opticiens célèbres : gabriel lippmann comprendre … · numéro 38 novembre - décembre 2008...

68
Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … la télémétrie spatiale Acheter … un laser accordable La microscopie holographique digitale (parution 12 décembre 2008) Photoniques n°38 – novembre-décembre 2008 L’optique à Lannion : à la découverte du paysage scientifique et industriel Prix scientifiques : des équipes françaises récompensées Dossier Optique infrarouge : des composants et systèmes aux applications

Upload: haque

Post on 16-Sep-2018

221 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

Numéro 38Novembre - Décembre 2008

PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA

Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …la télémétrie spatiale Acheter … un laser accordable

La microscopie holographique digitale

(parution 12 décembre 2008)

Phot

oniq

ues

n°38

– n

ovem

bre-

déce

mbr

e 20

08

L’optique à Lannion :

à la découverte du paysagescientifique et industriel

Prix scientifiques :

des équipes françaisesrécompensées

Dossier Optique infrarouge :

des composants et systèmes aux applications

Page 2: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

> Pour être informé rapidement et de façon exhaustiveTous les quinze jours, toutes les informations reçues (actualités de la profession,nouveaux produits…) sont mises en ligne de façon synthétique sur la page d’accueil.Certaines seront reprises et développées dans le numéro suivant dePhotoniques.

> Pour accéder facilement aux informations plusanciennes

Les informations sont ensuite déplacées et conservées (depuis len°27, janvier-février 2007) dans la rubrique Actualités ouNouveaux produits.Un moteur de recherche très performant permet de retrouvercelles qui vous intéressent à partir de n’importe quel critère :nom générique ou commercial ou du fabricant…

La rubrique Nouveaux produits constitue ainsi la meilleurebase de données de la production française en optique photonique. Les industriels pourront ainsi trouver la « solution photonique » à leur recherche du moment.

Quand les informations sont publiées dans Photoniques,le pdf de la page correspondante permet d’accéder à latotalité du texte.

> Pour tout savoir sur les manifestationsLa rubrique Agenda est également mise à jour 2 fois par mois

et indique toutes les manifestations en France, ou à l’étranger pour lesplus importantes.

> Pour retrouver un article publiéLes articles techniques et ceux de certaines rubriques (Acheter,Comprendre, Opticiens célèbres, Applications…) sont archivés : un moteur de recherche permet de retrouver un article à partir de sonthème ou de ses auteurs. Tous ces articles sont disponibles immédiate-ment en pdf (à partir n°18 - juin 2005 - pour l’instant).

Pour être en ligne avec toute l’actualité de l’optique photonique

Pour vous connecter : www.photoniques.com

Page 3: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

www.photoniques.com n°38 • novembre-décembre 2008

Photoniques n° 38Novembre-Décembre 2008 Editorial

1

Quand l’union fait la force …

est la revue de la Société française

d’optique. Campus Polytechnique, RD 128, 91127 Palai -

seau cedex (France). [email protected]

Tél. : 33 (0)1 64 53 31 82. Fax : 33 (0)1 64 53 31 84.

, la revue des solutions optiques – Éditorial Assistance,

52-54, avenue du 8-Mai-1945, 95200 Sarcelles Tél. : 33 (0)1 34 04 23 23

Fax : 33 (0)1 34 38 13 99 Directeur de publication : Jean-Paul Abadie,

[email protected] Rédactrice en chef : Françoise Métivier,

Tél/Fax : 33 (0)9 71 50 04 75, [email protected] Journaliste : Audrey

Loubens, [email protected] Comité de rédaction : Philippe

Aubourg (Quantel), Jean-Luc Ayral (Force-A), Didier-Luc Brunet (HORIBA Jobin

Yvon), Jean Cornillaut (SFO), Fabien Ghez (Thales Laser), Philippe Goupilleau

(BFI Optilas), Laurent Greulich (Laser 2000), Riad Haïdar (Onera), Wolfgang

Knapp (Club Laser et procédés), André Masson (Angénieux), Guy Mesquida

(Avanex), Jean-Michel Mur (Club Optique), François Piuzzi (CEA Saclay), Didier

Pribat (École polytechnique), François Ramaz (ESPCI), Costel Subran (Opton

Laser International) Publicité : Annie Keller, Mobile : 33 (0)6 74 89 11 47 Tél/

Fax : 33 (0)1 69 28 33 69 [email protected] Rédactrice-graphiste :Jacqueline Solitude Assistante publication : Monique Ikloufi, contact@ pho-

toniques.com Gestion des abonnements : Photoniques, Logodata, 50 rue

Notre-Dame-de-Lorette, 75009 Paris, Tél. : 01 55 31 03 15, Fax : 01 55 31 03 11,

[email protected] Abonnements : (6 numéros par an) : France : 60 euros,

UE, Suisse : 74 euros, autres pays : 80 euros, étudiants (à titre individuel et sur

justificatif) : 38 euros. Règlements à l’ordre d’Éditorial Assistance

est édité par Éditorial Assistance sarl, 52-54, avenue

du 8-Mai-1945, 95200 Sarcelles. RCS Pontoise B 391 143 179. ISSN :

1629-4475 CPPAP : 1005 G 80654. Dépôt légal à parution Impression : SPEI

(54) Routage : Routage 93 (93)

artis à la re-découverte de l’optique à Lannion, après les années sombres

traversées par la ville bretonne, nous avons étésurpris par la vitalité de son tissu industriel, certesmoins conséquent que dans la période faste de la «bulle des télécoms », mais plus varié tant en termes de produits que d’entreprises. Les raisonsde cet élan ? Sans doute faut-il les chercher dansles longues années passées à tisser des lienssolides entre la recherche, tant fondamentale qu’appliquée, la formation supérieure et le monde économique, bien avant la mise en place des pôles de compétitivité. Au final, une communauté vivante,des acteurs très impliqués dans le développement local et une régionoù « tout le monde tire dans le même sens ».

Et si l’optique nationale prenait modèle sur la cité costarmoricaine ?Depuis huit ans que Photoniques observe le microcosme national,force est de constater que si certaines actions montrent une réellevolonté de travailler ensemble (le soutien apporté par de nombreuxpôles, structures et entreprises à notre revue en est un signe), certaines habitudes semblent difficiles à combattre ! En cette find’année, permettez-nous donc de formuler quelques vœux : que 2009qui commence bientôt permette au CNOP de jouer plus encore son rôlede coordinateur national et que, grâce à lui, la présence de la Franceau sein de Photonics 21 soit encore renforcée ! Que les prochaineséditions du salon Opto qui ne seront pas concomitantes avec le congrès annuel de l’EOS comportent néanmoins un vrai congrèsscientifique, rassemblant la myriade de colloques dispersés aux quatrecoins de France tout au long de l’année (et au cours desquels les entreprises s’épuisent financièrement et humainement à tenir de mini-stands) ! Et que tous ceux qui travaillent à rassembler dans leur région ou leur domaine d’activité les acteurs économiques et scientifiques, continuent leur travail de rapprochement avec les autres régions et domaines !

Alors, la communauté de l’optique photonique française, rassembléeautour d’événements et d’objectifs communs, pourra peser, tant au plan national qu’international, pour que notre domaine devienne,comme nous le souhaitons tous, un secteur économique en plein essor,soutenu par une recherche et une formation de haut niveau !

P

Françoise MétivierRédactrice en chef

Actualités 2 à 29Les nouvelles de la SFO ..................................................................2Dossier Lannion

L’optique à Lannion ....................................................................5Découvrir … le pôle Images et réseaux................................7Interview : Joël Crestel ............................................................8Les acteurs lannionnais se présentent ................................10

Dis… pourquoi l’arc en ciel ? ......................................................15Les nouvelles de l’AFOP................................................................18Les nouvelles d’ALPhA ..................................................................20Les nouvelles de POPsud..............................................................22Les nouvelles du pôle ORA ..........................................................23Carnet................................................................................................24Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann......................................26Agenda..............................................................................................28

Cahier technique 30 à 59Comprendre … la télémétrie spatiale........................................30

Acheter … un laser accordable ..................................................32

Osez la microscopie holographique digitale !..........................34

Dossier : L’optique infrarouge

Les sources laser infrarouges ..............................................37

Les détecteurs infrarouges microbolométriques non refroidis ........................................44

Contrôle et mesures infrarouges ..........................................49

Quelques applications des systèmes infrarouges dans l’industrie ..................................................54

Nouveaux produits 60 à 64

Ce numéro comprend :

la liste des entreprises citées et la liste des annonceurs en page 64un bulletin d’adhésion à la SFO en page 3

Photo de couverture : © OTPG

Page 4: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

2

■ Rassembler la communauté

Dans la poursuite de son objectif, la premièreaction menée par la commission enseigne-ment a été de rassembler les acteurs de laformation en optique afin de mieux connaî-tre ce qui se fait au sein de chaque établis-sement. Pour cela, elle s’est appuyée surla large implantation de la Société françaised’optique dans le milieu universitaire pourmettre en place un réseau de correspon-dants locaux ayant pour vocation d’assu-rer un lien efficace et réactif avec les éta-blissements d’enseignement supérieur duterritoire. Parallèlement, elle a animé aucours de plusieurs colloques nationaux

(COLOQ, Horizons, JNOG, PAMO...) des « rencontres pédagogiques » destinées àprésenter, via des exposés oraux ou desposters, des réalisations ou des projets quiont permis de susciter l’intérêt d’une largepartie de la communauté opticienne.

■ Mutualiser les productionspédagogiques

S’appuyant sur les recommandations dulivre blanc sur l’optique paru en 2004, eten lien avec la réforme LMD mise en placeau sein des universités, la commissionenseignement se veut également force de

proposition pour accompagner l’évolutiondes programmes de formation. Devant ladiversité des offres, son objectif a été notam-ment de faciliter les échanges et les colla-borations en permettant aux enseignants demutualiser, à l’échelle nationale, une par-tie de leur travail.

Ce projet a bénéficié du soutien du minis-tère (UNIT) et du CNRS (CCSD). Une basede données pédagogiques est désormais enligne à l’adresse : http://hal-sfo.ccsd.cnrs.fr.

Cette base comporte deux volets :- une banque d’images à vocation pédago-

gique, libres de droits et légendées, dépo-

La commission enseignement de la Société française d’optique a pour rôle de susciter, accompagner et valoriser tout typed’actions visant à promouvoir l’enseignement de l’optique en France. Ainsi, elle s’est fixé comme objectif d’élaborer une plate-forme numérique dédiée à ce domaine qui soit un lieu privilégié d’échanges et d’actions concertées entre tous les acteurs potentiels : enseignants, chercheurs et industriels. Afin de mutualiser une partie du travail de chacun, elle vient de terminer la mise en place d’une base de données pédagogiques libre d’accès, dont l’idée a commencé à germer en 2005.

Une nouvelle base de données pédagogiques pour l’enseignement de l’optique

www.photoniques.com

SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPTIQUE

n°38 • novembre-décembre 2008

■ Des sessions plénières communes retraçant, à l’occasiondes 25 ans de la SFO, 25 ans d’avancées dans les diffé-rents domaines de l’optique photonique

■ Des sessions spécifiques à chaque conférence avec,pour Horizons, une nouveauté : des mini-colloques autour de thématiques ciblées

■ Des sessions d’affiches permettant des discussionsciblées par thématique et des échanges inter-théma-tiques

■ Une exposition de matériel scientifique

Dans la continuité de la réussite d’Optique Grenoble en 2007, Optique Lille 2009 rassemblera dans un congrès commun

deux conférences majeures de l’optique photonique française, Horizons de l’Optique et JNOG, avec :

en partenariat avec :

6 au 9 juillet 2009

Université des Sciences et Technologies de Lille

Villeneuve d’Ascq

Date limite de soumission :20 avril 2009

www.sfoptique.org

http://optique2009.univ-lille1.frOrganisé par la

Page 5: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

✔ Vous êtesune entreprise, une association, un ingénieur ou chercheur en optique, un jeune diplômé.

✔ Vous vous intéressezà l'optique, l'optoélectronique, la photonique, à leurs applications et aux activités voisines .

✔ Vous souhaitez…• vous insérer dans le réseau des professionnels de l’optique et figurer dans son annuaire,• vous tenir informé des manifestations nationales et internationales,• vous impliquer dans les activités d’une association professionnelle dans votre domaine,• être aidé dans l'organisation d'une conférence ou de journées thématiques.

…Vous pouvez adhérer à la Société Française d’Optique, branche française de l'EOS (European Optical Society), dont la mission est de favoriser le rapprochement et la collaboration de toutes les personnes concernées par l'optique et l'optoélectronique.

Votre adhésion vous permet :• de recevoir gratuitement Photoniques, la revue de la SFO,• d'être automatiquement membre de l'EOS,• d'accéder aux services de la SFO et en particulier à son nouveau site Internet

qui proposera d’accueillir les demandes d’emploi, les propositions de stage ou thèse.

Vous pouvez être parrainé par un membre de la SFO etbénéficier de la première année d’adhésion gratuitement.

B. Opto-informatiqueC. Capteurs, métrologie, mesuresD. Communications, fibres, lasers à

semi-conducteursE. Composants passifsF. Couches minces, surfacesG. Formation des imagesH. Holographie, opt. diffractiveI. LasersJ. Infrarouge, ultraviolet, rayons X,

optique des particules massivesK. Instruments d'optique

et de spectroscopie, microscopiesL. Matériaux pour l'optique, optique

des matériauxM. Optique intégréeN. Optique non linéaire,

phénomènes ultra-rapidesO. Optique physiologique

et ophtalmique, vision, éclairageP. Optique physique (interférences,

diffraction, cohérence, diffusion, polarisation, optique électromagnétique)

Q. Optique spatiale, astronomie,optique solaire, optiqueatmosphérique

R. Opto-électronique, visualisation, S. Photométrie, photographie,

radiométrie, photodétecteursT. Systèmes et combinaisons

optiques, calcul optiqueU. Traitement des images

et des informationsV. Optique dans les systèmes,

optroniqueW. Acousto-, électro-,

magnéto-optiqueX. Nanotechnologies, micro-optique

et nano-optique, optique pour lamicroélectronique

Z. Usinage et découpe laser, effetsmécaniques de la lumière

1. Connectique, connexions optiques2. Stockage optique des informations3. Fibres optiques plastiques4. Acousto-optique5. Optique médicale6. Optique, hyperfréquences et

microondes7. Photostéréolithographie8. Biophotonique9. Optique guidée

Devenez membre de la SFO

Merci de compléter et renvoyer le bulletin que vous trouverez au verso, accompagné du règlement ou d’un bon de commande àSociété Française d’Optique • Campus Polytechnique - RD 128 - 91127 PALAISEAU cedex

3www.photoniques.com

SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPTIQUE

n°38 • novembre-décembre 2008

sées par des enseignants, chercheurs ouindustriels

- un recueil de cours, TD, TP et sujets d’exa-mens (projet en commun avec la divisionPAMO de la SFP)

Des collections thématiques regroupent des documents pédagogiques (textes ouimages) possédant une unité (cours publiésà l’issue de conférences ou d’écoles thé-matiques autour de l’optique, ensembled’images issues d’un ensemble plus vastede documents pédagogiques…).

■ Les prochaines actions de la commission

La commission enseignement a prévu d’or-ganiser, au printemps 2009, une journéedédiée à l’enseignement de l’optoélectro-nique. En effet, contrairement à d’autreschamps disciplinaires bénéficiant d’unedocumentation pédagogique fournie, l’en-seignement de l’optoélectronique demandedes recherches personnelles pouvant êtrelongues et peu fructueuses.

Rassembler une communauté d’enseignantsconfrontés à cette problématique devraitdonc permettre, par les échanges suscités,d’établir de nouveaux contacts, de parta-ger diverses expériences et de mutualiserles productions pédagogiques individuellesexistantes.

Au cours du congrès Optique Lille 2009 quise tiendra du 6 au 9 juillet, un des six mini-colloques organisés au sein des Horizons del’optique sera consacré à l’enseignement. Un comité d’organisation spécifique estactuellement mis en place pour réfléchir auxnombreux thèmes pouvant être abordés :désaffection des jeunes pour les sciences,vulgarisation, liens avec les écoles pri-maires, collèges et lycées, formations à dis-tance, formations internationales, relationsentreprises/formations, évaluations et car-rières des enseignants-chercheurs…

Agnès [email protected]

Philippe [email protected]

L’agenda SFOLa SFO organise :

■ du 12 au 16 janvier 2009 aux Houches,l’école Impulsions femtosecondes

■ du 6 au 9 juillet 2009 à Lille, le colloqueLille 2009 qui rassemblera les Horizonsde l’optique et les JNOG (Journées natio-nales de l’optique guidée).

Elle a accordé son parrainage :

■ au symposium Radio & Wireless, qui se tiendra à San Diego en Californie du16 au 27 janvier

■ à Frisno 10, 10e symposium franco-israélien sur l’optique non linéaire etquantique qui aura lieu à Ein Gedi enIsraël du 8 au 13 février

■ à Optidiag 2009, colloque sur le diag-nostic et l’imagerie optique en méde-cine, prévu à Paris du 13 au 15 mai 2009

■ au colloque interdisciplinaire en ins-trumentation (C2I) qui se tiendra auMans les 26 et 27 janvier 2010

Renseignements sur www.sfoptique.org

Page 6: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

Oui, j’adhère à la SFOMembre individuel ............................52 € HT Membre collectif jusqu’à 10 salariés ..........210 € HTEtudiant..................................................26 € HT Membre collectif plus de 10 salariés.......... 630 € HTJe joins un chèque de............................ € à l’ordre de la SFOCB (Visa, Eurocard, Mastercard) n° .............................. date d’expiration....................................................................

Nom : ...................................................................... Prénom : ............................................................................................................Fonction : ..............................................................................................................................................................................................Organisme : ........................................................................................................................................................................................

Adresse : ..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Téléphone : ........................................................ Fax : ........................................e-mail : ..............................................................

Spécialités principales* (maximum 3) 1. ................ , 2. ................ , 3. ................ Autres domaines d’intérêt particulier (sans limitation*) : ................ , ................ , ................ , ................ , ................ ,................ , ................ , ................ , ................ , ................ , ................ , ................ , ................ , ................ , ................, ................ , ................ , ................ , ................ , ................ , ................ , ................ , ................ , ................ ,................ , ................

Bulletin d’adhésion à la SFO

� Commission d'enseignement (AA)� Club Contrôles et Méthodes Optiques pour l'Industrie - CMOI (AC) � Club Lasers et Optique Quantique - COLOQ (AH)� Club Optique Guidée - JNOG (AB)

� Club Optique et Micro-Ondes - OMW (AD)� Club Physique et Imagerie Optique - PIO (AE)� Club Photonique et Sciences du Vivant - PSV (AG)� Club Rayonnement, Mesures et Imagerie Rapide - RMIR (AF)

Clubs et commissions de la SFO (Cochez les cases correspondant à votre choix)

4 www.photoniques.com

SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPTIQUE

n°38 • novembre-décembre 2008

Créé au printemps dernier, le club Sys -tèmes optroniques pour l’observation

et la surveillance (SOOS), commun à laSociété française d’optique et à la Sociétéde l’électricité , de l’électronique et destechnologies de l’information et de la com-munication, a réuni pour la première fois le 15 octobre dernier plus de 80 univer -sitaires et industriels autour du thèmeTechnologies pour la détection optroniquede polluants et de matières dangereuses.La journée a été introduite par deux expo-sés de synthèse de Philippe Adam (DGA/CEB) sur les Techniques optroniques pourla détection d’explosifs et d’agents biolo-giques ou chimiques et d’Emeric Frejafon(INERIS) sur les Techniques optiques appli-quées à la surveillance des émissionsindustrielles. Ils ont été suivis de quatre sessionsdédiées respectivement aux Techniquesde détection pénétrante, à la Détection

depuis l’espace ou à grande distance, àla Détection à courte et moyenne distanceet à la Détection par micro-systèmes etpuces optroniques.Le programme détaillé se trouve sur le sitedes deux sociétés savantes ; un CD ROMrassemblant les présentations de cettejournée est en cours d’édition. La prochaine journée est prévue au prin-temps à l’Institut d’optique sur le thèmeSystèmes de vision intégrés avec deuxsous-thèmes : Optique intégrée sur rétineet Co-développement capteurs traitement.Elle sera annoncée en début d’année parles deux sociétés savantes.

Co-présidents :

Pour la SFO : Jean-Claude [email protected]

Pour la SEE : Michel [email protected]

Après le succès de l’édition 2006, laseconde édition de l’Annual Meeting de

l’EOS (EOSAM) était de nouveau organiséeà Paris, cette fois au parc des expositions deParis Nord Villepinte. Et, de nouveau, le suc-cès fût au rendez-vous : 650 congressistes(contre 570 il y a deux ans) sont venus écou-ter les 324 présentations orales et lire les194 posters, tous de bon, voire de très bonniveau scientifique.À côté des sept Topical meetings se sonttenus deux ateliers, l’un consacré aux mas-ter et à la formation doctorale en photonique,le second à l’industrie de la biophotonique.Enfin, l’assemblée générale de l’EOS, mal-gré l’heure tardive, a rassemblé de nom-breux membres de l’EOS et le prochaincongrès a été annoné pour 2010, aveccomme chairman le nouveau président HansPeter Herzig, et… toujours à Paris !

Gilles [email protected]

Le club SOOS a organisé sa première journée thématique

L’Annual Meeting de l’EOSs’installe à Paris !

Page 7: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

5n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

■ S’appuyer sur les compétencesissues du passé

Fin des années 90, Lannion explose : leschaînes de montage d’Highwave Optical,d’Alcatel et de Corvis tournent jour et nuit,les cadres affluent, tout va vite, trop vite sansdoute… Début des années 2000, Lannionsombre : les entreprises licencient, puis fer-ment, mais, tels les irréductibles gaulois,une poignée d’industriels s’accrochent etréussissent à maintenir compétences etinfrastructures. Sur les savoir-faire issus dessociétés moribondes naissent ainsi iXFiber,qui conçoit et développe des fibres optiquesspéciales, Kerdry, spécialiste des dépôts ettraitements optiques et métalliques ouencore Manlight, expert en optique active.D’autres choisissent Lannion pour s’instal-ler, profitant de la présence de personnelhautement qualifié et … disponible : c’estle cas par exemple d’Ekinops, fournisseurde solutions innovantes de transport pourles réseaux optiques ou de Quantel, quimonte à Lannion une équipe de rechercheet développement sur les lasers à fibre.Ajoutez à cela les « historiques », ceux quiprésents avant la période faste le sontencore aujourd’hui, et vous apercevrez unevingtaine de PME qui totalisent aujourd’huiprès de 250 salariés, un chiffre en constanteprogression !

■ Une vaste gamme de produitsCes nombreuses naissances et implanta-tions permettent aujourd’hui à Lannion d’of-frir un panorama de produits variés, condui-sant à toute une gamme d’applications. Si les télécommunications représententencore plus du quart des marchés adres-sés, des domaines comme l’instrumenta-tion, l’industrie, le médical, sans oublier ladéfense, représentent eux aussi de nom-

Lannion : optique, optique, quand tu nous tiens …Après les années folles et les années noires, Lannion semble vivre aujourd’hui des années paisibles. Finies les embauchespar centaines, finis les limogeages de masse, place à une mosaïque de PME innovantes qui, chacune avec sa spécialité,continuent à faire de Lannion le centre français des télécommunications. Une réalité issue d’une volonté politique d’il y a quelque 50 ans, portée depuis par tous les acteurs locaux : politiques bien sûr, mais aussi industriels, chercheurs et enseignants.

Fin novembre, pendant la semaine de la science, s’est tenu à Lannion la secondeédition du Village des sciences organisé par l’ABRET, association bretonne pour la recherche et la technologie.Pluridisciplinaire, ce village est destiné

à présenter au plus grand nombre le potentiel scientifique de la région, à travers le dynamisme des entreprisesinnovantes et des laboratoires derecherche. Cette année, les sujets exposésconcernaient notamment les applicationsdes réseaux de capteurs à la sécurité routière, la voix et son traitement automatique ou la lumière pour communi-quer. L’occasion pour de nombreusesentreprises lannionnaises de présenterleurs activités au grand public.

Le village des sciences : quand l’industrie expose avec la recherche

La présentation des activités de Kerdry lors de la première édition du Village des sciences.

L’histoire d’amour de Lannion et de la physique des ondes, qui a conduit au paysage technologique et industriel actuel,est décrite dans le livre Science, technolo-gies et territoire.Cet ouvrage décrit comment JacquesPapet-Lépine et Jean-Yves Le Traon ont puinfluencer leur territoire d’accueil, non seulement par leurs travaux scientifiques et technologiques émérites effectués auCentre national d’études des télécommuni-cations (CNET) puis à France Telecom R&D,mais aussi par leur engagement dans le développement local et environnementalpar l’enseignement, l‘association d’aide, la recherche...Le premier était un expert de la foudre, il la modélisait : son laboratoire à Lannionétait une référence mondiale. Le secondétait un pionnier de la physique mésosco-pique et des effets quantiques. Il a ouvert la voie vers les nanotechnologieset la physique pour les composants électroniques et optiques qui vont devenirindispensables au développement des

télécommunications modernes. Ils ont ététous deux extrêmement actifs dans la miseen place d’une recherche scientifique et technologique de très haut niveau, d’un enseignement technologique supérieur et d’une industrialisation dans la région du Trégor. En réunissant ces troiséléments, ils avaient compris et mis enpratique une même équation pour réussirI’implantation économique durable pour un territoire.

Au commencement était ….

Science, technologies et territoireSous la direction de Jean-Noël Favennecet Gérard Poulain

Éditions Hermes-Lavoisier

Page 8: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

6 n°38 • novembre-décembre 2008

breux débouchés. Il faut dire que les pro-duits développés au sein de la technopoleAnticipa concernent aussi bien les compo-sants et systèmes pour les télécommuni-cations – lasers, fibres optiques, compo-sants actifs et passifs, systèmes detransport et de sécurisation –, que les laserspour le biomédical, les systèmes anti-éblouissements pour la conduite ou lesgyroscopes à fibres, sans oublier toute unepalette de services : sécurité laser, revê-tements, prestations de micro-usinage…

■ La force de la rechercheIssue d’une volonté politique, la présencedes télécommunications à Lannion remonteaux années 60, lorsque Pierre Marzin, alorsdirecteur du Centre national d’études destélécommunications, obtient la décentrali-sation d’une partie de son établissementde Paris vers les Côtes d’Armor. Ce qui étaitalors le CNET de Lannion (et son célèbreavion qui palliait à l’époque le manque dedesserte rapide de la capitale !) est devenuensuite France Telecom R&D et perdureencore aujourd’hui sous le nom de OrangeLabs. C’est de lui que sont parties nombred’innovations qui ont conduit au dévelop-pement industriel actuel. Plus tard, le pou-voir politique décidait de créer autour dece centre de recherche et des premièresentreprises une véritable technopole en leur adjoignant un centre de recherche uni-versitaire et une formation d’ingénieurs :ce fut en 1986 la naissance de l’ENSSAT(Ecole nationale supérieure des sciences

appliquées et de technologie). Aujourd’huiencore, les liens entre la recherche et letissu industriel sont très étroits, notammentdans le cadre du pôle de compétitivitéImages et réseaux.

■ L’union fait la forceDès l’arrivée du CNET, l’ensemble desacteurs locaux s’est mobilisé pour que les compétences scientifiques et techno-logiques apportées par le personnel du cen-tre concourent au développement industrielde la région. Des formations post-bacca-lauréat furent ainsi mises en place au sein

du seul lycée public présent à Lannion, lelycée Le Dantec, notamment un BTS Génieoptique. Parallèlement, le lycée Le Dantecmet aussi régulièrement en place des for-mations continues destinées à permettreaux entreprises locales de trouver du per-sonnel qualifié. Cette volonté d’interagiren permanence entre ces différentes exi-gences – qualité de la recherche universi-taire, vitalité de la recherche privée, réac-tivité de la formation – ont permis au fildes années de façonner le tissu industrielactuel. Aujourd’hui encore, cette volonté detravailler ensemble pour développer lessuccès de demain se manifeste dans lesdeux plate-formes mises en place ces der-nières années : PERFOS qui vise à déve-lopper les applications des fibres optiquesspéciales et PERSYST, plate-forme derecherche et de tests de composants pourles télécommunications haut débit.

■ Un cadre de vie attachantN’en déplaise aux esprits chagrins, le cadrede vie est parmi les premières raisons don-nées par ceux qui souhaitent coûte que coûterester à Lannion ! La célèbre côte de granitrose, aussi belle sous le soleil que sous lesembruns, n’y est sans doute pas étrangère,mais la vitalité associative et culturelle dela ville contribuent aussi sans aucun douteà son attractivité.

www.photoniques.com

La Côte de granit rose.

Les acteurs industriels de l’optique photonique lannionnaise.

Société Activité Contact DescriptionBreizhTech Vidéo numérique haute définition www.breizhtech.frCapey Optronique Connectique et accessoires pour réseaux optiques www.capey.com Voir page 11Cristalens Implants intraoculaires www.cristalens.frEkinops Solutions de transport pour réseaux optiques www.ekinops.frIdea Optical Raccordement de réseaux à fibres www.idea-optical.comIdil Fibres optiques Ingénierie - Composants et systèmes optiques www.idil.fr Voir page 12iXFiber Fibres optiques spéciales www.ixfiber.com Voir page 12iXSea Gyroscopes à fibres optiques www.ixsea.comKeopsys Lasers à fibre www.keopsys.comKerdry Dépôts et traitements www.kerdry.com Voir page 13Laseo Ingénierie et prestations de services lasers www.laseo-tech.comLaser Conseil Sécurité laser www.laserconseil.frManlight Optique active à fibre www.manlight.com Voir page 13Oxxius Lasers compacts www.oxxius.comQuantel Lasers à fibre www.quantel.fr Voir page 14Smartquantum Sécurisation des transmissions optiques www.smartquantum.comTietronix Optics Systèmes anti-éblouissements www.tietronix-optics.comYenista Optics Systèmes de couplage optique www.yenista.com Voir page 14

© O

TPG

Page 9: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

7n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

■ De la formation de l’image à sa restitution

Afin de structurer le domaine - très large ! -couvert par les différents acteurs du pôle,celui-ci s’est doté de huit axes stratégiques :Services de la chaîne de l’image, Imagesen mobilité, Réseaux pour l’image, Dis -tribution de contenus, Sécurité des réseaux,Plate-formes d’acceptance, Réalité virtuelleet augmentée, Logiciel et génie logiciel.L’optique, même si elle peut apparaître dansplusieurs de ces axes de développement,est majoritairement présente dans celuiconsacré aux réseaux : en effet, les réseauxd’accès optique et les futurs systèmes d’ac-cès optique représentent l’un des principauxvolets des projets de R&D sur ce thème.

■ Développer les réseaux de demainL’axe Réseaux pour l’image comprend qua-tre domaines techniques qui visent à met-tre à la disposition d’une population la pluslarge possible l’accès aux nouvelles tech-nologies et aux services innovants : les tech-nologies innovantes permettant le déve-loppement de nouveaux systèmes et denouvelles fonctions optiques et la mise enœuvre de nouveaux protocoles ; les réseauxd’accès haut débit nécessaires aux offres demultiservices ; les réseaux locaux privatifsdestinés à la distribution, notamment privée,des contenus ; enfin, les nœuds d’accès quicontribueront à normaliser les services devidéo-diffusion.

■ De nombreux projets collaboratifsComme les autres pôles de compétitivité,le pôle Images et réseaux a, parmi ses mis-sions, l’aide au montage de projets colla-boratifs en vue d’obtenir des financementsgérés par le Fonds commun interministé-riel (FUI), les collectivités locales, l’Union

européenne ou les différents organismesde soutien à la recherche et à l’innovation.Dans ce cadre, il informe, conseille, instruitles dossiers et délivre un label qui est un gagede qualité vis-à-vis des organismes de finan-cement. Depuis la création du pôle, 70 pro-jets ont ainsi été labellisés et financés, dont16 concernent l’axe thématique Réseauxpour l’image.

■ Les plates-formes de test et d’expérimentation

Depuis sa création, le pôle Images et réseauxa mis au cœur de sa stratégie la mise en placede plates-formes de test et d’expérimenta-tion, nécessaires pour que les industriels etles scientifiques puissent évaluer leurs avan-cées technologiques et les confronter auxbesoins des usagers. Ces plates-formes, quipermettent de mutualiser les ressources etde partager les coûts, peuvent de plus être

mises en réseau afin d’augmenter le nom-bre potentiel d’utilisateurs. Avant même queses différents projets soient réalisés, il aobtenu que son territoire soit reconnu LivingLab par l’Union européenne (voir encadré).La plate-forme IM@G’in Lab lancée en août2008, a été retenue dans le cadre du 6e appelà projets du Fonds unique interministériel etvient d’entrer dans sa première phase deréalisation. Elle est constituée de trois « pla -ques » interconnectées : la plaque « Internetdu futur », à Lannion, qui s’appuie sur uneinfrastructure fixe à haut et très haut débitraccordée à un cœur de réseau en techno-logie IMS (IP Multimedia Subsystem) ; laplaque « Haut débit sans fil », à Brest, autourd’une infrastructure sans fil à base de tech-nologies hertziennes à haut débit ; la plaque« Images en mobilité », à Rennes, avec uneinfrastructure hertzienne de diffusion designaux de télévision mobile personnelle.L’ensemble devrait être techniquement opé-rationnel fin 2009.

