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GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Mercredi 16 et jeudi 17 octobre 2019 – 20h30 Orchestre de Paris François-Xavier Roth

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GR ANDE SALLE P IERRE BOULEZ – PHILHARMONIE

Mercredi 16 et jeudi 17 octobre 2019 – 20h30

Orchestre de ParisFrançois-Xavier Roth

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Leading positive transformation

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L'Orchestre de Paris et le Chœur de l'Orchestre de Paris dédient ces deux concerts à la soprano Jessye Norman,

décédée le 30 septembre dernier à New York.

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MERCREDI 16 E T JEUDI 17 OC TOBRE 2019 – 20H30

Anton WebernPassacaglia

Richard StraussQuatre Derniers Lieder

ENTR AC TE

Igor StravinskiPetrouchka

Lise Davidsen dédicacera ses disques à l’issue du concert du 17 octobre

Orchestre de ParisFrançois-Xavier Roth, directionLise Davidsen, sopranoPhilippe Aïche, violon solo

FIN DU CONC ERT VERS 22H25

Programme

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De 1975 à 2006, Jessye Norman a chanté à de nombreuses reprises avec les musiciens

et les chanteurs de l'Orchestre de Paris. Elle a notamment interprété les Quatre Derniers

Lieder de Strauss en 1986 sous la direction d'Erich Leinsdorf

Hommage à Jessye Norman

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1975Richard Wagner : Wesendonck Lieder

Gustav Mahler : Des Knaben WunderhornJacques Delacote direction

1976Hector Berlioz : Les Nuits d'été

Zubin Mehta direction

1977Arnold Schönberg : Gurre-Lieder

Zubin Mehta direction

1978Hector Berlioz : La Damnation de Faust

et Roméo et Juliette Daniel Barenboim direction

1978Olivier Messiaen : Poème pour Mi

Richard Wagner : Tristan und Isolde, prélude et mort d'IsoldeSerge Baudo direction

1979Franz Schubert : Ständchen (Sérénade) et

Mirjam's Siegesgesang, cantateDaniel Barenboim direction

Alban Berg : Der Wein et Altenberg Lieder Pierre Boulez direction

1980Hector Berlioz : Les Nuits d'été

Gabriel Fauré : RequiemDaniel Barenboim direction

1981Ludwig van Beethoven : Fidelio (Leonore)

Gustav Mahler : Ruckert-LiederRichard Wagner : Prélude et mort d'Isolde

Daniel Barenboim direction

1983Richard Wagner : Wesendonck Lieder,

Le Vaisseau Fantôme (extraits), Le Crépuscule des dieux (extraits)…

Daniel Barenboim direction

1985Richard Wagner : La Walkyrie (Acte 1)

Daniel Barenboim direction

1986Richard Strauss : Capriccio (Acte 3, extraits) / Quatre Derniers Lieder

Erich Leinsdorf direction

Hector Berlioz : La Marseillaise100e anniversaire de la Statue de la Liberté (place Vendôme, retransmis à Central Park)

Daniel Barenboim direction

1988Hector Berlioz : La Marseillaise

Semyon Bychkov direction

1990Pietro Mascagni : Cavalleria rusticana

Semyon Bychkov direction

2006Béla Bartók : Le Château de Barbe-Bleue

Pierre Boulez direction

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Mercredi 23 et jeudi 24 20H30

Joseph Haydn Symphonie no 12

György Ligeti Double Concerto

Johannes Brahms Symphonie no 3

Christoph von Dohnányi direction Vicens Prats flûte Alexandre Gattet hautbois

La concise Symphonie no 12 de Haydn cu lmine dans un Adagio noble -ment expressi f ; la Symphonie no 3 de Brahms se caractérise par son inti-miste et prenant lyrisme. Christoph von Dohnányi a toujours accordé à Ligeti une place de choix dans ses programmes, le chef allemand assurant lui-même la création, à Berlin en 1972, du Double concerto pour flûte et hautbois, qui sera interprété par deux solistes de l'Orchestre de Paris, Vicens Prats et Alexandre Gattet.

.

Mercredi 6 et jeudi 7 20H30

Maurice Ravel Alborada del Gracioso

Serge Rachmaninoff Rhapsodie sur un thème de Paganini

Maurice Ravel Rapsodie espagnole Boléro

Xu Zhong direction Nicholas Angelich piano

Coloriste hors pair, Ravel atteignit les sommets dès sa Rapsodie espagnole, miracle de finesse, de sens de l’atmo-sphère et de sensualité où la danse (Malagueña, Habanera) règne en maître. Elle témoigne de sa fascination pour un pays dont les rythmes ne cesseront de l’influencer jusqu’au Boléro. Feu d’artifice aussi avec une rhapsodie plus satanique encore, celle de Rachmaninoff, avec Nicholas Angelich qui retrouve son ancien condisciple de conservatoire, le chef et pianiste Xu Zhong.

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Les prochains concerts de l’Orchestre de Paris

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TARIFS 10 € (enfants) I 12 € (adultes)

Mercredi 20 20H30

Aaron Copland Fanfare for a Common Man

Magnus Lindberg Accused, pour soprano et orchestre

Piotr Ilitch Tchaïkovski Symphonie no 4

Sakari Oramo direction Anu Komsi soprano

Accused de Lindberg s’appuie sur les interrogatoires de Mlle Théroigne de Méricourt, victime des turbulences de la Révolution française ; d'un autre effectué par la Stasi dans les années 1960 ; enfin ceux du soldat Manning à l’origine des fuites WikiLeaks. Comme en écho à l’œuvre de Lindberg, la Symphonie no 4 de Tchaïkovski, imprégnée de l’idée de fatum vient clore ce concert dirigé par Sakari Oramo dont c’est le grand retour à l’Orchestre de Paris.

Samedi 30 15H00

Concert en famille Casse-NoisettePiotr Ilitch Tchaïkovski Extraits du ballet

Dans le cadre du week-end Orchestres en fête « En famille »

Roderick Cox direction Clément Lefèvre illustrations Mélanie Guyard scénario d'après le conte d'hoffmann / alexandre dumas

Ballet célèbre entre tous, conte de Noël enchanteur, Casse-Noisette de Tchaïkovski devient un spectacle illustré pour les petits et les grands. Passé à la postérité, le ballet témoigne d’un art raf finé, limpide, plein d’élan et d’une formidable fraîcheur mélodique. Les innovations de timbres abondent, comme l’utilisation, pour la première fois, d’un célesta dans la Danse de la fée dragée, instrument « doué d’une sonorité divine ».

TARIFS 50 € I 40 € I 35 € I 25 € I 20 € I 10 €

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Les œuvres

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Anton Webern (1883-1945)

Passacaglia, pour orchestre op. 1

Composition : 1908 Création : le 4 novembre 1908 à Vienne, pour le Tonkünstlerverein sous la direction du compositeur.Effectif : 2 flûtes, flûte piccolo, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons, contrebasson – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, percussions – harpe – cordes.Durée : environ 11 minutes.

