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Bimensuel - 3 e année / www.lepeuplevs.ch / Rédaction Pierre Nicolet - Rue du Milieu 1 - 1908 Riddes - redaction@lepeuplevs.ch / Abonnement annuel CHF 90.- / Abonnement de soutien CHF 120.- / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- / Tarifs de publicité CHF 200.- (1/8 page) - CHF 400.- (1/4 page) - CHF 800.- (1/2 page) - CHF 1’600.- (page complète) / Administration et publicité Parti Socialiste du Valais Romand - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion - 079 443 76 41 - abonnement@lepeuplevs.ch - publicite@lepeuplevs.ch N° 56 / vendredi 19 juin 2015 Et maintenant? Petit retour en arrière. La commission du Grand Conseil qui devait traiter de la réforme R21 avait décidé en matinée d’aller devant le peuple avec deux propositions. Le même jour, dans l’après- midi, coup de théâtre, la majorité PDC de la com- mission, décide qu’il n’y aura qu’un seul objet mis en consultation et qu’il prévoit un quota de 35 députés pour le Haut- Valais. Au plénum du Grand- Conseil, l’alliance PDC-UDC valide le paquet. Beat Rieder, le bandit au nez rouge jubile, lui et ses «Daltons» pensent avoir réussi le hold- up du siècle. Au nom du PDC tout-puissant, le passage devant le peuple ne devait être que pure formalité. Dimanche 14 juin, après avoir répondu à 2 questions au contenu des plus abscons, les Valaisannes et les Valaisans ont dû faire preuve de beaucoup de patience pour obtenir les résul- tats du vote. Au terme d’un après-midi des plus chaotiques, par le fait de la comptabilisation des bulletins blancs, la réforme est refusée. Le len- demain, après avoir refait le tour des communes pour rétablir la conformité des décomptes, R 21 est refusée par le 50.2% des votants. Le Valais se retrouve aujourd’hui divisé et crispé par le résul- tat de ce vote et il se retrouve à la case départ. En s’alliant avec l’UDC, en ne proposant aucune alternative, en forçant l’électorat à accepter le quota de députés pour le Haut- Valais, Beat Rieder et le PDC sont seuls responsables de ce fiasco. Le Valais, pour fêter le bicentenaire de son entrée dans la Confédération, avait une magni- fique opportunité de se doter d’une loi électorale moderne, respectueuse de sa population et des forces en présence. Le Valais aurait pu proposer une élection à la proportionnelle avec 3 arrondis- sements électoraux. Mais pour réaliser ce noble dessein, il aurait fallu faire preuve d’audace et d’ouverture. Maurice Tornay et les siens ont tout fait pour que l’initiative «Chaque voix compte» soit mise aux oubliettes. Aujourd’hui, ils sont obligés de lui redonner sa légitimité. Si le Comité d’initiative se décide pour le maintien de cette dernière, le peuple se prononcera pour un sys- tème électoral à la double-proportionnelle (sans le quota des 35 députés). Si cette initiative sera retirée ou refusée, la marge de manœuvre sera très réduite et passera certaine- ment par un décret. Merci à Beat Rieder et au PDC de ce gâchis! Paolo De Andrea, président a.i. du PSVR Page 3 Reflets de la Gay Pride de Sion le 13 juin 2015. Pages 6 et 7 Christine Ecoeur, députée-suppléante, fait un état des lieux préoccupant de la politique sociale en Valais. Pages 8 Jean-Claude Rennwald au Congrès du PS français à Poitiers: une unité de façade? Bon été à toutes et à tous: rendez-vous le vendredi 21 août pour le numéro «Spécial élections fédérales»! Sommaire La Gay Pride à Sion le samedi 13 juin 2015.

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  • Bimensuel - 3e année / www.lepeuplevs.ch / Rédaction Pierre Nicolet - Rue du Milieu 1 - 1908 Riddes - [email protected] / Abonnement annuel CHF 90.- / Abonnement

    de soutien CHF 120.- / Abonnement pour les membres JSVR CHF 50.- / Tarifs de publicité CHF 200.- (1/8 page) - CHF 400.- (1/4 page) - CHF 800.- (1/2 page) - CHF 1’600.- (page complète) /

    Administration et publicité Parti Socialiste du Valais Romand - CP 2283 - Rue de Conthey 2 - 1950 Sion - 079 443 76 41 - [email protected] - [email protected]

    N° 56 / vendredi 19 juin 2015

    Et maintenant?Petit retour en arrière. La commission du Grand Conseil qui devait traiter de la réforme R21 avait décidé en matinée d’aller devant le peuple avec deux propositions. Le même jour, dans l’après- midi, coup de théâtre, la majorité PDC de la com-mission, décide qu’il n’y aura qu’un seul objet mis en consultation et qu’il prévoit un quota de 35 députés pour le Haut- Valais. Au plénum du Grand- Conseil, l’alliance PDC-UDC valide le paquet. Beat Rieder, le bandit au nez rouge jubile, lui et ses «Daltons» pensent avoir réussi le hold-up du siècle. Au nom du PDC tout-puissant, le passage devant le peuple ne devait être que pure formalité. Dimanche 14 juin, après avoir répondu à 2 questions au contenu des plus abscons, les Valaisannes et les Valaisans ont dû faire preuve de beaucoup de patience pour obtenir les résul-tats du vote. Au terme d’un après-midi des plus chaotiques, par le fait de la comptabilisation des bulletins blancs, la réforme est refusée. Le len-demain, après avoir refait le tour des communes pour rétablir la conformité des décomptes, R 21 est refusée par le 50.2% des votants. Le Valais se retrouve aujourd’hui divisé et crispé par le résul-tat de ce vote et il se retrouve à la case départ. En s’alliant avec l’UDC, en ne proposant aucune alternative, en forçant l’électorat à accepter le quota de députés pour le Haut- Valais, Beat Rieder et le PDC sont seuls responsables de ce fiasco. Le Valais, pour fêter le bicentenaire de son entrée dans la Confédération, avait une magni-fique opportunité de se doter d’une loi électorale moderne, respectueuse de sa population et des forces en présence. Le Valais aurait pu proposer une élection à la proportionnelle avec 3 arrondis-sements électoraux. Mais pour réaliser ce noble dessein, il aurait fallu faire preuve d’audace et d’ouverture. Maurice Tornay et les siens ont tout fait pour que l’initiative «Chaque voix compte» soit mise aux oubliettes. Aujourd’hui, ils sont obligés de lui redonner sa légitimité. Si le Comité d’initiative se décide pour le maintien de cette dernière, le peuple se prononcera pour un sys-tème électoral à la double-proportionnelle (sans le quota des 35 députés). Si cette initiative sera retirée ou refusée, la marge de manœuvre sera très réduite et passera certaine-ment par un décret. Merci à Beat Rieder et au PDC de ce gâchis!

    Paolo De Andrea,président a.i. du PSVR

    Page 3Reflets de la Gay Pride de Sion le 13 juin 2015.

    Pages 6 et 7Christine Ecoeur, députée-suppléante, fait un état des lieux préoccupant de la politique sociale en Valais.

    Pages 8Jean-Claude Rennwald au Congrès du PS français à Poitiers: une unité de façade?

    Bon été à toutes et à tous: rendez-vous le vendredi 21 août pour le numéro «Spécial élections fédérales»!

    Sommaire

    La Gay Pride à Sion le samedi 13 juin 2015.

