panneau protection des végétaux

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Méthodes de protection des végétaux Impacts des pesticides sur l’équilibre biologique de l’environnement : De génération en génération, les insectes développent une résistance croissante aux produits, ce qui aboutit à un surdosage de pesticides de la part des utilisateurs et à l’invention de produit encore plus toxique. Ils tuent des animaux non visés par le traitement : hérisson, chat, abeille, coccinelle, vers de terre, chrysope... Ils présentent un risque de pollution de l’eau, Ils polluent plus ou moins longtemps le sol. Par l’action de l’eau ou en se décomposant avec les plantes sur lesquelles ils ont été appliqués. Ils tuent la faune du sol nécessaire à son bon fonctionnement. sur la santé humaine : Les pesticides pénètrent par les voies oculaires et respiratoires, par la voie digestive et la peau. Ils peuvent ensuite cheminer vers les organes et s’y stocker. Ont été identifiés : des problèmes neurologiques ( perte de sensibilité tactile, anxiété, paralysie,…) une diminution des globules rouges et blancs avec risque de leucémie atteinte cardiovasculaire élévation du risque de cancer de la prostate, et de tumeurs cérébrales. Exemples d’études : Un enfant d’agriculteur a 4 fois plus de risque d’avoir une malformation génitale. Enquête épidémiologique CHU Montpellier, 2002. Dans un même verger, les kiwis « bio » contenaient plus de vitamine C, plus de minéraux et plus d'antioxydants. Chemistry & Industry, 26 mars 2007. La bioaccumulation La bioaccumulation est l’accumulation de substances chimiques dans les organismes. Des résidus de pesticide se retrouvent dans les fruits et légumes. Les effets à long terme ne sont pas connus: les recherches sont complexes et manquent de financement. Plus un animal est positionné vers la fin de la chaîne alimentaire, plus il est susceptible d’ingérer les polluants accumulés précédemment car les molécules chimiques se dégradent plus ou moins vite. Lire une étiquette ATTENTION : La règlementation change, les étiquettes aussi ! Sur les emballages, on trouve peu d’information concernant la toxicité des produits. On peut cependant décrypter quelques informations. 3 modes d’action des substances : - contact : il reste à la surface des feuilles pendant 7 jours environ. Il est lessivable par l’eau. - pénétrant : il pénètre uniquement sous la cuticule et reste actif environ 10 jours. Agriculture biologique et agriculture conventionnelle Une des différences entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle est la nature des pesticides utilisés. …un peu de chimie… En Agriculture Biologique, l’utilisation de produits chimiques de synthèse est interdite. Les molécules de synthèses sont fabriquées en laboratoire. Elles peuvent être identiques à une molécule naturelle ou pas. En Agriculture Biologique, les produits chimiques sont obtenus en mélangeant les molécules de substances minérales extraites du sol ou de substances végétales contenues dans les plantes. Méthodes utilisées en agriculture biologique Les traitements Les produits de traitement agissent le plus souvent par contact. Le cuivre : fongicide et bactéricide. Le souffre : fongicide, acaricide et répulsif pour les fourmis. Des préparations à base de plantes : insecticides et/ou insectifuges. Des bactéries et virus : attaquent le ravageur. La prévention contre les maladies cryptogamiques (champignons) Symptômes : déformation des feuilles, feuilles qui se déplient mal, dessèchement, taches jaunes, feutrage gris - blanc sur les feuilles et les fruits (moisissure). Ne pas planter trop serré. Lorsque l’air circule bien dans le feuillage, il reste moins humide, ce qui réduit le risque de maladies cryptogamiques. Taille des arbres : aérer le centre de l’arbre pour une bonne circulation de l’air. Couper les branches ou plants malades. Brûler les résidus de taille. Désinfecter le matériel de taille après utilisation. Toute taille doit être faite par temps sec afin que les champignons ne s’installent pas sur les plaies de taille. Planter des alliacées : ail, oignon, échalote, poireau à proximité des végétaux à protéger. Ils ont une action fongicide et insecticide par le soufre qu’ils dégagent dans la terre. L’installation des insectes auxiliaires dans le jardin Les pesticides Les pesticides sont des substances destinées à lutter contre un organisme portant atteinte aux cultures. Il y a aussi des produits pour allonger les temps de conservation, pour faire tomber les fleurs et ainsi obtenir de plus gros fruits,… Les traitements sont souvent mal adaptés Beaucoup de problèmes observés sont dus à des excès d’irrigation ou des carences en éléments minéraux : ils provoquent le jaunissement et la décoloration des feuilles. Lorsqu’une plante est infestée de pucerons verts c’est souvent parce qu'elle a eu un apport d’azote trop important. Les quantités sont souvent excessives par rapport à la surface traitée. Un jardinier, qui est conscient de l’écosystème dans lequel il vit, doit accepter la présence modérée de certains intrus. Ces produits peuvent exploser au contact d’une flamme, d’une étincelle, de l’électricité statique ou sous l’effet de la chaleur, d’un choc ou d’un frottement. Ces produits sont corrosifs, - ils attaquent ou détruisent les métaux - ils peuvent « ronger » la peau et attaquer les yeux en cas de projection. Ces produits peuvent s’enflammer : -au contact d’une flamme ou d’une étincelle - au contact de l’air (en s’éva- porant certains produits déga- gent des gaz qui s’enflamment spontanément) Ces produits peuvent provoquer ou aggraver un incendie, voire provoquer une explosion s’ils se trouvent en présence de produits inflammables. On les appelle des produits comburants. Ces produits empoisonnent rapidement, même à faible dose. Ils peuvent provoquer des effets très variés sur l’organisme : nausées, vomissements, maux de tête, perte de connaissance ou d’autres troubles plus importants entraînant la mort. Mildiou sur feuille de tomate Attention : le dessous des feuilles peut abriter des œufs de coccinelles (jaunes - oranges) ou de chrysopes (blancs), précieux auxiliaires du jardin. Ces produits entrent dans une ou plusieurs de ces catégories : - cancérogène, peuvent provoquer le cancer, - mutagène, peuvent modifier l’ADN des cellules, - toxiques pour la reproduction, en diminuant la fertilité ou en attaquant l’intégrité du fœtus humain. Ces produits peuvent également modifier le fonctionnement de certains organes (foie, système nerveux), attaquer les poumons et provoquer des allergies (asthme). Ces produits peuvent avoir des effets néfastes sur l’environnement, en particulier sur les organismes du milieu aquatique : poissons, crustacés, algues et autres plantes aquatiques. Ces produits chimiques peuvent avoir les effets suivants : - ils empoisonnent à forte dose, - ils sont irritants pour les yeux, la gorge, le nez ou la peau, - ils peuvent causer des allergies cutanées (eczémas), - ils peuvent provoquer une somnolence ou des vertiges.

