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Arts, archéologie et patrimoine culturel au Moyen-Orient R P ofil francophone Professeur Eric Fouache Le biannuel du BMO Septembre 2014 Nº 7 O Z om sur... L’IFAO

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Page 1: P R ofil francophone Arts, archéologie · appel à projet PCSI (Projet de coopération scienti-fique inter-universitaire) qui verra la concrétisa-tion de quatre à cinq projets

Arts, archéologie et patrimoine culturel au Moyen-Orient

RP ofil francophoneProfesseur Eric Fouache

Le biannuel du BMOSeptembre 2014

Nº 7

OZ om sur... L’IFAO

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« L’avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne suit pas l’avenir, on le fait »,

Georges Bernanos

Après avoir exercé les fonctions de Vice-président de l’Université de Poitiers, en charge des relations internationales, de 2010 à 2012, Hervé Sabourin a pris ses fonctions de directeur du Bureau Moyen-Orient de l’AUF le 1er septembre 2014.

Titulaire d’une Agrégation, d’un Doctorat et d’une habilitation à diriger des recherches (HDR) en Mathématiques, enseignant-chercheur à l’Université de

Poitiers (France), il est directeur des relations internationales d’un réseau de 16 universités françaises (F.I.G.U.R.E- Formation en Ingénierie dans les Universités de

Recherche). Expert européen depuis 2012 pour les programmes internationaux de l’enseignement supérieur auprès de l’Agence exécutive « Éducation, audiovisuel et culture »

(EACEA), il assure aussi la promotion et le développement du nouveau programme européen pour l’éducation, Eramus+.

En tant que Vice-président de son université, Hervé Sabourin a développé de nombreux partenariats internationaux notamment avec les États-Unis, le Canada, le Brésil, la Colombie, le Liban, l’Égypte, le Maghreb, la Chine et l’Europe. Il est depuis 2013 chargé de mission pour la Conférence des Présidents d’universités françaises (CPU) de la coopéra-tion universitaire franco-haïtienne.

Hervé Sabourin, nouveau Directeur du Bureau Moyen-Orient de l’AUF

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ditoÉ de Salwa NACOUZI

L e Bureau Moyen-Orient de l’AUF a le plaisir

d’accueillir en ce mois de septembre 2014 son nou-veau directeur, le professeur Hervé Sabourin. Je souhaite à mon successeur et ami de vivre les expériences très en-richissantes que j’ai vécues auprès des partenaires. Je lui souhaite d’apprécier le plaisir de travailler avec les universités de la région qui comptent beaucoup de talents et de nombreuses personnalités généreu-ses et engagées. Je lui souhaite aussi comme à tous en ce début d’année universitaire un peu de sérénité et de sécurité. Pour ma part, je garderai un contact très étroit avec le BMO à partir du Bureau Europe de l’Ouest à Bruxelles.Nous avons cette année, malgré tout ce qui nous entoure, réussi nos projets et notre développement en faveur de l’éducation et de la formation de nos jeunes.En matière de gouvernance des universités, nous clôturons un projet européen OIPULES tout en en-tamant un nouveau ADIP qui complétera le premier en s’intéressant à l’apprentissage à distance et à l’in-novation pédagogique universitaire.En matière de formation, vous constaterez dans ce numéro le dynamisme de nos activités et leur di-versité. De la formation hybride en traduction aux séminaires sur le dialogue interculturel en passant par les formations de stagiaires en archéologie sans oublier les sciences et technologies, nous avons ré-pondu présents partout en Égypte, au Liban ou en-core en Iran. En recherche, nous avons lancé cette année notre appel à projet PCSI (Projet de coopération scienti-fique inter-universitaire) qui verra la concrétisa-tion de quatre à cinq projets de recherche en 2014 -2015.Nous continuons aussi notre soutien à la valorisa-tion de la recherche au travers de nos aides nom-breuses aux manifestations scientifiques (plus de 30 en 2014), de notre appui à la publication et de notre effort en faveur de l’innovation (concours FFE et TICE). Le Droit et le Français continuent à bénéficier de notre appui par les Écoles et Collèges doctoraux et bientôt le domaine de l’économie et de la gestion aura son propre consortium.Enfin, nos événements culturels phares tel le Prix lit-téraire régional Liste Goncourt / Le Choix de l’Orient qui en est à sa troisième édition continueront à ve-nir enrichir et alimenter la pédagogie et la recher-che universitaires.En cette fin de mandat, mes pensées vont à nos amis d’Irak, de Palestine, de Syrie, d’Égypte, du Liban et du Yémen. Nous attendons depuis longtemps des jours meilleurs. Espérons que c’est pour bientôt. n

P. 4 - À Venir...P. 5 - À la Une...P. 9 - Tour d’horizonP. 15 - Coopération universitaireP. 16 - Profil francophoneP. 17 - Zoom sur...

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à enir...V

D ans le cadre du projet BASAR, il est prévu de dres-ser un état des lieux de l’intégration des TICE et

de la scénarisation pédagogique dans les universités partenaires du projet BASAR et d’identifier l’impact des contraintes d’ordre administratif et législatif sur la mise en place d’un enseignement hybride (en partie présen-tiel et en partie à distance).Une fois l’étude des besoins et l’analyse de l’existant réalisées, un guide de bonnes pratiques sera élaboré sur l’introduction des enseignements hybrides à desti-nation, entre autres, des décideurs, des ministères et des administrateurs des établissements. Le guide pren-dra en compte les particularités d’ordre culturelle, ad-ministrative et politique. L’objectif de cette démarche est d’arriver à une meilleu-re reconnaissance par l’institution des services pédago-giques liés à l’emploi du numérique.

Lancement de la 3ème édition du Prix « Liste Goncourt / Le Choix de l’Orient »A près le succès

confirmé des deux premières édi-tions du Prix littéraire francophone régional « Liste Goncourt / Le Choix de l’Orient », cet événement s’élargit pour accueillir cette année 19 universités membres de l’AUF de 10 pays du Moyen-Orient.Organisé par le BMO et l’Institut français du Liban, avec l’appui de l’Académie Goncourt, le Prix sera proclamé le 2 novembre 2014 au Salon du livre francophone de Beyrouth. Cette proclamation sera suivie d’un débat pu-blic auquel participeront le Grand jury étudiant, compo-sé de 25 jurés et présidé par un romancier francophone de la région, un membre de l’Académie Goncourt et Sorj Chalandon, auteur de l’ouvrage primé en 2013 « Le qua-trième mur ».

Études de l’impact des TICE dans l’enseignement supérieur

Réunion des DUF au Soudan

S uite à la réunion des Départements universitaires de français (DUF) de la Corne de l’Afrique à Djibouti

en 2013, une nouvelle réunion est programmée à Khar-toum (Soudan) fin novembre 2014.Cette 2ème rencontre portera sur la formation conti-nue des enseignants de français. L’objectif étant de se concentrer sur l’analyse des états des lieux et l’identifi-cation des besoins, pour aboutir à la conception et la mise en œuvre de formations, tout en s’appuyant sur les TICE et les MOOCs (CLOMs).Seront présents des participants de 6 pays (Djibouti, Éthiopie, Émirats Arabes Unis, Kenya, Oman, Soudan). La réunion bénéficiera d’un partenariat avec les Insti-tuts français et le BOI (Bureau Océan Indien) de l’AUF.

Doctoriales à l’ESA, une dimension régionale

D ans le cadre de l’organisation au mois d’octobre de doctoriales par l’École Supérieure des Affaires

(ESA), le BMO mobilise les doctorants en économie et gestion des universités du Moyen-Orient.S’inscrivant dans une approche plus globale de consor-tium doctoral francophone d’économie et gestion, ces doctoriales font suite à une période de préparation, marquée par une réunion en juillet 2014 des doyens d’économie et gestion des universités du Liban, qui a également approuvé le projet de création d’une école des cas dans la région MENA.Gageons que ce nouveau consortium doctoral régional montrera toute sa pertinence dans ce domaine spécifi-que !

Lancement de deux cours en ligne en traduction

L e projet « Hybridation en Traduction », première ex-périmentation combinant formation en présentiel

et formation à distance, concerne cinq cours en ligne portant sur la « Méthodologie de la Traduction » et la « Traduction spécialisée ».Deux cours déjà validés par des experts, « Méthodolo-gie de la Traduction générale » et « Littérature de Jeu-nesse », seront offerts dès 2014-2015 dans les cursus universitaires des établissements partenaires du projet au Moyen-Orient (Égypte, Jordanie, Liban et Palestine). Préalablement, deux ateliers de formation ont été or-ganisés en Égypte et au Liban en 2013-2014. Ils étaient dédiés aux concepteurs, tuteurs et représentants des universités partenaires du projet. Un troisième atelier, à destination des tuteurs, sera tenu courant septembre 2014 à l’Université de Balamand et au CNF d’Alexan-drie.

