paris 18eme - le bonbon 11/2010

30

Upload: le-bonbon

Post on 14-Mar-2016

233 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 18eme du mois de novembre 2010.

TRANSCRIPT

édito“bon”jour

RÉGIE PUBLICITAIRE06 27 96 75 [email protected]

Président

Jacques de la Chaise

[email protected]

Rédacteur en chef

Julien Chavanes

[email protected]

Stagiaires

Louison et Gaëtan

Rédaction

Elise Monnier, Benjamin Delsol, Simon

Lacourt, Sarah Bouasse, Lucas Onestas,

Angelina Guiboud, Raphaël Malkin,

Béatrice Dupas, Emilie Pruvost

Secrétaire de rédaction

Ivan Caullychurn

Photographes

Louison Pennel, Gilles Jacob, Nicolas

Aristidou, Vincent Desailly, Sarah

Bouasse, Simon Lacourt

Maquette

Édouard Memponte

Illustrateurs

Guillaume Ponssin

Paulina Léonor

Chef de pub

David Belloeil

[email protected]

06 27 96 75 82

Remerciements

Carrefour CityGrands comptes & Agences médias

Corinne Timol-Delrieu

06 81 95 58 68

Sophie Courson

06 15 86 61 70

Petites annonces

[email protected]

Rejoignez Le Bonbon

[email protected]

Contactez-nous

[email protected]

01 48 78 15 64

Le Bonbon

31 bis, rue Victor Massé

75009 Paris.

SIRET 510 580 301 00016

ISSN : en cours

Dépôt légal : à parution

OJD : en cours de validation

Parents, éloignez vos enfants. Je m’aPPrête à dévoiler dans ces lignes l’insoutenable vérité sur noël. ne

me retenez Pas, c’est décidé. Je suis Prêt à tout. même au Pire. Que ma

grand-mère me Prive de ma Paire de chaus-settes annuelle. ou Que tonton bernard oublie de me servir une deuxième fois de la bûche aux marrons. oui, J’en suis là.

Voilà. J’aime pas Noël.

Déjà, le Père Noël me revient pas du tout. Fringues rouge sang, coupe-rose trahissant une évidente sur-consommation de vin en cubi, hotte de vendangeur sur le dos, barbe camouflant sans doute un sourire pervers... Franchement, vous le trouvez enga-geant? En plus, le type fait dans les 130 kilos et on en censé croire qu’il passe par la cheminée pour nous apporter le ranch Playmobil?? Même à 3 ans, c’est insultant. « Papa, te fatigue pas avec ton histoire de barbu, j’ai grillé le sac Joué Club. En plus t’as laissé le prix. » De toute façon, on n’avait pas de cheminée quand j’étais môme... Si j’en avais eu une, j’aurais lancé une belle flambée juste pour voir comment se débrouille Papa Noël en conditions extrêmes.

J’aime pas Noël. Mais j’aime offrir et recevoir des cadeaux. Jus-tement, l’équipe du Bonbon a glissé un excellent numéro sous votre sapin ! Emballage raffiné et jolies surprises à l’intérieur: Charles Berling, la compagnie de cirque Krilati, le petit train de Montmartre, les bons vins des Caves du Roy, Catherine Swhaab, rédactrice en chef mode de Paris Match...

J’aime pas Noël. Mais j’aime les guirlandes, la neige, les p’tits Jésus, le foie gras, le champagne, la fête avec les proches autour d’un bon repas, les enfants émerveillés... Comment ça j’aime Noël ? Répète un peu pour voir?! Oui, bon, ça va.

Joyeux Noël.

Julien Chavanes

décembre 2010 | 18

— 3

EnseigneLe nom du commerçant

CoordonnéesAdresse et téléphone

DescriptionLe type de commerce

LES BonBonS moDE D’EmPLoICommEnT PRofITER DES Bonbons

DESCRIPTIf D’Un Bonbon

1 ChoISISSEz

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

2 DÉTAChEz

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

3 PRofITEz

Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

AvantageDéfinition du type d’offre

Fenêtres, portes, volets, storesSpécialisé fenêtres bois à l’ancienneJusqu’à -40 % de crédit d’impôt71, rue Condorcet 75009 - Tél. : 01 45 33 03 86www.1001fenetres.com/

1001 FenêtreS

-15 % Sur l’enSemble

de notre gamme

sommairemiam miam !

Page 6. Les Caves du roy

Page 34. CaTHerine sCHWaab

Page 10. CHarLes berLinG

Page 38. rrose seLavy

Page 14. Les KriLaTi

Page 44. FabriCe noëL

Page 5. Le Bon TimingPage 6. Le Bon CommerçantPage 10. La Bonne ÉtoilePage 12. Les Bons PlansPage 14. Le Bon ArtPage 16. Le Bon en ArrièrePage 18. Le Bon Look

Page 21. Le Casse BonbonPage 22. La Bonne RecettePage 25. La Bonne Séance Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons TuyauxPage 31. La Bonne ParisiennePage 33. Le Bon Ecolo

Page 34. La Bonne DamePage 36. Les Bons ShopsPage 38. le Bon EndroitPage 40. Les Bons P’tits DiablesPage 42. Les Bons SnapshotsPage 44. Le Conte est BonPage 46. Le Bon Agenda

décembre 2010 | 18

— 5

6 — 18

le Bon commerçant

LES CAVES DU ROY

TexTe E l isE Monn i Er / pHoTo JérôME HE in

Pull rose bonbon et regard pétillant, Jean-Luc Tucoulat nous ouvre les portes d’une cave à vins et spiritueux hors du commun. Une maison de presque 25 ans d’âge à découvrir entre gourmets en quête d’introuvable.