C’est avec sa Passacaille, première œuvre dotée d’un numéro d’opus, qu’Anton Webern ouvre son catalogue. Ses partitions précédentes (Im Sommerwind pour orchestre, un Quatuor à cordes et le Langsamer Satz, lui aussi pour quatuor) relevaient encore d’un postromantisme flamboyant qu’il veut dorénavant tenir à distance. Cette évolution, étonnamment rapide, s’effectue pendant ses études avec Arnold Schönberg

et après son cursus uni-versitaire couronné par une thèse sur le compositeur Heinrich Isaac (ca. 1450/1455-1517). Dans son opus 1, Webern affirme son a t tachemen t à la

tradition puisqu’il choisit le genre de la passa-caille : cette danse, née en Espagne à la fin de la Renaissance, estfondée sur un enchaînement d’accords répété tout au long de la pièce, tandis que le reste de la matière musicale se renouvelle et se transforme. Peut-être Webern a-t-il aussi songé à Bach (auteur d’une monumentale Passacaille pour orgue en ut mineur) et à Brahms (dont le finale de la Symphonie no 4 utilise le principe de la basse obstinée), deux compositeurs vénérés par son maître Schönberg.

La tige est déjà contenue dans la racine, la feuille dans la tige, et la fleur, à son tour, dans la feuille : variations sur une même idée.

Anton Webern, 1932

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Les œuvres Sa propre Passacaille est fondée sur une formule de huit notes, énoncée à découvert par les cordes en pizzicato au tout début de la partition : un thème s imple e t presque « classique », si sa quatrième note n’introduisait une certaine dissonance dans la syntaxe musicale. Cette formule unifie la matière symphonique tout en permettant de rapides changements de ton, passant d’une rêverie en apesanteur à des stridences expressionnistes. Entre la création de la Symphonie no 7 de Mahler (19 septembre 1908) et celle d’Elektra de Strauss (25 janvier 1909), Webern fait siennes les convulsions de son temps.

EN SAVOIR PLUS

–▸Dominique Jameux, L’École de Vienne, Éd. Fayard, 2002

– Anton Webern, Le Chemin vers la nouvelle musique et autres écrits, édité par Philippe

Albéra et Georges Starobinski, Éd. Contrechamps, 2008

L'ŒUVRE ET L'ORCHESTRELa Passacaille de Webern est au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 1973, où elle

fut dirigée par Carlo Maria Giulini. Lui ont succédé depuis Pierre Boulez en 1979 et 2007,

Claudio Abbado en 1983, Krzysztof Penderecki en 1990, David Robertson en 1996 et

Christoph Eschenbach en 2012..

.

Anton Webern est le seul de tous les compositeurs de l’époque qui nous précède à avoir pris

conscience d’une nouvelle dimension sonore.

Pierre Boulez, Singularité de Webern, 1953

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Richard Strauss (1864-1949)

Quatre Derniers Lieder (Vier letzte Lieder), pour soprano et orchestre WoO 150

I. FrühlingII. SeptemberIII. Beim Schlafengehen IV. Im Abendrot

Composition : 1946-1948 Création : le 22 mai 1950 au Royal Albert Hall de Londres, par Kirsten Flagstad et le Philharmonia Orchestra placé sous la direction de Wilhelm Furtwängler Effectif : 4 flûtes (jouant aussi piccolo), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 3 bassons (le 3ème aussi contrebasso) – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales – célesta – harpe – cordes.Durée : environ 24 minutes.

C’est en Suisse, où il s’était installé en octobre 1945, que Richard Strauss esquisse Im Abendrot, sur un poème de Joseph von Eichendorff, chantre de la nature et de ses visions cosmiques. Puis il choisit trois poèmes de Hermann Hesse, prix Nobel de littérature en 1946, dont les vers empreints d’une profonde spiritualité prolongent le romantisme

allemand. Il compose alors Frühling, Beim S c h l a f e n g e h e n e t September.

Aurait-il regroupé ces lieder en un cycle ? Rien n’atteste, ni n’infirme cette éventualité. Mais

La musique de Strauss pose des problèmes de respiration, pas de phrasé. Il y a généralement une telle adéquation entre le texte et la musique que le phrasé coule de source.

Natalie Dessay, 2000

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l’unité de climat et les thèmes poétiques des quatre mélodies encouragent leur réunion. En 1950, Ernst Roth les publie chez Boosey & Hawkes sous le titre de Vier letzte Lieder (Quatre Derniers Lieder) ; il choisit l’ordre communément adopté depuis, différent de la chronologie de la composition. En effet, comment ne pas entrevoir dans l’œuvre une métaphore de la vie humaine, de l’éveil printanier au crépuscule automnal, présage du dernier sommeil ? La succession des images légitime cette trajectoire : le frissonnement de l’été rappelle le frémissement éprouvé au printemps ; septembre aspire au repos, à l’endormissement imminent. Laissant deviner la paix et le silence désirés, Im Abendrot s’interroge : « Serait-ce donc la mort ? »

Strauss élit une dernière fois la voix féminine qu’il a tant magnifiée dans ses opéras. Les arabesques sensuelles d e l a s o p r a n o s e mêlent aux lignes de l’orchestre avec une flexibilité fascinante. Attentif aux mots, il leur cherche parfois une correspondance de façon figuraliste : des motifs de flûte accompagnent l’évocation des oiseaux ; les « caveaux crépusculaires » de Frühling inspirent une musique sombre, où la voix entre dans le registre grave avant de gagner l’aigu lorsqu’elle rêve aux arbres et au souffle du vent ; dans September, l’harmonie s’obscurcit sur l’image du rêve mourant. Mais plus encore, le compositeur instaure un climat général qui évolue insensiblement, au gré d’une orchestration et d’une harmonie chatoyantes. L’inquiétude perceptible au début de Frühling se mue en un ravissement solaire. Les palpitations de September s’alanguissent peu à peu. La fatigue mélancolique de Beim Schlafengehen précède le vibrant envol de l’âme. À la fin de l’ultime lied, la coda cite Tod und Verklärung (« Mort et Transfiguration »), poème symphonique que Strauss avait composé en 1889. Ce rappel répond ainsi à l’interrogation d’Eichendorff : voici en effet la mort, mais une mort bienfaisante, prélude à l’éternité céleste.

La musique repose sur l’harmonie entre le Ciel et la Terre, sur la

coïncidence du trouble et du clair.

Hermann Hesse

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EN SAVOIR PLUS

– Michael Kennedy, Richard Strauss : l’homme, le musicien, l’énigme, Éd. Fayard, 2001

– André Tubeuf, Richard Strauss ou le voyageur et son ombre, Éd. Actes Sud/ Classica, 2004

L'ŒUVRE ET L'ORCHESTRE Les Quatre Derniers Lieder de Strauss sont au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 1971 où ils

ont été interprétés par Montserrat Caballé sous la direction d’Erich Leinsdorf. Lui ont succédé depuis

Elisabeth Schwarzkopf en 1972 (dir. Lorin Maazel), Kiri Te Kanawa en 1978 (dir. Claudio Abbado),

Jessye Norman en 1986 (dir. Erich Leinsdorf ), Margaret Price en 1993 (dir. Semyon Bychkov), Karita

Mattila en 1996 (dir. Antonio Pappano), Renée Fleming en 1999 (dir. Christoph Eschenbach) et enfin

Anja Harteros en 2012 (dir. Tomáš Netopil).