  • arrive, surtout quand c’est pour le bien écologique et économique du canton. Les Valaisans savent se montrer parfois fédéralistes, n’est-ce pas? Pour la révision de la Constitution, bien sûr, ce fut plus serré et plus compliqué (voir ci-dessous Le Vengeur masqué). Mais l’essentiel est que cette double proposition

    mal fichue, voire scandaleuse (les 35!) ne trouve pas grâce aux yeux des électeurs. Evidemment, cela n’arrange pas l’unité du canton, malgré l’étrange optimisme mathématique du rédacteur en chef du Nouvelliste Vincent Fragnière qui, dans son édito du lundi 15 juin, nous affirme: «On peut même parler de soulagement pour l’unité cantonale avec seulement neuf points d’écart entre le oui haut-valaisan à 63% et le non bas-valaisan à 54%.»! Bref, on repart à zéro, comme disait Edith Piaf, ou presque. Le Conseil d’Etat doit impérativement annoncer la date proche de la votation sur l’initiative «Chaque voix compte!» et remettre sur le métier son projet de nouvelle Constitution. Dans ce cadre-là, l’idée d’une Constituante qui amènerait une véritable réflexion et une authentique réforme, devrait aussi faire son chemin. En attendant, je vous souhaite, chères lectrices, chers lecteurs, un été rayonnant, avant de vous retrouver pour un Peuple.vs «Spécial élections fédérales» le vendredi 21 août!

    Pierre Nicolet

    L’été se profile, sa langueur, ses chaleurs, son farniente… Mais avant cela, il faut parler un brin des votations de dimanche dernier. Sur le plan fédéral, il y eut un peu de suspense avec la votation sur la LRTV («Billag»), le oui ayant fini par l’emporter de peu. Sinon, on s’y attendait, l’initiative sur les successions et leur imposition a pris une gifle monumentale, aussi grande que les moyens mis par les puissances économiques qui gouvernent cette petite oligarchie lob-byiste qu’est la Suisse. Mais les initiants, et notamment la gauche, n’ont-ils pas été un peu trop discrets, malgré tout? La peur, en année électorale, ne se commande pas… Les bourses d’étude ont succombé au réflexe fédéraliste et, là aussi, à une certaine passivité des opposants, notamment du côté des étudiants eux-mêmes. Le Valais n’a pas brillé par sa lucidité, qui a refusé l’objet par 73,2%, alors qu’il n’est pas un canton universitaire et que le système d’attribution est à la merci d’une certaine opacité administrative, pour ne pas dire plus. Enfin, le diagnostic préimplantatoire a été accepté par des citoyens qui, sur ces objets-là, tendent à être le reflet de la morale ambiante de la société dans laquelle ils vivent. Passons à présent aux votations cantonales. Le financement de la 3e correction du Rhône a fait un beau score: 57% de oui! Les opposants ont vite souligné la réussite que constituerait leur 47% de non, mais le verdict est clair: on ne refuse pas une manne fédérale quand elle

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    le peuple.vs / vendredi 19 juin 2015

    Edito / Une dernière avant l’été…

    Le vengeur masquéAh! Le beau cafouillage! La magnifique gabegie! Un traitement et une annonce des résul-tats à l’image du caractère vaporeux voire nébuleux de la proposition du Conseil d’Etat dans cette votation R21! L’annonce par le Conseiller d’Etat responsable (pour ne pas ajou-ter à sa peine d’avoir vu son district d’origine voter deux fois non à sa Révision, je n’écrirai pas son nom ici!), dans la précipitation du dimanche, avec ses 8000 bulletins blancs cen-sés transformer un oui en non, a subi une «révision» le lundi: le peuple avait bien dit non et sans que les blancs y soient pour quelque chose! Pédaler dans la choucroute, dans le kirsch, dans le yoghourt: vous avez le choix de l’expression! Mais rassurons-nous, l’Entre-montain est aux aguets (Nouvelliste du lundi 15 juin, p.4): «Il faudra réfléchir. Il faudra chercher des solutions. (…). Il faudra interpréter le résultat.» On reconnaît les grands hommes politiques à leur projection dans l’avenir, à leur vision du futur, non?

    Tamoil, Syngenta: résister et agir!

    Ces derniers mois, les annonces de suppres-sions de postes se multiplient en Suisse. Le Valais est loin d’être épargné. Ces mesures sont parfois les conséquences de l’abandon du taux plancher. Mais, dans certains cas, elles ne répondent qu’à un objectif de maxi-misation des profits. Après la terrible déci-sion de Tamoil à la raffinerie de Collombey, Syngenta annonçait à son tour la suppression de 116 postes sur le site chimique de Monthey. Cette annonce, qui a été ressentie comme un coup de massue, a de quoi choquer. Comment peut-on la comprendre alors que, quelques jours auparavant, le groupe annonçait un bénéfice net de près de 1.5 milliard de francs? Comment peut-on l’expliquer au moment où une augmentation de dividende de 10% est décidée? Comment peut-on accepter cette délocalisation alors que le directeur général de Syngenta vient de s’octroyer une augmen-tation de revenu de 60%? Il y a de quoi deve-nir fou devant cette logique de maximisation des profits. La Direction générale semble oublier que, derrière les chiffres formulés, il n’y a pas de simples numéros, mais des êtres humains qui vivent cette décision comme une injustice, une humiliation, un manque de res-pect pour le travail accompli. Avec courage, la Commission du Personnel de l’entreprise a organisé un mouvement de résistance, pour exiger qu’aucun licenciement n’ait lieu et que des garanties sur le long terme soient données pour le maintien du site chimique de Monthey. Réunissant tous les employés dans l’unité (plutôt que de tomber dans une logique de division selon la nationalité des salariés), le mouvement a aussi fait appel aux élus politiques. Mais il ne suffit pas de parader lors d’une manifestation de soutien aux sala-riés. Au-delà des beaux discours entendus en cette période électorale, nous attendons des actes du monde politique: des mesures pour défendre les salariés et remettre l’être humain au centre, pour protéger les travail-leurs âgés, pour fixer des règles aux entre-prises et créer des possibilités d’action pour l’Etat (afin d’éviter des cas comme Tamoil), ou encore pour interdire les licenciements pour les entreprises réalisant de tels bénéfices. Des actes!

    Mathias ReynardConseiller national

  • souffrance des personnes stigmatisées et persécutées à travers le monde en raison de leur orientation sexuelle; tout dernière-ment encore à Kiev. Elle est aussi l’occasion de rappeler qu’en Suisse, l’homosexualité a été poursuivie pénalement jusqu’à l’entrée en vigueur du Code pénal, en 1942, et que le concubinage était illicite jusque dans les années 1970. Fort heureusement, les temps changent. Le concubinage et le divorce sont monnaie courante, comme les familles recomposées et les couples homosexuels. Il est donc temps que l’égalité des droits devienne elle aussi réalité. Dans cette pers-pective, la présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga, a ouvert la porte au mariage pour tous ou au pacte civil de solidarité. Le partenariat enregistré pour-rait être ainsi assimilé au mariage sur le plan du droit. En 2013, le Parlement fédéral l’a déjà rapproché sur le plan juridique de l’union entre un homme et une femme en appliquant le même régime en matière de droit du nom. Et puis, le 20 février dernier, la Commission des affaires juridiques du Conseil national a donné suite à une initia-tive parlementaire demandant un «Mariage civil pour tous». Cette manifestation est donc un vibrant plaidoyer pour le droit à l’égalité et au respect des différences, pour toutes les générations, des adolescents aux personnes âgées. On ne saurait tolérer plus longtemps l’hypocrisie de l’époque encore

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    C’est avec plaisir que l’on a déambulé sur la Place de la Planta, garnie de banderoles et de stands de toutes sortes: on pouvait s’y informer auprès des organisations LGBT, y assouvir sa faim et sa soif de vingt mille manières et parler avec des hommes et des femmes politiques. Si on ne s’éton-nait guère de trouver le Parti socialiste du Valais romand sur la place, tant ses positions sont claires au sujet de la cause