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Lancement officiel du projet ARCUS E2D2Recherche

E n collaboration avec trois uni-versités de la Région Nord-

Pas de Calais, l’Université de Lille I, l’Université du Littoral et de la Côte d’Opale (ULCO) et l’Universi-té de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis (UVHC), et en partena-riat avec le Liban, le Maroc et la Palestine, le projet ARCUS E2D2, retenu dans le cadre du pro-gramme du Ministère des Affaires Étrangères français et avec le sou-tien de la Région, a pour objectif de fédérer et développer des ac-tions de coopération scientifique en recherche et en formation sur les thèmes de l’Énergie, l’Environ-nement et le Développement du-rable.Transdisciplinaire, il est construit autour de 3 axes principaux : « Ville, Aménagement et Dévelop-pement Durable », « Modélisation et infrastructures pour l’Environ-nement » et « Expertise et traite-ment en environnement ». Un comité de pilotage et d’anima-tion regroupant l’ensemble des partenaires académiques ainsi que les partenaires institution-nels comme la Région Nord-Pas de Calais et l’Agence universitaire de la Francophonie, représentée par son Bureau Moyen-Orient, à été mis en place.Le lundi 26 mai 2014 a eu lieu le lancement officiel du projet AR-CUS E2D2 au Conseil Régional Nord-Pas de Calais en présence de la Vice-Présidente « Recher-

che » de la Région, des 3 Prési-dents des Universités de Lille I, ULCO et UVHC ainsi que des re-présentants des partenaires mé-diterranéens.Un site internet (http://arcus-e2d2.univ-lille1.fr/) propre au pro-jet a été mis en place. Il relaye les différentes informations en lien avec l’ARCUS E2D2 (actualités, colloques, partenariats, etc.) et permet de suivre l’état d’avance-

ment du projet et les actions en cours comme le premier « works-hop » ARCUS E2D2 qui aura lieu les 16 et 17 septembre 2014 sur le thème : « Ville aménagement et développement durable du terri-toire ». Enfin, des conventions pour le financement de thèses en co-tu-telle avec le Liban, le Maroc et la Palestine sont en cours d’élabora-tion avec le concours de l’AUF, du CNRS Liban, du CNRST Maroc et l’ensemble des partenaires aca-démiques et institutionnels du projet, afin de renforcer les liens et accroître le niveau de collabo-ration entre les partenaires de l’ARCUS E2D2.

Les thèmes prioritaires seront : a) Planification et occupation de la ville Durableb) Surveillance et Gestion durable des infrastructuresc) Environnement, Atmosphère, Eaud) Développement énergétique durable.

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Projetsà la ne...U

En prolongement de son partenariat avec le CNRS-L, le BMO s’est engagé dans un partenariat tripartite (ULCO, AUF, CNRS-L) visant à allouer trois allocations de thèses en co-tutelle entre une uni-versité du Liban et l’ULCO (France). Les sujets de thèses sont pro-posés par l’ULCO.

Partenariat entre l’ULCO, l’AUF et le CNRS-L

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L ’École doctorale de Droit du Moyen-Orient

– EDDMO a tenu son troi-sième séminaire de docto-rants « Principe de sépa-ration des pouvoirs » les 14 et 15 avril au Caire. Ce séminaire a été organisé par l’Université Ain Shams en collaboration avec le Bureau Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la Francophonie. Les séances ont été ponctuées de plusieurs interven-tions sur les enjeux juridiques de la séparation des

pouvoirs. Les participants ont ainsi pu tirer profit de l’expérience et des compé-tences d’une équipe com-posée de professeurs de Droit d’Égypte, de France et du Liban.Les présentations des tra-vaux de doctorants et les ateliers de travail avaient pour objectifs la valorisa-tion des profils des jeunes

chercheurs de la région et l’enrichissement de cette école doctorale régionale par son ouverture à des pro-blématiques d’actualité internationale.

C ’est l’heure du bilan pour le projet Tempus OIPULES. Depuis son lan-

cement, les 11 partenaires égyptiens, libanais et syriens, travaillent sans relâ-che pour atteindre les objectifs du pro-gramme et participer à sa réussite.

Centre des métiersÀ ce jour, dix centres des métiers et de l’insertion professionnelle ont été créés, au sein de chacun des établissements partenaires du Moyen-Orient à l’excep-tion de l’Université d’Alep (installation à venir).Ces centres, dirigés par des responsa-bles spécialement formés, sont dotés de matériel informatique, et bientôt en logiciels et documentation.Désormais opérationnels, ces centres programmeront deux conférences-ta-bles rondes, dans la perspective de la constitution d’un réseau université-en-

treprises pour faciliter l’insertion profes-sionnelle des étudiants.

BOKRAJOBS : un portail unique, 3 sites dédiés à chaque paysLe portail baptisé « BOKRAJOBS » (www.bokrajobs.com) a pour objectif de mettre en adéquation les filières de formation des universités partenaires et leurs dé-bouchés métiers. Trois sites nationaux sont en phase finale de développement.Débouchés métiers : Près de 1000 fi-ches-métiers (en sciences et Économie-Gestion-Finance) alimentent ce portail (Liban 395 – Égypte 363 - Syrie 233).Filières de formation : A partir d’une fi-che-type descriptive, les données des pro-grammes de formation ont été récupérées pour alimenter les sites des trois pays. Reste pour les développeurs à assurer l’articulation des deux BDD Métiers et Formations.

La diffusion auprès des élèves et étu-diants : Pour optimiser la diffusion de BOKRAJOBS dans les établissements secondaires, cinq lycées du Liban ont été visités et 200 lycéens interrogés, lors d’une mission ONISEP, pour connaître leurs attentes en matière d’orientation et d’insertion professionnelle. Un ques-tionnaire « lycéens » a été conçu et sera également proposé aux partenaires égyptiens et syriens.Dernières étapes...Mise en place d’un véritable plan de communication (brochures, référence-ment, réseaux sociaux...) pour garantir l’utilisation et de l’accessibilité de ces si-tes Web, notamment par les lycéens et les étudiants.Trois grands événements à venir : un séminaire en Égypte en septembre, un autre au Liban en octobre et une céré-monie de clôture également en octobre.

Formation

GouvernanceBilan et perspectives du projet Tempus OIPULES

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à la ne...UProjets

Rencontres sur les « Humanités numériques »

L e Collège doctoral de français du Moyen-Orient - CODFRAMO

a soutenu la Master Class et le sé-minaire « Humanités numériques » organisés par l’Institut français du Li-ban en collaboration avec l’Université Libanaise, l’Université Saint-Esprit de Kaslik, l’Université Saint-Joseph et l’Université Sorbonne Nouvelle – Pa-ris 3.

La Master class « Méthodologie de la recherche et culture numérique : être doctorant en 2014 » réservée aux doctorants et à leurs encadrants s’est tenue les 18 et 19 juin à l’Uni-versité Saint-Joseph. L’objectif prin-cipal de cette formation consistait à permettre aux doctorants de se familiariser avec la recherche par le numérique en sciences humaines et

sociales. Le séminaire « Numérique et sciences humaines : un changement d’époque pour les humanités ? » ouvert à un plus large public a eu lieu le 20 juin au Rectorat de l’Université Libanaise.Grâce au soutien de CODFRAMO, 7 doctorants de la région (Égypte, Chy-pre, Iran) et 4 de leurs encadrants ont pu assister à ces journées.

