optimisation des performances du cycle stig dans les centrales a gaz
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N° d’ordre : ?/Master/DFE-En /Ph/2016
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
0 UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE HOUARI BOUMEDIENE
FACULTE DE PHYSIQUE
MEMOIRE DE MASTER Domaine : Sciences de la matière Filière : Physique Spécialité : Dynamique des Fluides & Energétique :
Energétique
par :
GHERSI DJAMAL EDDINE SALHI OUSSAMA
Sujet :
Présenté le 25 Juin 2016, devant le jury composé de :
A. GHEZAL Professeur USTHB Président M. AMOURA-LOUNI Maître de Conférences ‘A’ USTHB Encadreur M. CHERCHALI Ingénieur (SPE HAMMA II) Co-Encadreur T. BENHADDAD Maître Assistant ‘A’ USTHB Examinateur
OPTIMISATION DES PERFORMANCES DU CYCLE STIG DANS LES CENTRALES A GAZ
Tout d’abord, nous remercions Dieu le Tout Puissant de nous avoir
donnés la volonté et le courage pour accomplir ce travail.
Nous adressons aussi nos remerciements aux personnes qui nous ont aidé
dans la réalisation de ce mémoire, et en particulier:
Madame Meriem AMOURA-LOUNI docteur au Laboratoire de
Thermodynamique et Systèmes Energétiques, Faculté de Physique
(USTHB), en tant que promotrice, qui nous a guidé dans notre travail et
nous a aidé à trouver des solutions pour avancer.
Monsieur Mehdi CHERCHALI, ingénieur à l'entreprise SPE, en tant que
co-promoteur, et tout le staff de la centrale d’EL HAMMA II qui nous a
aidé en nous fournissant des données précises sur le fonctionnement de
cette dernière.
Nous remercions aussi toutes les personnes qui ont répondu à nos
questions, même les plus insensées, et précisément Messieurs Ward De Paepe
Docteur à l’université de Vrije à Bruxelles et Hasan Kayhan Kayadelen Docteur
à Yıldız Technical University, Istanbul.
Nous tenons aussi à remercier pour l’honneur que nous font les membres du jury
:
Monsieur GHEZAL Abderrahmane (Président) Professeur à l’Université
des Sciences et de la Technologie HOUARI BOUMEDIENE, d'avoir accepté de
présider le jury, et d’écouter attentivement notre exposé et ainsi critiquer de façon
constructive le travail présenté. Enfin, pour les efforts et le temps qu'il a consacré
et continue de consacrer aux étudiants.
Monsieur BENHADDED Taieb (Examinateur) Maître Assistant ‘A’ à
l’Université des Sciences et de la Technologie HOUARI BOUMEDIENE, qui nous
a fait l’honneur d’être dans notre jury de soutenance.
« Louange à Dieu, le seul et unique »
A mes très chers parents et mes frères
et belles sœurs,
et a toute la famille GHERSI et
HIMRANE
A tous mes amis,
A tous ceux qui ont participé de près ou de loin
à la réalisation de ce travail
A tous ceux que j’aime
Je dédie ce modeste travail.
GHERSI Djamal Eddine
Ma première pensée en cette période déterminante de ma vie va
naturellement à mes très chers parents qui m’ont aidé et encouragé en
mettant tous les moyens nécessaires pour ma réussite depuis ma naissance
jusqu’à arriver là où je suis.
A mes grands-parents pour leur soutien et leur prières afin que je réussisse
dans ma vie.
A mon frère et ma sœur adorée et toute la famille SALHI et la famille
FOULI.
A toute la promo 2011 et tous mes amis et je les remercie tous pour leurs
Soutiens.
A mon binôme GHERSI Djamal eddine et sa famille.
SALHI OUSSAMA
الملخص
ن أجلين اداء المحطات الحرارية مالطلب على الطاقة في ازدياد مستمر بينما تغلى منابعها. لذلك استجوب تحس ان
ودورات الغاز يناترية الميكانيكية لتوربيهتم هذا العمل بالدراسة الحرا الجويفي تكاليف االستثمار والحد من التلوث حكم الت
ضخ البخار من نوع
ستعملالذي ي بعد نمذجة الدورة البسيطة نقترح ضخ البخار في غرفة االحتراق الناتج عن سخان االسترجاع
.(دورة ) بعد ذلك نقترح إضافة مبرد وسيط لدورة .الغازات النافذة
كذلك زيادة ن عملية ضخ البخار سمحت بزيادة الكتلة التي تعبر التوربين وإ في األخير تمت مقارنة هذه الدورات.
والشغل المسترجع للدورات. المردوديةالسعة الحرارية للغازات النافذة، مما يؤثر إيجابا على
الغاز. توربيناتاالحتراق، تحسين قدرات غرفة في البخار الغاز، حقن توربيناتمفاتيح :
Abstract
The demand for energy is continually growing when the resources are becoming
expensive. So it is necessary to improve the performance of thermal plants in order to control
the costs of investment and reduce air pollution. This work involves the thermodynamic study
of gas turbine plants and steam injection cycle STIG and I-STIG.
After modeling the simple cycle, we propose to inject the steam into the combustion
chamber (STIG cycle), which comes from the HRSG recovery boiler using the exhaust gases.
After that, we propose to add an intercooler to the STIG cycle (cycle I-STIG). At the end, a
comparison of these cycles has been made. The steam injection process has increased mass
flow through the turbine and the heat capacity of the exhaust gases, which positively affects
the performance and the recovered work cycles.
Keywords: gas turbine, steam injection, STIG cycle, I-STIG cycle.
Résumé
La demande d’énergie ne cesse de croitre, alors que les ressources deviennent chères,
il est donc nécessaire d’améliorer les performances des installations thermiques de manière à
réguler les coûts d’investissements et diminuer la pollution atmosphérique. Ce travail consiste
à faire l’étude thermodynamique des installations de turbines à gaz, le cycle à injection de
vapeur STIG et le I-STIG.
Après modélisation du cycle simple, nous proposons d’injecter la vapeur d’eau dans la
chambre de combustion (cycle STIG), qui provient de la chaudière de récupération HRSG qui
utilise les gaz d’échappement. Après, nous proposons d’ajouter un refroidisseur intermédiaire
au cycle STIG (cycle I-STIG). A la fin une comparaison entre ces cycles a été faite. Le
procédé d’injection de vapeur a permis d’augmenter la masse qui traverse la turbine et la
capacité calorifique des gaz d’échappement, ce qui influe positivement sur le rendement et le
travail récupéré des cycles.
Mots clés : Turbine à gaz, injection de vapeur, cycle STIG, cycle I-STIG.
HRSG
I-STIG STIG. و
STIG I-STIG
Sommaire LISTE DES FIGURES……………………………………………………………………….
LISTE DES TABLEUX……………………………………………………………………...
NOMENCLATURE………………………………………………………………………….
Introduction générale…………………………………………………………………….
Chapitre I : Généralité et bibliographie
I.1. Introduction……………………………………….……………………………....
I.2. Historique de la turbine à gaz …………………………………………………...
I.3. Amélioration des performances………………………………………………….
I.3.1 Cycle à régénération…………………………………………………….
I.3.2 Cycle avec refroidissement intermédiaire……………………………...
I.3.3 Cycle à réchauffage……………………………………………………..
I.3.4 Cycle avec refroidissement intermédiaire, régénération, réchauffage….
I.3.5 Cycle STIG/Cheng……………………………………………………...
I.3.6 Le cycle combiné…………………………….………………………….
Chapite II : Présentation de la centrale d'EL Hamma II
II.1. Situation et description générale de l’unité d’EL HAMMA II………………….
II.2. Caractéristiques techniques de la centrale……………………………………….
II.2.1 Turbine à gaz……………………………………………………………
II.2.2 Alternateur………………………………………………………………
II.2.3 Le Transformateur Principal……………………………………………
II.2.4 Le Post Gaz……………………………………………………………..
II.2.5 Combustible…………………………………………………………….
II.2.6 Environnement………………………………………………………….
II.3. Description générale de la turbine à gaz SIEMENCE V94.3A1………………….
II.3.1 Les avantages de la turbine à gaz……………………………………….
II.3.2 Le système de prise d’air………………………………………………..
II.3.3 Le compresseur…………………………………………………………
II.3.4 La chambre de combustion……………………………………………..
II.3.5 La turbine……………………………………………………………….
II.3.6 Système d’échappement………………………………………………...
II.4. Cheminement des flux de la turbine à gaz ………………………………………..
Chapitre III : Étude thermodynamique du cycle actuel et les cycles
avancés
III.1. Introduction…….………………………………………………………………
III.2. Etude du cycle idéal de Joule Brayton…………………………………….…...
III.3. Etude de cycle réel de Joule Brayton…………………….………………...…..
III.3.1 Rendement isentropique et les pertes de pression……………………
III.3.2 Rendement polytropique……………………………………………….
III.3.2.1 Rendement polytropique de compression…….……….….….
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III.3.2.2 Rendement polytropique de la détente……………….………
III.3.3 Bilan sur le compresseur……...………………………………………..
III.3.4 Bilan sur la turbine…………..………………………………………....
III.3.5 Bilan sur la chambre de combustion…………...………………………
III.3.6 Les paramètres de performances……………..…………………….…..
III.4. Etude du cycle réel de la turbine à gaz V94.3A1……………………….….…...
III.4.1 Choix du modèle du fluide de travail……………….…………….…...
III.4.1.1 Etude de l’humidité…..……………………………………...
III.4.1.2 Etude des gaz de combustion…..……………………………
III.4.2 Evaluation des performances de la turbine à gaz V94.3A1…..……….
III.4.2.1 Modélisation de la compression………………...……………
III.4.2.2 Modélisation de la chambre de combustion..………………..
III.4.2.3 Modélisation de la détente……………..…………………….
III.5. Evaluation des performances de cycle STIG…………………………...……….
III.5.1 Choix du modèle du fluide de travail………………..………………...
III.5.2 Etude du cycle STIG pour la turbine à gaz V94.3A…...…….................
III.5.2.1 Modélisation de la chambre de combustion…………...……..
III.5.2.2 Modélisation de la détente……………..…………………….
III.6. Evaluation des performances de cycle ISTIG………...…………………………
Chapitre IV : Modélisation, résultats et interprétation
IV.1. Modélisation………………………………………...…………………………...
IV.2. Validation des résultats……………………………………...…………………..
IV.3. Analyse du cycle simple………………………………………...……………….
IV.3.1 Effet de rapport de compression………………………...……………...
IV.3.2 Effet de conditions ambiantes sur les performances……...…………….
IV.3.3 Effet de la température maximale du cycle………………..…………...
IV.3.4 Effet de refroidissement par film (film cooling)…………………...…...
IV.4. Analyse du cycle STIG……………………………………………………...…...
IV.4.1 Effet de rapport de compression et fraction d’injection…………..……
IV.4.2 Effet des conditions ambiantes sur les performances……………...…...
IV.5. Analyse du cycle I-STIG…………………………………………………...……
IV.5.1 I-STIG sans injection……………………………………………...……
IV.5.2 I-STIG avec injection……………………………………………..……
IV.6. Comparaison entre le cycle actuel et les cycles avancés……………………...…
Conclusion générale………………………………………………………………………
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Figure I.1 : Chimney Jack de Leonardo da Vinci…………………………………………...
Figure I.2 : La turbine à gaz de John Barber………………………………………………...
Figure I.3 : Représentation schématique d'un cycle de turbine à gaz à régénération……….
Figure I.4 : Le diagramme T-S pour le cycle à régénération………………………………..
Figure I.5 : Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales du cycle………………………………………………..
Figure I.6 : Le diagramme T-S pour le cycle d’une turbine a gaz avec refroidissement
intermédiaire…………………………………………………………………………….……
Figure I.7 : Schéma d'un cycle de turbine à gaz avec refroidissement intermédiaire……….
Figure I.8 : Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales dans le cas d’optimiser un rendement maximale...........
Figure I.9 : rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales dans le cas d’optimiser un travail spécifique
maximal………………………………………………………………………………............
Figure I.10 : Schéma d'un cycle de turbine à gaz avec réchauffage…………………….......
Figure I.11 : Le diagramme T-S pour le cycle d’une turbine à gaz avec réchauffage…........
Figure I.12 : Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales dans le cas d’optimiser un rendement maximal...........
Figure I.13 : Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales dans le cas d’optimiser un travail utile maximal………
Figure I.14 : Schéma d'un cycle de turbine à gaz avec refroidissement intermédiaire,
régénération, réchauffage…………………………………………………………………….
Figure I.15 : Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales………………………………………………….............
Figure I.16 : Une comparaison entre les constituants du cycle combine et du cycle
Cheng……………………………………………………………………………………........
Figure I.17 : Changement des émissions des NOx et de CO avec 5% de l'injection de
vapeur………………………………………………………………………………………...
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Figure I.18 : Travail utile en fonction du rapport de pression pour différents fractions
d’injection de vapeur………….……………………………………………………………...
Figure I.19 : Schéma d'un cycle combiné…………………………...………….…………...
Figure II.1 : La centrale D’EL HAMMA II………………………………………………...
Figure II.2 : La turbine à gaz SIEMENS V94.3A1………………………..…..……………
Figure II.3 : L’alternateur de la centrale……………………………………...……..………
Figure II.4 : Le transformateur principal de la centrale…………………………….……….
Figure II.5 : Le post gaz de la centrale………………………………………..……..……...
Figure II.6 : Coupe du système de prise d’air…………………………………….…………
Figure II.7 : Le compresseur axial de la turbine V94.3A1………………………….………
Figure II.8 : Vue interne de la chambre de combustion……………….………….…...…….
Figure II.9 : Vue externe de la chambre de combustion………...………………………..…
Figure II.10 : Les étages et l’aubages de la turbine…………………………………………
Figure II.11 : Les cheminées………………………………………...…………………..…..
Figure II.12 : Schéma de principe de fonctionnement…………….………………………...
Figure III.1 : Schéma représentatif d’une turbine à gaz à cycle simple…………………….
Figure III.2 : Représentation de cycle idéal d’une turbine à gaz dans le diagramme T-S…..
Figure III.3 : Représentation du cycle réel d’une turbine à gaz dans le diagramme T-S…...
Figure III.4 : Fonctionnement de la turbine à gaz V94.3A1………………………….……..
Figure III.5 : Fonctionnement de la turbine à gaz V94.3A1 en cycle STIG………………..
Figure III.6 : Fonctionnement d’une turbine à gaz en cycle ISTIG………………………...
Figure IV.1 : Organigramme de cycle simple et STIG………………….…………………
Figure IV.2 : Organigramme de cycle ISTIG…………………..………………………..…
Figure IV.3 : Rendement aux bornes de l’alternateur en fonction de la température
ambiante……………………………………………………..…………………………….....
Figure IV.4 : Puissance aux bornes de l’alternateur en fonction de la température
ambiante………………………………………………………………………………….....
Figure IV.5 : Consommation spécifique aux bornes de l’alternateur en fonction de la
température ambiante………………………………………...…………………………..…..
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Figure IV.6 : La température des gaz d’échappement en fonction de la température
ambiante……………………………………………………..…………………………….....
Figure IV.7 : Variation du rendement thermique et la puissance utile en fonction du
rapport de compression pour le cycle simple………….……………………………………
Figure IV.8 : Variation de la consommation spécifique en fonction de la puissance utile
pour le cycle simple…………………………………………………………………….…..
Figure IV.9 : Rendement thermique, puissance utile et consommation spécifique en
fonction de la température ambiante pour le cycle simple……………………...…………....
Figure IV.10 : Rendement thermique en fonction de la puissance utile du cycle simple
pour différents rapports de compression et températures maximales du cycle…………...….
Figure IV.11 : Rendement thermique en fonction de rapport de compression pour un cycle
simple avec et sans refroidissement par film.…………...........................................................
Figure IV.12 : Puissance utile en fonction de rapport de compression pour un cycle simple
avec et sans refroidissement par film……………….……………………………..................
Figure IV.13 : Variation du rendement thermique, la puissance utile, le débit de carburant
et le travail spécifique du compresseur en fonction de la fraction de la vapeur d’eau
injectée…………………………………………………………………………….….............
Figure IV.14 : Rendement thermique en fonction de la puissance utile pour différents
rapports de compression et fraction d’injection de vapeur d’eau……………………….……
Figure IV.15 : Consommation spécifique en fonction de la puissance utile pour différents
rapports de compression et fraction d’injection de vapeur d’eau…………………………….
Figure IV.16 : Variation de la puissance utile du cycle STIG en fonction de la température
ambiante……………………………………………………………………………………...
Figure IV.17 : Variation de la consommation spécifique et le rendement thermique du
cycle STIG en fonction de la température ambiante………………………………………....
Figure IV.18 : Variation de la puissance utile et le rendement thermique en fonction de
rapport de compression pour le cycle simple et avec refroidissement intermédiaire…...……
Figure IV.19 : Puissance consommée par le compresseur et développé par la turbine en
fonction de rapport de pression pour le cycle simple et avec refroidissement intermédiaire..
Figure IV.20 : Rendement thermique en fonction de la puissance utile pour différents
rapports de compression et fraction d’injection de vapeur d’eau pour le cycle I-STIG……..
Figure IV.21 : Consommation spécifique en fonction de la puissance utile pour différents
rapports de compression et fraction d’injection de vapeur d’eau pour le cycle I-STIG……..
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Figure IV.22 : Le rendement thermique pour un rapport de compression Rp=16 pour les
différents cycles.………...........................................................................................................
Figure IV.23 : La puissance utile pour un rapport de compression Rp=16 pour les
différents cycles.………...........................................................................................................
Figure IV.24 : Le rendement thermique pour un rapport de compression optimisé pour un
travail utile maximal pour les différents cycles ……………………………………………...
Figure IV.25 : La puissance utile pour un rapport de compression optimisé pour un travail
utile maximal pour les différents cycles ……………………………………………………
Tableau II .1: Conditions nominales de site………………………………………………...
Tableau II .2: Caractéristiques de la centrale d’EL HAMMA II……………………………
Tableau II .3: Caractéristiques du système de prise d’air…………………………………...
Tableau II .4: Caractéristiques du compresseur……………………………………………..
Tableau II .5: Caractéristiques de la chambre de combustion………………………………
Tableau II .6: Caractéristique du système d’échappement………………………………….
Tableau IV.1: Les données du constructeur et de programmes à φ = 70% et patm = 1,0161
bar…………………………………………………………………………………………….
Tableau IV.2: Les données du constructeur et de programmes à φ = 60% et patm = 1,015
bar…………………………………………………………………………………………….
