puis,
après la chute de la royauté, la prison du Temple, la
guillotine enfin.
Croisée des destins. Non loin de la rue de Clichy,
quelques années plus tard, Joséphine de Beauhar-
nais loue un charmant hôtel particulier, une de ces
fameuses « folies » construites au XVIIIe siècle, au 60
rue Chantereine, aujourd’hui rue des Victoires. Son
mari Napoléon Bonaparte l’achète en 1798 et, après
son retour de la peu glorieuse expédition d’Egypte, y
reçoit les visites secrètes d’un certain abbé Sieyès.
Ce dernier ne considère pas le Corse comme un pre-
mier choix pour le coup d’Etat qu’il prépare
contre le Directoire. Mais enfin, les bour-
geois, vainqueurs de la Révolution, ont
besoin d’un général pour en finir avec
elle. D’ailleurs, de tels complots
sont courants : en 1797, le pouvoir
déjoue un coup d’Etat royaliste
organisé sous le commandement
de Pichegru par le club de (la rue
de) Clichy.
Revenons à Bonaparte. Les 18 et
19 brumaire an VIII (9-10 novembre
1799), il échoue d’abord dans sa ten-
tative d’intimidation des députés. En
donnant finalement l’ordre à Murat et ses
soldats d’intervenir, il dépasse le rôle que Sieyès
lui avait assigné et transforme à son profit un coup
d’Etat parlementaire en coup d’Etat militaire.
Enfin en 1804, Bonaparte se proclame empereur et
se mue en Napoléon, pour clore définitivement la
Révolution française.
Quand le 9e écrit l'histoire
…de La révoLutIoN FraNçaIse
Texte Gerald Ritter
Photo DR
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le bon écolo Texte Alix Eliard
Photo DR
tous les jeudis ou presque, Lawrence abouyaca,
assistée de la naturopathe Katia Kermoal, trans-
forme la salle de son restaurant le Pousse-pousse
dans le but de faire découvrir sa cuisine
"haute vitalité", aux amateurs comme
aux curieux.
Ici, on cuisine bio, on évite les ali-
ments d’origine animale et ceux
trop allergisants, et on privilé-
gie les produits sains et natu-
rels : fruits et légumes frais,
graines et pousses de toutes
sortes, nouvelles céréales… On
utilise également des modes de
cuisson spécifiques, afin de préserver
au mieux les qualités nutritives des ingré-
dients qu’on utilise.
Les cours durent environ trois heures : autour de ses
recettes, Lawrence vous explique les bons réflexes
pour vous faire du bien, et vous démontre que cette
cuisine alternative peut être savoureuse et variée.
Vous pourrez par exemple cuisiner un caviar de
graines germées, un fromage à base de noix, ou
encore un gâteau de chocolat cru. Chaque semaine,
une nouvelle thématique vous est proposée :
apprendre à cuisiner avec des algues ou des huiles
essentielles, revisiter la cuisine du monde ou
découvrir l’art de travailler le cru, avec la
"crusine". Au mois de mai, est même
prévu un cours spécial Femmes
enceintes.
La dégustation, à la fin du cours,
est toujours un moment convi-
vial. L’occasion aussi de discu-
ter des bienfaits de cette cuisine
qui, en plus de vous faire perdre
naturellement quelques kilos, vous
permet de vous sentir rapidement mieux
dans votre corps et plus énergique : en pleine
vitalité !
Le Pousse-Pousse
7, rue Notre-Dame de Lorette
Tél. 01 53 16 10 81
www.poussepousse.eu/fr
Le Pousse-Pousse
aPPreNeZ À cuIsINer "Haute vItaLIté"
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la bonne séance Communiqué Émilie Pruvost
un bureau baigné de lumière, ouvert sur un balcon
verdoyant. L’endroit intimiste inspire sérieux et
confidences. bienvenue chez Françoise beigbeder,
praticienne de l’hypnose ericksonienne.
