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Page 1: Paracha Matot - Paracha Massé - 16 Divrei Torah93.pdfMatot-Massé : 3 jolies perles sur la Paracha Massé - L'amour du 'Hafets 'Haim pour la Terre d’Israël 5 faits sur la Paracha

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Paracha Matot - Paracha Massé - 16 Divrei Torah

Sommaire

● Résumé de la paracha Matot● Résumé de la paracha Massé● La quête du bonheur au fil de la Paracha – Matot● Matot - Le but de l'étude de la Torah● 5 faits sur la Paracha Matot-Massé que vous ignorez (peut-être)● Matot - Pourquoi une mort si douloureuse pour Bilaam ?● Le Moussar de Rachi - La parole créatrice● Matot-Massé : 3 trésors sur la Paracha● Matot - Le vœu du boucher● Matot-Massé : 3 jolies perles sur la Paracha● Massé - L'amour du 'Hafets 'Haim pour la Terre d’Israël● 5 faits sur la Paracha Matot-Massé que vous ignorez (peut-être)● L’écho de la Haftara Massé● Le Moussar de Rachi - La parole créatrice● Matot-Massé : 3 trésors sur la Paracha● Matot-Massé : 3 jolies perles sur la Paracha● Massé - Etre un homme de charité, d'après la Torah !● Massé - Développer une sensibilité à l'autre, à travers les Mitsvot

Résumé de la paracha Matot

Moché transmet aux chefs des tribus les lois sur l’annulation des vœux. La guerre est déclarée à Midiane du fait deleur implication dans la chute morale que le peuple d’Israël a connu à Chittim. La Paracha nous donne un compterendu détaillé de la manière dont le butin de cette guerre fut partagé entre les soldats qui ont combattu, les Lévites,et le Grand Prêtre. Les tribus de Réouven et Gad (suivies plus tard par la moitié de la tribu Ménaché), demandentà hériter des terres conquises à l’est du Jourdain, car leur fertilité convient à leurs nombreux troupeaux. Moché estd’abord irrité par cette demande, craignant qu’elle ne décourage le peuple, comme l’ont fait les explorateurs 40 ansauparavant. Il accepte, finalement, à la condition que les hommes de ces tribus se joignent à la conquête desterres à l’ouest du Jourdain avant de rejoindre leur famille préalablement installées.

Résumé de la paracha Massé

La Paracha énumère les 42 étapes qui ont jalonné le voyage du peuple d’Israël depuis la sortie d’Egypte jusqu’auxplaines de Moav, à la frontière de la terre de Canaan. Les contours de la Terre Promise sont décrits, et des villesde refuge dans lesquelles les individus coupables d’homocide involontaire devront s’exiler, sont désignées. Lesfilles de Tsélof’had, qui se sont vues accorder l’héritage de leur père en l’absence d’heritier mâle, se marient avecdes hommes de leur tribu, de telle sorte que, l’héritage, qui suit la famille du père, ne soit pas perdu pour leur tribud’origine.

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La quête du bonheur au fil de la Paracha – MatotVendredi 13 Juillet 2018 - Jérome TOUBOUL - © Torah-Box

Avec les deux parachiyot de la semaine, nous achevons le quatrième de livre de la Torah, le sefer Bamidbar, ainsique le récit de la Torah, puisque le cinquième livre est considéré comme un résumé des quatre premiers livres.

Ces derniers versets nous présentent également les derniers instants de vie du plus grand prophète que la peupleJuif ait connu. En effet, Moché savait d’une part qu’il ne pouvait pas entrer en Eretz Israël, mais aussi, d’autre part,que la guerre contre Midyan était le dernier commandement qu’il devait accomplir avant de quitter physiquementce monde.

A cet égard, l’attitude de Moché Rabenou dans notre paracha a de quoi surprendre, car elle va parfois à l’encontrede ce que l’on imaginerait d’un homme dans sa situation.

En effet, comme nous l’avons dit, Moché savait que lorsque la guerre contre Midiyan serait terminée, il quitterait cemonde. Dès lors, on aurait pu imaginer qu’il retarde cette guerre le plus possible, ou bien qu’il y ailler à reculons.Or, nous ne trouvons rien de tel dans l’attitude de Moche Rabenou. Il s’efforce d’accomplir ce commandementsans délai, avec la même attention et la même rigueur que pour les autres mitsvot. Son sort personnel semble luiimporter peu au regard de l’importance de la mitsva qu’il doit accomplir.

Ce n’est pas tout. La paracha de masse’ nous donne un autre exemple dans le même sens. Il est question danscette paracha de désigner les villes refuges qui doivent protéger les « meurtriers involontaires ». Six villes devaientêtre désignées de part et d’autre du Jourdain, en Eretz Israël et en dehors d’Erets Israël, à la frontière. Par ailleurs,ces villes n’offriraient de protection qu’après avoir été toutes désignées. Or, Moché savait qu’il ne pourrait pasdésigner celles d’Eretz Israël puisqu’il ne pouvait pas y entrer. Il aurait pu considérer comme inutile de désigner les3 villes de refuge en dehors d’Eretz Israël, puisqu’elles n’auraient pas d’utilité tant que les 3 autres villes de refuged’Israël n’aient été désignées. Il n’en est rien. Moché Rabénou s’empresse d’accomplir également cette mitsva,

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même si elle n’a pas d’utilité concrète, et il désigne les 3 villes de refuge situées en dehors d’Israël.

Tout ceci souligne l’importance que notre maître, Moshé, accordait aux mitsvot et aux commandements transmispar Hachem aux hommes. Il ne percevait pas ceux-ci comme des contraintes, comme des freins imposés à sonlibre-arbitre. Il ressentait profondément qu’il devenait davantage lui-même, pourrions-nous dire, au fur et à mesurequ’il accomplissait la volonté de D.ieu. Les mitsvot étaient des moyens d’approfondir son être, de s’élever auprèsde D.ieu et de coïncider ainsi avec la finalité de son existence. Chaque mitsva était chérie par notre MochéRabenou, car il y voyait probablement l’opprotunité de dépasser son statut d’homme en accomplissant la volontéde D.ieu.

En effet, tout au long de sa vie, l’homme agit et parle conformément à son bon sens, à sa volonté, à ce que sonesprit lui recommande de faire. Ce faisant, il reste un homme, parfois très vertueux, mais un homme. On peut ainsiimaginer que différentes personnes, cultivant la sagesse, pourraient se retrouver sur des choix de vie ou desconceptions philosophiques communes, même s’ils n’appartiennent pas tous à la tradition juive.

Ce qui fait l’originalité, la richesse et le miracle du judaïsme, c’est précisément le concept de « mitsva ». En lesaccomplissant, l’homme dépasse son statut d’être humain, il se rattache à D.ieu qui est à la source de cescommandements. Certains d’entre eux dépassent radicalement l’entendement humain, car ces actes relèventprécisément de la volonté de D.ieu . Cette dimension est unique, nul autre être humain, nulle culture, nulle« religion » ne pourra retrouver spontanément certains commandements ordonnés par D.ieu.

Quelle joie dès lors de savoir que, en accomplissant les mitsvot, nous nous rattachons au Créateur du monde,nous accomplissons Sa volonté et nous coïncidons avec la dimension la plus belle et le plus profonde de notreêtre.

Concluons sur une parabole du Maguid de Douvno qui illustre à merveille ce principe. Le Gaon de Vilna avaitqualifié cette histoire de « emet la-amito » « une vérité authentique » approuvée comme telle dans le Ciel.

Il s’agit d’un homme qui avait loué une chambre d’hôtel dans une auberge. Et l’aubergiste lui donne la plus grandechambre, composée de différentes pièces. Le voyageur s’installe dans la dernière pièce au fond de la chambre.Soudain, un employé de l’auberge sonne et entre dans la chambre, et d’une voix épuisée et sacadée il lui dit «Monsieur, vous aviez oublié votre valise en bas, je vous l’ai monté ». Et le voyageur ne se retourne même pas pourvoir la valise et déclare « Tu t’es trompé, ce n’est pas ma valise ». L’employé lui objecte alors « Mais, comment lesavez-vous ? Vous ne l’avez pas même pas regardée ». Et le voyageur de répondre : « La mienne est très légère,elle ne t’aurait pas tant fatigué ».

Et le Maguid de Douvno, de nous dire que lorsque l’homme accomplit les mitsvot comme des poids, des chages,des contraintes, Hachem n’a pas besoin de « se retourner » pour voir ce que nous faisons, ou ce que nousprétendons accomplir, Il sait que ce n’est pas la Torah qu’Il nous a donnée que nous accomplissons, mais autrechose. La Torah et les mitsvot ne doivent jamais être vécues comme des contraintes, ou des poids. Une telleapproche dénote d’emblée une méprise radicale sur nature de la Torah, sa finalité et sa complémentarité avec lanature humaine.

La Torah représente en réalité la sagesse la plus profonde à laquelle nous pouvons aspirer, elle permet à l’hommed’actualiser ses potentialités, de s’orienter vers le bien et le bon et de devenir chaque jour meilleur. Il est vrai, etc’est là tout le défi de l’Homme, que le monde est traversé par des forces contraires, qui font miroiter à l’hommedes bonheurs faciles, libérés de toute contrainte, mais dont le goût devient rétrospectivement bien souvent trèsamer.

A l’image de Moché Rabénou, chérissons les mitsvot et les commandements, essayons, chacun à notre niveau,d’en accomplir davantage. Et, bien sûr, essayons de nous pénétrer que, en les faisant, nous coïncidons avec la

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dimension la plus profonde de notre être et nous nous élevons notre âme vers davantage de sainteté.

