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Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28 Escale bruxelloise du Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N°538 du 05 OCTOBRE 2012 Recommandations sur les instruments financiers du PASA Le Togo invité à rembourser les dépenses inéligibles effectuées, au plus tard la fin décembre P.3 P.7 P.3 Se faire écouter pour changer les clichés préfabriqués P. 7 P.4 Arthème Ahoomey-Zunu (au milieu) à la rencontre de Bruxelles 2è Forum du développement à la base à Kara Trois jours pour évaluer les actions et faire des recommandations Concertations autour de la SAFER Besoin de 37 milliards Cfa pour l’entretien routier en 2013 Joseph Koffi Akoda : «UNIR a pris une bonne base dans le Grand Kamina» Meeting de sensibilisation dans la préfecture de l’Ogou * Le Secrétaire général de la Francophonie à l’agenda des rencontres de Paris. Editorial Par Koffi SOUZA POUR LA MAÎTRISE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES Les nouvelles technologies fascinent au point qu'elles détruisent tout esprit critique. Il faut pourtant les maitriser. Les Etats-Unis qui sont en pointe dans ce secteur commencent à regarder d'un œil critique ce déferlement technologique. I-LES EXCES COUTEUX DES BANQUES DE DONNEES Nous admirons tous les banques de données qui sont de véritables bibliothèques à ciel ouvert. On ignore pourtant les gaspillages de toutes sortes qu'elles génèrent. Les entrepreneurs informatiques cherchent à répondre en permanence à la demande de leurs clients qui souhaitent que la réponse à leurs questions suive immédiatement le clic de la souris. Pour éviter toute interruption du service et garantir à leurs clients la meilleure qualité de prestations, les entrepreneurs informatiques se couvrent de précautions et gaspillent des sources d'énergie considérables. Selon une étude effectuée par le New York Times les banques de données peuvent gaspiller près de 90 % de l'électricité qu'elles utilisent. Elles sont également reliées à des séries de générateurs alimentés au fuel. On considère que, dans la Silicon Valley, la pollution qui résulte de ces utilisations est de plus en plus grande. suite à la page 7

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Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28

Escale bruxelloise du Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu

Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses

N°538 du 05 OCTOBRE

2012

Recommandations sur les instruments financiers du PASA

Le Togo invité à rembourser lesdépenses inéligibles effectuées,

au plus tard la fin décembre

P.3

P.7P.3

Se faire écouterpour changer les

clichés préfabriquésP. 7 P.4

Arthème Ahoomey-Zunu (au milieu) à la rencontre de Bruxelles

2è Forum du développement à la base à Kara

Trois jours pour évaluerles actions et faire des

recommandations

Concertations autour de la SAFER

Besoin de 37 milliardsCfa pour l’entretien

routier en 2013

Joseph Koffi Akoda :«UNIR a pris unebonne base dans leGrand Kamina»

Meeting de sensibilisation dans lapréfecture de l’Ogou

* Le Secrétaire général de la Francophonie à l’agenda des rencontres de Paris.

Editorial Par KoffiSOUZA

POUR LA MAÎTRISE DESNOUVELLES TECHNOLOGIES

Les nouvelles technologies fascinent au point qu'elles détruisent tout espritcritique. Il faut pourtant les maitriser. Les Etats-Unis qui sont en pointe dans cesecteur commencent à regarder d'un œil critique ce déferlement technologique.

I-LES EXCES COUTEUX DES BANQUES DE DONNEESNous admirons tous les banques de données qui sont de véritables bibliothèques

à ciel ouvert.On ignore pourtant les gaspillages de toutes sortes qu'elles génèrent. Les

entrepreneurs informatiques cherchent à répondre en permanence à la demandede leurs clients qui souhaitent que la réponse à leurs questions suive immédiatementle clic de la souris.

Pour éviter toute interruption du service et garantir à leurs clients la meilleurequalité de prestations, les entrepreneurs informatiques se couvrent de précautionset gaspillent des sources d'énergie considérables.

Selon une étude effectuée par le New York Times les banques de donnéespeuvent gaspiller près de 90 % de l'électricité qu'elles utilisent.

Elles sont également reliées à des séries de générateurs alimentés au fuel. Onconsidère que, dans la Silicon Valley, la pollution qui résulte de ces utilisations estde plus en plus grande.

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L’UNION N°538 du 05 Octobre 2012

NATIONALEEscale bruxelloise du Premier ministre Arthème Ahoomey-ZunuSe faire écouter pour changer les clichés préfabriqués

avec des responsables de laCommission européenne. Toutd’abord, Marc Cornaro, Directeurgénéral adjoint de DEVCO, undépartement en charge dudéveloppement et de la coopérationà l’Union européenne, de surcroîtresponsable des programmesgéographiques. Ensuite, NicolasWestcott, Directeur général Afriquedu Service européen pour l’actionextérieure, et Dr Ibn Chambas,Secrétaire général des ACP. Enfin,Pierre Vimont, Secrétaire généralexécutif du Service européen pourl’action extérieure. Sur la ligne, tousont apprécié la valeur réservée audialogue et se disent prêts àaccompagner le Togo, au momentvenu, surtout dans le cadre duprocessus électoral en cours.L’Union européenne reste unpartenaire de tous les domaines duTogo : Consolidation démocratiqueet de l’Etat de Droit, Gestion desFinances publiques y compris luttecontre la corruption, Urbanisme dansles villes secondaires, etc.

Retour sur ParisDans la capitale française,

Ahoomey-Zunu a attaqué le vif dusujet. Sur le continent noir,l’amélioration des économiesnationales s’est traduite par un tauxmoyen de croissance annuelle duproduit intérieur brut (PIB) de 3,4%en 2011, projeté à 4,2% en 2012.Seulement, cette croissance n’a pascréé suffisamment d’emplois pour lesjeunes africains. Et «ce manqued’emplois contribue à une instabilitésociale», selon les mots du Premierministre togolais. Pour lesgouvernants et le secteur privé, il fautréfléchir à ce que les économiesrencontrent une main-d’œuvreabondante et bien formée. Ce n’estpas souvent le cas. Des études ayantmis l’accent sur l’inadéquation denombreux systèmes éducatifsafricains, qui cherchent avant tout àformer des étudiants à des emploissouvent inexistants, avec la demandeen emplois. Sans oublier le fait quede nombreux emplois sont de faiblequalité pour les jeunes et bien dejeunes restent pauvres alors mêmequ’ils travaillent. L’emploi est précairedans plusieurs pays. Il faut, du coup,combler ces fossés.