1986, un banquier rentre de vacances et se dit « j’arrête! Je veux de la passion. Je n’y connais rien, mais je vais créer ce que je vou-

drais trouver. » Jean-Luc vient de changer de vie. Son envie : les vins. Il part à la recherche de ses premiers trésors auprès d’une poignée de vignerons et se rend compte que le plus simple est souvent le plus élégant. Une formule le guide : « Je veux le meilleur, je veux me faire plaisir et le plaisir c’est le meilleur. »Notre collectionneur prend des risques, il dé-niche l’exception sans se soucier des codes et des tendances. Nous sommes dans le qualita-tif, on vend le meilleur vin dans sa catégorie sans forcément tomber dans des grands prix, « il y a du plaisir à 3euros ! » Son équipe est le reflet de cette ouverture : Camille et Étienne, ses collaborateurs, enrichissent l’identité de la maison de leurs propres histoires. Petit à pe-tit, le chercheur d’or tisse sa toile de qualité et

de talents et établit une relation de confiance à long terme. « La rencontre avec le producteur est primordiale, confirme Camille. C’est la vie d’un vigneron dans une bouteille ! C’est intime ! C’est vivant ! » La cave organise d’ailleurs chaque samedi de 11h à 19h des dégustations animées par ces magiciens vinicoles venus par-tager leur amour de la qualité. Se laisser conter l’histoire d’un vin est un plaisir à consommer sans modération. « Je ne suis pas dans l’alimen-taire. Je suis dans le rêve, le bonheur ! s’exclame Jean-Luc. Mes clients n’ont pas soif, ils choisissent de venir ici. » La maison accueille en effet une clientèle contrastée qui avance en confiance et se laisse volontiers guider par nos trois hédo-nistes. « Quel vin pour mes bananes flambées ? Du rhum ! »Parce qu’il n’est pas question que de cépage sur les étalages mais aussi « d’émotions incroyables dues aux subtilités des spiritueux, du plaisir pro-curé par les grandes eaux de vie », qui ont rare-ment aussi bien porté leur nom ! Parmi elles, une revenante source de fantasmes qui nous vient de l’est : l’absinthe. Interdite en 1915 où l’on en produisait 55 000 litres par jour en France, elle attire une foule grandissante de

L’esprit du vin

décembre 2010 | 18

— 7

Les Caves du roy

nostalgiques de la bohème depuis sa réhabili-tation en 2001. Plus de 70 variétés se parta-gent ici les faveurs du roi en affichant des notes subtiles de cacao ou de cumin. « Ce breuvage à la réputation sulfureuse n’est pas plus nocif qu’un autre alcool fort. La thuyone, la molécule qui rend fou, est maintenant limitée. Reste un alcool à forte personnalité. » Dites-moi Jean-Luc, auriez vous un secret pour nous faire perdre la tête ? « Oui ! Un vin blanc, Le Morillon, on ne sait rien, tout ce qu’on sait, c’est qu’on aime ! » Je m’enthousiasme tout comme cette cliente de 89 ans qui commande une caisse de six en ajoutant « que je me prenne une bonne cuite ! » avant de quitter la boutique en riant. Délit d’initié.

Les Caves du roy31, rue Simart Tél. : 01 42 23 99 11www.cavesduroy.frweb-shop, expédition dans toute la FranceHoraires d’ouverturede 10h00 à 13h30 - 15h00 à 20h30Le samedi de 10h00 à 20h30Le lundi de 15h00 à 20h30Fermé le dimanche et le lundi matin

Le paLais du royFromagerie chez Virginie, 54, rue DamrémontLa table d’Eugène, 18, rue Eugène SueAnthony Delos, bottier 5, rue Constance

aGendaLe 4 décembre, dégustation d’absinthe 17h-20hLe 11, dégustation cognac chez GrosperrinLe 14, Atelier chocolat Le 18, dégustation champagne Jean-Pierre Secondé

8 — 18

décembre 2010 | 18

— 9

la Bonne étoile

CHARLES BERLING TexTe B EnJaM in DE lsol / pHoTo Dr

« Chambre d’Hôtel », à Beyrouth. Actuel-lement en tournage, c’est loin d’ici que Charles Berling, qui sera au théâtre Nan-terre-Amandiers en janvier, parle le mieux de Paris. Mais aussi de sa pharmacienne, de bistrots, de fleurs… et de bonbons évi-demment.

Aujourd’hui, Charles Berling n’est pas à Paris. Ca lui arrive. Souvent. « Je pars beaucoup en tournée pour jouer mes

pièces. Je suis aussi à Toulon où nous dirigeons, avec mon frère Philippe, le Théâtre de la Liberté, qui ouvrira à la rentrée prochaine, ou à Bordeaux, d’où est originaire ma femme... Et le cinéma m’oblige fréquemment à être loin de Paris. » Justement, le temps d’un tournage au Liban, sous la direction de Danielle Arbid, Charles Berling a quitté Montmartre, repère d’artistes où il s’est installé voilà cinq ans. « C’est vrai qu’il y a beaucoup de gens du métier. L’histoire de Montmartre a prouvé cet attachement. Mais ce n’est pas pour ça que je suis venu habiter là ! ». La raison : une « jolie maison » et le théâtre de l’Atelier – où il avait monté « Caligula », un important projet – situé juste à côté. Restait plus qu’à convaincre sa femme qui « trouvait le quartier trop éloigné ». Virginie Couperie, descendante de Gustave Eiffel, s’y est finalement rapidement adaptée. « Du haut de la Butte, on voit Paris en entier. Et nous avons surtout le sentiment incroyable de vivre dans un village, tout en étant dans une grande ville. Quoi

qu’elle n’est pas si grande que ça ! Quand je suis à Pékin, Mexico ou São Paulo, je me rends compte que Paris est tout petit », explique le comédien qui avoue préférer notre capitale à toutes les autres.