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  5 minutes avant de (s'en)dormir (Sivan à Eloul)Les Editions Torah-Box sont heureuses de vous présenter le 1er tome de la série "5 minutes avant de(s'en)dormir ", comportant des histoires liées aux périodes entre les mois de Sivan et Eloul.

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Matot - Le but de l'étude de la TorahJeudi 12 Juillet 2018 - Rav Yehonathan GEFEN - © Torah-Box

La Paracha de cette semaine, Matot, la guerre entre le peuple juif et celui de Midian. Au milieu du récit, elle préciseque le prophète Bilaam fut tué durant la bataille.[1] Le Midrach[2] raconte qu’il y eut deux hommes sages dans lemonde, l’un Juif – A’hitofel[3], et l’autre pas – Bilaam. Et tous deux moururent prématurément. Il en explique laraison ; leur intelligence n’était pas un don d’Hachem, ils la « dérobèrent ». De ce fait, elle ne les sauva pas d’unemort précoce.

On ne comprend pas bien ce que signifie « dérober » une connaissance. Rav ‘Haïm Kanievsky rapporte un versetde Michlé qui affirme qu’Hachem accorde la sagesse, mais il précise qu’Hachem ne la donne qu’à celui quis’efforce de l’acquérir – on la reçoit en cadeau si on s’évertue pour l’acquérir ; sinon, on l’acquiert. Ceci est basésur une Guémara selon laquelle celui qui affirme avoir peiné pour la Torah sans être parvenu à l’apprendre ne peutêtre cru. Il en est de même s’il prétend n’avoir fait aucun effort, tout en ayant réussi à intérioriser l’étude. Seul celuiqui dit s’être investi et avoir acquis la Torah peut être cru[4].

Alors, comment comprendre qu’A’hitofel et Bilaam « dérobèrent » la Torah et que celle-ci ne fut donc pas uncadeau d’Hachem – s’ils œuvrèrent pour l’étudier, quelle fut leur faille et pourquoi leur sagesse est-elle considéréecomme un vol ?

Rav Kanievsky explique qu’une personne doit travailler dur pour mériter de connaître la Torah. Mais parfois la Halakha interdit d’étudier la Torah. Si l’individu s’obstine à vouloir étudier à ces moments, il n’accomplit pas la Mitsva de Talmoud Torah ; au contraire, il transgresse la parole d’Hachem. Une telle personne peut connaîtrebeaucoup de Torah, elle ne recevra pas la sagesse de la Torah de la part d’Hachem et ne gagnera rien de cesavoir. On compte parmi les moments inopportuns à l’étude : le jour de Ticha Béav[5] la semaine de deuil[6], lorsde la répétition de la Amida[7] ou à d’autres moments de la Téfila[8].

Rav Kanievsky déduit que la sagesse de Bilaam et d’A’hitofel fut acquise de manière interdite, d’où le terme

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« dérobé ».

Ce développement nous apprend comment concevoir l’étude de la Torah. Nous savons que « Talmoud TorahKénégued Koulam » — elle équivaut à l’accomplissement de toutes les Mitsvot. On peut comprendre simplementque sans elle, l’homme ne peut accomplir les autres Mitsvot, elle est donc un prérequis pour le respect de la Torah.Une analyse plus profonde montre que l’étude de la Torah aide à comprendre la façon dont Hachem considère lemonde – on aligne ainsi notre conception et nos valeurs à celles du Maître de l’univers.

Rappelons que l’étude de la Torah n’est pas une fin en soi – son objectif ultime est de se rapprocher d’Hachem. Orsi lorsque l’on étudie, on va à l’encontre de Sa volonté, tout le but est perdu. Ce fut la faille d’A’hitofel qui était trèsintelligent, mais qui utilisa sa sagesse à des fins négatives.

’Hazal encouragent l’étude de la Torah, même lorsque les intentions de la personne ne sont pas pures[9]. Mais lescommentateurs expliquent qu’elle perd tout son sens si son but est de causer du tort aux autres. Ils affirmentmême qu’un tel individu n’aurait pas dû naître.[10]

L’enseignement du Rav Kanievsky nous rappelle de faire attention à étudier de manière permise, et de garder àl’esprit l’objectif de l’étude – nous rapprocher d’Hachem.

[1] Bamidbar, 31:8.

[2] Rapporté par Rav Kanievsky, Taama Dikra, Bamidbar, 31:8.

[3] Il fut un conseiller d’Avchalom lors de sa rébellion contre le roi David. Lorsqu’il réalisa que celle-ci était vouée àl’échec, il se suicida.

[4] Méguila 6b.

[5] Il est interdit d’étudier pendant Ticha Béav, car l’étude égaie et cette journée est affligeante. Il est permisd’étudier uniquement les sections de Torah qui sont tristes, comme les lois de deuil ou bien les chapitres desProphètes qui évoquent des périodes sombres.

[6] Les lois relatives à Ticha Béav s’appliquent également à l’endeuillé, car en ce jour, nous avons le statutd’endeuillés.

[7] Lors de la répétition de la Amida, il faut écouter les bénédictions du ’Hazan et répondre Amen à chacuned’elles.

[8] Taama Dikra, Bamidbar, 31:8.

[9] Voir Nazir 23b.

[10] Brakhot 17a.

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5 faits sur la Paracha Matot-Massé que vous ignorez (peut-être)Jeudi 12 Juillet 2018 - Eytan Yéhouda DZIKOWSKI - © Torah-Box

Chaque semaine, découvrez 5 anecdotes écrites dans la Paracha de la semaine que vous pouvez étudier ici etposer comme question à votre table du Chabbath.

 

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Moché inscrivit leurs départs et leurs stations sur l’ordre de l’Eternel, voici donc leurs stations et leurs départs

1. Pourquoi Moché a-t-il soudain reçu l’ordre de retranscrire les stations des Juifs ?

● Avant de quitter l’Egypte, Hachem a prescrit à Moché de tenir un registre précis de tous les arrêts des BnéIsraël dans leurs pérégrinations dans le désert. Hachem annonce à présent à Moché que ses notespersonnelles seraient consignées dans la Torah. (Or Ha’haïm)

 

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Ils partirent de devant Pi Ha’hirot, se dirigèrent en traversant la mer, vers le désert, et après une marche de trois

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journées dans le désert d’Etham, s’arrêtèrent à Mara.

2. Qu’est-ce que les Juifs ont ramassé au bord de la mer ?

● Ils ont ramassé sur le rivage des pierres d’onyx et des perles. (Targoum Yonathan)

 

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Ou si, par inimitié, il lui porte un coup avec la main et qu’il meure, l’homicide doit être mis à mort, c’est un assassin;le vengeur du sang devra le tuer sitôt qu’il le rencontrera.

3. Quel est le rôle du double verbe employé ici à propos de la mise à mort ?

● De cette répétition du verbe, nous apprenons que si quelqu’un, pour une certaine raison, ne peut être mis àmort par la méthode spécifiée dans la Torah, il pourra être mis à mort d’une autre manière, même par un arcet une flèche. (Sanhédrin 45b, Rabbénou ‘Hananel, Sanhédrin 53a)

 

?????????????? ???????? ???????? ??????????????? ?????????? ????????????? ?????????????????????? ???????????? ????????? ???????? ???????? ?????? ????????? ????????????? ?????????????????? (31:8)

Ils ajoutèrent à ces victimes les rois de Midiane, Evi, Rekem, Cour, ‘Hour et Réba, tous cinq rois de Midiane, plusBil’am, fils de Béor, qu’ils firent périr par le glaive.

4. Comment Pin’has a-t-il tué Bil’am ?

● Alors que Pin’has et ses hommes étaient sur le point de tuer Bil’am et les 5 rois Midyanites, Bil’am les appelatous ensemble et ils se soulevèrent en l’air. Pin’has lança son Tsits (plaque) vers eux et ils tombèrent tous àterre. Puis, il les mit tous à mort. Certains affirment que Pin’has a eu recours au Chem Haméforach (NomExplicite de D.ieu) pour les faire chuter au sol, tandis que Bil’am l’a imploré de lui laisser la vie sauve. Pin’haslui rappela tout le mal qu’il avait commis, puis le tua. D’autres affirment qu’il a eu pitié de lui et l’a laissé en vie.Moché a ensuite mis en place un tribunal spécial et a condamné Bil’am à mort, puis l’a exécuté. Certains sontd’avis que Pin’has n’était pas capable de le tuer par des moyens naturels et il appela Tsila de la tribu de Danqui prit une épée spéciale, portant l’image d’un serpent des deux côtés, et le tua. C’était une mort appropriéepour celui qui utilisait des serpents pour pratiquer la sorcellerie de son vivant. Nous y trouvons l’allusion dansle verset : « Bil’am, fils de Béor, qu’ils firent périr par le glaive. » C’est uniquement mentionné en relation avecBil’am et non avec les autres rois mis à mort. (Mé’am Loèz)

 

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Et maintenant, tuez tous les enfants mâles, et toute femme qui a connu un homme par cohabitation, tuez-la.

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5. Comment les Bné Israël ont-ils découvert quelles femmes Midyanites étaient coupables ?

