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Les différentes centrales électriques

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ContenusArticles

Centrale électrique 1Énergie hydroélectrique 7Centrale solaire photovoltaïque 16Centrale thermique 21Centrale nucléaire 25

RéférencesSources et contributeurs de l’article 36Source des images, licences et contributeurs 37

Licence des articlesLicence 38

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Centrale électrique 1

Centrale électrique

Centrale électrique thermique des Awirs, dans la vallée de la Meuse en Belgique

Une centrale (de productiond'énergie) électrique est un siteindustriel destiné à la productiond'électricité. Les centrales électriquestransforment différentes sourcesd'énergie naturelle en énergieélectrique afin d'alimenter enélectricité les consommateurs,particuliers ou industriels relativementlointains. Le réseau électrique permetde transporter puis de distribuerl'électricité jusqu'aux consommateurs.

Hormis dans les centralesphoto-voltaïques (encore peurépandues…), la générationd'électricité est assurée par un alternateur entraîné en rotation par une turbine (dans quelques cas rares par un moteurDiesel stationnaire).

Le type de turbine définit alors le type de centrale :• Une turbine à vapeur, dans une centrale thermique (à combustible fossile ou nucléaire) ;• Une turbine à combustion (communément, mais improprement appelée turbine à gaz), dans une centrale

thermique ;• Une turbine hydraulique, dans une centrale hydroélectrique ou une centrale marémotrice ;• Une éolienne est aussi une sorte de turbine.Les centrales thermiques englobent :• les centrales nucléaires ;• les centrales géothermiques ;• les centrales à flamme qui elles-mêmes comprennent :1. les centrales conventionnelles dans lesquelles un combustible fossile (charbon, fioul, gaz naturel,…) est brûlé

dans une chaudière pour produire la vapeur surchauffée alimentant la turbine ;2. les centrales à turbine à combustion, à simple cycle, brûlant généralement du gaz, parfois du fioul (léger) ;3. les centrales à cycle combiné, brûlant les mêmes combustibles, mais avec un bien meilleur rendement grâce à

l'adjonction d'une chaudière de récupération et d'une turbine à vapeur.L'énergie électrique est obtenue par conversion de l'énergie mécanique produite par une turbine, moteur à gaz, outurbine à vapeur. Cette conversion est obtenue en couplant une dynamo (courant continu) ou un alternateur (courantalternatif) à la turbine.Le rendement de conversion mécanique/électrique est d'environ 98%. L'essentiel des pertes se fait donc sur laconversion thermique-mécanique.

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Centrales thermiques à flammes

Centrale thermique à flamme de Chicago (USA)

Centrale thermique à flamme à Porcheville (Yvelines)

Centrale nucléaire de Cattenom

Centrale conventionnelle à chaudières

Les centrales les plus répandues sont constituées d'unechaudière et d'une turbine à vapeur (Cycle de Rankine).Leur carburant est le plus souvent du charbon mais ontrouve aussi des chaudières utilisant de la biomasse, dugaz naturel, du pétrole, du fioul ou des déchetsmunicipaux.

La plupart des centrales à charbon sont de type à «charbon pulvérisé », où le charbon est réduit en poudretrès fine dans des broyeurs et injecté dans le foyer de lachaudière. Les centrales les plus récentes possèdent uncycle vapeur supercritique, qui permet d'avoir unrendement qui dépasse 45%.

Centrale à turbine à gaz

Les turbines à gaz en cycle simple sont peu coûteuses àconstruire, de plus elles ont l'avantage de démarrer trèsrapidement (contrairement aux centralesconventionnelles à vapeur qui ont une certaine inertie).Néanmoins, leur rendement faible (35% au mieux)empêche de les utiliser directement pour la productiond'électricité sans valoriser leur chaleur résiduelle, saufen appoint lors des pics de demande ou à toute petiteéchelle.

Centrale à cycle combiné

Le cycle combiné consiste à récupérer l'énergiethermique des gaz très chauds (de l'ordre de 600 °C) àl'échappement de la turbine à combustion, pourproduire dans une chaudière de récupération de lavapeur utilisée pour alimenter un groupeturbo-alternateur à vapeur. Le résultat permet donc uneaugmentation notable du rendement énergétique de lacentrale. Ce type de centrale comprend 2 alternateurs,l'un entraîné par la turbine à combustion, l'autre par laturbine à vapeur. Toutefois, certaines centrales n'ontqu'un seul alternateur, les deux turbines étant montéessur le même arbre.

Cogénération

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Centrale électrique 3

Au contraire, la cogénération (ou trigénération) n'augmente pas le rendement électrique, mais se contente d'envoyerles gaz chauds de la centrale vers un procédé industriel consommateur de chaleur. Le rendement atteint étant unrendement global : rendement électrique plus rendement de transfert thermique. Le but principal est souvent leprocédé industriel, la production d'électricité étant soumise au besoin de chaleur.

Centrale électrique temporaireDans les pays émergeants ne disposant pas de suffisamment de moyens de production d'électricité ou dont lesmoyens de production ne permettent pas de faire face à la demande grandissante de la population et des industries(baisse du niveau d'eau dans les barrages hydro-électriques par exemple), des centrales électriques temporaires,consistant en l'installation de groupes électrogènes industriels et synchronisés entre eux, peuvent être installées enquelques semaines.

Obstacles, défauts, inconvénients• Les sources d'énergie fossile ont comme principaux défauts d'être épuisables et d'être à l'origine d'une pollution de

l'air (pollutions acides en particulier). En outre, la combustion du carbone produit du CO2 (principal gaz à effet deserre).

Un rapport (2008) de l'EEA, à partir d'une comparaison entre des centrales de l'UE-25 ayant mis en œuvre de «bonnes pratiques » et d'autres, montre qu'il reste un important potentiel de réduction des émissions de SO2 et deNOx, si toutes les centrales utilisaient les meilleures techniques disponibles (MTD)[1] .Une étude est prévue pour l'UE sur l'effet de l'application de la directive LCP et de nouvelles valeurs limitesd'émission (VLE) qui visent 70 % d'abattement sur le SO2 et de NOx (directive IPPC). D'autres études portentsur la possibilité de capter le CO2 produit et de le stocker sous terre (dans d'anciens champs d'hydrocarburesépuisés ou dans des aquifères salins), mais ces solutions sont encore au stade expérimental.

• Elles induisent une dépendance à l'égard des producteurs de ressources (gaz, pétrole, charbon...)• Le caractère très centralisé des centrales et la dépendance au réseau électrique THT les rendent vulnérables.• Les centrales thermiques à flamme produisent du dioxyde de carbone (gaz à effet de serre), des oxydes d'azote et

de soufre et d'autres polluants (poussières, métaux lourds, dont mercure, dioxyde de soufre...) contribuant auxsmogs photochimiques, à la production d'ozone troposphérique, et de pluies, brumes et brouillards acides.

AvantagesLa production d'énergie est indépendante des conditions météorologiques, la source d'énergie peut être (dans unecertaine mesure) facilement stockée et la puissance unitaire des centrales peut être très élevée.Elles permettent de faire de la cogénération : lorsque l'on a besoin à un endroit déterminé (agglomérations,industries chimiques, serres...) de chaleur en grande quantité, il est intéressant de créer une centrale thermique quiproduit de l'électricité et dont le circuit de refroidissement sert de source de chaleur pour l'application désirée. (lescentrales solaires, hydrauliques et les éoliennes le permettent aussi quand le soleil, l'eau ou le vent sont présents).C'est une manière de rentabiliser les inévitables pertes de ce type de centrales. la Co- et la tri-génération ne sontcependant pas encore systématiques.

Centrales nucléairesCes centrales utilisent également des cycles de conversion thermodynamique : dans le réacteur nucléaire, l'énergie nucléaire obtenue à la suite de réactions de fission de l'uranium et du plutonium est la source de chaleur utilisée. Un circuit primaire refroidit le réacteur et transfert la chaleur dégagée à un générateur de vapeur (chaudière) qui produit la vapeur d'eau alimentant la turbine à vapeur (comme dans une centrale thermique conventionnelle). Les centrales nucléaires produisent environ 15% de l'électricité mondiale. Elles n'émettent pas de gaz carbonique (CO2)

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contrairement aux centrales conventionnelles à flamme, mais elles engendrent des déchets radioactifs et tout risqued'accident ne peut être exclu. La probabilité d'occurrence d'un tel accident sur les centrales modernes est sujette àdébat.

Centrales utilisant une forme d'énergie renouvelableLes énergies renouvelables correspondent à différentes sources d'énergies qui se renouvellent à l'échelle humaine.

Centrale hydroélectrique

Centrale hydroélectrique en Allemagne

L'énergie hydraulique est depuis longtemps unesolution mise en œuvre dans la production d'électricité(appelée aussi hydroélectricité) car elle utilise uneénergie renouvelable.

À un étranglement des rives d'un cours d'eau, unbarrage est érigé qui crée une retenue d'eau. Au pied dece barrage, on installe des turbines reliées à desalternateurs. On alimente en eau sous pression lesturbines par un système de canalisations et derégulateurs de débit.

Il y a différents types de centrales hydroélectriques, notamment les micro-centrales, installées sur des rivières en têtede bassin, certaines avec un fort impact écologique.

Il existe également des centrales hydroélectriques de pompage-turbinage qui permettent d'accumuler l'énergie venantd'autres sites de productions peu flexibles (telles les centrales nucléaires) lorsque la consommation est basse, pour larestituer lors des pics de consommation.Obstacles, défauts ou inconvénients• Outre que les sites potentiels se situent généralement en montagne entraînant des surcoûts importants de

construction, le nombre de ces sites est limité.• De plus ce système implique parfois de noyer des vallées entières de terre cultivable, où les hommes vivent bien

souvent depuis des générations.• On ne peut jamais garantir le risque 0 de rupture des barrages, en particulier lors de condition météorologique

exceptionnelles.

Centrale éolienne

Parc éolien en Autriche

Dans une centrale éolienne, l'énergie électrique est produitedirectement par des génératrices éoliennes. Ces machines forméesd'un mat, surmonté d'un générateur électrique entrainé par unehélice, elles sont positionnées idéalement sur les plans d'eau ou lescollines ventées. L'alternateur permet de transformer cette énergiemécanique en énergie électrique.

Obstacles et inconvénientsLes principaux défauts de ces éoliennes sont :• Une pollution visuelle du paysage relative.• des obstacles pour la navigation aérienne de proximité à très

basse altitude.

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• Le bruit est également gênant, d'après certains témoignages, lorsque qu'une éolienne est installée près d'unehabitation.

• L'investissement est conséquent, avec des disponibilités aléatoires dépendant des caprices du vent et assezmoyennes comparées à d'autres systèmes concurrents.

Centrale solaireOn distingue les centrales électriques solaires photovoltaïques des centrales solaires thermodynamiques, cesdernières étant peu développées.

Centrale solaire photovoltaïque

Centrale solaire photovoltaïque

Ce mode de production d'électricité avec l'énergie solaire utilise lesrayonnements lumineux du soleil, qui sont directement transformés enun courant électrique par des cellules à base de silicium ou autrematériau ayant des propriétés de conversion lumière/électricité.Chaque cellule délivrant une faible tension, les cellules sontassemblées en panneaux.

Ce système, bien que de rendement faible, est très simple à mettre enœuvre et particulièrement léger. Inventé pour les besoins des satellitesartificiels militaires, il est aujourd'hui très utilisé pour une productionlocale ou embarquée d'électricité. Ce moyen peut être utilisé commemoyen de production à l'échelon individuel. Dans une maison individuelle, 20m² de panneaux produisent, sur latotalité d'une année, ce que consomme un foyer de 4 personnes. Ils sont préconisés dans la réalisation des maisonsdîtes « autonomes » ou « passives ».Des panneaux solaires embarqués à bord de bateaux, véhicules terrestres, satellites et vaisseaux spatiaux, secondéspar une batterie d'accumulateurs. Ces accumulateurs fournissent de l'énergie pendant les moments de non ou faibleproduction des panneaux et stockent le surplus d'électricité pendant les moments de grande production.Obstacles, défauts ou inconvénients• Des projets de centrale solaire dans l'espace existent. Mais outre le problème du transport de l'électricité sur terre,

il faudrait dans un premier temps transporter et assembler des milliers de tonnes de matériel en orbite, sans parlerdes problèmes de maintenance induits par un tel système.

• Dans une maison individuelle, il y a 2 soucis. Premièrement, le coût des panneaux est encore très élevé. Ils sontsurtout installés dans les pays qui aident financièrement les particuliers : par des subventions directes ou par lerachat de l'énergie produite à un tarif préférentiel. Deuxièmement, le stockage de l'énergie, car la production estirrégulière.

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Centrale solaire thermodynamique à concentration

Centrale solaire thermodynamique

Une centrale solaire thermodynamique capte un maximum d'énergiethermique solaire en utilisant plusieurs rangées de miroirs disposés enarc de cercle face à la course du soleil, qui renvoient les rayons solairesen un seul point, le foyer. Pour que le foyer ne change pas de positionen permanence, les miroirs sont orientables et pilotés par un systèmecentralisé. À ce foyer, une chaudière contenant un liquide sert decapteur d'énergie.

Un autre système utilise des miroirs incurvés face au sud dansl'hémisphère nord munis d'un tube rempli d'un fluide qui s'échauffe auxrayons du soleil concentrés par le miroir. Le liquide est en général del'eau qui surchauffée par l'énergie thermique solaire est conduite jusqu'à une turbine à vapeur.

Un autre système appelé tour solaire utilise l'énergie solaire pour chauffer l'air contenu dans une immense serre. L'airchauffé plus léger monte dans une cheminée où il met en mouvement des turbines.Obstacles, défauts ou inconvénients• Le problème de base de ce type de centrale électrique, est que l'énergie solaire est en quantité relativement faible

en un point donné de la terre et, qu'elle n'utilise que la chaleur rayonnée, (rayonnement Infrarouge). La densité depuissance est faible, mais bien supérieure à celle du photovoltaïque.