… le pôle Images et réseauxPôle à vocation mondiale, le pôle Images et réseaux, basé à Lannion, rassemble les entreprises et les laboratoires des régionsBretagne et Pays de la Loire autour des nouvelles technologies de l’image et des systèmes de distribution de contenus.Associés au sein de projets collaboratifs, ils ambitionnent de devenir, en sachant anticiper les besoins à venir et développerdes réponses appropriées, une référence mondiale pour les nouveaux réseaux et les nouveaux usages de l’image.

La présence de l’optiquelannionnaise au sein du pôleDepuis la création du pôle fin 2005, six PME lannionnaises, plusieurs labora-toires académiques, notamment ceux de l’ENSSAT, et le laboratoire Orange Labs(anciennement France Telecom R&D) sontou ont été impliqués au sein de projetscollaboratifs du pôle.En trois ans, une dizaine de projets collaboratifs dans le domaine de l’optiqueet impliquant des acteurs lannionais ontreçu le label du pôle et ont obtenu unfinancement leur permettant d’être menésà bien.A noter que les projets de la sérieOptim@ges, labellisés en 2006, présententl’intérêt de couvrir toutes les phases d’unprojet de R&D sur l’ensemble de la chaînede l’optique, depuis la recherche initialejusqu’aux maquettes de faisabilité.

LEVIER, un Living Lab européen en Bretagne et Pays de la LoireLes Living Labs, créés en 2006 à l’initia-tive de l’Union européenne, sont des environnements qui permettent de testergrandeur nature des services innovants,en incluant, dès les phases de recherche,la participation des utilisateurs finaux.L’idée est que ceux-ci puissent ainsiinfluer sur les orientations prises par les organismes de recherche et les fournisseurs de services. Les LivingLabs regroupent donc acteurs publics,entreprises et utilisateurs.Les régions Bretagne et Pays de la Loireont été conjointement labellisées LivingLab en octobre 2007 par l’Union européenne, sous le nom de LEVIER (laboratoire d’expérimentation et de valorisation images et réseaux).

D É C O U V R I R …

Page 10: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

8

Photoniques : Pouvez-vous, en quelques mots, nous présenter votre école ?

Joël Crestel : L’ENSSAT a été fondée en 1986 afinde créer sur Lannion une technopole orientéetélécommunications. Pour compléter les struc-tures existantes, principalement des industrieset des laboratoires de recherche, il a été décidéd’implanter une école d’ingénieurs apportant de

plus la formation universitaire. Bien sûr, nous avons, à côté de notrevolet formation, un volet recherche important avec plusieurs labo-ratoires, dont certains sont associés au CNRS ou à l’INRIA.

Comment se positionne aujourd’hui l’ENSSAT au sein du tissu scientifique lannionnais ?

La technopole Anticipa s’est donc constituée autour du secteur destélécommunications, avec trois domaines de prédilection : l’infor-matique, l’électronique et l’optique. En lien avec ces sujets, nousproposons trois filières de formation à nos élèves-ingénieurs qui,chacune, combine deux des trois domaines : électronique et infor-matique industrielles, logiciel et systèmes informatiques, et optro-nique, qui combine optique et électronique. Les élèves qui choisis-sent cette dernière filière sont donc capables de concevoir desapplications complètes, incluant une forte composante optique.

Que vous apporte votre implantation à Lannion ?

Il faut tout d’abord noter que l’ENSSAT est la seule école d’ingénieursdes Côtes d’Armor, ce qui lui donne de facto un rôle important, pourLannion bien sûr, mais aussi pour l’ensemble du département. Nous entretenons donc des rapports très étroits avec les labora-toires de recherche des grandes écoles et des universités bretonnes,avec ceux des grands groupes industriels, et plus largement avecle tissu industriel, notamment celui des PME. Notre proximité géographique nous conduit naturellement à une cer-taine symbiose, dans les axes de formation comme nous l’avonsdéjà évoqué, comme dans les sujets de recherche traités par noslaboratoires.

Et en négatif ?

Nous avons, il est vrai, comme toutes les écoles d’ingénieurs situéesen villes moyennes, un peu de mal à attirer suffisamment de can-

didats dans le cadre de notre concours d’entrée. Nous recrutonsde plus sur le concours Archimède, qui n’est pas, de manière géné-rale, très attractif pour les bons élèves des classes préparatoireset qui n’est plus adapté au profil de l’ENSSAT. Très vraisemblablement, nous intégrerons un concours de hautniveau en 2010. Parallèlement, nous recrutons sur titres pour lesélèves titulaires de certains DUT. Nous avons aussi environ 25 %d’élèves étrangers. Le déficit d’attractivité qui touche les études scientifiques en Franceet en Europe rend aussi délicat le recrutement de doctorants, mêmesi nous en avons en permanence une quarantaine à l’ENSSAT, dontenviron la moitié en optique.

Vous avez évoqué le cas particulier de votre filièreoptronique : comment l’analysez-vous ?

Je pense tout d’abord que le contenu et les débouchés de cette filièresont mal connus des candidats : l’enseignement de l’optique en lycéeet en classes préparatoires n’incite manifestement pas les élèvesà s’intéresser à ce domaine. C’est vraiment dommage d’une façongénérale, car c’est un secteur appelé à un fort développement,dans lequel il est possible de mener des carrières intéressantes, tanten recherche qu’en industrie. En optronique, notre positionnement alliant optique et électroniqueest original en France ; il n’existe finalement que peu de forma-tions concurrentes et nous disposons sur place d’un tissu indus-triel qui, même s’il n’a pas vocation à absorber en emplois l’ensemblede nos diplômés, est suffisamment important pour offrir un grandnombre de stages et permettre à ceux qui souhaitent rester sur larégion de le faire.

Comment vous situez-vous au sein du pôle de compétitivité Images et réseaux ?

Dans le schéma dont nous avons parlé, dans lequel les différentescomposantes que sont la recherche, la formation et le tissu indus-triel s’enrichissent mutuellement, la pertinence d’un pôle de compétitivité qui élargit ce fonctionnement à l’ensemble de la région,et même au-delà puisque le pôle concerne aussi les Pays de la Loire, est particulièrement intéressant pour nous. L’ENSSAT est d’ailleurs dans le département des Côtes d’Armor la seule compo-sante universitaire du pôle et, en 2009, nous participerons à unedizaine de projets labellisés par le pôle.

Joël Crestel, directeur de l’ENSSATDans le paysage scientifique lannionnais, notamment dans le paysage optique, l’Ecole nationale supérieure des sciencesappliquées et de technologie (ENSSAT) joue un rôle central, par la qualité de ses équipes de recherche, par son implicationdans la vie économique et par son rayonnement international. Joël Crestel, son directeur, revient pour nous sur les atouts, les forces, mais aussi les limites d’une implantation en ville moyenne.

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

Page 11: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

9

De plus, le siège social du pôle est situé à Lannion, ce qui montrebien l’importance qu’a eue la communauté lannionnaise dans sagenèse.

Vous avez donc aussi des liens avec des acteurs extérieurs à Lannion ?

Bien sûr, c’est indispensable pour une école comme la nôtre ! Saréussite est sans doute d’ailleurs due en grande partie à notre capa-cité à travailler en réseau. Ceci est particulièrement vrai au niveaude la recherche, puisque FOTON (Fonctions optiques pour les tech-nologies de l’information) est une unité CNRS multi-sites : elleregroupe en effet, sous la direction de Jean-Claude Simon del’ENSSAT, trois laboratoires, un de l’ENSSAT, un de Telecom Bretagneà Brest et un de l’INSA de Rennes, mais fait l’objet d’une évalua-tion unique de la part du CNRS. Nous avons aussi tissé de nombreux liens avec des structures deformation étrangères et nous nouons actuellement des partenariatsplus structurés afin de parvenir à une régularité des flux d’étu-diants en provenance de nos partenaires. Nous sommes notammenten discussion avec l’Université de Xiamen, en Chine, pour un nou-veau partenariat.

n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

Située au centre de Lannion, l’ENSSAT est un acteur important du tissu scientifiqueet industriel local.

Page 12: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

10 n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

Publi

réda

ction

nel

Pôle photonique majeur en France,Lannion concentre sur son territoire

toutes les facettes de l’optique. Il réunit desgrands groupes pionniers et plus d’une ving-taine de PME travaillant sur des produitsvariés comme les lasers, les fibres optiques,les composants, les technologies opti -ques… Berceau historique des télécom-munications françaises, le pôle optique a su développer son avance technologique en transférant son expérience acquise dansle domaine des télécommunications surd’autres secteurs et marchés tels que ladéfense, le médical, l’industrie, l’instru-mentation, le transport…Avec la présence de Orange Labs, de l’UMRFoton, de l’Enssat, de Perfos et Persyst, lepôle bénéfice d’une recherche publique etprivée à la pointe et ouverte sur le mondeindustriel.Il est animé par l’Agence de développementindustriel du Trégor (ADIT) qui a pour prin-cipale mission de promouvoir largement les activités optiques de la technopole.

Elle encourage les collaborations et leséchan ges entre industriels et académiques.Elle apporte son soutien à la création et audéveloppement d’entreprises sur son ter-ritoire.L’ADIT travaille au quotidien avec LannionTrégor Agglomération (LTA) pour trouver lesmeilleures solutions d’accueil adaptées auxbesoins des entreprises et laboratoires sou-haitant s’implanter ou se développer dansle Trégor. LTA propose des bâtiments indus-triels adaptés (salles blanches, plate-formestechniques…) à la location et des terrainsviabilisés à la vente. Le tout connecté à uneboucle locale haut débit en fibre optique !S’installer et se développer à Lannion-Trégor, c’est choisir un cadre de vie unique,à taille humaine où tout devient possible !

ADITTél. : 33 (0)2 96 05 82 [email protected]

LTATél. : 33 (0)2 96 05 09 [email protected]

Lannion : toutes les facettes de l’optique !

De multiples atouts • 500 personnes travaillant dans l’optique• 2 plates-formes de recherche expertes

ouvertes à l’industrie• 4 principaux secteurs de compétence :

laser, fibres optiques et composants,télécoms, technologies optiques

• 4 diplômes dédiés (du BTS au diplômed’ingénieur)

• 15 zones d’activités attractives• La présence du pôle de compétitivité

mondial Images et Réseaux• Un cadre de vie exceptionnel

Page 13: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

11n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

■ La Plate-forme d’évaluation et de recherche sur les systèmesde télécommunications optiques (Persyst)

Elle offre des outils de premier plan pour lacaractérisation de composants et de sys-tèmes de transmission optique : un bancde caractérisation de puces, des bancs decaractérisation à 10 Gb/s (réseau d’accès),40 Gb/s (tests de composants RF, back-to-back, boucle à recirculation) et 160 Gb/s,et un banc de caractérisation d’amplifica-teurs optiques.Au cours des deux dernières années, Persysta réalisé 24 services pour 14 utilisateurs

(hors projets de recherche nationaux etinternationaux). L’une de ses dernières réali sations a été la démonstration lors dela journée thématique sur le 100 GEthernetdu pôle Images et réseaux, d’une trans -mission sur une boucle terrain d’un flux100 GEthernet basé sur un multiplexagedense en longueur d’onde. En outre, en coor-donnant une plate-forme du réseau d’ex-cellence ePIXnet, Persyst prend une dimen-sion européenne en intégrant des plateauxtechniques complémentaires issus d’autreslaboratoires européens.

■ Le Centre commun lannionnaisd’optique (CCLO)

Partagé entre les équipes lannionnaise etbrestoise de Foton, il a pour mission larecherche en technologie d’optique inté-

grée et de couplage pour la réalisation defonctions optiques et optoélectroniques. Il dispose de deux salles blanches (clas se100 et 10 000) permettant la réalisation decircuits intégrés optiques, mais aussi de plateaux de caractérisation de ces circuits,et de réalisation de microlentilles et demodules optiques.La dizaine de permanents du CCLO travaillesur des programmes propres de rechercheen relation avec les autres groupes de Foton, ainsi que sur des contrats de pres-tation ou de recherche avec des partenairesindustriels et universitaires. Dans ce cadre,les moyens technologiques peuvent êtreexploités pour des programmes nationauxou européens.

Sylvain [email protected]

Profitez des plates-formesdu laboratoire Foton !Le laboratoire Foton du CNRS (UMR6082) intègre deux plates-formestechnologiques au service des industriels et des centres de recherche.

Basée à Lannion pour la partie produc-tion depuis l’an 2000, Capey Optronique

donne un coup d’accélérateur. Une nouvellestratégie, déjà sensible au niveau du recru-tement, se met en place depuis le rachat offi-ciel, en février dernier, par Yannick Roussel,nouveau PDG, associé à Caroline Wary-Balardelle, directrice générale déléguée.Depuis le 1er août, Jean Marc Cailleaux a prisla responsabilité du site de Lannion, fort deson expérience en fibre optique, acquisenotamment au sein de France Télécom.Parallèlement, Julien Hamon est arrivécomme commercial, également basé àLannion. Le développement de la société continueet l’arrivée de deux nouveaux collaborateursest prévue d’ici la fin de l’année. Le centre

de production sera ainsi renforcé par unenouvelle collaboratrice pour l’intégrationet le montage de connecteurs. Le siègesocial quant à lui se verra renforcé au niveaucommercial également avec l’arrivée d’unenouvelle commerciale sédentaire. CapeyOptronique comptera alors huit personnessur le site de production de Lannion, qua-tre commerciaux à Paris, et un agent com-mercial pour le grand Sud.

■ Des connecteurs haut de gammeLe cœur de métier de Capey Optroniqueconcerne le montage des connecteurs opti -ques, des fibres optiques et de la connectique,pour de grands groupes comme BouyguesTélécom, 9 Cegetel, JDSU, Telcité, France

Télécom, SNCF, Thalès, RTE... « mais aussipour tout un tissu de PME locales et d’instal-lateurs », souligne Yannick Roussel.« Depuis notre reprise », poursuit-il, « nousavons monté un bureau d’études pour créernos propres modèles, et changé une partiede nos fournisseurs pour monter en gamme.Nous sommes par exemple la seule sociétéfrançaise à être fabricant-monteur de connec-teur Diamond, un connecteur suisse très hautde gamme. »Capey Optronique peut fournir toute unegamme de produits pour compléter cetteoffre « montage » : armoires de rue, baies,tiroirs pivotants ou coulissants, coffretsmuraux, atténuateurs, coupleurs, LED. Elle réalise également à la demande toustypes de connecteurs du marché, et dispose,avec la gamme de connecteurs à centrageactif Diamond, d’une qualité incomparable.Elle est aussi en train de monter une cel-lule expertise et mesures qui apportera sonsavoir faire à ses clients.

Yannick ROUSSELTél. : 33 (0)1 34 61 61 [email protected]

Capey Optronique se développe L’entreprise produit des connecteurs optiques pour de grands groupes des télécommunications, de la défense et du secteur aérospatial...

Publi

réda

ction

nel

Publi

réda

ction

nel

Page 14: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

12 n°38 • novembre-décembre 2008

■ Expert en intégration optique

Spécialiste de l’intégration optique, IDIL réa-lise tout type de montage à base de fibreoptique. En particulier, son expérience desfibres et composants à maintien de polari-sation est unique et permet de proposer laréalisation de tout système optique.

■ IDIL assemble la source du laser Mégajoule

Le CEA a confié à la société IDIL FibresOptiques l’intégration de la source de la ligned’intégration laser (LIL). Ce système laserest composé d’un laser à fibre DFB, qui estmis en forme spectralement et temporel-lement, avant d’être amplifié et séparé en

plusieurs sorties, puis injecté dans les MPA(modules pré-amplificateur) de la chaîne.IDIL a également développé le logiciel spé-cifique de pilotage de la source.

■ IDIL développe des capteurs à fibre optique

IDIL Fibres Optiques maîtrise également dif-férentes technologies comme celles utilisantles réseaux de Bragg et les effets Brillouin ou Raman pour réaliser des capteurs. Despackages ou des enrobages spécifiques pourde nombreuses applications ont été déve-loppés. Les applications rencontrées vont dugénie civil à l’énergie, en passant par la sur-veillance d’installations ou la spectroscopie.

■ Fournisseur de produitsphotoniques

IDIL Fibres Optiques distribue des équipe-ments scientifiques et industriels pour laspectroscopie, la mesure et la fibre optique,pour lesquels ses ingénieurs apportentconseils, assistance et formation. IDIL est partenaire officiel en France dessociétés Ocean Optics, Mikropack, SacherLasertechnik, Koheras, Yonesawa et Cana -dian Instrumentation.

Patrice LE BOUDECTél. : 33 (0)2 96 05 40 [email protected]

■ Les compétences

Les compétences d’iXFiber concernent :- la fabrication de préformes et de fibres

optiques spéciales,- les réseaux de Bragg sur fibre optique

(FBG),- l‘assemblage, les sous-systèmes et les ser-

vices.

■ L’offre produits

Dans le domaine des fibres optiques spé-ciales, l’offre d’iXFiber comprend des fibreDouble Clad actives ou passives, des fibresco-dopées Er/Yb , Tm/Ho ou Yb/Tm et desfibres à maintien de polarisation (PM).Parallèlement, la société lannionnaise pro-pose des miroirs fibrés (technologie Bragg)de 800 à 2 100 nm ainsi que des assem-blages passifs (fibre + combineur + miroirs).

ixFiberRue Paul Sabatier - 22300 LANNIONTél. : 33 (0)2 96 04 10 50Fax : 33 (0)2 96 04 10 60www.iXFiber.com

IDIL Fibres Optiques : la force de 15 ans d’expérience !

www.photoniques.com

Publi

réda

ction

nel

Publi

réda

ction

nel

Forte de 15 ans d’expérience, IDIL Fibres Optiques propose des études spécifiquesallant du prototypage jusqu’à la réalisation de produits en petites et moyennesséries. La grande expérience de son équipe dans le domaine de l’optoélectroniquepermet de développer des systèmes complexes en proposant des solutionstechniques performantes. IDIL est également le spécialiste de l’intégration des composants fibrés.

iXFiber développe et conçoit des fibres optiques spéciales et des composants à base de réseaux de Bragg. Projets de R&D, fibres oucomposants spécifiques, production,iXFiber répond à tous vos besoins !

Découvrez l’offre d’iXFiber !

Page 15: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

13n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

Manlight a développé ses technologiespropriétaires et brevetées d’injection

dans des fibres optiques lui assurant desproduits fiables et d’une longue durée de vie.Elle bénéficie de tout le savoir faire, des tech-nologies, des brevets et des propriétés intel-lectuelles de Highwave Optical Technologiesafin de fournir dans le monde entier des solutions d’amplifications optiques pour les applications télécoms (EDFA de fortespuissances, CATV, amplificateurs métropo-litains...).

Elle dispose notamment de 1 500 m2 de salleblanche et peut s’appuyer sur une équiped’ingénieurs et de techniciens hautementqualifiés et sur la puissance du groupe Alcen

(24 sociétés, 1 500 personnes, 170 millionsd’euros de chiffre d’affaire en 2007) auquelelle appartient.

Elle a récemment développé une technolo-gie de diode de pompe unique sur le mar-ché : cette diode, d’une puissance de 60 W,est interchangeable. D’une durée de vie de30 000 heures, elle est directement rem-plaçable sur le site du client, sans outil par-ticulier et en moins de deux heures.

Elle vient d’introduire sur le marché indus-triel un laser ytterbium de 1mJ/20 W et unlaser continu de 50 W pour des applicationsde marquage et de micro-usinage. Ceslasers possèdent une excellente qualité defaisceau, disposent de toutes les interfaces

La montée en puissance des lasers à fibre ManlightCréée en 2006 à partir des activités de Highwave Optical Technologies, Manlightfabrique et vend aujourd’hui 400 amplificateurs par mois destinés au marché destélécommunications. La société a cependant diversifié ses activités dans leslasers à fibre de puissance pour couvrir les applications industrielles.

Publi

réda

ction

nel

Publi

réda

ction

nel

■ Des partenariats qui ouvrent de nouveaux marchés

La mission première de Kerdry est de four-nir à ses clients des prestations de traitementde qualité répondant à leurs propres besoins.Dans une recherche d’amélioration constantede son savoir-faire et de son expertise, Kerdrya tissé des liens avec des universités, desécoles d’ingénieurs et des plateformes de recherche. Cette démarche lui permetaujourd’hui d’adresser des marchés aussidivers que le biomédical, la défense, l’aéro-nautique, les télécommunications, l’indus-trie du luxe ou la recherche.

■ L’artisanat au service des hautes technologies

Kerdry se définit comme artisan en hautestechnologies : ses compétences lui permet-tent en effet d’intégrer des projets dès leurphase initiale pour un résultat sur mesureet de qualité. Petit tour d’horizon des diffé-rents prestations offertes : - Réalisation de traitements métalliques etoptiques pour l’aéronautique, la défense,l’instrumentation, le médical, l’optoélectro-nique, les télécommunications, l’industriedu luxe. - Les dépôts métalliques (Au, Ag, Al, Ti, Ni, Cr,Ni/Cr, Cu, etc.) peuvent être réalisés sur toustypes de substrats avec une localisation pré-cise sur de petites pièces et un savoir-fairespécifique dans le traitement pour brasure(positionnement, herméticité du packaging).- Pour les dépôts optiques. (TiO2, Ta205, Si02,MgF2, Al2O3), les réalisations permettent unesimulation de filtres optiques en transmis-sion, en réflexion ou dichroïques. Un savoir-faire spécifique a été développé pour offrir

une forte adhérence des couches, unegrande stabilité en température et une hautetenue au flux laser.- Expertise de l’association de couches opti -ques et métalliques sur un même support.- Une extension de la gamme de dépôts dematériaux à l’ITO est prévue d’ici la fin del’année 2008.Pour être à même de répondre à des deman -des très variées, Kerdry possède un parc dedix machines de dépôts dans 500 m2 desalles blanches. Les techniques développéesdans ces enceintes à vide sont soit la pul-vérisation cathodique, soit le dépôt par canonà électrons.

Jean-Claude KEROMNESTél : 33 (0)2 96 48 84 [email protected]

Pour vos dépôts et traitements … pensez Kerdry !

Créée en 2003, Kerdry a développé unsavoir faire spécifique dans le domainedes dépôts et traitements et mis enplace un équipement industriel sur labase de technologies issues deslaboratoires de recherche appliquéedans le secteur destélécommunications.

Laser de marquage 1 mJ.

électroniques pour s’intégrer facilement et bénéficient des diodes de pompe inter-changeables développées par Manlight.

Manlight conçoit et développe égalementdes amplificateurs et lasers à 1 et 1,5 μm,continus ou pulsés, avec des options demaintien de polarisation, ou monomodeslongitudinaux, pour les applications mili-taires et scientifiques.

Bruno LEFEVRETél. : 33 (0)2 96 04 27 [email protected]

Page 16: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

L’OPTIQUE À LANNION

14 n°38 • novembre-décembre 2008

■ Un choix stratégique

Le choix de la célèbre « Telecom Valley »française n’est évidemment pas anodin ! Fortd’un savoir-faire acquis sur la technologietélécom, la nouvelle équipe de R&D laser à fibre du groupe Quantel, emmenée parDavid Pureur, cumule plus de 100 annéesd’expertise dans le domaine des fibres, descomposants, des amplificateurs et deslasers à fibre. La mise en place de cette acti-vité constitue un investissement conséquentpour le groupe francilien, concrétisé avecsuccès dès 2007 par la gamme de produitsYLIA (Ytterbium Lasers for Industrial Appli -cations). Sur cette base technologique,Quantel développe aujourd’hui de nouveauxproduits pour ses autres secteurs d’activi-tés, médical et militaire.

■ Des projets menés au sein de la technopôle

L’établissement de Quantel Lannion parti-cipe également à différents projets colla-boratifs avec des partenaires nationaux etlocaux (équipe FOTON-ENSSAT, plate-formetechnologique PERFOS…). Le projet régional HIPPOCAMP (HIgh PeakPower Optical Cavities Applied to MaterialProcessing), visant au développement delasers à fibre impulsionnels de forte puis-sance crête pour des applications en usi-nage des matériaux, est en particulier trèsprometteur.Par ailleurs, deux publications respective-ment intitulées « Lasers à fibre continus, depuissance et polarisés, appliqués au dou-blage de fréquence » et « Étude de cavités

laser fibrées monomodes transverses pourla génération d’impulsions dans la gamme20-50 ns » ont été présentées aux JNOGen octobre dernier.Par les résultats remarquables qu’ils pré-sentent, ces papiers viennent démontrer lasaine émulation qui règne dans la nouvelleéquipe de R&D, et l’implication du groupeQuantel dans cette technologie d’avenir quereprésente le laser à fibre.

David PUREURQuantelEtablissement de Lannion4, rue de Broglie22300 Lannion Tél. : 33 (0)2 96 48 11 71Fax : 33 (0)2 96 48 32 13

■ Equipements de test et de mesure

Yenista développe des équipements de testet de mesure destinés à la caractérisationde composants et de systèmes à base defibres optiques. En septembre dernier au salon ECOC àBruxelles, elle a introduit le WS160, un fil-tre accordable de forme flat-top, ajustableen bande passante. La gamme des filtresaccordables est complétée par le WS40, fil-tre de forme gaussienne.

■ Fibres lentillées et assemblagesYenista propose des fibres lentillées desti-nées à optimiser le rendement de couplageentre un composant et la fibre. La gammeest composée de trois modèles : focalisa-

tion, collimation et adaptation de diamètrede champ de mode (MFD - Mode FieldDiameter). Ces produits sont disponiblespour des fibres monomodes et à maintiende polarisation à des longueurs d’onde allantde 450 à 1 650 nm.Grâce à sa maîtrise opto-mécanique dehaute précision, Yenista fabrique sur mesuredes assemblages à base de fibres lentillées.La société dispose de moyens importantspour la réalisation de solutions à base de fer-rules et de porte-fibres : polissage, usinagede V-grooves arrays, bancs d’enfilage ainsique de tous les moyens nécessaires à lacaractérisation des faisceaux optiques. Pources assemblages, l’offre de Yenista va desétudes spécifiques jusqu’à la fabricationen grandes séries.

■ Fournisseur de composantsoptiques fibrés et serviced’intégration

En partenariat avec la société Leoni, Yenistacommercialise des obturateurs fibrés, descommutateurs et des coupleurs planaires.Un service d’intégration est proposé pourréaliser des systèmes optiques à partir decomposants optiques fibrés : assemblage,asservissement et mise en boîtier.

Michiel VAN DER KEURTél. : 33 (0)2 96 48 37 [email protected] commercial : tél. : 33 (0)2 96 48 37 19

Quantel investit à LannionLe groupe Quantel est aujourd’hui l’un des acteurs internationaux majeurs dans le domainedes lasers à fibre impulsionnels pour les applications de marquage et micro-usinage. En mars 2006, faisant suite à la décision du groupe d’investir dans la technologie prometteusedes lasers à fibre, Quantel ouvre un établissement de recherche et développement localisé sur la zone d’activités Anticipa-Technopole du Trégor à Lannion.

Yenista Optics : filtres accordables et fibres lentilléesYenista Optics, créée il y a cinq ans, est une société innovante dans le domaine de la fibre optique. Elle possède sept brevets applicables à l’instrumentation. Son équipe, très en pointe, est spécialisée dans les systèmes optiques en espacelibre et le couplage optique vers des fibres. A ce jour, Yenista Optics propose des fibres lentillées et des filtres accordables ayant des performances d’avant-garde

www.photoniques.com

Publi

réda

ction

nel

Publi

réda

ction

nel

Page 17: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

15n°38 • novembre-décembre 2008

Décrit habituellement avec sept couleursallant du rouge au violet (mais le nom-

bre varie avec les cultures et les peuples :ainsi, les Dogons du Mali en dénombrent-ilsquatre), visible à chaque fois qu’il y a de l’eauen suspension dans l’air et qu’une sourcelumineuse brille derrière l’observateur, l’arc-en-ciel a une indéniable dimension sym-bolique qui a toujours exalté les imagina-tions.Mais, plus prosaïquement, on en soupçonnele mécanisme de formation depuis au moinsPline l’Ancien (1er siècle après JC), qui enfait une description objective dans sonHistoire naturelle. L’arc-en-ciel est dû à laréfraction et la réflexion de la lumière par lesgouttelettes d’eau en suspension. Chaquegouttelette peut être vue comme une sphère,dont l’indice est dispersif pour la lumièrevisible : elle la diffracte donc comme le feraitun prisme, séparant les différentes couleurs.Les lois de l’optique géométrique suffisentà montrer que, après une réflexion interne,le bleu ressort dévié de 40,5° tandis que le

rouge l’est de 42,4° par rapport aux rayonsincidents. Cette différence, qu’illustre leschéma ci-dessus, explique que l’on voitl’arc-en-ciel en une variation de couleurs,le rouge en haut et le bleu en bas. Comme les rayons rétroréfractés formentun cône dont le sommet est l’œil de l’ob-servateur, on obtient de plus la fameuseforme en arc.Mais les rayons peuvent également subirune seconde réflexion à l’intérieur des gout-telettes avant de ressortir. Un arc-en-cielsecondaire, moins lumineux, donc plus rare,se forme alors. Il a ceci de remarquable quel’ordre des couleurs y est inversé par rap-port à l’arc primaire, allant cette fois du bleuen haut au rouge en bas…Voilà donc l’histoire : on connaît désormaisavec précision, et une certitude mathéma-tique [1], le mécanisme de l’arc-en-ciel. Cen’est plus ni le pont des Vikings ni l’échellecéleste des Indiens d’Amérique, ni le pythondes Sémang de Malaisie… La science adéfinitivement anéanti le mythe.Cependant la beauté et la magie restent,intemporelles.

Riad [email protected]

[1] : Cette phrase n’est pas totalement correcte : si lemécanisme de l’arc-en-ciel est désormais compris, on n’a pas vraiment fini d’en cerner toutes les subtilités.Pour les archers du ciel en herbe, je conseille la lecturedu papier de Moyses Nussenzveig, The Theory of theRainbow, paru en 1977 dans Scientific American.

© J.

Haid

ar, Sé

néga

l, 200

8

Dis… Pourquoil’arc-en-ciel ?Après la pluie, il y a parfois mieux quele beau temps. Si l’on a de la chance, et le soleil dans le dos, il peut aussi y avoir un arc-en-ciel.

Page 18: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

16

■ Prix Yves-RocardLa Société française de physique a décernéle prix Yves-Rocard 2008 à Jérôme Primot(Onera/DOTA), Jean-Christophe Chanteloup(laboratoire LULI), Benoit Wattellier (Phasics),Nicolas Guérineau (Onera/DOTA) et SabrinaVelghe (Phasics, après son travail de thèseà l’Onera) pour l’invention et la commer-cialisation d’un interféromètre à décalagequadrilatéral (IDQL).Cette technologie repose sur les travaux deJérôme Primot sur l’interférométrie multi-latérale. Des évolutions importantes ontsuivi, jusqu’à la mise au point de l’inter -féromètre IDQL qui a été industrialisé et commercialisé par la société Phasics, crééeà l’occasion en 2003 dans l’incubateur del’Ecole Polytechnique. « C’est vraiment un succès collectif. Si je suisà l’origine de la technique, ma rencontre avecJean-Christophe a été décisive. A son retourdes Etats-Unis, nous avons travaillé ensem-ble pour faire évoluer le dispositif, le rendreplus compact et facile à insérer dans unechaîne laser », raconte Jérôme Primot, heu-reux lauréat.

Jérôme PRIMOTTél. : 33 (0)1 69 93 63 [email protected]

■ Prix d’instrumentationchimie et physique

Pour sa deuxième édition, le prix d’intru-mentation 2008 a été décerné à EmmanuelMaisonhaute (UMR Cnrs-ENS-UPMC 8640,Paris) pour les développements réalisés enélectrochimie ultrarapide. Il a été remis lorsdu salon Mesurexpo le mercredi 1er octo-bre 2008. « Au départ nous nous limitions àdes applications traditionnelles. Puis nousnous sommes rendus compte que nous pou-vions obtenir des informations spatialesimportantes sur des objets nanométriques »,explique Emmanuel Maisonhaute.L’appareil développé permet de faire del’électrochimie en faisant passer un courantdans les molécules dans une gamme detemps réduite, inférieure à la microseconde.

Avec une dotation de 2 500 euros, ce prixrécompense la personne ou l’équipe ayantrécemment réalisé une instrumentationinnovante en chimie-physique.

