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Objectif atteint pour Hadjar. Le Conseil natio- nal des enseignants du supérieur (CNES) a annon- cé l'annulation de sa grève prévue pour hier. Ainsi, professeurs et étudiants ont regagné les salles de classe, mettant ainsi fin à un mouvement de grève qui allait paralyser l'université. Université Page 3 P lus de 2 000 enfants palestiniens ont été tués entre 2000 et 2017 par les forces d’occupation israé- liennes, tandis que la liste des mineurs détenus ne cesse de s’allonger, et des centaines de cas continuent d'être malmenées et violentées dans les geôles israéliennes sous les yeux de la commu- nauté internationale et des institutions de l’ONU et ce, malgré les appels répétés au respect du droit international. Entre 2000 et 2017, Défense des Enfants International-Palestine (Dcip), rapporte que 2 022 enfants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes, soit une moyenne de 25 par mois. Il est important de noter que la plupart des enfants palestiniens tués par Israël sont anonymes, englobés dans les décomptes de victimes. Selon Dcip, ces dernières années, les enfants de la bande de Ghaza ont longue- ment souffert en particulier au cours des trois dernières agressions militaires israé- liennes majeures contre le territoire, sous blocus israélien depuis plusieurs années. L’agression de 2008-2009 a tué 280 enfants parmi de nombreuses autres vic- times palestiniennes. 33 enfants sont morts au cours de l’agression de 2012 et 490 lors de la plus récente, en 2014. Au début de la deuxième Intifadha palestinienne, en 2000, l’image de Mohammed al-Durah, un Palestinien de 12 ans que son père essayait de protéger des tirs israéliens en suppliant les soldats de cesser le feu, est devenue emblématique. Les balles ont continué de siffler et Mohammed succombe à ses blessures, une scène dramatique qui a été trés large- ment relatée par les médias et dont se sou- viendra l’humanité. Page 6 Le Cnes annule sa grève Leur nombre est en hausse Votre quotidien national Les DEBATS Aïn Defla La médiation pour éviter les divorces Page 24 Sept ans après la chute du régime de Ben Ali Alors que la liste des mineurs détenus s’allonge L’attentat au Niger revendiqué Page 3 Un des chefs d'une organisation terroriste se disant affilié à Daech en Afrique de l'Ouest a revendiqué la responsabilité d'une attaque qui a tué quatre soldats et blessés huit autres parmi les forces armées du Niger, avec lesquelles se trou- vaient quatre éléments des forces spéciales américaines, en octobre dernier, selon l'agen- ce de presse indépendante Nouakchott (ANI) de Mauritanie, réputée pour relayer les commu- niqués d'organisation djihadiste. Page 4 N° 2110 - LUNDI 15 JANVIER 2018- PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Destruction de casemates et de tranchées Page 24 Des comprimés de psychotropes saisis à l'aéroport Constantine La Tunisie peine à retrouver sa voie Le Daech libyen veut se relancer au Sahel La Tunisie reste toujours au fond du gouffre sept ans après la révolution du «Jasmin» qui a consommé la rupture avec le régime de Ben Ali et qui a ouvert le bal au long feuilleton des «Printemps arabes», à l'instar de l'Egypte, de la Syrie et de la Libye. Page 2 Plus de 2 000 enfants palestiniens tués par l’occupant israélien

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Page 1: Page 24 La Tunisie peine à retrouver sa voie debats.pdf · Tunisie», tout en assurant que «la situation reste positive». «Nous sommes capables de maîtriser les problèmes»,

Objectif atteint pourHadjar. Le Conseil natio-nal des enseignants dusupérieur (CNES) a annon-cé l'annulation de sa grèveprévue pour hier. Ainsi,professeurs et étudiantsont regagné les salles declasse, mettant ainsi fin àun mouvement de grèvequi allait paralyser l'université.

Université

Page 3

P lus de 2 000 enfants palestiniensont été tués entre 2000 et 2017par les forces d’occupation israé-liennes, tandis que la liste des

mineurs détenus ne cesse de s’allonger, etdes centaines de cas continuent d'êtremalmenées et violentées dans les geôlesisraéliennes sous les yeux de la commu-nauté internationale et des institutions del’ONU et ce, malgré les appels répétés aurespect du droit international.

Entre 2000 et 2017, Défense des EnfantsInternational-Palestine (Dcip), rapporteque 2 022 enfants palestiniens ont été tuéspar les forces israéliennes, soit unemoyenne de 25 par mois.

Il est important de noter que la plupartdes enfants palestiniens tués par Israëlsont anonymes, englobés dans lesdécomptes de victimes.

Selon Dcip, ces dernières années, lesenfants de la bande de Ghaza ont longue-ment souffert en particulier au cours destrois dernières agressions militaires israé-liennes majeures contre le territoire, sousblocus israélien depuis plusieurs années.L’agression de 2008-2009 a tué 280

enfants parmi de nombreuses autres vic-times palestiniennes. 33 enfants sontmorts au cours de l’agression de 2012 et490 lors de la plus récente, en 2014.

Au début de la deuxième Intifadhapalestinienne, en 2000, l’image deMohammed al-Durah, un Palestinien de 12ans que son père essayait de protéger destirs israéliens en suppliant les soldats decesser le feu, est devenue emblématique.Les balles ont continué de siffler etMohammed succombe à ses blessures,une scène dramatique qui a été trés large-ment relatée par les médias et dont se sou-viendra l’humanité.

Page 6

Le Cnesannule

sa grève

Leur nombre est en hausse

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Aïn Defla

La médiation pouréviter les divorces

Page 24

Sept ans après la chute du régime de Ben Ali

Alors que la liste des mineurs détenus s’allonge

L’attentat au Niger revendiqué

Page 3

Un des chefs d'une organisationterroriste se disant affilié àDaech en Afrique de l'Ouest arevendiqué la responsabilitéd'une attaque qui a tué quatresoldats et blessés huit autresparmi les forces armées duNiger, avec lesquelles se trou-vaient quatre éléments desforces spéciales américaines,en octobre dernier, selon l'agen-ce de presse indépendanteNouakchott (ANI) de Mauritanie,réputée pour relayer les commu-niqués d'organisation djihadiste.

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N ° 2 11 0 - L U N D I 1 5 J A N V I E R 2 0 1 8 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Destruction de casemateset de tranchées

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Des comprimésde psychotropes

saisis à l'aéroport

CCoonnssttaannttiinnee

La Tunisie peine à retrouver sa voie

Le Daech libyen veutse relancer au Sahel

La Tunisie reste toujours au fond du gouffre sept ans après la révolution du «Jasmin» qui aconsommé la rupture avec le régime de Ben Ali et qui a ouvert le bal au long feuilleton des

«Printemps arabes», à l'instar de l'Egypte, de la Syrie et de la Libye. Page 2

Plus de 2 000 enfants palestinienstués par l’occupant israélien

Page 2: Page 24 La Tunisie peine à retrouver sa voie debats.pdf · Tunisie», tout en assurant que «la situation reste positive». «Nous sommes capables de maîtriser les problèmes»,

2 Les DEBATS N° 2110 - Lundi 15 janvier 2018

EVENEMENT

L e ministre de l'Habitat, de l'Urbanismeet de la Ville, Abdelwahid Temmar, afait état samedi d'un retard de réalisa-

tion de plus de 28 000 unités relevant de laformule Logement public locatif (social) (73projets) à travers 18 wilayas, réparties sur 34entreprises de réalisation.

Le ministre a appelé les maîtres d'oeuvreà travers les 48 wilayas à rattraper lesretards enregistrés et à traiter les dysfonc-tionnements dans les plus brefs délais, sou-lignant que le ministère de tutelle allait recou-rir à la résiliation des contrats à l'encontredes entreprises défaillantes.

Ce nombre est réparti à travers leswilayas comme suit : Béchar (208 unités),Blida (1020), Tamanrasset (300), Tiaret(160), Saïda (3 400), Oran (7 638), El Taref(708), Annaba (2 200), Guelma (1 476),Mostaganem (2 760), Mascara (3 000),Tindouf (206), Tissemsilt (300), El Oued(1 960), Khenchela (130), Mila (1 200), Aïn

Témouchent (942), Relizane (400). Concernant les chantiers accusant des

retards, 30 sont confiés à sept entreprisesétrangères totalisant 17 788 logements, soit63.5% du nombre global des unités enretard de réalisation, 22 projets sont pris encharge par neuf entreprises nationalespubliques totalisant 7 280 unités (26%) et 21par 18 entreprises nationales privées totali-sant 2 940 logements (10.5%).

La wilaya d'Oran a enregistré le plusgrand nombre de logements sociaux accu-sant un retard avec 16 projets totalisant7 638 unité, soit 27.3% du nombre d'unitésen retard de réalisation, suivi par la wilayade Saïda avec deux projets regroupant3 400 unités (21.1%) puis Mascara aveccinq projets de 3 000 logements (10.7%).

En revanche, Khenchela est la wilaya quia enregistré le moins de projets accusantdes retards avec 130 unités, soit 0.5% seu-lement.

Dans ce contexte, le ministre a annoncéqu'un nouveau calendrier a été arrêté avecl'ensemble des maîtres d'oeuvre qui devrontprésenter des rapports trimestriels jusqu'àla livraison de tous les projets programmés.M. Temmar a tenu l'administration pour res-ponsable en partie du retard des projets enraison de la lenteur des procédures et réso-lution des problèmes fonciers.

De nouveaux plannings des travauxseront également arrêtés pour fixer l'achè-vement des différentes tranches et les délaisde leur livraison, a précisé le ministre qui aexigé des entreprises de réalisation des rap-ports détaillés sur leurs capacités à pa-rachever les projets qui leur sont confiés .

M. Temmar a interpellé les maîtresd'oeuvre sur leur rôle dans la concrétisationde l'objectif de livrer aux citoyens, le plusrapidement possible, tous les projets, repré-sentant 1.6 million logements d'ici la fin2019.

Le ministre s'est dit, dans ce sens, insa-tisfait des performances des entrepriseschinoises, déclarant : «Je ne suis pas satis-fait des performances et des mesures serontprises selon la situation de chaque projet».

Ecoutant les problèmes exposés parnombre de maîtres d'oeuvre, notammentl'indisponibilité du foncier, la nature rude desrégions du sud du pays et les contraintesfinancières, le ministre a insisté sur la fran-chise dans la relation avec son départementet sur l'importance de la véracité des infor-mations fournies.

Déclarant «inacceptables» les argu-ments liés à la nature des contrats signés etdont les entreprises de réalisation avaientpris connaissance bien avant la signature,le ministre a soutenu que «si des pénalitéssont prévues dans ces contrats, elles serontappliquées à l'encontre des entreprisesretardataires ou défaillantes».

R. N.

Retard dans la réalisation des logements sociaux

Temmar insatisfait des entreprises chinoises

Par M. Ait Chabane

C ertes, ce pays a célé-bré hier, le 7ème anni-versaire d'une révo-lution historique,

mais dans un contexte particu-lièrement difficile, marqué pardes manifestations à traverstout le pays contre la cherté dela vie, le chômage et la corrup-tion. C'est dire le long cheminque devra encore parcourir laTunisie pour aspirer à des len-demains meilleurs, en s'armantde courage et de déterminationpour venir à bout du phénomè-ne du terrorisme, héritage mal-encontreux de la révolution,mais aussi pour redresserl'économie gravement impac-tée par la raréfaction desrecettes en devises. La grognesociale en Tunisie se fait deplus en plus ressentir aujour-d'hui, où les citoyens de cepays se sont élevés, depuisquelques jours, contre unesituation intenable qui menacedangereusement leur pouvoird'achat et leurs conditionssocioprofessionnelles grave-ment érodées. Hier, plusieurscentaines de Tunisiens ontinvesti la rue pour manifesterdans le calme contre la poli-

tique d'austérité adoptée par legouvernement. Un dispositifpolicier impressionnant a étédéployé pour prévenir d'éven-tuels dérapages comme ce futle cas dans plusieurs villesrécemment. Depuis le début dece soulèvement populaire, unepersonne a été tuée et 803autres arrêtées par les forcesde sécurité. Les Tunisiensdéplorent leurs conditionssociales et leur appauvrisse-ment par les politiques d'austé-rité mises en branle par le gou-vernement en place pour faireface à une crise économiquetrès difficile. Néanmoins, etpour tenter de désamorcer lacrise, le gouvernement tunisiena annoncé samedi le débloca-ge de 170 millions de dinars(57 millions d'euros) pour veniren aide aux familles les plusdémunies et aux personnesdans le besoin. Il prévoit uneaide à l'accès à la propriétépour les familles pauvres, desmesures visant à assurer «unecouverture médicale pourtous», et une augmentation del'allocation sociale en faveurdes familles nécessiteuses, quipassera de 150 dinars (50euros) à 180 et 210 dinars (60et 70 euros) en fonction du

nombre d'enfants, soit une aug-mentation d'au moins 20%.Une initiative certes louable,mais loin de dissuader lescitoyens, encadrés par l'oppo-sition politique, de plus en plusen force depuis la révolution du«Jasmin», et qui ne comptentpas se laisser faire par lesmesures d'austérité qui lami-nent leurs conditions sociales.Les témoignages des manifes-tants renseignent grandementsur la détresse des famillestunisiennes. «Nous n'avonsgagné que la liberté d'expres-sion après la révolution de2011. Nous resterons dans larue jusqu'à que nos droits éco-nomiques soient reconnus», adéclaré un manifestant, disants'appeler Fouad. «Je suis pro-fesseur et ma femme est insti-tutrice, mais nous avons du malà joindre les deux bouts. Nospoches sont vides à cause desdécisions injustes du gouver-nement», a-t-il ajouté. «Celafait sept ans qu'on ne voit rienvenir. On a eu la liberté, c'estvrai, mais nous sommes plusaffamés qu'avant», a lancépour sa part, Walid, un chô-meur de 38 ans. Face à cettegrogne sociale grandissante, leprésident tunisien, Béji Caïd

Essebsi, qui a rencontré same-di les responsables des partisau pouvoir, du patronat et dusyndicat Ugtt, a reconnu que«le climat social et le climatpolitique ne sont pas bons enTunisie», tout en assurant que«la situation reste positive».«Nous sommes capables demaîtriser les problèmes», a-t-ilassuré. Pour rappel, la Tunisie,en difficulté financière aprèsplusieurs années de marasmeéconomique, notamment dû àla chute du tourisme après unesérie d'attentats en 2015, aobtenu un prêt de 2,4 milliardsd'euros sur quatre ans duFonds monétaire international(FMI). En échange, elle s'estengagée à une réduction deson déficit public et à desréformes économiques. End'autres termes, la Tunisie quia certes amorcé une dyna-mique démocratique depuissept longues années, peinetoujours à se frayer un cheminvers le développement écono-mique et social. La crise écono-mique qui se conjugue avecune situation sécuritaire précai-re plombent sérieusement lesefforts de développementconsentis par ce pays.

M.A.C.

La Tunisie reste toujours au fond du gouffre sept ans après la révolution du «Jasmin»qui a consommé la rupture avec le régime de Ben Ali et qui a ouvert le bal au longfeuilleton des «Printemps arabes», à l'instar de l'Egypte, de la Syrie et de la Libye.

Sept ans après la chute du régime de Ben Ali

La Tunisie peine à retrouver sa voie Elaboration d'une loi d'entente nationale

Le MAE malien salue ladisponibilité de l'Algérie

Le ministre malien des Affaires étran-gères et de la Coopération internatio-nale, Tieman Hubert Coulibaly, a saluéhier à Alger la disponibilité de l'Algérieà aider son pays en vue d'aboutir à uneloi d'entente nationale, en s'inspirant dela Réconciliation nationale algérienne. «C'est une nécessité pour que nousayons une charte sur l'entente nationa-le. Bien entendu, l'Algérie a annoncéqu'elle était disposée et disponible àparticiper à tout travail de conception etde réflexion pouvant aider le Mali, trèsrapidement, à concrétiser cette volontéprésidentielle en vue d'élaborer une loid'entente nationale», a déclaré M.Coulibaly au terme de son entretienavec le ministre des Affaires étran-gères, Abdelkader Messahel. Il a souligné que le président malienavait cité le cas de l'Algérie en matièrede réconciliation nationale, notammentla loi sur la concorde civile et tout leprocessus qui a été conduit en Algérie,«présentée aujourd'hui comme l'undes pays les plus sûrs du monde». Pour lui, le maintien de l'unité et de lacohésion nationales et la préservationde l'intégrité du territoire au Mali«nécessitent une entente entre lescommunautés qui habitent le mêmeespace». Le chef de la diplomatie malienne arelevé, par ailleurs, avoir évoqué avecM. Messahel les questions de sécuritédans la sous-région, les avancées pourla mise en oeuvre de l'accord de paixinter-malien signé en 2015, ainsi queles perspectives de la coopération éco-nomique entre les deux pays. De son côté, M. Messahel a indiquéavoir évoqué les relations «fortes ethistoriques» entre l'Algérie et le Mali,relevant l'existence d'une «concerta-tion permanente» pour renforcer cetterelation. Il a indiqué avoir eu également unéchange de vues sur l'évolution enre-gistrée dans la mise en oeuvre de l'ac-cord de paix au Mali, né du processusd'Alger. Evoquant la coopération dans le domai-ne économique, M. Messahel a relevéla participation de l'Algérie en tantqu'invité d'honneur à la 12ème édition dela Foire internationale de Bamako quise tient du 13 au 29 janvier 2018, ce quitraduit, a-t-il souligné, «un signal trèsfort et une volonté partagée de tra-vailler ensemble». La situation sécuritaire dans la sous-région, notamment la lutte contre leterrorisme, la criminalité et la migrationclandestine, ont été également évo-qués, a-t-il dit, soulignant la nécessitéde «coordonner les efforts et d'êtrevigilants pour y faire face». Reda A.

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ÉVÈNEMENTN° 2110 - Lundi 15 janvier 2018 Les DEBATS

Université

Le Cnes annule sa grève

Par Rachid Chihab

L' augmentation sanscesse du nombre dedivorces en Algérie

inquiète les acteurs sociaux et lesjuristes qui tirent la sonnette l'alar-me quant aux conséquences dra-matiques de ce phénomène sur lacohésion sociale. C'est dans cecadre que le président del'Association nationale des média-teurs judiciaires algériens(Anmja), Ali Boukhelkhal, a insis-té, samedi à Tiaret, sur la néces-sité d'activer le rôle de médiationjudiciaire dans les conflits decouples pour éviter les divorces.

Lors d'une rencontre avec lesmédiateurs judiciaires agréés de

la wilaya, organisée au siège de lacour de Tiaret, M. Boukhelkhal asouligné qu'il est impératif d'acti-ver le rôle de la médiation judiciai-re pour contribuer à la préserva-tion de la famille algérienne et dela société en général, ajoutant quele médiateur dispose deméthodes et de techniques pourempêcher le divorce ou le«khoulaâ» qui interviennent sou-vent pour des futilités.

Il a déclaré que 60% des casde divorce dépassant 71 000 l'an-née dernière au niveau nationalsont des cas de khoulaâ, souli-gnant que la recrudescence dudivorce et de l'expulsion arbitrairedes travailleurs nécessite l'inter-vention des médiateurs judi-

ciaires pour préserver la familleet les droits des travailleurs.

«La médiation dans ces deuxcas doit s'opérer avant toute pro-cédure judiciaire pour aboutir àune solution à l'amiable», a-t-ilrappelé, affirmant que l'activationdu rôle de la médiation judiciairedans les conflits de la familleépargnera à l'Etat des chargessociales dont celle du logementet contribuera au rétablissementdu dialogue entre les membresde famille en conflit.

Ali Boukhelkhal a fait savoirque la médiation dans les affairessociales concernant l'héritage, lapension alimentaire, la garde desenfants de parents divorcés etautres conflits familiaux dépasse

celle dans les cas de divorce.Il a ajouté que la médiation

peut contribuer à éviter le recoursà l'arbitrage international dans lescas de l'emploi dans les sociétésétrangères, notant que l'Anmjaœuvre pour d'autres acquis dontla médiation tribale. Dans cesens, il a révélé que l'associationest en phase d'élaboration deprojets de lois pour les proposerau gouvernement.

