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L’ACTUALITÉ DES MÉTIERS DE L’IMPRIMÉ Décembre 2013 - N° 2717 Prix 9,15E P APIERS de P RESSE Papiers de Presse Informations Informations Les formules gagnantes Le journal imprimé à la demande Un média du futur ? Expérience client Zoom sur Chiffres Clés Nouveau ECOFOLIO Lancement Gamme CHARISMA 100% recyclé Parole d’expert Presse : des femmes d’influence

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Page 1: Papiers de Presse - Grammeo · aux formules gagnantes de la presse magazine. Celle-ci réunissait Carole Fagot, Directeur Exécutif du pôle Femme, Sciences & Loisirs du groupe Mondadori

l’actualité des métiers de l’imprimé Décembre 2013 - N° 2717

Prix 9,15E

Papiers de PressePa

pie

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Info

rmat

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s

Informations

Les formules gagnantes

Le journal imprimé à la demande

Un média du futur ?

Expérience client

Zoom sur

ChiffresClés

NouveauECOFOLIO

LancementGamme CHARISMA

100% recyclé

Parole d’expert

Presse : des femmes d’influence

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édito

La parole à...

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L’année dernière, près de quatre cents titres de presse magazine ont vu le jour en France selon les statistiques de Presstalis et des MLP.

C’est dire si, en dépit de ses difficultés conjoncturelles et structurelles, la presse affiche toujours une formidable vitalité.

Le papier y trouve parfois une seconde jeunesse à l’image de ces kiosques digitaux expérimentés à Stockholm et qui

permettent d’obtenir une impression numérique immédiate d’une sélection de deux cents journaux et magazines.

Votre numéro de Décembre de PPI fait donc la part belle à l’innovation avec notamment un retour sur une table ronde organisée à l’automne avec quatre éditeurs qui ont bien voulu partager leurs recettes d’un lancement réussi.

Ce numéro s’arrête également sur le parcours de femmes occupant des responsabilités éminentes dans une fonction qui en compte peu : La fabrication.

Il faut se réjouir de cette évolution car, nous le savons tous, les lecteurs de la presse sont d’abord des lectrices.

Nous espérons que vous aurez plaisir à parcourir ce numéro et nous vous souhaitons de très bonnes fêtes de fin d’année.

Très cordialement,

Eric DEbry Président du Directoire CFPP-SPPP

Sommaire02 La parole à... • eric Debry

03 expérience client • Lancements et nouvelles

formules de marques de presse : les formules gagnantes

05 Baromètre • La presse est toujours un

média puissant • Publicité : un premier semestre

en deux temps

06 Zoom sur... • Labeur : le volume imprimé a

reculé en 2012 • Le journal imprimé à la

demande : un média du futur ?

10 L’actu du groupe • ifraexpo 2013 à Berlin • «SPPP/CFPP» en partenariat

avec «Caractère» • Lancement de la gamme

Charisma

12 L’actu internationale • La diffusion des journaux

progresse en asie. elle baisse, en revanche, sur tous les grands marchés occidentaux

14 actions durables • L’avenir du média papier passe

par l’éco-conception

15 Parole d’expert • Presse : des femmes

d’influence

Eric DebryPrésident du Directoire CFPP-SPPP

Lettre d’information éditée par SELPI-EDITIONS S.A.r.L. au capital de 305 euros

39, rue de Courcelles 75008 Paris - Tél. 01 56 88 87 00 www.lespapiersdepresse.fr r.C.S. Paris b 377 622 410

Principaux associés CFPP/SPPP Gérante et Directrice de la publication : Dominique Pin

revue trimestrielle - Mise en page par MAGWEN Imprimé par STIPA à Montreuil Dépôt légal : mois de parution

Numéro de Commission paritaire : 1215 I 87389 Abonnement au siège de la société : tarif 36,60 € par an.

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expérience Client

Le 27 septembre dernier, en partenariat avec Presse Edition, Les Papiers de Presse organisaient, dans leurs locaux, une table ronde consacrée aux formules gagnantes de la presse magazine. Celle-ci réunissait Carole Fagot, Directeur Exécutif du pôle Femme, Sciences & Loisirs du groupe Mondadori France, Yves de Kerdrel, Directeur Général du groupe Valmonde, Jean-Paul Lubot, Directeur Général Délégué du groupe Marie-Claire et Frédéric Pommies, Editeur Délégué de «TéléCâble Sat Hebdo» du groupe Hommell.

Lancements et nouvelles formules de marques de presse : les formules gagnantes

Carole Fagot, Directeur Exécutif Pôle Femme, Sciences & Loisirs du groupe MONDADORI France : les lancements de «Grazia» et «Vital».

«Quand nous avons lancé Grazia en France, en 2009, nous nous sommes appuyés sur une marque forte, née en 1938 et qui compte aujourd’hui vingt-deux éditions hebdomadaires, dont treize ont été lancées ces quatre dernières années. Lancer une marque déjà existante à l’international nous a permis de bénéficier d’une notoriété immédiate et d’un référencement rapide auprès des annonceurs.

Nous avons également travaillé sur notre valeur de marque avec un positionnement éditorial unique : être le news fashion magazine, un hebdo féminin haut de gamme, radar de tendances mode/beauté, décryptant l’actualité qu’elle soit sociétale, politique ou culturelle.

Notre prise directe avec le numérique (Web, mobile, réseaux) nous a permis d’aller vite et de faire du magazine une «It marque». Avec le lancement de «Grazia», Mondadori a montré qu’il était possible de dynamiser un secteur porteur de la presse magazine».

Face à l’engouement des Françaises pour la recherche du bien-être, nous avons décidé de relancer, en avril dernier, «Vital», une marque aux valeurs fortes qui était restée très présente dans l’esprit du public, avec un fort capital sympathie. Après une dizaine d’années d’interruption, «Vital» fait son retour sous une marque ombrelle, «Top Santé», référence forte sur le marché de la presse santé en tant que marque leader, experte et caution.

Au moment de sa création, «Vital» était très axé sur la compétition autour du sport et du fitness. Entre-temps, la relation des femmes au sport a évolué. Nous inscrivons désormais davantage «Vital» dans une recherche de bien-être et dans une envie de rester en forme. Le nouveau «Vital» cible les femmes actives et urbaines, de vingt à trente-cinq ans, qui veulent profiter de la vie mais d’une vie équilibrée. Un segment très développé à l’international mais inoccupé en France».