Dans cette atmosphère chaleureuse et feutrée, je lui
fais part de mes impressions sensorielles positives
immédiates. « Il vaut mieux qu’on s’y sente bien! »,
me confie-t-elle, sourire aux lèvres.
Cette ingénieure de formation se dédie au conseil et
à la mobilisation des ressources depuis une dizaine
d’années. Ses plus ? La connaissance de l’entreprise
et une réponse originale et efficace : l’hypnose Erick-
sonienne. Elle mêle cette pratique à son métier de
conseil orienté vers le changement, tant vis-à-vis
des acteurs de l’entreprise que des particuliers.
Comment notre cartésienne s’est-elle tournée vers
cette approche, dont les résultats l’enthousiasment
encore et toujours ? « Je me suis rendue compte,
dans le cadre de mon activité de conseil, qu’il existait
des blocages face au désir de changement, une diffi-
culté à y arriver, dans la perception des gens. » Notre
praticienne a découvert la richesse de l’inconscient
à travers cette pratique. Celui-ci gère les apprentis-
sages, la mémoire, la créativité, l’imaginaire, mais
aussi les fonctions corporelles (respiration, diges-
tion et défenses immunitaires). Notre inconscient
dispose d’un potentiel de ressources que notre
conscient réduit, provoquant souvent des croyances
limitantes, véritables freins au changement.
L’hypnose Ericksonienne lui est venue il y a quelques
années comme une réponse, un accélérateur de
résultat. « J’aime l’associer au côté concret de l’en-
treprise », me dit-elle. En session de groupe, l’hyp-
nose agit comme un révélateur de ressources indivi-
duelles et collectives. Cette pratique s’avère efficace
pour mieux gérer son temps, son stress, la prise de
parole en public, mieux s’affirmer par rapport à ses
pairs… La frontière entre l’application profession-
nelle et personnelle est ténue : les changements
rapides concernent aussi les compulsions alimen-
taires, l’addiction au tabac, les problèmes de som-
meil, le poids, la douleur, l’énurésie…
Il est intéressant de souligner que cette approche est
axée autour du changement désiré et non des causes
Changerrapidement
avec L'HyPNose erIcKsoNIeNNe
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du problème. Selon Françoise Beigbeder, cette pra-
tique est une forme de communication indirecte qui
permet de questionner avec son inconscient. L’hyp-
nose, par un état modifié de conscience, permet de
toucher les ressources de l’inconscient. Cet état
modifié de conscience, notre praticienne en souligne
le caractère naturel. Nous y parvenons seuls parfois,
dans la lecture, quand par exemple, nous arrivons
plus loin que nous ne l’aurions consciemment imaginé.
Une séance se déroule différemment selon chacun
et son nombre varie d’un sujet à l’autre. L’opérateur
de l’hypnose va se contenter d’utiliser ce qui a été
dit par la personne, sans projection de sa propre vie
personnelle ni interprétation, en lui empruntant son
champ lexical, par des métaphores qu’il distille dans
ses paroles. L’hypnose est un voyage symbolique qui
se fait par les mots. Un voyage libérateur et serein
car la personne n’a pas besoin de revivre de trauma,
toute entière tournée vers l’horizon, ligne de démar-
cation du changement. Tel un escalier, l’hypnose per-
met d’accéder à la connaissance de soi.
Françoise beigbeder
Tél. 06 20 60 06 69
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les bons shops
L’ÉchoppeConcept tendance et soigné dont vous
ne pourrez plus vous passer !
« Allô Véro ? Oui, tu peux nous redonner ton adresse ?