Emmanuel MAISONHAUTETél. : 33 (0)1 44 32 24 [email protected]

■ Prix Rudolf-KingslakeUne équipe de chercheurs du laboratoireFoton a reçu le prix et la Médaille Rudolf-Kingslake, décernés annuellement par la SPIE pour l’article original le plus signi -ficatif paru dans le journal SPIE OpticalEngineering. Cinq auteurs se partagent ce prix pour unepublication parue en janvier 2007 : TruncatedGaussian beams through micro-lenses basedon a graded index section (Optical Engi -neering, 46(1) 015402-1 015402-12, (January2007). Les cinq lauréats sont Monique Thualet Philippe Rochard, tous deux du Centre

■ IC Industry Award 2008L’Auto SE de Horiba Jobin Yvon a remportéle IC Industry Award 2008, dans la catégo-rie Nouveau système.L’Auto SE est basé sur l’ellipsomètrie spec-troscopique, permettant de mesurer lesépaisseurs et les constantes optiques descouches minces et multicouches. Conçupour le contrôle routinier des couches, l’AutoSE est un système totalement automatique :chargement, alignement, cartographie del’échantillon, sélection automatisée de huittailles de spot et positionnement du spotfacilité grâce au système de vision intégré.Sponsorisés par le magazine EuroAsiaSemiconductor, les IC Industry Awards sont

des prix reconnus pour récompenser lesmeilleurs produits et services servant l’in-dustrie du semi-conducteur.

Dominique LECHEVALIER33 (0)1 64 54 13 00 (Ext.8959)[email protected]

Rafale de prix sur les équipes françaises

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

Hervé Lefèvre (à gauche),ancien président de la SFO,remet, lors des JNOG 2008,le prix Kingslake à MoniqueThual, Philippe Chanclou, Damien Malardé, Benoit Abhervé-Guégen et Philippe Rochard (degauche à droite).

commun lannionnais d’optique (CCLO), res-pectivement spécialiste de la conceptionet réalisation de microlentilles fibrées et spécialiste des problèmes d’assemblageoptique, Damien Malardé (actuellement doc-torant à Foton) et Benoit Abhervé-Guégen enlicence professionnelle, tous deux ayantcontribué à cette publication lors de leurstage au CCLO, et enfin Philippe Chancloude France Télécom R&D pour sa participa-tion à ce travail du fait de son expertise surles microlentilles fibrées. L’article a été particulièrement reconnu pourses développements concernant des micro-lentilles de faible coût qui sont spéciale-ment adaptées pour le couplage de fibresmonomodes avec des diodes lasers ou descircuits intégrés optiques, aussi bien quepour l’interconnexion fibre à fibre.

Monique THUALTél. : 33 (0)2 96 46 94 [email protected]

L’Auto SE, lauréat du IC Industry Award 2008,

catégorie Nouveau système.

Page 19: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

17n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

En brefOpton Laser International a été choisi parle fabriquant anglais de lampes flash FirstLight Lamps pour être son représentantexclusif pour la France.

[email protected]

Gooch & Housego, leader mondial dans la fabrication de modulateurs acousto-optiques et électro-optiques, de compo-sants et systèmes fibrés, d’optiques et decristaux, confie à AlfaPhotonics la repré-sentation exclusive de ses produits enFrance.

[email protected]

Photline propose désormais l’intégralitédes produits Centellax, en complément desa gamme de solutions de modulationoptique : solutions de test à 10 et 40 Gb/s,modules amplificateurs et drivers pourmodulateurs, modules multiplexeurs etdémultiplexeurs.

[email protected]

AMS Technologies distribue désormais enFrance les composants opto-mécaniquesde Siskiyou Corporation, notamment lesmontures optiques ayant de nombreuxaxes d’ajustement tout en étant capablesde se monter dans de petits volumes.

[email protected]

La France et la Chine ont créé ce 22 octo-bre à Pékin un laboratoire international

associé (LIA) «Origins» en astrophysique. CeLIA portera sur trois grandes thématiques :origine de la matière et de l’énergie dansl’univers, origine des galaxies et des élé-ments lourds, origine des planètes. Il seradonc consacré à l’astrophysique extraga-lactique et à la cosmologie, avec en parti-culier la formation et l’évolution des galaxies,la matière noire et l’énergie sombre, lanature des sources de hautes énergies dontles sursauts gamma.Origins permettra dans un second temps derenforcer d’autres collaborations concer-nant le domaine des planètes extrasolaireset de l’instrumentation, en particulier sur lesexpériences spatiales (SVOM, ...), au soldans le domaine de la radioastronomie(ALMA, SKA,...) et dans le visible pour lesfuturs télescopes géants de 40 mètres dediamètre (Extremely Large Telescope).

Création d’Origins, unlaboratoire d’astrophysiquefranco-chinois

François [email protected]

Toptica récompenseOpton Laser

Opton Laser International s’est vudécerner le trophée Toptica 2008 du

meilleur partenaire étranger. Ce trophéea été attribué pour la qualité scientifique,technique, commerciale et de serviceapportée par Opton Laser : il salue le partenariat efficace entre les deux socié-tés. Opton Laser International et Toptica,société allemande spécialiste de la tech-nologie des diodes laser, coopèrent effi-cacement sur le marché français depuisplus de 10 ans, une collaboration qui a étéconsolidée et renforcée tout au long decette période.

Laurence DUCHARDTél. : 33 (0)1 69 41 04 [email protected]

La société Thorlabs a ouvert une filialeà Paris. Depuis ses bureaux français, la

société traite les commandes des clientsfrançais en direct et non plus via l’Alle -magne. Deux personnes parlant françaiss’occupent du marché de l’hexagone, l’unepour les ventes et l’autre pour le supporttechnique. Voici leurs coordonnées :

Thorlabs SAS109, rue des Côtes78600 Maisons-LaffitteTél.: 33 (0)9 70 444 844Fax: 33 (0)8 11 38 17 [email protected]

Thorlabs s’installe en France

www.thorlabs.com

Page 20: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

18

AFOP

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

L’AFOP et l’UNM (Union de la normali-sation en mécanique) proposent à leurs

adhérents de participer à la normalisation,enjeu économique et stratégique capital.Ainsi, l’AFOP lance une enquête d’intérêtdes adhérents sur les normes en révisionen 2009 et sur les normes utilisées. Enfonction de cet intérêt, la veille exercée parl’AFOP permettra de proposer aux entre-prises concernées d’intégrer la commis-sion de normalisation !

Rappelons que les entreprises intéresséespeuvent intégrer la commission de nor-malisation optique photonique, en parti-culier dans les thématiques normes fon-damentales, composants, et systèmesoptoélectroniques.Les entreprises sont aussi invitées à répon-dre aux enquêtes probatoires afin de don-ner leur avis avant publication. Rappelonsque l’AFOP finance aussi la participationd’experts français aux réunions ISO.

Devenez acteurs sur les normes qui vous intéressent !

L’AFOP a accueilli à Paris, le 28 octo-bre dernier, la réunion de l’EUROM 2 qui

réunit des groupements, associations ousyndicats professionnels des domainesoptique, lasers et instruments de labora-toire. La France, l’Allemagne, l’Italie et laGrande-Bretagne ont participé à la der-nière réunion qui s’est tenue à la Maisonde l’optique en octobre.Selon la tradition de la présidence trien-nale tournante, l’Italie succède à l’Alle -magne. Le nouveau Président Nino Oddo,de Horiba Jobin Yvon, a été élu à l’unani-mité. Durant sa présidence, le Dr. KlausPeter Koch aura initié de nombreusesactions communautaires, notamment lesprojets soutenus par la Commission euro-péenne. L’AFOP a toujours été partie prenante de ses projets, permettant derenforcer la visibilité de nos entrepriseset de notre profession tant en Europequ’en Asie ou en Amérique.Dès aujourd’hui, une nouvelle dynamiquese met en place, sous l’impulsion du nou-veau président et de la France, qui sou-haite donner une plus grande envergureà l’EUROM 2. Plusieurs axes de développement sont proposés, notamment des travaux de nor-malisation communautaire, des projetsd’innovation technologique européens, un dialogue intercontinental, des statis-tiques, des enquêtes et des études demarchés.

EUROM 2 : un nouveau président, de nouveaux projets !

Le 4 novembre, le président de l’AFOP,Samuel Bucourt, et le président d’hon-

neur Jean-Jacques Contet, accompagnésd’Ivan Testart, ont rencontré le député YvesFromion qui avait réagi à la pétition lan-cée par l’AFOP sur le Small Business Acteuropéen et la loi de modernisation del’économie. Après quelques échanges surle Small Business Act européen au pro-

gramme de la présidence française del’Union européenne, l’AFOP a présenté unephotographie de l’industrie optique pho-tonique.Les acteurs de cette rencontre ont aussiévoqué les besoins de la reconnaissancede la filière par les pouvoirs publics et durôle de la France dans son soutien aux PMEau niveau communautaire.

Suite de la pétition : rencontre avec le député Yves Fromion

Yves Fromion (à gauche), lors de sa rencontre avec Samuel Bucourt (au centre) et Jean-Jacques Contet (à droite).

Opto 2008 : l’AFOP se félicite de la forte présence de ses adhérents

L’AFOP a organisé sur le salon Opto unpavillon ouvert à l’ensemble de ses adhé-

rents regroupant douze exposants : Adveotec,Bullier international, Cedrat Technologies,Fischer Connectors, HGH Systèmes infra-rouges, Houmault.com, Imagine Optic,Phasics, R&D Vision, Savimex, Sigatec etSinoptix. De plus, sur la totalité des entre-prises présentes sur le salon, plus de la moitié sont des sociétés adhérentes au syndicat professionnel.

Page 21: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

19

AFOP

n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

La mission économique de Canton a par-ticipé à la 10e édition du salon inter-

national de l’optoélectronique à Shenzhen(CIOE – China International OptoelectronicExposition) avec six entreprises françaisesspécialisées dans les équipements d’op-tique et d’électronique appliquée.Le salon s’est déroulé du 6 au 9 septem-bre 2008 dans le grand centre d’exposi-tion de Shenzhen avec, au total, plus de2000 exposants dont 27 % d’entreprisesétrangères. Cette année a aussi été l’occasion de célébrer les 10 ans du salon avec une céré-monie pendant laquelle la mission éco-nomique de Canton a reçu un prix pourremercier sa troisième participation et sacontribution au développement du salon.Le pavillon français a accueilli quatreentreprises qui ont chacune bénéficié derencontres BtoB organisées par la missionéconomique de Canton. Ces rencontresciblées ont permis à chaque entreprisefrançaise d’optimiser sa venue et de ren-contrer de nouveaux clients potentiels.Deux autres entreprises françaises quin’ont pas pu faire le déplacement ont toutde même choisi d’exposer leur produits àtravers le stand de la mission économique

Cap sur l’édition 2009 de CIOE, le salon optoélectronique de Shenzhen !

« Depuis 2003, ULIS participe chaqueannée au salon CIOE, salon très importantpour nous car nos clients les plus impor-tants ont également pris l’habitude d’yexposer et très souvent d’y révéler leursderniers développements. C’est donc pour nous l’occasion de pouvoir organiserde nombreuses réunions de travail et debénéficier de la dynamique de ce marché.Ce salon du sud de la Chine est par ailleurs facile d’accès et proche du siègesocial de plusieurs de nos clients ; c’estun bon complément aux salons tradition-nellement situés à Pékin. Il est doncdevenu un rendez-vous annuel incontournable pour notre société ».

Selon Samuel Bucourt le CIOE est un salon incontournable pour ImagineOptic : pour lui, l’édition 2008 n’a rien à envier en termes d’organisation et de fréquentation aux grands salons deréférence européens ou américains grâceà ses trois halls (un hall complet occupépar des fabricants locaux de composantset d’instruments optiques, un autreconsacré au laser, à l’infrarouge et aux composants télécom, et enfin un hall impressionnant dédiés aux LED et à leurs applications), à un nombre de visiteurs pertinents très importants, plutôtorientés sur des applications industrielles.

Témoignages : Ils y étaient en 2008 et y retourneront en 2009….

de Canton. Enfin, le salon s’est conclu parune visite collective de l’entreprise Han’sLaser, l’un des plus grands fabricants chi-nois de laser.L’AFOP se positionne dès aujourd’hui sur lesalon CIOE 2009 qui aura lieu du 6 au 9 sep-tembre 2009 à Shenzhen. L’AFOP, Ubifranceet la mission économique de Canton pro-posent donc un pavillon France sur le salon

et des rencontres BtoB. Un package com-prenant le stand de 9 m², les services d’uninterprète, le billet d’avion, l’hôtel et desrencontres d’affaire… est d’ores et déjàdisponible avec un tarif préférentiel !

L’AFOP a proposé à ses adhérents, àl’heure de REACH et du préenregistre-

ment des substances candidates, une réu-nion animée par la Fédération des industriesde la mécanique sur les directives environ-nementales DEEE et REACH. Les adhérents,ayant bien compris l’enjeu pour leur ave-nir, ont été nombreux à répondre présents

à ce rendez-vous. Les présentations trèsclaires et les échanges animés ont permisde comprendre les principes du champ d’ap-plication de DEEE et d’expliquer les objec-tifs et les étapes de REACH.Rappelons qu’il est indispensable que lesindustriels s’informent, auprès de leurs four-nisseurs, sur la liste des substances uti lisées

dans leur chaîne de production. A moyenou long terme, le risque possible est que cessubstances ne soient plus fournies.Rendez-vous a été pris pour dans six moisafin de faire un point sur la liste REACH desproduits candidats au 1er janvier 2009 et surla révision de la directive DEEE en coursactuellement.

Directives environnementales

Après plus de quatre années passées au sein de l’AFOP, Leslie Roussel est

partie vers de nouveaux horizons profes-sionnels. De l’organisation de pavillonscommuns sur différents salons à la créa-tion d’une identité visuelle, Leslie, en tantque responsable de la communication et du

développement, veillait, par un travail defond et de forme, à ce que la représentati-vité de l’AFOP et de ses adhérents soienttoujours tirée vers le haut. C’est ainsi que, durant ces quelques années,le syndicat professionnel aura profité de sabonne humeur et de son savoir-faire surtoutes ses actions de communication. C’estdésormais Céline Pagnoux qui suivait déjà

les dossiers avec Leslie depuis quelquesannées qui reprend les actions communi-cation de l’AFOP.Parallèlement, Lamia Bammou a rejointl’AFOP, succédant à Audrey Delbergue.Cette dernière était, depuis plus d’un an,l’interlocutrice privilégiée des adhérents etla coordinatrice des Journées recherche-industrie de l’optique adaptative (JRIOA).

Nominations à l’AFOP

Ivan TESTARTTél. : 33 (0)1 43 46 27 [email protected]

Page 22: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

20

Cette année encore, le pavillon ALPhARoute des lasers a permis à plusieurs

entreprises et structures aquitaines de seregrouper pour présenter aux visiteurs dusalon Opto 2008 une vue d’ensemble descompétences et services présents sur larégion. Cette participation commune aaussi permis de renforcer les liens entrele pôle de compétitivité Route des Laserset les étudiants des masters profession-nels bordelais, notamment le master Cuci -phy (Conception, utilisation et commercia-lisation de l’instrumentation en physique) etle master Laser et procédés.

Trois étudiants ont ainsi aidé les exposantsdans l’animation du stand et ont recueillileurs premières impressions : si certainssont en attente d’un salon professionnelautonome pendant que d’autres soulignentl’intérêt de salons concomitants pour laveille technologique et les partenariatsincluant des technologies complémentaires,tous auraient souhaité un visitorat un peuplus nombreux !Parallèlement, ALPhA a co-organisé avecRhenaphotonics Alsace une animation Mar -quage et nettoyage laser à laquelle parti-cipaient les sociétés Amplitude Systèmes,ES Technology, Novalase et Quantel et lescentres techniques Alphanov et Irepa Laser.Elle a permis d’illustrer, grâce à des appli-cations concrètes, les possibilités d’utili-sation du laser dans le domaine des micro-applications.Mais la présence aquitaine ne se limitait pasà ces stands collectifs : plusieurs entre-prises exposaient en effet sous leurs pro-pres couleurs au sein du salon Opto ou surl’un des salons concomitants.

C’est ainsi que pour la première fois, lajeune entreprise Polyrise présentait sur lesalon Mesurexpo son savoir-faire dans ledomaine des matériaux polymères, notam-ment pour leurs applications en couchesminces, la société i2S étant quant à elle présente sur le salon Vision Show. Notons enfin la participation d’AmplitudeSystèmes à la Vitrine de l’innovation, par-ticipation récompensée par un Photon debronze !

Françoise METIVIERTél. : 33 (0)5 57 57 84 [email protected]

L’optique est une science diffusante :cette vérité entendue maintes et main -

tes fois est illustrée au sein du pôle Routedes lasers par les projets collaboratifs co-labellisés avec un autre pôle de com-pétitivité. Dans le passé, les projets PLUS(Positionnement laser uni-source) etUltrastent (fabrication d’implants vascu-laires en biopolymère par laser ultrabref)ont bénéficié de cette co-labellisation, lepremier avec le pôle Aerospace Valley et le second avec le pôle Viameca.Cet automne, le projet CALAS (Cellule d’al-lumage laser autonome et sécurisée) aobtenu à la fois la labellisation de la Routedes Lasers et celle d’Aerospace Valley,illustrant une nouvelle fois les interactionsnaturelles entre les deux pôles qui secôtoient en Aquitaine. CALAS a pour objec-tif de développer une chaîne d’allumagelaser intégrant les dernières évolutions dela technologie - lasers Q-switchés com-pacts et pompés diodes, nouvelles fibres

amplificatrices, diodes de pompage à fai-bles coûts - et d’effectuer une démons-tration des possibilités de cette technolo-gie par essais, sur un banc de chambre puisen conditions réelles sur moteur.Le projet, piloté par Turbomeca, associesix laboratoires et entreprises. Le systèmelaser sera conçu par le laboratoire CPMOHà Bordeaux, en coopération avec le centre technologique optique et lasersAlphanov. Les études mécaniques serontassurées par la société Novalase. L’Oneraet le Cerfacs (Centre européen de recher -che et de formation avancée en calculscientifique) interviendront sur la déter-mination des paramètres optimaux d’al-lumage. Enfin, l’Onera qualifiera l’ensem-ble des solutions proposées par une sériede tests sur un banc d’essai spécifique.

Michaël HADDADTél. : 33 (0)5 57 57 04 [email protected]

Projets collaboratifs : une nouvelle collaboration inter-pôles

ALPhA

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

L’agenda d’ALPha■ 11 et 12 décembre 2008 – Bordeaux

Invest’in PhotonicsCette convention internationale rassem-blera des investisseurs et les industrielsde l’optique photonique en recherche departenariat, qu’il s’agisse de partenariatéconomique, commercial ou technolo-gique.

www.invest-in-photonics.com

■ 27 au 29 janvier 2009 – San Jose(Californie)Photonics West

Le pôle de compétitivité Route des laserssera présent sur le pavillon français coor-donné par Ubifrance. Il présentera lescompétences de ses membres et lesatouts de la région aquitaine dans le sec-teur de l’optique photonique.

http://spie.org/photonics-west.xml

■ 11 et 12 mai 2009 – BordeauxJournées thématiques LIBS

Ces journées s’adressent aux chercheurset industriels désireux de mieux connaî-tre la technologie LIBS (Laser InducedBreakdown Spectroscopy) et ses diffé-rentes applications.

[email protected]

■ 12 juin 2009 – BordeauxICFLO 2009

La troisième conférence internationale surles lasers femtoseconde en ophtalmolo-gie présentera les dernières avancées tanten termes de produits que d’applications.

www.icflo.com

Le laser Tangerine d’Amplitude Systèmes récompensépar le Photon de bronze de la Vitrine de l’innovation

Forte présence aquitaine sur le salon Opto 2008

Page 23: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

21n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

• 528 exposants directs et 361 exposantsindirects, dont 37 % d’exposants étran-gers, 31 % de nationaux et 32 % de régionaux

• 14 881 visiteurs représentant 52 pays• 40 entreprises ont participé au zoom

Métrologie• 135 participants venant de 11 pays

pour les 6e Rencontres technologiqueseuropéennes sur les micro- et nanotechnologies

• 360 rendez-vous d’affaires dans le cadre de ces rencontres, avec 246 rendez-vous transnationaux

Micronora 2008 en quelques chiffres

Le salon Micronora 2008, qui s’est tenuà Besançon du 23 au 26 septembre

dernier, a remis ses traditionnels Micronsd’or. Parmi les lauréats concourrant danssix catégories, plusieurs ont été récom-pensés pour des équipements ou tech-niques optiques ou des composants utilesaux chercheurs et industriels du secteur :- dans la catégorie Composants fonction-nels et dispositifs simples ou complexesmodulaires, Cedrat Technologies a reçu un Micron d’or pour un moteur piézoélec-trique à grande course et à résolutionnanométrique ;- dans la catégorie Appareils intégrant descomposants microtechniques, Altimet aété récompensée pour un instrument demétrologie des états de surface, combi-nant trois types de capteurs (optique etmécaniques) destinés à la métrologie demicro-alésages sur pièces complexes ;- dans la catégorie Prototypes microsys -tèmes réservés aux organismes de recher -che, le laboratoire Femto-ST a été distin-gué pour une station robotisée de micro-assemblage par manipulation directe decomposants microtechniques.Les organisateurs ont donné rendez-vousaux exposants et aux visiteurs pour la prochaine édition qui aura lieu du 28 sep-tembre au 1er octobre 2010, toujours àBesançon !

www.micronora.com

L’optique à l’honneurdans le palmarès des Microns d’or Sofradir, fabricant de détecteurs infra-

rouges pour applications militaires, spa-tiales et industrielles, a signé un accord por-tant sur l’acquisition d’Electrophysics.Créée en 1969, cette société conçoit etfabrique des équipements infrarouges pourune large gamme d’applications dans l’ima-gerie dont notamment des équipements por-tables d’imagerie thermique, ainsi que desmodules d’intensification de lumière pourvision nocturne destinés à la photographieet la vidéographie en faible luminosité. Lasociété développe également des logicielsd’acquisition et d’analyse d’image ainsiqu’une gamme d’accessoires spécifiquesqui inclut des optiques. Basée à Fairfielddans l’état du New Jersey aux Etats-Unis,

elle regroupe 35 personnes et génère unchiffre d’affaires de 12 millions de dollars(8 millions d’euros). Son président, FrankVallese, continuera à diriger la filiale auxEtats-Unis.L’acquisition accélère le développement deSofradir et de sa filiale Ulis sur le marchénord-américain. Ces deux sociétés dispo-seront ainsi d’une plate-forme américainequi leur permettra de mieux desservir le mar-ché des détecteurs et des modules infra-rouges en Amérique du Nord, estimé à 1 mil-liard de dollars (environ 700 millions d’euros).

Sofradir à la conquête de l’ouest

A lcatel-Lucent a renforcé sa coopéra-tion avec le consortium East Africa

Submarine Cable System (EASSy) ensignant un contrat visant à doubler lacapacité de son réseau optique sous-marin avec atterrage en Afrique de l’Est.Rappelons que EASSy est un projet mis enplace par 25 opérateurs télécoms dans les régions de l’Est et du Sud de l’Afrique,et quelques opérateurs internationaux.Reposant sur les solutions optiques ter-restres et sous-marines d’Alcatel-Lucent,EASSy offrira une capacité de 1,4 Téra -bit/s, la plus forte capacité de la région.Le réseau sous-marin EASSy parcourra

près de 10 000 km pour relier huit pays,du Soudan à l’Afrique du Sud, en passantpar Djibouti, la Somalie, le Kenya, laTanzanie, Madagascar et le Mozambique.Les atterrages seront prévus à Port Soudan,Djibouti, Mogadiscio (Somalie), Mombasa(Kenya), Dar Es Salaam (Tanza nie), Toliary(Madagascar), Maputo (Mozambique) etMtunzini (Afrique du Sud). Interconnectéavec les autres réseaux existants et encours de construction, le système de câblesous-marin EASSy pourra également leurservir d’infrastructure de support.

www.alcatel-lucent.com

Alcatel-Lucent étend son réseau optique sur le continent africain

Marie-Laure MELCHIORTél. : 33 (0)1 56 54 07 [email protected]

La société Imagine Optic ouvre unefiliale à Barcelone sous le nom de

Cosingo. L’objectif est de développer l’activitéd’Imagine Optic dans la péninsule ibériqueainsi qu’en Amérique du sud, et de béné-ficier de l’environnement technologique

Imagine Optic Spain est néetrès riche de la région de Barcelone,notamment de l’ICFO (Institut de CienciesFotoniques).

Rafael PORCARTél. : 34 935 534 148www.cosingo.com

Page 24: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

22

Suite au deuxième appel à projets lancéen septembre 2008 et aux réunions du

conseil stratégique et du comité de pilotage,Optitec vient de labelliser cinq nouveaux projets collaboratifs de R&D, sur un poten-tiel de 10 lettres d’intention reçues, por-tant à 16 le nombre de projets labellisés en2008. Parmi les spécificités de ces projets :l’implication de nouveaux partenaires,notam ment des utilisateurs de technologiesoptiques ; la co-labellisation de certains pro-jets avec d’autres pôles sur des thématiquesapplicatives, comme l’optique sous-marine

(avec le pôle Mer) ou le médical (avec le pôleOrpheme) ; la confirmation du rôle des mem-bres du conseil stratégique dans la matu-ration et l’accompagnement des projets (un projet non retenu en 2007 a présentéun dossier enrichi en s’appuyant sur la basedes recommandations faites par le conseilstratégique).Parallèlement, le comité de pilotage a validéle calendrier de l’appel à projets 2009 avecdes évolutions de contenu importantes dis-cutées par le conseil stratégique et lors duséminaire stratégique de POPsud, qui s’est

tenu le 6 novembre dernier : élargissementdu type de projets pouvant être labellisés parle pôle (projets collaboratifs d’innovationindustrielle (type FUI), projets de recherchesur le long terme (type ANR), projets deplates-formes mutualisées) ; le renforce-ment du rôle du conseil stratégique dansl’accompagnement des porteurs de projets ;la proposition d’une palette de services pluslarge dans l’ingénierie de projet (recherchede partenaires, réalisation d’études de mar-ché, veille, ingénierie financière, portage desprojets au niveau européen…) et la contri-bution financière des partenaires des pro-jets sur les subventions reçues (2,5 %) parrapport à l’ingénierie de projet apportée parPOPsud.

Le pôle Optitec labellise cinq nouveaux projets et lance son appel à projets 2009

Présentation des projets labellisés

POPSud

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

L’agenda POPSud■ 9 décembre 2008 – GardanneJournée thématique : LED : techniques etavancéesUne journée de rencontres entre entre-preneurs du domaine de l’éclairage parLED aura lieu à Gardanne au centreGeorges Charpak le 9 décembre prochain.Le but de cette journée, organisée parPOPsud et Jessica France, est de faire un état de l’art sur la technologie LED, àtravers trois présentations d’ordre tech-nique, et de présenter différentes appli-cations et des solutions d’intégration. Le programme complet est disponible surle site de POPsud (www.popsud.org).

Guillaume [email protected]

Katia [email protected] Guillaume [email protected]

Contacts POPSud

Projet Description PartenairesCHELOIDES Diagnostic et traitement des cicatrices

chéloïdes EKKYO, LLTECH, APHM

LFSCAMMise en oeuvre des lasers à fibre commecapteurs d’ondes acoustiques en milieusous-marin

IES, IFREMER, KLOE, SERDIC, IDIL

AXOC Instrumentation optique pour réaliser unefocalisation nanométrique de sources X SOLEIL, SESO, LMA

MADRAS Optique active spatiale Thales Alénia Space, LAM, SESO,Shaktiware

LEDEPUR Traitement des eaux issues des stationsd’épuration par LED UV

SERAM, Light Technologies,Université de Provence, SEM,MPM

Echéancier de l’appel à projets 2009 : • 19 décembre 2008 : dépôt des lettresd’intention des porteurs de projets• 16 janvier 2009 : réception des dossierscomplets• 9 et 10 mars 2009 : audition des por-teurs de projets par le conseil stratégique• 13 mars 2009 : validation de la labellisa-tion par le comité de pilotage

Le 12 novembre dernier s’est dérouléeà Marseille une journée de conférences

consacrée au projet d’E-ELT (EuropeanExtremely Large Telescope). Elle a per-mis de faire le point sur l’actualité des dif -férents projets d’instrumentation astro-nomique dédiés aux futurs télescopesgéants : CELTIC (centre ELT et instrumen-tation complexe), EAGLE (optique adap-tative pour l’ELT), ATLAS (tomographielaser pour l’optique adaptative), MAORY(optique adaptative multi-conjuguée),EPICS (imagerie et spectrométrie pour l’ob-servation d’exoplanètes) et OPTIMOS (ins-trument de spectroscopie multi-objetsgrand champ).L’assemblée était composée des repré-sentants de l’observatoire astronomique

de Marseille-Provence, du laboratoired’astrophysique de Marseille, de l’obser-vatoire de Haute Provence, du laboratoired’astrophysique de l’observatoire de Gre -noble, de l’Onera, ainsi que de l’ESO repré-senté par Guy Monnet. Les industriels,membres de POPsud (Cilas, Fogale, Seso,Shaktiware, Winlight, Silios Technologies,Symétrie), faisant partie des différentsconsortiums liés à la conception de ces ins-truments ont eu la possibilité de présenterleurs activités de R&D, démontrant à nouveau la forte dynamique du pôle dansle domaine de l’instrumentation astrono-mique de pointe.

Guillaume [email protected]

Journée thématique Extremely Large Telescope

Page 25: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

23

PÔLE ORA

n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

1 inch Cube OEM Mini-Spectromètre

www.hamamatsu.fr

[email protected] - Tél. +33 1 69 53 71 00

Hamamatsu Photonics a développé pour vos analyseurs portables les Mini-Spectromètres série RC. A l’intérieur de son boîtier ultra compact vous trouverez dans un même bloc de verre le réseau de diffraction, les miroirs et une barrette linéaire CMOS à aligne-ment permanent. Ce produit peut être facilement adapté à vos spécifi cations sans compromettre ses performances. Ce mini-spectromètre bénéfi cie également d’une grande robustesse, d’une faible lumière parasite et une parfaite stabilité à long terme de sa calibration.

C9409MA : spectromètre

UV-Visible• Dimensions : 28 x 28 x 28 mm• Domaine spectral : 340 à 780 nm• Résolution inférieure à 9 nm

C9407MA : module de spectromètre

• Module d’évaluation• Driver et interface USB inclus• Convertisseur A/N 16 Bits

A fin d’analyser le potentiel de la photo-nique dans le développement des pro-

duits futurs dans quatre secteurs d’activitéprivilégiés (technologies de l’informationet de la communication – TIC –, santé etbien-être, environnement, protection etsécurité), une enquête est actuellementmenée auprès des PME/PMI, par le pôle ORAet les huit autres organismes de l’Unioneuropéenne partenaires du projet. Cetteenquête s’appuie sur un questionnaire quiest envoyé à des entreprises sélectionnées

dans l’ensemble de la Communauté euro-péenne, actives dans le secteur de l’indus-trie et qui utilisent ou qui sont susceptiblesd’utiliser dans les années à venir des maté-riaux et des composants liés au domainede la photonique ou à des technologiesconnexes.Le but de ce questionnaire est d’analyserle potentiel de la photonique dans le déve-loppement de produits futurs. Les résultatspermettront de définir des feuilles de routespour les futures stratégies européennes de

recherche et de développement technolo-giques tout en facilitant l’intégration desavancées de la R&D aux entreprises.Le questionnaire peut-être rempli en ligneà l’adresse suivante :http://www.surveymonkey.com/s.aspx?sm=WApRhm9_2fEUk6KCjNQSFqlA_3d_3dDes informations supplémentaires sont disponibles sur le site web du projet :www.photonicroad.eu.Les correspondants du projet au sein du pôleORA sont :

David [email protected]

Sylvain [email protected]él. : 33 (0)4 77 91 57 44

Le pôle optique Rhône-Alpes (pôle ORA) fait partie du projet européen PhotonicRoad SME, projet pilote soutenu par la Commi ssion européenne dont l’objectif est de faciliter l’intégration des avancées récentes issues de la recherche en photonique dans des PME/PMI.