• Par ailleurs, la production est intermittente (intermittence journalière jour/nuit et saisonnière) et localementimprévisible à moyen terme (aléa météorologique). Pour réduire l'intermittence jour/nuit, voire permettre uneproduction 24h/24, les centrales les plus modernes (comme Andasol en Espagne) sont équipées de réservoirspermettant de stocker du fluide porteur chaud.

Centrale marémotrice, hydrolienne ou maréthermique

Usine marémotrice de la Rance

L'eau des mers et des océans peut également être utilisée pourproduire de l'électricité.

Trois familles existent :• Énergie marémotrice, ou l'énergie potentiel des marées est

utilisée ;• Énergie hydrolienne, ou l'énergie cinétique des courants de

marée, des grands courants océaniques voir des rivières ;• Énergie maréthermique, ou les différences de températures de

l'eau à différentes profondeurs est utilisée.

Obstacles, défauts ou inconvénients• Les moyens mis en œuvre sont lourds et demandent

beaucoup d'entretien.• La densité de puissance est très élevée, si on reporte uniquement à la surface occupée par le barrage lui même,

mais très basse si on compte la superficie recouverte par le lac de retenue.• Leur implantation dans un site à généralement de fort retentissement sur les écosystèmes locaux.

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Centrale géothermiqueLa terre est composée d'une croûte, posée sur un manteau de roche en fusion. Le principe de l'énergie géothermiqueconsiste à creuser un trou dans cette croûte, à envoyer un fluide caloporteur au fond à l'aide d'un tuyau et à récupérerce fluide chauffé remontant par un autre tuyau. Cette chaleur fait tourner des turbines qui entraînent des alternateurs.Cette énergie est d'un usage courant en Islande où elle est facile à mettre en œuvre.Obstacles, défauts ou inconvénients• La profondeur du forage nécessaire diffère selon les endroits.• La profondeur de forage, malgré ces variations, reste importante, ce qui entraîne un fort coût d'investissement.• Il existe un risque de remontée de magma.Les investisseurs laissent donc pour l'instant les géologues rechercher des zones ayant des caractéristiques favorablesavant d'entamer ce genre de projet.

Notes et références[1] (http:/ / reports. eea. europa. eu/ technical_report_2008_4/ en/ technical_report_4_2008) Air pollution from electricity-generating large

combustion plants ; An assessment of the theoretical emission reduction of SO2 and NOX through implementation of BAT as set in theBREFs, EEA Technical report No 4/2008, ISSn:1725-2237

Énergie hydroélectrique

Centrale hydroélectrique de Ybbs-Persenbeug enAutriche

L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité, est une énergieélectrique renouvelable obtenue par conversion de l'énergiehydraulique des différents flux d'eau (fleuves, rivières, chutes d'eau,courants marins, marées, vagues, ...). L'énergie cinétique du courantd'eau est transformée en énergie mécanique par une turbine, puis enénergie électrique par un alternateur.

L’hydroélectricité représente 16 % [réf. nécessaire] de la productionmondiale d’électricité et possède de nombreux atouts. Elle est uneénergie renouvelable, d'un faible coût d'exploitation et émet peu de gazà effet de serre. Elle présente dans certains cas des inconvénientssociaux et environnementaux ( voir le cas des barrages implantés dansles régions non montagneuses : déplacements de population,éventuellement inondations de terres agricoles, modifications desécosystèmes aquatiques et terrestre, blocage des alluvions…)

Troisième source de production d'électricité en Europe, l’hydroélectricité est amenée à se développer en intégrant laprotection des ressources piscicoles et en s’articulant avec d’autres énergies renouvelables comme l’éolien ou d’autressystèmes hybrides (par exemple avec l’hydrogène).

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Principes

Vue en coupe d'une turbine hydraulique couplée àun générateur électrique.

L'énergie électrique est produite par la transformation de l'énergiecinétique de l'eau en énergie électrique par l'intermédiaire d'une turbinehydraulique couplée à un générateur électrique. Pour les barrages paraccumulation la quantité d'énergie disponible, sur une période donnée,dans la réserve d'eau d'un barrage dépend de son volume, des apports etpertes naturels sur la période et de la hauteur de chute. Pour lesbarrages au fil de l'eau la quantité d'énergie produite est directementliée au débit (m³/s, m³/h, m³/j, m³/an).

Il existe quatre types de turbines. Le choix du type de turbine le plusadapté est fait par le calcul de la vitesse spécifique notée ns.

• La turbine Pelton, adaptée aux hautes chutes, avec une roue àaugets, inventée par Lester Allan Pelton en 1879. Elle est conçuepour les hauteur de chute de plus de 200 mètres

• La turbine Francis, plutôt montée pour des chutes moyennes, voirehautes, avec une roue à aubes simple ou double. Conçue par JamesB. Francis en 1868.

• La turbine Kaplan,inventée en 1912, parfaitement adaptée auxbasses chutes et forts débits, avec une roue de type hélice, commecelle d'un bateau. Viktor Kaplan a mis au point une roue à hélice dont les pales peuvent s'orienter en fonction desdébits utilisables.

• La turbine Wells, assez peu connue, utilise le mouvement de l'air provoqué par le mouvement des vagues à traversun tube vertical. Principe développé par Alan Wells.

HistoriqueLes êtres humains utilisent la force de l'eau depuis plus de deux mille ans. En effet, ils se servaient de moulins à eauactionnés par des roues à aubes pour moudre le blé.

Entrée monumentale de l'exposition de 1925

Ce n'est qu'au cours du XIXe siècle que les roues àaubes sont utilisées pour produire de l'électricité. À lafin du siècle, la turbine remplacera la roue hydrauliqueet les premiers barrages feront leur apparition. Dans lesAlpes, l'industriel et ingénieur Aristide Bergès utilise laformule de « houille blanche » développée à Grenoble àpartir de 1878 au cours de réunions locales, puis à lafoire de Lyon en 1887, et définitivement populariséelors de l'Exposition universelle de Paris de 1889, oùBergès en fait l'expression populaire pour caractériserla puissance hydraulique sous toutes ses formes. En1869, il utilise à Lancey l'énergie hydraulique pourfaire fonctionner ses défibreurs (appareils râpant le bois afin d'en faire de la pâte à papier) grâce à une chute de 200mètres. En 1925, Grenoble organise l'Exposition internationale de la houille blanche afin de consacrer la villecapitale de la houille blanche.

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Centrales hydroélectriques

Schéma en coupe d'un barrage hydroélectrique. A- réservoir, B - centrale électrique, C - turbine, D- générateur, E - vanne, F - conduite forcée, G -

lignes haute tension, H - rivière

Salle des machines de la centrale hydroélectriquede Fessenheim. On reconnait les générateurs

peints en bleu.

Il existe trois formes principales de production d'énergiehydroélectrique :• les centrales dites gravitaires pour lesquelles les apports d'eau

dans la réserve sont uniquement gravitaires• les stations de transfert d'énergie par pompage (S-T-E-P) aussi

connues sous l'appellation centrales hydrauliques à réserve pompée,pour lesquelles un dispositif artificiel permet de pomper l'eau d'unbassin inférieur vers un bassin supérieur. Celles-ci comprennentd'ailleurs fréquemment une partie gravitaire.

• les usines marémotrices au sens large qui utilisent l'énergie dumouvement des mers, qu'il s'agisse du flux alterné des marées(marémotrice au sens strict), des courants marins permanents(hydroliennes au sens strict) ou du mouvement des vagues.

Les centrales gravitaires

Les centrales gravitaires sont celles mettant à profit l'écoulement del'eau au long d'une dénivellation du sol. On peut les classer selon troistypes de fonctionnement, déterminant un service différent pour lesystème électrique. Ce classement se fait en fonction de la constante devidage, qui correspond au temps théorique qui serait nécessaire pourvider la réserve en turbinant à la puissance maximale.

Classement par type de fonctionnement

On distingue ainsi :

• les centrales dites "au fil de l'eau", dont la constante de vidage est généralement inférieure à 2 heures ;• les centrales "éclusées", dont la constante de vidage est comprise entre 2 et 200 heures ;• les "lacs" (ou réservoirs), dont la constante de vidage est supérieure à 200 heures.Les centrales au fil de l'eau, principalement installées dans des zones de plaines présentent pour ces raisons desretenues de faible hauteur. Elles utilisent le débit du fleuve tel qu'il se présente, sans capacité significative demodulation par stockage. Elles fournissent une énergie en base[1] très peu coûteuse. Elles sont typiques desaménagements réalisés sur les fleuves importants comme le Rhône et le Rhin.Les centrales éclusées présentent des lacs plus importants, leur permettant une modulation dans la journée voire lasemaine. Leur gestion permet de suivre la variation de la consommation sur ces horizons de temps (pics deconsommation du matin et du soir, différence entre jours ouvrés et week end...). Elles sont typiques desaménagements réalisés en moyenne montagne.Les centrales-lacs correspondent aux ouvrages présentant les réservoirs les plus importants. Ceux-ci permettent unstockage saisonnier de l'eau, et une modulation de la production pour passer les pics de charge de consommationélectrique : l'été pour les pays où la pointe de consommation est déterminée par la climatisation, l'hiver pour ceux oùelle est déterminée par le chauffage. Ces centrales sont typiques des aménagements réalisés en moyenne et hautemontagne.

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Classement par type de remplissage

Il est également possible de classer les centrales en fonction des caractéristiques de remplissage de leur réservoir, cequi induit certaines contraintes dans l'usage électrique qui peut en être fait.On distinguera par exemple, les réservoirs dont le remplissage peut statistiquement être obtenu de façonhebdomadaire, saisonnière, annuelle, voire pluriannuelle, dans le cas de très grandes étendues d'eau comme leréservoir Caniapiscau, créé dans le cadre du projet de la Baie-James, au Québec[2] .

Classement par hauteur de chute

Enfin, on peut également classer les ouvrages en fonction de leur hauteur de chute, c'est-à-dire la différence d'altitudeentre le miroir théorique du réservoir plein et la turbine. Cette hauteur de chute détermine notablement les types deturbines utilisées.On distingue ainsi :• les hautes chutes (> 200 m)• les moyennes chutes (entre 50 et 200 m)• les basses chutes (< 50 m)Entre ces trois types de classement, il n'existe pas d'équivalence stricte mais une forte corrélation. Les centrales au filde l'eau ont en général un remplissage quotidien avec des apports réguliers, et de faible hauteur de chute ; leséclusées ont un remplissage quotidien ou hebdomadaire influencé par la saison (saison de crues) et des hauteurs dechute moyenne, plus rarement haute ; enfin les lacs ont des remplissages en général saisonniers (fonte des neiges ousaison des pluies) et des hauteurs de chutes importantes.

Les STEP : Station de Transfert d'Énergie par PompageCes centrales, en plus de produire de l'énergie à partir de l'écoulement naturel, comportent un mode pompagepermettant de stocker l'énergie produite par d'autres types de centrales lorsque la consommation est basse, parexemple la nuit, pour la redistribuer, en mode turbinage, lors des pics de consommation.Ces centrales possèdent deux bassins, un bassin supérieur et un bassin inférieur entre lesquels est placée une machinehydroélectrique réversible : la partie hydraulique peut fonctionner aussi bien en pompe, qu'en turbine et la partieélectrique aussi bien en moteur qu'en alternateur (machine synchrone). En mode accumulation la machine utilise lecourant fourni pour remonter l'eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur et en mode production la machineconvertit l'énergie potentielle gravitationnelle de l'eau en électricité.Le rendement (rapport entre électricité consommée et électricité produite) est de l'ordre de 82%.Ce type de centrale présente un intérêt économique lorsque les coûts marginaux de production varientsignificativement sur une période de temps donnée (le jour, la semaine, la saison, l'année...). Elles permettent en effetde stocker de l'énergie gravitaire, dans les périodes où ces coûts sont bas, pour en disposer dans les périodes où ilssont élevés.

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Énergie hydroélectrique 11

Grande Dixence : le plus haut barrage poids dumonde (Alpiq, Suisse)

C'est par exemple le cas s'il existe des variations récurrentesimportantes de la demande (entre été et hiver, jour ou nuit...), desproductions "fatales" en quantité importante, qui seraient sinon perdues(énergie éolienne) ou des productions d'énergie en base faiblementmodulables (nucléaire, hydraulique de fil de l'eau).

La STEP la plus connue en France se trouve dans la vallée de l'Eaud'Olle (dans les Alpes), et relie le lac du Verney (retenue aval) aubarrage de Grand'Maison (retenue amont).

Par contre, la plus ancienne semble être celle du Lac Noir dans lesVosges, versant alsacien, du nom du lac associé au Lac Blanc. Conçue,dans les années 1930, pour réguler la production du barrage au fil de l'eau de Kembs, sur le Rhin, sa mise enexploitation fut le théâtre d'une tragédie où tout le personnel périt à l'exception d'un survivant. Elle fut mis en serviceaprès avoir équipé la conduite forcée, d'une centaine de mètres de dénivellation, d'une cheminée d'équilibre contreles coups de bélier et située à l'horizontale au-dessus du bâtiment reconstruit.

Dans les Alpes, un grand projet financé par la France et soutenu par l'Europe, de construction d'une usinehydroélectrique appelée à produire 560 millions de kWh par an, soit l'équivalent de l'alimentation d'une ville de 280000 habitants va être achevé dans les années à venir, c'est le projet "Nouvelle Romanche" sur la commune deLivet-et-Gavet, au sud de Grenoble. Le montant de l'investissement s'élève à 150 M€, assuré à hauteur de 80 à 90 %par EDF. C'est une centrale souterraine équipée de deux turbines Francis, construite au fil de l'eau, qui permettra unemeilleure utilisation de la force hydraulique dans la Vallée de la Romanche.Leif-Erik Langhans, de la Ruhr-Universität de Bochum, a aussi étudié un système d'éolienne couplée à une centralehydraulique à réserve pompée. L'énergie éolienne excédentaire sert à amener l'eau dans un bassin surélevé. En cas dedéficit d'énergie, cette réserve d'eau passe au travers de turbines productrices d'électricité.

