o52 Évaluation des pratiques d’hydratation chez les patients en nutrition entérale

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Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S23–S55 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S23–S55 S49 N1 et N2 de 67 % vs 54 % pour le pancréas, 60 % vs 53 % pour l’œsophage/estomac, 49 % vs 42 % pour l’ORL, 45 % vs 41 % pour le poumon, 39 % vs 35 % pour le colo-rectum, 34 % vs 46 % pour l’hématologie et 20 % vs 21 % pour le sein (NS). La dénutrition était étroitement liée au PS et sa prévalence dans N1 et N2 était res- pectivement de 14 % vs 17 % pour PS 0, 31 % vs 33 % pour PS 1, 52 % vs 48 % pour PS 2, 54 % vs 67 % pour PS 3 et 65 % vs 70 % pour PS 4 (NS). En 2005, 55 % des malades (59% des dénutris et 28 % des non dénutris) affirmaient avoir bénéficié d’une prise en charge nutritionnelle ; ils étaient 69 % (86 % des dénutris et 58 % des non dénutris) en 2012 (P < 0,05). L’amélioration de la prise en charge était plus marquée (P < 0,05) en ORL (72 % vs 85 %), en hémato- logie (51 % vs 63 %) et pour les cancers broncho-pulmonaires (50 % vs 70 %). Les types de prise en charge étaient au cours de N1 et N2, respectivement : des conseils diététiques (68 % vs 89 % : P < 0,05), des compléments nutritionnels oraux (44 % vs 50 % ; P < 0,05), une nutrition entérale (25 % vs 17 % ; P < 0,05) ou une nutrition parentérale (18 % vs 16 % ; NS). Conclusion. – En sept ans en France, la prévalence de la dénutri- tion est restée la même chez les malades atteints de cancer. Par contre, la prise en charge nutritionnelle des malades semble s’être améliorée et les malades ont bénéficié plus souvent de conseils dié- tétiques et de compléments nutritionnels oraux. Ces résultats encou- rageants (même si 14 % des malades dénutris n’ont encore aucune prise en charge), suggèrent une prise de conscience du problème nutritionnel en cancérologie. O51 Soin diététique coordonné, impact d’une prise en charge précoce ? C. Héron 1,* , M. Cusseau 1 , N. Danel Buhl 1 , J.-J. Lafitte 2 , A. Scher- pereel 2 , A. Cortot 2 , H. Porte 3 , J. Desbordes 3 , D. Séguy 1,4 , B. Seignez- Dartois 1,4 1 UMSN, 2 Pneumologie et oncologie thoracique, 3 Chirurgie thoracique, 4 UNAD, CHRU de Lille, Lille, France Introduction et but de l’étude. – Les patients atteints d’un can- cer du poumon, en traitement thérapeutique actif par chimiothérapie et/ou par chirurgie d’exérèse tumorale, sont à risque élevé de dénu- trition. Historiquement, les patients suivis dans les services de pneu- mologie onco-thoracique et chirurgie thoracique de notre établissement pouvaient bénéficier, sur demande du personnel soi- gnant, d’une évaluation nutritionnelle par le diététicien référent du secteur. Cette organisation a évolué vers une coordination des dié- téticiens de l’UTN, permettant d’assurer au patient une prise en charge (PEC) nutritionnelle tout au long de son parcours de soin en cancérologie. Cette étude a pour objectif d’évaluer les résultats de cette réorganisation sur la PEC nutritionnelle des patients. Matériel et méthodes. – Sur la période Janvier 2009 – Décembreþ2012, ont été étudiés les patients ayant nécessité une coordination diété- tique entre les services de chirurgie thoracique et pneumologie onco-thoracique (chirurgie d’exérèse et chimiothérapie). Après éva- luation initiale systématique, la PEC diététique était assurée à chaque séjour du patient et tout au long de son parcours de soins. Résultats. – Parmi les 51 patients étudiés, 15 ont bénéficié d’une chimiothérapie néo-adjuvante suivie d’une chirurgie d’exérèse. À l’inverse, 36 étaient traités par chirurgie d’exérèse puis chimiothéra- pie adjuvante. Ces 37 hommes et 14 femmes âgés de 59,4 ± 8,8 ans avaient un poids habituel de 71,6 ± 13,8 kg. La durée du suivi diété- tique coordonné était de 226,8 ± 223,1 jours [min 21 – max 987]. Tous les patients ont bénéficié d’un conseil diététique personna- lisé. Les PEC proposées dépendaient du bilan nutritionnel réalisé. Le consentement du patient au support nutritionnel variait entre le début et la fin du parcours de soins, passant de 96 % à 84 % pour la complémentation orale (CO) et de 33 % à 64 % pour la nutrition entérale (NE). En conséquence, La CO diminuait de 55 % à 49 % et la NE augmentait de 12 % à 22 % des patients entre le début et la fin du parcours de soins. Conclusion. – La coordination diététique en cancérologie pul- monaire permet effectivement d’assurer au patient un suivi optimal tout au long de son parcours de soins. Au terme de la PEC, tous les paramètres nutritionnels anthropométriques et biologiques restent stables. Il semble que l’acceptation de la CO diminue au cours du temps tandis que celle de la NE s’améliore. L’organisation de la PEC diététique a contribué à l’implication des acteurs médicaux et paramédicaux dans la PEC nutritionnelle du patient. O52 Évaluation des pratiques d’hydratation chez les patients en nutrition entérale M.-P. Bachand 1 , L. Mattar 1,* , X. Hébuterne 1 , N. Cano 2 , S. M. Schnei- der 1,2 1 Unité de Support Nutritionnel, Pôle Digestif-Gynécologie-Obsté- trique, CHU de Nice – Archet, Nice, 2 Conseil d’Administration de la SFNEP, SFNEP, Clermont- Ferrand, France Introduction et but de l’étude. – La nutrition entérale (NE) est la technique de renutrition de choix. Au même titre que les besoins protéino-énergétiques, il est indispensable de prendre en compte les besoins hydriques en NE. Or, il n’existe pas à ce jour de référentiel en la matière. Aussi, la SFNEP a entrepris une enquête sur les pra- tiques d’hydratation des patients en NE à domicile ou à l’hôpital auprès des professionnels de santé. Matériel et méthodes. – Deux cent onze professionnels de santé sur 700 (30 %) ont répondu à un questionnaire en ligne évaluant leurs connaissances et les pratiques en matière d’hydratation en NE. Les comparaisons des réponses selon les groupes ont fait appel à des tests du khi-2. Résultats. – Des 211 répondants, 63 % travaillent en France et le reste dans d’autres pays francophones, dont une majorité de belges et de suisses. La majorité (87,7 %) travaille en milieu hospitalier ou en clinique. Parmi les répondants, 46,4 % sont diététiciens, 46,4 % Poids mesuré (kg) Variation de poids (%) IMC (kg/ m²) Circonférence brachiale (bras non dominant) (cm) Albumine (g/l) Préalbumine (g/l) CRP (mg/l) Début de PEC 68,6 ±13,4 – 4,2±7,8 23,7± 4,5 27,9±4,0 31,1±8,3 0,18±0,13 87,2 ±67,2 Fin de PEC 67,8 ±14,0 – 5,4±11,7 23,5±4,6 26,9±3,8 32,4±8,3 0,16±0,09 81,5 ±88,8 p NS NS NS NS NS NS NS