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Igor Stravinski (1882-1971)

Petrouchka, scènes burlesques en quatre tableaux version originale de 1911

I. Fête populaire de la Semaine grasse Les Foules – La Baraque du Charlatan – Danse russeII. Chez Petrouchka III. Chez le Maure Danse de la Ballerine – Valse (la Ballerine et le Maure) IV. Fête populaire de la Semaine grasse (vers le soir) Danse des nourrices Danse du paysan et de l’ours – Danse des tziganes – Danse des cochers et des palefreniers – Les Déguisés – Conclusion (la mort de Petrouchka)

Composition : 1910-1911, révisé en 1947 sur un argument d'Alexandre Benois et Igor StravinskiCréation : le 13 juin 1911 à Paris, au Théâtre du Châtelet, par les Ballets russes sur une chorégraphie de Michel Fokine, des décors et costumes d'Alexandre Benois et sous la direction de Pierre Monteux. Effectif : 4 flûtes (les 3ème et 4ème aussi piccolos), 4 hautbois (le 4ème aussi cor anglais), 4 clarinettes (la 4ème aussi clarinette basse), 4 bassons (le 4ème aussi contrebasson) 4 cors, 2 trompettes (la 1ère aussi piccolo), 2 cornets, 3 trombones, tuba – timbales, percussions – piano, célesta à 4 mains – 2 harpes – cordes.Durée : environ 34 minutes.

1924, Dans Chroniques d e m a v i e (1935) , Stravinski explique en ces termes la genèse du ballet qu’il écrivit entre L’Oiseau de feu (1910)et Le Sacre du printemps (1913). Il ajoute : « En composant cette musique, j’avais la vision d’un pantin subitement déchaîné qui, par ses cascades d’arpèges diaboliques, exaspère la patience de l’orchestre, lequel, à

J’ai toujours eu horreur d’écouter la musique les yeux fermés, sans une

part active de l’œil. La vue du geste et du mouvement des différentes

parties du corps qui la produisent est une nécessité essentielle pour la

saisir dans toute son ampleur.

Igor Stravinski

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son tour, lui réplique par des fanfares menaçantes (…) Ce morceau bizarre achevé, je cherchai pendant des heures le titre qui exprimerait en un seul mot le caractère de ma musique et, conséquemment, la figure de mon personnage. Un jour, je sursautai de joie. Petrouchka ! l’éternel et malheureux héros de toutes les foires, de tous les pays ! C’était bien ça, j’avais trouvé mon titre ! » Serge de Diaghilev, directeur des Ballets russes, perçoit d’emblée les potentialités du sujet.

En collaboration avec le peintre Alexandre Benois (auteur également des costumes et décors), Stravinski écrit le scénario qui équilibre scènes collectives (tableaux I et IV) et moments intimistes (tableaux II et III), transpose le célèbre triangle de la commedia dell’arte (Pierrot, Colombine et Arlequin) sur les planches d’un théâtre de marionnettes. Les quatre tableaux sont séparés par un roulement de tambour qui fait

office de signal. Dans le deuxième, apparaît le « cri de Petrouchka » souvent repris par la suite. Ce motif, exposé par les c lar inet tes, s u p e r p o s e d e u x ar pèges dans des tonalités dif férentes, comme si, au piano,

une main jouait sur les touches blanches et l’autre sur les touches noires. Afin de traduire la diversité des spectacles de rue, Stravinski combine des mélodies contrastées et cite de nombreuses chansons populaires russes. Le premier tableau reprend Elle avait une jambe de bois, chanson de music-hall composée par Émile Spencer (1908), tandis que la scène Chez le Maure intègre deux valses viennoises de Joseph Lanner (1801-1843). Alors que L’Oiseau de feu était encore marqué par un orientalisme chatoyant, Petrouchka arbore des couleurs plus crues qui conduiront, deux ans plus tard, au rituel ravageur du Sacre du printemps.

Hélène Cao

Il y a là-dedans une sorte demagie sonore, de transformationmystérieuse d’âmes mécaniquesqui deviennent humaines par unsortilège dont, jusqu’ici, vous meparaissez l’inventeur unique.

Lettre de Debussy à Stravinski

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SYNOPSIS

L’œuvre enchaîne quatre tableaux séparés chacun par le même martèlement de timbales. Le

premier présente une fête populaire à Saint-Pétersbourg. Un montreur de marionnettes ouvre son

théâtre où évoluent Petrouchka, la Ballerine et le Maure. Enchantés par la flûte du marionnettiste,

ils s’animent soudain d’une vie propre pour se mêler à la foule des spectateurs. Le deuxième

tableau est consacré à Petrouchka qui, tombé amoureux de la Ballerine, tente de la séduire

sans succès. Au troisième tableau, la Ballerine s’est réfugiée chez le Maure ; Petrouchka, fou de

jalousie, tente d’interrompre la scène, mais il se fait jeter dehors par le Maure. Enfin le quatrième

revient à la fête populaire du début où diverses danses se succèdent. Petrouchka réapparaît

poursuivi par le Maure qui, malgré l’intervention de la Ballerine, l’abat d’un coup de cimeterre.

Petrouchka meurt au milieu de la foule pour redevenir une simple poupée de chiffons. Et tandis que

le marionnettiste l’emporte, Petrouchka réapparaît sur le toit du théâtre en narguant son ennemi.

EN SAVOIR PLUS

– Igor Stravinski Chroniques de ma vie, 1935, Éd. Denoël, 2000 (Le compositeur raconte la

première moitié de sa carrière)

– Les Ballets russes, sous la direction de Mathias Auclair et Pierre Vidal, Éd. Gourcuff Gradenigo,

2009 (Catalogue magnifiquement illustré de l’exposition organisée par la Bibliothèque nationale

de France en 2009-2010)

L'ŒUVRE ET L'ORCHESTRE Petrouchka est au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 1968 et 1969, où l’œuvre fut dirigée

par Leopold Stokowski. Lui ont succédé Kirill Kondrachine en 1972, Michel Plasson en 1974,

Pierre Boulez en 1978, 1987, 1997 et 1999, Charles Dutoit en 1982, Semyon Bychkov en 1990,

Slan Edwards en 1992, John Nelson en 1995, Yutaka Sado en 2003, Josep Pons en 2007, Paavo

Järvi en 2011, Yutaka Sado en 2015 et enfin Duncan Ward en 2019.

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LivretRichard StraussQuatre Derniers Lieder

1. FrühlingPoème de Hermann Hesse

in dämmrigen Grüften

Träumte ich lang

Von deinen Bäumen und blauen Lüften,

Von deinem Duft und Vogelgesang.

