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Panoramade la plasturgie
2013
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Repères 04 Présentation du secteur de la plasturgie 07
Enjeux stratégiques 11
Rapport économique 16
A - L’activité de la plasturgie 16 B - La plasturgie française dans
le commerce international 24 C - L’emploi dans la plasturgie 27
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éditoNotre Panorama de la Plasturgie est, pour la profession, un document de référence très utile. Il met en relief les enjeux qui sont les nôtres dans les domaines économiques, sociaux et environnementaux.
Il souligne les forces de nos entreprises, mais aussi les points d’amélioration. Véritable outil d’analyse, il dresse un constat de l’action accomplie, et nous permet de nous projeter vers l’avenir.
La plasturgie occupe une place importante dans le tissu économique français, 2e acteur européen en termes de CA et 5e mondial. Nous réalisons tous ensemble 31 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Au cœur de la compétition économique mondiale, la plasturgie française affronte la concurrence en adaptant son modèle économique à la nouvelle donne énergétique et aux ambitions des pays émergents.L’environnement de notre industrie est incertain et nos entreprises manquent de visibilité.
La sécurisation des approvisionnements en matières premières, composante principale de leurs coûts, est plus que jamais un sujet majeur, et l’anticipation devient une priorité essentielle.
A cela s’ajoute un contexte réglementaire mouvant et potentiellement risqué pour les plasturgistes : normes et directives diverses, évolution des coûts (électricité, transport, charges sociales, etc.) ne doivent pas ralentir l’investissement.
Enfin, la cohérence de la filière en amont (industrie chimique) et en aval (les clients) est primordiale pour la compétitivité des entreprises. Des relations partenariales saines sont profitables à tous.
Pour répondre à ces défis, notre industrie dispose d’un atout majeur : l’innovation par les produits , par les matériaux, les équipements ou les outillages.
Les plastiques et les composites sont au cœur des produits d’avenir dans tous les secteurs de l’activité industrielle. Santé, bâtiment, transport, emballage, électronique, pour ne citer qu’eux. Toutes les évolutions majeures de notre société sont liées aux plastiques.
En cela, la plasturgie est tout à fait stratégique pour l’économie industrielle française.
Pour assumer cette position, notre industrie dispose de solides leviers de croissance : • Développement structurant avec l’accompagnement de nos industriels
à devenir des ETI exportatrices.• Développement durable, en s’appuyant sur une vraie filière de recyclage,
elle-même enrichie d’un engagement fort dans l’éco-conception.
Enfin, la richesse humaine dans nos entreprises, forte de plus de 130 000 salariés, appuyée sur l’ambition de sa politique de développement des compétences et de formation, est un véritable gage de réussite.
En faisant preuve d’audace et de créativité, en jouant collectif, la Plasturgie française s’affirmera comme une industrie incontournable dans notre pays. La Plasturgie est une force industrielle de progrès pour l’Homme, nous pouvons en être fiers. Elle en est du coup force d’exigence.
Florence PoiveyPrésidente de la Fédération de la Plasturgie et des Composites
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La plasturgie, c’est…Un secteur qui pèse dans l’économie de la France
Repères
30,6Mds €
de chiffre d’affaires
4% du PIB de l’industrie et 0,4% du PIB national
132 500 employés
3 800 entreprises
Un moteur de l’industrieLe plastique se retrouve dans les grands secteurs de l’industrie...
Plus de 50% des emballages alimentaires
agroalimentaire
22% d’un Airbus A380,objectif de 50% d’un Airbus A350
aéronautique
Isolants thermiques et acoustiques, fenêtres, sols revêtements, tuyauterie, menuiserie,...
construction
Biomédical,emballages
pharmaceutiques
santé
Electrique & électronique,nucléaire, textile, équipement de la maison,sports & loisirs,communication,agriculture,jouets...
autres secteurs
15% d’une automobile : pare-chocs, siège, éléments du moteur, airbag...
automobile
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Un secteur d’avenir
Objets à mémoire de forme Automobile
du futur
Ecrans plats flexibles
LED
Imprimantes 3D
Packagings intelligents
Textiles intelligents
Composants pour les énergies
renouvelables
Capteurs sensoriels
Prothèses biocompatibles
Batteries Lithium-Ion
Circuits imprimés
Un vivier d’entreprises robustes
Un taux de marge brute de 6% (moyenne de l’industrie manufacturière : 5%)
77% d’entreprises ayant une performance financière égale ou supérieure à la moyenne des entreprises françaises
Des réserves de croissance à exploiter
• Un taux d’export de 22% (29% pour l’industrie manufacturière française)
• Un secteur à structurer en renforçant les entreprises : 2% d’Entreprises de Tailles Intermédiaires (ETI) dans la plasturgie française (taille moyenne des entreprises - France : 35 salariés- Allemagne : 105 salariés)
• Une filière à organiser avec des partenariats Amont (fournisseurs) et Aval (clients)
• Un déficit d’image à combler, malgré les avantages évidents du plastique pour la société et l’économie française : 63% des Français ont une mauvaise perception du plastique (22% en Allemagne)
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Le plastique est une composante fondamentale de la société actuelle… et futureEn moins d’un siècle, le plastique a largement contribué à transformer nos usages de la vie courante mais également nos procédés de production. Avec la montée en puissance constante de ses performances, son utilisation s’est répandue et diversifiée. Le plastique est désormais présent dans tous les secteurs économiques et dans une large majorité des biens de consommation courante. Chaque jour encore, la recherche et l’innovation dans le secteur du plastique repoussent les frontières du savoir et de la performance. Que ce soit dans le domaine des technologies de pointe, des transports ou encore de la médecine, les chercheurs imaginent de nouvelles applications qui continueront encore de nombreuses années à transformer notre quotidien.Si le plastique rencontre un tel succès dans nos usages modernes, c’est tout simplement que rares sont les matériaux qui disposent d’autant de propriétés :
• La souplesse ou la rigidité ;• La légèreté ou la densité ;• La transparence ou l’opacité ;• La multiplicité des aspects possibles ;• La liberté des formes ;• La résistance à la chaleur/aux UV/ aux efforts ;• L’isolation1;• L’inaltérabilité et la résistance aux produits chimiques ;• L’imperméabilité ;• La biocompatibilité2.
La plasturgie est une industrie au service de la protection des consommateurs...Le plastique contribue à améliorer la qualité de vie et le confort dans le monde. Parmi les différents usages du plastique, nous pouvons citer :
L’emballage alimentaire : le plastique représente plus de 50% des matériaux utilisés car il répond aux exigences légales strictes pour les substances autorisées à rentrer en contact avec les aliments. Ses propriétés n’affectent ni le goût ni la qualité des aliments qu’il conserve tout en les protégeant contre les contaminations extérieures.
L’emballage pharmaceutique : Les emballages plastiques inviolables augmentent la protection et la sécurité des produits. Ils contribuent à prévenir la dispersion des germes au cours de la fabrication, de la distribution et de la mise en vente.
L’adduction d’eau potable : De nos jours, en Europe, plus de 50% des tonnages de conduites d’eau installées sont en matière plastique et cette part continue à progresser. Outre leur résistance à la corrosion qui leur confère durabilité et longévité, les conduites en plastique sont utilisées par les entreprises de l’eau car elles sont plus légères, plus faciles à installer et en même temps plus économiques que d’autres systèmes de conduite.
Les articles pour enfants : Utilisé depuis plus de 50 ans pour la fabrication des jouets, le plastique est parmi les matériaux les plus soigneusement étudiés et testés par les autorités sanitaires.