Grazia

• Lancement le 29 août 2009• Un succès en 4 ans • 188 007 ex OJD DFP DSH 2012/2013• + 6 % en 3 ans• Fin septembre : lancement du premier

spécial mode en réalité augmentée.

Vital (bimestriel)

• Lancement : avril 2013• Un succès après

3 numéros• 60 000 ex (DFP

déclaration éditeur)

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expérience Client

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Yves de Kerdrel, Directeur Général du groupe VALMONDE et Directeur des Rédactions de «Valeurs Actuelles».

«La nouvelle formule de notre hebdomadaire a été réalisée dans le respect des valeurs qui font l’ADN du journal et que revendiquent ses lecteurs : positionnement de droite libérale, sérieux et intégrité, rigueur et cohérence, anticipation, valeur ajoutée éditoriale. La dernière maquette de «Valeurs Actuelles» remontait à 2006. Elle

avait besoin d’un rafraîchissement tant sur le plan graphique que sur celui de l’organisation (chemin de fer) afin de permettre une meilleure identification des contenus et une meilleure lisibilité. Cette nouvelle formule a été réalisée par le tandem Jean bayle /Anne brézès de l’agence bbA, deux créateurs expérimentés de maquettes pour la presse magazine et les quotidiens.

Depuis le lancement de la nouvelle formule, les ventes de «Valeurs Actuelles» ont nettement progressé. Les abonnements, qui représentent 80 % de la diffusion,

Jean-Paul Lubot, Directeur Général Délégué du groupe MARIE-CLAIRE et Président de la RVF : le lancement de «Stylist».

Après avoir expliqué la stratégie marketing du groupe pour le lancement de l’hebdomadaire gratuit de mode Stylist, édité par Timar, une joint venture à parts égales entre le groupe Marie-Claire et Urban Media Europe, Jean-Paul Lubot est revenu sur les résultats du magazine «Stylist» qui

s’est rapidement imposé dans le paysage des magazines féminins français. ««Stylist» affiche une diffusion en conformité avec son business plan. Avec une moyenne de 440 458 exemplaires diffusés chaque semaine (OJD), notre hebdomadaire caracole en tête des féminins sur la cible des 20-40 ans. 80 % des exemplaires sont diffusés de la main à la main pour garantir la cible et 98% des femmes qui prennent le magazine viennent le chercher. Le taux de diffusion atteint 90 % et «Stylist», 37 % de notoriété sur sa cible contre 21 % en moyenne pour un lancement de produit (base TNS)».

Frédéric Pommies , Editeur Délégué de TéléCâble Sat Hebdo, Groupe HOMMELL : la nouvelle formule de «TéléCâble Sat Hebdo».

«Nous avons conçu une nouvelle formule pour «TéléCâble Sat Hebdo» plus ouverte, plus pétillante et toujours en phase avec les nouveaux usages des déclinaisons numériques des contenus audiovisuels. La maquette des pages magazine a subi «un lifting

graphique» pour être plus aérée, donner plus de force aux photos et offrir une envie et un confort de lecture renforcés. Les textes sont plus courts et les entrées rédactionnelles multipliées. Cette nouvelle formule fonctionne sur un marché en baisse car c’est la plus complète avec un classement par thématique.

sont en hausse de 6 % et les ventes en kiosque ont augmenté de 47 %. Le taux de réabonnement est passé de 83 % à 87 %. La publicité en a aussi profité. Nous avons beaucoup de nouveaux annonceurs et les recettes étaient en hausse de 15 % fin

septembre. Cette nouvelle formule a permis au Groupe Valmonde de renouer avec les bénéfices, après vingt trois années de pertes».

rappelons que ce magazine est dédié à une nouvelle génération* de lectrices dont 9% ne lisent pas la presse féminine. Il s’adresse à des femmes

adeptes des nouvelles technologies dont 99 % ont un ordinateur, 86 % un smartphone, 41 % une tablette, 88 % un compte Facebook et 56 % un compte Linkedin ou Viadeo.

«TéléCâble Sat Hebdo», malgré son prix élevé à 1,40 €, reste l’hebdoma-daire TV qui résiste le mieux à la baisse constante des ventes et de la Diffusion France payée individuelle dans son ensemble soit

un recul de 1,61 % dans un marché à - 3,9 % (source DSH OJD 2009/2010)».

Dominique PIN

* 85 % de femmes de 20-40 ans et 44 % de femmes de 25-34 ans

Yves de Kerdrel a aussi annoncé aux participants le lancement imminent d’un magazine haut de gamme «Jours de Cheval» et de nouvelles applications numériques pour l’hebdomadaire, dans les mois à venir.

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jour, à la fois un magazine et un quotidien. Hormis la presse TV dont la lecture se fait naturellement à domicile (91 %), la lecture de la presse s’effectue aussi à l’extérieur (29 % des lectures) : dans les transports (5,1 %), sur le lieu de travail (8,5 %), chez des parents ou des amis (6,1 %) ou dans une salle d’attente (4,2 %), même si le lieu privilégié reste le «chez soi» (71 %).

Les recettes de la presse ont baissé de 8,5%

Au premier semestre, les recettes publicitaires nettes des médias ont enregistré une baisse de 4,6 % à 6,007 milliards d’euros. A titre de comparaison, le marché publicitaire avait baissé de 3,1 % au premier semestre 2012. «Si l’on s’en tient à ce seul niveau de comparaison, la chute continue» souligne le communiqué de l’Irep (Institut d’Etudes et de recherches Publicitaires) qui publie ces chiffres. Pour autant, comparativement à un premier trimestre 2013 en forte baisse,

le marché a contenu sa chute au deuxième trimestre de façon sensible. En effet, au premier trimestre 2013, l’Irep avait enregistré une baisse, hors Internet, de 9 %. Sur le même périmètre, la baisse au premier semestre est de 6,6 %, soit une amélioration de 2,4 points. Là où la baisse est de 9 % au premier trimestre 2013, elle n’est plus que de 3,9 % au deuxième trimestre 2013,

Baromètre

Deux tiers des Français la lisent tous les jours

AudiPresse a publié, fin septembre, les résultats d’audience de la presse en France métropolitaine sur la période du 1er juillet 2012 au 30 juin dernier. Selon ces chiffres, la presse s’affirme comme un média de référence, avec 49,8 millions de lecteurs, soit 97 % de la population. Les Français lisent en moyenne 6,4 titres différents, parmi lesquels on retrouve, en moyenne, 1,4 quotidiens et 5 magazines. Le nombre de titres lus a ainsi progressé de 0,2 % en un an. Parmi les grands lecteurs de presse, on trouve les femmes et les personnes âgées de 35 à 49 ans avec respectivement 7,1 et 6,6 titres lus en moyenne.Contrairement à une idée reçue, les amateurs de nouvelles technologies n’en délaissent pas pour autant le lecture de la presse papier. Le nombre de titres lus par les «hyper connectés» est supérieur à la moyenne.

