par jacqueline harpman ou bernard tirtiaux. Écrire … · lexique des termes anglais et...

60
Écrire sans faute Dictées commentées des Championnats d’orthographe 33 dictées commentées Auteurs classiques et contemporains Textes audio téléchargeables MICHÈLE LENOBLE-PINSON 2 e édition

Upload: vothu

Post on 16-Sep-2018

217 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Écriresans fauteDictées commentées des Championnats d’orthographe

33 dictées commentées

Auteurs classiques et contemporains

Textes audio téléchargeables

MICHÈLE LENOBLE-PINSON

• 33 dictées des Championnats d’orthographe de Belgique de 2002 à 2011, pour mesurer et améliorer ses compétences en orthographe.

• Commentaires explicatifs fondés sur les erreurs commises par les candidats.

• 25 écrivains belges classiques et contemporains, de Henry Bauchau à Vincent Engel en passant par Jacqueline Harpman ou Bernard Tirtiaux.

• 2 niveaux de difficultés ; textes accessibles dès la fin du secondaire.

• Version audio des dictées téléchargeable gratuitement, pour s’entrainer en toute autonomie.

Docteur en philosophie et lettres, membre du Conseil international de la langue française (Paris), Michèle Lenoble-Pinson a enseigné la grammaire et la lexicologie françaises aux Facultés universitaires Saint-Louis (Bruxelles). Elle s’intéresse à la réforme de l’orthographe, à la terminologie et à la féminisation des noms de métiers. Elle a mis à jour Le français correct de Maurice Grevisse. Guide pratique des difficultés (2009).

Écr

ire

sans

fau

te

couv

ertu

re g

eluc

k, s

uyke

ns &

par

tner

s

ISBN 978-2-8011-1663-0ECRFAU

ISSN 1374-0881

2e édition

Écrire sans faute

Bogaards Paul, On ne parle pas franglais. La langue française face à l'anglaisBriet Henri, Savoir accorder l’adjectif. Règles, exercices et corrigés. 3e éditionBriet Henri, Savoir accorder le verbe. Règles, exercices et corrigés. 3e éditionCellard Jacques, Les racines grecques du vocabulaire français. 3e éditionCellard Jacques, Le subjonctif. Comment l’écrire, quand l’employer ? 4e éditionCellard Jacques, Les racines latines du vocabulaire français. 3e éditionCléante, Tours et expressions de Belgique. Prononciation, grammaire, vocabulaireColignon Jean-Pierre, Berthier Pierre-Valentin, La pratique du style Simplicité, précision, harmonie. 4e éditionColignon Jean-Pierre, Berthier Pierre-Valentin, Pièges du langage. ÉpuiséContant Chantal, Muller Romain, Les rectifications de l’orthographe du français. La nouvelle orthographe accessibledalCq Anne-Elizabeth, engleBert Annick, uytteBrouCk Eric, Van raeMdonCk Dan, Mettre de l’ordre dans ses idées. Classification des articulations logiques pour structurer son texte. 2e éditiondidier Jean-Jacques, seron Michel, Manuel d’orthographe. 60 dictées progressives avec exercices et corrigésdister anne, Moreau Marie-louise, Féminiser ? Vraiment pas sorcier ! La féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titresdoppagne Albert, La bonne ponctuation. Clarté, efficacité et précision de l’écrit. 4e éditiondoppagne Albert, Majuscules, abréviations, symboles et sigles Pour une toilette parfaite du texte. 4e éditiondupriez dominique, La nouvelle orthographe en pratiqueengleBert Annick, Accorder le participe passé. Les règles illustrées par l’exemple. 2e éditionengleBert Annick, 300 QCM de grammaire française. 3e éditionFranken Charles, Et mon tout est un mot. Jeux lexicaux à partir de racines grecques et latinesgaignard Anne-Marie, Coaching orthographique. 9 défis pour écrire sans fautegodiVeau Roland, 1000 difficultés courantes du français parlé. 4e éditiongreVisse, Savoir accorder le participe passé. Règles, exercices et corrigés. 6e éditiongreVisse, La force de l’orthographe. 300 dictées progressives commentées. 3e édition revue et corrigéegreVisse, Quelle préposition ? 5e éditiongreVisse, Le français correct. Guide pratique. 5e éditionhalBa Eve-Marie, Petit manuel de stylistiquekaVian Eva, Écrire et faire écrire. Manuel pratique d’écriture. 2e éditionkaVian Eva, avec la collaboration de Christian LiBens, Écrire et faire écrire - Tome 2. 50 auteurs belges vous font écrirelenoBle-pinson Michèle, Écrire sans faute. Dictées commentées des Championnats d'orthographe. 2e éditionMartini Éric, Du caractère au paragraphe. Abrégé de typographie à l’intention des utilisateurs de micro-ordinateur (traitement de texte et PAO)thiry Paul, didier Jean-Jacques, Moreau Philippe, seron Michel, Vocabulaire français. Trouver et choisir le mot juste. 550 exercices pour enrichir son vocabulaire et améliorer son style. 16e éditionthyrion Francine, La dissertation. Du lieu commun au texte de réflexion personnelle. 4e éditionWarnant Léon, Orthographe et prononciation en français. 2e éditionWilMet Marc, Le participe passé autrement. Protocole d’accord, exercices et corrigés

MICHÈLE LENOBLE-PINSON

Écriresans fauteDictées commentées des Championnats d’orthographe

33 dictées commentées

Auteurs classiques et contemporains

Textes audio téléchargeables

2e édition

Bogaards Paul, On ne parle pas franglais. La langue française face à l'anglaisBriet Henri, Savoir accorder l’adjectif. Règles, exercices et corrigés. 3e éditionBriet Henri, Savoir accorder le verbe. Règles, exercices et corrigés. 3e éditionCellard Jacques, Les racines grecques du vocabulaire français. 3e éditionCellard Jacques, Le subjonctif. Comment l’écrire, quand l’employer ? 4e éditionCellard Jacques, Les racines latines du vocabulaire français. 3e éditionCléante, Tours et expressions de Belgique. Prononciation, grammaire, vocabulaireColignon Jean-Pierre, Berthier Pierre-Valentin, La pratique du style Simplicité, précision, harmonie. 4e éditionColignon Jean-Pierre, Berthier Pierre-Valentin, Pièges du langage. ÉpuiséContant Chantal, Muller Romain, Les rectifications de l’orthographe du français. La nouvelle orthographe accessibledalCq Anne-Elizabeth, engleBert Annick, uytteBrouCk Eric, Van raeMdonCk Dan, Mettre de l’ordre dans ses idées. Classification des articulations logiques pour structurer son texte. 2e éditiondidier Jean-Jacques, seron Michel, Manuel d’orthographe. 60 dictées progressives avec exercices et corrigésdister anne, Moreau Marie-louise, Féminiser ? Vraiment pas sorcier ! La féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titresdoppagne Albert, La bonne ponctuation. Clarté, efficacité et précision de l’écrit. 4e éditiondoppagne Albert, Majuscules, abréviations, symboles et sigles Pour une toilette parfaite du texte. 4e éditiondupriez dominique, La nouvelle orthographe en pratiqueengleBert Annick, Accorder le participe passé. Les règles illustrées par l’exemple. 2e éditionengleBert Annick, 300 QCM de grammaire française. 3e éditionFranken Charles, Et mon tout est un mot. Jeux lexicaux à partir de racines grecques et latinesgaignard Anne-Marie, Coaching orthographique. 9 défis pour écrire sans fautegodiVeau Roland, 1000 difficultés courantes du français parlé. 4e éditiongreVisse, Savoir accorder le participe passé. Règles, exercices et corrigés. 6e éditiongreVisse, La force de l’orthographe. 300 dictées progressives commentées. 3e édition revue et corrigéegreVisse, Quelle préposition ? 5e éditiongreVisse, Le français correct. Guide pratique. 5e éditionhalBa Eve-Marie, Petit manuel de stylistiquekaVian Eva, Écrire et faire écrire. Manuel pratique d’écriture. 2e éditionkaVian Eva, avec la collaboration de Christian LiBens, Écrire et faire écrire - Tome 2. 50 auteurs belges vous font écrirelenoBle-pinson Michèle, Écrire sans faute. Dictées commentées des Championnats d'orthographe. 2e éditionMartini Éric, Du caractère au paragraphe. Abrégé de typographie à l’intention des utilisateurs de micro-ordinateur (traitement de texte et PAO)thiry Paul, didier Jean-Jacques, Moreau Philippe, seron Michel, Vocabulaire français. Trouver et choisir le mot juste. 550 exercices pour enrichir son vocabulaire et améliorer son style. 16e éditionthyrion Francine, La dissertation. Du lieu commun au texte de réflexion personnelle. 4e éditionWarnant Léon, Orthographe et prononciation en français. 2e éditionWilMet Marc, Le participe passé autrement. Protocole d’accord, exercices et corrigés

Cet ouvrage applique les rectifications orthographiques approuvées par l’Académie françaiseen 1990. Dans les dictées, l’orthographe traditionnelle employée par les écrivains a été maintenue.

© Groupe De Boeck s.a., 2012 2e édition Éditions Duculot

Rue des Minimes 39, B-1000 Bruxelles

Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie)

partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.

Imprimé en Belgique

Dépôt légal : Bibliothèque nationale, Paris : juin 2012 ISSN 1374-0881

Bibliothèque royale de Belgique : 2012/0035/001 ISBN : 978-2-8011-1663-0

Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez notre site web : www.deboeck.com

Du même auteur :

Éditions Duculot (De Boeck & Larcier)- Anglicismes et substituts français, coll. « L’esprit des mots » (1991).- Belgicismes. Inventaire des particularités lexicales du français en Belgique, en collaboration avec W. Bal, A. Doppagne, A. Goosse, J. Hanse, J. Pohl et L. Warnant (1994).

- Le français correct de Grevisse. Guide pratique des difficultés, 6e édition revue, coll. « Grevisse langue française » (2009).

- Poil et plume. Termes de chasse et langue courante. Vénerie, fauconnerie, chasse à tir, coll. « Le plaisir des mots » (1989). Prix Langue et Littérature 1991 de la Fondation Charles Plisnier.

Éditions De Boeck Université (De Boeck & Larcier)- La rédaction scientifique. Conception, rédaction, présentation, signalétique, coll. « Méthodes en sciences humaines » (1996).

Facultés universitaires Saint-Louis- Le langage de la chasse. Gibiers et prédateurs. Étude du vocabulaire français de la chasse au XXe siècle (1977). Prix Plantin-Moretus 1978.

- Le message publicitaire et la langue française. Presse et affiches. Étude lexicale et syntaxique (1987).

Institut belge de normalisation- Terminologie française. Mises en garde et listes lexicales pour la technique et le commerce. Norme belge NBN X 04-002, en collaboration (1989).

Maison de la Francité- Anglicismes. [Étude lexicale et propositions de substituts français], dans la revue Questions de français vivant (1984-1987 et 1989-1993) ; puis dans le bulletin Francité (1993-1999), 258 fiches. Coupe francophone des affaires 1990 et 1991 (APFA, Paris).

- Le français à la sauce anglaise. Lexique des termes anglais et américains relevés en une année dans un grand quotidien bruxellois, en collaboration avec A. Doppagne (1982).

Communauté française de Belgique- Mettre au féminin. Guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre (2005).- Aguiche : 100 termes d’aujourd’hui recommandés par le Conseil supérieur de la langue française

(2007).

Note de l’éditeur : malgré nos recherches, nous n’avons pu joindre tous les ayants droit des textes reproduits dans cet ouvrage. Qu’ils trouvent ici invitation à nous contacter.

AVANT-PROPOS DE LA DEUXIÈME ÉDITION

Trente-trois dictées, vingt-cinq écrivains et textes audio téléchargeables

Voici la deuxième édition du recueil de dictées des Championnatsd’orthographe. Elle contient les textes proposés aux candidats de2002 à 2011. Ceux-ci ont été enregistrés pour permettre l’exerciceindividuel de dictée. Ils sont disponibles en téléchargement gratuitpour les utilisateurs de l’ouvrage, via le code d’activation inclus enpage 2 de couverture. Il convient d’écrire le texte en même tempsque le dicte lentement le lecteur. Celui-ci veille à faire entendre lesliaisons autorisées parce qu’elles guident certains accords en genre eten nombre. Il donne les signes de ponctuation qui mettent aussi surla voie d’accords grammaticaux. L’écoute attentive permet doncd’éviter des erreurs.

Le recueil compte trente-trois dictées. Parmi les onze nouvelles,par rapport à l’édition de 2005, se trouvent le « Paysage flamandavec nonnes », que décrit Liliane Wouters, et l’« Ultime chant de laMalibran », qu’évoque Sandrine Willems. Les dictées appartiennent àvingt-cinq écrivains belges, dont huit nouveaux venus dans cette édi-tion. Ils s’appellent Henry Bauchau, Jacques Cels, Laurent DeGraeve, Vincent Engel, André Sempoux, Arsène Soreil, SandrineWillems et Liliane Wouters. À l’« Arrivée dans l’île » de François

DBU12041.book Page 5 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

6 Écrire sans faute

Emmanuel s’ajoute la dictée « De terre et de fer ». On retrouve entreautres Maeterlinck, Charles Bertin et Hubert Nyssen, ou JacquelineHarpman, Pierre Mertens et Bernard Tirtiaux.

Six dictées nouvelles sont plutôt destinées aux jeunes de find’études secondaires. Elles s’intitulent par exemple « Les rhododen-drons en fleur », texte extrait du Boulevard périphérique d’HenryBauchau, « Au fil de l’eau », tiré de Oubliez Adam Weinberger deVincent Engel, et « Paysage italien », extrait de Torquato, l’ami d’unautre temps d’André Sempoux.

Mini-anthologie

Chaque dictée représente une page d’anthologie. Les trente-troistextes constituent une petite anthologie de la littérature française deBelgique. C’est pourquoi chaque texte est accompagné d’éléments-clés propres à son auteur. Suit l’énumération de ses œuvresmajeures. De brèves mentions de contenu visent à inciter à leur lec-ture. Les bio-bibliographies des auteurs présents dans l’édition de2005 sont mises à jour.

À quoi sert la dictée ?

Décriée par les uns, encensée par les autres, la dictée n’aide pasdirectement à acquérir une bonne orthographe. Elle sert d’abord demoyen de contrôle des compétences orthographiques.

Par rapport au texte de l’écrivain, deux types de variantes sontacceptées.

D’une part, depuis 1991 sont admises les formes recommandéespar l’Académie française dans le document publié au Journal officielde la République française, le 6 décembre 1990, et intitulé Les rec-tifications de l’orthographe. La liste alphabétique des huit-centsmots rectifiés les plus fréquents se trouve en annexe à la fin duvolume.

D’autre part, les variantes introduites par les candidats des Cham-pionnats sont signalées dans les commentaires qui suivent chacunedes dictées. Si elles sont conciliables avec le sens général du textetout en ne créant pas d’incompatibilité avec des éléments grammati-caux comme les déterminants possessifs, elles sont admises. Cellesqui ne sont pas acceptables sont mentionnées comme telles.

Après la dictée, il convient d’analyser les erreurs commises, d’endéceler la cause et de les corriger en fixant si possible dans sa mémoire

DBU12041.book Page 6 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Avant-propos de la deuxième édition 7

les graphies correctes et les règles d’accord. Des commentairesadaptés accompagnent les difficultés tant lexicales que grammati-cales. Des renvois au Français correct permettent d’enrichir la cor-rection de la dictée. En plus des homonymes, paronymes, syno-nymes, antonymes sont ajoutés des éléments culturels qui aident à lacompréhension générale du texte. Ainsi la dictée peut-elle devenir unmoyen d’améliorer sa maitrise de l’orthographe.

Les objectifs des Championnats d’orthographe

Depuis quatre décennies, les Championnats d’orthographe ras-semblent des passionnés de langue et d’orthographe. Ce recueilmarque leur quarantième anniversaire. Les premières dictées furentorganisées en 1972, sous le nom de « Championnats nationauxd’orthographe », par Joseph Hanse, professeur à l’Université catho-lique de Louvain, Albert Doppagne, professeur à l’Université libre deBruxelles, et Lydie Ruytinx-Sasson, professeur dans l’enseignementsecondaire technique. En 1992, Joseph Hanse m’a confié la prési-dence des Championnats. Avec le comité, nous veillons à maintenirintacts leurs objectifs.

Il s’agit, primo, de contribuer à la notoriété de la littérature fran-çaise de Belgique. Les dictées des Championnats en sont extraites.Secundo, il s’agit de permettre à ceux qui « ont de l’orthographe » demettre leurs connaissances en valeur. La précieuse Carte de lauréatdes Championnats d’orthographe qu’obtiennent les candidats quin’ont commis aucune erreur constitue un atout très apprécié sur lemarché de l’emploi : secrétariat, édition, journalisme, publicité, com-munication, gestion de sites sur l’internet. Écrire sans faute améliorela lisibilité des textes, facilite la communication et valorise le scripteur.Écrire sans faute ? La politesse de la plume.

M. L.-P. (2012)

DBU12041.book Page 7 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

DBU12041.book Page 8 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

AVANT-PROPOS DE LA PREMIÈRE ÉDITION

À l’origine de ce recueil : les dictées des Championnats d’orthographe

Un nouveau type de concours est né en 1971 en Belgique : les Cham-pionnats d’orthographe. Leur succès est à l’origine de jeux de langage etde dictées de concours qui ne cessent de se répandre et de se multiplier. Au-delà du plaisir du jeu, la dictée permet d’évaluer la compétence orthogra-phique de chacun de nous.

Les dictées des Championnats d’orthographe sont appréciéespour leur qualité de fond et de forme. Les candidats les écrivent avecplaisir. En effet, ce sont des textes contemporains et littéraires et, qu’ellessoient lexicales ou grammaticales, leurs difficultés sont surmontables.