La sécurité anti-incendie : Les plastiques retardateurs de flamme sont présents dans de nombreux produits de la vie quotidienne. Que ce soit dans le domaine de la construction, des équipements électriques et électroniques ou dans l’industrie des transports, les retardateurs de flamme réduisent notablement le risque d’incendie, permettant des délais de fuite plus longs. Ainsi, ils protègent les personnes, les biens et l’environnement.
Présentation du secteur de la plasturgie
1. Thermique, phonique, électrique 2. Le plastique est l’un des rares matériaux toléré par les organismes cellulaires permettant l’usage de prothèses, puces électroniques, ...)
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La sécurité dans les transports : Le plastique est un matériau léger et solide, et son usage s’est largement démocratisé dans l’industrie des transports au cours des dernières années. Une voiture moderne de milieu de gamme contient 11% d’éléments en matière plastique3, cela veut dire moins de poids, moins de carburant, moins de CO2 mais également plus de sécurité pour les usagers. On utilise en effet le plastique pour absorber les chocs (pare-chocs, airbags, ceinture de sécurité, …), mais également pour réduire le risque d’explosion dans les réservoirs. Il en est de même dans l’industrie aéronautique où le plastique tient une place de plus en plus importante. Par exemple, les caissons d’ailes de l’Airbus A380 utilisent des composites qui réduisent le poids de l’avion de 1,5 tonne, lui conférant un excellent rendement énergétique pour voler plus loin avec plus de fret et la même quantité de carburant .
...et de la protection de l’environnementL’isolation en plastique dans le logement, si elle est correctement installée, peut réduire les pertes de chaleur ou de fraîcheur jusqu’à 70% dans un bâtiment tout en réduisant de manière substantielle la consommation énergétique.En matière d’éclairage, la technologie LED a une durée de vie extrêmement longue (entre 100 000 et 1 000 000 d’heures contre environ 10 000 heures pour les tubes fluorescents et 1 000 à 2 000 heures pour les ampoules incandescentes). L’usage du plastique dans cette technologie permet une diffusion uniforme de la lumière ainsi que la restitution d’une intensité lumineuse optimisée par la cellule optique en plastique.Les plastiques jouent également un rôle prépondérant dans la production d’énergies renouvelables.Le solaire photovoltaïque est une technologie qu’il aurait été impossible de mettre en œuvre sans l’usage des plastiques. Ces derniers sont utilisés pour la conception des panneaux solaires, mais également dans de nombreux éléments connexes tels que l’isolation des tuyaux ou le système de contrôle central. De même, dans l’éolien, l’utilisation des plastiques est essentielle pour capter l’énergie cinétique produite par le vent. On trouve de nombreux polymères dans la conception des turbines. Des plastiques spéciaux sont notamment utilisés pour couvrir les pâles et permettre un rendement efficient dans le captage d’énergie.
Comprendre l’organisation de la filièreLa plasturgie est l’industrie qui conçoit, fabrique et distribue les produits en matières plastiques et composites. Sa filière regroupe principalement cinq catégories d’acteurs :
• Les producteurs de matières plastiques ;• Les constructeurs de machines et périphériques ;• Les constructeurs de moules et outillages ;• Les transformateurs de pièces et d’ensembles en matières plastiques ;• Les recycleurs.
La filière de la plasturgie se diffuse dans de nombreux secteurs tant sur l’amont que sur l’aval.
En amont de la filière parmi les principaux partenaires du secteur on trouve : • Les producteurs de matières premières4 ;• Les laboratoires de recherche ;• Les bureaux d’études et ingénierie
La filière aval regroupe trois catégories d’acteurs : • Les entreprises de sous-traitance parmi lesquelles on retrouve des entreprises
qui assurent la finition de certains produits, la maintenance de l’appareil productif5, ou encore la logistique.
• Les clients de la plasturgie : dans cette catégorie l’emballage, le BTP, l’automobile, l’électrique et l’électronique occupent une place prépondérante comparée aux nombreux autres secteurs clients de l’industrie.
• Le secteur du recyclage : plus récent, ce secteur progresse rapidement au regard des enjeux environnementaux.
3. Source : PlasticsEurope - 4. Ce sont principalement des acteurs de l’industrie chimique - 5. D’après la dernière publication de l’Observatoire Réseau Maintenance, le marché de maintenance dans le secteur de la plasturgie représentait 403 millions d’euros en 2012 soit presque 2% du marché de la maintenance industrielle
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RECYCLEURTECHNOLOGIES PÉRIPHÉRIQUES
compounders
transformateurs
ConstructeursSous-traitants Rang 1Sous-traitants Rang 2Sous-traitants Rang N
AUTOMOBILE
SantéCosmétiquesAlimentaire...
EMBALLAGE BTP
MÉDICALSports/loisirsLunetterieJouets...
AUTRES MARCHÉS
PARACHÈVEMENT ASSEMBLAGE
mouliste
maintenance
fabricants de machines et équipements
prototypage
bureaux d’études
Donneurs d’ordres Particuliers
charges, additifs,
adjuvants, colorantsRECHERCHE
Laboratoires de recherche
Recherche Appliquée
Producteurs de matières premières
Cartographie des acteurs de la filière plasturgie
Typologie des plastiques et usagesLes matières plastiques peuvent être classées en six familles. Cinq d’entre elles représentent environ 75% de la demande européenne. La sixième famille représentée par les plastiques techniques et les composites, moins importante en volume, joue un rôle majeur dans l’industrie. Ses matériaux disposent de caractéristiques mécaniques et thermiques permettant des applications de haute performance. Les plastiques techniques et les composites se substituent de plus en plus à l’acier, limitant le poids, tout en offrant une résistance comparable.
Les familles de plastiques communément répandues sont :
• Le polyéthylène (PE,PEbd, PEdl, PEhd) dont l’essentiel des débouchés se trouve dans l’emballage ;
• Le polypropylène (PP) également utilisé pour l’emballage surtout pour les produits de grande distribution ;
• Le polychlorure de vinyle (PVC) dont l’essentiel des usages relève de l’industrie du BTP ;
• Le polystyrène (PS), il dispose d’un large champ d’application de l’emballage à l’isolation dans le BTP, en passant par l’industrie, de nombreux usages dans l’industrie manufacturière (transport, santé, biens d’équipements,…) ;
• Le polyéthylène téréphthalate (PET) est très répandu dans l’emballage, notamment dans l’industrie du flaconnage (bouteilles, flacons).
Source : Radar Plasturgie
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Concernant les plastiques techniques, les matériaux les plus communs sont l’ABS (acrylonitrile butadiène styrène), les polyamides, les polycarbonates, les polysulfones et les polyamides imides, les polyuréthanes, les polyesters insaturés, les époxydes et les polyimides. Le premier utilisateur de ces matières est l’industrie automobile (systèmes de freinage, boîtes de vitesse, carters de pompes, carrosserie…).
Les métiers de la plasturgieL’industrie de la plasturgie est à la fois une industrie technique et technologique qui nécessite de mobiliser des compétences spécifiques et pointues pour répondre aux différents défis qu’elle relève dans une économie de plus en plus mondialisée.
On dénombre six grandes familles de métiers :
• Laboratoire, Recherche, Développement et Industrialisation : Situé en amont de la production, cette famille de métiers se concentre sur l’innovation et le développement de nouvelles solutions toujours plus performantes. Elle joue un rôle majeur en termes de différenciation vis-à-vis de la concurrence.
• Production : Cette famille de métiers concentre près de 56% des effectifs de la plasturgie, elle assure la production des produits finis ou semi-finis.
• Supply Chain, Achats, Logistique : A la fois située sur l’amont et l’aval de la production, cette famille assure le négoce de tous les intrants nécessaires à l’activité de la plasturgie. Elle veille également à assurer un approvisionnement optimal des sites de production et des clients de la plasturgie.