3ème séminaire de l’EDDMO sur la séparation des pouvoirs

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Projetsà la ne...URayonnementLe Dialogue interculturel au coeur du partenariat entre l’AUF et l’UNESCO

L e projet portant sur le Dialogue interculturel, initié par le Bureau Moyen-Orient de l’AUF et le Bureau

régional de l’UNESCO à Beyrouth, a connu un dévelop-pement important grâce aux différentes actions dé-ployées en 2014.Ainsi, deux séminaires de formation continue dans ce domaine ont été mis en œuvre dans le cadre de la phase pilote au sein de trois universités libanaises (Uni-versité Libanaise, Université Saint-Joseph, Université La Sagesse) entre mars et mai 2014. Les séminaires s’adressaient à la fois aux étudiants en formation initiale et aux professionnels et ont porté sur les thématiques suivantes : « Migrants, Déplacés et Ré-fugiés » et « Paix et Conflits ».Les modules ont été intégrés au cursus de chaque uni-versité et vont donner lieu à une attestation labellisée AUF-UNESCO co-signée par l’université hôte qui sera délivrée aux participants des 3 universités en septem-bre 2014. Le soutien de l’AUF et de l’UNESCO a permis l’inscription gratuite des professionnels en formation continue et des étudiants en formation initiale venant des autres universités.Chaque séminaire de 24h et d’une valeur de 3 crédits a été élaboré et dispensé par des experts locaux et in-ternationaux (États-Unis, France). Ces contenus seront offerts dès la rentrée 2014-2015 dans 3 établissements ayant participé à la phase pilote mais également dans d’autres universités du Moyen-Orient, à commencer par l’Égypte. Des formations sur d’autres thématiques dans trois langues, le français, l’anglais et l’arabe, devraient en outre être élaborées dans un proche avenir.Par ailleurs, les 16 et 17 juin 2014 une formation de for-mateurs sur « Les Compétences nécessaires au Dialo-gue interculturel » a été organisée dans les locaux de l’UNESCO à Beyrouth, grâce au soutien du Centre inter-national du Roi Abdullah Bin Abdul Aziz pour une culture de paix et de dialogue. Elle s’est adressée à plus de 35 enseignants de 25 institutions de la région embrassant de nombreuses disciplines telles que les sciences so-ciales, les sciences humaines, les sciences politiques ou encore le droit. Les participants venaient d’Arabie Saou-dite, de Bahreïn, d’Égypte, d’Irak, du Liban, du Maroc, du

Sultanat d’Oman, de Palestine, du Soudan et du Yémen. Cette session a été animée par SEM Salim El-Sayegh, an-cien ministre libanais des Affaires sociales et conseiller auprès de l’UNESCO.L’objectif principal de ce projet est d’intégrer dans le cur-sus universitaire un cours portant sur cette thématique afin de promouvoir une culture de paix et de dialogue entre les jeunes dans un contexte de crise au Moyen-Orient. Ainsi, les universités devraient prévoir un cours transversal optionnel auquel s’inscriront les étudiants de niveau L3 ou Master venant de différentes disciplines.Par ailleurs, deux formations spécialisées avancées se tiendront à l’automne 2014 en Égypte et au Liban et concerneront plusieurs universités égyptiennes (Uni-versité du Caire, Université d’Alexandrie, Université de Damanhour, Université de Mansoura, Université Ain Shams et Université du Canal de Suez), l’Université de Birzeit en Palestine, ainsi que les universités libanaises intéressées par cette thématique (Université Libanaise, Université Saint-Joseph, Université La Sagesse, Univer-sité Saint-Esprit de Kaslik, Université de Balamand, Uni-versité Jinan, Université de Notre Dame de Louaizé et Université des Sciences et Lettres au Liban).L’étape suivante consistera à créer un cours en ligne dans le but d’atteindre un plus grand nombre d’inscrits, en formation initiale ou continue.

Cette soirée autour du poète martiniquais Aimé Césaire s’est tenue au Centre de conférences de la Bibliotheca Alexandrina le 20 avril 2014. La soirée a débuté par le vernissage de l’exposition « Aimé Césaire : J’ai apporté une parole d’hom-me », retraçant la vie et l’œuvre de Césaire en 12 panneaux. Le vernissage a été suivi d’une soi-rée poétique, animée par Jean Jonassaint, pro-fesseur d’études françaises et francophones à l’Université de Syracuse (Etats-Unis).

Soirée autour de l’œuvre d’Aimé Césaire à la Bibliotheca Alexandrina

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Le projet Tempus ADIP - Appren-tissage à distance et innovation

pédagogique - a été officiellement lancé au cours d’une cérémonie qui s’est tenue le 15 mai 2014 à Bey-routh dans les locaux du Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, et sous le patronage du Ministre Elias Bou Saab, en présence de tous les partenaires du projet et de personnalités du monde diplo-matique et universitaire. Dans son allocution, Salwa Nacouzi a déclaré : « Nous souhaitons avec ces deux projets (OIPULES et ADIP) com-pléter un processus pédagogique entier, de la formation d’enseignants à la mise en ligne de cours à partir d’une approche par compétence et nous espérons ainsi contribuer au vote d’une législation favorable aux formations ouvertes et à distance (FOAD). La collaboration avec le monde du travail, afin de faire en-trer dans la tradition académique et professionnelle la formation tout au long de la vie, est également l’un de

nos objectifs ». Une réunion de travail sur la « Méthodologie et indicateurs de performance », ayant pour ob-jectif de définir la démarche qualité, d’adopter les critères d’évaluation et les indicateurs et produire une char-te qualité, a précédé le lancement.

À venirLes partenaires libanais et égyptiens doivent rédiger une méthodologie

par pays pour la rédaction de réfé-rentiels de compétence.Les grilles de compétences doivent être complétées pour les 4 domai-nes. Une mission des partenaires roumains, français et belges aura lieu en octobre pour encadrer le tra-vail de rédaction.La validation des grilles de compé-tences par les entreprises se fera en décembre.

à la ne...UProjet Tempus ADIP

Le projet Tempus ADIP officiellement lancé

Premiers Work Packages – Lots de travailLes activités de ce projet, coordonné par le Bureau Moyen-Orient de l’AUF, ont débuté bien avant le lan-cement officiel du projet, avec une première visite au Liban des partenaires roumains de l’Association pour le Transfert des Connaissances de Roumanie (ATCR) et l’Académie des Études Économiques de Bucarest (ASE) au mois d’avril. L’objectif de cette visite était de faire un premier état des lieux sur la politique de l’Université en

ce qui concerne l’offre de formation, la notion de compé-tences et les relations avec le monde économique. Les délégations de l’ATCR et l’ASE ont également rencontré le Directeur général de l’Enseignement supérieur et le Directeur de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban. Un ques-tionnaire a été envoyé aux universités et les réponses sont en cours de traitement par l’ATCR.

Formation en EuropeDeux personnes par université partenaire, 1 représentant des chambres de commerce et 1 représentant des ministè-res de l’enseignement supérieur au Liban et en Égypte ont participé à un stage d’une dizaine de jour qui s’est déroulé en Roumanie et en France du 22 juin au 2 juillet 2014.En Roumanie, les participants se sont formés à l’utilisation des acquis de l’apprentissage dans la description des qua-lifications et à la rédaction de grilles de compétences. Une présentation du Registre National des Certifications pour l’Enseignement Supérieur et de la méthodologie du Cadre National des Certifications pour l’Enseignement Supérieur en Roumanie a été effectuée afin de leur permettre de dé-finir une méthodologie propre au Liban et à l’Égypte. Des séances de travaux pratiques par atelier, axés sur 4 domai-nes : Banque-Finance, Gestion hospitalière, Ingénierie des

systèmes d’information et Gestion hôtelière, ont permis aux partenaires de travailler ensemble afin de compléter les grilles de compétences des Masters relatifs à ses 4 do-maines.En France, les stagiaires ont été accueillis au CNAM (Cen-tre National des Arts et Métiers) et à l’Université Pierre et Marie Curie où des intervenants de renom comme Anne-Marie Charraud et Brigitte Bouquet ont abordé la notion de compétence en rapport avec les référentiels de certi-fication professionnelle ou le modèle français du Réper-toire National des Certifications Professionnelles et la Commission Nationale des Certifications Professionnelles et son fonctionnement aujourd’hui. La suite du stage était consacrée à une sensibilisation à la validation des acquis de l’expérience (VAE).

