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ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL MINISTERE DE LA CONDITION FEMININE DU CAMEROUN (MINCOF) Réflexion sur le développement de l’entrepreneuriat féminin et la lutte contre la pauvreté ATELIER NATIONAL Mbalmayo, 8-12 septembre 2003 Rapport Bureau sous-régional de l’OIT pour l’Afrique centrale Centre international de formation de l’OIT à Turin Unité de développement de l’entrepreneuriat féminin et «l’égalité des sexes», BIT/WEDGE Avec l’appui de la Coopération Canadienne – ACDI

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ORGANISATION INTERNATIONALE DU

TRAVAIL

MINISTERE DE LA CONDITION FEMININE

DU CAMEROUN (MINCOF)

Réflexion sur le développement de l’entrepreneuriat féminin et

la lutte contre la pauvreté

ATELIER NATIONAL

Mbalmayo, 8-12 septembre 2003

Rapport

Bureau sous-rég ional de l ’OIT pour l ’A fr ique centra le Centre internat ional de format ion de l ’OIT à Tur in Unité de déve loppement de l ’ entrepreneur iat féminin et « l ’ éga l i té des sexes» , BIT/WEDGE

Avec l ’appui de la Coopération Canadienne – ACDI

Sommaire Compte rendu de l’atelier Recommandations des participantes Mot des participantes Discours Travaux en groupes Résumé des résultats de l’étude préliminaire Liste des participants Photo de famille

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Compte rendu de l’atelier

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1 - Introduction :

Lors de la réunion tenue, au Ministère de la Condition Féminine du Cameroun, en 2001, avec l’ensemble des agences du Système des Nations-Unies, il a été exprimé des préoccupations relatives au renforcement des capacités des femmes. En réponse à ces doléances, le Bureau Sous-régional de l’OIT pour l’Afrique Centrale (BIT/AC), a promis d’apporter le concours de l’OIT pour le renforcement des capacités entrepreneuriales des femmes au travers d’une série d’actions cohérentes.

En effet, des études menées au Ministère de la Condition Féminine et des conclusions des différents échanges sur la promotion économique, il est clairement apparu que les femmes camerounaises jouent un rôle capital dans le développement des activités économiques et de ce fait, constituent un soubassement dynamique du développement des petites et moyennes entreprises. Toutefois, il a été aussi établi que les femmes entrepreneurs faisaient face à beaucoup de contraintes de divers ordres dont un environnement qui contribue fort peu au développement de l’esprit d’entreprise.

Le BIT/AC et le Centre International de Formation de l’OIT (CIF/OIT) ont, lors d’une rencontre de concertation en février 2003, envisagé l’exécution conjointe d’un programme de développement de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun pour consolider les capacités de ces femmes à créer et gérer leurs micro, petites et moyennes entreprises.

La mise en œuvre de ce programme nécessitait l’appui de l’unité de l’OIT pour le Développement de l’entrepreneuriat féminin et l’égalité des sexes (WEDGE), qui a, elle aussi totalement adhéré à ce projet.

Tous trois ont donc, convenu de collaborer de manière étroite à mettre en œuvre un programme dynamique de promotion de l’esprit d’entreprise auprès des femmes camerounaises. Ce projet a trouvé un écho favorable auprès du Ministère de la Condition féminine et de la Coopération canadienne en République du Cameroun.

La toute première action a été l’exécution d’une étude sur les besoins en appui au développement des capacités entrepreneuriales des femmes camerounaises, menée, avec le concours financier du Haut Commissariat du Canada en République du Cameroun.

L’étude a par la suite constituée le soubassement de la réflexion menée par le groupe de femmes réunies, en atelier de réflexion, à Mbalmayo, du 8 au 12 septembre 2003.

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Les résultats de cette étude ont fait l’objet de présentation lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier essentiellement marquée par trois autres interventions à savoir, le mot de la représentante du CIF/OIT, l’allocution de la Directrice du BIT/AC et le Discours d’ouverture de Mme la Ministre de la Condition féminine. L’atelier de réflexion sur la promotion de l’entrepreneuriat féminin et la lutte contre la pauvreté au Cameroun, activité première de ce processus d’appui technique, a regroupé trente et une femmes entrepreneurs et représentantes d’institutions gouvernementales et non gouvernementales.

Son but était de définir les grands axes d’un programme de promotion de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun. 2. Déroulement des travaux de l’atelier :

Le facilitateur de l’atelier, M. Adérito A. Sanches, pour atteindre les objectifs visés, a placé les travaux à mi-chemin entre l’étude diagnostic et le plan d’action.

2.1 Méthodologie

Le procédé utilisé pour cet atelier était d’engager au niveau des femmes entrepreneurs elles-mêmes une réflexion sur leur situation, au vu des faits relatés par le diagnostic, pour identifier les points essentiels sur lesquels un plan d’action devra agir en priorité.

Les objectifs de l’atelier ont ainsi été atteints grâce à la méthodologie suivante :

v D’abord,

a) Définir avec soin deux concepts de base que sont l’entreprise et son environnement dans le contexte du Cameroun.

Cela a permis d’avoir une meilleure compréhension de et une détermination de l’importance et de l’impact de son environnement sur son évolution.

Ces concepts de base ont été développés à travers, d’une part, les différents secteurs qui composent l’entreprise ainsi que ses fonctions endogènes, et d’autre part les différents intervenants que sont les acteurs, les marchés et l’environnement institutionnel.

5

Ces éléments de définition ont également permis d’obtenir une vue d’ensemble, une attitude technique et un langage commun durant toute la réflexion.

v Ensuite,

b) Analyser les composantes ou axes d’une stratégie réussie de développement des entreprises, qui sont ressortis comme déficients dans l’étude diagnostic.

Cette analyse a permis par la suite de concevoir une stratégie camerounaise pour le développement des entreprises féminines.

Stratégie basée sur sept axes d’intervention que sont :

♦ Appuyer la création d’entreprise (avec les filtrages préliminaires de la créatrice et de son idée d’entreprise) ;

♦ garantir l’accès à la formation, à l’information et au conseil ;

♦ faciliter l’accès aux marchés ;

♦ faciliter l’accès au crédit et aux financements ;

♦ faciliter l’accès aux ressources, aux matériels et aux moyens

techniques ;

♦ créer un environnement de qualité (favorable) ;

♦ s’organiser collectivement, en créant des réseaux et des partenariats.

Les participantes ont d’abord reçu un exposé technique sur les attributs, fonctions et impacts de chacun de ces axes stratégiques sur l’entreprise et son environnement.

Un exercice d’exploration sur les problèmes réels rencontrés par les femmes et leurs causes, a suivi chacun des exposés pour aboutir à un ensemble de suggestions pour pallier les problèmes identifiés.

Ceci a ouvert la voie, à introduction de chaque thème, au travail en groupes restreints.

2.2 Travaux de groupes

Trois groupes de travail répartis par secteur d’activités (agricole, artisanat et petite industrie - commerce - services), ont ainsi pu discerner, selon un ordre de priorité, les difficultés rencontrées au quotidien dans l’évolution de leurs entreprises et la solution qui devrait y être apportée (voir travaux de groupe en annexe).

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La structure des travaux de l’atelier a été matricielle, d’abord une logique sectorielle : en parcourant l’ensemble des difficultés rencontrées par chaque secteur, pour ensuite aboutir à un exercice de synthèse des problèmes, causes et solutions de chaque axe d’une stratégie de développement de l’entrepreneuriat, tous secteurs confondus.

2.3 Synthèse des travaux

La synthèse des travaux de l’atelier a été faite dans le souci d’organiser les analyses en tenant compte d’une part des spécificités des secteurs (primaire, secondaire et tertiaire), et d’autre part des aspects transversaux liés à ces différents secteurs. Elle se présente comme suit :

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Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

2 Système d’aide à la création

1. Cadre légal de création non-

incitatif et peu connu

Procédures administratives très lourdes

Ignorance du cadre légal

Alléger les procédures administratives

Large diffusion des textes.

XXX

2. Manque de structures d’éveil,

d’incubation, de promotion de créateurs d’entreprise

Volonté politique insuffisante

Contraintes conjoncturelles

Promouvoir les structures d’appui à la création d’entreprise

Création de services spécifiques. Mise en place d’une banque de projets

Adéquation quantitative et qualitative des effets.

XX

3. Insuffisance dans le fonctionnement de celles qui existent

Profil inadapté des conseillers Mauvaise définition des tâches.

Mise sur pied d’un mécanisme permettant un fonctionnement adéquat des structures

XXX

4. Accès difficile aux opportunités et coût élevé des services.

Ignorance des créneaux porteurs ; pauvreté

Recherche de l’info. / Renforcement des capacités techniques

XXX

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

5. Méconnaissance de l’appui

conseil

Ignorance de l’importance Coût élevé

Sensibiliser les femmes sur le bien fondé des services de conseil

Promouvoir et vulgariser les produits conseils

XXX

2 Formation – Information – Conseils

6. Coût des formations très élevé

Manque de moyens financiers

Négocier les lignes de crédit, sponsoriser les formations

XXX

7. Rétention de l’information

Culture et mentalité.

Cultiver l’esprit de partage

Mettre en place des stratégies de transmission et de diffusion des informations.

XXX

8. Allergie aux NTIC

Manque de curiosité

Refus de l’innovation

Sensibilisation des femmes à l’importance des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication)

XXX

9

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

2 Accès au crédit

9. Accès difficile au financement

Discrimination dans l’octroi des crédits, Insuffisance des structures de crédits appropriés ;

Garanties très lourdes.

Mettre en place de nouveaux dispositifs de financement

Dupliquer les formules qui ont fait leurs preuves

Cultiver chez les femmes et les structures existantes le goût du risque.

XXX

10. Absence d’organisme de financement pour la création d’entreprises

Faillite des banques de développement Peur du risque

Projets non bancables

Créer au sein des structures existantes de financement des cellules pour financer les entreprises en création

Sensibiliser les femmes à aller vers les conseils pour produire des projets bancables

XXX

10

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

11. Méconnaissance des circuits de

financements

Manque d’information

Concentration dans les grandes villes

Sensibiliser sur l’existant et dupliquer les expériences qui ont fait leurs preuves, sur l’ensemble du territoire.

XXX

2 Accès au marché

12. Mauvaise organisation et

insuffisance des structures d’encadrement

Manque d’infrastructures de communication

Manque d’organisation par filières

Désenclavement

Renforcer les structures existantes

Encourager les femmes à créer et à intégrer les filières existantes.

XXX

13. Pressions fiscales, tracasseries

policières et douanières.

Corruption

Mauvaise application des textes

Ignorance de la législation fiscale.

Faire un plaidoyer auprès des autorités pour faire connaître et respecter les textes par tous les citoyens

XXX

11

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

14. Problèmes d’acquisition de

matières premières

Coût élevé de la douane

Problème d’identification des fournisseurs

Mauvaise qualité des produits proposés par les fournisseurs.

Améliorer les intrants

Former les utilisateurs

Encourager et créer des centrales d’achats

Spécialisation des marchés Vulgariser les textes existants

Sensibiliser et former les femmes à la fiscalité

Mettre en place des systèmes de répression

Création d’un cadre juridique adapté.

XXX

12

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

2 Accès aux instruments et appareillage / Qualité de l’environnement / Organisation collective

15. Manque de qualification des

promotrices et du personnel

- Formation de base insuffisante.