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Informations sur les méthodes de protection des végétaux

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Page 1: PANNEAU Protection des végétaux

Méthodes de protection des végétaux

Impacts des pesticides

sur l’équilibre biologique de l’environnement : • De génération en génération, les insectes développent une résistance

croissante aux produits, ce qui aboutit à un surdosage de pesticides de la part des utilisateurs et à l’invention de produit encore plus toxique.

• Ils tuent des animaux non visés par le traitement : hérisson, chat, abeille,

coccinelle, vers de terre, chrysope... • Ils présentent un risque de pollution de l’eau, • Ils polluent plus ou moins longtemps le sol. Par l’action de l’eau ou en se

décomposant avec les plantes sur lesquelles ils ont été appliqués. • Ils tuent la faune du sol nécessaire à son bon fonctionnement.

sur la santé humaine : Les pesticides pénètrent par les voies oculaires et respiratoires, par la voie digestive et la peau. Ils peuvent ensuite cheminer vers les organes et s’y stocker. Ont été identifiés : • des problèmes neurologiques ( perte de sensibilité tactile, anxiété, • paralysie,…) • une diminution des globules rouges et blancs avec risque de leucémie • atteinte cardiovasculaire • élévation du risque de cancer de la prostate, et de tumeurs cérébrales.

Exemples d’études :

• Un enfant d’agriculteur a 4 fois plus de risque d’avoir une malformation génitale. Enquête épidémiologique CHU Montpellier, 2002.

• Dans un même verger, les kiwis « bio » contenaient plus de vitamine C,

plus de minéraux et plus d'antioxydants. Chemistry & Industry, 26 mars 2007.

La bioaccumulation La bioaccumulation est l’accumulation de substances chimiques dans les organismes. Des résidus de pesticide se retrouvent dans les fruits et légumes. Les effets à long terme ne

sont pas connus: les recherches sont complexes et manquent de financement.

Plus un animal est positionné vers la fin de la chaîne alimentaire, plus il est susceptible

d’ingérer les polluants accumulés précédemment car les molécules chimiques se dégradent

plus ou moins vite.

Lire une étiquette

ATTENTION : La règlementation change, les étiquettes aussi ! Sur les emballages, on trouve peu d’information concernant la toxicité des produits.

On peut cependant décrypter quelques informations.

3 modes d’action des substances :

- contact : il reste à la surface des feuilles pendant 7 jours environ. Il est lessivable par l’eau.

- pénétrant : il pénètre uniquement sous la cuticule et reste actif environ 10 jours.