L'Anmja a formé des média-teurs judiciaires dans le cadre dupartenariat avec l'Union euro-péenne. Il est attendu la forma-tion de 300 médiateurs judiciairesen principe de base lors d'unesession lancée en janvier encours et une autre formation

mixte comprenant les magistratset les médiateurs à travers lesportes ouvertes organisés auniveau des cours de justice dupays avec la contribution de laCommission française de réfor-me judiciaire.

La rencontre des médiateursjudicaires a été marquée parl'élection de Mohamed Mekki,chef de bureau des médiateursjudiciaires de la wilaya de Tiaret,qui est composé de cinqmembres et deux suppléants.

Notons que le nombre dedivorces en Algérie, en 2017, aatteint 71 000 cas contre 62 000en 2016, soit une hausse de plusde 10%.

R.C.

Par Karima Nacer

U ne «annéeblanche» vientd'être évitée dejustesse à

l'Université. Ainsi, le motd'ordre de grève a été sus-pendu. Le Cnes, aprèsconcertations entre lesmembres de son bureaunational a décidé d'annulercette grève tout en appelantles professeurs de l'ensei-gnement supérieur dereprendre leurs postes hier,et ce, pour éviter tout affron-tement au sein des universi-tés. En outre le bureau natio-nal du Cnes a appelé égale-ment les enseignants à tenirdes assemblées généraleslocales et à se concerteravec la base et ce, pourdéterminer les actions àmener à l'avenir.

Pour rappel, le ministrede l'Enseignement supérieur,

Tahar Hadjar, avait, lorsd'une conférence de presse,tenue samedi dernier au seinde son ministère, menacé lessyndicats d'aller en justice.A cet effet, le ministre a fus-tigé certaines organisations«qui prétendent représenterles enseignants ou les étu-diants, mais qui ne sont pasagréées», ajoutant que lemouvement de grève auquelelles ont appelé est «illé-gal». Le ministre s'en estpris, notamment aux asso-ciations estudiantines d'obé-dience politique qui mènentdes actions de subversion àl'intérieur des centres et descités universitaires.

Lors d'une interventionfaite devant des syndicatsd'étudiants, le ministre a ditque le Cnes, le Conseilnational des enseignants dusupérieur, n'a pas d'agré-ment, alors que le premierresponsable du syndicat

étudiant, l'Ugel (Union géné-rale des étudiants libres) n'apas la qualité d'étudiant,donc ne peut plus représen-ter cette catégorie de lasociété. A rappeler que lesmembres du Cnes ont asso-cié des syndicats de tra-vailleurs et d'étudiants à leurmouvement de protestation.Des représentants duConseil Cnes, l'aile deAbdelhafid Milat, de l'Ugel(Union générale des étu-diants libres), du Safap, del'Unja (Union nationale de lajeunesse algérienne), ont, àl'issue d'une réunion récen-te, convenu d'une grèveouverte à partir d'hier, danstous les établissements del'enseignement supérieur dupays avec, notamment leboycott des examens dupremier semestre.Cependant, Tahar Hadjar aréaffirmé, que les portes dudialogue «restent ouvertes»

aux partenaires sociaux «àcondition de respecter laloi».

A l'appui de leur appel, ladénonciation du «laxisme»du ministère de tutelle et sonrefus du dialogue avec lespartenaires sociaux pourtrouver des solutions auxproblèmes que vitl'Université algérienne. Ceque le ministre del'Enseignement supérieur etde la Recherche scientifiquea réfuté, réitérant sa «dispo-nibilité au dialogue avectous les partenaires sociauxdûment agréés».

La grève qui vient d'êtrelevée à l'université n'estqu'une illustration de beau-coup d'autres crises vécuesces derniers jours dans desautres secteurs, tels le sec-teur de la santé. Un secteurnévralgique en pleine ébulli-tion.

K.N.

Objectif atteint pour Hadjar. Le Conseil national des enseignants dusupérieur (Cnes) a annoncé l'annulation de sa grève prévue pour hier. Ainsi,professeurs et étudiants ont regagné les salles de classe, mettant ainsi fin à unmouvement de grève qui allait paralyser l'université.

Leur nombre est en hausse

La médiation pour éviter les divorces

ANR

Pour la généralisation du tamazight

Le secrétaire général de l'Alliance nationalerépublicaine (ANR), Belkacem Sahli, a expri-mé, samedi à Alger, le soutien constant de saformation à la généralisation de l'enseigne-ment de la langue amazighe et la consécra-tion du 12 janvier, fête nationale officielle,chômée et payée, par le président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflika, pour «ren-forcer l'unité nationale loin de toute tractationpolitique et marchandage partisan». Lors d'une conférence de presse animée àl'issue de la réunion du bureau national duparti, M. Sahli a affirmé que la consécrationdu 12 janvier fête nationale constituait un«acquis visant à consolider l'unité nationaleet la cohésion sociale», mettant en exerguel'importance de la généralisation de l'ensei-gnement de la langue amazighe à travers lacréation d'une académie destinée à sa promo-tion. Le SG de l'ANR a salué la dernière décisiondu gouvernement de consacrer 300 nou-veaux postes budgétaires à l'enseignementdu tamazight , notamment dans l'Educationnationale et les affaires religieuses en vue deraffermir l'appartenance civilisationnelle, his-torique et culturelle, et préserver l'identiténationale dans toutes ses dimensions. Sur le plan économique, M. Sahli a fait état dela position de son parti «en faveur» des der-nières mesures économiques pour renforcerla Charte de partenariat sociétaire privé-public, estimant qu'elles constituaient des«mécanismes nécessaires susceptibles decontribuer au financement du Trésor publicet des entreprises publiques». Prônant le «soutien de la bonne performance,la généralisation des moyens des technolo-gies modernes et la définition de critères éco-nomiques concrets et précis en matière dechoix des entreprises publiques éligibles aupartenariat sociétaire avec le secteur écono-mique privé», il a souligné l'importance de latransparence dans la répartition suivant uncahier des charges clair et précis, en préser-vant les droits des travailleurs et en veillant àcréer une valeur ajoutée et des postes de tra-vail». S'agissant de la protection du pouvoird'achat, le SG de l'ANR a appelé au renforce-ment du contrôle des prix des produits ali-mentaires à large consommation et à l'encou-ragement de la production nationale pour pal-lier le manque des produits importés. Evoquant la grève des médecins résidents, M.Sahli a estimé que cette grève était un «droitlégitime consacré dans la nouvelleConstitution et ce, dans le cadre du respectdes lois de la République», plaidant pour la«promotion de la culture du dialogue avectoutes les parties concernées pour trouverles solutions idoines aux revendications sou-levées». Par ailleurs, M. Sahli a abordé le programmede son parti pour 2018 axé essentiellementsur la «formation des élus locaux sur ledouble plan régional et national, la poursuitede la structuration du parti, le parachèvementde l'installation du groupe parlementaire et laparticipation aux élections partielles duConseil de la nation».

R. N.

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ACTUELN° 1210 - Lundi 15 janvier 2018Les DEBATS

Gaïd Salah à la 4ème région militaire

«Garder la disponibilité opérationnelle à son niveau escompté»

Par S. A. Mohamed

M. Gaïd salah qui aentamé samediune visite de tra-vail et d'inspection

dans cette région où il a notam-ment supervisé un exercice de tirsréels exécuté par l'une des unitésdu secteur opérationnel sud-est deDjanet, a appelé l'ensemble despersonnels «à garder la disponibili-té opérationnelle à son niveauescompté, permettant la sauvegar-de de notre territoire national, afinque notre pays soit épargné detous les malheurs et les menacessécuritaires et socio-économiqueset d'immuniser sa terre et sonpeuple contre toute menace multi-forme et multidimensionnelle».

«C'est de cette manière que lesefforts pourront être fructueux,grâce à Allah le Tout-Puissant etavec le soutien indéfectible de SonExcellence, M. le Président de laRépublique , chef suprême desforces armées, ministre de laDéfense nationale pour que l'ANP,digne héritière de l'Armée de libéra-tion nationale, atteigne les éche-lons les plus hauts qu'elle mériteet les nobles rangs qui reflètentréellement la grandeur del'Algérie, terre et peuple, en seconformant infailliblement auxgrands objectifs, auxquels nousœuvrons toujours à réaliser l'unaprès l'autre, des objectifs qui doi-vent être conformes avec les défisà surmonter, à la lumière de lasituation instable prévalant le long

de notre périmètre géographiqueproche et lointain», a-t-il dit selonun communiqué du ministère de ladéfense nationale (MDN). Sa visi-te s'inscrit dans le contexte desvisites sur le terrain qu'il effectue«afin de s'enquérir du degré del'exécution du programme de pré-paration au combat pour l'exercice2017-2018, et à l'effet d'examinerl'état de disponibilité opérationnel-le des unités de l'ANP implantéesle long des frontières», précise lamême source. Dans le cadre del'exécution du programme de pré-paration au combat pour l'exercice2017-2018, le général de corpsd'Armée a supervisé un exercicede tirs réels exécuté par l'une desunités du Secteur, où il a mis l'ac-cent sur «la nécessité de procéder

aux évaluations réelles de tous lesefforts consentis, notamment ence qui concerne l'exécution desexercices tactiques de différentsniveau et objectifs, car l'exerciceest un test réel sur le terrain dudegré de préparation au combat,qui permet d'évaluer la qualité dumatériel utilisé et le niveau de samaîtrise par les éléments lors deson emploi, en outre, l'exécutiondes exercices permettra, essen-tiellement, d'évaluer le niveau degestion de bataille dans des situa-tions quasi-réelles». Par la suiteet lors d'une rencontre d'orienta-tion avec les personnels des uni-tés, le chef d'état-major de l'ANPa salué «les grands et intensesefforts fournis chaque jour par leséléments, avec compétence et

dévouement, pour la préservationde notre pays et de son peuple detous les malheurs et les fléaux»,tout en affirmant que «la sauve-garde de nos frontières est unemission d'honneur, qui mérite dela part du commandement del'ANP et du peuple algérien toutela reconnaissance et la considé-ration». «Je suis toujours ravi demener ces visites d'inspectionaux unités de la 4e Région militai-re et aux autres Régions, aux-quelles j'attache une grandeimportance pour m'enquérir desconditions de travail et de vieainsi que de l'état du moral de noséléments mobilisés en cetterégion vitale. Je suis persuadéqu'ils se donnent à fond pour leurhonneur et celui de leur armée etleur patrie, et je connais pertinem-ment la persévérance et lesérieux dont ils font preuve dansl'exécution des programmes depréparation au combat de leursunités, ce qui leur assureradavantage d'expérience profes-sionnelle, d'aptitude individuelleet de coordination collective, afinde concrétiser les objectifsescomptés, que ce soit sur le plande la lutte antiterroriste et contrela criminalité organisée ou surcelui de l'accomplissement desmissions principales assignées»,a-t-il affirmé. «Tels sont les traitshonorables pour lesquels nousavons veillé à leur ancrage ausein des éléments militaires detoutes les unités, toutes catégo-ries confondues et partout où ilsse trouvent», a ajouté le vice-ministre de la Défense nationalequi a entamé sa visite dans cetteRégion par le secteur opération-nel sud-est de Djanet, où il a pro-cédé, en compagnie du général-major Chérif Abderrezak, com-mandant de la 4ème Région militaire,à l'inspection de plusieurs unitésimplantées le long des frontièressud-est du pays, et a supervisé deprès les conditions de travail et devie des cadres et personnels deces unités.

S. A. M.

En visite de travail et d'inspection en 4ème Région militaire à Ouargla, le vice-ministre de la Défense nationale, chefd'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, a appelé leséléments de l'ANP a garder leur disponibilité opérationnelle afin que l'Algérie soit épargnée de tous les malheurset les menaces sécuritaires.

Par Amine Bensafi

U n des chefs d'une organisation terro-riste se disant affilié à Daech enAfrique de l'Ouest a revendiqué la

responsabilité d'une attaque qui a tué quatresoldats et blessés huit autres parmi lesforces armées du Niger, avec lesquelles setrouvaient quatre éléments des forces spé-ciales américaines, en octobre dernier,selon l'agence de presse indépendanteNouakchott (ANI) de Mauritanie, réputéepour relayer les communiqué d'organisationdjihadiste. Ces soldats ont été attaquéslorsque leur patrouille conjointe a été prisesous le feu d'armes automatiques près duvillage de Tongo Tongo, à la frontière entrele Mali et le Niger, le 4 octobre par «desdizaines» de terroristes lourdement armés.L'attaque terroriste, qui a révélé au passagela présence de 800 soldats américains sur lesol nigérien, a été rapidement amputée auxterroristes fidèles à Adnan Abu Waleed al-

Sahrawi, le chef d'une entité qui se nomme«l'Etat islamique du Grand Sahara» et opé-rant le long de la frontière avec le Niger et leBurkina Faso. Dans la déclaration qui restesous réserve d'authentification, Al Sahrawi aégalement affirmé qu'un attentat à la voiturepiégée contre les troupes françaises a eulieu jeudi près de la ville de Menaka au Mali,a fait savoir l'agence ANI. Il a déclaré qu'ilavait «tué beaucoup d'entre eux», bienque l'armée française ait déclaré dans uncommuniqué que l'attaque avait simple-ment blessé trois soldats.

La difficulté de surveillance des vastesterritoires et l'instabilité politique, d'abordcausée en Libye depuis l'intervention del'Otan, puis le coup d'Etat au Mali et lacrise sécuritaire et politique dans ce paysont permis à pas mal de groupes terro-ristes de prospérer, à partir aussi de l'arse-nal volé aux réserves d'armes que détenaitl'ancien leader libyen, Mouammar Kadhafi.Plusieurs milices africaines stationnées en

Libye s'en seraient emparées pour le dis-tribuer à tout vent dans la région. Depuis2011/2012, les groupes djihadistes, AlQaîda et Daech en tête, prospèrent et necessent de lancer des attaques de plus enplus meurtrières contre des cibles localeset occidentales au Mali, au Niger, auBurkina Faso et même plus au Sud, élar-gissant à chaque fois leur champ d'activité.L'opération Serval, déclenchée par lesforces françaises en 2015 a néanmoinspermis de juguler le fléau, ainsi que lamobilisation des armées africaines desEtats membres de la Cedeao. Le Daechlibyen, oui a été chassé de Syrte à la fin2015, par l'intervention combinées desforces du général Khalifa Haftar et lesmilices fidèles au Parlement de Tripoli.Depuis, nul n'est en mesure de dire exac-tement ce qu'il est advenu de la branchelibyenne de l'organisation créée par Al-Baghdadi. Fin décembre, le président fran-çais, Emmanuel Macron, s'est rendu au

Niger auprès des soldats français de l'opé-ration Barkhane, après avoir reçu à Parisle 13 décembre dernier les chefs d'Etat duG5 Sahel (Niger, Mauritanie, BurkinaFaso, Tchad et Mali). Affirmant que Parisfait du Sahel «l'une de ses priorités enmatière de politique internationale», il alaissé entendre que la France et l'Unionafricaine redoutent qu'une partie des 6 000Africains qui ont combattu en Syrie dansles rangs de l'Etat islamique soient sur lechemin du retour. De son côté, l'Union afri-caine a aussi appelé les pays concernés àéchanger leurs renseignements sur leséléments armés, regagnant leurs pays res-pectifs après leurs défaites en Irak et enSyrie. Après une montée en puissance ful-gurante en 2014 où Daech s'était emparéede vastes territoires dans ces deux pays,l'organisation terroriste avait proclamé lecalifat attirant de nombreux combattantsétrangers dont de nombreux Africains.

A. B.

L'attentat au Niger revendiqué

Le Daech libyen veut se relancer au Sahel

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ECONOMIEN° 2110 - Lundi 15 janvier 2018 Les DEBATS

«L e recours del'Algérie auxé n e r g i e srenouvelables

est devenu irréversible car ellesconstituent un facteur de diversi-fication pour l'économie nationa-le qui est basée uniquement surla rente pétrolière», a déclaréMme Zerouati dans un point depresse tenu en marge de sa visi-te à Bouira, où elle a inspectéquelques projets relevant de sonsecteur.

Dans ce cadre, MmeZerouati a indiqué qu'il y avaitune forte volonté politique duprésident de la République M.Abdelaziz Bouteflika, de pro-mouvoir et de développerdavantage le secteur des éner-gies renouvelables, dont l'objec-tif est d'arriver à exploiter27% de ces énergies avec touteleur variété d'ici à 2060 .

La ministre a fait savoir, enoutre, qu'un Salon internationaldes énergies renouvelablesaura lieu le 28 mars prochainsous le haut patronage duPrésident de la République etavec la participation de

l'Allemagne comme invité d'hon-neur et de plusieurs pays ainsique de plusieurs investisseursalgériens dans le domaine.

«Cela va nous permettre decréer un espace d'échanged'idées entre les experts étran-gers et les investisseurs algé-riens avec l'objectif de donnerune nouvelle impulsion au sec-teur» , a -t-elle dit.

A propos de la gestion desdécharges publiques, la ministrea indiqué que «cette questionrelevant des prérogatives descollectivités locales, à savoir lescommunes», tout en notant qu'il«n’ y a pas une gestion efficacedans ce domaine de la part desAssemblées populaire commu-nales (APC)».

«Les APC doivent oeuvrerd'abord à recouvrer les taxesliées à la collectes des déchetsafin d'avoir l'argent nécessairepour la gestion des déchargesau niveau local ainsi que pourlutter contre les décharges sau-vages de façon à tirer profit pourfinancer l'économie locale etcréer de l'emploi pour lesjeunes» , a expliqué Mme

Fatma Zohra Zerouati . Elle a, par ailleurs, assuré

que ce travail serait effectuéavec le soutien et l'accompa-gnement de l'Agence nationaledes déchets (AND) sous lesinstructions du ministère detutelle, qui accompagnera luiaussi les APC dans ces opéra-tions de prise en charge et derécupération des différentstypes de déchets.

«La collecte des déchets etla lutte contre les déchargessauvages doivent nous per-mettre de penser au recyclagede ces matières utilisées à desfins économiques. Cela doit sefaire dans un cadre purementéconomique complémentaire,et chacun doit assumer ses res-ponsabilités» , a -t-elle insisté.

La ministre a saisi l'occasionpour appeler à l'implication et àla sensibilisation des citoyenssur l'importance de préservationde l'environnement et de lanature, car, a-t-elle expliqué «lecitoyen constitue le premierélément de ce processus» .

Au cours de sa visite àBouira, Mme Zerouati a inspec-

té le centre d'enfouissementtechnique (CET) d'Ahnif (est),où les travaux se poursuiventtoujours pour le livrer dans undélai de près de trois mois.

Sur place, la ministre a faitpart de son mécontentementface au retard que connaît ceprojet lancé en 2014.

«Faites en sorte de livrer latotalité de ce projet le plus rapi-dement possible», a insistéMme Zerouati, qui visitait le pro-jet. Elle s'est rendue par la suitedans la commune d'El-Hachimia (sud-ouest deBouira), où elle a inspecté uncomplexe de recyclage depneus.

«Il s'agit d'un projet impor-tant visant à récupérer les pro-duits pneumatiques et les recy-cler. Ce qui crée de l'emploi etde la richesse», a déclaré laministre.

Par ailleurs, Mme Zerouati aprocédé à la remise des clés delogements sociaux au profit detrente familles bénéficiairesdans une cérémonie grandiosecoïncidant avec les festivitéscélébrant le Nouvel An ama-zigh.

D'ailleurs, l'hôte de Bouira avisité sur place une expositiondédiée aux produits artisanauxberbères locaux organisée parles élèves de l'école YeskarAhmed de la ville d'El Hachimia.

Toujours dans le cadre deces festivités célébrantYennayer, la ministre s'est ren-due au siège de l'Office des éta-blissements de jeunes (Odej)de la ville de Bouira, où elle avisité des expositions similaireset rencontré les travailleurs dela société Nadhif de Bouira.

Elle a aussi animé une ren-contre avec la société civile pourla sensibiliser sur l'importancede protéger et de préserver lanature et l'environnement, etelle a instruit les différentes par-ties concernées à travaillerdavantage dans ce sens.

T. R.

Selon Fatma Zohra Zerouati

Le recours aux énergies renouvelables est irréversible Le recours aux énergies renouvelables pour diversifier l'économie nationale algérienneet protéger l'environnement «est irréversible», a souligné samedi, la ministre del'Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fatma Zohra Zerouati lors de savisite de travail dans la wilaya de Bouira.