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Page 1: O52 Évaluation des pratiques d’hydratation chez les patients en nutrition entérale

Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S23–S55 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S23–S55 S49

N1 et N2 de 67 % vs 54 % pour le pancréas, 60 % vs 53 % pour

l’œsophage/estomac, 49 % vs 42 % pour l’ORL, 45 % vs 41 % pour

le poumon, 39 % vs 35 % pour le colo-rectum, 34 % vs 46 % pour

l’hématologie et 20 % vs 21 % pour le sein (NS). La dénutrition

était étroitement liée au PS et sa prévalence dans N1 et N2 était res-

pectivement de 14 % vs 17 % pour PS 0, 31 % vs 33 % pour PS 1,

52 % vs 48 % pour PS 2, 54 % vs 67 % pour PS 3 et 65 % vs 70 %

pour PS 4 (NS).

En 2005, 55 % des malades (59% des dénutris et 28 % des non

dénutris) affirmaient avoir bénéficié d’une prise en charge

nutritionnelle ; ils étaient 69 % (86 % des dénutris et 58 % des non

dénutris) en 2012 (P < 0,05). L’amélioration de la prise en charge

était plus marquée (P < 0,05) en ORL (72 % vs 85 %), en hémato-

logie (51 % vs 63 %) et pour les cancers broncho-pulmonaires

(50 % vs 70 %). Les types de prise en charge étaient au cours de N1

et N2, respectivement : des conseils diététiques (68 % vs 89 % :

P < 0,05), des compléments nutritionnels oraux (44 % vs 50 % ;

P < 0,05), une nutrition entérale (25 % vs 17 % ; P < 0,05) ou une

nutrition parentérale (18 % vs 16 % ; NS).