• Entretien, Maintenance et Outillage : Au service de la production, ces métiers interviennent pour garantir la performance et la disponibilité de l’appareil productif.
• Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement : En charge de répondre à des problématiques majeures telles que la qualité des produits, la conformité règlementaire et sanitaire, mais également à la sécurité des personnes et des installations ou encore au respect des normes environnementales, cette famille est par nature transversale dans l’activité de la plasturgie.
• Marketing/Commercialisation : Cette famille assure la promotion et la commercialisation des produits de la plasturgie en France et à l’international. Dans un environnement de plus en plus complexe et concurrentiel, elle joue un rôle important pour valoriser la différenciation des produits vis-à-vis de la concurrence.
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En 2012, le chiffre d’affaires de la plasturgie française est estimé à 30,6 milliards d’euros, ce qui positionne la France au 2e rang européen, ex-aequo avec l‘Italie6.
CA Nbre entreprises Effectifs
UE-27 194 Mds € 54 915 1 171 000
France 30,6 Mds € 3 784 132 500
% France 16% 7% 11%
Position France 2 3 2
Le prix des matières premières remet en cause la compétitivité des entreprises françaises
Le prix des matières premières joue un rôle essentiel dans la compétitivité des entreprises françaises7.La plasturgie doit faire face à un double objectif :
- sécuriser son approvisionnement en matières premières, alors que la production se déplace progressivement hors d’Europe (Moyen-Orient, USA, Chine, etc.) et que les fermetures de sites se sont multipliées sur le continent,
- se fournir à un moindre coût, quand les prix pratiqués en Europe sont supérieurs aux autres zones géographiques.
Par conséquent, les entreprises de la plasturgie s’interrogent sur l’internationalisation de leur sourcing.
Par ailleurs, le plastique recyclé peut se substituer aux matières premières primaires, la filière du recyclage étant opérationnelle. Il faut cependant encore travailler sur la collecte des déchets et l’information auprès des consommateurs, afin que cette filière puisse se muer en fournisseur de matière première de qualité suffisante, et avec régularité. C’est là une source potentielle de compétitivité pour la plasturgie française.
Les enjeux stratégiques de la plasturgie
6. PlasticsEurope/The European House-Ambrosetti 2013.7. Parmi les autres facteurs ayant un impact négatif sur la compétitivité internationale, nous pouvons citer : la réglementation nationale
et européenne, le coût de l’énergie, le coût du transport.
Coût de l’éthylène en 2012 ($/Tonne)Source : CEFIC
485Moyen-Orient
501Etats-Unis
1 201Union Européenne
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Les équilibres mondiaux sont bouleversés• De nouveaux pays producteurs
- La fabrication de matières plastiques se fait à partir de pétrole, mais également et de plus en plus, à partir de gaz et de charbon.
• Renforcement des pays leaders- Les USA réindustrialisent leur économie grâce aux gaz et pétrole de schiste.
Cet afflux d’énergie à bas coût confère un avantage compétitif à la plasturgie locale.
- La Chine affirme année après année son leadership mondial dans la plasturgie, après avoir dépassé l’Union Européenne en 2010.
• Montée en puissance d’industries émergentes- L’Inde met fortement l’accent sur la plasturgie, d’abord comme sous-traitant
de grandes industries nationales comme l’automobile. Mais ce pays ouvrira certainement à l’export ses nouvelles capacités de production.
- Les pays producteurs de pétrole au Moyen-Orient recherchent la diversification de leurs actifs, et investissent dans la production aval.
- Le Brésil souhaite capitaliser sur son leadership dans les biocarburants en développant une industrie de la plasturgie qui y soit adossée.
La France est bien positionnée pour saisir les opportunités de demainLa France est présente sur le front des nouveaux matériaux et des nouveaux procédés dans la plasturgie :
biomatériaux
micro- injection
combinaison de matières
recyclage
plastronique
combinaison de procédés
(injection, moulage, compression...)
nano technologies
composites
Les principaux enjeux autour de ces technologies et matériaux de pointe sont :- d’apporter de la valeur ajoutée sur les grandes séries de production,- d’industrialiser la production : réussir la production en grande série et à des
prix compétitifs.
Grâce à ces nouveaux matériaux et procédés, le plastique est une composante essentielle des technologies innovantes, avec lesquelles la France peut trouver des relais de croissance.
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Vers une évolution nécessaire des modèles économiques du secteurLe bouleversement des équilibres de la plasturgie au niveau mondial n’explique pas à lui seul le déficit de la balance commerciale française. En particulier, la question de la compétitivité hors prix se pose, notamment parce que le solde des échanges extérieurs reste déficitaire avec des pays qui ne présentent pas d’avantages comparatifs reposant sur les coûts.
Les entreprises de la plasturgie française ont à leur disposition des leviers d’action pour développer leur compétitivité :
Finances• Renégociation de financements
classiques
• Recherche de partenaires financiers, ouverture du capital
• Pilotage du résultat
• Monitoring des coûts (achats, stocks, etc.)
Marché• Internationalisation
- Clients
- Fournisseurs
• Gestion du portefeuille produit
- développement de nouveaux débouchés, différenciation
- abandon de produit (fin de cycle, manque de compétitivité)
- offre de solutions intégrées (produits, services)
• Croissance externe
• Une réactivité accrue grâce à la veille (technologique, réglementaire, stratégique)
Ressources• Modernisation du parc matériel
pour plus de productivité et de qualité (industrialisation des processus)
• Investissement en R&D
• Investissement dans les forces commerciales
• Mutualisation des moyens (R&D, achats, commerciaux, marketing, veille)
• Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
OrganisationPartenariats stratégiques, pour faire face à la fragmentation de la chaîne de valeur
• Participation à un réseau, à un cluster
• Anticipation de la transmission de l’entreprise
• Innovation organisationnelle (pilotage par les compétences, etc.)
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Plus globalement, les entreprises de la plasturgie française doivent travailler sur leurs plans stratégiques et leur positionnement à moyen-long terme.
Les stratégies d’abritement du secteur sur des niches technologiques ou locales ne fonctionnent plus aussi efficacement. Les entreprises de la plasturgie sont dans la nécessité de revoir leurs stratégies de positionnement vis-à-vis de leurs clients.
Compte tenu de leur position dans les filières de production, les industriels de la plasturgie cherchent généralement à élargir leur champ d’intervention, le plus souvent vers l’aval en proposant des solutions de plus en plus intégrées à leurs clients.
Le facteur clé de réussite pour une entreprise est de déterminer le périmètre d’activité le plus en adéquation avec l’évolution de la demande de ses clients. En ce sens, la plasturgie dispose de trois orientations :
• L’orientation technologique : l’entreprise est sollicitée pour sa maîtrise d’un élément technique de la solution intégrée ;
• L’orientation client : construite avec des partenaires
• La combinaison de l’orientation technique et de l’orientation client, qui peut être le choix réalisé par certaines grandes entreprises du secteur.
niveaux I et II(licence pro/master/ingénieur
9052172
032940
825960
2910980
183950
402990
Orientation technologique Orientation clients Intégration
Composante tertiaire de la solution
3
3
Composante technique de la solution
2
2
Activité en lien avec le client final
1
1
3
2
1
3
2
1
Lecture des schémas : Cercle ou milieu = activité en lien avec le client final (implique la maîtrise du marketing...), second cercle = activités connexes industrielles ou tertiaires (fabrication de moules, logistique, maintenance, services financiers...), En bleu : périmètre d’activités de l’entreprise de plasturgie, en vert : celle des partenaires (sous-traitants, fournisseurs, prestataires...).Source : Quadrat-Etudes
Ces mutations industrielles ne semblent qu’au début d’un profond processus de transformation et le secteur de la plasturgie, dans les prochaines années, sera vraisemblablement composé d’entreprises :
• Dont les stratégies auront été repensées du point de vue des usages
• Innovantes par nature
• Internationales par nécessité
• Engagées dans un modèle de compétitivité assis sur les compétences de salariés
• Configurées pour répondre aux défis industriels de l’économie de la connaissance
Réunissant l’ensemble des organisations professionnelles, PROFESSION PLASTIQUE œuvre pour la reconnaissance et le développement des matériaux, équipements, outillages et produits plastiques.