Les Championnats nationaux d’orthographe furent fondés par JosephHanse, professeur à l’Université catholique de Louvain, académicien, fonda-teur des Archives et Musée de la littérature et auteur du Nouveau diction-naire des difficultés du français moderne, Albert Doppagne, professeur àl’Université libre de Bruxelles, président de l’Office du bon langage, etLydie Ruytinx-Sasson, professeur dans l’enseignement technique. L’objectifétait d’organiser un concours d’orthographe qui permette à ceux qui« avaient de l’orthographe » de mettre leur compétence en valeur.

Pendant vingt ans, Joseph Hanse fut président des Championnats etAlbert Doppagne, président du jury. En 1992, Michèle Lenoble-Pinson,professeur aux Facultés universitaires Saint-Louis, à Bruxelles, devint prési-dente du jury, puis présidente des Championnats. Leurs points communs :

DBU12041.book Page 9 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

10 Écrire sans faute

un profond attachement à la langue française et leur appartenance au Con-seil international de la langue française à Paris, dont Joseph Hanse fut aussiprésident.

Michèle Lenoble-Pinson propose aujourd’hui ce recueil de dic-tées et donne à partager le plaisir littéraire que procurent les textes et leplaisir linguistique par les commentaires qu’elle a rédigés. En effet, elleconnait bien la langue française dans ses aspects morphologiques etgraphiques, lexicaux et lexicographiques, sémantiques et grammaticaux, quiconstituent la matière des cours qu’elle donne à l’université. Elle a rédigéplusieurs livres et mis à jour Le français correct de Maurice Grevisse. Enoutre, depuis 1997, elle participe activement à Paris, à la commissiongénérale de terminologie et de néologie qui dépend du Premier Ministre.À la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, ellepréside le groupe de modernisation de la langue. En plus des Champion-nats d’orthographe, elle organise la demi-finale de la Dictée des Amériquesdepuis 1995.

Comme ses prédécesseurs, Michèle Lenoble-Pinson veut mettre envaleur celui qui écrit sans erreur orthographique une page de la littératurefrançaise. Pour ce faire, elle veille au maintien des deux exigences qui ontconstruit la réputation de qualité des Championnats.

1. Les textes qui font l’objet de dictées doivent être empruntés à desécrivains belges, conformément à l’article 4 du Règlement desChampionnats. Ces textes ne sont donc point rédigés en vue desépreuves mais existent bel et bien préalablement. Ils sont publiés etles candidats pourraient les avoir lus. De plus, l’emprunt doit se fairesans ajout ni retrait de difficultés. Les Championnats contribuent ainsià la diffusion de la littérature française écrite en Belgique. En 2002,par exemple, les dictées étaient extraites d’œuvres signées CharlesBertin, Jacques De Decker, Jacqueline Harpman et Lucien Outers.

2. Il importe que le nombre et le niveau des difficultés des dictées con-viennent à des usagers « normaux » de la langue française. L’appella-tion « Championnats d’orthographe » ne doit pas tromper les candi-dats. Elle ne sous-entend pas des épreuves de haut niveau réservéesaux professionnels de la langue et les difficultés des Championnats neressemblent pas aux chaussetrappes qui parsèment certains concoursd’orthographe. Les dictées des Championnats sont accessibles à laplupart d’entre nous.

Des dictées pour mesurer ses compétences orthographiques

Des dictées, pour qui et pourquoi ?

Au fil des années, l’intérêt du public pour l’exercice que représente ladictée littéraire n’a cessé de croitre. La pratique de la dictée permet

DBU12041.book Page 10 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Avant-propos de la première édition 11

d’évaluer ses compétences orthographiques, puis de les améliorerà la condition que les difficultés soient bien expliquées. C’est le cas dans cemanuel : les difficultés sémantiques, morphologiques et grammaticales sontanalysées et les accords sont accompagnés de justifications. Les commen-taires lexicaux s’élargissent aux mots de la même famille ainsi qu’aux homo-nymes, paronymes et antonymes. Les rectifications de l’orthographe de1990 sont signalées et le recueil se termine par la liste alphabétique deshuit-cents mots les plus fréquents.

Écrire sans faute met ainsi à la portée des jeunes et des moins jeunes lestrente-quatre dictées des Championnats d’orthographe qui ont été pro-posées aux candidats de 1992 à 2002. Les textes présentés ici ontréellement servi de dictées et donnent à l’ouvrage un avantage considé-rable par rapport à d’autres livres de dictées. En effet, les commentairessont fondés sur des erreurs non pas supposées mais réellementcommises par les candidats, erreurs que les utilisateurs de ce recueil ris-quent de commettre à leur tour. Ces derniers trouveront donc vraiment dansles commentaires les corrections appropriées et les explications utiles quileur permettront d’éviter de telles erreurs. En outre, comme les dictées sontdes pages littéraires choisies, elles permettent de découvrir ou de redécou-vrir vingt-six écrivains.

Les dictées et leur dossier d’accompagnement

• Trente-quatre dictées

Le recueil contient trente-quatre dictées, c’est-à-dire trente-trois dic-tées de printemps des Championnats d’orthographe, soit 3 dictées par anpendant 11 ans, plus la Dictée Joseph Hanse, que nous avons organisée àFloreffe en 2002.

• Vingt-six auteursLes trente-quatre dictées, empruntées telles quelles, sans retrait ni ajout

de difficultés, à vingt-sept œuvres appartiennent à vingt-six auteurs, dont

CES DICTÉES S’ADRESSENT :• à toute personne qui veut mesurer et améliorer ses compétences

orthographiques afin d’augmenter ses chances tant sur le marché del’emploi que dans les concours d’orthographe ;

• au professeur qui souhaite proposer aux élèves des dictées de contrôlealliant littérature et orthographe ;

• aux jeunes, de quinze à vingt ans, inscrits dans l’enseignement secon-daire, supérieur ou universitaire, jeunes qui seront séduits par la longueur rai-sonnable des dictées et par la présentation claire des difficultés numérotées ;

• aux étudiants non francophones, néerlandophones notamment, qui ver-ront la langue française autrement : des nuances sémantiques, des variantesgraphiques et de belles pages de notre littérature ;

• à tous ceux qui aiment la langue française…

DBU12041.book Page 11 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

12 Écrire sans faute

vingt sont nos contemporains. Deux textes de Charles Bertin sontextraits d’œuvres différentes, Les jardins du désert et La petite dame enson jardin de Bruges, ce qui explique que le nombre d’œuvres soit plusélevé que le nombre d’auteurs.

Cinq autres écrivains, Gaston Compère, Xavier Hanotte, Pierre Mertens,Bernard Tirtiaux et Patrick Virelles, proposent aussi plus d’une dictéechacun. Trois fois deux dictées proviennent de la même œuvre : Bloemar-dinne, ou Du séraphique amour de Gaston Compère, Les éblouissementsde Pierre Mertens et Le passeur de lumière de Bernard Tirtiaux. Deuxauteurs donnent trois dictées : Xavier Hanotte et Patrick Virelles. Ellesappartiennent à De secrètes injustices de Xavier Hanotte et à Peau devélin de Patrick Virelles.

Vingt auteurs, d’André-Marcel Adamek à Marc Wilmet, fournissent uneseule dictée. Parmi eux, quatre femmes : Madeleine Bourdouxhe et Lafemme de Gilles, qui date de 1937 (œuvre adaptée au cinéma en 2004),Hélène Du Bois et Scandale pour une sirène de 1962, Jacqueline Har-pman et Le récit de la dernière année paru en 2000, Emmanuèle Sandronet Le double fond qui date de 1997.

• Classement des dictéesNous avons classé les dictées par ordre alphabétique des noms

d’auteurs. C’est un classement simple, clair et pratique qui rend aisé lemaniement du recueil. L’enseignant qui voudra lire une page de tel écrivainà ses élèves ou leur faire découvrir la dictée qui a été proposée dans telleville en telle année trouvera l’une et l’autre sans peine en cherchant le nomde l’auteur.

• Difficulté des dictéesL’épreuve consiste en la dictée d’un texte d’une page ni trop difficile ni

trop facile empruntée telle quelle à un écrivain. La maitrise des difficultésgrammaticales et lexicales du texte correspond à la compétence que l’onattend chez les élèves des classes terminales de l’enseignement secon-daire. De façon réciproque, l’élève qui fait les dictées des Championnatsprend conscience du niveau de connaissance de la langue auquel il doitatteindre. Précisons que les textes ne contiennent pas de dialogues parceque ceux-ci risqueraient de prêter à confusion au moment de la dictée, quasi-ment pas d’archaïsmes ni de tournures vieillies qui désorientent les jeunes,pas de termes scientifiques ou techniques de tel ou tel langage professionnel.

• Dictées pour les jeunesMême si, d’une façon générale, les dictées entières devraient servir

d’exercices de contrôle de compétences orthographiques, il arrive qu’unepartie d’une dictée convienne particulièrement aux élèves. Ce sont les jeunesâgés de quinze à dix-huit ans qui en tireraient le plus grand bénéfice.

Dans treize dictées du recueil, les parties utilisables comme dictées desjeunes sont repérables à deux indices. D’une part, deux lignes grisées les

DBU12041.book Page 12 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Avant-propos de la première édition 13

isolent du reste de la dictée. D’autre part, la consigne insérée entre cro-chets, [Ici commence la dictée pour les jeunes], sert d’annonce. Plus basapparait la seconde consigne [Ici se termine la dictée pour les jeunes]. Cettedernière instruction n’est pas écrite lorsqu’elle est superflue, c’est-à-direlorsqu’elle trouverait place à la fin du texte complet.

Ainsi les consignes apparaissent-elles dans « Magnifique revanche » deCharles Bertin et dans « Le verrier et son vitrail » de Bernard Tirtiaux. Ellesdénoncent la partie facile, très facile même, de la dictée puisqu’en principe,les difficultés du texte dans son entier relèvent de la compétence des élèvesdes classes terminales du secondaire, ne l’oublions pas.

• Vingt-six dossiers, un par écrivainNous souhaitons que les dictées de ce recueil soient sources d’enrichisse-

ments tant littéraires que linguistiques. Chaque dictée constitue une paged’anthologie. En outre, dans tous les cas, même si le candidat écrit la dictéesans erreur orthographique, il devrait apprendre quelque chose soit surl’auteur du texte soit sur le bon usage de la langue française. C’est à cette finque nous avons constitué vingt-six dossiers, un par écrivain.

1. Le dossier présente d’abord la fiche d’identité civile et littérairede l’écrivain. Celle-ci consigne des éléments biographiques tels que ladate et le lieu de naissance, rarement la date de décès puisque la plu-part sont nos contemporains, la fonction principale de l’auteur, quel-ques traits caractéristiques et, si tel est le cas, l’année de son entrée àl’Académie royale de langue et de littérature françaises. La notice setermine par la liste des titres et des dates de ses principales œuvreslittéraires. La note extrêmement brève qui accompagne l’un oul’autre titre, récent de préférence, tente de suggérer l’esprit oul’intérêt de l’œuvre afin de donner envie de la lire.Le recueil prend ainsi la forme d’un modeste répertoire de vingt-six auteurs représentatifs de la littérature française écrite enBelgique au XXe siècle et au début du XXIe, d’André-MarcelAdamek à Patrick Virelles, en passant notamment par CharlesBertin, Jacques De Decker, François Emmanuel, Xavier Hanotte,Jacqueline Harpman, Jean Mergeai, Pierre Mertens, Hubert Nyssenet Bernard Tirtiaux. S’ajoutent à eux cinq écrivains du XIXe siècle telsque Georges Rodenbach et Eugène Van Bemmel.

2. Après les éléments bio-bibliographiques viennent les dictées propre-ment dites, c’est-à-dire un, deux ou trois textes par auteur. Cestextes présentent l’avantage d’avoir réellement servi de dictées auxcandidats des Championnats d’orthographe entre 1992 et 2002.Chacun de ces morceaux d’anthologie est d’ailleurs accompagné dela date de l’évènement et du nom de la ville dans laquelle il a été pro-posé aux candidats. Nous avons maintenu les titres bien choisis par lecomité des Championnats.La dictée est suivie de la référence bibliographique de l’œuvre dontelle est extraite. Lorsqu’un passage est omis, généralement parce

DBU12041.book Page 13 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

14 Écrire sans faute

qu’il comporte des mots techniques, ledit passage est remplacé pardes points de suspension mis entre crochets : […]. Le fait est peufréquent.

3. Le plaisir de découvrir une belle page littéraire s’accompagne duplaisir de la langue. Chaque dictée comporte des mots et des formesqui ont été sources d’erreurs lors des Championnats et qui deman-dent donc des explications. Les chiffres placés en exposants à la finde ces mots et de ces formes renvoient à la dernière partie du dossier,les commentaires des difficultés.

Sont commentées des difficultés lexicales et grammaticales. Sontdonnés des conseils phonétiques et typographiques ainsi que desinterprétations sémantiques et des variantes graphiques. Il s’agit defaire comprendre les erreurs qui auraient été commises, d’aider à les cor-riger ou simplement d’enrichir le lecteur qui écrit sans faute.

Les commentaires sont numérotés selon l’ordre d’apparition desdifficultés dans la dictée. Ils prennent pour modèle La force de l’ortho-graphe. 300 dictées progressives commentées de Maurice Grevisse, dans latroisième édition revue par André Goosse. Cependant, pour deux raisons, lesdeux catégories « vocabulaire » et « orthographe et grammaire » ne sont pasmaintenues. D’une part, après une dictée, la plupart des candidats n’analy-sent pas aisément la nature des difficultés qu’ils ont rencontrées et se deman-dent à quelle série ils doivent se reporter. D’autre part, il arrive fréquemmentque nos commentaires touchent à la fois le vocabulaire, le sens d’un mot parexemple, et la grammaire, la justification d’un accord notamment.

Il nous importe que le lecteur et l’utilisateur du recueil trouvent lesréponses aux questions de langue qu’ils se posent, quelles qu’elles soient,même lorsque le mot ne se trouve pas dans la dictée. Ainsi sont définis trou-vère et troubadour. Sont différenciés convainquant participe et convain-cant adjectif ainsi que les homophones cahot et chaos, pêcheur et pécheur,plutôt et plus tôt. Apparaissent des liens d’homonymie ou d’antonymieavec des formes du texte : aussitôt, aussi tôt et aussi tard. Sont aussidéfinis l’un et l’autre paronymes : brise et bise, par exemple. Nous énumé-rons des mots de la même famille lexicale à employer (bruissant, bruire,bruissement, bruyant) et à éviter (°bruisser). Nous rappelons les nuancessémantiques qui séparent prêt à de près de, naguère de jadis et désor-mais de dorénavant.

Nous donnons de la sorte des commentaires de difficultés que les correc-teurs professionnels et les enseignants de français qualifieront de moyennes,voire de légères, mais qui intéresseront les lecteurs qui n’ont pas leurscompétences.

Toutefois, il convient de raison garder et de ne pas allonger les commen-taires. Ainsi, nombreuses mais brèves sont les notes étymologiques.Nous citons l’étymon chaque fois qu’il éclaire la graphie française (rhéto-rique) ou le sens (attitude extatique). Les élèves non francophones trouve-ront le genre des noms ou une famille de mots qui les aidera à retenir une

DBU12041.book Page 14 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Avant-propos de la première édition 15

particularité (résonance). Cependant, par souci d’économie, nous ren-voyons au Français correct. Guide pratique de Maurice Grevisse, dans sacinquième édition que nous avons révisée et actualisée en 1998. Ces ren-vois permettent au lecteur d’en savoir davantage et de découvrir pas mal denuances. Pour la prononciation, nous nous référons au Dictionnaire de laprononciation française dans sa norme actuelle (1987) de Léon Warnant.

De même, afin de ne pas répéter à satiété les mêmes règles et de ne pasaugmenter le nombre de pages du livre et donc son prix, les justificationsgrammaticales vont à l’essentiel et sont suivies de renvois au Bonusage de Maurice Grevisse dans sa treizième édition (1993) revue parAndré Goosse. Nous faisons aussi référence au Nouveau dictionnairedes difficultés du français moderne de Joseph Hanse dans saquatrième édition (2000) revue par Daniel Blampain et à la cinquième édi-tion du Français correct déjà citée.

En plus des commentaires lexicaux, morphologiques, grammaticaux etsémantiques, nous donnons des conseils euphoniques et typographi-ques. Nous signalons la prononciation d’un mot (mœurs), une liaison à faire(presque entière) ou à éviter (pentes hérissées) parce qu’elles sont sourcesd’hésitations. Lorsqu’un nombre est cité dans la dictée, nous rappelons que,dans un texte courant, les nombres s’écrivent en lettres. Chaque fois qu’unecapitale ou une majuscule peut être accentuée, nous conseillons de le fairepuisque l’accent, comme le tréma, permet de distinguer MARCHÉ deMARCHE, TUÉ de TUE et MAÏS de MAIS. Cette pratique, qui est usuelleau Québec depuis de nombreuses années, s’installe en France et en Belgiqued’autant plus que le traitement de texte la rend aisée.

Dans un souci de compréhension du texte et de culture générale,nous ajoutons des précisions de type encyclopédique :

– localisations géographiques : la Baltique, la Bohême, l’art mosan ;

– rappels historiques : Byzance ou Constantinople, la guerre destranchées ;

– évocations mythologiques : l’écho, le labyrinthe, la sirène ;

– référents religieux : l’angélus, hosanna, les matines, le soufre.

Aussi la dictée extraite d’Éléonore à Dresde d’Hubert Nyssen compte-t-elle soixante-dix notes. Les trois textes de Patrick Virelles empruntés àPeau de vélin contiennent jusqu’à quatre-vingt-seize formes expliquées oucommentées.

Comment utiliser le recueil ?

« L’ordre à suivre »

Nous conseillons aux jeunes comme aux adultes qui souhaitent faire les dic-tées selon un ordre croissant de difficultés, de les choisir dans l’ordre suivant.