Né à Saint-Mandé, Charles Berling n’a pas toujours vécu ici. « Mon père était Officier de marine. On a donc souvent dû déménager. A Brest, Tahiti ou Toulon. Puis j’ai poursuivi mes études à Bruxelles. » Retour à Paris en 1982, déjà dans le 18e. « Je partageais avec un copain un petit appartement rue Girardon. » Juste le temps d’avoir manqué l’époque qui le fait toujours rêver : « la grande période des bistrots dans les années 70 » qui semble tout de même perdurer dans le quartier. « J’aime les cafés, pour discuter, regarder passer les gens ou prendre un verre avec des amis. Un proche de Jean Eustache – dont il a joué au théâtre « La Maman et la Putain »

– comparait les bistrots aux terriers des lapins, disant qu’ils permettent de se rencontrer mais aussi de se cacher. »

Si Charles Berling manque de temps pour s’installer à la

terrasse des cafés, il multiplie les rencontres. Ailleurs. Sur les planches, sur petit ou grand écran, et tout récemment sur scène en interprétant ses propres chansons. Curieux et engagé, avec une carrière marquée par des rôles très différents – du marquis poudré avec Patrice Leconte à l’interprétation remarquée de Robert Badinter – le comédien a du mal

“J’Ai LoNGTEMPS DiSCUTé AVEC MoN BoULANGEr qUi VENDAiT DU HoMArD”

A BOrd du pAris-BerLinG

10 — 18

à cacher son intérêt pour les gens. « J’aime découvrir de nouvelles personnes. D’où qu’elles viennent. J’ai longtemps discuté avec mon boulanger qui vendait du homard, avec ma pharmacienne marocaine au bas de l’avenue Junot, avec qui nous parlons souvent de son pays ou encore ma fleuriste, parce que j’adore offrir des fleurs aux gens que j’aime. » Et des bonbons ? « Ca m’arrive. A ma femme surtout. Elle adore les Haribo. Mais si vous le marquez, dites bien que je trouve ça dégueulasse. » Ah ! Enfin quelque chose que le sympathique Berling n’aime pas. Avec Noël aussi. « Je déteste ce passage obligé de consuméristes fous. Petit, je croyais au Père Noël, mais maintenant ça m’est passé. » Heureusement, entre théâtre, cinéma et

chanson, Charles Berling, aura, dans les mois à venir, encore beaucoup de choses à nous offrir.

« iTHaque » de Botho StraussMis en scène par Jean-Louis Martinelli, avec Charles Berlingdu 7 janvier au 12 février 2011 au théâtre Nanterre-Amandiers

ses bonnes adressesLe Cépage Montmartrois65, rue Caulaincourt Pharmacie Centrale de Montmartre 42, avenue Junot Jacques Semer Fleuriste 56, rue Caulaincourt

décembre 2010 | 18

— 11

les Bons planson a TesTé pour vous

Marre des traditionnels cadeaux formatés ? Cap sur oYoro, la boutique « soleil » qui illumine la rue Durantin, en plein cœur de

Montmartre. Adam Williamson y expose des ob-jets issus de l’artisanat africain. Un bon plan pour les fêtes, surtout que depuis peu, on peut aussi acheter en ligne sur le site www.oyoro.fr!

Adam est issu d’une famille totalement impliquée dans l’artisanat « Je suis métis-franco-sénégalais-améri-cain. Ma mère vit à Dakar où elle produit des tissus et du mobilier décoration ». En 2002, le jeune consul-tant en informatique qui vit à Paris, décide de travailler avec sa mère dans l’entreprise familiale. « J’ai pu me former dans le domaine du textile, du mobilier, de l’aménagement d’intérieur » Très vite le jeune homme crée son propre atelier d’artisanat et une boutique à Dakar. « Je voulais me spécialiser dans la confection de maroquinerie et créer des produits sénégalais haut de gamme. Je me suis donc entouré de maroquiniers très habiles de leurs mains, capables d’une excel-lente finition. » Quand il décide de rentrer en France, il s’octroie un associé et déniche, en 2008, un lieu à Montmartre afin d’y exposer les produits de son ate-lier sénégalais, mais aussi les créations de nombreux

artistes Africains. Pour la partie textile - accessoires, sacs à mains, cous-sins, plaids – il fait appel aux produits édités par sa mère. Et aux objets réalisés dans son propre atelier comme des bijoux en bois d’ébène et des accessoires qui combinent le tissu, le cuir, le bois. Il expose aussi un jeune designer sénégalais, Ousmane Mbaye, qui travaille exclusivement le métal, et d’étonnants sacs fabriqués en Afrique du sud avec des pneus recyclés. Présents aussi dans la boutique, un certain nombre de curiosités composées d’animaux et d’objets de décorations, fabriqués en Afrique australe, Namibie, Botswana, ou Éthiopie, notamment les objets en terre cuite et les bijoux en argent. Sans oublier de très jolies céramiques de Cape Town. Enfin, en novembre, Oyoro expose un sculpteur sénégalais, Diadji Diop, diplômé des Beaux-Arts de Paris, dans la lignée du grand Ous-mane Sow !

oYoro : 22 rue DurantinTel : 01 53 28 29 02www.oyoro.fr

oYoro Afrique Enchantée par Noëlle Corbefin

12 — 18

Les bons pLans

Sylvie Muller Béchu lance son entreprise de réflexologie plantaire. Elle nous a ac-cueillis pour nous présenter son métier et

son parcours.

Bordeaux, blanc doux, décor simple mais chaleureux. Nul doute, le cabinet apaisant de notre réflexologue convient à son métier, la podoréflexologie. Cette dis-cipline ancestrale considère que notre corps est re-présenté en miniature dans nos pieds. Par exemple, la tête est localisée dans le gros orteil, les talons sym-bolisent le bassin, etc. En les manipulant selon une pratique codifiée, le professionnel peut rétablir l’har-monie et l’équilibre du corps et de l’esprit. « Quand on manipule les gens, c’est incroyable ce qui peut sortir », explique Sophie Muller Béchu, diplômée du CREER (Centre de Recherche d’Étude d’Enseignement des Réflexologues). Des problèmes de migraines aux ef-fets secondaires dus à des traitements lourds, cette discipline s’adresse à un large public. « Beaucoup sont surpris de sentir des zones sur leurs pieds qui correspondent avec des douleurs du corps », affirme-t-elle. Mais ce n’est pas de la magie. « Il faut que la personne en face ait envie de changer les choses », précise-t-elle.