● Avec l’aide du Tsits, les Bné Israël savaient quelles femmes Midyanites étaient coupables de séduire les Juifset c’est ainsi qu’elles furent mises à mort. Toutes les femmes Midyanites furent contraintes de passer devantle Tsits, et celles dont le visage prenait une coloration verte étaient coupables. (Yébamot 60b)

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Matot - Pourquoi une mort si douloureuse pour Bilaam ?Dimanche 16 Juillet 2017 - Rav David HADDAD - © Torah-Box

Dans la parachat Matot (31, 8), il est écrit : "????? ???????? ???? ??????? ??????? ????????" (Et Bilaam, fils deBéor, ils le firent périr par le glaive)

Rabbi Yossef ’Haïm, l’auteur du Ben Ich ’Haï, demande : pourquoi la Torah juge-t-elle bon de nous raconter le sortfinal de ce mécréant ? En outre, si pour avoir prononcé une prophétie de bonne augure sur le peuple d’Israël, il amérité de voir ses paroles consignées pour l’éternité dans la Torah, pourquoi fut-il condamné à une mort aussidouloureuse ? Le maître de Bagdad d’y répondre au moyen de la parabole suivante :

Un homme rustre et ignorant décida de se rendre à la synagogue un Chabbat. Dans cette maison de prière,chaque fidèle possédait sa place attitrée avec une plaque à son nom tandis que les deux dernières rangées étaientréservées aux invités.

Quand il arriva à la synagogue, l’assemblée était sur le point de proclamer Hachem Mélekh (« L’Éternel est Roi »,passage au cours duquel tous se lèvent pour proclamer la royauté divine), aussi se levèrent-ils tous au mêmeinstant. Notre homme, s’imaginant qu’on se levait pour lui, fut tout ému de faire l’objet d’un tel honneur. Sanshésiter, il se dirigea alors droit vers le mur de l’est où il prit place sur le siège réservé au chef de la communauté !Au moment où il s’assit, l’assemblée venait de terminer la lecture des versets, et tous s’assirent en conséquence. Aprésent, notre homme n’eut plus aucun doute, l’assemblée nourrissait à son égard un profond respect, puisquetous avaient attendu qu’il s’asseye à la place d’honneur pour s’asseoir à leur tour ! C’est alors que le bedeau de lacommunauté s’approcha de lui et l’invita avec délicatesse à prendre place sur le dernier banc, réservé auxinvités…

Quelques instants plus tard, le chef de la communauté fit son entrée et se dirigea vers son siège. En finobservateur, l’homme constata que le chef de la communauté ne faisait pas l’objet des grandes marques de

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respect qu’on lui avait manifestées. Si, pour lui, tous s’étaient levés comme un seul homme, les fidèles secontentaient en revanche de se lever hâtivement au passage du chef de la communauté… Quand il revint chez lui,il fit à sa femme le récit des grands honneurs qu’on lui avait manifesté à la synagogue. « Seul le stupide bedeau,dit-il, ne m’a pas honoré comme il se doit ! » Sa femme qui était plus intelligente que lui, comprit immédiatement cequi était arrivé à son époux, et elle lui expliqua qu’il était sans doute entré au moment précis où l’assemblée devaitse lever pour les besoins de la liturgie. « J’en veux pour preuve, dit-elle, que quand le bedeau t’a pris pour t’asseoirau fond de la salle, nul n’a pris la peine de se lever en ton honneur !… »

De la même manière, nous dit le Ben Ich Haï, Bilam s’imaginait qu’il avait atteint par son mérite le niveau de laprophétie et qu’en son honneur, ses paroles étaient inscrites dans la Torah aux cotés de la prophétie de notremaître Moché… Pour mettre en évidence son erreur, le Tout-Puissant fit en sorte que ce qu’il avait prédit surlui-même ne se réalise pas. Il avait dit « que ma fin soit comme la sienne » (c’està- dire comme celle d’Israël, surqui les ennemis n’ont pas de prise), mais il mourut par l’épée. Sa fin lamentable prouve que ses prophéties n’ontguère été inscrites dans la Torah du fait de son importance, mais uniquement en l’honneur d’Israël.

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Le Moussar de Rachi - La parole créatriceVendredi 5 Août 2016 - © Torah-Box

Les deux Parachiot de cette semaine, Matot-Massé, possèdent une grande solennité dans la mesure où noussentons poindre le départ de Moché Rabbénou, l’angoisse qui étreint les Bné Israël à cette idée, et la fin d’unpremier chapitre de l’histoire de notre peuple.

Intéressons-nous à la Paracha Matot. Parmi les différents thèmes évoqués dans cette dernière, une notion centraleconcerne les vœux que l’homme formule afin de s’interdire de profiter de certaines choses. Ces développementssont à nouveau l’occasion pour le lecteur de mesurer l’importance du langage et de la parole.

Les premières lignes de la Paracha nous enseignent donc qu’il est possible pour l’homme, même si ce n’est passouhaitable a priori, de s’ajouter des interdictions au-delà de ce que prévoit la Torah.

Précisons en premier lieu que la Torah ne préconise pas l’ascétisme comme mode de vie, elle a même tendance àréprouver le fait de se rajouter des interdictions. Cependant, elle conçoit que certaines personnes peuvent avoirbesoin, parfois pour une durée limitée, de s’interdire certaines choses qui les menacent ou les déséquilibrent.

C’est ainsi que l’homme, par sa seule parole, peut s’imposer des obligations auxquelles il n’a pas le droit dedéroger, et qui ont une valeur presque semblable aux Mitsvot énoncées dans la Torah. Voilà matière à réflexionpour tous ceux qui pensent que les paroles ne sont que du vent et qu’elles n’engagent pas leur auteur. Le texte dela Torah évoque même explicitement la dimension sacrée de la parole humaine en exigeant de l’homme qu’il neprofane pas sa parole, comme le dit le verset (chap. 30, verset 3) : « Il ne profanera pas sa parole », que Rachicommente de la manière suivante :

Il ne profanera pas sa parole : Il ne fera pas de ses paroles quelque chose de profane (Sifri).

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Pour comprendre cette dimension sacrée de la parole, il faut se remémorer l’origine de la parole humaine. Lors dela création de l’homme, le texte nous dit : « D.ieu insuffla à l’homme une âme de vie et l’homme devint un êtrevivant ». La traduction en araméen, le Targoum, interprète ce verset comme signifiant que l’homme est devenu un« être parlant ».

La parole est donc intimement liée à la vocation spirituelle de l’homme et à sa proximité avec Hachem. Le soufflequi sort de la bouche de l’homme a une dimension divine, il a donc la responsabilité d’en préserver la pureté et lasainteté.

Dès lors, de nombreuses règles viennent encadrer l’usage que l’homme doit faire de la parole : ne pas la souillerpar des propos inconvenants ou vulgaires, ne pas utiliser sa parole pour dénigrer ses prochains, et également nepas l’utiliser pour formuler des vœux et prendre des engagements qu’il ne tiendra pas.

Et inversement, il est recommandé que l’homme fasse un usage positif de sa parole, en témoignant de lasollicitude, de l’affection, des sentiments positifs à ses proches. Un usage sacré de la parole réside également biensûr dans la prière et l’étude de la Torah.

La parole est si forte que notre tradition nous enseigne que le monde a été créé grâce à la parole : « Que lalumière soit ! Et la lumière fut ».

Le langage possède ainsi une force créatrice intrinsèque, « performative » selon les linguistes, que nousretrouvons parfois encore dans certains évènements de la vie où il suffit que nous prononcions certaines phrasespour créer des réalités, notamment lors du mariage.

La législation relative aux vœux a également ceci de spécifique qu’elle prévoit les conditions d’annulation desvœux. Selon les cas de figure, différentes personnes sont habilitées à annuler les vœux qu’une femme ou unhomme ont formulés. Ce qui est intéressant là encore, c’est de constater que la Torah n’appréhende pas l’hommecomme une entité isolée, mais qu’elle le considère toujours comme membre d’une société, d’un collectif. Et c’estuniquement grâce à l’intermédiaire d’un tiers qu’il a la possibilité d’être libéré de son vœu.

Cette spécificité nous rappelle également que le langage a pour vocation de rendre l’homme sociable, capabled’échanger avec ses semblables. Dès lors, l’homme doit faire de sa parole un outil pour bâtir et enrichir sesrelations sociales.

Lorsque Moché énonce cette législation relative aux vœux, il l’introduit en précisant : « Voici la parole que D.ieu aordonnée ». De même, notre Haftara commence par l’exhortation faite aux enfants d’Israël d’écouter le « Davar »de D.ieu, la parole divine. Ces expressions renvoient à l’idée d’une parole forte, claire, limpide, mais aussiéminemment constructive dans son objet. Ce sont là les principales qualités que nous devons rechercher dansl’usage que nous faisons de la parole.  

Puisse Hachem nous aider à raffiner notre parole, à en faire un outil de construction pour développer des relationsd’affection et de sollicitude au sein de notre peuple. En devenant ainsi des orfèvres de la parole, nous serons enmesure de développer cet amour gratuit entre les enfants d’Israël (« Ahavat ‘Hinam »), auquel nous appelle notretradition afin de permettre la reconstruction du Temple.

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Matot-Massé : 3 trésors sur la ParachaVendredi 5 Août 2016 - Rav Mordékhai STEBOUN - © Torah-Box

Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Parachade la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

La puissance des mots

« Ne transgressez pas votre parole… » (Bamidbar 30,3)

Chaque mot prononcé a une certaine influence. Il faut donc être très vigilant sur le fait de ne prononcer aucuneparole négative, même sur soi-même.

On raconte qu’un groupe de femmes discutait de la récompense et de la punition dans le monde futur. A un certainmoment, l’une d’entre elles déclara que si on lui demandait quoi que ce soit dans le monde futur, elle feraitsemblant d’être muette, de crainte d’être punie sur ses actions.

Quelques jours plus tard, elle fut frappée d’une extinction de voix qui dura jusqu'à… la fin de sa vie !