Les centrales marémotricesUne usine marémotrice est une centrale hydroélectrique qui utilise l'énergie des marées pour produire de l'électricité.

À partir des vagues

Le Japon s’est intéressé le premier aux ressources de la houle à partir de 1945, suivi par la Norvège et leRoyaume-Uni. Au début du mois d’août 1995, l’Ocean Swell Powered Renewable Energy (OSPREY), la premièrecentrale électrique utilisant l’énergie des vagues, est installée au nord de l’Écosse. Le principe est le suivant : lesvagues pénètrent dans une sorte de caisson immergé, ouvert à la base, poussent de l’air dans les turbines quiactionnent les alternateurs générant l'électricité. Cette dernière est ensuite transmis par câble sous-marin à la côte,distante d’environ 300 mètres. La centrale avait une puissance de 2 MW. Malheureusement, cet ouvrage,endommagé par les vagues, a été anéanti un mois plus tard par la queue du cyclone Félix. Ses créateurs ne sedécouragent pas. Une nouvelle machine, moins chère et plus performante, est actuellement mise au point. Elle doitpermettre de fournir de l'électricité aux petites îles qui en manquent et, d'alimenter une usine de dessalement de l’eaude mer.

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Énergie hydroélectrique 12

À partir des courants marins

Un projet de la société britannique Marine Current Turbines a prévu d'utiliser des hydroliennes (sorte d'« éoliennes »sous-marines) qui utiliseraient les courants marins de manière similaire à une hélice de bateau pour produire del'électricité.

Utilisation dans le monde

Le barrage des Trois-Gorges, dans la province duHubei en Chine, est le plus grand barrage ainsi

que le plus grand générateur d'électricité aumonde[3] .

L'énergie hydroélectrique est stockable, elle peut donc être utilisée enpointe, c’est-à-dire quand la demande est la plus forte sur le réseaupublic de distribution électrique.

En revanche, la production d'hydroélectricité est limitée par la réserved'eau disponible, ce qui dépend du climat et des pompages réalisés enamont de la retenue pour l'eau sanitaire et l'irrigation.

La puissance hydroélectrique installée dans le monde en 2004 étaitestimée à 715 gigawatts (GW), soit environ 19% de la puissanceélectrique mondiale. Près de 15 % de la puissance électrique installéeen Europe est d’origine hydraulique.

Cependant, la proportion d'énergie hydroélectrique est bien moindre(de l'ordre de 10 %) que la puissance installée peut le faire croire, car cette dernière joue un rôle particulièrementimportant pour assurer l’équilibre instantané de la production et de la consommation d’électricité. En effet, l'énergieélectrique ne se stocke pratiquement pas et c'est pourquoi l'énergie hydroélectrique est souvent une variabled'ajustement.

La Chine, le Canada, le Brésil et les États-Unis sont les plus gros producteurs d'hydroélectricité. Mais la place decette énergie renouvelable dans la production nationale d'électricité est très variable et deux pays se démarquent : laNorvège avec 99 % et le Brésil avec 84 % [4]

BrésilLe Brésil ne produit pas beaucoup d'énergie hydroélectrique en raison de son manque de chute.

La ChineLa Chine est l'un des plus grands producteurs mondiaux d'énergie hydroélectrique et le plus grand constructeur decentrales hydroélectriques[5] .Le barrage des Trois-Gorges est le plus grand barrage hydraulique ainsi que la plus grande centrale électrique aumonde en termes de production hydroélectrique (84,7 TWh). D'autres barrages sont répartis sur le territoire : leBarrage d'Ertan, le Barrage de Banqiao, le Barrage de Ghezouba, le Barrage de Longtan, le barrage de Zipingpu dansle Sichuan - un barrage de 156 mètres de haut achevé en 2006,...

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Énergie hydroélectrique 13

FranceLa première loi cadrant l'hydroélectricité et le régime des concession hydroélectrique date de la période dereconstruction qui a suivi la Première Guerre mondiale (Loi du 16 octobre 1919 relative à l'utilisation de l’énergiehydraulique).Près d'un siècle plus tard, en France, la puissance installée des 399 barrages français est de 25 GW, soit 22 % del’ensemble des centrales contribuant à l’alimentation des réseaux publics alors que la production ne représentequ'environ 15%.En 2009, environ 80% de ces barrages étaient exploités par EDF. La Société hydroélectrique du Midi (Shem), qui aété rachetée par le groupe belge Electrabel (groupe Suez)[6] , exploite 50 usines hydroélectriques et 12 barrages desPyrénées. La Compagnie Nationale du Rhône, société publique dont 49,97% du capital est détenu par GDF SUEZ,exploite les barrages au fil de l'eau du Rhône que lui concède l'État.

Pont-barrage de Saint-Égrève dans la banlieue de Grenoble

En juillet 2008, en application d'une procédure enmanquement émanant de la Commission européenne, legouvernement a décidé[7] de mettre en concurrencel'attribution des concessions hydroélectriques à leurséchéances[8] . Pour cela, il a regroupé des concessionshydroélectriques par vallées. Les premiers regroupements deconcessions devraient être soumis à concurrence avant 2013(barrages de la vallée d'Ossau, barrages de la vallée duLouron, barrages de l'aval de la rivière de La Truyère, la hauteet la moyenne Dordogne et les barrages du Drac). Au 31décembre 2014, seule la concession de Bissorte SuperBissorte sera renouvelée selon le décret ci-dessus cité du 26septembre 2008 dans la vallée de l'Arc. Deuxième forme deproduction derrière l’énergie nucléaire, l’hydroélectricité représente 12% de la production électrique française. Cetteforme d’énergie représente aujourd’hui 95% de la production d’électricité d’origine renouvelable.

En France, une centaine de centrales sont associées à des retenues d’eau créées par des barrages, et plus de 2000installations sont installées « au fil de l’eau ». La répartition de ces installations hydroélectriques sur l’ensemble duterritoire et la petite puissance de chaque turbine permettent une production d’électricité souple et proche des lieux deconsommation. La production annuelle est de 67 TWh, ce qui correspond à la consommation moyenne annuelle de15 millions d’habitants (le quart de la population française). Une puissance installée de 24000 MW dont 12000 MWde puissance de pointe (mobilisable en quelques minutes et indispensables à la sécurité du système électrique ; (lapuissance électrique installée est de 100000 MW). La France compte un peu plus de 2 000 centrales au fil de l’eau,pour 2 000 MW installés, et 7 milliards de kWh produits en moyenne annuelle.

QuébecComme c'est le cas en Norvège ou en Islande, l'électricité au Québec est de source essentiellement hydraulique. En2007, le Québec disposait de centrales hydroélectriques d'une puissance combinée de 37459 MW, soit 91% du totalde 41018 MW[9] . Ces centrales produisent annuellement 181.1 TWh (94% du total)[10] .L'entreprise publique Hydro-Québec détient un quasi-monopole sur le développement de la filière. Des petitsproducteurs vendent leur production (1277 MW) à Hydro-Québec en vertu d'engagement à long terme. La sociétéd'État dispose également de la presque totalité de la production de la centrale de Churchill Falls au Labrador(5428 MW) en vertu d'un contrat de 65 ans qui viendra à échéance en 2041[11] .Après une réduction du rythme de ses investissements en nouveaux équipements de production durant les années 1990, Hydro-Québec a repris son programme de construction depuis 2002, avec la mise en service des centrales du

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Énergie hydroélectrique 14

Rocher-de-Grand-Mère (230 mégawatts) en 2004 ; Toulnustouc en 2005 (526 mégawatts) ; Eastmain-1 en 2007(480 mégawatts)[12] ; Péribonka (385 mégawatts)[13] et Mercier en 2008 (50.5 mégawatts) ; Rapides-des-Cœurs(76 mégawatts) et Chute-Allard (62 mégawatts) en 2009[14] .Deux projets sont toujours en construction. Le premier, Eastmain-1-A-Sarcelle-Rupert consiste à construire deuxcentrales: 768 mégawatts à Eastmain-1-A — construite à 700 m de sa voisine inaugurée en 2007 — et150 mégawatts à Sarcelle et à détourner un débit moyen annuel maximum de 452.6 m3/s (72%) de la rivière Rupertvers le réservoir d'Eastmain-1[15] . La dérivation est complétée depuis novembre 2009 et les six groupes des deuxcentrales devraient tous être mis en service d'ici 2012. La contribution totale en énergie du projet est estimée à8.7 TWh par année[16] , dont 5.3 TWh aux centrales de l'aménagement Robert-Bourassa et à la centrale La Grande-1,dont le facteur d'utilisation augmentera de 57 à 63%[17] .Un second projet est construit sur la rivière Romaine, sur la Côte-Nord. Le projet de la Romaine dont la constructiona débuté en 2009 comprend quatre centrales d'une puissance totale de 1550 MW Leur production estimée atteindra8.0 TWh lors de leurs mises en service respectives, entre 2014 et 2020[18] .Dans son plan stratégique publié en 2009, Hydro-Québec indique aussi qu'elle procédera à des projetsd'augmentation de la puissance à SM-3 (440 MW) ainsi qu'aux centrales René-Lévesque (210 MW) et Jean-Lesage(120 MW) sur la rivière Manicouagan[19] .

RussieCatégorie des barrages hydroélectriques en Russie [20]

SuèdeL'hydroélectricité représente approximativement la moitié de l'électricité produite en Suède, le reste venantprincipalement du nucléaire. Le développement de l'hydroélectricité a commencé dans les années 1880, et a permit ledéveloppement d'une industrie très consommatrice en énergie, telle que l'industrie forestière. La puissance combinéedes centrales hydroélectriques est de 16203 MW en 2009, principalement concentrée dans le nord du pays. Lacompagnie nationale Vattenfall détient la plupart des centrales. Les principaux développements ont eu lieu jusqu'auxannées 1960, les protestations environnementales ayant aboutit à la protection de certaines rivières.

Coût de l'hydroélectricitéMalgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont raisonnables, les installationssont prévues pour durer longtemps, et l'énergie de l'eau est gratuite et renouvelable si elle est bien gérée . Donc lebilan est plutôt positif, c'est un des systèmes de production d'électricité les plus rentables ; en outre c'est un des plussouples.

EnvironnementL'hydroélectricité est considérée comme une énergie propre et inépuisable, contrairement au pétrole ou au gaznaturel. Certaines recherches[21] émettent des doutes sur le bilan en gaz à effet de serre des systèmeshydroélectriques. L'activité bactériologique dans l'eau des barrages, surtout en régions tropicales, relâcheraitd'importantes quantités de méthane (gaz ayant un effet de serre 20 fois plus puissant que le CO2).Les impacts environnementaux varient avec le type et la taille de la structure mise en place : ils sont faibles s'il s'agitd’exploiter les chutes d’eau naturelles, les courants marins, les vagues, mais ils deviennent très importants s'il s’agitde créer des barrages et des retenues d'eau artificielles. Dans ce dernier cas, on critique généralement la disparitionde terres agricoles et de villages (entrainant des déplacements de population) ainsi que la perturbation dudéplacement de la faune (pas seulement aquatique) et, globalement, de tout l'écosystème environnant.

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Énergie hydroélectrique 15

Un exemple notable d'impact environnemental majeur est la destruction de la Cascade des Sept Chutes, à la frontièreentre le Brésil et le Paraguay, en 1982 par le barrage d'Itaipu. Aujourd'hui deuxième, il s'agissait du plus grandbarrage au monde lors de son entrée en opérations. Deux semaines ont suffit pour que les retenues d'eau artificiellesdu barrage submergent la région des chutes. Le gouvernement brésilien a ensuite fait dynamiter les monts quirestaient hors de l'eau, détruisant ainsi l'une des principales merveilles naturelles du monde.Il faut remarquer que dans les projets de barrages, la production d'hydroélectricité est fréquemment complémentaire,d'autres finalités telles que la maîtrise des crues et de leurs conséquences, l'amélioration de la navigabilité d'un coursd'eau, l'alimentation en eau de canaux, la constitution de stocks d'eau pour l'irrigation, le tourisme...Le Projet de barrage de Belo Monte est très vivement critiqué par les Amérindiens dont Chef Raoni et par lesécologistes car le barrage provoquera la déforestation d'une partie de la forêt amazonienne.