Encore qu’il est urgent derésoudre l’exigence de l’expérienceprofessionnelle à des demandeursd’emploi nouvellement diplômés, etdonc sans un premier travail au

Au détour de ses rencontres dansla capitale belge, le 2 octobre 2012,le Premier ministre a lâché au microde la presse que les autoritéstogolaises ne demandent qu’à êtreécoutées sur la situation réelle dupays. L’aller-retour sur Bruxelles,avant d’animer hier le panel sur lathématique «Quelles formations etcompétences pour le marché del’emploi africain/Cas du Togo», lorsdu 12ème Forum économiqueinternational sur l’Afrique organisépar l’Organisation de coopération etde développement économique(OCDE) à Paris, a été l’occasion pourArthème Ahoomey-Zunu de plaiderpour la cause des acquis obtenusau dernier round du dialoguepolitique entre la classe politiquetogolaise. Son invitation à l’antennede TV5 Monde et de France 24 n’apas été fortuite. Il est acquis que lapolitique togolaise est doublementinterprétée. Et que, en Occident, ilarrive aux organisations partenairesde ne privilégier qu’un seul côté del’information. Surtout quand il s’agitdes droits de l’homme et des élections.Le drame d’avril 2005 collant toujoursà la peau des actuels dirigeants. Il nefaut donc pas rater l’occasion quandon se retrouve à l’Outre-manche deparler, se faire recevoir et se faireécouter…pour faire tomber lesclichés préfabriqués. En d’autrestermes, il faut persuader les septiquesde ce que quelque chose bougepositivement au pays de FaureGnassingbé.

Arthème Ahoomey-Zunu s’estexercé. «…de multiples initiatives ontété entreprises par le PrésidentFaure Gnassingbé et par leGouvernement pour relancer ledialogue au sein du CadrePermanent de Dialogue et deConcertation (CPDC), prévu à ceteffet. Malheureusement, cesinitiatives se sont heurtées auxobjections et aux obstacles de la partde certains partis politiques del’opposition, hostiles à un dialogueinclusif et ouvert pouvant permettrenotamment la participation des partispolitiques extraparlementaires et desreprésentants des organisations dela société civile et des forces vives,afin de favoriser un large consensussur les réformes politiques àengager. Les discussions engagéesau sein des différents formats duCPDC ont été boycottées ourejetées par une partie del’opposition, tandis que les tentativesde discussions limitéesexclusivement aux partis politiquesayant des députés à l’AssembléeNationale ont buté sur despréalables et des revendications depure forme…», a-t-il laissé entendredevant des Ambassadeurs del’Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP).Comme pour vendre la bonne foi del’Exécutif togolais et son choix derégler les difficultés par le dialogue.Pour le reste, on connaît la limitation(tant souhaitée) du mandatprésidentiel à deux.

A Bruxelles, le Chef duGouvernement a aussi échangé

Sylvestre D.

Beaucoup de bruits ont couru surles détournements des fonds destinésà soulager l’agriculture togolaise. Vraiou faux ? Avant de revenir sur lesdéfis qui attendent, relativement à lapêche et aquaculture continentales,au secteur de l’élevage, L’UNIONs’attarde dans cette parution auxgriefs portés à la gestion financièredu Projet d’appui au secteur agricole(PASA) par la dernière missionconjointe de supervision de laBanque mondiale et du Fondsinternational pour le développementagricole (FIDA). Le moins qu’onpuisse dire, c’est qu’après neuf moisde déroulement du projet, aucun desmécanismes de financement prévusau PASA n’est en place. Et il faut sepréoccuper de ce retard. Le systèmede gestion financière du Projet n’estpas satisfaisant. Bien qu’un auditeurinterne d’expérience a été recruté etapporte des conseils utiles pour lerenforcement du système de contrôleinterne des projets, l’expert engestion financière mis à la dispositiondu ministère de l’Agriculture n’a puencore mettre en place uneorganisation comptable adéquate.Des insuffisances ont été relevées

Recommandations sur les instruments financiers du PASALe Togo invité à rembourser les dépenses inéligibles

effectuées, au plus tard la fin décembre

en ce qui concerne l’encadrement etla formation de l’équipe de gestionfinancière, l’organisation des tâchescomptables et la mise en place desoutils de contrôle interne. L’auditeurexterne n’existe pas.

Avant de satisfaire aux conditionsde décaissement des gros sous duPASA, un fonds est mis en place pourpréparer le PASA. A Lomé, la missionconjointe a revisité les dépenseseffectuées sur cette avance de fonds.

préalable. Et c’est ici que la délégationtogolaise n’a pas hésité à évoquerles résultats du programme d’Appuià l’insertion et au développement del’embauche (AIDE) et du Programmede promotion du volontariat nationalau Togo (PROVONAT). Le premiera déjà permis de mettre 1.060 jeunesen stage dans 107 entreprisesdifférentes, tandis que le second afait déployer 700 volontaires en 2011et projette déployer 1.000 volontairesen 2012. Le Projet d’appui àl’insertion socioprofessionnelle desjeunes artisans, lui, veut appuyerannuellement 1.000 jeunes. Depuis2011, ce sont 1.300 jeunes de plusde 26 corps de métiers qui en sontbénéficiaires. 1.000 sont déjà équipésen outillages de travail.

«Le travail indépendant etpérenne doit en réalité jouer un rôleimportant dans la résolution de la

crise de l’emploi en Afrique», afinalement lâché le patron de laPrimature togolaise. Et d’ajouter :«L’énergie, les compétences et lesaspirations des jeunes sont desatouts précieux qu’aucun pays nepeut s’offrir le luxe de gaspiller. Aiderles jeunes à réaliser tous leursobjectifs en leur ouvrant l’accès àl’emploi est une condition préalableà l’éradication de la pauvreté, audéveloppement durable et à une paixpérenne».

Avant de saluer la pertinence duthème global du Forum «Gestion desressources humaines et naturelles :Quelle politique pour promouvoirl’emploi des jeunes en Afrique»,l’orateur togolais a convié à desaccompagnements structurés versl’auto emploi, vers la création de microet petites entreprises. Pour ce faire,ajoute-t-il, les Etats se doiventd’augmenter la productivité desfemmes et des hommes dansl’économie informelle, où travaillentaujourd’hui la plupart des jeunes, desfemmes et des entrepreneurs, et deréformer les systèmesd’enseignement et de formation, afinqu’ils soient à même de délivrer lesqualifications et compétencesrequises pour stimuler la croissancedu travail décent dans l’économieformelle.

Tout comme à Bruxelles, ArthèmeAhoomey-Zunu va profiter pourparler du Togo. Aussi annonce-t-onses entretiens avec le Secrétairegénéral de la Francophonie, AbdouDiouf.

Arthème Ahoomey-Zunu (au milieu) à la rencontre de Bruxelles

La question mérite d’être posée.Depuis plusieurs mois, beaucoup sont ces organisations

politiques ou non et de défense des Droits de l’Homme à monterau créneau pour parler au nom d’un peuple togolais aux abois.Elles réclament toutes de meilleures conditions de vie aupeuple togolais. D’où elles organisent des manifestations detous genres pour mettre la pression sur les gouvernants afinde réduire la chèreté de la vie.