Une passion avant toutAncien mannequin, Sylvie Muller Béchu a découvert les bienfaits du massage durant ses déplacements au Japon, en Inde, au Maghreb, en Chine. C’est après une de ses grossesses qu’elle a vraiment expérimenté la réflexologie. « J’avais un poignard dans le dos et les médecins ne savaient pas ce que j’avais, raconte-t-elle. Ce fut une révélation ». Intéressée, elle s’est ren-seignée avant de reprendre le chemin de l’école. « Je voulais un enseignement structuré, clinique, car je ne vois pas la réflexologie comme un massage de dé-tente, mais vraiment comme une thérapie, une méde-cine douce », précise-t-elle. Ce changement de cap lui a permis de se découvrir et de s’ouvrir aux autres. Pour le plus grand bonheur de nos pieds et de notre corps.

[email protected]él. : 06 83 19 01 70A domicile 50 euros Forfait 5 séances 235euros (ce qui revient à 47euros la séance)Dans mon espace 45 eurosForfait 5 séances 210euros (ce qui revient à 42euros la séance)

le bien-être par les pieds par Sylvie Muller Béchu

décembre 2010 | 18

— 13

le Bon artTexTe Juli En CHavanEs / pHoTo G i llEs JaCoB

Pour le Bonbon, les Krilati ont transformé la Place des Abbesses en chapiteau à ciel ouvert le temps de quelques figures spec-taculaires. Cette compagnie installée dans le 18e propose un cirque aérien et poétique. on connaissait les ailes du Moulin. Voici celles des Krilati.

Parfois, en haut des lampadaires, il y a des hommes. Celui-ci est tendu au som-met du poteau métallique, horizontal,

fier drapeau de chair. A ses côtés, une tour humaine le rejoint dans les airs. Deux étages, force au rez-de-chaussée, douceur féminine au premier. Les passants qui traversent la Place des Abbesses oublient quelques secondes leurs marches effrénées et contemplent l’étonnante architecture. Quand les corps se détendent enfin et rejoignent le sol, certains applaudis-sent. C’est quoi ce cirque? C’est les Krilati! « Krilati, signifie «qui porte des ailes» en russe décliné, explique Caroline Siméon, directrice-acrobate-contorsionniste de cette compagnie aé-rienne. Ce nom est un clin d’œil à mes origines ukrainiennes. » Caroline, c’est le premier étage de la tour humaine. Son rez-de-chassée, c’est Fred Escurat. Et l’impressionnant drapeau, c’est Rocco Le Flem. Voilà les Krilati, troupe dont les premières acrobaties ont vu le jour dans le 18e. Caroline est né dans le quartier et y vit toujours. Toute jeune, elle manifeste un appétit dévorant pour la création. Ses pa-

rents la poussent vers la musique, la danse et le théâtre. « Je crois qu’ils m’ont destinée, sans le savoir, à être artiste de façon absolue, à vivre de passions, de beauté et le plus librement pos-sible. » Caroline découvre le cirque par hasard, sur le tournage d’un court-métrage. Elle joue une trapéziste. Coup de foudre là haut, sur la barre suspendue. « A la fin de cette expérience, je savais: c’était ça que je voulais faire de ma vie. » Elle rejoint l’école de cirque Les Noctambules, à Nanterre, et rencontre un homme-drapeau, gymnaste au corps musculeux, capable de fi-gures géométriques improbables tenues à la force de ses bras. C’est Rocco Le Flem. Caro-line a trouvé son duo. Ensemble, ils créent Kri-lati en 2005 et montent un premier spectacle, Fando comme Lis. Succès. Alliage de puissance et de douceur, les arabesques folles de Caroline et Rocco séduisent. Krilati prend de l’altitude. C’est la maman de Caroline qui gère le quoti-dien d’une compagnie devenue une grande fa-mille. « Les gens sont soudés. Tout seul on ne peut pas faire grand chose. La notion de groupe crée des relations denses, fortes et très vraies. » Quand on fabrique des tours humaines, on sait bien l’im-portance de chacun au sein de l’édifice... En mai 2010, les Krilati créent un nouveau spec-tacle baptisé Racines à la prestigieuse académie Fratellini. Sur scène, Fred Escurat les a rejoint, ainsi que Valentin Bellot. Autour d’un arbre gigantesque aux racines torturées, les quatre artistes dansent, jonglent, volent, tournent, planent, avec la poésie aérienne qui les carac-

Ouvrir ses AiLesLes Krilati

14 — 18

térise. Pas de mots, mais des gestes qui disent beaucoup. « Nos spectacles font partis de la lignée du «nouveau cirque» ou «cirque contemporain», explique Caroline. Nous mêlons une forte exi-gence des techniques à une véritable dramaturgie. Nous racontons une histoire à travers le langage universel du corps, mais nous gardons l’esprit tra-ditionnel du cirque. Les numéros se détachent par discipline tout au long du spectacle. » Du cirque d’aujourd’hui, au plus près des cultures et de la vie. Qui donne des ailes.

Les KriLaTiwww.leskrilati.comPort. : 06 61 45 99 70 Tél. : 01 42 64 10 88

proCHaines daTes en 2011 Le Mée sur Seine, cirque Jules Verne à Amiens, tournée « Printemps Français en Ukraine », Eurre, St Marcellin, Vauréal...

décembre 2010 | 18

— 15

Bon en arriÈre

Le soir d’hiver fait rougir la porte de Saint-ouen, je fuis les bourrasques glacées du périph, le nez dans mon écharpe. Ambiance sibérienne rue de la Moskova. Le quartier russe de Paris ? Niet ! Ni vodka ni caviar, seules les grandes blondes en vison y ont parfois un accent de l’Est.