Le pôle ORA partenaire du projet européenPhotonic Road SME

Page 26: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

CARNET

24

Frédéric Guir nomé directeur de la formation et de la recherche de l’Ecolenationale supérieure detechniques avancées (ENSTA)

Frédéric Guir, Ingénieur enchef de l’armement, diplô -mé de l’Ecole polytechniqueet docteur en sciences del’université Paris XI, débute

sa carrière en 1985 dans un centre derecherche de la Délégation générale pourl’armement (DGA) où il conduit les activi-tés des laboratoires de chimie de synthèse.Après avoir soutenu sa thèse, il revient dansce centre en 1991 pour diriger les recher -ches en chimie sur la protection contre lesarmes chimiques et s’occuper de la ges-tion de la recherche en tant que sous-direc-teur scientifique. Il rejoint ensuite la délé-gation aux affaires stratégiques du ministèrede la Défense en tant que chargé de missionconcernant les dossiers de prolifération chi-mique et biologique. Il oriente ensuite sa car-rière vers l’international au sein de la direc-tion des relations internationales de la DGApour s’occuper du soutien aux exportations sur la zone Moyen-Orient/Méditerranée. En août 2001, il devient attaché d’armementà l’ambassade de France à Abou Dhabi(Emirats Arabes Unis). De retour en France en 2004, il est nomméchargé de mission formation internationaleauprès du directeur des ressources humai -nes de la DGA. Frédéric Guir, chevalier dela Légion d’honneur et de l’ordre national duMérite, est décoré de la médaille de l’Aéro -nautique.

Ubifrance s’entoure d’une nouvelle équipe de direction

Lorenzo Cornuault prend la tête de la direction VIE(volontariat international en entreprise)Il assurait depuis 1998 les

fonctions de directeur de la communica-tion et du marketing d’Ubifrance et devientégalement directeur de l’établissement

d’Ubifrance à Marseille. Il a débuté son par-cours professionnel en tant que conseilleren développement international au Centrefrançais du commerce extérieur (1985-1990) auprès des entreprises des secteursBTP, ingénierie, transports et environnement. Il intègre ensuite le Comité français desmanifes tations économiques à l’étranger(CFME) en tant que responsable du dépar-tement Opérations de promotion qui orga-nise dans le monde des conférences tech-niques institutionnelles et des présentationsde produits français. Diplômé de l’Ecole supérieure de commercede Bordeaux et du Centre d’études du com-merce extérieur (3e cycle en commerce inter-national), Lorenzo Cornuault a effectué sonservice national en tant que volontaire pourl’assistance technique à l’étranger de mi-1983 à fin 1984.

Parallèlement à cette nomination, quatreautres personnes complètent la nouvelleéquipe de direction d'Ubifrance : ArnaudLeretour comme directeur des opérations etdirecteur général adjoint, François Sporreren tant que directeur administratif et finan-cier, Benoit Trivulce comme directeur desressources humaines et Yann Danou auposte de directeur des systèmes d'infor-mation.

Nick Traynor rejoint AlphanovQuittant son poste de direc-teur de la plate-forme PER-FOS (plate-forme d’étudeset de recherches sur lesfibres optiques spéciales) à

Lannion, Nick Traynor a rejoint Bordeaux etAlphanov, le centre technologique du pôle decompétitivité Route des lasers.Parmi ses fonctions, Nick Tryanor apporteraun appui à la structuration de l’axe derecherche consacré aux fibres, afin d’affinerla stratégie, d’accompagner la mise en placedes compétences et de nouer des partena-riats nationaux et internationaux. Il participera aussi au montage de projetscollaboratifs, au niveau régional, nationalet européen, notamment en collaborationavec les acteurs industriels et académiqueslocaux. Enfin, il aura la charge de la créa-tion d’activité industrielle et la gestion destransferts de technologie.

Laure Reinhart est nomméedirecteur général déléguéd’OSEO en charge de l’innovation

Les conseils d’administrationd’OSEO des 25 et 26 sep-tembre 2008 en ont décidéainsi. Laure Reinhart occu-pait précédemment le poste

de directeur de la stratégie au sein de ladirection générale de la recherche et de l’innovation (DGRI) du ministère de l’Ensei -gnement supérieur et de la recherche. Elley coordonnait, notamment, les questionsrelatives à la présidence française de l’Unioneuropéenne. Elle a commencé sa carrièrepar vingt années à l’Institut national derecherche en informatique et en automa-tique (dont elle a dirigé pendant six ansl’unité de recherche de Rocquencourt). Puis, avant de rejoindre le ministère, elle atravaillé sept ans chez Thales en tant quedirecteur des coopérations technologiqueset de la communication technique à la direc-tion technique du groupe. Normalienne,Laure Reinhart est agrégée de mathéma-tiques.

Alcatel-Lucent nomme Adolfo Hernandez à la tête de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique

Adolfo Hernandez sera char -gé de superviser toutes lesactivités opérationnelles etcommerciales du groupedans cette nouvelle région.

Il fera partie du comité de direction et serabasé au siège social d’Alcatel-Lucent à Paris.Dans son précédent poste, Adolfo Hernandezétait vice-président senior du groupe GlobalServices Practice de Sun, où il était respon-sable des revenus et de la marge des ser-vices au niveau mondial, ainsi que des objec-tifs globaux de l’activité. Adolfo Hernandez a un diplôme d’informa-tique de l’Université de Grenade. Il a égale-ment un Master en Direction marketing ainsiqu’un MBA en Management stratégique del’IDE, à Madrid.

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

Page 27: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

CARNET

25n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

Bruno Lefèvre rejoint Manlight comme directeurcommercial et marketing de la division Lasers

Au sein du fabricant d’am-plificateurs et de lasers àfibre basé à Lannion, il estchargé de développer lesventes directes, le réseau de

distribution et l’image de Manlight à l’inter-national, principalement sur les marchésindustriels, mais également sur les marchésmilitaires et scientifiques.Bruno Lefèvre compte plus de 25 annéesd’expérience dans l’industrie avec de solidescompétences dans le développement desventes directes et indirectes, dans la com-munication et le marketing. Il a passé 10 anschez Digital Equipment Corporation, au sein de la division télécommunications etréseaux, avec différentes responsabilitéseuropéennes dans la gestion de projets etde produits, les ventes et le marketing. De 1997 à 2001, il a mis en place le réseaude distributeurs européens et de ventesdirectes chez Pinacl, un fabriquant de câblesoptiques basé au Royaume-Uni. Puis de 2001 à 2007, il a été directeur régio-nal des ventes chez Keopsys, un fabriquantd’EDFA et de lasers à fibre, fonction danslaquelle il a montré une progression cons -tante des ventes à travers des canaux de distribution et des comptes OEM clés. Il étaitdernièrement directeur des ventes EMEA etAsie chez Oxxius, fabriquant de lasers visi-bles et ultraviolets pour les applications bio-photoniques et d’instrumentation.

Candice Fauter renforcel’équipe Marketing d’Olympus

A 31 ans, Candice Fauterdevient Product Manager dela division bioindustrie chezOlympus France.Elle a pour missions la valo-

risation des offres produits (microscopie etendoscopie), des partenariats institution-nels ainsi que la production de l’ensembledes informations, analyses et synthèsesnécessaires au suivi des marchés pour l’en-

semble de la division qui regroupe lessciences de la vie, les sciences des maté-riaux ainsi que la gamme Advalityx (solutionpour la biologie moléculaire). Ses prioritésseront la mise en place de nouveaux outilsmarketing ainsi que la relation clients. Après une formation en relations interna-tionales et un premier emploi dans l’orga-nisation de congrès, Candice Fauter a toutd’abord occupé pendant quatre ans le postede Marketing & Communication Specialistpour la société Leica Microsystems.

Olivier Baujard est nomméprésident d’Alliance TICS

Olivier Baujard se rajoute la casquette de présidentd’Al liance TICS. Agé de 51 ans, il est prési-dent-directeur général d’Al -

catel-Lucent France, ainsi que directeurtechnologies et qualité d’Alcatel-Lucent, encharge à l’échelle du groupe de la gestionde la qualité, de la stratégie réseau, de l’ef-ficacité de la R&D, de la propriété intellec-tuelle, de la normalisation et de la sécuritédes solutions Alcatel-Lucent. Il contribueactivement aux activités de fusions et acqui-sitions. Avant d’accéder à ce poste, OlivierBaujard a été vice-président senior, res-ponsable de la stratégie du groupe Alcatel. Avant de rejoindre Alcatel en 1988, il aoccupé différentes fonctions au sein d’agen -ces gouvernementales. Il a notamment étéconseiller technique auprès du cabinetministériel en charge des télécommunica-tions sous le gouvernement de JacquesChirac. Diplômé de l’Ecole polytechniqueet de l’Ecole nationale supérieure des télé-communications de Paris, Olivier Baujarda commencé sa carrière chez FranceTélécom où il a occupé des postes d’ingé-nieur et de direction. Alliance TICS, union de syndicats profes-sionnels créée en 2003 pour rassembler lesindustriels des technologies de l’informa-tion, de la communication et des servicesassociés, regroupe une soixantaine d’en-treprises membres (grands groupes, PME,TPE) représentant un poids économiqued’environ 27 milliards d’euros pour un effec-tif de 70 000 personnes.

Le SL-Sys™ neo est la solution idéale pour la caractérisation complète des composants optiques et des objectifs, de diamètres de 1 à 12mm, sans limitation d’ouverture numérique.

Une révolution en métrologie optique!

neo

Pour en savoir plus, venez nous voir à Photonics West (stand 527), ou visitez:imagine-optic.com

En haut, la mesure du front d’onde. En bas, la mesure de la FTM.

©2008 Imagine Optic. Tous droits réservés. Elucido Partners

Page 28: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

LES OPTICIENS CELEBRES

Gabriel Jonas Lippmann naît à Hollerich(Luxembourg) le 16 août 1845 d’unpère lorrain et d’une mère alsacienne.

Peu après la naissance de son fils, le pèrede Lippmann, tanneur de profession, décidede s’établir à Paris et y installe sa famille.Le jeune Gabriel est d’abord éduqué et ins-truit par sa mère, une maîtresse femmequi aura sur lui une immense influence.L’histoire veut que, passant avec lui sur lepont des Arts alors qu’il a à peine 4 ans, ellelui montre l’Institut en lui disant : « Monenfant, un jour tu seras là ».

■ Des études contrastéesEn 1858, Lippmann entre au lycée Henri IV(alors lycée Napoléon). Indéniablementdoué, notamment pour les langues, maistout à la fois distrait et rêveur, il ne travailleque les matières qui le séduisent et n’estpas vraiment un élève brillant. Il faudra l’in-fluence de Charles d’Almeïda (1822-1880),fondateur du Journal de physique en 1872et professeur vénéré par toute une géné-ration de scientifiques, pour faire écloresa vocation. Lippmann, reçu premier à l’ad-missibilité, intègre l’Ecole normale supé-rieure en 1868. Pour autant, il ne changepas ses habitudes : peu assidu en cours,insoucieux des examens, il échoue auconcours de l’agrégation, mais développeson tempérament de chercheur.

■ Une thèse remarquéeDe 1872 à 1875, il est chargé de la mis-sion très officielle d’étudier les techniquesd’enseignement des sciences outre-Rhin.Il se rend plusieurs fois en Allemagne, dansles laboratoires de Kühne (1837-1900) etKirchhoff (1824-1887) à Heidelberg, et deHelmholtz (1821-1894) à Berlin, où il reçoit

un accueil bienveillant. Il entame desrecherches sur les phénomènes électro-capillaires et établit la propriété fonda-mentale selon laquelle la tension superfi-cielle au contact entre deux liquides varieavec la différence de potentiel électrique. Ilexploite ses résultats pour la constructiond’un électromètre capillaire, qui trouve plustard des applications dans le domaine bio-médical.En 1874, ce féru de littérature française etgermanique obtient un doctorat en philo-sophie en Allemagne. Ensuite il rentre àParis et poursuit, d’abord chez lui, puis àla Sorbonne, avec des instruments prêtéspar les laboratoires de l’Ecole normale, sesrecherches sur l’électro-capillarité. Ilachève ainsi sa thèse de physique, qu’il sou-tient le 24 juillet 1875. Ses résultats fontsensation ; ce début est un coup de maî-tre. Il rejoint le laboratoire des recherchesphysiques de Jamin (1818-1886) et y restejusqu’à la fin 1878, époque où furent crééesles maîtrises de conférence dans les facul-tés des sciences : Lippmann obtient l’un despremiers postes créés.

■ Vers l’Académie des sciencesA partir de 1880, il tente d’établir une théo-rie sur la réversibilité des phénomènes élec-triques qui lui paraît être pour l’électricitéce que la thermodynamique est pour la cha-leur. Partant de la conservation de l’élec-tricité, Lippmann déduit diverses consé-quences intéressantes : réversibilité de lapiezzo-électricité, celle de la pyro-électri-cité, ou encore celle, observée par Bolzmann(1844-1906), du pouvoir diélectrique desgaz.Il reste maître de conférences jusqu’en1883. A cette époque, encouragé par plu-sieurs mathématiciens de la faculté séduits

Gabriel Jonas LippmannPrix Nobel de physique, président de l’Académie des sciences, fondateur de l’Institut d’optique,

l’inventeur de la photographie directe des couleurs est aussi le concepteur inspiré de divers instruments électriques hautement sensibles, ainsi que du très utile cœlostat.

26 www.photoniques.comn°38 • novembre-décembre 2008

Principales dates :1845 16 août - Naissance à Hollerich

(Luxembourg)

1883 20 mars - Chaire de physique mathématiquede la Sorbonne

1886 • Chaire de physique générale de la Sorbonne

• Direction du laboratoire des recherches physiques

• Elu à l’Académie des sciences1891 Démonstration de la photographie

interférentielle1893 Premiers portraits en couleur1908 Prix Nobel de physique1912 Président de l’Académie des sciences

1921 13 juillet - Mort en mer

par l’élégance et la finesse de ses travaux,Lippmann pose sa candidature pour lachaire de physique mathématique laisséevacante par la mort de Briot (1817-1882).Il est nommé le 20 mars 1883. Il n’y reste

Page 29: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

LES OPTICIENS CELEBRES

que trois ans, dispensant un cours intitulé« Unités électriques absolues» : il y proposele principe d’une méthode microscopiquepour la détermination de l’ohm, ou encoreun électrodynamomètre pour la mesureabsolue de l’intensité électrique… En 1886,Jamin décède à son tour. Naturellement,Lippmann lui succède comme professeurde physique générale et directeur du labo-ratoire des recherches physiques. C’est àlui qu’incombe l’organisation du transfertdu laboratoire dans les nouveaux locaux dela Sorbonne. La même année, il est élu àl’Académie des sciences en remplacementde Desains (1817-1885).

■ La photographie des couleursSa notoriété ne cesse de croître auprès deses pairs. En 1893, son laboratoire compte25 chercheurs, français et étrangers, parmilesquels Leduc (1853-1939) ou Marie Curie(1867-1934). Mais ce qui le consacre défi-nitivement aux yeux du grand public et dans le monde entier, c’est sa découverte,faite entre 1886 et 1891, de la photographie des couleurs selon le procédé qui porteaujourd’hui son nom.On attribue en général l’invention de la photographie à Niepce (1765-1833) vers1823-1824. Quelques-années plus tard,le procédé primitif fut repris et amélioré par Daguerre (1787-1851). En 1840, Fizeau(1819-1896) réussit, par l’emploi d’un seld’or, à rendre le système plus rapide, et les images des daguerréotypes plus belleset plus visibles. Toutefois, dès l’apparitiondes premiers daguerréotypes, on avaitcherché à leur faire produire des couleurs.Deux pistes furent suivies : l’une vise la pho-tographie en couleurs (principe des pho-tographies trichromatiques actuelles) ; l’au-tre vise la photographie des couleurs. Leprocédé de Lippmann, basé sur un principeinterférentiel, appartient à la seconde caté-gorie. Il en développe la théorie en 1886,mais il faut attendre près de cinq ans pourqu’un procédé fiable et une émulsionconvenable soient mis au point.Les frères Auguste (1862-1954) et Louis(1864-1948) Lumière, impressionnés parsa méthode, persuadés qu’il a trouvé la clef de la photographie colorée, décidentd’abandonner leurs propres recherches sur

la synthèse trichromatique et de joindreleurs efforts à ceux de Lippmann. Pouraccélérer la diffusion et les progrès de satechnique, Lippmann rend son inventionpublique et ne dépose aucun brevet. Lesrecherches peuvent ainsi se poursuivre entoute liberté. Il reste tant à faire, et d’abordà réduire le temps de pose qui est alorsd’une heure.En 1892, Lippmann fait sensation à l’ex-position internationale de photographie qui se tient à Paris en présentant trois pho-tographies colorées de nature morte. En 1893, enfin, les frères Lumière réussis-sent le tour de force de photographier dessujets vivants : les couleurs des portraitsréalisés démontrent un orthochromatismeexcellent. Lippmann publie sa théorie com-plète en 1894.

■ Le temps des honneursLippmann devient membre de la Sociétéfrançaise de photographie en 1892, avantd’en assumer la présidence de 1897 à1899. Il est fait membre d’honneur de la Royal Photographic Society en 1897. Sarenommée devient mondiale lors de l’ex-position universelle de Paris en 1900, où ilprésente une exposition dans le pavillonfrançais.La photographie restera longtemps pour lui un sujet de réflexion. En 1908, il émet une Note de comptes rendus de l’Académiedes sciences, où il décrit une méthode extrê-mement originale de « photographie inté-grale », fortement inspirée de la vision desinsectes et basée sur un système de prised’images multiples sur une rétine morcelée.S’intéressant à l’astronomie, toujours cu -rieux du perfectionnement des instruments,Lippmann propose, entre autres, le conceptd’un pendule à entretien électromagné-tique ; ou plus ingénieux encore, d’un cœlos-tat permettant d’immobiliser l’image du cieltout entier et d’en prendre ainsi une pho-tographie en statique. Bien connu des astro-nomes, cet appareil a rendu des servicesexceptionnels lors d’éclipses solaires oulunaires.En 1908, Lippmann reçoit le prix Nobel dephysique pour sa méthode de photographiedes couleurs basée sur les phénomènesd’interférence. C’est également à cette

époque que l’avenir industriel du procédéLippmann se décide : le temps de pose estréduit à une minute, mais c’est encore long ;la technique se démocratise, mais elle restecomplexe et coûteuse ; et surtout, il estimpossible de faire des copies. Or au mêmemoment, les frères Lumière mettent aupoint leur fameuse plaque autochrome,basée sur la synthèse trichromatique, quin’a aucun des défauts de la techniqueLippmann, et dont le succès commercial estimmédiat. C’est le coup de grâce : alorsmême qu’il lui permet de recevoir la plushaute distinction scientifique, son procédéphotographique est condamné.Mais cet échec n’entame en rien sa gloirescientifique. En 1912, il est élu président del’Académie des sciences. Il est égalementmembre de la Royal Society de Londres,et du prestigieux Bureau des longitudes.Plus tard, il participe à la création del’Institut d’optique théorique et appliquée.

■ Artiste et savantLippmann laisse l’image d’un homme à lafois distingué et réservé, parfois timide. Sa distraction est passée dans la légende :on raconte qu’au début d’un cours, ayantfait une expérience particulièrement réus-sie, il reçoit des applaudissements nour-ris. Les applaudissements indiquant habi-tuellement la fin du cours, Lippmann seretire immédiatement… La distraction est,dit-on, la caractéristique des artistes et dessavants. Gabriel Lippmann tient indénia-blement des deux : il est en effet très diffi-cile de distinguer le regard du coloriste decelui du scientifique dans la mise au pointde la technique de photographie directe des couleurs.Il meurt en mer le 13 juillet 1921, au retourd’un voyage au Canada.

Riad [email protected]

RéférencesEmile Picard, « La vie et l’œuvre de GabrielLippmann », lecture faite dans la séance publiqueannuelle de l’Académie des sciences, le 14 décembre 1931.www.nobelprize.org

27www.photoniques.com n°38 • novembre-décembre 2008

Page 30: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

AGENDA

28

Annonces11 et 12 décembre – BordeauxInvest’in PhotonicsOrganisée par la chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux, le CEA et ALPhARoute des lasers, Invest’inPhotonics ambitionne de réunirles 150 meilleurs spécialistesmondiaux de la filière autourd’une convention internationaleconsacrée au financement des projets de développementdes PME à fort potentiel decroissance et à la présentationdes tendances du marché.Le programme alternera des conférences invitées et des présentations d’entreprisesà la recherche de partenariatfinancier, commercial ou technique. Les conférencespermettront de dresser un bilanmarché et technologique dedifférents secteurs : éclairage,

biophotonique, télécommunica-tions, photovoltaïque. Les participants pourront aussivisiter le chantier du futur laserMegajoule.www.invest-in-photonics.com

18 décembre – Saint-EtienneFibres optiques spéciales et microstructuréesL’ARUFOG (Association pour la recherche et l’utilisation desfibres optiques et de l’optiqueguidée) organise le 18 décem-bre à Saint-Etienne une journéede formation consacrée aux fibres optiques spéciales et microstructurées.L’objectif de cette journée est de faire le point sur les avancées concernant ces fibres qui ont des caractéristiques particulières,sur leurs propriétés et sur leurs applications industrielles,tant au niveau des télécommu-

nications à haut et très hautdébit qu’en instrumentation ou dans le secteur des capteurs. Elle est destinée à un public d’ingénieurs, dechercheurs, de techniciens,d’étudiants ou de personnesvoulant un complément d’information sur ce domaine.Elle permettra notammentd’aborder les sujets suivants :fabrication, principe et applications des réseaux de Bragg, fabrication des fibres de verre, amplificateurs et lasers à fibre, principes et développements en coursdes fibres microstructurées.Elle comportera également une présentation de la plate-forme lannionnaisePERFOS (plate-forme d’études et de recherche sur les fibresoptiques spéciales).Carole STANCZAKTél. : 33 (0)4 77 93 62 [email protected]

3 et 4 février – TroyesLes nouvelles technologies de l’éclairageLes objectifs de cette manifes-tation, organisée par ARMIR/Collège de France avec l’UTT,JESSICA France, NANOVATIONet de nombreux autres partenaires, sont de réunir en un seul colloque « multi spécialités » les experts français des systèmes d’éclairage, de présenter les derniers développements de ces systèmes, de mettre en exergue l’aspect transversaldes applications et de favoriserles contacts et échanges entreles participants (laboratoires,industriels et PME). Ce deuxième colloques’adresse donc à l’ensembledes chercheurs, ingénieurs et décideurs impliqués dansl’étude des sources lumineuseset de leurs applications à l’éclairage, provenant des

laboratoires de recherchespublics et privés de la grandeindustrie et des PME, aux professeurs et étudiants des disciplines scientifiques, ainsi qu’aux responsables des syndicats professionnels et des agences de la recherche et de l’industrie.Seront au programme les technologies de remplacementdes lampes à incandescence, la conception de systèmes à leds et les technologies des leds.Jean-Pierre GEXTél. : 33 (0)6 08 73 95 [email protected]

4 février 2009 – GrenobleSéminaire annuel de l’Observatoiredes micro et nanotechnologiesLe séminaire annuel de l’OMNT(Observatoire des micro et nanotechnologies) se donnepour premier objectif d’expliquer en termes clairs, accessibles à un large public, les dernières évolutions des micro et nanotechnologies. C’est le travail collectif des250 experts de l’OMNT, quidéfinissent à la fois les thèmestraités et les contenus desexposés, qui rend possiblecette ambition. Le séminaire annuel vise également à favoriser les échanges entre acteurs des micro et nanotechnologies,c’est pourquoi l’agenda de la journée réservera les plagesde temps nécessaires permettant aux participants de nouer des contacts. Le séminaire annuel de l’OMNTs’adresse à tous ceux qui s’intéressent ou participent au développement des micro et nanotechnologies, qu’ils soient chercheurs, managers de la R&D publiqueou industrielle, responsablesstratégiques ou marketing,financeurs de l’innovation,

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

www.spectrogon.com

Filtres Interférentiels

Réseaux Holographiques

UV, VIS, NIR

• Compression d´impulsion• Télécom• Accordabilité spectrale• Monochromateurs• Spectroscopie

• Disponible en stock

UV, VIS, NIR, IR

• Passe-bande• Passe-haut• Passe-bas• Large bande• Densité neutre

• Disponible en stock

SPECTROGONOptical filters • Coatings • Gratings

UK (parle francais): [email protected] • Tel +44 1592770000Sweden: [email protected] • Tel +46 86382800

US: [email protected] • Tel +1 9733311191

Page 31: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

AGENDA

29

du capital risque ou du domainepublic, responsables de collecti-vités territoriales, étudiants ennanosciences...www.omnt.fr

Salons, colloques et conférences en France

9 décembre – GardanneLED : techniques et avancéeswww.popsud.org

11 et 12 décembre – BordeauxInvest in Photonicswww.invest-in-photonics.com

12 au 16 janvier 2009– Les HouchesEcole thématique : Impulsions femtosecondes : des concepts fondamentaux aux applicationswww.lcar.ups-tlse.fr

3 et 4 février 2009 – TroyesLes nouvelles technologies de l’éclairagewww.eclairage2009.optineos.com

4 février 2009 – GrenobleSéminaire annuel de l’Observatoiredes micro et nanotechnologieswww.omnt.fr

Vous pouvez dès à présent noter

10 au 13 mars 2009 – LyonIndustrie Lyonwww.industrie-expo.com

12 au 14 mai 2009 – ParisOptDiagwww.espci.fr

14 au 19 juin 2009 – Munich (Allemagne)World of photonics congress, cycle de conférences organisées par EOS (European Optical Society)www.myeos.org/MUNICH2009

6 au 9 juillet 2009 – LilleOptique Lille 2009www.sfoptique.org

6 au 9 juillet 2009 – Versailles3e conférence EUCASS (EuropeanConference for AeroSpace Sciences)www.onera.fr/congres/2009-eucass

Salons, colloques et conférences à l’étranger

13 au 17 décembre – New Delhi (Inde)International Conference on Fiber Optics and Photonicshttp://www.iitd.ac.in/events/conf.html

18 au 22 janvier 2009 - San Jose (USA)IS&T/SPIE Electronic Imaginghttp://spie.org

24 au 29 janvier 2009– San Jose (USA)SPIE Photonics westhttp://spie.org/photonics-west.xml

1 au 4 février 2009 – Denver (USA)Advanced Solid-State Photonics(ASSP) : OSA Optics & PhotonicsCongresswww.osa.org

2 au 13 février 2009– Trieste (Italie)Winter College on Optics in Environmental Sciencewww.myeos.org

Formations

8 au 12 décembre – PalaiseauOptique diffractive et holographiewww.institutoptique.fr

8 au 12 décembre – ToulouseRadars imageurs à synthèse d’ouvertureApplication à la télédétectionwww.eurosae.com

8 au 12 décembre – ParisRadars : concepts actuels et futurs -Bases théoriques et applicationswww.eurosae.com

15 et 16 décembre – PalaiseauIntégrer les ressources humaines dans la stratégie de l’entreprise [email protected]

n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

16 au 18 décembre – St-Quentin-en-YvelinesSpectroradiométrie-Photométrie :techniques de mesurewww.lne.fr

18 décembre – Saint-EtienneFibres optiques spéciales et microstructuré[email protected]

27 au 29 janvier 2009 – IllkirchInitiation au soudage laser (matériaux métalliques)www.irepa-laser.com

3 au 5 février 2009– PalaiseauL’optique sans calculwww.institutoptique.fr

3 au 5 février 2009 – IllkirchLe laser dans la mise en œuvre des plastiqueswww.irepa-laser.com

3 au 5 février 2009 – Verrières le BuissonLa thermographie du bâtimentwww.institut-thermographie.com

3 au 6 février 2009 – IllkirchLe laser dans la mise en œuvre des matériaux métalliqueswww.irepa-laser.com

9 au 12 février 2009 – PalaiseauFondements de l’optiquewww.institutoptique.fr

• Vous organisez une manifestation concernant l’optique photonique et ses applications ?

• Vous désirez en informer les lecteurs de Photoniques ?Faites-nous parvenir la description de votre manifestation et nous la relaierons sur notre site Internet www.photoniques.com, puis dans les pages Agenda de notre revue !

[email protected]

Page 32: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

COMPRENDRE

30

C O M P R E N D R E …

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

Un principe simpleCette technique est basée sur la mesure dutemps de vol aller-retour d’une impulsionlumineuse, par exemple entre une stationterrestre (figure 1) et un satellite muni d’un(ou plusieurs) rétro-réflecteur(s) renvoyantla lumière dans la direction incidente. Ce lien optique la rend très peu sensible àla traversée de l’ionosphère et à la compo-sante humide de la troposphère. Ceci auto-rise a priori une meilleure détermination dupositionnement vertical des stations que lestechniques radio-électriques qui se trouventêtre plus limitées par la traversée de l’at-mosphère.En revanche, ce lien optique rend la tech-nique très dépendante des conditionsmétéorologiques puisqu’il est impossibled’observer lorsque la couverture nuageuseest trop importante, ce qui n’est pas le caspour les techniques radio.L’avantage de la télémétrie laser se situedonc dans la simplicité du concept de lamesure (mesure du temps de trajet d’uneimpulsion lumineuse) et dans son exacti-tude.

Un réseau mondial de stations laserLes premières mesures réalisées sur satel-lite artificiel remontent à 1964. Aujourd’hui,il existe un réseau international d’une qua-rantaine de stations laser réparties autourdu globe qui mesurent quotidiennement laposition de plus de 25 satellites (figure 3).Ces sites d’observation sont regroupésautour de trois organisations : EUROLAS (surl’initiative des groupes européens, étenduspar la suite aux anciens pays du groupesoviétique), NASA pour les stations exploi-tées ou financées par la NASA, et WPLTNpour les stations asiatiques et australienne.En 1997, la communauté laser (stations,

… la télémétrie spatialeLes lasers sont très efficaces pour mesurer des longueurs avec une très grande précision. La technique de la télémétrie laser a donc tout naturellement intégré le domaine du spatial, avec des applications dans la détermination du champ de gravité et des systèmes de références spatiaux, pour l’étude du niveau des océans et des glaciers, la tectonique des plaques ou l’étalonnage d’instruments spatiaux.

Une station de télémétrie laser est compo-sée essentiellement :- d’un laser à impulsions courtes (d’unedurée inférieure ou égale à 100 picose-condes) et à haute cadence (supérieure ouégale à 10 hertz),- d’un télescope de poursuite de satellitespour recevoir la lumière laser réfléchie parle satellite,- d’un chronomètre ou d’un dateur de trèshaute précision,- d’une horloge ultra précise permettant dedater les tirs laser à 100 nanosecondes,- et d’un ou de plusieurs ordinateurs pourpiloter l’ensemble de l’instrumentation.La station est donc constituée d’un laserpulsé, d’un dispositif de détection et dedatation, et d’un télescope.

Les stations sont dans l’ensemble baséessur des lasers solides Nd :YAG à modesbloqués, doublés en fréquence, qui opèrenten continu à la cadence de 10 Hz. Certainesstations s’équipent de lasers basés sur des matrices Nd :YVO4 pompés en continupar diode et qui permettent des cadencesde tir jusqu’à quelques kilohertz. Dans lesdeux cas, la puissance mise en jeu est de quelques watts.La cible (figure 2) est équipée d’un rétro-réflecteur qui a la propriété de renvoyer lefaisceau en direction de la source. La dis-tance est déduite des différences entre lesdates de départ et de retour des impulsionsémises par la station et réfléchies par la cible en prenant en compte l’indice de réfraction du milieu.

Qu’est-ce qu’une station de télémétrie laser ?

Figure 1. Une station de télémétrie laser.

centres de données et chercheurs) a décidéla création d’un organisme international(International Laser Ranging Service - ILRS)afin de coordonner l’ensemble des activitésdes différents groupes. Il y a en France, àl’observatoire de la Côte d’Azur (OCA), deux

stations de télémétrie laser, l’une mobilepour réaliser des mesures dans des lieuxparticuliers et participer à des campagnesde mesures dédiées, l’autre fixe pour l’ob-servation régulière des satellites et notam-ment de la lune.

Page 33: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

COMPRENDRE

31n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

acquises ces dernières années sur les satel-lites laser (géodésiques) Starlette, Stella,Ajisai, LAGEOS et LAGEOS-2, a été essentieldans l’amélioration du repère de référenceterrestre international (ITRF), ainsi que celledu modèle de champ de gravité de la Terreà grandes longueurs d’onde. La connais-sance du champ de gravité global et de sesvariations temporelles est fondamentalepour l’orbitographie et, en conséquence,pour le positionnement et l’altimétrie satel-litaire.

La télémétrie spatiale dans le videLa télémétrie optique permet égalementd’apporter des solutions originales à la pro-blématique de réalisation de grandes struc-tures dans l’espace à partir de satellites detaille réduite. Les domaines d’applicationsont la géodésie spatiale, la construction detélescopes géants, la physique fondamen-tale et, d’une façon plus générale, les volsen formation. A comparer à la télémétrie laser terrestre,cette métrologie est réalisée dans le videet n’est pas limitée par les incertitudesatmosphériques. Plusieurs axes de recher -che sont explorés dans ce domaine, notam-ment celui basé sur l’utilisation de lasers à modes bloqués femtoseconde. La durée des impulsions est si courte que chacuned’entre elles ne comporte que quelquesoscillations du champ électromagnétique.Lorsque ces impulsions sont cohérentesentre elles, leur spectre consiste en une sériede raies équidistantes qui peut s’étendre surplus d’une octave, par exemple de l’infra-rouge au visible. Il est alors possible de défi-nir à la fois la fréquence des impulsions etla fréquence optique de chacune des raiesspectrales émises avec une exactitudemétrologique. Cette possibilité permet dansle principe de mesurer des distances defaçon exacte en s’appuyant directement surl’exactitude de la porteuse optique. En com-binant dans un même système des moyensde mesure macroscopiques basés sur l’ana-lyse des impulsions, comme la chronomé-trie ou la mesure des phases, avec desmoyens de mesure microscopiques baséssur l’analyse interferométrique de la por-teuse, on peut alors mesurer des distancesde 1 000 km par exemple avec une résolu-tion nanométrique.