Les principaux meneurs profitent surtout de la conjonctureinternationale qui draine les prix des denrées de premièresnécessités vers le haut pour indiquer que tout est cher au Togo.Alors que les salaires des fonctionnaires ne suivent pas cemouvement de la hausse. Ce qui n’est d’ailleurs pas faux.D’autant plus que les produits pétroliers augmentant sans cesseobligent l’Etat à les subventionner au détriment des autres.

La récente augmentation du prix de gaz a été un véritablecoup de Damoclès sur la tête des pauvres togolais. Ainsi, lesassociations de consommateurs sont montées au créneaupour demander la diminution du prix du gaz domestique. A lasuite des dénonciations, ils ont organisé un sit-in devant leministère du Commerce.

Coup de théâtre, le sit-in organisé sur des argumentairestels que défendus par M. Ayao Gbandjou, secrétaire généralde la FTBC : «Depuis quelques temps, on assiste à unphénomène de flambée de prix des biens de premièresnécessités et surtout de la hausse des prix pétroliers et du gazbutane ou domestique, entrainant la cherté de la vie sur tousles domaines», n’a pas été bien suivi,. Du moins, il a été unéchec cuisant.

Pourquoi les Togolais n’étaient-ils pas sortis massivementcontre la vie chère ? Un observateur avisé pourrait répondreque ceux qui parlent au nom du peuple mentent. Car, c’auraitété une manifestation politique, ils seraient dehors en grandnombre. Cela veut dire aussi que la vie sociale au Togo estplus qu’à jamais politisée.

L’autre argument peut être aussi que les Togolais sontfatigués d’être tout le temps dans la rue sans résultat. C’estaussi le fait que les manifestations publiques sont utilisées àtort et à travers au point de perdre leur crédibilité.

Les Togolais souffrent-ils vraiment

VERBATIM Par Eric J.

* Le Secrétaire général de la Francophonie à l’agenda des rencontres de Paris.

Et il est établi ici que les procéduresde gestion financière n’ont pas étéstrictement respectées. Plusieursinsuffisances sont notées, au plan dela qualité des dépenses effectuées etleur traçabilité. Aussi signale-t-on que,en lieu et place du spécialiste engestion financière recruté par le fondsde préparation du PASA, la signaturedu Directeur administratif et financierdu ministère a été maintenue sur lecompte du projet durant toute la

période de mise en œuvre du fonds.Une source bien informée indiquequ’un dépassement de plus de 14,7millions de francs Cfa est relevé surle budget de fonctionnement greffésur l’avance de fonds. Bien sûr, au-delà de ce qui était convenu avec laBanque mondiale. Autrement, ledépassement est déclaré inéligible aufinancement de la Banque mondiale.Du coup, l’Etat togolais est invité àrembourser ces dépenses effectuéesau plus tard le 31 décembre 2012.

Autre attraction : les fonds decontrepartie. Les 675 millions defrancs Cfa libérés par l’Exécutiftogolais, avant la mise en vigueur duPASA, sont allés en partie préfinancerd’autres activités du Gouvernementou d’autres partenaires techniqueset financiers. Toujours dans le secteuragricole. Au point que le montant nonremboursé sur les fonds decontrepartie se chiffre actuellement àun peu plus de 133 millions de francsCfa. Ici aussi, la source logée auministère de l’Agriculture indique quela mission conjointe demande larégularisation du solde au plus tard

Dossier PNIASA

Col Ouro-Koura Agadazi, Ministre de l’Agriculture

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L’UNION N°538 du 05 Octobre 2012

ECO-NATIONALE 4

Concertations autour de la SAFERBesoin de 37 milliards Cfa pour

l’entretien routier en 2013

décret le 3 juin 2011, la Safer a pourmission de mettre un terme à lamauvaise gestion du défunt Fondsd’entretien routier et à la torpeurobservée au niveau desgouvernants en matière d’entretienroutier. Il s’agit d’avoir une structureautonome, qui est pourvue deressources permanentes, dans le butd’entreprendre les travauxd’entretien au bon moment. L’écartobservé entre la dégradationavancée du réseau routier et lestravaux de son entretien créé souventune pure perte à l’Etat, et les chiffresavancés par les spécialistes en lamatière font état de 6,5 milliards defrancs de perte chaque année pourl’Etat lorsqu’on agit à retardement surla dégradation des routes.

Pour 2013, environ 6 270kilomètres de réseau routier serontpris en compte, sur près de 20 000kilomètres. Il est constitué de routesnationales revêtues, de routesnationales non revêtues, de pistesrurales et de routes nationalespénétrantes. En prélude àl’élaboration du budget de leurentretien, l’exercice consiste àmissionner des techniciens et desingénieurs sur le terrain en vue de lacollecte des données, à savoir lesgrosses réparations à effectuer, lespoint à temps, les réparations desurface, les reprofilages, etc. Desschémas itinéraires sont ensuiteélaborés suivant les tronçons, lanature et par région. Accompagnésde devis quantitatifs et estimatifs. Letout versé dans un tableaurécapitulatif.

Ainsi, pour le projet de budget,l’entretien des routes nationalesrevêtues l’emporterait avec 15,409milliards de francs de travaux en2013. Ils seront constitués d’entretienpériodique, de grosses réparations,de point à temps, d’hydraulique etd’assainissement, de rechargementdes accotements, de signalisationroutière ou encore de travaux decantonnage. Elles seront suivies desroutes nationales en terre avec10,064 milliards de francs,pratiquement pour les mêmes typesde travaux. Les pistes ruralesdevraient faire dépenser 7,01

milliards de francs. Et les voiriesurbaines et les routes pénétrantesnationales, 4,571 milliards de francs.A la suite de deux jours de travaux encommissions – suivant les cinq régionsadministratives du pays, l’on sera fixésce vendredi sur la mouture définitivedu projet de budget-programme dela Safer à soumettre aux autorités pour2013.

On attend de la Société autonomedu financement de l’entretien routierqu’elle fasse mieux que les structuresqui l’ont précédée. En termesd’autonomie, elle a pour tâched’assurer le financement de dépensesd’entretien – après en avoir vérifierl’éligibilité –, de se gérer et de réglerles factures entre autres. Pour latransparence, une forte participationdu secteur privé (les usagersnotamment) à la prise de décision aété préconisée. Le tout sous lasurveillance d’un conseil desurveillance et d’un conseild’administration où le secteur privé estégalement fortement représenté ainsique la société civile et les médias. Lepersonnel de la Safer est à recruterpar appel à candidature, sur uncontrat à durée déterminée afin deproduire le résultat escompté. Au finish,l’ensemble est soumis au contrôle d’unaudit technique, d’un audit financier età un commissariat aux comptesdélégué par le ministère des Finances.