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Nomenclature Les paramètres :
AFR : Rapport air combustible
CP : Chaleur spécifique à pression
constante [kj kg. K⁄ ]
Cv : Chaleur spécifique à volume constant
[kj kg. K⁄ ]
𝐶𝑆 : Consommation spécifique [KJ/KW]
𝑒 : Fraction d’air de refroidissement
𝑓 : Fraction de la masse du carburent par
rapport à celle du l’air
h : Enthalpie [kj kg⁄ ]
M : Masse molaire [g mol⁄ ]
m : Masse [kg]
m : Débit massique [kg s⁄ ]
N : Nombre de moles
∆p : Perte de charge [Pa]
p : Pression [Pa]
P : Puissance [KW]
PCI : Pouvoir calorifique inferieur [kj kg⁄ ]
Q : Chaleur [kj kg⁄ ]
R : Constant des gaz parfaits
RP : Rapport de pression (compression)
S : Fraction du débit massique de la vapeur
injecte par rapport à celui de l’air
T : Température [K]
W : Travaille spécifique [kj kg⁄ ]
y : Fraction molaire des produits de
combustions
z : Fraction massique
Variable grecque :
γ : Indice isentropique
δ : Fraction d’excès d’air humide
𝜀 : Efficacité de l’échangeur
η : Rendement
φ : Humidité relative
ω : Humidité absolu
Les indices :
1 : Entrée compresseur
2 : Sortie compresseur
3 : Sortie de chambre de combustion
4 : Sortie de la turbine a gaz
a : Air
amb : Ambiant
ba : bornes de l’alternateur
c : Compresseur
cc : Chambre de combustion
e.c : Entrée compresseur
e.t : Entrée turbine
éch : Echanger
échp : Echappement
fil : Filtre
g : Gaz
is : Isentropique
p : Polytropique
s : Saturation
sec : Sèche
s.c : Sortie compresseur
s.t : Sortie turbine
t : Turbine
th : Thermique
u : Utile
v : Vapeur
Abréviation :
BP : Basse pression
HP : Haute pression
HRSG : Générateur de vapeur de
rétablissement de la chaleur (heat recovery
steam generator).
I-STIG : Intercooled team injection gas
turbine cycle
NOX : Mono et dioxyde d’azote
STIG : Steam injection gas turbine cycle
Introduction générale
1
Introduction générale
La demande de l’énergie dans le monde ne cesse de croître en parallèle avec le développement et les progrès technologiques. Toutes les recherches sont basées sur les matériaux nécessaires pour la construction des machines efficaces, fiables et économiques. Au cours du dernier siècle, les turbines à gaz ont connu un développement progressif vu leurs utilisations dans des divers domaines tels que l’aviation et la production d’électricité où la turbine à gaz est considérée comme l’une des techniques les plus intéressantes pour la production de cette énergie.
L'injection d'eau a été utilisée depuis plusieurs années afin d’augmenter la puissance des moteurs des avions. Alors que récemment, à cause de la demande croissante pour améliorer les performances des turbines à gaz, l'augmentation des prix des carburants et la nécessité d’un fonctionnement respectueux de l'environnement, l’injection d'eau ou de la vapeur a été proposée pour les turbines à gaz. Cette dernière permet de contrôler et réduire la formation des oxydes d’azote (NOX) provoquée par la température élevée de la zone primaire de la chambre de combustion [1].
L’injection d’eau ou de la vapeur, a également le potentiel de réduire le coût d'investissement et les dimensions de la centrale thermique qui peut être trois à dix fois plus petite par rapport aux centrales fonctionnant avec un cycle combiné ou à charbon [2]. Elle a le pouvoir aussi d’augmenter le rendement thermique d’une part, car la capacité calorifique de la vapeur d'eau est presque deux fois plus grande que celle de l’air. Et d’autre part,
d’augmenter la puissance délivrée car l'injection augmente le débit massique qui traverse la
turbine [3].
Alors que, si on injecte de l'eau sous la forme liquide, l'énergie pour vaporiser l'eau injectée doit être extraite du gaz de combustion [3]. Par conséquent, le cycle d’injection de
vapeur dans la chambre de combustion d’une turbine à gaz qui s’appelle généralement le cycle de CHENG ou STIG, a été proposé pour la première fois par D. Y Cheng en 1978[4]. Le principe de ce cycle est de récupérer la chaleur des gaz d'échappement de la turbine à gaz à l’aide d’un HRSG pour produire la vapeur qui est injectée partiellement ou entièrement dans
la chambre de combustion de la turbine à gaz. Donc c’est une combinaison du cycle de Brayton avec celui de Rankine. Ce cycle est semblable au cycle combiné, sauf que la vapeur d’eau et les gaz de combustion dans le cycle combiné sont séparés alors que dans le STIG la vapeur se détend avec les gaz de combustion dans la même turbine (L’injection ayant pour résultat un gain d'efficacité et une augmentation de la puissance).
A cet effet, nous avons proposé d’étudier le cycle à injection de vapeur (STIG) et le
cycle à injection de vapeur avec refroidissement intermédiaire du compresseur (I-STIG) pour la centrale électrique d’EL HAMMA II afin d’augmenter la production électrique et diminuer les risques environnementaux liés à cette dernière. Cette centrale qui est l’unique au monde à
avoir été construite en plein centre-ville dégage énormément de gaz chauds qui nuisent à l’environnement, notamment au Jardin d’essai situé à proximité [5].
Introduction générale
2
La vapeur est injectée partiellement dans la chambre de combustion de la turbine à gaz où la vapeur supplémentaire peut être drainée vers une station voisine de dessalement d’eau
de mer ou bien vers les procédés industriels.
Le présent travail est réparti en quatre chapitres.
Dans le premier chapitre nous avons fait une synthèse bibliographique sur l’historique des turbines à gaz et les techniques utilisées pour l'amélioration des performances de la turbine à gaz.
Le deuxième chapitre porte essentiellement à la présentation de la centrale électrique d’EL HAMMA II et la turbine à gaz SIEMENS V94.3A1.
Le troisième chapitre est dédié à l'analyse thermodynamique du cycle idéal et réel de la turbine à gaz ainsi que les cycles avancés.
Dans le quatrième chapitre nous avons modélisé les cycles, où deux programmes écrits en langage FORTRAN ont été développés. Nous présentons également dans ce chapitre, les résultats de l’étude numérique des performances des cycles et de l’optimisation obtenus qui sont discutés et interprétés.
Enfin, ce mémoire ce termine par une conclusion générale, où nous faisons le bilan de notre étude et identifions les axes de recherches futures basées sur nos résultats ou nos réflexions
Chapitre I Généralité et bibliographie
3
I.1. Introduction :
Afin d'atteindre des performances élevées avec des coûts d'investissement et des
émissions polluantes plus faibles, l'utilisation d’un cycle avancé pour les turbines à gaz est
devenue très demandée.
Les gaz d'échappement des turbines à gaz sont jetés directement dans l'atmosphère.
Ces gaz transportent une quantité importante d'énergie. Il existe plusieurs méthodes ou de
cycle avancé pour récupérer cette énergie perdue.
Dans ce chapitre, nous nous intéresserons d’une manière générale, à l’historique et au
développement des turbines à gaz à travers le temps et aux différents cycles avancés et leur
description.
I.2. Historique de la turbine à gaz
En 1500, Leonardo da Vinci a conçu une machine, appelée « Chimney Jack » qui
extrait l'énergie mécanique à partir d'un flux de gaz. L'air chaud monte du feu à travers une
série de roues à ailettes connectés entre elles. Ces dernières font tourner le tournebroche à
travers une série d'engrenages (Fig I.1)[6].
Figure I.1 Chimney Jack de Leonardo da Vinci.
En 1791, John Barber, a été le premier à breveter, pour sa conception, qui contient
tous les éléments que les turbines à gaz modernes contiennent. Sa conception contient les
bases des turbines à gaz qui sont constituées d’une chaîne d’entraînement d’un compresseur,
une chambre de combustion et une turbine de détente (Fig I.2) [7].
Chapitre I Généralité et bibliographie
4
Figure I.2 La turbine à gaz de John Barber.
En 1872, l'ingénieur allemand F. Stolze a breveté une machine qui prédit un grand
nombre de caractéristiques d'un moteur à turbine à gaz moderne, avec un compresseur de gaz,
un brûleur (ou chambre de combustion) et une turbine de détente. Sa conception contient un
récupérateur de gaz d'échappement pour chauffer l'air de refoulement du compresseur. Mais le
moteur n'a jamais fonctionné sous sa propre puissance [8].
La première turbine à gaz a été construite en 1903 par le Norvégien Egidius Elling [8]
qui a été en mesure de produire plus de puissance que nécessaire pour faire fonctionner ses
propres composants. A cette époque, la connaissance de l'aérodynamique était limitée, et
l'invention d’Elling a été considérée comme une réalisation remarquable. L'utilisation des
compresseurs et des turbines rotatives a produit une quantité équivalente d'environ 8 kW de
puissance. Le travail d’Elling a été utilisé plus tard par Sir Frank Whittle [9]. La première
application pour une turbine à gaz a été déposée en 1914 par Charles Curtis [10]. General
Electric, l'un des principaux fabricants de turbines à gaz d'aujourd'hui, a commencé sa
division de turbine à gaz dans l'année 1918[10]. Sir Frank Whittle a breveté la conception
d'une turbine à gaz pour la propulsion par réaction durant les années 1930. Ses travaux sur la
propulsion de gaz ont été évoqués par tous les travaux effectués plus tard dans le même
domaine [10].
En l'an 1936, Hans von Ohain et Max Hahn de l'Allemagne ont développé leur propre
conception d’une turbine à gaz brevetée en même temps que Sir Frank Whittle qui
développait sa conception en Angleterre [10].
Chapitre I Généralité et bibliographie
5
I.3. Amélioration des performances
Pour améliorer les performances des turbines à gaz, il existe plusieurs modifications
du cycle qui peuvent être introduites. Le but de toutes les modifications ou les améliorations
qui peuvent être apportées à un cycle simple d'une turbine à gaz, est de se rapprocher le plus
possible du rendement du cycle de Carnot.
I.3.1. Cycle à régénération
Le principe d'un cycle de régénération est de récupérer une partie de la chaleur
d'échappement et la transférer à l'air de combustion. Ceci ne peut être réalisé que si la
température d'échappement de la turbine est supérieure à la température de sortie du
compresseur. Par conséquent, ceci implique que les rapports de pression optimaux du cycle
sont inférieurs à ceux de cycle simple de turbines à gaz [1].
Une représentation schématique du cycle de turbine à gaz de régénération est
représentée sur la Figure I.3.
Figure I.3 Représentation schématique d'un cycle de turbine à gaz à régénération.
En se référant à la Figure I.3. La température à la sortie de la turbine est refroidie
idéalement de T5 à T2, tandis que le gaz de refoulement du compresseur est chauffé de T2 à T5
au point 3 par l'échangeur de chaleur. La source de chaleur ou la chambre de combustion
augmente la température du gaz de T3 à T4. Le diagramme T-S du cycle est représenté dans la
Figure.I.4 [1].
L'analyse de différents rapports de pression du cycle réel et des températures
maximales du cycle, peuvent être représentées comme indiqué sur la Figure.I.5.
Comme indiqué précédemment, le rapport de pression optimal où le rendement
thermique est maximal, se produit à une valeur très inférieure à celle d'une turbine à gaz à
cycle simple. Il en résulte également une diminution significative du travail spécifique en
raison des rapports de pression faible, mais le rendement thermique d'environ 50% est
possible avec le cycle de turbine à gaz de régénération, ce qui se compare à environ 42% dans
un cycle simple [1].
Chapitre I Généralité et bibliographie
6
Figure I.4 Le diagramme T-S pour le cycle à régénération.
Figure I.5 Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales du cycle.
I.3.2. Cycle avec refroidissement intermédiaire
L'addition des refroidisseurs intermédiaires dans les cycles de turbine à gaz réduit le
travail de compression. Ceci est obtenu en divisant le processus de compression en deux
étapes ou plus, où la sortie d'air provenant de chaque étage est refroidie par l'échangeur
(refroidisseur) à la température minimale de cycle. Cela augmente le travail spécifique de la
turbine à gaz. Il peut aussi y avoir une augmentation du rendement thermique d'un cycle
pratique. Cependant, il existe toujours une diminution du rendement thermique pour un cycle
idéal avec refroidissement intermédiaire par rapport au cycle simple. Ceci est réalisé parce
Chapitre I Généralité et bibliographie
7
qu’il a été ajouté un cycle simple de rendement plus faible (le cycle 2-3-4-4') pour le
processus de compression d'une turbine à gaz à cycle simple (Fig.I.6) [1].
Figure I.6 Le diagramme T-S pour le cycle d’une turbine a gaz avec refroidissement
intermédiaire.
Une représentation schématique d'un cycle de turbine à gaz avec refroidissement
intermédiaire est représentée sur la Figure I.7.
Figure I.7 Schéma d'un cycle de turbine à gaz avec refroidissement intermédiaire.
En pratique, il est rare d'avoir plus d'un stade de refroidissement intermédiaire. La
répartition dans le rapport de pression entre le compresseur BP et le compresseur HP, qui doit
être spécifiée, influe sur le travail de compression. Ce dernier est minimum lorsque les
rapports de pression des compresseurs BP et HP sont égaux, à condition que le rendement
polytropique des compresseurs BP et HP soient aussi égaux. Cela correspond au cas où le
travail spécifique du cycle avec refroidissement intermédiaire est au maximum. Si les
compresseurs BP et HP ont des rendements inégaux, le rapport de compression de l'étage qui
Chapitre I Généralité et bibliographie
8
possède la plus grande efficacité doit augmenter pour atteindre un minimum de travail de
compression exigé [1].
Cependant, lorsque ces compresseurs avec refroidissement intermédiaire sont
considérés dans un cycle de turbine à gaz pratique (irréversible), le rapport de pression
optimale peut ne pas être égal même si les rendements polytropiques des compresseurs BP et
HP sont égaux. Cela dépendra de savoir si nous optimisons le rendement thermique maximal
ou bien le travail spécifique maximal [1].
Encore une fois, l'analyse peut être effectuée pour une série de rapports de pression
totale et la température de cycle maximale, tout en optimisant le rapport de compression pour
les compresseur BP et HP soit pour un rendement thermique maximal ou un travail spécifique
maximal. Lors de l'optimisation du rendement thermique maximal, le rapport de compression
du compresseur BP contribue moins au rapport de compression totale et sa contribution
diminue au fur et à mesure que la température maximale du cycle augmente [1].
Ainsi, le cycle avec refroidissement intermédiaire tend vers le cycle simple lorsque le
rendement thermique est au maximum, ce qui exige que le rapport du compresseur HP
augmente contrairement à celui du compresseur BP [1].
Le rendement thermique optimisé en fonction du travail spécifique pour un cycle avec
refroidissement intermédiaire pour une série de rapports de compression globale et des
températures maximales du cycle est représenté sur la Figure I.8.
Figure I.8 Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales dans le cas d’optimiser un rendement maximale.
Le rendement thermique d'environ 45% peut être obtenu, cette valeur est plus élevée
que dans le cas d’une turbine à gaz à cycle simple pratique, lorsque le rendement du cycle
maximal est d'environ 40%.
Chapitre I Généralité et bibliographie
9
L’optimisation du rapport de compression du compresseur avec refroidissement
intermédiaire pour un maximum de travail spécifique se produit lorsque les rapports de
pression sont égaux, où les rendements polytropiques des compresseurs BP et HP sont égaux.
La Figure.I.9 montre la variation du rendement thermique en fonction du travail spécifique,
dans le cas où le travail spécifique maximal est optimisé. Le rendement thermique, bien
qu’acceptable, est légèrement inférieur par rapport au cas où on a optimisé pour un rendement
thermique maximal [1].
Figure I.9 rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales dans le cas d’optimiser un travail spécifique maximal.
I.3.3. Cycle à réchauffage
Le travail spécifique d'une turbine à gaz à cycle simple peut également être augmenté
en appliquant le réchauffage des turbines. Le processus de détente dans la turbine peut être
divisé en deux ou plusieurs étapes, où les gaz à la sortie de chaque étage sont normalement
portés à la température maximale du cycle avant la détente dans l'étage suivant de la turbine
(Fig.I.10). Comme il a été constaté avec le refroidissement intermédiaire, le rendement
thermique d'un cycle de turbine à gaz de réchauffage pratique peut aussi être augmenté [1].
Cependant, le cycle idéal de réchauffage se traduit toujours par un rendement
thermique plus faible par rapport à la turbine à gaz à cycle simple. Ceci, du fait que le
réchauffage ajoute effectivement un cycle avec un rendement faible (4-5-6-4'), comme il est
montré sur la Figure I.11. Sa contribution pour augmenter le travail spécifique, pour un
rapport de compression donné, est supérieure au cycle de refroidissement intermédiaire
correspondant [1].
Ainsi, le rendement thermique du cycle idéal de réchauffage est inférieur au cycle de
refroidissement intermédiaire correspondant. Il peut également être démontré que le
maximum de travail de la turbine se produit lorsque les rapports de pression de la turbine HP
Chapitre I Généralité et bibliographie
10
et BP soient égaux à condition que les rendements polytropiques de chaque turbine soient
égaux. Alors que, pour des rendements polytropiques différents, le rapport de compression de
l'étage qui possède la plus grande efficacité doit être augmenté [1].
Figure I.10 Schéma d'un cycle de turbine à gaz avec réchauffage.
Figure I.11 Le diagramme T-S pour le cycle d’une turbine à gaz avec réchauffage.
La présentation de la variation du rendement thermique avec le travail spécifique pour
une série de rapports de compression du cycle et des températures maximales du cycle est
représentée sur la Figure I.12, ce qui correspond au cas où les rapports de pression des
turbines HP et BP sont optimisés pour un rendement thermique maximal. Le rapport de
pression de la turbine HP subit une diminution quand la température maximale du cycle
augmente. Le rendement thermique maximal est d'environ 43%, un peu moins que le cycle
avec un refroidissement intermédiaire [1].
Chapitre I Généralité et bibliographie
11
Figure I.12 Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales dans le cas d’optimiser un rendement maximal.
Optimiser le rapport de pression pour la turbine à HP et BP pour un travail spécifique
maximal est représenté sur la Figure I.13. Le travail spécifique est beaucoup plus grand, mais
le rendement thermique est nettement plus faible par rapport au cas correspondant lorsque les
rapports de pression de la turbine HP et BP sont optimisés pour un rendement thermique
maximal [1].
Figure I.13 Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales dans le cas d’optimiser un travail utile maximal.
Chapitre I Généralité et bibliographie
12
I.3.4. Cycle avec refroidissement intermédiaire, régénération, réchauffage
Les cycles de réchauffage et de refroidissement intermédiaire peuvent comprendre
chacun une régénération pour récupérer une partie de la chaleur des gaz d'échappement afin
d’améliorer le rendement thermique. En effet, il y aura une augmentation significative du
rendement thermique de ces cycles. L'optimisation de la répartition du rapport de pression
pour les compresseurs et les turbines serait à peu près égale pour un travail spécifique
maximal [1].
Cependant, il est à l'inclusion de la régénération dans un cycle combiné
(refroidissement intermédiaire - réchauffage) qui donne la plus grande amélioration du
rendement thermique et une représentation schématique d'un tel cycle est représenté sur la
Figure I.14.
Figure I.14 Schéma d'un cycle de turbine à gaz avec refroidissement intermédiaire,
régénération, réchauffage.
Figure I.15 Rendement thermique en fonction du travail utile pour différents rapports de
pression et températures maximales.
Chapitre I Généralité et bibliographie
13
La variation du rendement thermique avec le travail spécifique pour une série de
rapports de pression et de la température maximale du cycle est représentée sur la Figure
I.15. De tels cycles complexes sont capables d'atteindre des rendements thermiques aussi
élevés que 57% [1].
Cela correspond à peu près aux rendements thermiques obtenus par les centrales à
cycle combiné. L'augmentation du nombre d'étages de refroidissement intermédiaire et de
réchauffage, peut faire augmenter le rendement thermique jusqu’à des valeurs qui dépassent
60% et le cycle s’approche du cycle d’Ericsson. Le cycle d’Ericsson est d'une importance
particulière dans la thermodynamique, car il est idéalement capable d'atteindre le rendement
du cycle de Carnot. Dans le cycle Ericsson, les procédés de compression et de détente sont
isothermes [1].