- Manque de documentation et d’information.

- Insuffisance de structures spécialisées.

Renforcer les capacités techniques et technologiques des femmes et des structures.

XXX

16. Le cadre juridique et

réglementaire non-incitatif

- La non-vulgarisation et la non-application des lois et règlements existants.

- La mauvaise interprétation des textes et non-respect des procédures.

- Vulgariser les textes et les lois.

- Renforcer les systèmes d’application des lois et textes.

- Assurer la

représentation des femmes à hauteur de 30% au sein de la Chambre de Commerce

XXX

13

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

17. Manque de réseau structuré et

fonctionnel.

- Carence de culture d’esprit mutualiste. - Improvisation dans la création des réseaux. - Mauvaise gestion des réseaux existants.

- Formation au réseautage. - Inciter les partenaires à appuyer les réseaux.

XXX

14

A la fin des sessions de travail et dans un premier temps, les objectifs suivants ont été atteints : - l’obtention d’une vision ample, complète et partagée d’une bonne

stratégie de développement de l’entreprise, - l’achèvement, l’approfondissement et la validation des conclusions

de l’étude diagnostic, - l’élaboration d’un socle adéquat, avec des points d’ancrage justes,

pour la préparation d’un plan d’action. L’identification de ces points d’ancrages était nécessaire pour orienter les femmes dans leurs recommandations envers les partenaires sociaux, les agences de développement et le Gouvernement.

2.4 Recommandations majeures de l’atelier Les recommandations des participantes ont paru primordiales aux organisateurs pour la mise en œuvre d’un appui qui réponde à des besoins exprimés par les bénéficiaires directs. Elles ont été essentiellement formulées : 1. A l’attention du Gouvernement, afin qu’il poursuive ses efforts

pour la création et l’amélioration d’un environnement institutionnel et légal incitatif et facilitant l’entrée en affaires et la création d’entreprises par le plus grand nombre possible de femmes, dans tous les secteurs d’activités économiques, tant en milieu rural que dans les zones urbaines, et sur toute l’étendue du territoire national du Cameroun.

2. A l’attention des partenaires au développement, et plus

particulièrement, de l’Organisation Internationale du Travail et de l’Agence canadienne de Développement International, afin qu’ils mettent tout en œuvre pour la mise en place, à brève échéance, d’un programme national de renforcement des capacités entrepreneuriales et managériales des femmes d’affaires et de leurs réseaux.

3. A l’attention des associations de femmes d’affaires et des

promotrices d’activités génératrices de revenus en général, afin qu’elles recherchent davantage de synergie d’action et œuvrent à la création, dans les meilleurs délais, d’un Conseil National de Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin au Cameroun.

La lecture de ces recommandations, de même que la synthèse des travaux et le mot des participants, a précédé la remise des certificats aux participantes et le discours de clôture du représentant de la Ministre de la Condition féminine.

3. Conclusion : Grâce aux résultats de cette réflexion et des recommandations, le BIT/AC, le CiF/OIT et BIT/WEDGE, se trouvent en meilleure position pour définir avec les partenaires nationaux, et en particulier le Ministère de la Condition Féminine, le Ministère du Développement industriel et commercial, le Ministère de l’Agriculture, un programme de qualification et de renforcement des capacités des femmes entrepreneurs au Cameroun. Ce programme comprendra trois volets distincts : - un volet institutionnel avec l’appui technique aux institutions

camerounaises dans la création d’un environnement favorable aux entreprises féminines ;

- un volet formation avec l’élaboration d’un curriculum de formation

modulaire d’initiation et de spécialisation à l’entrepreneuriat et au management pour les femmes ;

- un volet communication avec l’édification d’une base de données

destinée aux femmes.

16

Recommandations des participantes

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Recommandations Du 08 au 12 septembre 2003, s’est tenu au Centre d’Accueil Notre Dame du Perpétuel Secours de Mbalmayo, l’atelier national de réflexion sur le développement de l’entrepreneuriat féminin et la lutte contre la pauvreté. Sous le haut patronage du Ministère de la Condition Féminine, cet atelier a été organisé par l’OIT avec l’appui du Centre International de Formation de Turin, en collaboration avec l’Agence Canadienne de Développement International. 30 participantes représentant l’Administration publique, les secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont pris part à cet atelier. Les travaux ont porté essentiellement sur :

- l’analyse des stratégies de développement des entreprises ; - la prise en compte des principales préoccupations des

femmes d’affaires et des promotrices des zones urbaines et rurales, notamment :

l’accès aux services d’appui à la création

d’entreprise ; l’accès à la formation et à l’information ;

l’accès au crédit ;

l’accès aux marchés ;

l’accès aux ressources et moyens de production ;

au niveau réglementaire et environnemental pour la

promotion de la micro-entreprise. A cet effet, les femmes entrepreneurs réunies ici à Mbalmayo, recommandent : Au Gouvernement

- Que le Gouvernement crée un fonds d’appui à l’entrepreneuriat féminin pour le renforcement des capacités et du pouvoir économique des femmes ;

- Que le Gouvernement mette en place des structures d’appui

décentralisées à la création des micro-entreprises ;

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- Que le Gouvernement crée des zones industrielles pour les petites entreprises féminines ;

- Que le Gouvernement crée un service spécifique chargé des

problèmes liés à l’entrepreneuriat féminin ;

- Que le Gouvernement restaure sa banque de projets ;

- Que le Gouvernement procède à une adaptation du cadre réglementaire (fiscal) aux activités et moyens des micro-entreprises.

Aux Bailleurs de Fonds et partenaires au développement

- Que les Bailleurs de fonds et partenaires au développement poursuivent leur œuvre d’appui à l’entrepreneuriat féminin ;

- Que les bailleurs de fonds appuient la duplication des

dispositifs de micro-finance ayant fait leur preuve ;

- Que les organismes de développement et l’OIT, appuient la Fédération des Femmes Entrepreneurs née à l’issue de ces travaux.

Aux Promotrices

- Que les femmes cultivent l’esprit de regroupement et de complémentarité ;

- Que les femmes développent davantage leurs compétences

et fassent preuve d’un professionnalisme avéré ;

- Que les femmes intègrent l’information comme un facteur de production dans leurs calculs économiques.

Fait à Mbalmayo, le 12 Septembre 2003

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Mot des participantes

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Mot des participantes Monsieur le Représentant de Madame le Ministre de la Condition Féminine,

Madame la Directrice du Bureau sous-régional de l’OIT pour l’Afrique centrale

Madame la Représentante de l’ACDI

Mesdames les participantes, C’est avec un réel plaisir que me revient l’honneur de prendre la parole au nom des participantes, le rôle qui m’échoit au terme des travaux du présent atelier est d’autant plus délicat qu’il serait difficile de résumer ici la joie, l’intérêt et les richesses acquises par chacune des participantes au terme des dits travaux. Cet atelier qui ouvre de nouveaux horizons à la femme entrepreneur camerounaise est arrivé à point nommé pour compléter et pérenniser l’action gouvernementale en la matière et dont la finalité est la professionnalisation effective de la femme entrepreneur. Nous vous donnons l’assurance que les enseignements et le plan d’action issus de ces travaux, nous permettrons de mieux gérer avec votre appui nos entreprises. De même la création d’une fédération contribuera efficacement à la solidarité entrepreneuriale des femmes née de la présente session. A cet effet, nous tenons à remercier le Ministère de la Condition Féminine d’une part, et d’autre part, l’Organisation Internationale du Travail, et plus particulièrement, le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale, le Centre international de formation de Turin et à l’unité de l’OIT pour le développement de l’entrepreneuriat féminin et l’égalité des sexes (WEDGE) et, d’autre part, à l’Agence Canadienne de développement International (ACDI) à travers le Haut Commissariat du Canada en République du Cameroun, pour leur concours précieux à l’organisation et à la tenue effective du présent atelier. Nous ne saurions oublier les responsables du Centre d’Accueil Notre Dame du Perpétuel Secours de Mbalmayo pour l’accueil et les conditions de séjour et de travail qu’ils ont bien voulu mettre à notre disposition.

Je vous remercie

Fait à Yaoundé, le 12 Septembre 2003

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Discours

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Mot Introductif de la Représentante du Centre international de Formation de l’OIT à Turin

Khar N’diaye Gueye Votre Excellence Madame le Ministre de la Condition féminine, Madame la directrice du bureau sous régional de l’OIT pour l’Afrique Centrale, Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs, Bonjour et bienvenue à Mbalmayo au nom du Directeur du Centre international de Formation de l’OIT, Mr Francois Tremaud et de l’ensemble de ses membres. Situé à Turin, (Italie) le Centre de Formation de l’OIT que j’ai l’honneur et le privilège de représenter aujourd’hui est l’outil spécialement dédié à la formation, de l’Organisation Internationale du Travail. Plus qu’une institution de formation, il est aussi un forum où des professionnels provenant du monde entier se rencontrent et partagent leurs expériences avec des homologues, dépassant les barrières des nationalités et tirant parti de la diversité culturelle pour embrasser une vision globale du monde du travail. Il s’est depuis 1964, date de sa création, transformé peu à peu en un pôle de perfectionnement et de spécialisation en cours de carrière. Il réunit les réflexions et les pratiques les plus efficaces concernant le monde du travail et de l’entreprise, les élabore et les diffuse dans le cadre de programmes de formation comme celui qui nous réunit aujourd’hui. C’est donc dans cet état d’esprit qu’il répond à l’initiative du Cameroun d’instaurer un environnement propice à la création et l’expansion des entreprises féminines. Sachant que l’importance des besoins observés en matière de promotion des entreprises requiert un effort concerté et soutenu, le centre de Turin se réjouit de se joindre à cet effort de renforcement de capacités techniques des structures et individus du secteur. Et à travers une ample diffusion des concepts de culture et d’esprit d’entreprise, et des méthodes qui permettent de bien les développer, le Centre international de formation de l’OIT propose à l’ensemble des femmes entrepreneurs camerounaises d’améliorer de manière

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significative, leurs capacités managériales, de manière à influer, sur le niveau de création et de préservation d’emplois de qualité. Ceci est possible grâce à l’adoption et la diffusion d’un ensemble méthodologique adapté aux besoins identifiés. Nous vous proposons donc un programme de perfectionnement dont l’objectif est de vous doter d’une combinaison intégrée et réfléchie, d’outils pratiques qui vous aideront à trouver les moyens indispensables pour consolider et développer vos micro-entreprises. Nous espérons du fond du cœur que ces efforts seront couronnés de succès et pourront vous aider à donner un nouveau souffle aux précieuses initiatives féminines pour le développement de l’entrepreneuriat dans votre si beau pays. Et vous pourrez toujours compter pour cela sur une écoute attentive du centre international de formation qui est très heureux d’être votre partenaire dans ce louable effort. Je vous remercie pour votre attention.