DBU12041.book Page 15 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

16 Écrire sans faute

1. Commencer par les parties de textes qui sont destinées aux jeunes,mais toutes les dictées n’en comportent pas. Rappelons que la partiequi contient le moins de difficultés est annoncée par la consigne miseentre crochets : [Ici commence la dictée pour les jeunes]. Treize textesprésentent cet avantage (cf. supra).

2. Continuer par les textes complets des écrivains du XXe siècle. Leurdate de naissance figure sous leur nom au début de chaque dossier.D’une façon générale, les textes d’auteurs du XXe siècle (Jacques DeDecker ou Pierre Mertens, par exemple), qui sont d’ailleurs les plusnombreux, appartiennent au registre soigné de la langue actuelle.Parmi ces textes se trouveront des dictées dont la partie destinée auxjeunes aura déjà été utilisée, ce qui n’empêche pas qu’elle resserve.

3. Clore la série du XXe siècle par les dictées d’André-Marcel Adamek,de François Jacqmin sur Norge, de Patrick Virelles et de Guy Vaes,qui comportent plus de difficultés lexicales que les autres.

4. Terminer par les textes des cinq écrivains qui appartiennent auXIXe siècle et dont l’emploi de la langue peut faire hésiter les candi-dats : Eugène Demolder (1862-1919), Georges Eekhoud (1854-1927), Paul Heusy (1834-1915), Georges Rodenbach (1855-1898)et Eugène Van Bemmel (1824-1880).

Deux dictées présentent l’avantage de mettre chacune deux auteurs enévidence. Le texte de Joseph Hanse consacré aux Chansons de scène chezMaeterlinck donne l’occasion de présenter à la fois la riche personnalité deJoseph Hanse et le grand écrivain qu’a été Maeterlinck. De même, la pré-face qu’a rédigée François Jacqmin pour Remuer ciel et terre de Norgepermet d’aborder et Norge et François Jacqmin.

Les variantes à accepter

• Trois espèces de variantesTel que nous le concevons, l’exercice de dictée ne consiste pas à faire

restituer servilement une page d’auteur. Et même, ne pas commettred’erreur orthographique ne signifie pas nécessairement écrire la page dictéeexactement comme l’a écrite l’auteur. Par rapport au texte original, il arriveque des variantes soient acceptables.

1. Sont admises d’emblée les variantes graphiques qui sont citées aumoins une fois dans l’un des quatre ouvrages de référence des Cham-pionnats. Il s’agit des dernières éditions du Petit Robert de la languefrançaise, du Petit Larousse illustré, du Bon usage de Maurice Gre-visse revu par André Goosse et du Nouveau dictionnaire des diffi-cultés du français moderne de Joseph Hanse revu par Daniel Blam-pain. Exemples : clé ou clef ; fjord ou fiord ; il paiera ou il payera ;de toute façon ou de toutes façons.

2. Sont acceptées également les formes rectifiées qui sont recom-mandées depuis le 6 décembre 1990 par l’Académie française, les

DBU12041.book Page 16 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Avant-propos de la première édition 17

formes anciennes restant admises (cf. infra). Exemples : elle connaitou elle connaît, un essuie-main ou un essuie-mains, évènement ouévénement.

3. Il est important de comprendre ce que l’on écrit. C’est pourquoi sontadmises de temps en temps des variantes sémantiques et graphiquesqui ne sont pas incompatibles avec le contexte même si elles modi-fient plus ou moins légèrement le sens général ou le sens de laphrase. Elles eussent pu se trouver dans ces textes. Le lecteur nes’étonnera donc pas de découvrir çà et là la proposition d’un accorddifférent de celui de l’auteur. Il s’agit généralement d’un accord quenous avons rencontré plusieurs fois sous la plume de bons candidatslors de la correction des dictées des Championnats. Nous avons prisen considération des écarts qui étaient porteurs de sens.

Il serait bien que s’ensuive une réflexion linguistique. Les enseignants quiutiliseront le présent recueil en classe pourront avantageusement discuter detels accords avec leurs élèves, puis les faire réfléchir à la notion de« variante » en langue. Les rectifications de l’orthographe de 1990 introdui-sent d’autres variantes (cf. infra).

• Variantes graphiques admises depuis 1990

Depuis 1991, répondant à la demande de certains candidats, le comitédes Championnats admet dans toutes ses épreuves « les rectifications del’orthographe parues au Journal officiel de la République française [dansles Documents officiels, le 6 décembre] en 1990 et acceptées par l’Aca-démie française » (article 17 ajouté au Règlement des Championnats). Celasignifie qu’aucune des deux graphies (ni la nouvelle ni l’ancienne) des deux-mille mots touchés par les rectifications ne peut être tenue pour fautive.

Comme les trente-quatre textes d’auteurs choisis au fil des annéescomme dictées des Championnats sont écrits en orthographe traditionnelle,ils sont reproduits tels quels dans le recueil. Cependant, en 2005, force estde constater que la plupart des rectifications proposées en 1990 correspon-dent à l’évolution de l’usage écrit de la langue. Il convenait donc de lesadopter dans l’écriture de ce recueil et de les signaler systématiquementdans les commentaires des dictées. C’est aussi une façon de les faire con-naitre et de les diffuser.

Toutes les rectifications sont répertoriées dans le Dictionnaire Hachetteà partir de l’édition 2003. Elles se trouvent aussi dans les livrets que publientquatre associations.

En France, l’AIROÉ ou Association pour l’information et la recherchesur les orthographes et les systèmes d’écriture. Président : Michel Masson.

En Suisse, l’ANO ou Association pour la nouvelle orthographe.

Président : Romain Muller.

DBU12041.book Page 17 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

18 Écrire sans faute

En Belgique, l’APARO ou Association pour l’application des recomman-dations orthographiques.

Présidente : Michèle Lenoble-Pinson.Ces trois associations ont fondé le RENOUVO ou Réseau pour la

nouvelle orthographe du français et ont publié une brochure communeintitulée Le millepatte sur un nénufar. Comme les livrets de l’APARO, Lemillepatte contient les règles nouvelles et la liste alphabétique des formesrectifiées. Chaque forme est suivie d’un numéro qui met en évidence la rec-tification apportée en renvoyant à l’énoncé de la règle appliquée.

RENOUVO (Réseau pour la nouvelle orthographe du français),Le millepatte sur un nénufar.Vadémécum de l’orthographe recommandée, France,AIROÉ — Suisse, ANO — Belgique, APARO, 2e éd., 2003, 38 pp.,illustrations de Pierre Kroll.RENOUVO, sites Internet : www.orthographe-recommandee.info ;www.renouvo.org

Du Québec, en février 2004, s’est associé au RENOUVO le GQMNF ouGroupe québécois pour la modernisation de la norme du français.

Présidente : Chantal Contant.Il existe une édition québécoise du Millepatte sur un nénufar dont le

premier tirage a été épuisé en trois jours. Les exemplaires des tirages sui-vants sont disponibles dans les grandes librairies de Montréal.

Des correcteurs orthographiques de traitements de texte tels que ProLexis, Antidote et le correcteur de Word de Microsoft proposent les rectifi-cations aux utilisateurs.

En annexe de ce recueil se trouvent le tableau des règles nouvelles etla liste alphabétique des graphies rectifiées des huit-cents mots lesplus fréquents. L’un et l’autre sont extraits du livret de l’APARO intitulé :L’essentiel de la nouvelle orthographe. Les huit-cents mots les plus fré-quents (cf. la bibliographie).

Chaque scripteur est libre d’adopter ou non les rectifications. Ce sontdes variantes graphiques comme il en existe dans l’orthographe tradition-nelle, lys et lis par exemple.

DBU12041.book Page 18 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

ABRÉVIATIONS

Acad. Dictionnaire de l’Académie française, 9e éd. (A-rai) et8e éd. (rai-Z)

Annexe Liste alphabétique des Rectifications de l’orthographe de1990, placée en annexe

Annexe, 3 Règle (portant le numéro 3) des Rectifications de l’ortho-graphe de 1990, dans le tableau des règles placé au débutde l’annexe

adj. adjectifadv. adverbeart. articleBon us. Le bon usage de GREVISSE-GOOSSE, 15e éd., 2011cf. confer, reportez-vous àcoll. collectionEAD. EADEM, la même femme auteuréd. édition(s)f. ou fém. fémininfasc. fasciculeFr. corr. Le français correct de GREVISSE-LENOBLE-PINSON,

6e éd., 2009Hanse Nouveau dictionnaire des difficultés du français

moderne de HANSE-BLAMPAIN, 4e éd., 2000ibid. ibidem, au même endroit, dans la même œuvreID. IDEM, le même auteurind. indicatifinfra Ci-après, ci-dessous. Dans les commentaires d’une dictée,

sert à renvoyer à un commentaire identique ou proche quisera fait plus bas

inv. invariable

DBU12041_3.fm Page 19 Mercredi, 16. mai 2012 1:58 13

20 Écrire sans faute

loc. locutionm. ou masc. masculinn. nomop. cit. opus citatum, ouvrage citép., pp. page, pagespers. personnePetit Lar. Le Petit Larousse illustré 2012, 2011Petit Rob. Le Nouveau Petit Robert, 2007plur. plurielprép. prépositionprop. propositionqq.ch. quelque choseqqn quelqu’unRectifications Les rectifications de l’orthographe publiées dans le

Journal officiel de la République française (Documentsadministratifs) le 6 décembre 1990

subj. subjonctifsupra Ci-avant, ci-dessus. Dans les commentaires d’une dictée,

sert à renvoyer à un commentaire identique ou proche quia été fait plus haut

s.v. sub verbo, au motTLF Trésor de la langue française, 16 vol.v. verbev. intr. verbe intransitifv. pron. verbe pronominalv. tr. verbe transitifvol. volume(s)Warnant Dictionnaire de la prononciation française de WARNANT,

1987

CONVENTIONS

° placé en exposant devant un mot ou une locution : mot ou locu-tion incorrects

1 placé en exposant à la fin d’un mot, dans une dictée : renvoi aucommentaire portant le même numéro

[…] mot(s) ou passage omis dans une dictée

DBU12041_3.fm Page 20 Mercredi, 16. mai 2012 1:58 13

LES DICTÉES ET LEURS AUTEURS

DBU12041.book Page 21 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

DBU12041.book Page 22 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Henry BAUCHAU

Malines 1913

Études de droit. Avocat au barreau de Bruxelles. Il collabore à différents jour-naux, puis exerce plusieurs métiers dans le milieu de l’édition à Paris. Il fonde etdirige une école internationale pour jeunes filles à Gstaad, en Suisse, où il ensei-gne la littérature et l’histoire de l’art de 1951 à 1973. Thérapeute dans un cen-tre pour adolescents en difficulté à Paris, il se passionne pour la psychanalyse. Ils’installe ensuite en tant que psychanalyste. L’écrivain pratique l’art-thérapieavec ses patients psychotiques.

« C’est par la blessure qu’on guérit. Et c’est par la blessure qu’on devientguérisseur. » (H. Bauchau, 1998.)

Son analyse en deux temps (de 1947 à 1950 et de 1965 à 1968) accompa-gne son parcours d’auteur, marqué de recours incessants au subconscient. À tra-vers ses thèmes et ses personnages, il poursuit l’exploration et la libération deson moi. L’écriture constitue « sa véritable voie ».

« Le vitrail travaille la lumière, l’écriture l’obscurité intérieure. »

Il entre en littérature à l’âge de 45 ans. Son premier recueil de poèmes, Géo-logie (1958), annonce l’œuvre singulière qui est la sienne. Le sentiment de nepas être et le désir de devenir, l’angoisse de l’échec et la volonté de vaincre, ledoute de soi et son affirmation dans l’écriture. Les coquelicots, « ces fleurs visi-bles, tenaces et modestes, me semblent emblématiques de la vie ».

Académie royale de langue et de littérature françaises (1990).

« Il n’y a rien de nécessaire, sauf être là, à chaque instant, de plus en plus. »

DBU12041.book Page 23 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

24 Les dictées et leurs auteurs

• Poésie

– Géologie (1958 ; réédition, 2009). Facture classique, mais souffle épique.La « géologie » intérieure, mémoire et imaginaire mêlés, d’un hommedéchiré entre ses contradictions.

– L’escalier bleu (1964 ; réédition, 2009).

– La pierre sans chagrin. Poèmes du Thoronet (1966 ; réédition, Actes Sud,2001).

– La Dogana. Poèmes vénitiens (1967).

– Célébration (1972). Recueil de textes antérieurs dont La Dogana.

– La Chine intérieure (1975 ; réédition, Actes Sud, 2003). Introspection parle souvenir, garant de l’éveil à la pensée.

– Poésie complète (Actes Sud, 2009).

• Récits

– La déchirure (1966). Les derniers jours de sa mère, froide, mais droite,affectivement très renfermée.

– Le Régiment noir (1972 ; réédition, Actes Sud, 2005). Réinvente son père,qui rêva toute sa vie d’être officier et qui se passionnait pour la guerre deSécession. Se fonde sur des faits réels de cette guerre. Ton épique.

– Œdipe sur la route (1990 ; réédition, Actes Sud, 1992). Maitre-livre de fic-tion et de méditation. Fait connaitre l’auteur au grand public. En Grèce, leroi déchu et aveugle vit par monts et par vaux en compagnie de sa fille Anti-gone. Histoire de la conquête de soi au jour le jour. Conquête de l’art, de lamusique, du chant et de la parole. Un voyant aveugle.

– Diotime et les lions (1991 ; réédition, Albin Michel, 2002). La déterminationféminine.

– Antigone (1997 ; réédition, J’ai lu, 2001).

– L’enfant bleu (2004 ; réédition, 2007). Proche de son expérience profes-sionnelle de psychothérapeute.

– Le Boulevard périphérique (Actes Sud, 2008). En Belgique, pendantl’occupation allemande. Deux trentenaires. L’un n’a pas de nom. C’est ledouble presque avoué de l’écrivain, le reflet de sa mémoire profonde. L’autres’appelle Stéphane. Une amitié intense se tisse entre eux à la faveur de ren-contres lumineuses en pleine nature.

– Déluge (2010).

– L’enfant rieur (Actes Sud, 2011).

• Arts de la scène

– Gengis Khan (1960 ; réédition, Actes Sud, 1989). Pièce en huit tableaux.Un chef mongol, conquérant et errant, se meut dans une géographie tantintérieure et rêvée qu’historique et épique. Met en scène « la Chine intérieure »,une aventure intérieure.

DBU12041.book Page 24 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Henry BAUCHAU 25

– La machination (1969). Devait s’appeler Le rêve d’Alexandre. Un par-cours intérieur.

– Prométhée enchaîné d’Eschyle (1998).– Théâtre complet : La reine en amont, Gengis Khan, Prométhée enchaîné

(Actes Sud, 2001).– Œdipe sur la route (Actes Sud, 2003). Opéra en 4 actes.– La lumière Antigone (Actes Sud, 2009). Opéra en 3 actes.

• Essais– Mao Zedong (1982). La vie de Mao en parallèle avec l’histoire de la Chine.– L’écriture et la circonstance (UCL, Chaire de poétique, 1988 ; réédition,

1992). Qu’y a-t-il à l’origine de l’inspiration ?

DBU12041.book Page 25 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

26 Les dictées et leurs auteurs

1Les rhododendrons 1 en fleur 2

Avertissement : dictée pour les jeunes (de fin d’études secondaires).

Je remonte la rue Soufflot 3, j’aime ce lieu avec derrière moi la masse ver-te des jardins du Luxembourg 4 dans laquelle, en sortant de la bouche demétro 5, j’ai vu des rhododendrons en fleur. Dans cette journée si difficile,où 6 j’ai eu tout le temps l’impression de traverser avec peine une foulecompacte 7 d’événements 8, de gênes 9, de douleurs petites ou grandes, jeressens les couleurs des rhododendrons comme celles de ma petite enfance.

En ce temps-là 10 le mot rhododendron, si éloigné des consonances 11 denotre langue, semblait avoir dans ma bouche la forme d’un grand rhino-céros 12 sombre et tout en fleur 13. Les rhododendrons forment en moi unmassif de sons et de couleurs dans lequel il y a aussi le glissement de la rivièresous le pont, le tournant qu’elle prend un peu plus loin enlaçant 14 le verger,passant sous la passerelle de fer 15 dont les montants et les planches dutablier 16 étaient peints 17 en noir 18, fuyant 19 ensuite sous les grands marron-niers 20 d’Inde 21, sous leurs deux 22 dômes 23 verts et maternels, reposant 24

sur de grands piliers. Pendant longtemps c’est ainsi que je me suis repré-senté 25 la Rome 26 pontificale 27 et je n’aurais sans doute pas ressenti desurprise 28 d’y voir le pape 29 bénir les arbres, les moissons et les faneuses 30

agenouillées 31 pendant que le regain 32 séchait dans les prairies.Bruxelles, Facultés universitaires Saint-Louis, le 25 octobre 2008.

Henry BAUCHAU, Le Boulevard périphérique(Arles, © Actes Sud, 2008, pp. 143-144).

DBU12041.book Page 26 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Henry BAUCHAU 27

COMMENTAIRES DES DIFFICULTÉS

1. rhododendron : n.m. Arbuste à feuilles persistantes, à fleurs blanches, roses, rouges, violettes. Ici,au pluriel. Cinq occurrences.

2. en fleur (Acad.) : ou en fleurs (Id.). Dont les fleurs sont épanouies. Trois occurrences.3. rue Soufflot : le lecteur de la dictée a épelé le nom propre. Rue du 5e arrondissement de Paris, qui

relie les jardins du Luxembourg à la place du Panthéon. Elle doit son nom à Jacques Germain Souf-flot (1713-1780), architecte français du Panthéon.

4. jardins du Luxembourg : à Paris, dans le 6e arrondissement, jardins du palais du Luxembourgaménagés pour la régente Marie de Médicis dans le lieu verdoyant qui, au Moyen Âge, s’appelaitVauvert. À partir de 1650, ils devinrent le lieu de rendez-vous des artistes et des écrivains.

