observatoire valaisan de la santé - ovs.ch · l’échelle du canton constitue un projet unique et...

13
Observatoire Valaisan de la Santé

Upload: truongkhue

Post on 14-Sep-2018

214 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Ob

serv

ato

ire V

ala

isan

de l

a S

an

Sommaire02

Un Observatoire de la santé pour décider 03

- Un outil indispensable pour piloter le système de santé 03

Une création par étapes 04

Organisation et Mission 05

- Organisation 05- Mission 06

Sources d’information 07

- Le système d’information sanitaire valaisan 07- Le Datawarehouse comme outil de travail 08- Garantir la protection des données 08

Domaines d’activités 09

- Statistique sanitaire 09- Indicateurs et enquêtes sanitaires 09- Recherche scientifique et suivi des maladies 10- Outils de gestion des établissements sanitaires 10- Registre valaisan des tumeurs 10- Codage médical 11- Qualité des soins et sécurité des patients 11- Développement du système d’information sanitaire 12

Perspectives 12

Adresse de contact 13

Un Observatoire de la santé pour décider03

Un outil indispensable pour piloter le système de santé

Le 12 avril 2000, le gouvernement valaisan décidait de créer un Observatoire valaisan de la santé. Il prenait alors une décision stratégique essentielle dont le canton du Valais mesure les bénéfices année après année.

Pourquoi mettre sur pied un tel observatoire en Valais? Pour servir les besoins en informations sanitaires à la fois des autorités cantonales, des établissements et institutions sanitaires, des organismes de prévention, mais aussi de la population. L’Observatoire collecte, contrôle, analyse, interprète et diffuse les données d’intérêt sanitaire. Il les transforme en informations utiles à la décision en matière de santé publique et les met à disposition des décideurs, des professionnels de la santé et du grand public. Il établit ainsi de manière rigoureuse toute une série de statistiques et d’indicateurs indispensables à la planification et à la gestion du système de santé valaisan.

Quel impact le vieillissement de la population a-t-il sur la demande en soins? Comment évolue la consommation d’alcool chez les jeunes ? Les personnes âgées entrant en établissement médico-social sont-elles en moins bonne santé qu’auparavant ? Combien de lits d’hôpitaux sont-ils nécessaires pour répondre aux besoins de la population ? C’est à ce type de questions que les autorités sanitaires cantonales, les directions d’établissements sanitaires et les organismes de prévention doivent répondre pour définir leur politique et leur stratégie. L’Observatoire valaisan de la santé met à disposition les données validées et pertinentes à cet effet.

Pour accomplir sa mission, l’Observatoire peut s’appuyer notamment sur les données anonymisées extraites des logiciels administratifs et cliniques utilisées par les établissements de soins du canton. Ce système d’information intégré est un atout

majeur pour le canton du Valais. Il assure l’unicité, la cohérence et l’homogénéité des données mises à disposition des acteurs du système de santé et leur permet d’accéder à la mise à jour des informations en temps réel.

La mise en place de l’Observatoire et du système d’information sanitaire cantonal ont pour origine deux rapports d’études de niveau universitaire, mandatés par le Service de la santé publique.

La première étude a été réalisée en 1999 par l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive de Lausanne (IUMSP). Elle portait sur l’organisation des statistiques sanitaires en Valais et établissait deux constats : les données étaient nombreuses mais difficilement exploitables pour le canton car elles étaient trop disparates pour pouvoir établir de véritables indicateurs de santé ; pour faire face aux besoins croissants en information, il n’existait pas de système générant les informations utiles au pilotage du système de soin. L’étude de l’IUMSP recommandait le regroupement de l’ensemble des activités de statistique sanitaire au sein d’une instance unique, l’Observatoire de la santé, rassemblant l’expertise disponible en matière de collecte, de conservation, d’analyse et de diffusion des données intéressant la statistique sanitaire.