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Allocution de Madame la Directrice du Bureau sous-régional de l’OIT pour l’Afrique centrale

Mme Françoise Achio

Nous voilà enfin, Madame le Ministre, réunies ici à Mbalmayo, pour concrétiser notre souhait commun, réitéré à maintes reprises, de joindre nos efforts - Ministère de la condition féminine et Bureau international du travail - pour renforcer la capacité des femmes à prendre toute leur place dans la mise en œuvre des stratégies de lutte contre la pauvreté, et promouvoir ainsi un développement équitable, donc véritablement durable. C’est par conséquent un grand motif de satisfaction pour moi d’être aujourd’hui à vos côtés, au moment de lancer cette activité dont vous avez bien voulu présider l’ouverture, et de vous apporter, au travers de notre Bureau sous-régional, le concours du BIT, celui de son équipe technique pour l’Afrique centrale basée à Yaoundé, du Centre international de formation de l’OIT, basé à Turin, et de l’unité pour le développement de l’entreprenariat féminin et l’égalité des sexes, située à Genève. C’est dire que nous avons réuni ici à la fois l’expertise et l’expérience du BIT en matière d’entreprenariat féminin, qui jointes à celles développées au Cameroun, vont nous permettre de faire de cet atelier et de cette semaine de travail le point de départ d’un plan d’action, qui s’inscrive harmonieusement dans vos politiques et programmes,- plan d’action que nous allons développer avec les principales intéressées, les femmes entrepreneurs, éclairés également par l’expérience de ceux qui leur apportent déjà leur appui. Qui, plus et mieux que les femmes, s’inscrit journellement, comme elles le font, dans la lutte contre la pauvreté ? Qui, plus et mieux qu’elles, sait ce que sont les besoins essentiels, les conditions d’une vie décente pour leurs enfants, leur famille, leur communauté ? Qui, plus que les femmes, se bat chaque jour pour s’assurer les ressources nécessaires à l’alimentation, l’éducation, la santé, de ceux dont elles se sentent de fait responsables, même quand ce statut ne leur est pas formellement reconnu. Les responsabilités sociales de la femme, l’environnement difficile auquel elle est confrontée, lui forgent déjà un profil d’entrepreneur; la volonté de passer d’une logique de survie à celle d’un véritable développement la pousse plus loin, à devenir véritablement chef d’entreprise.

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Les nombreuses femmes entrepreneurs présentes ici, celles également qui ont participé à l’étude que nous avons menée en prélude à cet atelier, prouvent que l’entreprenariat féminin est une réalité vivante et qu’il ne s’agit pas tant de susciter sa création que de lui donner les moyens de s’épanouir, de se consolider, de se développer, dans un contexte qui lui soit plus favorable, et de donner aux femmes entrepreneurs les meilleurs atouts pour réussir dans ce qui doit rester leur entreprise, fruit de leur propre initiative. Pourquoi le Bureau international du travail est-il partie prenante des efforts du Cameroun en matière de promotion de l’entreprenariat féminin ? Je voudrais tout d’abord rappeler que ce n’est pas là un fait nouveau, mais plutôt un retour souhaité par les femmes elles-mêmes et leurs organisations. Vous vous souviendrez sans doute, Madame le Ministre, que lors de la célébration de la Journée internationale de la femme que vous présidiez dans les locaux du PNUD, entourée des principales Agences des Nations-Unies, ce sont les organisations féminines elles-mêmes, qui ont rappelé au BIT ses initiatives antérieures au Cameroun et l’impact important qu’elles avaient eu sur le renforcement des capacités des femmes et la structuration de leurs organisations, appelant de leurs vœux une reprise de ces appuis. C’est à cet appel que nous voulons répondre. L’Organisation Internationale du Travail a été créée en 1919. Etant la plus ancienne Agence du Système des Nations-Unies, elle a aussi la particularité de n’être pas une agence uniquement gouvernementale, mais d’être tripartite : c’est-à-dire que ses organes d’orientation et de décision sont composés de représentants des gouvernements, bien sûr, mais aussi de représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs, qui interviennent, avec voix égale au chapitre et en toute indépendance, dans l’approbation des programmes, des budgets, et dans l’élaboration des Normes internationales du travail. Les acteurs économiques et sociaux siègent directement et font ainsi entendre leur voix à la Conférence Internationale du Travail comme au Conseil d’administration, aux côtés des représentants gouvernementaux. Le monde de l’entreprise - dans les différentes formes qu’elle peut prendre - est donc celui dans lequel intervient de façon privilégiée le BIT. Et c’est dans ce monde avant tout, qu’il défend les valeurs qui sont les siennes, qu’il promeut la justice sociale qui est son mandat et sa raison d’être. Les grandes priorités du programme de l’Organisation Internationale du Travail sont ainsi la promotion des droits fondamentaux au travail, la promotion d’emplois et de revenus décents pour les hommes et pour les femmes, l’extension de la protection sociale à tous les travailleurs, le dialogue social. Cet atelier et les actions qui s’en suivront s’inscrivent pleinement dans cette perspective.

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En effet, promouvoir l’entreprenariat féminin c’est d’abord contribuer à la création d’emplois et de revenus décents, au profit des femmes; c’est en même temps répondre à l’obligation de justice et d’équité que nous font les Normes internationales du travail, en permettant aux femmes d’avoir les mêmes atouts que les hommes pour créer et développer leur entreprise, qu’elle soit individuelle ou collective. C’est encore favoriser l’accès des femmes et donc de leur famille, à la protection sociale - celle-ci étant étroitement liée à l’emploi et aux revenus des bénéficiaires qui sont d’abord des cotisants. Promouvoir l’entreprenariat féminin c’est aussi, pour le BIT, renforcer les organisations professionnelles, qui permettent la défense des intérêts de leurs membres dans le cadre du dialogue social: accroître la place des femmes dans les organisations professionnelles, favoriser la solidarité entre les femmes, c’est donc aussi créer les conditions favorables au développement de l’entreprenariat féminin. C’est dire que le BIT ne peut être absent des présentes assises et que le partenariat que nous voulons revitaliser aujourd’hui au Cameroun, dans ce domaine, est en quelque sorte naturel et ne peut que se développer si nous lui trouvons un terrain pratique, concret, pour l’action. Après le temps de l’étude qui a précédé cet atelier, s’ouvre aujourd’hui le temps de la réflexion à laquelle est consacrée cette semaine, et c’est à l’action que nous pourrons alors consacrer l’essentiel de nos énergies si vos recommandations, votre plan d’action, sont clairs, concrets, réalistes. Je ne voudrais pas terminer mon propos sans remercier l’ACDI qui a en effet, d’emblée, accepté d’accompagner et d’encourager ce processus, dès la phase de l’étude préliminaire qui va fournir les premières bases de réflexion à cet atelier. La coopération canadienne s’est montrée intéressée à poursuivre le chemin avec nous et nous aidera, je l’espère, à concrétiser le plan d’action qui en résultera. Enfin permettez-moi, Madame le Ministre de vous redire notre gratitude, celle de tous les participants et animateurs de cet atelier, pour avoir tenu à être personnellement présente et avoir fait le déplacement de Mbalmayo. Mes remerciements vont aussi aux autorités de Mbalmayo dont nous apprécions toujours l’accueil, ainsi qu’au Centre du Perpétuel Secours qui nous offre fréquemment son cadre familial et le calme propice à la réflexion. Je souhaite donc à tous un séjour agréable à Mbalmayo et une semaine de réflexion fructueuse dont nous attendons tous avec beaucoup d’intérêt les résultats pour envisager les suites concrètes à leur donner.

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Allocution d’ouverture de Madame le Ministre de la Condition Féminine du Cameroun

Mme Bakang Mbock Cathérine Monsieur le Préfet du Département du Nyong et So’o ; Monsieur le Maire de la Commune Urbaine de Mbalmayo ; Madame la Directrice du Bureau Sous-régional de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour l’Afrique centrale ; Madame le Délégué Provincial de la Condition Féminine du Centre ; Mesdames les Chefs d’entreprises, les Présidentes et Responsables d’ONG et Associations Féminines ; Honorables invités ; Mesdames, Messieurs ; C’est pour moi un réel plaisir de présider ce jour, la cérémonie d’ouverture des travaux de l’Atelier de réflexion sur le développement de l’Entrepreneuriat Féminin et la lutte contre fla pauvreté au Cameroun organisé par le Bureau Sous-régional de l’OIT pour l’Afrique centrale. Permettez-moi tout d’abord de remercier Madame la Directrice de cette institution pour cette activité réalisée en faveur des femmes camerounaises. Mes remerciements s’adressent également à toutes les personnalités dont la présence dénote de l’intérêt qu’elles portent à l’entrepreneuriat féminin, en même temps qu’elle rehausse l’éclat de cette cérémonie. Mesdames, Messieurs, Le Cameroun est engagé dans la voie du développement durable impulsée par le Président de la République, son Excellence Monsieur Paul BIYA. Ce développement passe, entre autres, par l’intégration effective, efficace et responsable de la femme camerounaise dans le processus de croissance. Le renforcement du pouvoir économique des femmes constitue l’un des éléments clefs qui favorise l’amélioration des conditions de vie de la femme, de sa famille, de la société et de la nation toute entière. Nous notons pour le féliciter et l’encourager le dynamisme des femmes camerounaises qui se mobilisent au sein des associations, des GIC, des entreprises individuelles et collectives et autres regroupements à caractère économique et social tant dans les secteurs formels qu’informels dans le but de la création des emplois, des richesses et du bien-être.

28

En effet, les études menées au Ministère e la Condition Féminine et les conclusions issues des différents échanges avec les autres organismes de promotion économique confirment que les femmes jouent un rôle capital dans le développement des activités économiques au Cameroun, et de ce fait constituent un sous-bassement dynamique du développement des Petites et Moyenne Entreprises. Toutefois, malgré un environnement et une réglementation favorables à la création des entreprises, les femmes constituent de se heurter à des contraintes d’ordre organisationnel, informationnel et financier. En vue d’apporter une solution durable à cette situation, le Président de la République, qui a retenu comme axe prioritaire de sa politique la lutte contre la pauvreté, a fait de la promotion de la femme le volet focal de son action. Ainsi, le Ministère de la Condition Féminine dont les missions portent sur la promotion socio-économique et juridique de la condition de la femme, élabore des politiques et des programmes visant à amener la femme à devenir un véritable agent de développement. La mise en œuvre d ces politiques et programmes s’effectue dans un cadre de partenariat avec plusieurs acteurs sociaux nationaux et internationaux que sont les ONGs, associations, les agences de coopération bilatérale et multilatérale, etc. Mesdames les séminaristes, L’atelier qui s’ouvre et fait suite à la concertation tenue ce jour rentre dans le cadre du partenariat ci-dessus évoqué et a pour objectif d’une part, d’analyser les principales contraintes qui entravent le développement de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun, et d’autre part présenter les opportunités qu’offre l’environnement actuel de l’économie de marché. Pendant cinq jours, des enseignements vous seront dispensés sur des thèmes variés et devront permettre d’améliorer vos prestations et vos capacités managériales. A l’issue de cet atelier, chaque participante devra être capable :

- d’identifier les problèmes et obstacles rencontrés par les femmes entrepreneurs et les voies et moyens pour les surmonter ;

- de répondre aux besoins spécifiques des femmes

entrepreneurs et améliorer les conditions nécessaires au développement de leurs activités ;

- d’orienter et soutenir les femmes dans la création d’entreprises ;

29

- de diffuser l’information et promouvoir les mécanismes de

fonctionnement du système commercial ; - de susciter la prise de conscience et véhiculer une image

positive de l’entrepreneuriat parmi les femmes.