Conclusion. – En sept ans en France, la prévalence de la dénutri-

tion est restée la même chez les malades atteints de cancer. Par

contre, la prise en charge nutritionnelle des malades semble s’être

améliorée et les malades ont bénéficié plus souvent de conseils dié-

tétiques et de compléments nutritionnels oraux. Ces résultats encou-

rageants (même si 14 % des malades dénutris n’ont encore aucune

prise en charge), suggèrent une prise de conscience du problème

nutritionnel en cancérologie.

O51Soin diététique coordonné, impact d’une prise en charge précoce ?C. Héron1,*, M. Cusseau1, N. Danel Buhl1, J.-J. Lafitte2, A. Scher-

pereel2, A. Cortot2, H. Porte3, J. Desbordes3, D. Séguy1,4, B. Seignez-

Dartois1,4

1UMSN,2Pneumologie et oncologie thoracique,3Chirurgie thoracique,4UNAD, CHRU de Lille, Lille, France

Introduction et but de l’étude. – Les patients atteints d’un can-

cer du poumon, en traitement thérapeutique actif par chimiothérapie

et/ou par chirurgie d’exérèse tumorale, sont à risque élevé de dénu-

trition. Historiquement, les patients suivis dans les services de pneu-

mologie onco-thoracique et chirurgie thoracique de notre

établissement pouvaient bénéficier, sur demande du personnel soi-

gnant, d’une évaluation nutritionnelle par le diététicien référent du

secteur. Cette organisation a évolué vers une coordination des dié-

téticiens de l’UTN, permettant d’assurer au patient une prise en

charge (PEC) nutritionnelle tout au long de son parcours de soin en

cancérologie. Cette étude a pour objectif d’évaluer les résultats de

cette réorganisation sur la PEC nutritionnelle des patients.

Matériel et méthodes. – Sur la période Janvier 2009 – Décembreþ2012,

ont été étudiés les patients ayant nécessité une coordination diété-

tique entre les services de chirurgie thoracique et pneumologie

onco-thoracique (chirurgie d’exérèse et chimiothérapie). Après éva-

luation initiale systématique, la PEC diététique était assurée à

chaque séjour du patient et tout au long de son parcours de soins.

Résultats. – Parmi les 51 patients étudiés, 15 ont bénéficié d’une

chimiothérapie néo-adjuvante suivie d’une chirurgie d’exérèse. À

l’inverse, 36 étaient traités par chirurgie d’exérèse puis chimiothéra-

pie adjuvante. Ces 37 hommes et 14 femmes âgés de 59,4 ± 8,8 ans

avaient un poids habituel de 71,6 ± 13,8 kg. La durée du suivi diété-

tique coordonné était de 226,8 ± 223,1 jours [min 21 – max 987].

Tous les patients ont bénéficié d’un conseil diététique personna-

lisé. Les PEC proposées dépendaient du bilan nutritionnel réalisé.

Le consentement du patient au support nutritionnel variait entre le

début et la fin du parcours de soins, passant de 96 % à 84 % pour la

complémentation orale (CO) et de 33 % à 64 % pour la nutrition

entérale (NE). En conséquence, La CO diminuait de 55 % à 49 % et

la NE augmentait de 12 % à 22 % des patients entre le début et la fin

du parcours de soins.

Conclusion. – La coordination diététique en cancérologie pul-

monaire permet effectivement d’assurer au patient un suivi optimal

tout au long de son parcours de soins. Au terme de la PEC, tous les

paramètres nutritionnels anthropométriques et biologiques restent

stables. Il semble que l’acceptation de la CO diminue au cours du

temps tandis que celle de la NE s’améliore. L’organisation de la

PEC diététique a contribué à l’implication des acteurs médicaux et

paramédicaux dans la PEC nutritionnelle du patient.

O52Évaluation des pratiques d’hydratation chez les patients en nutrition entéraleM.-P. Bachand1, L. Mattar1,*, X. Hébuterne1, N. Cano2, S. M. Schnei-

der1,2

1Unité de Support Nutritionnel, Pôle Digestif-Gynécologie-Obsté-trique, CHU de Nice – Archet, Nice,2Conseil d’Administration de la SFNEP, SFNEP, Clermont-

Ferrand, France

Introduction et but de l’étude. – La nutrition entérale (NE) est

la technique de renutrition de choix. Au même titre que les besoins

protéino-énergétiques, il est indispensable de prendre en compte les

besoins hydriques en NE. Or, il n’existe pas à ce jour de référentiel

en la matière. Aussi, la SFNEP a entrepris une enquête sur les pra-

tiques d’hydratation des patients en NE à domicile ou à l’hôpital

auprès des professionnels de santé.