L e ministre des Ressources en eau,Hocine Necib, a procédé samedi àl'installation officielle des membres

des cinq nouveaux comités des bassinshydrographiques conformément au décretexécutif du 12 janvier 2010.

Il s'agit des bassins hydrographiquesAlgérois-Hodna-Soummam, du bassinCheliff Zahrez, du bassin Oranie-Chott-Chrgui, du bassin Constantinois-Seybouse-Mellegue et du bassin hydrographique duSahara. Cette installation a pour objectif d'im-pulser une nouvelle dynamique à la gestionintégrée des ressources en eau, en tant quesecteur névralgique.

Dans une allocution à cette occasion, leministre des Ressources en eau a rappeléque l'unité hydrographique, composée d'un àplusieurs bassins était, de l'avis de tous lesspécialistes, l'espace naturel d'une gestionintégrée des ressources en eau, car formantune base cohérente réunissant à la fois lesressources naturelles et les usagers deseaux.

Soulignant le caractère stratégique deces bassins, le ministre a indiqué quechaque bassin hydrographique était dotéd'un comité £uvrant dans un cadre consulta-tif à la planification et l'élaboration de méca-nismes, à l'image des plans régionaux dansle domaine de l'aménagement de l'irrigation,en sus d'un rôle consultatif en matière derelance des politiques de ressources en eau.

«Ces comités constitueront un base deréflexions autour des problématiques rela-tives aux bassins hydrographiques, une sour-ce de proposition pour accompagner les pou-voirs publics dans la mise en oeuvre d'unepolitique nationale des ressources en eau, etla sensibilisation de la société civile sur lapollution, le gaspillage et la préservation deseaux pour les générations futures», a ajoutéle ministre.

Il a rappelé, par la même occasion, lesprincipes fondamentaux de la gestion inté-grée des eaux en Algérie, consistant essen-tiellement dans la répartition équitable desressources en eau entre citoyens, la lutte

contre le gaspillage et la pollution, et l'élabo-ration d'un plan préservant les capacitésnationales.

Pour sa part, le directeur général del'Agence nationale de gestion intégrée desressources en eau (Agire), M. DermachiMohammed, a indiqué que les comités desbassins hydrographiques créés en 1996 avecla création des bassins hydrographiques,avait pour objectif de mettre en place uncadre consultatif pour la gestion des res-sources en eau, relevant que chaque comitéest composé de 30 membres représentantles collectivités locales, les usagers deseaux, les organismes de gestion des servicesde l'eau et les différentes administrations. Il aajouté que ces comités jouent un rôle primor-dial dans le développement de la politiquedes ressources en eau et ont pour missionsl'étude du projet de plan directeur d'aména-gement des ressources en eau pour établirun rapport détaillé adressé au ministère detutelle.

G. L.

Bassins hydrographiques

Necib procède à l'installation desmembres des cinq nouveaux comités

Ooredoo lance un nouveau service de cours de soutien en ligne

Avec Likoul By Ooredoo,accompagnez vosenfants vers la réussite

Dans sa quête continue dumeilleur de la technologie mobile auprofit de ses clients, et en partena-riat avec Likoul, leader en Algérie del'éducation en ligne, Ooredoo lanceson nouveau service Likoul ByOoredoo qui propose une platefor-me de cours de soutien pédago-gique, audiovisuel et conforme auprogramme de l'Education nationale.Cette nouvelle plate-forme d'appren-tissage pédagogique en ligne offredes cours de soutien scolaire audio-visuels avec des animations attrac-tives pour une meilleure compréhen-sion et assimilation des cours.

Likoul By Ooredoo propose ainsides cours aux élèves des cycles pri-maire, moyen et secondaire, estaccessible depuis tous les types determinaux connectés (PC, smart-phones, tablettes, Smart TV, etc). En ce début d'année 2018, les clientsOoredoo peuvent profiter de ce nou-veau service à des prix attrayants.Pour ce faire, il leur suffit de s'enre-gistrer avec leur numéro de télépho-ne Ooredoo sur likoul.ooredoo.dz etsouscrire à l'une des deux formulesproposées : la formule mensuelle à650 DA et la formule trimestrielle à 1500 DA seulement. Ainsi, l'élève peut accéder en toutesimplicité au service Likoul byOoredoo et visionner les cours enstreaming à partir de chez soi. Le service comprend également unEspace Parents permettant d'assu-rer le suivi de son enfant à distance,notamment son évolution, son assi-duité ainsi que le temps consacré àla révision de chaque matière. A travers ce nouveau service desoutien scolaire, Ooredoo confirmesa volonté de faciliter le quotidien deses clients en mettant à la disposi-tion de leurs enfants, les outils péda-gogiques les plus innovants pouratteindre l'excellence.

Communiqué

Port d'Alger

Accélérer la cadence des travaux du terminalà conteneurs

Le ministre des Travaux publicset des Transports, AbdelghaniZaâlane, a mis en avant, samedi lorsd'une visite d'inspection au chantierdu terminal à conteneurs du port dela capitale, la nécessité de la coordi-nation entre DP World Djazaïr ettoutes les entreprises de réalisationpour lever les obstacle et accélérerla cadence des travaux, indique leministère dans un communiqué. Lors de sa visite à DP World Djazaïr,qui inscrit dans le cadre du suivipériodique sur le terrain des diffé-rents projets du secteur, M. Zaâlanea inspecté les travaux de réhabilita-tion du terminal à conteneurs, où il aappelé à «accélérer la cadence pourpermettre l'exploitation dans lesplus brefs délais», ajoute la mêmesource. Le ministre a inspecté, en outre, lestravaux d'extension de la gare mari-time où il a fermement appelé au«renforcement du chantier enmoyens matériels et humains néces-saires et instauration du travail en3/8 pour livrer le projet en entierdans les délais contractuels», ajoutele même communiqué.

R. N.

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NATIONN° 2110 - Lundi 15 janvierLes DEBATS

Alors que la liste des mineurs détenus s'allonge

Plus de 2 000 enfants palestiniens tués par l'occupant israélien

E ntre 2000 et 2017, Défense desEnfants International-Palestine(Dcip), rapporte que 2 022 enfantspalestiniens ont été tués par les

forces israéliennes, soit une moyenne de 25par mois.

Il est important de noter que la plupart desenfants palestiniens tués par Israël sont ano-nymes, englobés dans les décomptes de vic-times.

Selon Dcip, ces dernières années, lesenfants de la bande de Ghaza ont longue-ment souffert en particulier au cours des troisdernières agressions militaires israéliennesmajeures contre le territoire, sous blocusisraélien depuis plusieurs années.L'agression de 2008-2009 a tué 280 enfantsparmi de nombreuses autres victimes pales-tiniennes. 33 enfants sont morts au cours del'agression de 2012 et 490 lors de la plusrécente, en 2014.

Au début de la deuxième Intifadha pales-tinienne, en 2000, l'image de Mohammed al-Durah, un Palestinien de 12 ans que sonpère essayait de protéger des tirs israéliensen suppliant les soldats de cesser le feu, estdevenue emblématique. Les balles ont conti-nué de siffler et Mohammed succombe à sesblessures, une scène dramatique qui a ététrés largement relatée par les médias et dontse souviendra l'humanité.

Presque un mois plus tard, une autreimage d'un enfant palestinien pris au milieude tirs israéliens est devenue virale. Il s'agitde l'image de Fares Odeh (14 ans), qui a étéfilmé en train de jeter courageusement despierres sur un char israélien dans la bandede Ghaza. Il a été tué par les forces de l'oc-cuation israélienne le 8 novembre de lamême année.

Mercredi dernier, l'armée d'occupation atué Musab Firas al-Tamimi (17 ans), originai-re du village de Deir Nitham en Cisjordanie,faisant de lui le premier Palestinien tué parles forces israéliennes en 2018.

En 2004, la mort d'Iman Darweesh al-Hams (13 ans) a parfaitement illustré lacruauté israélienne et ce, que lesPalestiniens considèrent comme de la purehaine envers leurs enfants.

Comme si cela ne suffisait pas, un officierde l'armée d'occupation israélienne a vidétout le chargeur de son fusil automatique surle corps de l'enfant. Un an plus tard, ce chefmilitaire n'a exprimé aucun regret concer-nant ses actions au cours d'un procès et adéclaré qu'il aurait fait la même chose mêmesi la fillette avait eu 3 ans. Il a été acquitté de

toutes les accusations majeures. Selon Dcip, 500 à 700 enfants palesti-

niens sont détenus chaque année par Israëlpour unique tort, à savoir, le jet de pierre surdes soldats de l'occupation. Dcip estime quedepuis 2000, au moins 8 000 enfants pales-tiniens ont été arrêtés et poursuivis dans lecadre du système arbitraire de détentionmilitaire israélien visant les Palestiniens.

Quelque 500 à 700 enfants palestiniens détenus chaque année

DCIP rapporte que dans 590 des casdocumentés entre 2012 et 2016, 72% desenfants palestiniens détenus ont dit avoirsubi des violences physiques et 66% ont faitl'objet de violences verbales et d'humilia-tions.

Selon Khaled Quzmar, directeur généralde Dcip, malgré les contacts permanentsavec les institutions de l'ONU et les appelsrépétés au respect du droit international,l'armée et la police israéliennes continuentles arrestations nocturnes, la violencephysique, la coercition et les menacescontre les enfants palestiniens.

Une fois emmenés dans un véhiculede l'armée israélienne, ils sont malmenéset, dans certains cas, emmenés en Israël,ce qui est contraire au droit internationalhumanitaire. Ils sont souvent interrogéssans la présence d'un parent ou d'unavocat et sont souvent invités à signerdes aveux en «hébreu» qu'ils ne saventpas lire.

Il semble que l'occupant israélienapplique une politique délibérée visant àterroriser les enfants palestiniens afin deles dissuader de s'engager dans la résis-tance palestinienne à l'âge adulte. Ainsi,les enfants d'El Qods occupée et d'ElKhalil en Cisjordanie occupée semblentêtre visés de manière disproportionnée.

Dans de nombreuses affaires, le pro-cessus d'arrestation commence avecl'enlèvement des enfants chez eux à l'au-be, les arrachant à leurs lits.

«Le lit d'un enfant, sa maison sont desendroits où les enfants devraient se sen-tir en sécurité, mais ce n'est pas le casdes enfants palestiniens. Un coup à laporte, un nom crié, l'entrée forcée d'unechambre à coucher peut arriver à n'impor-te quel enfant palestinien et sans criergare. On ne tient aucun compte de l'âgeou des circonstances», écrit Kamel

Hawwash dans une analyse publiée parle site de l'Association France Palestine

solidarité (Afps). Beaucoup d'enfants palestiniens sont

maintenant sur les registres d'Israël. Celarend plus facile pour l'occupant de faireappel à eux à tout moment, soit pour dessoi-disant soupçons d'implication dansdes jets de pierres, soit pour les forcer àfaire des aveux pour incriminer à tortd'autres enfants.

L'adolescente palestinienne AhedTamimi rejoint maintenant une longueliste de détenus. Au lieu d'essayer decomprendre pourquoi Ahed s'en est priseau soldat israélien qui est venu sans yêtre invité dans son village occupé illéga-lement, des responsables de l'occupationisraéliennes ont suggéré qu'elle etd'autres jeunes filles palestiniennesdevaient passer le reste de leurs jours enprison.

Il n'y a actuellement aucun enfantisraélien détenu par des Palestiniens. Encomparaison, environ 450 enfants palesti-niens ont été placés en détention parIsraël. Ils sont jugés par des tribunauxmilitaires, amenés devant les juges mili-taires enchaînés comme le monde l'a vuaprès qu'Ahed al-Tamimi (16 ans) , qui aété enlevée aux premières heures du 20décembre dernier par des soldats israé-liens.

R. N.

Plus de 2 000 enfants palestiniens ont été tués entre 2000 et 2017 par les forces d'occupation israéliennes, tandisque la liste des mineurs détenus ne cesse de s'allonger, et des centaines de cas continuent d'être malmenées etviolentées dans les geôles israéliennes sous les yeux de la communauté internationale et des institutions de l'ONUet ce, malgré les appels répétés au respect du droit international.

PenséeA mon cher père ...30 ans déjâUn jour, à l'école, j'ai étudié ledrame, un auteur très connu aessayé de nous enseigner «le videcomblé par des mots».

Aujourd'hui, je réalise que mêmeles mots ne servent à rien, mêmepas à combler le vide occasionnépar ton départ. Une vision de la vie,qui nous rappelle à tous que l'on esthumain, et que nous appartenons àAllah. Tu as laissé derrière toi tantdes gens qui t'aiment, et un énormevide.

Si nous sommes ici aujourd'hui,c'est pour dire une nouvelle fois adieu à celui qui fut pour certains d'entre vous justeune connaissance, pour d'autres un ami, un parent, un frère, un époux ou un mer-veilleux PAPA. Oui pour moi, c'était mon père, mon papa. L'homme de référence, legéant dans l'ombre de qui j'ai fait mes premiers pas, celui qui m'a appris patiemmenttant de choses, qui m'a donné l'éducation et les armes pour affronter sereinementla vie, toujours positif et débordant d'optimisme, toujours à l'écoute, avec qui j'ai par-tagé tant de joies, qui m'a soutenu dans tant d'épreuves.Papa, tu m'avais préparé à beaucoup de choses, y compris à accepter ton départque tu savais proche (ou que tu ne pensais pas si soudain ou si proche) mais tu nem'avais pas prévenu qu'il serait si difficile de t'accompagner à ta dernière demeure.Aujourd'hui, nous sommes tous là, à nous soutenir les uns les autres, maisdemain ?

Me réveiller comme les autres matins, voir ou penser à quelque chose, me dire :«tiens, il faudra que j'en parle à papa», avant de réaliser qu'il n'est plus là, que nousn'aurons plus nos discussions interminables, que nous n'irons plus au village.

Combien de temps me faudra-t-il pour ne plus me dire : «tiens, il faudra que j'enparle à papa ?» Probablement très longtemps, et chaque fois, la douleur se réveille-ra face à la réalité ; papa n'est plus là. Il y aura toujours une place libre à la tablefamiliale, marquant physiquement le vide que tu laisses dans nos cœurs et dans nosvies.

Adieu Papa et merci pour tout.Mourad Boudiaf

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SOCIÉTÉN° 2110 - Lundi 15 janvier 2018 Les DEBATS

Chambre de l'artisanat et des métiers d'Alger

Plus de 1 600 nouveaux inscrits

C e chiffre constitue de «nouveauxpostes d'emploi créés» et l'amor-ce d'une activité économique àvaloriser avec davantage d'ac-

compagnement et de soutien, a indiqué KaliAzzedine, directeur de la Chambre de l'arti-sanat et des métiers de la wilaya d'Alger.

Sur les 1 600 artisans inscrits en 2017, lemême responsable a fait état de 414 arti-sans artistiques, 185 artisans dans la produc-tion des biens, et 454 artisans dans lesmétiers du service.

Il a ajouté que les métiers du service ontconnu un grand engouement de la part desartisans à l'image de la réparation des télé-phones portables, maintenance informa-tique, lunetterie, mécanique, peinture etplomberie, relevant que la liste des métiersd'artisanat avait besoin d'un «élargisse-ment» dans le but d'enrichir ce secteurconformément aux normes internationales.

Pour ce qui est des artisans radiés en2017, le bilan de la CAM fait ressortir un

nombre de 639 artisans qui ont introduit desdemandes de radiation pour des raisonséconomiques et commerciales.

A ce propos, le directeur de la CAM a indi-qué que ces radiations constituaient une«perte» économique pour la wilaya, d'autant,a-t-il dit, que la majorité s'orienteront versl'informel, pour échapper aux impôts et auxcotisations sociales.

Recherche de rentabilité àtravers l'organisation de salons

En 2017, la CAM d'Alger a organisé 8salons au niveau des places publiques etespaces commerciaux et de loisirs, à l'imagedu Centre de loisirs scientifiques deDidouche Mourad, la station métro de laGrande-Poste et la promenade desSabelettes qui a vu la participation de 100artisans au cours du mois de Ramadhandernier. Pour le même responsable, l'objec-tif recherché avec l'organisation de cesmanifestations est de «renforcer» les

recettes de la CAM, entreprise publique àcaractère commercial et industriel (Epic)depuis 1998, même si ces recettes demeu-rent «modestes» par rapport à celles prove-nant des inscriptions, principale, source desrevenus de la Chambre avec 4 millions deDA.

La CAM a réalisé avec le salon organiséau niveau de la promenade des Sabelettesdes recettes s'élevant à 600 000 DA, en plusde 300 000 DA pour le salon de la stationmétro de la Grande-Poste et 50 000 DA pourle salon organisé au niveau du Centre de loi-sirs scientifiques de Didouche Mourad.

A l'international, la CAM participe avec 30artisans au Festival de l'héritage qui sedéroule à Wathba (Abu Dhabi) jusqu'au 27janvier 2018 et qui devrait rapporter près de700 millions de centimes.

Evoquant le bilan de 2017, M. Kali a indi-qué à l'APS, que la Chambre bénéficiait aucours des dernières années du Fonds desoutien aux activités et pouvait organiser

des salons et des expositions qui contribuaità la promotion du produit artisanal, relevantqu'en l'absence de ce soutien, la Chambreconcentrait ses actions sur la formation etl'inscription de nouveaux artisans.

Il a ajouté que la CAM d'Alger s'employaità «réunir» tous les moyens pour dispenserdes formations qualifiantes qui garantissentaux artisans n'ayant pas de diplômes oud'attestations de travail de se faire délivrerune carte d'artisan. Quelque 2 000artisans ont été formés à ce jour, a précisé lemême responsable.

Par ailleurs, deux cadres de la CAMbénéficient d'une formation spéciale dans lecadre d'un partenariat avec le Bureau inter-national du travail (BIT) sur la création et lagestion des entreprises qui devraient super-viser la formation des artisans en matière decommercialisation des produits, de commu-nication et de facturation.

R. R.

Le nombre de nouveaux inscrits à la Chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya d'Alger (CAM) a atteint en 2017plus de 1 600 contre 2 000 inscrits en 2016, a-t-on appris samedi auprès du directeur de la Chambre.

Université de Béjaïa et centre de recherche Clinatec de Grenoble

Exploration des possibilités de coopération L' université de Béjaïa et l'éminent

professeur, Alim Louis Benabid,directeur du centre de recherche

Clinatec de Grenoble ont entamé, samedidernier, l'exploration commune des possi-bilités de coopération dans le domaine dela neurochirurgie, particulièrement dansses volets inhérents à la recherche et auxéchanges scientifique, a indiqué à l'APS,le recteur de l'université, Boualem Saïdani.

Ce rapprochement s'est imposé, consé-quemment au séjour, ces derniers jours,du professeur Alim Benabid à Béjaïa, unenotoriété mondiale dans la discipline etLauréat, en 2014 du prix Lasker pour larecherche clinique, l'équivalent américaindu Nobel, et qui a émis le voeu de contri-buer à la promotion du service de neuro-chirurgie du CHU éponyme, qui se prédes-tine, dira-t-il, «à un grand avenir».

Originaire de la région de Zemoura àBordj Bou Arréridj, le professeur s'est dit

«attaché» à la capitale des Hammadides,où enfant il y passait de longues vacanceset pour laquelle, il escompte, dans sondomaine, y apporter son expérience.Rendant visite, à titre privé au chanteurDjamel Allam, toujours en convalescence,après un lourd traitement à la chimiothéra-pie, il en est ressorti «impressionné»,vivant le moment, selon son aveu, comme«une révélation».

Lors des sa conférence, intitulée«L'homme à réparer», le professeurBouabid, qui n'est autre que le fils du Dr.Ahmed Benabid, compagnon de route ducolonel amirouche, chef de la Wilaya IIIhistorique, n'a pas abordé la question del'apport qu'il escompte mettre en oeuvre,mais s'est contenté de souligner, les pro-messes que lui inspire le CHU de Béjaïa.

La manifestation de sa disponibilité àprêter main forte à la structure et à lapopulation de Béjaïa en général, à l'éviden-

ce, a ravi tous ses interlocuteurs, bien aufait de son pédigrée et de sa notoriété. Iln'est rien de moins que l'inventeur de la«stimulation cérébrale profonde», devenule traitement de référence des formesavancées de la maladie de Parkinson, etqui a permis de soigner quelques 100 000personnes dans le monde, souffrant deproblèmes dégénératifs. Il est une référen-ce internationale, incontournable en lamatière, d'autant que le traitement s'estétendu à d'autres pathologies handica-pantes, telles la dystonie, l'épilepsie et lesmigraines graves.