Après une longue campagne de communication de dix ans pour informer les professionnels et le grand public du potentiel et de la formidable évolution des matières plastiques, l’organisation recentre désormais ses actions sur la promotion et la défense de la filière, de ses professions et de ses métiers.
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8. Fédération de la Plasturgie et des Composites, sur base Insee. - 9. Soit 1,8% du nombre total d’entreprises de l’industrie manufacturière - 10. Eurostat 2013
Rapport économique
A - L’activité de la plasturgie1. Données sectoriellesEn 2012, le chiffre d’affaires de la plasturgie est estimé8 à 30,6 milliards d’euros soit une variation de -1,3% par rapport à 2011.
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25
26
27
28
29
30
31
32
Evolution du chiffre d'affaires total (en milliards d'euros)Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, 2012 estimation VALOUY d'après INSEE.
2004
28,2
20052005
29,0
2006
29,8
2007
31,2
2008
30,4
2009
26,8
2010
29,0
2011
31,0
2012 (est.)
30,6
30% des entreprises du secteur concentrent 90% du chiffre d’affaires de la plasturgieSelon les dernières données publiées par l’Insee pour 2011, le secteur de la plasturgie est constitué de 3 784 entreprises9 contre 4 086 en 2010 (-7,4%). Pour mémoire, elles étaient 4 500 en 2000.
Les entreprises de moins de 20 salariés représentent 71% du total des entreprises et celles de plus de 250 salariés seulement 2%. Les ETI sont sensiblement moins présentes dans la plasturgie par rapport à l’Allemagne (4%)10.
Répartition du nombre d'entreprises de la plasturgie suivant les tranches d'effectifs (250 salariés et plus)Source : VALOUY d'après données INSEE - Données 2011.
0 à 9 salariés10 à 19 salariés20 à 249 salariés250 salariés et +
29%
12%
56%
2%
Seul le nombre d’entreprises de 20 à 249 salariés était en croissance par rapport à 2010 (+1,7%), les entreprises de 10 à 19 salariés étant celles qui ont vu leur nombre décroître le plus (-17%).
-20%
-15%
-10%
-5%
0%
5%
Evolution du nombre d'entreprises de la plasturgie entre 2010 et 2011 suivant la tranche d'effectifs
0 à 9 salariés
-9,3%
10 à 19 salariés
-16,9%
20 à 249 salariés
1,7%
250 salariés et plus
-7,1%
Entreprises toutes tailles confondues
-7,4%
17
Les entreprises de taille inter-médiaire11 concentrent près de 56% du chiffre d’affaires du secteur. Cumulé avec celui des entreprises de plus de 250 salariés, cette part représente près de 90% alors que les deux tranches d’entreprises représentent 30% du nombre total d’entreprises de la plasturgie.
Segments de marché75% du chiffre d’affaires de la plasturgie est réalisé dans le secteur des pièces tech-niques (31%), de l’emballage (25%), et des éléments pour la construction (19%).
Les principaux clients de ces trois secteurs de la plasturgie sont l’industrie automobile, l’industrie agroalimentaire et le BTP.
32,6%
57,9%
4,9% 4,6%Structure du chiffre d'affaires de la plasturgie par taille d'entreprisesSource : INSEE - Données 2013.
0 à 9 salariés10 à 19 salariés20 à 249 salariés250 salariés et +
31%
19%
25%
7%18%
Structure du chiffre d'affaires de la plasturgie par produitsSource : INSEE-ESANE, données 2013.
Plaques, feuilles, tubes et profilésEmballageEléments pour la constructionPièces techniquesProduits de consommation courante
8%21%
39%
26%
Structure de la consommation de matières plastiquesSource : PlasticsEurope, données 2011.
Electrique-Electronique
EmballageConstructionAutomobile
Autres
5%
Les taux de marge tendent à se stabiliserSelon les dernières données disponibles auprès de l’Insee, l’année 2011 a marqué une stabilité du taux de marge brute12 à 6% pour l’ensemble du secteur de la plasturgie, supérieur à l’industrie manufacturière (5,1%)13.
Une situation qui mérite toutefois d’être nuancée suivant les différents secteurs d’activité.
0%
2%
4%
6%
8%
12%
10%
Pièces techniques
ConstructionEmballagePlaques, feuilles,tubes et propfilés
Ensemble plasturgie
2009 2010 2011
5,5 6 6
4,3 5
4
6,9 7 7
9,4 10
8
1,8
4 5
Produits divers
8,1 8 8
Evolution du taux de marge brute (EBE-CAHT)Source : INSEE.
11. 20 à 249 salariés 12. Taux de marge brute = EBE / Valeur Ajoutée HT13. Données Esane 2011
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L’évolution du cours des matières premières est déterminante pour la santé du secteurLe poids du coût des matières premières dans la valeur totale de la production est le facteur qui pèse le plus sur l’évolution du taux de marge.
38%
40%
39%
41%
42%
43%
45%
44%
2008 2009 2010 2011
Evolution du poids des matières premières dans la valeur de la productionSource : VALOUY d'après INSEE.
42,7
40,7
43,4
44,5
Face à la hausse du prix des matières premières, les industriels du secteur de la plasturgie sont contraints de rogner sur leurs marges pour écouler leurs stocks.
En 2011, les entreprises les plus affectées par cette situation étaient les entreprises de la tranche 20 à 249 salariés, pour lesquelles le poids des matières premières représentait plus de 48% de la production. Les entreprises de plus de 250 salariés se trouvaient dans une situation plus confortable avec un poids des matières premières qui représentait 38,7% de la production. Une situation qui traduit leur capacité structurelle à mieux négocier les prix en jouant sur les volumes achetés.
Le poids des matières premières dans la production varie également suivant la nature de l’activité de l’entreprise. Ainsi pour l’année 2011, il était de 36,7% pour le secteur des pièces techniques, 40,5% dans les produits de consommation courante, 44,3% dans le secteur des éléments pour la construction, 48,1% dans l’emballage et 55,7% pour le secteur des plaques feuilles tubes et profilés.
Cette situation entraîne une baisse du taux de valeur ajoutée pour l’ensemble du secteur qui a perdu 2 points entre 2010 et 2011 pour s’établir à 28%.
Pour regagner en compétitivité la plasturgie doit relancer son investissementDepuis la crise, le taux d’investissement14 dans le secteur de la plasturgie reste inférieur à celui de l’ensemble de l’industrie manufacturière.
2008 2010 2011
0%
4%
2%
6%
8%
10%
14%
16%
12%
Evolution comparée du taux d'investissement entre 2009 et 2011Source : VALOUY d'après INSEE.
13,7 13
15
12,1 1213 Plasturgie
Industrie
Pourtant les investissements sont indispensables à l’amélioration de la compétitivité du processus industriel (parc de machines vieillissant) et au développement d’une politique d’innovation et d’internationalisation.