Matériel et méthodes. – Deux cent onze professionnels de santé

sur 700 (30 %) ont répondu à un questionnaire en ligne évaluant

leurs connaissances et les pratiques en matière d’hydratation en NE.

Les comparaisons des réponses selon les groupes ont fait appel à des

tests du khi-2.

Résultats. – Des 211 répondants, 63 % travaillent en France et le

reste dans d’autres pays francophones, dont une majorité de belges

et de suisses. La majorité (87,7 %) travaille en milieu hospitalier ou

en clinique. Parmi les répondants, 46,4 % sont diététiciens, 46,4 %

Poids mesuré (kg)

Variation de poids

(%)

IMC (kg/m²)

Circonférence brachiale (bras non dominant)

(cm)

Albumine (g/l)

Préalbumine (g/l)

CRP (mg/l)

Début de PEC

68,6 ±13,4 – 4,2±7,8 23,7± 4,5 27,9±4,0 31,1±8,3 0,18±0,13 87,2±67,2

Fin de PEC

67,8 ±14,0 – 5,4±11,7 23,5±4,6 26,9±3,8 32,4±8,3 0,16±0,09 81,5±88,8

p NS NS NS NS NS NS NS

Page 2: O52 Évaluation des pratiques d’hydratation chez les patients en nutrition entérale

S50 Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S23–S55 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S23–S55

médecins, 5,7 % infirmiers et 0,9 % pharmaciens ; 62,6 % affirment

ne pas avoir de référentiel pour les pratiques d’hydratation. Cepen-

dant, la quantité, la méthode et le moment de l’hydratation ne diffè-

rent pas entre les groupes qui ont ou qui n’ont pas de référentiel.

Ensuite, 86,3 % privilégient la sonde comme voie d’hydratation

chez les patients en NE. Par contre, nous retrouvons des différences

significatives entre diététiciens, médecins et infirmiers : 72,4 %,

62,2 % et 50 % respectivement connaissent la quantité d’hydrata-

tion nécessaire chez un patient en NE (p < 0,001) ; 77,6 %, 67,3 %

contre 91,7 % respectivement privilégient une hydratation hors des

périodes de NE (p < 0,001). De plus, 42,9 % des diététiciens identi-

fient les troubles cardiovasculaires comme le signe de sévérité le

plus important de déshydratation contre 31,6 % des médecins, ces

derniers mentionnant à 54,1 % la confusion comme signe le plus

grave (p < 0,001). Il n’y a pas de différence entre les différents pays

et professions pour les obstacles rencontrés lors de l’hydratation : la

majorité identifie la disponibilité infirmière et le niveau de connais-

sance comme obstacles importants. Les modalités d’hydratation dif-

fèrent selon les professions (p < 0,001) (Tableau). Elles varient

également selon les pays, puisque 29,3 % des répondants en France

affirment utiliser le rinçage comme moyen d’hydratation contre

19 % dans les autres pays qui eux utilisent principalement (24,8 %)

l’hydratation en continu avec pompe (contre 20,3 % en France ;

p = 0,01).

Conclusion. – La majorité des professionnels connaît les besoins

hydriques des patients, mais il existe des différences significatives

entre professions et pays en termes de méthodes d’hydratation utili-

sées comme en termes d’identification des signes de déshydratation.

Il est donc nécessaire de réaliser des référentiels basés sur des

preuves cliniques afin d’éduquer l’ensemble des professionnels

concernés à l’hydratation des patients en NE.