Chères participantes, Vous êtes toutes interpellées afin que les objectifs ci-dessus énoncés soient atteints au terme de votre séjour ici à Mbalmayo. Les thèmes qui seront débattus pendant cette rencontre revêtent un intérêt particulier, je vous invite donc non seulement à vous en approprier les mécanismes, mais à tout mettre en œuvre pour maximiser les acquis de cette formation afin d’être dans un court terme des chefs d’entreprises, de professionnels, créant non seulement de l’auto emploi durable pour vous-même, mais vous transformant de ce fait en créateurs ‘emplois et de richesses, dans n environnement concurrentiel où les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication favorisent l’accès sans visa dans le village planétaire.

Mesdames, Messieurs, Mesdames les participantes, Le métier d’entrepreneur exige un professionnalisme avéré. Les notions de qualité et de compétitivité sont les points cardinaux de réussite dans ce domaine. Il est primordial de connaître et de maîtriser son produit avant de se lancer dans sa commercialisation, tant il est économiquement vrai que «avant de produire, il faut avoir déjà vendu». Il me plaît de relever que l'organisation de cet important atelier qui rentre en droite ligne des préoccupations du Ministère de la Condition Féminine dans son volet formation et information vient à point nommé dans un contexte de consolidation de la croissance économique. C'est le lieu de féliciter l'OIT pour ce partenariat que nous souhaitons durable avec le Ministère de la Condition Féminine, partenariat qui est appelé à se consolider toujours d'avantage à travers des formations plus spécialisées en faveur des femmes urbaines et rurales qui pourraient être organisées autour des modules tels que la création d'entreprises, la promotion et le développement des PME, l'étude de marché, l'étude technique, les normes du secteur, la gestion des crédits, le concept d'épargne, la gestion des clients, la recherche et conquête des marchés, la création des réseaux professionnels par secteur d'activité, le management de l'entreprise. Tels sont quelques thèmes que la femme entrepreneur devrait maîtriser pour vaincre : - sa faible formation et sa sous information ;

- son manque de professionnalisme ;

30

- sa connaissance approximative des marchés ; - l'inorganisation des circuits de commercialisation ; - ses difficultés d'accès au financement. C'est sur cette note de partenariat actif destiné à renforcer les capacités des femmes que je déclare ouvertes les activités de l'Atelier de réflexion sur le développement de l'Entrepreneuriat Féminin et la lutte contre la pauvreté au Cameroun Vive la femme entrepreneur! Vive la Coopération internationale! Vive le Président de la République Son Excellence Monsieur Paul BIYA! Vive le Cameroun! Je vous remercie.

31

Mot de clôture du Représentant de Madame le Ministre de la Condition Féminine

M. Manga Madame la Directrice du Bureau sous-régional de l'Organisation internationale du Travail (OIT) pour l'Afrique centrale ; Mesdames les Chefs d'entreprises, les Présidentes et Responsables d'ONG et Associations Féminines ; Honorables invités ; Mesdames, Messieurs ; Il m'est particulièrement agréable de présider ce jour, au nom de Madame le Ministre de la Condition Féminine empêchée, la cérémonie de clôture de l'atelier de réflexion sur le développement de l'entrepreneuriat féminin et a lutte contre la pauvreté au Cameroun. Permettez-moi de réitérer les remerciements et la gratitude du Gouvernement Camerounais à l'endroit du Bureau Sous-régional de l'Organisation internationale du Travail (OIT) pour l'Afrique centrale, du Centre international de formation de Turin, de l'Unité pour le Développement de l'entrepreneuriat féminin et "l'égalité des sexes" (WEDGE) de genre, et de la Coopération Canadienne pour leurs appuis financiers et techniques à l'organisation de ces assises en collaboration avec le Ministère de la Condition Féminine. Mes remerciements vont également aux religieuses du Centre d'Accueil Notre Dame du Perpétuel Secours de Mbalmayo qui ont mis à notre disposition un cadre propice au bon déroulement de nos travaux. Mes remerciements s'adressent enfin aux facilitateurs, et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de cet atelier. Mesdames, Messieurs, En ouvrant nos travaux lundi dernier, Madame le Ministre de la Condition Féminine interpellait chacune des participantes de tout mettre en œuvre pour maximiser les acquis de cette formation afin d'être dans un court terme des chefs d'entreprises, des professionnels, créant non seulement de l'auto emploi durable pour vous même, mais vous transformant en créateurs d'emplois et de richesses" La présentation des principales conclusions de l'atelier que nous venons de suivre démontre à suffisance du sérieux, de l'esprit de participation et de partage qui l'ont caractérisé.

32

les différentes conclusions et recommandations qui viennent d'être présentées permettent d'affirmer que les objectifs de cet atelier ont été atteints. Mesdames, Messieurs, Pendant cinq jours, vos formateurs vous ont doté d'outils pratiques et variés indispensables pour la consolidation et le développement des micro et petites entreprises. Vos capacités techniques individuelles ont été renforcées. Vous avez élaboré au terme de vos travaux un programme de promotion de l'entrepreneuriat féminin au Cameroun. Ce programme cadre parfaitement avec les objectifs retenus par le Cameroun dans son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, récemment approuvé par les Conseils d'Administration de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International. La mise en œuvre effective de ce programme requiert un partenariat actif entre les différentes parties prenantes que sont le Gouvernement, les partenaires au Développement et les femmes entrepreneurs. Les opportunités pour la mise en œuvre de vos recommandations nous sont offertes par le biais des projets et programmes exécutés par le Gouvernement seul ou en partenariat avec la coopération internationale. Nous explorerons aussi les possibilités que nous donnent l'utilisation efficiente des ressources PPTE pour la mise en œuvre du programme élaboré à Mbalmayo. Nous comptons beaucoup sur le Bureau Sous-régional de l'Organisation internationale du Travail pour la mobilisation des ressources requises auprès des autres Agences du Système des Nations-Unies.

Mesdames, Messieurs,

Tout en vous exprimant notre gratitude pour votre disponibilité, votre contribution effective et efficace, votre forte implication et votre franche collaboration au cours de cet atelier, je vous souhaite un bon retour dans vos localités respectives. Sur ce, je déclare clos les travaux de l'atelier de réflexion sur le développement de l'entrepreneuriat féminin et la lutte contre la pauvreté au Cameroun. Vive la femme entrepreneur! Vive la Coopération internationale! Vive Son Excellence Paul BIYA, Président de la République ! Vive le Cameroun.

33

Travaux en groupes

34

Thème 1 : CREATION D’UNE ENTREPRISE : FILTRAGES PRELIMINAIRES DE L’ENTREPRENEUR(E) ET DE L’IDEE Groupe 1 : Agriculture et Elevage

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Cadre légal de création non

incitatif

Bureaucratie très lourde Constitution et composition du dossier complexe

Alléger les procédures d’enregistrement et revoir la composition des dossiers

XXX

2. Appropriation et contrôle

des terres difficiles par les femmes

Mœurs et coutumes et considérations socio-culturelles Ignorance du droit

Il faut sensibiliser et vulgariser le droit jusqu’à la base et sensibiliser aussi les autorités administratives – traditionnelles - religieuses

XX

3. Insuffisance des structures d’appui et d’encadrement

Rapprocher au maximum possible les structures étatiques des bénéficiaires

XXX

Groupe 2 : Artisanat et Petite Industrie

Problèmes

Eclairages

Suggestions

Importance

1. Structures existantes mal connues par les femmes :

- MINDIC - MINCOF - ONG - FNE - PEPINIERES

D’ENTREPRISES - CONSULTANTS PRIVES

Vulgariser l’information sur l’existence des structures, les décentraliser

XX

36

2. Structures présentant des lacunes

dans leur fonctionnement

- Absence de sensibilisation - Mauvaise définition des tâches - Profil inadapté des conseillers

- MINCOF création de services spécifiques - MINDIC renforcement de la banque des projets

XXX

3. Coût élevé des services

Rendre les services accessibles aux femmes

XX

4. Disparition et faiblesse de certaines structures étatiques ou para-étatiques (CAPME – FOGAPE – FONADER – BCD)

Créer des structures de remplacement les orienter vers la micro entreprise et les femmes

XXX

Groupe 3 : Commerce et Services

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Manque de structures d’éveil,

d’incubation et de promotion des créateurs d’entreprises

Ignorance et pauvreté

Sorte de Chambre de Commerce Promouvoir les structures d’appui à l’éveil de l’esprit d’entreprise

XXX

2. Textes régissant la création des

entreprises assez contraignants

Allégement des taxes pour les jeunes entreprises

Education à la fiscalité

XXX

3. Accès difficile aux opportunités commerciales

Reconnaissance des créneaux porteurs

Réseaux et filières XX

Thème 2 : ACCES A LA FORMATION, A L’INFORMATION ET AUX CONSEILS Groupe 1 : Agriculture et élevage

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Refus de formation par les

concernés

Attachement aux vieilles pratiques. Manque d’intérêt.

Il faut sensibiliser en touchant les centres d’intérêt et en insistant sur la plus value.

XX

2. Coût de formation extrêmement

élevé

Manque de moyens financiers pour accéder à la formation

Négocier les lignes de crédits et sponsoriser les formations

XXX

3. Confiscation de l’information par

les responsables et les leaders.

- Egoïsme, - Mauvaise foi, - Manque d’esprit de partage.

Mettre en place des stratégies de transmission et de contrôle de l’information.

XXX

4. Méfiance vis-à-vis des services de conseils

Détournement des idées et des projets

Mettre en place un système de répression

XXX

5. Coût élevé de ces services

Manque de moyens financiers

Inculquer la culture de paiement des services rendus

XX

Groupe 2 : Artisanat et Petite Industrie

LA FORMATION

Problèmes

Eclairages

Suggestions

Importance 1. Manque de formation technique et

managériale Analphabétisme Utiliser en formation des

méthodes participatives

XXX 2. Manque de professionnalisme

(Formateur et entrepreneur)

Manque de structures appropriées Refus d’apprendre

Renforcer les structures existantes et susciter la création de nouvelles structures de formation

XXX

37

3. Dispersion dans les activités

Concentration de toutes les fonctions.

Formation des formateurs

XX

L’INFORMATION

Problèmes

Eclairages

Suggestions

Importance

4. Absence de curiosité Pas de recherche d’informations

Instituer des organes d’information au sein des Associations et ONG

XXX

5. Méthode de sensibilisation inadaptée et insuffisante

- - La peur de l’inconnu Le mimétisme

Sensibiliser à la recherche de l’information

XXX 6. Allergie aux Nouvelles

Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC)

La méfiance et la mesquinerie.

XXX

CONSEIL

Problèmes

Eclairages

Suggestions

Importance

7. Coût élevé des consultations Pauvreté Révision des tarifs des consultations

XXX

8. Manque de spécialisation des consultants

Les consultants embrassent tout

Spécialisation des consultants et formation continue Sensibiliser les femmes sur l’existence des cabinets conseils.

XXX

XX

38

39

9. Ignorance de l’existence des

cabinets conseils

Manque de sensibilisation. Conscientiser sur le bien fondé de l’existence des cabinets d’études.

XX

Groupe 3 : Commerce et Services

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Standardisation de la formation

Variation du niveau d’instruction

Adaptation du contenu, du langage et des méthodes

XXX

2. Rétention de l’information

Egoïsme Egocentrisme Peur de la concurrence

Vulgarisation des techniques de communication.

Changement des mentalités.

XXX

3. Manque d’intérêt à la recherche

de l’information.

Lourdeur Négligence Manque d’estime de soi

Sensibilisation Education des masses sur l’importance de l’information Renforcement des structures et des banques de données.