Nun liegst du erschlossen

in Gleiss und Zier

Von Licht übergossen

Wie ein Wunder vor mir.

Du kennst mich wieder,

Du lockest mich zart,

Es zittert durch all meine Glieder

Deine selige Gegenwart.

2. SeptemberPoème de Hermann Hesse

Der Garten trauert,

Kühl sinkt in die Blumen der Regen.

Der Sommer schauert

Still seinem Ende entgegen.

Golden tropft Blatt um Blatt

Nieder vom hohen Akazienbaum.

Sommer lächelt erstaunt und matt

in den sterbenden Gartentraum.

Lange noch bei den Rosen

Bleibt er stehen, sehnt sich nach Ruh.

Langsam tut er die (grossen),

Müdegewordenen Augen zu.

1. Printemps

Dans de sombres caveaux

J’ai longtemps rêvé

De tes arbres en fleurs et de ton air d’azur,

De ta senteur et de tes chants d’oiseaux.

Te voilà éclos à présent

Dans ta parure plein d’éclat,

inondé de lumière,

Comme un prodige devant moi.

Tu me reconnais,

Tu me séduis doucement.

Ta délicieuse présence

Fait frémir tous mes membres.

2. Septembre

Le jardin est en deuil,

La pluie tombe en froides gouttes sur les fleurs.

Approchant de sa fin,

L’été frissonne en silence.

Du haut acacia l’or

S’égoutte feuille à feuille.

Étonné et languissant, l’été sourit

Dans le rêve mourant du jardin.

Longtemps encore, aspirant au repos,

il s’attarde auprès des roses.

il ferme lentement

Ses grands yeux las.

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3. Beim SchlafengehenPoème de Hermann Hesse

Nun der Tag mich müd gemacht,

Soll mein sehnliches Verlangen

Freundlich die gestirnte Nacht

Wie ein müdes Kind empfangen.

Hände lasst von allem Tun,

Stirn vergiss du alles Denken,

Alle meine Sinne nun

Wollen sich in Schlummer senken.

Und die Seele unbewacht

Will in freien Flügen schweben,

Um im Zauberkreis der Nacht

Tief und Tausendfach zu leben.

4. Im AbendrotPoème de Joseph von Eichendorff

Wir sind durch Not und Freude

gegangen Hand in Hand,

vom Wandern ruhn wir (beide)

nun überm stillen Land.

Rings sich die Täler neigen,

es dunkelt schon die Luft,

zwei Lerchen nur noch steigen

nachträumend in den Duft.

Tritt her und lass sie schwirren,

bald ist es Schlafenszeit,

dass wir uns nicht verirren

in dieser Einsamkeit.

O weiter, stiller Friede!

So tief im Abendrot.

Wie sind wir wandermüde –

ist dies etwa der Tod?

3. L’Heure du sommeil

La journée m’a rendu las,

J’ai le fervent désir

D’accueillir en amie la nuit étoilée

Comme un enfant fatigué.

Mains, abandonnez toute activité !

Front, oublie toute pensée !

Tous mes sens veulent à présent

Plonger dans le sommeil.

Et mon âme veut prendre son vol

Sans contrainte, les ailes libres,

Pour vivre dans l’univers magique de la nuit

D’une vie profonde et multiple.

4. Au soleil couchant

Dans la peine et la joie

Nous avons marché main dans la main,

De cette errance nous nous reposons

Maintenant dans la campagne silencieuse.

Autour de nous les vallées descendent en pente,

Le ciel déjà s’assombrit,

Seules deux alouettes s’élèvent

Rêvant dans la brise parfumée.

Approche, laisse-les battre des ailes

il va être l’heure de dormir,

Viens, que nous ne nous égarions pas

Dans cette solitude.

Ô paix immense et sereine,

Si profonde à l’heure du soleil couchant !

Comme nous sommes las d’errer !

Serait-ce déjà la mort ?

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Le saviez-vous ? Stravinski mène la danse

Au fil de sa longue carrière, Stravinski composa treize partitions pour la danse danse (voir la liste ci-dessous). On pourrait leur ajouter Histoire du soldat (« lue, jouée et dansée », indique l’édition) et les compositions chorégraphiées a posteriori (par exemple le Concerto pour violon converti en ballet par Balanchine, la Symphonie de psaumes chorégraphiée par Jiri Kylian). Mais sans Serge de Diaghilev, Stravinski aurait-il suivi cette voie ? En février 1909, le fondateur des Ballets russes découvrit son Scherzo fantastique et perçut immédiatement qu’il tenait là celui qui révolutionnerait l’histoire du ballet. Il l’associa à des ar tistes aussi prestigieux que Léon Bakst, Alexandre Benois, Nicolas Roerich, Henri Matisse, Pablo Piccasso ou Natalia Gontcharova pour les décors et costumes, à Michel Fokine, Vaslav Nijinski, Léonide Massine et Bronislava Nijinska pour la chorégraphie.

La réussite de Stravinski s’explique par son énergie rythmique, sa pulsation fermement scandée (même si les impacts ne se succèdent pas de façon régulière), des motifs mélodiques nettement dessinés, une orchestration colorée, une construction formelle fonctionnant par juxtaposition d’éléments bien différenciés et non par développement du matériau thématique. Le ballet devient un spectacle concis (dès Petrouchka, il ne dépasse guère la demi-heure), contrairement au ballet romantique qui occupait la totalité d’une soirée. Mais surtout, la musique ne vise plus à figurer l’action, ni à traduire la psychologie des personnages. Songeons à Noces, où la présence de la voix renforce le refus de l’identification entre les interprètes et les personnages : un chanteur incarne tour à tour plusieurs personnages ; et à l’inverse, un personnage est distribué entre plusieurs voix, sans souci de vraisemblance. Il arrive ainsi que la mère de la mariée s’exprime par le truchement d’un ténor !

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Le saviez-vous ?

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Après la mort de Diaghilev en 1929, Stravinski compose pour Balanchine, avec lequel il partage le goût pour la rigueur aristocratique des formes et le rejet de l’anecdote. Sans cette propension à l’abstraction, ses partitions, de L’Oiseau de feu à Agon, ne seraient pas devenues de la musique de concer t, programmées sans la dimension chorégraphique. Elles n’en doivent pas moins leur existence à des stimuli visuels, essentiels pour un compositeur qui avouait avoir « toujours eu en horreur d’écouter la musique les yeux fermés ».

Les ballets de Stravinski(entre parenthèses : nom du premier chorégraphe et date de création) :• L’Oiseau de feu (Fokine, 1910) ;• Petrouchka (Fokine, 1911) ;• Le Sacre du printemps (Nijinski, 1913) ;• Le Chant du rossignol (Massine, 1920) ;• Pulcinella (Massine, 1920) ;• Renard (Nijinska, 1922) ;• Noces (Nijinska, 1923) ;• Apollon musagète (Balanchine, 1928) ;• Le Baiser de la fée (Nijinska, 1928) ;• Jeu de cartes (Balanchine, 1937) ;• Scènes de ballet (Anton Dolin, 1944) ;• Orpheus (Balanchine, 1948) ;• Agon (Balanchine, 1957).