22 millions de lecteurs pour les quotidiens

Plus de deux tiers des Français lisent la presse chaque jour. Chaque jour, 34,4 millions de personnes, soit 67 % de la population âgée de quinze ans et plus, lisent au moins un titre de presse. Ils sont 43 % à lire au moins un quotidien (prés de 22 millions) et 51 % à lire au moins un magazine (prés de 26 millions). Enfin, plus d’un quart des Français (13,4 millions) lisent chaque

La presse est toujours un média puissant

Publicité : un premier semestre en deux temps

à périmètre comparable hors Internet. Les résultats du deuxième trimestre 2013 viennent donc atténuer la chute sévère du premier trimestre, ce qui corrobore l’impression de «léger mieux» perçue sur le marché.

La presse spécialisée en difficulté

A l’exception des médias numériques, les recettes de tous les autres médias ont reculé au premier semestre. La presse, toutes familles confondues, enregistre un recul de 8,5 % à 1,448 milliard d’euros. La presse spécialisée (- 12 %), les quotidiens nationaux (- 11 %) et la presse gratuite d’annonces (- 9,7 %) sont les plus affectés alors que les quotidiens régionaux (- 6,1 %) et la presse hebdomadaire régionale (- 4,6 %) bénéficient de leur statut de media de proximité.

Pour cette année, l’Irep ne pronostique pas de vrai retournement de tendance avec un recul de 3 % des recettes publicitaires de l’ensemble des médias et de 4 % pour les médias historiques.

Dominique PIN

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Magazines

En millions d’euros

PQR Gratuits Presse spécialisée

PQN PHR

1er semestre 2012 1er semestre 2013

Evolution des recettes publicitaires dans la Presse - IREP 1er semestre 2013 versus 1er semestre 2012

Source : IREP

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Un quotidien ouun magazine

Un quotidien Un magazine Un quotidien etun magazine

Couverture quotidienne du média Presse

Source: AudiPresse

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Zoom sur...

Labeur : le volume imprimé a reculé en 2012

L’imprimé bien pensé s’affirme

Pas de doute, la dématérialisation est bien à l’œuvre. Selon l’Idep, «les restrictions budgétaires décidées par les entreprises ont pu aboutir à la dématérialisation de certains documents de gestion ou de communication». L’Idep indique aussi que le nombre de personnes ayant déjà lu un livre numérique progresse (15% de la population) comme le nombre de lecteurs de presse en ligne (42% de la population soit 4,5% de plus qu’en 2011).

Le rapport apporte pourtant une note positive : «dans cet environnement incertain» souligne t-il, «la valeur de l’imprimé bien pensé, bien réalisé, bien diffusé, s’affirme. Les créatifs et leurs imprimeurs proposent des imprimés toujours plus beaux, innovants, étonnants, pour valoriser les marques et leurs produits. L’efficacité du message ciblé ou personnalisé se confirme, malgré les freins liés aux difficultés d’exploitation des bases de données client et aux coûts de l’impression numérique». Et de citer Xavier Guillon, Directeur Général de l’Institut France Pub. Selon lui, «l’offre de communication «low cost» de masse souffre, mais l’offre «premium» dynamique et innovante (qui ne représente encore qu’une petite part du marché) a le vent en poupe».

Dans son analyse, l’Idep observe que «les innovations ne manquent pas dans le domaine de l’imprimé. Des données variables à la réalité augmentée, de l’ennoblissement à l’électronique imprimée, les possibilités sont multiples. À chaque entreprise de s’emparer d’un projet cohérent avec sa culture et ses moyens et de faire connaître aux clients actuels ou potentiels ces nouveaux espaces de communication et leurs bénéfices».

Un tonnage imprimé en recul de 2,5%

Mais la filière graphique devra continuer à faire preuve de dynamisme si elle veut inverser la tendance et enrayer l’érosion du nombre d’entreprises et d’emplois. Entre 2010 et 2011, le nombre d’établissements du secteur (3789 en 2011) a baissé de 5,4%. Sur la même période, le nombre de salariés du secteur (49 700 en 2011) a reculé de 6,5%.

Ce ne sont pas, de plus, les résultats enregistrés l’année dernière qui devraient rassurer les professionnels du secteur et leurs fournisseurs. Si le tonnage imprimé a reculé de 2,5% par rapport à 2011, l’indice des prix à la production (Insee) a baissé de 1% pour s’établir à 98,4. Il était à 109 en 2006. Seule bonne nouvelle, le déficit de la balance commerciale a cessé de se creuser en 2012 avec un recouvrement de 26 000 tonnes. Mais ce retournement de tendance s’explique par le recul des importations (- 4,1%) sur les marchés du livre, du périodique et du catalogue et non par un hausse des exportations (- 3,9%).

L’imprimerie a pourtant des atouts qu’elle doit continuer à mettre en avant.

Avec un tonnage imprimé en recul de 2,5% en 2012, l’activité de l’imprimerie de labeur s’est inscrite dans le droit fil des derniers mois de 2011. Selon le dernier rapport annuel de l’Idep (Institut de Développement et d’Expertise du Plurimedia) sur les marchés de la communication graphique, la dégradation observée fin 2011 s’est amplifiée en 2012 et aucun marché n’y a échappé.

Croissance en panne, baisse du pouvoir d’achat, montée en puissance des supports numériques, généralisation des restrictions budgétaires dans les entreprises, autant de facteurs qui ont pesé sur un secteur fragile où redressements judiciaires et liquidations ont été légion. Comme le souligne Valérie Bobin-Ciekala, auteur de ce rapport, les indicateurs les plus significatifs sont totalement en phase avec cette tendance de fond : recul des dépenses des annonceurs de 1,3% (- 7% pour la presse ; - 1,3% pour le marketing direct) ; baisse de 4% de la pagination publicitaire des magazines ; recul de 4,5% des ventes de magazines et de livres.

Importations

Production

Exportations

Périodiques

Catalogues

Imprimés publicitaires et affichés

Livres

Total marchés confondus

-20% -15% -10% -5% 0% 5% 10% 15%

-2,0%-4,1%-3,9%

-2,5%7,0%

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-2,5%-15,3%-16,2%

-2,2%-10,3%

-2,5%

-1,0%-12,1%

11,0%

Evolution Production-Importations-Exportations de l’Imprimerie par secteur 2012 versus 2011

Source : IDEP

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Zoom sur...