Mais il est unanimement admis que,seule, la Safer ne fait guère l’entretienroutier. Qui dit entretien routier ditdégradation des routes. Et c’est là oùl’autorité pointe du doigt les usagers,principalement les semi-remorques.Pour jouer leur partition, ils n’ont plusqu’à se conformer au tonnage desroutes du pays. Or, d’après la directiongénérale des Travaux publics, il estfréquent de croiser sur les routestogolaises des charges qui vontaisément au-delà des 25 et 30 tonnes.Contre des routes dimensionnées sur11,5 tonnes à l’essieu. «Un usageren surcharge détruit la routesoixante-cinq fois», clame-t-on. Envain. Dans la nouvelle dynamique desgouvernants, et pour préserver lesroutes du pays, il se murmure quedes dispositions se préparent, quidevront aboutir à un texte du ministèrede la Sécurité pour accompagnerl’application du Règlement 14 del’Union économique et monétaire ouestafricaine (Uemoa).

En ce qui concerne l’Union elle-même, le constat est furieusement faitqu’aucun des huit pays membres nerespecte les textes. La surcharge,c’est le quotidien des entreprises etopérateurs. Sous l’œil complaisant dela sécurité routière. Et pourtant, il estdit que toute société qui génère à partird’un seuil de tonnage doit disposerd’un contrôle de la charge à l’essieu.Ici, le Port autonome de Lomé, lescimenteries Cimtogo et Wacem, ouencore Nioto n’y pensent pas encore.Sur son programme régional,l’Uemoa a pris sur elle de prévoir undispositif pour les camions au sortir deLomé, dans les parages deTogblékopé. L’avis a été lancé pourla recherche du site devant abriter lecontrôle de la charge à l’essieu.

Jean Afolabi

Résultats d'adjudication de la Banque centraleUn total de 56,400 milliards Cfa injecté

dans le circuit bancaire togolais en 2 semaines

Les banques et établissements decrédit du Togo ont bénéfié, valeur18 septembre 2012, d'une injectionde liquidités d'un montant de 26,700milliards de francs Cfa. L'opérationfait partie d'un total global de395,564 milliards de francs injectéspar la Banque centrale des Etats del'Afrique de l'ouest (Bceao) dans lecadre de ses adjudicationshebdomadaires dans l'ensembledes huit pays de l'Union monétaireouest africaine (Umoa). L'opérationest arrivée à échéance le 24septembre 2012.

L'opération a enregistré laparticipation de 32 établissements decrédit provenant des huit places del'Umoa. Le taux marginal et le tauxmoyen pondéré sont ressortisrespectivement à 3,0000% et3,0616%. Outre le Togo, lesétablissements bancaires du Béninse sont adjugé un total de 134,600milliards de francs, suivis de ceuxdu Burkina Faso et du Mali avecrespectivement 76,058 milliards et55,600 milliards de francs. Viennentensuite les établissements de créditdu Sénégal (39,008 milliards), dela Côte d'Ivoire (33,386 milliards)et, derrière le Togo, ceux du Nigeravec 21,850 milliards et de laGuinée-Bissau avec 8,362 milliardsde francs.

Le même jour, l'institut d'émissiona également procédé à une injectionde liquidités à 28 jours d'un montant

de 427,363 milliards de francs.L'échéance de cette adjudication estfixée au 15 octobre 2012, a indiquéun communiqué. Vingt-septétablissements bancaires de septEtats de l'Union ont participé à cetteadjudication mensuelle. Le tauxmarginal et le taux moyen pondérése sont établis respectivements à3,0095% et 3,1308%.

Par ailleurs, la Banque centralea procédé, valeur 25 septembre2012, à une injection d'un montantde 393,164 milliards de francs. Cetteopération est arrivé à échéance le1er octobre dernier, avec le Togoqui s'adjuge 29,700 milliards defrancs. L'opération a connu laparticipation de 33 établissement de

Membres des conseils desurveillance et d’administration de laSociété autonome du financement del’entretien routier (Safer) et cadres duministère des Travaux publics sonten concertations depuis hier à Lomédans le but d’élaborer le projet debudget-programme de l’entretienroutier pour l’exercice 2013. D’aprèsle directeur des Travaux publics,Kanfitine Tchédé-Issa, le projet debudget 2013 de la Safer estprovisoirement fixé à 37,124 milliardsde francs Cfa. Il s’agira, pendant deuxjours, d’y apporter des corrections etdes ajustements nécessaires afin de«garantir la cohérence nationaleavec respect des contraintesbudgétaires de la SAFER». Il est toutde même en diminution par rapportaux 40,714 milliards de francs en2012, ce qui démontre d’une baissedes besoins, résultats des effortsproduits par l’Etat, explique-t-on.

Sur le total de 37,124 milliards defrancs, il est attendu seulement 9,87milliards de francs de recettes, qui sedécomposent en 8,4 milliards defrancs de droits d’assises sur lesproduits pétroliers – à raison de 700millions de francs par mois – et 1,47milliard de francs de droits d’usagede la route (perçus au niveau desquatre postes de péage du pays)pour 145 millions de francs par mois.C’est ici que l’on a besoin del’intervention de la Safer pour comblerl’écart, notamment par l’entremise del’Etat et des partenaires techniques etfinanciers. Pour rappel, créée par

crédit de l'ensemble des huit placesde l'Umoa. Le taux marginal et letaux moyen pondéré sont ressortisrespectivement à 3,0008% et3,0620%.

Un total de 18,800 milliards defrancs est allé aux établissementsbancaires du Bénin, 75,558milliards de francs à ceux duBurkina Faso, et 56,500 milliardsde francs à ceux maliens. La Côted'Ivoire et le Sénégal ont suivi avecrespectivement 40,386 milliards et31,008 milliards de francs. Après leTogo sont venus les établissementsdu Niger (21,850 milliards) et de laGuinée-Bissau avec 9,,362 milliardsde francs.

Kanfitine Tchédé-Issa, Directeurdes Travaux publics

Recommandations sur les instruments financiers du PASALe Togo invité à rembourser les dépenses inéligibles

effectuées, au plus tard la fin décembreplace d’un système de suivi-évaluation opérationnel au ministèrereste une nécessité pour un bonpilotage, le PNIASA en manquedans son ensemble. Le ministère nedisposant toujours pas de ce cadreopérationnel partagé avec les partiesprenantes et susceptible de fournirles données requises pour lerenseignement des indicateurs. Lemanuel des procédures élaborédurant la formulation du Projet estresté sans suite, alors que lafinalisation et l’opérationnalisation desmanuels des projets du PNIASAauraient dû être bouclées. Ce quinécessite que des mesures urgentessoient prises. Nous l’écrivions déjàdans la parution précédente, lesbailleurs sont inquiets du seul fait queles besoins des paysans sont réels,l’argent de financement disponible etla faute n’incombe qu’aux Togolaiseux-mêmes. C’est-à-dire le ministèrede l’Agriculture, de l’élevage et de lapêche. Prochaine revue despartenaires dans six mois.