I.3.5. Cycle STIG/Cheng
Les performances d'une turbine à gaz à cycle simple peuvent être améliorées à un
moindre coût en adoptant le cycle STIG. Ce cycle est généralement connu aussi comme le
cycle Cheng nommé d'après D. Y Cheng qui a breveté le concept en 1978 [11]. Comme dans
un cycle combiné, le cycle STIG est également basé sur la récupération et l'utilisation de
l'énergie de la chaleur perdue dans les gaz d'échappement de la turbine à gaz.
Cependant, contrairement au cycle combiné, dans le cycle de STIG la vapeur produite
par la récupération de la chaleur perdue de l'énergie dans les gaz d'échappement de la turbine
à gaz est injectée directement dans la chambre de combustion de la turbine à gaz, au lieu de
faire passer la vapeur à travers une turbine à vapeur séparée. Donc le cycle STIG est constitué
d'un cycle combiné Brayton-Rankine, sans la nécessité d'une turbine à vapeur, alternateur
associé, le condenseur et la tour de refroidissement, et par conséquent un coût
d’investissement moindre par rapport à un cycle combine (Fig.I.16) [12].
Figure I.16 Une comparaison entre les constituants du cycle combiné et du cycle Cheng.
Chapitre I Généralité et bibliographie
14
L'injection de vapeur dans la chambre de combustion de la turbine à gaz est une
technologie mature qui est en cours d'utilisation pour le contrôle des émissions des NOx (Fig
I.17) [13]. L’un des autres avantages de ce cycle est le démarrage rapide et le taux de rampe
rapide à pleine charge semblables à ceux d'une turbine à gaz à cycle simple.
Figure I.17 Changement des émissions des NOx et de CO avec 5% de l'injection de vapeur.
Pour l’amélioration de la puissance et le rendement de la turbine à gaz, la vapeur peut
être injectée à divers endroits:
En amont de la chambre de combustion.
À travers les injecteurs de carburant pré-mélangé avec le carburant.
En amont de la turbine BP, et en amont de la turbine a HP.
La première unité commerciale utilisant le cycle Cheng était turbine à gaz Allison
50IKB qui a été installée sur le campus de l'université de San Jose, Californie, États-Unis, en
1984 pour fournir de l'électricité et de la vapeur pour le chauffage et le refroidissement, où les
performances estimées du 50IKB étaient une augmentation de puissance d’environ 70% et de
40% pour le rendement [4].
Plus tard, en 1986, le cycle STIG a été utilisé par GE sur la turbine à gaz LM5000 où
la puissance a été augmentée de 34 MW à 49 MW et le rendement de 37% à 41% [4].
Pour plus de puissance et d'efficacité, une autre modification a été mise en œuvre pour
la turbine à gaz LM5000 qui est un refroidissement intermédiaire et le cycle STIG devient le
cycle ISTIG, où LM5000 avec le cycle ISTIG est estimé pour produire une puissance de 110
MW à un rendement de 48% [4].
Chapitre I Généralité et bibliographie
15
Autre modification du cycle STIG, c’est le cycle à récupération chimique, ce qui
implique l'utilisation d'une partie de la chaleur d'échappement de turbine à réformer le
combustible avec la vapeur d'eau pour produire de l’hydrogène [14], le cycle STIG aussi est
très adapté pour l’énergie renouvelable [14].
Figure I.18 Travail utile en fonction du rapport de pression pour différents fractions
d’injection de vapeur.
Plusieurs études ont été faites pour le cycle STIG [15-20], l’une de ces études est
l’étude de Hasan Kayhan Kayadelen [13] où les résultats de son travail sont présentés dans
les Figure I.17-I.18 qui montrent que pour un rapport d’injection de vapeur d’environ 5% une
diminution des émissions de NOx est d’environ 62% et augmentation des émissions de CO
d’environ 20%. Le rendement thermique du cycle augmente d’environ de 27% et le travail net
du cycle augmente d'environ 20%.
I.3.6. Le cycle combiné
Nous avons vu aux paragraphes précédents qu'il était possible d'améliorer le cycle de
la turbine à gaz en y insérant un échangeur de chaleur. L'objectif de cet échangeur étant de
réduire les pertes à l'échappement de l'installation. Néanmoins, il reste à noter qu'en pratique
la température à la sortie du récupérateur reste malgré tout élevée. Elle est en effet
nécessairement supérieure à la température de l'air à la sortie du compresseur. Il en résulte
qu'il ya un moyen de récupérer une plus grande partie de l'enthalpie des gaz d'échappement de
la turbine par une chaudière de récupération HRSG (Heat Recovery Steam Generator) comme
le montre la Figure I.19 [1].
Chapitre I Généralité et bibliographie
16
On arrive ainsi à combiner un cycle ouvert de turbine à gaz avec un cycle fermé à
vapeur, du type Rankine. Où l'énergie thermique contenue dans les gaz d'échappement est
récupérée par le HRSG pour devenir la source chaude d'une turbine à vapeur. Cette turbine à
vapeur suit le cycle de Rankine et fournit un travail utile sur un autre alternateur, augmentant
ainsi l'énergie électrique récupérée [1].
Figure I.19 Schéma d'un cycle combiné.
Si la vapeur était utilisée pour le chauffage, on aurait alors une centrale de
cogénération (énergie éclectique ou mécanique et énergie thermique). Il faut noter que le
cycle combiné peut atteindre un rendement de 60% [1].
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
17
II.1. Situation et description générale de l’unité d’EL HAMMA II
La centrale d’EL HAMMA II est située au centre d’Alger, à 150 m de la cote, située à
quelques dizaines de mètres seulement du Jardin d’essai. Elle est délimitée par :
Au nord par la route national N° 05 et la mer.
Au sud par la rue HASSIBA BENBOUALI.
A l’ouest par le jardin d’essai.
A l’est par l’entreprise de production de boissons gazeuses HAMOUD
BOUALEM.
La centrale électrique d’EL HAMMA II occupe une position stratégique dans le
système d’alimentation de l’énergie électrique de la capitale. D’une part, elle est destinée à
faire face à la demande d’énergie résultante de l’implantation de divers aménagements
industriels et domestiques, et d’autre pour assurer un appoint du réseau général interconnecté
[21].
La centrale est équipée de 2 groupes turbines à gaz, de puissance totale nominale de
base aux bornes usine égale à 418 MW (209MWpour chacune). L’énergie est évacuée à
travers un poste de transformation de 220KV.
Elle peut fonctionner avec le gaz naturel comme combustible principal provenant de
HASSI R’MEL et le fuel comme combustible de secours, où les conditions du site sont
représentées dans le Tableau II .1[21].
Figure II .1 : La centrale D’EL HAMMA II
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
18
Tableau II .1: Conditions nominales de site
Température ambiante 30C°
Relative humidité 70 %
Pression atmosphérique 1016.1mbar
Altitude Niveau de la mer
II.2. Caractéristiques techniques de la centrale
II.2.1. Turbine à gaz (Figure II .2) [22]
Type V94.3A1
Constructeur ANSALDO sous licence SIEMENS
Puissance 2*209 MW
Poids 209 Tonnes
Figure II .2 : La turbine à gaz SIEMENS V94.3A1.
II.2.2. Alternateur (Figure II .3) [22]
Figure II .3 : L’alternateur de la centrale.
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
19
Type 50THR-L45
Puissance nominale 270MVA
Alimentation des auxiliaires par soutirage MT
Tension sortie alternateur 15.75 kV
η conventionnel ≅ 99%
Refroidissement hydrogène
Poids 215 Tonnes
II.2.3. Le Transformateur Principal (Figure II .4) [22].
Figure II .4 : Le transformateur principal de la centrale.
Constructeur GANZ-ANSALDO
Type 3 phases immergées dans l’huile
Puissance nominale 280MVA
Refroidissement OFAF
Rapport 15.75/225 kV
Poids 258 Tonnes
II.2.4. Le Post Gaz (Figure II .5) [22]
Figure II .5 : Le post gaz de la centrale.
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
20
Constructeur NUOVOPIGNONE
Pression d’entrée gaz 46-71 bars
Pression détente 25-31 bars
Consommation gaz 140 000 Nm3/h
II.2.5. Combustible [22]
Combustible principal GAZ naturel
Combustible de secours GASOIL
Nombre de bac à gasoil 2*100 m3
II.2.6. Environnement
L’utilisation de la centrale a des effets sur l’environnement par le bruit qu’elle
provoque ainsi que par les émissions NOx qu’elle produit [22]. Leur quantification est donnée
par :
Pollution sonore :
Niveau du bruit à 1 m 85 db
Niveau du bruit à 100 m 65 db
Émission NOx :
350 mg/ Nm3 fuel
450 mg/ Nm3 gaz
II.3. Description générale de la turbine à gaz SIEMENS V94.3A1
La turbine V94.3A1 de siemens est une turbomachine à un seul arbre, elle fonctionne à
3000 tr/min (50Hz), sa première mise en service était en 2002, elle peut générer une puissance
d’environ 240MW à borne usine. Cette turbine peut fonctionner en cycle combiné [22]
(Tableau II .2)
Tableau II .2: Caractéristiques de la centrale d’EL HAMMA II
Type V94.3 A1
Constructeur ANSALDO sous licence SIEMENS- Italie -
Rendement en fonctionnement nominal 37.3%
Fréquence 50Hz
Mise en vigueur du contrat 15/11/1999
Couplage Groupe N°1 12/02/2002
Couplage Groupe N°2 28/08/2002
Poids 309Tonnes
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
21
Puissance nominale de base aux bornes alternateur 10.4KW
Tension bornes usine 220kv
Transformateur principal : (Un par groupe) 220kv
Alimentation des auxiliaires par soutirage MT
Alternateur refroidi l’hydrogène en circuit fermé
Combustibles principaux Gaz naturel
Combustibles secours Gasoil
II.3.1. Les avantages de la turbine à gaz
La combustion a lieu dans une chambre de combustion annulaire dotée de
brûleurs hybrides pouvant brûler des combustibles liquides et gazeux.
Les brûleurs hybrides réduisent les émissions de NOx, en chauffant le gaz ou le
fuel dans la plage de charge supérieure en utilisant un procédé sec en fonction des
exigences requises en matière d’émissions, ou un procédé à injection d’eau peut être
utilisé (si nécessaire) est prévu.
Vingt-quatre brûleurs assurent une répartition uniforme de la température des
gaz chauds en amont de l’aubage de la turbine.
Le système de refroidissement par film des deux premiers étages de la turbine
est d’une grande efficacité.
Pour la centrale à cycle simple, après le démarrage, dix minutes suffisent pour
produire l’électricité à pleine charge.
La turbine siemens V94.3A1 a un diffuseur axial simple qui permet le trajet
direct et sans obstacle des gaz d’échappement vers tout type de chaudière de
récupération. L’alternateur est couplé coté compresseur.
II.3.2. Le système de prise d’air
Le système de prise d’air assure l’alimentation de la turbine par la quantité et la qualité
nécessaire au fonctionnement de la turbine à gaz. Le système est équipé par un dispositif de
filtration à plusieurs étages qui fournit de l’air filtre au compresseur de la turbine à gaz
(Figure II .6) [22].
A l’admission du compresseur, un silencieux réduit le niveau acoustique à la limite
requise. Le système est accessible pour les révisions et la maintenance (Tableau II.3).
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
22
Figure II.6 : Coupe du système de prise d’air.
Tableau II .3 : Caractéristiques du système de prise d’air.
Système de prise d’air
Caracteristique nominale
Débit volume d’admission(aux condition ISO) 505m3/s
Température 30°c
Humidité relative moyenne 75%
Vitesse maximale du vent 45m/s
Nombre préfiltre/filtre à haute éfficacité 505pieces
Perte de charge finale dans tout le système 1000Pa
Materiaux
Silencieux Laine minérale de haute qualité
Gaine Acier à base de carbone
Caisson des filtres Acier à base de carbone
Ecran anti-oiseaux Acier inoxydable
Capot Acier à base de carbone ou Al Mg
II.3.3. Le compresseur
Le compresseur a comme mission principale l'alimentation en air sous pression de la
chambre de combustion et de la turbine pour son mélange avec le combustible. Le
compresseur utilisé dans la turbine SIEMENS V94.3A est de type axial à 17 étages. Il aspire
l'air à la pression atmosphérique et le refoule à une pression d’environ 16 bars, ce qui donne
un taux de compression avoisinant 16 et un débit d'air d'environ 505 m3/s. De l'air destiné au
refroidissement de la turbine est également soutiré au niveau de plusieurs étages du
compresseur [22] (Figure II.7 et Tableau II.4).
L’étage directeur d’entrée à orientation variable (IGV) permet de maintenir la
température des gaz d’échappement constante jusqu’aux alentours de la demi- charge et de
varier le débit d'air à l’entrée du compresseur.
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
23
Figure II.7 : Le compresseur axial de la turbine V94.3A1.
Tableau II .4: Caractéristiques du compresseur
Caractéristiques du compresseur
Nombre d’étage 17
Nombre d’étage d’aubes directrices à orientation variables 1GV 1
Points de soutirage en aval de l’étage des aubes fixes 5
Points de soutirage en aval de l’étage des aubes fixes 10
Points de soutirage en aval de l’étage des aubes mobiles 15
Taux de compression 16 nviron
II.3.4. La chambre de combustion
La chambre de combustion est de type annulaire. Elle est équipée de vingt-quatre
brûleurs hybrides repartis régulièrement sur son périmètre afin de garantir une zone de
température homogène. Cette conception assure un écoulement concentrique de l'air entre le
compresseur et la chambre de combustion, puis entre la chambre de combustion et la turbine,
ce qui se traduit par une perte de charge réduite (Figure II.8- Figure II.9 et Tableau II.5).
Ainsi, dans le but de réaliser des réactions optimales, provoquant moins de pollution et
plus d'énergie, les brûleurs hybrides sont constitués de plusieurs injecteurs. Ces injecteurs
fonctionnent en mode pré mixte dans la plage de charge supérieure ou le combustible est
mélangé dans l'injecteur avant d'être brûlé. En mode diffusion, le combustible est brûlé
pendant qu'il est mélangé à l'air [22].
Les brûleurs hybrides autorisent les modes de fonctionnement suivants :
Marche au combustible gazeux
Mode diffusion pour fonctionnement jusqu'a demi-charge
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
24
Mode pré mélange pour fonctionnement entre environ la demi-charge et la
pleine charge
Marche au combustible liquide
Les brûleurs de fuel en mode diffusion vaporisent le fuel de façon à ce qu'il puisse
s'enflammer complètement dans la chambre de combustion.
Système d'allumage : Les flammes sont allumées de manière électrique, ou
chaque brûleur est équipé de deux électrodes d'allumage et les transformateurs
fournissent la tension nécessaire à l’allumage des électrodes des différents
brûleurs.
Tableau II.5 : Caractéristiques de la chambre de combustion.
la chambre de combustion
Type Chambre annulaire
Nombre de bruleurs 24
Nombre de dispositifs d’allumage des bruleurs 1
Nombre de transmetteurs de pulsations 8
Emission de NOx ≤25 ppm
Figure II.8: Vue interne de la
chambre de combustion.
Figure II.9: Vue externe de la
chambre de combustion.
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
25
II.3.5. La turbine
La turbine à gaz SIEMENS V94.3A est composée principalement d'une chambre de
combustion où les gaz à leur sortie se détendent sur les quatre étages. Cette opération est
suivie par la création d’une grande quantité d’énergie mécanique faisant entraîner le rotor de
la turbine à gaz.
Les gaz entrent aux travers des aubes avec une température très élevée 1190°C. Il faut
donc refroidir les aubes avec l'air du compresseur soutiré des étages 5, 10 et 15. L'air circule
par l'intérieur des lames et sort par des orifices disposés de manière à ne pas gêner
l'écoulement. En outre, les aubes ont un recouvrement qui les protège contre la corrosion,
l'oxydation et la déformation. Les gaz sortent de la turbine à gaz à une température d’environ
571 °C. Lors de la détente, des contraintes thermiques importantes influent sur les aubages de
la turbine. Les ailettes de la turbine sont réalisées en alliage et résistent aux hautes
températures. Elles sont recouvertes d'une couche de protection contre la corrosion et la
déformation. Les quatre étages d'aubes fixes et les trois premiers étages d'aubes mobiles sont
refroidis à l'air, ce dernier est prélevé aux étages appropriés du compresseur [22] (Figure
II.10).
Etage 1
L'air de refroidissement destiné au ler étage de la turbine est soutiré à l'échappement du
compresseur.
Etage 2
L'air de refroidissement destiné au 2ème étage d'aubes fixes de la turbine est soutiré du
15ème étage du compresseur. Des conduites dirigent l'air du compresseur à l'enveloppe de la
turbine. De là, il pénètre dans les aubes directrices par des orifices percés dans le port d'aubes.
Etage 3
Les aubes du 3ème étage sont refroidies de la même manière que celles du 2ème étage.
Pour le refroidissement des aubes fixes, deux conduites amènent l'air soutiré du 10ème étage du
compresseur à l'enveloppe de la turbine.
Etage 4
Une simple conduite amène l'air soutiré du 5ème étage du compresseur à l'enveloppe de
la turbine. De là, il parvient aux aubes fixes de la turbine de la même façon que pour les
étages 2 et 3.
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
26
Figure II.10 : Les étages et l’aubages de la turbine.
II.3.6. Système d’échappement
Le système d’échappement de la turbine à gaz est conçu en vue de mener les gaz
chauds à la cheminée d’évacuation (Figure II.10 et Tableau II.6). Il comprend quatre
ensembles principaux [22]:
Le diffuseur.
La partie Inférieure de la cheminée.
La partie supérieure de la cheminée abritant le silencieux.
Le cadre de supportage.
Tableau II.6 : Caractéristique du système d’échappement.
Système d’échappement
Débit- volume d’admission (aux conditions ISO) 1490 m3/s
Pression max. (partie supérieure de la cheminée) 1000 Pa
Plage de température ambiante -1 à 40°C
matériaux
Gaine Acier à base de carbone
Calorifuge Laine céramique
Couverture Acier inoxydable
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
27
Figure II.11: Les cheminées.
II.4. Cheminement des flux de la turbine à gaz
La turbine à gaz comprime l'air ambiant qui s'enflamme en présence de gaz naturel
pressurisé. Dès que le mélange combustible/air se consume, les gaz chauds se détendent à
travers une turbine, laquelle est reliée à un alternateur pour la production d'électricité. L'air
ambiant est dirigé dans la turbine à gaz au travers d'un assemblage de filtre à large ouverture à
partir des modules de filtration. A partir de l'espace d'admission d'air, la circulation d'air est
orientée vers le compresseur. L'espace d'admission d'air supporte les aubages
directeurs(I.G.V) qui sont réglés pendant les phases de démarrage et d'arrêt pour protéger le
compresseur contre les à coups et les vibrations. Dans le compresseur, l'air est confiné dans
l'espace entre le rotor et le stator où il est comprimé successivement entre les ailettes mobiles
et les aubages fixes. Les pâles du rotor (partie rotative) accélèrent l'air et le poussent dans la
zone entre les pâles du stator. Les pâles du stator (partie immobile) convertissent la vitesse de
l'air en pression et guident l'air de telle façon qu'il atteigne le prochain niveau du rotor avec
l'angle d'attaque adéquat. A la sortie du dernier étage du compresseur, l'air compressé circule
dans la chambre de combustion où il est mélangé au carburant pour la combustion. Une partie
de l'air compressé est utilisée pour le refroidissement dans la turbine à gaz. Dans la chambre
de combustion, une étincelle enflamme le mélange combustible et air, puis la combustion est
maintenue. Le gaz d'échappement circule vers la turbine. De la chambre de combustion, les
gaz d'échappement chauds sont dirigés directement dans la turbine où l'énergie calorifique de
la masse d'air entraîne la rotation de l'arbre de la turbine à gaz. Chacun des étages de la
turbine est composé d'une rangée d'injecteurs et d'ailettes. Dans chaque rangée d'injecteurs,
l'énergie cinétique du jet est augmentée, et est associée à une chute de pression, qui est
Chapitre II Présentation de la centrale d'EL HAMMA II
28
convertie en travail utile par les ailettes du rotor de la turbine. La force transmise aux ailettes
entraîne la rotation de l'arbre [23] (Figure II.12).