«Depuis plus de 10 ans», précise l’Idep, «nos importations sont issues à plus de 90 % des pays membres de l’ex Union Européenne à quinze. En 2012, le volume des importations en provenance de Chine a progressé : ce pays se situe désormais au cinquième rang des pays importateurs, tous types d’imprimés confondus, même s’il reste très en retrait derrière l’Espagne en termes de volume. Les importations en provenance d’Italie, de belgique et du royaume-Uni sont en baisse. Celles en provenance des Pays-bas progressent fortement, se situant presque au même niveau que celles venues du royaume-Uni. Les importations en provenance d’Allemagne, principal fournisseur étranger d’imprimés pour le marché français, restent stables.

La méthodologie de l’étude ONE

Forte dégradation de l’activité du labeur au premier semestre

Selon la dernière «Lettre économique» de l’Idep (Institut de développement et d’expertise du plurimédia), publiée en septembre, la tendance est toujours à la baisse dans le labeur. Le recul observé depuis le début de l’année s’est confirmé. Les mois de mai et juin affichent des résultats nettement inférieurs aux mêmes mois de 2012. Au final, en cumul, de janvier à juin 2013, le tonnage a baissé de 5,4% par rapport au premier semestre 2012 et la facturation a diminué de 4,3%. Au premier semestre, la production est en recul sur tous les marchés. Cette baisse générale touche l’ensemble des entreprises du labeur, quelle que soit leur taille. Les baisses les plus fortes reviennent aux périodiques et aux imprimés publicitaires non adressés, dont la production recule respectivement de 6,5% et 5,4%. En valeur, les périodiques voient leur facturation diminuer de 6,5%, le pire résultat du semestre. En volume, les livres (-2,9%) et les catalogues (-3,2%) font un peu mieux que la moyenne des marchés.Tous produits confondus, en volume, les importations (378 500 tonnes) restent inférieures de 6% à celles enregistrées au premier semestre 2012. La baisse des exportations est plus marquée avec une diminution de 20%, par rapport à la même période de 2012. Au cumul, à fin juin de cette année, on comptait 96 900 tonnes exportées contre 120 500 au premier semestre 2012.L’Idep s’est aussi intéressée à deux grands marchés européens, l’Allemagne et l’Italie. En Allemagne, la production cumulée à fin juillet restait inférieure de prés de 6% à celle observée sur la même période de 2012. En Italie, toujours à fin juillet, l’activité, en volume était inférieure de 11% par rapport au premier semestre de l’année dernière.

Depuis deux ans, la part de nos exportations destinée à l’Europe des quinze s’est stabilisée autour de 75%. Les volumes exportés vers l’Allemagne, notre principal destinataire, progressent de 12,6 % alors que les exportations vers la plupart de nos partenaires ont régressé (Pays-bas et Portugal exceptés).

La production de périodiques en baisse

Dans son rapport annuel, l’Idep passe en revue tous les grands marchés de l’imprimé. Nous avons choisi de privilégier celui du périodique qui intéresse au premier chef les acteurs de la presse. L’année dernière, la production de périodiques a reculé de 1% par rapport à 2011. Après deux ans de stabilité, ce chiffre témoigne d’une nouvelle dégradation qui s’est accentuée début 2013. Plusieurs facteurs expliquent ce résultat. La plupart des éditeurs procèdent encore à des baisses de grammage et de format pour réduire les coûts, et les formats pocket se développent. La pagination publicitaire baisse et les ventes de presse en France diminuent de manière significative.

En 2012, les importations ont fortement baissé (-12,1% en volume) alors que les exportations progressaient de 11%.

La baisse des volumes importés s’explique par les mêmes phénomènes que ceux qui affectent la production française. Le solde de la balance commerciale continue la remontée engagée en 2011. Enfin, selon l’Idep la répartition des marchés entre les imprimeurs ne semble pas avoir changé.

En 2012, la part des importations en provenance de l’Union européenne se stabilise autour de 92%. Mais on relève d’importantes baisses des volumes issus de nos principaux partenaires : -16% pour l’Italie, -4% pour la belgique, -12,9% pour l’Allemagne. Contrairement à 2011, et à ce qui s’était passé en 2001, les exportations ont progressé. Celles à destination de l’Allemagne font un bond de 29%. En revanche, les exportations à destination de la belgique ont baissé de 16%.

Dominique PIN

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1096 941 1011819

1619

3086

3716

-8,8%-0,1% -8,0%

-23,2%

-11,2%

-10,1%

-9,7%

Presse(Journal et LWC)

En milliers de tonnes

Papiers couchés Papiers non couchés TOTAL

Production Consommation apparente

Papiers à usages graphiques : production & consommation apparente 2012 et variation versus 2011

Source : Copacel

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Le modèle est séduisant. Reste à le généraliser.

Certains futurologues, comme ross Dawson, se livrent, eux aussi, à des pronostics qui prévoient la disparition des journaux en 2017 aux États-Unis, en 2019 au royaume-Uni et en 2029, seulement pour la France, mieux lotie en raison des aides de l’État. Ses prévisions s’appuient sur la combinaison de tendances telles que le développement des tablettes, des e-readers, des mobiles et des plateformes ouvertes, l’évolution des coûts d’impression ou le transfert des investissements publicitaires.

Voici quelques semaines, Jeff bezos, patron d’Amazon qui a surpris l’Amérique en rachetant le «Washington Post» ne déclarait-il pas : «un jour, je ne sais pas dans combien d’années, les journaux imprimés sur du vrai papier, pourraient être un luxe».

Impossible de lire l’avenir dans la boule de cristal du journal papier. Force est de constater, pourtant, que l’on assiste depuis des années à une baisse tendancielle de la diffusion des journaux plus ou moins marquée selon les familles de titres. Mais avec Dominique Wolton, spécialiste incontesté des médias et chercheur au CNrS, on peut rêver un autre futur pour le papier, pour le journal bien sûr mais plus largement pour le livre et l’imprimé.

L’homme a besoin de toucher

«La presse papier a encore de beaux jours devant elle» observe Dominique Wolton. «J’en suis intimement convaincu, pour deux raisons. Un support électronique n’aura jamais la souplesse, le goût, la couleur ou la sensation du papier. Il faut se rappeler que l’invention de l’écriture date de 5 000 ans avant notre ère et que celle-ci est indissociable d’un support physique. C’est une question de nature anthropologique : l’homme a besoin de toucher.