1812, la rivière Moskova traverse tranquil-lement les plaines russes vers Moscou. La Grande Armée de Napoléon 1er y écrase les

troupes d’Alexandre 1er, c’est la campagne de Russie. La bataille de la Moskova ouvre les portes de Moscou, que l’empereur Français brule avant de fuir. Le Maréchal Ney s’y distin-gue, il est intronisé prince de la Moskova. Au même moment, Commune de Montmartre, on cultive les légumes et la vigne, au pied du mur des Fermiers Généraux. Une fois annexée par Paris, les auver-gnats et les jurassiens s’y installent. Des cabanes en bois, des ateliers et des petits jardins fleurissent. Les rues portent le nom des habitants. Pas d’eau courante, pas d’assainissement. Les chiffonniers bâtissent de petits immeubles branlants, on y trouve les popula-tions les plus pauvres de la capitale. Véritable zone de

non droit, on ne s’y aventure pas sans raison. 1938, le quartier tombe sous le coup d’un arrêté d’insalubrité, on mure les immeubles, on exproprie. Mais la guerre stoppe toute activité. Maghrébins, Turcs, Yougoslaves, Portugais et Auvergnats, les nouveaux habitants conti-nuent d’aménager le quartier à leur manière. Malgré une réputation assez sulfureuse, entre prostitution et toxicomanie, les gens sont attachés à ce petit quar-

tier oublié. Oublié ? Jusque 1992. 1/3 du quartier vit sous le seuil des bas

revenus. Des structures immobi-lières crapuleuses s’intéressent à la

Moskova. Procès, incarcérations, projets avortés, l’association

Moskova se met en place. Les artistes Mosko et asso-ciés vont peindre un zoo

multicolore sur les façades pour montrer que le quartier

est vivant. Mais en 1994, Chirac envoie les bulldozers... que Tiberi

stoppe en 1995. Malgré une farouche résistance des locaux, le quartier sera

en grande partie détruit. Il n’en reste aujourd’hui que des traces fugitives. Rue Bonnet, les vieilles bâtisses côtoient étrangement des nouveaux immeubles qui voudraient les imiter. Mosko et associés sont partis barioler d’autres murs du 18e. Ne vous fiez pas à votre Paris Pratique, la plupart des rues n’existent plus.

Bons baisersde la Moskova.

TexTe eT pHoTo s iMon laCourt

16 — 18

TexTe eT pHoTo Béatr iCE Dupas

L’art et la création, sous toutes ses formes, ne manquent pas dans le 18e. Mais com-ment exposer et vendre lorsqu’on est un jeune créateur ? La boutique éphémère Au bon coin et l’association J’veux du soleil, fondée par Corinne Callois, vous ouvre leurs portes.A l’origine, en 2002, ils étaient quatre créateurs en mal de vitrines et de locaux, puis bientôt quinze et aujourd’hui, chacune des expositions organisées par Corinne Gallois dans la boutique Au bon Coin rassemble jusqu’à 40 artistes de l’arrondissement. « Dès son lance-ment, notre projet a connu un grand succès, explique la jeune femme. C’était une nouveauté dans le quartier et très vite, le bouche-à-oreille a fonc-tionné. La demande des créateurs était très forte et n’a pas faibli depuis ! »La naissance de l’association J’veux du soleil mais aussi la rencontre avec Michel Castillon, qui met à sa disposition la boutique de le rue Montcalm, fut déterminante.Des vêtements conçus avec d’anciens sacs postaux, de la maroquinerie utilisant le revête-ment des pneus, des poupées-figurines à base de farine de maïs ou des tableaux -patchworks de vieilles cartes postales du quartier : « nos créateurs utilisent des matières aussi origi-nales que leurs objets de prédilection puisque nous tenons à promouvoir l’art sous toutes ses formes : peinture, sculpture, photographie,

mode, décoration, bijoux, etc. »Les fonds de l’association viennent de l’argent donné par chaque créateur pour exposer ses œuvres ainsi que d’un petit pourcentage sur la vente. « Au sein de la boutique, chacun y met du sien. Pour chaque expo, nous faisons une caisse commune et tout le monde concourt à la déco, aux affiches mais aussi à la vente. Chaque artiste qui tient la boutique est res-ponsable des créations des autres. »Mais le projet ne s’arrête pas là. Pour que l’expo soit encore plus visible, Corinne l’assortit d’un

évènement. « L’idée est de trouver un thème et de mêler les créations

de la boutique à une anima-tion d’artistes extérieurs… mais toujours de l’arrondis-sement ! » C’est ainsi qu’en mai, la boutique s’est trans-formée en plage avec tran-sats et coquillages ou s’est

parée, en octobre, de noir et blanc pour la Nuit Blanche. Et

qu’à l’intérieur, des démonstra-tions de tango ont succédé à des

dégustations de chocolats, des lectures ou signature de livres et des concerts.Ne manquez la prochaine, autour de Noël, du 1er au 12 décembre.

Au Bon Coin 30, rue Montcalmhttp://[email protected] d’ouverture (boutique lors des exposi-tions) : 11 h à 21 h

DE L’EPHEMErE DUrABLE

AU BON COINle Bon écolo

décembre 2010 | 18

— 17

la Bonne dameTexTe DEnys B EauMatin / pHoTo...

CATHERINE SCHWAABStylée, délicieusement apprêtée, Cathe-rine Schwaab, silhouette exquise vêtue de noir, le teint clair, le sourire souligné d’un rouge distingué, aurait pu être une héroïne du film Les Enfants du Paradis de Carné. Après Sciences Po, l’institut Français de la Mode, c’est à Paris Match qu’elle devient journaliste émérite puis rédactrice en chef. Enquêtrice hors pair, confidente des plus grandes stars internationales, rania de Jor-danie, Alain Delon, Céline Dion… Catherine Schwaab, habitante du 18e, nous confesse dans son nouveau livre Fashion Mode d’Em-ploi, publié chez Flammarion, du paraître à l’être, les codes subtiles de l’élégance.