La seconde étude a été effectuée en 2001 par l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) sur mandat du Service de la santé publique. Elle avait pour objectif d’établir un constat de la situation de l’informatisation des hôpitaux valaisans et de proposer un concept de système d’information intégré répondant aux besoins des partenaires de la santé publique du canton. Les constats de l’étude relatifs à l’informatisation hospitalière étaient les suivants : les systèmes d’informations étaient disparates et isolés ; les informations étaient partielles, non homogènes et souvent redondantes ; la situation ne permettait ni de suivre les données (traçabilité) ni d’établir des outils performants de stratégie et de pilotage. L’étude de l’EPFL recommandait la mise en place d’un concept informatique unifié et unique dans lequel l’information serait homogène, cohérente et unique (pas de redondance, identification unique du patient, traçabilité des données) utilisé par l’ensemble des institutions du canton. Ce système d’information devait permettre au Département de la santé, via l’Observatoire de la santé, de disposer en temps quasi réel de tableaux de bord efficaces et performants destinés à piloter et à coordonner la politique de santé.

Donnant suite aux recommandations de ces deux rapports, le Conseil d’Etat a décidé, en avril 2000, de créer l’Observatoire valaisan de la santé et, en juillet de la même année, de mettre en place le système d’information intégré en débutant par sa 1ère étape soit l’informatisation des hôpitaux. La mise en place de ce système s’est poursuivie par l’intégration des établissements et centres médico-sociaux débutée en 2006 et de la médecine ambulatoire dès 2010.

"La réalisation « in fine » de ce concept de système d’information sanitaire intégré à l’échelle du canton constitue un projet unique et innovant en Suisse, en Europe et certainement

sur un plan international."

Professeur Philippe Wieser, EPFL, Lausanne

04

2001Création de l’Observatoire valaisan de la santé.

Sur décision du gouvernement valaisan, implantation de l’Observatoire à l’Institut central des hôpitaux valaisans en tant qu’unité de gestion autonome, placée sous l’autorité et la responsabilité du Chef du Service de la santé publique. De cette manière, l’Observatoire bénéficie d’un environnement scientifique essentiel pour la réalisation de ses missions.

Démarrage de la première phase du processus d’informatisation centralisée des établissements sanitaires du canton pour les hôpitaux publics sis à Monthey, Saint-Maurice, Martigny, Sion, Sierre, Montana, Viège et Brigue, opérationnelle depuis 2006.

Intégration à l’Observatoire du Registre valaisan des tumeurs, créé en 1988 et qui recense toutes les tumeurs cancéreuses survenant chez des patients domiciliés dans le canton.

2003Centralisation, au sein de l’Unité de codage de l’Observatoire, de toute l’activité de codage médical des hôpitaux publics composant le Réseau Santé Valais - Hôpital du Valais (RSV) et de l’Hôpital du Chablais.

2004Création du Datawarehouse de l’Observatoire, base de données commune à tous les partenaires du système de santé intégrant les informations anonymisées issues du système d’information des sites hospitaliers du RSV.

2006

Démarrage de la deuxième phase du processus d’informatisation, celle des établissements et centres médico-sociaux (EMS/CMS), opérationnelle depuis 2009. Intégration progressive des données issues de ce système d’information EMS/CMS dans le Datawarehouse.

2009Création du secrétariat de la Commission cantonale pour la qualité des soins et la sécurité des patients à l’Observatoire.

2010

Démarrage de la troisième et dernière phase du processus d’informatisation, celle de la médecine ambulatoire.

Une création par étapes

2000Décision du Conseil d’Etat relative à la création de l’Observatoire valaisan de la santé.

2000

2001

2003

2004

2006

2009

2010

05

Organisation

L’Observatoire est placé sous la direction d’un Comité stratégique présidé par le Chef du Service de la santé publique. Il est composé de représentants du Service de la santé publique, de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive de Lausanne (IUMSP), du Réseau Santé Valais - Hôpital du Valais (RSV), de l’Association valaisanne des établissements médico-sociaux (AVALEMS), du Groupement valaisan des centres médico-sociaux et, à l’avenir, de la Société médicale du Valais.

Un Directeur assure la conduite opérationnelle de l’Observatoire qui rassemble des collaborateurs et collaboratrices disposant de compétences en médecine, en épidémiologie et en santé publique, en statistique et en informatique, en codage médical et en communication. Les responsables des différents domaines assurent la gestion des activités propres à leur secteur.

Au cœur du système sanitaire valaisan, l’Observatoire entretient des contacts étroits avec de nombreux partenaires parmi lesquels le Service de la santé publique, le RSV, l’AVALEMS et les directions d’établissements, le Groupement valaisan des centres médico-sociaux et les directions de centres, la Société médicale du Valais, Promotion Santé Valais et la Ligue contre les toxicomanies.