Cette histoire illustre bien à quel point nous devons faire attention à ce que nous disons. Sachons peser le pour etle contre avant d’émettre la moindre parole, aussi bien sur notre propre personne que sur notre prochain.

Tenir ses promesses

« Moché s’adressa aux chefs des tribus… » (Bamidbar 30,2)

Pour quelle raison Moché s’adressa particulièrement aux chefs des tribus dans la Paracha qui traite des vœux ?

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Le Rav Moché Gordon nous explique, au nom du ‘Hatam Sofer, que les chefs des tribus, les hommes d’affaires etles dirigeants ont l’habitude de faire toutes sortes de promesses. Parfois, ils en arrivent même à jurer,particulièrement au moment des élections…

Bien souvent, ils ne respectent pas leur engagement. Nombreux sont ceux qui jurent, promettent et reviennent surleur parole sans aucun scrupule.  

C’est pourquoi la Paracha s’adresse en particulier à ces personnes qui sont plus souvent confrontées à cettemauvaise habitude, en leur disant au verset suivant : « Ne transgressez pas votre parole… »

Pourquoi trois villes de refuge ?

« Vous accorderez trois de ces villes en deçà du Jourdain, et les trois autres dans le pays de Canaan ; elles serontdes villes de refuge » (Bamidbar 35,14)

Comme vous le savez, les villes de refuges étaient des endroits qui permettaient à celui qui avait involontairementtué une personne d’échapper à la vengeance d’un proche du défunt. Hachem ordonna donc à Moché de préparertrois villes de refuge.

Pourquoi en faire trois ? N’était-il pas suffisant d’en faire simplement une ou deux ?

Le Kérem Tsvi explique que s’il n’y avait eu qu’une seul ville, il aurait suffit au proche du défunt d’attendre a l’entréede cette ville pour accomplir sa vengeance facilement. Cependant, la question persiste : deux villes auraient dûsuffire pour faire douter de l’emplacement du tueur involontaire !

En réalité, s’il n’y avait eu que deux villes, le même problème se serait posé. Effectivement, dans le cas où unepersonne aurait involontairement tué quelqu’un à l’intérieur même d’une des deux villes de refuge, elle aurait dû serendre dans la seconde, et le proche du défunt l’aurait facilement retrouvée en l’attendant à l’entrée…

Il fallait donc une troisième ville de refuge afin de créer un doute définitif sur l’emplacement du tueur !

Chabbath Chalom !

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Matot - Le vœu du boucherJeudi 4 Août 2016 - © Torah-Box

La paracha Matot nous dit : "Un homme, lorsqu'il fera un vœu à Hachem, ou jurera un serment pour assujettir unedéfense sur son âme, il ne profanera pas sa parole, comme tout ce qui sortira de sa bouche, il fera." (Bamidbar30,3)

Joseph, le boucher juif, passe des jours tranquilles, quand soudain, une maladie pour laquelle les médecins sontimpuissants vient frapper son épouse. Il lève les yeux au ciel et ne sait comment agir. Accablé par les douleurs desa femme, il décide de prononcer un vœu pour sa guérison. Il émet explicitement le serment de donner à la caissede charité communautaire de sa ville, la valeur de son fonds de commerce de boucherie, si son épouse retrouve lasanté.

Quelques semaines plus tard, il se réjouit de constater que sa femme a retrouvé sa vitalité. Cependant, il penseque sa boucherie lui a assuré jusqu'à ce jour, une parnassa honorable. Envisager de céder son magasin et endonner la totalité du prix de vente à la tsédaka l'inquiète. Pourtant, se dit-il, j'ai fais le vœu de don de toute laboucherie à la charité publique ? Comment ferai-je sans mon outil de travail ?

Après mûre réflexion, il trouve une alternative qui lui permettrait de réaliser effectivement son serment devantD.ieu. Il rédige alors, une annonce, qu'il placarde dans la synagogue de sa ville, et dont les termes sont lessuivants : « à vendre boucherie cachère pour 100.000 euros ». Il reçoit énormément de réponses… Mais, quand ilajoute que l'acquéreur devra aussi acheter un entrepôt attenant, pour 900.000 euros, les demandeursabandonnent toute discussion.

Cependant, l'un d'eux considère que l'ensemble vaut bien le prix demandé, même si l'entrepôt est surévalué. C'estainsi, que Joseph, notre boucher encaisse un million d'euros et s'empresse joyeusement d'offrir à la caisse decharité des pauvres de sa ville… 100.000 euros.

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Pourtant toutes sortes de réflexions l'assaillent, et dans son dialogue intérieur, il se dit « mon vœu est relatif à toutela valeur de la boucherie. Dans l'annonce, seule la valeur de 100.000 euros était indiquée et j'ai bien donné cettesomme en tsédaka. Ai-je commis un quelconque péché ? Quand j'écoutais les cris de douleur intenses de mafemme, pensais-je ainsi ? »

Quel enseignement peut-on tirer de cette anecdote ?

Il était difficile à Joseph de se départir de sa boucherie. Il a ingénieusement élaboré un stratagème qui consiste àintroduire un élément étranger à son vœu, à savoir attribuer à son entrepôt la valeur de son magasin et afficherque celui-ci valait la modique somme de 100 000 euros. En publiant ses intentions dans sa synagogue, il estimaitainsi n'avoir rien à se reprocher. C'est pourquoi, à priori; il pensait avoir accompli son serment, avec toutefois,quelques doutes. Cette anecdote est un cas typique de détournement des termes exprimés à la fin du verset denotre paracha, «TOUT ce qui sortira de sa bouche, il fera ».

Finalement, formuler un vœu est un acte grave. Si Joseph ne fait pas téchouva sur ce point, il aura profané saparole, passible de sanctions par D.ieu.

Moshé Taïeb

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Matot-Massé : 3 jolies perles sur la ParachaVendredi 17 Juillet 2015 - Rav Mordékhai STEBOUN - © Torah-Box

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La parole est d’or

« Il ne transgressera pas sa parole… » (Bamidbar 30,6)

Nos Sages enseignent (Chabbath 32b) : « Par la faute des vœux, l’épouse d’un homme meurt. Rabbi Méir dit : lesenfants meurent… »

Cela signifie que lorsque des personnes formulent toutes sortes de vœux en s’engageant par la parole, si elles neles respectent pas, cela cause la mort de leurs proches, D.ieu nous en préserve.

De nombreuses personnes s’engagent en promettant des dons à différentes institutions de Torah ; or, cela estconsidéré comme un vœu qui doit être respecté. Malheureusement, cela est très négligé car parfois, il arrive quecertaines personnes s’efforcent de trouver de bonnes raisons pour ne pas respecter leur parole. Il est du devoirdes responsables communautaires de leur rappeler leur engagement.

Il est écrit qu’il est préférable de ne pas formuler des vœux, même si on les respecte ! A plus forte raison si on neles respecte pas…

Le respect de son conjoint

« Entre un homme et une femme…» (Bamidbar 30,17)

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On pourrait écrire un livre entier sur la vie du Gaon Pinh’as Schreiber. Il était entièrement investi dans la Torah :son monde se limitait aux pages de la Guémara.

Un matin, un érudit en Torah contacta l’un des enfants du Rav : « Viens vite, je crois que quelque chose est arrivéà ton père ce matin ! » Le fils, affolé, accouru immédiatement à la synagogue.

Ce matin là, l’érudit en Torah constata que le Rav Schreiber était arrivé pour la prière sans son habit de Dayan ! Lefils aussi s’inquiéta de ce comportement bizarre et inhabituel. Il s’approcha de son père pour lui en demander laraison. Le Rav répondit :

« Lorsque je me suis levé ce matin pour me rendre à la prière, mon habit se trouvait dans un endroit où il auraitfallu réveiller maman pour le prendre. J’ai donc préféré partir sans mon habit plutôt que de réveiller ta mère… »

Le respect du prochain est le symbole d’un vrai érudit en Torah ! 

Pourquoi 3 villes de refuge ?

« Tu institueras 3 villes de l’autre côté du Jourdain et 3 villes en Terre de Canaan, elles seront des villes derefuge » (Bamidbar 35,14)

Les villes de refuges étaient des endroits qui permettaient à celui qui a tué une personne involontairementd’échapper à la vengeance d’un proche du défunt. Une question se pose : Pourquoi Hachem a-t-Il ordonné àMoché de préparer 3 villes de refuges et pas simplement 1 ou 2 villes ?

Le Kérem Tsvi explique que s’il n’y avait eu qu’une seul ville, une personne voulant venger son proche pourraitdemeurer à l’entrée de la ville afin d’y accomplir sa vengeance plus facilement. C’est pourquoi Hachem a demandéde préparer 3 villes. Mais si c’est ainsi, 2 villes auraient dû suffire afin de faire douter de la localisation du tueurinvolontaire !

En réalité, la troisième ville était aussi nécessaire. En effet, s’il n’y avait eu que 2 villes et qu’une personne tueinvolontairement une autre personne à l’intérieur même de la ville de refuge, l’assassin involontaire n’aurait pas eud’autre choix que de se rendre dans la seconde ville de refuge ; ainsi, le proche du défunt l’aurait facilementretrouvé. C’est pourquoi une troisième ville était nécessaire pour créer le doute sur la localisation du tueurinvolontaire ! 

Chabbath Chalom

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Massé - L'amour du 'Hafets 'Haim pour la Terre d’IsraëlVendredi 13 Juillet 2018 - Rav David HADDAD - © Torah-Box

Dans la parachat Mass'é (34, 2) il est écrit : "???? ??????? ?????? ??????? ????? ??????????" (Voici leterritoire qui vous tombera en partage).