On est rue des Martyrs là, tout est fermé et j’ai
encore oublié la bouteille et les p’tits fours à la mai-
son. Tu ne sais pas où on peut trouver à boire, sans
que ça nous coûte un bras ni que ça ait le goût de
la piquette de la dernière fois ? Quoi, l’Échoppe tu
dis ? Non je ne connais pas. Au 47 ? Attends je suis à
côté justement. Super c’est ouvert ! On arrive dans 5
minutes, préparez le terrain ! »
Vous étiez préposé au dessert et vous l’avez hon-
teusement oublié sur la table ce matin, vous trouvez
qu’apporter des "chips nature" ça fait radin, vous
rêvez d’apporter votre "touche perso" à un pique-
nique entre copines, vous n’avez pas un rond mais
voulez tout de même ne pas arriver les mains vides
… L’échoppe est là pour vous aider, même à "pas
d’heure" ; vous ne pourrez plus vous en passer…
Le concept de Sabine, nouvelle arrivée dans le 9e
(février 2011) c’est tout simplement de vous rendre
service. Ouverte de 11h à 22h non stop (14h le
dimanche, et fermé le lundi), l’échoppe est une petite
"grande épicerie" gourmande offrant les horaires
des épiciers de proximité. Attention, on y trouve des
produits que vous ne verrez pas dans la grande dis-
tribution : marques confidentielles, produits « du ter-
roir » au package chatoyant, comme cette confiture
de melon aux éclats de calisson ou cette déclinaison
de vinaigres de fruits, et autres produits « insolites »
tels les "fortune cookies" 100% pur beurre.
La sélection de Sabine est non-exhaustive et assu-
rément délicieuse : elle a tout goûté, et vous invite
à en faire de même devant les rayons. La boutique
est savamment organisée pour vous faire gagner du
temps : produits classés par type (salé/sucré/vin/
champagne) et par prix (du plus cher au moins cher),
et un réel condensé qui épargne ce « je ne sais pas
lequel choisir » qui déconcerte à tous les coups
devant les rayons pleins à craquer de bouteilles aux
appellations mystérieuses.
Haut de gamme vous dites, dites-vous ? L’échoppe,
qui propose un concept tendance et un habillage
soigné, ne se veut pas inaccessible pour autant. Ne
vous fiez pas aux apparences. Un packaging élégant
enveloppera breuvages et friandises pour un panier
moyen avoisinant les 15€.
L'Échoppe
47, rue des Martyrs
www.lechoppe.com/
—
Ouverture du mardi au samedi de 11h à 22h
et le dimanche de 11h à 14h
Communiqué Agnès Vessemont
© D
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les bons shops
AntirouilleÇa va dérouiller !
À quelques encablures du square d'anvers et de
l'avenue trudaine, Antirouille tord le cou aux idées
reçues. qui a dit que vêtements de l'ancien temps
rimaient avec poussière et capharnaüm ? valérie,
chineuse avertie depuis 15 ans ayant acquis un goût
sûr auprès de tenants de la mode japonaise dont elle
a été l'interprète, et clémentine, styliste et créatrice
formée à l'école duperré, ont uni leurs savoir-faire
pour ouvrir leur boutique en septembre 2010.
Une affaire de famille, les cousines fournissent
vêtements propres, lavés et repassés, et achalan-
dent leurs étals en mélanges pointus et harmonieux
chaque semaine en fonction des quatre saisons et de
l'air du temps. Avec comme fer de lance, la beauté
de la pièce unique, et les associations de matières et
de couleurs originales. En témoignent leurs vitrines,
devenues un rendez-vous hebdomadaire, où caracos
1900, parfois revisités par Clémentine en retouches
et broderies, viennent trouver une seconde vie sur
des pantalons plus récents, créant ainsi un anachro-
nisme efficace.
Leur leitmotiv ? Remettre en circulation et valori-
ser le millier de vêtements et accessoires homme/
femme/enfant qu'elles proposent dans leur bou-
tique pour une moyenne de 50 euros pièce, et par-
tager avec les habitués et les touristes qui y affluent
leur savoir textile : ainsi ai-je appris aujourd'hui que
les 14 rayures de la vraie marinière sont autant de
victoires de la flotte française. Les créateurs ne s'y
trompent pas, qui viennent acheter des vêtements
d'enfants rétro pour les adapter sur des silhouettes
adultes tandis que Julia Gruber crée une ligne de
bijoux spécialement pour Antirouille. Elles-mêmes
portent leurs trouvailles et les prennent en photo
régulièrement pour leur blog. Elles fournissent
également des conseils éclairés et honnêtes à qui-
conque passe le pas de leur porte et assistent tou-
jours avec la même joie à l'union de la carpe humaine
et du lapin en gilet.