Hélène Cao

Le saviez-vous ?

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Les compositeurs

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Anton WebernNé à Vienne en 1883, Anton Webern commence

sa formation musicale assez tôt avec sa mère,

pianiste amateur, et pratique notamment le piano

et le violoncelle. En 1902, il entre à l’université

de Vienne où il suit entre autres les cours de

Guido Adler, l’un des premiers musicologues

viennois, et où il présente, en 1906, sa thèse de

doctorat consacrée au Choralis Constantinus du

compositeur Heinrich Isaac. Deux ans plus tard,

il commence à étudier auprès de Schönberg

en compagnie de Berg ; ces trois Viennois vont

former ce que l’on nomme la Seconde école

de Vienne. Chef d’orchestre en Allemagne et

à Prague, il est le collaborateur de Schönberg

pour des concerts organisés à Vienne. En 1923,

il dirige le chœur d’une association symphonique

ouvrière créée à Vienne par la municipalité

socialiste. Ses premières œuvres témoignent de

son attachement à la tradition postromantique,

spécialement à Mahler, et de son intérêt pour

les techniques polyphoniques rigoureuses

(Passacaglia op. 1, Enlieht auf leichten Kähnen

op. 2). À partir de 1907-1908 (Fünf Lieder op. 3),

il se libère progressivement du fonctionnalisme

de la tonalité postromantique. Entre 1914 et

1927, il donne naissance à des cycles d’œuvres

vocales dans lesquels il expérimente des

ensembles instrumentaux différents : la voix régit

la distribution des timbres. En 1924, il adopte

la technique dodécaphonique nouvellement

découverte par Schönberg dans Geistliche

Volkslieder op. 17. Il perfectionne ses méthodes

de composition à partir de la série de douze

sons, assimilant les techniques polyphoniques

rigoureuses aux formes sérielles fondamentales

et aux schémas formels relativement convention-

nels (Symphonie op. 21, Variationen für

Orchester op. 30, Kantate op. 29, Kantate

op. 31). Il expérimente le principe de la

Klangfarbenmelodie appliqué par Schönberg

(principe de travail sériel au niveau des timbres

instrumentaux-vocaux). Il meurt à Mittelsill

(Salzbourg), en 1945, tué par une sentinelle

américaine après l’heure du couvre-feu.

Richard StraussEnfant prodige, fils d’un excellent corniste,

Richard Strauss découvre la musique par

l’étude des classiques allemands. Il pratique

le piano à quatre ans, compose ses premières

œuvres à six, apprend le violon à huit et entame

avant l’adolescence des cours de composition.

C’est son père qui l’influence le plus durant ses

jeunes années, son conservatisme l’incitant à

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se plonger dans la musique de Mozart, Haydn,

Beethoven et Schubert plutôt que dans celle de

Wagner. Au cours de son apprentissage, il se

passionne pour la musique orchestrale, qu’il

complète avec des études d’histoire de l’art

et de philosophie à l’Université de Munich. À

Meiningen, sous l’influence d’Alexandre Ritter, il

se passionne enfin pour Wagner et Brahms, que

son père abhorre. Cette période munichoise

est féconde pour le jeune musicien : il compose

dix-sept Lieder, une Sonate pour violon (1888) ;

ainsi qu’une œuvre symphonique, Aus Italien

(1887), inspirée par un grand voyage en Italie.

Tandis que ses activités de chef d’orchestre

se multiplient, il compose plusieurs poèmes

symphoniques qui, peu à peu, renforcent sa

réputation : Mort et transfiguration (1889),

Macbeth (1891), Till Eulenspiegel (1894-

1895), Ainsi parlait Zarathoustra (d’après

Nietzsche, 1896), Don Quichotte (1897) et

Une vie de héros (1898). Le tournant du siècle

apporte deux inflexions fondamentales dans

la carrière de Richard Strauss : il délaisse

la forme du poème symphonique pour se

consacrer à l’opéra, et il fonde, avec d’autres

artistes, la première société protégeant les

droits d’auteur des compositeurs allemands.

Entre 1903 et 1905, il œuvre à son opéra

Salomé, tiré de la pièce de théâtre d’Oscar

Wilde, elle-même inspirée par Gustave

Flaubert. Ce chef-d’œuvre fait scandale lors

de sa création, mais son succès dépasse

rapidement les frontières allemandes. Dans la

foulée, il écrit Elektra, qu’il achève en 1908 et

présente au public l’année suivante. Travailleur

infatigable, Strauss maîtrise parfaitement la

forme orchestrale, qu’il déploie avec talent.

Le Chevalier à la rose (1911), opéra en trois

actes, est un autre immense succès, présenté

deux mois après sa première dresdoise à la

Scala de Milan et l’année suivante à Londres

et New-York. La Femme sans ombre (1919)

est considéré par le compositeur comme son

« dernier opéra romantique » : imaginée en

temps de paix, écrite pendant la guerre et

jouée après la signature du traité de Versailles,

cette œuvre marque un tournant dans la vie

créatrice de Strauss. Il s’installe à Vienne et

prend la direction de l’Opéra d’État, qu’il

occupe jusqu’en 1924, emmène l’Orchestre

philharmonique de Vienne en tournée en

Amérique du Sud, et dirige des orchestres

aux États-Unis. Ses relations avec le régime

nazi ont longtemps été source de polémique.

Strauss accepte de présider la Chambre de

la musique du Reich (Reichsmusikkammer) en

1933 ainsi que de composer l’hymne des Jeux

Olympiques de 1936. Néanmoins, il s’attire

les foudres du régime lorsqu’il demande à

Stefan Zweig d’écrire le livret de son opéra

La Femme silencieuse, créé à Dresde en 1935

avant d’être retiré de l’affiche. Son conflit

avec les nazis se renforce lorsque ceux-ci

apprennent que sa belle-fille, Alice, est juive.

Il garde néanmoins des contacts avec des

responsables, ce qui lui permet d’intervenir en

faveur de sa belle-fille et de ses petits-enfants

lorsque ceux-ci sont arrêtés. En 1944, du fait

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de l’intensification de la guerre, la première

de son opéra L’Amour de Danaé est annulée

sur ordre de Goebbels (l’ouvrage ne sera

créé qu’en 1952). Après la guerre, Strauss

comparaît lors des procès de dénazification ;

de nombreux artistes témoignent en sa faveur.

Strauss est blanchi de toute collaboration. Dans

un dernier élan créatif, il écrit ses Vier letzte

Lieder (« Quatre derniers lieder », 1948) avant

de s’éteindre des suites d’une crise cardiaque,

le 8 septembre 1949.