5. métro : n.m. Abréviation de (chemin de fer) métropolitain.6. où : pronom relatif. Accent grave.7. foule compacte : foule nombreuse et dense.8. événement : ou évènement depuis 1990, conformément à la prononciation (Annexe, 1). Ici, au

pluriel.9. événements, gênes, douleurs petites ou grandes : au pluriel comme compléments de foule

compacte.10. en ce temps-là : quand le nom (temps) est précédé d’un adj. démonstratif (ce), l’élément là s’y

joint par un trait d’union (Fr. corr., § 459bis).11. consonance : un seul n comme dans assonance, dissonance. Ensemble de sons.12. rhinocéros : le s final se prononce.13. en fleur : cf. supra, n° 2.14. enlaçant : part. présent de enlacer. Les verbes en -cer prennent une cédille sous le c devant a afin

de conserver au c la même prononciation qu’à l’infinitif (Fr. corr., § 840).15. passerelle de fer : au singulier comme nom de matière. Prép. de : selon l’usage classique. La prép.

en, d’abord contestée, puis admise, est plus récente.16. tablier : n.m. Plateforme qui constitue le plancher d’un pont.17. peints : part. passé de peindre, accordé au masc. plur. avec le sujet du verbe qui est montants et

planches du tablier. Le masc. l’emporte sur le fém. — L’accord avec tablier n’est pas acceptable.18. en noir : au sing.19. fuyant : part. présent de fuir (Fr. corr., § 888).20. marronnier d’Inde : ou, simplement, marronnier, arbre ornemental importé d’Asie, au fruit âcre

et amer, et dont les fleurs forment des bouquets pyramidaux.21. Inde : au sing. — Le pluriel Indes est exclu parce qu’il eût fallu écrire marronniers des Indes.22. deux : adj. numéral cardinal inv. Dans un texte courant, les nombres s’écrivent en lettres.23. dôme : n.m. Sommet d’un arbre en forme de sphère. Ici, au pluriel.24. reposant : part. présent de reposer. Invariable. Il est suivi d’un complément.25. représenté : part. passé au masc. sing. Le compl. d’objet direct (Rome pontificale) est placé der-

rière lui.26. Rome : n.f. Ville d’Italie. Résidence papale.27. pontifical, -ale : adj. Relatif au souverain pontife, au pape. Les gardes pontificaux. Les États

pontificaux, les États du pape.28. surprise : au singulier.29. pape : n.m. Nom commun : s’écrit sans majuscule. Titre porté par l’évêque de Rome, chef de l’Égli-

se catholique romaine. Sa Sainteté le pape.30. faneuse : fém. de faneur, n., personne qui retourne un végétal fauché pour le faire sécher ; celui

qui fait les foins. — Homonyme : faneuse, n.f., machine utilisée pour faner. — Comme faner,s’écrivent sans accent circonflexe.

31. agenouillé : adj. Dérivé de genouil, forme ancienne de genou.32. regain : n.m. Herbe qui repousse dans une prairie après la première coupe, et qui sera fauchée elle

aussi.

DBU12041.book Page 27 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Charles BERTIN

Mons 1919 — Rhode-Saint-Genèse 2002

« Je suis un écrivain français » parce qu’il n’y a pas de frontière entre nos lit-tératures (de France et de Belgique) et qu’elles sont écrites dans la même langue.Mon œuvre appartient à la littérature française.

Poète, dramaturge et romancier. Un des grands classiques belges.

Académie royale de langue et de littérature françaises (1967).

Neveu et filleul de Charles Plisnier, qui fut le premier écrivain de Belgique àobtenir le prix Goncourt. Ch. Bertin lui consacra un essai.

Docteur en droit. Avocat de 1942 à 1947, puis il choisit une carrièreadministrative. Défenseur des droits des francophones à Rhode-Saint-Genèse.Cultivé et érudit. Toutefois, sa simplicité impressionnait.

Solitude dans l’amour, dans le dépassement de soi et dans le pouvoir. Blas-phème éternel de l’amour, porteur de vie et de mort. Vanité de la vie. Angoisse.

Narrateur de talent, Charles Bertin a métamorphosé en poèmes ou en créa-tures ses hantises et ses rêves afin de défier le néant.

Prix Montaigne 1989, décerné par la Fondation Schiller de Hambourg, pourl’ensemble de l’œuvre.

• Poèmes– Psaumes sans la grâce (1947).

– Chant noir (1949). Désir de pureté et musicalité classiques, sens du tragique.

– Les fêtes du hasard (1999).

– Ode à une façade en fleurs (2002).

• Pièces de théâtre– Les prétendants (1947). Méditation sur la fidélité.

DBU12041.book Page 28 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Charles BERTIN 29

– Don Juan (1947 ; rééditions, 1963, 1988 et 2000). Prix triennal de la litté-rature dramatique. Paradoxe du solitaire, de l’incompris peut-être, dans sesamours multiples.

– Christophe Colomb (1953 ; rééditions, 1961 et 2002). Prix Italia. Solitudedu pouvoir et de la gloire.

– L’oiseau vert (1963 ; réédition, 2002).– Le Roi bonheur (1966 ; réédition, 2002). Pièce « dédiée à l’enfance » et

écrite « contre la tyrannie du monde adulte ». Une manière d’apprivoiser ledestin. Mots d’esprit et situations drôles.

– Je reviendrai à Badenburg (1970). Le seul bonheur dont l’homme puissejouir, c’est sa propre vie. Interrogation sur la destinée humaine et la solitudeface à la mort.

• Romans et nouvelles– Journal d’un crime (1961 ; rééditions, 1983 et 2002). Pourquoi le héros

se considère-t-il coupable d’un crime qu’il n’a pas commis ? Pourquoi selivre-t-il à la justice ? Roman psychologique et réflexion métaphysique sur lerôle d’un Dieu-Destin qui n’aurait rien du hasard.

– Le bel âge (1964). Prix Rossel 1963. Règles et tabous de la vie dans unepetite ville. Et « la désolante certitude que le malheur est l’ordre des choses ».

– Les jardins du désert (1981 ; réédition, 1999). Vaste fresque allégorique.Méditation sur le sort de nos collectivités. Grand poème en prose travaillé,comme toutes mes œuvres, avec « l’application d’un potier », note CharlesBertin, qui précise : je tiens « ce roman pour la chose la plus importante quej’ai écrite ».

– Le voyage d’hiver (1989). Romance. Titre emprunté au lied de Schubert. Ladéchirure d’amour.

– La petite dame en son jardin de Bruges (1996 ; réédition, 1998 ; texte luenregistré sur cédérom, 2003). Récit du souvenir, tout en finesse. Une detted’amour envers sa grand-mère.

– Jadis, si je me souviens bien … (2000). Trois nouvelles liées au temps.

• Essai– Charles Plisnier. Une vie et une œuvre à la pointe du siècle (1996).

• Conférence– Hommage à Marcel Thiry. Conférence des « Midis de la Poésie », le 6 mars

1979 (2011). Avec un cédérom.

DBU12041.book Page 29 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

30 Les dictées et leurs auteurs

2Magnifique revanche

Sa fille, qui s’appelait 1 Honoria 2 et était quelque peu 3 contrefaite, s’étaitconsolée 4 jusqu’alors des disgrâces de la nature dans les livres de son père.En vérité, elle n’en connaissait guère 5 moins que lui sur l’histoire du monde,à cela près que 6 la culture aimable du vieux professeur avait fait place chezelle à une sorte d’application encyclopédique 7 et vengeresse 8 qui recensait 9les événements 10 et les mœurs 11 des siècles écoulés comme unentomologiste 12 collectionne les papillons.

[Ici commence la dictée pour les jeunes.]

Elle avait suivi son père sans plaisir 13 dans cette île 14 lointaine de paysanset de pêcheurs 15 où elle redoutait que la solitude n’étiolât 16 son esprit.Apparemment 17, elle ne se rendit même pas compte qu’elle l’avait échappébelle 18. Je crois qu’en son for intérieur 19, elle fit moins reproche au cata-clysme d’avoir effacé les hommes de la surface de la terre 20 que de tarir 21

définitivement 22 ses sources d’information. La mort de l’avenir était certes 23

un phénomène regrettable, mais c’est au passé qu’elle s’intéressait, et la seu-le conséquence véritablement dramatique de la catastrophe est qu’elle avaitfermé 24 pour de bon 25 les librairies de Zarcande et mis un terme aux envoispostaux 26. Dès lors, elle vécut dans le sentiment que le destin lui devait unerevanche. L’étrange est qu’elle l’obtint 27. L’un des premiers décrets que pritl’administration de l’île — la Curie 28 n’existait pas encore — interdit le céli-bat des laïcs 29. Honoria trouva donc un mari. Il n’avait rien de glorieux.

[Ici se termine la dictée pour les jeunes.]

C’était un portefaix 30 de la ville basse, celui-là même 31 qui, un jour deseptembre avait déchargé le mobilier et les caisses de livres du professeur surle quai d’Aquila, et qui, de temps à autre 32, venait vaquer 33 aux gros travauxdans la maison. Il n’était plus tout jeune, lui non plus, et ne savait ni lire niécrire 34. Les mauvaises langues 35 le disaient même un peu « demeuré » 36.Mais comme il y avait pénurie sur le marché des beaux esprits 37, Honorian’était guère en situation de se montrer difficile. Elle prit donc le nom dubonhomme 38, qui s’appelait Boninsegna, et lui ouvrit 39 son lit. Du jour oùelle découvrit qu’elle était enceinte, il semble même qu’elle se mit 40 à l’aimer.En tout cas 41, elle s’humanisa, devint presque 42 agréable à regarder, et, pre-nant très au sérieux sa mission de porte-graine 43, fit pour la première fois desa vie des projets d’avenir. Le vieux professeur, qui allait doucement sur safin, hochait la tête, pensant à part lui 44 qu’il était fort à craindre que le fruitd’une aussi curieuse union fût 45 débile ou idiot. Il eut la joie de se tromper etserra sur son cœur un petit-fils 46 magnifique.

Bruxelles, le 16 mars 2002 (1re dictée).

Charles BERTIN, Les Jardins du désert(Arles, Actes Sud, 1999 [Flammarion, 1981],

coll. « Babel », n° 382, pp. 111-112).

DBU12041.book Page 30 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Charles BERTIN 31

COMMENTAIRES DES DIFFICULTÉS

1. s’appelait : indicatif imparfait. Appeler et les verbes de sa famille ne redoublent le l que devantune syllabe contenant un e muet (Fr. corr., § 845). Deux occurrences.

2. Honoria (trois occurrences), Zarcande, Aquila et Boninsegna : noms propres que le lecteur dela dictée devrait épeler, sinon il conviendrait de ne pas pénaliser le candidat qui en donnerait unegraphie différente.

3. quelque peu : loc. adv. Assez.4. consolée : participe passé du verbe consoler employé pronominalement et conjugué avec l’auxi-

liaire être s’accorde avec le complément d’objet direct qui précède et qui est se, pronom personnel,féminin singulier.

5. guère : adv. d’origine francique terminé par un e. L’s final adverbial de guères a subsisté long-temps. Il se rencontre encore en poésie. Cet adverbe a signifié : beaucoup. Mais à force d’accom-pagner l’adverbe ne, guère a pris par contagion le sens négatif de : pas beaucoup (Bon us., § 960 ;§ 44 Rem. 3 ; et § 993 d 2°). Deux occurrences.

6. à cela près que : cela étant mis à part.7. encyclopédique, entomologiste, cataclysme, phénomène, catastrophe : l’orthographe de

ces mots reflète leur étymologie grecque.8. vengeresse : féminin de vengeur. La forme s’emploie surtout comme adjectif (c’est le cas ici ; il

s’accorde comme épithète avec application), plus rarement comme nom. Autres féminins en-eresse correspondant à un masculin en -eur : chasseresse, enchanteresse, pécheresse ; dans lalangue juridique : bailleresse, défenderesse, demanderesse et venderesse (Bon us., § 502 c).

9. recenser : dénombrer par le détail. Un c puis un s, comme dans recensement et recension.10. événement : ou évènement, selon les Rectifications (Annexe, 1).11. mœurs : n.f. pluriel. Comme l’s est la marque du pluriel, il ne devrait pas se prononcer ; mais étant

donné que le mot ne s’emploie plus qu’au pluriel, l’s perd sa justification et est souvent articulé, ceque dénonce l’Académie française (Bon us., § 508 H1). Pourtant, la prononciation meur semblevieillie.

12. entomologiste : nom. Spécialiste de la partie de la zoologie qui traite des insectes.13. sans plaisir : plaisir employé sans article est au singulier parce que c’est un nom abstrait. Le pluriel

n’est pas acceptable ici. Antonyme : avec plaisir.14. île : ou ile, selon les Rectifications (Annexe, 3). Deux occurrences.15. pêcheur, pêcheuse : avec un accent circonflexe comme dans pêcher, du latin piscari, prendre du

poisson, et dans pêche. La pêche miraculeuse. La présence du mot paysans, qui désigne une autrecatégorie de travailleurs, appuie cette graphie. À distinguer de l’homophone pécheur, pécheresse,qui appartient à la famille de pécher, commettre une faute, et de péché, du latin peccatum, actionmauvaise, faute. Le péché originel. Distinguer aussi le nom de l’arbre, le pêcher, qui est cultivé pourses fruits, les pêches.

16. étiolât : subjonctif régi par le verbe de sentiment redoutait qui exprime la crainte (Fr. corr.,§ 1252, d). Imparfait selon la concordance des temps : simultanéité dans le passé par rapport auverbe principal redoutait.

17. Apparemment : adv. dérivé de l’adjectif apparent, dont la finale en -ent implique un e devant lesdeux m malgré la prononciation en a (Fr. corr., § 1005).

18. l’échapper belle : expression figée empruntée au vocabulaire du jeu de paume (Fr. corr., § 943).Dans elle l’avait échappé belle, le participe passé échappé ne s’accorde pas selon un usage ancien,d’autant plus que le complément d’objet direct qui précède (le pronom l’ mis pour le nom fémininballe) n’est plus identifiable (Bon us., § 945 2° N.B.).

19. en son for intérieur : au plus profond de soi.20. terre : minuscule à l’initiale. La majuscule à Terre s’impose en cosmographie, lorsque le mot

désigne la planète du système solaire, ce qui n’est pas le cas ici (Fr. corr., § 294, a, 2°, N.B.).21. tarir : vient d’un verbe francique qui signifie : sécher. Faire cesser de couler, mettre à sec.22. définitivement : adv. dérivé du féminin de l’adjectif définitif, définitive auquel on a ajouté le suf-

fixe -ment (Bon us., § 968 a).

DBU12041.book Page 31 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

32 Les dictées et leurs auteurs

23. certes : adv., du latin vulgaire certas (Bon us., § 960). Le s final est donc étymologique.24. fermé : participe passé du verbe fermer conjugué avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde pas parce que

le complément d’objet direct, librairies, est placé derrière lui (Fr. corr., § 940, c).25. pour de bon : loc. adv. Réellement, véritablement.26. postal : adj. La plupart des adj. en -al ont un pluriel distinct du singulier pour l’oreille. Ils font leur

pluriel en remplaçant -al par -aux (Fr. corr., § 640) : des envois postaux.27. obtint : indicatif nécessaire. Au mode de la réalité (indicatif : est) dans la principale répond le mode

de la réalité (indicatif : obtint) dans la subordonnée. Le subjonctif dans la subordonnée eût impliquéun conditionnel présent dans la principale : L’étrange serait qu’elle l’obtienne ou qu’elle l’obtînt,s’il s’agit d’un fait non réel (Fr. corr., § 1325, N.B. 3).

28. Curie : majuscule par référence au Sénat romain. Toutefois, curie, du latin curia, assemblée déli-bérante et souveraine, avec minuscule est acceptable, le mot ayant pris par extension le sens de :sénat des villes municipales ou assemblée municipale.

29. laïc ou laïque : n.m., du grec laikos, qui concerne le peuple (laos). Celui qui ne fait pas partie duclergé. Par extension, celui qui est étranger à toute doctrine religieuse. Au masculin pluriel : laïcsou laïques. Au féminin singulier : laïque. Adjectif : laïque (Fr. corr., § 630).

30. portefaix : n.m. Celui qui faisait métier de porter des fardeaux. Pas de trait d’union.31. celui-là même : trait d’union dans le pronom démonstratif, mais pas entre là et même. Même a

ici la nature d’un adverbe. Il pourrait être placé devant le démonstratif celui-là qu’il renforce (Bonus., § 647 b).

32. de temps à autre : loc. adv. À des intervalles de temps plus ou moins longs et irréguliers.33. vaquer à : v. tr. ind. S’occuper de. Vaquer aux gros travaux.34. ni lire ni écrire : dans une suite de deux termes de fonction équivalente introduits chacun par et,

ni, ou, on ne met aucune virgule. Et lundi et mardi. Ou c’est lui ou c’est moi (Petit Rob.).35. mauvaise langue : loc. Personne qui n’hésite pas à médire, à calomnier. Synonymes : méchante

langue, langue de vipère.36. demeuré, ée : adj. et n. Intellectuellement retardé.37. un bel esprit : loc. Un homme cultivé et qui aime le montrer.38. bonhomme : composé dont les éléments sont soudés. Homme simple, peu avisé et crédule. Au

pluriel, les deux éléments varient, comme dans gentilhomme : des bonshommes, des gentilshom-mes (Fr. corr., § 582).

39. prit, ouvrit, découvrit, se mit, s’humanisa, devint, fit, eut et serra : à l’indicatif passésimple.