En rappel, pour le PASA, lenombre total des bénéficiaires àatteindre est environ 60.000agriculteurs, 13.000 éleveurs, 1.600pêcheurs, 500 mareyeurs. Etenviron 650.000 ménages. Autreschiffres clés : création de 20entreprises de services et

l’Agriculture affecte formellement deuxde ses cadres à la passation desmarchés du Programme nationald’investissement agricole et desécurité alimentaire (PNIASA). Horsdélai, on peut toutefois brandir unarrêté du 14 septembre dernier quia affecté au PASA deux spécialistesnationaux en passat ion desmarchés. Néanmoins, la missionconjointe, elle, souhaite lerecrutement d’un chargé depassation des marchés pour lePASA, et la tenue de réunionspériodiques pour coordonner letravail des principaux acteursimpliqués dans la mise en œuvre desprojets. Elle invite aussi le cabinet deOuro-Koura Agadazi à recourir àplusieurs sous-commissionsd’évaluation qui s’attèleront auxévaluations des offres et propositionsdes projets du PNIASA. Dans lafoulée, on annonce pour novembre2012 la tenue sur une semaine d’uneformation en passation des marchéspour les acteurs de la chaîne depassation des marchés des troisprojets du PNIASA que sont le Projetd’appui au développement agricole(PADAT), le Projet d’appui au secteuragricole (PASA) et le Programme deproductivité agricole en Afrique del’ouest - Projet Togo (PPAAO-Togo).

Enfin, alors même que la mise en

la fin novembre 2012. Avec laprécision qu’il faudra dorénavantéviter de recourir aux fonds decontrepartie du PASA pour soutenirdes opérations non prévues sur cesfonds. Par exemple, il n’est pas admisd’avoir payé les honoraires duconsultant en gestion financièrerecruté sur le fonds de préparationdu projet, à hauteur de 2,476 millionsde francs Cfa, pour des prestationsliées au projet en dehors de lapériode de couverture du contrat quia été accepté par la Banquemondiale. Naturellement inéligible, cemontant devra être reversé sur lecompte bancaire des fonds decontrepartie du projet.

Plus est, une autre déclinaison desaccords de financement pour le PASAdérange. Il est conclu qu’il fautbudgétiser 800 millions de francs Cfapar an, pendant 5 ans, pour libérerles fonds de contrepartie. Or, lamission conjointe n’a pu constater quele montant de 300 millions de francsCfa prévus au titre de l’année 2012.

Dans un autre sens, le niveau depassation des marchés du PASA estnon-satisfaisant, avec un tauxd’engagement estimé à seulement46%. Les accords de financementont prévu que le ministère de

d’organisations de producteurs, dont10 pour l’usinage de riz et 10 pourd’autres produits vivriers ; création de20 structures opérationnelles dewarrantage ;  augmentation  dunombre de producteurs de coton de50.000 à 120.000 ; augmentation dela production de cacao et de caférespectivement de 35% et 30% ;augmentation du taux de pénétrationcoopérative en zone café-cacao de30 à 70% ; financement de 15microprojets de diversification ;vaccination et déparasitage de 9,8millions de volailles et de 2,5 millionsde petits ruminants, soit 70% deseffectifs ; amélioration des techniquesd’élevage de 12.500 petits éleveurset construction de 6.000 poulaillerstraditionnels améliorés et de 7.000bergeries traditionnelles améliorées ;7.000 boucs et béliers à distribuer àenviron 45.000 ménages ; 6.000coqs améliorés à distribuer à environ40.000 ménages ; financement d’aumoins deux écloseries devant fournirdes alevins pour le repeuplement desplans d’eau ; achat et fourniture de1.200 filets maillants pour remplacerles filets de pêche existants ;rénovation du centre d’alevinaged’Agbodrafo ;  et  appui  à  280exploitations commercialesd’aquaculture.

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Siège de la BCEAO à Lomé

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L’UNION N°538 du Octobre 2012

5SPORTS / CULTURE

CULTURE

Silence, l'Institut Françaisde Lomé déménage

fonds documentaire sera diminuéautant. Les 34.000 ouvrages dontune forte partie n'était pas ouverteau public vont aller en donation àcertaines institutions culturelles deLomé et de l'intérieur. Adieu donc labibliothèque, pus tard médiathèquedu CCF qui a su donner beaucoupà beaucoup d'élèves et de lettréstogolais. Quant aux arts de la scène,les artistes vont devoir aller voirailleurs pour les spectacles. Ledirecteur de l'Institut, en même tempsconseiller culturel de l'ambassade,veut soulager les artistes togolaisen leur promettant des aides auxspectacles qui pourront se déroulerdésormais à l'Agora Senghor de laParoisse universitaire Saint-Jean.A côté d'un Etat défaillant où ilprévaut toujours un retard àl'allumage sur le plan culturel, lescatholiques ont su doter le pays d'uncentre culturel relevant d'un grandintérêt. Mais cela ne suffit pas, l'Etatdu Togo doit créer au plus vite unvrai centre culturel pour que l'onsorte de la torpeur morbide danslaquelle végète la jeunesse, vouéeà lancer des projecti les, às'invectiver dans des débats sansqueue ni tête.

L'Institut Français ferme sesportes déf ini t ivement le 31décembre. En attendant, quelquesmanifestations ponctuelles aurontlieu avant cette date butoir.

cartons et 25 m3 d'archivesdevant être exhumés et triés,suivront les matériels d'éclairageet de sonorisation qui doiventégalement rejoindre le futur site",souligne le communiqué.

En attendant que tout cela sefasse dans la sérénité, l'IF deLomé reste fermé au public, mêmesi la direct ion peut encorepermettre quelques spectacles.

Ex Centre culturel français(CCF), l'Institut Français de Lomécommence ce début octobre lesfameux déménagements pour sarelocalisation dans les ancienslocaux de l 'IRD (si te del'ORSTOM), avenue Généra DeGaule. Et l'équipe s'affaire donc àce déménagement, 50 ans aprèsl'ouverture du CCF à Lomé, surl'avenue du 24 janvier.

Institutions

Khadra a donc troqué les armespour les belles lettres.