Samedi matin, avant d'être l'hôte de laFaculté de médecine, il a reçu un homma-ge du ministre de la Jeunesse et desSports, El Hadi Ould Ali, en visite dans lawilaya et du wali de Béjaïa, MohamedHattab, qui en ont profité pour lui offrir desprésents de reconnaissance.

R. D.

Tour opérateur de voyageurs du Monde

L'Algérie dans le Top 10 des destinationsà découvrir

L'Algérie a été mise dans le Top 10des destinations à découvrir en 2018du Tour opérateur français de haut degamme Voyages du Monde.

Elle figure parmi les autres desti-nations : Groenland, Egypte, Serbie,Hawaï, Nicaragua, Philippines,Mozambique, Danemark et France.

«Après une décennie sombre,nous allons enfin pouvoir redécouvrirles merveilles d'un pays au potentielénorme. L'Algérie, c'est l'Iran duMaghreb», a affirmé, sur le site duvoyagiste, son P-DG, Jean-FrançoisRial, soulignant qu'Alger «a le venten poupe».

Pour Voyageurs du Monde, «un airde renouveau file entre l'héritage cul-turel de sa Casbah classée parl'Unesco, l'amphithéâtre de ses col-lines dégringolant dans laMéditerranée, ses bâtiments années1950, en plein revival», expliquantque «des quartiers entiers se trans-forment et voient fleurir restaurantsethniques, burger et sushi bars, rooftop et boutiques de déco».

C'est ainsi que le Tour opérateur,spécialiste des voyages cousus enmain, propose dès le printemps pro-chain «la saison la plus agréable», de«renouer avec l'amitié franco-algé-rienne». «Se perdre entre les édificesnéo-mauresques et haussmanniensd'Alger la Blanche, admirer les col-lections préhistoriques du Musée duBardo, flâner dans le jardin d'Essai età Bab El Oued, découvrir les sitesantiques de Tipasa et de Cherchell etrencontrer les artisans de la Casbah»,vante-t-il, proposant de découvrir «unAlger intimiste, dans les pas de spé-cialistes».

Jean-François Rial, «sent ce paysmonter très fort». «Dès qu'il y a unretour à une actualité plus pacifiée, ily a un besoin d'Orient et les gensviennent vers ces destinations», a-t-ilexpliqué.

Par ailleurs, selon le site Air-Journal, spécialiste dans le transportaérien, l'Algérie se trouve égalementparmi les destinations les plus ven-dues en 2017 par le voyagiste en ligneBourse des vols, à côté de la France,les Etats-Unis, la Thaïlande, lesAntilles, le Maroc, l'Espagne, lePortugal, le Canada et l'Italie. Leschiffres du voyagiste incluent tous lesdéparts enregistrés en 2017.

Y. L.

Page 8: Page 24 La Tunisie peine à retrouver sa voie debats.pdf · Tunisie», tout en assurant que «la situation reste positive». «Nous sommes capables de maîtriser les problèmes»,

Les passagers ont préféré sedéplacer en tramway après lahausse de la tarification destaxis au centre-ville de Sidi Bel-

Abbes à 90 DA, jugée chère par la plu-part des passagers.

Farid, enseignant en primaire a esti-mé que les nouveaux tarifs de transportpar taxi sont très élevés pour un tra-vailleur qui se déplace tous les jours

pour aller à son travail. «Nous nousattendons à ce que les tarifs augmententaprès la hausse du prix du carburant,mais cette hausse n’est pas à la portéedu simple citoyen», a-t-il déclaré.

Une citoyenne, Fatima trouve que letramway est aujourd’hui le moyen lemieux indiqué pour les habitants de laville de Sidi Bel-Abbès à la lumière duprix élevé du transport par taxi et mêmeen commun, soulignant que le tramwayest un acquis précieux assurant le trans-port à moindre coût et en un temps pluscourt.

Des chauffeurs de taxi rencontrés ontexprimé à l’APS leur désapprobationquant à la nouvelle tarification décidéepar la direction des transports en consul-tation avec les syndicats, trouvant qu’elle

est très élevée et qu’elle porte préjudiceà leur activité qui a déjà régressé avec lamise en service du tramway. Amar,chauffeur de taxi depuis plus de 15 ans,a rappelé que le tarif qui était entre 50 à70 DA n’était pas accessible à tout lemonde.

Une augmentation de 10% pour letransport par bus et de 13% par taxi estentrée en application le 10 janvier. Faceà cette situation, des taxieurs à Sidi Bel-Abbes interpellent les services concer-nés à reconsidérer ces nouveaux tarifspour le transport en taxi en prenant enconsidération le pouvoir d’achat descitoyens, de crainte pour leur activité quirégresse devant la forte concurrenceimposée par le tramway.

G. N.

8 N° 2110 - Lundi 15 janvier 2018Les DEBATS

REGIONSidi Bel-AAbbès

Affluence sur le tramway aprèsl'augmentation du tarif des taxis

Trente deux personnes parmi lesbénéficiaires de logements publics

locatifs (LPL) distribués dernièrementdans la commune de Bordj Bou Arréridjseront poursuivis en justice pour avoireffectué des travaux d’aménagement àl’intérieur de leurs habitations, a révélésamedi la directrice de l’Office de pro-motion et de gestion immobilière(OPGI).

Conformément aux directives duchef de l’éxecutif local, les personnesayant procédé à des aménagementstouchant aux fondements et à l’aspectarchitectural des logements sociaux quileur ont été attribués en septembre der-nier, notamment à travers l’éliminationde murs, le changement des portes et

des fenêtres, seront poursuivis en justi-ce, a affirmé à l’APS, Mme. NadjiaNecib. La commission technique del’OPGI a découvert des cas où les béné-ficiaires de logements ont effectué destravaux dont le coût dépassait dans cer-tains cas les frais de réalisation du loge-ment et ont touché à la structure dubien immobilier, a souligné la respon-sable, précisant que des systèmes dechauffage central ont été installés danscertains logements sociaux

Ces modifications sont «illégales», aajouté Mme Necib, précisant que lesopérations de contrôle se poursuivent àtravers tous les nouveaux groupementsd’habitations à caractère social affirmantque les sanctions pourront aller «jus-

qu’à l’annulation de l’attribution de loge-ment». Les justificatifs avancés par cer-tains relatif à la qualité des travaux deréalisation de ces logements s’agissantnotamment des installations électriqueset du carrelage sont «infondés», a-t-elleconsidéré, affirmant que «ses servicesn’ont reçu aucune réclamation dans cesens».

Des mesures ont été prises avec lesentreprises chargées de la réalisationdes logements sociaux «pour rectifiertoute lacune signalée», a affirmé lamême source, précisant qu’un bureauau niveau du siège de l’OPGI est chargépour prendre et répondre aux doléancesdes bénéficiaires de logements.

K. M.

Bordj Bou Arréridj

Poursuites judiciaires à l'encontre de bénéficiairesde logements sociaux

Une vingtaine d’écoliers participent à unconcours d’apprentissage de la transcrip-

tion berbère Tifinagh organisé à Médéa àl’occasion de la célébration du nouvel anAmazigh, sur une initiative conjointe de lamaison de la Culture Hassan-El-Hassani et ladirection de l’Education.

Ces compétiteurs en herbe, issus de diffé-rents établissements du cycle primaire de lacommune de Médéa, seront initiés, lors de la

première étape de ce concours, à l’écriture del’alphabet Tifinagh, composé de 27 lettres,dans le but de se «familiariser» avec la formedes lettres et d’identifier, par la suite, leslettres qui leur correspondent dans l’alphabetarabe, a expliqué à l’APS l’animatrice de ceconcours.

L’objectif de cet exercice est de permettreà ces compétiteurs de bien maitriser l’écritu-re de cet alphabet et de pouvoir, surtout, le

mémoriser de façon qu’ils puissent être enmesure, à la fin de cette première étape d’ap-prentissage, de composer des mots, a indi-qué Meriem Bouart.

Le concours d’apprentissage englobe éga-lement une initiation au Tifinagh par l’image, àtravers une illustration des saisons de l’annéeet le nom correspondant à chaque période, decertains objets familiers, ainsi que les sym-boles utilisés dans l’écriture Tifinagh, mais

dans une version pour débutant, de manière àsimplifier la tache au apprenants, a-t-elle faitsavoir. Les participants qui parviendront àécrire convenablement leur nom et réussis-sent à composer une phase en Tifinagh,seront récompensés lors de la cérémonie declôture de la semaine spécial Yennayer, qui adébuté le 10 janvier courant pour s’étaler jus-qu’au 16 du mois.

L. M.

Médéa

Des écoliers participent à un concours d'apprentissage du Tifinagh

Structures de santé publiques à Laghouat

Nouvelles ambulancesmédicalisées

Cinq ambulances médicalisées ont été attri-buées à des structures de santé publiques dans lawilaya de Laghouat, a-t-on appris samedi auprèsdes services de la wilaya.

Ces nouvelles ambulances ont été affectées auprofit de trois établissements publics hospitaliers(EPH) dans les communes de Laghouat, Aflou etKsar El-Hirane, ainsi que deux polycliniques desanté de proximité implantées dans la communede Gueltat Sidi Saâd et celle de Hassi Delaâ, a-t-on indiqué.

L’acquisition de ces véhiculés dotés d’équipe-ments sophistiqués, dont la délivrance de leursactes de propriété s’est déroulée en marge d’uneexposition organisée à l’occasion de la semaineculturelle sur le patrimoine Amazigh, entre dans lecadre du Plan sectoriel de développement (PSD)de l’exercice 2017, a-t-on fait savoir.

L’opération en question a été retenue selon lesbesoins de chaque structure, en attendant l’acqui-sition d’un quota supplémentaire, durant cetteannée, ont révélé les mêmes services.

Elle s’ajoute à une action similaire portant l’ac-quisition de huit ambulances médicalisées desti-nées à d’autres Etablissements publics de santéde proximité, en plus de certains établissementshospitaliers spécialisés à travers la wilaya deLaghouat. Le secteur de la santé de cette wilayasera renforcé prochainement par la réception deplusieurs nouvelles structures susceptibles d’amé-liorer les prestations médicales.

L. M.

Constantine

Attribution samedi prochainde 434 logements LSP

Les clés de 434 logements sociaux participa-tifs (LSP), implantés à l’unité de voisinage (UV) 5à la nouvelle ville Ali Mendjeli (Constantine),«seront remises samedi prochain» à leurs béné-ficiaires, a annoncé samedi le wali AbdessamieSaidoune. S’exprimant en marge de sa visite detravail et d’inspection de plusieurs projets dusecteur d’habitat, en cours de réalisation danscette ville, le responsable a indiqué que les tra-vaux d’aménagement extérieurs de ce chantierqui ont retardé la livraison de ce programme «ontété parachevés». Il a dans ce contexte détailléque les bénéficiaires de ce programme de 434logements LSP devront s’acquitter dans lasemaine des frais de branchement aux réseauxd’électricité et du gaz naturel, exhortant le pro-moteur chargé du projet d’aménagement exté-rieurs de finaliser «dans les meilleurs délais» cequi reste des travaux.

Au chantier de 56 logements LSP dont les tra-vaux affichent 80 % de taux d’avancement et oùcertaines habitations ont été déjà occupées parleurs propriétaires, le chef de l’executif local a ins-truit les cadres du secteur de l’habitat à l’effet derecourir aux procédures d’usage pour imposer aupromoteur le parachèvement du chantier. In situ,des citoyens ont fait part de leurs doléances auwali relatives notamment au logement dans sesdifférents segments ainsi qu’au déficit en matièred’éclairage public. Lors de cette sortie sur terrain,M. Saidoune a visité en outre le projet de réalisa-tion de 138 logements promotionnels confié à l’an-tenne locale de l’Agence de l’amélioration et dudéveloppement du logement (AADL), en cours deréalisation à l’UV 7 dont le taux d’avancement destravaux d’aménagement extérieur a atteint 70 %.Il s’est également enquis du chantier de réalisationdes réseaux divers des 120 unités de logements ,pris en charge par l’Office de promotion et de ges-tion immobilière (OPGI).

K. M.

Les différentes stationsdu Tramway de SidiBel-Abbes enregistrent delongues files d'attente despassagers ce weekendaprès l'entrée en vigueurde la nouvelle tarificationdu transport par taxi, a-t-on constaté.

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CONFLITSN° 2110 - Lundi 15 janvier 2018 Les DEBATS

Irak et Syrie

La coalition antijihadiste en pleine mue

A près trois ans d'effortspour anéantir le «cali-fat» de l'EI, la mission«va évoluer et passer

d'une approche de saisie de terri-toire à une approche de stabilisa-tion», indiquait récemment lesecrétaire américain à la DéfenseJim Mattis.

Objectif : parfaire la formationdes services de sécurité irakiens

qui doivent notamment déminer lenord du pays et aider à la créationde services de sécurité profession-nels dans l'est de la Syrie, afind'éviter l'apparition de ce que M.Mattis appelle, en désignant l'EIpar son acronyme anglais, un ISIS2.0.

Mise sur pied en octobre 2014par les Etats-Unis alors que l'ex-pansion territoriale de l'EI menaçait

Baghdad, la coalition rassemblait50 pays. Aujourd'hui, elle en comp-te 74, plus des organisations inter-nationales comme Interpol etl'Otan.

Pendant trois ans, la coalition --Washington largement en tête - abombardé quotidiennement leszones contrôlées par l'EI, qui aperdu plus de 98% de son territoi-re, tandis que des commandos des

forces spéciales américaines, maisaussi françaises, canadiennes oubritanniques, apportaient un sou-tien militaire et logistique à l'arméeirakienne ou aux Forces démocra-tiques syriennes (FDS), une allian-ce de milices kurdes et de combat-tants arabes.

Ces victoires militaires ontamené plusieurs pays à allégerleur déploiement en Syrie et enIrak. Dès la fin novembre, lesEtats-Unis, qui ont déployé 2 000soldats en Syrie et plus de 5 000en Irak, annonçaient le retrait de400 marines de Syrie. Dans lemême temps, Washington envoyait3 000 soldats en renfort enAfghanistan, ou le conflit est entrédans la 17e année.

L'Australie a annoncé endécembre la fin de sa campagnede frappes aériennes et le rappeldes six avions de combat F/A-18Hornet qui participaient depuistrois ans à ces missions.

D'après le Times, la Grande-Bretagne, qui a également entaméune réduction de son dispositif auLevant, pourrait redéployer cer-tains de ses drones et hélicoptèresau Sahel, en soutien des opéra-tions antijihadistes françaises.

La France, elle, a récemmentretiré deux de ses 12 avions dechasse Rafale stationnés dans larégion, et s'apprête à retirer pro-chainement son artillerie déployéeen Irak, indique-t-on de source mili-taire.

Renseignement etformation

Toutefois, Washington commeParis et d'autres promettent depoursuivre leurs efforts pour limiterles possibilités de réorganisation

de l'EI, via du renseignement, de lasurveillance et la formation desforces de sécurité locales.

«Idéalement, on aura plusieurspartenaires assumant diversaspects de la mission de stabilisa-tion en fonction de leurs compé-tences», explique Nicholas Heras,du Center for a New AmericanSecurity, citant notamment l'Italie,qui aide les FDS à former une gen-darmerie à Raqa sur le modèle deses «carabinierii».

De leur côté, les Etats-Unis«apportent un bouclier aux parte-naires de la coalition» avec leursimportants moyens militaires, ajou-te-t-il.

Car même défait territoriale-ment, l'EI demeure aussi unemenace majeure à travers sesréseaux dormants et regagnera duterrain si le processus de paixéchoue, avertissent les servicesde sécurité occidentaux.

«Les conditions d'un retour deDaesh (acronyme de l'EI en arabe)sont toujours là, et ce n'est quegrâce à la coalition et aux effortsde la communauté internationaleque sa défaite peut devenir perma-nente», a noté le général améri-cain, Paul Funk, le commandantde la coalition, dans son messagedu Nouvel An.

«On se rappelle les années2000 où les Américains ont com-battu Al Qaîda, qui s'est ensuitetransformé en Daech. On se méfieénormément de ce en quoi Daechpourrait muter, si l'attention n'estpas soutenue», renchérit une sour-ce gouvernementale française.

Signe que Washington partageces inquiétudes, le Pentagone afait savoir le mois dernier que lesEtats-Unis maintiendraient uneprésence militaire en Syrie «aussilongtemps que nécessaire».

Une fois les efforts de stabilisa-tion achevés, la prochaine étapepour la coalition sera la recons-truction de la Syrie, un processusque les Etats-Unis conditionnentaux pourparlers de paix sous l'égi-de de l'ONU à Genève et audépart du président syrien Bacharal-Assad.

AFP

Forte d'écrasantes victoires militaires contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, de Mossoul à Raqa,la coalition internationale menée par les Etats-Unis réduit la voilure sur le terrain et se concentre désormais surdes missions de «stabilisation» pour éviter toute réémergence.

Accord nucléaire

L'Iran refuse toute modification

LLiibbaann

Explosion d'une voiturepiégée à Saïda

Un membre du mouve-ment palestinien Hamas aété grièvement blessé auxjambes dans l'explosiond'une voiture piégée hier àSaïda, dans le sud du Liban,ont rapporté des médiascitant des sources militaireet médicale.

Mohammed Hamdane aété touché dans l'explosiond'une bombe placée sousson véhicule, a précisé lasource militaire.

L'explosion s'est produi-te alors qu'il ouvrait la portede son véhicule. Blességrièvement aux jambes, il aété transporté à l'hôpital, aindiqué la source médicale.

Reda A.

L' Iran a réaffirmé samedi son refus detoute modification de l'accord nucléaireconclu avec les grandes puissances,

en réaction à l'ultimatum du président américain,Donald Trump, qui a exigé un durcissement desconditions de cet accord.

La Russie, alliée de Téhéran, a estimé qu'ensortant de cet accord historique conclu en 2015à Vienne entre le groupe 5+1 (Allemagne,Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni etRussie) et l'Iran, Washington ferait un «trèsmauvais calcul».

La France a pour sa part rappelé le «néces-saire respect par toutes les parties» de l'accordnucléaire, après l'appel lancé par le présidentaméricain aux Européens afin qu'ils l'aident àdurcir les termes de ce pacte s'ils veulent éviterun retrait pur et simple de Washington.

M. Trump avait confirmé vendredi la sus-pension des sanctions économiques contrel'Iran, levées dans le cadre de l'accord, mais laMaison-Blanche a prévenu qu'il s'agit «de ladernière suspension qu'il allait signer».

«La République islamique d'Iran ne prendraaucune mesure au-delà de ses engagementsdans le cadre de l'accord nucléaire», a affirmédans un communiqué le ministère iranien desAffaires étrangères, répétant que Téhéran refu-sait de «renégocier» cet accord.

Elle «n'acceptera aucune modification decet accord, ni aujourd'hui ni dans l'avenir, et nepermettra pas de lier l'accord nucléaire àd'autres questions», a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie iranienne,Mohammad Javad Zarif, avait accusé vendrediM. Trump de chercher «désespérément» àsaboter l'accord nucléaire, qui prévoit une levéeprogressive et conditionnelle des sanctions

internationales imposées à l'Iran en échangede la garantie que Téhéran ne se dotera pas del'arme atomique.

«C'est la dernière chance», a lancé DonaldTrump dans un communiqué, exigeant un«accord» avec les Européens pour «remédieraux terribles lacunes» du texte, dont il est ungrand pourfendeur alors que tous les autressignataires le défendent mordicus.

«En l'absence d'un tel accord» avec lesEuropéens, les Etats-Unis réimposeront lessanctions liées au nucléaire iranien et se retire-ront «immédiatement» du pacte conclu en2015, a-t-il prévenu.

L'ultimatum américain laisse 120 jours, jus-qu'à la prochaine échéance de suspension dessanctions, pour trouver une entente avec lesEuropéens sur «un accord de suivi» visant àdurcir les conditions du texte initial, a expliquéun haut responsable de l'administration améri-caine.Donald Trump juge que l'accord conclupar l'administration de son prédécesseur démo-crate Barack Obama a, notamment mené lacommunauté internationale à fermer les yeuxsur l'action «déstabilisatrice» de l'Iran auMoyen-Orient.