Le ’Hafets ’Haïm déploya de nombreux efforts pour essayer de s’installer en terre d’Israël. Quand il échouait dansune tentative, il essayait encore et encore. Ses efforts prouvaient à quel point son coeur brûlait d’amour pour laTerre Sainte.

En l’an 5685, le ’Hafets ’Haïm décida de monter en Terre d’Israël. Toute sa vie il avait attendu le jour où il pourraitaccomplir ce commandement. Quand il était encore jeune, il manifesta à plusieurs reprises la volonté de s’établiren Terre Sainte et entreprit des préparatifs à cet effet.

Dans les contrats de fiançailles qu’il rédigeait avec ses futurs gendres, il faisait toujours figurer une clause stipulantque bien qu’il s’engageât à assurer leur subsistance pendant plusieurs années, ils ne pourraient en aucun casl’empêcher de s’installer en Terre d’Israël. Il fit également stipuler lors du mariage qu’il contracta avec sa secondeépouse en l’an 5664, qu’elle consentit à l’accompagner en Terre Sainte. Cependant, tout au long de sa vie, il netrouva pas le moment propice. Il considéra l’étendue de la tâche qui lui incombait pour propager le message de laTorah et renforcer le judaïsme, et tant qu’il avait encore les forces d’entreprendre un tel voyage, il s’estima dansl’impossibilité de se dérober à son devoir envers les juifs de son pays.

Au cours des dernières années de sa vie, il jugea que le moment était venu de monter en Terre d’Israël. Sondépart fut fixé pour le début de l’été. Il prépara tous les documents nécessaires. Ses amis lui préparèrent unlogement spécial à Péta’h Tikva, qui était alors un nouveau village créé par les immigrants religieux d’Europe, àproximité de la yéchiva, dans une maison qu’ils appelèrent « la maison du ’Hafets ’Haïm ».

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Quand les Raché yéchivot et les dirigeants spirituels de l’époque apprirent le départ du juste, ils se réunirentd’urgence dans la ville de Vilna, sous la direction de Rabbi ’Haïm Ozer, et lui demandèrent de bien vouloirrepousser son voyage pour continuer de renforcer le judaïsme et les yéchivot en Pologne. Il répondit que sesforces l’avaient déjà quitté et qu’il lui était désormais impossible d’entreprendre quoi que ce soit, mais Rabbi ’Haïmlui répondit par une parabole que racontait Rabbi Israël de Salant : « Un homme ne quitte pas ses enfants mêmequand il est vieux, car dès lors qu’il siège en tête de table, le repas se déroule d’une manière totalement différente.»

Le ’Hafets ’Haïm accepta de repousser son départ jusqu’à Roch ’Hodech Eloul. Entre temps, il empaqueta sesaffaires et en envoya une partie à Péta’h Tikva. Il vendit ses meubles et rédigea une lettre d’adieu qu’il adressait «A nos frères les enfants d’Israël », par laquelle il ordonnait de renforcer le monde de la Torah et les yéchivot.

Au dernier moment, les Raché yéchivot se réunirent à nouveau à Vilna sous l’égide de Rabbi ’Haïm Ozer etenvoyèrent auprès de lui une délégation de grands de la Torah, dirigée par Rabbi Baroukh David Leibovitch,directeur de la yéchiva de Kamenitz, pour l’inciter à remettre son départ jusqu’ après les fêtes.

Le ’Hafets ’Haïm ne put que céder devant tant d’insistance, mais ce nouveau retard devait entraîner l’annulationdéfinitive de son projet. La veille du jour qu’il avait fixé pour quitter la Pologne, son épouse tomba gravementmalade et il fut nécessaire de l’opérer. Quand elle fut rétablie, sa fille tomba malade à son tour. Entre temps,lui-aussi s’affaiblit et les médecins lui interdirent d’entreprendre un si long voyage. Le ’Hafets ’Haïm considéra quedu Ciel, on essayait de l’empêcher de mettre à bien son projet et il se soumit à la décision divine (Moréchet Avot).  

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5 faits sur la Paracha Matot-Massé que vous ignorez (peut-être)Jeudi 12 Juillet 2018 - Eytan Yéhouda DZIKOWSKI - © Torah-Box

Chaque semaine, découvrez 5 anecdotes écrites dans la Paracha de la semaine que vous pouvez étudier ici etposer comme question à votre table du Chabbath.

 

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Moché inscrivit leurs départs et leurs stations sur l’ordre de l’Eternel, voici donc leurs stations et leurs départs

1. Pourquoi Moché a-t-il soudain reçu l’ordre de retranscrire les stations des Juifs ?

● Avant de quitter l’Egypte, Hachem a prescrit à Moché de tenir un registre précis de tous les arrêts des BnéIsraël dans leurs pérégrinations dans le désert. Hachem annonce à présent à Moché que ses notespersonnelles seraient consignées dans la Torah. (Or Ha’haïm)

 

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Ils partirent de devant Pi Ha’hirot, se dirigèrent en traversant la mer, vers le désert, et après une marche de trois

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journées dans le désert d’Etham, s’arrêtèrent à Mara.

2. Qu’est-ce que les Juifs ont ramassé au bord de la mer ?

● Ils ont ramassé sur le rivage des pierres d’onyx et des perles. (Targoum Yonathan)

 

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Ou si, par inimitié, il lui porte un coup avec la main et qu’il meure, l’homicide doit être mis à mort, c’est un assassin;le vengeur du sang devra le tuer sitôt qu’il le rencontrera.

3. Quel est le rôle du double verbe employé ici à propos de la mise à mort ?

● De cette répétition du verbe, nous apprenons que si quelqu’un, pour une certaine raison, ne peut être mis àmort par la méthode spécifiée dans la Torah, il pourra être mis à mort d’une autre manière, même par un arcet une flèche. (Sanhédrin 45b, Rabbénou ‘Hananel, Sanhédrin 53a)

 

?????????????? ???????? ???????? ??????????????? ?????????? ????????????? ?????????????????????? ???????????? ????????? ???????? ???????? ?????? ????????? ????????????? ?????????????????? (31:8)

Ils ajoutèrent à ces victimes les rois de Midiane, Evi, Rekem, Cour, ‘Hour et Réba, tous cinq rois de Midiane, plusBil’am, fils de Béor, qu’ils firent périr par le glaive.

4. Comment Pin’has a-t-il tué Bil’am ?

● Alors que Pin’has et ses hommes étaient sur le point de tuer Bil’am et les 5 rois Midyanites, Bil’am les appelatous ensemble et ils se soulevèrent en l’air. Pin’has lança son Tsits (plaque) vers eux et ils tombèrent tous àterre. Puis, il les mit tous à mort. Certains affirment que Pin’has a eu recours au Chem Haméforach (NomExplicite de D.ieu) pour les faire chuter au sol, tandis que Bil’am l’a imploré de lui laisser la vie sauve. Pin’haslui rappela tout le mal qu’il avait commis, puis le tua. D’autres affirment qu’il a eu pitié de lui et l’a laissé en vie.Moché a ensuite mis en place un tribunal spécial et a condamné Bil’am à mort, puis l’a exécuté. Certains sontd’avis que Pin’has n’était pas capable de le tuer par des moyens naturels et il appela Tsila de la tribu de Danqui prit une épée spéciale, portant l’image d’un serpent des deux côtés, et le tua. C’était une mort appropriéepour celui qui utilisait des serpents pour pratiquer la sorcellerie de son vivant. Nous y trouvons l’allusion dansle verset : « Bil’am, fils de Béor, qu’ils firent périr par le glaive. » C’est uniquement mentionné en relation avecBil’am et non avec les autres rois mis à mort. (Mé’am Loèz)

 

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Et maintenant, tuez tous les enfants mâles, et toute femme qui a connu un homme par cohabitation, tuez-la.

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5. Comment les Bné Israël ont-ils découvert quelles femmes Midyanites étaient coupables ?

● Avec l’aide du Tsits, les Bné Israël savaient quelles femmes Midyanites étaient coupables de séduire les Juifset c’est ainsi qu’elles furent mises à mort. Toutes les femmes Midyanites furent contraintes de passer devantle Tsits, et celles dont le visage prenait une coloration verte étaient coupables. (Yébamot 60b)

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L’écho de la Haftara MasséVendredi 21 Juillet 2017 - Jérome TOUBOUL - © Torah-Box

La Haftara de cette semaine est très précisément la continuité de celle de la semaine dernière, issue des premierschapitres du livre de Jérémie.

Cette Haftara appartient donc aux trois textes de « catastrophe » que nous lisons entre le 17 Tamouz et le 9 Av.Elle fait référence et dénonce le penchant à l’idolâtrie du peuple juif et son inconstance dans le Service divin, alorsmême qu’Hachem lui a prodigué des bontés innombrables.

Même si cette Haftara n’a pas été choisie directement en raison de son lien avec la Paracha, on peut toutefoisidentifier au moins un thème commun à nos deux textes. Ces derniers mentionnent explicitement les étapes qui ontprécédé l’arrivée du peuple sur la terre d’Israël.

La Haftara nous indique ainsi (Jérémie, 2, 6-7) : « Ils n'ont pas dit : Où est l'Eternel qui nous a fait monter du paysd'Egypte, qui nous a guidés à travers le désert, pays de solitude et de précipices, pays de sécheresse et d'ombresmortelles, pays où nul être humain n'avait passé, où nul fils d'Adam n'a séjourné ? Je vous avais amenés dans unpays de vergers pour jouir de ses fruits et de ses richesses », alors que la Paracha mentionne explicitement sur denombreux versets les étapes qui ont conduit le peuple juif en Israël.