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ActionsT ur d’horizonO

L’Égypte a entrepris depuis 2001 une ambitieuse réforme dans le do-maine de l’enseignement. Le recours aux TICE et la mise en place de dis-positifs d’enseignement à distance s’inscrivent fortement dans cette réforme.Pour l’accompagner et répondre aux besoins des établissements universi-taires, le CNF d’Alexandrie a donné la priorité à l’organisation d’ateliers de formations de formateurs TRANS-FER qui portent sur les technologies éducatives en appui à la création des FOAD ou des cours sous format hybrides. L’objectif principal étant de renforcer les capacités des établis-sements membres en TICE.Les formations TRANSFER ont aidé au déploiement des technologies de l’information et de la communication dans le milieu universitaire et ont permis la maîtrise méthodologique et technique de création, réalisation et médiation de cours multimédia, d’enseignements utilisant les TICE, ou encore des dispositifs d’ensei-gnement à distance.La FOAD a également permis de dé-velopper la Francophonie en Égypte, permettant ainsi aux filières scien-tifiques de proposer des program-mes en français et de s’ouvrir vers l’Afrique francophone. La FOAD en immunologie et médecine régéné-

rative proposée par l’Université de Mansoura, avec l’appui de l’AUF, en est un très bel exemple.Cette formation qui s’adresse aux professionnels de la santé a pour objectif de transmettre et d’appro-fondir les connaissances théoriques et pratiques dans le domaine de l’immunologie, des cellules souches, de la transplantation d’organes et de développer les qualités indispensa-bles à une insertion professionnelle satisfaisante. Ainsi, les futurs diplô-més de ce Master à distance seront en mesure d’apporter leur savoir et savoir-faire dans ce domaine encore très récent.En effet, ce Master, inexistant jus-que là en Égypte et dans la région, constitue une innovation et permet-tra une reformulation plus adéquate de la loi sur la transplantation qui vient d’être promulguée en Égypte. De plus, les difficultés à trouver des donneurs d’organes ou de moelle osseuse et les rejets assez fréquents d’organes après une transplantation ont poussé l’Université de Mansoura à mettre en place une nouvelle fa-culté spécialisée dans le domaine de la transplantation et de la biotech-nologie médicale.La FOAD constitue ainsi une solution qui permettra de palier les manques de spécialistes dans le domaine, en

dotant cette nouvelle faculté de res-sources humaines compétentes. Le Master « Immunologie et Méde-cine régénérative » recrute des étu-diants provenant de plusieurs pays d’Afrique francophone. Les premiers cours ont été dispensés en octobre 2013. Le recrutement de la seconde promotion est en cours.Le soutien que l’AUF a apporté à l’Université de Mansoura a principa-lement consisté à mettre à disposi-tion du projet des experts, qui ont travaillé avec l’équipe sur tous les aspects pédagogiques (méthodolo-gies de l’enseignement), techniques (plate-forme d’enseignement à dis-tance) et administratifs (modèle éco-nomique) jusqu’au lancement officiel de la formation.Après le démarrage de la formation en octobre 2013, l’AUF continue à apporter son soutien en mettant à disposition des futurs apprenants de ce Master son réseau de Cam-pus numériques francophones, au travers duquel elle favorise la pro-motion de la formation, le lance-ment des appels à candidatures, l’inscription des étudiants, la gestion des candidatures, l’organisation et la surveillance locale des examens en présentiel et l’attribution d’allo-cations aux enseignants et aux étu-diants.

La FOAD en Égypte et le développement de la Francophonie

Projet en Égypte

À l’issue de l’appel à projets FOAD 2013/2014, le Conseil scientifique de l’AUF a sé-lectionné deux projets en Égypte pour un soutien au montage :

• M2 Développement Touris-me et Patrimoine, porté par l’Université Senghor

• M2 Circulation et Médiation des Savoirs et des Connais-sances, porté par l’Univer-sité d’Alexandrie.

Soutien à de nouvelles FOAD en Égypte

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Actions T ur d’horizonO

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Grâce à son projet d’appui au Tourisme et patrimoine culturel, le BMO soutien certaines missions archéologi-ques de l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo), no-tamment pour ce qui est de la formation d’étudiants, au travers de stages de terrain. Les sites de Qal’at Doubiyé et d’Ej-Jaouzé au Liban, bénéficient ainsi de ce

soutien pour la deuxième année consécutive. Émane également de cette collaboration, un nouveau projet de dévelopement du principe de chantier-école au Li-ban, grâce à l’implication des Compagnons du Tour de France, dont le savoir-faire est inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO.

La formation à l’archéologie de terrain au centre du partenariat AUF-IFPO

La restauration, de l’importance des tailleurs de pierre et autres spécialistesÀ l’occasion de la mission sur le site de Qal’at Doubiyé de Jean-Loup Hanquard, tailleur de pierre et Compa-gnon du Tour de France, une réunion préparatoire s’est déroulée en juin au BMO en présence de plusieurs ins-titutions, dans la perspective du lancement d’un chan-tier-école au Liban.Ce projet programme en 2015 une formation-pilote à destination des tailleurs de pierre sur les techniques spécifiques à la restauration de sites. Volontairement pratique, elle devrait se dérouler sur une période de 6 mois et être accompagnée de sessions sur l’histoire de l’art et le dessin.

Jean-Loup Hanquard :« Le chantier-école implique la mise au travail, pour une production grandeur nature, d’un groupe de personnes encadré par un personnel qualifié. Ce fonctionnement

s’organise à partir du chantier, des contraintes de pro-duction, des nécessaires acquisitions de savoir-faire et savoir-être, des temps d’apprentissages théoriques, des rencontres, de la vie collective, de progression in-dividuelle.Le chantier-école s’inscrit dans une logique de dévelop-pement local en rapport avec le monde économique environnant, en relation avec les entreprises et leurs représentants.La conservation du patrimoine architectural exige un sa-voir-faire particulier qu’il est nécessaire d’acquérir. C’est pourquoi au sein d’un chantier-école, la pratique des techniques anciennes de restauration est complétée par une formation théorique, d’histoire de l’art, de des-sin et de technologie. Le château de Doubiyé, qui est un monument historique de grand intérêt, offre un cadre idéal pour la mise en place d’une telle formation ».

Mission archéologique Qal‘at Doubiyé (Sud-Liban)Cyril Yovitchitch (Chercheur - Ifpo), directeur de la mission archéologique :« Le château de Doubiyé se situe dans la région du Dje-bel ‘Amel près de la ville de Chaqra; ses structures en bon état de conservation remontent à l’implantation des croisés dans la région au XIIe siècle ainsi qu’aux conflits entre les princes chiites et l’autorité ottoma-ne à l’époque moderne. Au sud, une turrris domine l’ensemble du château, composée d’une tour-porte, de tours flanquantes et de bâtiments résidentiels et de stockage répartis autour d’une cour à ciel ouvert. L’ensemble est entouré d’un fossé et repose sur une table rocheuse occupée depuis la fin de l’Antiquité, comme en témoignent une petite nécropole au sud, et des aménagements agricoles. Les fouilles archéo-logiques et l’étude architecturale ont pour objectif de mieux comprendre l’organisation et le fonctionne-ment de ce fort méconnu de l’arrière-pays de Tyr.La mission archéologique de Qal‘at Doubiyé, débutée en 2012 s’inscrit dans un programme de recherche de l’Institut français du Proche-Orient, en codirection avec la Direction générale des Antiquités (DGA) et des Musées du Liban. Entièrement financée par l’Ifpo, le ministère des Affaires étrangères et européennes (commission des fouilles). Les allocations de stage de l’AUF permettent à des étudiants en archéologie de se familiariser avec la pratique de l’archéologie mo-

numentale et stratigraphique. La formation est l’occa-sion de transmettre les méthodes de l’analyse archi-tecturale et de la fouille, mais aussi de confronter ces étudiants à la gestion d’un chantier archéologique et à la réalité du terrain dans le cadre d’une fouille pro-grammée. La nature des vestiges exhumés conduit parfois à la réorientation du programme de fouilles préalablement établi. Les étudiants prennent ainsi la mesure du décalage qui peut parfois exister entre un prévisionnel et la réalité du terrain au fur et à mesure de la progression de la fouille ».

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ActionsT ur d’horizonOMission archéologique d’Ej-Jaouzé (Metn, Liban)

Lina Nacouzi (Ifpo), responsable de la mission archéologique :« Depuis 2012, le site d’Ej-Jaouzé est fouillé par une équi-pe de l’Ifpo, à laquelle se joignent des étudiants français et libanais, avec le soutien de l’AUF, dans le cadre du sau-vetage du patrimoine, en coordination avec la DGA. Site de haute montagne (à 1400 m), au pied du Sannine, il est

situé dans une région riche en bois (une inscription fo-restière d’Hadrien en atteste), en mines de fer, en eau, et son calcaire est de bonne qualité pour la construction.Il s’agit d’une agglomération organisée sur deux niveaux : les secteurs domestiques qui surplombent une ville basse dévouée à la vie publique, dont un bâtiment mo-numental (peut-être un temple romain). Une nécropole domine le paysage et les carrières de calcaire forment un demi-cercle barrant l’éperon que forme le site.Notre mission a progressivement éclairé et daté l’occu-pation de ce site, entre l’époque romaine et l’époque ma-melouk, avec un hiatus entre les VIIe et XIIe siècles. Site également marqué par des abandons et occupations successives au cours des siècles.La mission a pour objectif de documenter et préserver ce qui reste de ce site maintes fois pillé ou saccagé et de comprendre les raisons de la première installation ainsi que l’évolution de son fonctionnement. À plus grande échelle, cela éclairerait l’histoire de la région, très mal connue, dont les nombreux vestiges détruits ou complè-tement disparus rappellent que la montagne était occu-pée à toutes les époques. Les résultats sont publiés dans la revue du musée national BAAL ».