Dans les rues de Téhéran, des Iraniens necachaient pas leur lassitude des pressionsconstantes des Etats-Unis.

«Cela ne fait aucune différence. Cela fait 40ans qu'on vit sous les sanctions américaines»,a déclaré à l'AFP, Farshad Alyan, un étudianten droit de 26 ans.

En 2015, «quand le Jcpoa (nom officiel del'accord, Ndlr) a été signé, nous étions pleind'espoir. Nous n'en avons plus du tout aujour-d'hui», a-t-il ajouté.Le ministère iranien desAffaires étrangères a accusé le président amé-

ricain de «poursuivre ses actions hostilescontre le peuple iranien comme il le fait depuisun an». Il a, en outre, dénoncé les nouvellessanctions américaines contre des ressortis-sants iraniens.

Le ministère prévient notamment que l'Iranrépondra par une «action sérieuse» à la déci-sion de l'administration américaine d'ajouter lenom de l'ayatollah Sadegh Larijani, chef de l'au-torité judiciaire de l'Iran, sur la liste de ces sanc-tions ciblées --non liées au programme nucléai-re-- adoptées vendredi par le Trésor américain.

Réunis jeudi à Bruxelles, les Européensavaient de nouveau fait bloc autour de l'accordde Vienne, rappelant que l'Agence internationa-le pour l'énergie atomique (AIEA) confirmerégulièrement son respect par Téhéran.

Samedi lors d'une conversation télépho-nique, le Premier ministre israélien BenjaminNetanyahu, dont le pays considère l'Irancomme une menace régionale, a exhorté leprésident français Emmanuel Macron à "revoir"l'accord. Lors de cet entretien, M. Macron "arappelé l'importance de préserver l'accordnucléaire iranien, et le nécessaire respect partoutes les parties de leurs engagements dans lecadre de cet accord", a indiqué l'Elysée dans uncommuniqué. La Russie aussi voit d'un mau-vais oeil une remise en cause de l'accord.

"Nous arrivons peu à peu à la conclusionqu'une décision interne a déjà été prise par lesEtats Unis de sortir (de l'accord) ou qu'ils sontproches de la prendre", a déclaré samedi leministre adjoint des Affaires étrangères russes,Sergei Ryabkov, à l'agence Interfax. "Cela pour-rait être (...) un très mauvais calcul", a ajouté lediplomate.

AFP

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10 N° 2110 - Lundi 15 janvier 2018Les DEBATS

FRICA INESGabon

L'opposant Jean Ping empêché de prendre un vol vers la France

"J e devais voyager ce soir, maisles forces de sécurité me blo-quent l'accès", a déclaré àl'AFP Jean Ping, ex-candidat à

l'élection présidentielle d'août 2016 au Gabonet qui se proclame toujours "président élu".

Jean Ping avait prévu de s'envoler cesamedi soir vers la France. Mais une note dedemande d'interdiction de sortie du territoirecirculait vendredi sur les réseaux sociauxgabonais, invoquant le fait qu'il devait rester àla disposition du juge pour les besoins d'uneenquête sur un opposant arrêté en septembreà Libreville. Ce document n'a pu être authen-tifié par l'AFP.Jean Ping dit ne pas avoir éténotifié de son interdiction de sortie du territoi-

re. "La justice est en grève (grève illimitée desmagistrats au Gabon depuis mi-décembre,ndlr). Comment peut-elle sortir un documentaussi vite ?", a ajouté M. Ping à l'AFP."Dansun Etat de droit, on devrait pouvoir tout faire",a ajouté Jean Ping, ex-ministre d'OmarBongo, père de l'actuel président Ali Bongo."Le voyou, c'est celui qui tente de prendre lapoudre d'escampette lorsqu'il doit répondrede ses actes devant la justice", a déclaré leporte-parole du gouvernement, Alain-ClaudeBilie By Nze, joint par l'AFP, ajoutant que "cen'est pas par faiblesse qu'on l'a laissé sortirles fois précédentes mais parbienveillance".Une cinquantaine de militantspro-Ping en civil étaient postés devant l'aéro-

port, parmi lesquels des ténors de l'oppositioncomme le leader du parti Héritage etModernité, Alexandre Barro Chambrier.La cir-culation a été fortement ralentie aux abordsde l'aéroport du fait du fort déploiement deforces de sécurité devant l'entrée de celui-ci.A 23H30 (22H30 GMT), une demi heureaprès décollage de l'avion, Jean Ping estreparti chez lui.

Le Gabon, qui vient d'adopter une nouvel-le Constitution mercredi, se prépare à desélections législatives qui doivent se tenir avantfin avril, selon le gouvernement. Prévues ini-tialement en décembre 2016, elles ont étéreportées deux fois.

AFP

D eux personnes - un poli-cier et un civil - ont ététuées samedi dans l'est

du Kenya lors d'une attaquecontre un convoi de bus escortéspar la police, a-t-on appris auprèsdu ministère de l'Intérieur et desources policières, qui soupçon-nent les islamistes somaliensshebab.

Le convoi de quatre buseffectuait le trajet entre Lamu, aunord de la côte kényane non loinde la Somalie, et la principaleville côtière du pays, Mombasa, àplus de 300 km au sud. Il a étéattaqué vers 11H00 (08H00GMT) près de la localité de Witu,à une cinquantaine de km de son

point de départ.Depuis près dequatre ans, cette région est régu-lièrement le théâtre d'attentatsmenés par les shebab."Il y a euun échange de coups de feuentre l'équipe de sécurité quiescortait les bus et lesassaillants, au cours duquel uncivil a été tué et plusieurs poli-ciers ont été blessés", a indiquéMwenda Njoka, porte-parole duministère de l'Intérieur, dans uncommuniqué.La police kenyanené pas été en mesure d'indiquersi des assaillants avaient été tuésou blessés dans l'attaque.

Des renforts ont été dépé-chés et les quatre bus, qui trans-portaient chacun 40 à 50 per-

sonnes, ont pu continuer leurroute "sans qu'il y ait d'autres vic-times", a ajouté la même source,selon laquelle l'attaque a étémenée par des "terroristes she-bab présumés".

Un haut responsable de lapolice locale a assuré à l'AFPqu'un policier a également ététué lors de l'attaque et que le civiltué, une femme, se trouvait dansune voiture de police au momentde l'embuscade.

Le chef de la police de larégion de la côte, Larry Kieng, aprécisé que 15 policiers escor-taient le convoi et que desassaillants shebab ont tiré "auRPG (lance-roquettes) sur deux

voitures de police qui ont prisfeu".Affiliés à Al-Qaïda, les she-bab ont juré la perte du fragilegouvernement central somalien,soutenu par la communautéinternationale et par les 22.000hommes de la force de l'Unionafricaine en Somalie (Amisom).

Depuis son intervention mili-taire dans le sud de la Somalieen 2011 pour lutter contre lesshebab, le Kenya a été la ciblede plusieurs attentats meurtriers,notamment ceux du centre com-mercial Westgate à Nairobi (sep-tembre 2013 - 67 morts) et del'université de Garissa (avril 2015- 148 morts).

AFP

L'opposant gabonais Jean Ping, convoqué comme témoin par la justice et qui seraitinterdit de sortie du territoire pour les besoins d'enquête, a été empêché par desforces de sécurité de prendre un vol pour la France samedi soir, a constaté l'AFP.

Afrique du Sud

Manifestations contre une publicité jugée "raciste" de H&ML a police sud-africaine est intervenue

samedi à Johannesburg pour disper-ser des manifestants qui dénonçaient

une publicité jugée "raciste", aujourd'hui reti-rée, de l'enseigne de vêtements H&M.

Plusieurs dizaines de militants desCombattants économiques de la liberté(EFF, gauche radicale) ont défilé dans lamatinée devant des magasins de la marquedans plusieurs centres commerciaux de l'ag-glomération, a rapporté un photographe del'AFP.

"Dans le centre commercial de EastRand, des manifestants ont réussi à entrerdans un magasin et y ont volé des articles.(La police) a dû intervenir et disperser les

manifestants en tirant des balles en caout-chouc", a tweeté la police.

La dernière campagne de promotion deH&M comportait une photo montrait unenfant noir portant un sweat-shirt recouvertde l'inscription : "Coolest monkey in thejungle" ("Le singe le plus cool de la jungle").

Le groupe a annoncé lundi le retrait decette photo, qui a provoqué un tollé sur lesréseaux sociaux, et présenté des excuses.

L'un des chefs des EFF, FloydShivambu, a justifié les actions de protesta-tion de ses troupes. "Cette ineptie de maga-sin de vêtements @hm doit accepter lesconséquences de son racisme", a-t-il jugésur Twitter.

"Tous les gens censés seront d'accordpour que cette enseigne ne soit plus autori-sée en Afrique du Sud. Bravo aux militantsdes EFF qui ont affronté physiquement leracisme", a-t-il ajouté.

Ce n'est pas la première fois qu'une gran-de marque est mise en cause de la sorte.

En octobre dernier, la marque de cosmé-tiques Dove avait été aussi accusée deracisme pour une publicité montrant unefemme noire enlevant un tee-shirt pour lais-ser apparaître une femme blanche et rous-se, qui elle-même enlevait son tee-shirt pourlaisser apparaître une troisième femmebrune au teint mat.

AFP

Attaque d'octobre auNiger

Un groupe affilié à l'EI revendique

Une organisation affiliée à l'Etatislamique a revendiqué la respon-sabilité d'une embuscade commi-se en octobre au Niger et danslaquelle quatre soldats de forcesspéciales américaines et quatreautres nigériens ont été tués, rap-porte samedi l'agence de pressemauritanienne ANI.

L'attaque contre une patrouilled'une quarantaine de soldats, dontune douzaine d'Américains, s'estproduite le 4 octobre près de lafrontière avec le Mali, aux alen-tours du village de Tongo Tongo.

Dans un communiqué reprispar l'ANI, une agence de presseindépendante qui dispose d'unaccès privilégié aux informationsdiffusées par les groupes isla-mistes armés actifs au Sahel, l'Etatislamique dans le Grand Sahararevendique la responsabilité del'embuscade meurtrière.

Cette organisation djihadisteest née en 2015 d'une scission dugroupe Al Nourabitoune, lui-mêmeapparu en 2013. La revendicationrelayée par l'ANI est signée de sonchef, Abou Adnane al Sahraoui.

Dans son communiqué, ilrevendique en outre l'attaquemenée contre un convoi detroupes françaises déployéesdans le cadre de l'opérationBarkhane jeudi au Mali, près de laville de Menaka.

Il affirme que l'attentat suicidea fait "plusieurs morts". A Paris,l'état-major des armées a dit quel'attaque effectuée à l'aide d'unevoiture piégée avait fait trois bles-sés, dont un gravement atteint quia été rapatrié.

Reuters

Egypte

Le Parlement va débattre la demande de Sissi d'unremaniement ministériel

Le parlement égyptien vadébattre dimanche la demandedu président Abdel-Fattah al-Sissi de procéder à un remanie-ment ministériel, a rapportésamedi l'agence de presse offi-cielle MENA.

La réunion d'urgence se tien-dra alors que les spéculationsallaient bon train sur une éven-tuelle retraite du Premier ministreChérif Ismaïl pour des problèmesde santé.

M. Ismaïl s'est rendu enAllemagne pour des raisonsmédicales à la fin de novembre2017, désignant le ministre duLogement Mostafa Madbouli auposte de Premier ministre intéri-maire jusqu'à son retour.

M. Ismaïl est revenu en Egypteen décembre dernier, mais il n'apas repris son poste.

L'article 147 de la Constitutionégyptienne stipule que "le prési-dent peut procéder à un remanie-ment ministériel après consulta-tion avec le Premier ministre etapprobation de la Chambre desreprésentants à la majorité abso-lue des membres présents ...".

M. Ismaïl a été ministre duPétrole au sein du nouveau gou-vernement formé après l'évictionde l'ancien président MohamedMorsi en juillet 2013.

Après avoir prouvé son effica-cité, il a été nommé Premierministre à la mi-septembre 2015par le président Sissi.

Le remaniement ministérielimminent devrait être limité etimpliquer quelques autresministres.

R. A.

Kenya

Deux morts dans une attaque présumée shebab

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Par Arnold August et Telesur

Cinquante-neuf ans après letriomphe de la Révolution, pensez-vous que la célébration revêt uncaractère particulier cette année,étant donné les élections pro-chaines et la retraite imminente deRaúl Castro?

Si je me fie aux publications de la pressecubaine des derniers jours de décembre jus-qu'aux célébrations du 1erjanvier, ainsiqu'aux conversations que j'ai eues avec descollègues cubains, on ne fait nullement men-tion de l'élection de la nouvelle présidente oudu nouveau président le 19 avril 2018.

Quels sont alors les thèmes qui ont marqué le passage de 2017 à 2018 ?Les Cubains, comme partout ailleurs

dans le monde, ont souligné d'abord et avanttout les événements de l'année qui s'achève.

Par exemple, le quotidien officiel Granmapassait en revue les principaux événementset réalisations de 2017. À l'échelle du pays,on y soulignait les réussites dans le domainede la santé. À l'international, on mentionnait,entre autres, les efforts continus en faveur del'intégration et de la coopération latino-amé-ricaine/caraïbéenne tels que l'ALBA, la résis-tance vénézuélienne et la décision de Trumpde reconnaître Jérusalem. Pendant queJuventud Rebelde, le quotidien de la jeunes-se communiste, saluait la participation de 70000 jeunes à des travaux bénévoles ainsiqu'au Festival mondial de la jeunesse et desétudiants à Sotchi, il abordait également lesujet de 2018. Le quotidien s'engageait alorsà mettre l'accent sur le 90e anniversaire denaissance du Che, le 14 juin. La jeunesserévolutionnaire, par l'intermédiaire de saprestigieuse collaboratrice régulièreGraziella Pogolotti, écrivait que l'un despoints culminants de 2018 serait le 150eanniversaire de la révolte du 10 octobre1868 contre l'Espagne, à titre d'événementprécurseur du triomphe de 1959. Cet articlea été repris par CubaDebate.L'hebdomadaire des travailleurs,Trabajadores, publiait en première page unecollaboration spéciale du président del'Institut d'histoire de Cuba, René GonzálezBarrientos. Celui-ci dressait un portrait desprincipaux thèmes de 1868, tout en laissantentendre que le point culminant de 2018serait la commémoration de la rébellion de1868 menée par Carlos Manuel deCéspedes pour l'indépendance et la finéventuelle de l'esclavage. L'historien présen-tait aux lecteurs plusieurs particularitésmémorables de la Guerre d'indépendance.Lors de mes conversations téléphoniquesavec des amis cubains le 31 décembre et le1er janvier à propos de l'année 2018, ils ontmanifesté le désir de maintenir la traditionrévolutionnaire.

Par conséquent, en considérant 2018 dupoint de vue de la Révolution cubaine, l'élec-tion de la nouvelle présidente ou du nouveauprésident par la nouvelle législature du 19avril constituera simplement un événementde plus dans sa longue histoire remontant à1868 et, depuis lors, à 1959. Cette affirma-tion signifie-t-elle que je sousestime la portéehistorique du 19 avril 2018 ? Non. Toutefois,cette position nous permet de nous préparerà une nouvelle offensive idéologique et poli-tique contre la Révolution cubaine.

À quoi pouvons-nous nous attendre ? Nous en avons eu un avant goût en

décembre dernier. Raúl Castro, dans son dis-cours habituel de fin de session de l'actuellelégislature, avisait de manière presque fortuiteque la convocation de la nouvelle législature,et par conséquent l'élection de la prochaineprésidente ou du prochain président, avait étéreportée au 19 avril, date où Raúl luimême nesolliciterait pas de nouveau mandat. Il a toute-fois abordé de façon détaillée (la durée variantselon le thème) plusieurs sujets qui suscitentgénéralement la curiosité des principauxmédias internationaux : les succès et défis durétablissement après l'ouragan Irma, les résul-tats de la participation populaire aux électionsmunicipales, le paiement de la dette extérieu-re, la double circulation des monnaies, lesrelations Cuba-ÉtatsUnis, les attaques«soniques», le secteur non étatisé ou privé,les nouvelles réglementations du secteur d'É-tat, le blocus des États-Unis, la coopération etles échanges entre Cuba et les ÉtatsUnis, lesoutien total et organisé à la Révolution boli-varienne, en faveur de Cristina et Lula respec-tivement en Argentine et au Brésil, la CELAC,les changements climatiques et la positiondes ÉtatsUnis sur l'Accord de Paris, l'appui àla Palestine et l'opposition à la reconnaissan-ce par Washington de Jérusalem commecapitale d'Israël.

Néanmoins, Raúl était à peine descendudu podium que les médias des conglomératsinternationaux «rapportaient», pratiquementen chœur, un seul thème : le 19 avril. Quelcontenu portant sur ce sujet a alors comblé levide pour remplacer la totalité ou une partiedes sujets controversés élucidés par Raúl, etqui avaient déjà alimenté la fabrique interna-tionale de rumeurs et de désinformation?Divers topos ont fait la manchette, dont celuiinsinuant que Raúl tentait de «s'accrocher aupouvoir», entre autres choses. Toutefois, defaçon générale, le dénominateur communétait celui-ci : «l'ère Castro» qui prendra fin le19 avril.

La nouvelle présidente ou le nouveau pré-sident devra alors faire face aux «demandescroissantes de démocratisation et d'ouvertu-re» et composer avec l'utilisation accrue desmédias sociaux à Cuba. Les articles s'oppo-sent souvent aux mystérieux «partisans de laligne dure» à Cuba. Mais qui sont ces «parti-sans de la ligne dure».

Il semble qu'il s'agisse d'une habilediversion servant de prétexte pourcréer des dissensions et presser Cubade «changer» en réponse aux désirsdes États-Unis. Alors, mon souhait duNouvel An serait qu'ils identifient quisont ces "?partisans de la ligne dure?".Ce souhait ne sera de toute évidencejamais réalisé, car la liste serait beau-coup trop longue à établir.Il semble que pour certains, la demande

de «démocratisation» consiste en une reven-dication innocente. Cependant, cette orienta-tion politique est semblable à celle que les

médias ont concoctée immédiatement aprèsle décès de Fidel Castro le 25 novembre 2016: Castro, le «dictateur» n'est plus; il n'y a doncplus de «prétexte» au maintien d'une soi-disant économie socialiste fermée, au systè-me de parti unique et à l'entière indépendan-ce devant les demandes des ÉtatsUnis quisouhaitent plus de flexibilité dans les relationsCuba-ÉtatsUnis.

Bien sûr, rien ne pourra jamais se compa-rer aux attaques éclair entreprises par lesmédias en novembre et décembre 2016contre Fidel. Néanmoins, le contenu est sem-blable et poursuit le même objectif impérialis-te américain sur le thème du chaos et duchangement de régime.

Toutefois, il y a deux ans, les forces àl'intérieur et à l'extérieur de Cuba ontcomplètement sous-estimé la conscien-ce politique des dirigeants cubains etde la majorité du peuple. La Révolutioncubaine était, et est, en train de seconsolider. Elle gagnait la bataille, sansun tir. Que se passera-t-il dans les pre-miers mois de cette année alors que laRévolution cubaine progressera versavril ? Cette situation est sans précédent. Pour la

première fois depuis la Révolution cubaine, unnon-Castro sera la personnalité politique laplus en vue du système politique cubain offi-ciel.

Voilà donc, comme vous me l'avez deman-dé, ce qu'il y a de particulier cette année àCuba. Ce n'est certes pas le bouleversementauquel les médias monopolistiques internatio-naux voudraient nous faire croire. La sessiond'avril 2018 de l'Assemblée nationale du pou-voir populaire ne figure pas à l'ordre du jourdes principaux événements qui se dérouleronten 2018, comme nous l'avons vu précédem-ment. Au contraire, le point culminant de 2018sera atteint le 10 octobre, jour de commémo-ration des 150 ans de la révolution cubaine.Cette dernière est en mesure de faire face àl'inévitable changement générationnel commel'un des nombreux défis qu'elle a dû relever aufil des décennies. En réalité, ses détracteurssont insensibles au fait qu'il en est ainsidepuis que Fidel Castro a cédé son poste offi-ciel à son frère une décennie auparavant,lequel, à son tour, a composé avec les autres«históricos» et la prochaine génération.