Pourquoi un mode d’em-ploi ?Le mode d’emploi, c’est

de savoir se situer dans un milieu où effectivement, l’apparence dit beaucoup sur vous-même. Il faut connaître le décodage d’une allure. Il y a toujours quelque chose qui vous parle, qui parle aux autres et à vous-même dans votre style. On peut avoir une allure du tonnerre en allant chez H&M, MANGO ou ZARA. Ce n’est pas pour rien qu’il y a de plus en plus de personal shoppers dans les grands magasins, les gens ont besoin d’être pilotés, ils

attachent de l’importance à l’allure qu’ils dé-gagent. Et puis, les créateurs ne sont plus les couturiers d’hier, les groupes LVMH, PPR et autres, qui tiennent les maisons de mode, fonc-tionnent selon des règles marketing. L’identité intime du créateur passe mal. Je fais donc un décryptage via une biographie, une description du style d’une trentaine de créateurs.

qu’est ce que l’élégance ? C’est l’élégance du cœur. L’important est de respecter le lieu où l’on est. Si dans un grand dîner où les femmes sont supposées arriver en long on arrive en robe courte il faut apporter un soin très particulier pour bien montrer à

la personne qui vous reçoit que vous la considérez. On se pose parfois la question de l’allure que l’on doit prendre pour aller dans une soirée où on sera jugé. Dans ce cas-là, il y a des règles à

respecter. Il suffit de cacher ses défauts et de mettre en valeur ses qualités. Faire oublier ses grosses chevilles,ou mettre un chapeau un peu marrant si on a les cheveux un peu clairsemés.

Être ou Paraître ? Être sans hésiter. Quand on est plus jeune, on peut tromper son monde, mais quand on commence à prendre un peu de bouteille, on

prÊtresse de L’ÉLÉGAnCe

“iL FAUT CoNNAîTrE LE DéCoDAGE D’UNE ALLUrE”

18 — 18

montre sur son visage ce qu’on est intérieure-ment.

À quoi vous fait penser un bonbon ? À une gourmandise autorisée.

Si vous habitez dans le 18e, c’est en réfé-rence à vos 18 ans ?J’habite dans le 18e parce que je cherchais une surface agréable, un beau volume haussmanien et je n’avais pas d’autres moyens que de m’of-frir le boulevard Barbès. Avant de vivre dans ce quartier, je connaissais surtout son côté tou-ristique, avec Montmartre. J’ai découvert par

la suite le côté populaire, authentique du bou-levard Barbès, que j’aime.

Vos adresses ?La Caverne à Fripes de Patrick, rue Houdon, est génial pour le vintage avec des prix à tom-ber à la renverse, des manteaux à 40 €, des sacs à 10,15 € de créateurs (Dior, St Laurent). J’y ai trouvé de très belles pièces. La Librairie des Abbesses de Marie-Rose Guarniéri, indis-pensable, toujours avec un sourire, drôle, voilà quelqu’un de positif qui vous remet le cœur de bonne humeur.

décembre 2010 | 18

— 19

le Bon endroitTexTe éM i l i E pruvost / pHoTo n iColas ar isti Dou

Une verrière en plein cœur du 9e, un univers coloré et poétique, dédié à l’art sous toutes ses formes : bienvenue chez rroSE SELAVY ! Un atelier pas comme les autres, qui vous fait voir la vie en rose comme celui qui arbore les poutres de son premier étage.

L’atelier ne serait pas ce qu’il est sans Ma-rie-Lorraine Benzacar, la maîtresse des lieux. Solaire, sensible et généreuse, elle

insuffle dynamisme, gaîté et art de vivre au lieu. Depuis 14 mois, ce sont près de 15 disciplines qui sont enseignées par 25 professeurs dans un espace de près de 380 m² à plus de 300 élèves. Adultes, enfants dès l’âge de 2 ans : RROSE SELAVY offre un vrai brassage de générations. « Ce n'est point dans l'objet que réside le sens des choses, mais dans la démarche »* : cette phrase d’Antoine de Saint-Exupéry correspond parfaitement à la philosophie de Marie-Lor-raine qu’elle nous dévoile ici.parlez-moi un peu du nom de votre atelier...Ce lieu est chargé d’histoire : le peintre Mar-cel Duchamp y a vécu avant de partir pour les Etats-Unis. RROSE SELAVY est un clin d’œil à l’alter ego féminin qu’il s’était créé en 1920 et à l’expression « Eros, c’est la vie ». votre philosophie repose sur la générosité ?Oui. Il me tient à cœur que l’on se sente bien.

Je souhaite aussi créer du rêve au quotidien. Quel est votre rôle dans la maison ?Mon rôle est très personnalisé. Comme dans une maison d’hôtes, je suis toujours à l’écoute, attentive au confort et au réconfort de chacun. Quelle est la particularité de rrOse seLAvY ?RROSE SELAVY se veut un espace atypique qui allie l’Art, la Culture et les loisirs. Nous ne sommes pas un simple atelier d’enseignement artistique, mais plutôt une maison ouverte à tous ou l’on peut s’initier aux arts plastiques avec des possibilités uniques dans un même espace. On peut avoir un cours de dessin le matin et apprendre la céramique l’après midi, déjeuner avec un ami le jeudi, assister à une conférence-débat le vendredi et organiser l’an-niversaire de son enfant le samedi ou les fian-çailles de la grande sœur le dimanche. C’est ce spectre large et convivial qui nous différencie. Cet endroit magique attire ainsi tous les pu-blics dans le cadre de la privatisation du lieu où l’on peut organiser des évènements, de 10 à 150 personnes, particuliers ou entreprises, avec toutes les prestations à la carte, du traiteur au maître d’hôtel en passant pas le D.J ou le voi-turier… Rien n’est obligatoire. On peut sim-plement louer l’espace et faire soi même toute les prestations.

RROSESELAVYun espACe AtYpiQue Qui ALLie L’Art, LA CuLture et Les LOisirs

20 — 18

Quelle est votre actualité ?Nous ouvrons un atelier-galerie, boutique qui jouxtera l’atelier. C’est en fait une extension de notre lieu et un élargissement du concept, puisque le passant pourra voir directement notre activité. Nous aurons une ou deux dis-ciplines artistiques enseignées et surtout nous réaliserons des vernissages, expositions et des ventes d’objets artistiques et insolites pour tous budgets (de 10 € à 7000 €). Les 3, 4 et 5 dé-cembre, ce nouveau lieu sera inauguré avec une vente exposition qui se poursuivra les 10, 11 et 12 décembre. Seront présentées entre autres, des œuvres pour lesquelles j’ai vraiment eu un coup de cœur comme les figures animalières de Caroline Bonfils, les plats en céramique d’Eugène de Blanquels, les œuvres en papier mâché de Chloé Rémiat ou encore les œuvres de Carlos Aresti.