14. Part de la valeur ajoutée consacrée à l’investissement corporel (hors apports reçus des autres sociétés)/ Valeur ajoutée hors taxes
19
2. Conjoncture
2012-2013, une période difficileLe premier semestre 2012 est resté dans la continuité des tendances de repli d’activité observées depuis octobre 2011. La conjoncture est restée terne pour tous les marchés clients, notamment les secteurs de l’agroalimentaire, de l’automobile et des sports et loisirs. Les entreprises ont dû procéder à un réajustement de l’emploi (réduction de l’intérim, gel d’embauches, non remplacement, chômage partiel) et à des reports d’investissements.
Déjà fortement compressés depuis la période 2008-2009, les taux de marge ont subi une nouvelle pression. Ce phénomène est essentiellement à mettre en perspective avec le rebond des prix des matières premières, qui est structurellement orienté à la hausse, et l’atonie de la demande des marchés clients qui a limité le pouvoir de négociation des industriels.
90
95
100
105
110
115
120
125
130
135
0403022013/01121110090807060504 090807060503022012/01
Polyéthylène injection haute densitéPolyéthylène injection basse densité
Polypropylène homopolymère injection
Indices des prix des principales matières plastiques (indice base 100 janvier 2012)Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites selon ICS Pricing
PolystyrènePVC
L’évolution des indices de production des différents secteurs de la plasturgie montre que les articles de consommation courante en matières plastiques et les plaques, feuilles, tubes et profilés ont subi la plus forte contraction d’activité.
80
85
90
95
100
105
110
115
120
125
20122011201020102009200820072006200520042003200220012000
Autres articles en matières plastiques
Plaques, feuilles, tubes et profilésEmballageEléments pour la construction
Indices de la production industrielle (base 100 en 2010)Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites selon ICS Pricing
91
9799
102
91
99
103
107
94
99
107
105
9999
108
105
99
104
110
111
100
103
116
114
102
105
120
110
106
108
122
110
101103
115
103
97
95
102
89
100
100100
100103103100
105
99
9696
97
La dégradation de la conjoncture macro-économique s’est traduite par une moindre demande de produits en plastiques. Comparé à 2011, la demande totale en France a diminué de -5,8% pour atteindre 4,3 millions de tonnes en 2012.
Autres 20%
E & E 5%
Automobile 8%
BTP 21%
Emballage 45%
LDPELLDPE
HDPE PP PSPSE
PVC ABSSAN
PMMA PA PET Autresthermo-
plastiques
PUR Autres
France : la demande de matières plastiques par secteur d'activité en 2012*Source : PlasticsEurope Market Research Group (PEMRG) / Consultic Marketing und Industrieberatung GmbH
*Chiffres 2012 calculés sur la base de données finalisées de 2011 et sur les indices de production d'Eurostat pour 2012.
20
Un regain d’optimisme depuis avril 2013Après une poursuite des tendances négatives sur le premier trimestre 2013, une amélioration de l’activité se fait sentir depuis avril.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Evolution de l'activité du mois par rapport au mois de l'année précédente en 2012-2013Source : Observatoire économique de la plasturgie - Enquête mensuelle de conjoncture (opinions des industriels).
0403022013/0112111009082012/06 09070605
23 20 15 18 17 18 24 20 17 18 23 24 25 31
36 3933 32 29 32
28 28 32 3734 41 38
38
41 4152 50 54 51
47 52 5145 42
35 3731
Baisse
Stable
Hausse
Les dernières données disponibles auprès de l’Insee sur l’évolution de l’indice de production de la plasturgie sont en phase avec les études de la Fédération de la Plasturgie et des Composites, puisque la production affiche une croissance de +1,2% entre janvier et août 2013.
949698
102100
104106108
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12012011
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12012012
02 03 04 05 06 07 08012013
Indice CSV-CJO de la production industrielle (base 100 en 2010)Fabrication de produits en plastique Source : INSEE - NAF 2 Rév 2, niveau groupe, poste 22.2
Les enquêtes de conjoncture montrent que le taux de marge semble se stabiliser pour la majorité des entreprises (60%) en 2013. En revanche un tiers des industriels constatent toujours une dégradation de cet indicateur. En effet, depuis septembre, les prix des matières premières n’évoluent pas de façon homogène, certaines matières s’étant légèrement renchéries, d’autres semblant devoir baisser durablement. Dans l’ensemble les évolutions restent modérées, ce qui joue en faveur d’une relative stabilité des marges en 2013.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Evolution du taux de marge par rapport au mois précédent en 2012-2013Source : Observatoire économique de laplasturgie - Enquête mensuelle de conjoncture (opinions des industriels).
03 04021210 11 2013/0109070604 0503022012/01 09070605
8 765 59
27
1055
35
955
36
656
38
857
35
958
33
456
40
556
39
460
36
957
34
858
34
457
38
561
34
753
40
760
33
863
29
11
61
27
760
3334
Baisse
Stable
Hausse
La tendance est similaire dans l’enquête de conjoncture de la Banque de France. Le taux moyen d’utilisation des capacités de production pour l’ensemble des secteurs était de 75% en septembre, ce qui correspond à une remontée de 3 points depuis janvier 2013. Le taux moyen d’utilisation est de 71% sur les 9 premiers mois de l’année (74% hors août). La plasturgie a donc quasiment retrouvé son niveau moyen de 2012 (72%).
-8%-4%-2%
2%0
4%6%8%
04 05 06 07 08 09 10 11 12032011
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12012012
02 03 04 05 06 07 08 09012013
Perspectives généralesCarnets de commandes
Evolution du taux d'utilisation des capacités de production pour l'ensemble de la Plasturgie en glissement annuelSource : VALOUY d'après Banque de France
21
La situation est contrastée entre les segments de la plasturgie : à l’exception du secteur de l’emballage et celui des éléments pour la construction, les taux d’utilisation des capacités de production restent légèrement inférieurs à ceux constatés en 2012 sur la même période. Le secteur des produits de consommation courante affiche même une nette dégradation.
Taux d’utilisation 2013 Evolution 2012-2013 (en points)
Produits semi-finis 71,2% -2,8Emballage 75,8% +1,3Eléments pour la construction 69,9% +0,1Pièces techniques 68,6% -1,7Produits de consommation courante 6,7% -9,1
L’Observatoire économique de la plasturgie montre que les anticipations des industriels de la plasturgie restent divergentes quant à l’évolution future de l’activité et témoignent clairement d’un manque de visibilité à court terme. Il ne faut toutefois pas s’attendre à un redémarrage net de l’activité en 2014, mais, au mieux, à une reprise en pente douce.
Des signaux d’une sortie de récession de la zone euroLa zone euro sort enfin de sa récession, et le consensus des économistes prévoit une modeste reprise de l’économie européenne en 2014 à +1,1% en 2014 après -0,3% en 201315.
Cette reprise se transmet aussi à l’industrie hexagonale. Les économistes tablent sur un rebond modeste de l’activité industrielle manufacturière dans l’hexagone à +0,4% en 2014 après -1,2% en 2013 (et -2,9% en 2012).
-80-70-60-50-40
-20-30
-100
102030
200508 12
200604 08 12
200704 08 12
200804 08 12
200904 08 12
201004 08 12
201104 08 12
201204 08
201304 0812
Perspectives généralesCarnets de commandes
France : Enquête dans l'industrie manufacturièreSource : PAIR-Conseil d'après l'INSEE
Solde de réponses
Perspectives des marchés clients de la plasturgie pour 2013-2014
Automobile Aéronautique Agroalim. Cosmétique Construction Electronique Energie Santé Textile20132014
Un tissu industriel d’entreprises qui résiste malgré une conjoncture compliquéeL’analyse financière de 2 565 entreprises de plasturgie16, comparées à l’ensemble des entreprises françaises, montre que :
- les performances financières des entreprises du secteur sont satisfaisantes
pour 53% de l’échantillon.