40. se mit : indicatif après il semble que pris affirmativement (Fr. corr., § 1257).41. En tout cas (Acad.) ou En tous cas : le singulier distributif tend à l’emporter sur le pluriel collectif

(Bon us., § 637 b 2°).42. presque : adv. Ne s’élide pas, sauf dans presqu’île ou presqu’ile, selon les Rectifications (Annexe,

3).43. porte-graine : création lexicale de l’auteur. Le lecteur de la dictée veillera à épeler le mot, sinon il

convient de ne pas pénaliser le candidat qui en donnerait une graphie différente.44. à part lui : moins fréquent qu’à part soi. Signifie : en son for intérieur (Bon us., § 664 c 2° et

§ 1039 a 1°).45. fût : subjonctif régi par il était à craindre : cf. supra, n° 16, étiolât. Imparfait selon la concordance

des temps : simultanéité dans le passé par rapport au verbe principal était.46. petit-fils : n.m. Fils d’un fils ou d’une fille (ici) par rapport à un grand-père (ici) ou à une grand-

mère. Le sens rend le trait d’union nécessaire.

DBU12041.book Page 32 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Charles BERTIN 33

3Vagabondages

Envahi 1 par les chardons et les herbes folles, piqueté 2 de terriers,parcouru 3 par un ruisseau intermittent 4 qui y entretenait à longueur d’été 5

une chaude puanteur de pourriture végétale 6 et une lie 7 de boue jaunâtre 8

que les moustiques appréciaient particulièrement 9 vers la fin du jour, j’avaisbaptisé 10 ce fossé le « boyau 11 de la mort » en souvenir des récits terrifiantsde la guerre des tranchées 12 qu’il m’était arrivé 13 d’entendre. Sincèrementpersuadé 14 qu’il était le domaine des maringouins 15, des fougèresurticantes 16 et des pythons 17 géants, je ne m’y risquais qu’après avoir fait lesacrifice de ma vie, et non sans m’être muni du couteau à pain 18 de magrand-mère 19, censé 20 me servir tout à la fois de machette 21 et d’arme demain 22. J’ai offert plusieurs fois à Alcibiade 23 de m’accompagner, mais il n’ajamais consenti 24 à me suivre jusque-là 25. Quand je songe aujourd’hui 26 queje passais une bonne partie de la journée à me couler 27 entre les orties, lenez dans la boue et la nuque au soleil, attentif à ne faire aucun bruit pour nepas éveiller l’attention des sentinelles ennemies, je ne puis 28 lui donner tort.En toute objectivité 29, c’était fort éprouvant.

Le grenier de la maison était également un de mes lieux de retraitepréférés 30. J’avais repéré à l’occasion de mes vagabondages à travers le jar-din les deux 31 lucarnes aménagées sur les versants du toit et je m’étaisdemandé 32 si, de là-haut 33, je pourrais apercevoir 34 les tours de Bruges 35.Au fond de moi, il y avait aussi, mais je n’osais guère 36 me l’avouer à moi-même 37, une certaine espérance ténue, enfantine, insensée, mais tenace,qui concernait la mer. Mon cours de géographie m’avait appris que Brugesse trouvait à une douzaine de kilomètres de la côte 38. Je ne songeais 39 pasà nier que c’était beaucoup, mais je m’obstinais à opposer aux rigueurs del’évidence un argument en faveur de mon rêve : la vue depuis la maison étaitdégagée dans la direction du nord-ouest 40. Sur plusieurs centaines demètres, s’étendaient 41 des pâturages 42 et des champs, notamment 43 celuide l’ennemi de ma grand-mère. De toute manière 44, je voulais en avoir lecœur net. Et puis, si je n’apercevais pas la mer, j’en entreverrais 45 au moinsles parages 46, j’en pressentirais 47 l’imminence 48, j’en subodorerais 49

l’étendue. Les gabiers 50 qui, dans les romans d’aventures 51 dont je faisaisma pâture 52 ordinaire, guettaient 53 des hauteurs de la hune 54 l’approche dela terre, possédaient tout un code de signes qui leur révélaient 55 sa proximitéavant qu’elle devînt 56 réellement 57 visible : un passage d’oiseaux, une odeurd’herbe 58 dans la brise 59, la forme d’un nuage sur l’horizon. Pour une fois,je me trouverais dans une situation inverse : ce n’était pas la terre, mais lamer, que je songeais à découvrir. Peut-être, moi aussi, recevrais-je 60 unsigne ?

Huy, le 23 mars 1997.

Charles BERTIN, La petite dame en son jardin de Bruges(Arles, © Actes Sud, 1996, coll. « Un endroit où aller », pp. 88-90).

DBU12041.book Page 33 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

34 Les dictées et leurs auteurs

COMMENTAIRES DES DIFFICULTÉS

1. Envahi, piqueté et parcouru : participes passés employés sans auxiliaire s’accordent en tantqu’épithètes détachées avec fossé, masculin singulier. Les épithètes détachées, placées ici en têtede la phrase, sont souvent appelées en France adjectifs en apposition. Elles ne restreignent pasl’extension du nom fossé, mais lui apportent des indications descriptives complémentaires. Alorsqu’elles se rapportent généralement au sujet du verbe, ici elles se rapportent à son complémentd’objet direct.

2. piqueter : un seul t comme dans piquetage.3. parcouru : participe passé de parcourir. Les verbes de la famille de courir n’ont deux r de suite

qu’au futur simple et au conditionnel présent (Fr. corr., § 882). À remarquer : les deux r de l’ancieninfinitif courre (du latin currere) persistent dans chasse et chasser à courre. En termes de vénerie,le verbe courir s’emploie transitivement : courir (anciennement courre) le lièvre, le cerf signifie :poursuivre le lièvre, le cerf (cf. M. Lenoble-Pinson, Poil et plume, pp. 148-150).

4. intermittent : à la finale, deux t et en comme dans intermittence. Discontinu, irrégulier.5. à longueur d’été : été est au singulier comme l’est journée dans à longueur de journée.6. pourriture végétale : au singulier. Pourritures végétales au pluriel est sémantiquement

acceptable.7. lie : n.f. Dépôt qui se forme au fond des récipients contenant des boissons fermentées. Ici, par ana-

logie, dépôt, sédiment laissé par le ruisseau.8. boue jaunâtre : au singulier. Boues jaunâtres au pluriel, comme boues calcaires (dans le Petit

Rob.), est sémantiquement acceptable.9. particulièrement : adv. dérivé du féminin de l’adjectif particulier, particulière auquel on a ajouté

le suffixe -ment (Bon us., § 968 a).10. baptisé : participe passé du verbe baptiser (du grec baptizein, immerger) employé avec l’auxiliaire

avoir ne s’accorde pas parce que le complément d’objet direct, fossé, est placé derrière lui. Baptiserqq.ch., un évènement, un navire, c’est lui attribuer un nom.

11. boyau : n.m., du latin botellus, petite saucisse. Depuis le XVIIe siècle, boyau s’applique par analo-gie à une tranchée militaire qui va en serpentant et sans angles, puis à un passage long et peu large.

12. la guerre des tranchées : la guerre de 1914-1918, après la bataille de la Marne. Synonyme :guerre de position. Antonyme : guerre de mouvement.

13. arrivé : le participe passé du verbe arriver employé impersonnellement et conjugué avec l’auxiliaireêtre ne s’accorde pas (Fr. corr., § 948).

14. persuadé : participe passé du verbe persuader employé sans auxiliaire s’accorde en tant qu’épi-thète détachée avec je, pronom masculin singulier qui représente le narrateur (cf. supra, n° 1). Ici,l’épithète détachée se rapporte au sujet du verbe principal risquais.

15. maringouin : n.m., mot tupi (Brésil). Sorte de moustique ou cousin des pays chauds.16. urticant, ante : adj., du latin urtica, ortie. Dont le contact produit une éruption passagère sur la

peau humaine et une démangeaison.17. python : n.m., de Python, nom du serpent de grande taille qui, du côté de Delphes, dévorait bêtes

et gens et qu’Apollon tua de ses flèches. Grand serpent constricteur.18. couteau à pain : destiné à couper le pain. Pain est donc au singulier (Petit Rob.).19. grand-mère : on a écrit longtemps grand’mère, grand’place et les autres noms composés fémi-

nins commençant par grand avec une apostrophe. Cette orthographe ne se justifie pas : comme enlatin (grandis, grandis), grand n’avait qu’une forme en ancien français pour le masculin et leféminin : un grant seignor et une grant cité. Il n’y avait pas d’e élidé, et donc pas d’apostrophe deremplacement. Cette anomalie a été corrigée en 1932, dans la huitième édition du Dictionnaire del’Académie française : un trait d’union a pris la place de l’apostrophe (Fr. corr., § 587). Deuxoccurrences. Pluriel : grands-mères (Acad.) comme grands-pères.

20. censé, ée : adj., du latin censere, estimer, juger. Qui est supposé. Il est suivi d’un verbe à l’infinitif(servir). À distinguer de l’homophone sensé : raisonnable, qui a du bon sens ; et de son antonymeinsensé (Fr. corr., § 101), qui se trouve plus bas dans le texte.

DBU12041.book Page 34 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Charles BERTIN 35

21. machette : n.f. Grand coutelas des régions tropicales, à lame épaisse, à poignée courte, utilisé àla volée comme sabre d’abattage.

22. arme de main : main est au singulier. Pluriel : armes de main avec la même observation pourmain.

23. Alcibiade : élève favori de Socrate. Général et homme politique grec du Ve s. av. J.-C. Brillant etambitieux, athlète complet, homme séduisant, élégant, fascinant et irritant. Alcibiade est ici le nomdu chien du narrateur.

24. consentir à : accepter qu’une chose se fasse.25. jusque-là : la préposition jusque se construit souvent avec la prép. à. Jusqu’à Lausanne. Jusqu’à

midi. Mais jusque se construit sans préposition avec les adverbes ici, là, où et alors. Jusqu’ici,jusqu’où, jusqu’alors, et jusque-là avec un trait d’union.

26. aujourd’hui : adv. de temps. Résulte de la contraction de : à le jour d’hui. Comme, en ancienfrançais, hui (du latin hodie, de hoc die), c’est le jour où l’on est, aujourd’hui exprime deux foisl’idée de jour.

27. se couler : v. pron. Se glisser sans faire de bruit.28. puis : forme soignée de l’indicatif présent du verbe pouvoir, à côté de (je) peux, qui est la forme

courante (Fr. corr., § 899).29. En toute objectivité : l’usage hésite sur la valeur syntaxique de tout employé comme renforçant

devant un nom (objectivité) sans déterminant. Tout peut être considéré comme adjectif et s’accor-der avec le nom qui suit (Fr. corr., § 713 e 2°). Sens : avec une objectivité évidente et grande.

30. préférés : participe passé du verbe préférer employé sans auxiliaire s’accorde comme épithèteavec lieux, masculin pluriel, et non avec retraite. Le grenier était un des lieux préférés du narrateurcomme lieux possibles de retraite.

31. deux : dans un texte courant, les nombres s’écrivent en lettres.32. demandé : participe passé de l’emploi pronominal du verbe demander conjugué avec l’auxiliaire

être ne s’accorde pas parce que le pronom m’ qui le précède est complément d’objet indirect.33. là-haut : loc. adv. Trait d’union comme dans là-bas ; là-dedans ; là-dessous ; là-dessus ; de-ci, de-

là ; par-ci par-là.34. apercevoir : un seul p. Distinguer, après un effort d’attention, et plus ou moins nettement (qqn ou

qq. ch. ; ici, les tours de Bruges). Infra : apercevais.35. Bruges : ville belge. Deux occurrences. Chef-lieu de la province de Flandre-Occidentale à 13 km

de la mer du Nord. En tant que comptoir des villes hanséatiques, Bruges fut au XIIIe siècle un grandport de l’Europe occidentale. Cité pittoresque parcourue de canaux, elle est appelée la Venise duNord. Ses monuments civils et religieux sont dominés par des tours. Bruges-la-Morte, à la suite del’ensablement et du déclin de l’industrie drapière, sera célébrée par G. Rodenbach.

36. guère : adv. d’origine francique terminé par un e. L’s final adverbial de guères a subsisté long-temps. Il se rencontre encore en poésie. Cet adverbe a signifié : beaucoup. Mais à force d’accom-pagner l’adverbe ne, guère a pris par contagion le sens négatif de : pas beaucoup (Bon us., § 960 ;44 R3 ; et § 993 d 2°).

37. moi-même : unité grammaticale que marque le trait d’union entre le pronom personnel moi etl’adjectif même (Fr. corr., § 705, 1).

38. côte : n.f., du latin costa, côté. Rivage de la mer. C’est aussi l’os plat du thorax. À distinguer decote sans accent circonflexe, du latin médiéval quota pars, part qui revient à chacun : cote d’unlivre dans une bibliothèque, cote d’un dossier, cote d’un titre à la Bourse, une cote morale, lacote d’alerte.

39. songeais : indicatif imparfait du verbe songer. Comme les mots français en général (vengeance,geôle), les verbes en -ger en particulier prennent un e après le g devant a et o. Cet e qui ne se pro-nonce pas sert à conserver au g la même prononciation qu’à l’infinitif (Fr. corr., § 841). Deux occur-rences.

40. nord-ouest : trait d’union. Dans la liaison, on prononce ou non le d (Warnant). Pas de majusculeparce que ce composé de points cardinaux indique seulement une direction (Hanse).

41. s’étendaient : s’accorde avec les sujets pâturages et champs (tous deux au pluriel) qui sont post-posés.

DBU12041.book Page 35 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

36 Les dictées et leurs auteurs

42. pâturage et, infra, pâture : du latin pascere. Accent circonflexe sur le premier a, en orthographerectifiée comme en orthographe traditionnelle.

43. notamment : adv. formé à partir du participe présent notant, ce qui entraine la finale en -amment(Bon us., § 968 d).

44. de toute manière : toute, déterminant singulier, signifie : n’importe quelle. Il s’accorde avecmanière. Comme on a le choix entre le singulier distributif de toute manière, qui tend à prévaloir,et le pluriel collectif, de toutes manières au pluriel est acceptable (Fr. corr., § 711, e).

45. entreverrais : conditionnel présent d’entrevoir. Ce verbe se conjugue comme voir (Fr. corr.,§ 911).

46. parages : n.m. plur., du latin parare, s’arrêter. En termes de marine : étendue de côtes accessibleà la navigation.

47. pressentirais : conditionnel présent de pressentir, qui vient du latin sentire, sentir et prae, avant.Avoir conscience de (la présence de la mer, ici).

48. imminence : n.f. Proximité. À distinguer du paronyme éminence, n.f. : haut degré, excellence.49. subodorer : pressentir, deviner.50. gabier : n.m. Matelot préposé à la manœuvre.51. aventures : comme complément du nom roman(s) est toujours au pluriel. Roman ou romans

d’aventures.52. pâture : n.f. Cf. supra, n° 42. Ce qui sert d’aliment à un besoin, à une passion.53. guettaient et possédaient : ont pour sujet gabiers avec lequel ils s’accordent au pluriel.54. hune : n.f., de l’ancien scandinave hûnn. En termes de marine, plate-forme arrondie à l’avant, qui

repose sur la partie inférieure d’un mât de grande dimension.55. révélaient : pluriel. Accord avec signes. Révélait au singulier accordé avec code est sémantique-

ment acceptable.56. devînt : subjonctif régi par avant que. Imparfait selon la concordance des temps : simultanéité dans

le passé par rapport au verbe principal révélaient.57. réellement : adv. formé à partir du féminin de l’adjectif réel, réelle auquel on a ajouté le suffixe

-ment (Bon us., § 968 a).58. herbe : singulier collectif. Herbes au pluriel est sémantiquement acceptable.59. brise : n.f. Mot probablement frison. Vent peu violent, frais et doux, correspondant à des intensités

de vent de force 1 à 5 sur l’échelle [des vents] de Beaufort (1805) graduée de 0 à 12. Sir FrancisBeaufort est un amiral britannique. Distinguer brise du paronyme bise, n.f. : vent sec et froid souf-flant du nord ou du nord-est.

60. recevrais-je : conditionnel présent. Inversion du pronom sujet je parce que la phrase commencepar l’adverbe peut-être. Cette inversion est fréquente dans la langue soignée.