Notes et références[1] Par énergie en base on entend une production très faiblement modulée en puissance[2] Société d'énergie de la Baie James, Le complexe hydroélectrique de La Grande Rivière. Réalisation de la première phase, Montréal, Société

d'énergie de la Baie James/Éditions de la Chenelière, 1987 (ISBN 2-89310-010-4), p. 321[3] (en) The Top 100 - Part I The World's Largest Power Plants (http:/ / www. industcards. com/ top-100-pt-1. htm)[4] L'hydroélectricité dans le bilan énergétique mondial (http:/ / www. bertrandbarre. com/ diffenergie_fr_hydraulique. htm) (2008)[5] La Chine est devenue exportatrice de son savoir-faire (http:/ / www. lefigaro. fr/ sciences-technologies/ 2009/ 11/ 17/

01030-20091117ARTFIG00337-les-chinois-premiers-constructeurs-de-barrages-. php) (2009).[6] Brève d'information Enviro2b (http:/ / www. enviro2b. com/ 2008/ 01/ 02/ la-shem-devrait-se-developper-davantage/ )[7] Décret 2008-109 du 26 septembre 2008 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichTexte. do?cidTexte=JORFTEXT000019533811&

dateTexte=).[8] Textes et échéances (http:/ / www. developpement-durable. gouv. fr/ Les-concessions-hydroelectriques. html).[9] Statistique Canada, Production, transport et distribution d’électricité (catalogue: 57-202-X), Ottawa, Statistique Canada, avril 2009 , p. 9 p.[10] Statistique Canada 2009, op. cit., p. 11.[11] Hydro-Québec, Rapport annuel 2010, Montréal, Hydro-Québec, 2011 Référence:Hydro-Québec (Rapport annuel)#2010 [ présentation en

ligne (http:/ / www. hydroquebec. com/ publications/ fr/ rapport_annuel/ index. html)], p. 116[12] Hydro-Québec, «  Aménagement hydroélectrique de l'Eastmain-1. Lire un résumé (http:/ / www. hydroquebec. com/ eastmain1/ fr/ batir/

resume. html) ». Consulté le 14 mars 2009[13] Hydro-Québec, «  Aménagement hydroélectrique de la Péribonka. En bref (http:/ / www. hydroquebec. com/ peribonka/ projet_travaux/

en_bref. html) ». Consulté le 14 mars 2009[14] Hydro-Québec, «  Aménagements hydroélectriques de la Chute-Allard et des Rapides-des-Cœurs. En bref (http:/ / www. hydroquebec. com/

cardc/ projet/ index. html) ». Consulté le 14 mars 2009[15] Hydro-Québec Production, Centrale de l’Eastmain-1-A et dérivation Rupert : Étude d’impact sur l’environnement, vol. 1, Montréal,

Hydro-Québec, décembre 2004 , p. iv[16] Hydro-Québec, «  Le projet en bref (http:/ / www. hydroquebec. com/ rupert/ fr/ projet_en_bref. html) » sur Projet de

l'Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. Consulté le 2011-05-17[17] Hydro-Québec Production 2004, op. cit., p. 4-81.[18] Hydro-Québec, Plan stratégique 2009-2013 : Efficacité énergétique, énergies renouvelables et innovation technologique, Montréal,

juillet 2009, pdf (ISBN 978-2-550-56206-1) , p. 20[19] Hydro-Québec 2009, op. cit. p. 22[20] http:/ / fr. wikipedia. org/ wiki/ Catégorie:Barrage_hydroélectrique_en_Russie[21] Voir : Les barrages plus polluants que les centrales à charbon (http:/ / www. rougemidi. fr/ spip. php?article1183) ou l'article original en

anglais : Methane quashes green credentials of hydropower (http:/ / ff. org/ centers/ csspp/ library/ co2weekly/ 20061228_01/ 20061228_03.html). Voir aussi Les effets environnementaux de l’hydroélectricité (http:/ / archive. wikiwix. com/ cache/ ?url=http:/ / www. ec. gc. ca/cleanair-airpur/ Sources_de_pollution/ Production_d%27electricite/ Energie_hydro-electrique/Repercussions_environnementales_de_l%E2%80%99energie_hydro-electrique-WS75DA1B8E-1_Fr. htm& title=[1]), archive Wikiwix)

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Énergie hydroélectrique 16

Bibliographie• Pierre Crausse & François Vieillefosse, De l’eau à la lumière, un siècle d’énergie hydroélectrique en France,

Toulouse, Nouvelles Éditions Loubatières, 2011, (ISBN 2-86266-649-5)

Centrale solaire photovoltaïque

Centrale solaire à Marla, dans le cirque deMafate, sur l'île de la Réunion.

Une centrale solaire photovoltaïque est un ensemble destiné à laproduction d'électricité. Elle est constituée de modules solairesphotovoltaïques reliés entre eux (série ou parallèle) et utilise desonduleurs pour être raccordée au réseau. Les centrales solaires sont deplus en plus puissantes (jusqu'à 60 MWc en 2010[1] ). Les systèmessolaires photovoltaïques autonomes sont destinés à l'alimentation enélectricité de bâtiments ou d'installations isolés, ils ont des puissancesgénéralement inférieures à 100 kWc.

Centrale raccordée au réseau

Cellule de panneau solaire

Ce système c'est le photovoltaïque raccordé au réseau. Après avoir ététransformée par un onduleur, de courant continu de tension variablefourni par les panneaux, en courant alternatif à fréquence, tension etsynchronisme de phase, adaptés aux caractéristique du réseau,l'électricité produite par les panneaux solaires photovoltaïques estinjectée sur le réseau de distribution électrique et peut ainsi êtreconsommée immédiatement sans qu'il y ait besoin de dispositif destockage (batteries).[2] On se trouve ainsi en présence d'une centraleélectrique dont la fonction est comparable à celle d'une centraleélectrique industrielle. La production d'une centrale photovoltaïque estcyclique et varie en fonction de l'heure du jour et de la saison.

De nos jours, en vue du développement durable, il serait très intéressant d'envisager une installation photovoltaïquesous les tropiques. Notamment pour les Antilles, la Réunion et toute autre région très dépendante du pétrole, oud'autres formes d'énergies fossiles, pour son alimentation en électricité. De telles installations nécessitent unamortissement sur le long terme (au-delà de 15 ans), mais les aides mises en place par les États européens poursubventionner les installations et le tarif d'achat de l'électricité « verte » permettent à un système photovoltaïqueraccordé au réseau d'être amorti en moins de 10 ans et permettront à la recherche et à l'industrie de développer desmodules photovoltaïques moins chers et avec un meilleur rendement.

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Centrale solaire photovoltaïque 17

Exemples de centrales solaires photovoltaïquesLa plus grande centrale solaire photovoltaïque au monde est actuellement (en 2011) celle de Sarnia au Canada(80 MW de puissance)[3] , suivie de la centrale de 72 MW de Rovigo en Italie, opérationnelle depuis fin 2010[4] .Le 4 octobre 2011, la plus grande centrale française était inaugurée à Losse dans le département des Landes (67MWc).La plus haute du monde, opérationnelle depuis le 11 janvier 2008, est celle de la Jungfraujoch. Elle est perchée à3500 mètres d'altitude et alimente un laboratoire avec 82 m² de modules solaires. D'autres panneaux lui permettrontd'atteindre 25 kilowatts.La liste suivante présente les plus importantes centrales photovoltaïques au monde. À titre de comparaison, la plusgrande centrale solaire thermodynamique, Solar Energy Generating Systems, en fonctionnement dans le désert desMojaves (Californie) depuis 1985, a une puissance crête de 350 MW, tandis qu'un réacteur nucléaire a en moyenneune puissance de l'ordre de 1000 MW.Une liste de centrales solaires photovoltaïques était mise à jour régulièrement sur le site pvresources.com[1] , on peuten retrouver quelques-unes dans le tableau ci dessous :

Liste de centrales solaires photovoltaïques

Puissance (enMW crête)

Localisation Pays Description Production annuelle

143 Toul France en construction de2010 à 2013[5]

pas encore en service

80 Sarnia, Ontario Canada 1,3 million de modulessur 365 hectares

120 GWh, en service depuis fin 2010

72 Rovigo Italie mise en service en novembre 2010

67,2 Parc solaire de Losse -Gabardan

France 872000 modules mise en service complèteen septembre 2011[6]

62 Moura Portugal 350000 modules capacité finale mise en service en 2010

60 Olmedilla Espagne 160000 modules 85 GWh, en service depuis 2008

46,41 Amareleja Portugal 262000 modules 93 GWh[7] , mise en service en mars 2008

40 Brandis Allemagne 400000 m²,550000 modules CIS

40 GWh, première centrale au monde en modules silicium àcouches minces (CIS, moins couteux), en service depuis fin2009[8]

20 Beneixama Espagne non précisé mise en service en septembre 2007

18 Las Vegas États-Unis non précisé En service en 2007

14 Murcia Espagne nA ~20000 MW·h (fin avril 2007)

11 Serpa Portugal 52000 modules entrée en service en 2007[9]

10 Bavaria solarpark Allemagne 57600 modules sur trois sites, en service depuis juin 2005[10]

9 Saint-Clar France Gers 42432 modules 11800 MWh, l’équivalent de la consommation électriquespécifique annuelle de plus de 8000 habitants

7 Narbonne(Malvési)

France modules First Solar Production ?

5 Bürstadt Allemagne 30000 modules 4200 MW·h

5 Espenhain Allemagne 33500 modules 5000 MW·h

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Centrale solaire photovoltaïque 18

4,59 Springerville Arizona,USA

34980 modules 7750 MW·h

4,2 Vinon-sur-Verdon France 18900 modules (220 Wet 230 W)

5900 MW·h, opérationnelle depuis mars 2009[11] . Premièrecentrale française utilisant le silicium polycristallin et sansfondations en béton (même type de structures que Beneixama).

4 Geiseltalsee,Merseburg

Allemagne 25000 modules 3400 MW·h

4 Gottelborn Allemagne 50000 modules(prévus)

8200 MW·h (prévus)

4 Hemau Allemagne 32740 modules 3900 MW·h

3,9 Rancho Seco Californie,USA

n.a. n.a.

3,3 Dingolfing Allemagne ? modules 3050 MW·h

3,3 Serre Italie 60000 modules n.a.

1,3 Middelkerke Belgique 7000 panneaux sur4 hectares

1200 MWh, inaugurée en juin 2007, plus grand parc solaire deBelgique

1,15 Saint-Aunès France 5472 panneaux sur2 hectares

1400 MWh, inauguré en juin 2008, première centrale de plus de1 MW en France métropolitaine, sur la base d'un conceptd'ombrières de parking[12]

0,2 Lansargues France 1200 panneaux sur1800 m²

Inauguré en 2010, centrale solaire de 256130 kWh aux environsde Montpellier (Hérault)[13]

0,111 Cotignac France 800 panneaux sur800 m²

Janvier 2009

0,1 Chambéry France np En service depuis juillet 2005

Projets français

Sainte-Tulle

La centrale photovoltaïque de Sainte-Tulle, Alpes-de-Haute-Provence, a été inaugurée le 11 juin 2010[14] ,[15] .• Superficie : 18 ha (en bordure d'autoroute, donc sans nuisance paysagère)• Puissance installée : 5,24 MWc• Nombre de modules photovoltaïques : 70 000• Puissance unitaire des modules : 140 W• Hauteur des modules : entre 1 m et 4,5 m• Investissement : environ 14 M€• Énergie produite : environ 8 500 MWh/an• Économie de CO2 : 4 350 tonnes/an• Auteur du projet : EDF Énergies Nouvelles• Contructeur du parc solaire : Belectric*• Installation du parc solaire : ABC Construction• Fournisseur des modules : First Solar

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Centrale solaire photovoltaïque 19

Vinon-sur-Verdon

La commune de Vinon-sur-Verdon, dans le Var, est équipée depuis le 15 mai 2009. La centrale fait partie d'une sériede quatre sites, s'inscrivant dans le projet Solaire Durance[11] , les trois autres centrales solaires devant être mises enservice fin 2010.Elle est la première à utiliser le silicium polycristallin, la première à ne pas avoir recours à des fondations en bétonpour l'implantation des structures accueillant les panneaux solaires. En effet, son installation est faite sur des visgalvanisées de 1.60 m implantées dans le sol démontables (les structures peuvent être désolidarisés des vis) etpouvant faire office de parafoudre[16] .• Superficie : 3 ha• Puissance installée : 4,2 MWc• Nombre de modules photovoltaïques : 18 900• Puissance unitaire des modules : 220 W et 230 W• Gabarit des modules : environ long. 1,50 m × larg. 1 m• Hauteur des modules : rangées de 5 m• Investissement : nc• Énergie produite : 5 900 MWh/an• Économie de CO2 : 2 800 tonnes/an• Auteur du projet : Solairedirect[17]

• Fournisseur des modules : Yingli solar, Chine

Saint-Clar

La centrale photovoltaïque de Saint-Clar, dans le Gers, est entrée en service en juin 2010. Au moment de soninauguration le 8 juillet 2010, c'était la plus grande de France.• Superficie : 23,6 ha (emprise nette de 15 ha)• Puissance installée : 9 MWc• Nombre de modules photovoltaïques : 42 432• Puissance unitaire des modules : 210 W• Hauteur des modules : 3 m• Investissement : environ 45 M€• Énergie produite : environ 11 800 MWh/an• Auteur du projet : Société Solarezo

Losse

La centrale photovoltaïque de Losse, dans le Gabardan dans les Landes, est une centrale construite en plusieurstranches. La première tranche, équippée de mirroirs orientables et délivrant 2 MW de puissance, a été mise enservice en juillet 2010[18] . En octobre 2011, la centrale achevée à été inaugurée ; elle inclut 300 ha de panneaux(pour une emprise au sol de 317 ha) et devrait produire 84 GWh/an, avec une puissance-crête de 67,2 MW[19] . Elleest équipée de panneaux « First Solar » à base de Tellurure de cadmium.

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Centrale solaire photovoltaïque 20

Autres

• Lunel• Porto-Vecchio - Centrale de 4,5 MW en projet.• Base aérienne de Toul-Rosières - 143 MW (surface de 400 hectares), prévu pour 2013[20]

• Curbans : Projet en cours d'aménagement[21] , prévu pour août 2011.• Miradoux[22] .• Bordeaux[23] : Les travaux ont débuté fin mai/début juin 2011 et doivent durer jusqu'à fin avril 2012. La

puissance totale installée est de 12 MWc (Méga Watt crête).• Malvési - centrale d'environ 10 MW (80000 m2 de panneaux), en fonctionnement depuis 2008[24] .