Figure 3. Il existe actuellement plus d’une quarantaine de stations laser réparties sur l’ensemble du globe. La France compte deux stations : l’une fixe basée en Provence, il s’agit de la nouvelle station de télémétrie laserMéO (ex station laser-lune), et l’autre mobile.

Figure 2. La cible la plus lointaine est la Lune (384 000 km) sur laquelle ont été placés cinq panneaux de rétro-réflecteurs aux cours des différentes missions lunaires (missions américaines Apollo XI, XIV et XV, et sondes soviétiques Lunakhod 17 et 21).

Une station mobile uniqueLa station laser ultra mobile (ou FTLRS pourFrench Transportable Laser Ranging Station)est la plus petite station de télémétrie laseropérationnelle au monde (300 kg). Elle a étédéveloppée très spécifiquement par le CNES,l’IGN et l’OCA, afin de réaliser avant tout desexpériences d’étalonnage de radars alti-

métriques embarqués. Elle doit être placéeexactement sous la trace d’un satellite alti-mètre, de même qu’un marégraphe avecson système de rattachement. Cette stationmobile est la seule station au monde dontle site d’installation peut être choisi en fonc-tion d’un critère géographique bien précis.L’apport des données de télémétrie laser

Page 34: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

ACHETER

32

Les lasers titane-saphirLe milieu titane-saphir absorbe dans le visi-ble et réémet sur une plage en proche infra-rouge (entre 700 et 1 100 nm). La longueur d’onde choisie est sélectionnéeà l’aide d’un filtre biréfringent type Lyot ouun étalon type Fabry-Perrot. L’ensemble peut être entièrement piloté par ordinateur.Suivant le laser de pompe et la cavité, un

laser titane-saphir peut fonctionner encontinu ou en impulsionnel. Ces lasers pos-sèdent une large plage d’accordabilité et un très fort gain. Ils peuvent fonctionner en trois régimes(continu, nanoseconde ou picoseconde). Enrevanche, ces lasers sont volumineux (ilsdoivent être montés sur une table optique)et chers.

Les lasers à colorantLes lasers à colorant, comme leur nom l’in-dique, sont composés d’un colorant quiémet sur une large bande. La sélection dela longueur d’onde s’effectue grâce à unréseau tournant placé en face d’un miroir.Ces lasers fonctionnent avec un laser depompe. Si l’on souhaite modifier la plaged’accordabilité, il est nécessaire de chan-ger de colorant. Ces lasers permettent unegrande finesse spectrale, mais ils sont limi-tés spectralement à la plage du colorant.

Les oscillateurs paramétriquesoptiquesLes oscillateurs paramétriques optiques(OPO) fonctionnent avec un laser de pompe.Celui-ci pompe une longueur d’onde et le

… un laser accordable

A C H ET E R …

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

Les lasers accordables existent sous de nombreuses formes, solide ou liquide,fonctionnent en continu ou en impulsionnel, sont gros ou petits, chers ou non.Pour vous aider à vous y retrouver, voici un récapitulatif des différentes sortes de lasers accordables.

Principaux fournisseurs en France

Société Type de laser Marque Gamme de prix Contact

AmplitudeSystèmes

Laser femtoseconde (source lasersupercontinuum)

AmplitudeSystèmes 75 - 100 k€ Vincent ROUFFIANGE - Tél. : 33 (0)5 56 46 40 62

[email protected]

BFI Optilas OPO nanoseconde et picoseconde Ekspla 15 - 150 k€ Dadi WANG - Tél. : 33 (0)1 60 79 59 [email protected]

CoherentLaser TiSa OPOSource accordable terahertz

CoherentCoherentCoherent

40 - 150 k€40 - 100 k€

150 k€

Jean-Luc TAPIÉ - Tél. : 33 (0)1 69 85 24 92 [email protected]

IDIL Fibresoptiques Diode laser accordable Sacher Non

communiquéPatrice LE BOUDEC - Tél. : 33 (0)2 96 05 40 [email protected]

Leukos Source laser supercontinuum Leukos 30 - 35 k€ Guillaume HUSS - Tél. : 33 (0)5 55 35 81 [email protected]

OptoprimOPO picoseconde OPO nanoseconde Laser TiSa

APE Gmbh M-squared M-squared

100 k€ 100 k€ 100 k€

François BECK - Tél. : 33 (0)1 41 90 61 [email protected]

Opton LaserInternational

OPO nanoseconde et picoseconde Laser à colorant Laser TiSaDiode laser Diode laser à cavité externe Diode laser à cascade quantique Sources DFG

GWU LasertechnikLPBPhotonics IndustriesPicoquantTopticaDaylightNovawave

30 k€12 - 15 k€

50 k€15 k€15 k€50 k€60 k€

Costel SUBRAN - Tél. : 33 (0)1 69 41 04 [email protected]

OsyrisLaser à colorantLaser TiSaOPO

TekhnoscanTekhnoscanLotis

70 - 120 k€70 - 120 k€

55 - 60 k€

Christian DEVERDUN - Tél. : 33 (0)6 25 34 52 97 [email protected]

Photonlines Diodes laser à cavité externe Anritsu 15 - 40 k€ Julien BOUVART - Tél.: 33 (0)1 30 08 99 [email protected]

Quantel Laser à colorant OPO

QuantelQuantel

36 k€25 - 30 k€

Hélène POINTU - Tél. : 33 (0)1 69 29 17 [email protected]

Spectra-PhysicsLaser TiSa femtoseconde OPO nanoseconde et picosecondeOPO femtoseconde

Spectra-PhysicsSpectra-PhysicsSpectra-Physics

90 - 120 k€60 - 180 k€70 - 100 k€

Claude MINARD - Tél. : 33 (0)1 60 91 68 [email protected]

Thales Laser OPO nanoseconde Laser TiSa femtoseconde

GWU LasertechnikLight Conversion

50 - 100 k€200 - 400 k€

Fabien GHEZ - Tél. : 33 (0)1 69 33 02 [email protected]

Page 35: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

ACHETER

33

laser OPO émet deux longueurs d’onde, cha-cune liée à la longueur de pompe (voir unedescription plus complète dans l’article Lessources laser infrarouge en page 41 de cenuméro). Ce système permet une accorda-bilité très large.

Les diodes laser accordablesCes diodes existent en régime nanoseconde,picoseconde et femtoseconde. Dans le pre-mier cas, elles sont dédiées principalementà la spectroscopie traditionnelle. En régimepicoseconde et femtoseconde, la duréed’impulsion correspond au déclin de fluo-rescence : elles conviennent donc bien pourde la spectroscopie résolue dans le temps.Les diodes laser accordables sont très com-pactes et peu onéreuses.

Les diodes laser à cavité externeFonctionnant en régime continu, les diodeslaser à cavité externe permettent d’obtenirdes raies spectrales très fines. Elles sontsouvent utilisées pour de la spectroscopie

en haute résolution ou pour la recherche sur les atomes froids. De même que les sys-tèmes impulsionnels, elles sont très com-pactes et peu coûteuses.

Les sources « blanches »Il s’agit d’une source laser accordable composée d’un laser supercontinum (laserblanc) couplé avec un filtre accordable. Parexemple, le modèle développé par la sociétéLeukos est composé d’un réseau hologra-phique qui permet d’extraire une bandeétroite (de 250 pm à 2 à 3 nm) dans le fais-ceau polychromatique. Cette technologie, très compacte, permetd’atteindre une gamme d’accordabilitéallant de 400 nm à plus de 2 microns. Ceslasers sont utilisés pour de la spectroscopiebiomédicale, la calibration d’instrumentsnotamment en astronomie ou encore laphotoluminescence.Dans ce cas, la sélection de la longueurd’onde se fait en dehors de la cavité,et donc avec un signal de faible puis-sance.

Les sources laser à CO2Les lasers à CO2 permettent d’obtenir unspectre discret d’une centaine de raies dansl’infrarouge moyen. Un réseau de diffractionpermet alors de sélectionner l’une d’entreelles. Dans ce cas, l’accordabilité est dis-crète, limitée aux seules raies émises parle laser à CO2.

n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

Page 36: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

Figure 2. Matrice de microlentilles. Pas de réseau : 110 μm, hauteur au vertex : 8,9 μm,rayon de courbure : 160 μm, constante de conique : -1,15.

Figure 3. Dépôt de SiO2 sur Si recouvert de chrome : structure en escaliersirréguliers. Hauteur des marches : 25, 35, 65, 80 et 85 nm.

Figure 4. Neurones vivants en milieu physiologique. Neurones de lignées cellulaires PC12 non encore différenciées. Ces cellules seront suivies environ deux jours au DHM lors de leur différenciation en neurones en réponse à l’adjonction de NGF et dbcAMP.

APPLICATION

34 n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

De nombreux secteurs sont concernésLa microscopie holographique digitale(DHM) permet de caractériser la rugosité, la topographie et la forme sur l’ensemble du champ de vue en une seule acquisition.Elle permet donc de déterminer les valeursde rugosité de surfaces (Ra, Rt…) (figure 1),les valeurs caractéristiques de micro -lentilles (hauteurs, rayons de courbure,cons tantes de conique…) (figure 2) ou lesdimensions de structures (latérales et verticales) (figure 3)… Bien que la DHM permette a priori d’analyser tout type de

surface, son champ d’application privilégié est celui de la mesure d’échantillons dontl’état de surface est faiblement à moyen-nement rugueux.Du fait que la capture et le traitement del’information soient réalisés en temps réel,l’holographie digitale permet également de suivre des mouvements temporels, par exemple l’évolution de neurones aprèsl’adjonction de différentes substances enbiologie (figure 4).Elle peut aussi être combinée à un modulestroboscopique pour l’étude dynamique deMEMS jusqu’à 25 MHz grâce à des pulses

de lumière aussi courts que 7,5 ns (voir leparagraphe sur la mesure de microsystèmesavec synchronisation stroboscopique).La microscopie holographique digitale s’ap-plique donc tant à des mesures statiquesque dynamiques.

Deux modes de fonctionnementsont possiblesEn réflexion, le faisceau laser incident est séparé en un faisceau de référence etun faisceau objet. Ce dernier arrive surl’échantillon après avoir traversé l’objec-

Osez la microscopie holographique digitale !

Contrairement à beaucoup d’idées reçues, la microscopie holographique n’est pas réservée à la mesure de changements de topographie de surface, mais peut aussi servir à faire de la caractérisation de surface. La société Lyncée Tec a mis au pointun système de microscope holographique digital permettant des analyses de surface. Ce système trouve des applicationsnombreuses, du contrôle industriel à la biologie.

Figure 1. Mesure de rugosité d’une surface structurée. Rugosité moyenne (Ra) :33,3 nm, hauteur totale de la surface de rugosité (Rt) : 311,3 nm, hauteur totale de la surface : 3 μm.

Page 37: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

APPLICATION

35n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

tif du micros cope. Il est ensuite diffracté par l’échantillon et dirigé vers la caméra oùil est combiné avec le faisceau de référencepour former un hologramme.En transmission, le faisceau objet traversed’abord l’échantillon avant d’arriver surl’objectif du microscope. Il est ensuite dirigévers la caméra pour être combiné avec lefaisceau de référence et former l’holo-gramme.Dans les deux cas, l’acquisition d’un seulhologramme est suffisant pour reconstruirela topographie optique de l’échantillon.Cet hologramme est exploité par un logicielde traitement particulier qui extrait trèsrapidement (un dixième de seconde) lesinformations d’intensité et de phase du frontd’onde.Les montages DHM permettent l’utilisationd’une très large gamme d’objectifs (hauteouverture numérique, immersion d’huile ou d’eau, longue distance de travail). Le principe permet la compensation auto-matisée du chemin optique du faisceaude référence pour effectuer des mesures

à travers des fenêtres transparentes ou dans un liquide. On remarquera également l’absence de déplacement de toute piècemécanique pendant la mesure. Aucune cali-bration mécanique n’est nécessaire : la lon-gueur d’onde de la source sert de référence.

Mesure de microsystèmes avec synchronisationstroboscopiqueLes microsystèmes actuellement dévelop-pés peuvent être excités à des fréquencesde plusieurs dizaines de MHz. Pour leurmesure dynamique, un paramètre trèsimportant à considérer est leur vitesse dedéplacement, en particulier selon la direc-tion de l’axe optique du système de mesure.Même à basse fréquence d’excitation, pourdes déplacements de grande amplitude,des vitesses de plusieurs dizaines de mè -tres par seconde sont souvent atteintes.Pour la mesure de tels échantillons, deuxparamètres importants doivent être consi-dérés. D’une part, il est nécessaire d’avoir

Figure 5. Mode de résonance propre d’un cantilever :cantilever en résonance à 79 kHz, acquisition de 180 images par cycle. De haut en bas : image 0, 30,60 et 90 du cycle. Amplitudes de mouvementsmesurables quantitativement sur tout le champ de vue à chaque instant du cycle.

Nouvelle source UV-LED : LC-L27 500 mW/cm²

La source UV que vous attendiez• Durée de vie : 20.000 heures • 7500 mW/cm² à 365 nm

Pour :• Collage UV • Tests de vieillissement

www.hamamatsu.fr

[email protected] - Tél. +33 1 69 53 71 00

Page 38: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

www . o x x i u s . c o m

Lasers à Diodes

Votre Application...

Choisissez vos Couleurs....

Solution économique

Puissance très stable

Faible bruit

Très compact

Solution «plug&play»

Endurci et Fiable

www.oxxius.com

c.suixxo.www

Lasersà Diode

mo

s

.noitacilppAertoV ..

www.oxxius.com

APPLICATION

36 n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

des temps d’acquisition d’information trèscourts. Pour une mesure de type interfé-rométrique, c’est-à-dire pour des systèmesmesurant le déplacement vertical en utili-sant la phase de l’onde, il est nécessaireque l’élément mesuré ne se déplace qued’une faible fraction de la longueur d’ondede la source de lumière pendant le tempsd’acquisition. Pour la mesure de micromi-roirs et de cantilevers par exemple, destemps de mesure de l’ordre de la dizainede nanosecondes sont ainsi souvent néces-saires. Pour y répondre, le module élec-

tronique de synchronisation stroboscopiquedéveloppée par Lyncée Tec permet de syn-chroniser des pulses laser d’une durée de7,5 nanosecondes avec un signal d’exci-tation de microsystèmes compris entre0,1 Hz et 25 MHz (figure 5).Il faut d’autre part avoir suffisamment designal provenant de l’objet mesuré : uneintensité trop faible conduit à une mesurebruitée. L’électronique de Lyncée Tec syn-chronise la caméra du DHM de manière àpourvoir intégrer plusieurs milliers de pul -ses laser si nécessaire (voir encadré).

La mesure de l’échantillon à une positionde son cycle est le résultat d’une uniqueacquisition au long temps d’intégrationpendant laquelle plusieurs impulsionslaser ultracourtes éclairent l’échantillon.Lors de la mesure de la première positiondu cycle (a), l’obturateur de la camérareste ouvert sur plusieurs cycles. Pendant son ouverture, des impulsions de durée τ sont données plusieurs fois au même instant de la période soit en t0puis t0+T… où t0 est le temps dans la période correspondant à une position précise de l’échantillon dans le cycle et T est la période du cycle. Lorsque suffisamment d’éclairs ont étédonnés pour une illumination correcte

de la caméra, l’obturateur se referme. Unedeuxième (b) et troisième (c) mesures sontensuite enregistrées de la même manière,mais à des temps différents t1=t0+T/Net t2=t0+2T/N respectivement, et ainsi de suite, pour finalement reconstituer un cycle complet de N mesures de l’échantillon en mouvement (d).Notons qu’une mesure en mode stroboscopique permet non seulement la mesure d’un microsystème répondant à un mouvement périodique, mais également d’un microsystème répondantde manière répétitive à une impulsion, par exemple un accéléromètre ou un gyroscope répondant à un changementd’orientation.

Principe d’une mesure en mode stroboscopique

Page 39: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

37n°38 • novembre-décembre 2008

Les lasers à solide dopés aux ions actifsDans les lasers à solide, l’amplification dela lumière par émission stimulée est assu-rée par des ions optiquement actifs incor-porés sous forme de dopant. Les ions lesplus utilisés sont les ions terre rare (Nd3+,Yb3+, Er3+, Tm3+, Ho3+) et, dans une moindremesure, les métaux de transition (Cr2+,Fe2+). Les gammes spectrales d’émissiondans l’infrarouge dépendent directementdes ions actifs (voir encadré).L’amplification a lieu entre deux niveauxd’énergie (transition laser) dont la popu-lation a été inversée par pompage optique.À titre d’exemple, la figure 1 montre leschéma de pompage et d’émission de l’ionEr3+ présentant deux raies d’émission dansl’infrarouge, à 1,5 μm et 2,8 μm, pour unpompage par diode à 970 nm ou à 1,45 μm. La possibilité d’émettre des impulsionsénergétiques en mode de fonctionnementdéclenché (Q-switched en anglais) estdirectement liée au temps de vie du niveausupérieur de la transition laser qui définitla capacité de stockage d’énergie de l’ion.Les meilleurs performances sont obtenuesavec les ions terre rare dont les temps devie, situés dans la gamme 100 μs à 10 ms,permettent d’atteindre des niveaux d’éner-

gie de 100 mJ à 1 J pour des impulsionsd’une dizaine de nanosecondes.Les lasers à solide se repartissent en deuxgrandes classes : les lasers à fibre et leslasers à solide massifs.

■ Lasers à fibreL’utilisation d’une fibre comme matriced’accueil permet une bonne gestion de lathermique grâce à la très grande surfaced’échange de chaleur. De plus, le guidageoptique par la fibre permet de préserver unebonne qualité de faisceau. Les milieuxamplificateurs à fibre les plus connus sontles fibres silice dopées Yb3+ émettant autourde 1 μm et dopées Er3+ émettant autour de1,55 μm. En régime continu, la puissancemoyenne dépasse le kilowatt à 1 μm et lacentaine de watts à 1,55 μm, avec un pro-fil de faisceau limité par la diffraction.

En mode impulsionnel, la faible dimensionradiale limite l’énergie maximale suppor-table par la fibre à environ 1 à 2 mJ. À hautecadence de répétition (jusqu’à 100 kHz), ce fonctionnement peut toutefois conduireà une puissance moyenne supérieure à100 W.Pour aller plus loin dans l’infrarouge, il estpossible de doper la silice avec des ionsTm3+ et Ho3+ afin de couvrir le spectre infra-rouge sur toute la gamme de 1,8 à 2,1 μm.En régime continu, les systèmes commer-ciaux émettent des puissances moyennesallant jusqu’à 150 W. En régime impul-sionnel, les niveaux d’énergie actuellementdémontrés en laboratoire à 2 μm sont del’ordre de la centaine de microjoules enrégime nanoseconde.La borne supérieure de 2,1 μm est imposéepar l’absorption de la silice dans l’infra-rouge. Cette limite peut être franchie enremplaçant la silice par des verres fluorésou chalcogénure qui transmettent plus loindans l’infrarouge. Il devient alors possiblede tirer profit des transitions laser des ionsTm3+ ou Er3+ autour de 3 μm. De tels lasersà fibre permettent actuellement d’attein-dre des niveaux de puissance de l’ordrede la dizaine de watts en régime continu.

■ Lasers à solide massifsLes milieux laser massifs peuvent êtredopés avec les mêmes ions terre rare queles lasers à fibre précédemment décrits etémettre dans les mêmes gammes spec-trales. L’ion Nd3+ est également très uti-lisé dans les lasers massifs, en particulierdans le célèbre laser YAG:Nd3+ émettant à

Les sources laser infrarouges

Pour de nombreuses applications (chirurgie laser, analyse de gaz, détection à distance, contre-mesures optroniques…), il est nécessaire de disposer d’un rayonnement cohérent tel que celui émis par une source laser pour des longueurs d’ondedans l’infrarouge. En effet, cette partie du spectre électromagnétique se caractérise par deux propriétés essentielles : d’une part,elle contient plusieurs fenêtres de transmission de l’atmosphère, et, d’autre part, elle correspond à la région dite « d’empreintesdigitales » où de nombreuses molécules présentent de fortes raies d’absorption. En fonction de l’application visée, les caractéristiques requises peuvent varier fortement (accordabilité spectrale, largeur de raie, qualité spatiale de faisceau,régime de fonctionnement continu ou impulsionnel…). Cet article présente les principales technologies laser disponibles dans le domaine infrarouge et leurs performances.

Antoine Godard, Myriam Raybaut, Michel LefebvreONERA/[email protected]

www.photoniques.com

Figure 1. Diagramme partiel des niveaux d’énergie de l’ion Er3+.

Page 40: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

38 n°38 • novembre-décembre 2008

1 064 nm. Les lasers à solide massifs dopésaux ions terre rare se démarquent néan-moins clairement des systèmes à fibre enrégime impulsionnel où ils sont capablesd’émettre des impulsions de forte énergie

(100 mJ à 1 J) grâce à la plus grande dimen-sion radiale du milieu actif.Les lasers à solide massifs conviennentdonc bien aux applications nécessitant desimpulsions courtes de forte énergie, notam-

ment la mesure de distance longue portéeen détection directe.Il est également possible de doper les matri -ces solides avec des métaux de transition(Cr2+, Fe2+) permettant de plus grandesaccordabilités, par exemple l’intégralité dela bande 2-3 μm avec ZnSe:Cr2+. La trèslarge bande de gain laser se prête bien aufonctionnement en régime de verrouillagede modes (mode-locked en anglais). Encontrepartie, cette seconde famille d’ionsprésente un faible temps de vie du niveauexcité (~1 μs) qui proscrit leur utilisation effi-cace en régime déclenché.Les lasers à solide massifs peuvent éga-lement émettre des puissances élevées en régime continu (plusieurs kilowatts à1 μm) tout en maintenant une bonne qua-lité spatiale du faisceau. Ces performances sont atteintes en utili-sant l’architecture dite laser à disque, oùles échanges thermiques sont maximisésen utilisant un milieu à gain ayant la formed’un disque et dont l’une des faces est encontact direct avec le dissipateur ther-mique.

Les lasers CO2

Le laser CO2 est réputé pour sa capacité àdélivrer une forte puissance moyenneautour de 10 μm avec un bon rendementà la prise, de l’ordre de 10 % (meilleur quela plupart des lasers pompés par flash, maisinférieur à la plupart des lasers pompés par diodes). Le plus souvent, le laser à CO2

fonctionne par production d’une déchargeélectroluminescente dans un mélange CO2,N2 et He. L’émission a lieu entre les niveauxd’énergie dus aux différents modes devibration et de rotation de la molécule de CO2. Ces lasers peuvent émettre diffé-rentes raies discrètes (environ 90 raies)autour de 10,6 μm et 9,6 μm.Le laser CO2 a été mis en œuvre suivant différentes architectures selon les perfor-mances visées. Les « petits » systèmes, uti-lisant des tubes de gaz scellés, émettentdes puissances moyennes dans la gammede 10 à 100 W en régime continu ou quasicontinu. Il s’agit généralement de systèmesrobustes adaptés aux applications de ter-rain. Il existe aussi des lasers dédiés auxapplications scientifiques comme les lasersaccordables.

www.photoniques.com

L’obtention d’un rayonnement de typelaser nécessite avant tout de disposer d’un milieu à même d’assurer l’amplifica-tion cohérente de la lumière à la longueurd’onde souhaitée.Dans le cas d’un laser, l’amplification a lieu par émission stimulée entre deuxniveaux d’énergie dont les populations ontété inversées grâce à un apport d’énergieexterne (généralement par pompage électrique ou optique). Les longueursd’onde amplifiées sont donc fortementdépendantes des propriétés spectrosco-piques du milieu laser. Dans le cas d’unematrice (cristal ou fibre) dopée par desions optiquement actifs, ce sont lesniveaux énergétiques des ions dopants quivont principalement imposer les longueursd’onde adressables. Le choix de la matriced’accueil, donc de l’environnement des ions actifs, permet de privilégier unetransition laser par rapport à une autre et, dans une certaine mesure, d’élargir les niveaux d’énergies sous forme debandes d’énergie et ainsi d’obtenir un rayonnement accordable. La gammespectrale accessible avec chaque typed’ions actifs est donc restreinte et les différents ions actifs aujourd’hui répertoriés ne permettent pas de couvrirde larges domaines de longueurs d’onde.Dans le cas des lasers à semi-conduc-teurs, les bandes spectrales amplifiéesrésultent davantage d’un processus d’ingénierie : choix de l’alliage de semi-conducteurs, structuration spatiale de la composition chimique (hétérojonctions,

Amplifier de la lumière infrarouge

puits quantiques…). La majeure partie du spectre infrarouge peut ainsi êtrepotentiellement couverte par les lasers à semi-conducteurs (diodes laser et lasersà cascade quantique). Cependant, la production de chaque nouvelle longueurd’onde nécessite d’adapter les processustechnologiques, voire d’en développer de nouveaux. De plus, l’accordabilité de chaque émetteur reste limitée (de 5 à 10 % de la longueur d’onde centrale). En conséquence, la couverture du spectreinfrarouge offerte par les lasers à semi-conducteurs se révèle également,dans les faits, assez parcellaire.Un moyen d’étendre la gamme spectralecouverte par les sources laser est de recourir à des processus d’optique non linéaire permettant de convertir la fréquence émise par un laser vers une autre fréquence qui ne serait pasaccessible directement. Les plus utilisésde ces processus dans l’infrarouge sontl’interaction paramétrique optique et la conversion Raman. Il s’agit de proces-sus cohérents permettant de conservertoutes les propriétés caractéristiques du rayonnement laser. Il devient alors possible d’adresser la totalité du spectreinfrarouge. Le prix à payer est générale-ment une efficacité moindre par rapport à l’émission directe par un laser. Il est également possible d’utiliser l’optique non linéaire pour élargir très fortement le spectre émis tout en préser-vant la cohérence spatiale de la source. On parle alors de source à supercontinuum.

Couverture spectrale des sources laser infrarouges. Le fond grisé correspond à la transmission de l'atmosphère sur 5 km.

Page 41: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

39n°38 • novembre-décembre 2008

Le laser CO2 s’adresse principalement aux marchés du marquage, de la découpeet de la soudure par laser, où il est utilisédans des machines-outils. Ses dimensionspeuvent alors s’agrandir : il peut ainsi déli-vrer des puissances moyennes atteignant15 kW pour un encombrement de plusieursmètres cubes et un poids de plusieurstonnes.

Les lasers à semi-conducteursLes lasers à semi-conducteurs présententl’avantage de pouvoir être pompés élec-triquement et ainsi d’offrir les meilleurs ren-dements à la prise. De plus, ils sont produitspar des procédés de fabrication collectivequi permettent d’atteindre de faibles coûtspar unité. La contrepartie réside dans lamise en place et le maintien de la filièretechnologique de production dédiée àchaque type d’émetteur. Ces lasers présentent cependant quelqueslimitations incompatibles avec certainesapplications. Premièrement, le temps de vie des électrons dans le niveau haut de la transition laser est trop court (quelquespicosecondes à quelques nanosecondes)pour permettre le stockage d’énergie dansle milieu laser et proscrit donc le fonction-nement en régime déclenché. Les lasersà semi-conducteurs sont donc dédiés au fonctionnement en régime continu ouquasi continu. Deuxièmement, la petitedimension des émetteurs limite la puis-sance à quelques watts pour les sources de forte luminance. L’utilisation de bar-rettes d’émetteurs permet d’atteindre lacentaine de watts ou de dépasser le kilo-watt lorsque les barrettes peuvent êtreempilées dans une même monture (stacken anglais). Le prix à payer avec ce typed’arrangements est une forte dégradationde la qualité spatiale de faisceau dont ladivergence peut être plus d’une centaine

de fois supérieure à la limite de diffractioncar le faisceau total résulte de la sommeincohérente des différents émetteurs.Pour réaliser des sources impulsionnellesou de puissance moyenne élevée avec une bonne luminance, la lumière bas coûtémise par les lasers à semi-conducteursdoit alors être utilisée pour pomper d’autreslasers (généralement des lasers à solide)qui assurent la remise en forme (spatiale-ment et temporellement) de la puissanceoptique. Les lasers à semi-conducteurs sont doncbien adaptés dans le cas des capteurs insitu ou par prélèvement où un fonctionne-ment continu de faible puissance accor-dable dans un domaine spectral restreintest suffisant.

■ Les diodes laserL’émission de photons dans les diodes lasers’effectue par des recombinaisons élec-tron-trou au cœur d’une jonction p-n pola-risée en direct. Ce faisant, la longueurd’onde émise est fixée par l’énergie debande interdite du matériau (figure 2). C’estdonc principalement le choix de l’alliagesemi-conducteur qui définit la positionspectrale du pic de gain laser.Les diodes laser couvrent efficacement le spectre infrarouge jusqu’à environ 3 μm.Entre 1,2 μm et 2 μm, l’alliage le plus uti-lisé est à base d’InGaAsP, avec des appli-cations souvent liées aux télécommuni -cations optiques autour de 1,55 μm. La gamme s’étend des diodes laser com-merciales de puissance capables d’émet-tre plusieurs dizaines de watts (une foismises sous forme de barrettes empilées)à des systèmes à cavité étendue émet-tant quelques milliwatts de rayonnementaccordable sur une plage de 150 nm.Dans la gamme de 2 à 3 μm, ce sont lesdiodes laser à base de Ga(AlIn)AsSb qui

www.photoniques.com

Figure 2. Diagramme de bande simplifié d’une diode laser : la longueur d’onde laser dépend principalement de la composition de l’alliage de semi-conducteurs.

www.cedip-infrared.com

Séries SC5000 & SC7000

> Résolution 320x256 ou 640x512

> Bandes spectrales infrarougesSW/MW/LW

> Détecteurs InSb, MCT ou QWIP

> Fréquence d’analyse plein formatjusqu’à 400Hz

> Hypercal™, une utilisationradiométrique simplifiée

> Logiciel de traitement d’images associé

Une vision différentede l’infrarouge

ElectroniqueThermographierapide

AnalyseThermomécanique

Signatureinfrarouge

Page 42: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

40 n°38 • novembre-décembre 2008

apparaissent comme la technologie lamieux établie. La technologie est plusjeune, mais les performances actuellementdémontrées en laboratoire s’approchentdésormais de celles atteintes commercia-lement à 1,55 μm.Les longueurs d’onde au delà de 3 μm peu-vent être émises par les diodes laser à selsde plomb avec des puissances très limi-tées et un refroidissement cryogénique.Ces dernières sont en train d’être sup-plantées par les lasers à cascade quan-tique, plus efficaces.

■ Les lasers à cascade quantiqueLe mode de fonctionnement des lasers àcascade quantique (LCQ) est très différentde celui des diodes laser car l’état initialet l’état final de la transition laser sont tousdeux situés dans la bande de conduction.L’existence de ces états distincts au seinde la même bande (appelés sous-bandes)provient de la quantification des états électroniques liée à la faible dimension deshétérostructures (figure 3). Ces transitionssont appelées des transitions inter-sous-bandes. En conséquence, un seul type deporteur (typiquement des électrons) estprésent dans les LCQ. L’autre propriété fondamentale des LCQ est l’arrangement àplusieurs étages en cascade où les élec-trons sont recyclés de manière à générerun nouveau photon par émission stimuléeà chaque étage (figure 4).La longueur d’onde émise ne dépend doncpas de l’énergie de bande interdite desmatériaux utilisés, mais est fixée parl’épaisseur des puits quantiques commeillustré par la figure 3. Il est ainsi possiblede réaliser des LCQ avec des semi-conduc-teurs comme GaAs ou InP dont la techno-logie de croissance est bien maîtrisée. La longueur d’onde la plus courte est limi-tée par la hauteur des puits, c’est-à-direpar la discontinuité en énergie de la bandede conduction : elle est actuellement de3,4 μm pour la technologie InP et de 8 μmpour GaAs.Un aspect critique des LCQ est la fortequantité de chaleur qui doit être dissipéepour parvenir au fonctionnement en régimecontinu à température ambiante. En effet,la majeure partie de la puissance électriquen’est pas convertie en lumière et doit être

dissipée sous forme de chaleur (typique-ment 10 W). Le fonctionnement en régimecontinu à température ambiante a néan-moins été démontré à diverses longueursd’onde dans une gamme spectrale allantde 3,8 à 10,6 μm. Le record de puissance,démontré en laboratoire, est de 2,5 W à4,6 μm.Des LCQ accordables et émettant de fai-bles largeurs de raie ont été réalisés en utilisant des structures similaires à cellesdéjà éprouvées pour les diodes laser : dis-positif à cavité étendue, laser DFB (distri-buted feedback)… Les plages d’accordmaximales sont typiquement de 5 % dela longueur d’onde centrale (par exemple250 nm pour une émission centrée à 5 μm),avec une puissance de quelques milliwatts.