Analyse, sélection et documentation de céramiques issues de fouilles archéologiques du Centre-Ville de Beyrouth (Liban)

Frédéric Alpi (chercheur – Ifpo), Département Archéologie et histoire de l’Antiquité :« Ce projet consiste à initier des étudiants libanais aux techniques du traitement et du tri de la céramique,

dessin et stockage. Il s’agit de matériel issu de fouilles anciennes et dont la documentation sera utile aussi pour les opérations archéologiques qui se déroulent actuellement en ville ».

Jessica Giraud (chercheur – Ifpo), Archéologie, antenne d’Erbil (Kurdistan irakien) :« Ce projet a pour objectif de former des étudiants kur-des et français à l’archéologie environnementale, avec

une première formation au concept, un terrain d’un mois et demi pour des prospections et une mise en pratique des cours, puis des formations techniques aux traitements des données acquises sur le terrain ».

Archéologie des espaces en Mésopotamie nord : Concepts et techniques pour une restitution des paysages anciens (Erbil, Irak)

Soutien international et régional à la publication et aux colloques

Suite à l’appel international à soutien aux publications scientifiques francophones, le Conseil Scientifique de l’AUF a selectionné l’ouvrage de Caecilia Pieri, responsable de l’Observatoire urbain du Proche-Orient, « La Brique, la palme et le béton : Straté-gies de la modernité urbaine : Bagdad, 1921-1958 ». 7 000 € seront ainsi apportés pour la publication et la diffusion de cet ouvrage.Au niveau régional, un soutien à hauteur

de 3 000 € a été apporté à la publication du « Guide d’utilisation ECTS » d’Irma Majda-lani, chargée de mission auprès du Recteur de l’USJ.Enfin, le colloque « Risque sismique : alé-as, vulnérabilités et incertitudes – Liban et pourtour méditerranéen », organisé par Rita Zaarour, chef du Département de Géo-graphie de l’USJ, du 18 au 20 novembre, est soutenu à hauteur de 3 500 €.

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Actions T ur d’horizonO

Le 18 mars, le CNF d’Alexandrie a clôturé son premier atelier de for-mation en art oratoire, un nouveau programme introduit dans ses ate-liers de formation permanente. L’atelier a été animé par la société d’art oratoire de l’Université Sen-ghor et une vingtaine de partici-pants de l’Université d’Alexandrie, de l’Université Senghor et de l’Uni-versité Pharos y ont participé. Ces derniers ont bénéficié d’un ensem-ble d’activités qui les aideront à prendre la parole en public. Ce stage de mise en situation de prise de parole en public a pour ob-jectif de permettre aux participants d’affirmer leur posture discursive, de développer une identité vocale, de maîtriser leur ligne augmenta-

tive, de développer la confiance en soi et de valoriser l’oralité et la culture francophone. « Le débat structuré me permet de plonger dans le tréfonds de mon âme et mon être pour trouver le mot juste pour exprimer une opinion et réveiller en moi l’envie de la prise de parole en public. Cela me façon-ne et m’aide à mesurer le poids des

mots et trouver plus aisément un bagage discursif », a déclaré Yasmi-ne Haggag, enseignante-assistante à l’Université d’Alexandrie.« Personnellement, je dois faire beaucoup plus d’efforts pour m’ex-primer publiquement en français qu’en arabe, ma langue maternelle. Toutefois, cette formation m’a aidée à m’exprimer avec plus d’aisance et la progression me concernant est évidente », a affirmé quant à elle Sandra, une étudiante de l’Univer-sité d’Alexandrie. La formation de 3 jours est dispen-sée en quatre modules au moyen des TIC qui permettent la mise à disposition de documents indis-pensables sur une plate-forme de formation à distance.

Transfert de connaissances en art oratoire à l’ère des TIC

En partenariat avec le Centre de Re-cherche et d’Études Stratégiques de l’Armée Libanaise, l’AUF a lancé une nouvelle formation sur la gestion et la mise en place des centres d’alerte et de réaction aux attaques informa-tiques (CSIRT : « Computer Security Incident Response Team ») animée par Jacques Houngbo, instructeur auprès d’Africa-CSIRT. Des officiers de l’Armée libanaise et des Forces de sécurité intérieure, ainsi que des spé-cialistes de la sécurité informatique des universités libanaises, ont parti-cipé à cette formation de 6 jours qui s’est tenue au Centre de Recherche et d’Études Stratégiques de l’armée du 7 au 12 juillet 2014.Les TIC sont des outils essentiels à l’amélioration des moyens de commu-nication et des prestations de servi-ces. Mais de par leur conception, elles facilitent des usages mal intentionnés qui peuvent avoir des conséquences néfastes sur l’activité économiques et sur la vie des individus. En tenant compte de l’évolution ra-pide des menaces sur les systèmes d’information et de la complexité de

leur prise en charge, cette formation avait pour objectif de contribuer à la conception et à la mise en œuvre d’une CSIRT. Elle devait également permettre d’aborder les questions d’identification, d’analyse, de prio-risation et de gestion des incidents pouvant menacer la sécurité infor-matique, ainsi que l’aspect juridique et légal de cette mise en œuvre. Signalons également que l’Associa-tion Internationale de Lutte contre la Cybercriminalité (AILCC) a organisé le 19 juillet à Port Saïd en Égypte, en collaboration avec l’AUF et l’Institut

français d’Égypte, un séminaire sur le thème : « Cybercriminalité et confian-ce numérique : défis juridiques et économiques ». Ces deux actions s’inscrivent dans le cadre de la politique générale de l’AUF qui vise à renforcer les com-pétences en matière de TIC dans les pays en voie de développement par le biais de formations et séminaires et à appuyer toute action de parte-nariat entre les organismes gouver-nementaux et les universités comme le développement d’un centre de cy-ber-sécurité national.

Formation inédite sur la mise en place de centres d’alerte et de réaction aux attaques informatiques

Alexandrie

Tripoli

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Damas

Alep

ActionsT ur d’horizonO

« Fêtons ensemble les 10 ans du CNF de Damas », tel était le thème de la journée « Portes Ouvertes » organisée par le CNF de Damas, en collaboration avec le Département de Langue et de Littérature fran-çaises de l’Université de Damas, pour célébrer son 10ème anniver-saire.En présence d’un large public fran-cophone et d’un grand nombre d’invités, les trois responsables qui se sont succédés à la tête du CNF, Dr. Haitham Al Bittar, Dr. Mayssa Sioufi et Dr. Hala Sabbagh, ont pris la parole.Au terme de ces trois allocutions, le Président de l’Université de Da-mas, Dr. Mohamad Amer Al Mardi-ni, a tenu à souligner le rôle impor-tant joué par le CNF à l’Université de Damas grâce, entre autres, aux services qu’il offre à ses ensei-gnants et étudiants. Il a également remercié et félicité les trois res-ponsables du CNF pour leur travail et leur engagement en faveur de la communauté universitaire.Des plaques ont ensuite été remi-ses au Président de l’Université de Damas ainsi qu’aux trois responsa-

bles du CNF. Les trois lauréats du concours « Dis-moi ta Syrie » ont lu leur texte sous les applaudisse-ments. Les amateurs de peinture ont, quant à eux, pu découvrir le travail de la jeune peintre Khawla Al Shalak grâce à une exposition organisée à cette occasion. Dans une ambiance chaleureuse et conviviale, les invités se sont

ensuite réunis autour d’un grand gâteau d’anniversaire. Pour clôtu-rer cette journée Portes Ouvertes, des étudiantes de 3ème et 4ème années du Département de fran-çais ont joué des scénettes inspi-rées de la vie quotidienne, suivies par des chansons interprétées en arabe et en français par des étu-diantes du Département.

Lecture, peinture, scénettes et chants, pour célébrer le 10ème anniversaire du CNF de Damas

Dans le cadre du Mois de la francophonie, le CNF d’Alep a organisé trois formations de renforcement linguisti-que au cours du mois de mars.