L’écho de la Haftara

Une des premières phrases de notre Haftara est saisissante, dans la mesure où elle résume en peu de motsl’inconstance du peuple juif et ses conséquences inévitables. Le prophète dit ainsi : « Vayélékhou A’haré HahévèlVayéhbalou - Ils ont poursuivi des vanités (des idoles futiles) et sont devenus eux-mêmes sans valeur ».

Le prophète Jérémie nous rappelle ainsi la triste histoire du peuple juif, notamment à l’époque des Juges, dont

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beaucoup ont succombé aux tentations très fortes à l’époque de l’idolâtrie. Cette faute est d’autant moinsexcusable que ces générations avaient été témoins des bienfaits de l’Eternel et de grands miracles qui s’étaientdéroulés sous leurs yeux. Et pourtant, l’esprit humain n’est pas assez fort pour rester cohérent et graver en luil’impératif de fidélité à l’Eternel.

La compréhension intellectuelle ne suffit pas si elle n’est pas accompagnée d’une pratique rigoureuse et d’uninvestissement permanent dans la Torah et le Service divin. Cela ne signifie pas que l’homme doive interrompretoute activité matérielle pour se consacrer à la méditation spirituelle, mais cela signifie que l’homme doit orientertoutes ses activités vers un objectif spirituel.

Le prophète a choisi significativement le terme « Hével », qui signifie « vanité », comme nous le trouvons dans lesmots du Roi Salomon (Kohélet, 1, 2) : « Hével Havalim Amar Kohélèt, Hakol Havel - Vanité des vanités, a ditKohélet, tout est vanité ».

Or, Jérémie nous dit que les Bné Israël poursuivaient des vanités, c’est-à-dire des valeurs vaines, dépourvues desens, voire contraires à celles de la Torah.

Notre génération comprend parfaitement la séduction que peuvent opérer les valeurs promues par la modernité,alors même qu’elles éloignent l’homme de sa spiritualité et des valeurs de la Torah : le consumérisme, larecherche des plaisirs immédiats, la multiplication des écrans et l’addiction aux nouvelles technologies… Peut-onillustrer d’une meilleure manière ce verset : « Ils courent après des valeurs vaines » ?

Nous constatons ainsi que des générations entières ne comptent plus les heures quotidiennes qu’elles passentdevant des écrans à essayer de vivre par procuration des émotions ou des expériences au mieux vaines, au piredestructrices pour leur équilibre émotionnel, psychologique, et social.

C’est précisément ce que le prophète indique en écrivant que la conséquence de rechercher des « valeursvaines » est de rendre sa propre vie « vaine ». « Vayéhbalou - Ils se sont rendus vains, sans valeur ». Constatterrible, mais ô combien vrai !

Comment peut-on éviter ces cercles vicieux si séduisants ? Pour faire échec aux recherches intellectuelles stériles,aussi bien qu’aux tentations des valeurs concurrentes de la Torah, notre tradition a érigé un axiome commeprincipe fondamental de la vie : « Naassé Vénichma - Nous ferons et nous comprendrons ». L’homme doits’efforcer d’agir, et notamment d’accomplir les Mitsvot de la meilleure manière possible afin d’échapper aux risquesde la vanité.

S’il fallait choisir, on dirait que l’action doit précéder la réflexion, et même si ce principe est contre-intuitif pour desesprits modernes, il révèle une vérité fondamentale, dont nos Sages nous disent qu’il s’agit d’un secret que seulsles anges connaissent.

Il faut ainsi comprendre que l’homme est déterminé par ses actes, son ressenti émotionnel et non selon sa seulecompréhension rationnelle. Si l’homme poursuit des valeurs vaines, alors lui-même finira par rendre sa vie« vaine ».

En revanche, s’il s’efforce d’orienter sa vie selon des valeurs profondes, conformes à la Torah, s’il multiplie lesMitsvot et recherche la sagesse à travers ses lectures, ses actes, ses fréquentations, alors il peut espéreréchapper à ces vanités et résolument « choisir la vie ».

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Le Moussar de Rachi - La parole créatriceVendredi 5 Août 2016 - © Torah-Box

Les deux Parachiot de cette semaine, Matot-Massé, possèdent une grande solennité dans la mesure où noussentons poindre le départ de Moché Rabbénou, l’angoisse qui étreint les Bné Israël à cette idée, et la fin d’unpremier chapitre de l’histoire de notre peuple.

Intéressons-nous à la Paracha Matot. Parmi les différents thèmes évoqués dans cette dernière, une notion centraleconcerne les vœux que l’homme formule afin de s’interdire de profiter de certaines choses. Ces développementssont à nouveau l’occasion pour le lecteur de mesurer l’importance du langage et de la parole.

Les premières lignes de la Paracha nous enseignent donc qu’il est possible pour l’homme, même si ce n’est passouhaitable a priori, de s’ajouter des interdictions au-delà de ce que prévoit la Torah.

Précisons en premier lieu que la Torah ne préconise pas l’ascétisme comme mode de vie, elle a même tendance àréprouver le fait de se rajouter des interdictions. Cependant, elle conçoit que certaines personnes peuvent avoirbesoin, parfois pour une durée limitée, de s’interdire certaines choses qui les menacent ou les déséquilibrent.

C’est ainsi que l’homme, par sa seule parole, peut s’imposer des obligations auxquelles il n’a pas le droit dedéroger, et qui ont une valeur presque semblable aux Mitsvot énoncées dans la Torah. Voilà matière à réflexionpour tous ceux qui pensent que les paroles ne sont que du vent et qu’elles n’engagent pas leur auteur. Le texte dela Torah évoque même explicitement la dimension sacrée de la parole humaine en exigeant de l’homme qu’il neprofane pas sa parole, comme le dit le verset (chap. 30, verset 3) : « Il ne profanera pas sa parole », que Rachicommente de la manière suivante :

Il ne profanera pas sa parole : Il ne fera pas de ses paroles quelque chose de profane (Sifri).

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Pour comprendre cette dimension sacrée de la parole, il faut se remémorer l’origine de la parole humaine. Lors dela création de l’homme, le texte nous dit : « D.ieu insuffla à l’homme une âme de vie et l’homme devint un êtrevivant ». La traduction en araméen, le Targoum, interprète ce verset comme signifiant que l’homme est devenu un« être parlant ».

La parole est donc intimement liée à la vocation spirituelle de l’homme et à sa proximité avec Hachem. Le soufflequi sort de la bouche de l’homme a une dimension divine, il a donc la responsabilité d’en préserver la pureté et lasainteté.

Dès lors, de nombreuses règles viennent encadrer l’usage que l’homme doit faire de la parole : ne pas la souillerpar des propos inconvenants ou vulgaires, ne pas utiliser sa parole pour dénigrer ses prochains, et également nepas l’utiliser pour formuler des vœux et prendre des engagements qu’il ne tiendra pas.

Et inversement, il est recommandé que l’homme fasse un usage positif de sa parole, en témoignant de lasollicitude, de l’affection, des sentiments positifs à ses proches. Un usage sacré de la parole réside également biensûr dans la prière et l’étude de la Torah.

La parole est si forte que notre tradition nous enseigne que le monde a été créé grâce à la parole : « Que lalumière soit ! Et la lumière fut ».

Le langage possède ainsi une force créatrice intrinsèque, « performative » selon les linguistes, que nousretrouvons parfois encore dans certains évènements de la vie où il suffit que nous prononcions certaines phrasespour créer des réalités, notamment lors du mariage.

La législation relative aux vœux a également ceci de spécifique qu’elle prévoit les conditions d’annulation desvœux. Selon les cas de figure, différentes personnes sont habilitées à annuler les vœux qu’une femme ou unhomme ont formulés. Ce qui est intéressant là encore, c’est de constater que la Torah n’appréhende pas l’hommecomme une entité isolée, mais qu’elle le considère toujours comme membre d’une société, d’un collectif. Et c’estuniquement grâce à l’intermédiaire d’un tiers qu’il a la possibilité d’être libéré de son vœu.

Cette spécificité nous rappelle également que le langage a pour vocation de rendre l’homme sociable, capabled’échanger avec ses semblables. Dès lors, l’homme doit faire de sa parole un outil pour bâtir et enrichir sesrelations sociales.

Lorsque Moché énonce cette législation relative aux vœux, il l’introduit en précisant : « Voici la parole que D.ieu aordonnée ». De même, notre Haftara commence par l’exhortation faite aux enfants d’Israël d’écouter le « Davar »de D.ieu, la parole divine. Ces expressions renvoient à l’idée d’une parole forte, claire, limpide, mais aussiéminemment constructive dans son objet. Ce sont là les principales qualités que nous devons rechercher dansl’usage que nous faisons de la parole.  

Puisse Hachem nous aider à raffiner notre parole, à en faire un outil de construction pour développer des relationsd’affection et de sollicitude au sein de notre peuple. En devenant ainsi des orfèvres de la parole, nous serons enmesure de développer cet amour gratuit entre les enfants d’Israël (« Ahavat ‘Hinam »), auquel nous appelle notretradition afin de permettre la reconstruction du Temple.

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  Ribbit : Le prêt à intérêtLes lois de Ribbit sont particulièrement complexes et leur transgression sont très graves aux yeux de laTorah. Leur connaissance est d'une nécessité impérieuse pour éviter de transgresser des interdits de laTorah ou d'ordre rabbinique.

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Matot-Massé : 3 trésors sur la ParachaVendredi 5 Août 2016 - Rav Mordékhai STEBOUN - © Torah-Box

Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Parachade la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

La puissance des mots

« Ne transgressez pas votre parole… » (Bamidbar 30,3)

Chaque mot prononcé a une certaine influence. Il faut donc être très vigilant sur le fait de ne prononcer aucuneparole négative, même sur soi-même.