    Mesdames et Messieurs,Je ne sais pas si les Présidents de l’Assem-blée fédérale ont été nombreux à s’exprimer lors d’une Pride, mais aujourd’hui je suis fier que le canton du Valais et, plus particu-lièrement la ville de Sion, soit l’hôte d’une manifestation symbole d’ouverture, de res-pect, de tolérance, mais aussi de partage et d’amitié. Cette fête, ou plutôt cette très belle fête, contribue à la cohésion sociale de ce canton, de notre région, de notre pays. Elle est symbole d’intégration et par conséquent un signal fort à l’égard de ceux qui cultivent l’exclusion et la discrimination. Comme bien d’autres villes à travers le monde, par son soutien, Sion honore la diversité des familles et des couples. Dans son élan, la capitale valaisanne entraîne au cœur de cette solidarité et de cet esprit d’ouverture tout un canton. Par ma présence, j’entends soutenir la volonté des personnes LGBT de participer activement au Vivre ensemble. Je suis par conséquent heureux de briser avec vous le tabou ou la croyance absurde selon laquelle l’homosexualité serait une maladie où «une faiblesse de la nature». Les hommes et les femmes de ce monde méritent mieux que de telles visions mes-quines et méchantes. L’Humanité sans respect n’est qu’hypocrisie. Cette Pride, comme toutes les autres, commémore la sanglante répression de Stonewall le 28 juin 1969 à New-York. Elle fait résonner le cri de

    La Gay Pride à Sion / 13 juin 2015

    Le canton du Valais et la ville de Sion au cœur des solidarités

    Sous un soleil de plomb, mais dans une ambiance de fête et d’amitié, la Gay Pride s’est déroulée à Sion le samedi 13 juin.

    homosexuelle, c’est avec surprise que l’on a vu le PBD valaisan hisser sa tente: on ne se rappelle guère les avoir entendus sur le sujet, mais il faut souligner que c’était le seul stand d’un parti de droite sur la place!Partie officielle à 13h30, durant laquelle on put entendre le Président du Conseil national, notre ami Stéphane Rossini (voir ci-dessous l’intégral de son discours), puis ce fut à 14h30 le cortège haut en cou-

    leurs et aux slogans bien sentis. Les grin-cheux traditionalistes s’étaient carapatés du côté de Longeborgne («Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois!») et tout se déroula donc sans anicroches.

    La fête s’est prolongée jusque tard dans la nuit. Le Valais pouvait être fier de sa Pride!

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    récente et pas forcément révolue où les personnes concernées devaient se cacher, tricher ou mentir.

    Cher.e.s Valaisannes et Valaisans, Chers amis d’ici et d’ailleurs,Quand bien même, par définition, les conservatismes ont la «vie dure», l’espoir du temps de l’ouverture est venu. La Pride 2015 doit donc refléter le Valais 2015 et non le Valais 1815. Elle exprimera d’abord l’envie de vivre en vérité, l’envie de dialoguer, de se rencontrer et de fêter la vie ensemble. Elle reflète en ce sens la générosité, l’altruisme et la modernité du Valais.Bonne fête à toutes et tous.

    Stéphane Rossini

    Président du Conseil national

    Les candidats du PS du Valais romand au Conseil national en compagnie de Thomas Burgener sur la Place de la Planta lors de la Gay Pride.

  • le peuple.vs / vendredi 19 juin 2015

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    La Jeune Garde

    malgré de belles paroles officielles. Le canton met à disposition un appren tissage spécialisé et une formation de niveau supérieur mais la réalité du terrain ne permet pas l'application de tous les apprentissages faute de moyens, faute de cahiers des charges clairs concernant les rôles et fonctions de chacun-e, faute de temps de travail et préparation «hors enfants» etc. Des structures d’accueil bien organisées, employant du personnel mo tivé, formé, représentant une mixité de professions avec des cahiers des charges bien définis pour chacun-e, des lieux destinés à fournir un accompagnement optimal à nos petits chéris et chéries, n’est-ce pas ce que nous sommes en droit d’exiger? Les lieux d’accueil des jeunes enfants permettent la stimulation des apprentissages cognitifs, affectifs, sociaux, moteurs, psycho moteurs. Ils aident l’enfant à apprivoiser les notions de partage, de collectivité, de vivre-ensemble. Les observations des éducateurs/trices bien formé-e-s et leur travail en réseau avec d’autres professionnel-le-s et en partenariat avec les parents sont utiles et nécessaires pour une prise en charge rapide et adéquate d’enfants en difficulté ou en termes de réduction des disparités sociales. Le modèle de famille

    Alors que de toutes parts retentissent des éloges sur l’ouverture du Valais aux hautes écoles et projets universitaires, force est de constater que tout n’est pas rose au royaume

    des études tertiaires. En effet, subsistent dans certaines professions, pourtant très bien qualifiées, des conditions de travail peu enviables et des salaires iniques. Prenons pour exemple un domaine qui nous tient à cœur, car il appartient principalement au secteur parapublic : celui de l’éducation de l’enfance. On y retrouve des auxiliaires, des personnes détentrices d’un CFC spécialisé, les assistant-e-s socio-éducatifs-ives et d’autres issues des études tertiaires (Ecole Spécialisée Domaine social), les éducateurs et éducatrices de l’enfance. A l’échelle cantonale, il règne pourtant une belle pagaille en termes de conditions de travail et de salaires. Font défaut des directives cantonales précises quant aux quotas par profession ainsi qu’une harmonisation des conditions de travail par le biais d’une convention collective, laquelle semble être un objectif quasi-inatteignable à l’heure actuelle,

    Parole aux syndicats / Education de l’enfance traditionnelle tient de plus en plus du mythe et est de moins en moins consacré par la réalité. Nos autorités, les instances économiques et la population sont parfaitement conscientes de la valeur du travail des femmes hors foyer et de la plus-value que les places en crèche apportent en termes économiques. Pourtant, les métiers de l'éducation de l'enfance sont trop peu connus et reconnus; trop féminins et trop peu payés. Très exigeants pour ceux et celles qui les pratiquent, qui s’investissent énor mé ment pour assurer une prise en charge adéquate… ainsi que les sourires et le bonheur de nos enfants! Les salaires des éducateurs-trices de formation tertiaire, en particulier, se situent à des niveaux inacceptables, à peine au-dessus du salaire que nous considérons comme minimum et très largement au-dessous d’autres professions équivalentes par la formation et le domaine d’activité. Notre syndicat encourage les professionnel-le-s de l’enfance à nous rejoindre et à s’organiser pour sensibiliser le public aux métiers de l’enfance et revendiquer une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail.