- ¼ des entreprises de la plasturgie ont même une performance au-dessus de la moyenne des entreprises françaises.
15. OFCE, octobre 2013 - 16. Selon PREFACE™, données 2011. Les critères retenus sont : la rentabilité, la structure financière, la solvabilité et la normalité des ratios.
22
3. La valorisation des déchets : un relais de croissance
Le recyclage et la valorisation énergétique des déchets post-consommation sont deux axes stratégiques majeurs du développement de la plasturgie. L’industrie de la plasturgie s’est fixée comme objectif le 0% de mise en décharge à l’horizon 2020 et œuvre en permanence pour y parvenir.
Les principales étapes du cycle de vie du plastique en FranceSource : Plastics Europe Market Research Group (PEMRG), Consultic marketing und Industrieberatung GmbH, données 2012.
Autre
20,1%
Emballage
45,4%
Construction
21%
Automobile8,4%
EEE 5,2%
Demandede la
plasturgie
4,35 Mt
Déchets PC
3,3 Mt
0,65 Mt20%
1,4 Mt42%
Demandeconsom-mation
Recyclage
Valorisation2,05 Mt
Mise endécharge1,25 Mt
EXPORT
IMPORT
Valorisationénergétique
38%
62%
EXPORT
IMPORT
La valorisation et le recyclage des déchets plastiques sont en progression constanteLa collecte de plastiques usagés en France a fortement progressé entre 2000 et 2007 (environ 10% par an) sous l’impulsion du développement de la collecte sélective et grâce à la mise en place progressive des filières. Depuis la crise de 2008, ce taux s’est infléchi à 8,3% en raison d’une moindre demande de matières plastiques qui a limité les débouchés pour les récupérateurs et les recycleurs.
Le secteur de l’emballage avec 45,4% des flux est le principal consommateur de matières devant le secteur de la construction (21%), les articles de consommation courante17 (20,1%) l’automobile (8,4%), les éléments électriques et électroniques (5,2%).
Les déchets post-consommation représentaient pour la même année 3,3 millions de tonnes de déchets sur lesquelles 62% ont fait l’objet d’une valorisation.
En comparaison à d’autres secteurs de l’industrie manufacturière tels que le secteur du papier-carton (taux de recyclage de 54%), des métaux (jusqu’à 100% pour l’acier) et du verre (80% de recyclage), l’industrie des plastiques représente des matériaux historiquement « plus jeunes », ce qui explique un taux de recyclage inférieur (environ 20%). Par ailleurs, l’usage des plastiques est associé à la production de produits complexes (automobiles, appareils électriques et électroniques, produits de construction) dont la valorisation nécessite la mise en œuvre de procédés plus complexes. Ces derniers sont en perpétuelle évolution et les sauts technologiques qui auront lieu dans les prochaines années ne laissent aucun doute sur la meilleure efficience des nouveaux procédés.
Indépendamment de l’évolution technique des procédés, d’autres facteurs vont contribuer à l’amélioration du recyclage. Citons notamment :
- Les évolutions règlementaires : européennes et françaises (objectifs de valorisation des déchets à l’horizon 2015-2020).
- Le développement des filières REP (responsabilité élargie du producteur).
- Le développement de l’éco-conception.
- L’extension des consignes de tri des déchets d’emballages ménagers.
- L’adoption de solutions plus drastiques : telle que l’interdiction de mise en décharge des déchets plastiques, solution prônée par la plasturgie européenne (projet « Zero plastics to landfill by 2020 »).
Enfin, l’utilisation croissante des matières plastiques dans une large majorité de secteurs d’activités impliquera un accroissement des volumes recyclés (BTP, transports, emballage, …).
17. Appareils ménagers, ameublement, agriculture, articles de sports, santé.
23
La France possède un volant de croissance important dans la valorisation des déchetsEn 2012 le taux de mise en décharge était de 38% contre 39,1% en 2011. Cette tendance traduit une progression constante de la valorisation des déchets post-consommation. A noter qu’au cours de cette période le recyclage a plus progressé que la valorisation énergétique (+0,8% contre +0,3%).
100% 020406080 100%80604020
Recyclage Valorisation énergétique Décharge
2011 2012
Evolution comparée de valorisation des déchets plastiques post-consommation en France entre 2011 et 2012Source : PlasticsEurope
47,1% 45,3% 7,6%
26,1% 54% 19,9%
70,7% 13,1% 16,2%
39,1% 41,7% 19,2%
33,8% 42,7% 23,5%
40,6%
Autres
EEE
Automobile
TOTAL
Emballage
BTP 43,2% 16,1%
9,4% 46% 44,5%
21% 54,8% 24,2%
16,9% 13,1% 70%
20% 42% 38%
23,9% 42,7% 33,5%
16,1% 43,2% 40,6%
Cependant la France conserve une marge de progression importante pour atteindre le niveau des pays d’Europe du Nord. Ce rattrapage serait le moyen de solidifier la filière du recyclage, qui constitue une réelle alternative d’approvisionnement en matières premières pour la plasturgie, et par là, apporterait un avantage compétitif (baisse des coûts, moindre dépendance à la conjoncture internationale).
MalteChypreGrèce
LituanieBulgarie
LettonieRoyaume-Uni
RoumanieSlovéniePolognePortugalEspagneHongrie
FinlandeIrlande
Rép. TchèqueItalie
SlovaquieEstonieFrance
LuxembourgPays-basNorvège
DanemarkSuède
BelgiqueAutriche
AllemagneSuisse
10% 20% 30%0% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Taux global de valorisation par pays en 2011 (pour les déchets plastiques post-consommation)Source : Consultic
Taux de recyclageTaux de valorisation énergétique
24
B - La plasturgie française dans le commerce international
La plasturgie européenne face à l’intensification de la concurrence mondialeEn 2012, la production mondiale de plastique est estimée à 288 millions de tonnes. Avec la montée en puissance des économies émergentes, cette production devrait atteindre 350 millions de tonnes en 202518.
Alors que jusqu’en 2010, l’Europe était le premier producteur mondial, elle occupe désormais le second rang derrière la Chine (20,4% contre 23,9%19) et voit son poids diminuer progressivement.
9052172
032940
825960
2910980
183950
402990
Evolution du poids de la production européenne dans le mondeSource : PlasticsEurope/Consultic - Volumes en millions de tonnes, évolutions en %.
20092002198919761950 2012201120100
50
100
150
200
250
300
350
1,7 0,35
47
19,8
99
27,4
204
56,1
250
55
270
57
280
58
288
57Europe
Part de l'EuropeMonde
21%
42%
28%
28%
22%21% 21%
20%
La production de matières plastiques reflète la situation de la plasturgie située en aval :- les principaux pays qui entament la position de l’Europe sont la Chine, les USA
et les industries émergentes (Asie du Sud-Est, Brésil, etc.).- Le solde commercial de la plasturgie européenne est excédentaire, mais il existe
de fortes disparités entre pays européens. En particulier, la plasturgie allemande domine largement le reste des pays européens et accentue même son écart.
Les trois quarts des échanges français à l’international ont lieu au sein de l’Union EuropéenneEn 2012, la structure des échanges commerciaux a peu évolué. L’Union Européenne reste largement majoritaire : elle représente 73% des exportations et 75% des importations.
Le taux de couverture a baissé de 11 points depuis 2006. Il est cependant quasi stable en 2012.
L’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l’Espagne et le Royaume-Uni sont respectivement les premiers partenaires commerciaux de la plasturgie française. En particulier, l’Allemagne reste le premier partenaire commercial de la plasturgie française et ce, quel que soit le segment de marché.