Figure II.12: Schéma de principe de fonctionnement.
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
29
III.1. Introduction
Pour comprendre le fonctionnement d’une turbine à gaz, il est indispensable de
connaitre les lois essentielles de la thermodynamique.
Le principe de l’étude thermodynamique consiste à suivre pas à pas l’évolution qui
permet de décrire chaque transformation du cycle de la turbine à gaz. Lors de cette étude nous
nous intéresserons aux paramètres de fonctionnement qui ont une influence sur les
performances de la turbine à gaz.
Le but de cette étude thermodynamique est d’estimer les performances de la turbine à
gaz SIEMENS V94.3A1, et de proposer des solutions et des méthodes pour récupérer
l’énergie perdue dans les gaz d’échappement et cela par l’utilisation des données du
constructeur et du site.
III.2. Etude du cycle idéal de Joule Brayton
La plupart des turbines à gaz utilisent le cycle de Joul-Brayton comme un cycle
thermodynamique, qui est conceptuellement simple et peut être techniquement réalisé en
fonctionnement avec un très petit ensemble de composants. Le cycle est constitué de quatre
processus avec un gaz ou un mélange de gaz comme fluide de travail. Le premier processus
est une compression adiabatique suivi d'un apport de chaleur à pression constante, une détente
adiabatique, et un dégagement de chaleur à pression constante [1].
Le cycle se compose de deux processus adiabatiques et deux isobares, qui peuvent être
facilement réalisé à l’aide d’un compresseur et un détendeur et deux échangeurs de chaleur
travaillant à des pressions différentes. Le cycle peut être ouvert ou fermé, ou la plupart des
turbines à gaz fonctionnent avec un cycle ouvert, où les gaz de combustion sont libérés
directement à l'atmosphère (Fig.III.1) [1].
Figure III.1 Schéma représentatif d’une turbine à gaz à cycle simple.
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
30
Le cycle de turbine à gaz est plus utile de le représenter dans un diagramme
température-entropie (T-S), tel que représenté sur Fig.III.2. Ce qui montre les processus
thermodynamiques concernés. Le point de départ pour la description du cycle est le point 1,
avec la pression et la température les plus basses de l'ensemble du cycle. Le gaz est comprimé
dans un compresseur pour atteindre le point 2, qui est à la pression maximale du cycle, puis
introduit dans une chambre de combustion dans laquelle la chaleur est fournie par la
combustion d'un combustible. La fourniture de chaleur permet d’atteindre la pression et la
température maximale au point 3. Le gaz est ensuite détendu dans une turbine jusqu'à ce qu'il
atteigne la pression de cycle la plus basse au point 4 qui se trouve sur la même ligne de
pression que le point 1 [1].
Figure III.2 Représentation de cycle idéal d’une turbine à gaz dans diagramme T-S.
La variation de l'énergie d'un système qui subit une transformation peut s'exprimer selon la
relation suivante [24]:
𝑄 − 𝑊 = (ℎ2 − ℎ1) +1
2(𝑉2
2 − 𝑉12) + 𝑔(𝑍2 − 𝑍1)
Dans ce qui suit on simplifie la première loi thermodynamique au cycle de Brayton (en
supposant qu’il n’ya pas de variation d’énergie cinétique et potentielle) [2].
𝑄 − 𝑊 = (ℎ2 − ℎ1)
La température T2 de refoulement du compresseur pour une compression adiabatique est
donnée par la relation:
𝑇2 = 𝑇1 (𝑃2
𝑃1
)(𝛾 −1
𝛾 )
[III.3]
[III.1]
[III.2]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
31
Ou 𝛾 est défini comme le rapport des capacités calorifique du gaz à pression constante
(Cp) et volume constant (Cv) :
𝛾 = 𝐶𝑝/𝐶𝑣
Et le travail de compression est donné par:
𝑊𝑐 = 𝐶𝑝(𝑇2 − 𝑇1)
En thermodynamique 𝛾 est appelé, l’indice adiabatique d’un gaz, ou bien le coefficient
adiabatique [25].
De la même manière, la température T4 de sortie de la turbine et le travail de détente
adiabatique sont donnés par les relations:
𝑇4 = 𝑇3 (𝑃4
𝑃3
)(𝛾 −1
𝛾 )
Et
𝑊𝑡 = 𝐶𝑝(𝑇3 − 𝑇4)
Et l'apport de chaleur dans la chambre de combustion est donné par :
𝑄𝑎 = 𝐶𝑝(𝑇3 − 𝑇2)
Le travail utile réalisé par le cycle est la différence entre le travail de la détente et celui
de la compression. Par conséquent Wu est donnée par:
𝑊𝑢 = 𝑊𝑡 − 𝑊𝑐
Et si on remplace par les équations III.5 et III.7 :
𝑊𝑢 = 𝐶𝑝(𝑇3 − 𝑇4) − 𝐶𝑝(𝑇2 − 𝑇1)
Le rendement thermique de cycle 𝜂𝑡ℎ
, est défini comme étant le rapport entre le travail
utile du cycle et la chaleur fournie à la chambre de combustion. Par conséquent, le rendement
thermique est donné par la relation suivante:
𝜂𝑡ℎ
=𝑊𝑢
𝑄𝑎
[III.5]
[III.6]
[III.7]
[III.8]
[III.9a]
[III.9b]
[III.10a]
[III.4]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
32
Et si on remplace par les équations III.8 et III.9b :
𝜂𝑡ℎ
= 𝐶𝑝(𝑇3 − 𝑇4) − 𝐶𝑝(𝑇2 − 𝑇1)
𝐶𝑝(𝑇3 − 𝑇2)
Ou :
𝜂𝑡ℎ
= (𝑇3 − 𝑇4) − (𝑇2 − 𝑇1)
𝑇3 − 𝑇2
Et on peut écrire aussi:
𝜂𝑡ℎ
= (𝑇3 − 𝑇2) − (𝑇4 − 𝑇1)
𝑇3 − 𝑇2
𝜂𝑡ℎ
= 1 − 𝑇4 − 𝑇1
𝑇3 − 𝑇2
Substituer T2 et T4 en utilisant les équations III.3et III.6, respectivement, dans III.10e et, on
aura:
𝜂𝑡ℎ
= 1 − 𝑇1
𝑇2
Par conséquent, le rendement thermique du cycle de la turbine à gaz dépend
uniquement du rapport de la température du compresseur. Comparer au rendement thermique
du cycle de Carnot ( 𝜂𝑡ℎ
= 1 − 𝑇1
𝑇3 ), le rendement de la turbine à gaz idéale est inférieur au
rendement de Carnot, puisque T2 est inférieur à T3.
Remplaçons 𝑇1
𝑇2 par l’équation [III.3] :
𝜂𝑡ℎ
= 1 − 1
(𝑃2
𝑃1)(𝛾 −1
𝛾 )
On pose :
𝛽 = (𝑃2
𝑃1)
(𝛾 −1
𝛾 )
On peut écrire :
𝜂𝑡ℎ
= 1 − 1
𝛽
[III.10d]
[III.10e]
[III.10f]
[III.10g]
[III.11]
[III.12]
[III.10]
[III.10c]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
33
A partir de l'équation III.12, le rendement thermique est fonction du rapport de
pression et l’indice isentropique du gaz. Il augmente avec le rapport de pression et l'indice
isentropique.
D'un point de vue purement mathématique, l'équation III.12 indique que le rendement
thermique ne dépend pas de la température maximale du cycle.
Cependant, le rendement thermique ne peut pas augmenter indéfiniment avec le
rapport de pression, car cela constituerait une violation de la deuxième loi de la
thermodynamique qui stipule que le rendement d'un moteur thermique ne peut pas dépasser le
rendement du cycle de Carnot. Par conséquent, il existe une limite supérieure pour le rapport
de pression du compresseur [1,24].
III.3. Etude de cycle réel de Joule Brayton
Le cycle idéal est basé sur l'hypothèse selon laquelle le fluide de travail est un gaz
parfait, avec Cp constant dans tous les processus du cycle, et que toutes les transformations se
produisent dans des machines idéales sans processus irréversible, la chambre de combustion
ne possède aucune perte de chaleur ou une perte de pression, ainsi que les procédés de
compression et de détente adiabatiques sont isentropiques.
Pour avoir des résultats assez proches de la réalité certaines hypothèses peuvent être
faites:
1. Les fluides de travail sont des gaz idéaux avec des chaleurs spécifiques variables en
fonction de la température.
2. Pas de variation d’énergie cinétique et potentielle.
3. La chambre de combustion présente des pertes de chaleur.
4. Le passage du fluide dans les organes de la turbine à gaz produit des pertes par
frottement, ce qui réduit la pression à l'entrée et à la sortie de chaque composant.
5. La présence d'irréversibilités dans le compresseur et dans la turbine de détente, par
conséquent les procédés de compression et de détente ne sont pas isentropiques.
6. Le comportement non idéal de la compression et de la détente peuvent être décrit par
une transformation polytropique.
Les transformations pour le cas réel ne s’effectuant pas dans des conditions
adiabatiques réversible, donc en réalité il serait plus envisageable de tenir compte des
différentes pertes du cycle thermodynamique, de ce fait nous décrirons à la Figure III.3 le
cycle polytropique réel correspondant [1].
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
34
Figure III.3 Représentation du cycle réel d’une turbine à gaz dans le diagramme T-S.
III.2.1. Rendement isentropique et les pertes de pression
Dans une installation réelle de turbine à gaz, le cycle réel diffère du cycle idéal sur
plusieurs points. Une certaine chute de pression dans la chambre de combustion et pendant
l’échappement, le travail réel du compresseur est plus grand que celui du cycle idéal, et le
travail réel de la turbine est inférieur par rapport à celui du cycle idéal aussi à cause des
irréversibilités. L'écart entre le comportement réel du compresseur et de la turbine par rapport
au comportement isentropique idéal peut être expliqué par l'utilisation du rendement
isentropique de la turbine et du compresseur tel que:
Le rendement isentropique du compresseur est :
𝜂𝑖𝑠.𝐶
=𝑤𝑖𝑠
𝑤𝑟é 𝑒𝑙
Donc :
𝜂𝑖𝑠.𝐶
≅ℎ2𝑠 − ℎ1
ℎ2 − ℎ1
Et pour la turbine :
𝜂𝑖𝑠.𝑇
=𝑤𝑟é 𝑒𝑙
𝑤𝑖𝑠
Donc :
𝜂𝑖𝑠.𝑇
≅ℎ3 − ℎ4
ℎ3 − ℎ4𝑠
[III.13a]
[III.13b]
[III.14a]
[III.14b]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
35
Où ℎ1, ℎ2, ℎ3 et ℎ4 sont les enthalpies des états 1, 2, 3 et 4 respectivement qui sont les
états réels d’entré et de sortie du compresseur et de la turbine, et 2s et 4s sont les états
correspondants au cycle isentropique idéal, comme il est illustré sur la Figure III.3.
D’autre part les processus de combustion et d’échappement représentés par les
segments 2-3 et 4-1 respectivement ne se font pas a pression constante mais avec une perte de
pression ∆𝑃𝑐𝑐 pour le processus de combustion et ∆𝑃é ch pour le processus d’échappement, et
par conséquent :
𝑝3= 𝑝
2(1 − ∆𝑝
cc)
Et :
𝑝4= 𝑝
3/(1 − ∆𝑝
é ch)
Il faut noter que si la turbine à gaz dispose d’un filtre d’aspiration il faut tenir compte
de la perte de pression dans le filtre ∆𝑃fil, et par conséquent :
𝑝1= 𝑝
atm(1 − ∆𝑝
fil)
Avec 𝑃atm c’est la pression atmosphérique.
III.3.2. Rendement polytropique
La présence d'irréversibilités nous a conduits à définir le rendement isentropique, mais
ce rendement ne tient compte que du début et de la fin des états des processus de compression
et de détente et ignore complètement les chemins réels des processus. Cependant, les quantités
de travail et de transfert de chaleur dépendent de la trajectoire réelle [1].
III.3.2.1. Rendement polytropique de compression
Dans un processus polytropique, le rendement polytropique (rendement infinitésimal
d’étage) de compression est défini comme le rendement isentropique d’une compression
élémentaire de P à P+dP tel qu’il soit constant à travers tout le processus de compression. Par
conséquent, on définit le rendement polytropique de compression comme suit [1] :
𝜂𝑝𝑐
=𝑑𝑇′
𝑑𝑇= 𝐶𝑠𝑡
Où dT′ est la variation de la température idéale, et dT est la variation de la température réelle.
Sous forme différentielle, une transformation isentropique s’écrit [1]:
𝑑𝑇′
𝑇= (
𝛾 − 1
𝛾)
𝑑𝑃
𝑃
Qui peut se mettre sous la forme :
(𝛾 𝜂
𝑝𝑐
𝛾 − 1) 𝑑𝑇
𝑇=
𝑑𝑝
𝑃
[III.15]
[III.16]
[III.17]
[III.18]
[III.19a]
[III.19b]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
36
∫𝑑𝑝
𝑃𝑠.𝑐𝑒.𝑐 = ∫ (
𝛾 𝜂𝑝𝑐
𝛾 − 1) 𝑑𝑇
𝑇𝑠.𝑐𝑒.𝑐
ln (𝑃𝑠.𝑐
𝑃𝑒.𝑐
) = (𝛾 𝜂
𝑝𝑐
𝛾 − 1) ln (
𝑇𝑠.𝑐
𝑇𝑒.𝑐
)
(𝑃𝑠.𝑐
𝑃𝑒.𝑐
)(
𝛾 −1𝛾 𝜂𝑝𝑐
)
= (𝑇𝑠.𝑐
𝑇𝑒.𝑐
)
Donc:
𝑇𝑠.𝑐 = 𝑇𝑒.𝑐
(𝑃𝑠.𝑐
𝑃𝑒.𝑐
)(
𝛾 −1𝛾 𝜂𝑝𝑐
)
Où 𝑇𝑒.𝑐 et 𝑇𝑠.𝑐 sont les températures réelles à l'entrée et à la sortie du compresseur, et 𝑃𝑒.𝑐 et
𝑃𝑠.𝑐 sont la pression à l'entrée et à la sortie du compresseur respectivement.
III.3.2.2. Rendement polytropique de la détente
Dans un processus polytropique, le rendement polytropique d’une détente est défini
comme le rendement isentropique d’une détente élémentaire de P à P-dP tel qu’il soit
constant à travers tout le processus de compression. Par conséquent, on définit le rendement
polytropique de détente comme suit [1]:
𝜂𝑝𝑑 =𝑑𝑇
𝑑𝑇′= 𝐶𝑠𝑡
Où dT′ est la variation de la température idéale, et dT est la variation de la température réelle.
De meme que pour le compresseur en trouve pour la turbine :
𝑇𝑠.𝑡 = 𝑇𝑒.𝑡
(𝑃𝑠.𝑡
𝑃𝑒.𝑡
)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
𝑇𝑠.𝑡 =𝑇𝑒.𝑡
(𝑃𝑒.𝑡
𝑃𝑠.𝑡)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
Où 𝑇𝑒.𝑡 et 𝑇𝑠.𝑡 sont les températures réelles à l'entrée et la sortie de la turbine, respectivement,
et 𝑃𝑒.𝑡 et 𝑃𝑠.𝑡 sont les pressions d'entrée et de sortie de la turbine.
III.3.3. Bilan sur le compresseur
Apres la simplification de la première loi thermodynamique au cycle de brayton (en
supposant qu’il n’ya pas de variation d’énergie cinétique et potentielle), le bilan du
compresseur nous donne [14]:
|𝑊𝐶| = ℎ2 − ℎ1
[III.20]
[III.22a]
[III.22b]
[III.23a]
[III.21]
[III.19c]
[III.19d]
[III.19e]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
37
Ou :
𝑊𝐶 = 𝐶𝑝𝑎(𝑇2 − 𝑇1)
Et le travail du compresseur est :
𝑊𝐶 = 𝐶𝑝𝑎. 𝑇1 ((
𝑃2
𝑃1)
(𝛾𝑎 −1𝛾𝑎 𝜂𝑝𝑐
)
− 1)
Pour 𝐶𝑝𝑎et 𝛾𝑎l'indice (a) veut dire l'air qu’est le fluide de travail dans le compresseur
Et la puissance développée par la compression pour un débit d’air ��𝑎 donné est :
𝑃𝐶 = ��𝑎 𝑊𝐶
𝑃𝐶 = ��𝑎 𝐶𝑝𝑎. 𝑇1 ((
𝑃2
𝑃1)
(𝛾𝑎 −1𝛾𝑎 𝜂𝑝𝑐
)
− 1)
III.3.4. Bilan sur la turbine
Entre l’entrée 3 et la sortie 4 de la turbine nous avons le bilan énergétique suivant [14]:
|𝑊𝑡| = (1 + 𝑓)(ℎ3 − ℎ4)
Ou :
𝑊𝑡 = (1 + 𝑓)𝐶𝑝𝑔(𝑇3 − 𝑇4 )
Et le travail de la turbine est :
𝑊𝑡 = (1 + 𝑓)𝐶𝑝𝑔. 𝑇𝑒.𝑡 (1 − (
𝑃𝑠.𝑡
𝑃𝑒.𝑡)
𝛾𝑔−1
𝛾𝑔𝜂𝑝𝑡
)
Pour 𝐶𝑝𝑔et 𝛾𝑔l'indice (g) veut dire les gaz de combustion qu’est le fluide de travail dans la
turbine et f le facteur combustible-air (mc/ma).
Et la puissance de la turbine pour un débit d’air ��𝑎 donné est :
𝑃𝑡 = ��𝑎 𝑊𝑡
Ou :
𝑃𝑡 = (��𝑎 + ��𝑐) 𝐶𝑝𝑔. 𝑇3 (1 − (
𝑃4
𝑃3)
𝛾𝑔−1
𝛾𝑔𝜂𝑝𝑡
)
[III.23b]
[III.23c]
[III.24a]
[III.24b]
[III.25a]
[III.25b]
[III.25c]
[III.26a]
[III.26b]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
38
III.3.5. Bilan sur la chambre de combustion
Pour une combustion adiabatique, il n’y a pas de travail, donc le bilan énergétique est
comme suit [14]:
ha2 + f hf0 = H3 = (1+ f ) hg3
Ou : ha2 : enthalpie de l’air a la sortie du compresseur.
hf0 : enthalpie de combustible à (T0=T1).
hg3 : enthalpie des gaz de combustion.