Agriculture biologique et agriculture conventionnelle

Une des différences entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle est la nature des pesticides utilisés.

…un peu de chimie… En Agriculture Biologique, l’utilisation de produits chimiques de synthèse est interdite. ⇒ Les molécules de synthèses sont fabriquées en laboratoire. Elles peuvent être identiques à une molécule naturelle ou pas. En Agriculture Biologique, les produits chimiques sont obtenus en mélangeant les molécules de substances minérales extraites du sol ou de substances végétales contenues dans les plantes.

Méthodes utilisées en agriculture biologique

Les traitements Les produits de traitement agissent le plus souvent par contact.

• Le cuivre: fongicide et bactéricide. • Le souffre: fongicide, acaricide et répulsif pour les fourmis. • Des préparations à base de plantes: insecticides et/ou insectifuges. • Des bactéries et virus: attaquent le ravageur. La prévention contre les maladies cryptogamiques (champignons) Symptômes : déformation des feuilles, feuilles qui se déplient mal, dessèchement, taches jaunes, feutrage gris - blanc sur les feuilles et les fruits (moisissure).

⇒ Ne pas planter trop serré. Lorsque l’air circule bien dans le feuillage, il reste moins humide, ce qui réduit le

risque de maladies cryptogamiques. ⇒ Taille des arbres : aérer le centre de l’arbre pour une bonne circulation de l’air. ⇒ Couper les branches ou plants malades. ⇒ Brûler les résidus de taille.

⇒ Désinfecter le matériel de taille après utilisation. ⇒ Toute taille doit être faite par temps sec afin que les champignons ne s’installent pas sur les plaies de taille. ⇒ Planter des alliacées : ail, oignon, échalote, poireau à proximité des végétaux à protéger. Ils ont une action fongicide et insecticide par le soufre qu’ils dégagent dans la terre.

L’installation des insectes auxiliaires dans le jardin

Les pesticides Les pesticides sont des substances destinées à lutter contre un organisme portant atteinte aux cultures.

Il y a aussi des produits pour allonger les temps de conservation, pour faire tomber les fleurs et ainsi obtenir de plus gros fruits,…

⇒ Les traitements sont souvent mal adaptés

Beaucoup de problèmes observés sont dus à des excès d’irrigation ou des carences en éléments minéraux :

ils provoquent le jaunissement et la décoloration des feuilles.

Lorsqu’une plante est infestée de pucerons verts c’est souvent parce qu'elle a eu un apport d’azote trop important.

⇒ Les quantités sont souvent excessives par rapport à la surface traitée.

Un jardinier, qui est conscient de l’écosystème dans lequel il vit, doit accepter la présence modérée de certains intrus.

Ces produits peuvent exploser

au contact d’une flamme, d’une étincelle, de l’électricité statique ou sous l’effet de la chaleur, d’un choc ou d’un frottement.

Ces produits sont corrosifs,

- ils attaquent ou détruisent les métaux - ils peuvent « ronger » la peau et attaquer les yeux en cas de projection.

Ces produits peuvent s’enflammer :

-au contact d’une flamme ou d’une étincelle - au contact de l’air (en s’éva-porant certains produits déga-gent des gaz qui s’enflamment spontanément)

Ces produits peuvent provoquer ou aggraver un incendie, voire provoquer une explosion s’ils se trouvent en présence de produits inflammables.

On les appelle des produits comburants.

Ces produits empoisonnent rapidement, même à faible dose. Ils peuvent provoquer des effets très variés sur l’organisme : nausées,

vomissements, maux de tête, perte de connaissance ou d’autres troubles plus importants

entraînant la mort.

Mildiou sur feuille de tomate

Attention : le dessous des feuilles peut abriter des œufs de coccinelles (jaunes - oranges) ou de chrysopes (blancs), précieux auxiliaires du jardin.

Ces produits entrent dans une ou plusieurs de ces catégories : - cancérogène, peuvent provoquer le cancer,

- mutagène, peuvent modifier l’ADN des cellules,

- toxiques pour la reproduction, en diminuant la fertilité ou en attaquant l’intégrité du fœtus humain. Ces produits peuvent également modifier le fonctionnement de certains organes (foie, système nerveux), attaquer les poumons et provoquer des allergies (asthme).

Ces produits peuvent avoir des effets néfastes sur l’environnement, en

particulier sur les organismes du milieu aquatique : poissons, crustacés, algues et autres

plantes aquatiques.

Ces produits chimiques peuvent avoir les effets suivants : - ils empoisonnent à forte dose,

- ils sont irritants pour les yeux, la gorge, le nez ou la peau,

- ils peuvent causer des allergies cutanées (eczémas),

- ils peuvent provoquer une somnolence ou des vertiges.