Nos échanges avec l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne restent structurellement déficitaires. Ils sont en revanche excédentaires avec le Royaume-Uni.Hors UE, la Chine et les Etats-Unis sont les deux premiers partenaires de la France. Les échanges avec ces deux pays se sont intensifiés en 2012, avec un fort déséquilibre persistant en faveur de la Chine.
18. Estimation Fédération de la Plasturgie et des Composites 19. Source : PlasticEurope Market Research Group.
25
Solde du commerce extérieur de la plasturgie française (en M€)Sources : Douanes, données 2012.
Au sein de l’UE Exports % Exports Imports % Imports Solde Tx de couv.Allemagne 1 240 17% 2 347 22% -1 107 53%Belgique 673 9% 1 005 9% -332 67%Espagne 614,9 9% 729 7% -114 84%Italie 607 8% 1 4792 14% -885 41%Pays-Bas 255 4% 450 4% -195 57%Pologne 283 4% 218 2% 65 130%Royaume-Uni 661 9% 459 4% 202 144%Ensemble UE 5 266 73% 8 111 75% -2 844 65%
Hors UE Exports % Exports Imports % Imports Solde Tx de couv.Chine 112 2% 1 095 10% -983 10%Etats-Unis (EUAN) 241 3% 330 3% -89 73%Japon 78 1% 95 1% -17 82%Maroc 97 1% 16 0% 81 607%Suisse 246 3% 195 2% 51 126%Tunisie 103 1% 89 1% 15 116%Turquie 122 2% 133 1% -11 92%Ensemble HUE 1 934 27% 2 670 25% -736 72%TOTAL 7 200 10 780 -3 580 67%
Cartographie du commerce international de la plasturgie française
Une année 2012 particulièrement atone pour les échanges commerciaux français, mais une timide amélioration pour 2013Si le niveau des exportations de produits plastiques reste relativement stable, l’évolution des importations est un peu plus marquée en 2012. La balance commerciale de la plasturgie reste historiquement déficitaire.
Balance positiveBalance négative
Europe
Asie
Amérique
Afrique
France
Proche etMoyen-Orient
26
Cependant, la balance commerciale de la plasturgie connaît une nette amélioration sur la période janvier-août 2013, avec un déficit commercial en baisse de 6,7%. Cela s’explique par la conjugaison de la baisse des importations et la hausse des exportations. Cet acquis sur les huit premiers mois de l’année laisse envisager une meilleure performance des résultats à l’international de la plasturgie française en 2013. En particulier, il est à noter que les exportations sont en hausse pour tous les segments de la plasturgie.
Les échanges commerciaux par marché en 2012Sources : Douanes, données 2012.
En Milliards d’€ Exports % 2011 2012 Imports % 2011
2012Solde
comcial% 2011 2012
Demi-produits 2,4 -0,74% 4,1 0,3% -1,6 1,3%Emballage 1,8 0,6% 2,1 1,2% -0,3 4,4%Construction 0,6 -1,2% 1,0 3,1% -0,5 8,9%Pièces techniques et autres produits de consommation courante
2,4 0,6% 3,6 2,1% -1,1 5,4%
TOTAL 7,2 0,1% 10,8 1,3% -3,6 3,8%
Les échanges commerciaux par marché - 8 premiers mois 2013Sources : Douanes, données 2013.
En Milliards d’€ Exports % 2012 2013 Imports % 2012
2013Solde
comcial% 2012 2013
Demi-produits 1,7 1,3% 2,7 -1,9% -1,1 -6,6%Emballage 1,2 0,2% 1,5 1,0% -0,3 4,8%Construction 0,4 1,2% 0,7 -4,8% -0,3 -11,6%
Pièces techniques et autres produits de consommation courante
1,7 3,1% 2,4 -0,5% -0,7 -8,3%
TOTAL 5,0 1,6% 7,3 -1,24% -2,3 -6,7%
L’export : un levier de croissance à exploiterLe poids des exportations dans l’activité globale de la plasturgie est estimé à 22% en 2011 contre 29% pour l’ensemble de l’industrie manufacturière20. Comparativement à 2010, il accuse une baisse de 2 points alors que l’ensemble de l’industrie manufacturière en perdait 4,5 sur la même période.
L’export constitue donc un axe de développement pour les entreprises de la plasturgie française : en plus de développer le chiffre d’affaires d’une entreprise, c’est également un moyen d’optimiser sa rentabilité, de diversifier le risque, et d’augmenter le taux d’utilisation de son outil productif.
En 2011, le taux d’exportation des entreprises de moins de 250 salariés représentait 19,3%, contre 25,8% pour celles de plus de 250 salariés. Ce chiffre reflète la différence de dynamisme à l’export entre les PME et les ETI françaises.
Sur l’année 2011, les Douanes ont recensé 1692 entreprises de plasturgie ayant eu une activité à l’export, soit environ 45% des entreprises du secteur.
Les taux d’exportation par secteur étaient de 33% pour la fabrication de produits de consommation courante en plastique, 28% pour le secteur des plaques, tubes, feuilles tubes et profilés, 27% pour l’emballage, 21% pour les pièces techniques et seulement 6% pour le secteur des éléments pour la construction.
20. Données INSEE.
27
C - L’emploi dans la plasturgieLes effectifs du secteur
Les effectifs de la plasturgie représentaient environ 132 500 salariés en 2012 soit 4,7% des effectifs totaux de l’industrie manufacturière (chiffres ACOSS).
12%
21%
24%
35%
8% Structure des effectifspar secteursSource: VALOUY d'après ACCOS - Données 2012.
Pièces techniquesEmballageConstructionPlaques, feuilles, tubes et profilésAutres produits de consommation courante
L’année 2012 marque une dégradation plus significative de l’emploi.La mauvaise conjoncture de la période n’a pas épargné l’industrie des plastiques, puisqu’en variation annuelle, l’emploi a subi une baisse de -2,1%. Les effectifs de la plasturgie affichent une variation annuelle plus marquée que pour l’ensemble de l’industrie manufacturière dont l’emploi a reculé de -1,2% entre 2011 et 2012.
Cette moindre performance s’explique essentiellement par une baisse d’activité induite par les principaux marchés clients de la plasturgie (automobile, emballage, BTP).
9052172
032940
825960
2910980
183950
402990
Evolution des effectifs de 2001 à 2012Source : Unistatis de 2001 à 2007 - ACCOS depuis 2008.
2007 2008 20092005 20062004200320022001 201220112010100
110
120
130
140
150
160
170 2%
1%
-1%
-2%
-3%
-4%
-5%
-6%
-7%
-8%
Effectifs (en milliers) Variation annuelle
163 147161 042
156 708 157 637 155 943151 808
151 141 148 574
138 701136 445 135 402
132 518
-1,3%
0,6%
-1,1%
-2,7% -2,7%
-0,4%
-1,7% -1,6%
-0,8%
-6,6%
-2,1%
Au cours de cette période, c’est essentiellement l’intérim qui a servi de variable d’ajustement afin de préserver l’emploi qualifié pour lequel il persiste un déséquilibre structurel entre l’offre et la demande.
Si l’intérim offre de la souplesse aux entreprises, il est peu propice au développement des compétences des salariés et à l’attractivité du secteur. Ces facteurs sont pourtant essentiels pour innover et gagner en compétitivité.
L’ampleur des variations annuelles est à nuancer suivant les domaines d’activité. Ainsi, les dernières données publiées par l’Acoss montrent que les secteurs les plus importants en termes d’effectifs ont subi les variations les moins importantes.
Evolution des effectifs au 31 décembre par secteurSources : ACOSS, données 2012.