Plus d’une trentaine d’étudiants ont participé à ces for-mations organisées autour de 3 axes thématiques : • « Être capable de se débrouiller au téléphone » : dé-velopper des savoir-faire indispensables à toute com-munication téléphonique réussie, animée par Yasmine Samra ; • « Réaliser des scénettes en classe de FLE » : faire des achats, demander des produits, passer une commande et donner/obtenir des informations, aller chez le coif-feur, chez le médecin, à la parfumerie, etc, animée par Amna Al Khatib ; • « Parler de la santé - la consultation médicale », animée par Medyan Harami.Les étudiants ont manifesté un vif intérêt pour le contenu

de ces modules et ont fait preuve d’une forte implication dans la réalisation des différentes activités proposées. Par ailleurs, deux concours ont été organisés à cette occasion. Le premier, un concours d’« Expressions imagées », a permis aux six premiers gagnants de ce concours de participer au second concours intitulé « Questions pour un champion » qui a été organisé le jour de la présentation des scénettes préparées par les apprenants. Plus de 70 étudiants ont assisté à cette présentation animée par Dr. Zoubayda Kadi, Vice-doyenne de la Fa-culté des Lettres, ainsi que de nombreux responsables et enseignants de la Faculté des Lettres et de l’Institut des Langues. Des attestations ont été distribuées et une réception a été offerte. Les étudiants ont montré un réel enthou-siasme et la présentation finale s’est déroulée dans une ambiance gaie et dynamique.

Le CNF d’Alep célèbre le Mois de la francophonie

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Brèves T ur d’horizonOVisite du Président de l’AUF à Beyrouth

A bdellatif Miraoui, Président de l’AUF, a effectué une visite à Beyrouth du 8 au 11 juillet. Il a notamment

rencontré le 9 juillet, Adnan Sayyed Hussein, recteur de l’Université Libanaise, et le RP Hady Mahfouz, recteur de l’Université Saint-Esprit de Kaslik et Président de la Confé-rence des recteurs de la région Moyen-Orient (CONFRE-MO). Cette journée a été clôturée par une réception don-née par l’AUF à l’occasion de la fin du mandat au Liban de Salwa Nacouzi, directrice régionale de l’AUF.À l’occasion de sa visite à Beyrouth, M. Miraoui a égale-ment rencontré le Père Salim Daccache, Recteur de l’Uni-versité Saint-Joseph et membre du Conseil d’Administra-tion de l’AUF. Cette rencontre a été suivie de la visite du Pôle Technologie Santé de l’USJ ainsi que de la cérémonie de remise des diplômes aux étudiants de la Faculté d’In-génierie de l’USJ qui s’est tenue au Campus des Sciences et Technologie et dont M. Miraoui était l’invité d’honneur.

Nouvelles nominations

O nt été nommés Président d’université : Université de Mutah : Monsieur Reda Shibli AL

KHAWALDEH.Université de Téhéran : Monsieur Nili Ahmad ABADI.

Regroupement annuel du personnel du BMOL e regroupement annuel du personnel du BMO s’est tenu

du 9 au 12 juin 2014 à Beyrouth au Liban, en présence d’une trentaine de personnes des implantations de la région. Ce séminaire, animé par Olivia Aubertin, responsable de la communication à l’AUF, avait pour thème la communication. Les participants ont pu à cette occasion se familiariser avec la stratégie de communication de l’Agence et découvrir les fonctionnalités des nouveaux outils que l’AUF a mis à leur disposition.Ce séminaire de formation s’est clôturé par une sortie du personnel dans le Nord du Liban avec un déjeuner en bord de mer.

Colloque sur l’employabilité à l’Université Saint-Joseph

L e CEMADIMO de l’Université Saint-Joseph, en par-tenariat avec la Conférence Internationale des Diri-

geants des institutions d’Enseignement supérieur et de recherche de Gestion d’Expression Française (CIDEGEF) et le Bureau Moyen-Orient de l’AUF, a organisé, les 7 et 8 mai 2014, un colloque régional sur l’employabilité avec la participation d’organisations professionnelles telles que le Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’Entre-prises Libanais (RDCL), l’Association des Banques du Li-ban (ABL), le Rassemblement des Industriels Libanais et d’autres associations socio-économiques.

Leila Saadé élue coordonnatrice du réseau francophone des femmes re-sponsables dans l’enseignement su-périeur et la rechercheU ne dizaine de femmes responsables universitaires re-

présentant les différentes zones géographiques cou-vertes par l’AUF a été invitée à participer à la première réu-nion du Comité de pilotage de l’initiative lancée par l’AUF en faveur des femmes universitaires et visant à améliorer leur accès aux postes à responsabilité. Elles ont été accueillies par l’Université technologique de Cancún au Mexique, dont la Rectrice est membre du comité. À cette occasion, Dr. Leila Saadé, Présidente de l’Ecole docto-rale de Droit du Moyen-Orient (EDDMO), membre du Conseil scientifique de l’AUF et professeur à la faculté de droit, des sciences politiques et administratives de l’Université Libanai-se, a été élue coordonnatrice du Comité de pilotage. Le lancement du réseau se fera à l’occasion du XVème Som-met de la Francophonie qui se tiendra les 29 et 30 novem-bre 2014 à Dakar au Sénégal. La question des femmes est d’ailleurs au cœur de la thématique du Sommet : « Femmes et Jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de dé-veloppement ».

Hommage à Rania Bou Kheir

R ania Bou Kheir nous a quitté. Elle avait 40 ans.Le BMO souhaite rendre hommage à Rania Bou Kheir,

lauréate du Prix de la Francophonie pour jeunes cher-cheurs, option Sciences et Médecine, en 2011. À cette occa-sion, Salwa Nacouzi lui avait adressé toutes ses félicitations en affirmant que cette plus haute distinction de l’AUF vise à sensibiliser la communauté scientifique francophone à son rôle crucial dans le développement de la région ainsi qu’à valoriser son apport exceptionnel dans la recherche sur la scène internationale.Rania Bou Kheir était professeure à l’Université libanaise en télédétection et environnement, habilitée à diriger les re-cherches par l’Université Pierre et Marie Curie, Paris VI, quali-fiée professeure par le ministère français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et récipiendaire de nombreux Prix et distinctions.

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Co-organisé, côté libanais, par l’Ob-servatoire académique urbain de l’ALBA (MAJAL) et, côté français, par le Groupement de Recherche sur les Institutions et le Droit de l’Aménage-ment, de l’Urbanisme et de l’Habitat (GRIDAUH), un séminaire franco-li-banais sur le droit de l’urbanisme et de la construction s’est tenu à l’ALBA les 13 et 14 mars 2014.Soutenu par l’AUF, ce séminaire a reçu l’appui de plusieurs acteurs-clefs de l’aménagement du territoire au Liban, à savoir la Direction Géné-rale de l’Urbanisme (DGU), le Conseil pour le Développement et la Recons-truction (CDR), l’Ordre des Architec-tes et des Ingénieurs (OAI) et l’Ordre des Géomètres et des Topographes (OGT). Cet événement a également reçu le soutien du Barreau de Bey-routh et du Conseil d’Etat.L’objectif affiché par les organisa-teurs était l’élaboration d’un recueil commenté de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires relatifs à l’urbanisme et à la construction au Liban. Cette initiative devrait ainsi permettre de faciliter et de démo-

cratiser l’accès à ces sources juridi-ques, aussi bien pour les citoyens que pour les professionnels.Les très nombreux textes juridi-ques, dont certains obsolètes, qui régissent l’urbanisme, ont en effet incité les organisateurs de ce sé-minaire à améliorer la lisibilité et la compréhension des lois encadrant l’urbanisme au Liban. Ce recueil de-vrait également revêtir un caractère pédagogique.

Ces deux journées se sont arti-culées autour de 3 axes princi-paux :

1/Rassembler l’information sur le droit de l’urbanisme et de la construction au Liban : Un travail préliminaire avait déjà été conduit en 2010 à l’occasion d’un précédent colloque. Il a permis de réunir les textes relatifs à la loi de l’urbanisme et le décret relatif au SDATL et à les traduire en français. À l’époque, un premier compte-ren-du de l’état du droit avait été déli-vré. Plus récemment, cette matière

a été enrichie par la traduction en français de la loi sur la construction (646-2004) et de son décret d’appli-cation.