Zoom sur...

Le journal imprimé à la demande : un média du futur ? L’impression à la demande peut-elle sauver la presse papier ? Sujet délicat alors que depuis quelques années, les essais sur la fin des journaux et sur la mort du journalisme se multiplient. Plus de 3 775 postes de journalistes ont été supprimés, aux Etats-Unis, en 2011, selon le blog Paper Cuts, soit 30% de plus qu’en 2010 où 2 920 emplois avaient déjà disparu. «Aux Etats-Unis, l’effondrement pourrait s’accentuer dans les prochaines années, jusqu’à la disparition presque totale du journal papier vers 2017», rapporte le quotidien québécois «Le Devoir». En effet, le Center for the Digital Future de la USC Annenberg, prestigieuse école de communication et de journalisme de Californie, prédit que la grande majorité des journaux américains cesseront d’être imprimés d’ici 2017. Mis à part les très grands médias («The New York Times» et «The Washington Post») et les très petits, tous les autres journaux se déclineront en version numérique ou disparaîtront. «Nous pensons que les seuls journaux imprimés qui survivront se situeront aux extrémités du spectre, soit les plus grands et les plus petits», résume Jeffrey Cole, directeur du centre.

Je fais le pari que, plus il y aura d’électronique, plus il y aura de papier. On veut croire que le papier est fini mais, pour moi, le papier est la nouvelle frontière du multimédia. Ce qu’il y a de fascinant dans les techniques de la communication, par rapport aux autres secteurs où les progrès font disparaître les procédés précédents, c’est qu’elles s’additionnent sans se supprimer. Tout simplement parce que rien ne résout jamais la question de la communication humaine. Elle rebondit sans cesse.

La presse écrite, comme les télévisions et les radios généralistes, sont des «médias de l’offre». Ils exposent leurs consommateurs à des contenus que ceux-ci n’ont pas directement sollicités. Depuis trente ans, nous avons assisté au développement des «médias de la demande» : les radios spécialisées, les chaînes thématiques et, bien évidemment, internet. Ces médias présentent la particularité de répondre à l’individualisation des goûts des consommateurs et d’être plus rentables pour les groupes qui les produisent. Mais, ces «médias de la demande» ont un inconvénient fondamental : ils s’inscrivent dans une logique communautaire et fragmentée. Contrairement aux médias généralistes, ils ne produisent pas de lien social car ils ne proposent pas des contenus susceptibles de réunir des communautés et des individus très différents et

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Zoom sur...

La jeune société suédoise MegaNews teste, depuis juin dernier, des «kiosques digitaux» disposant d’une liste de 200 journaux et magazines dont tout client peut immédiatement obtenir un exemplaire imprimé en numérique grâce à un partenariat avec ricoh. Ces distributeurs sont installés dans certains aéroports, des hôtels, des hôpitaux, des épiceries ou des centres commerciaux de Stockholm.

ne les obligent pas à s’intéresser à ce qui ne les intéresse pas. Or, je crois que les consommateurs de médias vont plutôt rechercher des médias fédérateurs qui permettent de souder les différents éléments d’une société en risque de désintégration. Aussi, cette crise va-t-elle entraîner un réajustement en faveur des médias généralistes, dont la presse écrite».

RotOcéan : une expérience prometteuse

Dans ce contexte, qu’attendre aujourd’hui de l’impression à la demande ? Plutôt que de parler d’impression à la demande, mieux vaudrait sans doute envisager une utilisation bien pensée de l’impression numérique. Dans une entreprise comme Interval Production, cette technologie de plus en plus au point permet déjà de produire à Paris des dizaines de quotidiens que leurs lecteurs habituels n’auraient pu trouver dans les kiosques.

A La réunion, rotOcéan, pionnière de l’impression numérique, produit des quotidiens comme «Le Monde», «Le Figaro», «Libération», «La Croix» ou «L’Equipe» qui sont disponibles le jour de leur parution nationale. Et à l’avenir, cette technologie devrait permettre d’aller plus loin : de proposer au lecteur le quotidien ou le magazine qu’il ne trouve pas dans son petit village, voire de lui offrir un journal sur mesure, composé en partie, selon son profil, ses goûts et ses attentes. Ce qui existe depuis longtemps dans nombre de pays avec l’encartage sélectif ou dans la grande distribution avec des catalogues plus petits mais ciblés sur les intérêts des lecteurs.

En France, l’Unic (Union Nationale de l’Imprimerie et de la Communication) a lancé, avec le soutien du ministère du redressement productif, le projet INIGraph qui s’inscrit dans cette logique. Il s’agit de mettre à la disposition de tous, des journaux, quotidiens nationaux ou régionaux, hebdomadaires régionaux ou départementaux souvent difficiles à trouver, faute de points de vente, alors que le système de distribution de la presse française est en pleine restructuration.

Hubert Pédurand, dirigeant de rotOcéan et porteur de projet aux côtés de l’Unic, souligne qu’INigraph se veut l’initiateur d’un changement de cap pour «promouvoir avant tout la créativité d’une offre qui pour redevenir efficace doit impérativement passer par des innovations de fond». Avec un changement radical de modèle: «distribuer puis imprimer et non imprimer puis distribuer». Encore faudrait-il savoir à qui confier la réalisation de ces journaux «numériques». Aux imprimeurs ? Aux routeurs ? Ou à d’autres prestataires ? Ce modèle sera-t-il rentable car les investissements comme les coûts d’exploitation sont lourds ? Enfin, dans le monde même de la presse, il reste encore beaucoup de résistances à vaincre.

Dominique PIN

Cette première mondiale qui propose une solution expérimentale à la crise de la presse papier présente bien des avantages : suppression des coûts de distribution, de stockage et de retour des invendus ; rapidité du service -tous les titres sont immédiatement disponibles- ; possibilité de personnalisation ; réduction de l’impact environnemental.

MegaNews : des kiosques à la suédoise

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Une cinquantaine de convives ont participé, début octobre, à notre dîner amical, organisé à l’occasion de la Wan-Ifra World Publishing Expo qui se tenait cette année à berlin (Allemagne). Après une visite guidée de la ville, notre groupe a gagné le restaurant Le refugium, situé sur l’une des plus

L’actu du Groupe

IfraExpo 2013 à Berlin

«SPPP/CFPP» en partenariat avec «Caractère»

belles places de berlin, Gendarmenmarkt, où se dressent les cathédrales allemandes et françaises. Lui-même installé dans une ancienne église française, ce restaurant servit, sous les ordres du roi Frédéric 1er, de refuge, d’où son nom, aux huguenots de berlin. Il est connu pour la beauté de ses voûtes baroques et le raffinement de sa cuisine gastronomique.