L’Observatoire est étroitement lié à l’Institut central des hôpitaux valaisans où sont situés ses locaux; ce dernier lui apporte un soutien efficace aux niveaux administratif et logistique. Le Service d’informatique médicale et administrative et le Service des maladies infectieuses et d’épidémiologie sont, au sein de l’Institut, des partenaires indispensables.

L’Observatoire est représenté au sein de la Commission cantonale pour la promotion de la santé et de la Commission cantonale pour la sécurité des patients et la qualité des soins.

Hors canton, des liens étroits ont été tissés avec l’IUMSP, l’Office fédéral de la statistique et l’Observatoire suisse de la santé. Les expériences des observatoires de la santé d’autres pays font également l’objet d’un suivi attentif.

Mission

La mission générale de l’Observatoire valaisan de la santé est de réunir l’ensemble des activités d’observation sanitaire soit la collecte, le contrôle, l’analyse et la diffusion des données et de les mettre à disposition des décideurs, des professionnels de la santé et du grand public. L’Observatoire transforme les données en information utile pour les acteurs de la santé publique et pour la population.

Cette mission s’exerce dans quatre domaines principaux :

- L’état de santé de la population - Les structures du système de santé - Les activités du système de santé - Le financement du système de santé

Organisation et mission

06

L’état de santé de la population

Il s’agit de suivre l’évolution des problèmes de santé majeurs qui affectent la population tels que les cancers ou les démences, ainsi que d’observer l’évolution de la mortalité. Sont également analysés les déterminants de la santé tels que les caractéristiques démographiques, l’environnement social et physique ainsi que les comportements ou styles de vie. Cette analyse est essentielle pour adapter en permanence l’organisation et les prestations du système de santé en fonction des besoins identifiés. Elle permet également d’évaluer l’impact de ces prestations sur la santé de la population.

Combien de nouveaux cancers sont-ils détectés chaque année dans la population valaisanne ? Comment évolue le nombre de fumeurs au cours du temps ? Quelle proportion de la population se considère-t-elle en mauvaise santé ?

Les structures du système de santé

L’analyse porte sur l’infrastructure sanitaire (capacité d’accueil des bâtiments, utilisation des équipements, etc.) et sur le personnel y œuvrant. Elle permet de suivre l’adéquation entre les besoins en soins, l’infrastructure et les ressources humaines à disposition pour fournir les prestations à la population. Elle permet aussi de suivre l’évolution de l’offre en soins et d’évaluer de façon systématique la qualité des prestations délivrées. Cette information est essentielle dans le cadre d’une démarche d’amélioration constante de la qualité des soins.

Comment évolue le nombre de médecins de premier recours installés en cabinet médical dans les vallées latérales ? Faut-il prévoir la mise à disposition de places supplémentaires en établissements médico-sociaux pour faire face au vieillissement de la population ?

Les activités du système de santé

L’investigation porte sur le volume et la qualité des prestations délivrées par les acteurs du système de santé à la population.

Combien d’urgences vitales ont-elles été prises en charge dans les services d’urgences des hôpitaux valaisans au cours de l’année ? Combien d’heures de soins à domicile les centres médico-sociaux ont-ils fournies?

Le financement du système de santé

Sont pris en compte les flux financiers qui alimentent les structures, les activités qui permettent de calculer les coûts de la santé et la répartition de leur prise en charge par les assurances sociales, les pouvoirs publics et les patients. Enjeu politique majeur, le financement des services de santé nécessite des données fiables pour offrir tous les éléments d’appréciation nécessaires à de bonnes décisions.

Quelle est la part des services ambulatoires dans les coûts de la santé en Valais? Quelle est l’évolution du montant consacré chaque année par le canton au subventionnement des primes d’assurance maladie ?

Le système d’information sanitaire valaisan

Les données récoltées par l’Observatoire valaisan de la santé proviennent principalement des prestataires de soins et du canton. Elles sont également issues de l’Office fédéral de la statistique (OFS) ou d’organismes internationaux ayant une activité statistique, tels que l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE).

Sont également collectées les données issues d’enquêtes réalisées auprès de la population, telle que l’Enquête suisse sur la santé, ou d’études qui portent sur des problématiques spécifiques.