    Natalie D’Aoust Ribordy - SSP-VPOD

    Dimanche nous avons enterré le texte de révision constitutionnelle pour les chapitres concernant l’élection au Grand Con seil et l’organisation des pouvoirs en Valais. Cet échec du gouvernement et du camp conservateur n’a été possible que grâce à leur anti-réformisme caractérisé et aussi par le manque de clarté dans les questions posées, la conséquence étant le nombre important de bulletins blancs. D’ailleurs, lors de la proclamation des résultats le Conseiller d’Etat Tornay s'est bien gardé de dire que même les communes s'étaient trompées et il n'a pas dévié d'un iota du discours officiel à savoir la sauvegarde de l'unité cantonale. De ce que pensent les bas-valaisans des 35 députés attribués au Haut-Valais, il n'en a pas parlé. Et maintenant, que faire? Car le

    résultat de dimanche place le Valais dans une impasse du point de vue juridique, le système électoral relatif au Grand Conseil ayant été jugé inconstitutionnel par le Tribunal Fédéral. Dès lors, l’initiative «Chaque voix compte» sera soumise au peuple prochainement, elle propose la création de trois arrondissements électoraux (Haut/Centre/Bas) et la répar tition des sièges et des voix dans ces arrondis-sements. Cette initiative doit être soutenue, mais elle n’est pas une finalité. Mais la solution la plus démocratique et la plus juste est d’élire une assemblée constituante qui, comme dans les cantons de Vaud et de Genève, aura la charge de rédiger notre nouvelle charte fondamentale

    afin de faire entrer définitivement le Valais dans le XXIe siècle! Notre vénérable Constitution, maintes fois révisée, bricolée devrais-je dire, date de 1907: elle a fait son temps. Cette constituante devra travailler au futur, pour la génération dont je fais partie et

    dont fait partie l’ensemble de la jeunesse de ce canton et non pas au passé comme l’a voulu le camp conservateur pour la «réforminette» de dimanche. Le Parti Ecologiste ayant déjà annoncé le projet de lancer une initiative dans ce sens, il faudra soutenir ce texte et tous les camarades devront se mobiliser!

    Valentin Aymon

  • La Voix des Partisans / Solidarité

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    Ainsi, 64% des électrices et des électeurs du Haut-Valais ont accepté d’être favorisés pour ce qui concerne le quota des députés, le fameux 35. Je dois écrire mon total

    désappointement face à cette décision. Comment ces amis ont-ils pu se laisser appâter par les théories fumeuses de Beat Rieder et autres partisans de la droite? Comment a-t-on pu leur faire croire que ce quota était synonyme de solidarité? Dans ma candeur, j’imaginais même que les Haut-Valaisans allaient refuser massivement de percevoir un tel avantage, à titre de... solidarité. Mais je loue malgré tout l’électorat francophone, notamment chablaisien, qui a fait preuve, lui, d’une certaine solidarité et d’un certain altruisme. Et je loue les 36% de l’électorat germanophone qui a bien compris, lui, le caractère vicieux de la question posée.

    Vers une vraie solidarité cantonaleLa Constitution doit traiter chaque citoyen de manière équitable, c’est le moins que l’on attend d’elle. Dans le cas présent, la modification était à côté de la plaque et totalement arriérée.Et maintenant, comment faire pour rafistoler tout ça? Il semble qu’une assemblée con stituante, appelée de leurs vœux par des personnalités politiques mais aussi par des citoyens lambda, soit le chemin tout trouvé, avec, pour la rédiger, des participants représentant de manière la plus large possible la population valaisanne,

    indigène et étrangère. R21 deviendrait alors C21 et mériterait, alors, bien son nom. On éviterait ainsi une politisation (du moins je l’espère) de mauvais aloi et on cultiverait la confiance qui semble cruellement manquer. On profitera aussi pour redéfinir le terme de SOLIDARITE qui ne doit pas cacher les magouilles de chacun, destinées à maintenir à tout prix les privilèges d’un autre temps.

    Solidarité nationaleLe peuple souverain a balayé l’initiative des étudiants et celle concernant les

    successions. On pourrait prendre cela pour un manque de solidarité les uns envers les autres. Rien n’est aussi simple, cependant, car le peuple suisse fait preuve, dans de nombreuses

    circonstances, de beaucoup de générosité. Pour ce qui est de ces initiatives, peut-être étaient-elles trop... solidaires.

    Solidarité chablaisienneSans vouloir adopter un ton moralisateur, c’est dans le contexte local qu’il convient d’être attentif aux problèmes de tout un chacun, que ce soit en ce qui concerne les incertitudes et les inquiétudes liées à l’emploi mais aussi dans les problèmes de santé qui atteignent de nombreuses personnes. Etre à l’écoute des gens que

    nous rencontrons, par-tager leurs soucis, cela est, certes, moins c l inquant que les grandes propositions poli tiques, mais c’est le premier pas vers une solidarité plus générale. Je m’y emploie quotidiennement et avec moi toutes les forces qui prônent l’ouverture sociale et politique.

    Bernard Oberholzer

    Le coup de griffe

    LES ASSASSINS DE LA DEMOCRATIE DIRECTE

    La démocratie directe n’a de sens que si le Peuple vote en connaissance de cause. Toute information ou déclaration qui désinforme, volontairement, porte atteinte aux principes fondamentaux de cette démocratie.On assiste de plus en plus fréquemment à des dérives: dire n’importe quoi pour influencer le choix du peuple.A chaque occasion, on nous fait le coup de l’AVS, cette fois on affichait que le vote sur les successions la menaçait alors qu’au contraire cette initiative devait jus-tement lui apporter des milliards.D’autres annonçaient une redevance à Fr. 1000.- alors que l’on votait sur Fr. 400.- Leur argument: elle avait passé, en 25 ans, de Fr. 279.- à Fr. 462.- alors qu’une simple extrapolation ne donnait que Fr. 676.- en 2030, à nouveau un pur mensonge.Un certain Rime avançait n’importe quel argument alors qu’en même temps on apprenait qu’il ne souhaitait en fait que sauvegarder les emplois fribourgeois de Billag, tandis que tous ses copains en souhaitaient justement la disparition.Et ces pauvres entreprises qui allaient être saignées: 75% d’entre elles ne paye-ront plus rien, 9% payeront moins et seul le 16% restant devra payer plus qu’au-jourd’hui. Et quand on voit le vote de nos fonds de vallées, où il n’y a pratiquement pas d’entreprises assez grandes pour y être soumises, on constate bien leur cré-dulité par rapport aux Arts et Métiers et à nos Coutaz et Fournier.Plus près de chez nous, j’ai même entendu dire que si on votait Rhône 3, nos gravières ne pourraient plus vendre le gravier extrait du Rhône en Valais…Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose.

    Bernard Attinger

    Sion

    La Constitution doit traiter chaque citoyen de manière équitable, c’est le

    moins que l’on attend d’elle.

    Etre à l’écoute des gens que nous rencontrons,

    partager leurs soucis, cela est, certes,

    moins clinquant que les grandes

    propositions politiques, mais c’est le

    premier pas vers une solidarité plus

    générale.

  • le peuple.vs / vendredi 19 juin 2015

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    motion d’Egon Furrer intitulée: «Quand les travailleurs ont moins d’argent que les bénéficiaires de l’aide sociale» et le postulat de Mme Imesch: «Baisser les coûts de l’aide sociale par l’obligation de travailler»…Nous avons la responsabilité de témoi-gner, d’alerter quand cela va trop loin, nous sommes les seuls qui connaissons à fond la problématique, qui pouvons argumenter sur des chiffres, ne pas lais-ser dire n’importe quoi. Et cela touche tous les services dans lesquels on tra-vaille, comme le démontre ci-après mon propos.Avec l’aide de Mlle Ninon Pont, assistante à la haute école de travail social, nous avons cherché à faire un état des lieux des pro-blèmes rencontrés suite aux baisses de prestations. Je profite de la remercier pour son excellent travail de récolte des infos et les résumés.

    Pour ce faire, quelques services du canton qui emploient des assis-tants sociaux ont été approchés pour répondre à une ques-tion: quelles réper-cussions avez-vous observées dans votre pratique suite aux res-trictions budgétaires? Ces services sont la LVCC (Ligue valai-sanne contre le can-cer), Pro Senectute,

    CSI (Centre Suisse Immigrés), le service action sociale et le SSH (Service Social Handicap) d’Emera.

    Le 21 avril dernier, lors du forum social, j’ai été appelée, en qualité de membre de la commission HES école/terrain à faire un état des lieux de la politique sociale. Ce forum social s’adresse aux travailleurs sociaux du canton et plus particulièrement aux assistants sociaux.