Un choix difficile dans uneAlgérie qui sortait à peine d'unedécennie sanglante etdévastatrice. Un traumatisme dontles Algériens ne se seraientjamais remis et qui expliqueraitl eur f r i l os i té pendant lessoulèvements de 2011. Alors quedes mouvements populairesbalayaient l es rég imesautocrat iques tun is iens etégyptiens, l'Algérie tremblait àpeine:

"Dès le début, j'ai dit qu'il n'yaurait rien. Je connais mon pays.Je ne lu i souhai te pas debasculer dans la violence. Laviolence n'a jamais arrangé leschoses. El le ne fai t que lesaggraver. A nous de prouver quenous sommes capables dechangement sans détruire ce quigravite autour. Beaucoup onttendance à oublier que l'Algériea vécu son soulèvement en 1988,alors que les autres pays arabesétaient cadenassés."

Est -ce l ' écr i va in reconnumondialement ou le directeur ducentre culturel algérien qui parle?

L' idée d 'un "soulèvementpopulaire" ne l'enchante guère.I l y voi t les prémices de ladévastation et de la violence,

Yasmina Khadra: "La crise au Sahel,c'est la France qui l'a créée"

comme l ' ont déjà vécu lesAlgériens dans les années 1990.

Selon lui , cet te décenniemarque au fer l a soc ié téalgérienne, dont la f ri losi tépol i t i que se t ransforme ennervosité ou en aigreur dans lavie quotidienne. Ses détracteursont donc une bonne excuse (sic).

"Maintenant, le peuple algérienest fatigué", ajoute-t-il, commepour justifier l'immobilisme desAlgériens. Mais à y regarder deplus près, de nombreux citoyensse mobilisent au quotidien pourcri t iquer la gérontocratie aupouvoi r e t ses dér ivesautoritaires. Pour preuve, lesroutes coupées, les marchesdéterminées des gardescommunaux, les grèves…

Un ras-le-bol que "l'écrivaina lgér ien le p lus connu dumonde", comme i l a ime lerappeler, n' i gnore pas.L 'exaspérat ion de sesconcitoyens est tel le que leromancier en vient lui-même àréclamer un changement. Resteà savoir lequel!

"Le changement est inévitableen Algérie. Il faut que ceux quinous dirigent comprennent qu'ilf aut l a isser les Algér iensconstruire par eux-mêmes leuravenir."

Littérature/Politique

I l s'agi t d'une opérat ion"considérable" d'après lecommuniqué de l'IF de Lomé. "Prèsde 900 m3 de matériels et meublesdivers, répartis sur 2000m2, pasmoins de 34.000 ouvrages vontainsi devoir être triés et mis en

Reste que pour le publ icLoméen, le problème demeureentier. En déménageant, l'InstitutFrançais fait une grosse cured'amaigrissement tant en espaceque sur le plan matériel. Exit lethéâtre et les arts de la scène, et le

Alexandre Arcady Ansar DineAqmi Ce que le jour doit à la nuitcent re cu l ture l a lgér ie l adécennie noire Libye Mal iMohamed MoulesshoulMouammar Kadhafi printempsarabe sahel Yasmina Khadra

Khadra, un nom qui permetbeaucoup de choses. Ce n'estpas Mohamed Moulesshoul, plusconnu sous le nom de YasminaKhadra, qu i vous d i ra lecontraire.

Perché au 7e étage del'immeuble qui abrite le centreculturel algérien depuis 1984, lebureau de l 'auteur a lgériendomine le quartier cossu du XVearrondissement de Paris.

Le directeur du centre culturel,c'est lui. Même si Yasmina Khadras'en défend dans la presse, ceposte est synonyme de sonappartenance au systèmealgérien. Un régime qu'il défendet qu'il critique.

Attablé à son bureau couvertde journaux, l'écrivain affublé delunet tes rondes signe unautographe. Au fond de la pièce,un tableau représentant Saint-Exupéry flanqué d'une casquettede pilote d'avion. "L'auteur duPetit Prince veille sur moi", dit-il.

Commandant de l ' a rméealgérienne en 2000, Yasmina

Serge Gakpé: "Je serai bel et bien au rendez-vous"L'attaquant togolais de FC Nantes, Serge Gakpé, convoqué par le sélectionneur des Eperviers du Togo, Didier Six, va manquer aux

siens à cause d'une blessure contractée à la cuisse, mercredi matin à la Jonelière. C’est ce qu'indique FC Nantes sur son site Internet. "Faux ", rétorque l'Epervier qui vient d'ailleurs d'envoyer son plan de vol à la Fédération Togolaise de Football.

Alors que le joueur devrait nor-malement figurer dans le groupe quidoit affronter Ajaccio ce week-end,Michel Der Zakarian devra compo-ser sans Serge Gakpé buteur faceau Racing Club de Lens.

Victime d'une douleur à la cuisseà la suite d'une frappe de balle, l'at-taquant du FC Nantes a coupé soneffort avant de rejoindre prématu-rément le vestiaire. "Il s'est claqué...,a précisé Michel Der Zakarian enconférence de presse, précise lesite Internet du FC Nantes. C'estembêtant car il s'agit du muscle de

2013. Il est important que tout lemonde soit concentré sur ce match", ajoute-t-il.

Le Togo affonte du 14 octobreprochain au stade de Kégué le Ga-bon en match retour comptant pourle dernier tour des préliminaires dela Coupe d'Afrique des Nations, Afri-que du Sud 2013. A l'aller les Eper-viers avaient tenu en échec (1-1)les Panthères. Un avantage sur le-quel Serge Gakpé et ses coéqui-piers pensent surfer pour décro-cher leur qualification pour cettecompétition.

FOOTBALL/CAN 2013/ ELIMINATOIRES

Le Togo a gagné six places et se pointe au 93e rang dans l'édition d'octobre du Classement mondial FIFA/Coca-Cola qui prenden compte 136 matches internationaux, dont 76 rencontres de qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™.

Six places de gagné pour le Togo

tinue d'améliorer son classement,et ce pour la septième fois consé-cutive. Encore 131èmes en marsdernier, les Centrafricains sont endeuxième position du Groupe A desqualifications de la CAF et intègrentle Top 50 pour la première fois.Trois autres équipes atteignent éga-lement le meilleur classement deleur histoire : l'Algérie (24ème, plus

4), le Mali (27ème, plus 5), le Cap-Vert (51ème, plus 14).

Sur le plan mondial, le Portugal(3ème, plus 1) et l'Argentine (4ème,plus 3) profitent de leurs bons résul-tats en qualifications pour venir dé-sormais talonner le duo de tête tou-jours composé de l'Espagne (1er,inchangé) et de l'Allemagne (2ème,inchangé). Grâce à deux impres-

CLASSEMENT FIFA

Didier Six, le sélectionneur de l'équipe nationale du Togo, a publiémardi, une liste de 23 joueurs convoqués pour le match Togo vs Ga-bon, comptant pour la manche retour du dernier tour des éliminatoiresde la Coupe d'Afrique des Nations, Afrique du Sud 2013 qui se disputeà Lomé, au stade de Kégué le 14 octobre prochain.