L'exposiTion Coup de Cœur de marie-LorraineMozart Guerra à la galerie Lefor openo rue Ma-zarine dans le 6ème. Un artiste qui enseigne aussi à son atelier.

son Livre de CHeveT« Le lièvre de Patagonie » de Claude Lanzmann

ses bonnes adresses dans Le quarTierLes spécialités suédoises d’ Affären, 15 rue DuperréLes douceurs de Denise Acabot, 30 rue Pierre fontaine *Citation tirée de Citadelle

rroSE SELAVY – 5, rue Fromentin Paris 9e Tél. : 01 40 23 05 95 - Mob. 06 84 18 91 [email protected] - www.rroseselavy.net

décembre 2010 | 18

— 21

les Bons petits diaBlesTexTe eT pHoTo saraH BouassE

il est loin, le temps ou le Père Noël offrait des toupies et des puzzles. Mais le 18e ne manque pas de ressources : Le Monde en Couleurs est l’endroit rêvé pour remettre les jouets d’antan au goût du jour et dresser une liste de cadeaux d’autres horizons, ori-ginaux et équitables.

Pas de Made in China chez Le Monde en Couleurs, ou presque. Dans cette bou-tique qui fleure bon l’encens, juste au pied

de la Butte, les objets viennent du monde entier. Vous y trouverez des marionnettes à doigts mi-gnonissimes, tricotées à la main et made in Pé-rou. Des bons gros crayons de couleur en bois, made in Pologne. Des mobiles en bois à sus-pendre au plafond, made in Calcutta. Des jouets qu’on ne voit plus que dans les greniers et les vieux films : des yoyos, des jeux de quilles, des toupies et des cordes a sauter. Il y a même des masques, des boites qui font « meuh » quand on les retourne (c’est toujours aussi drôle), des kaléidoscopes et des lettres en bois tout en couleurs pour écrire son prénom sur la porte de sa chambre... Noël peut encore rimer avec poésie si on troque ses envies d’iPod contre ces

pièges à rêves de Bali, à accrocher au dessus de son lit pour dormir sans faire de cauchemar. Ou si on échange sa Barbie contre ces poupées russes qui ont fait un paquet de chemin pour arriver sous nos sapins. Et pourquoi pas rayer les figurines en plastique de sa liste au Père Noël pour les remplacer par des automates en fer, à l’ancienne ? Ils viennent de Chine et il y en a de toutes les sortes : des robots, des bus, des animaux.... Le Monde en Couleurs, « depuis 1997, naturellement équitable », c’est l’endroit idéal pour dénicher des cadeaux uniques qui feront de nos bons petits diables les stars de la cour de récré début janvier. C’est aussi l’occa-sion de sensibiliser vos enfants au concept de commerce équitable et de frimer un peu devant eux, parce que vous n’êtes peut être pas très au point niveau jeux vidéo mais vous, au moins, vous savez comment on se sert d’un bilboquet !

Le monde en CouLeurs24, rue André Del SarteTél. : 01 42 64 13 99Ouvert de 10h30 a 19h30 tous les jours sauf mercredi et dimanche.

Le Monde en CouleursNoël éthique et exotique

22 — 18

Et le sapin ?Ah oui ! Avec ma maman j’ai déjà préparé des décorations. C’est des formes en pâte à sel, et je les ai peintes.Tu aimes voir ton quartier décoré pour les fêtes de Noël ?Oui, c’est beau quand les guirlandes s’allument. Mais il faut pas les toucher, sinon on peut se brûler ! Et puis on peut lancer des boules de neige aussi, c’est bien.Tu te promènes dans le 18e pendant les fêtes ?Oui, au Marché de Noël aux Abbesses. Il y a plein de petites cabanes !Où est-ce que tu vas a l’école ?Rue d’Orsel, je suis dans la classe de Florence en grande section. L’autre jour on est allé au musée du Petit Palais pour voir une exposition et en rentrant on a fabriqué des statues. J’en ai fait une, dessous il y a marqué Félix. Ah, et aussi je parle anglais ! C’est ma maman qui m’apprend avec des livres…Bravo, merci Félix !Bon, on prend des photos maintenant ?

Félix, presque cinq ans, adore le mois de décembre. Le 25, c’est Noël, et il a déjà pas mal d’idées de cadeaux. Et en plus, le 29, c’est son anniversaire ! Après cette interview, on aurait bien quelques suggestions à glisser dans la hotte Père Noël : à le voir faire le clown devant l’objectif et s’amuser à prendre lui-même des clichés, il y a fort à parier que des cours de théâtre ou un appareil photo laisseraient s’épanouir ses nombreux talents !

Salut Félix ! Où est-ce que tu seras pour Noël ?En Champagne, dans ma maison de

famille avec tous mes cousins !Et tu as déjà des idées pour ta liste au Père Noël ?Alors, une DS, un camion du film Cars, qui s’appelle Mac. Des Lego, des bateaux télécommandés pour jouer dans le bain…Et tu vas t’occuper du sapin ?…et puis une petite moto et une caserne de pompiers Lego. C’est long à construire mais c’est trop bien. Et puis un petit train qui marche tout seul.

Le Noël de Féfé

TexTe saraH BouassE eT pHoTo CéC i lE CanuEl

retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr

24 — 18

retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr

© Louison Pennel

le conte est BonTexTe rapHaEl Malkin eT pHoTo v inCEnt DEsai lly

Conducteur du petit train montmartrois, Fa-brice transporte chaque jour des convois de touristes. Portrait.