Notes et références[1] (en) World's largest photovoltaic power plants (ranking 1-50) (http:/ / www. pvresources. com/ en/ top50pv. php) - pvresources.com[2] Fonctionnement solaire photovoltaïque (http:/ / www. imex-cgi. fr/ nos-produits/ le-solaire-photovoltaique/ presentation/ fonctionnement)[3] (en) Enbridge completes Sarnia solar farm (http:/ / www. cbc. ca/ technology/ story/ 2010/ 10/ 04/ sarnia-enbridge-solar-farm. html) CBC

news, le 5 Octobre 2010[4] SunEdison va construire une centrale photovoltaïque de 72 MW en Italie (http:/ / www. actu-environnement. com/ ae/ news/

sunedison_centrale_solaire_italie_9794. php4) - Actu-Environnement.com - 12 mars 2010[5] La plus grande centrale photovoltaïque d’Europe à Toul (http:/ / www. usinenouvelle. com/ article/

edf-energies-nouvelles-construira-la-plus-grande-centrale-photovoltaique-d-europe-a-toul. N127179) - usinenouvelle.com, 1 mars 2010[6] Losse, la centrale solaire des Landes en service complet - 67,2 MWc (http:/ / www. europe1. fr/ France/

La-centrale-solaire-des-Landes-en-service-complet-755551/ ) Europe1, Octobre 2011[7] La plus grande centrale solaire au monde en activité au Portugal (http:/ / www. batiactu. com/ edito/

la-plus-grande-centrale-solaire-au-monde-en-activi-8573. php) - batiactu.com, 18 mars 2008[8] (fr) Electricité solaire: JUWI érige la plus grande centrale photovoltaïque du monde, un projet pilote de 40 MW à Brandis, près de Leipzig

(http:/ / www. lessourcesdelinfo. info/Electricite-solaire-JUWI-erige-la-plus-grande-centrale-photovoltaique-du-monde-un-projet-pilote-de-40-MW-a-Brandis_a1638. html) - LesSources de l'Info, 31 mars 2007

[9] World’s largest solar photovoltaic power to be built with GE investment and PowerLight technology (http:/ / www. geenergyfinancialservices.com/ press_room/ press_releases/ prs_2006_0427. pdf) - Communiqué de presse GE, 27 avril 2006 [PDF]

[10] (en) Specifications: Bavaria Solarpark, World’s Largest PV Project, Bavaria (http:/ / www. power-technology. com/ projects/ bavaria/ ) -Power-Technology.com

[11] La Caisse des Dépôts et Solairedirect inaugurent le premier parc solaire de Solaire Durance, issu d’une démarche systématique dedéveloppement durable (http:/ / www. caissedesdepots. fr/ fileadmin/ Communiqués de presse/ cp/cp_premier_parc_solaire_durance_15_05_2009. pdf) - Communiqué de presse de la Caisse des dépôts et consignations, 15 mai 2009 [PDF]

[12] Sunvie gare nos voitures à l’ombre et profite du soleil (http:/ / www. neo-planete. com/ 2008/ 06/ 11/sunvie-gare-nos-voitures-a-lombre-et-profite-du-soleil) - Neo-Planète, 11 juin 2008

[13] Une centrale photovoltaïque de 200 kWc dans l'Hérault (http:/ / www. enerzine. com/ 1/ 9888+une-centrale-photovoltaique-de-200-kwc-dans-lherault+ . html) - Enerzine.com, 17 juin 2010

[14] Inauguration de la Centrale solaire photovoltaïque de Sainte-Tulle (04) (http:/ / www. jean-louis-bianco. com/ 2010/ 06/inauguration-de-la-centrale-solaire-photovoltaique-de-sainte-tulle-04/ ) - Site de Jean-Louis Bianco, 18 juin 2010

[15] Une nouvelle centrale photovoltaïque inaugurée... exemplaire à double titre (http:/ / www. ledauphine. com/ haute-provence/ 2010/ 06/ 13/une-nouvelle-centrale-photovoltaique-inauguree. . . -exemplaire-a-double-titre) - Le Dauphiné libéré, 13 juin 2010

[16] Une démarche de développement durable pour le parc solaire de Vino-sur-Verdon (http:/ / www. caissedesdepots. fr/ actualite/toutes-les-actualites/ toutes-les-actualites-hors-menu/ une-demarche-de-developpement-durable-pour-le-parc-solaire-de-vino-sur-verdon.html) - Caisse des dépôts et consignations, 15 mai 2009

[17] Site de Solairedirect (http:/ / www. Solairedirect. fr)[18] EDF-Énergies nouvelles développe plusieurs projets dans les Landes (http:/ / www. sudouest. fr/ 2010/ 07/ 06/

losse-fait-des-petits-133579-4624. php) Sud-Ouest, 6 juillet 2010[19] EDF Energies Nouvelles achève la mise en service de la centrale solaire du Gabardan (http:/ / www. plein-soleil. info/ actualites/

edf-energies-nouvelles-acheve-la-mise-en-service-de-la-centrale-solaire-du-gabardan-en-france/ ) octobre 2011, plein-soleil.info[20] EDF investit dans une centrale solaire géante à Toul (http:/ / www. lefigaro. fr/ societes/ 2010/ 03/ 01/

04015-20100301ARTFIG00012-edf-investit-dans-une-centrale-solaire-geante-a-toul-. php) - Le Figaro, 28 février 2010[21] construction de la centrale de Curbans sur le site communal (http:/ / curbans. fr/ parc-photovoltaique/ )[22] Centrale solaire de Miradoux (http:/ / www. cegelec. fr/ nos-activites/ secteurs-dactivite/ infrastructures/ energie/

cegelec-et-les-energies-renouvelables/ le-photovoltaique-avec-un-partenaire-perenne/ centrale-solaire-de-miradoux. html)

Page 23: Les centrales électriques

Centrale solaire photovoltaïque 21

[23] La future centrale photovoltaïque de Bordeaux-Lac (http:/ / www. bordeaux. fr/ ebx/ portals/ ebx. portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgPresStand8& classofcontent=presentationStandard& id=46425)

[24] - Le Monde - 15 septembre 2007 La plus grande centrale solaire de France prévue à Narbonne

Annexes

Articles connexes• Énergie solaire photovoltaïque• Photovoltaïque raccordé au réseau• Cellule photovoltaïque• Panneau solaire• Sphère de Dyson

Liens externes• (en) World's largest photovoltaic power plants (http:/ / www. pvresources. com/ en/ top50pv. php)

Centrale thermique

Centrale thermique et éoliennes. Peine, Basse-Saxe, Allemagne

Chaudières (en démolition) de la centrale thermique dePont-sur-Sambre

Une centrale thermique est une centrale électrique quiproduit de l'électricité à partir d'une source de chaleur.Cette source peut être soit un combustible (tel que dugaz naturel, du fioul, certaines huiles minérales, ducharbon, des déchets industriels ou agricoles, desdéchets ménagers), soit la fission de noyaux d'uranium235 ou de plutonium 239.

Fonctionnement

Centrales avec turbines à vapeur

La source chaude chauffe (directement ouindirectement) de l'eau qui passe de l'état liquide à l'étatvapeur, la vapeur ainsi produite est admise dans uneturbine à vapeur où sa détente provoque la rotation desroues de la turbine, accouplée à un alternateur quitransforme l'énergie cinétique de la turbine en énergieélectrique. À la sortie de la turbine la vapeur estcondensée dans un condenseur alimenté par une sourcefroide (eau de mer, eau de rivière,...), elle se retrouve àl'état liquide et ce condensât est renvoyé dans lesystème d'alimentation en eau pour un nouveau cyclede vaporisation[1] .

Page 24: Les centrales électriques

Centrale thermique 22

Centrale thermique près de Richemont

La cogénération consiste à produire conjointement del'électricité et de la chaleur destinée à un procédéindustriel ou au chauffage urbain, afin d'améliorer lerendement global.

Rotor d’une turbine à vapeur.

Types

Les centrales thermiques se répartissent en troisgrandes catégories, selon la nature de leur source dechaleur• Centrales nucléaires• Centrales à flamme (charbon, fioul ou gaz)• Centrales récupérant de la chaleur pré-existante

(solaire, géothermique...)

Centrales à flamme

Dans les centrales à flamme, le combustible est brûlé• soit dans une chaudière utilisant la chaleur dégagée

par la combustion pour produire de la vapeur d'eausous pression, qui entraîne la turbine accouplée àl'alternateur,

• soit dans une turbine à combustion turbine à gaz quientraîne un alternateur.

Centrales à flamme avec chaudière

Centrales au charbon

Les centrales thermiques au charbon sont les plus répandues dans le monde, notamment dans les pays ayantd'importantes réserves de charbon (Inde, Chine, États-Unis, Allemagne, etc.).De quelques dizaines de MW au milieu du XXe siècle, leur puissance unitaire a rapidement augmenté pourmaintenant dépasser 1000 MW. Parallèlement à la croissance de leur puissance unitaire, leur rendement a étéamélioré grâce à l'augmentation de la pression et de la température de la vapeur utilisée. Des valeurs usuelles de180 bars et 540 °C que l'on rencontrait dans les années 1970, on atteint désormais des valeurs supercritiques de plusde 250 bars et 600 °C.Par ailleurs les centrales au charbon intègrent maintenant des dispositifs limitant leurs rejets polluants. Les poussières (suies) contenues dans les fumées sont captées dans des électro-filtres (ou dans certains pays, par des filtres à manches), les oxydes de soufre (SO2, SO3) sont piégés dans des unités de désulfuration (FGD en anglais : «

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Centrale thermique 23

flue gas desulfurization ») et plus récemment sont apparus les équipements éliminant les oxydes d'azote (NOx) (SCRen anglais : « selective catalytic reduction »).Une nouvelle technologie de chaudière a été développée depuis 1980 : les chaudières à lit fluidisé circulant. Ceschaudières ont une température de foyer beaucoup plus basse (850 °C) permettant de diminuer la formation de NOxet peuvent contenir dans leur lit du calcaire réagissant avec les oxydes de soufre. Elles permettent donc uneproduction de vapeur à faible pollution et on rencontre le terme de « charbon propre » pour les caractériser.Cependant leur taille actuelle (300-400 MW) ne leur permet pas de concurrencer les chaudières conventionnellesdans les plus fortes puissances.Les développements en cours concernent la capture du CO2 dans les centrales thermiques. C'est en effet laproduction d'électricité à partir de charbon qui est le principal émetteur de gaz à effet de serre au monde. Plusieurstechnologies sont étudiées en parallèle : la pré-combustion (essentiellement aux États-Unis, fervents défenseurs del'IGCC, c'est-à-dire en utilisant la gazéification du charbon), l'oxy-combustion (combustion à l'oxygène pur, et non àl'air) et la post-combustion (captage du CO2 dans les fumées, par réaction avec des amines ou de l'ammoniaque). Cesont ces dernières techniques qui sont les plus avancées, bien qu'encore à l'état de prototype. Toutes ces techniquesont le désavantage de consommer beaucoup d'énergie et donc de faire chuter le rendement net d'une dizaine depoints.En France, le charbon n'est plus extrait des mines, mais reste, en périodes de pointe et de semi-base le combustiblefossile majoritairement encore utilisé par des centrales à charbon[2] .Les principaux composants d'une centrale thermique au charbon sont• la chaudière et ses auxiliaires (broyeurs, dépoussiéreur électrostatique, évacuation des cendres...)• le groupe turbo-alternateur• le condenseur• le poste d'eau (réchauffage de l'eau alimentaire)• le poste électrique (transformateurs...)Le principe simplifié de fonctionnement est le suivant :1. L'eau déminéralisée contenue dans la bâche alimentaire y est dégazée, avant d'être envoyée par les pompes

alimentaires vers la chaudière.2. La chaudière transfère la chaleur dégagée par la combustion, à l'eau qui se transforme en vapeur surchauffée sous

pression.3. La vapeur ainsi produite est admise dans la turbine où elle est détendue avant de rejoindre le condenseur. La

détente de la vapeur provoque la rotation des roues de la turbine, qui entraîne l'alternateur.4. Refroidie dans le condenseur par une circulation d'eau d'un circuit secondaire (eau de mer, eau de rivière...) la

vapeur retourne à l'état liquide et est renvoyée à la bâche d'où elle repart pour un nouveau cycle.En fait, le fonctionnement est un peu plus complexe car plusieurs dispositifs sont prévus pour améliorer lerendement. Par exemple :La turbine a généralement 2 corps (HP - haute pression - et MP - moyenne pression) et la détente de la vapeurs'effectue en 2 étages. Entre les deux, la vapeur retourne à la chaudière pour y être « resurchauffée ».Divers soutirages de vapeur sont prévus permettant le réchauffage de l'eau alimentaire avant son admission dans lachaudière.Ce principe de fonctionnement, décrit pour les centrales à charbon (cas le plus fréquent) est le même pour toutes lescentrales thermiques avec turbine à vapeur, mais utilisant d'autres combustibles (fioul, gaz, incinération, etc.).

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Centrale thermique 24

Diagramme d'une centrale à charbon « standard »

Centrales au fioul

Ce type de centrale brûle du fioul dans une chaudière produisant de la vapeur. Cette vapeur fait tourner une turbinequi entraîne un alternateur et produit de l'électricité.Son fonctionnement est tout à fait semblable à celui décrit pour les centrales au charbon, les principales différencesaffectant uniquement la chaudière et ses auxiliaires, ceux-ci étant spécifiques pour un combustible liquide.

Centrales au gaz

Dans certains pays producteurs de gaz naturel, on trouve encore d'anciennes centrales semblables aux centrales aufioul, mais utilisant comme combustible du gaz au lieu du fioul. Leur fonctionnement est identique, mais lachaudière est spécifiquement dimensionnée pour ce combustible gazeux.Depuis les années 1990 et l'essor des turbines à gaz (en cycle simple ou en cycle combiné), ce genre de centrales seraréfie au profit des centrales avec turbines à combustion.

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Centrale thermique 25

Centrales à flamme avec turbines à combustionCes centrales peuvent être à cycle simple soit à cycle combiné.