4. Méconnaissance de l’appui

conseil

Ignorance de l’importance Coût élevé Inadaptation des services

Promotion et vulgarisation des produits de conseil. Développement de la formation en gestion financière, relations publiques et marketing

XX

Thème 3 : ACCES AUX MARCHES : CLIENTELE/FOURNISSEURS Groupe 1 : Agriculture et Elevage

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Mauvaise organisation des femmes

entrepreneurs du Cameroun.

Manque d’organisation par filières.

Il faut que les femmes s’organisent en filières, en associations, en unions, en réseaux

XX

2. L’ignorance du marketing par les

femmes

Manque de sensibilisation et de formation.

Améliorer les techniques de négociations pour éliminer les démarcheurs et les intermédiaires.

XX

3. Tracasseries policières et

douanières.

Mauvaise application des textes en vigueur. Corruption.

Mettre sur place un système de répression.

XXX

4. La fiscalité au Cameroun Ignorance de la législation fiscale par les femmes.

Sensibiliser et former les femmes

XX

5. Au niveau du marché des fournisseurs : la mauvaise qualité des produits.

Les fournisseurs ne sont pas spécialisés en la matière.

Améliorer et rendre disponibles les semences, les produits divers pour exploitation et former les exploitants.

XXX

Groupe 2 : Artisanat et Petite Industrie

40

Problèmes

Eclairages

Suggestions

Importance

1. Encadrement Manque d’infrastructures de communication

Construction des voies de communication

XXX

2. Saturation des marchés Production et Renforcer les structures

locaux et régionaux

commercialisation des mêmes produits. Manque de créativité

existantes et susciter la création de nouvelles structures de formation

Ouverture sur les marchés extérieurs

XXX

3. Coût élevé de l’activité

promotionnelle et de la recherche des débouchés

Défaut d’étude de marché. Coût élevé des stands dans les foires Pression fiscale

Se tourner vers les experts.

Appui financier du gouvernement, des organismes d’appui et des bailleurs de fonds. Adaptation des coûts. Sensibilisation.

XXX

4. Coût élevé des matières premières

Produits le plus souvent importés.

Accès difficile au crédit.

Coût élevé de l’énergie, téléphone.

Création des corps de métier.

Création de centrales d’achat. Faciliter l’accès au crédit

XXX

Groupe 3 : Commerce et services

41

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Méconnaissance du marché des

normes de qualité et de la réglementation.

Inexistence des circuits d’information.

Ignorance.

Sensibilisation.

Création d’un cadre législatif approprié.

Créer un service d’information.

XXX

2. Identification des fournisseurs

Manque d’organisation

Spécialiser les marchés.

Organiser les marchés par filières.

XXX

3. Aptitude de négociation limitée et

fixation des prix.

Ignorance. Manque de formation. Manque de confiance en soi. Complexe. Manque d’estime

Formation en technique de négociation.

XX

4. Insuffisance de l’organisation du

secteur commercial.

Individualisme.

Concurrence déloyale.

Malhonnêteté.

Sensibilisation. Restructuration du secteur. Création des services d’appui. Création des cadres juridiques légaux. Création des centrales d’achats.

XX

Thème 4 : Accès au crédit et aux financements Groupe 1 : Agriculture et Elevage

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Méconnaissance des circuits de

financement.

Manque de curiosité des femmes

Sensibiliser les femmes à rechercher l’information sur les financements

XX 2. Les conditions d’accès aux crédits

difficiles

Garanties très lourdes et non accessibles pour les femmes

Allèger les conditions d’octroi de crédit.

XX

3. Refus de rembourser les crédits

Mauvaise volonté,

Rendre les procédures de recouvrement pénales et

42

Mauvaise foi, non civiles. Paresse, Mentalité d’assistées.

XXX

4. Refus d’épargner Méfiance, Manque de culture d’épargne.

Sensibiliser les femmes à la notion d’apport personnel.

XX

Groupe 2 : artisanat et petite industrie

Problèmes

Eclairages

Suggestions

Importance

1. Absence d’organismes de financement pour la création d’entreprises.

Peur du risque Manque de garanties. Projets non bancables.

Créer au sein des structures existantes, une cellule de financement des entreprises en création. Intégrer une cellule de financement pour la micro entreprise au sein de la banque commerciale en gestion.

XXX

2. Concentration des organismes de financement dans les grandes villes.

Choix politique Phase d’expérimentation

Repiquage de ces structures sur l’ensemble du territoire national.

XXX

3. Manque d’information sur l’existence et le fonctionnement des structures existantes ainsi que des lignes de crédit.

Refus de s’informer. Manque de sensibilisation.

Sensibiliser les femmes

XXX

43

44

Groupe 3 : Commerce et Services

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Insuffisance des structures

de crédit appropriées.

Faillite des banques de développement. Mauvaise gestion des responsables.

Restructuration et création des nouvelles structures. Repiquage des formules qui ont fait leur preuve (crédit du sahel, CEC-PROM, Coopérative d’Epargne et de crédit des promotrices.

XXX

2. Discrimination dans

l’octroi des crédits.

Corruption. Sexe. Attribution arbitraire, lenteur dans l’étude des dossiers.

- Applicabilité des critères de sélection. - Prescription des délais. - Allégement des procédures. - Transparence dans l’examen des dossiers.

XXX

3. La peur du risque

Ignorance des avantages. Sensibilisation. Education. Cultiver le goût du risque.

XX

4. Garanties contraignantes et peu accessibles.

Complexité du système d’octroi des crédits.

Allégement des procédures. XX

Thème 5 : ACCES AUX INSTRUMENTS ET APPAREILLAGE / MATERIEL ET MOYENS DE PRODUCTION Groupe 1 : Agriculture et élevage

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Manque d’énergie en zone

rurale et coupures intempestives.

Mauvaise gouvernance.

Impliquer les techniciens qualifiés dans tout le processus (études, rédaction et signature des contrats)

XXX

2. Ignorance du matériel de

production approprié

Manque d’informations Que les ONG, les établissements de commerce, la CHAGRI… fassent la promotion du matériel existant.

XX

3. Insuffisance de ressources

humaines qualifiées

Coût élevé de l’expertise du suivi et des consultations. Ignorance de l’utilisation du matériel approprié.

Renforcer les capacités techniques des femmes par les formations appropriées.

XXX

4. Acquisition très difficile du matériel et d’équipement d’exploitation

Coût du matériel très élevé. Inciter les femmes à se mettre davantage en groupe pour les négociations communes

XX

Groupe 2 : Artisanat et Petite Industrie

Problèmes

Eclairages

Suggestions

Importance

1. Manque de qualification de la

Formation de base

Faire des recherches sur

XXX

45

46

promotrice en gestion managériale

insuffisante. Manque de documentation. Défaut de partage d’expérience.

les possibilités qui s’offrent sur place (Centre de recherche, ONG, structures d’appui, Administration, coopération)

2. Appel à la main d’œuvre

familiale non qualifiée et aux personnes formées sur le tas.

Les moyens de financement réduits Maximisation du profit. Manque de structures spécialisées.

Renforcer les capacités des organismes d’appui, Créer des structures de formation mieux adaptées aux besoins.

XX

3. Equipement généralement

rudimentaire

Manque de financement.. Coût élevé des équipements modernes. Ignorance de l’innovation.

Création d’un fonds d’appui aux entrepreneurs. Encourager l’innovation. Instituer un salon de l’artisanat.

XXX

4. Défaut d’espace aménagé pour

les micro entreprises des femmes.

Installation anarchique en zones urbaines et utilisation des domiciles.

Création des zones industrielles pour les petites entreprises par les collectivités locales

XXX

5. Offre défaillante et coût élevé

d’énergie

Monopole dans la production de l’énergie. Facturation fantaisiste. Matériel de production endommagé.

Diversification des sources de production d’énergie. Amélioration des capacités de production existantes et des conditions de distribution.

XXX

Ralentissement des activités.

Groupe 3 : Commerce et Service

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Accès difficile aux moyens de production.

Coût élevé du matériel immobilier et du personnel qualifié.

Ignorance des circuits d’approvisionnement.

Coût élevé de l’énergie électrique

Création de nouvelles zones industrielles

Recyclage du personnel

XXX

2. Insuffisance des structures d’appui technique

Manque de promotion des structures existantes

Identifier et susciter le regroupement des praticiennes confirmées pour servir de personnes ressources. Multiplication des forums techniques d’échanges. Multiplication des structures d’appui technique.

XXX

3. Méconnaissance des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et la Communication).

Peur du changement L’ignorance Régions non couvertes

Sensibilisation Education Vulgarisation

XX

47

Thèmes 6 et 7 : Qualité de l’environnement et partenariat Groupe 1 : Agriculture et Elevage

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance 1. Environnement très politisé

d’où l’étouffement des entrepreneurs

- Les leaders politiques ont plus de privilèges que les techniciens.

Agir avec discernement et privilégier la collaboration.

XXX 2. Cadre juridique et légal non

favorable

Non application des lois, règlements, Procédures de constitution des dossiers très lourde.

Mettre en place des mécanismes de suivi et d’application (bonne gouvernance)

Alléger les procédures de législation de dossiers.

XX

3. Insécurité des personnes et

des biens.

Chômage, Pauvreté

Encourager la création des entreprises pour assurer l’emploi des jeunes camerounais

Adapter l’enseignement aux besoins réels de la société.

XXX

4. Dispositifs institutionnels insuffisants et peu qualifiés.

Couverture géographique très étendue.

Se spécialiser dans des domaines précis et avoir une zone d’intervention restreinte.

XX

48

Groupe 2 : Artisanat et Petite Industrie

Problèmes

Eclairages

Suggestions

Importance

1. Ignorance de la législation en vigueur.

Non vulgarisation des textes régissant les entreprises (lois et décrets d’application) Refus de s’informer.

Large diffusion des lois et textes réglementaires ; Incitation des femmes à la recherche de l’information.

XXX

2. Pressions fiscales très lourdes

Multiplicité des prélèvements, corruption, mauvaise interprétation des textes de part et d’autre, calcul fantaisiste des taxes, abus de pouvoir.

Création des Centres de gestion agréés au sein des Associations des entrepreneurs

L’impôt libératoire devrait être la seule contribution payable par les micro-entreprises contre quittance et à un seul endroit.

XXX

3. Tracasseries policières et douanières

Corruption et malversation, Non respect de la procédure

- Mesures de répressions des corrupteurs et des corrompus, - Transparence dans les procédures, - Réduction des barrières douanières et policières

XXX

49

Groupe 3 : Commerce et Services

50

Problèmes

Eclairages sur les causes

Suggestions

Importance

1. Insuffisance des lois et règlement favorables au développement de l’entrepreneuriat

Ignorance

Vulgarisation des lois existantes.

XX

2. Application abusive des

textes

Recherche de la facilité et l’esprit de fraude

- Education à la fiscalité,

- La vulgarisation de la fiscalité,

- Promouvoir le métier de conseiller juridique et fiscal.

XXX

3. La pression fiscale (Asphyxiante)

Multiplicité de différentes impositions, Procédure administrative lourde et complexe

Allégement des procédures, Instituer une formule de guichet unique.

