observatoire ey de l’information extra-financière des entreprises du sbf 120 - nov 2016

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Observatoire de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 EY France Sustainable Performance & Transformation Novembre 2016 Le temps de la maturité : de la maitrise de l’information aux stratégies de durabilité…

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Page 1: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

Observatoire de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120

EY FranceSustainable Performance & Transformation

Novembre 2016

Le temps de la maturité :de la maitrise de l’information aux stratégies de durabilité…

Page 2: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

1

Sommaire

Sommaire

Restitution des résultats détaillés

Conclusions et réflexionss

Principaux résultats observés

Page 3: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

2

L’étude est focalisée sur le SBF 120 avec des analyses sur les pratiques du CAC40 spécifiquement

SBF• DDR 2015

• Rapports annuel ou d’activité 2015

• Rapports RSE 2015

• Présentations investisseurs 2015120

Panel étudié Sources d’information – rapports publiés

Questionnaire & méthodologie

• Consolidation des données à partir d’un questionnaire de 110 questions portant sur :

o Le dispositif de communication (publication d’un rapport intégré, structure du

DDR, maturité du site internet, présence sur les réseaux sociaux…)

o L’organisation du reporting RSE (outils, référentiels, niveau d’assurance,

conclusions des rapports d’assurance…)

o La maturité de la démarche RSE (analyse de matérialité, objectifs fixés…)

o La gouvernance de la RSE (support du COMEX, couverture du sujet par le CA,

existence d’un comité DD…)

o L’intégration de la RSE au business (offre responsable, quantification des

impacts sur la chaîne de valeur, achats responsables…)

Page 4: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

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► Une intégration croissante de la RSE dans les modèles d’affaire dont l’information extra-

financière rend bien compte

► Les analyses de matérialité se généralisent (83% du CAC40 se réfère aux attentes parties

prenantes externes dans leur analyse de risques)

► Le suivi stratégique au niveau des CA (55% du CAC40 ) s’amplifie, comme le lien

rémunération des dirigeants & RSE (65% du CAC40)

► Une propension à afficher des objectifs mais souvent limitée aux enjeux HSE

► Si les objectifs de progrès se sont généralisés (96% du CAC40) ils sont encore fortement

concentrés sur les enjeux HSE

► Une information extra-financière qui s’inscrit dans les exigences internationales

► Un suivi des 4 principaux référentiels internationaux (CDP, DJSI, SDG’s, G4/GRI)

► Avec un taux de couverture de 90% des indications demandées

► Des innovations méthodologiques qui font sens :

► Une dizaine de rapports intégrés engagés

► Avec quelques comptes de résultats, des monétarisations et la présentation des offres eco-

conçues

De la maitrise de l’information aux stratégies de durabilité

Page 5: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

4

9 tendances d’intégration de la RSE au sein du « business model » des entreprises

La RSE impacte les stratégies des

entreprises et implique toutes les

directions

Transformation du

business model des

entreprises

Des stratégies RSE

assorties d’objectifs

quantitatifs sur 3 à 5 ans

(+7% CAC40)

Des objectifs quantitatifs

RSE liés au business et

impactant de nombreuses

directions (innovation,

achats…)

Des analyses de

matérialité RSE intégrant

les parties prenantes

(+15% CAC40)

Gouvernance

Des conseils d’administration

qui traitent des sujets RSE

(+10% CAC40)

Reporting / Mesure de

la performance

Communication

Monétarisation des impacts

(P&L intégrés…)

Refonte de la communication

corporate autour des principes du

reporting intégré

Des rémunérations des dirigeants

indexées sur des critères RSE

(+10% CAC40)

Intégration de la RSE aux

programmes de travail de

l’audit interne

Décloisonnement de

l’information RSE

Page 6: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

5

L’analyse de matérialité devient un outil de pilotage des risques et opportunités de l’entreprise

83% des entreprises du CAC40

ont publié une analyse de

matérialité en intégrant leurs

parties prenantes externes (55%

pour le SBF 120)

