observatoire de la petite entreprise n°42

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Page 1: Observatoire de la petite entreprise n°42

Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentes des Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA

Fédération des Centres de Gestion Agréés • Banque Populaire

OC

TOB

RE

201

1 -

42 l’Observatoire

de la Petite Entreprise

Dans un contexte de reprise globale

de l’activité dans l’artisanat du bâti-

ment (+ 5,5 % au deuxième trimestre

2011), les électriciens réalisent une

performance exceptionnelle avec

un chiffre d’affaires en hausse de

17,9 % ! C’est la plus forte progres-

sion, toutes professions confondues,

enregistrée sur cette période. Stimulé par des marchés en plein essor

(domotique, performance énergé-

tique des équipements, logements

basse consommation…), le métier

bénéficie d’un contexte particuliè-

rement favorable à son dévelop-

pement.

Le marché de la rénovation énergé-

tique des bâtiments représente un

marché florissant pour les élec-

triciens. Le secteur du bâtiment est

le plus gros consommateur d'éner-

gie en France. Il génère 123 millions

de tonnes de CO2, soit 23 % des

émissions nationales (15 % de plus

qu’en 1990). Rappel : l’objectif du

Grenelle de l’Environnement est de

réduire les consommations d’éner-

gie du parc des bâtiments existants

d’au moins 38 % d’ici à 2020. Ce qui

nécessité la rénovation complète

de 400 000 logements chaque

année à compter de 2013. Au total,

ce sont 31 millions de logements qui

sont concernés. Ce marché est éva-

lué à 600 milliards d’euros et devrait

créer 200 000 nouveaux emplois

directs et non délocalisables.

Au deuxième trimestre 2011, selon

la note de conjoncture de la

Confédération de l’artisanat et des

petites entreprises du bâtiment

(CAPEB), les travaux d’amélioration

de la performance énergétique du

logement se démarquent toujours

par leur dynamisme (+ 4 % par rap-

port au même trimestre de l’année

2010). "A propos de ces travaux

d’économies d’énergie, il est à

noter que leur première cause de

réalisation est le remplacement de

matériel hors d’usage (42 %). Dans

40 % des cas, les travaux sont liés au

remplacement d’un matériel en

état de marche. Enfin, 18 % des

travaux d’amélioration de la per-

formance énergétique donnent

lieu à la mise en place d’un nouvel

équipement sans remplacement",

indiquent les auteurs de l’étude

trimestrielle.

ZOOMCroissance zéro au deuxième trimestre 2011 en

France ! Un résultat nul (0,0 %) qui intervient pour-

tant après un rebond prometteur de l’activité

économique au cours des trois premiers mois de

l’année (+ 0,9 %). Dans le même temps, les

dépenses de consommation des ménages se tas-

sent (- 0,7 % après + 0,4 %), stoppant ainsi l’amorce

de reprise enregistrée au premier trimestre. Cette

baisse s’explique principalement par le recul de la

consommation en produits manufacturés (- 1,9 %,

après + 0,6 %). L’arrêt annoncé de la prime à la

casse avait stimulé les achats d’automobiles à la

fin 2010 (+ 8,8 %), puis début 2011 (+ 1,7 %) en raison

des délais de livraison nécessaires pour honorer les

commandes passées. La suppression de ce dispositif

fait chuter les ventes au deuxième trimestre (- 11,3 %).

Néanmoins, cette conjoncture morose n’affaiblit

pas significativement l’indice d’activité des TPE

(+ 2,2 %, après + 2,6 %).

2,2 %1,5 %

2ème trimestre 2011/2ème trimestre 2010

juillet 2010 - juin 2011/juillet 2009 - juin 2010

Tendances

Les électriciens font des étincelles !

2ème Trimestre 2011

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Indices sectoriels2 ème T 2011/2 ème T 2010 12 derniers mois

COMMERCE ET SERVICES 1,1% 1,4%

ALIMENTAIRE 1,5% 0,8%

SERVICES 1,3% 1,9%

BÂTIMENT

5,5% 1,7% EQUIPEMENT DE LA MAISON ET DE LA PERSONNE

0,1% 0,6%

Page 2: Observatoire de la petite entreprise n°42

Tendances

2

Taux d’accroissement du chiffre d’affaires 2ème trimestre 2011 / 2ème trimestre 2010 2ème trimestre 2011 / 2ème trimestre 2010

AUTOMOBILE - MOTO :

AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : CULTURE & LOISIRS :

ÉQUIPEMENT DE LA MAISON :

ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE :

SANTÉ :

SERVICES :

TRANSPORTS :

CAFÉ - HÔTELLERIE - RESTAURATION :

BÂTIMENT :

BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE :

COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE :

Parcs et jardins - 0,8 %

Carrosserie automobile - 3,7 % Auto, vente et réparation - 3,6 % Moto vente et réparation

Hôtel-Restaurant + 1,9 % Restauration + 2,0 % Café - 0,1 %

Couverture + 1,6 % Maçonnerie - 0,8 % Electricité + 17,9 % Plomberie-Chauffage-Sanitaire + 2,5 % Plâtrerie-Staff-Décoration + 8,5 % Menuiserie + 11,2 % Carrelage-faïence + 3,8 % Peinture bâtiment + 11,4 % Terrassements-Travaux publics + 6,6 %

Parfumerie + 2,4 % Coiffure + 0,4 % Esthétique + 1,9 %

Charcuterie + 2,0 % Boulangerie-Pâtisserie + 1,0 % Pâtisserie + 5,9 % Alimentation générale + 2,6 % Fruits et Légumes - 1,0 % Boucherie-Charcuterie + 2,1 % Poissonnerie-Primeurs + 6,2 % Crémerie - 0,4 %

Librairie-papeterie-presse + 4,4 % Articles sport, pêche et chasse + 10,7 % Tabac-journaux-jeux + 7,3 %Studio photographique - 11,5 %Commerce-réparation cycles - 8,3 %scooters

Electroménager - TV - HIFI - 13,2 % Magasins de bricolage + 1,5 % Fleuriste - 2,1 % Meuble + 2,5 %Bimbeloterie-cadeaux-souvenirs + 3,0 %

Mercerie-Lingerie-Laine + 7,3 % Vêtements enfants + 6,7 % Prêt-à-porter + 4,5 % Chaussures + 7,9 % Horlogerie-Bijouterie + 3,8 %

Pharmacie + 0,3 % Optique-lunetterie + 1,1 % Prothésiste dentaire + 4,4 %

Laverie pressing - 3,5 % Entreprise de nettoyage - 0,5 % Agences immo + 14,6 %

Taxis-Ambulances + 4,2 % Transport de marchandises + 1,8 %

- 1,2 %

- 1,8 %

+ 1,6 %

+ 5,5 %

+ 0,7 %

+ 1,5 %

- 0,3 %

- 4,3 %

+ 6,0 %

+ 0,3 %

+ 3,8 %

+ 2,7 %

Excellent deuxième trimestre 2011 pour les professionnels de l’équipement de la personne ! Le secteur réalise la plus forte hausse de chiffre d’affaires (+ 6,0 %) et aucune des professions qui le composent n'enregistre pas de baisse. Avec une activité en progression de 7,9 %, les exploitants de magasins de chaussures figurent en tête du peloton,

suivis de près par les commerces de mercerie-lingerie-laine (+ 7,3 %) et les boutiques de vêtements pour enfants (+ 6,7 %). En pleine forme, le secteur semble bénéficier des effets conjugués de l’arrivée des nouvelles collections de prin-temps et d’une météo qui a incité les consommateurs à renouveler leur garde-robe au deuxième trimestre 2011.

L’équipement de la personne au top !

Après un début d’année déjà fébrile (+ 1,4 %), les phar-maciens ne retrouvent toujours pas la forme au deuxième trimestre. La situation se dégrade même nettement (+ 0,3 %) et plonge le secteur dans l’inquiétude. Confrontés à de

sérieuses difficultés économiques, les titulaires d’officine doivent surmonter plusieurs obstacles : contraintes réglementaires, baisse des ventes, baisse des marges, problèmes de trésorerie, poids des emprunts contractés…

Les pharmaciens en petite forme

Page 3: Observatoire de la petite entreprise n°42

3

Le commerce en 2010

L’activité selon les formes de vente En 2010, les ventes TTC du commerce de détail et de l’arti-sanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) progressent de 2,6 % en valeur. En volume, la hausse est moins marquée (+ 1,6 %), après le recul de 2009 (- 1,0 %) et la quasi-stabilité de 2008. Les ventes des magasins d’alimentation spécialisée et d’artisanat commercial restent en légère baisse (- 0,6 % en volume). Les petites surfaces d’alimentation générale et les magasins de produits surgelés s’en sortent un peu mieux (+ 0,9 % en volume). Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale sont presque stables (- 0,2 %), après deux années de recul. Les ventes des grands magasins et autres commerces généralistes non alimentaires connaissent un véri-table boom en 2010 (+ 7,2 % en volume) : ce secteur profite du dynamisme du tourisme et du succès des soldes d’été.