La détermination de la chaleur ajoutée au système à la température ambiante, qui est la
température d’entrée du compresseur (T0=𝑇1), peut être obtenue par l’équation d’équilibre de
l’énergie :
ha0 + f hf0 = 𝑄2−3 + (1+ f ) hg0
Ou : ha0 : enthalpie de l’air a T0
hg0 : enthalpie des gaz de combustion a T0
Q2-3 : la chaleur ajoutée au système
En faisant la soustraction entre les équations [III.27] et [III.28] on obtient :
(ha2 - ha0) + 𝑄2−3 = (1+ f ) (hg3 - hg0)
Donc :
𝑄2−3 = (1+ f ) (hg3 - hg0) - (ha - ha0)
Avec :
𝑄2−3 = 𝑓𝑡ℎ𝑒𝑜
. 𝑃𝐶𝐼
𝜂𝑐𝑐
=𝑓
𝑡ℎ𝑒𝑜
𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙
𝑄2−3 = 𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙
. 𝜂𝑐𝑐
𝑃𝐶𝐼
𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙
. 𝜂𝑐𝑐
𝑃𝐶𝐼 = (1 + 𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙
) (ℎ𝑔3 − ℎ𝑔0) − (ℎ𝑎2 − ℎ𝑎0)
[III.27]
[III.28]
[III.29a]
[III.29b]
[III.30a]
[III.30b]
[III.30c]
[III.30d]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
39
𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙 = (ℎ𝑔3 − ℎ𝑔0) − (ℎ𝑎2 − ℎ𝑎0)
𝜂𝑐𝑐𝑃𝐶𝐼− (ℎ𝑔3 − ℎ𝑔0)
𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙 = 𝐶𝑝𝑔
(𝑇3 − 𝑇1 ) − 𝐶𝑝𝑎(𝑇2 − 𝑇1 )
𝜂𝑐𝑐𝑃𝐶𝐼 − 𝐶𝑝𝑔(𝑇3 − 𝑇1)
PCI : Pouvoir calorifique inferieur.
𝜂𝑐𝑐 : Rendement de la chambre de combustion.
𝑓𝑡ℎ𝑒𝑜 : Le facteur combustible-air théorique.
𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙 : Le facteur combustible-air réel.
III.3.6. Les paramètres de performances
Le travail utile :
𝑊𝑢 = 𝑊𝑇 − 𝑊𝐶
Et si on remplace par les équations III.23c et III.25c :
𝑊𝑢 = (1 + 𝑓 ) 𝐶𝑝𝑔. 𝑇3 (1 − (
𝑃4
𝑃3)
𝛾𝑔−1
𝛾𝑔𝜂𝑝𝑡
) − 𝐶𝑝𝑎. 𝑇1 ((
𝑃2
𝑃1)
(𝛾𝑎 −1𝛾𝑎 𝜂𝑝𝑐
)
− 1)
La puissance totale utile :
𝑃𝑢 = 𝑃𝑇 − 𝑃𝐶
Et si on remplace par les équations III.24a et III.26a :
𝑃𝑢 = ��𝑎 (𝑊𝑡 − 𝑊𝐶) = ��𝑎𝑊𝑢
La puissance aux bornes de l’alternateur :
𝑃𝑏𝑎 = 𝑃𝑢 × 𝜂𝑎𝑙𝑡
Avec 𝜂𝑎𝑙𝑡 : Rendement de l’alternateur.
Le rendement :
Le rendement global réel du cycle peut être calculé par l’équation :
𝜂𝑡ℎ = 𝑃𝑢
𝑄2−3
[III.33b]
[III.33c]
[III.33a]
[III.32b]
[III.32a]
[III.34a]
[III.31a]
[III.31b]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
40
Qu’on peut écrire comme :
𝜂𝑡ℎ =𝑊𝑢
𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙. 𝑃𝐶𝐼
Ou :
𝜂𝑡ℎ =
(1 + 𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙)𝐶𝑝𝑔. 𝑇3 (1 − (
𝑃4
𝑃3)
𝛾𝑔−1
𝛾𝑔𝜂𝑝𝑡
) − 𝐶𝑝𝑎. 𝑇1 ((
𝑃2
𝑃1)
(𝛾𝑎 −1𝛾𝑎 𝜂𝑝𝑐
)
− 1)
𝑓𝑟𝑒𝑒𝑙. 𝑃𝐶𝐼
Le rendement aux bornes de l’alternateur :
𝜂𝑏𝑎 = 𝜂𝑡ℎ × 𝜂𝑎𝑙𝑡
La consommation spécifique:
𝐶𝑆 =3600 × 𝑓 × 𝑃𝐶𝐼
𝑤𝑢
III.4. Etude du cycle réel de la turbine à gaz V94.3A1
III.4.1. Choix du modèle du fluide de travail
Les propriétés Cp et γ du fluide de travail dans une turbine à gaz jouent un rôle
important dans l'estimation des performances du cycle, et il est nécessaire de tenir compte des
variations de valeur en raison de l'évolution des conditions de cycle. En général, la majorité
des études sur les turbines à gaz considèrent que les gaz sont des gaz idéaux avec Cp variable
qui est en fonction de la température seule. La même chose est vraie pour γ, car il est lié à Cp
par :
𝛾 − 1
𝛾=
𝑅
𝑀 𝐶𝑝
Où R est la constante universelle des gaz et M la masse molaire du gaz qui peut être
calculée comme suite [26]:
𝑀 = ∑ 𝑦𝑖𝑀𝑖 =1
∑ 𝑧𝑖/𝑀𝑖
Avec : Mi la masse molaire de chaque constituant
yi est la fraction molaire de chaque constituant
zi est la fraction massique de chaque constituant
[III.34b]
[III.34c]
[III.34d]
[III.35]
[III.37]
[III.36]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
41
En outre, la combustion du carburant modifie la composition du fluide de travail qui
sera un mélange de gaz de combustion, donc ce changement est un autre facteur affectant la
chaleur spécifique et l'indice isentropique.
Toutefois, dans notre étude les propriétés de gaz sont prises en compte de façon
rigoureuse dans les calculs, et Cp de l'air et les produits de combustion peuvent être exprimés
par un polynôme en fonction de la température comme suit [1,24]:
𝐶𝑝 = ( 𝑎 + 𝑏 𝑇 + 𝑐 𝑇 + 𝑑 𝑇)/𝑀
Avec (T en K, Cp en kJ/kg.K, M en g/mol), ou les coefficients a, b, c et d sont donnés dans
l’Annexe 1.
En outre, la variation d’enthalpie pour un gaz idéal est en fonction de la température
seulement :
𝑑ℎ = 𝑐𝑝𝑑𝑇
Si on intègre l’équation [III.39] entre 2 point 1 et 2 :
ℎ2 − ℎ1 ≅ 𝑐𝑝,𝑎𝑣𝑔(𝑇2 − 𝑇1)
Ou cp,avg est la capacité calorifique a pression constante du gaz à la température
moyenne (𝑇2+𝑇1)
2 [24].
III.4.1.1. Etude de l’humidité
L’air contient également de la vapeur d'eau, qui doit être incluse en tant que son
influence est tout à fait remarquable à des températures ambiantes élevées. Pour déterminer la
quantité de vapeur d'eau présente dans l'air, nous avons besoin de connaître la pression
ambiante, la température et l'humidité.
La composition de l'air humide peut être exprimée en termes d'humidité relative 𝜑,
elle peut être écrite comme suit:
𝜑 =𝑝𝑣
𝑝𝑠× 100
Où Pv et Ps sont la pression de vapeur d'eau et la pression de vapeur saturée, respectivement.
La pression de vapeur saturée Ps peut être déterminé par [3]:
𝑝𝑠 = (1.0007 + 3.46 10−5 × 𝑃𝑎𝑚𝑏) × 0.61121 × 𝑒𝑥𝑝(17.502∗(𝑇𝑎𝑚𝑏−273.15)/(𝑇𝑎𝑚𝑏−32.25))
Où: Ps (kPa)
La pression ambiante 𝑃𝑎𝑚𝑏 (kPa)
La température ambiante 𝑇𝑎𝑚𝑏 (K).
[III.38]
[III.39]
[III.40]
[III.41]
[III.42]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
42
La composition de l'air humide peut être exprimée avec un autre terme qui est
l'humidité absolue 𝜔, elle peut être écrite comme suit:
𝜔 =𝑚𝑣
𝑚𝑎
Ou : (𝑚𝑣) est la masse de la vapeur d’eau ; (𝑚𝑎) est la masse de l’air.
On peut relier l'humidité absolue à Pv et à la Pamb par la loi de Dalton:
𝜔 = 6.112 ×𝑝𝑣
𝑃𝑎𝑚𝑏 − 𝑝𝑣
Et la capacité calorifique a pression constante de l’air humide peut être calcule par la
relation suivante [3]:
𝑐𝑝,𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 =(𝑐𝑝,𝑎𝑖𝑟 + 𝜔 𝑐𝑝,𝐻2𝑂)
1 + 𝜔
D’après l’équation [III.37] la masse molaire de l’air humide est :
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 =1
1/(1 + 𝜔)28.97 +
𝜔/(1 + 𝜔)18
M est en (g/mol).
III.4.1.2. Etude des gaz de combustion
D’après l’analyse chromatographique du gaz naturel de la centrale (Voir Annexe 2) on
a :
83.50 (CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O) + 06.90 (C2H6 + 7
2 O2 → 2 CO2 + 3 H2O) + 02.10 (C3H8 +
5 O2 → 3 CO2 + 4 H2O) + (0.35+0.53) (C4H10 + 13
2 O2 → CO2 + 2 H2O) + (0.11+0.12) (C5H12
+ 8 O2 → 5 CO2 + 6 H2O) + 00.14 (C6H14 + 19
2 O2 → 6 CO2 + 7 H2O)
Donc le nombre de mole d’O2 nécessaire pour la combustion d’une mole de combustible est :
N(O2) = 1
100 (83.5×2 + 6.9×
7
2 + 2.1×5 + 0.88×
13
2 + 0.23×8 + 0.14×
19
2 )
N (O2) = 2.1054 mol O2 / mol combustible
Nombre de mole d’air nécessaire pour la combustion d’une mole de combustible est :
L’air sec est constitue en fraction molaire de 79.05% N2 et 20.95% O2
D’où : N (air) = 2.1054/0.2095 mol d’air / mol combustible
N (air) = 10.05 mol d’air / mol combustible
[III.43]
[III.44]
[III.45]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
43
La masse molaire de l’air sec :
Mair_sec = ∑ 𝑦𝑖 ×𝑀𝑖 =28.97 g/mol
mair_sec = 10.05*28.97 = 291.15 𝑔𝑎𝑖𝑟_𝑠𝑒𝑐 / mol combustible
La masse molaire de combustible :
Mcomb = ∑ 𝑦𝑖 × 𝑀𝑖
M = 1
100 (83.5×16 + 6.9×30+ 2.1×44 + 0.88×58+ 0.23×72 + 0.14×86+5.85×28+0.21×44)
Mcomb = 18.88 g/mol
D’où le rapport air combustible (Air Fuel Ratio) théorique est :
AFRtheo = 291.15 /18.88 gair_sec / gcombustible
AFRtheo = 15.42 gair_sec / gcombustible
La combustion complète d’une mole de combustible nous donne :
1 molecomb+10.05 moled’air 1.0527 CO2+2.1054 H2O+7.945 N2+0.0604 N2+0.0021 CO2
La masse molaire des produits est : Mprod = ∑ 𝑦𝑖 ∗ 𝑀𝑖= 27.66 g/mol
Le Cp des produits de la combustion stœchiométrique est :
𝑐𝑝,𝑝𝑟𝑜𝑑 =(∑ 𝑦𝑖 ∗ 𝑐𝑝𝑖)
𝑀𝑝𝑟𝑜𝑑⁄
Les coefficients a, b, c et d sont donnés dans l’Annexe 3.
La capacité calorifique à pression constante (Cp) des gaz d’échappement pour un
rapport combustible-air (f) et une humidité absolue (w), donnés pour 1kg d’air humide peut
être calcule par la relation :
𝐶𝑝,𝑔 = 𝛼 × 𝐶𝑝,𝑝𝑟𝑜𝑑 + 𝛽 × 𝐶𝑝,ℎ2𝑜 + 𝛿 × 𝐶𝑝,𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒
Les coefficients 𝛼, 𝛽 et 𝛿 sont obtenus à partir d’un bilan fait au niveau de la chambre
de combustion (Voir Annexe 4).
Ces coefficients sont comme suit :
𝛼 = [(1 + 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜) × 𝑓]/(1 + 𝑓) : La fraction massique des produits de la
combustion.
𝛽 = [𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓 × 𝑤]/(1 + 𝑓) : La fraction massique de la quantité de
vapeur eau qui accompagne la quantité d’air théorique nécessaire pour la combustion.
𝛿 = [1 − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓) : La fraction massique de la quantité d’air
humide en excès.
[III.46]
[III.47]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
44
III.4.2. Evaluation des performances de la turbine à gaz V94.3A1
Le schéma suivant explique le fonctionnement de la turbine à gaz V94.3A1 :
Figure III.4 : Fonctionnement de la turbine à gaz V94.3A1.
Tel que :
𝑇01 La température de l’air à l’entrée du compresseur
𝑇05 La température de l’air au niveau de 5ème étage de compresseur
𝑇06 La température de l’air au niveau de 10ème étage de compresseur
𝑇07 La température de l’air au niveau de 15ème étage de compresseur
𝑇02 La température de l’air à la sortie du compresseur
𝑇08 La température de l’air à l’entrée du 1𝑒𝑟 étage de turbine
𝑇09 La température à la sortie du 1𝑒𝑟 étage de la turbine
𝑇10 La température à l’entrée du 2é𝑚𝑒 étage de la turbine
𝑇11 La température à la sortie du 2é𝑚𝑒 étage de la turbine
𝑇12 La température à l’entrée du 3é𝑚𝑒 étage de la turbine
𝑇13 La température à la sortie du 3é𝑚𝑒 étage de la turbine
𝑇14 La température à l’entrée du 4é𝑚𝑒 étage de la turbine
𝑇04 La température à la sortie de la turbine
𝑒1, 𝑒2, 𝑒3 𝑒𝑡 𝑒4 Fraction des débits d’air, respectivement dans les étages 5, 10, 15 ,17.
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
45
III.4.2.1. Modélisation de la compression
D’après l’équation [III.20] la température à la sortie du compresseur est :
𝑇02 = 𝑇01
(𝑃02
𝑃01
)(
𝛾 −1𝛾 𝜂𝑝𝑐
)
La température de l’air au niveau du 5ème étage du compresseur [14]:
𝑇05 = 𝑇01
(𝑃02
𝑃01
)(𝛾 −1𝛾 𝜂𝑝𝑐
) 5𝑛
Où n est le nombre des étages du compresseur (dans notre cas c’est 17 étages) donc :
𝑇05 = 𝑇01
(𝑃02
𝑃01
)(𝛾 −1𝛾 𝜂𝑝𝑐
) 517
La température de l’air au niveau du 10ème étage du compresseur :
𝑇06 = 𝑇01
(𝑃02
𝑃01
)(𝛾 −1𝛾 𝜂𝑝𝑐
) 1017
La température de l’air au niveau du 15ème étage du compresseur :
𝑇07 = 𝑇01
(𝑃02
𝑃01
)(𝛾 −1𝛾 𝜂𝑝𝑐
) 1517
La température de l’air à la sortie du compresseur (au niveau du 17ème étage) :
𝑇02 = 𝑇01 (𝑃02
𝑃01)
(𝛾 −1𝛾 𝜂𝑝𝑐
)
Le coefficient γ, calculé à partir de l’équation [III.36], est donné par : γ − 1
γ=
R
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 × Cpa,avg
En utilisant les fractions des débits d’air des différents points de soutirage (e1, e2, e3
et e4), le travail de compression, calculé à partir de l’équation [III.23b] est :
𝑤𝑐 = [𝐶𝑝𝑎,𝑎𝑣𝑔(𝑇05 − 𝑇01) + (1 − 𝑒1)𝐶𝑝𝑎 ,𝑎𝑣𝑔(𝑇06 − 𝑇05) + (1 − 𝑒1 − 𝑒2)𝐶𝑝𝑎,𝑎𝑣𝑔(𝑇07 −
𝑇06) + (1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3)𝐶𝑝𝑎,𝑎𝑣𝑔(𝑇02 − 𝑇07)]/𝜂𝑚,𝑐
Avec 𝜂𝑚,𝑐 : Le rendement mécanique du compresseur ≅ 0.99
[III.48a]
[III.48b]
[III.48c]
[III.48d]
[III.49]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
46
III.4.2.2. Modélisation de la chambre de combustion
En réalité la quantité d’air qui entre dans la chambre de combustion est :
(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4)
D’après l’équation [III.31b] on peut écrire:
𝑓 =(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) (𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇03 − 𝑇01) − (𝐶𝑝𝑎,𝑎𝑣𝑔(𝑇03 − 𝑇01))
𝜂𝑐𝑐𝑃𝐶𝐼 − 𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇03 − 𝑇01)
Et d’après l’équation [III.47]:
𝛿𝑐𝑐 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓)
III.4.2.3. Modélisation de la détente
Si on fait un bilan à l’entrée du 1er étage de la turbine, on aura [14]:
(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) 𝐶𝑝𝑔03𝑇03 + 𝑒4𝐶𝑝𝑎02𝑇02 = (1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) 𝐶𝑝𝑔08𝑇08
𝑇08 =(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) 𝐶𝑝
𝑔03𝑇03 + 𝑒4𝐶𝑝
𝑎02𝑇02
(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) 𝐶𝑝𝑔08
Et d’après l’équation [III.37] la masse molaire au niveau du 1er étage est:
𝑀1𝑒𝑟,é tagé =1
𝛼27.66 +
𝛽18 +
𝛿1𝑒𝑟,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒
Avec :
𝛿1𝑒𝑟,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓)
Et de la même manière 𝑀2𝑒𝑚𝑒,é tagé, 𝑀3𝑒𝑚𝑒,é tagé𝑒𝑡 𝑀4𝑒𝑚𝑒,é tagé sont calculé avec :
𝛿2𝑒𝑚𝑒,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓)
𝛿3𝑒𝑚𝑒,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [(1 − 𝑒1) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓)
𝛿4𝑒𝑚𝑒,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [1 − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓)
La température à la sortie du 1er étage de la turbine [14] :
𝑇09 =𝑇08
(𝑃03
𝑃04)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
1m
Avec m est le nombre des étages de la turbine (dans notre cas c’est 4 étages) donc :
𝑇09 =𝑇08
(𝑃03
𝑃04)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
14
[III.50]
[III.51a]
[III.51b]
[III.52]
[III.53a]
[III.53b]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
47
La température à l’entrée du 2ème étage de la turbine est calculée à partir d’un bilan :
(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) 𝐶𝑝𝑔09𝑇09 + 𝑒3𝐶𝑝𝑎07𝑇07 = (1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2) 𝐶𝑝𝑔10𝑇10
𝑇10 =(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) 𝐶𝑝
𝑔09𝑇09 + 𝑒3𝐶𝑝
𝑎07𝑇07
(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2) 𝐶𝑝𝑔10
La température à la sortie du 2ème étage de la turbine :
𝑇11 =𝑇10
(𝑃03
𝑃04)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
14
La température à l’entrée du 3ème étage de la turbine est calculée à partir d’un bilan :
(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2) 𝐶𝑝𝑔11𝑇11 + 𝑒2𝐶𝑝𝑎06𝑇06 = (1 + 𝑓 − 𝑒1) 𝐶𝑝𝑔12𝑇12
𝑇12 =(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2) 𝐶𝑝
𝑔𝑇13 + 𝑒2𝐶𝑝
𝑎06𝑇06
(1 + 𝑓 − 𝑒1) 𝐶𝑝𝑔12
La température à la sortie du 3ème étage de la turbine :
𝑇13 =𝑇12
(𝑃03
𝑃04)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
14
La température à l’entrée du 4ème étage de la turbine est calculée à partir d’un bilan:
(1 + 𝑓 − 𝑒1) 𝐶𝑝𝑔13𝑇13 + 𝑒1𝐶𝑝𝑎05𝑇05 = (1 + 𝑓) 𝐶𝑝𝑔14𝑇14
𝑇14 =(1 + 𝑓 − 𝑒1) 𝐶𝑝
𝑔𝑇13 + 𝑒1𝐶𝑝
𝑎05𝑇05
(1 + 𝑓) 𝐶𝑝𝑔14
La température à la sortie du 4ème étage de la turbine :
𝑇04 =𝑇14
(𝑃03
𝑃04)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
14
Le coefficient γ pour chaque étage, calculé à partir de l’équation [III.36], est donné
par :
γ − 1
γ=
R
𝑀𝑑′é tagé Cpg,avg _ d′etage
Utilisant les fractions des débits d’air des différents points de soutirage (e1, e2, e3 et
e4), le travail de la détente d’après l’équation [III.25b] est:
𝑤𝑡 = [(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3)𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇08 − 𝑇09) + (1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2)𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇10 − 𝑇11) +
(1 + 𝑓 − 𝑒1)𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇12 − 𝑇13) + (1 + 𝑓)𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇14 − 𝑇04)] × 𝜂𝑚,𝑡
Tel que 𝜂𝑚,𝑡 : Le rendement mécanique de la turbine ≅ 0.99
[III.54a]
[III.54b]
[III.55]
[III.56a]
[III.56b]
[III.57]
[III.58a]
[III.58b]
[III.59]
[III.61]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
48
III.5. Evaluation des performances de cycle STIG
Le schéma suivant explique le fonctionnement du cycle STIG proposé pour la turbine
à gaz V94.3A1 d’EL HAMMA II:
Figure III.5 Fonctionnement de la turbine à gaz V94.3A1 en cycle STIG.