Les sources à base de conversionnon linéaire de fréquenceEn utilisant un processus non linéaire, il est possible de convertir le rayonnementd’un laser vers une autre longueur d’onde,tout en conservant différentes propriétésde l’émission laser originelle, comme parexemple son profil temporel d’impulsion ousa cohérence spatiale.

Les convertisseurs non linéaires de fré-quence les plus utilisés sont les sourcesparamétriques optiques, les sources à déca-lage Raman et, plus récemment, les sourcesfibrées dites à supercontinuum.

■ Les sources paramétriquesoptiques

Les sources paramétriques optiques sontdes dispositifs convertissant un rayonne-ment de pompe de pulsation ωp en deuxnouveaux rayonnements appelés signal et complémentaire, de pulsations respec-tives ωs et ωc suivant un processus nonlinéaire du second ordre tel que :ωs + ωc = ωp avec ωs > ωc.Les rayonnements produits sont donc à deplus grandes longueurs d’onde que lapompe. Le processus de conversion de fréquenceest un processus à gain, appelé amplifica-tion paramétrique. La figure 5 en illustre le principe de fonctionnement ; pour compa-raison, nous avons rappelé le schéma defonctionnement d’un amplificateur laser àquatre niveaux :- dans le cas de l’amplificateur laser, l’in-ver sion de population entre les deux ni -veaux de la transition laser est obtenuepar pompage optique. C’est l’émission sti-mulée, centrée autour de la fréquence dela transition laser, qui est à l’origine de l’am-

plification ;- dans le cas de l’amplification

paramétrique, le gain ne

www.photoniques.com

Figure 3. Diagramme de bande simplifié d’un laser à cascade quantique illustrant que la longueur d’onde laserdépend principalement de l’épaisseur des puits quantiques et non pas de l’alliage de semi-conducteurs.

Figure 4. Diagramme schématique de la bande de conduction de deux étages d’une hétérostructurede laser à cascade quantique polarisée au seuild’oscillation.

Page 43: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

41n°38 • novembre-décembre 2008

résulte pas de l’émission stimulée, mais del’interaction non linéaire entre les faisceauxpompe et signal (ou pompe et complé-mentaire). Le milieu non linéaire, éclairé parles faisceaux pompe et signal, produit pardifférence de fréquences un nouveaurayonnement à la fréquence complémen-taire. L’énergie du faisceau complémen-taire est prélevée au faisceau pompe. Laconservation d’énergie impose qu’un fais-ceau à la fréquence signal est aussi émis.Ainsi, chaque photon pompe donne deuxphotons, l’un à la pulsation ωs, l’autre à lapulsation ωc. Il y a donc amplification del’onde signal.De plus, comme illustré sur la figure 5,l’amplification paramétrique n’est pas unprocessus résonnant entre deux niveaux ;c’est pourquoi elle peut se produire surun très large domaine de fréquence. Enpratique, la plage de fonctionnement estimposée par une relation dite d’accord dephase : kp = ks + kc + K, où kp, ks et kc sontrespectivement les vecteurs d’onde desondes pompe, signal et complémentaire.Le vecteur K apparaît dans le cas où la non-linéarité du matériau est volontaire-ment structurée spatialement (polarisationpériodique). La condition d’accord de pha -se résulte alors d’un processus d’ingénie-rie et on parle de quasi-accord de phase.De façon comparable à un oscillateur laser,

il est possible de réaliser un oscillateurparamétrique optique (OPO) en insérant lecristal non linéaire dans une cavité optique.La géométrie la plus simple consiste à placer le cristal dans une cavité dont lesmiroirs réfléchissent une seule des ondes,par exemple l’onde complémentaire : ondispose alors de l’onde signal en sortied’OPO (figure 6). Le rendement est théori-quement limité par le décalage spectralentre la pompe et l’onde émise. En pratique,il peut atteindre 80 % de cette limite enrégime continu. En régime impulsionnel, lesrendements sont plus faibles, typiquementd’un facteur 1,5 à 2, du fait du temps deconstruction des impulsions OPO à partirde la fluorescence paramétrique.Lorsque la puissance crête du faisceau de pompe est très élevée (par exemple à la sortie d’une chaîne laser femtosecondeou picoseconde), le gain paramétrique peutdevenir suffisamment important pour con -vertir efficacement la pompe sur un sim-ple passage. On parle alors de générateurparamétrique optique (GPO).Différents cristaux non linéaires permet-tent de couvrir le spectre infrarouge (voirfigu re 7). Jusqu’à environ 4,5 μm, il est pos-sible d’utiliser les matériaux non linéaires les plus avancés technologiquement (telsque LiNbO3, LiTaO3, KTP, KTA, RTA) qui peu-vent être pompés directement autour de

www.photoniques.com

Figure 5. Schéma de fonctionnement d’un amplificateur laser (à gauche) — système à quatre niveaux —d’un amplificateur paramétrique (au centre), et d’un amplificateur Raman (à droite).

Figure 6. Schéma de principe d’un OPO simplement résonant (à gauche), et photographie d’un OPO compact (à droite). En insert : OPO en fonctionnement.

Page 44: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

42 n°38 • novembre-décembre 2008

1 μm au moyen d’un laser à solide conven-tionnel. Au-delà de 4,5 μm, il faut utiliser desmatériaux non linéaires moins communs(tels que ZGP, AgGaS2, AgGaSe2, CdSe, ou,plus récemment, GaAs) qui nécessitentgénéralement des sources de pompe émet-tant au dessus de 2 μm.Les sources paramétriques optiques offrentune grande polyvalence en fonction de l’ar-chitecture de source, du matériau nonlinéaire et du laser de pompe utilisés. Lesrégimes de fonctionnement accessiblesvont du régime continu jusqu’au régimeimpulsionnel à très haute cadence avec despuissances moyennes de plusieurs wattspouvant être émises par des sources com-pactes et robustes telles qu’illustrées parla figure 6. À plus basse cadence, l’éner-gie par impulsion peut atteindre plusieurscentaines de millijoules. Dans la plupart des cas, une très large accordabilité estpossible (une accordabilité record sur toutela gamme de 3,3 à 19 μm a ainsi été démon-trée avec un GPO).Les principales applications des sourcesparamétriques dans l’infrarouge sont lescontre-mesures optroniques et la détectiond’agents chimiques in situ ou à distance.Les sources paramétriques apportent uneréponse adaptée lorsqu’une longueur d’on -de spécifique est requise tout en conservantle même type de profils spatial et temporel(notamment pour la détection d’espèceschimiques à distance).Pour réaliser un capteur chimique multi-espèces, la source devra émettre un rayon-nement fin et continûment accordable surune large gamme spectrale. À cette fin,l’Onera développe notamment une archi-

tecture d’OPO originale qui permet dedétecter plusieurs espèces (CO2, CH4, N2O,SO2) dans la gamme de 3,8 à 4,3 μm avecle même dispositif.

■ Les sources à décalage RamanLa conversion de fréquence dans les géné-rateurs et lasers Raman repose sur la dif-fusion Raman stimulée qui est un proces-sus non linéaire du troisième ordre. Ceteffet prend naissance lorsque l’on éclaireun milieu dense (gaz à haute pression,liquide ou solide) présentant une activitéRaman par un rayonnement laser de forteintensité. Comme le montre le schéma dela figu re 5, l’effet Raman permet l’amplifi-cation d’une onde, appelée onde Stokes,dont le décalage en fréquence par rapportà la pompe correspond à un mode de vibra-

tion du milieu Raman (appelé phonon dansles solides) et également de rotation dansles gaz. Il s’agit donc d’un effet résonant sur une transition qui s’apparente, de cepoint de vue, à un effet laser. Cependant,l’effet Raman fait intervenir un niveau vir-tuel, ce qui indique que la longueur d’ondede pompe n’est pas fixée mais seulementle décalage par rapport à celle-ci.Un mêmemilieu Raman peut donc être utilisé pourémettre des longueurs d’onde dans de lar -ges gammes spectrales, à condition de pou-voir ajuster la longueur d’onde de pompe.Les milieux Raman sont généralement desfibres optiques ou des cristaux massifs,mais également des gaz, ces derniers pou-vant d’ailleurs servir à remplir des fibrescreuses. La grande longueur d’interactionaccessible dans les fibres permet d’at-teindre plus aisément le seuil d’oscillationRaman. Le fonctionnement en régimecontinu peut ainsi être obtenu avec despuissances de pompe et de sortie de l’or-dre de quelques centaines de milliwatts àquelques watts. Il est également possiblede réaliser des lasers Raman à fibre en cascade où l’oscillation à un ordre Ramanest utilisée pour pomper un autre ordre, permettant ainsi d’atteindre de plus grandsdécalages spectraux. Cette technique estnotamment utilisée pour réaliser des sour -ces à 1 480 nm afin de pomper des ampli-ficateurs à fibre dopée erbium à partir d’unesource de pompe primaire autour de 1 μm.L’oscillation Raman est aussi mise en œuvredans les milieux solides massifs en utilisant

www.photoniques.com

ParamètreFilière

Mode de fonctionnement

Puissancemoyenne maximale

Énergie (régimenanoseconde) Accordabilité Pompage

Lasers solide massifs

continuou impulsionnel

qq kW (λ ~ 1 μm)~ 100 W (λ ~ 2 μm)

~ 3 W (λ < 3 μm)

1 J (qq Hz) qq mJ (qq kHz)

dépend de l’ion actif(voir figure 1) optique

Lasers à fibre continuou impulsionnel

> 1 kW (λ ~ 1 μm)~ 100 W (λ < 2 μm)~ 10 W (λ ~ 3 μm)

1 mJ(100 kHz) (λ ~ 1 μm)

dépend de l’ion actif(voir figure 1) optique

Laser CO2continu

ou quasi-continu > 15 kW —Discrète

9,15 – 9,83 μm +10,09 – 10,93 μm

électrique

Diodes laser continuou quasi-continu

> 2 W (émetteur) > 20 W (barrette) — 5 – 10 % de λpic

(P ~ 1 mW) électrique

Lasers à cascadequantique

continuou quasi-continu > 2 W (émetteur) — 5 % de λpic

(P ~ 1 mW) électrique

Sourcesparamétriques

continuou impulsionnel

~ 50 W (λ ~ 2 μm)~ 10 W (λ ~ 4 μm)~ 1 W (λ ~ 8 μm)

~ 300 mJ (λ ~ 2 μm)~ 50 mJ (λ ~ 4 μm)~ 10 mJ (λ ~ 8 μm)

Δλ > λpicΔλ ~ 8,6 μm (OPO) Δλ ~ 15,7 μm (GPO)

optique

Sources à décalage Raman

continuou impulsionnel qq W

qq 100 mJ (λ ~ 1,5 μm)

accordabilitéde la pompe optique

Sourcesà supercontinuum

continuou impulsionnel

qq W (λmax < 2 μm)~ 1 W (λmax > 2 μm) qq μJ spectre large

0,8 – 4,5 μm optique

Figure 7. Couverture spectrale effective dans l’infrarouge des OPO basés sur différents cristaux non linéaires(régimes continu et nanoseconde). Le fond grisé correspond à la transmission de l'atmosphère sur 5 km.

Résumé comparatif des différentes sources laser infrarouge.

Page 45: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

43n°38 • novembre-décembre 2008

comme milieu non linéaire un cristal (parexemple du Ba(NO3)2 ou du KGdWO4). Danscertains cas, le cristal laser lui-même peutêtre utilisé comme milieu actif Raman (onparle d’autoconversion Raman). Les lon-gueurs d’interaction accessibles dans lessolides étant seulement de quelques cen-timètres, le seuil Raman est alors beaucoupplus élevé que dans les fibres. Il ne peut être atteint généralement qu’en régimeimpulsionnel. L’optimisation de tels dis-positifs pour les fortes puissances moyen -nes n’est pas évidente du fait des fortes lentilles thermiques à la fois dans le milieulaser et dans le cristal Raman.En termes d’applications (télémétrie, me -sure de vitesses par lidar), beaucoup dedéveloppements ont porté sur la généra-tion d’impulsions à longueur d’onde dite à sécurité oculaire (autour de 1,55 μm) par décalage Raman d’un laser de pompeémettant autour de 1 μm ou 1,3 μm. Desimpulsions de plusieurs centaines de mil-lijoules à 1,5 μm ont été obtenues à bassecadence (30 à 50 Hz) par amplificationRaman dans des cellules de gaz à haute

pression (> 10 atm). Dans les milieux soli -des, les niveaux d’énergie peuvent attein-dre 50 mJ par impulsion. À haute cadence(20 kHz) et basse énergie (environ 50 μJ),de bons rendements optiques (typiquementde 9 % par rapport aux diodes de pompe)ont été récemment obtenus par autodéca-lage Raman dans des lasers YVO4:Nd3+ etGdVO4:Nd3+.

■ Les sources supercontinuumLa génération de supercontinuum est unprocessus où le rayonnement laser estconverti en une lumière de très grande lar-geur spectrale. L’élargissement spectral est souvent réalisé en propageant desimpulsions lumineuses dans un milieu nonlinéaire tel qu’une fibre optique dont les propriétés de dispersion chromatique ontété optimisées (par exemple une fibre opti -que microstructurée). En régime femto -seconde, le processus physique derrière la génération de supercontinuum est majo-ritairement l’automodulation de phase. En régimes picoseconde et nanoseconde,

voire continu, c’est l’effet Raman associéau mélange à quatre ondes qui prédominegénéralement.Des sources de supercontinuum commer-ciales utilisant des fibres en silice émettantplusieurs watts dans le proche infrarougejusqu’à 2 μm sont déjà disponibles. Pouraller plus loin dans l’infrarouge, il est néces-saire d’utiliser des fibres à base d’autresmatériaux comme les verres fluorés et chalcogénure. Par exemple, dans le cas de fibres en verre fluoré ZBLAN, il est pos-sible d’émettre un spectre compris entre0,8 μm et 4,5 μm, avec une puissancemoyenne totale de l’ordre du watt.

Références

I. T. Sorokina, K. L. Vodopyanov (Eds.), Solid-State Mid-Infrared Sources, Topics in appliedphysics, vol. 89, Springer, Berlin, Heidelberg,2003.

A. Godard, Infrared (2–12 μm) solid-statelaser sources: a review, CR Physique, vol.8, p. 1100–1128, 2007.

www.photoniques.com

Qi C

om

- o

ctobre 2

006

LOT-ORIEL 91120 PALAISEAU TÉL. 01 69 19 49 49 WWW.LOT-ORIEL.FR

LA SOLUTION POUR VOS OPTIQUES INFRAROUGES

www.iiviinfrared.com25 ans de collaboration, de compétences et de confiance…

Page 46: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

44 n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

Principe de fonctionnementLes détecteurs non refroidis sont desdétecteurs thermiques basés sur la mesurede la quantité d’énergie contenue dans leflux infrarouge incident. L’absorption decette énergie dans chaque pixel provoqueau sein d’un absorbeur une élévation detempérature qu’il s’agit de mesurer à l’aided’un micro-thermomètre. En conséquence,chaque pixel de ces détecteurs est com-posé d’un absorbeur, d’un thermomètre,et d’une isolation thermique entre le ther-momètre et le circuit de lecture qui extraitle signal issu du thermomètre (figure 1).Pour maintenir une haute isolation ther-mique de la partie « absorbeur + thermo-mètre », le plan focal doit être intégré dansun boîtier sous vide.Le thermomètre, élément clé de cettestructure, est basé sur la mesure des varia-tions avec la température d’une propriétéd’un matériau qui peut être de type bolo-

métrique, thermoélectrique, pyroélectriqueou ferroélectrique. Seuls les bolomètres(ou plutôt « microbolomètres » tant leursdimensions tendent à se réduire) sontactuellement utilisés pour la réalisation decomposants non refroidis performants. Les détecteurs bolométriques utilisent lavariation de résistance électrique d’unmatériau avec la température. Cette varia-tion peut, en effet, aller de quelques dixiè -mes de %/K pour les métaux à quelques%/K pour les semi-conducteurs.L’assemblage technologique de cette struc-ture est réalisé directement sur la tranchede circuits de lecture CMOS. En effet, seule,cette approche de type monolithique per-met d’envisager des performances élevées.On réalise, entre l’absorbeur et un réflec-

teur déposé sur le circuit de lecture, unecavité optique ¼ d’onde qui favorise l’ab-sorption du rayonnement infrarouge à lalongueur d’onde de 10 μm qui correspondau maximum d’émission d’une scène à latempérature ambiante.La figure 2 montre la structure d’un pixelet la figure 3 des vues d’un pixel en micro-scopie électronique.Tout d’abord, les composants se carac -térisent par leur format en nombre de pixelset par la dimension de leurs pixels. L’essen -tiel des composants produits actuellementont des pixels compris entre 38 et 25 μm.Les développements sont axés sur la réduc-tion du pas pour atteindre maintenant 17 μm, voire moins, dans un futur proche.Les paramètres utilisés pour comparer lesperformances des filières entre elles sont :- le NETD (Noise Equivalent TemperatureDifference) qui est la différence de tem-pérature sur la scène qui donne un signalégal au bruit. C’est la plus petite différencede température détectable par le détecteurdans une scène. Les composants actuelsont typiquement un NETD ≤ 40 mK pour uneouverture optique de f/1, une scène à 300 Ket une fréquence de lecture de 50 à 60 Hz ;

Les détecteurs infrarouges microbolométriques non refroidis

L’apparition des détecteurs infrarouges matriciels non refroidis a bouleversé la donne dans le monde des caméras infrarouges. En effet leur arrivée sur le marché a permis à celui-ci de se développer très rapidement dans le domaine civil jusque-làinaccessible aux caméras infrarouges traditionnelles utilisant des détecteurs refroidis. Les détecteurs infrarouges non refroidisdémontrent actuellement leur faculté d’adaptation pour des applications commerciales (caméras de thermographie, camérasd’intervention des pompiers, domaine médical, contrôle de procédés industriels, automobile…) et bien sûr militaires (jumelles de fantassins, aide à la conduite, viseurs…). Cet article rappelle le principe de fonctionnement de ce type de détecteurainsi que les principaux acteurs en présence. On décrira ensuite les composants disponibles en France à travers les produitsfabriqués chez ULIS.

Jean-Luc [email protected]

Figure 2. Schéma de principe de la structure d’un pixel. Figure 3. Vues d’un pixel en microscopie électronique.

Figure 1. Schéma de principe d’un pixel de détecteurinfrarouge thermique.

AbsorbeurThermomètre

Isolation thermique

Circuit de lecture

Page 47: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

45n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

- la constante de temps thermique τth.L’assemblage dans un pixel, présentant unecapacité calorifique (absorbeur et thermo-mètre) et une isolation thermique, induit eneffet une constante de temps de réponsedu pixel qui peut être gênante pour desscènes animées. Les constantes de tempsthermique sont typiquement de quelquesmillisecondes et dépendent de la filière defabrication du microbolomètre.Le produit de ces deux paramètres, NETDet τth, constitue un facteur de mérite quipeut être utilisé pour pouvoir comparer lesfilières entre elles.

Mise en œuvre d’un détecteurinfrarouge non refroidiLa mise en œuvre d’un composant dedétection infrarouge non refroidi est diffé-rente de celle d’un détecteur infrarougerefroidi (ou de celle d’un détecteur pour le visible) car, ne disposant pas d’écransfroids, le détecteur est sensible non seu-lement au flux infrarouge issu de la scèneà observer mais aussi du flux infrarougeissu de la caméra elle-même. En effet, lanotion d’obscurité infrarouge n’existe pasà la température ambiante et il faut doncêtre capable de compenser les variationsde température de la caméra pour extrairele signal utile. La méthode la plus couram-ment utilisée est d’introduire périodique-ment un obturateur (shutter) devant ledétecteur pour acquérir une table de cor-rection des dérives de température (cor-rection 1 point).Par ailleurs, le détecteur étant basé sur unemesure de température, il est égalementsensible à sa propre température. Pourpalier à cette dernière difficulté, deux solu-tions sont actuellement employées :- soit la température du plan focal est sta-

bilisée à l’aide d’un module Peltier (souventappelé TEC pour Thermo-Electric Cooler)intégré directement dans le boîtier du détec-teur comme ceux présentés en figure 4 ;- soit l’électronique compense les varia-tions de température du plan focal à l’aided’algorithmes de traitement du signal quicorrigent les dérives de température entemps réel au cours de l’utilisation du sys-tème (utilisation en mode TEC-less).

Principales filières en infrarouge non refroidiLes actions les plus anciennes dans ledéveloppement de détecteurs matricielsinfrarouges fonctionnant à températureambiante sont à mettre à l’actif des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne impliquésdans des travaux depuis le début desannées 80 et révélés par les publicationsde 1992 de Honeywell et Texas Instrumentsaux Etats-Unis et GEC en Angleterre.Depuis, le panorama industriel a considé-rablement évolué et de nombreux acteurssont apparus.Depuis l’arrêt des travaux sur les filièrespyroélectriques de L3 aux Etats-Unis, lesdeux filières qui coexistent maintenant au niveau industriel sur le marché du non-refroidi sont basées l’une sur l’oxyde devanadium et l’autre sur le silicium amorphe.Ces deux matériaux sont utilisés en modebolométrique.

■ Filière «oxyde de vanadium»Développée initialement par Honeywell, elleest produite essentiellement aujour d’hui par Raytheon Vision Systems, DRS, BAe, L3,Flir/Indigo, NEC au Japon et SCD en Israël.De hautes performances sont démontréespar cette filière dont le challenge actuel est

Figure 4. Composants 160 x 120 (a) et 384 x 288 (b) au pas de 35 μm.

a b

Page 48: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

46 n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

d’être capable de réduire la dimension des pixels jusqu’à environ 17 μm en dépitde nombreuses difficultés technologiques.L’intégration de ce type de matériau, consti-tué en réalité d’un mélange complexed’oxydes de vanadium (VO2, V2O3, V2O5…),d’où son appellation usuelle de VOx, néces-site d’une part la maîtrise de l’uniformité de composition d’oxydes qui impacte surl’uniformité des composants et, d’autre part, la capacité à introduire des couches de protection qui compliquent notablementl’empilement technologique, limitent le rendement de fabrication et pénalisent laconstante de temps thermique.

■ Filière «silicium amorphe»Développée précédemment par Texas Ins -truments et le CEA/Leti et maintenant pro-duite par L3 et ULIS, cette technologie estorientée à la fois vers la haute performanceet le faible coût nécessité par les applica-tions de grand volume, par suite de la plusgrande simplicité d’intégration de ce maté-riau dans l’empilement technologique. En effet, sa compatibilité naturelle avec latechnologie silicium permet d’atteindre desrendements de fabrication élevés. Par ailleurs, le silicium amorphe ne peut pas présenter les variations de compositionqui pénalisent la filière VOx et, en consé-quence, l’uniformité des composants esttrès élevée et surtout le comportement entempérature est très uniforme, ce qui faci-

lite l’utilisation des détecteurs sans stabi-liser la température du plan focal (modeTEC-less).

■ Développements diversDe nombreux développements sont éga-lement en cours à travers le monde. Ainsi,au Japon, Mitsubishi développe une filièreoriginale utilisant des jonctions p/n sili-cium comme thermomètre. Par ailleurs, lacroissance importante du marché poussedes nouveaux entrants à investir dans cedomai ne avec des technologies balbu-tiantes qui essaient de contourner les nom-breux brevets déposés dans ce domaine.On voit ainsi apparaître des technologiesbasées sur des lectures optique ou méca-nique d’un matériau thermomètre. Ces nou-velles technologies tentent de faire croireaux investisseurs que la difficulté de pro-duction des détecteurs infrarouges nonrefroidis réside dans le circuit de lecturealors qu’il s’agit essentiellement de dis-poser d’un matériau compatible avec latechnologie silicium pour pouvoir être pro-duit en grand volume et de savoir intégrerun plan focal dans un boîtier sous vide àmoindre coût.

La technologie ULISLe développement de la filière microbo-lomètre en France est réalisé dans unestructure unique composée du CEA/Leti

pour les développements amont et de ULIS,filiale de Sofradir (85 %) et de GE Equity(15 %), pour le développement, l’indus-trialisation et la production des détecteurs.

■ 1992-2000 : les développements initiaux

Le CEA/Leti a été impliqué dans le dévelop -pement des microbolomètres en siliciumamorphe depuis 1992 avec un soutien dela DGA. Après des essais sur l’oxyde devanadium et d’autres types de matériaux,le CEA/Leti a rapidement choisi de travail-ler sur le silicium amorphe qui peut êtreintégré aisément avec les moyens de lamicroélectronique silicium sur les tranchesde circuits de lecture CMOS.En plus de sa compatibilité naturelle avecla technologie silicium, le silicium amorpheprésente d’autres avantages. Tout d’abordil permet d’intégrer le thermomètre et sonabsorbeur dans des membranes très fines(1000 Å – voir figure 1), ayant donc une très faible constante de temps thermiqueet qui peuvent supporter des vibrations etdes chocs importants. Cette robustesse est importante tant pour les applicationsciviles que militaires. Enfin, les proprié-tés électriques du silicium amorphe se prê-tent bien à la réalisation de thermomètresperformants avec des facteurs de méritede l’ordre de 2,4 %/K sensiblement supé-rieurs à ceux accessibles avec l’oxyde devanadium.

Distributeur de matériels optiques et électro-optiquesNos services TESTS APPLICATIFS I FORMATION I SUPPORT TECHNIQUE

[email protected] - www.photonlines.fr

Vidéo rapide

Vision industrielle

Imagerie scientifique

Télécoms

SpectroscopiePhysique Sciences du vivant

Page 49: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

47n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

La première génération de plans focauxnon refroidis développée par le CEA/Letia été transférée en 2000 vers Sofradir quia créé ULIS en 2002 pour son industriali-sation. Depuis ce transfert industriel, ULISpoursuit des développements pour amé-liorer les performances de façon à pouvoirréduire le pas des composants ou simplifierleur utilisation.

■ 2000-2003 : l’industrialisationLe transfert en milieu industriel a nécessitéla mise en place de moyens spécifiquespour être capable de produire des détec-teurs infrarouges en quantité devenue rapi-dement supérieure à celle des composantsinfrarouges refroidis. Une première filièreindustrielle capable de produire des com-posants au pas de 45 μm a été mise enplace. En parallèle les travaux de dévelop-pement se sont poursuivis pour industria-liser en 2003 une filière 35 μm.

■ Depuis 2002 : l’expansion industrielle

À partir de 2002, la position de la Francedans le monde très fermé des pays capa-bles de produire ce type de composants n’a cessé de s’améliorer. De débutante en2002, la France est ainsi passée au mêmerang que les Etats-Unis malgré des finan-cements sans commune mesure.En 2003, une filière permettant de réali-ser des composants au pas de 35 μm a étémise en place pour produire des matricesde 160 x 120 pixels et 384 x 288 pixels(figure 4) avec des performances qui ontatteint des NETD inférieurs à 20 mK.En 2005, ULIS a mis sur le marché les pre-miers composants au pas de 25 μm avecun niveau de performance comparable,voire supérieur, à celui du 35 μm et pour desformats de 640 x 480 puis 384 x 288 pixels.Cette réduction du pas permet soit d’êtrecapable de développer des systèmes trèscompacts, soit de viser les marché néces-sitant une plus grande résolution spatiale.Ces composants utilisant le même boîtierque le 384 x 288 au pas de 35 μm, permet-tent une évolution aisée des systèmes exis-tants.En 2007, pour répondre au besoin de com-posants de coût réduit pour les marchés

Figure 5. Composants 160 x 120 (a) et 384 x 288 (b) au pas de 25 μm, destinés aux applications de grandsvolumes.

a

b

ATTENTION!Haute

performance

Du Visible à l’ Infrarouge

Nombreuses configurations

Selon vos besoins

Fiables et robustes

FLEXPOINT ® -Modules Laser

www.lasercomponents.com

Diodes Laser

Clich

é CEA

/Leti

Figure 6. Matrice de microcapsules sous videintégrant chacune un pixel microbolométrique au pas de 25 μm.

de grande diffusion (caméras de thermo-graphie d’entrée de gamme, caméra d’in-tervention de pompiers…), une nouvellefamille de composants au pas de 25 μm aété développée en mettant en avant nonplus seulement la performance mais aussile prix avec des formats de 160 x 120 et384 x 288 (figure 5).Pour cette gamme de produits, une nou-velle technologie de boîtiers a été déve-loppée pour abaisser les coûts de produc-tion. Ces boîtiers utilisent une technologiede céramique qui permet de maintenir leplan focal sous vide pendant plus de 15 anssans maintenance.En plus des développements de boîtiersmenés au sein d’ULIS, le CEA/Leti travaillesur une intégration sous vide des plansfocaux infrarouges directement lors de leurélaboration. L’idée, brevetée, est de réali-ser une microcapsule sous vide autour dechaque pixel (figure 6).

Page 50: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

48 n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

L’intérêt est alors, en supprimant le boî-tier sous vide, d’abaisser les coûts deproduction des composants pour viserles marchés de très grande diffusioncomme le marché automobile qui estappelé à se développer en grandvolume dès 2010. Ce développementse poursuit dans le cadre d’un pro-gramme au sein du pôle de compéti-tivité Minalogic.Les autres développements actuelle-ment engagés concernent d’une partla réduction du pas en maintenant les per-formances et, d’autre part, l’introduction defonctions électroniques supplémentairessur le plan focal pour en faciliter sa miseen œuvre. Un composant de très haut degamme présentant 1 024 x 768 pixels au pasde 17 μm est ainsi commercialement dis-ponible en première mondiale en Francepour délivrer des ima ges de grande réso-lution (figure 7). Par ailleurs des convertisseurs analogique-numérique sont aussi intégrés sur les plansfocaux pour simplifier l’électronique de miseen œuvre des composants.ULIS est actuellement le seul fabricant capa-ble de fournir tous les formats de détecteursdepuis les 160 x 120 jusqu’aux 1 024 x 768en passant par les 384 x 288 et 640 x 480avec la même technologie. Cette unité per-met, chez les fabricants de caméra, de limi-ter les coûts et d’accélérer les développe-ments des systèmes qui bénéficient ainside la compatibilité des produits entre eux.

Les domaines d’applicationsComme indiqué en introduction, l’appari-tion des détecteurs infrarouges non refroi-dis a bousculé le monde de l’infrarouge. Ilest en effet devenu possible d’utiliser desmatrices de détection infrarouge dans ledomaine civil car, même si leurs perfor-mances n’égalent pas celles des détecteurs

quantiques refroidis, elles sont suffisantespour beaucoup d’applications civiles qui,pour la plupart, ne requièrent pas d’obser-ver des scènes à grandes distances.Le marché de la thermographie (hors Etats-Unis) représente environ 50 % des appli-cations, suivi par le militaire puis les appli-cations de type surveillance, pompier, forcede police. Aux Etats-Unis, le marché estsensiblement différent avec une part d’ap-plications militaires bien supérieure quil’emporte sur le civil et qui justifie les mil-lions de dollars investis par le gouverne-ment américain pour soutenir l’industrieet aider ainsi à son développement. Le marché en pleine expansion est celui de la thermographie d’entrée de gammebasée sur des caméras compactes utilisantdes capteurs actuellement de faibles dimen-sions (inférieurs à 160 x 120) permettant uncontrôle rapide et facile de systèmes en vude détecter des points chauds, conséquen -ces d’anomalie de fonctionnement (figure 8).Un autre marché en cours de dévelop -pement est celui de l’aide à la conduiteautomobile. Une caméra infrarouge peut en effet apporter de précieuses informa-tions au conducteur dans le cas de situa-tions difficiles (conduite de nuit, éblouis-sement, brouillard). L’infrarouge permet de

détecter des piétons ou cyclis tes ensituation de vulnérabilité et ainsi delimiter les risque d’accidents toujourstrès graves et donc onéreux pour lasociété (figure 9).

Une complémentarité qui mène au succèsLa complémentarité des équipes duCEA/Leti et d’ULIS a donc permis ledéveloppement et l’industrialisation

successifs des filières 45 μm, 35 μm, 25 μmet 17 μm. Le futur est assuré avec les filières 25 μmet 17 μm qui offrent à la fois l’imagerie infra-rouge de grande résolution, la très hauteperformance ou la compacité extrême desystèmes d’entrée de gamme sur un mar-ché de plus en plus concurrentiel. L’amélioration continue des performancesd’une part et de l’intégration des plansfocaux en boîtier, en particulier en déve-loppant des technologies d’intégration col-lective, d’autre part, permet dès maintenantde fournir des composants à des coûts per-mettant l’ouverture de nouveaux marchésde grand volume pour l’imagerie infrarouge,comme l’automobile ou la domotique.Cette situation positionne ULIS dans les lea-ders mondiaux de l’infrarouge non refroidice qui se traduit par un chiffre d’affaire àl’export qui dépasse 97 % du chiffre d’af-faire total, une croissance importante etsoutenue depuis la création en 2002 et, dès2008, plus de 120 emplois directs créés,sans compter les services communs par-tagés avec le groupe Sofradir.