À cet effet, cette transformation ne semanifeste pas seulement dans le systèmepolitique. À titre d'exemple, en décembre2017, pour la première fois, une jeune femme(âgée de 34 ans à l'époque), Yailan Orta, étaitnommée rédactrice en chef du journalGranma. C'était exceptionnel. Tout commel'ancien rédacteur du Juventud Rebelde,Yailan est également devenue en 2016 et2017 une tête d'affiche de la résistance desjeunes du peuple à l'égard du Programmemondial d'apprentissage (World LearningProgram) mis de l'avant par la CIA ainsi que

du blocus. De plus, la nouvelle directrice deGranma est très active dans les médiassociaux, une caractéristique du leadershipmédiatique dont on n'avait jamais entenduparler auparavant pour des raisons généra-tionnelles et techniques. Elle maintient doncun contact direct avec les 40 % (en croissan-ce) de la population qui ont accès à l'Internet,dont beaucoup sont évidemment des jeunes.La tentative des médias internationaux decréer de la dissension et du chaos à Cubadans la foulée du 19 avril sera fermementrepoussée à court et à long terme. Les oppo-sants à la Révolution cubaine, affirmés oucachés, ne correspondent pas aux nouvellesgénérations représentées par les nombreuxjeunes et moins jeunes journalistes révolution-naires, par tous les autres secteurs de lasociété et par la prochaine présidente ou leprochain président.

À quoi vous attendez-vous des rela-tions Cuba-États-Unis pour 2018 ?Je vais me risquer à prédire que Trump

assouplira quelque peu sa position sur Cuba.Le 17 décembre 2017, selon la transcrip-

tion officielle de la Maison-Blanche, c'est cequ'il déclarait lors d'une réunion impromptueavec des journalistes. À l'un d'eux, qui luidemandait son avis sur le troisième anniver-saire des déclarations communes de BarackObama et Raúl Castro annonçant la nouvellereconnaissance bilatérale et la réouverture del'ambassade, il a répondu :

«Oui. Oui, c'est exact. C'est l'anniversaire,et j'espère que tout se normalisera avec Cuba.Mais en ce moment, ils ne font pas ce qu'ilfaut, et tant qu'ils ne font pas ce qu'il faut, nousne ferons pas ce qu'il faut. C'est tout ce quej'ai à dire».

Concernant le caractère imprévisible deTrump, les visiteurs de TeleSur peuventse risquer à tirer leurs propres conclu-sions. «Espérons que tout se normali-sera avec Cuba». Pensons-y. Est-cevraiment son intention ? Même si Trump a fait cette remarque à

côté de l'hélicoptère présidentiel de la Marine,sa déclaration n'est pas tombée du ciel.Depuis son élection en novembre 2016 et jus-qu'à maintenant, les forces de mobilisationaux ÉtatsUnis ont doublé leurs exigences enmatière d'ouverture commerciale et de dépla-cements à Cuba. Cette vague d'oppositionaux restrictions qui vont des demandes secto-rielles telles que l'exportation de produits agri-coles des États du Midwest et du Texas quisoutiennent Trump, à l'industrie du voyage, àla fabrication de machines agricoles, aux villesportuaires de la Floride et du Texas près duport de La Havane et du port à conteneurs deMariel, à l'appui bipartisan républicains etdémocrates à l'échelle nationale, des États etdes municipalités, Trump est peut-être naïf,mais pas au point d'ignorer l'évidence relativeà 2020.C'est pourquoi, comme 2017 a étél'année où Trump a imposé des restrictions àCuba tout en maintenant avec lui des relationsdiplomatiques, 2018 pourrait être l'année où ilreculera de quelques pas, dans une certainemesure.Du côté cubain, 2017 a été l'année oùla Révolution cubaine a vaillamment pris posi-tion contre Trump, l'intimidateur impérialistedes ÉtatsUnis, tout en gardant son sang-froidà la table des négociations quant au maintiende la porte ouverte. Cuba, comme il le faitdepuis 1959, n'a aucunement renoncé auxprincipes de défense de sa souveraineté et deson indépendance. C'est aussi l'année où,malgré la rhétorique, une série de réunionsbilatérales fructueuses ont eu lieu à LaHavane et à Washington sur des sujets d'inté-rêt commun.

En 2018, les nouvelles générations quiprendront le pouvoir seront peut-être davanta-ge, et certainement pas moins, enclines àdéfendre la souveraineté et la dignité deCuba, et à poursuivre la progression de laRévolution cubaine malgré toutes les tenta-tives des États-Unis et de ses alliés (avoués etmasqués) de la renverser.

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 2110 - Lundi 15 janvier 2018

Perspectives d'avenir pour la Révolution cubaine en 2018

TeleSur s'entretient avec lespécialiste de Cuba, ArnoldAugust, à propos de laretraite imminente de RaúlCastro et des relationsCuba-États-Unis.

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N° 2110 - Lundi 15 janvier 2018 13Les DEBATS

Plusieurs centainesde manifestants à Berne contreTrump à Davos

Plusieurs centaines de personnes de la mou-vance anti-capitaliste ont manifesté samedi à Bernedans le calme contre la venue du président améri-cain Donald Trump au forum de Davos, a constatél'AFP.

Arborant des banderoles sur lesquelles on pou-vait lire : «Eat the rich» (mangez les riches), "FightWEF, Trump, Capitalism ("Combattons le forum,Trump et le capitalisme"), les manifestants protes-taient également contre la tenue du forum deDavos organisé du 22 au 26 janvier, dans cettepetite ville du canton des Grisons, à l'ouest de laSuisse.

Alors que les autorités suisses avaient mis engarde contre un risque "d'importantes violences" àl'occasion de ce rassemblement qui n'avait pas étéautorisé, le cortège est resté calme et aucun inci-dent n'avait été signalé en fin d'après-midi, selonl'agence suisse ATS.

La manifestation était organisée à l'appel del'association anti-capitaliste suisse RJG.

Sur son site Internet, RJG se félicitait samediaprès-midi que "malgré une forte présence policiè-re et les provocations importantes de policiers encivil, la manifestation ait pu être organisée avecsuccès".

"Le Forum économique mondial (de Davos) pré-tend être une plateforme pour proposer des solu-tions constructives à des problèmes globaux", affir-me l'association RJG, mais "il est et reste une ren-contre pour discuter de la mise en place d'un agen-da néolibéral".

La Maison Blanche a annoncé mardi que le pré-sident américain avait prévu de se rendre au WEFà Davos, où se rendent chaque année des person-nalités politiques internationales tout comme d'im-portants hommes d'affaires pour discuter politique,économie et affaires.

Lancée mercredi par l'organisation suisseCampax, la pétition «Trump, vous n'êtes pas lebienvenu - tenez-vous loin de Davos !» avaitrecueilli plus de 12.880 signatures samedi. Uneautre manifestation contre sa présence est atten-due à Zurich dans la soirée du 23 janvier.

AFP

Jack Lang traiteTrump de «présidentde merde»

L'ancien ministre de la Culture a exprimé sur lesréseaux sociaux «un cri de révolte» après les pro-pos du chef d'Etat américain sur de supposés«pays de merde».

L'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, nemâche pas ses mots pour dénoncer les propos deDonald Trump sur les «pays de merde», qualifianten retour le président américain de «président demerde».

L'ancien ministre de François Mitterrand a utili-sé cette expression samedi sur son compte Twitteret sur Facebook. «C'est un cri du coeur, un cri derévolte après ce qu'il a dit sur les Haïtiens», s'estjustifié Jack Lang. «J'ai envie qu'on dise dans lemonde entier : président de merde», comme un cride ralliement contre ce personnage humiliant etoffensant», a insisté le président de l'Institut duMonde arabe (IMA). «Ce qui m'a motivé, a expliquél'ancien ministre âgé de 78 ans, c'est d'entendre cetype (Donald Trump, Ndlr) chaque heure chaquejour dire n'importe quoi, insulter».

«Indigne de l'Amérique»L'ancien ministre qui se déclare «solidaire» des

pays africains et d'Haïti, «pays que j'aime», adénoncé le «mépris» du président américain à leurencontre. «Ce mépris est inqualifiable. C'est bles-sant, offensant. Tous les jours, il déverse du méprissur les uns sur les autres».

Selon Jack Lang, Donald Trump est «un xéno-phobe et un raciste maladif». «C'est indigne del'Amérique, grand pays de liberté, de grandes aven-tures d'émancipation», a estimé l'ancien ministre.

Donald Trump a dénoncé vendredi lors d'uneréunion à la Maison-Blanche l'immigration en pro-venance de «pays de merde», des propos qu'il aensuite partiellement contestés mais qui ont susci-té une vague d'indignation à travers le monde.

Le Parisien

Peu après 08h00 locales (18h00GMT), plusieurs personnes,notamment l'élue démocrate à laChambre des représentants TulsiGabbard, ont annoncé -photo àl'appui- sur les réseaux sociauxavoir reçu une alerte sur leur télé-

phone, via le système Amber Alert quidépend du ministère américain de laJustice.

«Menace de missile balistique surHawaï. Mettez-vous immédiatement àl’abri. Ce n’est pas un exercice».Ont vuapparaître, sur leur smartphone, les habi-tants de l'archipel.

Mais le gouverneur de Hawaï David Igeet l'agence locale de gestion des événe-ments d'urgence (EMA) ont chacun assu-ré, dans les minutes qui ont suivi, que cetEtat américain situé dans l'océanPacifique n'était pas menacé par un missi-le balistique, dans un contexte géopoli-tique très tendu marqué par les menacesd'attaque nucléaire du régime nord-coréencontre des intérêts américains.

Le porte-parole du centre de comman-dement militaire américain pour la zonepacifique a assuré que le centre n'avait«détecté aucune menace de missile balis-tique sur Hawaï».

Lors d'un point de presse, le gouver-neur David Ige a indiqué que l'incidents'était produit lors de la relève d'une équi-

pe de l'EMA. Alors que les employés s'ins-tallaient et suivaient la procédure habituel-le pour vérifier que le système était opéra-tionnel «quelqu'un a appuyé sur le mau-vais bouton».

«Il n'y a rien de plus important que deprofessionnaliser et de mettre des garde-fous à ce système» d'alertes Amber, a-t-ilajouté.

Utilisé régulièrement aux Etats-Unispour des alertes enlèvement, le systèmeAmber est souvent critiqué pour sonmanque de fiabilité.

«Le public doit avoir confiance dansnotre système d'alerte d'urgence», adéclaré le gouverneur de Hawaï dans uncommuniqué, précisant qu'il ferait en sorted' «empêcher que cela ne se reproduise».

Réfugiés au sous-solUn résidente d'Hawaï, Alison Teal, a

témoigné par mail auprès de l'AFPqu'après avoir découvert l'alerte sur sontéléphone portable, «c'a été le piremoment de ma vie».

«J'ai couru auprès de ma famille etaverti tout le monde sur la plage qu'il fallaitfuir. Mon ami a jeté son café et s'est préci-pité dans la maison».

«On m'a raconté récemment que si unmissile était tiré depuis la Corée du nord,on avait 20 minutes d'ici l'impact», a-t-elleexpliqué.

«Tout le monde était paniqué», a-t-elleajouté, avant d'apprendre qu'il s'agissaitd'une erreur au bout de près d'une heure,«une éternité», selon elle.

En vacances sur l'île de Maui, où setrouve Honolulu, Lauren McGowan araconté, elle, à l'AFP que le personnel deson hôtel, le Montage Kapalua Bay, luiavait demandé de se réfugier dans la café-téria des employés, au sous-sol.

Personne n'a paniqué, se souvient-elle, «c'était plutôt de la confusion».

Au bout de quelques minutes, l'un desseuls clients à capter du réseau télépho-nique au sous-sol a annoncé qu'il s'agis-sait d'une fausse alerte. «C'était un peuperturbant, c'est clair», a expliqué LaurenMcGowan.

Des témoins ont indiqué que les mes-sages d'alerte étaient également apparussur les postes de télévision et diffusés à laradio.

La station Hawaii News Now a diffusédes images de ce qu'elle présentaitcomme des étudiants de l'universitéd'Hawaï à Manoa, un quartier d'Honolulu,en train de courir pour aller se mettre àl'abri.

Un présentateur météo de Nashville,Jim Jaggers, a tweeté une photo de safamille qui s'était réfugiée dans un placardaprès l'alerte.

Le responsable de l'EMA d'Hawaï,Vern Miyagi, a présenté ses excuses, toutcomme le gouverneur, lors d'une confé-rence de presse et assumé la responsabi-lité de l'incident.

Il s'est refusé à dire si l'agent coupabled'avoir envoyé la fausse alerte allait êtresanctionné. «Ce monsieur se sent mal»,a-t-il dit. «Il n'a pas fait ça intentionelle-ment».

Le gouverneur a annoncé que l'activa-tion du système nécessiterait désormais laprésence de deux personnes, et plus uneseule comme avant le fiasco.

Cette fausse alerte intervient aprèsdeux ans de tensions sur la péninsulecoréenne en raison de l'accélération duprogramme nucléaire de Pyongyang.

La Corée du Nord a procédé ces der-niers mois à plusieurs lancements de mis-siles et, en septembre, à un sixième testnucléaire, le plus puissant à ce jour. Elle aaffirmé être en mesure d'atteindre le terri-toire continental américain.

Le président américain Donald Trumps'est engagé depuis son arrivée au pou-voir dans une belliqueuse joute verbaleavec le leader nord-coréen.

Pour autant, le climat semble s'êtreadouci depuis le début de l'année, avec lareprise des contacts officiels entre lesdeux Corées, et une main tendue deWashington.

M. Trump s'est ainsi dit mercredi ouvertà des pourparlers directs avec la Corée duNord.

AFP

Panique et confusion à Hawaï après une fausse

alerte au missileUne alerte a étéenvoyée samedi parerreur aux habitants deHawaï pour les prévenirde l'arrivée imminented'un missile balistique,une menace rapidementdémentie par les autori-tés de l'archipel, maisqui a semé le trouble etla confusion sur place.

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14 N° 2110 - Lundi 15 janvier 2018Les DEBATS KIOSQUE

«L’espoir de trouver desémeraudes m’a menée iciet je suis restée, avecl’illusion que le petit

Jésus en dépose une dans ma pelle», sesouvient Rosalba Cañon, 63 ans.

Cette femme au visage buriné par lesoleil a échoué à la fin des années 1970 àMuzo (Boyaca, est), un village des Andesconsidéré comme la capitale mondiale dudiamant vert pour la finesse de ses pierres.

A l’époque, les femmes ne pouvaientdescendre dans les galeries: les mineurs lesaccusaient de porter malheur.

«Il se disait que lorsqu’elles entraientdans la mine, les émeraudes se cachaient»,a raconté à l’AFP Maria Luisa Durance, 39ans, chargée des oeuvres sociales deMineria Texas Colombia (MTC), un géant dusecteur, avec 800 salariés.

Alors chaque jour, depuis plus de trenteans, Rosalba chausse ses bottes de caout-chouc et rejoint des dizaines d’autres «gua-queros» (chasseurs de trésors, ndlr) quifouillent le lit du torrent de Las Animas.

Les pierres de Muzo fascinaient déjà lescivilisations précolombiennes. Pendant laconquête de l’Amérique, les Espagnols envendaient jusqu’en Perse et au XXe siècle,des pans entiers de montagne ont été pulvé-risés aux explosifs.

La ‘fièvre’ des émeraudes La Colombie est avec la Zambie l’un des

principaux producteurs d’émeraudes aumonde. Elle en a exporté pour 148 millionsde dollars en 2016, selon l’Agence nationa-le minière (ANM).

Les mines ont beau se moderniser etrejeter de moins en moins de déchets, deshommes et des femmes de tous âgess’acharnent à retourner à la pelle, puis àtamiser les tonnes de résidus vomis autre-fois dans la rivière.

«C’est une fièvre», admet Rosalba qui aélevé là ses trois enfants, leur donnant «dela terre à laver pour les occuper».

Mais aujourd’hui, les guaqueros nedécouvrent plus que quelques «pépites» detemps à autre. Ils survivent des avances des

négociants, accumulant les dettes.«Ils nous prêtent de l’argent et quand

nous trouvons quelque chose, ils le pren-nent. Mais ça fait longtemps que je ne trou-ve rien, et ça n’a jamais été plus de 200 à500.000 pesos (66 à 160 dollars)», déploreBlanca Buitrago, 52 ans.

En 2015, la législation a fait fi de lasuperstition machiste et autorisé le travailsouterrain pour les femmes. Mais commetant d’autres guaqueras, Blanca, mère decinq enfants, est trop âgée pour décrocherun emploi légal.

Défi Saida Canizales, 40 ans, est elle deve-

nue superviseuse de sécurité chez MTC, laseule à un tel poste, aux côtés de 17hommes, dans une entreprise qui compte10% de femmes.

«L’incursion des femmes a été un défi(...) mais je pense l’avoir relevé!», se réjouitcette experte en surveillance électronique,qui gagnait 1,8 million de pesos (environ600 dollars) à Bogota et a triplé son salaire.

Natte blonde nouée d’un ruban fleurisous son casque noir, Saida descend jus-qu’à 140 mètres de fond par 35 degrés et90% d’humidité pour veiller à l’extractiondes émeraudes. Courbant la tête dans lesgaleries, agile sur les échelles de fer fixéesaux parois, elle rejoint les mineurs quientaillent la roche au marteau-piqueur.Jusqu’à ce que, dans l’argile noire, appa-raisse le blanc d’une veine de calcite et,éventuellement, la poudre verdâtre annon-ciatrice des gemmes.

Elle décroche alors sa lampe frontale etéclaire le géologue qui dégage minutieuse-ment les émeraudes au maillet et au ciseau,puis à la main. Sous l’oeil d’une caméra, illes glisse une à une dans un sachet, queSaida scelle avant de l’acheminer vers la

surface.Luis Miguel Ayala assure ne pas être

gêné qu’une femme occupe le même posteque lui, voire le supervise. «Quiconquecapable de manier les outils peut faire cetravail», affirme ce géologue de 23 ans, enessuyant la sueur qui dégouline dans sesyeux clairs.

Imposer des femmes et montrerl’exemple

Employer des femmes «a été une poli-tique très positive», estime le PDG de MTC,Charles Burgess, 62 ans. Son groupe aacquis puis modernisé les mines de VictorCarranza, le «tsar des émeraudes» quicontrôlait le secteur jusqu’à son décès en2013 à 77 ans.

Arguant que «les employées sont trèstravailleuses et honnêtes», cet ancien diplo-mate américain marié à une Colombienneestime toutefois que «certains postes nesont pas adaptés (aux femmes) car trèsdurs physiquement».

Imposer une présence féminine n’a pasété simple: lorsque l’énorme monte-chargequi dessert les galeries a été pour la premiè-re fois actionné par une femme, aucunmineur n’a voulu s’y risquer. Un ingénieur adû montrer l’exemple. Deux ans plus tard,une quinzaine de «malacateras» manientces engins - des mères célibataires ou desveuves pour la plupart, victimes de la violen-ce de ce «Far West vert».

Adriana Perez, 37 ans, a ainsi échappéà l’enfer du torrent où elle peinait depuis sesneuf ans aux côtés de ses sept frères et deses parents. «Ma vie a changé!», s’enthou-siasme-t-elle. Avec 1,8 million de pesos, ellegagne deux fois le salaire minimum colom-bien et ose rêver d’un avenir meilleur pourses deux enfants.

AFP

Dans les mines d'émeraude, des femmesbattent en brèche le machisme

Inde

Au moins 4 mortsdans un accidentd'hélicoptère

Au moins quatre personnes ont périet trois autres portées disparues same-di après qu’un hélicoptère civil s’estabîmé en mer d’Arabie au large del’Etat

indien de Maharashtra (ouest), ontannoncé des responsables locaux. Desdébris de l’appareil ont été localisés.

L’hélicoptère avec sept personnes àson bord a été signalé disparu samedi,quelques minutes après son décollagede l’aéroport de Juhu à Mumbai(Bombay), chef-lieu de l’Etat deMaharashtra.

«Nos équipes de secours ont récu-péré quatre corps et les recherches sepoursuivent», a déclaré un porte-paroledes garde-côtes.

Selon des responsables locaux,l’hélicoptère de la société Pawan Hanstransportant sept personnes, cinq fonc-tionnaires de la Société nationale depétrole et de gaz naturel (ONGC) etdeux pilotes, avait décollé à 10h20heure locale, avant que la communica-tion avec les contrôleurs aériens deMumbai ne soit «soudainement» per-due au bout de 15 minutes.