62% des entreprises du CAC 40

ont intégré les sujets RSE pour

apprécier leurs risques

L’analyse de matérialité qui était au

départ un outil de reporting RSE

permet aujourd’hui aux entreprises

de piloter les risques et

opportunités émergentes pouvant

impacter la durabilité de leur

business model

Non

Ris

qu

es

inté

gra

nt

la R

SE

Analyse de matérialité RSE

OuiNon

Oui

10%

5%

35%

50%

Hiérarchisation

des risques avec

les directions

RSE, risques et

stratégie

Alignement des

risques avec les

sujets RSE pilotés

Page 7: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

6

Les sociétés du CAC 40 se fixent un nombre croissant d’objectifs RSE

70% des entreprises du CAC 40

publient une stratégie RSE assortie

d’objectifs quantitatifs (41% du

SBF 120).

96% d’entre elles se sont fixées

des objectifs à horizon 3 à 5 ans

Si la protection de l'environnement

représente la majeure partie des

objectifs en matière de RSE, les

objectifs liés à la création de valeur

tels que la conception de

produits et de services

responsables ou encore la

politique achats responsables

constitue la composante la plus

dynamique

Top 10 de sujets sur lesquels portent les

objectifs des entreprises du CAC 40

90%Energie / Carbone

56%Santé et sécurité au

travail

56%Responsabilité

Produit

33%Déchets

Eau

Diversité

30%

30%

Achats

responsables

30%

Formation 15%

Taux d’engagement

des collaborateurs11%

11%Autres émissions

polluantes

Page 8: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

7

Des objectifs ambitieux pris en matière d’offre responsable

De plus en plus d’entreprises

prennent des engagements sur la

conception de produits

responsables montrant ainsi que

la RSE n’est plus appréhendée

comme un risque mais un vecteur

d’innovation

25% du CAC 40 suit le chiffre

d’affaires réalisé via une offre

responsable (17% si on élargit au

SBF 120)

19 marques prioritaires du

Groupe intègrent les

principes de

l'écoconception lors des

développements produits

We want to generate 1/3 of

our revenue from our “2030

Solutions” – a portfolio of

products and services with

enhanced sustainability

performance

réduire encore la

consommation énergétique

de ses solutions de

transport de 20 % d’ici à

2020 (par rapport au

niveau de 2014)

Doubler la part du chiffre

d’affaires réalisé avec

des produits répondant aux

enjeux environnementaux

de 25 à 50 %.

A 2020, 100 % des produits

du Groupe démontreront un

impact environnemental ou

social positif

Extraits des Documents de Références 2015

Page 9: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

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Un nombre croissant de conseils d’administration discutent de l’intégration de la RSE dans le business

Les thématiques RSE sont de plus

en plus traitées et discutées au sein

des conseils des entreprises du

CAC40 : nous constatons, par rapport

à l’an dernier, une hausse de 10%

La RSE est traitée de façon plus

stratégique au sein du CAC qu’au

sein du SBF et, pour les entreprises

du CAC, davantage en 2015 qu’en

2014

La RSE est dans 55% des

entreprises du CAC40 rattachée à

un membre du COMEX (vs. 47%

pour le SBF120) et 52 % d’entre elles

disposent d’un comité RSE rattaché

en général au COMEX (vs. 47% au

niveau du SBF120)

La RSE est-elle un sujet traité et couvert par

l'un des comités du Conseil ?

Quelle est l’approche retenue par les comités en

charge de la RSE ?

44%

55%

37%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

CAC40 - 2014 CAC40 - 2015 SBF120 - 2015

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

CAC40 - 2014 CAC40 - 2015 SBF120 - 2015

Experte

Compliance

Stratégique

Page 10: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

9

L’intégration de critères RSE dans la rémunération des dirigeants : une pratique qui se répand

L’intégration des critères de RSE dans la

rémunération des dirigeants se développe

en France

65% des entreprises du CAC 40 ont

intégré les critères RSE dans la

rémunération variable des dirigeants (40%

si on élargit au SBF 120)

Il peut s’agir de bonus annuel ou de

rémunération sur 3 ou 4 ans en actions ou

en cash

Cette rémunération est indexée pour

environ 5 %, 10 % ou 15 %, voire parfois

davantage.