XXX

4. Manque de réseaux

structurés et fonctionnels

- Ignorance du réseau ; - Précipitation dans la création des réseaux ; - Manque de l’esprit d’intérêt du bien commun ; - Sensibilisation et éducation sur l’importance du choix des dirigeants et du bien commun.

o Sensibilisation à la culture du réseautage ;

o Formation en réseautage ;

o Conciliation des intérêts divergents ;

o Identification et reconnaissance des réseaux opérationnels ;

o Accélérer l’application des textes régissant la mise en place des réseaux ;

o Identification des partenaires au développement.

XXX

Résumé des résultats de l’étude préliminaire

Etude des besoins en appui au développement des capacités entrepreneuriales des femmes camerounaises

a. Objectifs de l’étude

a. Objectif général

Identifier : o Les principales contraintes qui entravent le développement de

l’entrepreneuriat féminin au Cameroun, o Les opportunités qu’offre l’environnement actuel de l’économie de

marché

b. Objectifs spécifiques

1. Identifier les difficultés auxquelles font face les femmes dans le développement de leurs affaires ;

2. Recenser leurs attentes et leurs besoins en appui pour le

renforcement de leurs capacités à mener des activités économiques rentables ;

3. Dresser la liste des réseaux, des associations et des

groupements de femmes œuvrant au développement de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun ;

4. Etablir les priorités en matières de soutien au développement

de l’entrepreneuriat féminin ;

5. Identifier les partenariats potentiels pour des actions de promotion de l’entrepreneuriat féminin.

III. Approche méthodologique

- Recherche documentaire : Manuels, ouvrages, études, forum et séminaires en la matière ;

- Investigations dans les ministères, organismes et institutions

intéressés ;

- Population statistique : l’ensemble des femmes camerounaises exerçant des activités génératrices de revenus ayant un impact structurant sur le secteur informel vers l’économie de marché plus élaborée ;

52

- Echantillonnage : L’échantillon est composé de 137 femmes issues non seulement des trois villes retenues à savoir Yaoundé, Douala et Ebolowa, mais aussi des femmes entrepreneurs des autres villes et provinces du Cameroun qui séjournaient dans l’un des trois pôles lors des enquêtes.

Tableau de répartition des enquêtées par pôle d’enquête

Pôles

d’enquête

Entrepreneurs

Organisations d’appui des

entrepreneurs

Total

Réseaux féminins

Ebolowa 21 05 26 18 Douala 32 07 39 16 Yaoundé 43 23 66 13 Autres 04 02 06 2 TOTAL 100 37 137 48

Il ressort de ce tableau que :

100 femmes entrepreneurs ont été touchées dont :

o 21 à Ebolowa représentant essentiellement la zone rurale, o 32 à Douala représentant essentiellement la zone urbaine, o 43 à Yaoundé représentant la zone urbaine et rurale, o provenant d’Obala, Sa’a et Bamenda.

37 femmes entrepreneurs en terme de propriétaires d’organisation de

formation, d’assistance d’appui et conseil ont été touchées dont la majorité, soit 62%, concentrées à Yaoundé.

Au total 137 femmes d’affaires, tous domaines d’activités confondus, ont été enquêtées.

Une liste de 48 réseaux d’associations ou de groupements des femmes a été dressée avec leur domaine d’intervention, et se trouve en annexe 5 (voir tableau 22).

Au terme des activités de terrain, les quotas des fiches et outils prévus pour chaque zone de l’étude ont été quasiment atteints, tant sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif, malgré les petites difficultés rencontrées.

o Outils de collecte : Questionnaire et guide d’entretien ; o Durée de la mission : La mission s’est réalisée du 28 juillet au 22

août 2003, soit 19 jours ouvrables. Il fallait mettre à contribution tous les jours ouvrables et fériés pour disponibiliser l’essentiel de l’étude.

53

3. Sur le plan des affaires

o Elles se lancent en affaires sans aucune expérience préalable pour la majorité d’entre elles (79%) enquêtées ;

o Elles ont en majorité un faible pouvoir économique. 42% ont un

capital social de départ assez faible moins d’un million de FCFA ;

o Elles ont une faible capacité de mobilisation de financement ;

o Elles exercent en majorité dans le domaine artisanal et des petits métiers et dans d’autres domaines tels que le commerce général et import, agriculture, élevage et pisciculture. Très peu opère dans la transformation industrielle ou artisanale, domaine pourtant générateur de valeur ajoutée ;

o Elles se lancent peu dans des activités à forte intensité de main

d’œuvre : 75% ont moins de cinq employés ;

o Elles n’ont pas souvent des partenaires d’affaires ;

o Elles manquent de confiance en soi ;

o Elles ont un faible niveau d’organisation en filière de production, et de maîtrise des circuits de commercialisation ;

o Elles ont un faible niveau de professionnalisme ;

o Elles ont un faible accès à la technologie ;

o Elles ont le goût des affaires et du changement ;

o Elles ont le goût des risques calculés malgré la très forte propension

à limiter et la faible capacité à assumer les risques pris chez beaucoup de femmes ;

o Beaucoup n’ont pas la conviction de réussir dans l’affaire choisie ce

qui n’implique pas toujours la persévérance mais plutôt l’instabilité dans l’affaire choisie. C’est ainsi qu’il n’est pas exclu de voir en moins de cinq ans une femme passer de la couture à la coiffure et de la coiffure au commerce, et du commerce à la restauration ;

o La faible propension à créer, à innover ou à réhabiliter ;

o La conscience de la nécessité de connaître le secteur choisi et

l’environnement de l’affaire ;

o La faible capacité de consentir des sacrifices pour l’affaire à mettre en œuvre ;

54

o Le faible goût du travail bien fait ou le faible souci de l’excellence : un

peu de bricolage, contrairement à leurs consœurs de l’Afrique de l’Ouest qui s’appliquent mieux, par exemple le cas de la coiffure, la couture, etc.

o Les aptitudes limitées en organisation des ressources et en prise de

décisions ;

o La difficulté d’accepter l’échec comme étape du processus d’apprentissage des affaires.

En somme, beaucoup de femmes camerounaises, ne respectent pas le processus entrepreneurial, c’est-à-dire le chemin que l’entrepreneur doit parcourir depuis l’inventaire de ses potentialités jusqu’à l’évaluation des résultats de (ses projets) en passant par l’analyse des opportunités, l’étude de faisabilité, l’élaboration du plan d’affaires, la mobilisation des ressources et la mise en œuvre du plan d’affaires.

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IV . Problèmes / contraintes

Problèmes Contraintes

Approches de solutions

Impacts sur les affaires

1. Tontine ou crédit coopératif. 2. Appel des fonds sans intérêts auprès des

amies et de la famille. 3. Effort d’autofinancement par l’épargne, les

cotisations et les réserves. 4. Recherche des subventions auprès des

bailleurs de fonds avec un aboutissement incertain.

1. L’insuffisance ou le manque de

financement et l’accès au crédit bancaire limité

5. Recours au crédit à taux concessionnel de

certains établissements de Micro-finance tel que ACEP (Agence de Crédit pour l’Entreprise Privée) MIFED (CVCA)…

Financement ponctuel et à court terme, quelque fois plus contraignant et n’assure pas le développement stable et rentable attendu.

2. L’insuffisance ou le manque de

formation appropriée et l’insuffisance ou le manque de ressources humaines qualifiées.

Une faible conscience de la formation en tant qu’investissement. D’où l’inexistence dans la plupart des cas d’un plan de formation qui intègre les efforts de budgétisation et de recherche de source de financement dans le domaine. Toutefois il y a des efforts de formation de participation aux séminaires et des recyclages.

- Le manque de

professionnalisme - Le faible niveau de rentabilité - L’instabilité dans l’activité.

3. La mauvaise gestion et le manque de transparence

Efforts d’application des règles de gestion encore limités.

Influence négatives sur la pérennité de l’affaire.

4. L’accès difficile aux matières

premières aux outils et aux matériels de production

Malgré les efforts d’appropriation des besoins par les femmes, leur accès aux outils de production reste limité.

Faible capacité de production.

5. L’accès difficile à l’information

sur les opportunités commerciales et sur les filières.

- Efforts de marketing pour de nouveaux débouchés et pour la fidélisation de la clientèle ;

- Participation aux foires ; - Ventes itinérantes.

Amélioration du chiffre d’affaire.

6. Les charges familiales très

lourdes.

Beaucoup de sacrifices et davantage de travail.

Maintien malgré la pesanteur.

7. La pression des charges fiscales

et douanières

- Négociation avec l’administration fiscale ; - S’habituer à l’impôt.

Obtention des moratoires ou des exonérations ou déstabilisation de l’affaire en cas d’échec de négociation.

8. Le mauvais état des

infrastructures et coupures intempestives de l’énergie électrique.

Ralentissement du niveau d’activité et pertes diverses.

9. Manque de partenariat

Effort de recherche de partenaires techniques et financiers pas toujours concluant.

Non atteinte du niveau de développement optimal souhaité.

10. Le faible niveau de revenus

générés par les affaires ou les présentations de service mal payées.

- Recherche des marchés porteurs ; - Acceptation des bas prix.

Faible prospérité d l’affaire.

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En conclusion on peut dire que les femmes ne se laissent pas faire, elles subissent pas toujours des contraintes qui entravent la bonne évolution de leurs affaires. Elles font toujours preuve d’imagination et même de pro-activité. Sauf dans le cas des contraintes dont les solutions sont exogènes. Exemples : Des coupures de courant, des charges fiscales et douanières, les pistes de desserte.

V. Besoins d’appui des femmes entrepreneurs D’après les données recueillies, les besoins les plus fréquemment

exprimés par les entrepreneurs sont par ordre de priorité les suivants :

5.1 Besoins d’appui en formation :

o formation en gestion et comptabilité, o formations techniques spécifiques dans les filières

concernées, o formation coopérative et entrepreneuriale, o formation en micro-finance, o formation en NTIC et en langues.

50% des besoins d’appui exprimés par les entrepreneurs concernent la formation. 5.2 Besoins d’appui financier :

o Lignes de crédit à taux concessionnels en faveurs des femmes entrepreneurs ;

o Subventions

80% des femmes enquêtées sont aujourd’hui incapables d’accéder au crédit au taux de marché pour financer leurs affaires.

5.3 Besoins d’appui technique et matériel, assistance et conseils. Les besoins en appui technique sont nombreux :

o Montage des projets et élaboration des plans d’affaires ; o Transformation agro-alimentaire ;

o Elaboration des outils de gestion ;

o Techniques de suivi.

5.4 Besoins de partenariat et de marché

Une faible proportion de femme (4%) a exprimé ce genre de

besoins.

Les types de partenaires envisagés ou souhaités sont :

o les structures étatiques dans le domaine de la promotion de l’entrepreneuriat féminin ;

o les institutions ou les organismes internationaux dans le

domaine de l’appui financier et de la recherche de marchés ;

o les ONG et les autres partenaires nationaux et étrangers

du même secteur dans le domaine de l’appui technique et de la formation et des échanges d’expérience ;

o toutes autres personnes physiques ou morales

compétentes de bonne volonté dans les domaines concernés ou dans celui de la promotion féminine.

VI. Opportunités / Perspectives

6.1 Opportunités

L’environnement comporte pour les promotrices camerounaises, des occasions propices pour réaliser des affaires.