DBU12041.book Page 36 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

188 Écrire sans faute

Aabat-jour (un), des abat-jours, 4abime, 3abimer, 3abrègement, 1abrègerai (j’), etc., 1absout (participe passé)accèderai (j’), etc., 1accélèrerai (j’), etc., 1accroche-cœur (un), des accroche-cœurs, 4accroitre, il accroit, j’accroitrai, etc., 3addenda (un), des addendas, 7adhèrerai (j’), etc., 1adultèrerai (j’), etc., 1aèrerai (j’), etc., 1affèterie, 1affrèterai (j’), etc., 1affut, 3affutage, 3affuter, 3agglomèrerai (j’), etc., 1aide-mémoire (un), des aide-mémoires, 4aigüe (adjectif féminin)ainé, 3ainesse, 3alèserai (j’), etc., 1aliènerai (j’), etc., 1allècherai (j’), etc., 1allègement, 1allègerai (j’), etc., 1allègrement, 1allégro (un), des allégros, 7allèguerai (j’), etc., 1allume-cigare (un), des allume-cigares, 4altèrerai (j’), etc., 1ambigüe (adjectif féminin)ambigüitéamoncèle (j’), etc., 2amoncèlement, 2amuse-gueule (un), des amuse-gueules, 4aout, 3aoutat, 3aoutien, 3à-pic (un), des à-pics, 4apparaitre, il apparait, j’apparaitrai,

etc., 3appâts [appas]appuie-tête (un), des appuie-têtes, 4après-midi (un), des après-midis, 4après-rasage (un), des après-rasages, 4après-ski (un), des après-skis, 4apriori (un), des aprioris, 7

arcboutantarcbouterargüer, j’argüe, etc.arpègerai (j’), etc., 1arrachepied (d’)arrête-bœuf (un), des arrête-bœufs, 4arrière-gout, 3artéfactassèchement, 1assècherai (j’), etc., 1asséner, j’assènerai, etc., 1assidument, 3assiègerai (j’), etc., 1assoir [asseoir]attèle (j’), etc., 2autostopautostoppeuravant-gout, 3avèrerai (j’), etc., 1

Bbanquète (je), etc., 2barcarole, 8barman (un), des barmans, 7baseballbasketballbassecourbat-flanc (un), des bat-flancs, 4becquète (je), etc., 2bélitre, 3benoit, 3benoitement, 3bésiclesbizutblablablackout (un), des blackouts, 7blasphèmerai (je), etc., 1blatèrera (il), etc., 1bluejean (un), des bluejeans, 7boite, 3boitier, 3bonhommieboss (un, des), 7bossèle (je), etc., 2bottèle (je), etc., 2bouibouiboursoufflerboursoufflureboutentrainbouterole, 8boute-selle (un), des boute-selles, 4box (un, des), 1branlebas

DBU12041.book Page 188 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

ANNEXE 189

brasérobrevète (je), etc., 2brise- + nom commun : ce nom prend la

marque du pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un brise-bise, des brise-bises ; un brise-fer, des brise-fers ; un brise-lame, des brise-lames, etc.), 4

brisetout (un), des brisetoutsbrulage, 3brule-gueule (un), des brule-gueules, 3, 4brule-parfum (un), des brule-parfums, 3, 4brule-pourpoint (à), 3bruler, 3brulerie, 3bruleur, 3brulis, 3brulot, 3brulure, 3brunch (un), des brunchs, 7buche, 3bucher (nom), 3bucher (verbe), 3bucheron, 3buchette, 3bucheur, 3

Ccache- + nom commun : ce nom prend la

marque du pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un cache-pot, des cache-pots ; un cache-poussière, des cache-poussières ; un cache-sexe, des cache-sexes, etc.), 4

cachète (je), etc., 2cahuttecaméraman (un), des caméramans, 7candélacannelloni (un), des cannellonis, 7caquète (je), etc., 2carènerai (je), etc., 1carrèle (je), etc., 2casse- + nom commun : ce nom prend la

marque du pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un casse-cou, des casse-cous ; un casse-noi-sette, des casse-noisettes ; un casse-pied, des casse-pieds, etc.), 4

casse-croute (un), des casse-croutes, 3, 4cèderai (je), etc., 1célèbrerai (je), etc., 1cèleri, 1

cent est précédé et suivi d’un trait d’union dans les numéraux composés (cent-un, deux-cents, etc.), 5

chaine, 3chainette, 3chainon, 3chancèle (je), etc., 2charriotchasse-mouche (un), des chasse-mouches, 4chasse-neige (un), des chasse-neiges,

4chauffe-bain (un), des chauffe-bains, 4chauffe-eau (un), des chauffe-eaux, 4chauffe-plat (un), des chauffe-plats, 4chaussetrappechauvesourischéchiacherry (un), des cherrys, 7chichekébab (un), des chichekébabs, 7chronomètrerai (je), etc., 1cicéroneci-git, 3cigüecinéromancisèle (je), etc., 2clergyman (un), des clergymans, 7cliquète (je), etc., 2clochepied (à)cloitre, 3cloitrer, 3coincoin (nom)collète (je), etc., 2combattifcombattivitécomparaitre, il comparait, je compa-

raitrai, etc., 3complait (il), 3complèterai (je), etc., 1compte-fil (un), des compte-fils, 4compte-goutte (un), des compte-gouttes, 4compte-tour (un), des compte-tours, 4concèderai (je), etc., 1condottière (un), des condottières, 7confèrerai (je), etc., 1confetti (un), des confettis, 7conglomèrerai (je), etc., 1connaitre, il connait, je connaitrai,

etc., 3conquistador (un), des conquistadors, 7considèrerai (je), etc., 1contigüecontigüitécontinument, 3

DBU12041.book Page 189 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

190 Écrire sans faute

contremaitre, contremaitresse, 3coopèrerai (je), etc., 1corolaire, 8corole, 8coupe- + nom commun : ce nom prend la

marque du pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un coupe-gorge, des coupe-gorges ; un coupe-papier, des coupe-papiers, etc.), 4

coupecoupecout, 3coutant, 3couter, 3couteusement, 3couteux, 3couvrepiedcovergirl (une), des covergirls, 7cowboy (un), des cowboys, 7craquèle (je), etc., 2craquète (il), etc., 2crècerelle, 1crècherai (je), etc., 1crèmerie, 1crèneler, je crénèle, etc., 1, 2crescendo (un), des crescendos, 7crève-cœur (un), des crève-cœurs, 4critériumcrochepiedcrochète (je), etc., 2croitre, je croitrai, etc., 3croquemitainecroquemonsieurcroquemortcroute, 3crouter, 3crouton, 3crument (adverbe), 3cuisseau [cuissot]cure-dent (un), des cure-dents, 4cure-oreille (un), des cure-oreilles, 4cure-pipe (un), des cure-pipes, 4curriculum (un), des curriculums, 7cuvèle (je), etc., 2

Ddéblatèrerai (je), etc., 1déboiter, 3décachète (je), etc., 2décèderai (je), etc., 1décélèrerai (je), etc., 1déchainement, 3déchainer, 3

déchiquète (je), etc., 2déciller [dessiller]décolèrerai (je), etc., 1décollète (je), etc., 2déconsidèrerai (je), etc., 1décrescendo (un), des décrescendos, 7décrèterai (je), etc., 1décroitre, il décroit, je décroitrai, 3défèquerai (je), etc., 1défèrerai (je), etc., 1défraichir, 3dégénèrerai (je), etc., 1dégout, 3dégoutant, 3dégoutation, 3dégouter, 3déléatur (un), des déléaturs, 7délèguerai (je), etc., 1délibèrerai (je), etc., 1délirium trémensdémiurgedentelièredépaquète (je), etc., 2déplait (il), 3dépossèderai (je), etc., 1dépoussièrerai (je), etc., 1dépucèle (je), etc., 2dérèglementation, 1dérèglementer, 1dérèglerai (je), etc., 1désagrègerai (je), etc., 1désaltèrerai (je), etc., 1désespèrerai (je), etc., 1désidérata (un), des désidératas, 7désintègrerai (je), etc., 1dessècherai (je), etc., 1[dessiller, voir déciller]dessouler, 3détèle (je), etc., 2diéseldièserai (je), etc., 1diffèrerai (je), etc., 1digèrerai (je), etc., 1dime, 3dinatoire, 3diner (verbe et nom), 3dinette, 3dineur, dineuse, 3disparaitre, il disparait, je disparaitrai,

etc., 3dissèquerai (je), etc., 1dissout (participe passé)douçâtre

DBU12041.book Page 190 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

ANNEXE 191

dument (adverbe), 3duodénumduplicata (un), des duplicatas, 7dussè-je, 1duvète (je me), etc., 2

Eébrècherai (j’), etc., 1échevèle (j’), etc., 2écrèmerai (j’), etc., 1[eczéma, voir exéma]édelweissemboitage, 3emboitement, 3emboiter, 3embuche, 3empaquète (j’), etc., 2empiètement, 1empièterai (j’), etc., 1emporte-pièce (un), des emporte-pièces, 4empoussièrerai (j’), etc., 1enchainement, 3enchainer, 3encrouter, 3enfièvrerai (j’), etc., 1ensorcèle (j’), etc., 2ensorcèlement, 2entrainant, 3entrainement, 3entrainer, 3entraineur, -euse, 3énumèrerai (j’), etc., 1envoutant, 3envoutement, 3envouter, 3épèle (j’), etc., 2épitre, 3époussète (j’), etc., 2errata (un), des erratas, 7erratum (un), des erratums, 7espèrerai (j’), etc., 1essuie- + nom commun : ce nom prend la

marque du pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un essuie-glace, des essuie-glaces ; un essuie-main, des essuie-mains, etc.), 4

et est précédé et suivi d’un trait d’union dans les numéraux composés (vingt-et-un, etc.), 5

étincèle (il), etc., 2étiquète (j’), etc., 2étouffe-chrétien (un), des étouffe-chrétiens,

4

eussè-je, 1évènement, 1évènementiel, 1éviscèrerai (j’), etc., 1exagèrerai (j’), etc., 1exaspèrerai (j’), etc., 1excèderai (j’), etc., 1excrèterai (j’), etc., 1exècrerai (j’), etc., 1exéma [eczéma]exémateuxexigüe (adjectif féminin)exigüitéexlibris (un, des)exonèrerai (j’), etc., 1exvoto (un), des exvotos, 7

Ffacsimilé (un), des facsimilés, 7fairplayfaitage, 3faite, 3faitier, -ère, 3faitout (un), des faitoutsfédèrerai (je), etc., 1ferry (un), des ferrys, 7feuillète (je), etc., 2ficèle (je), etc., 2flash (un), des flashs, 7flècherai (je), etc., 1flute, 3fluté, 3fluteau, 3fluter, 3flutiau, 3flutiste, 3fourretout (un), des fourretoutsfraiche (adjectif féminin et nom), 3fraichement, 3fraicheur, 3fraichir, 3frèterai (je), etc., 1froufroufume-cigarette (un), des fume-cigarettes, 4fumerole, 8furète (je), etc., 2fussè-je, 1fut (nom), 3

Ggageüregagne-pain (un), des gagne-pains, 4galèrerai (je), etc., 1

DBU12041.book Page 191 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

192 Écrire sans faute

garde- + nom : ce nom prend la marque du pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel, qu’il désigne des personnes ou des choses (un garde-boue, des garde-boues ; un garde-chasse, des garde-chasses ; un garde-manger, des garde-mangers, etc.), 4

gâte-sauce (un), des gâte-sauces, 4gélinottegénèrerai (je), etc., 1gentleman (un), des gentlemans, 7gèrerai (je), etc., 1girole, 8git (il), 3gite, 3giter, 3globetrotteurgobe-mouche (un), des gobe-mouches, 4golden (une), des goldens, 7goulument, 3gout, 3gouter (verbe et nom), 3graffiti (un), des graffitis, 7gratte-ciel (un), des gratte-ciels, 4gratte-papier (un), des gratte-papiers, 4grigrigrille-pain (un), des grille-pains, 4grole, 8grommèle (je), etc., 2grommèlement, 2guibole, 8guilde [ghilde]

Hhalète (je), etc., 2handballharakiriharcèle (je), etc., 2hautecontrehautparleurhébèterai (j’), etc., 1hèlerai (je), etc., 1hobby (un), des hobbys, 7homéo- [homœo-]hoquète (je), etc., 2hors- + nom sans article prend la marque du

pluriel au second élément quand le nom composé est au pluriel (des hors-bords, des hors-jeux, des hors-textes, etc.), 4

hotdog (un), des hotdogs, 7huitre, 3huitrier, 3huitrière, 3

hydrogènerai (j’), etc., 1hypothèquerai (j’), etc., 1

Iile, 3ilet, 3ilien, 3ilot, 3imbécilitéimprègnerai (j’), etc., 1imprésario (un), des imprésarios, 7imprimatur (un), des imprimaturs, 7incarcèrerai (j’), etc., 1incinèrerai (j’), etc., 1incipit (un), des incipits, 7indiffèrera (il), etc., 1indument (adverbe), 3infèrerai (j’), etc., 1in-folio (un), des in-folios, 7ingèrerai (j’), etc., 1in-octavo (un), des in-octavos, 7in-quarto (un), des in-quartos, 7inquièterai (j’), etc., 1insèrerai (j’), etc., 1intègrerai (j’), etc., 1intercèderai (j’), etc., 1interfèrerai (j’), etc., 1interpelerinterprèterai (j’), etc., 1

Jjazzman (un), des jazzmans, 7jeanfoutrejéjunumjeuner, 3jeuneur, 3joaillerjumèle (je), etc., 2

Kkakémonokibboutz (un, des), 7kifkif

Llacèrerai (je), etc., 1laissé + infinitif est invariable, 6lance- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un lance-flamme, des lance-flammes ; un lance-pierre, des lance-pierres, etc.), 4

lapilli (un), des lapillis, 7largo (un), des largos, 7

DBU12041.book Page 192 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

ANNEXE 193

lasagne (une), des lasagnes, 7lave-linge (un), des lave-linges, 4lave-vaisselle (un), des lave-vaisselles, 4lazzi (un), des lazzis, 7lècherai (je), etc., 1légato (un), des légatos, 7légifèrerai (je), etc., 1lèguerai (je), etc., 1leitmotiv (un), des leitmotivs, 7lento (un), des lentos, 7lèserai (je), etc., 1libèrerai (je), etc., 1lied (un), des lieds, 7lieuditlinoléumlobby (un), des lobbys, 7lockout (un), des lockouts, 7lunch (un), des lunchs, 7lunetier

Mmacaroni (un), des macaronis, 7macèrerai (je), etc., 1maitre, 3maitresse, 3maitrisable, 3maitrise, 3maitriser, 3mangetout (un), des mangetoutsmaraicher, 3marengo (un), des marengos, 7mariole, 8martèlement, 2match (un), des matchs, 7maximum (un), des maximums, 7méconnaitre, il méconnait, je mécon-

naitrai, etc., 3média (un), des médias, 7méhari (un), des méharis, 7mélimélomémentomémorandum (un), des mémorandums, 7mètrerai (je), etc., 1mille dans les numéraux composés est pré-

cédé et suivi d’un trait d’union (deux-mille-cent, etc.), 5

millefeuillemillepattemillepertuisminichaine, 3minimum (un), des minimums, 7modèrerai (je), etc., 1monte-charge (un), des monte-charges, 4

morcèle (je), etc., 2morcèlement, 2morigènerai (je), etc., 1motocross (un, des), 7mouchète (je), etc., 2mout, 3musèlement, 2mu (participe passé), 3mure (nom), 3murement, 3murier, 3murir, 3musèle (je), etc., 2

Nnævus (un, des), 7naitre, il nait, je naitrai, etc., 3nénufarnickèle (je), etc., 2nivèle (je), etc., 2nivèlement, 2noroit (vent), 3nova (une), des novas, 7nursery (une), des nurserys, 7

Oobèrera (il), etc., 1oblitèrerai (j’), etc., 1obsèderai (j’), etc., 1obtempèrerai (j’), etc., 1offset (un), des offsets, 7ognonopèrerai (j’), etc., 1oppidum (un), des oppidums, 7ossobuco (un), des ossobucos, 7oued (un), des oueds, 7ouvre-boite (un), des ouvre-boites, 3, 4ouvre-bouteille (un), des ouvre-bouteilles, 4oxygènerai (j’), etc., 1

Ppagaillepaillète (je), etc., 2paitre, il pait, il paitra, etc., 3parabellum (un), des parabellums, 7paraitre, il parait, je paraitrai, etc., 3pare- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un pare-brise, des pare-brises ; un pare-choc, des pare-chocs, etc.), 4

parquète (je), etc., 2passepartout (un), des passepartoutspassepasse

DBU12041.book Page 193 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

194 Écrire sans faute

pècherai (je) [« commettre une faute »], etc., 1

pècheresse, 1pédigréepêlemêlepellète (je), etc., 2pénalty (un), des pénaltys, 7pénètrerai (je), etc., 1pèquenaud ou pèquenot, 1perce-neige (un ou une), des perce-neiges, 4pérestroïkaperpètrerai (je), etc., 1persévèrerai (je), etc., 1persifflerpersiffleurpèse- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un pèse-bébé, des pèse-bébés ; un pèse-lettre, des pèse-lettres, etc.), 4

pésétapésopèterai (je), etc., 1phylloxérapiègerai (je), etc., 1piétapingpong (un), des pingpongs, 7pipelinepique- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un pique-assiette, des pique-assiettes, etc.), 4

piqueniquepiqueniquerpiqueniqueurpiquète (je), etc., 2piqure, 3pirojki (un), des pirojkis, 7pisse-vinaigre, des pisse-vinaigres, 4pizzicato (un), des pizzicatos, 7placéboplait (il), 3platebandepommèle (il se), etc., 2ponch [punch « boisson »]pondèrerai (je), etc., 1porte- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un porte-avion, des porte-avions ; un porte-bonheur, des porte-bonheurs ; un porte-drapeau, des porte-drapeaux ; un porte-jarretelle, des porte-jarretelles, etc.), 4

portecléportemineportemonnaieportevoixpossèderai (je), etc., 1potpourri (un), des potpourrispourlècherai (je), etc., 1pousse-café (un), des pousse-cafés, 4poussepousseprécèderai (je), etc., 1prêchiprêchapréfèrerai (je), etc., 1presqu’ile, 3presse- + nom : ce nom prend la marque

du pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un presse-citron, des presse-citrons ; un presse-papier, des presse-papiers, etc.), 4

procèderai (je), etc., 1profèrerai (je), etc., 1prolifèrera (il), etc., 1prospèrerai (je), etc., 1protège-dent (un), des protège-dents, 4protègerai (je), etc., 1prudhommeprunelierpuiné, 3puissè-je, 1

Qquartier-maitre, 3québécoisquincaillerquotepart

Rrabat-joie (un), des rabat-joies, 4rafraichir, 3rafraichissement, 3ragout, 3ramasse-miette (un), des ramasse-miettes, 4ranch (un), des ranchs, 7rapiècerai (je), etc., 1rase-motte (un), des rase-mottes, 4rassérènerai (je), etc., 1rassoir [rasseoir]râtèle (je), etc., 2ravioli (un), des raviolis, 7réapparaitre, il réapparait, je réapparaitrai,

etc., 3recéler, je recèlerai, etc., 1reconnaitre, il reconnait, je reconnai-

trai, etc., 3

DBU12041.book Page 194 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

ANNEXE 195

reconsidèrerai (je), etc., 1récupèrerai (je), etc., 1référendumréfèrerai (je), etc., 1reflèterai (je), etc., 1réfréner, je réfrènerai, etc., 1réfrigèrerai (je), etc., 1régénèrerai (je), etc.,1règlementaire, 1règlementairement, 1règlementation, 1règlementer, 1règlerai (je), etc., 1règnerai (je), etc., 1réinsèrerai (je), etc., 1réintègrerai (je), etc., 1réitèrerai (je), etc., 1relairelèguerai (je), etc., 1remboiter, 3rempaquète (je), etc., 2remue-ménage (un), des remue-ménages, 4remue-méninge (un), des remue-méninges,