Impacts environnementauxVoir le chapitre Enjeux environnementaux de l'article Production d'électricité

Notes et références[1] La thermodynamique, qui étudie les échanges de chaleur, démontre qu'une source chaude et une source froide sont absolument nécessaires

pour transformer un échange de chaleur en travail avec une machine thermique.[2] Source : [Commission « Énergie » Michèle Pappalardo, présidente du groupe 1 et Aude Bodiguel, rapporteur ; Perspectives énergétiques de

la France à l’horizon 2020-2050 Rapport d’orientation « Les enseignements du passé »], Centre d'analyse stratégique, avril 2007, page 31/91et 33/91

Centrale nucléaire

Centrale nucléaire de Golfech (France)

Centrale nucléaire de Leibstadt (Suisse)

Une centrale nucléaire est un site industriel qui utilise la fission denoyaux atomiques pour produire de la chaleur, dont une partie esttransformée en électricité (entre 30 % et 40 % en fonction de ladifférence de température entre la source froide et chaude). C'est laprincipale mise en œuvre de l'énergie nucléaire dans le domaine civil.

Une centrale nucléaire est constituée d'un ou plusieurs réacteursnucléaires dont la puissance électrique varie de quelques mégawatts àenviron 1500 mégawatts (pour les réacteurs actuellement en service)[1]

.

En 2009, 439 réacteurs fonctionnent dans 31 pays différents dans lemonde, dont 58 réacteurs en France, soit un total de 370 gigawattsproduisant environ 14 % de l'électricité mondiale (voir la liste deréacteurs nucléaires).

La catastrophe de Tchernobyl a conduit à plusieurs moratoires ; labaisse des prix du pétrole durant les années 1990 a renforcé cettetendance, conduisant à construire moins de nouveaux réacteurs dans lemonde. Parallèlement, les centrales vieillissent : en 2006, la majoritédes réacteurs avaient de 15 à 36 ans, sept ayant de 37 à 40 ans[2] .

À partir du milieu de la décennie 2000, la remontée des prix desénergies, tirées par les hydrocarbures et le coût des gaz à effet de serre,a conduit à de nouvelles constructions de réacteurs : par exemple, laFinlande s'est engagé dans la construction d’un réacteur pressuriséeuropéen (EPR) à Olkiluoto depuis 2003, la construction d’un EPR àFlamanville (France) est en cours depuis 2007 et 27 réacteurs sontaussi en construction en Chine[3] .

Suite à l'accident nucléaire de Fukushima en 2011, un certain nombrede pays ont revu leur politique de développement de l'énergie

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Centrale nucléaire 26

nucléaire, ce qui pourrait limiter la reprise annoncée du nucléaire. Par exemple, le gouvernement chinois a décidé degeler les nouvelles autorisations de centrales nucléaires en Chine[4] ,[5] Angela Merkel et le gouvernement allemand aannoncé sa décision de fermer toutes ses centrales nucléaires avant fin 2022[6] , l'Italie a stoppé ses projetsnucléaires[7] , la Suisse ne renouvellera pas ses centrales[8] , etc.Cependant dans l'attente de la montée en puissance d'autres énergies alternatives et des économies d'énergieannoncées, l'impact sur la production de CO2 est immédiat: selon CDC climat, l'arrêt pour trois mois des septcentrales nucléaires décidé au lendemain de l'accident de Fukushima, va entraîner une augmentation de près de 13 %des émissions de CO2 en Allemagne dans l'immédiat[9] .

Histoire

Installation de la cuve du premier réacteur EBR-1(USA)

Dès le 20 décembre 1951, la première centrale nucléaire entre enservice aux États-Unis au Experimental Breeder Reactor I (EBR-I)près de la ville d'Arco (Idaho)[10] . Le 27 juin 1954, une centralenucléaire civile est connectée au réseau électrique à Obninsk en Unionsoviétique, avec une puissance de production d'électricité de cinqmégawatts. Les centrales nucléaires suivantes furent celles deMarcoule en Provence le 7 janvier 1956, de Sellafield auRoyaume-Uni, connectée au réseau en 1956, et le réacteur nucléaire deShippingport aux États-Unis, connecté en 1957. Cette même année, lestravaux de construction du premier réacteur à usage civil en France(EDF1) démarrèrent à la centrale nucléaire de Chinon.

La puissance nucléaire mondiale a augmenté rapidement, s'élevant deplus de 1 gigawatt (GW) en 1960 jusqu'à 100 GW à la fin des années1970, et 300 GW à la fin des années 1980. Depuis, la capacitémondiale a augmenté beaucoup plus lentement, atteignant 366 GW en2005, en raison du programme nucléaire chinois. Entre 1970 et 1990étaient construits plus de 5 GW par an (avec un pic de 33 GW en1984). Plus des deux tiers des centrales nucléaires commandées après janvier 1970 ont été annulées.

Les coûts économiques croissants, dus aux durées de construction de plus en plus longues, et le faible coût descombustibles fossiles, ont rendu le nucléaire moins compétitif dans les années 1980 et 1990. Par ailleurs, danscertains pays, l'opinion publique, inquiète des risques d'accidents nucléaires et du problème des déchets radioactifs, aconduit à renoncer à l'énergie nucléaire.

Description

Schéma de principe d'une centrale nucléaire

Une centrale nucléaire regroupe l'ensemble des installations permettantla production d'électricité sur un site donné. Elle comprendfréquemment plusieurs tranches, identiques ou non ; chaque tranchecorrespond à un groupe d'installations conçues pour fournir unepuissance électrique donnée (par exemple 900 MWe, 1300 MWe ou1450 MWe). En France, une tranche comprend généralement :• le bâtiment réacteur, généralement double enceinte étanche qui

contient le réacteur nucléaire, le pressuriseur qui a pour fonction demaintenir l'eau (traitée) du circuit primaire à l'état liquide, les

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Centrale nucléaire 27

salle de commande d'une centrale nucléaire

générateurs de vapeur (trois ou quatre selon la génération), legroupe motopompe primaire servant à faire circuler le fluidecaloporteur (eau), le circuit d'eau primaire, dont le rôle principal estd'assurer le transfert thermique entre le cœur du réacteur et lesgénérateurs de vapeur, et une partie du circuit d'eau secondaire ;

• le bâtiment combustible : collé au bâtiment réacteur, il sert destockage des assemblages du combustible nucléaire avant, pendantles arrêts de tranche et pour le refroidissement du combustibledéchargé (un tiers du combustible est remplacé tous les 12 à 18mois). Le combustible est maintenu immergé dans des piscines dontl'eau sert d'écran radiologique ;

• le bâtiment salle des machines, qui contient principalement :• une ligne d'arbre comprenant les différents étages de la turbine à vapeur et l'alternateur (groupe

turbo-alternateur),• le condenseur, suivi de turbopompes alimentaires (fonctionnement normal, de secours) ;

• les locaux périphériques d'exploitation (salle de commande…) ;• des bâtiments annexes qui contiennent notamment des installations diverses de circuits auxiliaires nécessaires au

fonctionnement du réacteur nucléaire et à la maintenance, les tableaux électriques alimentant tous les auxiliaireset générateurs Diesel de secours ;

• une station de pompage pour les tranches dont le refroidissement utilise l'eau de mer, de fleuve ou de rivière, etéventuellement une tour aéroréfrigérante (la partie la plus visible d’une centrale nucléaire ; hauteur de 28 m pourla CNPE de Chinon, jusqu'à 178 m pour la CNPE de Civaux[11] ).

Les autres installations de la centrale électrique comprennent :• un ou plusieurs postes électriques permettant la connexion au réseau électrique par l'intermédiaire d'une ou

plusieurs lignes à haute tension, ainsi qu'une interconnexion limitée entre tranches ;• les bâtiments technique et administratif, un magasin général…

Les différents types de réacteurs

Vue en coupe d'un réacteur à eau pressurisée

Une centrale nucléaire est équipée d'un ou plusieurs réacteursnucléaires. Un réacteur nucléaire peut appartenir à diverses filières :• réacteur à eau bouillante, modéré au graphite de conception

soviétique (RBMK) ;• réacteur à uranium naturel, modéré par du graphite, refroidi par du

dioxyde de carbone (filière uranium naturel graphite gaz ou UNGG); dont le premier réacteur à usage civil en France (EDF1). Cettefilière fut abandonnée pour la filière REP pour des raisonséconomiques. Les centrales françaises de ce type sont actuellementtoutes à l'arrêt ; par contre, certaines centrales britanniques du mêmetype (Magnox) sont encore en service ;

• réacteur utilisant de l'uranium naturel modéré par de l'eau lourde(filière canadienne CANDU) ;

• réacteur à eau pressurisée (REP) (PWR en anglais) ; ce type deréacteur utilise de l'oxyde d'uranium enrichi comme combustible, et

Page 30: Les centrales électriques

Centrale nucléaire 28

est modéré et refroidi par de l'eau ordinaire sous pression. Les REP constituent l'essentiel du parc actuel : 60 %dans le monde et 80 % en Europe. Une variante en est le réacteur à eau pressurisée de conception soviétique(WWER) ;

• réacteur à eau bouillante (REB) (BWR en anglais) ; ce type de réacteur est assez semblable à un réacteur à eaupressurisée, à la différence importante que l'eau primaire se vaporise dans le cœur du réacteur, ceci enfonctionnement normal ;

• réacteur à eau lourde pressurisée (PHWR) ;• réacteur avancé à gaz (AGR) ;• réacteur nucléaire à neutrons rapides et à caloporteur sodium, comme le Superphénix européen ou le BN-600

russe ;• réacteur à sels fondus• réacteur liquide au nitrate d'uranyle

Réacteurs nucléaires et centrales en projet

La répartition des centrales nucléaires dans le monde est très hétérogène : deuxtiers des centrales sont en Europe de l'Ouest, aux États-Unis et au Japon

Le nombre de réacteurs nucléaires enconstruction dans le monde a diminué audébut des années 2000. Alors que pour laseule année 1970 la construction de 37nouveaux réacteurs avait été entamée dansle monde, et que 6 étaient mis en serviceopérationnel, en 2005, seuls 3 réacteursneufs étaient en début de construction dansle monde, pendant que seuls 4 réacteursachevés se connectaient au réseau. Cettediminution a commencé en 1986 (date de lacatastrophe de Tchernobyl et s'est stabiliséevers 1994, date à partir de laquelle laconstruction a stagné à un taux de de 2 à 3réacteurs en début de construction par an)[12] .Au Japon, le surgénérateur Super Monju fonctionnait en 2006, avec 246 MWe de production et en France, lesurgénérateur Phénix fonctionnait en 2006 pour une puissance de 233 MWe (source AIEA, 2006). Compte tenud'une forte opposition politique, la filière surgénération a subi un moratoire (le réacteur Superphénix français a étéfermé prématurément). Cependant, compte tenu de l'utilisation d'une plus grande proportion d'uranium naturel par cetype de réacteur et pour économiser cette ressource, cette filière est celle qui sera le plus probablement mise enœuvre en premier en tant que réacteur de quatrième génération.Depuis 2006, mais surtout 2007, la demande repart poussée par les besoins énormes de la Chine en énergie et lahausse généralisée des énergies fossiles. Ainsi en octobre 2010, 24 centrales nucléaires sont en construction et 38 enprojet en Chine, soit environ 70 000 MWe à mettre en service sur une dizaine d'années, c'est-à-dire plus que latotalité du parc nucléaire français.

• L'industrie du nucléaire électrique française a par exemple conçu un réacteur de nouvelle génération : EDF doit,en France, implanter une centrale nucléaire de type EPR (European Pressurised water Reactor) sur le site deFlamanville, dans la Manche, d'une puissance prévue de 1600 MW. (Investissement d'un coût estimé à 3 milliardsd'euros en 2003, revu à 5 Mds€ en 2010).

• De son côté, l'entreprise russe Sevmash a annoncé avoir entamé le 14 juin 2006 la construction de la 1re Centrale Nucléaire Flottante au monde (PATES / ПАТЭС) en utilisant les technologies développées pour les sous-marins nucléaires militaires. Selon son fabricant, ce réacteur flottant pourrait fournir de l'électricité à de grandes villes

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Centrale nucléaire 29

isolées du Grand Nord, à un coût moindre que par les énergies fossiles.

Fonctionnement technique

Réacteur à eau bouillante :barre d'arrêt d'urgencebarre decontrôleassemblage combustibleprotection biologiquesortie de

vapeurentrée de l'eauprotection thermique

Une centrale nucléaire a le même fonctionnement qu'unechaudière. Un combustible (en l'occurrence nucléaire)permet de créer de la chaleur. Cette chaleur permet autravers d'un échangeur de transformer de l'eau en vapeur,qui accélérée entraînera mécaniquement une turbine.Cette turbine entraînera à son tour un alternateur quiproduira l'électricité. La production de chaleur estobtenue dans le réacteur. L'échangeur porte le nom de «générateur de vapeur » (GV).Dans une tranche nucléaire, le réacteur nucléaire est enamont d'une installation thermique qui produit de lavapeur transformée en énergie mécanique au moyend'une turbine à vapeur ; l'alternateur utilise ensuite cetteénergie mécanique pour produire de l'électricité.

La différence essentielle entre une centrale nucléaire etune centrale thermique classique est matérialisée par leremplacement d'un ensemble de chaudières consommantdes combustibles fossiles par des réacteurs nucléaires.Pour récupérer de l'énergie mécanique à partir de chaleur,il est nécessaire de disposer d'un circuitthermodynamique : une source chaude, une circulation etune source froide. Dans une centrale nucléaire, ce circuitest forcé (car utilisation de pompes). Pour simplifier :• pour un réacteur de type REP (Réacteur à eau

pressurisée), la source chaude est fournie par l'eau ducircuit primaire, à la température moyenne de 306 °C (286 °C en entrée et 323 °C en sortie de réacteur, cettedernière variant selon la puissance de la tranche) ;

• la source froide du circuit de refroidissement peut être fournie par pompage d'eau de mer ou de fleuve (le systèmeest parfois complété d'une tour aéroréfrigérante).