Les résultats des enquêtes confirment que les occasions d’affaires sont nombreuses. On peut noter :

o l’AGOA notamment dans le domaine de la confection qui

offre des occasions d’affaires aux couturières aux USA ;

o les forums d’affaires tels que Canada-Cameroun qui offrent des opportunités dans divers domaines aux promotrices. Il se tient tous les deux ans alternativement au Cameroun et au Canada ;

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o les salons et les foires internationaux, régionaux et nationaux d’affaires dans divers domaines ;

o l’exploration des créneaux porteurs dans le domaine des

petits métiers tels que la restauration portative/mobile, coiffure, couture, teinture, peinture ;

o l’exploitation, des créneaux novateurs mais délaissés tels

que les assurances, les cliniques coopératives, les coopératives d’habitat, la conservation, la transformation des produits agricoles, la transformation du bois, l’exploitation des produits forestiers non ligneux, transformation agro-pastorale et piscicole : laitière et fromagère, le ramassage des ordures ménagères, les métiers du tourisme ;

o les partenaires potentiels et existants constituent pour la

femme entrepreneur camerounaise une opportunité non négligeable. IL s’agit de :

le Ministère de la Condition Féminine qui œuvre pour

la promotion socio-économique des femmes à travers des projets et des programmes ;

le Ministère du Développement Industriel et

Commercial qui œuvre pour la promotion de la petite et moyenne entreprise ;

les organismes de formation d’assistance et d’appui

conseils qui sont disposés à offrir leurs services aux femmes entrepreneurs.

Quoi qu’il en soit, la promotrice ou femme d’affaires camerounaise doit éviter les improvisations autrement dit, il ne suffit pas qu’une idée d’affaires lui tombe dans la tête pour qu’elle saute dessus. Elle doit prendre la peine d’analyser toute opportunité d’affaires qui s’offre à elle. Les éléments à prendre en compte dans cette analyse sont :

o le degré de risque ; o le niveau de maîtrise du secteur ;

o le coût des investissements ;

o la concurrence ;

o la clientèle.

61

Et cette analyse doit lui permettre de déboucher sur le chois de l’opportunité.

6.2 Perspectives

6.2.1 Renforcement de la culture entrepreneuriale

Le renforcement de la culture entrepreneuriale constitue une donnée essentielle en matière de développement des affaires des femmes.

Ce renforcement passe entre autre par l’introduction d’un cours sur l’entrepreneuriat féminin dans les curricula scolaire et universitaire (cas du Rwanda) la réalisation et la publication des études et des recherches sur l’entrepreneuriat féminin.

6.2.2 Développer les ressources humaines

Les ressources humaines sont d’une importance capitale dans la vie d’une entreprise fut-elle de petite taille. Leur développement constitue indéniablement un facteur de réussite de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun.

6.2.3 Renforcer la capacité inter-africaine

Il est difficile d’imaginer en cette période de la mondialisation les actions à entreprendre pour le développement de l’entrepreneuriat féminin en marge de la coopération internationale.

Pour ce faire, il est nécessaire que les femmes et leurs associations ou leurs groupements s’organisent pour instituer des centres de concentration et de coopération tant au niveau continental que mondial. Les journées internationales de la femme (8 mars), la journée de la femme africaine (31 juillet), la journée de l’entrepreneuriat féminin (18 mai), la journée de l’égalité des sexes (6 septembre), doivent servir de cadre pour engager des réflexions sur l’avenir de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun, en Afrique et dans le monde.

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VII. Recommandations et conclusion

7.1 Recommandations à l’Etat camerounais

7.1.1 Promouvoir des mécanismes de financement plus facile d’accès.

Le financement, l’un des facteurs les plus importants conditionnant le développement de l’entreprise des femmes, constitue un des problèmes les plus décriés par la plupart des femmes entrepreneurs. Pour les aider à améliorer cette situation, il conviendrait de leur apporter un appui qui consisterait à faciliter leur accès au crédit, et aux subventions. Il s’agira plus précisément de mener des actions ci-après :

o L’amélioration du système financier et des conditions

d’accès au crédit en vue de stimuler l’épargne et l’investissement ;

o La négociation auprès des organismes financiers

nationaux et internationaux et la mise en place des lignes de crédits destinées spécialement au financement des activités des femmes entrepreneurs ;

o La mise en place de subventions destinées

spécifiquement au financement des activités des femmes entrepreneurs.

7.1.2 Mettre en place ou améliorer des infrastructures nécessaires au développement de l’entrepreneuriat féminin notamment les routes de dessertes agricoles, les réseaux téléphoniques, électriques.

7.1.3 Encourager la mise ne place du cadre législatif et

réglementaire incitatif à la promotion de l’entrepreneuriat féminin :

o Mettre en application le système de «guichet unique» dans

l’esprit de l’OHADA ; o Mettre en place les mécanismes d’allégement des charges

fiscales et douanières.

63

7.1.4 Respecter le principe d’autonomie des organisations

féminines et leurs promotrices. 7.1.5 Promouvoir la recherche de partenariat dans les domaines

techniques et de la commercialisation. Les femmes entrepreneurs sont constamment confrontées à des problèmes de maîtrise des technologies de production de pointe et ne savent pas comment s’y prendre dans la recherche des contacts et des relations utiles. Il conviendrait de mettre en place des dispositifs d’information, tels que les NTIC, permettant une recherche aisée de partenariat aussi bien technique que commercial, et leur sensibilisation et formation à l’utilisation des NTIC et autres bases de données.

7.2 Recommandations aux partenaires au développement et aux ONG

7.2.1 Mettre à la disposition des femmes entrepreneurs :

o des lignes de crédit à taux concessionnels, o des subventions sous forme de prêts tournant (Revolving

funds),

o des mesures d’accompagnement appropriées y compris l’acceptation de l’autonomie des femmes et de leurs organisations.

7.2.2 Appuyer des actions de renforcement des capacités des

femmes entrepreneurs notamment en matière de gestion et de techniques commerciales à travers la mise en place des programmes.

7.2.3 Le BIT et les autres institutions des Nations-Unies doivent

renforcer leurs actions en vue du développement des ressources humaines au service et l’entrepreneuriat féminin au Cameroun et en Afrique.

7.2.4 Promouvoir la mise en place des programmes pour un

appui au développement des capacités entrepreneuriales des femmes.

7.2.5 La capacité des femmes promotrices à conduire

correctement leurs affaires se trouve limitée par leur

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méconnaissance des normes de qualité, et leur faible maîtrise des techniques entrepreneuriales requises. L’amélioration de cette situation nécessite un appui pour le renforcement de leurs capacités dans les domaines de l’entrepreneurship, plus particulièrement en matière de gestion des techniques commerciales, des techniques spécifiées dans leurs filières afin d’accroître la qualité et la productivité.

7.2.6 Renfoncement des capacités des femmes entrepreneurs

aux techniques de gestions et de commercialisation. La capacité des femmes promotrices à conduire correctement leurs affaires se trouve limitée par leur méconnaissance ou faible maîtrise, des techniques entrepreneuriales requises. Elles se lancent généralement en affaires sans aucune préparation et se trouvent ainsi confrontées à des difficultés qui freinent l’évolution de leurs entreprises. L’amélioration de cette situation nécessite un appui pour le renforcement de leur capacité dans les domaines de l’entrepreneurship, plus particulièrement en matière de gestion et de techniques commerciales. En matière de gestion il s’agira de faciliter leur maîtrise des techniques managériales correspondant à leur niveau, allant des techniques simples aux techniques plus élaborées. En matière de commercialisation, il faudra les inciter à se regrouper par filière et à créer des réseaux pour des échanges d’informations stratégiques.

7.3 Recommandations aux organisations d’appui à l’entrepreneuriat féminin au Cameroun

7.31 Développer la capacités des femmes entrepreneurs à

mobiliser les fonds propres comme indicateur de mesure de leur propre force de frappe par rapport à leur affaire ;

7.3.2 Inciter les femmes à créer leur institution d’auto financement

ou à joindre à d’autre établissement de micro-finance existant pour une mobilisation locale des ressources financières ;

7.2.3 Développer les capacités managériales et entrepreneuriales au séries des entreprises féminines. Les capacités managériales et entrepreneuriales des affaires des femmes déterminent dans une large mesure leurs conditions de viabilité. Pour développer l’entrepreneuriat féminin au Cameroun il est indispensable de renforcer ces capacités au

65

niveau de tous les acteurs impliqués dans la vie de l’affaire des femmes.

o Elaborer de façon participative et concertée des plans

de formation en entrepreneuriat féminin,

o Mettre en œuvre et évaluer périodiquement de façon concertée des plans de formation.

7.4 Recommandations aux femmes entrepreneurs du

Cameroun

7.4.1 Que les femmes entrepreneurs s’organisent davantage en filière et réseaux non seulement pour nécessité de concertation permanente et la commercialisation de leurs produits surtout pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin ;

7.4.2 Que les femmes entrepreneurs respectent le processus

entrepreneurial c’est-à-dire le chemin que doit parcourir l’entrepreneur à savoir :

o l’inventaire de ses potentialités (esprit d’entreprise), o l’analyse des opportunités d’affaires,

o l’étude de faisabilité d’affaire,

o l’élaboration du plan d’affaire,

o la mobilisation des ressources,

o la mise en œuvre de l’affaire des résultats.

Conclusion Il ressort de l’analyse des données recueillies sur les besoins en appui au développement des capacités entrepreneuriales des femmes que, malgré les efforts réalisés à travers l’existence d nombreux programmes et autres activités, la femme entrepreneur reste assez vulnérable au Cameroun, vivant dans un environnement assez difficile avec des problèmes et des menaces de tous ordres qui constituent un frein au développement de ses activités. Sur le plan des compétences, la femme n’a pas toujours le niveau professionnel requis, faute de formation suffisante et appropriée. Sur

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le plan financier, son accès au financement est limité par toutes sortes de blocages, notamment la faiblesse de ses revenus, et la difficulté d’accès au crédit. En matière de production, l’accès aux matières premières est loin d’être satisfaisant. Sur le plan commercial, l’accès à l’information sur les opportunités et sur les réseaux n’est pas aisé, de même que l’accès aux services d’appui et de conseils. Les difficultés que rencontrent les femmes entrepreneurs sont d’autant plus préoccupantes que les initiatives déployées pour une amélioration de la situation sont limitées. Aussi, devraient-elles faire l’objet davantage d’attention de la part des partenaires au développement et il conviendrait d’œuvrer de manière urgente pour y apporter des solutions adéquates et durables. Les recommandations ci-dessus proposées visant à l’amélioration des capacités entrepreneuriales des femmes, devront être prises en compte dans le cadre des programmes intégrant à la fois les aspects formation et financement.