Venez admirer leur installation autour du mariage
en sirotant un petit verre offert certains samedis dès
19h ! Surveillez les aussi le dimanche, parfois c'est
ouvert quand Valérie revient de vadrouille, les bras
chargés de trésors. D'ailleurs ce caban SNCF avec
boutons siglés… Il est pour moi !
Antirouille
2, rue Gérando
Tél. 01 56 92 28 17
antirouille-boutique.blogspot.com
—
Chiffons et accessoires
Homme, Femme, Enfant Atelier de création
Communiqué Jérémy Lefèvre
© D
R
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le bon artisan
qui n’a pas traversé au moins une fois le passage
verdeau ? Peut-être d’un pas rapide, profitant de
ce raccourci pour rejoindre un rendez-vous urgent
(ou galant). ou plus lentement, lors d’une longue
et paresseuse promenade dominicale en famille.
seul, à s’arrêter devant toutes les vitrines les yeux
écarquillés. en couple, à secrètement repérer le joli
cadeau qui fera plaisir à sa moitié. au n° 29, un écrin
ne vous a donc pas échappé.
L’étroite boutique de Madame Denise Bechouche,
encadreuse depuis plus de vingt ans, a vu le pas-
sage s’éveiller au fur et à mesure des années. Oui,
le passage n’a pas toujours eu le visage que vous lui
connaissez, jadis dépourvu de toute galerie, librai-
rie, encadreur… Denise Bechouche s’est installée
en 1987, près de son frère propriétaire d’une galerie
d’art juste en face.
Dans une première salle au rez-de-chaussée, pièce
aux amoncellements baroques, vous êtes accueilli
par une élégante et hardie petite dame qui s’em-
pressera de vous conseiller et vous transmettre sa
passion pour les matières, les patines, les bois de
ces cadres qu’elle chine aux Puces, tantôt répliqués,
tantôt sculptés, tantôt laissés intacts pour conser-
ver l’authenticité d’un objet qui a traversé les âges.
Aux murs, des cadres se superposent à l’infini, tantôt
classiques, tantôt fantaisistes. Denise propose un
grand choix d’encadrements de toute époque, pour
satisfaire une clientèle de connaisseurs exigeants,
familiers du quartier Drouot, comme d’amateurs de
beaux papiers ne sachant quel contour donner à
leurs trésors. Elle travaille avec des créateurs, des
sculpteurs qui revisitent le cadre et l’animent de
matériaux inédits (nacre, bois ajouré…), et dispose
d’un petit espace d’exposition en vitrine qui permet à
une artiste comme Nelli d’afficher d’agréables petits
formats faciles à s’approprier (natures mortes hyper
réalistes à l’huile). « Elle m’a plu car son truc, c’est la
patate » me dira Denise, amusée …
Derrière, dans l’atelier "papier", donnant sur une
petite cour qui révèle les entrailles du 9e, officie tran-
quillement Pierre, artisan imperturbable au regard
serein, qui devant moi commençait un nouveau tra-
vail, en mouillant les papiers pour une nouvelle com-
mande. Enfin, au second, dans les coulisses, un autre
atelier « dorure, patine, création de cadres » m’est
dévoilé. … On ne sait pas où poser les yeux. Heureu-
sement que Denise me guide dans son petit univers.