Igor StravinskiBien que son père fût chanteur au Théâtre

Mariinsky, Stravinski n’était pas destiné à

une carrière dans la musique. Il apprend

cependant le piano et manifeste une réelle

prédilection pour l’improvisation. En 1901,

il s’inscrit suivant le désir parental en droit

à l’Université de Saint-Pétersbourg, mais la

rencontre l’année suivante de Rimski- Korsakov

le conforte dans sa décision d’étudier plus

avant la musique. Il se partage dès lors

entre ses leçons particulières avec le maître

(jusqu’à la mort de celui-ci en 1908) et les

hauts lieux de la culture pétersbourgeoise,

tels le Mariinsky ou la Société impériale, et

compose ses premières œuvres : Symphonie

en mi bémol, Feu d’artifice. C’est ce dernier

qui attire l’attention de Serge de Diaghilev,

qui lui commande la composition d’un ballet

pour sa troupe, les Ballets russes : ce sera

L’Oiseau de feu, monté à Paris en 1910 avec

un succès immense. Suivront deux autres

ballets : Petrouchka et Le Sacre du printemps,

qui crée le scandale en mai 1913 au Théâtre

des Champs-Élysées. La Première Guerre

mondiale éloigne définitivement Stravinski de

son pays natal ; il s’installe alors avec femme et

enfants en Suisse, avant de revenir en France

à la fin de la décennie. En proie à l’époque

à des difficultés financières, il collabore de

façon suivie avec l’écrivain Charles-Ferdinand

Ramuz, auteur des traductions des Noces,

de Renard, et aussi du livret de l’Histoire du

soldat, toutes partitions pour effectifs réduits,

en lien avec des thèmes populaires russes.

Pulcinella (1920) marque un tour- nant dans

l’évolution de Stravinski, qui aborde là sa

période « néoclassique », caractérisée par un

grand intérêt pour la musique des xviie et xviiie

siècles ainsi que par le recours à des formes

tradi- tionnelles (concerto grosso, fugue ou

symphonie). Installé d’abord à Biarritz, puis

à Nice (1924) et à Paris (1931), Stravinski

donne ses premières œuvres non scéniques

importantes : Octuor pour instruments à vent,

Concerto pour piano et vents, Sérénade pour

piano, et sillonne l’Europe en tant que chef

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d’orchestre. L’austérité marque de son sceau

Œdipus rex, dont l’inspiration antique est

prolongée par Apollon musagète (1928) et

Perséphone (1934), tandis que la Symphonie

de psaumes (1930) illustre l’intérêt renouvelé

du compositeur pour les questions religieuses.

Plusieurs œuvres concertantes marquent cette

dernière décennie sur le Vieux Continent :

Concerto pour vio- lon (1931), Concerto

pour deux pianos seuls (1935), Dumbarton

Oaks Concerto (1938). Stravinski, devenu

citoyen français en 1934, s’exile aux États-

Unis au moment où éclate la Seconde Guerre

mondiale. Le Nouveau Monde l’accueille à

bras ouverts, et ces années sont celles d’une

activité sans relâche, entre conférences,

concerts et composition (Symphonie en

ut, Symphonie en trois mouvements…).

L’opéra The Rake’s Progress, créé en 1951

à Venise, vient mettre un terme à la période

« néoclassique » de Stravinski, qui s’engage

alors – à 70 ans – dans la voie sérielle

ouverte par Schönberg, Berg et Webern, sa

principale source d’inspiration. Les Threni de

1958 représentent l’aboutissement de cette

démarche, qu’illustrent aussi la Cantate (1952)

ou Agon (1957). L’inspiration religieuse se fait

de plus en plus présente : Canticum Sacrum,

Abraham et Isaac, Requiem Canticles…

Stravinski s’éteint à New York le 6 avril 1971.

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Les interprètes

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Lise Davidsen

Depuis qu'elle a remporté les premiers prix des

concours internationaux de chant lyrique Operalia

(dirigé par Plácido Domingo) et Queen Sonja

en 2015, Lise Davidsen crée l'événement sur la

scène classique, après des débuts remarqués

aux festivals de Bayreuth, Aix-en-Provence et

Glyndebourne, à Covent Garden, à l'Opéra de

Bavière, à Wigmore Hall, à l'Opéra de Vienne,

aux BBC Proms ou à l'Opéra de Zurich. Au

cours de cette saison, sa carrière poursuit sur

sa lancée, avec des débuts au Metropolitan

Opera (La Dame de Pique) ; dans le rôle de

Léonore (Fidelio – dir . Yannick Nézet-Séguin) à

l'Opéra de Montréal et à Covent Garden dans une

nouvelle production (dir. Sir Antonio Pappano) ;

elle retrouve Bayreuth cet été dans le rôle de

Sieglinde dans une nouvelle production du Ring,

et reprendra le rôle d'Elisabeth (Tannhäuser).

Outre ses débuts avec l'Orchestre de Paris à

l'occasion de ces deux soirées, elle se produit

dans Peter Grimes (Ellen Orford) dans le cadre du

Festival Enesco; dans la Neuvième de Beethoven

(dir. Gianandrea Noseda, Symphonique de

Vienne et dir. Vasily Petrenko, Philharmonique

d'Oslo. Elle est Sieglinde (La Walkyrie – dir. Fabio

Luisi, Orchestre symphonique du Danemark),

chante ‘Ah, Perfido!’ de Beethoven (dir. Vladimir

Jurowski, Philharmonique de Londres) ; Le cor

enchanté de l'enfant de Mahler (dir. Esa-Pekka

Salonen, Philarmonia) et se produit en récital à

Londres, Oslo, Copenhague et Bergen (Norvège).

Lise Davidsen est diplômée depuis 2014 de

l'Académie de l'Opéra de Copenhague où elle a

suivi l'enseignement de Susanna Eken, après avoir

été diplômée de l'Académie Grieg de Bergen. En

2015, elle est trois fois primée (Premier prix, Prix

Birgit Nilsson et Prix du jury) au concours Operalia ;

Premier prix et Prix de la meilleure interprétation

de musique norvégienne au concours Reine

Sonja ; elle remporte la même année le concours

de chant Hans Gabor Belvedere d'Amsterdam

et obtient de nombreuses récompenses, dont

le prix HSBC d'Aix-en-Provence, le Statoil

Talent Bursary Award, le Prix Léonie Sonning,

le Danish Singers Award 2014 ainsi que le

Kirstin Flagstad Award 2015. En 2018, elle a été

nommée pour le Prix du Jeune artiste de l'année

lors des Gramophone Classical Music Awards.

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François-Xavier Roth

François-Xavier Roth est Generalmusikdirektor de la

ville de Cologne depuis 2015, réunissant la direction

artistique de l’Opéra et de l’orchestre du Gürzenich.