Figure 8. Exemples d’applications en thermographie : contrôle d’installations électriques (a), contrôle d’homogénéité de température (b), détection de fuites thermiques de bâtiment (c).

Figure 9. Comparaison d’une scène de conduiteautomobile en visible (image du haut) où l’on voit un véhicule venant en sens inverse et en infrarouge(image du bas) où l’on distingue en plus des piétons au bord de la route.

a b c

Figure 7. Image infrarouge 1 024 x 768 obtenue avec un composant au pas de 17 μm.

Page 51: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

49

Quelques définitions

■ Bandes spectrales infrarougesOn distingue généralement trois bandesspectrales infrarouges correspondant auxbandes de transmission atmosphérique :bande I (1,4 à 2,7 microns), bande II (3 à5 microns), bande III (8 à 14 microns).

■ Capteurs infrarougesDeux types de capteurs infrarouges exis-tent sur le marché :- les systèmes actifs composés d’un émet-

teur de rayonnement infrarouge illumi-nant une scène et d’un capteur récupé-rant le signal réfléchi par ces objets. Cettetechnologie est généralement utiliséepour la surveillance nocturne très courteportée ;

- les systèmes passifs captant le rayon-nement infrarouge propre à chaque objet.

■ Corps noirs et émissivitéPour une température et une longueurd’onde données, il y a un maximum d’éner-gie rayonnée que tout corps ne peut dépas-ser. Si une surface atteint ce maximum,on l’appelle corps noir.Les objets courants ne sont pas des corpsnoirs. Ils n’absorbent pas 100 % de l’éner-gie incidente et sélectionnent les longueursd’onde absorbées. Par conséquent, ils ne

peuvent pas réémettre toute l’énergie inci-dente. Le rapport entre l’énergie émise etl‘énergie incidente est appelé émissivité.Ce rapport dépend souvent de la longueurd’onde. L’émission infrarouge dépend doncnon seulement de la température mais éga-lement de l’émissivité de l’objet.En théorie, un corps noir a une émissivitéde 1 à toutes les températures et à toutesles longueurs d’onde. Un corps noir peut êtrecomparé à un radiateur idéal qui absorbetoute l’énergie incidente sur sa surface,quelles que soient la direction et la longueurd’onde. Il réémet ce rayonnement électro-magnétique avec une efficacité de 100 %selon la loi de Planck (figure 1).

■ Quelques applicationsLes applications des capteurs passifsconcernent aujourd’hui de nombreux sec-teurs : - industrie : thermographie infrarouge (me -

sure de la température sans contact),- bâtiment : bilan thermique et sécurité

électrique,- automobile : aide à la conduite nocturne,- médical : détection de tumeurs cancé-

reuses,- laboratoire : caractérisation des contrain -

tes mécaniques,- sécurité : surveillance de périmètres,- défense : détection et poursuite de cibles.

ÉtalonnageLes systèmes infrarouges transforment le rayonnement thermique reçu en signalélectrique. Ces capteurs doivent nécessai-rement être calibrés avec une source infra-

Contrôle et mesures infrarouges

Le rayonnement infrarouge correspond au rayonnement électromagnétique dontla longueur d’onde est comprise entre 700 nanomètres et 1 millimètre. Ainsi, il se situe entre la limite rouge du spectre visible et les plus courtes micro-ondes. Par définition, tous les corps dont la température est supérieure au zéroabsolu émettent un rayonnement infrarouge. Nous nous intéresserons dans cetarticle aux moyens de calibrer et contrôler les senseurs infrarouges passifs dontles applications sont de plus en plus variées.

Edouard CampanaHGH Systèmes [email protected]

n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

Page 52: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

50

Conception d’un corps noir

■ Les difficultés à contourner

Les difficultés de conception de ces sourcessont multiples car le fabricant doit trouverun compromis entre les différents critèresde sélection d’un corps noir qui sont sou-vent antagonistes : haute émissivité, plagede températures, dimensions, uniformitéthermique (pour NUC), vitesse de stabili-sation.En effet, plus la surface d’émission estgrande et plus il est délicat de garantir unebonne uniformité thermique. Plus la tem-pérature est élevée, plus il est difficile deproposer une surface étendue. Une sourcedont la température peut descendre en dessous de l’ambiante ne pourra pas mon-ter à de hautes températures en raison dela fragilité des composants utilisés.La gamme de températures d’un corps noirdépend de l’environnement d’utilisation. Eneffet, la température minimum atteinte vadépendre généralement de la températureambiante qui peut être très variable suivantles utilisateurs (laboratoire climatisé à20°C, utilisation en extérieur en été, essaien chambre climatique à - 20°C). Les corpsnoirs doivent donc comporter un systèmepermettant l’évacuation des calories etgarantissant la régulation à basses tem-pératures.Par ailleurs, il est indispensable d’éviter la formation de condensation et de givre sur la surface émissive car ces phéno-mènes modifient ponctuellement l’émis-sivité de la source infrarouge. L’utilisateur peut calibrer sa caméra à l’intérieur d’une enceinte climatique régu-lée et à atmosphère sèche, mais cette solu-tion reste singulière car coûteuse. Des solutions alternatives sont désormais dis-ponibles, comme l’utilisation d’azote ou de caissons de confinement (voir plus dedétails dans l’encadré L’offre d’HGH).

■ Les technologies utiliséesEn raison de la fragilité des composants uti-lisés pour la régulation basses tempéra-tures, les sources dépassant + 150°C nesont pas en mesure d’être régulées en-des-sous de + 50°C. Toutefois, elles peuventencore allier grandes tailles et hautes tem-pératures. Des surfaces de 300 x 350 mm

www.photoniques.com

Figure 2. Exemple d’un corps noir différentiel.

n°38 • novembre-décembre 2008

rouge de référence (corps noir) afin degarantir la précision de la mesure ou la qua-lité de l‘image (figure 2).L’étalonnage d’un système de thermogra-phie consiste généralement à vérifier que lecapteur effectue une mesure correcte dela température du corps noir. La tempéra-ture de cette source de référence est connuecar régulée avec précision. Cet étalonnagedoit se faire pour plusieurs températuresdepuis la limite basse jusqu’à la limite hautede la plage de mesure du capteur.L’étalonnage d’un système d’imagerieconsiste à vérifier que chaque pixel du

détecteur matriciel infrarouge libère unsignal électrique identique pour un mêmesignal optique reçu. En pratique, ce n’estjamais le cas et l’utilisateur doit procéderà une correction de non-uniformité (NonUniformity Correction - NUC). L’utilisateurprésente à la caméra infrarouge une sur-face uniforme en température (généra -lement un corps noir étendu pour couvrirla totalité du champ de vue) et un logicieldédié à la caméra, qui corrige les niveauxde chaque pixel pour uniformiser l’imagefinale.

Figure 1. Courbe de Planck : les courbes d’émission dépendent uniquement de la température du corps noir (car l’émissivité est égale à 1).

Page 53: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

51n°38 • novembre-décembre 2008

peuvent en effet atteindre jusqu’à + 550°C.Les températures autour de + 600°C repré-sentent une limite physique qui distinguentdeux technologies pour la conception dessources infrarouges corps noirs :- en deçà de cette température, le corps

noir est généralement constitué d’uneplaque émettrice réalisée dans un maté-riau avec une bonne conductivité ther-mique (pour garantir une grande unifor-mité thermique) et recouverte d’unepeinture de très haute émissivité ;

- au-delà de cette valeur, la source est unecavité chauffée par des résistances quiforme ainsi un piège à lumière. La surfaceémettrice devient alors virtuelle et estsituée à la sortie de la cavité. Les tem-pératures peuvent atteindre + 1 600°C,mais les dimensions sont généralementlimitées à 25 mm de diamètre.

■ Le pilotage d’un corps noirLa rapidité de réglage des températures etla vitesse de stabilisation sont des critèresimportants de sélection pour une utilisa-

tion fréquente de ces sources. Les réglagesusine des paramètres de régulation doiventdonc être optimisés pour réduire au maxi-mum le temps de stabilisation sur toute lagamme de températures du corps noir.L’unité de régulation et la tête émissive du corps noir sont deux unités séparées. Ilexiste sur le marché de nombreux systèmesoù ces deux entités sont inséparables, maisles systèmes dans lesquels les deux sous-ensembles sont connectés par l’intermé-diaire de câble présentent de nombreuxavantages dont les deux principaux sont lessuivants :- déporter le coffret de contrôle près du

poste opérateur qui peut être éloigné dela table de test ou de calibration,

- utiliser le corps noir (tête émissive) surune plage de température ambiante trèsimportante (de - 40°C à + 70°C) car lescomposants électroniques sensibles à latempérature sont intégrés dans le cof-fret de régulation.

Très souvent, les fournisseurs de corps noirsproposent également en option des inter-faces de pilotage pour contrôler la source

depuis un PC et avec un logiciel développéspécifiquement pour leurs besoins de tests.

CaractérisationL’étalonnage est une procédure nécessairepour tous les utilisateurs de senseurs infra-rouges. Toutefois, pour ceux recherchantde hautes performances (laboratoires,défen se…) et pour les fabricants de camé-ras infrarouges, il est indispensable decaractériser les performances de ces cap-teurs.

■ Les critères à caractériserPlusieurs critères optiques définissent laqualité d’un système infrarouge, mais lesplus courantes sont les suivantes :• FTM : fonction de transfert de modulation.Elle traduit la capacité pour la caméra à voir de petits détails. Elle est liée à la réso-lution spatiale du système. On la mesuregénéralement en visualisant, au travers dela caméra, une fente fine (quelques dizainesde microns) positionnée devant un corps noir.

www.photoniques.com

Keopsys Ultra-compact Laser Transmitter

Energie par impulsion jusqu’à 30 μJ Puissance crête jusqu’à 6 kW

Durée d’impulsion 0.5 à 50 ns Fréquence de répétition 1 kHz à 1 MHz

Mode d’opération continu ou burstDiffraction limitée M2 < 1.2

Module OEM compact 90 x 20 mm (D x H)

10ème ann

iversair

e

KeKeopsysysys Ultrra-compactct LLaser TransmittterKeKeopsyys Ultrra compactt LLaser Trransmittter

μ

Page 54: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

52 n°38 • novembre-décembre 2008

• NETD (Noise Equivalent TemperatureDifference) : sensibilité thermique équiva-lente au bruit. Elle traduit la capacité de lacaméra à détecter de petites différences detempératures.• MRTD (Minimum Resolvable TemperatureDifference) : différence de température mini -mum résolue. Il s’agit d’un critère combi-nant la résolution spatiale du système avecsa résolution thermique. On la mesure enpositionnant une mire 4 barres devant uncorps noir et en faisant varier la tempéra-ture de celui-ci. L’écart de température entrela mire et le corps noir, pour laquelle l’opé-rateur ne parvient plus à distinguer les bar -res correspond à la valeur de la MRTD.• Distorsion : ce paramètre traduit la défor-mation de l’image de plus en plus grandelorsqu’on s’éloigne du centre du champ. Onla mesure en présentant à la caméra unegrille de points sources régulièrement espa-cés. Au travers de la caméra, la distanceentre les points situés vers le centre duchamp et les points situés vers les bords duchamp varie. La mesure de cette variationen fonction du champ correspond à la dis-torsion introduite par le système optique.

■ Corps noirs absolus et différentielsPour évaluer ces critères, une solutionconsiste à utiliser des corps noirs avec support de mires et fonctionnant en modedifférentiel et absolu.Le mode absolu est utilisé pour l’étalon-nage classique de caméras infrarouges. Latempérature de surface est tout d’aborddéfinie par l’opérateur puis le corps noir estrégulé à cette température quelle que soitla température ambiante.En mode différentiel, l’opérateur définit ladifférence de température entre la mire etle corps noir. Ainsi, quelles que soient lesvariations (même infimes) de la tempéra-ture de la mire (c’est-à-dire la températureambiante), l’écart de température entre la mire et le fond reste constant. Ce modeest particulièrement utile pour réaliser les mesures de sensibilité thermique endéfinissant un écart de température dequelques millièmes de degrés entre la mireet le fond. L’utilisateur peut ainsi détermi-ner manuellement ou par algorithme lacapacité de la caméra à détecter les dif-férences de températures.

■ Cas des caméras longue portéePour caractériser les caméras longue por-tée, le fabricant est souvent contraint d’uti-liser un collimateur permettant de simulerl’infini (= longue distance) pour des testsen laboratoire. Un corps noir et une roueporte-mires sont placés au foyer du colli-mateur. La roue permet de changer rapi-dement le motif à projeter à la caméra infra-rouge. Généralement cette roue est équipéede six mires (représentant six motifs dif-férents pour six tests différents). La rota-tion de la mire peut être manuelle ou bienmotorisée afin d’automatiser au maximumles procédures de tests.

La température du corps noir peut êtrerégulée en mode absolu ou en mode dif-férentiel grâce à une sonde, intégrée au col-limateur, mesurant en temps réel la tem-pérature de la mire.Les signaux vidéo issus des caméras sontacquis et traités sur un PC via un logicielde tests pilotant le corps noir.Les caméras longue portée ont souvent unepupille d’entrée très grande. Pour caracté-riser ces capteurs, il est nécessaire que lecollimateur puisse couvrir la totalité de lapupille et que les mires au foyer de celui-ci couvrent tout le champ de ces caméras.Pour cela, on utilise un miroir parabolique

www.photoniques.com

L’offre de la société HGH

HGH propose une gamme très large de corps noirs (ou sources infrarouges de référence) pour répondre aux différentsbesoins d’étalonnage, tant de systèmes de thermographie que de systèmes d’imagerie. Deux types de technologiessont utilisées pour évacuer les calories de ses corps noirs et garantir la régulationà basses températures : des sources ventilées dont la température minimaleatteinte est dépendante de la températureambiante et des sources à circulationd’eau ou de fluide dont la températureminimale de surface ne dépend plus quede la température du liquide en circuitfermé.Pour éviter la formation de condensation et de givre sur la surface émissive, deuxsolutions ont été développées. Le principegénéral est d’équiper les corps noirs avecune entrée de gaz sec permettant de raccorder une bouteille d’azote. Le gazainsi libéré est soufflé sur la surface émissive de l’extérieur vers l’intérieur.Cette solution à l’air libre est efficace pourles surfaces de petites dimensions. Pourles corps noirs de plus de 100 mm de côté,HGH offre différents types de caissons deconfinement pour le gaz émis autour de la surface. La caméra de test peut être installée à l’intérieur de l’enceinte ou simplement raccordée au caisson parl’intermédiaire de son objectif.Au niveau du pilotage des corps noirs, HGH offre en standard une interfacehomme-machine conviviale et intuitive par l’intermédiaire d’un écran tactiledepuis le coffret de régulation.

L’unité de régulation et la tête émissive du corps noir sont deux unités séparées,connectées par l’intermédiaire d’un câbledont la longueur est spécifiée par le client.HGH propose aussi en standard une interface Ethernet permettant de contrôlerla source depuis un PC en direct ou viaun réseau local. En option, les interfacesRS232 ou IEEE488 sont également disponibles.Pour la caractérisation des capteurs infrarouges, HGH dispose d’une gamme de corps noirs appropriés, avec support demires et fonctionnant en mode différentielet absolu et est en mesure de fournir desensembles complets de test optique infra-rouge comprenant : corps noir, collimateur,table optique, PC et logiciel de caractérisa-tion. Les différents éléments motorisésdes bancs HGH sont pilotables depuis le coffret de contrôle des corps noirs ou depuis le logiciel de tests.Pour réduire l’encombrement et augmen-ter la portabilité des systèmes de test, HGHoptimise la longueur du chemin optique à l’intérieur du système grâce à des jeuxde miroirs plans de renvoi judicieusementplacés.Pour l’identification de signatures infrarouges, HGH a développé deux typesde capteurs : des radiomètres infrarougespour mesurer rapidement la quantité de flux dans un champ de vue donné etdes spectroradiomètres imageurs pourdonner l’image infrarouge d’une scène et réaliser une analyse spectrale du signalpour chaque pixel.

www.hgh.fr

Page 55: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

53n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

hors d’axe qui permet de garantir une trèsgrande qualité image au centre du champet de simuler l’infini sans occultation cen-trale. Le diamètre et la focale du miroir para-bolique sont dimensionnés en fonction dela taille de la pupille d’entrée du capteurinfrarouge et du champ de vue à couvrir.Il existe parfois des contraintes supplé-mentaires sur les conditions d’utilisationdu banc de test, à savoir une plage étenduede températures ambiantes, un encom-brement réduit, des critères de portabilité.

■ Cas des plages de température étendues

Pour les plages de température ambianteétendues, la conception opto-mécaniquedoit prendre en considération les effets dela dilatation (défocalisation, déformation…)pour garantir la précision des mesures.Une solution consiste à tester l’équipementà différentes températures grâce à unechambre climatique. Pour éviter cet inves-tissement coûteux, HGH a développé unsystème particulier.Le principe est de simuler une températurede fond de mire différente grâce à un trai-tement réfléchissant déposé sur la mire.Cette face de la mire du côté caméra réflé-chit un corps noir dont l’opérateur contrôlela température (figure 3). La températuredu corps noir T1 représente pour la camérala température ambiante.Ce dispositif permet ainsi de réaliser lacaractérisation de performances pour destempératures ambiantes de scènes diffé-rentes. La caméra n’est pas physiquementà cette température ambiante, mais lascène observée simule une température de fond différente.Les températures T1 et T2 de cesdeux corps noirs peuvent être

régulées également l’une par rapport à l’autre (mode différentiel) afin de caracté-riser la sensibilité thermique de la camérathermique pour différentes températuresambiantes.

Signature infrarougeComme précisé ci-dessus, chaque maté-riau émet un rayonnement infrarougedépendant de son émissivité et de sa tem-pérature. Pour des formes complexes (véhi-cule, avion, humain…), chaque objet émetun rayonnement infrarouge qui lui est pro-pre. Ce rayonnement singulier est appelésignature infrarouge. Si l’on parvient àmesurer avec précision l’émission d’unobjet, on peut alors identifier les caracté-ristiques de l’émetteur.Cette identification est particulièrementintéressante pour les applications militairesafin de détecter les menaces aériennes etterrestres.

Un secteur en pleine croissanceLes applications liées à la mesure du rayon-nement infrarouge sont très nombreuseset ne cessent de se diversifier. Initialementréservée au domaine militaire, cette tech-nologie se développe de manière expo-nentielle grâce à l’apparition de systèmesbas coût intégrant des détecteurs infra-rouges non refroidis.La multiplication des applications indus-trielles et grand public entraîne une crois-sance exponentielle des ventes de capteursinfrarouges. Cette conjoncture offre ainside bonnes perspectives aux fabricants desystèmes de tests infrarouges.

Figure 3. Principe de fonctionnement d’un collimateur à deux corps noirs.

Page 56: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

54 n°38 • novembre-décembre 2008

La thermographie infrarouge est latechnique de mesure sans contact dela répartition spatiale et de l’évolu-

tion de la température surfacique d’objetsobservés à l’aide d’une caméra infrarouge.Son domaine d’application concerne prin-cipalement les caractérisations thermiqueset énergétiques d’objets inaccessibles, depetites dimensions, à hautes températuresou en déplacement rapide.Les nouvelles technologies de détecteurseuropéens (640 x 512 pixels, HgCdTe etInSb, au pas de 15 μm) permettent le déve-

loppement de systèmes de thermographieen remplacement des caméras infrarouges.Un système de thermographie se caracté-rise par l’intégration de fonctionnalités per-mettant un large panel d’applications tellesque la mesure de contraintes, le contrôlenon destructif (CND), l’imagerie multis-pectrale, la trajectographie, l’analyse designatures ou encore la surveillance. L’un des secteurs les plus demandeurs deces nouveaux systèmes est incontestable-ment l’industrie automobile.

Les systèmes infrarouges révèlentcontraintes et fatigue des piècesautomobilesLes techniques infrarouges de thermogra-phie investissent l’industrie automobile àtravers une large palette d’applications. De la conception du véhicule à sa fabrica-tion, FLIR ATS propose une gamme de sys-tèmes de thermographie SC7000 (Titanium)déjà largement utilisée par les principaux

producteurs automobile au Japon, en Alle -magne et en Corée. En effet, entre la cha-leur du moteur et les vibrations, les piècesautomobiles subissent des contraintessignificatives. Pour valider la conception des véhicules à moteur et leurs composants dans cesconditions, les constructeurs automobileset les fournisseurs emploient des jauges de contraintes, des techniques d’image-rie par rayons X ou des techniques d’ima-gerie à ultrasons, afin de mesurer commentla contrainte et la fatigue du métal affec-tent les pièces automobiles.Le constructeur français Renault a souhaitéune solution rentable qui prendrait commemodèle le calcul par élément finis intégréau logiciel de simulation Matlab et com-parerait ces modèles avec des mesuresréelles sur les produits pendant le procédéindustriel de validation des nouvelles piècesautomobiles sous contrainte rapide.Renault s’est donc tourné vers FLIR ATS afinde concevoir un système qui utiliserait latransformée de Fourier sur les images pas-sives infrarouges pour mesurer de faiblesfluctuations de température provoquéespar la contrainte mécanique appliquée auxpièces en métal (figure 1).

■ La mesure de contrainte et le contrôle non destructif (CND)

Pour déterminer la quantité de contraintesqu’une pièce en métal peut absorber avantd’atteindre la limite de fatigue, les construc-teurs automobiles et les équipementiersmoulent des empreintes physiques des

Quelques applications des systèmes infrarouges dans l’industrie

De manière générale, les industriels ont l’impression que les technologies infrarouges sont réservées à des applications hors ligne de production, cantonnant par exemple cette technologie à des utilisations de maintenance. Or, certaines sociétés se sont spécialisées dans l’implantation des technologies infrarouges au cœur même des lignes de production.Cet article présente, en s’appuyant sur des cas clients de la société FLIR ATS (anciennement Cedip Infrared Systems), quelques-unes des applications possibles et significatives de la technologie infrarouge : l’analyse de contraintes des piècesautomobiles, la thermographie dans l’industrie ferroviaire et aéronautique ainsi que les avantages de la thermographieinfrarouge dans le domaine de la micro-électronique.

Pierre BremondFLIR [email protected]

Emilie CornéeFLIR ATSCatpad [email protected]

www.photoniques.com

Figure 1. L’analyse infrarouge met en évidence les zones de plus grand effort sur la surface d’une pièce Renault,causé par des points de soudure, et aide à estimer les limites de fatigue de ces zones critiques.

a b

Page 57: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

55n°38 • novembre-décembre 2008

pièces à tester, avant et après l’applica-tion de milliers de cycles de charge.Des défauts externes (de surface) observésest extrapolé au mieux l’effet du stress surla pièce en métal. Ces extrapolations res-tent entachées d’une forte incertitude. En règle générale, des mesures à partir de plusieurs échantillons sont combinées dans une courbe de Wohler (voir encadré)rallongeant ainsi le processus de plusieursmois.Les défauts internes sont difficiles à situeravec les systèmes d’imagerie et d’évalua-tion de contraintes standard. La théorie desdommages est basée sur des phénomènesdiscontinus aux niveaux microscopiques.Pendant les essais cycliques de fatigue, lescontraintes à une échelle macroscopiquedemeurent élastiques ; cependant, à uneéchelle microscopique, les métaux ne sontni isotopiques ni homogènes. Leur organisation cristalline aléatoire induitdes fluctuations locales dans le champ decontrainte microscopique. Par conséquent,les contraintes microscopiques locales

www.photoniques.com

PRODUIRE | CONTRÔLER | MESURER LA LUMIÈRE AD-110816-FR

Depuis plus de 40 années, MICRO-CONTROLE n’a eu de cesse de perpétuer une tradition d’excellence dans le micropositionnement,concevant des produits et des solutions innovantes et performantes, afin de satisfaire aux exigences de la Recherche et de l’Industrie.Aujourd’hui, notre offre se décline en plusieurs formules adaptées aux besoins de nos clients : catalogue de produits standard, fabrication deséries spéciales pour intégration OEM, réalisation de systèmes de micropositionnement multi-axes selon les spécifications du client.

Contactez-nous pour vos besoins en micro/nano-positionnement ou visitez www.newport.com/position7

MICRO-CONTROLE Spectra-Physics S.A.S1, rue Jules Guesde – Bâtiment BZI. du Bois de l’Épine – BP18991006 Évry CEDEX

Tél. : 01.60.91.68.68Fax : 01.60.91.68.69e-mail : [email protected]

MICRO-CONTROLE,une tradition d’excellence dans le micropositionnement

Plateaux tournants

Platines de translation Vérins motorisés Contrôleurs

Série Agilis™ : Solution depositionnement piézoélectrique

Systèmes demicropositionnement

On trace sur la courbe de Wohler oucourbe SN (Stress-Number of Cycles)l’amplitude de la contrainte de cisaillementalternée en fonction du nombre de cycles à la rupture. La contrainte moyenne estnulle. On distingue trois zones sur lacourbe de Wohler :- la zone de fatigue oligocyclique, sousforte contrainte : la rupture survient après

un très petit nombre d’alternances et estprécédée d’une déformation plastiquenotable. En conception, on utilise alors la limite élastique en statique (tracée en pointillés) ;- la zone de fatigue (ou endurance limitée),où la rupture est atteinte après un nombrede cycles qui croit quand la contraintedécroît ;- la zone d’endurance illimitée (ou zone de sécurité), sous faible contrainte, pourlaquelle la rupture ne se produit pas avant107 cycles et reste supérieure à la duréede vie envisagée pour la pièce.

L’utilisation d’une courbe de Wohler

1 2 3

104 107 Nombre de cycles

Contrainte de cisaillement

τzu1

τd

Page 58: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

56 n°38 • novembre-décembre 2008

peuvent dépasser la limite de l’élasticitélocale dans certains cas, défavorablementorientés, et induire des conditions localesde plasticité, ayant comme conséquenceles microfissures. La plupart d’entre ellescessent de se propager pendant l’essaide fatigue ; cependant, certaines autres se concentrent pour former les fissuresvisibles qui se rompent sous l’effort addi-tionnel.Le système Altair Li de FLIR ATS est basésur la théorie thermo-élastique, dévelop-pée à l’origine par Lord Kelvin en 1850 pourfournir des images de structures et dematériaux subissant des cycles de charge.Lors de ces cycles, il se produit, sous l’ef-fet de la contrainte, de faibles changementsde température au niveau de la surface dumatériau. Dans des conditions adiaba-tiques, il y a alors une relation linéaire entrela variation de température et la pressionlocale.La résolution thermique nécessaire pouratteindre une résolution de 1 MPa dépenddes propriétés du matériau ; elle est engénéral égale à 1 mK pour l’acier et 2 mKpour l’aluminium.

■ La fatigue et le module de thermographie Lock-in

La caractérisation de la fatigue des struc-tures en acier, à partir d’une technique ther-mographique permettant de mesurerl’énergie dissipée mécaniquement pendantun essai de sollicitation dynamique, restepeu connue des industriels. Pourtant, lesuivi de la production d’énergie dissipée enfonction du niveau de la contrainte localeappliquée au matériau permet d’évaluer salimite d’endurance.Plus traditionnellement, une technique dedémodulation du thermosignal (Lock-inThermography) est utilisée pour mesurer lescontraintes mécaniques en remplacementdes traditionnelles jauges de déformation,par exemple pour analyser le comportementmécanique d’éléments de châssis à géo-métrie complexe.Le contrôle non destructif (CND) de la fabri-cation de culasses est pratiqué par la visua-lisation d’une image thermique produite parune sollicitation ultrasonore, optique ou parcourants de Foucault.

Sa propagation en surface est visualiséepar thermographie. Une sollicitation pério-dique et une technique de Lock-in per-mettent de mettre en évidence les défautsou les fissures cachées par une mesuredu déphasage entre l’excitation et son effetthermique.La caméra infrarouge fonctionne en modepassif, sans illumination infrarouge active,collectant ainsi l’énergie calorifique géné-rée par la surface du métal sous la contrain -te. Les données analogiques sont intégréesdirectement dans les images, au niveaude la caméra, avant d’être transférées aulogiciel d’analyse (figure 2).

■ De la contrainte à la fatigueEn partenariat avec plusieurs fabricantsd’automobiles, FLIR ATS a développé ettesté une technique de mesure de la dis-sipation thermique, appelée D-Mode, per-mettant, grâce à son système Altair Li, dedéterminer la limite de fatigue d’un maté-riau ou d’une structure.En effet, si l’on trace la courbe du signalD-Mode en fonction de la charge appliquée,on note que la variation linéaire est tout

d’abord assez lente pour devenir, après unpoint de rupture, beaucoup plus rapide. Lepoint de rupture de la courbe correspondalors à la limite de fatigue.La technique D-Mode, contrairement auxtechniques conventionnelles, ne nécessitequ’un nombre réduit d’échantillons pourdéterminer de façon précise la limite defatigue d’un matériau. De plus, elle peut êtreutilisée sur des structures réelles en condi-tions d’utilisation ainsi que sur des lignesde production. Elle permet ainsi aux fabri-cants d’estimer rapidement et avec préci-sion la qualité de leur production.La technique D-Mode a été implantée avecsuccès sur la ligne de production automo-bile de Renault pour déterminer le niveaude qualité nécessaire pour la fabrication devilebrequins. Les échantillons ont été prisde façon aléatoire et mesurés systéma -tiquement avec la station de test Altair Li(figure 3).Renault, fabricant de ces vilebrequins, s’ap-puie donc maintenant sur la technique D-Mode pour estimer la qualité de sa pro-duction. Toute anomalie dans la perfor-mance du matériau du vilebrequin peut êtrerapidement détectée : la fiabilité de la pro-

www.photoniques.com

Caméra SC7000320 x 256 MW

Module Lock-in intégré à la caméra avec une entrée analogique

pour le système de contrainte et une entrée via

une liaison caméra Linkou GigE Ethernet entre

la caméra et le PC

Vers le réseau

Système de contrainte

contenant le vilebrequin

Figure 2. Le module Lock-in synchronise la transformée de Fourier de l’image infrarouge à la force dynamiqueappliquée à la pièce sous contrainte et filtre les changements provoqués par le mouvement de la pièce pour créer une carte de contrainte 2D de la pièce.

Page 59: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

57n°38 • novembre-décembre 2008

duction est ainsi augmentée et le risque depanne du composant en cours de fonction-nement est minimisé.Renault utilise ces techniques pour vali-der les conceptions de produits, détermi-ner les limites de fatigue et identifier lessecteurs principaux d’effort et/ou de dom-mages.L’utilisation d’un tel système dans l’indus-trie automobile a donc de nombreux avan-tages tant pour les constructeurs que pourles utilisateurs finaux qui auront tous uneplus grande certitude de fiabilité de leursvéhicules.

Les caméras infrarougesaméliorent le freinage des TGVL’imagerie infrarouge haute performanceoptimise la performance du système defreinage du célèbre train à grande vitessefrançais, le TGV. En 2004, une étude fran-çaise, commissionnée par l’opérateur fer-roviaire national, la SNCF, a fait appel auspécialiste de l’infrarouge FLIR ATS, aufabricant de garniture de frein Flertex etau Centre national pour la recherche scien-tifique.L’objectif de ces essais était de détermi-ner la distribution de la température à lasurface des disques de freins au cours dela phase de freinage et de déterminer ainsiles performances des différents matériauxde revêtement des disques.

■ L’énergie dissipée à absorberCar, en effet, pour un TGV se déplaçant à pleine vitesse de 300 km/h et devant procéder à un arrêt d’urgence sans dépas-ser les 3 500 mètres obligatoires, chaquedisque de frein doit dissiper 14 MJ d’éner-gie en juste 80 secondes.Cette énergie dissipée résulte de l’induc-tion des hautes températures à la surfacedes disques de freins. Les matériaux des disques de frein doi-vent donc être conçus pour dissiper effi-cacement cette énorme quantité de cha-leur en un temps record.

■ Les matériaux de revêtement des disques et la mesure de températures à grande vitesse

Afin que le train ralentisse sans risque et efficacement, il est important que ledisque de frein contrôle cette charge ther-mique efficacement. La génération depoints chauds excessifs a pu ainsi être lacause de déformation des pièces ou dedéfaillances, avec potentiellement desconséquences désastreuses.Le but de l’étude était donc de mieux clas-sifier et expliquer le courant thermiqueascendant à la surface du disque de frein.Les points chauds comptent parmi les phénomènes de friction les plus dange-reux, menant aux dommages et à la défail-lance précoce des pièces.

www.photoniques.com

Figure 3. Signal D-Mode selon la charge appliquée au vilebrequin.