    Voici le contenu de ma présentation:

    «Comme professionnelle et aussi comme politique (députée-suppléante), je fais le constat que le domaine du travail social est fortement attaqué en cette période de crise.Nous assistons à un changement de valeurs au sein de notre société qui pro-meut l’individualisme, la compétitivité et la responsabilisation à outrance, au détri-ment de la solidarité. En qualité de profes-sionnels du terrain, nous sommes touchés par les mesures d’économie, les nouvelles normes à appliquer, les réactions des usagers, etc. et nous ne pou-vons pas rester insen-sibles et continuer de travailler sans se poser de questions. En effet, les finances cantonales ne sont pas au mieux, et tous les services de l’Etat doivent faire des économies. Seulement, ces économies ont un impact très important sur la vie des personnes que l’on suit, comme par exemple la dimi-nution des subventions caisse maladie: 21 000 familles en Valais sont touchées. Idem avec la diminution de 6% des allocations de formation (bourses d’études).Au niveau de l’aide sociale, le Grand Conseil VS a accepté successivement 3 modifications: Initiative Nantermod1, la

    Nous avons également pris connaissance de la publication de l’ARTIAS (Association romande et tessinoise des institutions d’action sociale) sur les travaux législa-tifs en cours, recensés par Yvan Fauchère juriste à l’ARTIAS.Il en ressort que pas moins de 40 postu-lats, motions, initiatives populaires ont été déposés depuis 2012. Tous portent sur des questions liées aux assurances sociales, avec des propositions de baisses de pres-tations et de durcissement de l’octroi des prestations.De plus, la presse romande a relaté à de nombreuses reprises au printemps 2014 les propositions des partis de droite contre l’aide sociale et les normes CSIAS (Confé-rence suisse des institutions d’action sociale).Des travailleurs sociaux ont créé des groupes pour contrer ces attaques: le col-lectif contre la baisse des prestations à Genève et l’alliance Csias à Berne.

    1) LVCCla ligue observe une augmentation de ressortissants UE et AELE qui font appel à leurs services. Une des principales pré-

    Etat des lieux de la politique socialeA l’heure où les coûts de l’action sociale ont une forte tendance à la hausse et cela, dans bon nombre de cantons, nous avons le plaisir de vous présenter l’état des lieux de la politique sociale tel qu’il a été réalisé dans le cadre d’une conférence par notre camarade Christine Ecoeur, députée-suppléante et spécialiste de la politique sociale.

    Pas moins de 40 postulats, motions, initiatives populaires

    ont été déposés depuis 2012. Tous portent

    sur des questions liées aux assurances sociales,

    avec des propositions de baisses de prestations

    et de durcissement de l’octroi des prestations.

    1 Cette initiative a pour but est de mettre sur pied un

    nouveau programme de réinsertion immédiat pour les

    demandeurs de l’aide sociale. (Ndlr)

    Christine Ecoeur

  • 7

    occupations est le non renouvellement du permis de séjour suite à une demande de prestations complémentaires (PC).Il faut relever que le SPM (service de la population et des migrations) applique une jurisprudence qui stipule que les PC sont une prestation d’assurance sociale allouée par l’Etat, et, dans le droit des étrangers, associées à de l’aide sociale. Par conséquent, la personne n’étant pas considérée comme autonome financiè-rement voit son titre de séjour remis en question. Les personnes touchées n’osent dès lors plus approcher les services sociaux communaux et se tournent vers la ligue par peur des conséquences sur leur permis de séjour. Il en est de même pour les aides d’urgence qui ne sont plus attri-buées par les CMS: les gens vont deman-der ailleurs. Il en découle un sentiment de la part des AS (assistants sociaux) qu’il y a un report de charge sur leur service et de la part des bénéficiaires qu’ils sont trim-ballés d’un service à l’autre. Une autre répercussion des restrictions est que l’AS doit faire des demandes de fonds privés qui sont de plus en plus complexes, chro-nophages et limitant le temps consacré aux usagers.

    2) Pro Senectute a relevé 8 points qui péjorent considéra-blement la situation des personnes en âge bénéficiant de l’AVS.• L’augmentation de la prise en compte

    de la fortune dans le calcul PC des per-sonnes en EMS depuis le 1er janvier 2015 (de 1/10 à 1/5). Soit 140 personnes en EMS perdent leur droit aux PC et 356 le voient diminuer. Par analogie, les subventions Caisse Maladie à 100% sont également perdues.

    • La loi sur les soins de longue durée: depuis le 1er janvier 2015, la loi prévoit une participation des personnes en EMS ayant une fortune supérieure à Fr. 100'000.- pour des prestations liées aux soins. La Lamal s’étant positionnée pour ne plus payer les coûts liés à la vieillesse.

    • La suppression des remboursements de frais d’aide au ménage privé dans les PC, sauf pour les personnes bénéfi-

    ciant de l’allocation d’impotence, ce qui remet en cause le maintien à domicile.

    • Les remises d’impôts: le service des contributions a effectué une mise à niveau du calcul en fonction du mini-mum vital édicté par les Offices de pour-suites, calcul plus bas que les PC. Dès lors, les bénéficiaires de PC n’entrent plus dans les cri-tères d’obtention de remise d’impôts.

    • Au niveau des PC, depuis 14 ans, il n’y a pas eu d’adaptation des mon-tants maximaux pris en compte sur les loyers, alors qu’en Suisse, le loyer moyen a augmenté de 21% depuis 2001.

    • Le montant maximum de Fr.125.- par jour en EMS pris en compte dans le calcul PC ne correspond plus aux prix affichés dans les EMS. Par consé-quent la personne doit puiser dans ses réserves, et accepter de prendre une place disponible. La personne à faible revenu perd la liberté de choix de son lieu de vie. Avec, comme corollaire que les EMS choisissent leurs futurs résidents en fonction de leur capacité financière.

    • Certains EMS exigent un dépôt de garantie financière avant l’entrée en home.

    • L’OFAS a édicté une circulaire très res-trictive pour l’octroi d’aides financières, ce qui influence la marge de manœuvre de l’AS pour accorder une aide ciblée en fonction des besoins.

    3) Centre Suisse Immigrés première remarque: sans l’aide des béné-voles, le CSI ne pourrait pas mener à bien sa mission: cours de français, accompagne-ment mère-enfant, permanence juridique. Comme mentionné précédemment, avec la nouvelle politique du SPM concernant les personnes à l’aide sociale ou en demande de PC qui ont vu leur permis révoqué ou non renouvelé, ces dernières se tournent vers le CSI, d’où une charge plus impor-tante de travail. Il en est de même avec la diminution des subventions CM.

    4) Service action socialece service s’occupe des requérants d’asile et observe qu’il y a une pression impor-tante et un manque de moyens pour faire de l’intégration professionnelle pour les

    détenteurs d’un permis B afin de les faire sor-tir de l’aide sociale. Les populations accueil-lies (souvent syrienne) demandent un accom-pagnement plus sou-tenu en raison de l’état socio-sanitaire des

    personnes. L’Etat exige un travail d’inté-gration professionnelle alors qu’il n’y a ni les outils à disposition et que le marché du travail ne le permet pas. Les AS se trouvent débordés avec l’impossibilité de répondre aux exigences de l’Etat.

    5) SSH - EMERAfait le constat qu’en raison des restric-tions budgétaires, il manque des places d’hébergement pour les personnes en situation de handicap: environ 50 en foyer et le même nombre en ateliers protégés. Sur l’ensemble du canton il y a 900 places occupées par des personnes en situation de handicap. Mais 100 personnes en âge AI sont placées en EMS et 120 hors can-ton. Emera relève également le problème des permis de séjour non renouvelés en raison d’une demande PC.