Cette pratique, de plus en plus courante en

France, montre aux investisseurs, aux

actionnaires et aux collaborateurs que la

stratégie RSE est intégrée au business de

l’entreprise et que les dirigeants

s’intéressent à la valorisation des actifs

immatériels

10%

43%

58%

65%

2006 2009 2013 2015

Evolution de la part

des entreprises du

CAC 40 intégrant des

critères RSE dans la

rémunération des

dirigeants

Viennent ensuite les critères engagement des

salariés et classement dans des indices RSE à 9%

29%Carbone

Santé et sécurité au travail

17%Ethique

11%Responsabilité

produits

Page 11: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

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Les comptes de résultats intégrant les éléments RSE commencent à se développer

Deux entreprises ont publié un compte de résultat intégré :

Kering via son e-P&L

Lafarge Holcim via son IP&L

Cet outil mesure les impacts environnementaux et sociaux d’une entreprise, à la fois au sein de ses

propres opérations et à travers l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement, et qui traduit ensuite

ces impacts en valeur monétaire.

Cette démarche permet une compréhension du coût global de ses activités

Objectif : rend visibles, quantifiables et comparables les impacts invisibles de ses activités sur

l’environnement

Rapport

RS

E 2

015 -

Lafa

rgeH

olc

im

Page 12: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

11

La RSE s’invite au sein des programmes de travail des auditeurs internes

Les investisseurs et autres parties prenantes

sont de plus en plus exigeants en matière

d’informations publiées par les entreprises.

Le reporting extra-financier comble cette

lacune

Il ne s’agit pas d’une tendance passagère.

Des rapports extra-financiers sont désormais

requis pour quelque 6 000 organisations à

travers les États membres de l’Union

européenne.

À l’échelle mondiale, au cours des cinq

prochaines années, les organisations

devraient accroître de 20 % leurs dépenses

pour des rapports de prestataires d’assurance

concernant l’évaluation du développement

durable.

Sans un certain niveau d’assurance, la

crédibilité des informations qu’une

organisation communique au grand public

peut difficilement être affirmée. L’audit

interne est essentiel à la mise en place de

tout modèle d’assurance acceptable

L’audit interne peut :

formuler des recommandations relatives aux éléments à

faire figurer dans le rapport

apporter son soutien au Conseil et à la direction générale

en fournissant une assurance sur la fiabilité des

processus d’élaboration des données quantitatives et

des informations qualitatives qui intéressent les

investisseurs et les parties prenantes externes;

apporter une contribution plus directe en s’assurant que

tous les risques susceptibles d’avoir un impact sur

l’évaluation de l’organisation par les parties prenantes

et sur leur soutien sont pris en compte.

Se coordonner avec les prestataires d’assurance

externes pour améliorer l’efficacité, la fiabilité et le

rapport coûts-efficacité des missions.

Voir aussi : Au-delà des chiffres, le rôle de l’audit

interne en matière de reporting extra-financier

Page 13: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

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Les entreprises françaises n’exploitent pas assez le potentiel de l’interactivité offerte par le web et les réseaux sociaux

Environ 60% des entreprises du

CAC40 publient des données RSE

à jour sur leur site web corporate

(vs. 45% pour celles du SBF120)…

… mais quasiment aucune de ces

entreprises ne valorisent les

données publiées pour les rendre

claires, lisibles et utiles (2% des

entreprises du CAC40% ont

recours à des modules de

visualisation de données)

En matière d’engagement et de

relation, environ 90% des

entreprises du CAC n’utilisent pas

les réseaux sociaux pour

promouvoir leur démarche et leurs

actions RSE alors que ceci permet

de créer un lien direct et immédiat

Compte twitter

spécifiqueCommunauté Facebook

Visualisation de données

Page 14: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

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Les principes du reporting intégré font leur chemin en France

Plus de 1000 grandes

entreprises mondiales (dont

Coca Cola, HSBC, Danone, Tata

Group, etc.) expérimentent le

rapport intégré basé sur le

référentiel publié en décembre

2014 par l’IIRC.