Après la disparition de l’hélicoptère,les garde-côtes et la Marine indienneont envoyé des équipes de secours à larecherche de l’appareil.

Celui-ci volait à environ 55km aularge des côtes de Mumbai lorsque lecontact a été perdu. L’appareil se ren-dait vers les champs pétrolifères del’ONGC situés à 175km au nord-ouestde Mumbai, chef-lieu du Maharashtra.

«Cinq navires et deux avions sontengagés dans une vaste opération derecherche des disparus», a déclaré leporte-parole des garde-côtes.

Parmi les quatre corps récupérésjusqu’à présent, l’un a été identifiécomme étant Pankaj Garg, un haut res-ponsable de l’ONGC.

Les causes de l’accident ne sontpas connues dans l’immédiat.

Pawan Hans Helicopters est unesociété d’Etat qui fournit des servicesde transport pour les opérations off-shore, se rend dans des zones inacces-sibles et offre des services de transportVIP, de pèlerinage ainsi que des ser-vices de promotion du tourisme.

T. N.

Portugal

Un incendie dansun local associatiffait 8 morts

Au moins huit personnes sontmortes dans un violent incendie surve-nu samedi soir dans un local associatifprès de Tondela, au nord du Portugal,selon la gendarmerie.

«Environ 70 personnes dînaientdans le bâtiment quand l’incendie s’estdéclaré, il y a des morts et entre 50 et 60blessés légers ou graves», a indiqué lecommandant des opérations de laProtection civile Paulo Santos.

Des hélicoptères sont sur place afinde prendre en charge les blessés lesplus graves sévères, a-t-il indiqué.

Le maire de la commune deTondela, José António Jesus, a expli-qué à la télévision publique RTP queles personnes présentes au dîner seseraient rassemblées pour un tour-noi de Sueca, jeu de cartes très popu-laire au Portugal, et que l’incendieaurait été provoqué par l’explosiond’un poêle à combustion. Se propa-geant très rapidement, le brasier afinalement été maitrisé au bout d’uneheure, ont précisé les pompiers deTondela.

R. N.

Longtemps, les femmes ontété interdites dans lesmines de Colombie, parsuperstition. Elles devaientse contenter de la quêteimprobable des précieusespierres dans les déchets deterre noirâtre rejetés desgaleries. Mais les temps ontchangé: elles battent aujour-d'hui en brèche le machismeau fond des mines.

Un journaliste mexicain de la ville deNuevo Laredo, près de la frontière avec

les Etats-Unis, a été tué samedi, apparem-ment le premier de l’année, a annoncé legouverneur de l’Etat de Tamaulipas.

«Mes condoléances vont à la famille dujournaliste Carlos Dominguez Rodriguez,décédé aujourd’hui (samedi) à NuevoLaredo. Je m’engage auprès d’elle et desjournalistes de Tamaulipas pour que cecrime ne reste pas impuni», a indiqué surTwitter Francisco Cabeza de Vaca, le gou-verneur de l’Etat.

Le Mexique est considéré comme undes pays les plus dangereux au mondepour la presse, avec plus de 200 reporterstués depuis 2000, selon les associations dedéfense de la liberté d’expression. Ellesdénoncent le fait que 90% de ces crimesrestent impunis. L’Etat du Tamaulipas,

situé au nord-est du Mexique, est avecl’Etat de Veracruz, sur le Golfe du Mexique,un de plus touchés par les violences liéesau trafic de drogue. Il est également consi-déré comme un des plus dangereux pourles journalistes.

D’après l’ONG Articulo 19, douze jour-nalistes ont été assassinés au Mexique en2017. Selon l’organisation Reporters sansfrontières, ce chiffre s’élève à onze. Les cir-constances de l’assassinat d’un journalistedans l’Etat Veracruz sont toujours encours.

Apparemment premier journaliste tué del’année 2018, Carlos Dominguez travaillaitjusqu’à ces derniers mois pour le journal ElDiario de Nuevo Laredo.

Depuis, il écrivait des chroniques poli-tiques qu’il diffusait sur les réseauxsociaux, selon le quotidien mexicain

Reforma. «Le journaliste était dans une voiture

(...) accompagné de sa fille» dans le centrede Nuevo Laredo quand il a été assassiné,a précisé Reforma sans donner plus deprécisions.

Vendredi, dans une de ses chroniquespour le site internet Horizonte deMatamoros, il dénonçait «la violence extrê-me régnant sur le sol mexicain en cettepériode préélectorale», faisant référence àl’augmentation du nombre de crimes auMexique, où doivent se tenir des électionsprésidentielles le 1er juillet 2018.

Une enquête sera ouverte afin de déter-miner si cet homicide «a un lien avec le tra-vail journalistique» de M. Dominguez, aindiqué le ministère public de l’Etat deTamaulipas dans un communiqué.

R. B.

Mexique

Un journaliste tué à la frontière avec les Etats-Unis

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CULTUREN° 2110 - Lundi 15 janvier 2018 Les DEBATS

Organisé à Maâtkas (Tizi Ouzou)

Le Festival de la poterie maintenu

S' exprimant lors d'un point depresse organisé en margede la cérémonie de clôturedes festivités de célébration

de Yennayer, M. Mihoubi a expliqué quecette fête dont la 7ème édition a été organi-sée en 2016, n'a pas pu avoir lieu en 2017suite à une mésentente autour de la datede sa tenue.

«Nous avons demandé aux organisa-teurs d'arrêter une date fixe et adéquatepour le déroulement de ce festival et de larespecter pour ne pas avoir à la changercontinuellement, car lui changer de datene sert pas cette manifestation qui fait laspécificité de la wilaya de Tizi Ouzou et luidonner un essor national pour devenir lacapitale de la poterie» , a-t-il dit.

Le ministre de la Culture a précisé quece qui intéresse son département est la«valorisation de ce produit artisanal tradi-tionnel», ajoutant que «c'est dans ce sensque nous allons, et en commun accord

avec les organisateurs et en toute trans-parence, arrêter une date pour la 8eme édi-tion prévue pour 2018».

Il a lancé un appel aux organisateurs àne pas introduire des éléments extérieursà ce festival afin que le soutien du ministè-re puisse être maintenu.

M. Azzedine Mihoubi a rappelé queson département oeuvre à la promotion del'activité culturelle à Tizi Ouzou par lemaintien de la quasi totalité des manifes-tations culturelles qui s'y déroulent, carc'est une wilaya active où le mouvementassociatif est très dynamique et fait un tra-vail utile qui apporte une valeur ajoutée àla culture et au patrimoine.»Nous allonssoutenir financièrement ses initiatives», a-t-il assuré .

Revenant sur l'activité culturel àl'échelle nationale, le ministre a observéque l'Algérie est entrée dans la phase dela production culturelle de qualité où lecitoyen n'hésite pas à dépenser pour

assister à un spectacle, citant pourexemple ceux donnés par Idir et NaouelMadani.

«Aujourd'hui, la culture rapporte etnous sommes et avec l'intervention dusecteur privé comme sponsor et organisa-teur des événements culturels, cela nousaide à mieux nous occuper du service cul-turel public» a-t-il précisé.

A une question sur la promotion detamazight et la question de la graphie, il adéclaré que la graphie d'une langue ren-voie à l'identité et à sa profondeur.

S'exprimant sur les tendances liées àl'utilisation des caractères latins ouarabes, Azzedine Mihoubi a souligné que«si on doit lier la langue à l'identité qu'ellereprésente, revenir à la graphie originellequi a été utilisée pour cette langue estmieux indiqué». Toutefois, a poursuivi leministre, «il faut laisser cette question auxspécialistes qui vont gérer l'Académie delangue amazighe». R. L.

Le Festival local de la poterie de Maâtkas (Tizi Ouzou) est maintenu pour l'année2018, a indiqué, samedi à Tizi Ouzou, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.

L es Algériens deMoscou ont célébré,samedi, dans une

ambiance conviviale la fête deYennayer, le Nouvel An berbè-re, partageant des momentsde joie avec leurs invitésrusses ravis de découvrir desfacettes du riche patrimoinealgérien, représentées à tra-vers sa culture, ses traditionset sa gastronomie. Alors qu'unfroid glacial sévissait dans lesrues enneigées de la capitalerusse, l'ambiance était, à l'op-posé, chaleureuse dans lagrande salle de laFrancothèque de Moscou. Desétudiants algériens, anima-teurs de l'événement, ont

réussi, un tant soit peu, à faireconnaître à leurs invitésrusses - accompagnés pour laplupart de leurs enfants - laculture algérienne dans sadiversité et sa pluralité.

Le programme était riche.Un atelier pour l'apprentissagede la transcription berbère tifi-nagh, une exposition detenues vestimentaires tradi-tionnelles amazighes, bijoux,livres, photographies, poterie,tout a été soigneusement misen place pour mettre en valeurla richesse du patrimoine cul-turel algérien. Un documentai-re sur les paysages del'Algérie, sur fond de musiquedu terroir, a été attentivement

suivi par les invités russes.L'art culinaire n'était pas enreste. Le couscous, plat tradi-tionnel par excellence, aconstitué, pour les convives, lasurprise de la soirée.Agrémenté de viande et d'unesauce aux légumes, ce metdélicieux a été particulière-ment savouré par les invitésmoscovites.

L'animateur principal decette soirée, Salem Ammour,résident à Moscou, a pronon-cé une allocution dans laquelleil a expliqué aux invités les ori-gines de la fête de Yennayerqui représente, a-t-il dit, «unpan de l'identité et du patrimoi-ne algériens et qui vient d'être

consacrée, par le PrésidentAbdelaziz Bouteflika, commeune fête nationale célébrée le12 janvier de chaque année».«Cette fête est une source defierté partagée par l'ensembledes Algériens. Elle a plusieurssignifications dont notammentl'ancrage de l'identité nationa-le chez les jeunes générationset la mise en exergue de larichesse du patrimoine culturelamazigh», a indiqué M.Ammour, ajoutant que la célé-bration de Yennayer vise éga-lement «la promotion de l'uniténationale, la cohésion de lasociété et la consolidation del'identité dans sa diversité».

L. M.

Yennayer en Russie

Le riche patrimoine algérien mis en valeur à Moscou

Célébration de Yennayer

El Hadi Ould Ali salue ladétermination etl'engagement des jeunes

Le ministre de la Jeunesse et desSports, El Hadi Ould Ali, a salué, same-di à Béjaïa, la détermination et l'engage-ment des jeunes à l'occasion de la célé-bration de Yennayer, le Nouvel An ber-bère en contribuant à multiplier les fes-tivités et à lui donner ainsi l'éclat popu-laire qu'il mérite.

«Je salue leur détermination et leurengagement» , a-t-il déclaré au coursde sa visite dans la wilaya où il s'estassocié longuement à une partie de cesfestivités, organisées dans la région.

Ces festivités ont été mises en reliefen particulier au chef-lieu de wilaya etIfri-Ouzellaguène, où l'une a brillé par ladensité et l'éclectisme des activitésabritées et l'autre par l'originalité appor-tée, notamment par la mise en place etla reconstitution en plein centre-ville,d'un village berbère authentique avecses caractéristiques architecturales, saconfiguration et ses couleursanciennes.

L'initiative a ravi, car rendant comp-te de façon réaliste, en format réduit, latopologie et le cadre socioculturel typedes villages kabyles, avec leur maison-nettes recouvertes de tuiles ou dechaumes, leurs places à bestiaux, leursmoulins à olives, leur étals de négoces,etc... Tout y était.

Le ministre qui a pris le temps d'ar-penter chacun des espaces et chaqueétal, en s'abreuvant aux sons des zor-nas et des percussions que rendaientles troupes folkloriques présentes surles lieux, s'en est délecté, rendant ainsihommage à tous les initiateurs, mobili-sés pour se réapproprier le patrimoineculturel et historique du pays et renfor-cer en conséquence l'unité nationale.

Le même sentiment a prévalu, audemeurant, à Béjaïa, notamment dans età proximité de la Maison de la culture,transformé en une gigantesque foire àciel ouvert et célébrant dans le détaill'ensemble des facettes de ce patrimoi-ne, alliant fierté, histoire, gastronomie,et traditions.

R. K.

Le 20 janvier à Paris

Soirée de Hasna El Bacharia au cabaret Sauvage

La diva du diwane, Hasna ElBacharia, animera le 20 du mois cou-rant une soirée au cabaret Sauvage,illustre salle de spectacle artistique àParis (France), a-t-on appris samediauprès de cette artiste à Béchar.

Sa première représentation musicalede l'année 2018, qui mettra une fois deplus en évidence les différentes facettesde la musique patrimoniale diwane,s'inscrit au titre d'un programme«Musique du monde-Maghreb», initiépar le cabaret Sauvage, portant sur l'or-ganisation de cinq nuits de fête pour«rendre hommage aux femmes algé-riennes, qui ont fait preuve d'un coura-ge incomparable durant les années deterrorisme dans le pays», a-t-elle préci-sé.

Hasna El Bacharia, qui sera accom-pagnée durant son spectacle par plu-sieurs musiciens et artistes algériens,dont Souad Asla, compte faire de cettereprésentation le coup d'envoi d'unenouvelle tournée musicale nationale etinternationale pour l'année en cours. Aucours de ces nuits d'hommage auxfemmes algériennes, d'autres artistesalgériennes, dont Souad Massi et SamiaDiar, animeront des spectacles à cetteoccasion, a fait savoir l'artiste.

M. Y.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2110 - Lundi 15 janvier 2018

• Directrice de la publication / Gérante Naïma MAHMOUDI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected]

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" La tendresse est le repos de la passion. " Joseph JoubertPage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

" Les seuls beaux yeux sont ceuxqui vous regardent avec tendresse. "

Coco ChanelFEMMES

Actu-femmes

D es femmes en longuesabayas noires et giletsfluorescents orangeétaient présentes ven-

dredi aux portes du stade Roi-Abdallah à Djeddah en ArabieSaoudite pour accueillir les femmes,autorisées pour la première fois àassister à un match de football mas-culin.

La décision d'autoriser lesfemmes à assister à un événementsportif où se trouvent des hommesest l'un des nombreux changementsà l'oeuvre en Arabie Saoudite, paysmusulman ultra-conservateur.

Toujours à Djeddah, les femmesont pu entrer jeudi dans un salonautomobile, qui leur était réservé, làencore une première.

Les femmes pourront égalementassister à un match de football,samedi dernier dans la capitale,Riyad.

L'Autorité générale des sports aannoncé au mois d'octobre que lesstades de Djeddah, Dammam etRiyad allaient être aménagés pourrecevoir les familles à partir de

2018.

Beauté

Une belle ligne

En Arabie Saoudite, des femmes ont assisté à un match de football masculin

P arce qu'ils sont le point d'équi-libre du visage, il faut veiller àla ligne de ses sourcils. L'idéal

: leur donner une forme en légeraccent circonflexe (c'est-à-dire ascen-dante sur le deux-tiers puis descen-dante sur le tiers restant) car c'est laplus rajeunissante.Commencez parépiler les poils superflus à l'aide d'unepince, mais sans exagération pour nepas obtenir une ligne trop fine (ce quia tendance à vieillir le regard). Si lerésultat n'est pas suffisammentconcluant ou si les poils sont trop clair-semés, corrigez la ligne de vos sour-cils à l'aide d'un crayon spécifique(plus sec que les classiques crayonspour les yeux). Tracez simplement defins traits à l'intérieur des sourcils afind'obtenir une forme presque parfaite.Le plus : un nuage de laque à vapori-ser sur une petite brosse et à passer,au final, dans les sourcils afin de fixerleur ligne.

Massage relaxVous vous sentez stressée, fati-

guée ? Mais grâce à la magie du mas-sage, finis les traits tirés ! Commencezpar relaxer le front en posant vosmains croisées au centre. Faites lente-ment glisser vos doigts au niveau destempes, puis recommencez le mouve-ment dix fois. Au niveau des yeux,posez vos index de chaque côté ducoin interne, puis déplacez-les délica-tement jusqu'au coin externe, dix foisde suite. Terminez en posant vosindex de chaque côté des ailes du nez.Descendez-les doucement de chaquecôté, au coin externe de la bouche. Afaire dix fois. Le plus : une noisette decrème anti-rides pour un triple avanta-ge : faciliter le massage, améliorer lapénétration des principes actifs de lacrème et, donc, accroître son efficaci-té.

Dents bien alignées

Ça se prépare chez bébéO n sait maintenant que l'on

peut mieux éviter le portd'un appareil orthopédique,

si fréquent chez les jeunes ados.Avis aux parents.

Préférez le sein aubiberon

Les bienfaits du laitmaternel sur le renforce-ment des défensesimmunitaires du nou-veau-né, sur son rôledans la digestion et

dans la prévention de cer-tains problèmes intestinaux ne

sont plus à démontrer.

Mais sait-on que l'allaitement a d'autresatouts ? Effectivement, il participe au dévelop-pement de la mâchoire du nourrisson qui esttoute petite à la naissance et qui grandit plusparticulièrement au cours de la premièreannée. D'où l'importance de la stimuler. Tétezle sein de sa mère pour se nourrir demande autout-petit un gros effort, car le sein est ferme etla succion difficile. Il est obligé de "jeter" samâchoire en avant, ce qui participe à sa stimu-lation. La tétine en caoutchouc d'un biberon estmolle, et le débit du lait plus rapide. Il requiertdonc nettement moins d'effort. Lorsque lesbébés s'endorment sur le sein de leur maman,ce n'est donc pas seulement parce qu'ils sontrepus, mais aussi parce qu'ils sont fatiguésd'avoir travailler leur mâchoire.

Parent Choix

des aliments, plutôt que le régime

Même en cas de rondeurs, on évite demettre un enfant au régime, afin de ne pasle carencer ou encore de diaboliser lanourriture. Pour sa croissance, il a desbesoins élevés en protéines, certainslipides, glucides, calcium, fer, vita-mines… Le mieux est de lui faire mangerun peu de tout en favorisant les "alimentsamis". Au premier rang figurent les fruitset légumes frais. En entrée, en accompa-gnement et au dessert, ils trouvent leurplace tout au long des repas. Les effortsd'épluchages sont récompensés par lesfibres et les vitamines qu'ils apportent !Ne pas oublier aussi les quatre produitslaitiers répartis dans la journée et lesféculents dont l'enfant a besoin pour sesentir rassasié.

Forme Mais d'où vient ce petit

ventre ?Vous vous tenez mal. Constat : en vous

regardant de profil, vous vous rendezcompte que vous ne vous tenez pas droite.Les épaules sont relâchées, le dos est légè-rement courbé, du coup, votre ventre seretrouve projeté en avant.

Les muscles dorsaux comptent parmiles muscles stabilisateurs de notre corpsqui permettent de se tenir droit et en équi-libre. Notre mode de vie sédentaire fait quenous sollicitons rarement ces muscles.Résultat : ils deviennent paresseux.Prescription : pour y remédier, obligez-vous à vous tenir droite, épaules, hancheset pieds alignés de haut en bas, aussi sou-vent que possible. Efforcez-vous de resterdebout et de travailler votre posture.Lorsque vous vous asseyez, l'idéal est de

rester au bord de la chaise et de ne pasvous appuyer sur le dossier.