Le grand atout de l’Observatoire valaisan de la santé est de pouvoir bénéficier des données issues du système d’information sanitaire mis en place en Valais dès 2001 dans le cadre du processus d’informatisation des hôpitaux publics, des établissements et centres médico-sociaux et de la médecine ambulatoire.

Quatre éléments composent le système d’information sanitaire valaisan :

- Le système d’information administratif- Le système d’information clinique- Le serveur d’identité- Le Datawarehouse

Le système d’information administratif est une application utilisée pour la gestion administrative des patients, la gestion du personnel, la comptabilité et la facturation. Tous les établissements de même type utilisent un logiciel unique, et avec la même configuration de base; cela permet de garantir une définition uniforme des données, condition essentielle pour l’obtention de données valides à l’échelle du canton.

Le système d’information clinique est un dossier médical et de soins informatisé. Il recueille toutes les informations nécessaires à la prise en charge du patient (diagnostic, traitement, médication, examens de laboratoires, etc.).

Le serveur d’identité permet de garantir la création d’une référence unique pour un même patient dans des structures de prise en charge différentes. Grâce au serveur d’identité, il sera à terme possible, avec l’autorisation du patient, d’échanger des informations entre des professionnels œuvrant dans des types d’institutions différents. Un médecin en cabinet médical pourra par exemple obtenir des informations du dossier patient informatisé de l’hôpital pour un de ses patients qui y a séjourné.

Le Datawarehouse, en traduction littérale « entrepôt de données », est une banque de données développée et utilisée par l’Observatoire valaisan de la santé pour le traitement statistique. Les données pertinentes pour l’analyse sont extraites du système d’information administratif et du système d’information clinique. Elles sont anonymisées puis intégrées dans le Datawarehouse. Une fois structurées, elles sont utilisées pour l’analyse statistique. Cette base de données est accessible à tous les partenaires du système d’information selon des droits d’accès bien définis.

Sources d’information07

08

Le Datawarehouse comme outil de travail

Le Datawarehouse intègre l’ensemble des données sanitaires quelle que soit leur source. Elles font au préalable l’objet d’un contrôle de qualité. Elles sont ensuite sauvegardées et historisées.

Toutes ces données sont structurées par l’Observatoire par thème. Les données relatives au séjour du patient sont par exemple détaillées par discipline médicale, durée de séjour, pathologie etc.

Avec le Datawarehouse, tous les partenaires disposent ainsi d’une source de données unique, apte à servir de base à l’analyse statistique et aux indicateurs opérationnels.

Garantir la protection des données

Un souci permanent de l’Observatoire est celui du respect des dispositions légales relatives à la protection des données. Toutes les données du Datawarehouse utilisées à des fins statistiques sont entièrement anonymisées. Grâce à une gestion rigoureuse des droits d’accès, chaque utilisateur du Datawarehouse accède aux données de son domaine de compétence uniquement.

Analyse

Interprétation

ContrôleValidation

Prestataires de soins:

Hôpitaux,Etablissements médico-sociaux,

Centres médico-sociaux,

Autres

Service de la santé publique

Office fédéral de la statistique

Enquêtes, Etudes

CollecteExtraction de données

Relevés statistiques

Rapports d’étude

Indicateurs sanitaires

Outils de gestion:rapports

opérationnels, tableaux de

bord

Office fédéral de la statistique

Service de la santé publique

Population

Organismes actifs dans la promotion de la santé et la prévention

Directions médicales et

administratives des

établissements de soins

Autres partenaires

Source des données Traitement des données Produits Destinataires

Domaines d’activités09

Statistique sanitaire

La statistique sanitaire correspond à un ensemble de données structurées en fonction de définitions et de méthodes d’analyse bien décrites. Elle englobe le secteur hospitalier et le secteur médico-social (EMS et CMS) et s’étend progressivement au secteur ambulatoire.

Les données de la statistique sanitaire reposent en grande partie sur les relevés annuels fédéraux et cantonaux, au travers desquels les institutions sanitaires déclarent leur bilan d’activité. L’Observatoire valaisan de la santé est chargé par le canton des tâches de coordination, de récolte, de plausibilisation et de livraison des relevés de statistique sanitaire.

En collaboration avec les prestataires de santé du canton, l’Observatoire s’efforce d’assurer un haut degré de qualité des relevés, en vérifiant leur cohérence et en coordonnant leur évolution en adéquation avec les fréquentes révisions statistiques. Au final, il s’agit de disposer de données conformes aux définitions, plausibilisées et référencées. Ces données sont ensuite intégrées au Datawarehouse. Elles peuvent dès lors servir de base aux analyses statistiques et aux indicateurs sanitaires.