    Et très certainement, les autres ser-vices qui n’ont pas été approchés ont des exemples semblables de répercussion sur leur travail. Ce constat n’est donc pas exhaustif, il est seulement préoccupant: il existe un grand risque de pauvreté cachée, les personnes n’osant plus demander de l’aide.

    L’idée n’est pas de s’apitoyer sur notre sort, mais bien de comprendre les méca-nismes et, je l’espère, d’ici la fin de la jour-née de trouver ensemble des pistes qui nous permettrons d’engager des actions constructives.»

    Christine Ecoeur

    L’Etat exige un travail d’intégration professionnelle alors qu’il n’y a ni les outils

    à disposition et que le marché du travail

    ne le permet pas.

  • le peuple.vs / vendredi 19 juin 2015

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    elle avait exprimé de nombreuses cri-tiques à l’égard du gouvernement. Par son geste, elle a, semble-t-il, voulu empêcher Manuel Valls de détenir seul les «clefs» de la majorité du parti. Une semaine plus tard, plus de 70% des militants ont confirmé Jean-Christophe Cambadélis au poste de premier secrétaire du parti.Si l’on ajoute à cela deux incidents – le voyage de Manuel Valls à Berlin, pendant le congrès, pour assister à la finale de la

    Ligue des champions, et la tribune contre le gouvernement publié par Arnaud Montebourg et le banquier Mathieu Pigasse dans Le Journal du dimanche – on admet-

    tra qu’il n’était pas facile d’y voir clair, surtout pour les camarades étrangers!

    Un nouvel Epinay?A Poitiers, nombre de leaders ont plaidé en faveur d’une unité des socialistes. Cer-taines images, comme celle de Manuel Valls et des dirigeants sur la tribune, rose à la main, pouvaient laisser croire que cette unité était effective. Mais la réa-lité est plus complexe:• Porte-parole de l’aile

    gauche et député de la Nièvre, Christian Paul a pointé le doigt sur un PS «soumis au risque majeur de la désaffection du peuple de gauche».

    • Jean-Christophe Cambadélis, sentant que le débat n’était pas clos, a plaidé en faveur d’un «nouvel Epinay», ce

    Le congrès du PS français, qui s’est tenu du 5 au 7 juin à Poitiers, sonne-t-il le glas d’un socialisme de combat au profit d’un socialisme nettement plus modéré, voire d’un social-libéralisme à la fran-çaise? Avant de répondre à cette question, trois remarques préalables s’imposent:

    Chômage record• Ce congrès s’est déroulé dans un

    contexte socio-économique très dif-ficile, le chômage ayant atteint un niveau record (3,56 millions) à fin avril. Jusqu’ici, les mesures du gouver-nement, fondées sur une politique de l’offre (soutien aux entreprises via une réduc-tion des charges sociales) n’ont guère eu d’effet sur l’emploi.

    • Au PS comme à droite, tout le monde a déjà les yeux tournés vers l’élection de 2017, de sorte que les considérations tactiques prennent souvent le pas sur les options de fond.

    • Une bonne partie de la stratégie du PS s’est jouée… avant le congrès lui-même. Le jeudi 21 mai, les militants ont voté sur les quatre motions en pré-sence. La motion A, celle emmenée par Jean-Christophe Cambadélis et soute-nue par François Hollande et Manuel Valls, a obtenu 60% des voix. La motion B, dite des frondeurs (l’aile gauche du parti) a recueilli 30% des suffrages. Deux autres motions (C et D) se sont partagé le solde.

    La motion B aurait sans doute réalisé un score supérieur si Martine Aubry n’avait pas décidé de se rallier à celle de la direction, alors que ces derniers mois,

    congrès qui, en 1971, avait marqué l’unité retrouvée des socialistes et le début de la marche triomphale de François Mitterrand. Mais on voit mal comment une telle opération serait possible d’ici à la présidentielle de 2017.

    • Quant à Manuel Valls, à qui certains prêtent l’idée de créer un grand parti de centre-gauche, il a réitéré son credo en faveur d’un soutien aux entreprises et d’une flexibilité accrue du marché du travail. A cet effet, la loi Macron prévoit notamment la possibilité pour les com-merces d’ouvrir leurs portes … douze dimanches par année!

    Sympathisants mécontentsDès lors, on se demande où va le PS fran-çais, d’autant plus que, selon un sondage publié par L’Obs, 60% des sympathisants socialistes estiment que la politique du gouvernement sur la fiscalité est insuffi-samment à gauche, alors que 58% sont du

    même avis à propos du chômage. Il faut aussi se demander pourquoi la direction du PS fus-tige tant l’aile gauche du parti, alors que nombre de ses propo-sitions ne feraient pas tache au PS suisse. Il est vrai que le PS français, contrairement aux par-tis sociaux-démocrates d’Europe du Nord, d’Al-lemagne et de Suisse,

    n’a guère de liens avec le mouvement syndical. Ceci expliquant peut-être cela.

    Jean-Claude Rennwald

    Nous avons le plaisir d’accueillir une fois de plus dans nos colonnes notre ami et camarade Jean-Claude Ren-nwald, ancien conseiller national PS du Jura qui a assisté au Congrès du PS français de Poitiers du 5 au 7 juin dernier. Le système politique français est fort différent du nôtre, on le sait bien. Mais les interrogations et les tensions qui traversent le Parti socialiste en France, son unité bien fragile, doivent nous interpeller et nous rap-peler combien c’est en unissant nos forces que l’on remporte les victoires électorales.

    A Poitiers, nombre de leaders

    ont plaidé en faveur d’une unité

    des socialistes.

    Dès lors, on se demande où va le PS

    français, d’autant plus que, selon un sondage

    publié par L’Obs, 60% des sympathisants

    socialistes estiment que la politique du gouvernement sur

    la fiscalité est insuffi-samment à gauche.

    Congrès du PS français: une unité de façade

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    au ton amusé et mélancolique, notamment Le blues des vocations éphémères, où il raconte la difficile, mais parfois libératrice «transhumance» d’un collégien valaisan et son arrivée à l’Université de Genève. Il nous livre aujourd’hui un essai, un «vade-mecum», comme il le sous-titre lui-même, L’affaire Giroud et le Valais, aux éditions de L’Aire. Tout est évidemment dans le titre: Bagnoud a décidé de résumer, si faire se peut, la tentaculaire histoire de l’encaveur Giroud, ses ramifications économiques, politiques, sociales et religieuses. L’écri-vain, plongeant dans les sources (citées à la page 197) les plus variées, surtout médiatiques, mais aussi «des conversa-tions aves [ses] amis encaveurs», permet au lecteur en quelque 200 pages d’avoir un excellent résumé de cette triste mas-carade. Il nous soumet, à nous Valaisans, quelques réflexions sur les collusions des conservateurs, la faiblesse des poli-tiques et le non-respect de la séparation des pouvoirs… Entre autres! Tout cela est rondement mené, précis, net et non dénué d’une ironie salvatrice (par exemple, quand il parle, à la page 45 des «Jean-Quelque-chose Fournier»!). Et voici sa conclusion, d’un bel optimisme qu’on aimerait parta-ger! (p.196): «Les Valaisans réclament de l’air, de la lumière sur les fonctionnements opaques, du droit plutôt que des arrange-ments, un coup de balai dans les sphères du pouvoir. On verra si l’avenir arrive à les contenter.»