On raconte qu’un groupe de femmes discutait de la récompense et de la punition dans le monde futur. A un certainmoment, l’une d’entre elles déclara que si on lui demandait quoi que ce soit dans le monde futur, elle feraitsemblant d’être muette, de crainte d’être punie sur ses actions.

Quelques jours plus tard, elle fut frappée d’une extinction de voix qui dura jusqu'à… la fin de sa vie !

Cette histoire illustre bien à quel point nous devons faire attention à ce que nous disons. Sachons peser le pour etle contre avant d’émettre la moindre parole, aussi bien sur notre propre personne que sur notre prochain.

Tenir ses promesses

« Moché s’adressa aux chefs des tribus… » (Bamidbar 30,2)

Pour quelle raison Moché s’adressa particulièrement aux chefs des tribus dans la Paracha qui traite des vœux ?

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Le Rav Moché Gordon nous explique, au nom du ‘Hatam Sofer, que les chefs des tribus, les hommes d’affaires etles dirigeants ont l’habitude de faire toutes sortes de promesses. Parfois, ils en arrivent même à jurer,particulièrement au moment des élections…

Bien souvent, ils ne respectent pas leur engagement. Nombreux sont ceux qui jurent, promettent et reviennent surleur parole sans aucun scrupule.  

C’est pourquoi la Paracha s’adresse en particulier à ces personnes qui sont plus souvent confrontées à cettemauvaise habitude, en leur disant au verset suivant : « Ne transgressez pas votre parole… »

Pourquoi trois villes de refuge ?

« Vous accorderez trois de ces villes en deçà du Jourdain, et les trois autres dans le pays de Canaan ; elles serontdes villes de refuge » (Bamidbar 35,14)

Comme vous le savez, les villes de refuges étaient des endroits qui permettaient à celui qui avait involontairementtué une personne d’échapper à la vengeance d’un proche du défunt. Hachem ordonna donc à Moché de préparertrois villes de refuge.

Pourquoi en faire trois ? N’était-il pas suffisant d’en faire simplement une ou deux ?

Le Kérem Tsvi explique que s’il n’y avait eu qu’une seul ville, il aurait suffit au proche du défunt d’attendre a l’entréede cette ville pour accomplir sa vengeance facilement. Cependant, la question persiste : deux villes auraient dûsuffire pour faire douter de l’emplacement du tueur involontaire !

En réalité, s’il n’y avait eu que deux villes, le même problème se serait posé. Effectivement, dans le cas où unepersonne aurait involontairement tué quelqu’un à l’intérieur même d’une des deux villes de refuge, elle aurait dû serendre dans la seconde, et le proche du défunt l’aurait facilement retrouvée en l’attendant à l’entrée…

Il fallait donc une troisième ville de refuge afin de créer un doute définitif sur l’emplacement du tueur !

Chabbath Chalom !

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Matot-Massé : 3 jolies perles sur la ParachaVendredi 17 Juillet 2015 - Rav Mordékhai STEBOUN - © Torah-Box

Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Parachade la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath ! 

La parole est d’or

« Il ne transgressera pas sa parole… » (Bamidbar 30,6)

Nos Sages enseignent (Chabbath 32b) : « Par la faute des vœux, l’épouse d’un homme meurt. Rabbi Méir dit : lesenfants meurent… »

Cela signifie que lorsque des personnes formulent toutes sortes de vœux en s’engageant par la parole, si elles neles respectent pas, cela cause la mort de leurs proches, D.ieu nous en préserve.

De nombreuses personnes s’engagent en promettant des dons à différentes institutions de Torah ; or, cela estconsidéré comme un vœu qui doit être respecté. Malheureusement, cela est très négligé car parfois, il arrive quecertaines personnes s’efforcent de trouver de bonnes raisons pour ne pas respecter leur parole. Il est du devoirdes responsables communautaires de leur rappeler leur engagement.

Il est écrit qu’il est préférable de ne pas formuler des vœux, même si on les respecte ! A plus forte raison si on neles respecte pas…

Le respect de son conjoint

« Entre un homme et une femme…» (Bamidbar 30,17)

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On pourrait écrire un livre entier sur la vie du Gaon Pinh’as Schreiber. Il était entièrement investi dans la Torah :son monde se limitait aux pages de la Guémara.

Un matin, un érudit en Torah contacta l’un des enfants du Rav : « Viens vite, je crois que quelque chose est arrivéà ton père ce matin ! » Le fils, affolé, accouru immédiatement à la synagogue.

Ce matin là, l’érudit en Torah constata que le Rav Schreiber était arrivé pour la prière sans son habit de Dayan ! Lefils aussi s’inquiéta de ce comportement bizarre et inhabituel. Il s’approcha de son père pour lui en demander laraison. Le Rav répondit :

« Lorsque je me suis levé ce matin pour me rendre à la prière, mon habit se trouvait dans un endroit où il auraitfallu réveiller maman pour le prendre. J’ai donc préféré partir sans mon habit plutôt que de réveiller ta mère… »

Le respect du prochain est le symbole d’un vrai érudit en Torah ! 

Pourquoi 3 villes de refuge ?

« Tu institueras 3 villes de l’autre côté du Jourdain et 3 villes en Terre de Canaan, elles seront des villes derefuge » (Bamidbar 35,14)

Les villes de refuges étaient des endroits qui permettaient à celui qui a tué une personne involontairementd’échapper à la vengeance d’un proche du défunt. Une question se pose : Pourquoi Hachem a-t-Il ordonné àMoché de préparer 3 villes de refuges et pas simplement 1 ou 2 villes ?

Le Kérem Tsvi explique que s’il n’y avait eu qu’une seul ville, une personne voulant venger son proche pourraitdemeurer à l’entrée de la ville afin d’y accomplir sa vengeance plus facilement. C’est pourquoi Hachem a demandéde préparer 3 villes. Mais si c’est ainsi, 2 villes auraient dû suffire afin de faire douter de la localisation du tueurinvolontaire !

En réalité, la troisième ville était aussi nécessaire. En effet, s’il n’y avait eu que 2 villes et qu’une personne tueinvolontairement une autre personne à l’intérieur même de la ville de refuge, l’assassin involontaire n’aurait pas eud’autre choix que de se rendre dans la seconde ville de refuge ; ainsi, le proche du défunt l’aurait facilementretrouvé. C’est pourquoi une troisième ville était nécessaire pour créer le doute sur la localisation du tueurinvolontaire ! 

Chabbath Chalom

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  5 minutes avant de (s'en)dormir (Sivan à Eloul)Les Editions Torah-Box sont heureuses de vous présenter le 1er tome de la série "5 minutes avant de(s'en)dormir ", comportant des histoires liées aux périodes entre les mois de Sivan et Eloul.

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Massé - Etre un homme de charité, d'après la Torah !Mercredi 15 Juillet 2015 - Rav Yehonathan GEFEN - © Torah-Box

Vers la fin de la paracha, la Thora parle longuement des villes de refuge, destinées aux meurtriers involontaires. Siquelqu’un a provoqué, sans le vouloir, la mort d’un de ses frères juifs, il risque d’être tué par les proches de lavictime. La Thora lui enjoint donc de se diriger vers une ville de refuge où il sera protégé de ce danger, et,parallèlement, de faire techouva. Il ne peut sortir de cet abri que quand le Cohen Gadol décède.

La michna nous apprend qu’étant donné que la sanction du meurtrier dépend de la mort du Cohen Gadol, il estassez probable qu’il prie pour que le celui-ci périsse et pour être vite libéré.[1] Par conséquent, la mère du CohenGadol avait l’habitude d’offrir des cadeaux au criminel, en espérant que ce dernier ne prie pas pour la mort de sonfils.

La guemara demande pourquoi il fallait craindre l’exaucement de ses prières – le Cohen Gadol n’avait commisaucune faute et ne méritait donc pas de mourir. Elle répond qu’il est quelque peu coupable, parce qu’il aurait dûprier pour qu’une telle catastrophe n’arrive pas au sein du peuple juif.

Ce manquement le rend condamnable et les prières du meurtrier peuvent provoquer sa mort. Le Ben Ich ‘Haïzatsal demande quel est le sens de ces prières – s’il est coupable, il est passible de mort même sans elles ! Et s’ilest innocent, qu’a-t-il à redouter ? Par ailleurs, son erreur ne semble pas si terrible. Il n’a pas causé de tort demanière active, il a « simplement » négligé de prier comme il le devait – la punition paraît disproportionnée !

Pour comprendre ce point épineux, il nous faut analyser les attentes de la Thora concernant le ‘hessed. Il existetrois niveaux de liens avec autrui ; lui faire du mal, l’aider ou bien rester inactif (ne rien faire de bien ni de mal).Dans la société occidentale, faire du mal à quelqu’un sans raison valable est considéré comme négatif ; le faitd’aider l’autre est jugé positivement ; l’inaction est neutre.

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La Thora considère également que le fait de causer un dommage est mauvais et que le fait d’aider est honorable,mais que pense-t-elle de celui qui ne fait rien ?

La guemara dans Baba Metsia parle de l’interdit de « tsaar baalé ‘haïm » — faire souffrir les animaux.[2] Elledemande d’où on apprend ce issour (interdiction) et répond qu’on le déduit de l’obligation d’aider à décharger unâne qui souffre du poids de sa charge. Le fait de laisser un animal dans cet inconfort est considéré comme « tsaarbaalé ‘haïm ». Cette référence est quelque peu surprenante – on aurait plutôt pensé que l’on fait souffrir un animalen le battant, en le mutilant…

Mais le fait de ne pas aider à soulager un animal en détresse ne semble pas entrer dans cette catégorie – celasemble neutre, peut-être froid et insensible, mais ce n’est pas une action négative et nuisible.