Le suivi et le développement de méthodes d’analyses, ainsi que l’élaboration d’exploitations spécialisées font également partie des tâches usuelles en matière de statistique sanitaire. Dans ce domaine, les activités de l’Observatoire sont complémentaires à celles de l’Office fédéral de la statistique (OFS) et de l’Observatoire suisse de la santé, tous deux actifs au niveau fédéral.

Indicateurs et enquêtes sanitaires

Depuis 2008, l’Observatoire valaisan de la santé met à disposition, via son site internet, des indicateurs structurés par thèmes, commentés et mis à jour régulièrement.

Dans le domaine du financement du système de santé, sont présentés notamment des indicateurs sur les coûts de la santé en Valais et en Suisse, l’évolution des primes d’assurance maladie ainsi que la participation des pouvoirs publics au financement des hôpitaux et des établissements et centres médico-sociaux. Des indicateurs relatifs à la planification hospitalière, à la planification médico-sociale et aux professionnels de la santé détaillent la structure du système de santé. L’activité du système de santé est notamment décrite par des indicateurs relatifs aux séjours hospitaliers et aux prestations fournies.

L’ensemble de ces indicateurs offre une information concise et précieuse pour les autorités sanitaires cantonales, les professionnels actifs dans le système de santé et le grand public.

L’état de santé de la population valaisanne est évalué par le biais d’enquêtes réalisées sur un échantillon de personnes représentatif de la population du canton. Les données recueillies sont analysées et complétées par des informations provenant d’autres sources. Des rapports sont ensuite élaborés en étroite collaboration avec l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive de Lausanne (IUMSP) et sont publiés sur le site internet de l’Observatoire. Ils traitent des principaux problèmes de santé et analysent les déterminants de la santé. Certains éléments développés dans ces rapports sont repris et approfondis dans le cadre d’indicateurs.

10

Recherche scientifique et suivi des maladies

L’Observatoire valaisan de la santé a établi un étroit partenariat avec l’IUMSP dans le cadre d’une convention permettant à l’Observatoire de bénéficier des compétences scientifiques en épidémiologie et en santé publique d’un institut universitaire reconnu. Des études sont ainsi lancées régulièrement pour investiguer des problématiques liées à l’état de santé de la population ou à la prise en charge des maladies en collaboration avec les médecins cliniciens et l’Institut central des hôpitaux valaisans (ICHV). Pour assurer ces travaux et développer la recherche en épidémiologie et en médecine sociale et préventive dans le canton, un médecin spécialiste de l’IUMSP est engagé à temps partiel auprès de l’Observatoire.

En raison du vieillissement de la population, l’Observatoire met en place un suivi spécifique des maladies ayant un impact sur la planification sanitaire. Dans ce but, des indicateurs relatifs à l’évolution des maladies cardio-vasculaires et des démences sont développés. Ces informations sont cruciales pour adapter le système de soins aux défis liés à la prise en charge d’une population vieillissante.

Outils de gestion des établissements sanitaires

Les données issues du système d’information et intégrées dans le Datawarehouse servent de base à la création d’outils essentiels aux directions des établissements sanitaires dans leur gestion quotidienne. Des rapports opérationnels sont destinés à la direction générale et aux directions des centres hospitaliers du Réseau Santé Valais – Hôpital du Valais (RSV). Chaque rapport est constitué d’un ou plusieurs indicateurs mis en page sous forme de tableaux et graphiques permettant une lecture optimale de l’information.

Les rapports, une fois créés et validés en étroite collaboration avec les spécialistes des secteurs concernés, sont mis à jour régulièrement et automatiquement et sont distribués aux ayant droits, que ceux-ci soient responsables médicaux, infirmiers ou administratifs. Ils documentent notamment l’activité et les prestations délivrées ainsi que les ressources humaines et financières engagées pour les différents types d’activités (chirurgie, pédiatrie, psychiatrie, pharmacie, etc.).

Des indicateurs de type stratégique sont également mis à disposition du conseil d’administration, de la direction générale, des directions des centres et des départements du RSV. Grâce à ces outils, ces dirigeants peuvent suivre l’évolution de la situation en regard des objectifs fixés.