2011 2012 2010/11 2011/12Pièces techniques 46 866 46 104 -0,4% -1,6%Emballage 31 585 31 321 -1,0% -0,8%Construction 28 559 27 772 -0,1% -2,8%Plaques, feuilles, tubes et profilés 17 224 16 588 -2,2% -3,7%Autres produits 11 168 10 733 -1,1% -3,9%
28
L’emploi résiste mieux dans les ETIAlors que les entreprises de moins de 20 salariés représentent 74% du nombre total d’entreprises du secteur la plasturgie, elles ne concentrent que 10% des effectifs du secteur.57% des effectifs sont concentrés dans la tranche des entreprises de 20 à 249 salariés, et les grandes entreprises de plus de 250 salariés représentent 33% de l’emploi de la plasturgie.
0 à 9 salariés10 à 19 salariés20 à 249 salariés250 salariés et +
33,2%
5,2%
56,5%
5,1%
Répartition des effectifssuivant les tranches d'entreprisesSource: VALOUY d'après INSEE - Données 2011, effectuées au 31/12.
Selon les dernières données disponibles auprès de l’Insee pour l’année 2011, les tranches des entreprises de moins 10 salariés et celles des entreprises de 10 à 19 salariés sont celles qui ont proportionnellement subi les plus lourdes pertes d’effectifs entre 2010 et 2011 puisque pour ces deux tranches, le nombre de salariés a respectivement reculé de -16% et -19% soit un volume d’environ -3 000 emplois.
Une stabilisation de l’emploi au premier semestre 2013Suite à la dégradation des effectifs observée fin 2012, et d’après les déclarations des industriels en fin de premier semestre 2013, l’emploi du secteur de la plasturgie semble se stabiliser Entre janvier et juillet, 75% des entreprises déclarent rester à effectif constant.
9052172
032940
825960
2910980
183950
402990
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Evolution de la situation de l'emploi par rapport au mois précédent(solde d'opinion des chefs d'entreprise en %) Source : Observatoire économique de la plasturgie.
03 04021210 11 2013/0109070604 0503022012/01 09070605
15 12
7077
15
11
73
16
15
71
14
11
76
13
12
75
13
15
71
14
11
73
16
10
64
26
770
23
469
27
772
21
10
75
15
778
15
9
73
18
9
71
20
10
76
14
13
74
13
9
76
1511
Baisse
Stable
Hausse
Malgré une activité qui reste à un niveau bas, les entreprises préservent leur main d’œuvre et préfèrent jouer sur des mécanismes de flexibilité tels que l’intérim ou le chômage partiel pour préserver leurs salariés.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour augurer d’une tendance définitive pour l’année en cours, la situation est meilleure qu’elle ne l’était comparée à la fin d’année 2012.
29
EffectifsÉtablissements
RÉGIONS Effectifs < 4 000
Effectifs de 4 000 à 8 000
Effectifs > 8 000
6 036120
4 849115
6 199152
21 301709
197
1357
7 530151
4 441111
4 20888
2 960102
16 066315
3 699139
8 377189
6 547323
7 214141
6 822
8 605
1192 945
88
89538 5 459
149
3 104112 1 879
104
3 247168
PICARDIE
NORDPAS-DE-CALAIS
HAUTE-NORMANDIE
CENTRE
AQUITAINE
ÎLE-DE-FRANCEBASSE-NORMANDIE
BRETAGNE
PAYS-DE-LOIRE
POITOU-CHARENTES
LIMOUSIN ÔNE-ALPESAUVERGNE
MIDI-PYRÉNÉES
BOURGOGNE
LANGUEDOCROUSSILLON
PROVENCECÔTES-D’AZUR
FRANCHECOMTÉ
ALSACELORRAINE
CHAMPAGNEARDENNE
RH
CORSE
La plasturgie en régionLes effectifs de la plasturgie se répartissent sur l’ensemble du territoire national, avec une répartition entre les familles de la plasturgie spécifique à chaque région.
La région Rhône-Alpes est la plus importante, devant les Pays de la Loire, le Nord Pas-de-Calais et la région Centre.
La dynamique de l’emploi est très diverse suivant les zones géographiques, entre les régions en nette baisse, celles qui contiennent la crise, et celles qui conservent une dynamique positive.
Répartition des effectifs et des établissements de la plasturgieSource : Valouy d’après ACOSS - données 2012
30
Dynamiser l’emploiLes entreprises de la plasturgie française peuvent mener des actions structurantes afin de dynamiser l’emploi au sein du secteur :
- Action 1 : Améliorer l’attractivité du secteur de la plasturgie pour attirer les compétences recherchées
- Action 2 : Structurer des parcours professionnels adaptés aux besoins des entreprises et qui offrent des perspectives d’évolution pour les salariés
- Action 3 : Adapter la plasturgie française à l’économie de demain en amenant l’ensemble des fonctions de l’entreprise à travailler dans la transversalité pour prendre en compte les besoins des clients.
- Action 4 : Se donner les moyens de piloter l’offre de formation pour coller au plus près des besoins en recrutement. Cette action nécessite également de faciliter l’accès à la formation.
- Action 5 : Renforcer la diffusion des informations stratégiques auprès des dirigeants d’entreprise.
- Action 6 : Mettre en place une veille stratégique et règlementaire de la plasturgie.
- Action 7 : Soutenir la structuration et l’animation du secteur de la plasturgie en proposant des dispositifs institutionnels lisibles et cohérents.
Région Effectif régional
2012
Evol.20112012
Poids de la
région
Plaques, feuilles, tubes et profilés
Emballage Eléments pour la
construction
Pièces techniques
Autres produits
Rhône-Alpes 21 301 -1,7% 16,1% 10% 20% 14% 45% 10%
Pays-de-Loire 16 066 -1,9% 12,1% 10% 11% 38% 37% 5%
Nord Pas-de-Calais
8 605 -3,8% 6,5% 10% 22% 16% 46% 5%
Centre 8 377 -2,2% 6,3% 16% 23% 17% 33% 11%
Bretagne 7 530 -0,9% 5,7% 9% 23% 39% 24% 5%
Picardie 7 214 -4,1% 5,4% 17% 19% 8% 50% 6%
Haute-Normandie 6 822 -2,0% 5,1% 14% 58% 12% 9% 7%
Ile-de-France 6 547 -3,6% 4,9% 8% 23% 12% 37% 20%
Franche-Comté 6 199 -1,0% 4,7% 4% 22% 3% 63% 8%
Alsace 6 036 -3,3% 4,6% 17% 16% 25% 36% 6%
Auvergne 5 459 1,4% 4,1% 29% 44% 4% 14% 8%
Lorraine 4 849 -6,7% 3,7% 22% 14% 26% 36% 2%
Bourgogne 4 441 -3,6% 3,4% 8% 48% 19% 18% 7%
Champagne 4 208 -0,8% 3,2% 19% 26% 25% 26% 4%
Aquitaine 3 699 -2,6% 2,8% 22% 23% 28% 16% 11%
PACA 3 247 3,6% 2,5% 9% 25% 24% 31% 11%
Midi-Pyrénées 3 104 0,9% 2,3% 15% 27% 30% 21% 8%
Poitou Charentes 2 960 -5,0% 2,2% 6% 18% 43% 27% 8%
Basse-Normandie 2 945 -1,7% 2,2% 2% 23% 25% 39% 11%
Languedoc Roussillon
1 879 -0,9% 1,4% 12% 28% 29% 13% 17%
Limousin 895 -0,3% 0,7% 11% 12% 32% 43% 1%
31
125, rue Aristide Briand92300 Levallois-PerretTél. : 33 (0) 1 44 01 16 16Fax : 33 (0) 1 44 01 16 55E-mail : [email protected]
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