Il est principal chef invité du London Symphony

Orchestra et artiste associé de la Philharmonie

de Paris. Il propose des programmes inventifs

et modernes, tandis que sa direction incisive et

inspirante est reconnue internationalement. Il travaille

régulièrement avec les plus grands orchestres : la

Staatskapelle de Berlin, le Royal Concertgebouw

d’Amsterdam, l’Orchestre symphonique de

Boston, l’Orchestre philharmonique de Munich et

la Tonhalle de Zurich. En 2019-2020, il retrouve,

outre l'Orchestre de Paris à deux reprises dans

la saison, le Philharmonique de Berlin, le Royal

Concertgebouw, les symphoniques de Montréal et

Tokyo, le Philharmonique de Munich et le Mahler

Chamber Orchestra, se produit à deux reprises

avec le Boulez Ensemble et fait ses débuts au

Gewandhaus de Leipzig. En 2003, il crée Les

Siècles, orchestre d’un genre nouveau qui joue

chaque répertoire sur les instruments historiques

appropriés. Avec cet orchestre, il donne des

concerts dans le monde entier et rejoue notamment

le répertoire des Ballets russes sur instruments

d’époque. Ils collaborent dans ce cadre avec le Pina

Bausch Tanztheater et la chorégraphe Dominique

Brun pour des représentations à Londres, Paris,

Francfort, Pékin, Nankin, Shanghai et Tokyo. Pour

sa cinquième saison d’opéra à Cologne, il dirige

de nouvelles productions de Tristan und Isolde de

Wagner et de Béatrice et Bénédict de Berlioz, ainsi

qu'une recréation de Die Soldaten de Zimmermann.

Avec l'Orchestre de Gürzenich, il poursuit le cycle

Bruckner, explore Berlioz et crée des commandes

de Gander et Srnka. Avec le London Symphony

Orchestra, il parcourt au cours de la saison les

répertoires de Bartók, Berio, Stravinski et Elgar,

et crée un nouvelle œuvre de Sophya Polevaya.

Champion infatigable de la création contemporaine,

il dirige depuis 2005 le LSO Panufnik Composers

Scheme. François-Xavier Roth a également créé

des œuvres de Yann Robin, Georg-Friedrich Haas,

Hèctor Parra et Simon Steen-Andersen et collaboré

avec Pierre Boulez, Wolfgang Rihm, Jörg Widmann

et Helmut Lachenmann. Pour ses réalisations en

tant que musicien, chef d’orchestre et professeur,

François- Xavier Roth a été promu chevalier dans

l'ordre de la Légion d’honneur le 14 juillet 2017.

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Orchestre de ParisHéritier de la Société des Concerts du

Conservatoire fondée en 1828, l’Orchestre a

donné son concert inaugural le 14 novembre

1967 sous la direction de Charles Munch. Herbert

von Karajan, Sir Georg Solti, Daniel Barenboim,

Semyon Bychkov, Christoph von Dohnányi,

Christoph Eschenbach, Paavo Järvi et enfin Daniel

Harding se sont ensuite succédé à sa direction.

Résident principal de la Philharmonie de Paris

dès son ouverture en janvier 2015 après bien

des migrations sur un demi-siècle d’histoire,

l’Orchestre de Paris a ouvert en janvier 2019 une

nouvelle étape de sa riche histoire en intégrant ce

pôle culturel unique au monde sous la forme d’un

département spécifique. L’orchestre est désormais

au cœur de la programmation de la Philharmonie

et dispose d’un lieu adapté et performant pour

perpétuer sa tradition et sa couleur française.

Première formation symphonique française,

l’Orchestre de Paris donne avec ses 119 musiciens

une centaine de concerts chaque saison à la

Philharmonie ou lors de tournées internationales.

Il inscrit son action dans le droit fil de la tradition

musicale française en jouant un rôle majeur au

service des répertoires des xixe et xxe siècles,

comme de la création contemporaine à travers

l’accueil de compositeurs en résidence, la créa-

tion de nombreuses œuvres et la présentation de

cycles consacrés aux figures tutélaires du xxe siècle

(Messiaen, Dutilleux, Boulez, etc.). Depuis sa

première tournée américaine en 1968 avec

Charles Munch, l’Orchestre de Paris est l’invité

régulier des grandes scènes musicales et a tissé

des liens privilégiés avec les capitales musicales

européennes, mais aussi avec les publics japo-

nais, coréen et chinois.

Renforcé par sa position au centre du dispositif

artistique et pédagogique de la Philharmonie

de Paris, l’Orchestre a plus que jamais le jeune

public au cœur de ses priorités. Que ce soit dans

les différents espaces de la Philharmonie ou hors

les murs – à Paris ou en banlieue –, il offre une

large palette d’activités destinées aux familles,

aux scolaires ou aux citoyens éloignés de la

musique ou fragilisés.

Afin de mettre à la disposition du plus grand

nombre le talent de ses musiciens, l’Orchestre

diversifie sa politique audiovisuelle en nouant

des partenariats avec Radio Classique, Arte et

Mezzo.

orchestredeparis.com

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Direction généraleLaurent Bayle