Sans surprise, le technicien français a fait confiance au groupe quis'est déplacé le 4 septembre dernier à Libreville et qui a contraint lesPanthères du Gabon au partage des points (1-1).

Les Togolais qui ont pris un léger avantage comptent sur le matchretour pour se qualifier pour la CAN. Mais si la liste a fière allure, lesincertitudes qui planent sur le retour de l'attaquant de Tottenham Em-manuel Adebayor (qui se remet des adducteurs) et celui de l'attaquantde Wolverhampton Razak Boukari (qui n'a disputé que 30 minutes,samedi, contre Sheffield Wednesday) ne réjouissent pas du tout lessupporters qui promettent néanmoins de mettre plein la vue aux Pan-thères.

Les bonnes nouvelles viennent du côté des frères Ayité. Absentsdepuis plusieurs mois en sélection, le milieu de terrain de Reims, FloydAyité et l'attaquant de Brest, Jonathan Ayité de Brest (auteur de 2 butsdepuis son retour de blessure), sont bel et bien parmi les convoqués.Tout comme le goal rémois Kossi Agassa.

La liste des 23 joueurs convoquésGardiens : Agassa Kossi (France/Reims), Tchagouni Baba (France/

Dijon), Atsu Mawugbé (Togo/Maranatha)./Défenseurs : Nibombé Daré(Belgique/RBDB FC), Mama Gafar (Moldavie/Dacia), Bossou Vincent(Viétnam/FC Saïgon), Donou Kokou (Togo/ Maranatha), Akakpo Serge(Slovenie/Zilina FC), Ouro-Akoriko Sadate (Afrique du Sud/Free StateStars), Djene Dakonam (Cameroun/Coton Sport)./ Milieux : SalifouMoustapha(…), Womé Dové (Afrique du Sud/ Free States Stars),Amétépé Kodjo (Togo/ Maranatha), Amewou Komlan (France/ Nîmes),Romao Alaixys (France/Lorient), Mani Sapol (Algérie/CA Batna),Segbefia Prince (France/ Auxerre), Ayité Floyd (France/Reims)./ Atta-quants : Adebayor Shéyi (Angleterre/Tottenham), Ayité Jonathan(France /Brest), Gakpé Serge (France/Nantes), Boukari Razak (An-gleterre/ Wolverhampton), Damessi Kalen (France/ Lille).

Togo/La sélection enregistrele retour des frères Ayité

sionnantes victoires sur le Chili (3:1)et sur le champion d'Amérique duSud, l'Uruguay (4:0), la Colombie(9ème, plus 13), réintègre le Top10 pour la première fois depuis juillet2002.

Le prochain Classement mondialFIFA/Coca-Cola sera publié le 7novembre 2012.

"frappe" de la cuisse droite. Il estparti pour être absent au minimumtrois semaines."

Mais Serge Gakpe qui ne devraitpas du déplacement de la Corse oùson club croise Ajaccio pour lecompte de la 10ème journée n'estpas sur la même longueur d'ondeque ses dirigeants. " Je ne suis pasblessé. Je vous confirme que je se-rai bel et bien à Lomé pour affron-ter le Gabon ", nous a confié l'atta-quant des Canaris.

" Nous sommes à 90 minutes dela qualification pour la Coupe d'Afri-que des Nations, Afrique du Sud

Ce mouvement est dû en partieau match nul (1-1) réalisé parl'équipe nationale togolaise face auGabon en septembre dernier, dansle cadre des éliminatoires de laCoupe d'Afrique des Nations, Afri-que du Sud 2013.

La meilleure progression africainereste à l'actif de la République cen-trafricaine (49ème, plus 15) qui con-

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Actu-Plus 7

L’UNION N°538 du 05 Octobre 2012

Résultats du tirage N°1133 de LOTO BENZ du mercredi 03 Octobre 2012Numéro de base

01 46 20 4865

LOTO BENZ

COMMENTAIRE DU TIRAGE N°1132DE LOTO BENZ DU 26 SEPTEMBRE 2012

Le tirage de Loto Benz de ce mercredi 03 Octobre 2012 porte le N°1133

Plusieurs parieurs de la LONATO ont eu le bonheur mercredi dernier de remporter des gros lots et des lotsintermediaires lors du dernier tirage de Loto Benz.

A LOME, nous avons recensés de nombreux gros lots. Il s’agit de deux lots de 500.000F CFA, d’un lotde 700.000F CFA, de trois lots de 750.000F CFA et d’un super gros lot de 3.750.000F CFA gagnésrespectivement sur les points de vente 6878, 7001, 6905, 7198, 3713, 3468 et 7829.

En déhors de LOME, c’est à ATAKPAME, ANIE, TABLIGBO, KPALIME, KEVE et à BAGUIDA que desgagnants de gros lots ont été enregistrés.

Les opérateurs 3220, 3912 et 5959 situés respectivement à BAGUIDA, TABLIGBO et KEVE ont fait lebonheur de parieurs qui y ont remporté des lots de 500.000F CFA.

A ATAKPAME, ce sont des lots de 500.000F CFA et de 750.000F CFA qui ont été enregistré sur lespoints de vente 2047 et 7107.

Les opérateurs 4004, 4022 et 7204, basés à KPALIME ont dénombrés deux lots de 500.000F CFAet un maxi gros lot de 5.000.000 F CFA.

A ANIE, de nombreux gros lots ont été gagnés par les parieurs de la LONATO. En effet, deux lots de500.000F CFA, un lot de 750.000F CFA et un gros lot de 1.500.000F CFA ont été répertoriésrespectivement sur les points de vente 2456, 2453, 2451 et 2400.

La remise des lots à Lomé se fera au siège de la LONATO et à l’intérieur du pays dans les AgencesRégionales.

Avec la LONATO, JOUEZ PETIT ET GAGNEZ GROS !BONNE CHANCE A TOUS !!!

Loterie Nationale Togolaise

2è Forum du développement à la base à KaraTrois jours pour évaluer les actions

et faire des recommandationsEtonam Sossou

Bi-hebdomadaire togolaisd’informations et d’analyses

Directeur de la PublicationHugue Eric JOHNSON

Directeur de la RédactionJean AFOLABI

RédactionSylvestre D.

Hervé AGBODANMaurille AFERI

Pater LATEKossiwa TCHAMDJA

Koffi SOUZA Alan LAWSON

Abel DJOBOTony FEDA

Service photographieRoland OGOUNDE

Imprimerie: St Laurent

Tirage: 2500 exemplaires

Siège: Wuiti - Nkafu

Tél: 22 61 35 29 / 90 05 94 28

e-mail: [email protected]

Casier N° 60 / M.P.