Au sommaire de chacune de ces rencontres, sont prévus trois types d’intervention :

• Une synthèse sur l’économie de la filière graphique et papetière

• Une intervention d’un représentant d’Ecofolio (pour présenter le fonctionnement de l’organisme et les obligations des acheteurs de papier et des imprimeurs)

• Un témoignage d’un imprimeur sur ses pratiques environnementales

En 2014, en partenariat avec CArACTErE, SPPP/CFPP organisera trois soirées «Table ronde/débat» qui regrouperont spécialistes et professionnels locaux et régionaux de l’imprimerie. Ces premières rencontres, sur le thème général de l’environnement, s’effectueront à :

lille, au mois de mars

paris, au mois de juin

lyon, au mois d’octobre

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Lancement de la gamme CHARISMA, papier LWC 100 % recyclé avec certification ECOLABEL

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L’actu du Groupe

les papiers de presse, poursuivant leur volonté d’élargir leur offre, commercialisent CHArISMA, un papier LWC, 100% recyclé qui dispose de la certification ECOLAbEL.

Pour une communication éco responsable, Les Papiers de Presse s’associent avec STEINbEIS, un producteur allemand de papiers recyclés.

Du 57 gr au 90 gr, brillant et satin, disponible en bobine et en format, CHArISMA est un papier couché, parfaitement adapté à vos brochures, dépliants, flyers…

Des échantillons vierges et imprimés sont à votre disposition, consultez nous au 01 56 88 87 43

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L’actu internationale

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Soixante-dix pays à la loupe

Le dernier rapport de WAN-IFrA examine 70 pays. Ainsi, plus de la moitié de la population mondiale adulte lit-elle un quotidien ; 2,5 milliards sous forme imprimée, plus de 600 millions sous forme numérique. L’industrie mondiale de la presse génère un chiffre d’affaires de plus de 200 milliards de dollars US par an. Mais ses performances en termes de diffusion et de publicité varient sensiblement d’une région à l’autre.

En 2012, la diffusion de journaux, à l’échelle mondiale, n’a baissé que de 0,9 % par rapport à 2011 car les hausses de diffusion enregistrées en Asie ont compensé les pertes dans le reste du monde. Entre 2008 et 2012, la diffusion mondiale avait baissé de 2,2 %, les baisses les plus importantes ayant été enregistrées en Europe.

En un an, la diffusion a reculé de 6,6 % en Amérique du Nord, de 5,3 % en Europe de l’Ouest, de 8,2 % en Europe de l’Est et de 1,4% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Elle a, en revanche, progressé de 1,2 % en Asie, de 3,5 % en Australie et Nouvelle-Zélande et de 0,1 % en Amérique latine.

En cinq ans, la diffusion a baissé de 13 % en Amérique du Nord, de 0,8 % en Amérique latine, de 24,8 % en Europe de l’Ouest et de 27,4 % en Europe de l’Est. Mais dans le même temps, elle a augmenté de 9,8 % en Asie, de 10,5 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et de 1% en Australie et Nouvelle-Zélande.

La diffusion des journaux progresse en Asie.Elle baisse, en revanche, sur tous les grands marchés occidentauxSelon le dernier rapport de l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA), la diffusion des journaux papier a continué à progresser en Asie, en 2012, mais à baisser sur tous les grands marchés occidentaux, désormais à maturité. Dans le même temps, les progrès du numérique ont plus que jamais dopé l’audience des journaux. Cette montée en puissance des plates-formes numériques ne s’est pas accompagnée d’une augmentation proportionnelle des recettes publicitaires. La presse peine toujours à rentabiliser un modèle économique associant papier et numérique.

Comme le souligne Vincent Peyrègne, président de WAN-IFRA, «malgré une diffusion payante en baisse, les journaux réussissent à toucher un grand nombre de lecteurs, avec le journal papier, en ligne ou sur les mobiles. Et l’analyse des dernières tendances révèle que dans de nombreux pays, le média imprimé continue à drainer des investissements publicitaires qui parfois progressent». Mais ajoute-t-il, «l’analyse des «Tendances mondiales de la presse» montre que si les sites Web des journaux enregistrent une audience forte, le niveau d’implication des lecteurs reste faible».

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Source WAN-IFRA

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Au niveau mondial, les recettes publicitaires des journaux ont reculé de 2 % en 2012 par rapport à 2011 et de 22 % par rapport à 2008. Ce recul sur cinq ans s’explique essentiellement par la baisse des investissements publicitaires dans les journaux, aux États-Unis, premier marché publicitaire au monde. En cinq ans, la publicité dans les journaux imprimés a chuté de 42 % dans ce pays, ce qui représente trois quarts de la perte enregistrée à l’échelle mondiale.

La baisse des recettes publicitaires dans les journaux américains traduit la forte relation de dépendance que les éditeurs américains ont toujours entretenue avec les annonces classées. On estime que 80 % des annonces classées ont migré vers les médias numériques. Et même si ceux-ci appartiennent aux éditeurs, les annonces «numériques» sont loin de générer le même chiffre d’affaires que les annonces papier.

En un an, les recettes publicitaires ont baissé de 7,6 % en Amérique du Nord, de 3,4 % en Europe de l’Ouest, de 5,6 % en Europe de l’Est et de 8,3 % en Australie et Nouvelle-Zélande. Elles ont en revanche augmenté de 9,1 % en Amérique latine, de 3,6 % en Asie et de 2,3 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

En cinq ans, les recettes publicitaires ont chuté de 42,1 % en Amérique du Nord, de 23,3 % en Europe de l’Ouest, de 30,2 % en Europe de l’Est, de 22,7 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et de 24,9 % en Australie et Nouvelle-Zélande. Mais elles ont progressé de 37,6 % en Amérique latine et de 6,2 % en Asie.

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L’actu internationale

Impliquer davantage les internautes

Le rapport de WAN-IFrA indique également que les éditeurs doivent faire face à un défi de taille : augmenter l’implication des internautes dans la lecture d’informations. Alors que plus de la moitié des utilisateurs en ligne consultent les sites Web de journaux, le journal lui même représente une faible part de la consommation totale d’informations sur Internet, avec seulement 7 % du trafic, 1,3 % du temps passé et 0,9 % du nombre total de pages consultées.