III.5.1. Choix du modèle du fluide de travail
Les fluides peuvent toujours être considérés comme des gaz parfaits mais cela n’est
vrai que pour des fractions de masse de vapeur d'eau d’environ 10% [3,27], à cause de ca on
ne va pas dépasser une fraction d’injection S (vapeur/air) de 7.5% cela pour éviter les calculs
rigoureux des propriétés de la vapeur d’eau.
III.5.2. Etude du cycle STIG pour la turbine à gaz V94.3A1
Comme indiqué dans le Chapitre I le travail de la compression reste inchangeable car
la modification du cycle est après le compresseur.
III.5.2.1. Modélisation de la chambre de combustion
Si on fait un petit bilan dans la chambre de combustion pour une combustion
adiabatique, le bilan est comme suit [14]:
ha,2 + f hf,0 +shv,Tv = (1+ f ) hg,3+ shv,3
Où a, g, v et Tv sont respectivement référés à l'air, le gaz, la vapeur et la température
d’injection de la vapeur.
L'enthalpie de la vapeur hv,3 est à la même température que les gaz, mais l'expression
de la vapeur ne prenant pas part à la combustion, peut être écrite séparément au cours de
[III.62]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
49
l'analyse. En réalité la vapeur et les gaz sont totalement mélangés à tous les niveaux en aval
du processus de combustion.
La détermination de la chaleur ajoutée au système à la température ambiante qui est la
température d’entrée du compresseur (T0=T1) peut être obtenue par l’équation d’équilibre de
l’énergie [III.29].
Si on Fait la soustraction de l’équation [III.62] avec [III.28] on a:
(ha - ha0) + 𝑄2−3 = (1+ f ) (hg3 - hg0)+s(hv,3- hv,Tv)
De la même manière que dans les équations du [III.30a] jusqu’a [III.31b] on aura:
𝑓 = (1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) (𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇03 − 𝑇01) − (𝐶𝑝𝑎,𝑎𝑣𝑔(𝑇03 − 𝑇01)) + s × 𝐶𝑝𝑣,𝑎𝑣𝑔
(𝑇3 − 𝑇𝑣)
𝜂𝑐𝑐𝑃𝐶𝐼 − 𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇3 − 𝑇1)
Avec :
𝛼 = [(1 + 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜) × 𝑓]/(1 + 𝑓) : La fraction massique des produits de la
combustion.
𝛽 = [𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓 × 𝑤]/(1 + 𝑓) : La fraction massique de la quantité d’eau
qui accompagne la quantité d’air théorique nécessaire pour la combustion.
𝛿 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓) : La fraction
massique de la quantité d’air humide en excès.
III.5.2.2. Modélisation de la détente
Apres la chambre de combustion on va considérer que la vapeur d’eau et les gaz sont
totalement mélangés [ ]. Si on fait un bilan à l’entrée du 1er étage de la turbine, on aura :
(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) 𝐶𝑝𝑔03𝑇03 + 𝑒4𝐶𝑝𝑎02𝑇02 = (1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) 𝐶𝑝𝑔08𝑇08
𝑇08 =(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) 𝐶𝑝
𝑔03𝑇03 + 𝑒4𝐶𝑝
𝑎02𝑇02
(1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) 𝐶𝑝𝑔08
Pour le calcule de 𝐶𝑝𝑔03
:
𝛼 = [(1 + 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜) × 𝑓]/(1 + 𝑓 + 𝑠) : La fraction massique des produits
de la combustion.
𝛽 = [𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓 × 𝑤 + 𝑠]/(1 + 𝑓 + 𝑠) : La fraction massique de la
quantité d’eau qui accompagne la quantité d’air théorique nécessaire pour la
combustion et la vapeur injecte.
𝛿 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓 + 𝑠) : La fraction
massique de la quantité d’air humide en excès.
[III.63]
[III.64]
[III.65a]
[III.65b]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
50
Et d’après l’équation [III.52] la masse molaire au niveau du 1er étage est:
𝑀1𝑒𝑟,é tagé =1
𝛼27.66 +
𝛽18 +
𝛿1𝑒𝑟,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒
Et de même que dans le cycle réel à partir d’un bilan :
𝛿1𝑒𝑟,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓 + 𝑠)
Et de la même manière 𝑀2𝑒𝑚𝑒,é tagé, 𝑀3𝑒𝑚𝑒,é tagé𝑒𝑡 𝑀4𝑒𝑚𝑒,é tagé sont calculé avec :
𝛿2𝑒𝑚𝑒,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓 + 𝑠)
𝛿3𝑒𝑚𝑒,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [(1 − 𝑒1) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓 + 𝑠)
𝛿4𝑒𝑚𝑒,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [1 − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓 + 𝑠)
de même que dans le cas du cycle réel la température à la sortie du 1er étage de la
turbine est [III.53a] :
𝑇09 =𝑇08
(𝑃03
𝑃04)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
14
La température à l’entrée de 2ème étage de la turbine est calculée à partir d’un bilan:
(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) 𝐶𝑝𝑔09𝑇09 + 𝑒3𝐶𝑝𝑎07𝑇07 = (1 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2) 𝐶𝑝𝑔10𝑇10
𝑇10 =(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) 𝐶𝑝
𝑔09𝑇09 + 𝑒3𝐶𝑝
𝑎07𝑇07
(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2) 𝐶𝑝𝑔10
La température à la sortie du 2ème étage de la turbine est de même que l’équation
[III.55] :
𝑇11 =𝑇10
(𝑃03
𝑃04)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
14
La température à l’entrée de 3ème étage de la turbine est calculée à partir d’un bilan:
(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2) 𝐶𝑝𝑔11𝑇11 + 𝑒2𝐶𝑝𝑎06𝑇06 = (1 + 𝑓 − 𝑒1) 𝐶𝑝𝑔12𝑇12
𝑇12 =(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2) 𝐶𝑝
𝑔𝑇13 + 𝑒2𝐶𝑝
𝑎06𝑇06
(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1) 𝐶𝑝𝑔12
La température à la sortie du 3ème étage de la turbine est de même que l’équation
[III.57] :
𝑇13 =𝑇12
(𝑃03
𝑃04)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
14
[III.65a]
[III.65b]
[III.66a]
[III.66b]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
51
La température à l’entrée du 4ème étage de la turbine est calculée à partir d’un bilan:
(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1) 𝐶𝑝𝑔13𝑇13 + 𝑒1𝐶𝑝𝑎05𝑇05 = (1 + 𝑓) 𝐶𝑝𝑔14𝑇14
𝑇14 =(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1) 𝐶𝑝
𝑔𝑇13 + 𝑒1𝐶𝑝
𝑎05𝑇05
(1 + 𝑠 + 𝑓) 𝐶𝑝𝑔14
La température à la sortie du 4ème étage de la turbine est de même que l’équation
[III.59] :
𝑇04 =𝑇14
(𝑃03
𝑃04)(𝛾 −1
𝛾 )𝜂𝑃𝑇
14
Le coefficient γ pour chaque étage, calculé à partir de l’équation [III.36], est donné
par :
γ − 1
γ=
R
𝑀𝑑′é tagé Cpg,avg _ d′etage
Utilisent les fractions des débits d’air des différents point de soutirage (e1, e2, e3 et
e4), le travail de la détente d’après l’équation [III.25b] est:
𝑤𝑡 = [(1 + 𝑠 + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3)𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇08 − 𝑇09) + (1 + s + 𝑓 − 𝑒1 − 𝑒2)𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇10 − 𝑇11)
+ (1 + s + 𝑓 − 𝑒1)𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇12 − 𝑇13) + (1 + s + 𝑓)𝐶𝑝𝑔,𝑎𝑣𝑔(𝑇14 − 𝑇04)] × 𝜂𝑚,𝑡
III.6. Evaluation des performances de cycle ISTIG
Le cycle ISTIG est un cycle amélioré du cycle STIG, ou on ajoute au compresseur un
refroidisseur intermédiaire, comme il est illustré dans la figure III.6.
Dans ce cycle on va adopter un compresseur à deux étages BP et HP, sans prendre en
compte les différents soutirages de refroidissement par film.
Figure III.6 Fonctionnement d’une turbine à gaz en cycle ISTIG.
[III.67a]
[III.67b]
[III.68]
Chapitre III Étude thermodynamique du cycle actuel et des cycles avancés
52
Modélisation de la compression
D’après l’équation [III.20] la température à la sortie du compresseur BP est :
𝑇05 = 𝑇01
(𝑃05
𝑃01
)(𝛾 −1𝛾 𝜂𝑝𝑐
)
Où P05 est la pression à la sortie du compresseur BP, comme le cycle est optimisé pour un
travail utile maximal, donc [1]:
𝑃05 = 𝑃01 × √𝑅𝑝
Comme on a adopté un refroidisseur intermédiaire, il faut tenir compte de la perte de pression
dans l’échangeur, donc P06 est donnée par :
𝑃06 = 𝑃05 × ∆𝑃é𝑐ℎ
Où P06 c’est la pression à la sortie de l’échangeur de chaleur.
Le rendement de l’échangeur est donné par la relation suivante [28]:
휀 =𝑇05 − 𝑇06
𝑇05 − 𝑇01
D’après l’équation [III.20] la température à la sortie du compresseur HP est :
𝑇02 = 𝑇06
(𝑃02
𝑃06)(
𝛾 −1
𝛾 𝜂𝑝𝑐)
Où P02 est la pression à la sortie du compresseur BP, elle est donnée par la relation suivante :
𝑃02 = 𝑃06 × √𝑅𝑝
Le coefficient γ, calculé à partir de l’équation [III.36], est donné par : γ − 1
γ=
R
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 × Cpa,avg
Le travail de compression, calculé à partir de l’équation [III.23b] est :
𝑤𝑐 = [𝐶𝑝𝑎,𝑎𝑣𝑔(𝑇05 − 𝑇01) + 𝐶𝑝𝑎 ,𝑎𝑣𝑔(𝑇02 − 𝑇06)]/𝜂𝑚,𝑐
Pour la modélisation de la chambre de combustion et la turbine, elle ne va pas changer,
sauf que les différentes fractions des débits d’air pour le refroidissement des aubes sont
considérées comme étant nulles.
Remarque :
Le travail de la pompe dans le cycle STIG et ISTIG est négligé, vu que la fraction
d’eau est très petite [14-15].
Les caractéristiques de la turbine ainsi que d’autres données nécessaires dans la
modélisation sont récapitulées en annexe 5.
[III.69]
[III.70]
[III.71]
[III.72]
[III.73]
[III.74]
[III.75]
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
53
IV.1. Modélisation
Dans le présent travail, les caractéristiques de la turbine à gaz SIEMENCE V94.3A1
ont été utilisées pour le cycle simple et STIG proposés. Pour le cycle de turbine à gaz ISTIG
deux compresseurs BP et HP de la même efficacité ont été adoptés pour son analyse, et cela
sans prendre en compte le refroidissement par film. Les cycles ont été modélisés en utilisant
l'analyse thermodynamique, en tenant compte des pertes de pression, des efficacités
thermique et mécanique dans les divers composants.
La modélisation a été faite à l’aide d’un programme de calcul (Voir Annexe 6-7) sous
le language FORTRAN, où les différents parametres (T, Cp, f) sont obtenus à l’aide d’un
processus itératif. Les tests de convergence ont montré que dix itérations sont largement
suffisentes (Voir Annexe 8). Dans toute la modélisation, les différents paramètres (T, Cp, f)
sont ceux donnés par la 10ème itération.
Les organigrames des deux programmes pour le calcul des performances des différents
cycles considérés sont (Fig. IV.1 et IV.2) :
Figure IV.1 : Organigrame de cycle simple et Figure IV.2 : Organigrame de cycle ISTIG
STIG
Début
Tamb, Pamb, T03, S, 𝜑, 𝜂𝑝𝑐
𝜂𝑝𝑡 , 𝜂𝑒𝑐ℎ , ∆𝑃𝑓𝑖𝑙 ,∆𝑃𝑐𝑐 ,∆𝑃𝑡𝑢𝑟 …
Calcul de : T2, T5, T6
Cp2, Cp5, Cp6
Calcul de f, Cp3
Calcul de : T04, Cp 04
𝜂𝑡ℎ , Pu,CS…
Fin
Début
Tamb, Pamb, T03, S, 𝜑, 𝜂𝑝𝑐
𝜂𝑝𝑡 ,∆𝑃𝑓𝑖𝑙 ,∆𝑃𝑐𝑐 ,∆𝑃𝑡𝑢𝑟 …
Calcul d : T2, T5, T6, T7
Cp2, Cp5, Cp6, Cp 7
Calcule de f, Cp3
Calcul de : T8, T9, T10, T11, T12
T13, T14, T04
Cp8, Cp 9, Cp 10, Cp11
Cp 12, Cp 13, Cp 14, Cp 04
𝜂𝑡ℎ , Pu,CS…
Fin
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
54
IV.2. Validation des résultats
Afin de valider notre programme, un calcul d'erreur a été fait. En prenant les données
du constructeur comme valeurs de référence, le calcul d’erreur (Voir Annexe 9) a donné une
valeur inferieure à 2% pour les caractéristiques principales et 4% pour la température des gaz
d’échappement de la turbine à gaz V94.3A1 par rapport aux données du constructeur.
Tableau IV .1: Les données du constructeur et de programmes à φ = 70% et patm =
1,0161 bar (couleur verte: données du constructeur / couleur bleu: données du programme) :
Température
ambiante (ºC)
Pba (MW) ηba(%) CSba(KJ/KWh) Température
d’échappement (ºC)
0 248,2 252,89 37,58 38,50 9579,56 9350,38 567 525,5
15 230,26 227,35 37,3 37,12 9651,48 9699,56 573 543
30 210,4 205,53 36,24 35,74 9933,78 10073,03 582 560
40 197,38 192,95 35,46 34,89 10152,28 10318,85 592 571
Tableau IV .2: Les données du constructeur et de programmes à φ = 60% et patm =
1,015 bar (couleur verte: données du constructeur / couleur bleu: données du programme) :
Température
ambiante (ºC)
Pba (MW) ηba
(%) CSba(KJ/KWh) Température
d’échappement (ºC)
20 224,15 219,30 36,95 36,67 9742,9 9817,40 575,5 547
Les figures IV.3, IV.4, IV.5, IV.6 représentent respectivement les courbes de
tendance du rendement, de puissance, de consommation spécifique aux bornes de l’alternateur
et la température des gaz d’échappement en fonction de la température ambiante, pour les
valeurs données par le constructeur et les valeurs de notre programme.
Les résultats montrent que pour des températures comprises entre 15 et 40 ºC, l’erreur
est faible. Alors que pour une basse température l’erreur est légèrement plus grande, surtout
pour la valeur de 0°C. Pour cette température on pense que les valeurs données par le
constructeur ont été prises pour un rapport de compression inferieur à celui optimal pour un
maximum de travail utile.
Bien que les valeurs des erreurs trouvées peuvent être liées aux hypothèses que nous
avons considéré précédemment, telles que :
La considération des gaz comme des gaz parfaits alors qu’ils sont des gaz réels.
La non prise en compte des produits secondaires de la combustion tel que NOx
et CO.
La non prise en considération du changement de la température après la perte
de pression dans le filtre d’air.
La négligence de la variation d’énergie cinétique.
Néanmoins, avec cette erreur de l’ordre de 2% on peut considérer que notre
programme de calcul va nous permettre d’étudier l’influence des différents paramètres
intérieurs et extérieurs sur les performances de la turbine à gaz V94.3A1.
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
55
Figure IV.3 : Rendement aux bornes de l’alternateur en fonction de la température ambiante.
Figure IV.4 : Puissance aux bornes de l’alternateur en fonction de la température ambiante.
Figure IV.5 : Consommation spécifique aux bornes de l’alternateur en fonction de la
température ambiante.
32
34
36
38
40
42
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Le r
en
de
me
nt
aux
bo
rne
s al
tern
ate
ur
(%)
La température ambiante (°C)
les donnees duconstructeur
les donnees duprogramme
150
170
190
210
230
250
270
290
0 5 10 15 20 25 30 35 40
La p
uis
san
ce a
ux
bo
rne
s al
tern
ate
ur
(MW
)
La température ambiante (°C)
les donnees duconstructeur
les donnees duprogramme
8500
9000
9500
10000
10500
11000
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Co
nso
mm
atio
n s
pe
cefi
qu
e (
KJ/
KW
h)
La température ambiante (°C)
Les donnees duconstructeur
les donnees duprogramme
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
56
Figure IV.6 : La température des gaz d’échappement en fonction de la température ambiante.
IV.3. Analyse du cycle simple
IV.3.1. Effet du rapport de compression
La figure IV.7 représente la variation du rendement thermique et la puissance utile en
fonction du rapport de compression. Cette figure nous permet de constater que le rendement
de la turbine à gaz de la centrale thermique d’EL HAMMA II est croissant jusqu’à atteindre
son maximum puis on observe une décroissance à partir de :
Maximum du rendement à (Rp = 57) pour une température ambiante 0 ºC.
Maximum du rendement à (Rp = 49) pour une température ambiante 15 °C.
Maximum du rendement à (Rp = 43) pour une température ambiante 30 ºC.
Les optimums pour lequel les valeurs des rendements sont maximums ne
correspondent pas au rapport de compression de fonctionnement de la turbine à gaz de la
centrale d’EL HAMMA II dont le maximum est d’environ 16 fois.