LES VENTES DU COMMERCE ET DE LA REPARATION AUTOMOBILES

En 2010, les ventes au détail du commerce et de la répa-ration automobiles progressent de 1,2 % en volume, après avoir stagné en 2009. Grâce à la prime à la casse, le com-merce de véhicules automobiles avait résisté à la crise en 2009 (+ 1,9 % en volume). En 2010, la hausse se poursuit, mais elle est un peu ralentie (+ 1,5 %). Le secteur de l’entre-tien et de la réparation de véhicules automobiles se stabilise en volume (− 0,3 %) mais augmente en valeur (+ 3,5 %) : en même temps que les interventions se raréfient, leur coût unitaire s’accroît. Les ventes de pièces détachées et d’équipements automobiles enregistrent la meilleure perfor-mance (+ 5,4 % en volume pour les grossistes et + 3,0 % pour les détaillants).

Commerce et réparation automobiles

20082007 2010

Valeur 2010(en Mds d’euros)

20092006

commerce de véhiculesautomobiles

ensemble du commerce etde la réparation automobiles

entretien et réparationde véhicules automobiles

commerce de grosd’équipements automobiles

commerce de détaild’équipements automobiles

commerce et réparationde motocycles

Evolution des ventes en volume (TTC) au prix de l’année précédente (en %)

-4

-3

-2

-1

0

-8

-9

-7

-6

-5

3

4

5

6

1

2

11380

1

9

320

PART DU CA (HT) DU GRAND COMMERCE DANS LE COMMERCE NON ALIMENTAIRE

Le grand commerce non alimentaire spécialisé corres-pond aux entreprises de la grande distribution (non ali-mentaire spécialisée). Son poids est prédominant dans le secteur des équipements de l’information et de la com-munication (TIC), dont il réalise 58 % du chiffre d’affaires hors taxes, dans l’équipement du foyer (52 %), et dans l’habillement-chaussures (48 %). Il représente une part encore élevée du chiffre d’affaires des autres équipe-ments de la personne, comme de la culture et des loisirs (39 % dans les deux cas).

Part du grand commerceEnsemble

Equipement de l’information etde la communication

Autre équipements du foyer

Habillement - chaussures

57,9%

51,8%

47,8%

39,4%

39,1%

45,1%

Biens culturels et de loisirs

Autres équipementsde la personne

Autres 18,6%

Synthèse des principaux enseignements de l’enquête INSEE consacrée à l’activité du commerce en 2010.

Evolution des effectifs salariésAprès deux années de repli, l’emploi salarié au 31 décembre dans le commerce augmente légèrement en 2010 : + 0,4 %. Cette progression est plus faible que pour l’ensemble des secteurs principalement marchands (+ 0,8 %). Dans le com-merce de détail, le rebond de l’emploi (+ 0,8 %, soit + 13 500 salariés) permet de retrouver un niveau proche du point haut de 2007. Le commerce et la réparation automobiles, en baisse tendancielle depuis 2002, regagnent 2 400 salariés (+ 0,6 %) par rapport à 2009. Dans le commerce de gros, la baisse persiste, mais elle est très atténuée par rapport à l’année précédente (- 0,4 %, soit une perte de 4 000 salariés). ÉVOLUTION DES EFFECTIFS SALARIÉS AU 31.12 DANS LE COMMERCE

105

115

125

2005 2006 2007 2008 2009 2010

110

120

100

130

135

commerce de gros

commerce et réparation automobiles

ensemble du commerce

commerce de détail

Valeur 2010(en Mds d'euros)

2006 2007 2008 2009 2010 0,7 0,6 - 2,6 -1,1 - 0,6 37

Evolution des ventes en volume (TTC)au prix de l'année précédente (en %)

Alimentation spécialisée et artisanat commercial

Grandes surfaces d'alimentation générale

Petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés

Grands magasins et autres magasins non alimentairesnon spécialisés

Magasins non alimentaires spécialisés

Commerce hors magasin

Ensemble commerce de détail et artisanat commercial

Equipements de l'information et de la communication

Autres équipements du foyer

Biens culturels et de loisirs

Autres commerces de détail en magasin spécialisé

Carburant

Habillement - Chaussures

Autres équipements de la personne

Pharmacie

- 2,3 0,6 - 0,5 0,6 0,9 12 0,5 2,4 - 0,5 - 0,9 - 0,2 174 0,5 4,7 -0,4 - 2,3 7,2 7 5,5 5,3 2 ,1 - 0,8 3,2 207 3 7 8 3,7 6,6 8 6,4 8,0 2 ,6 - 0,2 3,8 52 3,7 4,6 -2,2 - 6,0 1,3 23 6,0 4,3 2 ,0 1,8 3,3 110 5,3 3,9 0 ,0 - 0,3 4,4 33 3,8 4,1 1,2 0,3 4,6 16 7,9 5,4 3 ,9 5,1 3,8 43 - 0,6 - 0,7 2 ,6 - 14,6 1,4 14