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Liste des participants

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COURS A150083 ATELIER DE REFLEXION SUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE AU CAMEROUN

Mbalmayo, du 08 au 12 septembre 2003

Liste des Participants/es

Mme MANGA Marie Mathilde Fonction : PCA / Chef d’Entreprise Adresse Compléte : African Women’s Association (AWA) BP 14 075 Yaoundé Tél. : (231) 221 97 26 E-mail : [email protected] Mme YIMBOU Marthe Fonction : PCA CEC PROM MATURE / LIBRAIRIE Adresse Compléte : BP 12784 YAOUNDE Tél. : (237) 220 61 66 / 992 90 60 / 796 98 29 E-mail : [email protected] Mme NGONO ONANA Françoise Yolande Fonction : Assistante Direction des Programmes (FORCE) Secrétaire Exécutive (REFEP-C) Adresse Compléte : Confédération des Organisations Rurales pour le Cameroun

Economique (FORCE) BP 8410 Yaoundé Réseau d’Entreprenariat des Femmes Paysannes du Cameroun

(REFEP-C) Tél. : (237) 223 95 59 / 752 23 00 E-mail : [email protected] ou [email protected] ou [email protected] Mlle MOUTHE Raymonde Fonction : Représentante CEFEPROD Cellule du Mbam – Bafia

69

Adresse Compléte : BP 8376 Yaoundé Tél. : (237) 31 13 17 / 782 75 39 / 963 22 08 E-mail : [email protected] Mme OTTOU Jeanne Fonction : Maire de Commune Urbaine d’Arrondissement de Yaoundé IV Promotrice de Micro enterprises, agropastorale, mini cite, coopec. Adresse Compléte : BP 147 83 ou 1917 Yaoundé Tél. : (237) B 230 31 56

D 230 31 27 / 766 12 37 E-mail : [email protected] Mme MOLLE KOUOH Annette Fonction : Coordonnatrice du volet prevention et micro-projets Fédération Internationale de la Croix Rouge Adresse Compléte : BP 11501 Yaoundé Tél. : (237) 957 47 52 / 221 74 37 Fax : (237) 221 74 39 E-mail : [email protected] Mme TSOBGNI Lucienne Fonction : Responsable chargée de la Promotion économique de la

Femme rurale au MINCOF Adresse Compléte : Ministère de la Condition Féminine Yaoundé Tél. : (237) 223 30 14 (B) / 776 27 37 / 956 36 80 E-mail : [email protected] Mme MAKOTA Isabelle Fonction : Inspecteur des Affaires sociales, Cadre d’Appui à la sous-

Direction de la Promotion Economique de la Femme Adresse Compléte : Ministère de la Condition Féminine Yaoundé Tél. : (237) 746 98 48 / 222 98 85 (B) E-mail : [email protected] Mme Ngoa Nkou née Nnanga Atangana Christine Claire Fonction : Chef de Service des Etudes et du Suivi du Secteur Informel

70

Adresse Compléte : Ministère du Développement Industriel et Commercial (Direction des PME, de l’Artisanat et du Secteur Informel) Yaoundé

Ou bien 1236 Yaoundé Tél/Fax : (237) 223 21 80 (B) / 988 62 42 Mme DJOM Marie Fonction : Professeur des Ecoles Normales Chef d’Entreprise Secrétaire Adjointe GFAC / Bureau National Adresse Compléte : BP 3957 Messa Yaoundé Tél. : (237) 985 25 75 / 968 83 99 E-mail : [email protected] [email protected] Mme NDENGUE née DJUIKOM Gisèle Fonction : Secrétaire Exécutive du Bureau national du GFAC Directeur Général de Bureautique Business Center (BBC) Adresse Compléte : BP 85 99 Douala Tél. : (237) 996 06 73 Fax : (237) 343 86 75 E-mail : [email protected] [email protected] Mme MAGNITSA Bibiane Sylvie Fonction : Chef d’entreprise et PCA CEC-PROM Douala Adresse Compléte : BP 8485 Douala Tél. : (237) 992 90 98 / 793 18 32 / 343 10 07 (D) Fax : (237) 343 00 42 Mme Bekomo Onana Chantal Marie Fonction : PCA CEC-PROM – Lekié : Bayam-Selem Adresse Compléte : BP 124 Sa’a Tél. : (237) 787 24 29 Mme EKOBO Christine Fonction : Vice Présidente Conseil d’administration CEC-PROM Douala Animatrice

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Adresse Compléte : BP 8485 Douala Tél. : (237) 343 00 42 / 992 78 55 E-mail : [email protected] Mme ABENELANG Emilienne Fonction : Présidente AFENKO et Femmes Actuelles Ebolowa Propriétaire petit secours Infirmière Hòpital Provincial du Sud Délégué GIC TOM NYU Adresse Compléte : BP 107 Ebolowa Tél. : (237) 228 34 75 / 737 80 28 AWOA Mirabelle Fonction : Présidente Association Femmes Actives Sud Propriétaire bar Adresse Compléte : Tél. : (237) 967 03 95 Fax : (237)228 45 20 Mme Maïna née Baïda Marthe Fonction : Secrétaire Exécutive de l’Association Solidarité du Septentrion

(ASSOSEPT) Garoua Nord Cameroun Adresse Compléte : BP 815 Garoua Tél. : (237) 989 12 10 Mme Yacouba Djanabou Fonction : Greffier – Conseillère aux Affaires Juridiques Sous-Traitante Etablissement Souaïbou Idrissou Tanko Adresse Compléte : Tél. : (237) 996 89 77 / 997 94 28 Mme Hélène Firita Fonction : Coordonnatrice Adjointe CODASC – Bertoua Co-Promotrice d’une Société d’Elevage de poules pondeuses à Bertoua Adresse Compléte : BP 40 Bertoua Tél. : (237) 789 57 93 / 224 27 54 Fax : (237) 224 27 54

72

Mme Sidonie Sikoua Fonction : Promotrice d’un Institut de beauté et d’un restaurant Journaliste Adresse Compléte : S/C 230 Bertoua Tél. : (237) 952 44 91 / 224 14 45 Fax : (237) 224 13 63 Mme Claudine LECHE KONCHOU Fonction : Membre Conseil SOCOFEDEM (Société Coopérative des

Femmes et Développement du Mbéré) Meïganga Coordinatrice ACEC (Action Communautaire pour

l’Education et la Culture) Adresse Compléte : BP 103 Meïganga – Cameroun Tél. : (237) 759 57 38 / 755 23 56 E-mail : [email protected] ou [email protected] Mlle Patience MAIKA NYUYSE Fonction : Membre Conseil, Communication Officer – Kumbo Urban Council Adresse Compléte : NSO Women Cooperative Association (Society) Tél. : (237) 759 68 04 E-mail : [email protected]

Ou C/O Kumbo Urban Council BP 03 KUMBO NWP

Mme SELAMO née CHIN KONGNYUY Géraldine Fonction : Coordinator Justice and Peace (Kumbo Diocese BP 115

KUMBO NWP Cameroon) President Kumbo Business Women Cooperative

Adresse Compléte : Kumbo – Bui Division Tél. : (237) 788 07 95 E-mail : [email protected]

Mme OUSSEMATOU Dameni Thérèse Fonction : Chef d’entreprise Coordonatrice IDF (Integrated Dvelopment Foundation)

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Adresse Compléte : BP 338 Bamenda Tél. : (237) 336 32 43 / 336 36 83 / 775 59 75 E-mail : [email protected] ou [email protected] Mme Lamou Eugenie Fonction : Gestionnaire d’une entreprise (ETS VOLCAN) Adresse Compléte : BP 190 Maroua Tél. : (237) 986 14 76 / 789 63 22 E-mail : benaj acgui @ yahoo.fr 04 mai 1992 Mme DJAKAOU Julienne Fonction : Coordinatrice de l’ONG A.G.I.R (Actions généreuses

pour l’intervention rurale) PCA du F.A.E.COFS

Adresse Compléte : BP 353 Maroua Extrême – Nord Tél. : (237) 986 13 87 / 971 33 02 / 229 16 98 E-mail : [email protected]

Mme Gospel NTI Mabotiji Fonction : Gender and Community Action Officer (GCO)

Adresse Compléte : Nkong Hill Top CIG, Box 340 Buea S.W. Province Tél. : (237) 740 56 33 / 764 81 13 E-mail : [email protected] Mme Céline Clémence SIKA Fonction : Professeur d’Université

Coordinatrice Association pour le bien-être de la Femme et des Familles du Milieu Rural (AFFAMIR)

Adresse Compléte : BP 166 Bamenda – Cameroun Tél. : (237) 996 45 00 E-mail : [email protected] ou [email protected]

Mme Gelas Elisabeth Fonction : Coordinatrice Nationale des organisations

professionnelles patronales féminines Directrice du CRADIF (Centre Régional et

Développement des Initiatives Féminines Coordinatrice du S/Réseau ARCOPAD / cameroun

Adresse Compléte : Tél. : (237) 767 60 79 / 228 12 49 (B) Fax : (237) 228 12 29 E-mail : [email protected]

74

Mme ALI née MAIRAMA SHEHU Fonction : Opérateur économique Coordinatrice de l’Association culturelle de KANOURI du

Cameroun (ACKAC9) Ngaoundéré Membre du GFAC (Groupement des Femmes d’Affaires

du Cameroun)

Adresse Compléte : Tél. : (237) 225 11 25 E-mail : Mme YANNE née FANTA Elisabeth Fonction : Responsable Atelier Touristique Membre chambre de Commerce section artisanat

(CCIMA) Coordinatrice provinciale des Artisans de l’Adamaoua Délégué GIC Femmes couturières de la Vina

(Ngaoundéré) Chargée des Projets aux réseaux des associations

Féminines (RAFE) Adresse Compléte : BP 519 Ngaoundéré Tél. : (237) 225 10 57 E-mail : [email protected]

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COURS A150083 ATELIER DE REFLEXION SUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE AU CAMEROUN

Mbalmayo, 08 – 12 septembre 2003

Personnes ressources M. ABOUDOU CHEAKA TOURE Fonction : Spécialiste Principal Entreprises/Management au Bureau Sous-

régional de l’OIT pour l’Afrique centrale, Yaoundé Adresse Compléte : BP 13 Yaoundé Tél. : (237) 221 74 47 / 221 74 48 /

221 51 81 / 220 50 44 Fax : (237) 220 29 06 / 221 74 46 E-mail : [email protected] ou [email protected] Mme AGATHE KEMEALO M. TELOU Fonction : Expert-Associée Emploi/ Coopératives et Entreprises au

Bureau Sous-régional de l’OIT pour l’Afrique centrale, Yaoundé Adresse Compléte : BP 13 Yaoundé Tél. : (237) 221 74 47 / 221 74 48 /

221 51 81 / 220 50 44 / 968 10 12 Fax : (237) 220 29 06 / 221 74 46 E-mail : [email protected] ou [email protected]

Mme KHAR N’DIAYE GUEYE Fonction : Expert-Associée Développement des Entreprises au Centre de

Formation de l’OIT à Turin

Adresse Compléte : Viale Maestri del Lavoro, 10 . 10127 Turin, Italy Tél. : 0039011 6936 434 Fax : 0039 011 6936 564

E-mail : [email protected] . http ://www.itcilo.it

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M. ADERITO ALAIN SANCHES Fonction : Consultant International Adresse Compléte : 18, avenue des Mimosas, F-06800 Cagnes-sur-Mer (Le Cros), France Tél/Fax : 33 – 4 – 93 19 00 66 E-mail : [email protected]

Mme JENNET KEM Fonction : Coordonnatrice Fonds Genre et Développement Coopération

Canadienne au Cameroun ; Consultante Genre. Adresse Compléte : Immeuble Standard Cahrtered Bank, BP 25220 Messa, Yaoundé Tél. : (237) 223 38 12 / 989 06 20 Fax : (237) 223 39 75 E-mail : [email protected] [email protected]

Mlle SABIONG TANGA ELISABETH Fonction : Assistante au Bureau Sous-régional de l’OIT pour l’Afrique

centrale Yaoundé Adresse Compléte : BP 13 Yaoundé Tél. : (237) 221 74 47 / 221 74 48 /

221 51 81 / 220 50 44 Fax : (237) 220 29 06 / 221 74 46 E-mail : [email protected]

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