2/Relever les pratiques des dif-férents acteurs sur le terrain par rapport aux textes en vigueur : Il était question d’analyser les com-portements de différents acteurs de la construction et de l’aménagement (administration, architectes, topo-graphes, etc.) par rapport aux dif-férents outils que leur offre le droit, notamment les dispositions dont l’application est facultative.

3/Identifier les dispositions qui suscitent le plus de contentieux : La possibilité du recours au juge au Liban étant assez restreinte, ce sé-minaire a aussi eu pour objet d’iden-tifier les sujets pour lesquels la ju-risprudence est devenue une réelle source de droit, et l’interprétation faite par les juges de certaines dis-positions.

* Source : Albatros-Mai 2014.

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C opération universitaireOSéminaire sur « Le droit de l’urbanisme et de la construction » à l’ALBA

Table Ronde : « Gouvernance, décentralisation et aménagement »En marge de ce séminaire, une conférence-table ronde, également soutenue par l’AUF et portant sur l’importan-ce de la gouvernance et de la décentralisation dans le cadre de l’Aménagement, a été organisée.Partant du constat que la mise en œuvre du Schéma Di-recteur d’Aménagement du Territoire Libanais a rendu d’autant plus nécessaire la mise en place d’un véritable processus de décentralisation, l’Observatoire MAJAL a jugé important d’organiser cette conférence-table ronde en y conviant des spécialistes de la question :• Dr. Nouha Ghosseini Abou Ajram, Présidente de la Fé-dération des Municipalités Chouf Souayjani et maire de

Baakline (Chouf), membre de la Commission Nationale sur la décentralisation• M. Bruno Montariol, Chargé de Programme à la Délé-gation de l’Union Européenne au Liban• Pr. Francois Priet, Professeur de droit à l’Université d’Orléans, Directeur du GRIDAUH• Pr. Jean-Pierre Lebreton, Professeur émérite à l’Uni-versité de Versailles, membre du GRIDAUHLes actes de ce colloque seront publiés prochaine-ment.

* Source : Albatros – Mai 2014

De g. à d. : Serge Yazigi, André Bekhazi, François Priet, Jean-Pierre Lebreton. Crédit photos : Abraham Kaloussian.

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- En tant que spécialiste reconnu dans le domaine de la géoarchéologie, quel bilan dressez-vous de la recherche dans ce domaine au et sur le Moyen-Orient ? Quel avenir, selon vous, pour la géoar-chéologie dans cette région du monde ?Ces vingt dernières années, le Moyen-Orient a été une des zones de recherche les plus actives du fait de la présence d’un dense réseau d’équipes interna-tionales dans lequel la France est très présente. Outre l’Institut français d’archéologie orientale du Caire et l’Institut français du Proche-Orient à Beyrouth, la France a ouvert un nouvel Institut à Erbil, dans le Kurdistan irakien, et le CEFAS qui était basé à Sanaa au Yémen s’est délocalisé à Djeddah en Arabie Saoudite. Que ce soit la compréhension des différentes routes empruntées par les premiers hominidés dans leur sortie du continent africain, le rôle des fluctuations climatiques dans les interactions homme-milieu, ou la reconstitution des différentes étapes qui à partir des pro-cessus de néolithisation ont conduit à la constitution de systèmes d’irrigation et à l’agriculture d’Oasis, de nombreuses pistes de re-cherches spécifiques au Moyen-Orient sont encore ouvertes !Je continue personnellement des recherches à Oman, en Arabie Saoudite et aux Émirats arabes unis, avec des équipes omanai-ses, émiriennes, françaises, italiennes, américaines et japonaises.

- Quelle est la stratégie de votre université pour les années à venir et quels objectifs vous êtes-vous fixés lorsque vous avez été nommé Vice Chancelier de l’Université Paris-Sor-bonne Abou Dhabi ?L’Université Paris-Sorbonne Abou Dhabi, université émirienne, supervisée par l’ADEC (Abou Dhabi Education Council), ayant pour opérateur principal l’Université Paris Sorbonne, délivrant les diplômes de trois universités partenaires, Paris-Sorbonne, Paris-Descartes et Pierre et Marie Curie, récompensée en 2013 par le Prix de « Best provider for Higher Education in Middle East » délivré par le journal « The European », a pour stratégie de péren-niser sa présence à Abu Dhabi et d’être la principale plate-forme française, francophone et européenne d’enseignement supé-rieur et de recherche dans la région. Nous ouvrons au cours de l’année 2014-2015 un centre de for-mation continue et accélérons notre politique de développement de la recherche. L’Université, dans sa phase de maturité avec 700 étudiants issus de 75 nationalités différentes devient ainsi une université pluri-disciplinaire, enseignant en français et en anglais des humanités aux mathématiques, en passant par le droit et l’économie, ouverte par la recherche et la formation continue sur la société émirienne. Elle participe ainsi pleinement au plan de développement économique et culturel du gouvernement d’Abou Dhabi, qui finance et soutient notre Université.

- Quelle place occupent les formations francophones au sein de votre établissement et quel intérêt suscitent-elles auprès de vos étudiants ?Toutes les licences sont enseignées en français et nous avons une année de fondation entièrement consacrée à l’enseignement du Français langue étrangère. Ces filières sont très prisées de nos étudiants émiriens qui représentent 24% de nos étudiants.

Plus largement ce que nous cherchons à combiner pour nos étudiants à l’Université Paris-Sorbonne Abou Dhabi c’est la triple maîtrise du français, de l’anglais et de l’arabe. S’ils ont un enseignement en anglais, comme c’est le cas en Master ou en li-cence de mathématiques et de physique, ils font du français comme langue étrangère, ou apprennent une autre langue s’ils maîtrisent déjà le français.

Aujourd’hui 50 % de nos étudiants reçoivent un enseignement en français et 50% en anglais.

- Quel bilan dressez-vous de la coopération inter-universitai-re régionale et quelles sont vos attentes dans ce domaine ?La priorité de l’Université Paris-Sorbonne c’est de fonctionner en réseau à l’échelle des EAU avec un partenaire privilégié, l’Univer-sité des Emirats arabes unis à Al Ain. Ce qui n’exclut pas les par-tenariats en parallèle comme avec le réseau Ankabut, l’Agence de développement économique du gouvernement d’Abou Dhabi ou l’Institut Masdar. 60% de nos étudiants étant originaires du Moyen-Orient, nous avons également à cœur de tisser un réseau de coopération régionale, comme en témoigne notre adhésion à l’AUF, le fait que nous organisions en 2015 la prochaine conférence des présidents et recteurs des universités de pays francophones du Moyen Orient et la signature d’une convention avec l’Université Saint-Joseph de Beyrouth cette année. Nous signons également des conventions avec des universités extérieures au Moyen-Orient, comme ce fut le cas en juin dernier avec l’Université Laval à Québec. Il est trop tôt pour dresser un bilan de ce réseau, mais il est clair que la coopération inter-uni-versitaire régionale est pour nous un outil de développement et de rayonnement.

- La devise de votre université est « Un pont entre les civilisa-tions ». Selon vous, qu’est-ce qui fait concrètement de l’Uni-versité Paris-Sorbonne Abou Dhabi un « pont » entre l’Orient et l’Occident ?Nous sommes incontestablement, de part la volonté du gou-vernement d’Abou Dhabi, un pont entre l’Orient et l’Occident, entre la culture arabe et la culture française et plus large-ment européenne et occidentale. Rappelons que l’Université Paris-Sorbonne Abou Dhabi délivre exactement le même enseignement qu’en France et les mêmes diplômes que nos partenaires parisiens, dans une université mixte et laïque.La présence parmi nos 700 étudiants de 24% d’émiriens, de 15% de français et de 75 autres nationalités, pour un total de 60% d’étudiants venant du Moyen-Orient et le fait que toutes ces communautés cohabitent dans la plus totale harmonie est un remarquable succès et un message d’optimisme pour nos sociétés contemporaines. Au-delà de notre fonctionne-ment universitaire, nous accueillons également, dans le cadre d’une programmation riche et variée, de nombreux concerts, conférences et expositions consacrés aux liens entre l’Orient et l’Occident.

Propos recueillis par Syma Mati

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P ofil francophoneRProfesseur Eric Fouache

Eric Fouache est Vice Chancelier de l’Université Paris-Sorbonne Abou Dhabi et professeur de géographie à l’Uni-versité Paris Sorbonne. Ses recherches portent sur les questions géoarchéologiques, paléoenvironnementales et paléogéographiques en Méditerranée, en Mer Noire, au Proche et au Moyen-Orient et en Asie centrale.

