on entre dans l’enceinte du fort par une passerelle un … a endommagé le système de collectage...

3
Document de travail – mise à jour 13 juillet 2015 Association Cézon 3 On entre dans l’enceinte du fort par une passerelle et un portail métallique. La passerelle était à lorigine un pont levis à flèches en bois, avec un tiers de la longueur relevable, lautre partie restant fixe. Cet ouvrage fut remplacé en 1859 par un « Poncelet » permettant le relevage par un système de poulies et de contrepoids (les poids et les chaines ont disparu). L’association Rempart a restauré louvrage en 1997, re-maçonné les piles du pont et construit une solide passerelle fixe. À l’intérieur de l’enceinte se trouvent divers bâtiments et ouvrages que nous présentons par ordre de chronologie de construction : Une Tour d’artillerie (1) datée de la fin du 17 e . Elle est couronnée dun parapet percé de 7 embrasures et souligné par un cordon. Elle est en grande partie conservée et souffre d’un affaissement coté Est. Certains éléments de rochers se sont détachés du bloc rocheux sur lequel la tour est construite. L’accès à la tour s’y faisait par une passerelle relevable aujourd’hui détruite dont l’appui est néanmoins préservé. La tour est pleine, à l’exception de l’escalier circulaire qui se développe le long du mur et permet d’accéder à la plate- forme. Il s’affaisse vers le centre de la tour. Le parapet a été en partie détruit (section Nord) par larmée allemande, pour faciliter les tirs. Sur la plateforme une petite casemate d’une pièce a été construite par l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale, en léger contrebas de la dalle d’origine. Cette construction a endommagé le système de collectage et d’évacuation des eaux pluviales vers les gargouilles et participe ainsi à l’affaissement de la tour. La dalle de couverture de cette casemate permet en revanche aux visiteurs actuels d’apprécier le panorama à 360°. La face nord de la tour sert de support à un amer, un disque peint en blanc cerné dune couronne noire, transformé depuis plusieurs années en « smiley pirate ».

Upload: nguyenkhue

Post on 19-May-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Document de travail – mise à jour 13 juillet 2015

Association Cézon 3

On entre dans l’enceinte du fort par une passerelle et un portail métallique. La passerelle était à l’origine un pont levis à flèches en bois, avec un tiers de la longueur relevable, l’autre partie restant fixe. Cet ouvrage fut remplacé en 1859 par un « Poncelet » permettant le relevage par un système de poulies et de contrepoids (les poids et les chaines ont disparu). L’association Rempart a restauré l’ouvrage en 1997, re-maçonné les piles du pont et construit une solide passerelle fixe.

À l’intérieur de l’enceinte se trouvent divers bâtiments et ouvrages que nous présentons par ordre de chronologie de construction : Une Tour d’artillerie (1) datée de la fin du 17e. Elle est couronnée d’un parapet percé de 7 embrasures et souligné par un cordon.

Elle est en grande partie conservée et souffre d’un affaissement coté Est. Certains éléments de rochers se sont détachés du bloc rocheux sur lequel la tour est construite. L’accès à la tour s’y faisait par une passerelle relevable aujourd’hui détruite dont l’appui est néanmoins préservé. La tour est pleine, à l’exception de l’escalier circulaire qui se développe le long du mur et permet d’accéder à la plate-forme. Il s’affaisse vers le centre de la tour. Le parapet a été en partie détruit (section Nord) par l’armée allemande, pour faciliter les tirs. Sur la plateforme une petite casemate d’une pièce a été construite par l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale, en léger contrebas de la dalle d’origine. Cette construction a endommagé le système de collectage et d’évacuation des eaux pluviales vers les gargouilles et participe ainsi à l’affaissement de la tour. La dalle de couverture de cette casemate permet en revanche aux visiteurs actuels d’apprécier le panorama à 360°. La face nord de la tour sert de support à un amer, un disque peint en blanc cerné d’une couronne noire, transformé depuis plusieurs années en « smiley pirate ».

Document de travail – mise à jour 13 juillet 2015

Association Cézon 4

Une caserne dite « haute » ou « ancienne » (2), datée de la fin du 17e - début 18e, comprenait une poudrière voûtée (a), un logement de soldats (b) un magasin à vivres (c). A ce bâtiment est accolé un appentis (d) ayant servi de logement. L’ensemble est en ruine. Une guérite du 18ème siècle (3) est assez bien conservée. Il manque néanmoins quelques pierres sur le toit.

Une caserne du 18e siècle (4) ayant comporté deux étages, servait de logement au gardien (a), au corps de garde (b), aux officiers (c), et d’écurie (d). a b c d

Une photo datant du début du 20ème siècle permet d’apprécier l’architecture initiale de cette caserne. Aujourd ’ hui en ruines, ses murs s’élèvent par endroit à 2 à 3 m.

Une poudrière voutée (5), datée de 1859, est située au pied de la tour. Elle est constituée d ’une entrée A1 et d ’ une pièce principale A2 .

Sur son coté et son pignon arrière sont appuyés un apprenti B et un abri C, construits par l’armée allemande. Le tout est relativement en bon état, depuis la restauration effectuée en 1997 par l’association Rempart (réfection du dallage de couverture de la poudrière) mais quelques fuites de toit sont observables sur la poudrière et les ouvertures sont toutes endommagées. Le toit de l’appentis demande à être réparé avec un matériau convenant à sa faible pente.

Document de travail – mise à jour 13 juillet 2015

Association Cézon 5

Une caserne Sud (6) de 1859, constituée d’une seule pièce servait de logement aux soldats. Les crochets de hamac sont encore en place. Elle est actuellement en ruines. D ’autres éléments datant du 18ème siècle sont observables : - Une excavation qui pourrait être un ancien bassin (8), visible le long du rempart nord. Il conviendrait de faire des fouilles pour savoir s’il subsiste un dallage. - Un parados (9), butte de protection de la poudrière, est situé au nord, entre celle-ci et le bassin présenté ci-avant.

Deux anciennes citernes d’eau (7) sont situées derrière la caserne 18ème siècle. Elles ont été construites au XIXème siècle. Nous ne connaissons pas leur état intérieur.

La superposition des photos ci-dessous (l’une prise par l’est et l’autre par l’ouest) permet d’apprécier la hauteur des différentes casernes en 1900.

Les bunkers construits au cours de la seconde guerre mondiale sont indiqués en bleu sur le schéma de la page 2 avec la lettre BH (pour blockhaus). On en dénombre 17 sur l’ile dont 12 se trouvent dans l’enceinte du fort. Ils sont pour la plupart intégrés au terrassement.

Deux bunkers sont intégrés à l’escarpe (10 et 11), et ouvrent sur la mer, au nord et au sud (photo ci-contre) Ces deux blockhaus ont abrité des pièces d’artillerie. Dans celui situé au nord, les restes d’un canon Skoda subsistent, endommagé par un sabotage (10).

Un réseau de tranchées (12) relie les bunkers extérieurs et le fort.

L’état des différents bunkers est variable. Les plus grands d’entre eux sont les mieux préservés.