Charge (kN)

0

10

20

20 40 60 80 100

30

40

50

60

70

80

90

Sig

nal

D-M

od

e (%

)

Limites de fatigue

Recevoir!

LINOS Photonics France90, avenue de Lanessan69410 Champagne au Mont d’OrTel. +33 (0)4 72 52 04 20Fax. +33 (0)4 72 53 92 96E-mail: [email protected]

Demandez votre catalogue surwww.linos.fr

Découvrir

La qualité fait la différence

LINOS catalogue 2008

OptiqueComposants et systèmes optiques: isolateurs, modula-teurs, cellules de Pockels, fibres optiques, beam expander

MécaniqueSystèmes de banc et depositionnement haute stabilité et haute précision

Sources lumineusesDiodes laser NANO 250 ultra compactesSources large spectre

Nouveaux produitsTestez plus de 300 produits créés pour répondre aux besoins de nos clients

Page 60: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

58 n°38 • novembre-décembre 2008

Ces températures locales élevées peuventégalement mener à des performances defreinage inacceptables (faiblesse du freinou vibrations indésirables de basse fré-quence appelées chaude trépidation).La mesure de température à la surface dudisque est donc indispensable pour vali-der la conception du matériau de revête-ment qui constitue la surface du disque.Pour être représentative, la mesure de tem-pérature doit être faite alors que le disqueest en phase de freinage.Afin de réaliser ces mesures de tempéra-tures à grande vitesse, une caméra rapideinfrarouge (série SC7000 - Titanium) a doncété utilisée. La caméra prend une image infrarouge d’undisque de frein en acier en action (640 mmde diamètre et 45 mm d’épaisseur), cap-turant ainsi une image instantanée ther-mique de l’apparence du disque montrantsa distribution en température et sa capa-cité à dissiper la chaleur.Fonctionnant dans la bande spectrale 3-5 microns à une fréquence d’analysede 200 hertz, la caméra peut mesurer despoints chauds de 300 à 1 200°C à la sur-face du disque de frein.En utilisant une installation expérimen-tale pour simuler le déplacement du TGV,les mesures de températures ont été ainsifaites tandis que le disque de frein tournaitpendant sa phase de freinage.Grâce à la haute fréquence et à la résolu-tion de la gamme de caméras utilisée,l’étude a pu conserver la haute sensibi-lité requise, même dans des conditions exi-geantes. Les observations apportent ainsiune mine d’informations sur la nature despoints chauds observés.Le cycle de fatigue thermique peut êtrereproduit et les premiers résultats mon-trent une relation avec le développementdes fissures sur la face des disques. Les résultats obtenus ont permis au CNRSde déterminer le meilleur type de revête-ment de frein tant en termes de forme quede matériaux à utiliser.

La thermographie infrarouge et l’amélioration des moteursaéronautiquesComme nous venons de le voir, la thermo-graphie infrarouge permet de contrôler et

d’évaluer de nombreux processus indus-triels. C’est d’ailleurs également le casdans l’industrie aéronautique et plus par-ticulièrement au sein de la Snecma, unesociété du groupe Safran.

■ Les états de vibrations des lames de turbines

Afin d’améliorer la conception de sesmoteurs aéronautiques, les ingénieurs dela Snecma ont cherché à mieux compren-dre le comportement des lames de turbineune fois soumises à des essais extrêmesde vibrations.Pour reproduire ces états de vibrations, leschercheurs ont pris pour leur essai uneaube de réacteur. Celle-ci, fixée sur un sup-port rigide, est soumise à un test de vibra-tion pendant lequel on lui applique, avecun puissant jet d’air pulsé, une contraintedont l’intensité et surtout la fréquence sontajustables.Le niveau de contrainte est toujours trèssupérieur à ce que doit supporter une aubeen régime d’utilisation même extrême et,en outre, la fréquence appliquée est aug-mentée progressivement pour atteindre lafréquence de résonance de l’aube. Dansces conditions, toutes les aubes se fissu-rent, plus ou moins vite. Certaines ayant reçu un traitement parti-culier sont sup posées résister plus long-temps. C’est ce temps variable, très bref,que l’on veut mesurer.Une caméra thermique permet ce typed’analyse car l’apparition d’une crique estprécédée d’un échauffement local et lacrique elle-même présente, au cours de sapropagation, un point chaud de plusieurscentaines de degrés. Toutefois, le point est très petit et la pro-pagation très rapide (quelques millise-condes). Il faut donc disposer d’une camérade mesure avec une excellente définitionspatiale, une fréquence d’analyse élevéeet une dynamique importante (de la tem-pérature ambiante à 800°C).

■ La thermographie infrarouge à la rescousse

Le choix des ingénieurs de la Snecma s’estdonc porté sur une caméra matricielle deFLIR ATS et plus particulièrement sur sa

gamme SC5000 (Silver) qui répondait auxcritères suivants :- le grand choix d’optiques permet d’adap-ter le champ de vision aux différentes tail -les d’aubes en conservant une distance desécurité,- la fréquence trame de 400 Hz est appro-priée aux temps de propagation à mesurer,- la numérisation 14 bits et la fonctionMulti-TITM, qui permet d’enregistrer simul-tanément trois films avec trois temps d’in-tégration, directement dans le disque durde l’ordinateur, le tout pendant un tempsallant jusqu’à 15 minutes, offrent des ima -ges avec une discrimination thermiqueremarquable aussi bien autour de la tem-pérature ambiante qu’à 800°CLa caméra est en outre intégralement commandée à une distance de 30 mètresdepuis son poste informatique dédié, per-mettant à l’opérateur de s’installer dans leposte de contrôle, la caméra restant isoléedans la cellule d’essais.Parmi les fonctions originales de la caméraSC5000 (Silver), citons la possibilité d’en-registrer, en parallèle aux films infrarouges,les signaux issus des jauges de contraintesinstallées sur l’aube, ainsi que la fourni-ture de tops de synchronisation en débutet fin de film infrarouge, le tout permet-tant de recaler chaque image infrarougeavec l’ensemble des autres données enre-gistrées sur le banc de tir.Les images, issues de la caméra infrarougereprésentent la propagation d’une criqueen 317 millisecondes ; ces images sontextraites d’un film enregistré à une caden -ce trame de 400 Hz, soit 126 images pourl’ensemble du phénomène (figure 4).

L’infrarouge, outil essentiel pour la caractérisation thermique de MEMS

■ Les MEMS (Micro-Electro-Mechanical Systems)

Les micro-machines ou MEMS ont d’oreset déjà envahi notre quotidien. Plus petits qu’un grain de sable - les MEMSmesurent en effet moins de cent millièmesde millimètre - ils rendent néanmoins desservices irremplaçables à l’automobile, à la médecine, aux activités militaires, aux télécommunications et aux industries

www.photoniques.com

Page 61: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

OPTIQUE INFRAROUGE

59n°38 • novembre-décembre 2008

de l’aérospatiale. Ces systèmes micros -copiques associent des éléments méca-niques, optiques, électromagnétiques, ther-miques et fluidiques à de l’électronique surdes substrats semi-conducteurs. Ils assu-rent des fonctions de capteurs pouvantidentifier des paramètres physiques de leurenvironnement (pression, accélération…)et/ou d’actionneurs pouvant agir sur cetenvironnement. Les MEMS peuvent assumer des fonctionsmécaniques, telles que des moteurs, despivots, des maillons ainsi que des com-posants électriques et optiques, commedes commutateurs, le tout sur une seulepuce d’une taille variant d’un micron à unedizaine de millimètres.

■ La thermographie infrarouge,essentielle à l’étude ducomportement des MEMS

La thermographie infrarouge est aujour -d’hui identifiée comme l’outil essentiel pourétudier le comportement thermique descomposants clés et des microstructuresdans une étendue d’applications large etcroissante (figure 5).

Faire de telles mesures sur des MEMS exi -ge des caméras infrarouges pouvant four-nir une haute résolution spatiale. Les caméras infrarouges de recherche etdéveloppement de dernière génération uti-lisent des détecteurs au pas de 15 μm.Cette avancée technologique des fabri-cants de détecteurs infrarouges a desretombées directes sur les performancesdes caméras infrarouges haut de gammeen comparaison avec la technologie pré-cédente au pas de 25 et 30 μm.En premier lieu, elle permet la fabricationde détecteurs haute résolution (640 x512 pixels au pas de 15 μm) de mêmesdimensions que la génération précédente(320 x 256 pixels au pas de 30 μm), lais-sant inchangé le dimensionnement desobjectifs et du refroidisseur à cycle fermé(Stirling).Mais le bénéfice principal est une aug-mentation des performances en résolutionspatiale. Pour l’étude thermique présen-tée en figure 5, la caméra infrarouge deFLIR ATS SC5000 (Silver) permet d’attein-dre une résolution spatiale d’observation(IFOV) de 3 à 5 μm. Le thermogramme correspondant obtenulors d’un test de fiabilité montre un échauf-

www.photoniques.com

Figure 5. Image thermique d’un MEMS sous tensionavec une résolution spatiale d’observation de 3 à 5 μm.

Figure 6. Thermogramme de l’échauffement mesurépar démodulation synchrone sur un circuit intégré.

Figure 4. Propagation d’une crique sur une aube de réacteur.

fement mesuré par démodulation syn-chrone (Lockin Thermography) de 0,128° C(figure 6).Des résultats similaires en termes de réso-lution spatiale sont obtenus pour la car-tographie de contraintes lors d’essais en sollicitations cycliques sur les composantsmicrométriques (aiguille d’injecteur hautepression pour moteur diesel) et pour lamesure d’énergie thermique sur les réac-teurs de micro-fluidique.

Des applications en pleine évolutionCes applications ne sont que quelquesexemples parmi tant d’autres. Les applications de thermographie sur lescomposants stratégiques de productiond’électricité ou encore celles pour l’étudedes transferts thermiques sous haut fluxauraient pu être également citées. Preuve que la thermographie infrarouges’est démocratisée et a fait son entrée dansle secteur industriel !Nul doute que nous sommes à l’aube d’unenouvelle démocratisation de ces techniquesd’investigations, poussées par l’avancéede la technologie infrarouge.

Page 62: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

60 n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

❙ Laser vert 12 wattsCoherent introduit son nouveaulaser Verdi V12 offrant 12 wattsà 532 nm.Une nouvelle configuration dusystème de pompage permetl’utilisation d’une seule bar -rette de diodes, avec toujours une durée de vie supérieure à20 000 heures, offrant ainsi uncoût long terme réduit. Ce nou-veau laser présente les mêmescaractéristiques physiques etles mêmes interfaces électro-niques que les modèles Verdiprécédents : il est ainsi aisé dechanger la source des systèmeslaser existants.

❙ Caméra CMOSLa première de la gamme decaméras CMOS signée Kappas’appelle Kalypso 023-USB.De forme ronde, elle est équipéed’un capteur 1/3 de pouce Apti -na et peut être utilisée entre - 20°C et + 80°C. Equipée d’unglobal shutter et d’une interfacede sortie USB 2.0, elle offre unedynamique de 10 bits avec unerésolution WGA (752 x 480 pi -xels).

Kalypso est destinée aux appli-cations dans le traitement d’ima -ge industriel, notamment cellesprésentant des contraintes d’es-pa ce très réduit.

Les principales applicationsconcernent le pompage des la -sers titane-saphir et des ampli-ficateurs, ainsi que, notamment,la spectroscopie large bande etla physique attoseconde.

Les matériaux pouvant êtremarqués par ce laser vont duplastique aux aciers les plusdurs. La technologie fibrée offrede plus une longue durée de vie des composants et ne nécessiteaucune maintenance.

❙ Laser fibréSIC Marking présente son nou-veau laser fibré offrant 50 wattsde puissance. Cette puissancepermet ainsi un marquage plusen profondeur de tout type depièces, garantissant une traça-bilité efficace.

❙ Eclairage pour la stéréomicroscopie

Schott complète la gammeEasyled, systèmes d’éclairagespécialement conçus pour lastéréomicroscopie, par la têteAnnulaire Plus.Elle dispose d’un pilotage parsegment ce qui permet de nou-velles méthodes de contraste.Quatre modes d’éclairage dif-férents peuvent être réalisés :cercle entier, demi-cercle, quartde cercle et double quart decercle.L’intensité lumineuse fourniepeut atteindre 140 kLux et la du rée de vie 30 000 heures.

❙ Ecrans de conversionLaser Components complète sagamme d’écrans de conversionavec le LDT-1064CL, destiné à la conversion de faisceauxlasers de forte puissance, émet-tant à 1 064 nm. Sa surface acti -ve permet de mesurer une super -ficie de 30 x 30 mm. Il présenteun seuil de 3 kW/cm² à 1 064 nmpour un faisceau laser continu.

Annonces p 45 et 47

❙ Composants fibrésiXFiber étend sa gamme de com-posants fibrés en introduisantdes composants permettant deréaliser des lasers à fibre émet-tant à 2 μm une puissance pou-vant aller jusqu’à 50 watts.Cette gamme comprend desfibres double clad, actives oupassives, dopées thulium et desmiroirs de cavités, réalisés parphoto-inscription de réseaux de Bragg. Les applications visées par cesnouveaux lasers concer nentprincipalement le domaine médi -cal et le secteur de la défense.

Annonce p 12

❙ VidéoendoscopeForetec présente un nouveauvidéoendoscope très compactavec éclairage à LED intégrédestiné aux applications d’en-doscopie industrielle. Disposantd’un écran tactile 6,4 poucesXGA, d’un zoom temps réel, d’unobturateur automatique haute etbasse vitesse, d’un enregistre-ment vidéo/audio sur clef USB etd’un calculateur intégré, il estcapable de faire de la mesurestéréo tridimensionnelle avecdes sondes vidéo de diamètre 4,5, 6 ou 8 mm.

❙ Dénudage de fibres2B Lighting Technologies pré-sente la plate-forme de dénu-dage de fibres PWS de 3SAE.Elle intègre une nouvelle tech-nologie à trois électrodes ap -pelée Ring of fire qui permet demultiples applications : dénu-dage de fibre polyimide avecpossibilités de fenêtres de dénu -dage, diffusion post-soudurepour améliorer la soudure defibres dissimilaires, polissagepost-soudure afin d’améliorerla résistance mécanique, ges-tion de fibres LDF ou de plu-sieurs fibres à la fois.La maîtrise de la plage ther-mique de 100 à 3000°C permetde travailler sur des fibres àcristaux photoniques.

Page 63: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

61n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

❙ Analyseur de dispersionInfractive propose le nouvel ana-lyseur de dispersion EXFO FTB-5700, solution permettant deréaliser à la fois des mesuresde dispersion chromatique et dedispersion de mode de polari-sation depuis une seule extré-mité, sans équipement distant.Cette solution s’intègre dans la plate-forme compacte FTB-200. Ses performances tech-niques permettent de qualifierles réseaux pour des applica-tions à 40 Gb/s.

❙ Table XYZ ultracompacteTrioptics présente le MicroTritorde chez Piezosystem Jena, ledernier-né de la gamme Tritorqui comprend aujourd’hui plusde vingt modèles.

Pas plus gros qu’un dé à jouer(15 x 15 x 15 mm) pour une mas -se de 12 grammes, il est capa-ble de se translater d’une dizai -ne de microns suivants X, Y et Zavec une résolution inférieure à0,1 nm. Ses fréquences de réso -nance sont de l’ordre de 2 kHz, ce qui permet le travail à hautecadence. Adapté à l’utilisationdans des espaces réduits, il peutêtre préparé pour des applica-tions sous vide.

❙ SpectromètresSilios Technologies lance unenouvelle gamme de spectromè-tres miniatures, couvrant unelarge gamme spectrale, de l’ul-traviolet au proche infrarouge,avec une résolution pouvantaller jusqu’à 5 nm.Ils associent un microcompo-sant optique spécifique fabriquéen salle blanche par Silios, undétecteur (CCD, CMOS, Ge, AsGa,micro-bolomètre…)et un circuitélectrique. Ils peuvent fonction-ner en transmission, en réflexionou en rétrodiffusion et fournis-sent un spectre discret.

❙ SpectrophotomètreAMS France présente le nouveauspectrophotomètre Smartchem300 d’Alliance Instruments, ana-lyseur séquentiel automatisépour le contrôle des vins et spi-ritueux. Il fonctionne en continuet sa cadence peut aller jusqu’à300 tests par heure. Capabled’analyser de nombreux para-mètres, il est particulièrementadapté aux applications derecherche, de procédés et decontrôle qualité des industriesdu vin et des spiritueux. Il convient également aux be -soins d’analyse d’autres sec-teurs : eau, plantes et sols, ali-mentation animale, engrais ettabacs.

❙ Diffuseurs lambertiensSphereoptics présente de nou-veaux diffuseurs lambertiens,fabriqués à partir de feuilles dezénith blanches ou grises, de unmillimètre d’épaisseur, et col-lées sur un substrat Alucore ennid d’abeille. Le zénith est unmatériau lambertien pouvantfonctionner de 250 à 2500 nm :utilisé en film, il permet d’obte-nir des cibles légères de grandesdimensions. Il est aussi possiblede réaliser des cibles de con -traste avec plusieurs réflectivi-tés sur la même cible. Ces cibles, généralement uti -lisées à l’extérieur pour l’étalon-nage d’instruments optiques,peuvent être étalonnées en ré -flexion diffuse.

❙ Caméra rapideHamamatsu présente une camé -ra digitale très rapide au format

VGA, la C9300-221, dédiée aumarché de la microscopie bio-logique pour des applicationstelles que l’IR-DIC, l’imageried’ions calcium, l’imagerie defluorescence ou la mesure depotentiel membranaire.Avec une fréquence image de150 Hz en résolution maximum,ou 694 Hz en mode binning 8 x 8,la C9300-221 permet la captured’évènements rapides dans lesspectres bleu et proche infra-rouge avec une sortie digitalesous 12 bits sur une interface austandard CaméraLink.

Annonces p. 23 et 35

Page 64: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

62 n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

❙ Tête haute résolutionKloé vient de mettre au point unetête d’écriture laser haute réso-lution qui sera installée sur seséquipements Dilase 750.

Cette tête haute résolution permet d’écrire des motifs de350 nm avec une profondeur dechamp compatible avec l’ob-tention de rapports d’aspectsvoisins de 10. Cet important rap-port d’aspect permet la fabri-cation de structures à l’échellenanométrique sur de grandessurfaces sans nécessiter uneforte stabilisation en tempéra-ture du système.

❙ Module diode laserOpton laser introduit le nouveauiBeam/iPulse488 de son parte-naire Toptica.Ce module diode laser mono-mode à 488 nm offre une puis-sance de 20 mW, présente unbruit d’intensité inférieur à 0,2 %et est directement modulable. Latrès bonne qualité de faisceau(M² inférieur à 1,2) permet unbon taux de couplage sur fibremonomode (typiquement supé-rieur à 75 %).

Son design offre des utilisationsvariées : soudure, conversiond’ouverture numérique, cou-pleur, combineur… Elle est particulièrement adap-tée à la soudure de fibres à main-tien de polarisation ou de fibresà cristaux photoniques.

❙ Mesure de M²Osyris présente le nouvel ins-trument de mesure de M² deMetrolux.

❙ Mesure de transmissionOcean Optics introduit OTS, uninstrument de mesure dédié auxmesures de transmission opti -que et de coloration.

Cet appareil compact fournit enquelques secondes des résul-tats colorimétriques, le facteurde transmission de la lumièrevisible et le facteur de trans-mission en fonction de la lon-gueur d’onde sur le spectre de380 à 780 nm. L’OTS permet decaractériser et de contrôler lescomposants optiques présen-tant un diamètre entre 10 et76 mm, et une épaisseur pou-vant aller jusqu’à 15 mm.

❙ Fibres en monocristalFibercryst lance la commercia-lisation de fibres en monocristal.Dotées des performances desmatériaux monocristallins etbénéficiant des avantages desfibres, elles ouvrent la voie audéveloppement d’une nouvellegénération de lasers à fibre.Les domaines d’application deces nouvelles fibres couvrentnotamment le secteur militaireet la recherche fondamentale etappliquée.

Ce module est destiné au rem-placement des lasers à gaz pourdes applications de biophoto-nique ou de bioanalyse tellesque la cytométrie de flux ou lamicroscopie confocale.

Annonce IVe de couverture

❙ Soudeuse de fibres optiquesAMS Technologies présente lanouvelle soudeuse de fibresoptiques de Vytran. La plate-forme de la GPX 3000 utiliseune technologie brevetée defusion par filament.

❙ Comptage de photonsAvec la série S10362-33, l’en-treprise Hamamatsu étend sonoffre de produits pour la détec-tion de photons. Intégrant lagamme MPPC (Multipixel Pho -ton Counting), elle utilise unematrice de photodiodes à ava -lanche en mode Geiger de 9 mm²de surface et comporte troismodèles offrant 900, 3 600 ou14 400 pixels.Son gain typique va de 250 000à plusieurs millions selon lenombre de pixels. La sensibilitéspectrale présente un pic à400 nm, ce qui permet le cou-plage aux scintillateurs.

La S10362-33 est destinée parexemple aux scanners PET, à laphysique des hautes énergies,au séquençage ADN, à la mesurede fluorescence ou à la méde-cine nucléaire.

Annonces p. 23 et 35

❙ Tests pour applicationsspatiales

AdveoTec, s’appuyant sur unelongue collaboration avec lelaboratoire IMS de l’universitéBordeaux 1, propose le consor-tium OpERaS (optoelectronicsreliability applied to space), pointd’entrée pour tester et analyserdes composants et sous-sys-tèmes optoélectroniques dédiésaux applications spatiales.OpERaS associe industriels etuniversitaires pour couvrir unelarge gamme de tests : essaisthermomécaniques, optiques,électroniques ou radiatifs, testssous vide, chocs, vibrations, herméticité, analyse de cons -truction.

Il mesure en une seconde le M²de lasers continus et pulsés.Doté d’une caméra à haute réso-lution, il offre une précision demesure meilleure que ± 3 %. Le taux élevé de rafraîchisse-ment de la mesure, supérieur à5 Hz, permet d’utiliser cet appa-reil pour tester, régler et optimi-ser un laser.

❙ Caméra numériqueOlympus propose une nouvellegénération de caméras numé-riques avec le modèle OlympusDP72. Une redéfinition du moded’acquisition et de transfert desimages très rapide permet d’of-

Page 65: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

63

Toute La Bio-Instrumentation

CVI MELLES GRIOT. VOTRE SOURCE UNIQUE POUR

n°38 • novembre-décembre 2008www.photoniques.com

❙ Interféromètre de FizeauTrioptics France présente le der-nier interféromètre développépar 4D Technology : le FizCam2000 d’ouverture 300 mm, des-tiné principalement à la mesured’optiques planes de grandesdimensions.Grâce au concept de l’interfé-rométrie dynamique, il est capa-ble de faire une acquisition enmoins d’une milliseconde, ce quile rend insensible aux vibrationset aux turbulences. Son design« sur l’axe » limite les aberra-tions, les corrections logicielleset les alignements.Une source spécifique permet demesurer des lames parallèles defaible épaisseur et de caracté-riser l’homogénéité d’indice etles variations d’épaisseur.

frir aux utilisateurs le transfertd’une image de 12,8 Mpixels en moins de 3 secondes et lapossibilité d’afficher un live de1,45 Mpixels à 15 images/s enfull RGB, c’est-à-dire sans com-pression des informations decouleur.

L’Olympus DP72 offre toute unegamme de résolutions d’images’adaptant ainsi à tous les gros-sissements et toutes les exi-gences expérimentales. Elle peut être connectée à un PCvia la carte PCI Express vers unport PCMCIA.

❙ Lasers à cascade quantiqueLaser Components propose deslasers à cascade quantique fortepuissance, disponibles dès àprésent.

Emettant à 9,7 μm, ces laserstriés délivrent au moins 50 mWde puissance en sortie en fonc-tionnement continu à 0°C, soitcinq fois plus que les versionsstandard.

Annonces p. 45 et 47

❙ Kit d’enseignementLa société Idil Fibres optiquesagrandit sa gamme de kits d’en -seignement avec un nouveaumodule télécommunicationsdestiné aux travaux pratiqueset aux expérimentations, cou-vrant notamment la transmis-sion audio et vidéo sur fibreoptique.

Ce kit d’enseignement est biensûr destiné principalement ausecteur de l’éducation, tant pourla formation initiale que pour lesstages de formation continue.

Annonce p. 12

Page 66: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

64

BFI Optilas ......................................41Capey...............................................11CVI Melles Griot ............................63ENSSAT...........................................11Excel Technology....................15, 17Flir ATS.............................................39Hamamatsu..............................23, 35Horiba Jobin Yvon.........................29Idil Fibres Optiques.......................12Imagine Optic.................................25iXFiber .............................................12Keopsys...........................................51Kerdry ..............................................13Lannion-Trégor ..............................10Laser 2000.......................................33Laser Components..................45, 47Linos.................................................57Lot-Oriel...........................................43Manlight ..........................................13Micro-Contrôle Spectra Physics ............................55Opton Laser ..................IVe de couv.Optophase ......................................61Oxxius ..............................................36Photon Lines...................................46Photoniques.com..........IIe de couv.Quantel ........................................9, 14Scientec..........................................53Spectrogon.....................................28Spiricon ...........................................49Yenista.............................................14

2B Lighting Technologies...........60ABRET .............................................5Adveotec ................................18, 62AFOP..............................................18Alcatel-Lucent .......................21, 24AlfaPhotonics ........................17, 64ALPhA .....................................20, 28Alphanov.................................20, 24Amplitude Systèmes.............20, 32AMS France .................................61AMS Technologies................17, 62Anticipa.......................................5, 8Arufog ...........................................28Basler............................................64BFI Optilas ....................................32BreizhTech .....................................5Bullier internationnal..................18Capey Optronique .........................5CCLO..............................................16CEA ................................................28Cedrat Technologies...................18Cilas...............................................22CNES .............................................30CNRS ...............................................8Coherent .................................32, 60Cosingo .........................................21CPMOH .........................................20Cristalens........................................5Ekinops............................................5ENS................................................16

ENSSAT.......................................5, 8ENSTA ...........................................24ES Technology .............................20Fibercryst......................................62Fischer Connectors.....................18Flir ATS..........................................54Fogale............................................22Foretec..........................................60FOTON.......................................8, 16France Telecom R&D..............5, 16Hamamatsu ............................61, 62Hermes-Lavoisier..........................5HGH Systèmes infrarouges .18, 49Horiba Jobin Yvon .................16, 18Houmault.com..............................18i2S..................................................20Idea Optical....................................5IDIL Fibres optiques..........5, 32, 63IGN.................................................30Images et réseaux ....................7, 8Imagine Optic.........................18, 21Infractive ......................................61INRIA...............................................8INSA ................................................8Irepa Laser ...................................20iXFiber .......................................5, 60iXSea ...............................................5Jessica France ......................22, 28Kappa ............................................60Keopsys ..........................................5

Kerdry..............................................5Kloé................................................62Laseo...............................................5Laser Components ................60, 63Laser Conseil .................................5Leukos...........................................32LULI................................................16Lyncée Tec ...................................34Manlight....................................5, 24Micronora.....................................21Novalase.......................................20OCA................................................30Ocean Optics ...............................62Olympus ..................................24, 62OMNT............................................28Onera.................................16, 20, 37Optitec...........................................22Opton Laser................17, 32, 62, 64Optoprim .......................................32OSEO .............................................24Osyris ......................................32, 62Oxxius..............................................5Perfos........................................5, 28Persyst ............................................5Phasics ...................................16, 18Photline.........................................17Photon Lines ................................32Pôle ORA.......................................23Polyrise .........................................20POPsud .........................................22

Quantel................................5, 20, 32R&D Vision ...................................18Route des Lasers...................20, 28Savimex ........................................18Schott............................................60Seso...............................................22SFO ..................................................2SFP.................................................16Shaktiware ...................................22SIC Marking .................................60Sigatec..........................................18Silios Technologies...............22, 61Sinoptix .........................................18Smartquantum ...............................5Sofradir .........................................21Spectra-Physics..........................32Sphereoptics..........................61, 64Symétrie........................................22Telecom Bretagne ........................8Thales Laser.................................32Thorlabs........................................17Tietronix Optics..............................5Trioptics ..................................61, 63Ubifrance......................................24Ulis...........................................18, 44UTT ................................................28Winlight.........................................22Yenista Optics................................5

Liste des annonceurs

Liste des entreprises citées

n°38 • novembre-décembre 2008 www.photoniques.com

❙ VidéogoniomètreRadiant Imaging, représentéepar Sphereoptics, a fait évoluerson vidéogoniomètre à dômevers un instrument spécifi-quement conçu pour la mesureinstantanée de la géométried’émission de LED, IS-LI-TE.

Le dôme a désormais un rayonde 10 cm, permettant de fairedirectement la mesure d’in-tensité selon la condition B dela CIE. Le système permet aussi lamesure de variation de couleuren fonction de l’angle.

❙ SpectrophotomètreOpton Laser International pro-pose un nouveau spectropho-tomètre à large bande spectrale.Le i-trometer est un systèmecompact conçu pour minimiserles pertes de lumière ainsi queles aberrations chromatiques.Il comporte une barrette CCD de grande dynamique et peutêtre pourvu d’un asservisse-ment Peltier pour minimiser lebruit intrinsèque.Le i-trometer est destiné auxapplications nécessitant unegrande plage spectrale ; il inclutun logiciel permettant de bas-culer facilement d’un modehaute dynamique à un modehaute sensibilité.

Annonce IVe de couverture

❙ Pilotage de diodesLa société ILX Lightwave, repré-sentée par Alfaphotonics, ajouteà son catalogue la gamme deproduits LDX 36000.

Elle permet de piloter des diodesde pompe de forte puissancepouvant atteindre des courantssupérieurs à 220 A en modequasi continu et 125 A en modecontinu, ainsi que des tensionssupérieures à 70 V.Ces nouveaux appareils pos sè-dent une interface IEEE488/GPIB, un monitoring de la tem-pérature et de multiples pro-tections pour les diodes.

❙ Option pour caméras

Basler ajoute une option mon-ture C à la famille de caméraslinéaires Gigabit Ethernet BaslerRunner. Cette série inclut main-tenant six modèles monture Cmonochromes avec des cap-teurs CCD linéaires de 1k et 2k,et avec des connecteurs RJ-45verrouillables par vis, pour desconnexions solides.L’interface Gigabit Ethernet,compatible à la fois GigE Visionet GenICam, permet aux camé-ras Runner de répondre à unelarge variété d’applicationsindustrielles avec une intégra-tion sure et simple.

Page 67: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

• un microscope à champ proche• une caméra infrarouge• un système photométrique• un capteur à fibres optiques• une soudeuse pour fibres optiques• un éclairage pour la vision industrielle

• la microscopie à champ proche• les fibres pour les réseaux• les capteurs CMOS et CCD• les capteurs à fibres optiques• les méta-matériaux• l'interférométrie atomique

• ITER• L'institut de la lumière extrême• L'Extremely Large Telescope européen• Le laser mégajoule• Soleil• Virgo

• L'éclairage• Le photovoltaïque• Les OCT modernes• L'optique térahertz• Le polissage optique• Les avancées d'ECOC• Les différents types d'yeux et leur modélisation• Lasers intenses et fibres optiques• Les capteurs de gaz polluants à base de sol-gels• L'après Blu-ray• Les miroirs X pour synchrotrons

Participez vous aussi à la vie de PHOTONIQUESAdressez-nous vos communiqués de presse sur vos produits nouveaux, mais aussi toutes les informations marquantes sur vos activités ou la vie de votre entreprise (nominations, évolutions, résultats…) ainsi que des propositions d’articles.

[email protected]

> Acheter…

> Comprendre …

> L'optique et les grands instruments

> Dossiers et articles techniques

Page 68: Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre … · Numéro 38 Novembre - Décembre 2008 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : Gabriel Lippmann Comprendre …

E x p e r t s i n l a s e r s

Tél. : 01 69 41 04 05 - FAX: 01 69 41 32 90 - www.optonlaser.com

DIODES LASERSOURCES LASER INSTRUMENTATION ET COMPOSANTS

Opton Laser International

FILTRES ACCORDABLES ET INTERFERENTIELS

Imagerie hyperspectrale et instruments de spectroscopie

Filtres fixes (Notch et passe bande laser) Largeur de bande < 10cm-1, OD 4

Filtres accordables (Notch et passe bande laser) Largeur de bande < 10cm-1, OD 4 633-1600 nm (Notch), 400-2300 nm (Passe Bande)

Filtres accordables imageurs 350-2500nm, résolution 0.3-6nm

Sources accordables 400-2300nm

PHOTON D’OR OPTO 2008 (en collaboration avec LEUKOS)

Applications : Calibration d’instruments en radiométrie, photométrie, colorimétrie

Filtres interférentiels

Filtres passe haut, passe bas, passe bande, NotchFWHM 0.4 à 50nm, OD >>> 5, 185-2500 nmFiltres standards et sur mesure

Applications : Biophotonique, astronomie, spectro RAMAN…