Or, la guemara voit les choses différemment ; elle considère que le fait de s’abstenir d’aider un animal qui souffrecorrespond tout à fait à l’interdit précité ; peu importe si l’on est actif ou pas dans le tort causé. Ainsi « l’inactivité »est une marque de cruauté.

Prenons également l’exemple rapporté par la guemara, de Pharaon qui prit conseil auprès de trois personnesquant à la façon de traiter les Juifs en Égypte.[3] Bilaam lui recommanda de se comporter très durement enverseux, Yitro voulut suggérer de rester indulgent et gentil, mais, sachant qu’il serait tué en avançant une telleproposition, il prit la fuite. Iyov, quant à lui, garda le silence.

Bilaam fut tué par l’épée, en punition pour son conseil cruel. Iyov n’a rien fait de mal – il est simplement restésilencieux. Pourtant, il dut subir d’incroyables épreuves, endura des souffrances que personne n’a jamais connues(elles sont mentionnées dans le Livre de Iyov). Sa passivité est manifestement jugée défavorablement par laThora.

Ce concept ne se limite pas à la hachkafa (idéologie, vision du monde), elle a d’importantes implications au niveaude la halakha. La Thora ordonne : « Ne reste pas indifférent au danger de ton prochain. »[4] Si quelqu’un voit sonfrère juif en danger, il est dans l’obligation d’essayer de le sauver. Les décisionnaires expliquent que cette mitsvas’applique aussi à l’aide à apporter à une personne démunie financièrement[5].

La Thora nous demande également de nous soucier d’un objet perdu et d’essayer de le rendre à son propriétaire ;c’est la mitsva de achavat avéda, au sujet de laquelle il est écrit : « Tu ne pourras pas t’abstenir »[6] — on ne peutpas choisir d’ignorer la peine de l’autre. Rabbénou Yona met en avant la gravité de ce commandement et affirmeque si quelqu’un néglige cette mitsva et qu’un dommage en résulte, il sera tenu responsable.[7]

On peut à présent comprendre pourquoi la Thora est si sévère vis-à-vis du Cohen Gadol qui n’a pas prié pourqu’une tragédie ne survienne pas au sein du peuple juif. Il n’a pas investi suffisamment d’efforts pour éviter cedésastre, ce qui est considéré comme une grave faute.

Cette leçon ne s’applique pas seulement au Cohen Gadol, mais à tout un chacun, selon son niveau. La vie estremplie d’opportunités d’aider activement les gens dans le besoin. On peut par exemple prier pour la guérison d’unmalade, aider un autre Juif à porter une lourde charge...

Devenir un véritable baal ‘hessed (bienfaiteur) demande un travail constant, une attention permanente et de grosefforts. Le fait d’intérioriser la leçon du Cohen Gadol nous aidera à améliorer grandement notre vie et celle despersonnes qui nous entourent.

[1] Makot, 11a.

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[2] Baba Metsia, 32b.

[3] Sota, 11a.

[4] Parachat Kedochim, Vayikra, 19:16.

[5] Rambam, Séfer Hamitsvot 297 ; Séfer Ha’Hinoukh, mitsva 237.

[6] Devarim, 22:3.

[7] Chaaré Techouva, 3:70.

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Massé - Développer une sensibilité à l'autre, à travers les MitsvotMercredi 23 Juillet 2014 - Rav Yehonathan GEFEN - © Torah-Box

Dans la paracha Massé, il est écrit ainsi : « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur : "Comme vous allez traverser leJourdain en direction de la Terre de Canaan, vous choisirez des villes propres à vous servir de cités d’asile : là seréfugiera le meurtrier, homicide par imprudence." » (Bamidbar, 35:10-11)

« Vous accorderez trois de ces villes en deçà du Jourdain, et les trois autres dans le pays de Canaan ; elles serontvilles de refuge. » (Bamidbar, 35:14)

Rachi explique, sur les mots « trois villes » : Bien qu’il y avait neuf tribus en terre de Canaan et que là, il y en avaitseulement deux et demi, le nombre de villes de refuge était identique. C’est parce qu’à Guilad [qui était située dansle territoire des deux tribus et demi], on trouvait beaucoup de meurtriers…

Le paracha de cette semaine traite des villes de refuge ; ce sont des endroits réservés aux meurtriers involontaires,qui devaient y séjourner jusqu’à la mort du Cohen Gadol. Hachem enjoint Moché Rabbénou de placer trois des sixvilles de  refuge sur le rive-est du Jourdain.

Rachi rapporte les propos de ‘Hazal [1], et souligne que la population y était moins nombreuse qu’en Erets Israël,et qu’il est donc difficile de comprendre pourquoi tant d’asiles y étaient nécessaires. Il répond que beaucoup demeurtriers habitaient à cet endroit et qu’il fallait donc un nombre proportionnellement plus grand de villes de refuge.

Les commentateurs notent que cette réponse ne semble pas suffire, parce qu’elle parle d’assassins volontaires ; orces derniers ne vont pas en ville de refuge – seuls ceux qui ont tué par négligence y étaient envoyés ! [2] LeMaharal répond que vivant à proximité de nombreux meurtriers volontaires, ils étaient devenus moins sensibles àla valeur de la vie.

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Par conséquent, ils étaient moins vigilants face aux dangers que pouvaient présenter leurs activités, et finalementles morts accidentelles étaient plus fréquentes. [3]

L’explication du Maharal montre comment considérer les fautes capitales de la Thora. L’individu peut penser que le meurtre ou l’idolâtrie ne le concernent pas, parce qu’il n’a pas de yétser hara (mauvais penchant) dans cesdomaines. C’est peut-être vrai, mais nous apprenons du commentaire du Maharal que même si l’on n’a aucunetendance au meurtre, il peut nous manquer une dose infime de sensibilité quant à la gravité de cette faute. Onrisque alors d’être moins vigilant lors d’une activité potentiellement dangereuse. Ainsi, lorsque la thora nous interditde tuer, cela ne se limite pas uniquement à ne pas retirer la vie à d’autres personnes.

Il est également impératif de développer une grande sensibilité à la vie et à sa valeur inestimable.

Plusieurs halakhot montrent la subtilité des mitsvot. Les Richonim (commentateurs anciens du Talmud, 11-15èmesiècles) nous enseignent le concept de avizarayhou [4] concernant les fautes capitales. Ce sont les extensions dela mitsva de base, incluant d’autres types de comportement, qui sont des manifestations du défaut présent dans lafaute. La guemara nous informe, par exemple, que le fait d’humilier quelqu’un en public équivaut à le tuer [5].

Rabbénou Yona comprend cette guemara au sens premier et statue qu’il est interdit d’offenser son prochain mêmelorsqu’il s’agit de sauver sa propre vie. Pourtant, les seules avérot que l’on ne doit en aucun cas transgresser sontle meurtre, l’idolâtrie et la débauche. Il vaut mieux se laisser mourir que de les enfreindre. Comment RabbénouYona peut-il y ajouter l’humiliation du prochain ? Il répond que c’est un avizarayhou du meurtre ; cela nous indiqueque l’affliction ressentie par l’individu humilié est en quelque sorte semblable à sa destruction ; cette offense estdonc aussi grave que le meurtre [6].

Ce principe s’applique aussi à d’autres prohibitions de la Thora ou instaurées par nos Sages. L’interdit de voler parexemple, implique également le guézel chéna (voler le sommeil de l’autre en le réveillant inopportunément) et à la guenévat daat (tromper par la ruse). [7]

Le Rambam applique cet enseignement à chaque mitsva. Un homme l’aborda, une veille de Kippour, au sujet de laconfession de nos fautes que nous récitons en ce jour. Il prétendait ne pas avoir commis la plupart d’entre elles ; illui paraissait donc mensonger de prononcer le vidouï (confession).

Le Rambam répondit qu’en vérité, l’homme avait commis toutes les fautes mentionnées dans le vidouï ! Il expliquaque ce texte n’évoque pas uniquement la faute en soi, mais également ses nuances diverses qui concernentmême les gens les plus vertueux. Par exemple, on peut n’avoir jamais fait d’acte immoral, mais toute penséeimpure à ce sujet constitue une transgression dans le domaine de la débauche.

Un travail sur soi constant est donc nécessaire pour améliorer notre avodat Hachem (service divin).

On peut penser que l’interdiction de tuer ne s’applique pas à la plupart d’entre nous ; pourtant, le Maharal montrequ’elle nous apprend à développer notre sensibilité à la vie d’autrui, au point que les morts accidentelles nesurviennent jamais. Il en est de même pour toutes les mitsvot ; elles ne sont pas simplement des règles àrespecter, mais comportent plusieurs nuances et s’appliquent à différents niveaux.

[1] Makot, 9 b.

[2] Voir Rambam, 35:14, Tosseot Makot, 9 b, pour les réponses à cette question. Dans cet article, nous nousconcentrerons sur l’approche du Maharal.

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[3] Gour Arié, Bamidbar, 35:14.

[4] Communément traduit par « subsidiaire ».

[5] Baba Metsia, 59 a.

[6] Chaaré Techouva, 3:139.

[7] Le fait que le guézel chéna ou la guenévat daat constitue une transgression réelle de l’interdit « Tu ne voleraspoint » est sujet à discussion. Il n’empêche que la cause sous-jacente du vol d’un objet ou d’argent détermineégalement ces autres formes de vol.