Ainsi, une tranche nucléaire de type REP comporte trois circuits d'eau importants indépendants, détaillés ci-après.

Circuit primaire ferméLe circuit primaire se situe dans une enceinte de confinement. Il est constitué d'un réacteur intégrant des grappes de contrôle et le combustible, et, suivant le type de tranche, de 3 ou 4 GV associés respectivement à une pompe primaire centrifuge (une par GV ; masse de 90 t environ), un pressuriseur (comprenant des gaines chauffantes) assurant le maintien de la pression du circuit à 155 bar. Il véhicule, en circuit fermé, de l'eau liquide[13] sous pression qui extrait les calories du combustible pour les transporter aux GV (rôle de fluide caloporteur). L'eau du circuit primaire a aussi comme utilité la modération des neutrons (rôle de modérateur) issus de la fission nucléaire. La thermalisation des neutrons les ralentit pour leur permettre d'interagir avec les atomes d'uranium 235 et déclencher la fission de leur noyau. Par ailleurs, l'eau procure un effet stabilisateur au réacteur : si la réaction s'emballait, la température du combustible et de l'eau augmenterait. Cela provoquerait d'une part, une absorption des neutrons par le combustible (effet combustible) et d'autre part une modération moindre de l'eau (effet modérateur). Le cumul de ces

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Centrale nucléaire 30

deux effets est dit « effet puissance » : l'augmentation de ce terme provoquerait l'étouffement de la réactiond'elle-même, c'est un effet auto-stabilisant.

Circuit secondaire ferméLe circuit d'eau secondaire se décompose en deux parties :• entre le condenseur et les GV, l'eau reste sous forme liquide : c'est l'alimentation des GV ; des turbopompes

alimentaires permettent d'élever la pression de cette eau, et des échangeurs de chaleur en élèvent la température(60 bar et 220 °C) ;

• cette eau se vaporise dans 3 ou 4 GV (suivant le type de tranche, 900 ou 1300 / 1450 MW) et les tuyauteries devapeur alimentent successivement les étages de la turbine disposés sur une même ligne d'arbre. La vapeur acquiertune grande vitesse lors de sa détente permettant ainsi d'entraîner les roues à aubages de la turbine.

Celle-ci est composée de plusieurs étages séparés et comportant chacun de nombreuses roues de diamètre différent.Dans un premier temps, la vapeur subit une première détente dans un corps haute pression (HP, de 55 à 11 bar), puiselle est récupérée, séchée et surchauffée pour subir une seconde détente dans les trois corps basse pression (BP, de11 à 0.05 bar). On utilise les corps BP dans le but d'augmenter le rendement du cycle thermohydraulique.La sortie du dernier étage de la turbine donne directement sur le condenseur, un échangeur de chaleur dont lapression est maintenue à environ 50 mbar absolu (vide) par la température de l'eau du circuit de refroidissement(selon la courbe de saturation eau/vapeur). Des pompes à vide extraient les gaz incondensables en phase gaz dumélange (principalement l'oxygène moléculaire et le diazote). L'eau condensée dans cet appareil est réutilisée pourréalimenter les GV.

Circuit de refroidissement semi-ouvertCe circuit assure le refroidissement du condenseur. L'eau de refroidissement est échangée directement avec la mer,un fleuve ou une rivière, par l'intermédiaire de pompes de circulation. Pour ces deux derniers cas, l'eau peut êtrerefroidie par un courant d'air dans une tour aéroréfrigérante d'où une petite partie (environ 0.75 m3⋅s-1 soit 1.7 m3 parkWh produit[14] ) de l'eau s'évapore puis se condense sous forme du panache blanc.

Production d’électricité / Évacuation d’énergieL'énergie mécanique produite par la turbine sert à entraîner l'alternateur (rotor d'une masse d'environ 150 t) qui laconvertit en énergie électrique, celle-ci étant véhiculée par le réseau électrique.Lorsque la tranche nucléaire débite de la puissance électrique sur le réseau, on dit qu'elle est « couplée » au réseau.La perte du réseau, par exemple suite à un incident, entraîne la déconnexion de l'alternateur au réseau et nécessiteune réduction immédiate de l'alimentation en vapeur de la turbine par ouverture de vannes de by-pass vers lecondenseur disposées sur les tuyauteries de vapeur, faute de quoi sa vitesse de rotation augmenterait jusqu'à sondéclenchement (protection visant à éviter sa destruction). La tranche reste alors en service à faible puissance : legroupe turboalternateur (turbine + alternateur) est en rotation et reste prêt au recouplage immédiat sur le réseau. Latranche est alors « ilotée » : elle alimente elle-même ses auxiliaires.

Rendement d'une centrale nucléaireLe rendement théorique des centrales nucléaires françaises actuelles est d'environ 33 %[15] . Les centrales électriquesalimentées au fioul ou au charbon possèdent un rendement un peu supérieur (environ 40 %) car elles fonctionnentavec une température de vapeur plus élevée (moins de contraintes de sécurité).Avec de nouveaux générateurs de vapeur, la pression secondaire des nouveaux réacteurs EPR atteint quasiment 80bars ce qui, d'après ses promoteurs, représente la valeur conduisant au maximum de rendement pour un cycle à eauvapeur saturée soit sensiblement 36 % (cf EPR "Différences en termes de performances").

Page 33: Les centrales électriques

Centrale nucléaire 31

Contrairement à certains autres pays, en France les réacteurs nucléaires électrogènes ne sont pas utilisés pour faire dela cogénération[16] ,[17] .

Nuisances

DéchetsLes déchets radioactifs proviennent de différentes étapes du cycle du combustible nucléaire. Environ 10 % de cesdéchets sont des éléments de forte activité radiologique ou de longue demi-vie[18] . La gestion de ces déchets est unprocessus complexe, en général confiée à une organisation spécifique.

Émissions de CO2Le remplacement des centrales nucléaires actuelles par des centrales à énergie fossile aurait pour effet immédiat uneaugmentation de la production de CO2

[9] . Cependant l'énergie électrique d'origine nucléaire produit aussi du CO2,par exemple les mines d’uranium produisent des quantités considérables de gaz à effet de serre qui dépassentlargement celles nécessaires pour mettre en place des énergies renouvelables, éolienne, hydraulique ou biogaz, demême la fabrication des cellules photovoltaïques n'est pas dénuée d'impact sur la production de gaz à effet deserre[19] .La productivité réelle de l'éolien et du photovoltaïque dépend beaucoup de la qualité du site d'implantation. Laproduction n'est pas émettrice mais la fabrication, l'installation et la connexion au réseau provoquent des rejets quisont plus ou moins bien compensés par la production d'électricité. Pour la biomasse, la gestion des forêts exploitéspeut aboutir aussi bien à de fort rejet de CO2 qu'à de la séquestration : augmentation de la matière organique,production de bois énergie à partir de rémanent forestier de la production de bois d'œuvre.

Émissions de CO2[20]

(analyse du cycle de vie)

Combustible g/kWh

charbon 800 à 1050 suivant technologie

cycle combiné à gaz 430

photovoltaïque 60 à 150

nucléaire 31 à 61 [21]

hydraulique 4 à 39[22]

éolien 3 à 22

biomasse bois 0 (1500 sans replantation)

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Centrale nucléaire 32

Rejets thermiquesEn plus de déchets radioactifs et du CO2, une centrale nucléaire produit des « déchets » thermiques. En effet, commetoute centrale thermique, seulement 30 à 40 % environ de l'énergie produite est transformée en électricité (cf plushaut le paragraphe sur le rendement), le surplus d'énergie produit est dissipé sous forme de chaleur, conduisant à unréchauffement de l'air et de l'eau (source froide nécessaire au fonctionnement de toute centrale thermique).Ce réchauffement ou « rejet thermique » constitue une pollution thermique permanente inhérente au fonctionnementde la centrale. L'impact de cette pollution dépend du facteur de dilution et de la température du rejet. Le panacheblanc (vapeur d'eau) issu des tours de refroidissement est l'aspect le plus visible de cette pollution.

Fiabilité

Risques d'accidentL'« accident majeur » examiné par les études de sûreté est la fusion du cœur d'un réacteur nucléaire.Pour les centrales nucléaires françaises de première génération, l'objectif était d'avoir une probabilité de fusion ducœur inférieure à 5 sur 100000 par réacteur et par an[23] . Cette sûreté a été améliorée dans la deuxièmegénération[24] . Les chiffres pour les centrales allemandes sont comparables. Selon « l’étude officielle allemande surles risques nucléaires, phase B », la probabilité d’une catastrophe nucléaire majeure dans une centrale après 40 ans defonctionnement, est de 0,1 pour cent[25] , ce qui correspond à 2,5 accidents par réacteur et par 100 000 ans defonctionnement. Ce niveau de sûreté était un peu supérieur à celui constaté dans le reste du monde : début 2009,l'industrie nucléaire avait accumulé une expérience totale de 13000 années x réacteur de fonctionnement[26] .Plusieurs accidents avec fusion partielle ou totale du cœur se sont produits dans le monde (voir Liste des accidentsnucléaires) :• en 1957, incendie de Windscale• en 1969 et en 1980, fusion d'éléments combustibles des réacteurs A1 et A2 de la centrale nucléaire de

Saint-Laurent• en 1979, accident nucléaire de Three Mile Island• en 1986, catastrophe de Tchernobyl.

Sarcophage sur le réacteur n°4 de Tchernobyl

• en 2011, l'accident de la Centrale japonaise de Fukushima.Les accidents de Fukushima et Tchernobyl ont été classés au niveau 7« accident majeur » qui est le niveau maximal de l'échelle declassification INES.

Les études de sûreté nucléaire sont contrôlées en France par l'autoritéde sûreté nucléaire (ASN) assistée d'un organisme technique, l'IRSN.Les centrales de deuxième génération ont en France un objectif desûreté cinquante fois plus élevé, de l'ordre d'un accident par milliond'années de fonctionnement ; et les EPR doivent démontrer un niveaugaranti de sûreté encore dix fois plus élevé, d'un accident majeur pourdix millions d'années de fonctionnement[27] . Pour ce niveau de sûreté, avec un parc mondial vingt fois plusimportant qu'actuellement (de l'ordre de 500 réacteurs), le niveau de risque serait inférieur à un accident parmillénaire. De plus, selon les concepteurs des centrales modernes, un accident de fusion du cœur (s'il survient) resteconfiné dans la centrale elle-même et ne conduit pas à une contamination de la population[28] .

La conception des centrales nucléaires de quatrième génération fait l'objet d'une coordination internationale, quiinclut des études de sûreté, et elle prétend s'appuyer sur des conceptions intrinsèquement sûres.

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Centrale nucléaire 33

Sur son site, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) donne les informations relatives aux incidents se produisant dansles centrales nucléaires françaises[29] ,[30] .

Risques d'exposition au rayonnement ionisantEn décembre 2007, les résultats de l'étude du Registre national allemand des cancers de l'enfant ont été renduspublics par sa directrice Maria Blettner : l'étude indique que l'on observe en Allemagne une relation entre laproximité d'une habitation par rapport à la centrale nucléaire la plus proche et le risque pour les enfants d'êtreatteints, avant l'âge de 5 ans, d'un cancer ou d'une leucémie. Pour autant, le rayonnement ionisant ne peut en principepas être interprété comme une cause, l'exposition au rayonnement ionisant n'ayant été ni mesurée ni modélisée[31] .

Débat politique sur l'énergie nucléaireLe nucléaire est la technologie qui anime les conflits d'opinion les plus intenses[32] . Pourtant la filière nucléaire neproduisait que 14.8 % de l'électricité dans le monde en 2006, soit 6.2 % de l'énergie primaire mondiale[33] et 3 % del'énergie finale.

DémantèlementAprès l'arrêt définitif de l'exploitation, une centrale nucléaire est en principe entièrement démantelée, y compris lesréacteurs nucléaires. Selon Nicholas Lenssen, en 1999, 94 réacteurs nucléaires ont été arrêtés définitivement, tandisque 429 continuaient de fonctionner dans le monde.

Coûts et économie

Les coûts du nucléaire selon différentes études.

En 2007, en Lituanie, les coûts de construction d'un site d'une capacitéde 800 à 1600 MW ont été estimés entre 2,4 et 4 milliards d'euros[34] .

Dans le futur

La prochaine génération de centrales nucléaires pourrait être refroidieau gaz, plus précisément à l'hélium. Ce type de réacteurs a été proposédans les années 1960, mais très peu ont été construits. Cela pourraitchanger. Bien que des questions comme le stockage du combustiblepuissent poser problème, les réacteurs à gaz- qui ne sont pas sujets aurisque de fusion[réf. nécessaire] - pourraient devenir une solution d'avenir après la catastrophe nucléaire japonaise.Utiliser l'hélium pour le refroidissement présente au moins deux avantages. D'une part, étant inerte, ce gaz ne peutpas devenir radioactif, à la différence de l'eau des centrales à refroidissement hydraulique. D'une part, les réacteurs àgaz chauffant plus que ceux à eau, ils sont plus efficaces pour la production d'électricité[réf. nécessaire]. Cette énergie,obtenue sans émission de carbone, a déjà suscité l'intérêt d'entreprises spécialisées dans les produits chimiques, lesengrais ou le pétrole[réf. nécessaire]. Bien qu'au stade du développement, « cette technologie pourrait radicalementchanger la donne », déclare Fred Moore, de Dow Chemical[réf. nécessaire]. Au coeur de la sécurité d'un tel réacteur, il ya une conception ingénieuse de son combustible[réf. nécessaire]. Au lieu des barres d'uranium utilisées par les réacteursà eau, ceux à gaz seraient alimentés par de petites particules d'uranium dispersées dans des « galets » de graphite. Legraphite est un excellent modérateur : il ralentit les neutrons et maintient leur réaction dans la bonne fourchette detempératures. Dans un réacteur à lit de galets refroidi au gaz, chaque galet est une sphère de graphite de la tailled'une balle de tennis. Neuf grammes d'uranium sont éparpillés parmi les quelque 15000 minuscules particules de

graphite[réf. nécessaire]. Au cours d'un récent test sur trois ans, à l'Idaho National Laboratory, 300000 particules de combustible ont été chauffées à 1260 °C et bombardées de neutrons. Pas une seule n'a présenté de fuite de matière

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Centrale nucléaire 34

radioactive - une preuve solide de la sécurité de cette solution[réf. nécessaire]. Un réacteur à lit de galets peut contenirjusqu'à 400000 galets environ. La chaleur des sphères de combustible est collectée par l'hélium et peut ensuite êtreutilisée pour générer de l'électricité - ou pour alimenter des processus industriels comme le raffinage du pétrole ou ladésalinisation.