Directeur général de la Cité

de la musique – Philharmonie

de Paris

Thibaud Malivoire de Camas

Directeur général adjoint

Direction de l’Orchestre de ParisAnne-Sophie Brandalise

Directrice

Édouard Fouré Caul-Futy

Délégué artistique

Premiers violons solosPhilippe Aïche

Roland Daugareil

ViolonsEiichi Chijiiwa, 2e violon solo

Serge Pataud, 2e violon solo

Nathalie Lamoureux, 3e solo

Philippe Balet, 2e chef d’attaque

Joseph André

Antonin André-Réquéna

Maud Ayats

Elsa Benabdallah

Gaëlle Bisson

David Braccini

Joëlle Cousin

Cécile Gouiran

Matthieu Handtschoewercker

Gilles Henry

Florian Holbé

Andreï Iarca

Saori Izumi

Raphaël Jacob

Momoko Kato

Maya Koch

Anne-Sophie Le Rol

Angélique Loyer

Nadia Mediouni

Pascale Meley

Phuong-Maï Ngô

Nikola Nikolov

Étienne Pfender

Gabriel Richard

Richard Schmoucler

Élise Thibaut

Anne-Elsa Trémoulet

Damien Vergez

Caroline Vernay

Altos Ana Bela Chaves, 1er solo

David Gaillard, 1er solo

Nicolas Carles, 2e solo

Florian Voisin, 3e solo

Clément Batrel-Genin

Flore-Anne Brosseau

Sophie Divin

Chihoko Kawada

Béatrice Nachin

Nicolas Peyrat

Marie Poulanges

Cédric Robin

Estelle Villotte

Florian Wallez

VioloncellesEmmanuel Gaugué, 1er solo

Éric Picard, 1er solo

François Michel, 2e solo

Alexandre Bernon, 3e solo

Anne-Sophie Basset

Delphine Biron

Thomas Duran

Manon Gillardot

Claude Giron

Marie Leclercq

Florian Miller

Frédéric Peyrat

Hikaru Sato

ContrebassesVincent Pasquier, 1er solo

Ulysse Vigreux, 1er solo

Sandrine Vautrin, 2e solo

Benjamin Berlioz

Jeanne Bonnet

Igor Boranian

Stanislas Kuchinski

Mathias Lopez

Marie van Wynsberge

FlûtesVincent Lucas, 1er solo

Vicens Prats, 1er solo

Bastien Pelat

Florence Souchard-Delépine

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Petite flûteAnaïs Benoit

HautboisAlexandre Gattet, 1er solo

Benoît Leclerc

Rémi Grouiller

Cor anglaisGildas Prado

ClarinettesPhilippe Berrod, 1er solo

Pascal Moraguès, 1er solo

Arnaud Leroy

Petite clarinetteOlivier Derbesse

Clarinette bassePhilippe-Olivier Devaux

BassonsGiorgio Mandolesi, 1er solo

Marc Trénel, 1er solo

Lionel Bord

Yuka Sukeno

ContrebassonAmrei Liebold

CorsAndré Cazalet, 1er solo

Benoit de Barsony, 1er solo

Jean-Michel Vinit

Anne-Sophie Corrion

Philippe Dalmasso

Jérôme Rouillard

Bernard Schirrer

TrompettesFrédéric Mellardi, 1er solo

Célestin Guérin, 1er solo

Laurent Bourdon

Stéphane Gourvat

Bruno Tomba

TrombonesGuillaume Cottet-Dumoulin,

1er solo

Jonathan Reith, 1er solo

Nicolas Drabik

Jose Angel Isla Julian

Cédric Vinatier

TubaStéphane Labeyrie

TimbalesCamille Baslé, 1er solo

Antonio Javier Azanza Ribes,

1er solo

PercussionsÉric Sammut, 1er solo

Nicolas Martynciow

Emmanuel Hollebeke

HarpeMarie-Pierre Chavaroche

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Pour faciliter votre retour après le concert

G7, PARTENAIRE DE L’ORCHESTRE DE PARIS, met à votre disposit ion ses taxis à la sor t ie des concer ts du soir de la Grande Salle. Un coordinateur G7 se tiendra à votre disposition dans le hall d’entrée de la Philharmonie (n i veau 3) pour vous a igu i l le r vers les taxis.

N’hésitez pas à vous renseigner auprès des agents d’accueil.

SERVICE DE NAVETTES GRATUIT

À l’issue de chaque représentation donnée en soirée dans la Grande salle ou dans la Sal le des concer ts , la Philharmonie de Paris vous propose un ser v ice gra tu i t de navet tes desservant différents sites parisiens. Ce service est offert durant toute la saison. Les navettes stationnent le long du boulevard Sérurier.

TRAJET NAVETTE 1Gare du Nord, République, Hôtel-de-Ville, Luxembourg et Denfert-Rochereau.

TRAJET NAVETTE 2G a re d u N o rd , S a i n t - L a z a re , Charles-de-Gaulle – Étoile.

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RÉFÉRENCE COULEUR :

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REMERCIEMENTS

MEMBRES GRANDS MÉCÈNES CERCLE CHARLES MUNCH

Anthony Béchu, Nicole et Jean-Marc Benoit, Agnès et Vincent Cousin, Pierre Fleuriot, Nathalie et Bernard Gault, Pascale et Éric Giuily, Marina et Bertrand Jacquillat, Tuulikki et Claude Janssen, Claude et Denis Kessler, Ioana Labau, Brigitte et Jacques Lukasik, Danielle et Bernard Monassier, Laetitia Perron et Jean-Luc Paraire, Judith et Samuel (in mem.) Pisar, Michèle et Alain Pouyat, Éric Rémy, Brigitte et Bruno Revellin-Falcoz, Carine et Eric Sasson, Élisabeth et Bernard Saunier, Peace Sullivan

MÉCÈNES

Anne et Jean-Pierre Duport, France et Jacques Durand, Vincent Duret, Philippine et Jean-Michel Eudier, S. et JC. Gasperment, Thomas Govers, Marie-Claude et Jean-Louis Laflute, Estelle et Maurice Lasry, Yves Le Bellec et Christophe Rioux, Laurent Lévy, Michelle Lillette, François Lureau, Pascal Mandin, Michèle Maylié, Gisèle et Gérard Navarre, Catherine et Jean-Claude Nicolas, Emmanuelle Petelle et Aurélien Veron, Eileen et Jean-Pierre Quéré, Benoît Quernin, Olivier Ratheaux, Véronique Saint-Geours, Agnès et Louis Schweitzer

DONATEURS

Françoise Aviron, Claire et Dominique Bazy, Isabelle Bouillot, Sabine Boulinguez, Jean Bouquot, Monique et Franck Briatte, Maureen et Thierry de Choiseul, Claire et Richard Combes, Jean-François Delale, Christiane et Gérard Engel, Yves-Michel Ergal et Nicolas Gayerie, Claudie et Francois Essig, Claude et Michel Febvre, Anne-Marie Gachot, Catherine Ollivier et François Gerin, Alain Gouverneyre, Bénédicte et Marc Graingeot, Christine Guillouet et Riccardo Piazza, Robert et Christine Le Goff, Gilbert Leriche, Annick et Michel Prada, Nicole et Jacques Sampré, Martine et Jean-Louis Simoneau, Odile et Pierre-Yves Tanguy, Colette et Bill Toynbee, Claudine et Jean-Claude Weinstein

PRÉSIDENT Pierre Fleuriot / PRÉSIDENT D'HONNEUR Denis Kessler

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Grâce à vos dons, vous permettez à l’Orchestre de développer ses projets pédagogiques et sociaux. Le Cercle contribue également au rayonnement international de l’Orchestre en finançant ses tournées.

ADHÉSION À PARTIR DE 100 € DÉDUISEZ 66% DE VOTRE DON DE VOTRE IMPÔT SUR LE REVENU OU 75% DE VOTRE IFI.Si vous résidez aux États-Unis ou dans certains pays européens, vous pouvez également faire un don et bénéficier d’un avantage fiscal.

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En remerciement du don de votre entreprise :■ Des invitations■ L’organisation de relations publiques prestigieuses■ De la visibilité sur nos supports de communication■ Des rencontres avec les musiciens après le concert■ Des concerts privés dans vos locaux...

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Organisez un événement et invitez vos clients aux concerts de l’Orchestre de Paris à la Philharmonie de Paris.

L’Orchestre de Paris prépare votre événement :■ Des places de concert en 1ère catégorie

« Prestige »■ L’accueil à un guichet dédié,

des hôtesses pour vous guider■ Un cocktail d’accueil, d’entracte

et/ou de fin de concert■ Un petit-déjeuner lors

d’une répétition générale■ Une visite privée de la Philharmonie

de Paris et de ses coulisses

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CONTACTSClaudia Yvars Responsable du mécénat et de l'événementiel 01 56 35 12 05•[email protected]

Mécénat entreprises : Florian Vuillaume Chargé de développement mécénat 01 56 35 12 16 [email protected]

Mélomanes : Chloé Decrouy Chargée des donateurs individuels et de l’événementiel 01 56 35 12 42•[email protected]

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