Volubile, entière, amoureuse du quartier (elle me
proposera spontanément une petite balade dans les
rues alentour, dévoilant ses adresses favorites, ces
façades qu’elle admire, ces cours aux beaux esca-
liers cachés) et de son métier, Denise Bechouche a
voulu utiliser ses mains, être à son compte et mani-
puler ce matériau qu’elle a toujours aimé, le bois. Elle
Denise Bechouche
Mère et cadre suPérIeure
Texte Agnès Vessemont
Photo Nora Aguerguan
22 — 9 23 — 9
a appris à choisir couleurs, bois et patines, et ne s’en
lasse pas, à tel point que sa fille lui dit en plaisantant
« T’en a pas marre de t’amuser avec tes petits bouts
de bois ? Tes Mikados ? » un évènement : en mai-juin,
journées portes ouvertes au Passage Verdeau, dates
où antiquaires, galeries de gravures, dessins, pein-
tures, libraires ouvrent leurs portes pour accueillir
les visiteurs, les curieux, les badauds… en toute
convivialité.
atelier 29
29, passage Verdeau
tél. 01 42 46 60 76
—
ses adresses
Le Bistrot - 7, Passage Verdeau
Igolosi- 6, rue de la Grange Batelière
Galerie A.B - 14, rue Grange Batelière
La propriétaire n’est autre que la fille de Denise ; )
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la bonne parisienne Texte Sandra Serpero
Illustration Agathe The Melon
Grand Air1 — FAIRE LE VIDE
Avec les cours tous niveaux de Tai Chi Chuan et de Qi Gong, on se fait du
bien tout en douceur et en plein air au milieu d’un des plus beaux jardins
de Paris. Sensation bien-être garantie.
Tarif : 12 € la séance. Inscription et infos au 06 45 29 74 10
2 — LE SPOT
Le Parc des Buttes-Chaumont avec ses 25 hectares, sa pelouse, son
lac est aussi le parc parisien le plus riche en variétés d’arbres. Y’a pas
mieux pour prendre un grand bol de nature et profiter des belles jour-
nées ensoleillées de printemps. (photo : parispassion.canalblog.com/)
Parc des Buttes-Chaumont,19e – Ouvert tous les jours de 7h à 22h
3 — MUST HAVE
Pour habiller le pique-nique de bonne humeur, on opte pour ces bou-
teilles isothermes poids plume tout en couleurs. Avec elles, les bois-
sons restent chaudes durant 8 heures et froides pendant 24 heures. De
quoi prolonger le plaisir… Bouteille Thermos® – Nature & Découvertes
24,95 € - www.natureetdecouvertes.com
4 — BALADE INEDITE
Paris Charms & Secrets vous ouvre les portes d’un Paris méconnu et in-
solite autour d’une balade en vélo électrique à la découverte des trésors
cachés de la Capitale. Le tout illustré d’anecdotes mystérieuses dont on
est toujours friand !
Paris Charms & Secrets – Visites 9h30 (8h30 le dimanche) 14h30 et 20h
Infos sur www.ParisCharmsSecrets.com - Tél. 01 40 29 00 00
5 —BUCOLIQUE
Pour paresser sur l’herbe ce petit matelas de sol impression patchwork
et tout coton, vous assure le meilleur confort. Avec lui la sieste n’est pas
loin… Matelas de sol "Sweetings" - La fiancé du Mékong 69,90 €
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Il vous suffit de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
Retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon.fr
© Manuel Brûlé et Angiepower
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le conte est bon
talens Lyriques fête sa deuxième décennie de
musique baroque et son créateur nous invite à
remonter le fil du temps.
« Ah tiens, ils ont oublié le T.. » Et bien non… sachez
qu'au 18e siècle, l'orthographe n'étant pas vrai-
ment fixée – (ce qui plairait aux petits collégiens
aujourd'hui!),- les Talens lyriques de Rameau s'écri-
vaient sans « t » et Christophe Rousset a préféré
la version originale, sorte de clin d'oeil lorsqu' il
fonde sa troupe en 1991. Lui qui se décrit comme
un enfant peu facile, considère que la musique a été
« un refuge, une libération ». C'est à 13 ans , à l'âge
du skate et des baskets à la mode pour nos ados
contemporains, qu'il a commencé le clavecin un
instrument dont il parle comme « d 'une machine à
remonter le temps » .