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L’USM El Harrach a quitté laCoupe d’Algérie au stadedes 16es finale, après sa

défaite (1-0) chez l’US Biskra, rejoi-gnant ainsi le Paradou AC etl’Olympique de Médéa éliminés laveille, au moment où l’USM Bel-Abbès, le MC Alger, le MC Oran,l’USM Blida et la JS Kabylie se sonttous qualifiés pour les huitièmes.Secoués par une importante crisedepuis l’entame de la saison, aussibien sur le plan administratif quefinancier, les Harrachis se sont incli-nés à Biskra sur un but unique, signéAnani (41’) dans une confrontationentre deux clubs mal en points enchampionnat. A l’inverse, l’USM Bel-Abbès, le MC Alger et le MC Oran,ont mieux voyagé, en validant leursqualifications en déplacement, enbattant respectivement le CRB Kais(2-0), l’Amel Boussaâda (1-0) et leNRB Teleghma (1-0). Zouari etBouguelmouna ont marqué pourl’USMBA, respectivement aux 13’ et40’, alors que Nekkache (71’) etToumi (72’), ont offert la victoire auMCA et au MCO. A Blida, l’USMBlocale a montré un bien meilleur visa-ge qu’en championnat, dont elle estl’actuelle lanterne rouge, en domi-nant assez facilement un ténor de laLigue 2 Mobilis, l’ASM Oran, sur lescore de deux buts à zéro. C’est l’ex-Usmiste Samy Frioui qui a ouvert lescore pour les Vert et Blanc à la 13e,avant que Belhadj n’anéantisse défi-nitivement les espoirs Asémistes, endoublant la mise à la 90’+4. De soncôté, la JS Kabylie a eu la tâche rela-tivement facile face au RCB OuedR’Hiou, qu’elle a dominé (2-0), grâceà Benyoucef (7’) et Benaldjia (43’),gagnant ainsi le droit de poursuivre

son aventure dans l’épreuve populai-re. Vendredi, c’était essentiellementla journée des petits poucets, particu-lièrement le MC El Bayadh et l’IRBBelkheir, deux petites formations deRégionale 1, qui avaient créé la sur-prise, en éliminant deux ténors de laLigue 1 Mobilis de football, respecti-vement le Paradou AC etl’Olympique de Médéa. Le MC ElBayadh et l’IRB Belkheir avaientcommencé par bien résister à leursadversaires, les menant d’abord auxprolongations, puis aux tirs au but, oùils ont fini par arracher des qualifica-tions historiques. Le Paradou avaitpensé avoir fait le plus dur en ouvrantle score par Benayad (113’), maisc’était sans compter sur la détermi-nation du MCEB, qui s’est transcen-dé devant ses supporters, arrachantune égalisation inespérée à l’ultimeminute des prolongations, grâce àToual, sur penalty à la 120’. Sur salancée, le MCEB a séduit pendant laséance de tirs au but, surclassant le

club de Kheireddine Zetchi (4-3),alors que l’Olympique de Médéa aété tenu en échec (0-0), même aprèsprolongations, avant d’échouer auxtirs au but face l’IRB Belkheir (7-6).Les autres matchs, quant à eux, ontconnu des issues plus ou moinslogiques, puisque l’avantage a tour-né en faveur des favoris, commecela a été le cas pour le DRBTadjenanet, qui a dominé le MCSaïda (2-1). Même cas de figure austade du 20-Août 1955, où le CRBelouizdad a assez facilement domi-né le cendrillon CSSW Illizi (2-0), aumoment où l’AS Aïn M’Lila a dûrecourir à la séance de tirs au butpour se défaire du l’IB Lakhdaria (3-0), alors que le match s’était soldépar un nul vierge (0-0). Pour sa part,le MO Béjaïa a réussi à faire la diffé-rence pendant les prolongations (2-1), alors que son adversaire, le MBHassasna venait tout juste d’êtreréduit à dix. De son côté, le CRZaouia s’est contenté du service

minimum face au NC Magra, qu’il adominé (1-0), exactement commel’avait fait le CRB Dar El Beïda jeudi,en ouverture de ces 16es de finalede la coupe d’Algérie, où il avait sur-classé l’ES Besbes (1-0). Les matchsrestants ont été étalés sur deux jour-nées : lundi et mardi, avec à l’afficheles chocs JS Saoura - ES Sétif etUSM Alger - CS Constantine, entreclubs de Ligue 1 Mobilis.

Imad M.

Les clubs qualifiés en 8es de finale :Ligue 1 Mobilis (x10): - DRB Tadjenanet - CR Belouizdad - MC Alger - US Biskra - USM Blida - MC Oran - USM Bel-Abbès - JS Kabylie - JS Saoura ou ES Sétif - USM Alger ou CS Constantine Ligue 2 Mobilis (x2): - AS Aïn M’Lila - MO Béjaïa Division Nationale Amateur (x1): - CRB Dar El Beïda Division Régionale 1 (x3): - MC El Bayadh - IRB Belkheir - CR Zaouia.

Derniers matchs des 1/16e de finale Lundi, 15 janvier :

A Béchar : JS Saoura - ES Sétif(17h00)

Mardi, 16 janvier : A Alger (Omar-Hamadi) : USM

Alger - CS Constantine (16h00)

SPORTS18 N° 2110 - Lundi 15 janvier 2018

Les DEBATS

Coupe d'Algérie 2018 (16es de finale)

L'USMH, 3e club de Ligue 1à quitter l'épreuve

Le champion algérien Ilyes Boughalem effectue avec l’équipenationale de culturisme des entrainements intensifs et des stages depréparation à Souk Ahras et à Alger en vue du championnat dumonde de culturisme prévu en juin prochain au Canada. Quatre (4)fois médaillé d’or, la dernière décrochée lors du tournoi international2017 de la Biélorussie, Boughalem a indiqué samedi à l’APS qu’il aentamé au mois de juillet dernier sa préparation avec le club amateurde Souk Ahras de Bodybuilding, affirmant qu’il ambitionne de réali-ser un nouveau record mondial. Natif de Souk Ahras, ce champion,âgé de 30 ans, a commencé sa carrière sportive à l’âge de 8 ansquand il a rejoint le club des Amis et de la Santé de bodybuilding dela wilaya de Tébessa, dirigé à cette époque par l’entraineur, BillelDirem. Il fut repéré quelques années plus tard par le sélectionneur

national de culturisme et a pris part aux différentes compétitionsinternationales. Sa première participation fut en 2013, lors des com-pétitions jumelées Coupe d’Arabe et coupe d’Afrique, organisées auMaroc, où il décrocha sa première médaille d’or. Ensuite, il prit partà la Coupe du monde en 2014 en Afrique du Sud où il remporta unemédaille de bronze, avant d’enchainer une série de succès lors desannées 2015 en Finlande, 2016 au Etats Unis d’Amérique et 2017 auBiélorussie. En vue d’assurer la promotion de cette discipline sporti-ve dans la région de Souk Ahras, la direction locale de la jeunesseet des sports (DJS) avait récemment mis, une salle omnisport, à ladisposition du club de culturisme de la région qui affiche 8 médaillesd’or, et est considéré comme le club qui a décroché le plus demédailles dans les différentes compétitions, à l’échelle locale.

Championnat du monde de culturisme 2018

Ilyes Boughalem en préparation pour le rendez-vous canadien

L’arbitre international algérien Mehdi Abid Charef dirigera la rencontreZambie- Ouganda prévue dimanche à 19h30 au stade de Marrakech(Maroc) pour le compte de la première journée du championnat d’Afriquedes Nations CHAN-2018 (13 janvier-4 février), groupe B, a indiqué laConfédération africaine de football (CAF) samedi. Le directeur de jeu algé-rien sera assisté de son compatriote Mokrane Gourari et Seydou Tiama(Burkina Faso). L’autre rencontre du groupe B entre la Côte d’Ivoire et laNamibie, également domiciliée à Marrakech, est confiée à l’arbitre maro-cain Noureddine El- Jaafari assisté de son compatriote Lahcen Azgaou et

le Libyen Attia Amsaad. Trois arbitres algériens ont été retenus par laConfédération africaine de football pour officier au CHAN-2018, en l’occur-rence le directeur de jeu Ghorbal Mustapha, l’arbitre-assistant MokraneGourari et Mehdi Abid Charef (assistant vidéo). Seize équipes scindéesen quatre groupes de quatre prendront part au CHAN-2018 dans quatrevilles marocaines: Casablanca, Tanger, Agadir et Marrakech. Les deuxpremiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale.L’Algérie sera absente de cette compétition après son élimination par laLibye (1-2, 1-1).

CHAN2018 (1re journée)

Abid Charef arbitrera Zambie- Ouganda

Handball/CAN-22018(messieurs)

Benmenni: "Nous avons touché le fond …"

Le capitaine de l’équipenationale de handball le gardiende but Abdellah Benmenni a jetéun pavé dans la marre samedien estimant que le Sept nationalavait «touché le fond en matièrede prise en charge», à quatrejours du coup d’envoi de la 23eCoupe d’Afrique des nationsCAN-2018 au Gabon (17 - 27 jan-vier). «Nous n’avons pas bénéfi-cié d’une préparation à la hau-teur pour ce tournoi. Nousavons touché le fond en matièrede prise en charge, nous avonsété lésés, livrés à nous-mêmeset abandonnés. L’équipe natio-nale est restée inactive depuisplusieurs mois, ce que je quali-fie d’inadmissible», a affirmé lesociétaire du GS Pétroliers lorsdu forum organisé parl’Organisation nationale desjournalistes sportifs (ONJSA) àla salle de conférences du stade5-juillet d’Alger. A la CAN-2018,l’Algérie évoluera dans le grou-pe A en compagnie du Gabon,de la Tunisie (vice-championned’Afrique), du Congo et duCameroun, alors que le groupeB est composé de l’Egypte(tenante du titre), du Maroc, dela RD Congo, du Nigeria et del’Angola. Les trois premiers dela CAN se qualifieront pour leMondial-2019 prévu enAllemagne et au Danemark. LesVerts entameront le tournoi lemercredi 17 janvier face auCameroun (11h00 locales etalgériennes). «Nous allons jouerdans un pays sub-saharien dansdes conditions très difficiles. Lapréparation a été insuffisante,l’essentiel est que le groupesoit présent sur le plan mental etphysique le jour J. Nous avonsune histoire à défendre qui nenous permet pas de fauter, je nepeux pas dire que noussommes prêts à 100% mais noussommes motivés», a-t-il ajouté.Le portier des Verts est revenusur le cas du joueur AbdelkaderRahim (Dunkerque/ France), quia préféré quitter la sélection enplein stage à Doha (Qatar).«J’étais surpris par sa décisioncomme tous les joueurs, il vou-lait jouer à sa manière, cela m’aparu bizarre comme argument.Se retirer à quelques jours dutournoi est difficile à admettremais l’équipe ne s’arrête pas àRahim, ses raisons ne m’ont pasconvaincu». Et d’enchainer àpropos des primes: «On nous arien promis en cas de qualifica-tion pour le Mondial. C’est unproblème récurrent qui revient àchaque veille de tournoi. On n’ajamais demandé quoi que cesoit sauf travailler dans debonnes conditions, même sil’aspect financier est importantd’autant que la plupart d’entresnous sont des pères defamilles». De son côté,Messaoud Berkous (GSPétroliers), également présent àce forum, a qualifié de «diffici-le» la mission de siens auGabon. «Personnellement, jem’apprête à disputer le tournoile plus difficile de ma carrière,notamment en raison d’une pré-paration déficiente. Notreobjectif primordial est de termi-ner sur le podium pour arrachernotre qualification au mondialmême si d’aucuns sont pessi-mistes sur nos chances», a-t-ilconclu.

Page 17: Page 24 La Tunisie peine à retrouver sa voie debats.pdf · Tunisie», tout en assurant que «la situation reste positive». «Nous sommes capables de maîtriser les problèmes»,

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 12 °CMax 18 °C

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TTlleemmcceenn

Saisie de plus de 19 kg de kif Les éléments de la Sûreté de wilaya deTlemcen ont opéré, dernièrement, la sai-sie de 19,490 kg de kif traité et l'arresta-tion de cinq personnes à Maghnia, a-t-onappris samedi auprès de la cellule decommunication de ce corps de sécurité. L'opération a été menée par la brigaded'investigation et de recherche (BRI)relevant du service de la police judiciairesur la base d'informations faisant étatd'un réseau de trafic de drogue activant àpartir de la ville frontalière de Maghniavers différentes wilayas de l'ouest algé-rien, a-t-on indiqué. La quantité de drogue a été saisie à bordd'un motocycle dont le conducteur a étéarrêté. L'enquête avec ce dernier a per-mis d'arrêter quatre autres individus luifournissant cette drogue âgés de 24 à 40ans et de saisir trois autres motocycles.L'enquête se poursuit dans cette affaireet les cinq mis en cause seront présentésdevant les services judiciaires. T. L.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

U ne quantité de 3118 comprimés depsychotropes a étésaisie à l'aéroport

international MohamedBoudiaf de Constantine, a-t-on appris, hier, auprès de res-ponsables des Douanes.

La prise a eu lieu samedisoir lors du traitement despassagers, a-t-on précisé demême source, ajoutant que lamarchandise prohibée avaitété découverte dans lesbagages d'une passagère enprovenance de Lyon(France).

Le lot de psychotropes a

été soigneusement dissimulédans les bagages de la miseen cause, une Algérienne de25 ans originaire de la wilayade Sétif, selon les précisionsfournies par la même source.

Une enquête a été diligen-tée par les services de sécuri-té compétents pour détermi-ner l'étendue de ce trafic,quatrième du genre détecté àl'aéroport de Constantinedepuis 2018, a-t-on faitsavoir. Depuis le début del'année en cours, les servicesdes Douanes activant à l'aé-roport Mohamed-Boudiaf deConstantine ont saisi près de

4 400 comprimés, classéshallucinogènes dans le cadrede quatre opérations auprèsde passagers en provenancede la France, (plus de 200comprimés de psychotropeschez une femme âgée de 62ans en provenance de Nice(France) et près de 400 com-primés de psychotropes sai-sis dans les bagages d'unhomme âgé de 42 ans enprovenance de Mulhouse(France) et 600 comprimésde psychotropes découvertsdans les bagages d'un voya-geur de 39 ans en provenan-ce de Lyon), a-t-on rappelé.

Pérou

Fort tremblementde terre

Un fort tremblement de terre a étéressenti dimanche au Pérou, le longde la côte sud du pays, faisant aumoins deux morts ainsi que 17disparus dans l'effondrement d'unemine exploitée sans autorisation, ontannoncé les autorités.Selon le Centre américain de veillegéologique (USGS), le séisme étaitd'une magnitude de 7,1 sur l'échellede Richter. Les autorités péruviennesont situé son épicentre à unevingtaine de kilomètres de la ville deLomas.Des maisons se sont effondrées etdes routes ont été endommagéesdans la région côtière, où l'oncompte plusieurs dizaines deblessés, ont dit les autorités. Lagouverneur de la provinced'Arequipa, Yamila Osorio, a faitsavoir sur Twitter qu'un homme de55 ans avait été tué par la chute d'unrocher dans la ville de Yauca. Le chefde l'Institut de défense civilepéruvien (INDECI), Jorge Chavez, adéclaré à la radio locale qu'unsecond décès avait été rapporté àBella Union. Il a avancé un bilan d'aumoins 65 blessés.Le ministère de la Santé a pour sapart indiqué que 17 personnesétaient portées disparues aprèsl'effondrement d'une mineclandestine près de la localité deChala. De nombreux habitants de laville côtière voisine de Lomas ont étéévacués en raison des répliques dutremblement de terre, a ajouté YamilaOsorio. Les séismes sont fréquentsau Pérou. En 2007, l'un d'eux avaitfait plusieurs centaines dans larégion d'Ica. Celui de dimanche a étéressenti jusqu'au nord du Chili, oùaucun dégât ni victime n'ontcependant été signalés.

Reuters

Après huit jours d'incendie

Un pétrolier iranien coule aularge de la Chine

Le pétrolier iranien qui était en feudepuis sa collision le 6 janvier avecun navire chinois au large de laChine a été totalement dévoré par lesflammes hier avant de sombrer,d'après les médias chinois. Unresponsable iranien a déclaré qu'iln'y avait plus d'espoir de retrouverde survivants parmi la trentaine demembres d'équipage. Le pétroliercomptait à son bord 32 membresd'équipage (30 Iraniens et deuxBangladais). Trois corps ont étéretrouvés jusqu'à présent. Le tankerSanchi, qui transportait 136 000tonnes d'hydrocarbures légers(condensats), avait pris feu suite à sacollision le 6 janvier avec un navirede fret chinois. Les autoritéschinoises minimisaient cependantles risques de catastropheenvironnementale majeure après cetaccident qui s'est produit à environ300 kilomètres à l'est de la villechinoise de Shanghai.A la mi-journée hier, le navire «s'estsubitement embrasé» et la totalité dubâtiment s'est retrouvé la proie desflammes, avec un panache de fumées'élevant jusqu'à 1 000 mètres dansles airs, a expliqué le ministère duTransport chinois. Le ministère apublié des photographiesdramatiques montrant le pétrolierentièrement masqué par des volutesd'épaisse fumée noire.

France Info

Constantine

Des comprimés de psychotropessaisis à l'aéroport

Q uatorze casemates et 11 tranchéespour terroristes ont été découvertes etdétruites, samedi à Aïn Defla, par un

détachement de l'Armée nationale populaire(ANP), tandis qu'un élément de soutien auxgroupes terroristes a été arrêté par un autredétachement de l'ANP à El Oued, indique hierun communiqué du ministère de la Défensenationale (MDN). «Dans le cadre de la lutteantiterroriste et suite à une opération derecherche et de ratissage à Aïn Defla (1ère

Région militaire), un détachement de l'Arméenationale populaire a découvert et détruit, le 13janvier 2018, 14 casemates et 11 tranchéespour terroristes, tandis qu'un autre détache-ment a arrêté, à El Oued (4ème Région militaire),un élément de soutien aux groupes terro-ristes», note la même source.

Dans le cadre de la lutte contre la contre-bande et la criminalité organisée, un détache-ment de l'ANP «a saisi, hier à Béni Ouenif,wilaya de Béchar (3ème Région militaire), uneimportante quantité de kif traité s'élevant à 305kg, tandis que d'autres détachements ont inter-cepté, à Tamanrasset et Bordj Badji Mokhtar(6ème Région militaire), sept contrebandiers, 2,52tonnes de denrées alimentaires et divers outilsd'orpaillage».

Par ailleurs, un détachement de l'ANP «asaisi, à Biskra (4ème Région militaire), 2 835paquets de tabacs, tandis que des éléments dela Gendarmerie nationale ont intercepté deuxcontrebandiers et 1 864 unités de différentesboissons à Tlemcen (2ème Région militair)»,ajoute le communiqué.

K. Y.

Aïn Defla

Destruction de casemates et de tranchées

Libye

Le Croissant-Rouge enterre31 corps non identifiés

Trente et un corps non identifiés ont étéenterrés à Benghazi, a annoncé samedi leCroissant-Rouge libyen. «En présence des autorités locales,l'équipe d'urgence du Croissant-Rougelibyen à Benghazi a enterré 31 corps nonidentifiés qui se trouvaient dans lamorgue de l'hôpital de Benghazi», adéclaré le Croissant-Rouge sur soncompte Facebook officiel. Le Croissant-Rouge a indiqué que l'enter-rement a été effectué après que leséchantillons d'ADN des corps avaient étéprélevés par les officiels judiciaires. L'hôpital de Benghazi a précédemmentfait appel pour accélérer l'enterrementdes corps non identifiés qui étaient dansla morgues depuis plusieurs mois. On ne sait toujours pas si ces corpsappartiennent à des civils ou à des terro-ristes tués lors des combats entre l'arméebasée dans l'est et les groupes terroristesà Benghazi au cours des dernièresannées.

R. N.

Troubles en Iran

Le bilan officiel s'élève à 25 morts

Vingt-cinq personnes ont été tuées dansles récents troubles qui ont touché plu-sieurs dizaines de villes iraniennes, selonun nouveau bilan officiel rendu public hier.«25 personnes, des gens ordinaires et denos propres forces, ont été tuées lors desrécents troubles, mais aucun par des tirsdes forces de sécurité, parce qu'ellesavaient reçu l'ordre de ne pas utiliser leursarmes», a déclaré GholamhosseinMohseini Ejeie, porte-parole du pouvoirjudiciaire, cité par l'agence Mizanonline. L'Iran a été touché du 28 décembre au 1er

janvier par des troubles à l'occasion demanifestations contre la vie chère et lepouvoir dans plusieurs dizaines de villes.Le bilan officiel des heurts était jusque-làde 21 morts: 15 manifestants, deuxmembres des forces de sécurité, etquatre civils étrangers aux manifestations.Selon M. Mohseini Ejeie , «465 personnesarrêtées dans l'ensemble du pays» enrelation avec ces troubles étaient encoredétenues samedi, dont 55 à Téhéran. Ledéputé réformateur Mahmoud Sadeghiavait affirmé mardi que 3.700 personnesavaient été arrêtées en lien avec cestroubles depuis le 28 décembre. Des res-ponsables politiques et de la policeavaient déjà affirmé que la plupart desdétenus, à l'exception des personnesliées aux groupes «contre-révolution-naires», avaient été libérés début janvier.

R. N.

GHIR HAK [email protected]