En France, une dizaine de

sociétés a publié un rapport

intégré en 2015 et environ les 2/3

du CAC40 testent la démarche sur

2016 notamment au sein de leur

document de référence

Le support du rapport intégré est appréhendé

de manière différente selon les entreprises :

Introduction du DDR Rapport d’activité

Rapport

supplémentaireRapport de

responsabilité

Page 15: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

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Les pratiques de reporting extra-financier sont mâtures

Une majorité des entreprises du

CAC40 se réfèrent à 4 standards de

reporting extra-financier : l’adoption

de nouveaux standards s’effectuant

relativement rapidement

Les taux de couverture sont en

moyenne supérieurs à 90 % que ce

soit pour les indicateurs sociaux ou

environnementaux

20 % des avis d’assurance du

SBF120 comporte des

commentaires (vs. 39% pour le

CAC40) ce qui s’explique par la plus

grande complexité du reporting pour

les grands groupes côtés

18%

41%

17%

34%

55%

42%

70%

24%

58%

79%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

SDG

DJSI

GRI G4 - comprehensive

GRI G4 - core

CDP

CAC40

SBF120

Quel usage des principaux référentiels de

reporting en France ?

Page 16: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

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Les entreprises françaises dans le peloton de tête mondial du reporting extra-financier (transparence & performance)

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

Score "ESGdisclosure"

Score "CDPperformance"

Score "CDPTransparence"

Score"RobecoSAM

percentile"

Score"Sustainalytics

percentile"

Sur/sous pondération vs. représentativité dans l'indice MSCI World (en nombre)

France Grande-Bretagne Etats-Unis Allemaggne

Etude de la distribution des notations extra-

financières de référence publiques :Périmètre : 1636 entreprises du MSCI World représentant les plus

grandes capitalisations des pays économiquement développés

Notations retenues :

ESG disclosure : score bloomberg mesurant la transparence sur des

indicateurs quantitatifs et sur les politiques ESG de l’entreprise

CDP performance : score mesurant la performance de l’entreprise

relative au changement climatique selon le CDP

CDP transparence : score mesurant la transparence de l’entreprise

relative au changement climatique selon le CDP

RobecoSAM percentile : score indiquant le positionnement de

l’entreprise dans son secteur selon sa performance développement

durable

Sustainalytics percentile : score indiquant le positionnement de

l’entreprise dans son secteur selon sa performance développement

durable

Méthode retenue : sélection des entreprises dans le premier quintile (dans

les 20% les meilleures du MSCI World) sur chaque notation

La France en tête des pays développés sur les

notations globales :

Elle est largement surpondérée sur la notation en

transparence (effet Grenelle 2) et est également

leader sur les notations globales de référence

(Robecosam est reconnu comme le clasemment

global le plus crédible et Sustainalytics est l’agence

leader dans l’analyse extra-financière)

Sur le CDP, la France perd sa place de leader au

détriment de l’Allemagne (questionnaire moins

discriminant et focalisé uniquement sur le carbone)

Page 17: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

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Nos conclusions : une maturité qui autorise plus d’ambition pour accélérer la durabilité des offres et des stratégies des entreprises françaises

► Une maîtrise technique de l’information extra-financière 5 ans après sa

généralisation qui ne cesse de s’améliorer

► Certes encore hésitante en matière d’intégration des données et des supports,

faute de pédagogie de place et d’encouragement institutionnel

► Avec un nouveau défi de couverture des stratégies de décarbonation (art. 173 Loi

Transition Energétique) qui devient la priorité pour la réussite de l’Accord de

Paris,

► Dont la finalité doit bien rester la présentation des offres responsables, des choix

de long terme et de trajectoires de durabilité (cf. Sustainable Development Goals)

► Ce qui passera par des objectifs quantitatifs ambitieux pour faire de la RSE un

avantage compétitif de marché (investisseurs, clients, talents…).

Page 18: Observatoire EY de l’information extra-financière des entreprises du SBF 120 - Nov 2016

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Associé

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Eric Duvaud

Associé

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Alexis Gazzo

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