Récépissé N°0145/16/02/01/HAAC

Dessin-CaricatureLAWSON Laté

GraphismeBOGLA G.

« UNIR est créé il y a quelquesmois mais à la base, les populationsne sont pas encore bienimprégnées de ses idéaux. C’estpourquoi nous avons organisé cemeeting de sensibilisation pour fairepasser un message, celui del’adhésion à l’UNIR », a déclaréJoseph Akoda, entouré pour lacirconstance de l’honorableKambia, l’autre député de lapréfecture.« Je suis très comblé non

seulement parce que vous avez faitnombreux le déplacement maisaussi, je vois que l’UNIR a vraimentpris une bonne base dans le GrandKamina. Parce que quand lepeuple Ifè, c’est oui », a-t-il ajouté.

Malgré la grande pluie qui s’estabattue sur la préfecture le samedimatin, les militants et sympathisantsde l’UNIR sont massivement sortispour assister à ce meeting qui s’estfinalement transformé une fête enprésence d’une vingtaine degroupes folkloriques qui

Meeting de sensibilisation dans la préfecture de l’OgouJoseph Koffi Akoda : « UNIR a pris

une bonne base dans le Grand Kamina »Le députe Joseph Akoda, de la majorité présidentielle et natif de la préfecture de l’Est-

Mono a indiqué, samedi, au cours d’un meeting de sensibilisation tenu à Ogou-Kinko, quele parti Union pour la République (UNIR) porté sur les fonts baptismaux il y a quelquesmois est déjà bien implanté dans sa localité.

entretenaient l’ambiance.Quatre communications ont

meublé ce meeting. Elles ontessentiellement porté sur la visiondu président de la République,Faure Gnassingbé, en créant lenouveau parti, ses objectifs et sesfondements et surtout les grandsprojets qu’il entend mettre enchantier.

Pour les populations d’Ogou,pendant divisées, les idéaux dunouveau parti leur ouvrent lesportes du développement de leurmilieu. « UNIR prône le

développement de toutes leslocalités. Et nous nous réjouissonsd’en faire parti. UNIR c’est ledéveloppement à la base planifiépar les populations elles-mêmes.Mais tout cela ne peut être réaliséque si nous adoptons unchangement de comportement,que si nous cultivons l’acceptationmutuel le, le pardon, laréconciliation et la paix. Tous cesfacteurs sont des gages dudéveloppement  »,   a  conclul’Honorable Joseph Koffi Akoda.

La Ministre du Développementà la Base, de l’Artisanat, de laJeunesse et de l’Emploi des jeunes,Victoire Tomégah-Dogbé a ouvertle 04 octobre le 2ème Forum

artisans   auront à débattre sur lecontenu de la pol it ique dudéveloppement.  Financé  par  laBanque Africaine deDéveloppement (BAD), il sera agitd’évaluer les grandes actionsinitiées et coordonnées par le

National des Acteurs deDéveloppement à la base à Kara.

Ainsi, pendant trois jours, plus de600 participants, constitués enmajorité des groupements depaysans de la société civile et des

ministère, de même que l’état demise en œuvre desrecommandations du 1er Forum,pour tirer des leçons en vue deleur amélioration. Aussi, serontidentifiés les forces et les faiblesses,

Mme Victoire Dogbé, Ministre du Développement à la Base et M.Serge N’Guessan, Représentant de la BAD au Togo

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les contraintes et les défis dudéveloppement à la base, ainsi queles approches de relèvement desdéfis.

Pour la Ministre en charge dudéveloppement à la base,l’augmentation des biens et serviceset celui de la génération etl’accumulation de nouvellesrichesses, en vue de venir à boutde la pauvreté au Togo doit reposersur la consolidation des bases d’unecroissance forte et durable, ainsique sur le développement du capitalhumain.

La BAD par la voix de sonreprésentant au Togo M SergeN’guessan estime que ce forum estune rencontre qui va réunir tousles acteurs du développement à labase du pays et qui marque donsle choix de l’approche participativepar le gouvernement pourtrai terdes quest ions dedéveloppement.

Le 1er forum national des Acteursde Développement à la base tenuen 2009, avait permis de faire desrecommandations majeures et detracer la voie pour undéveloppement cohérent et réaliste.

jusqu'ici mesuré les conséquencesde l'exposition à des télévisionsactives même si les enfants neregardent pas directement lesprogrammes. Dans de nombreuxfoyers, en effet, la télévision resteallumée en quasi-permanence. Desétudes démontrent que les enfantssont ainsi exposés passivement àquatre heures de télévision par jouralors qu'ils ne regardent lesprogrammes que 80 minutes parjour. Plus les familles sont pauvreset plus cette exposition passive estimportante.

Ce phénomène a d'importantesconséquences sur ledéveloppement de l'enfant. Ildétourne l'attention des activitésludiques. Il affecte les rapports entrel'enfant et sa famille. Il réduit sesfacultés cognitives et diminue laquali té du travai l scolaire.L'académie américaine de pédiatrerecommande que les enfants demoins de deux ans ne soientexposés à aucune télévision. Elledemande également que latélévision soit éteinte lorsquepersonne ne la regarde etnotamment pendant les repas ou letemps de sommeil.

Il faut bien avoir conscience quela télévision vue activement ou subiepassivement a un impact à longterme sur les facultésd'apprentissage et les compétencesdu futur adulte.

L'Afrique qui développe de façonfulgurante les nouvel lestechnologies doit prendre enconsidération les dangers qu'ellesrecèlent.

milliers de batteries stockent del'énergie pour évi ter touteinterruption du service.

On pensait jusqu'ici que l'universinformatique était écologique, qu'ilnous délivrait de l'utilisation dupapier et qu'il permettait ainsi deprotéger les forêts.

Voici que l'on découvre qu'il estle royaume du gaspillage del'énergie.

II -LES ENFANTS ET LESTELEVISIONS TROPLONTEMPS ALLUMEES

De nombreuses analyses ont étéfai tes sur l' influence desprogrammes de télévision sur lesenfants. Mais, on n'avait pas

Dans le monde, l' industrieinformatique consomme près de 30milliards de watts d'électricité c'est-à-dire à peu près l'équivalent de30 usines nucléaires. Aux États-Unis, les banques de donnéesdépensent entre le quart et le tiersde ce total.

Le gaspillage est de règle. Lesbanques de données n'ont besoinréellement qu'entre 6 et 12 pourcent de l'électricité qu'elles prennent,le restant est utilisé essentiellementcomme mesure de précaution dansle cas d'un accroissement subit dutrafic. Et de peur que lesgénérateurs ne suffisent pas, des

POUR LA MAÎTRISE DES NOUVELLES TECHNOLOGIESEDITORIAL

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