Au niveau des EMS et CMS, les données administratives et de soins sont exploitées au fur et à mesure du déploiement des applications. Le traitement centralisé de ces informations permet, dans un premier temps, de répondre aux exigences des relevés statistiques cantonaux et fédéraux.

Dans le secteur médico-social, les outils de gestion sont développés selon trois axes : la production de statistiques et de mesures transversales à l’ensemble des établissements, la production d’indicateurs locaux ciblés sur l’organisation interne de chaque établissement et destinés au pilotage de la structure, et, à terme, des analyses relatives au parcours des patients dans le système sanitaire.

Registre valaisan des tumeurs

Le Registre valaisan des tumeurs, créé en 1988 au sein de la division d’histocytopathologie de l’ICHV est rattaché à l’Observatoire valaisan de la santé depuis l’année 2001.

Le Registre collecte et enregistre les cas de cancers survenus dans la population résidant en Valais et ce depuis le 1er janvier 1989.

Les informations recueillies sont notamment issues des rapports de pathologie et de radio-oncologie, des autres registres cantonaux des tumeurs existant en Suisse, des lettres de sortie des hôpitaux et des certificats de décès transmis par l’OFS. Les renseignements transmis au Registre sont traités de manière confidentielle, conformément aux directives de l’autorisation générale délivrée en août 1995 par la Commission fédérale d’expert du secret professionnel en matière de recherche médicale, selon les dispositions du Code pénal suisse.

11

Le Registre valaisan des tumeurs, comme les quatorze autres registres existant en Suisse, transmet ses données anonymisées au NICER (National Institute for Cancer Epidemiology and Registration), fondation créée en 2008 par l’Association suisse des registres de tumeurs et Oncosuisse. Cet institut gère la base de données relative aux cancers en Suisse, assure la qualité de ces données, établit les statistiques nationales du cancer, en collaboration avec l’OFS, et conduit des recherches en épidémiologie du cancer.

Les données recueillies en Valais font également l’objet d’analyses et d’études menées par le Registre valaisan des tumeurs en collaboration avec les cliniciens spécialisés dans le traitement du cancer. Des rapports et indicateurs sur la situation du cancer en Valais sont ainsi régulièrement publiés.

Codage médical

Depuis 1998, date de l’introduction de la statistique médicale des hôpitaux par l’OFS, toutes les hospitalisations doivent être classées (ou codées) selon deux ensembles principaux de nomenclatures spécialisées: la classification statistique internationale des maladies et la classification suisse des interventions chirurgicales. En pratique, le codage consiste à analyser chaque cas sur la base du dossier médical établi à la sortie du patient, puis à le résumer selon les nomenclatures spécialisées, en considérant les nombreuses règles d’utilisation connexes édictées par l’Organisation mondiale de la santé et l’OFS.

Cette activité de codage permet de décrire les prestations fournies par les hôpitaux, de garantir la surveillance épidémiologique (prévalence et incidence des maladies principales), de pratiquer des analyses médico-économiques et d’offrir des données pour la recherche et le grand public.

Elle sert également de base à la facturation des séjours hospitaliers dans le cadre du financement par pathologie.

L’Unité de codage de l’Observatoire valaisan de la santé a vu le jour en 2003, sur mandat du RSV et de l’Hôpital du Chablais.

Cette centralisation du codage vise à garantir une homogénéité entre hôpitaux, condition nécessaire à toute forme de comparaison (benchmarking). Elle offre par ailleurs au canton et aux assureurs qui paient les factures d’hospitalisation, des garanties de neutralité et de probité. L’Unité code chaque année environ 48’000 dossiers. Depuis le début de l’année 2010, la Clinique romande de réadaptation (SUVA) a également confié un mandat à l’Unité pour le codage de ses séjours.

La création de l’Unité de codage a porté ses fruits : les audits sur la qualité du codage, effectués chaque année, classent le Valais régulièrement dans le peloton de tête. Les compétences professionnelles spécialisées de l’unité de codage permettent de garantir un codage de qualité reflétant l’activité clinique des établissements. Ses connaissances sont en outre fréquemment mobilisées dans le cadre de l’analyse des données hospitalières.