De son violon d'Ingres, il a fait son métier, avec la
force du hasard et une vraie singularité, simplement
« parce qu'à Aix il y avait du clavecin » et aussi parce
que son goût pour l'ancien était très prononcé. Cet
artiste aux multiples facettes: Chef d'orchestre,
professeur, chercheur, éditeur, musicien se décrit
comme un « gourmand de la vie ». Depuis quelques
années Talens lyriques s'investit aussi dans
des collèges. L'objectif de ces belles initiatives
musicales : « donner accès à la beauté, donner
du crédit à ces adolescents et montrer le travail
nécessaire pour être musicien ». Il me raconte cette
anecdote : une petite fille qui lui confia à l'issue du
projet « maintenant, j'aurais plus honte de dire que
j'aime la musique classique », une jolie phrase qui
témoigne d'une belle réussite.
Quelles sont les qualités requises pour devenir un
bon musicien ? « Il faut distinguer le musicien du
compositeur, c'est avant tout un interprète, il doit
avoir le respect de l'écriture, un don mais aussi une
ténacité au travail. Le don ne veut pas dire nécessai-
rement facilité, mais aptitude.»
Ce non-adepte de l' Ipod peut volontier se passer de
musique. Il propose avec le sourire que le 21 juin soit
« la fête du silence », proposition très innovante pour
un musicien… Il aime lire et relire les chefs d'oeuvres
de la littérature comme des petites madeleines et
d'ailleurs, autre chiffre clef, il entame sa quatrième
lecture complète de A la recherche du temps perdu
de Marcel Proust. Bel exploit… Sa devise est "Vive
Christophe RoussetuN estHète du Passé
Texte Gaëlle Doret-Bélorgey
Photo Ignacio Barrios Martinez
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felice / Vis heureux", elle figure sur la préface de
Domenico Scarlatti. Selon lui, « le bonheur est aussi
une décision ».
Le Bonbon est particulièrement en harmonie avec
cette citation. Réservez donc quelques instants de
bonheur en achetant vos places pour le vingtième
anniversaire des Talens lyriques au Théâtre des
Champs Elysées le 9 mai. Ce sera la musique de Fari-
nelli, composée par les Talens en 1994. Vous pouvez
consulter toutes les dates de la tournée sur le site.
www.lestalenslyriques.com
Événement pour le 20e anniversaire
des Talens Lyriques
—
le 9 mai à 20h
Farinelli, il castrato au Théâtre des Champs-Elysées
sa bonne adresse
L’herboristerie 87, rue d’Amsterdam
30 — 9 31 — 9
le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
CONCERTS
Le Bus Palladium
5/05 - Airnadette
6/05 - The Nodz + Twee Cat Trip
7/05 - Ulmann kararoché
13/05 - Im Takt & Bow Low & Miliana
14/05 - Meltones
20/05 - Apple Top & La Rotule 50’s
26/05 - Margaux Simone
27/05 - Pollux from Rio & Ok
Olympia
3/05 - Yael Naim
4/05 - Hindi Zahra
5/05 - Joe Bonamassa
6 au 8/05 - Michelle Torr
9/05 - Sufjan Stevens
11 au 21/05 - Zazie
16/05 - Cock Robin
27/05 - Katerine
31/05 - Groundation tribute to Bob Marley
PETITE ENFANCE
Théâtre de Paris
Pierre et le loup et le Carnaval des animaux
Prokofiev - Saint-Saëns, tout public dès 6 ans
SPECTACLES/THÉÂTRE
Théâtre Fontaine
Du mardi au vendredi à 20h30 - samedi à 18h et 21h
Hors-piste aux Maldives
Théâtre Mogador
Mardi au samedi à 20h - dimanche 15h Mamma Mia
Théâtre de Paris
À partir du 12/05 - Pan, une création d’Irina Brook
À partir du 19/05 - En attendant le songe…
Théâtre de la Bruyère
Francesco, un inédit de Dario Fo
La porte
Du 18 au 29/05 - La fiancée du scaphandrier
Théâtre Pépinière Opéra
Pluie d’enfer
Les Chiche Capon
ÉVÉNEMENTS
Jeudi 5 mai à 18h - visite-conférence sur Théophile
Gautier et Gustave Moreau Musée Gustave Moreau,
Samedi 14 mai - Nuit des musées
Du 5 au 8 mai - Festival Paris en toutes lettres
7 mai au Folie's Pigalle - TOP TEN is back ! Le Folie's
Pigalle,Republique 2Montmartre et Paris Perve
reçoivent le DJ international Roger Sanchez pour
un set explosif ! TOP TEN BEST WORLD DJ'S WITH
ROGER SANCHEZ dès 22h 11, place Pigalle 75018
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tables de poker, billards, multicolore.