La figure montre également que le travail spécifique atteint son maximum bien avant
celui du rendement. Ce qui confirme que le maximum du rendement n'est pas superposable au
maximum du travail spécifique pour le cycle simple. La puissance utile est croissante aussi
jusqu’à atteindre un maximum puis elle décroit à partir de :
Maximum du puissance utile à ( Rp = 16.4) pour une la température 0 ºC
Maximum du puissance utile à ( Rp = 15.0) pour une la température 15 ºC
Maximum du puissance utile à ( Rp = 13.8) pour une la température 30 ºC
Pour le cycle actuel de la centrale, la consommation spécifique diminue jusqu’à
atteindre un minimum qui est l'optimum dans notre cas, puis elle augmente pour des rapports
300
400
500
600
700
800
0 10 20 30 40
La t
em
pe
ratu
re d
es
gaz
d'e
chap
pe
me
nt
(°C
)
La température ambiante (°C)
les donnees duprogramme
les donnees duconstructeur
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
57
de compression élevés. On remarque également que les rapports de compression pour un
travail spécifique maximal qui sont utilisé par la centrale d’EL HAMMA II, ont une bonne
position puisqu'ils sont proches de l'optimum (Fig.IV.8).
Figure IV.7 : Variation du rendement thermique et la puissance utile en fonction du rapport
de compression pour le cycle simple.
Figure IV.8 : Variation de la consommation spécifique en fonction de la puissance utile pour
le cycle simple.
6000
7000
8000
9000
10000
11000
12000
13000
100 150 200 250 300
Co
nso
mm
atio
n s
pe
cifi
qu
e (
KJ/
KW
h)
Puissance utile (MW)
Tamb = 0°C
Tamb =15°C
Tamb = 30°C
Rp=16,4Rp=15,0Rp=13,8
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
58
IV.3.2. Effet des conditions ambiantes sur les performances de la turbine
Les performances d’une turbine à gaz sont directement influencées par les conditions
ambiantes du site où la variation de la température ambiante est le facteur majeur.
La variation du rendement thermique, la puissance utile et la consommation
spécifique, rapportées par rapport aux valeurs correspondantes, calculés pour une valeur de la
température ambiante prise à 30 °C (prise comme référence) sont représentés sur la figure
IV.9 en fonction de la température ambiante. On constate que le rendement thermique
diminue linéairement lorsque la température ambiante augmente. Le même effet a été observé
pour la puissance, alors que le phénomène inverse a été observe pour la consommation
spécifique.
Cela peut être justifié par l’augmentation de la masse volumique ou bien du débit
massique de l’air, lorsque la température ambiante est basse d’où une amélioration des
performances de la turbine à gaz. Par contre, lorsque la température ambiante augmente, la
densité de l’air diminue, et par conséquent le travail spécifique du compresseur s'accroît ce
qui réduit les performances de la turbine. À partir des figures IV.7 et IV.8 on remarque aussi
que l’augmentation de la température ambiante réduit la valeur du rapport de compression
optimal pour lequel on a une puissance utile maximale ou bien un rendement thermique
maximal. Ce résultat confirme les conclusions trouvées dans la littérature [29-30].
Figure IV.9 : Rendement thermique, puissance utile et consommation spécifique en fonction
de la température ambiante pour le cycle simple.
0,5
0,75
1
1,25
1,5
0 10 20 30 40 50 60
Fact
eu
r d
e c
orr
ect
ion
La temperature ambiante (°C)
Puissance utile
Rendementthermique
Consommationspécifique
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
59
IV.3.3. Effet de la température maximale du cycle
L'analyse peut être effectuée pour différents rapports de compression et de
températures maximales du cycle comme le montre la figure IV.10. Nous observons que
l’accroissement de la température maximale du cycle augmente le rendement thermique et la
puissance utile du cycle. On peut remarquer aussi que les rapports de compression optimal
pour le rendement maximal et la puissance maximale croient avec l’extension de la
température maximale du cycle.
Cependant, pour une température maximale du cycle considérée faible (par exemple
T3=1000°C), l’effet des irréversibilités deviennent dominants à des rapports de pression
élevés. Par conséquent, les rapports de compression optimaux pour un rendement thermique
ou un travail spécifique maximal sont faibles par rapport à ceux d’un cycle avec une
température maximale élevée. Donc ce résultat confirme les conclusions trouvées dans la
littérature [1].
D’âpres cette analyse, on peut conclure que l’augmentation de la température
maximale du cycle est une bonne méthode pour améliorer les performances du cycle simple
d’une turbine à gaz :
Une augmentation du rendement thermique de 33.7% pour T3=1000°C à 41.8%
pour T3=1500°C (24 % environ).
Une augmentation de puissance de 164.6 MW pour T3=1000°C à 353.3 MW
pour T3=1500°C (115 % environ).
D’autre part, cette température est limitée par la résistance des matériaux à la chaleur.
Néanmoins les recherches sont toujours en cours en vu de développer et améliorer les
performances des matériaux. Aussi, les recherches sont en cours pour améliorer les systèmes
de refroidissement des aubes.
Figure IV.10 : Rendement thermique en fonction de la puissance utile du cycle simple pour
différents rapports de compression et températures maximales du cycle.
20
25
30
35
40
45
50
50 100 150 200 250 300 350 400
Le r
en
de
me
nt
the
rmiq
ue
(%
)
La puissance utile (MW)
T3=1000°C
T3=1100°C
T3=1190°C
T3=1300°C
T3=1400°C
T3=1500°C
Rp=25
Rp=05
Rp=15
Rp=35Rp=45
Rp=55
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
60
IV.3.4. Effet de refroidissement par film (film cooling)
Le refroidissement par film est utilisé pour refroidir les aubes pour augmenter leur
durée de vie et améliorer les performances de la turbine à gaz. Les figures IV.11 et IV.12
montrent la variation du rendement thermique et la puissance utile en fonction du rapport de
compression de la turbine à gaz V94.3A1 avec et sans refroidissement par film.
Les courbes illustrent que le rendement thermique et la puissance utile sont légèrement
meilleure dans le cas où la turbine est sans refroidissement par film. Cette différance est due
au fait que la température des gaz qui sort de la chambre de combustion est diminuée à
l'entrée de chaque étage de la turbine. Donc ce résultat confirme les conclusions trouvées dans
la littérature [1].
Figure IV.11 : Rendement thermique en fonction de rapport de compression pour un cycle
simple avec et sans refroidissement par film.
Figure IV.12 : Puissance utile en fonction de rapport de compression pour un cycle simple
avec et sans refroidissement par film.
0
10
20
30
40
50
0 10 20 30 40 50 60
Re
nd
em
en
t th
erm
iqu
e (
%)
Rapport de compression
Avec refroidissement
Sans refroidissement
0
50
100
150
200
250
0 10 20 30 40 50 60
Pu
issa
mce
Uti
le (
MW
)
Rapport de compression
Avec refroidissement
Sans refroidissement
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
61
IV.4. Analyse du cycle STIG
IV.4.1. Effet de rapport de compression et fraction d’injection
La variation du rendement thermique, la puissance utile, le débit de carburant et le
travail spécifique du compresseur, en fonction de la fraction de la vapeur d’eau injectée dans
la chambre de combustion, rapportés par rapport aux valeurs calculées pour une fraction
d’injection S=0 (cycle simple), prise comme référence, sont représentés sur la figure IV.13.
Nous remarquons que le rendement thermique, la puissance utile et le débit de carburant
augmente d’une façon linéaire avec le débit de vapeur injectée. Aussi, la puissance du
compresseur reste constante parce que l’injection de vapeur est effectuée après le
compresseur. Donc l’injection n’a aucune influence sur le compresseur.
Figure IV.13 : Variation du rendement thermique, la puissance utile, le débit de carburant et
le travail spécifique du compresseur en fonction de la fraction de la vapeur d’eau injectée.
La figure IV.14 représente la variation du rendement thermique en fonction de la
puissance utile pour différents rapports de compression et fraction d’injection de vapeur
d’eau. D’après la figure, on constate que le rendement thermique et la puissance croient avec
la croissance de la fraction d’injection de la vapeur d’eau. Ceci est justifié par l’augmentation
de la masse qui traverse la turbine. Cette dernière va augmenter le travail de la turbine de
détente, alors que le travail de compresseur reste constant comme indiqué précédemment. Par
conséquent une croissance de la puissance utile et une amélioration du rendement. Donc ce
résultat confirme les conclusions trouvées dans les littératures [14-20].
Cependant, lorsque la fraction de la vapeur d’eau augmente, le rapport de compression
optimal se déplace vers des valeurs supérieures de façon linéaire qui est bien claire dans la
figure.
1
1,1
1,2
1,3
0 2,5 5 7,5
Le r
app
ort
Fraction d'injection de vapeur (%)
rapport de carburant
rapport du rendement
rapport de la puissance
rapport puissance ducompresseur
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
62
Figure IV.14 : Rendement thermique en fonction de la puissance utile pour différents
rapports de compression et fraction d’injection de vapeur d’eau.
La figure IV.15 représente la Variation de la consommation spécifique en fonction de
la puissance utile pour différents rapports de compression et fraction d’injection de vapeur
d’eau. Les courbes montrent que la consommation spécifique diminue avec l’augmentation de
la quantité de vapeur injectée, et inversement pour la puissance. Donc ce résultat confirme les
conclusions trouvées dans la littérature [16-18].
Figure IV.15 : Consommation spécifique en fonction de la puissance utile pour différents
rapports de compression et fraction d’injection de vapeur d’eau.
20
25
30
35
40
45
50
55
160 180 200 220 240 260 280 300
Le r
en
de
me
nt
the
rmiq
ue
(%
)
La puissance utile (MW)
S=0.0%
S=2.5%
S=5.0%
S=7.5%
Rp=05
Rp=15
Rp=25Rp=35Rp=45Rp=55
6000
7500
9000
10500
12000
13500
15000
150 170 190 210 230 250 270 290 310
Co
nso
mm
atio
n s
pe
cifi
qu
e (
KJ/
KW
h)
Puissance utile (MW)
S=0.0%
S=2.5%
S=5.0%
S=7.5%
Rp=15
Rp=05
Rp=25Rp=35Rp=45Rp=55
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
63
IV.4.2. Effet des conditions ambiantes sur les performances de la turbine
La figure IV.16 représente la variation de la puissance utile en fonction de la
température ambiante pour différentes fractions d’injection de vapeur. On remarque que la
puissance diminue linéairement lorsque la température ambiante augmente comme dans le cas
sans injection. Sauf que la puissance est plus grande dans le cas avec injection. Même effet
peut être observé pour le rendement et le phénomène inverse pour la consommation
spécifique (Fig. IV.17).
Les graphes de la figure IV.16 montrent aussi que la diminution de la puissance du
cycle simple, à cause de l’augmentation de la température ambiante, peut être compensée par
l’injection de vapeur d’eau, ou une fraction d’injection d’environ 7.5% rend la puissance du
cycle STIG à une température ambiante de 45°C, similaire à la puissance du cycle simple à
5°C. D’après cette analyse on peut dire que l’injection de la vapeur d’eau est une bonne
méthode pour maintenir les performances d’une turbine à gaz stable à la variation des
conditions ambiantes. Donc ce résultat confirme les conclusions trouvées dans les littératures
[15].
Figure IV.16 : Variation de la puissance utile du cycle STIG en fonction de la température
ambiante.
Figure IV.17 : Variation de la consommation spécifique et du rendement thermique du cycle
STIG en fonction de la température ambiante
150
190
230
270
310
350
5 15 25 35 45
Pu
issa
nce
uti
le (
MW
)
Temperature ambiante (°C)
S=0.0%
S=5.0%
S=7.5%
7500
8000
8500
9000
9500
10000
10500
30
32,5
35
37,5
40
42,5
45
47,5
50
5 15 25 35 45
Re
nd
em
en
t th
erm
iqu
e (
%)
Temperature ambiante (°C)
rendementS=0.0%rendementS=5.0%rendementS=7.5%CS S=0.0%
CS S=5.0%
CS S=7.5%
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
64
IV.5. Analyse du cycle I-STIG
IV.5.1. I-STIG sans injection
Le cycle I-STIG sans injection n’est que le cycle simple avec refroidissement
intermédiaire, la figure IV.18 montre la variation du rendement thermique et la puissance
utile du cycle simple et du cycle avec refroidissement intermédiaire sans refroidissement par
film pour les deux cycles en fonction du rapport de compression.
Le cycle avec refroidissement intermédiaire est optimisé pour un travail utile maximal.
On remarque que le rendement thermique du cycle avec refroidissement intermédiaire tend
vers le rendement thermique du cycle simple avec une légère différence et cela pour le même
rapport de compression. Donc ce résultat confirme les conclusions trouvées dans les
littératures [1].
Figure IV.18 : Variation de la puissance utile et le rendement thermique en fonction de
rapport de compression pour le cycle simple et avec refroidissement intermédiaire.
La figure montre aussi la variation de la puissance utile, où on constate que la
puissance utile du cycle avec refroidissement intermédiaire est plus grande que celle du cycle
simple. Ceci s’explique par le fait que le travail spécifique de compression est réduit.
Cependant le travail de la turbine reste invariable (Fig. IV .19).
Aussi le rapport de compression optimal du cycle avec refroidissement intermédiaire
est largement loin à celui du cycle simple. Donc le refroidissement intermédiaire est une
bonne méthode pour augmente la puissance du cycle simple, mais il reste toujours dépendant
de la capacité de taux de compression du compresseur. Donc ce résultat confirme les
conclusions trouvées dans les littératures [1].
0
50
100
150
200
250
300
350
400
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 10 20 30 40 50 60
Re
nd
em
en
t th
erm
iqu
e (
MW
h)
Rapport de compression
Rendemet du cyclesimple
Rendemet du cycleavec refroidissementintermédiaire
Puissance utile du cyclesimple
Puissance utile du cyclerefroidissementintermédiaire
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
65
Figure IV.19 : Puissance consommée par le compresseur et développé par la turbine en
fonction de rapport de compression pour le cycle simple et avec refroidissement intermédiaire.
IV.5.2. I-STIG avec injection
La figure IV.20 représente la variation du rendement thermique et la puissance utile
en fonction du rapport de compression et la fraction d’injection de vapeur d’eau pour le cycle
ISTIG. On remarque la même chose pour le cycle STIG ou le rendement thermique et la
puissance utile augmentent avec la croissance de la quantité de vapeur d’eau injectée.
Le rapport de compression optimal se déplace aussi vers des valeurs supérieures de
façon linéaire mais cette fois il prend des valeurs très élevés, à cause de l’intégration de deux
cycles qui ont un rapport de compression optimal élevé. Donc ce résultat confirme les
conclusions trouvées dans les littératures [18].
Figure IV.20 : Rendement thermique en fonction de la puissance utile pour différents
rapports de compression et fraction d’injection de vapeur d’eau pour le cycle I-STIG.
0
100
200
300
400
500
600
700
0 10 20 30 40 50 60
Pu
issa
nce
(M
W)
Rapport de compression
puissance du compresseurdans un cycle simple
puissance de la tubine dansun cycle simple
puissance du compresseurdans un cycle intcooled
puissance de la turbine dansun cycle intercooled
20
25
30
35
40
45
50
55
200 250 300 350 400
Re
nd
em
en
t th
erm
iqu
e (
%)
Puissamce utile (MW)
S=0.0%
S=2.5%
S=5.0%
S=7.5%
Rp=05
Rp=15
Rp=25
Rp=35
Rp=45
Rp=55
Rp=95
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
66
La figure IV.21 représente la variation de la consommation spécifique en fonction de
la puissance utile pour différents rapports de compression et fraction d’injection de vapeur
d’eau. Les courbes montrent que la consommation spécifique diminue avec l’augmentation de
la quantité de vapeur injectée, et inversement pour la puissance. Mais le rapport de
compression optimal est trop élevé et il augmente avec l’accroissement de la quantité de
vapeur injectée.
Figure IV.21 : Consommation spécifique en fonction de la puissance utile pour différents
rapports de compression et fraction d’injection de vapeur d’eau pour le cycle I-STIG.
IV.6. Comparaison entre le cycle actuel et les cycles avancés
Une étude comparative des rendements thermiques et des puissances utiles pour les
différents cycles pour un rapport de compression Rp = 16 sont représenté sur les figures IV.22
et IV.23, et cela sans prise en compte de l’effet de refroidissement par film.
Les figures montrent que le rendement thermique du cycle STIG est plus élevé que
pour les autres cycles, alors que la puissance utile est plus grande pour le cycle I-STIG. Cette
différance est due essentiellement au fait qu’on a ajouté un refroidisseur intermédiaire, d’où
on peut confirme que l’adaptation d’un cycle STIG ou I-STIG améliore les performances de
la turbine a gaz V94.3A1 d’EL HAMMA II.
D’autre part, les figures IV.24 et IV.25 représentent les rendements thermiques et les
puissances utiles pour les différents cycles pour un rapport de compression optimisé pour un
travail utile maximal, et cela sans prise en compte de l’effet de refroidissement par film.
Les figures montrent que le rendement thermique et la puissance utile du cycle I-STIG
sont plus grands que les autres cycles, où le rendement thermique peut attendre des valeurs
avoisinent les 48% et la puissance utile 380 MW. Cette puissance peut dépasser la puissance
6000
7000
8000
9000
10000
11000
12000
13000
14000
15000
200 250 300 350 400
Co
nso
mm
atio
n s
pe
cifi
qu
e (
KJ/
KW
h)
Puissance utile (MW)
S=0.0%
S=2.5%
S=5.0%
S=7.5%
Rp=05
Rp=15
Rp=25Rp=35
Rp=45Rp=55
Rp=95
Chapitre IV Modélisation, résultats et interprétations
67
utile fournie par un cycle combiné, d’où la confirmation des conclusions trouvées dans la
littérature [18].
Cependant, le cycle I-STIG reste toujours dépendant de la capacité du compresseur
comme le rapport de compression dépasse les 43 fois la pression d’entrée du compresseur,
d’où ce cycle est proposé pour le constructeur mais pas pour la centrale thermique d’El
HAMMA II.
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
Cyclesimple
Cycle STIG IntercooledCycle
Cycle I-STIG
Re
nd
em
en
t th
erm
iqu
e (
%)
0
50
100
150
200
250
300
350
400
Cyclesimple
Cycle STIG IntercooledCycle
Cycle I-STIG
Pu
issa
nce
uti
le (
MW
)
Figure IV.22 : Rendement thermique pour
un rapport de compression Rp=16 pour les
différents cycles.
Figure IV.23 : Puissance utile pour un
rapport de compression Rp=16 pour les
différents cycles.
0
50
100
150
200
250
300
350
400
Cyclesimple
Cycle STIG IntercooledCycle
Cycle I-STIG
Pu
issa
nce
uti
le (
MW
)
0
10
20
30
40
50
60
Cyclesimple
Cycle STIG IntercooledCycle
Cycle I-STIG
Re
nd
em
en
t th
erm
iqu
e (
%)
Figure IV.24 : Rendement thermique pour
un rapport de compression optimisé pour
un travail utile maximal pour les différents
cycles.
Figure IV.25 : Puissance utile pour un
rapport de compression optimisé pour un
travail utile maximal pour les différents
cycles.