Les contenus payants sont en revanche une source croissante de revenus. Selon l’Alliance of Audited Media, près de la moitié des éditeurs américains adoptent désormais un modèle de contenus payants. 40 % ont recours à un modèle «métré», un tiers facture les contenus premium, 17 % font payer tout type d’accès et 10 % utilisent un autre modèle.

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Les contenus payants sont en revanche une source croissante de revenus.

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Evolution des recettes publicitaires 2012 vs 2011 & 2012 vs 2008

Source WAN-IFRA

Les téléphones mobiles et tablettes sont de plus en plus un média de référence pour de nombreux consommateurs d’information. Les études menées aux États-Unis, en Allemagne et en France suggèrent que l’implication dans la consommation d’actualités via les tablettes est équivalente à celle de la lecture de journaux imprimés, comme le montrent les mesures du temps passé sur les contenus d’information.

Moyen-Orient : la force des femmes

Aujourd’hui, les journaux développent activement des revenus à partir de sources non-traditionnelles. Aux États-Unis, 27 % du chiffre d’affaires des sociétés de presse proviennent désormais de sources non-traditionnelles : 11 % des revenus sont issus du numérique, 8 % proviennent d’autres sources (services aux clients en plus de la publicité) et 8 % sont tirés de revenus non-rédactionnels (e-commerce).

Il existe une différence très nette entre la performance des ventes au numéro et celle des ventes par abonnement. Sur les marchés où ces données sont disponibles, les ventes de journaux au numéro ont baissé de 26 % au cours des quatre dernières années alors que les ventes par abonnement ont seulement reculé de 8 %. Les offres d’abonnements groupés imprimé/numérique enregistrent un succès croissant.

Pour la première fois, le rapport de WAN-IFrA fournit des données sur les audiences au Moyen-Orient, grâce à un partenariat avec Ipsos. Celles-ci varient énormément selon les pays et vont de 5 % en Irak à 70 % aux Émirats Arabes Unis et au Koweït. Les données sur le Moyen-Orient montrent une corrélation directe entre le succès des journaux et leur popularité auprès des lectrices. On constate également que plus les niveaux d’audiences augmentent, plus la part des lectrices dans le lectorat total est élevée. En Irak, un tiers du lectorat est constitué de femmes, alors qu’au Koweït les femmes sont plus nombreuses que les hommes à lire les journaux. Précédemment, WAN-IFrA avait déjà montré qu’à long terme, la captation du lectorat féminin était un facteur déterminant dans le succès d’un journal sur son marché.

Dominique PIN

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L’éco-conception en pratique

Les fiches d’aide à l’éco-conception d’Ecofolio, l’éco-organisme des papiers, offrent sous forme d’aide-mémoire une liste de repères essentiels orientant les utilisateurs dans leurs choix, à chaque étape de la réalisation de leurs supports papiers.

Pour chaque produit papier, Ecofolio a identifié les perturbateurs du recyclage et propose les solutions pour une meilleure recyclabilité. Les fiches aident également à anticiper les critères du barème éco-différencié en optimisant l’éco-contribution et en limitant les impacts sur les opérations de recyclage.

Le barème éco-différencié, un outil d’incitation à l’éco-conception

Avec le nouvel agrément de début 2013, l’incitation à l’éco-conception a été transposée dans le barème de contribution, désormais éco-différencié. Nouveau signal donné aux adhérents d’Ecofolio pour entrer de plain-pied dans une démarche de gestion responsable des papiers, il tient compte de la composition du papier et permettra de récompenser les comportements vertueux. Il est un outil d’incitation qui se fixe trois objectifs : améliorer la recyclabilité, favoriser la traçabilité de la fibre et inciter l’usage de papier recyclé. Ainsi, les adhérents utilisant des fibres recyclées obtiendront un bonus de 10% sur leur contribution de base (50 euros la tonne en 2014). A contrario, ceux qui recourent à des éléments perturbateurs du recyclage se verront pénaliser par un malus de 5%.

actions Durables

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L’avenir du média papier passe par l’éco-conceptionAvec près de 4 millions de tonnes consommées par an en France, le papier a encore de beaux jours devant lui, à condition d’en faire un usage responsable et de prendre en compte dans les processus de fabrication, dès la conception, les conséquences sur la fin de vie des papiers. Améliorer la recyclabilité des papiers est un enjeu partagé par tous les acteurs économiques qui ont au cœur de leurs activités le support papier. Pour faire de nos vieux papiers des ressources compétitives pour demain, la première étape est l’éco-conception. Mieux conçus, ils seront plus facilement recyclés au sein d’une boucle vertueuse où le déchet redevient produit.

«Nous accompagnons la filière papiers dans sa démarche environnementale en mettant à disposition de tous des outils pour éco-concevoir les supports en papier. Guidé par les principes de l’économie circulaire, notre rôle est d’être au plus près des préoccupations et des enjeux de nos adhérents afin de les aider à trouver des solutions améliorant la recyclabilité de leurs produits. C’est un modèle économique d’avenir pour faire de nos vieux papiers des ressources pour demain», indique Mickaël Martin, responsable des adhérents d’Ecofolio.

Ecofolio est l’éco-organisme des papiers.

Société privée à but non lucratif, agréé par l’Etat, Ecofolio organise et finance en France la collecte et le recyclage des papiers depuis 2007. Ecofolio fait le lien entre l’ensemble des acteurs (émetteurs, collectivités, mais aussi trieurs et papetiers) pour améliorer la filière et créer une économie circulaire où les papiers d’aujourd’hui sont une ressource pour demain.

L’objectif : atteindre 55% de recyclage des papiers en 2016.

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Des femmes à la barre, il y en a aussi dans la presse où elles exercent avec brio leurs talents et leurs compétences à la production d’un journal ou la gestion d’une imprimerie. Pour «Papiers de Presse Informations», elles ont accepté de raconter leur parcours, leur passion pour leur métier et de nous confier une anecdote ou un souvenir qui les a particulièrement marquées.

Presse : des femmes d’influence

Une vision globale de l’entreprise

«Je n’ai pas de compétences pointues dans un domaine particulier de l’entreprise mais, en revanche, j’ai une vision et une compréhension globales de son fonctionnement et de ses enjeux. Concernant la coordination des aspects pré-presse et de la fabrication, j’ai accédé à ces fonctions un peu

Parole d’expert

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isabelle Jouanneau, Directrice de Fabrication chez «Lafont Presse»

par hasard suite à une réorganisation interne. Ce fut une belle opportunité à saisir. J’ai un esprit curieux et j’ai toujours soif de découvrir d’autres aspects du métier d’éditeur pour arriver à maîtriser l’ensemble de la chaîne».