Place Blanche, sous les néons lumineux du Moulin Rouge. C’est ici que Fabrice Noël nous attend, calé au chaud à l’in-

térieur de sa petite locomotive à quatre roues. « Ici, c’est ma deuxième maison » lance notre homme en nous invitant à aller boire un café du côté de la rue Lepic. Fabrice Noël est un personnage dont la silhouette est intimement attachée au décor de Montmartre. Un statut à part somme toute logique : Fabrice, 30 ans, est conducteur du célèbre petit train qui sillonne en boucle le quartier, de jour comme de nuit, qu’il vente ou qu’il pleuve.

Cela fait maintenant deux ans que notre homme conduit le petit convoi touristique composé de trois wagons. Un boulot un peu étrange sur lequel Fabrice est tombé par ha-sard. « J’étais en train de passer mon permis poids lourd quand j’ai rencontré un type, mon

formateur, qui m’a proposé un petit job d’été. J’ai accepté sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. Je me suis pointé un matin place Blanche et j’ai découvert le petit train. Ça m’a tout de suite plu » raconte Fabrice. Après deux semaines d’essai, le conducteur est embauché et démarre une nouvelle vie. « Depuis que je conduis le petit train, je passe ma vie à Montmartre. Je connais les moindres recoins du quartier, je suis ami avec les commerçants des Abbesses et les portraitistes de la Place du Tertre. J’ai l’impression d’appartenir à cet endroit » explique celui qui vit en banlieue parisienne.

Une relation intime avec le quartier donc, mais également avec les quidams venus du monde entier pour monter dans le petit train. Chaque jour, Fabrice transporte des touristes brésiliens, américains ou russes qui payent chacun six euros pour découvrir Montmartre. « C’est un train de quartier, mais ça n’empêche pas certains touristes de me demander si je peux les emmener au Bois de Vincennes ou à la Tour Eiffel » ra-conte Fabrice amusé. Pour communiquer avec

vidA LOCO

FabriceNoël

26 — 18

cette clientèle multi-culturelle, le conducteur avoue avoir appris sur le tas l’espagnol et l’ita-lien en plus de l’anglais qu’il maitrisait avant de prendre le volant.

Calé sur les sièges de l’engin, le voyage, de Blanche au Sacré-Cœur en passant par la rue Caulaincourt, donne l’impression de naviguer sur un fleuve bien tranquille. Toutefois, les nombreux trajets que Fabrice fait chaque jour réservent souvent leur lot de surprises. Il y a les mariés qui arrêtent le train à la Mairie du 18ème, les enfants des Abbesses qui montent sans prévenir ou encore les amoureux transis de Pigalle qui terminent leurs soirées allongés sur les banquettes. Un souvenir saugrenu en particulier pour Fabrice : « un jour de pluie, le petit train n’arrivait plus à monter dans la rue

Lepic. Les wagons étaient surchargés de touristes et les pneus patinaient sur les pavés mouillés. J’ai fait descendre tout le monde en leur demandant de grimper à pied toute la rue. J’ai récupéré tout le monde en nage ! »

Malgré ces quelques aléas, Fabrice n’entend lâ-cher pour rien au monde son boulot de chemi-not de quartier. « Je ne regrette absolument pas d’avoir signé explique-t-il, il y a un vrai confort. La meilleure preuve de ce confort ? Mes collègues qui ont tous la soixantaine refusent de partir à la retraite ! »

Le peTiT Train de monTmarTreTous les jours de 10h à 18h.Départs Place Blanche et Place du Tertre

décembre 2010 | 18

— 27

les Bonnes adressesRÉGIE PUBLICITAIRE06 27 96 75 [email protected]

1/ p ian o s n E B o ut10bis, passage de Clichy (entrée 4 ave de Clichy)Tél. : 01 45 22 46 94

2/ G . J u l i E n18, rue Hélène – 20, rue Lemercier 17e

Tél. : O1 42 93 45 56

3/ u n E f i l l E à M o ntMartr E11, rue des Trois-FrèresTél. : 01 73 74 68 61

4/ B iJo utE r i E D E nys to u r nan D102, rue Damrémont Tél. : 01 46 06 95 29

5/ C H E z MarC E l 53, rue du PoteauTél. : 01 42 23 07 94

6/tra la l i tra la la80, rue du Mont-CenisTél. : 01 83 56 71 75

7/ r E stau rant à l a G o uttE D ’o r41, rue de la Goutte-d’OrTél. : 01 42 64 99 16

8/au B o u D o i r D E Mar i E 47 bis, rue d’OrselTél. : 06 50 45 67 48

9/tr o iz E nfants22, rue Houdon Tél. : 01 42 52 47 53

10/ D iXH u it i E M E av E n u E 8, rue Ramey Tél. : 01 42 55 46 06

59, rue Caulaincourt Tél. : 01 42 58 06 06

11/ C .o u i5, rue Pierre-Picard Tél. : 09 51 94 68 03

12/ l E p E t it par i s i E n28, rue de TholozéTél. : 01 42 54 24 21

13/ l E s stu D i o s D E M o ntMartr ETél. : 01 42 59 43 05www.paris-apartment-rent.com

14/ MarC Hé D E s Gastr o n o M E s9, place PigalleTél. : 01 80 06 85 56

15/ k i E H l’s22, rue des AbbessesTél. : 01 42 54 44 19

16/ o pti Ca l s o i n68, rue Duhesme Tél. : 01 42 55 56 39

28 — 18

décembre 2010 | 18

— 29

Retrouvez toutes nos annonces sur www.acopa.fr

Ne tombez pas... dans n’importe quel panneau !

Maurice BiriottiEXPERT IMMOBILIER - Agréé CSEIF

3 agences sur les grands axes du 18ème

Damrémont19, rue Damrémont - 75018 PARIS

✆ 01 53 09 33 88Métro Lamarck-Caulaincourt

[email protected]

Ordener 108, rue Ordener - 75018 PARIS

✆ 01 42 51 10 60Métro Jules [email protected]

Marcadet 77 Bd Barbes - 75018 PARIS

✆ 01 42 51 27 27Métro Marcadet

[email protected]

Cré

atio

n C

orné

lius

Com

mun

icat

ion

01 4

6 22

03

13