1,8 1,8 - 0 ,9 - 3,0 2,5 24 2,7 3,5 0 ,5 - 1,0 1,6 460

Formes de vente

Page 4: Observatoire de la petite entreprise n°42

Franck ONIGA

Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE - 50, avenue Pierre Mendès France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N° 493 455 042 www.banquepopulaire.fr • Directrice de la publication : Christiane COMPANY • Directeur de rédaction : Franck ONIGA • Rédaction en chef : Nasser NEGROUCHE • Maquette : VE design • Impression : Vincent Imprimeries • Crédit photos : Nasser NEGROUCHE - BANQUE POPULAIRE • Tirage 31 509 exemplaires • Périodicité trimestrielle • Cible : acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales, presse professionnelle, éco-nomique et financière, nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014

Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat,du commerce et des services. Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA : 01.42.67.80.62 - E-mail : [email protected]

La FCGA et les Banques Populaires s’associent pour publier chaque trimestre l’évolution des chiffres d’affaires des principaux métiers de l’artisanat, du commerce et des services. Les chiffres publiés proviennent de l’exploitation, par la FCGA, de données communiquées volontairement par les adhérents des CGA répartis sur l’ensemble du territoire.

Méthodologie Partenariat

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Parole à©

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L’Observatoire de la Petite Entreprise (OPE) : Après un début de reprise en 2010, les dirigeants de TPE s'inquiètent aujourd'hui du ralentissement de l'activité économique et de ses consé-quences, notamment sur l'accès au crédit. Partagez-vous cette préoccupation des entrepreneurs ?

Franck ONIGA : Dans un contexte difficile depuis 3 ans, les banques françaises ont continué à répondre aux demandes de crédit à des conditions attractives, inférieures à la moyenne européenne. Elles sont restées présentes auprès des TPE. A fin juillet 2011, selon la Banque de France, les encours des crédits aux TPE /PME ont progressé de 4,8 % contre 1,6 % pour le reste de la zone euro. Il faut donc relati-viser la situation française. Les Banques Populaires restent fidèles à leur engagement régional et poursuivent l’accompagnement des TPE. Avec un artisan sur trois et un commerçant sur quatre clients, elles ont une conscience aigüe et historique du caractère cyclique de l’activité économique. Elles s’inscrivent dans la durée en accompagnant leurs clients dans les périodes de croissance mais également dans les moments plus difficiles.Ainsi, le nombre de prêts accordés par les Banques Populaires aux professionnels et entreprises a augmenté de 37 % au pre-mier semestre 2011 par rapport à la même période de 2010. On ne peut évoquer à ce stade de ralentissement visible de l’activité.

OPE : Une étude récente de la Banque de France révèle, contre toute attente, que ce sont les TPE qui bénéficient le plus des crédits accordés aux PME. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Franck ONIGA : En effet, selon les statistiques de la Banque de France, à fin juin 2011, l'encours des crédits aux TPE atteint 186 milliards d'euros sur un encours total de crédits aux PME légè-rement inférieur à 300 milliards d'euros. Les TPE bénéficient donc de près des deux tiers des encours de crédits aux PME !

Cette étude inédite révèle, en outre, que 90 % des encours de crédit à fin juin 2011 concernent des prêts à moyen terme (crédits d'investissement hors immobilier) et à long terme (crédits immobiliers). Il s’agit donc de financements accordés tout au long de la dernière décennie et pas seule-ment en 2011.

De son côté, la Banque Populaire a fortement augmenté le montant des crédits accordés aux TPE de 37 % au 1er

semestre 2011 par rapport au 1er semestre 2010. En parallèle les nouveaux crédits aux PME ont eux augmenté de 22 %. On retrouve bien au niveau des Banques Populaires la même disparité entre TPE et PME que dans l’étude de la Banque de France.

OPE : Malgré tout, existe-t-il un risque de réduction des financements accordés aux petites entreprises (trésorerie, investissements...) ?

Franck ONIGA : Les accords de Bâle III qui visent à améliorer la stabilité du système bancaire mondial, augmentent les exigences en matière de liquidité et de solvabilité, ce qui pourrait hypothéquer les marges de manœuvre des établis-sements financiers.Dans la banque pour pouvoir prêter, il faut disposer, d’une part de dépôts de clients pour financer les crédits accordés et d’autre part, de fonds propres pour pouvoir couvrir les risques de défauts. Bâle III augmente sensiblement les exi-gences sur ces deux points.Pour poursuivre notre rôle de financement de l’économie sans répercuter ces contraintes règlementaires sur les taux d’intérêts, la relation bancaire doit s’inscrire résolument sur des bases larges dans l’intérêt des deux partenaires. La domiciliation des flux de l’entreprise, mais également la gestion de la relation du dirigeant à titre privé deviennent incontournables.

Directeur du Marché des Professionnels, Entreprises et Institutionnels

Banques Populaires (BPCE)