ouvert tous les jours de 13h à l'aube84, rue de clichy paris 9e
01 48 78 32 85 | clichy-montmartre.com | pokercm.frpièce d'identité obligatoire | interdit aux mineurs
clichy montmartre
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les bonnes adresses Régie Publicitaire
06 27 96 75 82
1 —INIMITABLE COIFFURE11, rue de Parme
Tél. : 01 45 26 28 74
2 — ÉMILIE DEVIGNES OPTIQUE48, rue Laffitte
Tél. : 01 48 78 56 82
3 — TOPPRINT16, rue Notre-Dame-de-Lorette
4 — LE PAPILLON6, rue Papillon
Tél. : 01 47 70 90 03
5 — LE DRESSING10, rue Alfred-Stevens
Tél. : 01 56 92 21 42
6 — CAROLINE ET CLAUDIA62 bis, rue Jean-Baptiste-Pigalle
Tél. : 01 42 81 41 97
7 — ÉPICERIE ITALIENNE RAP15, rue Rodier
Tél. : 01 42 80 09 91
8 — ÉCOLE DE CONDUITE LE PERMIS62, rue de Rochechouart
Tél. : 01 48 78 18 80
9 — KUKI DE PARIS47, rue Rodier
Tél. : 09 81 26 46 89
10 — CAFÉ LORETTE20, rue de Châteaudun
Tél. : 01 42 85 55 25
11 — SEQUOIA PRESSING41, rue Notre-Dame-de-Lorette
www.sequoiapressing.fr
12 — LA VITRINE28, rue de la Tour-d’Auvergne
Tél. : 01 45 23 99 13
13 — À L’ÉTAGE BY ARNAUD34, rue Jean-Baptiste-Pigalle
Tél. : 01 48 74 23 23
14 — HEIKO BY HEIKO29, rue des Martyrs
Tél. : 01 40 16 55 38 - 06 17 13 06 75
15 — ZAGANIN81, rue de Rochechouart
Tél. : 01 48 78 12 70
16 — ANTIROUILLE2, rue Gérando
antirouille-boutique.blogspot.com
17 — CLASS’CROUTE VICTOIRE12, rue de la Victoire
18 — 1001 FENêTRES71, rue Condorcet
Tél. : 01 45 33 03 86
19 — PREMIèRE PRESSION PROVENCE9, rue des Martyrs
Tél. : 01 48 78 86 51
20 — MASCARENE TRAVEL6, rue Riboutté
Tél. : 01 44 83 09 42
21 — PARFUMERIE BURDIN7, boulevard de Denain 75010 Paris
Tél. : 01 42 33 10 46
22 — PAPY BIO Tél. : 01 43 66 31 77
[email protected] - ateliermacarons.fr
23— MAGENTA COLOR55, boulevard de Magenta 75010 Paris
Tél. : 01 55 26 90 20
24 — CAFÉ COUTUME47, rue de Babylone - 75007 Paris
Tél. : 01 45 51 50 47
32 — 9
1
2
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4
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7
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