Son parcoursIsabelle Jouanneau est diplômée de l’ENS en philosophie et titulaire d’un DESS en ressources humaines. Elle a commencé comme consultante en ressources humaines dans le secteur du luxe. Passionnée depuis toujours par l’écriture et la genèse des ouvrages, elle a travaillé pour les Editions Albin Michel, puis dans la presse. Depuis quatre ans, elle occupe un poste très polyvalent chez Entreprendre Lafont Presse. Sa mission : rationaliser l’organisation, dont la production, et identifier des scénarios de développement.

Des projets majeurs

«J’ai choisi cette voie car cela fait naturellement partie du champ d’activité du responsable d’une entreprise de presse. Mais aussi parce que nous avons eu des projets majeurs à gérer, dont des projets de renouvellement industriel».

Travailler en équipe

«Actuellement, pour la part industrielle, je travaille essentiellement en équipe à maintenir et développer l’activité. Nous travaillons de façon très classique sur quatre axes : la sécurisation de la production, la qualité, l’efficacité et le développement commercial. J’aime ce métier pour le travail en équipe et parce que les projets sont concrets, avec des résultats tangibles».

Son parcoursClaire Charbonnel a commencé ses études au lycée français de Londres. Elle est diplômée d’HEC et a débuté sa carrière comme commerciale chez Exxon France. Embauchée par le groupe Lagardère, après le rachat du «Provençal» (Marseille), elle y fait ses débuts comme contrôleur de gestion et se prend de passion pour le monde de l’écrit. Elle participe à la fusion du «Provençal» et du «Méridional» pour créer «La Provence» puis s’implique dans les projets informatiques et industriels de l’entreprise où elle installera trois rotatives.

Claire Charbonnel, Directrice Générale Adjointe de «La Provence»

Temps court et temps long

«Je suis régulièrement confrontée aux contra-dictions entre le temps court du quotidien et la nécessité d’un temps plus long, pour les projets d’évolution technique ou organisationnelle. Mes meilleurs souvenirs sont ceux du démarrage de nouvelles machines ou d’usines, en Corse et à Marseille».

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Parole d’expert

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Valoriser les contenus

«Mon quotidien : focalisons nous sur le pré-presse et la fabrication ! J’assure la coordination du pôle maquette et définis les plannings de production pour l’ensemble de nos ouvrages. Je gère également les relations avec les imprimeurs tant d’un point de vue commercial qu’opérationnel, pour le suivi de production. Je choisis les fournisseurs de papier, un enjeu crucial quand on dispose d’un catalogue de plus de 80 publications. Je pilote aussi la production digitale. J’imagine des schémas afin de valoriser les contenus éditoriaux et de ré-exploiter le fonds éditorial à travers une diffusion multi canal».

Rigueur et imagination

«J’aime l’effervescence autour de la production qui suppose une réactivité, voire une pro activité permanente. Mon métier requiert, à la fois, rigueur et imagination pour trouver des solutions alternatives et toujours s’améliorer. J’aime autant le contenu du magazine que l’objet en lui-même. Un beau produit permet de valoriser le texte et sa mise en scène. J’éprouve un immense plaisir à feuilleter un magazine».

Une femme aux commandes

«Notre catalogue est très dense et les schémas industriels sont différents selon les titres. Il faut savoir s’adapter. La fabrication a souvent été considérée comme un métier très masculin. Il n’était pas forcément de bon ton de porter

des jupes et des talons. J’ai parfois fait l’objet de propos teintés de misogynie mais je m’en suis amusée plus qu’offusquée. Je n’ai pas, pour autant, abandonné mes jupes. J’assume pleinement d’être une femme aux commandes de la production et de la fabrication. A force de temps, la confiance s’est instaurée et le regard porté sur moi a changé !».

LA responsable de fabrication

«Lorsque j’ai repris le département fabrication, j’ai rencontré chacun de nos imprimeurs. En arrivant au bureau, j’ai accueilli l’un d’entre eux qui m’a pris pour une assistante et m’a indiqué qu’il avait rendez-vous avec LE responsable de la fabrication. Les préjugés existent mais je prends un vrai plaisir à déconstruire ce prêt à porter de la pensée».

Le goût du beau

«Les arts graphiques me renvoyaient à des valeurs très importantes pour moi : le goût du beau incarné par la typographie, la lettre et son dessin ; la capacité d’aider à la lecture grâce à un art complexe. Ils répondaient aussi à mon goût pour les machines et la technologie».

Acheter le papier

«Je suis chargée de suivre tous les aspects techniques de la fabrication du journal. Des fichiers numériques des pages à la photogravure, de ses retouches jusqu’à l’impression. J’assiste chaque semaine au tirage. Je suis aussi responsable, et c’est très important, du choix et de l’achat du papier. Une activité qui m’offre la souplesse nécessaire dans un domaine où j’évolue seule».

Le virus de la presse

«En entrant à L’Evénement du jeudi», en 1987, j’ai attrapé le virus de la presse. Même si j’avais travaillé pour plusieurs magazines auparavant, faire partie intégrante d’un titre m’apportait ce que j’attendais du métier. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de participer à des lancements. Ce sont mes meilleurs souvenirs professionnels. Ces moments sont d’une intensité rare et la source d’un épanouissement personnel incomparable».

isabelle michaud, Directrice de Fabrication de «Marianne»

L’égalité hommes/femmes

«Les difficultés que j’ai rencontrées sont inhérentes à tous ces métiers dits «d’homme» comme la suspicion d’incompétence à laquelle sont confrontées nombre de femmes dans les mêmes circonstances. Aujourd’hui les choses sont apaisées. reste à conquérir l’égalité dans tous les sens du terme».

Faire mieux que les hommes

«Quand j’ai fait mes études, les femmes étaient peu nombreuses. Dans une classe de vingt-huit, nous étions trois filles… Mes professeurs de l’époque mettaient un point d’honneur à ce que les filles soient plus souvent sollicitées pour les efforts physiques. Cette apparente injustice m’a fait intégrer définitivement l’idée qu’il fallait faire mieux que les hommes pour être reconnue».

Dominique PIN

Son parcoursIsabelle Michaud a une formation de typographe, mais elle a abordé tous les domaines des arts graphiques : photogravure, impression, dessin de lettres, édition etc. Elle s’est ensuite orientée vers la maquette. Cet éclectisme lui a permis d’occuper divers postes : maquettiste, éditeur, secrétaire de rédaction technique, jusqu’à celui de directrice de fabrication.