    Bastien Fournier L’assassinat de Rudolf SchumacherL’été, on aime déguster, sur la plage ou à la montagne, des romans policiers qui nous tiennent en haleine. Celui de Bas-tien Fournier, écrivain et enseignant au Collège de St-Maurice, L’assassinat de Rudolf Schumacher, s’il peut être classé au rayon «polars», est une œuvre ambi-guë, jouant avec les lois du genre (un mort célèbre peu recommandable, un enquêteur déprimé, quelques coups de théâtre, une fin d’enquête moralement décevante, etc.) pour mieux nous mener vers une consta-tation elle aussi passablement déprimante:

    Avec ce dernier numéro du Peuple.vs avant la pause d’été, quelques livres à déguster, à la fois pour le plaisir, mais aussi pour la réflexion, car on ne saurait se contenter de bronzer idiot, n’est-ce pas? Trois auteurs du cru, mais chacun avec leur patte et leur style.

    Pierre-André Milhit 1440 minutesOn ne devrait pas avoir besoin de présenter Pierre-André Milhit aux lecteurs du présent journal, puisqu’il fut l’un des rédacteurs en chef du Peuple valaisan et l’on se souvient bien de sa plume acérée et virulente qui fit les beaux jours de l’ancienne version du journal du PSVR. Voici qu’il publie aux Edi-tions d’autre part, une étrange œuvre, de grande ambition et de facture subtile, 1440 minutes. Il y entreprend, à chaque minute de la journée, de 00h01 à 24h00, d’écrire une sorte de poème en prose où il fait voisi-ner descriptions pittoresques et remarques drolatiques, petites notules emplies d’hu-mour ou de moments plus graves. Chaque minute décrite compte six ou sept lignes et cela se termine toujours par une réflexion où le «je» du poète s’exprime en conclusion, une conclusion souvent surprenante, mais toujours imagée. On est à cheval entre un univers fantastique et la description réa-liste, entre le délire d’un rêveur et le scal-pel d’un entomologiste littéraire, voire poli-tique. C’est d’une belle fraîcheur. Exemple (p.254) «Ils ont construit une prison avec les poutres de l’école et les vitraux de la chapelle. Ils y ont mis des malheureuses et des enfants perdus. La directrice est une ancienne des légions d’Indochine. Heureu-sement la cour est plantée de figuiers et de tamaris. Ce sont des arbres trop légers pour se pendre et qui ne craignent pas le feu. Je connais des parents qui gravissent chaque nuit leur Golgotha.»

    Alain Bagnoud L’Affaire Giroud et le ValaisAlain Bagnoud, Valaisan qui écrit et enseigne à Genève, est un auteur mainte-nant confirmé. On connaissait l’évocation de son enfance et de son adolescence entre tradition et modernité dans quelques livres

    certains politiciens salissent la politique, flattent les bas instincts du peuple et jouent avec les médias pour asseoir leur pouvoir. La littérature n’est pas la réalité, mais elle en est le reflet et la fiction, par sa force d’évocation et son expressivité, frappe les esprits souvent de manière plus efficace et plus durable que les titres des journaux.Derrière le personnage de Rudolf Schuma-cher, on voit se profiler un homme politique bien connu du Valais avec qui il ne partage pas seulement le même nombre de syllabes de son prénom et de son nom! Aux pages 30 et 31, le portrait de Schumacher est un des meilleurs résumés des méthodes et de la personnalité du politicien que tout le monde reconnaîtra. Extrait (p.30): «La simplifica-tion des discours lui valait d’être compris. La mauvaise foi de ses arguments rencon-trait celle de nombreux citoyens. La véhé-mence de son élocution, la violence des diatribes qu’il adressait à ses contradic-teurs, sa vulgarité délibérée garantissaient un spectacle à chacune de ses interven-tions télévisées. Il fut bientôt de toutes les émissions politiques.(…). Mais comme un fils ingrat, Rudolf Schumacher reprochait à la presse son manque d’attention pour sa personne. Et comme une mère inquiète, la presse avait redoublé d’égards,(…).» Un polar politique et une belle réflexion sur les dérives du populisme… Bonne lecture!

    PN

    L’art et la manière / Lectures pour l’été: le Valais entre poésie et politique

  • le peuple.vs / vendredi 19 juin 2015

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    Parole à Centre Gauche – PCS Valais / Le Valais et la migrationCette année, chacun le sait, nous fêtons l’entrée de notre canton dans la Confédération. Mais 1815, c’est aussi l’occasion de se remémorer un autre événement important pour notre canton. En effet, le 10 avril 1815, le volcan Tambora explosait en Indonésie. On dit de cette éruption qu’elle fut la plus meurtrière de notre histoire, d’une puissance dix mille fois supérieure aux bombes d’Hiroshima et de Nagasaki réunies. Les cendres expulsées dans la stratosphère voilèrent le ciel, entraînant une baisse des températures qui réduisit les récoltes sur l’ensemble de l’hémisphère nord jusqu’à la fin de l’année 1816. Dans les régions alpines d’Europe, cette catastrophe provoqua une famine qui fit plus de 200'000 morts, contraignant un grand nombre de Valaisannes et de Valaisans à un exil forcé. Ce fut le début de la migration valaisanne vers le continent américain et qui se poursuivit tout au long du XIXe. L’année 1815 marque ainsi cette époque où une partie de nos ancêtres ont dû quitter leurs familles et leurs amis pour prendre la mer dans l’espoir d’un avenir meilleur. Ils l’ont fait dans des conditions très difficiles et souvent au péril de leur vie. En effet, à

    défaut de pouvoir se payer la première classe, il n’y avait souvent que le pont des navires pour les accueillir. Dans une vision romantique, on dira que c’était le temps des pionniers partis cultiver des terres en friche sur un continent lointain et participer ainsi à la modernisation de ces pays. Mais cette vision romantique ne doit pas masquer que

    Billet d’humeur / Passer pour des ConsLa résolution cantonale qui permet aux députés du Grand Conseil d’envoyer un message important au pays est un outil parlementaire à utiliser avec parcimonie. Utiliser la résolution, 1 fois par année, cela peut être un message fort et compris par les chambres fédérales. Envoyer à Berne, 10 fois par année, des résolutions pour leur demander de changer la gestion de l’ours et du loup, la manière de faire la politique étrangère ou de régler les taxes ou les impôts, cela devient ridicule et insultant pour nos représentants à Berne qui, eux, sont élus pour faire des propositions au Conseil fédéral et à leurs collègues. Lors des débats aux chambres, n’en doutez pas, nos représentants à Berne sont tout à fait capables de défendre les intérêts des Valaisans. L’UDC, qui est prolixe en résolutions, fait passer les Valaisans pour des râleurs et des gens qui possèdent la vérité et qui la proclament car, forcément à Berne, les parlementaires et le Conseil fédéral ne sont pas compétents dans leur travail! Pour flatter ses électeurs, l’UDC ternit encore plus l’image du Valais auprès des Suisses et le PDC le soutient de peur de perdre des électeurs.

    Marcelle Monnet-Terrettaz

    Députée et ancienne Présidente du Grand Conseil

    c’est surtout la pauvreté endémique et le manque d’avenir ici qui les ont poussés sur ces bateaux. A cette époque, le Valais a aussi produit son lot de réfugiés économiques. Mais certains de nos concitoyens ont oublié ce Valais qui ressemblait plus au Tiers-Monde de l’Europe qu’à un havre de paix pour forfaitaires fiscaux. Alors ils se permettent aujourd’hui d’exprimer publiquement leur mépris pour ces vies humaines qui viennent s’échouer sur les rives de la Méditerranée. Bien que ce soient des hommes, des femmes et des enfants dont on parle, certains nient leur droit à l’exil et vont parfois jusqu’à souhaiter leur mort. Evidemment, cette animosité est encouragée par certains élus UDC qui y voient l’occasion de plaire à une partie de leur électorat. Mais ces réfugiés sont-ils si différents de ceux qui ont quitté le Valais il y a deux siècles? Clairement non. Alors je me dis qu’au lieu d’apprendre l’hymne cantonal à nos enfants, peut-être faudrait-il commencer par leur apprendre notre histoire!