Qualité des soins et sécurité des patients

La volonté des autorités fédérales et cantonales est de développer un système de contrôle scientifique et systématique pour garantir la qualité des prestations de soins. Depuis le début des années 2000, le canton du Valais s’est engagé dans le domaine de la surveillance de la qualité des soins par le développement d’indicateurs spécifiques, tels que l’incidence des infections post-chirurgicales ou la prévalence des infections nosocomiales. Il s’appuie en cela sur les compétences de l’ICHV et de l’Observatoire valaisan de la santé en collaboration avec l’IUMSP.

Cet effort a connu un nouvel élan avec l’entrée en vigueur au 1er juillet 2009 de la nouvelle loi cantonale sur la santé. Celle-ci comporte à son chapitre 5 des dispositions novatrices relatives à la qualité des soins et à la sécurité des patients. Ce texte prévoit en effet la mise en place, sous l’égide d’une Commission cantonale, d’indicateurs de qualité des soins pour toutes les activités de soins dans le canton et d’un système de déclaration des incidents permettant de recenser, d’analyser et de gérer systématiquement les incidents ayant pu mettre en danger la santé des patients ou du personnel.

Intégré à l’Observatoire, le secrétariat général de cette Commission est chargé de la mise en œuvre des décisions de celle-ci. Ses activités s’effectuent en étroite collaboration avec les partenaires sanitaires cantonaux et les organismes actifs au niveau fédéral dans ce domaine, tels que l’Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques et la Fondation suisse pour la sécurité des patients.

Perspectives12

Depuis sa création, l’Observatoire valaisan de la santé a su trouver sa place au sein du système sanitaire et jouer le rôle de source d’informations pour les acteurs de la santé, en Valais, et à l’extérieur du canton. Grâce à son système d’information sanitaire, le canton du Valais dispose d’un outil unique et performant pour développer et gérer son système de santé selon les besoins de sa population.

La qualité des outils mis en place par l’Observatoire est reconnue même au-delà des frontières cantonales. Celui-ci s’est ainsi vu attribuer en 2006, le 1er prix du concours « Excellence dans les services publics » organisé par l’Institut de Hautes Etudes en administration publique (IDHEAP) et la Société Suisse des Sciences Administratives.

Loin de se reposer sur ses lauriers, l’Observatoire poursuit son développement en gardant toujours en point de mire sa mission fondamentale : offrir, au travers de ses données et de ses analyses, une aide précieuse aux décideurs et acteurs du système de santé valaisan.

Les enjeux et défis majeurs de l’Observatoire sont multiples. Parmi ceux-ci figurent le développement des indicateurs de qualité des soins et de suivi de l’état de santé de la population, l’extension du système d’information à la médecine ambulatoire et la mise en place d’un système de veille et d’alerte sanitaires par le suivi par exemple de la mortalité et, comme cela a été le cas en 2009, de virus à vocation pandémique.

Il importera également de conserver la maîtrise de l’information sur les différents axes que sont la qualité et la fiabilité des sources d’information en croissance exponentielle.

Dans ce contexte, l’Observatoire doit veiller à la publication ciblée et adaptée de cette masse de données afin de fournir la bonne information, au bon endroit et au bon moment.

Dans sa mission de soutien aux structures sanitaires, l’Observatoire valaisan de la santé se prémunit de manière permanente contre un risque majeur qui serait de perdre de vue le bénéficiaire central et ultime de son activité, à savoir l’homme:le citoyen, le client, le bénéficiaire de soins.

Développement du système d’information sanitaire

Le système d’information évolue en fonction des besoins du personnel actif dans le système de santé et des besoins d’information. Il se développe aussi bien en termes de précision des données recueillies qu’en termes de périmètre couvert. Les données de la médecine scolaire sont par exemple progressivement intégrées dans le système. L’échange d’informations entre les prestataires de soins se développera et de nouveaux partenaires issus du secteur ambulatoire rejoindront le système.

L’Observatoire, conformément à sa mission, participe activement à ces développements en collaboration étroite avec le Service d’informatique médicale et administrative du RSV et avec les partenaires concernés. Il contribue ainsi à faciliter le pilotage du système de santé et à améliorer la qualité et l’efficience des prestations fournies à la population.

Observatoire Valaisan de la SantéAvenue Grand-Champsec 86

1950 Sion

Tel: 027 603 49 61Fax: 027 603 49 51

[email protected]

desi

gn:

neta

ctiv

ity.

net