O53Étude de l’efficacité d’un verrou taurolidine dans la prévention secondaire des infections liées à la voie veineuse centrale en nutrition parentérale à domicile. Résultat d’une étude prospective randomisée multicentriqueE. Lerebours1,*, F. Joly2, C. Chambrier3, S. Schneider4, D. Séguy5,

E. Fontaine6, L. Armengol-Debeir7, J. Blot8, H. Roth9

1Service d’Hépatogastroentérologie et Nutrition, CHU, Rouen,2Pôle des maladies de l’appareil digestif. gastroentérologie, MICI,

Assistance nutritive, Hôpital Beaujon – Université ParisVII, 92110CLICHY, 3UNCI, Hôpital de la Croix Rousse. CHU de Lyon, Lyon,

4Unité de support nutritionnel. Gastroentérologie et Nutrition.,CHU de NIce – L’Archet, Nice,

5Service de Nutrition, CHRU de Lille. U995, Université Lille Nordde France, Lille,

6INSERM U 1055 – LFBA, Université Joseph Fourier, Grenoble,7Service Hépatogastroentérologie et Nutrition, 8Direction de larecherche et de l’innovation, CHU, Rouen, 9Centre de Recherche enNutrition Humaine Rhône-Alpes, Pôle Recherche. CHU, Grenoble,France

Introduction et but de l’étude. – Les infections liées à la voie

veineuse centrale (ILVVC) restent une complication fréquente et

grave de la nutrition parentérale à domicile (NPAD) avec une fré-

quence élevée de récidive. Les verrous taurolidine sont utilisés

depuis plusieurs années en prévention des ILVVC sur la base

d’études peu nombreuses.

L’objectif de l’étude était d’évaluer l’efficacité des verrous tau-

rolidine dans la prévention de la récidive d’une ILVVC chez des

malades en NPAD

Matériel et méthodes. – Ont été inclus dans cette étude multi-

centrique randomisée en double aveugle, les malades en NPAD

ayant présenté une ILVVC sur un cathéter tunnelisé (KT) ou une

chambre à cathéter implantable (CCI) d’évolution favorable sous

traitement, sans changement de la VVC. Les critères d’exclusion

étaient une ILVVC en milieu hospitalier, une infection fongique,

une complication ayant justifié l’ablation de la V.V.C et une non

réponse au traitement de l’ILVVC. Les malades ont été randomisés

pour recevoir pendant 6 mois après chaque débranchement soit un

verrou de 3 mL de Taurolock® (taurolidine à 1,35 % et citrate de

sodium à 4 %) dans le groupe T (n = 21) soit un placebo (3 mL de

sérum physiologique) dans le groupe C (n = 17). Le critère principal

de jugement était le nombre de récidives d’ILVVC dans chaque

groupe, les critères secondaires étaient le délai de survenue de la

récidive de l’ILVVC et les effets secondaires. 88 malades devaient

être inclus pour mettre en évidence une différence du taux de réci-

dives de 30 % entre les 2 groupes.

Résultats. – 38 malades (15H, 23F) d’âge moyen 53,4 ± 19,9 ans,

en NPAD depuis une durée médiane de 39 mois avec un KT (n = 27)

ou une CCI (n = 11) en place depuis une durée médiane de 10 mois,

ont été inclus dans l’étude. L’ILVVC initiale était liée à un Cocci

gram + dans 32 cas (17 groupe T, 15 groupe C), un BGN dans 4 cas

(3 groupe T et 1 groupe C : Klebsiella pneumoniae (2), Acinetobacter(1) et Sphingomonas (1) et à Enterococcus fecalis dans 2 cas

(1þgroupe T et 1 groupe C). Une récidive d’infection a été observée

dans 28,6 % (6/21) des cas dans le groupe T et dans 58,8 % (10/17)

dans le groupe C (p = 0,06). Les courbes de Kaplan Meier de surve-

nue d’une récidive d’ILVVC étaient significativement différentes

entre les deux groupes (Logrank : p = 0,046) avec un délai médian de

la survie sans récidive de 96 jours dans le groupe C et > 180 jours

(durée maximale de suivi des patients) dans le groupe T. Aucun effet

indésirable grave imputable au traitement n’a été noté dans les

2þgroupes.

Conclusion. – Malgré un faible effectif, cette étude randomisée

en double aveugle confirme l’efficacité et la bonne tolérance de la

taurolidine dans la prévention de la récidive des ILVVC chez les

malades en NPAD.

SESSION PLÉNIÈRE 3

O54Évaluation des potentiels de réduction de l’impact carbone de différents scénarios alimentaires prenant en compte la biodisponibilité de certains nutrimentsT. Barré1,2, G. Ferrari1,2, G. Masset2,*, F. Vieux2, N. Darmon2

1AgroParisTech, Paris, 2UMR NORT INRA 1260/Inserm 1062,Aix-Marseille Université, Marseille, France

Tableau : Modalités d’hydratation

Médecins Diététiciens Infirmiers

Continue avec pompe 39,8 % 20,4 % 25,0 %

Rinçage 20,4 % 33,6 % 41,6 %