Notes et références[1] World Nuclear Association - Nuclear database - réacteurs en service ou ayant été arrêtés (http:/ / world-nuclear. org/ NuclearDatabase/

rdResults. aspx?id=27569)[2] [PDF] (en) Agence internationale de l'énergie atomique Vienne, Nuclear Power Reactors in the World (http:/ / www-pub. iaea. org/

MTCD/ publications/ PDF/ RDS2-26_web. pdf) , avril 2006. Voir notamment les pages 79, 80 et 81 respectivement pour le nombre deconstructions, l'âge des réacteurs, les dates de construction et de mise en service

[3] World Nuclear Association - Nuclear database - réacteurs en constructionen Chine (http:/ / world-nuclear. org/ NuclearDatabase/ rdResults.aspx?id=27569)

[4] http:/ / www. rue89. com/ planete89/ 2011/ 04/ 29/ apres-fukushima-sans-doute-la-fin-du-developpement-nucleaire-201561[5] Nuclear Power in China (http:/ / www. world-nuclear. org/ info/ inf63. html)[6] Abandon du nucléaire en Allemagne. "Un scénario impossible en France"? - La Suède, très critique, estime que l'Allemagne va devoir

augmenter ses importations depuis la France - www.letelegramme.com (http:/ / www. letelegramme. com/ ig/ generales/ france-monde/monde/ abandon-du-nucleaire-en-allemagne-un-scenario-impossible-en-france-30-05-2011-1319626. php)

[7] La Tribune. EDF et Enel gèlent leurs projets d'EPR en Italie (http:/ / www. latribune. fr/ journal/ edition-du-2204/ l-evenement/ 1151282/edf-et-enel-gelent-leurs-projets-d-epr-en-italie. html)

[8] La Suisse sortira du nucléaire en 2034 (http:/ / www. tdg. ch/ actu/ suisse/ suisse-sortira-nucleaire-2035-2011-05-25), la Tribune de Genève,consulté le 25 mai 2011

[9] Béatrice Mathieu, « Nucléaire ou CO2 …Peut-on choisir ? », dans L'Expansion, 13 mai 2011 [ texte intégral (http:/ / energie. lexpansion.com/ climat/ nucleaire-ou-co2-peut-on-choisir-_a-35-6098. html) ( le 4 juin 2011)]

[10] Alain Binet, Le Second XXe siècle (1939-2000), Paris, Ellipses, 2003, p.208[11] [PDF] Document [[Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail|Afsset (http:/ / www. afsset. fr/ upload/

bibliotheque/ 561815558868098059295787283143/ legionella_cnpe_afsset_oct07. pdf)]], 10 octobre 2007[12] (en) Agence internationale de l'énergie atomique Vienne, Nuclear Power Reactors in the World (http:/ / www-pub. iaea. org/ MTCD/

publications/ PDF/ RDS2-26_web. pdf) [PDF], p. 81, avril 2006 (déjà cité)[13] L'échange thermique est meilleur avec un liquide qu'avec de la vapeur.[14] Les besoins en eau de refroidissement des centrales thermiques de production d’électricité pages 8 & 11 - document EDF du 17 octobre 2007

(http:/ / www. physagreg. fr/ Cours3eme/ nouveau-programme/ elec3/ electricite3-chap4-besoin-eau-centrale-nucleaire. pdf)[15] Électricité nucléaire et consommation d'énergie primaire et finale (http:/ / www. energie. minefi. gouv. fr/ energie/ statisti/

methodo-electr-nucleaire. htm), ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, DGEC,modifié le 12 juin 2009.

[16] LA COGENERATION NUCLEAIRE, UNE ENERGIE D'AVENIR (http:/ / www. ecolo. org/ documents/ documents_in_french/cogeneration_nucleaire-07. htm)

[17] Bientôt des centres de cogénération nucléaires en Suède ? (http:/ / www. bulletins-electroniques. com/ actualites/ 64335. htm)[18] Les déchets radioactifs (http:/ / www. cea. fr/ energie/ dossier_gestion_des_dechets/ les_dechets_radioactifs) sur le site du CEA[19] ÉnergieZoom.com, «  CO2 Photovoltaïque et nucléaire : chiffres allemands (http:/ / www. energiezoom. com/ article-334. htm) »,

ÉnergieZoom.com, 2006. Consulté le 4 juin 2011[20] http:/ / www. manicore. com/ documentation/ centrale_serre. html[21] http:/ / www. bmu. de/ pressearchiv/ 16_legislaturperiode/ pm/ 39226. php[22] Amis de la Terre - 27/04/2007 : Le nucléaire n’est ni bon marché, ni bon pour le climat (http:/ / www. amisdelaterre. org/

Le-nucleaire-n-est-ni-bon-marche. html)[23] Cité par le ministère français de l'industrie :[24] La probabilité d’accident de fusion du cœur a été estimée à 1 x 10-5 par année réacteur d’après une évaluation française d’un accident majeur

de fusion du cœur dans un REP de 1 300 MWe.[25] Campagne d’affiche internationale « La vérité sur le nucléaire » (http:/ / www. facts-on-nuclear-energy. info/ facts_on_nuclear_energy.

php?size=& l=fr& f=)[26] D'après la World Nuclear Association (http:/ / www. world-nuclear. org/ ), qui affiche ces statistiques[27] L’EPR, promesses d’améliorations contre nouvelles vulnérabilités (http:/ / www. global-chance. org/ IMG/ pdf/ GC25p36. pdf) [PDF][28] Voir l' article sur l'EPR de la SFEN (http:/ / www. sfen. org/ fr/ intro/ epr. htm)[29] http:/ / www. asn. fr/ index. php/ Les-activites-controlees-par-l-ASN/ Production-d-Electricite/ Avis-d-incidents[30] http:/ / www. dissident-media. org/ infonucleaire/ news_0_1. html[31] Horizons et débats, no 51, Cancers infantiles aux alentours des centrales nucléaires allemandes, sous-titré : Historique de la question et

évaluation radiobiologique des données, p. 3, 22 décembre 2008

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Centrale nucléaire 35

[32] Alain Moreau, Nucléaire, bienheureuse insécurité, Éd. L'Harmattan 2003[33] (en) Agence internationale de l'énergie, Key World Energy Statistics 2009 (http:/ / www. iea. org/ Textbase/ publications/ free_new_Desc.

asp?PUBS_ID=1199)[34] pays-baltes.com, «  La construction d’une nouvelle centrale nucléaire lituanienne (http:/ / www. pays-baltes. com/

La-construction-d-une-nouvelle. html) ». Consulté le 17 mai 2009

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Sources et contributeurs de l’article 36

Sources et contributeurs de l’articleCentrale électrique  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=71310286  Contributeurs: 307sw136, ABACA, Adrille, Alonso Quichano, Alphos, B-noa, Badmood, Bel Adone, Blub,Bob08, Booggi, Cantons-de-l'Est, Captainm, Catschlum, Commandant Saturne, Coyau, Coyote du 86, Croquant, Céréales Killer, DC2, DVD R W, DainDwarf, DandyBohemia, Daniel*D,Dhatier, Dhenrotte, Dirac, Doc103, DocteurCosmos, EDUCA33E, Elfix, Emirix, Ephemthe, Esperanto72, Fluti, Fm790, Gemme, Greudin, Gribeco, Guillom, Gz260, GôTô, Hemmer, Hercule,Heureuxcalme, Heurtelions, IAlex, Ibou02, Ico, JLM, JRmoret, Jef-Infojef, Klaire, Kropotkine 113, Laddo, Lamiot, Leag, Lilyu, Loikea, Loonies, Loïc, MagnetiK, Med, MichaelHaeckel,Mnémosyne, Moulins, Moumousse13, Naevus, Nanoxyde, Nataraja, Ohma, Orthogaffe, P.loos, Pascalina, Ph.lalanne, Phe, Pld, Ploum's, Poulos, Pulsar, Raminagrobis, Raph, Romary, SamHocevar, Sanao, Sfrancois, Shakki, Simonben01, Speculos, Spedona, Stanlekub, Starbox, Sum, The Shadow Knows, Theoliane, Thierry Caro, Uld, Utilisateur 65872, VIEILLEFOSSE,Vikipower, Vinz1789, Vlaam, Xavier Combelle, Xavier1981, YSidlo, Yves-Laurent, Zedh, 256 modifications anonymes

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Centrale solaire photovoltaïque  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=72245185  Contributeurs: ABACA, Alain843, Alexis.parisot, Altusenergy, Amstramgrampikepikecolegram,Ananahi, Antoine777, Arnaud.Serander, Axdesign, Blub, Bouchecl, Chatsam, Chrisaiki, Claude76, DainDwarf, Dhatier, Dr Brains, Eiffele, Farfouillette, Gc1084, Gem, Imodos, Jarfe, JeannineAdam 1934, Karl1263, Leag, Malta, MasterMatt, Medium69, Moulins, NicoV, Néwick, Olivier dufils, Olivier.descout, Orlodrim, Oxo, Pulsar, Rémih, Sanao, SchizoFred, Seb096, Sebjarod,Seymour AO, Sherbrooke, Skiff, Speculos, Tejgad, Thedreamstree, Thierry Caro, TigH, Tooony, VIGNERON, Valéry Beaud, Véronique PAGNIER, Wikig, William Jexpire, Xaviateur,Yoann213, Zedh, ~Pyb, 82 modifications anonymes

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Centrale nucléaire  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=72138021  Contributeurs: (:Julien:), Aadri, Aeleftherios, Aldoo, Allophos, Alphos, Andromeda, Ant 88, Aproche, ArdusPetus, Arin, ArséniureDeGallium, Asheka, Atilin, Azzopardi, B.Jules, Badmood, Balougador, Bastien Sens-Méyé, Ben D, Benoit81, Bibi Saint-Pol, Biem, Binabik155, Briling, Bruno sanchiz,Calcineur, Cantons-de-l'Est, Ccmpg, Chabeuh, Chatsam, Chtfn, Cjp24, CommonsDelinker, Copyleft, Coyau, Coyote du 86, Croquant, Céréales Killer, Daniel*D, David Berardan, DenisDordoigne, Dhatier, Didierv, Doc103, Docteur Saint James, DocteurCosmos, DonCamillo, Dubout, EDUCA33E, Effco, Eiffele, Emirix, En passant, Epop, Er Komandante, Erasmus, Escaladix,Esprit Fugace, Ethernaute, FrançoisD, FuReX, GL, Garfieldairlines, Gduranceau, Gem, Gemme, Geronimo355, Ghislain Montvernay, Glabb, Gribeco, Grimlock, Grondin, Gutenberg1, GôTô,HAF 932, HERMAPHRODITE, Hashar, Homo sovieticus, Huesca, Hégésippe Cormier, IAlex, Ico, Ilym, Inisheer, Isaac Sanolnacov, JLM, Jastrow, Jean-Christophe BENOIST, Jef-Infojef,Jejecam, Jerome66, Jeshortdi, Jiefsourd, Jlucnet, Jno972, Joker-x, JoleK, Jotun, Jules78120, Julien06200, Kak Miortvi Pengvin, Kelson, Kevintop, Kilith, Kitchouka, Korg, Kropotkine 113,L'amateur d'aéroplanes, LairepoNite, Lamiot, Laurent Nguyen, Leag, Letartean, Lilyu, Lithium57, Lix, Lomita, Lstep, Ltrlg, Ludo29, Luk, MaCRoEco, MagnetiK, Maitre obi-wan kenobi, Malta,Marcel.c, Martoni, Mathieuw, Matthias.mace, Maximead, Med, Meodudlye, MetalGearLiquid, Moala, Moulins, Mutima, Nakor, Natmaka, Nod gwen, Oblic, Okki, Ollamh, Orthogaffe,Padawane, Pasquino, Pautard, Peaceflower, Penjo, Perky, Phe, Philippe rogez, Pixeltoo, Pj44300, Pld, Plomb, PoM, Polusse55, Pulsar, Pâris Almageste, Ragnald, RamaR, Ramwish, Rasco,Rbaloche, Roland45, Romary, Rpa, Ryo, Saint Martin, Sanao, Saryon, Schiste, Sept neuf neuf deux, Shakti, Skiff, Spedona, Sum, Svinels, Symac, Syno, Séb, TBTB, Tejgad, Thepat, ThibaultTaillandier, Thierry Caro, Thomas G, Titzel, Tognopop, Total64, Toto Azéro, Tracouti, Turb, Urban, Utilisateur 65872, Valérie75, Vargenau, Vierlio, Viking59, Vmaurin, Wagaf-d, Weft,WhilelM, Wikijb, Xic667, Xulin, YOKOTA Kuniteru, YSidlo, Yann, YoLeArno, Yves, ZeMeilleur, Zedh, Zetud, Ziron, Zouavman Le Zouave, ~Pyb, 481 modifications anonymes

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