4rémunèrerai (je), etc., 1renaitre, il renait, je renaitrai, etc., 3renouvèle (je), etc., 2renouvèlement, 2repaitre, il repait, je repaitrai, etc., 3reparaitre, il reparait, je reparaitrai,

etc., 3repèrerai (je), etc., 1répèterai (je), etc., 1repose-pied (un), des repose-pieds, 4repose-tête (un), des repose-têtes, 4resèquerai (je), etc., 1ressemèle (je), etc., 2rétrocèderai (je), etc., 1révèlerai (je), etc., 1réverbèrera (il), etc., 1révèrerai (je), etc., 1révolverrince-doigt (un), des rince-doigts, 4risquetout (un), des risquetoutsrivète (je), etc., 2rouspèterai (je), etc., 1rugbyman (un), des rugbymans, 7ruissèle (je), etc., 2ruissèlement, 2rush (un), des rushs, 7

Ssaccarine (et sa famille)

sagefemmesanatorium (un), des sanatoriums, 7sandwich (un), des sandwichs, 7sans- + nom sans article : ce nom prend la

marque du pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un sans-abri, des sans-abris, etc.), 4

satisfécit (un), des satisfécits, 7saufconduit (un), des saufconduitsscampi (un), des scampis, 7scénario (un), des scénarios, 7sconse [skunks]scotch (un), des scotchs, 7sèche-cheveu (un), des sèche-cheveux, 4sèche-linge (un), des sèche-linges, 4sècherai (je), etc., 1sècheresse, 1sécrèterai (je), etc., 1sèneçon, 1sénescencesénestreséniorséquoiaserpillèreserre- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un serre-livre, des serre-livres ; un serre-tête, des serre-têtes, etc.), 4

show (un), des shows, 7sidecarsidèrerai (je), etc., 1siègerai (je), etc., 1sketch (un), des sketchs, 7smash (un), des smashs, 7solo (un), des solos, 7sombrérosoprano (un), des sopranos, 7sorgosottiesoufflète (je), etc., 2souffre-douleur (un), des souffre-douleurs, 4soul [ivre], 3soulard, 3soulaud, 3souler, 3soulerie, 3soulographie, 3sous- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand le nom composé est au pluriel (des sous-mains, des sous-verres, etc.), 4

spaghetti (un), des spaghettis, 7

DBU12041.book Page 195 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

196 Écrire sans faute

spéculumspeech (un), des speechs, 7statuquo (un), des statuquos, 7stimulus (un, des), 7stoupa, 3stripteasestripteaseusesuccèderai (je), etc., 1suggèrerai (je), etc., 1sulky (un), des sulkys, etc., 7supernova (une), des supernovas, 7suraigüe (adjectif féminin)surcout, 3surcroit, 3surement, 3sureté, 3suroit, 3surpiqure, 3sursoir, je sursoirai, etc.symposium (un), des symposiums, 7

Ttachète (je), etc., 2taille-crayon (un), des taille-crayons, 4tamtamtapecultâte-vin (un), des tâte-vins, 4téléfilmtempèrerai (je), etc., 1tempo (un), des tempos, 7terrepleintèterai (je), etc., 1tire- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un tire-fesse, des tire-fesses ; un tire-lait, des tire-laits, etc.), 4

tirebouchontirebouchonnertirefondtocadetoccata (une), des toccatas, 7tohubohutolèrerai (je), etc., 1tord-boyau (un), des tord-boyaux, 4tory (un), des torys, 7tourne-disque (un), des tourne-disques, 4tournedostrainailler, 3trainard, 3traine, 3traine- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand et seulement quand le nom

composé est au pluriel (un traine-savate, des traine-savates, etc.), 3, 4

traineau, 3trainée, 3trainer, 3traineur, 3traintraintraitre, traitresse, 3traitreusement, 3traitrise, 3transfèrerai (je), etc., 1transparaitre, il transparait, je transparaitrai,

etc., 3trémolotrouble-fête (un), des trouble-fêtes, 4tsétsétue-mouche (un), des tue-mouches, 4tumulus (un, des), 7

Uulcèrerai (j’), etc., 1underground (un), des undergrounds, 7

Vvadémécum (un), des vadémécums, 7vanupiedvégèterai (je), etc., 1vélumvénèrerai (je), etc., 1vènerie, 1ventail [vantail]vétovide- + nom : ce nom prend la marque du

pluriel quand et seulement quand le nom composé est au pluriel (un vide-cave, des vide-caves ; un vide-poche, des vide-poches, etc.), 4

vitupèrerai (je), etc., 1vocifèrerai (je), etc., 1volète (il), etc., 2volleyballvoute, 3vouter, 3

Wweekend (un), des weekends, 7whisky (un), des whiskys, 7winch (un), des winchs, 7

Zzakouski (un), des zakouskis, 7zèbrerai (je), etc., 1

DBU12041.book Page 196 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

ANNEXE 197

L’orthographe nouvelle à l’école

Nous reproduisons ici le texte de la circulaire ministérielle parue à la rentréescolaire de 1998. Une circulaire semblable avait déjà été publiée par MonsieurW. Ancion le 30 mars 1998 à l’intention des autres niveaux d’enseignement.

1000 Bruxelles, le 20.08.1998.

N/réf. : I/JD/NF/NR/98/653cir

– À Monsieur le Ministre-Président du Collège de la Commission communau-taire française chargée de l’enseignement

– À Messieurs les Gouverneurs de province– À Mesdames et Messieurs les représentants des Pouvoirs organisateurs de

l’enseignement subventionné libre, des niveaux fondamental, secondaire etspécial

– Aux chefs des établissements de l’enseignement fondamental, secondaire etspécial organisé ou subventionné par la Communauté française

– Aux directions des Centres P.M.S. organisés ou subventionnés par la Commu-nauté française

– Au Directeur du Centre d’Autoformation et de Formation continuée des Per-sonnels de l’Enseignement de la Communauté française

– Aux Membres des Services d’Inspection

Recommandations relatives à l’application de la nouvelle orthographe

Soucieux de corriger quelques-unes des incohérences de notre orthographe,le Conseil supérieur de la langue française (Paris) a proposé une série de rectifi-cations que l’Académie française a approuvées, sous la forme de recommanda-tions, en décembre 1990.

Le Conseil supérieur de la langue française de notre Communauté a adhéréd’autant plus volontiers à ces recommandations qu’il avait été associé à leur ges-tation par la participation de Monsieur André GOOSSE (« Le Bon usage ») àtoutes les discussions préparatoires.

Il me semble opportun de rappeler les recommandations relatives à l’applica-tion de la nouvelle orthographe afin que se crée une véritable cohérence entreles différents niveaux d’enseignement, de l’école maternelle à l’enseignementsupérieur, et ce, quels que soient les pouvoirs organisateurs.

Il s’agit encore de veiller à ce que les recommandations orthographiquessoient envisagées en fonction de l’intérêt des élèves et des étudiants. Il ne pour-rait être question de considérer ces rectifications comme des « matières nou-velles » qui viendraient s’ajouter aux « anciennes ».

Quoi qu’il en soit, il n’est certainement pas recommandé d’imposerune, et une seule orthographe. Chacun a le droit d’utiliser les différentes

DBU12041.book Page 197 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

198 Écrire sans faute

graphies. Il s’ensuit que durant une période de durée indéterminée,les deux orthographes auront à coexister et seront acceptées 1.

En conséquence, lors des contrôles, les deux orthographes seront admises.

Il conviendra d’informer le plus largement possible tous les membres dela communauté éducative de ces dispositions. Ceux-ci veilleront à se tenirinformés des recommandations orthographiques. L’Administration générale del’Enseignement et de la Recherche scientifique en collaboration avec l’Associa-tion pour l’application des recommandations orthographiques (APARO) a éla-boré une brochure intitulée « L’essentiel de la nouvelle orthographe ».

Si vous souhaitez obtenir des exemplaires de cette brochure pour vos ensei-gnants, je vous invite à renvoyer le formulaire ci-joint, pour le 30.09.1998, àl’Administration générale de l’Enseignement et de la Recherche scientifique,Service général des affaires générales, de la recherche en éducation et du pilo-tage de l’enseignement interréseaux, bureau 16, Place Surlet de Chokier, 15-17à 1000 Bruxelles.

(signé) La Ministre-Présidente : Laurette ONKELINX

En septembre 2008, quatre ministres de la Communauté française de Bel-gique — MM. Christian Dupont (enseignement obligatoire) et Marc Tarabella(enseignement de promotion sociale) ainsi que Mme Marie-Dominique Simonet(enseignement supérieur) ont signé chacun, avec Mme F. Laanan (culture etaudiovisuel), — une circulaire ministérielle invitant les professeurs de français detous les réseaux et de tous les niveaux « à enseigner prioritairement les gra-phies rénovées ».

Un document pédagogique, intitulé Sept règles pour nous simplifierl’orthographe, préparé par le Conseil de la langue française et de la politi-que linguistique, tiré à 400 000 exemplaires, a été envoyé à toutes les direc-tions des écoles et des institutions d’enseignement de la Communauté française.

1. Il ne s’agit pas là d’une nouveauté. Déjà, à l’heure actuelle, plusieurs milliers de mots de la languefrançaise admettent deux orthographes. Ainsi, par exemple, clef et clé ; remerciement et remercîment.

DBU12041.book Page 198 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

BIBLIOGRAPHIE

I. Recueils de dictées des Championnats d’orthographe

Ce recueil, le quatrième de la série, rassemble la plupart des dictées proposées auxcandidats de 1992 à 2011. La première édition d’Écrire sans faute (2005) con-tenait les 34 dictées des Championnats organisés de 1992 à 2002. Les dictéesdes vingt premières années des Championnats ont fait l’objet de deux ouvrages.

Les dictées des Championnats nationaux d’orthographe avec des notes et remar-ques d’Albert Doppagne, président du jury. Bruxelles, Éditions de la Caisse géné-rale d’Épargne et de Retraite, 1981, 160 pp.[29 textes proposés aux candidats de 1972 à 1981.]

Les dictées des Championnats nationaux d’orthographe. 1971-1991, publiéespar Albert Doppagne, Bruxelles, Office du bon langage — Fondation CharlesPlisnier, 1991, 294 pp.[59 textes.]

II. Littérature française de Belgique

Œuvres dont sont extraites les dictéesBAUCHAU, Henry, Le Boulevard périphérique, Arles, Actes Sud, 2008.

Dictée n° 1 : Les rhododendrons en fleur (in op. cit., pp. 143-144), à Bruxelles,le 25 octobre 2008.Dictée pour les jeunes.

BERTIN, Charles, Les jardins du désert, Arles, Actes Sud, 1999 [Flammarion,1981], coll. « Babel », n° 382.Dictée n° 2 : Magnifique revanche (in op. cit., pp. 111-112), à Bruxelles, le16 mars 2002.Une partie pour les jeunes.ID., La petite dame en son jardin de Bruges, Arles, Actes Sud, 1996, coll. « Unendroit où aller ».Dictée n° 3 : Vagabondages (in op. cit., pp. 88-90), à Huy, le 23 mars 1997.

BOURDOUXHE, Madeleine, La femme de Gilles, Bruxelles, Éditions Labor, 1985,coll. « Espace Nord ».Dictée n° 4 : Inquiétude (in op. cit., pp. 109-110), à Bruxelles, le 24 mars 2001.

CELS, Jacques, Le dernier chemin, Avin-Hannut, Éditions Luce Wilquin, 2006.

DBU12041.book Page 199 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

200 Écrire sans faute

Dictée n° 5 : Journal intime (in op. cit., pp. 47-48), à Bruxelles, le 18 novembre2006.Une partie pour les jeunes.

DE GRAEVE, Laurent, Le mauvais genre, Monaco, Éditions du Rocher, 2000.Dictée n° 6 : Les mauvaises réputations (in op. cit., pp. 91-92), à Bruxelles, le23 avril 2005.

DEMOLDER Eugène, Les contes d’Yperdamme [1891], in Anthologie des écri-vains belges.Dictée n° 7 : Yperdamme en hiver (in op. cit., pp. 16-17), à Herve, le 12 mars 1995.

DU BOIS, Hélène, Scandale pour une sirène, Bruxelles, Armand Henneuse, 1962.Dictée n° 8 : La maison rose (in op. cit., pp. 14-15), à Ath, le 9 mai 1993.

EMMANUEL, François, La nuit d’obsidienne, Bruxelles, Les Éperonniers, 1992,coll. « Maintenant ou jamais » ; paru en 2002 dans la collection « Espace Nord ».Dictée n° 9 : Arrivée dans l’île (in op. cit., pp. 25-26), à Bruxelles, le 23 mars 1996.Une partie pour les jeunes.ID., Petites pratiques de l’utopie (dans Armel JOB et Christian LIBENS, Suivezmon regard ! Coups d’œil littéraires sur la Wallonie et son patrimoine,Namur, Institut du Patrimoine wallon, 2011).Dictée n° 10 : De terre et de fer (in op. cit., pp. 157-158), à Bruxelles, le19 novembre 2011.

ENGEL, Vincent, Oubliez Adam Weinberger, [Paris], Éditions Fayard, 2000.Dictée n° 11 : Au fil de l’eau (in op. cit., pp. 183-184), à Bruxelles, le19 novembre 2011.Dictée pour les jeunes.

HANSE, Joseph, Naissance d’une littérature, Bruxelles, Éditions Labor et Archiveset Musée de la littérature, 1992, coll. « Archives du futur ».Dictée n° 12 : Les chansons de scène chez Maeterlinck (in op. cit., pp. 253-263 : « Des poèmes en vers libres aux Chansons », extraits), à Floreffe, le6 octobre 2002.

HARPMAN, Jacqueline, Récit de la dernière année, Paris, Grasset, 2000.Dictée n° 13 : Monologue intérieur (in op. cit., pp. 144-145), à Tournai, le18 mars 2001.

HEUSY, Paul, Gens des rues, Bruxelles, Académie royale de langue et de littératurefrançaises, 1994.Dictée n° 14 : La fillette du jardin (in op. cit., pp. 63-65), à Bruxelles, le 25 mars2000.

JACQMIN, François, préface de NORGE, Remuer ciel et terre, Bruxelles, ÉditionsLabor, 1985, coll. « Espace Nord ».Dictée n° 15 : Norge, jongleur et poète (in op. cit., pp. 7-9), à Bruxelles, le22 mars 1997.Une partie pour les jeunes.

MERGEAI, Jean, Du temps de ma maison et autres récits, Ottignies — Louvain-la-Neuve, Quorum, 1997.Dictée n° 16 : Sur le chemin de l’école (in op. cit., pp. 56-57), à Braine-l’Alleud,le 22 mars 1998.

MERTENS, Pierre, Les éblouissements, Paris, Seuil, 1987.Dictée n° 17 : Festival de poésie (in op. cit., pp. 14-15), à Bruxelles, le 8 mai1993, à 16 heures.Dictée n° 18 : Médecin et poète (in op. cit., pp. 184-185), à Bruxelles, le 8 mai1993, à 14 heures.

DBU12041.book Page 200 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Bibliographie 201

NYSSEN, Hubert, Éléonore à Dresde, s.l. [Arles], Actes Sud, 1989, coll. « Babel ».Dictée n° 19 : L’hôtel de l’Abbaye (in op. cit., pp. 83-84), à Bruxelles, le22 mars 1997.Une partie pour les jeunes.

OUTERS, Lucien, Le compagnon rouge, [Paris], Éditions Fayolle, 1979.Dictée n° 20 : À la tombée de la nuit (in op. cit., pp. 124-125), à Bruxelles, le16 mars 2002.Une partie pour les jeunes.

SEMPOUX, André, Torquato, l’ami d’un autre temps, Avin-Hannut, Éditions LuceWilquin, 2002.Dictée n° 21 : Paysage italien (in op. cit., p. 9), à Bruxelles, le 14 novembre 2009.Dictée pour les jeunes.Dictée n° 22 : Ami d’enfance de Torquato Tasso (in op. cit., pp. 91-92), àBruxelles, le 14 novembre 2009.

SOREIL, Arsène, Dure Ardenne, Bruxelles, Éditions Racine, 1998 [© 1933].Dictée n° 23 : Promenade en automne (in op. cit., p. 112), à Bruxelles, le13 novembre 2010.Dictée pour les jeunes.Dictée n° 24 : Le cordonnier à la veillée (in op. cit., pp. 21-22), à Bruxelles, le13 novembre 2010.

TIRTIAUX, Bernard, Le passeur de lumière, Denoël, 1993.Dictée n° 25 : Un orfèvre mosan à Constantinople (in op. cit., pp. 36-37), àLessines, le 16 mars 1996.Dictée n° 26 : Le verrier et son vitrail (in op. cit., pp. 334-335), à Bruxelles, le23 mars 1996.Une partie pour les jeunes.

VAES, Guy, Octobre, long dimanche, Bruxelles, Éditions Jacques Antoine, 1979.Dictée n° 27 : Poursuite dans la nuit (in op. cit., pp. 104-105), à Bruxelles, le18 mars 1995.Une partie pour les jeunes.

VAN BEMMEL, Eugène, Dom Placide, Bruxelles, Éditions Jacques Antoine, 1987,coll. « Passé Présent ».Dictée n° 28 : Mémoires du dernier moine de l’abbaye de Villers (in op. cit.,pp. 173-174), à Bruxelles, le 28 mars 1992.