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L ’institut français d’archéologie orientale du Caire (IFAO) est une ins-titution française en Égypte vieille de 134 ans. Elle a été créée le 28 dé-cembre 1880 par un décret de Jules Ferry inspiré par l’égyptologue Gas-ton Maspero, qui instituait une re-présentation française permanente vouée à l’étude de l’Égypte ancien-ne. À l’instar de ses aînées d’Athènes (École française d’Athènes - EfA) et de Rome (École française de Rome - EfR), elle fut baptisée École du Cai-re avant de devenir, en 1898, Insti-tut français d’archéologie orientale (IFAO), traduisant ainsi sa vocation à déborder le cadre strict de l’Égypte.C’est en 1907 que son directeur d’alors, Émile Chassinat, fit acheter une ancienne résidence princière, le Palais Mounira, qui offrit à l’insti-tut outre son cadre prestigieux, la place suffisante pour y installer son imprimerie, la première au monde à posséder une fonte hiéroglyphique. Aujourd’hui, à l’heure de la presse numérique, un petit musée a été constitué dans les jardins où sont exposées fontes et machines an-ciennes.Si l’institut a conservé son nom d’archéologie orientale, les études se sont cependant centrées sur le territoire égyptien, mais se sont dé-ployées dans le temps, couvrant une large chronologie, depuis la préhis-toire jusqu’à l’époque contempo-raine.Aujourd’hui, l’Ifao reste garant de la mémoire de l’aventure égyptologi-que française. Mais c’est également devenu un institut de recherche dans l’acception moderne du terme, doté d’une bibliothèque de 90.000

ouvrages, d’un pôle éditorial com-plet et moderne, allant du manuscrit aux ventes en passant par la PAO, l’impression et l’ouverture aux bou-quets numériques. Un laboratoire d’archéométrie réunit la datation par radiocarbone, unique en Égypte, avec l’étude et la restauration des matériaux. Un service des archives y conserve, inventorie et numérise des milliers de documents écrits, graphiques et photographiques. Vingt chantiers de fouille, couvrant toutes les périodes de l’histoire égyptienne et une grande partie du territoire (vallée et déserts) et qua-rante programmes scientifiques, fondés sur les études de textes an-ciens, animent près de soixante-dix chercheurs, les uns internes à l’insti-tut, les autres venus des universités ou du CNRS.Voué à l’archéologie et à l’histoire de l’Égypte, l’Ifao entretient avec les ins-titutions égyptiennes, le ministère des Antiquités et les nombreuses universités égyptiennes, des liens anciens et privilégiés. Cette relation a été concrétisée, il y a déjà plusieurs années, par la présence, au sein même de l’institut, d’universitaires égyptiens, collaborateurs experts, chercheurs associés, et, depuis peu, boursiers. Tous prennent part aux programmes de recherche, animent des séminaires, participent, pour certains, au conseil scientifique et au conseil d’administration de l’institut.

L’archéologie aujourd’huiDans ce paysage, l’archéologie consti-tue un cas particulier. Issue des cabi-nets de curiosités du XVIIIème siècle, elle est née au XIXème siècle et était

alors pratiquée par des amateurs éclairés et des chercheurs de tré-sors. Aucune formation profession-nelle académique n’était dispensée. Elle a considérablement changé du-rant ces dernières décennies et a connu de réels bouleversements, de véritables révolutions, sous l’effet de facteurs internes et externes. Elle oc-cupe désormais une place originale au sein des sciences humaines. Ses problématiques de recherche, tout comme ses méthodes, ont évolué, in-tégrant les apports des sciences bio-logiques, physiques, informatiques et chimiques, tout autant que les concepts mobilisés par l’anthropolo-gie sociale. Or ces évolutions fonda-mentales n’ont pas toujours atteint avec la même vitesse les contrées de l’une des plus anciennes civilisations du monde.Le métier s’est renouvelé également grâce à l’impulsion donnée par l’ar-chéologie préventive qui se répand peu à peu. La France a été un des pays précurseurs avec la parution en 1986 d’un décret généralisant l’obli-gation de fouilles préventives avant toute opération d’aménagement. Ainsi est née une véritable archéo-logie préventive en 2001, avec l’ap-parition de Institut National pour la Recherche Archéologique Préventive (INRAP). Des équipes d’archéologues professionnels se chargent de fouiller les sites archéologiques avant le commencement des travaux. Depuis 2003 et l’ouverture à la concurrence de l’INRAP, des entreprises privées se sont multipliées sur le créneau de l’archéologie de conservation qui emploient dorénavant plus de 2000 archéologues professionnels.

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Z om sur...OL’IFAO : mémoire de l’aventure égyptologique française

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Z om sur...O Les universités accompagnent ce changement. Les Masters profes-sionnels aux métiers de l’archéologie s’implantent dans un nombre crois-sant d’universités françaises où l’on ne compte pas loin de cinq offres de formation, toutes en partenariat avec l’INRAP.Dans ce contexte, l’IFAO, comme d’autres missions étrangères, se pro-pose de systématiser en les rendant plus professionnelles les actions de formation sur le terrain des parte-naires égyptiens : inspecteurs du ministère des Antiquités, jeunes col-lègues chercheurs ou enseignants avec pour objectif de contribuer à l’émergence d’une communauté d’archéologues égyptiens rompus aux méthodes et techniques actuel-les et pouvant conduire des fouilles archéologiques en toute autono-mie.Ce type de formation est coûteux et suppose de mobiliser les com-pétences pointues des disciplines connexes à l’archéologie en un large éventail de spécialités techniques et scientifiques (D.A.O, imagerie 3D, archéozoologie, archéobotanique, méthodes de datation, etc.).

Du chantier-école à une véritable formation qualifianteL’IFAO pratique depuis des années les chantiers-écoles sur ses sites archéologiques. Elle a ainsi mis en œuvre le premier chantier école d’archéologie islamique en Égypte sur la mission des « Murailles mé-

diévales du Caire » qui est le plus grand chantier d’archéologique is-lamique en Égypte, ouvrant le stage à des inspecteurs des antiquités, à des étudiants en Master ou doctorat et à des enseignants. Sur plusieurs chantiers de la vallée et dans les oa-sis (Kharga, Dakhla), sont organisées des sessions de formation théori-ques et pratiques, centrées sur une technique spécifique (dessins, rele-vés, photographies, etc.). Les enjeux sont cruciaux, car il s’agit d’assurer le développement d’une archéolo-gie égyptienne de qualité, intégrant la dimension archéologie préven-tive en formant de jeunes praticiens égyptiens pour mener à bien des opérations de terrain en acquérant une expérience et des compétences dans la conduite d’opérations pré-ventives ou dans d’autres respon-sabilités, telles la gestion des collec-tions ou la constitution d’une carte archéologique.

L’originalité de la démarche de l’IFAO : des regards croisésLa formation proposée par l’Ifao prend, dans un premier temps, la forme d’un stage professionnali-sant. Elle propose une formation théorique de 60 heures, dispensée par des spécialistes (archéologues, céramologues, topographes, an-thropologues, archéozoologues et archéobotanistes), suivie par des stages de terrain encadrés. Grâce à une collaboration avec l’Institut français d’Égypte et avec l’INRAP, elle

doit permettre aux deux ou trois meilleurs de cette première promo-tion d’effectuer un stage en France, sur les chantiers de l’INRAP ou d’une autre structure d’archéologie pro-fessionnelle.Au-delà, elle devrait déboucher sur la mise en place, pour l’année 2015-2016, d’un Master franco-égyptien, niveau M2, qui leur permette de poursuivre une carrière d’archéolo-gue en phase avec la recherche, au sein du ministère des Antiquités ou des départements d’archéologie des universités égyptiennes.Ce Master professionnel délocalisé, en partenariat avec une université française, aura pour but de former les étudiants aux grandes problé-matiques de la recherche fonda-mentale en archéologie. Ouvert aux étudiants inscrits en France et en Égypte, il offre la perspective de sui-vre des stages en France et en Égyp-te, et plus particulièrement pour les étudiants égyptiens, une insertion dans les services archéologiques ré-gionaux français et la familiarisation avec l’archéologie préventive.L’Ifao, implanté depuis plus d’un siècle en Égypte, est à même de conduire, avec les partenaires égyp-tiens et français, une action collecti-ve qui participe à l’émergence d’une archéologie égyptienne autonome et de haut niveau scientifique.

Par Béatrix MIDANT-REYNES, Directrice de l’Institut français

d’archéologie orientale du Caire

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