    Michaël Siggen

    Politologue, candidat au Conseil National

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    » Il a fallu attendre 2004 pour que la Suisse accorde un congé maternité (après plusieurs refus par le peuple: en 1984, 1987, 1999). Il est de 14 semaines (comme en Alle-magne et à Malte, les pays les plus pingres de l’UE), pen-dant lesquelles la mère touche 80% de son salaire.

    » Du côté du congé parental, sa durée et son indemnisation varient selon les pays de l’UE de 10 semaines à 3 ans et de 0 à 100% du salaire. C’est la Suède, 1er Etat européen à l’avoir instauré, en 1974, qui est la plus généreuse: 480 jours, 60 destinés au père, 60 à la mère et les deux parents se partagent librement les 360 jours restants. Ils reçoivent 80% du salaire pendant 390 jours.

    » Comme d’habitude, la Suisse a des décennies de retard. La faîtière syndicale «Travail Suisse», milite pour un congé-paternité depuis 10 ans, flexible, de 4 semaines, financé par l’assurance perte de gain (APG), comme le service-maternité.

    » Après des années d’immobilisme et une succession d’échecs parlementaires, comme la Suisse en a le se-cret, voici que naît un friselis d’espoir. Martin Candinas, (PDC GR), 35 ans, père de 3 jeunes enfants, a lancé une initiative parlementaire le 15 avril dernier. Cette propo-sition a fait basculer le centre-droit au sein de la Com-mission de la sécurité sociale et de la santé (CSSS) du National.

    » Mais ce n’est pas encore gagné. La proposition d’un congé payé de deux semaines via l’APG doit encore séduire le Conseil des Etats cet été... Or le congé-paternel ne convainc pas la droite: PLR et UDC craignent des charges supplé-mentaires pour les entreprises, comme Isabelle Moret (PLR/VD): «C’est formidable que les pères participent davantage. Mais sans garantie de ne pas occasionner de coûts supplémentaires, je préfère des solutions privées», explique cette maman de deux jeunes enfants.

    » Si même les femmes ne soutiennent pas les femmes, on n’est pas sorti-e de l’auberge! Heureusement, la gauche soutient l’initiative de M. Candinas, bien qu’elle la juge insuffisante.

    » Dix ans après l’introduction des allocations maternité, c’est toujours le Code des obligations qui autorise les employeurs, mais ne les oblige pas, à accorder un «jour de congé usuel» aux jeunes papas. Seuls 27% des travail-leurs soumis à une convention collective de travail ont accès au congé-paternité. La majorité des employeurs privés n’octroie aux pères qu’un ou deux jours de congés payés.

    » Du côté du secteur public, la Confédération, les cantons et 25 des plus grandes villes suisses ont réglementé un temps réservé aux pères. Il est globalement plus géné-reux du côté des villes, même si Neuchâtel est bonne dernière avec les cantons d’Obwald et de Berne (1 jour).

    » Pourtant, tout le monde le reconnaît, un congé parental est une mesure essentielle pour une meilleure concilia-tion de la vie familiale et professionnelle. Il a des effets positifs en matière d’égalité et d’équilibre familial.

    Chronique des Jeannes / La Suisse aura-t-elle enfin un congé paternité?

    » Les rapports de genre de-viennent extrêmement iné-gaux dès l’arrivée du pre-mier enfant. L’absence de congé parental participe à orienter ces rapports vers une organisation traditionnelle, au détri-ment des femmes.

    » Si Martin Candinas réussit son pari, un projet concret pourrait aboutir fin 2016. Il serait temps!

    » A l’époque d’Henri-Frédéric Amiel (1821-1881), on ré-fléchissait déjà aux relations entre les sexes, comme en témoigne le mini-Zoé Dix jours à Chernex*.

    » Bon été, notamment avec les livres que nous vous avons suggérés tout au long de l’année et que vous trouvez dans votre librairie préférée.

    *mini-Zoé, Genève, 2015. LES JEANNES

    Concours

    Solution au concours du numéro 55 du 5 juin 2015: le mot à trouver était: QUARTIER. La grille complète se trouve sur notre site: www.lepeuplevs.ch. Nous avons reçu 4 réponses exactes, parmi lesquelles le tirage au sort a désigné M. Raphaël Moulin qui recevra 4 entrées aux Gorges du Durnand. Félicitations!

    Aujourd’hui, un «mot-mystère». La campagne au Conseil national se déroule aussi sur les réseaux sociaux. Jouons aujourd’hui avec les noms et les prénoms des candi-dats pour trouver un double mot ayant trait à l’informatique.Après avoir découvert les premières lettres des 7 définitions, vous trouverez le «mot-mystère» en 2 parties: 1re partie: Type de site web, 2e partie: Abréviation qui désigne une part impor-tante lors d’une campagne électorale.

    1.- Nom de Bovernier2.- Nom de Saxon3.- Prénom de Sierre4.- Prénom de Naters5.- Prénom d’Ausserberg6.- Prénom de Collombey7.- Prénom de Savièse.

    La gagnante ou le gagnant recevra le livre de notre cama-rade Mathias Reynard, Les débuts du Parti socialiste valaisan (1900-1929).

    Les réponses sont à adresser jusqu’au vendredi 26 juin 2015 par mail à l’adresse: [email protected] ou à l’adresse postale: Pierre Nicolet - Rue du Milieu 1 - 1908 Riddes.

  • Agenda culturel valaisan

    EXPOSITION: FACE À L'HOMOPHOBIEChâteau de Monthey

    L’exposition Face à l’homophobie présentera notamment des docu-ments d’archives en format vidéo et papier sur l’histoire de mou-vements militants de la cause homosexuelle en Suisse romande, ainsi que des installations questionnant les limites de la sphère privée et la menace ressentie face à l’homosexualité.

    Du 6 au 27 juin 2015 - du jeudi au dimanche de 14h à 18hRenseignements: http://lesindociles.weebly.com

    SIERRE BLUES FESTIVAL 2015Plaine Bellevue - Sierre

    Cette nouvelle cuvée du Sierre Blues Festival vous réserve cette année encore de belles découvertes: il propose plus de 30 concerts et des têtes d’affiche internationales. L’attrait incontournable de ces prestations est quintuplé par la beauté du site, niché au cœur de la ville de Sierre et environné de lacs magiques et de superbes montagnes. A ne pas manquer pour ressentir le blues à Sierre!

    Du mercredi 8 juillet au dimanche 12 juillet, dès 18h00 chaque soirRenseignements: www.sierreblues.ch

    FESTIVAL DES CINQ CONTINENTS Place du Manoir - Martigny

    Le Festival aura lieu les 19 et 20 juin 2015. Entrée gratuite.Depuis sa création en 1994, le Festival des Cinq Continents est devenu un événement culturel et socio-culturel des plus courus de la Ville de Martigny. Grâce à une programmation de musiques du monde de haut vol, le festival propose deux jours de concerts gratuits avec plus de 50 musiciens exceptionnels en provenance de la Corée du Sud, Australie, Cuba, Azerbaïdjan, Cap-Vert, etc ainsi qu’une vaste palette d’activités culturelles telles théâtre, danses du monde et expositions

    Vendredi 19 juin et samedi 20 juin 2015 Renseignements: www.5continents.ch

    MEMENTO 2015

    › 21 août 2015 Numéro spécial «élections fédérales» du Peuple.vs!

    › 22 août 2015 Savièse14h00 - Fête de lancement de la campagne des élections

    › 29 août 2015 Sierre 15h00 - Fête de campagne

    › 11 septembre 2015 Martigny 15h00 - Fête de campagne