VIRELLES, Patrick, Peau de vélin. Roman, Paris, Belfond, 1993.Dictée n° 29 : Août 1914 (in op. cit., pp. 40-41), à Bruxelles, le 19 mars 1994,à 16 heures.Dictée n° 30 : Un logis sous les toits (in op. cit., pp. 96-97), à Namur, le20 mars 1994.Dictée n° 31 : Monsieur Edmond (in op. cit., pp. 250-252), à Bruxelles, le19 mars 1994, à 14 heures.

WILLEMS, Sandrine, Una voce poco fa. Un chant de Maria Malibran, [Paris], Édi-tions Autrement, 2000, coll. « Littératures ».Dictée n° 32 : Ultime chant (in op. cit., pp. 59-61), à Bruxelles, le 17 novembre 2007.Une partie pour les jeunes.

WOUTERS, Liliane, Paysage flamand avec nonnes, [Paris], Gallimard, 2007, coll.« Haute enfance ».Dictée n° 33 : Paysage flamand avec nonnes (in op. cit., pp. 11-12), à Bruxelles,le 25 octobre 2008.

DBU12041.book Page 201 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

202 Écrire sans faute

III. Sources des notices bio-bibliographiques

Association des écrivains belges de langue française, Répertoire du centenaire1902-2002. Hamme-Mille, Éditions de la Page, 2002, 409 pp.

BERG, Christian, et HALEN, Pierre, sous la dir. de, Littératures belges de languefrançaise (1830-2000). Histoire et perspectives, Bruxelles, Le Cri, coll.« Histoire », 2000, 701 pp.

BURNIAUX, Robert, et FRICKX, Robert, La littérature belge d’expression française,Paris, Presses universitaires de France, 1re éd. 1973, coll. « Que sais-je ? », n° 1540.

Le Carnet et les Instants. Lettres belges de langue française. Bimestriel, Bruxelles,Communauté française de Belgique, puis Fédération Wallonie-Bruxelles, Direc-tion générale de la culture, nos 92-170, 15 janvier 1996-31 mars 2012.

FRICKX, Robert, et TROUSSON, Raymond, Lettres françaises de Belgique. Dic-tionnaire des œuvres, Paris-Gembloux, Éditions Duculot, 1988-1994, 4 tomes[Tome I : Le roman. Tome II : La poésie. Tome III : Le théâtre. L’essai. Tome :1981-1990].

HANSE, Joseph, direction avec Gustave CHARLIER de l’Histoire illustrée des let-tres françaises de Belgique, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1958.

JOIRET, Michel, et BERNARD, Marie-Ange, Littérature belge de langue française,Bruxelles, Didier-Hatier, 1999.

LAFFONT-BOMPIANI, Dictionnaire universel des lettres, Paris, Société d’éditionde dictionnaires et encyclopédies, 1961.

Le non-dit, revue trimestrielle, Bruxelles, n° 60, octobre 2003. [Pour moi l’écri-ture, c’est…, pp. 2-19.]

Trois-quarts de siècle de lettres françaises en Belgique. Catalogue rédigé par JacquesDetemmerman et Jean Lacroix, Bruxelles, Bibliothèque royale Albert Ier, 1995.[L’Académie royale de langue et de littérature françaises célèbre son75e anniversaire.]

IV. Ouvrages de référence cités dans les commentaires des difficultés

Dictionnaire de l’Académie française, 8e éd., Paris, Hachette, 1932-1935, 2 vol. ;et 9e éd., Paris, Imprimerie nationale, 1992, 2000 et 2011, 3 vol., et les fasc.parus jusqu’à raidisseur (20 décembre 2011).

Site de l’internet : www.academie-francaise.fr[Il convient de dissiper le sentiment d’insécurité linguistique que pourrait fairenaitre l’emploi de ce que d’aucuns ont appelé « la nouvelle orthographe ».Les volumes de la neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie française seterminent par des pages vertes dans lesquelles sont énumérés les mots pour lesquels« une nouvelle orthographe a été recommandée pour mettre fin à une anomalie, àune incohérence, ou, simplement, à une hésitation, pour permettre l’applicationsans exceptions inutiles d’une règle simple, pour souligner une tendance phonétiqueou graphique constatée dans l’usage, ou encore pour faciliter la création de motsnouveaux, notamment dans le domaine technique, et, de manière générale, pourrendre ainsi plus aisés l’apprentissage de l’orthographe et sa maîtrise » (1er vol., p. I).Les fascicules qui paraissent dans les « Documents administratifs » édités par leJournal officiel de la République française contiennent la liste des « mots pourlesquels une nouvelle orthographe a été recommandée ». Et l’Académie rappellequ’« aucune des deux graphies [ni la nouvelle ni l’ancienne] ne peut être tenuepour fautive ».]

BAL, Willy, DOPPAGNE, Albert, GOOSSE, André, HANSE, Joseph, LENOBLE-PINSON, Michèle, POHL, Jacques et WARNANT, Léon, Belgicismes. Inventaire

DBU12041.book Page 202 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Bibliographie 203

des particularités lexicales du français en Belgique, Louvain-la-Neuve, Duculot-Conseil international de la langue française, 1994, 144 pp.[Les sept membres belges du Conseil international de la langue française (CILF,Paris), dont Joseph Hanse était président, ont établi un inventaire descriptif. Lesparticularités lexicales sont localisées, définies et généralement accompagnées deleurs équivalents en français standard.]

GREVISSE, Maurice, et GOOSSE, André, Le bon usage. Grammaire française,Bruxelles, De Boeck-Duculot, 15e éd., 2011, 1666 pp.

ID., Le français correct. Guide pratique des difficultés, revu par Michèle Lenoble-Pinson, Paris-Bruxelles, De Boeck, 6e éd., 2009, 512 pp.

HANSE-BLAMPAIN, Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne,Bruxelles, De Boeck-Duculot, 4e éd., 2000, 649 pp.

LENOBLE-PINSON, Michèle, Le langage de la chasse. Gibiers et prédateurs.Étude du vocabulaire français de la chasse au XXe siècle, Bruxelles, Facultésuniversitaires Saint-Louis, 1977, LIII-402 pp., coll. « Publications des Facultésuniversitaires Saint-Louis », n° 8.

EAD., sous la dir. de, Mettre au féminin. Guide de féminisation des noms demétier, fonction, grade ou titre, Bruxelles, Service de la langue française etConseil supérieur de la langue française, 2e éd., 2005, pp. 25-77.

EAD., Poil et plume. Termes de chasse et langue courante. Vénerie, fauconnerie,chasse à tir, Paris — Louvain-la-Neuve, Duculot, 1989, 237 pp., coll. « Leplaisir des mots ».

Grand Larousse de la langue française, Paris, Larousse, 1971-1978, 7 vol.Le Petit Larousse illustré 2012, Paris, Larousse, 2011, 1910 pp.

[Il place en vedette les graphies rectifiées en 1990.]REY, Alain, sous la dir. de, Dictionnaire historique de la langue française, Paris,

Dictionnaires Le Robert, 1998, 3 vol.ROBERT, Paul, Le Grand Robert de la langue française. Dictionnaire alphabé-

tique et analogique de la langue française, 2e éd. dirigée par Alain Rey, Paris,Dictionnaires Le Robert, 2001, 6 vol.[Il contient un grand nombre de graphies rectifiées en 1990.]

ID., Le Nouveau Petit Robert. Dictionnaire alphabétique et analogique de lalangue française 2007, sous la dir. de Josette Rey-Debove et Alain Rey, Paris,Dictionnaires Le Robert, 2006, XLII-2837 pp.[Il contient de plus en plus de graphies rectifiées en 1990.]

Trésor de la langue française. Dictionnaire de la langue du XIXe et du XXe siècle(1789-1960), publié sous la dir. de Paul Imbs, puis de Bernard Quemada, Paris,C.N.R.S., puis Gallimard, 1971-1994, 16 vol.

WARNANT, Léon, Dictionnaire de la prononciation française dans sa normeactuelle, Paris-Gembloux, Duculot, 1987, CXVII-989 pp.

V. Rectifications de l’orthographe de 1990

En 1998 et en 2008, en Communauté française de Belgique, plusieurs ministres ontadressé, selon leurs compétences, aux directeurs d’établissements scolaires et univer-sitaires des Recommandations relatives à l’application de la nouvelle orthographe.Antidote Prisme. Correcteur grammatical, dictionnaire, répertoire de synonymes,

conjugueur de verbes et grammaire de difficultés, Québec, éditions Druide[www.druide.com], 5e éd., 2003.[Orthographe rectifiée ou traditionnelle, au choix.]

DBU12041.book Page 203 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

204 Écrire sans faute

APARO (Association pour l’application des recommandations orthographiques),L’essentiel de la nouvelle orthographe. Les huit-cents mots les plus fré-quents. Abrégé du vadémécum, Bruxelles, APARO, 4e tirage, 2001.

APARO, Vadémécum de la nouvelle orthographe, Bruxelles, APARO, 2e éd., 1995.CATACH, Nina, L’orthographe en débat, Paris, Nathan, 1991.EAD., Histoire de l’orthographe française, édition posthume par Renée Honvault,

Paris, Slatkine-Honoré Champion, 2001.Conseil supérieur de la langue française, Les rectifications de l’orthographe, dans

Journal officiel de la République française. Documents administratifs,6 décembre 1990.

GOOSSE, André, La « nouvelle » orthographe. Exposé et commentaires, Paris —Louvain-la-Neuve, Duculot, 1991.

GREVISSE, [Maurice], La force de l’orthographe. 300 dictées progressives com-mentées, Louvain-la-Neuve, Duculot, 3e éd. revue par André Goosse, en confor-mité avec la 9e éd. (1992-) du Dictionnaire de l’Académie française, 1996,coll. « Entre guillemets ».

Dictionnaire Hachette, édition 2003, Paris, Hachette livre, 2002.[Ce dictionnaire encyclopédique intègre dans le corps du texte toutes les rectifica-tions orthographiques de 1990. Le document officiel du 6 décembre 1990 estreproduit dans les annexes : cf. liste n° 3, s.v. Conseil supérieur de la languefrançaise.]

MASSON, Michel, L’orthographe : guide pratique de la réforme, Paris, Le Seuil,1991, coll. « Points actuels », 1991.

Ministère de la Communauté française [de Belgique], William Ancion, ministre,Recommandations relatives à l’application de la nouvelle orthographe desti-nées aux directeurs des Hautes écoles et des établissements d’enseignementsupérieur, le 30 mars 1998.

ID., Laurette Onkelinx, ministre-présidente, Recommandations relatives à l’appli-cation de la nouvelle orthographe destinées aux directeurs de l’enseignementlibre, des niveaux fondamental, secondaire et spécial, le 20 aout 1998.

MULLER, Charles, La langue française vue d’Orthonet, Strasbourg, Presses uni-versitaires de Strasbourg, 2004. Site d’Orthonet sur l’internet : www.sdv.fr/orthonet

ID., Monsieur Duquesne et l’orthographe. Petite chronique française 1988-1998, Paris, CILF (Conseil international de la langue française), 1999.

L’orthographe en fête, dir. Cl. Gruaz et R. Honvault, dans Liaisons-AIROÉ,n° double 34-35, février 2002.

L’ortografe ? C’est pas ma faute !, dir. R. Honvault, Corlet-Marianne, n° 42, coll.« Panoramiques », 1999.

Pro Lexis. Correcteur orthographique, éditions Diagonal, 2003.RAMAT, Aurel et MULLER, Romain, Le Ramat européen de la typographie. Édi-

tion conforme à la nouvelle orthographe, Dijon, Éditions De Champlain, 2009.RENOUVO (Réseau pour la nouvelle orthographe du français), Le millepatte sur un

nénufar. Vadémécum de l’orthographe recommandée, France, AIROÉ —Suisse, ANO — Belgique, APARO, 1re éd., 2002 ; 2e éd., 2003, illustrations dePierre Kroll.

RENOUVO, sites de l’internet : www.orthographe-recommandee.infowww.renouvo.org

Sept règles pour nous simplifier l’orthographe, Bruxelles, Ministère de la Commu-nauté française, 2008.

DBU12041.book Page 204 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos de la deuxième édition ........................................................................... 5

Trente-trois dictées, vingt-cinq écrivains et textes audio téléchargeables ...................................................................................................... 5

Mini-anthologie ........................................................................................................ 6

À quoi sert la dictée ? ........................................................................................... 6

Les objectifs des Championnats d’orthographe .......................................... 7

Avant-propos de la première édition ............................................................................. 9

À l’origine de ce recueil : les dictées des Championnats d’orthographe ......................................................................................................... 9

Des dictées pour mesurer ses compétences orthographiques ............. 10

Des dictées, pour qui et pourquoi ? ..................................................................... 10

Les dictées et leur dossier d’accompagnement ................................................ 11

Trente-quatre dictées .......................................................................................... 11

Vingt-six auteurs ..................................................................................................... 11

Classement des dictées ...................................................................................... 12

Difficulté des dictées ............................................................................................ 12

Dictées pour les jeunes ........................................................................................ 12

Vingt-six dossiers, un par écrivain ..................................................................... 13

Comment utiliser le recueil ? ............................................................................. 15

DBU12041.book Page 205 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

206 Écrire sans faute

Abréviations ..................................................................................................................... 19

Conventions ..................................................................................................................... 20

Les dictées et leurs auteurs ............................. 21

Henry BAUCHAU ............................................................................................................. 23

1. Les rhododendrons en fleur ............................................................................. 26

Charles BERTIN ............................................................................................................... 28

2. Magnifique revanche ....................................................................................... 30

3. Vagabondages .................................................................................................. 33

Madeleine BOURDOUXHE ............................................................................................. 37

4. Inquiétude ............................................................................................................. 38

Jacques CELS .................................................................................................................. 41

5. Journal intime ....................................................................................................... 43

Laurent DE GRAEVE ........................................................................................................ 46

6. Les mauvaises réputations ............................................................................... 47

Eugène DEMOLDER ........................................................................................................ 50

7. Yperdamme en hiver ........................................................................................ 51

Hélène DU BOIS .............................................................................................................. 55

8. La maison rose ..................................................................................................... 56

François EMMANUEL ...................................................................................................... 59

9. Arrivée dans l’île .................................................................................................. 62

10. De terre et de fer ................................................................................................ 65

Vincent ENGEL ................................................................................................................. 69

11. Au fil de l’eau ....................................................................................................... 71

Joseph HANSE ................................................................................................................. 73

12. Les chansons de scène chez Maeterlinck .................................................. 77

Jacqueline HARPMAN .................................................................................................... 83

13. Monologue intérieur .......................................................................................... 85

Paul HEUSY ...................................................................................................................... 88

14. La fillette du jardin .............................................................................................. 89

François JACQMIN .......................................................................................................... 93

15. Norge, jongleur et poète ................................................................................. 96

Jean MERGEAI ............................................................................................................... 101

16. Sur le chemin de l’école ................................................................................ 103

DBU12041.book Page 206 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Table des matières 207

Pierre MERTENS ............................................................................................................. 107

17. Festival de poésie ............................................................................................. 109

18. Médecin et poète ............................................................................................ 112

Hubert NYSSEN .............................................................................................................. 115

19. L’hôtel de l’Abbaye ......................................................................................... 117

Lucien OUTERS .............................................................................................................. 121

20. À la tombée de la nuit .................................................................................... 122

André SEMPOUX ............................................................................................................ 126

21. Paysage italien .................................................................................................. 128

22. Ami d’enfance de Torquato Tasso .............................................................. 130

Arsène SOREIL ............................................................................................................... 133

23. Promenade en automne ............................................................................... 135

24. Le cordonnier à la veillée ............................................................................... 137

Bernard TIRTIAUX .......................................................................................................... 141

25. Un orfèvre mosan à Constantinople ........................................................... 143

26. Le verrier et son vitrail ....................................................................................... 146

Guy VAES ........................................................................................................................ 149

27. Poursuite dans la nuit ....................................................................................... 151

Eugène VAN BEMMEL ................................................................................................... 155

28. Mémoires du dernier moine de l’abbaye de Villers .............................. 156

Patrick VIRELLES ........................................................................................................... 159

29. Août 1914 ............................................................................................................. 161

30. Un logis sous les toits ......................................................................................... 165

31. Monsieur Edmond ............................................................................................. 170

Sandrine WILLEMS ........................................................................................................ 174

32. Ultime chant ....................................................................................................... 175

Liliane WOUTERS ........................................................................................................... 180

33. Paysage flamand avec nonnes ................................................................... 182

Annexe ......................................................................................................................... 185

Bibliographie .............................................................................................................. 199

DBU12041.book Page 207 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

DBU12041.book Page 208 Mercredi, 16. mai 2012 1:48 13

Écriresans fauteDictées commentées des Championnats d’orthographe

33 dictées commentées

Auteurs classiques et contemporains

Textes audio téléchargeables

MICHÈLE LENOBLE-PINSON

• 33 dictées des Championnats d’orthographe de Belgique de 2002 à 2011, pour mesurer et améliorer ses compétences en orthographe.

• Commentaires explicatifs fondés sur les erreurs commises par les candidats.

• 25 écrivains belges classiques et contemporains, de Henry Bauchau à Vincent Engel en passant par Jacqueline Harpman ou Bernard Tirtiaux.

• 2 niveaux de difficultés ; textes accessibles dès la fin du secondaire.

• Version audio des dictées téléchargeable gratuitement, pour s’entrainer en toute autonomie.

Docteur en philosophie et lettres, membre du Conseil international de la langue française (Paris), Michèle Lenoble-Pinson a enseigné la grammaire et la lexicologie françaises aux Facultés universitaires Saint-Louis (Bruxelles). Elle s’intéresse à la réforme de l’orthographe, à la terminologie et à la féminisation des noms de métiers. Elle a mis à jour Le français correct de Maurice Grevisse. Guide pratique des difficultés (2009).

Écr

ire

sans

fau

te

couv

ertu

re g

eluc

k, s

uyke

ns &

par

tner

s

ISBN 978-2-8011-1663-0ECRFAU

ISSN 1374-0881

2e édition