Conclusion générale
68
Conclusion générale
Les turbines à gaz sont des machines thermiques utilisées dans le monde entier, elles
ont connu un développement accéléré vue leur importance dans les divers domaines de
l’industrie moderne telle que la production d’électricité. Ces machines dégagent énormément
de gaz chauds dans l’atmosphère. Ces derniers nuisent à l’environnement et portent une
quantité énorme d’énergie thermique donc une perte d’efficacité et de capital, d’où l’idée de
récupérer cette énergie perdue dans les gaz d’échappement et l’utiliser afin d’avoir un gain
d’efficacité, de puissance et de cout d’investissement. Cependant, avec un fonctionnement
respectueux de l'environnement.
Plusieurs cycles et méthodes ont été utilisés pour récupérer l’énergie perdue dans les
gaz d’échappement dans le but d’améliorer les performances des turbines à gaz. L’un de ces
cycles est le STIG, non seulement il a le potentiel d’améliorer les performances de la turbine
mais a également le pouvoir de réduire les émissions des NOx donc un fonctionnement plus
respectueux de l’environnement. D’un point de vue économique le cycle STIG a la capacité
de minimiser les coûts d'investissement.
A cet effet, le cycle STIG a été proposé pour la centrale d’EL HAMMA II dont les
turbines a gaz fonctionnent avec un cycle simple de Brayton. La centrale auprès de laquelle
un stage pratique de 2 mois a été effectué afin de collecter les données nécessaires pour les
calculs et d’approfondir nos connaissances sur le rôle des turbines à gaz dans le domaine de
la production de l’énergie électrique. Stage pratique au cours duquel on a eu la chance
d’assister à une séance de révision d’une turbine à gaz.
Les travaux ciblés dans cette thèse portaient sur le développement de deux
programmes de calcul basé sur les lois de la thermodynamique l’un nous permet d’optimiser
les performances de la turbine à gaz de la centrale d’EL HAMMA II et du cycle STIG
proposé. L’autre programme de calcul est développé pour le cas de cycle amélioré de STIG
qui est l’I-STIG, où une comparaison entre les cycles a été faite.
Nous résumons dans la suite, les principaux résultats obtenus :
1. Le programme de calcul développé a donné de très bons résultats. Ce dernier inclut les
différents paramètres qui peuvent affecter les performances d’une turbine à gaz, telle
que les conditions ambiantes (température, pression, humidité), les rendements
thermiques et mécaniques, la température maximale du cycle et les pertes de pression,
etc…, où la bibliographie fournit peu d’éléments sur les programmes de calcule des
performances des turbines à gaz.
2. Les performances d’une turbine à gaz ont une forte dépendance des conditions
climatiques. Le rendement thermique et la puissance utile diminuent linéairement
lorsque la température ambiante augmente alors que l’effet est inversé pour la
consommation spécifique.
Conclusion générale
69
3. Le rendement thermique et la puissance utile augmentent avec l’augmentation de la
température de la chambre de combustion. Le même effet est observé pour les rapports
de compression optimaux qui prennent des valeurs plus élevées.
4. L’injection de vapeur (cycle STIG) a le potentiel d’augmenter la puissance de 4%
environ et 2.5% pour le rendement thermique pour une fraction d’injection de 1%.
5. Le débit de carburant, la puissance utile et le rendement thermique augmentent
proportionnellement en fonction de la quantité de vapeur d’eau injectée. Par contre la
consommation spécifique du carburant décroit malgré l’adition d’une quantité
supplémentaire de combustible.
6. L’addition d’un refroidisseur intermédiaire pour le cycle STIG (cycle I-STIG) a le
potentiel non seulement d’augmenter la puissance utile délivrée mais aussi le
rendement thermique du cycle.
Les résultats obtenus, nous poussent à proposer l’utilisation du cycle STIG pour la
centrale d’EL HAMMA II. Afin d’améliorer ses performance et aussi de réduire les risques
environnementaux liées a cette centrale.
Enfin, la comparaison des résultats obtenus par notre programme avec ceux de la
littérature sont en bon accord. Ils sont similaires, encourageants et ouvrent la voie à d’autre
études. Ces derniers peuvent s’orienter vers d’autres modifications des cycles de
fonctionnement des turbines à gaz, afin d’améliorer leur efficacité thermique et diminue la
pollution atmosphérique en réduisant l’émission des gaz brûlés.
Les annexes
Annexe 1 :
Les coefficients a, b, c, d :
substance a
b 10-2
c 10-5
d 10-9
Intervalle de température, K
Erreur %
Masse molaire
N2 28.90 -0.1571 0.8081 -2.873 273-1800 0,34 28 O2 25.48 1.520 -0.7155 1.312 273-1800 0,28 32 Air 28.11 0.1967 0.4802 -1.966 273-1800 0,33 28.97 CO2 22.26 5.981 -3.501 7.469 273-1800 0,22 18 H2O 32.24 0.1923 1.055 -3.595 273-1800 0,24 44 Produit de combustion
28.31 0.82 0.19 -1.40 273-1800 / 27.66
Annexe 2 :
L’analyse chromatographique du gaz naturel :
Composition Fraction molaire Méthane (CH4) 83.50% Ethane (C2H6) 06.90% Propane (C3H8) 02.10% Isobutane (iC4H10) 00.35% Butane (C4H10) 00.53% Iso-pentane (iC5H12) 00.11% Pentane (C5H12) 00.12% Hexane (C6H14) 00.14% Azote (N2) 06.04% Anhydride carbonique (CO2) 00.21%
PCI = 44673 KJ/Kg
Annexe 3 :
Les produits de combustion sont :
1.0527 CO2+2.1054 H2O+7.945 N2+0.0604 N2+0.0021 CO2
1.0548 CO2+2.1054 H2O+8.0054 N2
Mprod = ∑ 𝑦𝑖 × 𝑀𝑖= 27.66 g/mol. Avec Mco2 = 44 g/mol, MH2O = 18 g/mol, MN2 = 28 g/mol.
𝐶𝑝,𝑝𝑟𝑜𝑑 =(∑ 𝑦𝑖 ∗ 𝑐𝑝𝑖)
𝑀𝑝𝑟𝑜𝑑⁄ où les Cpi et les coefficients a, b, c et d pour 𝐶𝑝,𝑝𝑟𝑜𝑑 sont en
Annexe 1.
Les annexes
Annexe 4 :
Si on fait un bilan dans la chambre de combustion
La quantité d’air sec nécessaire pour la combustion complète de f Kg de combustible c’est :
AFRtheo × f
Donc la masse des produits de combustion est :
AFRtheo × f + f = (AFRtheo +1) × f
A cause de l’humidité, une fraction de vapeur d’eau accompagne la quantité d’air sec, on a
donc :
AFRtheo × f × w
La quantité d’air humide en air en excès est :
1- AFRtheo × f - AFRtheo × f × w = 1 − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓
On peut déterminer la capacité calorifique à pression des gaz de combustion par la relation suivante :
𝐶𝑝,𝑔 = 𝛼 × 𝐶𝑝,𝑝𝑟𝑜𝑑 + 𝛽 × 𝐶𝑝,ℎ2𝑜 + 𝛿 × 𝐶𝑝,𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒
Où :
𝛼 = [(1 + 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜) × 𝑓]/(1 + 𝑓) : La fraction massique des produits de la
combustion.
𝛽 = [𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓 × 𝑤]/(1 + 𝑓) : La fraction massique de la quantité de
vapeur d’eau qui accompagne la quantité d’air théorique nécessaire pour la
combustion.
𝛿 = [1 − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓) : La fraction massique de la quantité d’air
humide en excès.
Si une quantité de vapeur d’eau supplémentaire est injectée (comme dans un cycle STIG)
donc :
𝛼 = [(1 + 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜) × 𝑓]/(1 + 𝑓 + 𝑠) : La fraction massique des produits de la
combustion.
f Kg
1 Kg d’air humide
Les annexes
𝛽 = [𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓 × 𝑤 + 𝑠]/(1 + 𝑓 + 𝑠) : La fraction massique de la quantité de
vapeur d’eau qui accompagne la quantité d’air théorique nécessaire pour la
combustion et la quantité injectée.
𝛿 = [1 − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑓) : La fraction massique de la quantité d’air
humide en excès.
Annexe 5 :
Les paramètres nécessaires pour la modélisation du cycle simple et STIG sont :
Les paramètres nécessaires pour la modélisation du cycle I-STIG sont :
Caractéristiques Valeurs Débit volumique du système de prise d’air 505 m3/s Perte de charge au niveau du filtre d’air 1.25% Perte de charge au niveau de la chambre de combustion 5% Perte de charge à l’échappement 1.25% PCI 44673 KJ/Kg Rendement polytropique du compresseur 91% Rendement polytropique de la turbine 90% Rendement de la combustion 99% Rendement de l’alternateur 99% Rendement mécanique du compresseur 99% Rendement mécanique de la turbine 99% Température de la chambre de combustion (±10°C) 1190°C Température d’injection de vapeur 400°C Taux de refroidissement e1 0% Taux de refroidissement e2 0% Taux de refroidissement e3 3% Taux de refroidissement e4 2%
Caractéristiques Valeurs Efficacité de l’échangeur 80% Perte de charge au niveau de l’échangeur 2% Rendement polytropique du compresseur BP 91% Rendement polytropique du compresseur HP 91% Température d’injection de vapeur 400°C
Les annexes
Annexe 6 :
Organigramme du cycle simple et STIG :
DEBUT
Tamb, Pamb, 𝜑, 𝜂𝑝𝑐 𝜂𝑝𝑐 , ∆𝑃𝑓𝑖𝑙 , ∆𝑃𝑐𝑐 , ∆𝑃𝑡𝑢𝑟 , T03, e1, e2, e3, e4, TV, S, Qv, rp, PCI, 𝜂𝑐𝑐, 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜
Ps = [II.43]
𝑝𝑣 =𝜑
100× 𝑝𝑠
𝜔 [II.45]
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 =1
1/(1 + 𝜔)28.97 +
𝜔/(1 + 𝜔)18
P1, P3, P4 = [II.15-17]
𝜔, 𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 , P1, P3, P4
T2(1)=T5(1)=T6(1)=T7(1)=T1= Tamb
Tavg(i) = (T2,5,6,7(i)+T1)/2 Cp(i) = Cp(Tavg(i)) [II.46]
(γ − 1
γ) (i) =
R
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 × Cpa,avg(i)
T2, 5, 6, 7(i+1) = [II.48a-48d]
i=1,10
T2 = T2 (11), T5 = T5 (11), T6 = T6 (11), T7 = T7 (11)
WC = [II.49]
Cpg,avg(1)=1450 f (i) = [II.64] 𝛼𝑐𝑐(𝑖) = [(1 + 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜) × 𝑓(𝑖)]/(1 + 𝑓(𝑖)) 𝛽𝑐𝑐(𝑖) = [𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓(𝑖) × 𝑤]/(1 + 𝑓(𝑖)) 𝛿𝑐𝑐(𝑖) = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓(𝑖)]/(1 + 𝑓(𝑖)) Cpv,avg = Cp((T3+Tv)/2) [II.39] Cpg,avg(i+1) = Cp((T3+T1)/2) = Cp(Tavg, 𝛼𝑐𝑐(𝑖), 𝛽𝑐𝑐(𝑖), 𝛿𝑐𝑐(𝑖)) = [II.47]
i=1,10
Les annexes
f = f (10)
𝛼 = [(1 + 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜) × 𝑓]/(1 + 𝑠 + 𝑓) 𝛽 = [𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓 × 𝑤 + 𝑠]/(1 + 𝑠 + 𝑓) 𝛿 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 − 𝑒4) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑠 + 𝑓) Cpg (T3)= Cpg (T3, 𝛼, 𝛽, 𝛿, S) Cpg (T8) (1) = Cpg (T3) 𝛿1𝑒𝑟 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑠 + 𝑓) T8(i) = [II.65b] Cpg (T8) (i+1) = Cpg (T8 (i), 𝛼, 𝛽, 𝛿1𝑒𝑟 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 , S)
T8 = T8 (10)
i=1,10
𝑀1𝑒𝑟,étage =1
𝛼27.66
+𝛽18
+𝛿1𝑒𝑟,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒
T9 (1) = T8
Tavg(i) = (T9(i)+T8)/2 Cpg,avg (i) = Cpg (Tavg (i), 𝛼, 𝛽, 𝛿1𝑒𝑟 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 , S)
(γ − 1
γ) (i) =
R
𝑀1𝑒𝑟 étage Cpg,avg(i)
𝑇09(i + 1) = [II.53b]
i=1,10
Cpg (T10) (1) = Cpg (T9) 𝛿2𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [(1 − 𝑒1 − 𝑒2) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑠 + 𝑓) T10(i) = [II.65b] Cpg (T10) (i+1) = Cpg (T8 (i), 𝛼, 𝛽, 𝛿2𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 , S)
T9 = T9 (11)
T10 = T10 (10)
i=1,10
Les annexes
𝑀2𝑒𝑚𝑒,étage =1
𝛼27.66 +
𝛽18 +
𝛿2𝑒𝑚𝑒,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒
T11(1) = T10
Tavg(i) = (T11(i)+T10)/2 Cpg,avg (i) = Cpg (Tavg (i), 𝛼, 𝛽, 𝛿2𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 , S)
(γ − 1
γ) (i) =
R
𝑀2𝑒𝑚𝑒 étage Cpg,avg(i)
𝑇11(i + 1) = [II.55]
i=1,10
Cpg (T12) (1) = Cpg (T11) 𝛿3𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [(1 − 𝑒1) − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑠 + 𝑓) T12(i) = [II.66b] Cpg (T12) (i+1) = Cpg (T12 (i), 𝛼, 𝛽, 𝛿3𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 , S)
T11 = T11 (11)
T12 = T12 (10)
𝑀3𝑒𝑚𝑒,étage =1
𝛼27.66
+𝛽18
+𝛿3𝑒𝑚𝑒,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒
T13(1) = T12
Tavg(i) = (T13(i)+T12)/2 Cpg,avg (i) = Cpg (Tavg (i), 𝛼, 𝛽, 𝛿3𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 , S)
(γ − 1
γ) (i) =
R
𝑀3𝑒𝑚𝑒 étage Cpg,avg(i)
𝑇13(i + 1) = [II.57]
i=1,10
Cpg (T14) (1) = Cpg (T13) 𝛿4𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 = [1 − (1 + 𝑤) × 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜 × 𝑓]/(1 + 𝑠 + 𝑓) T14(i) = [II.67b] Cpg (T14) (i+1) = Cpg (T14 (i), 𝛼, 𝛽, 𝛿4𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 , S)
T13 = T13 (11)
i=1,10
i=1,10
Les annexes
Annexe 7 :
Organigramme du cycle I-STIG pour le compresseur:
T14 = T14 (10)
𝑀4𝑒𝑚𝑒,étage =1
𝛼27.66
+𝛽18
+𝛿4𝑒𝑚𝑒,𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒
T04(1) = T14
Tavg(i) = (T04(i)+T14)/2 Cpg,avg (i) = Cpg (Tavg (i), 𝛼, 𝛽, 𝛿4𝑒𝑚𝑒 𝑒𝑡𝑎𝑔𝑒 , S)
(γ − 1
γ) (i) =
R
𝑀4𝑒𝑚𝑒 étage Cpg,avg(i)
𝑇04(i + 1) = [II.59]
T04 = T04 (11)
𝜂𝑡ℎ , Pu,CS…
Fin
i=1,10
DEBUT
Tamb, Pamb, 𝜑, 𝜂𝑝𝑐 𝜂𝑝𝑐 , ∆𝑃𝑓𝑖𝑙 , ∆𝑃𝑒𝑐ℎ , ∆𝑃𝑐𝑐 , ∆𝑃𝑡𝑢𝑟, T03, TV, S, Qv, Rp, PCI, 𝜂𝑐𝑐, 𝐴𝑅𝐹𝑡ℎ𝑒𝑜, 𝜂𝑒𝑐ℎ
Ps = [II.43]
𝑝𝑣 =𝜑
100× 𝑝𝑠
𝜔 [II.45]
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 =1
1/(1 + 𝜔)28.97
+𝜔/(1 + 𝜔)
18
P1, P5, P6, P3, P4 = [II.15-17]
𝜔, 𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 , P1, P5, P6, P3, P4
Les annexes
Annexe 8 : (Teste de convergence)
Les températures en fonctions des itérations :
200
300
400
500
600
700
800
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
T05
T06
T07
T02
T5(1)=T1= Tamb
Tavg1(i) = (T5(i)+T1)/2 Cp(i) = Cp(Tavg(i)) [II.46]
(γ − 1
γ) (i) =
R
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 × Cpa,avg(i)
T5(i+1) = [II.69]
T6 = [II.72]
T2(1)=T6
Tavg2(i) = (T2(i)+T6)/2 Cp(i) = Cp(Tavg(i)) [II.73]
(γ − 1
γ) (i) =
R
𝑀𝑎𝑖𝑟 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 × Cpa,avg(i)
T2(i+1) =
i=1,10
i=1,10
T2 = T2 (11), T5 = T5 (11), T6
WC = [II.75]
Les annexes
1444
1445
1446
1447
1448
1449
1450
1451
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Tem
pe
ratu
re (K
)
Iteration
T08
1242
1243
1244
1245
1246
1247
1248
1249
1250
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Tem
per
atu
re (K
)
Iteration
T10
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Tem
pe
ratu
re (K
)
Iteration
T12
T14
Les annexes
Le facteur combustible/air en fonction des itérations :
1050
1100
1150
1200
1250
1300
1350
1400
1450
1 3 5 7 9 11
Tem
pe
ratu
re (K
)
Iteration
T09
T11
800
850
900
950
1000
1050
1100
0 2 4 6 8 10 12
Tem
per
atu
re (K
)
Iteration
T13
T04
2.19E-02
2.20E-02
2.20E-02
2.20E-02
2.20E-02
2.20E-02
2.21E-02
2.21E-02
2.21E-02
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
f
f
Les annexes
Les capacités calorifiques à pression constante en fonctions des itérations :
1005
1010
1015
1020
1025
1030
1035
1040
1045
1050
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cp
(K
J/K
g K
)
Iteration
Cpavg(T01,T05)
Cpavg(T01,T06)
Cpavg(T01,T07)
Cpavg(T01,T02)
1304
1305
1306
1307
1308
1309
1310
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Cp
(K
J/K
g K
)
Iteration
Cp08
1267
1268
1269
1270
1271
1272
1273
1274
1275
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Cp
(K
J/K
g K
)
Iteration
Cp10
Les annexes
800
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Cp
(K
J/kg
K)
Iteration
Cp12
Cp14
1240
1250
1260
1270
1280
1290
1300
1310
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cp
(K
J/K
g K
)
Iteration
Cpavg(T08,T09)
Cpavg(T10,T11)
1180
1190
1200
1210
1220
1230
1240
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cpavg(T12,T13)
Cpavg(T14,T04)
Les annexes
Annexe 9 :
Pour calculer l’écart type :
La puissance :
𝜎 =
√1
5((248,2 − 252,89)2 + (230,26 − 227,35)2 + (210,4 − 205,53)2 + (197,38 − 192,95)2 + (224,15 − 219,3)2)
Erreur en % :
% =5 × 𝜎
248.2 + 230.26 + 210.4 + 197.38 + 224.15= 1.99
La même chose pour le rendement la consommation et la température d’échappement.
Les erreurs :
Sur la puissance aux bornes de l’alternateur : 1.99% Sur le rendement aux bornes de l’alternateur : 1.51% Sur la consommation spécifique aux bornes de l’alternateur : 1.50% Sur la température d’échappement : 3.47%
Remarque : La température est en K
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