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Ce que Lacan appelle “lalangue” Epinglage 1 en cours de travail, par Dominique Haarscher L’ atelier de lecture organisé par Guy de Villers et Marie-Françoise De Munck se centre cette année sur l’étude de lalangue. En ce début du 21e siècle, la question du langage et de la langue est cruciale. Nous le voyons au plus près dans la clinique avec des adolescents. On ne se réfère plus à l’autorité du père et au «bien- parler». On doit leur demander de traduire leur langage. Voyez le film «L’esquive» 2 de A. Kechiche et le livre de Ph. Lacadée «L’éveil et l’exil» qui nous rendent compte de la difficulté pour les jeunes de «trouver une langue» qui à la fois les démarque et ne les coupe pas complètement du lien social. Voilà une raison parmi d’autres de l’intérêt majeur du thème de cet atelier. O que Lacan chama de ‘lalangue’ Fixação no curso de trabalho por Dominique Haarscher A oficina (workshop) de leitura organizada por Guy de Villers e Marie- Françoise De Munck concentra este ano no estudo de lalangue. No início do século 21, a questão da linguagem e da língua é fundamental. Podemos ver isto muito de perto na clínica com adolescentes. Não nos referimos mais à autoridade do pai e do "bem-falar". Devemos perguntar-lhes para traduzir a língua deles. Veja o filme "A esquiva (L’esquive)" A. Kechiche e Ph. Lacadée I livro "O despertar e exílio" que nos fazem conscientes da dificuldade que os jovens "encontrar uma linguagem" que tanto se destaca e não desliga completamente o vínculo social. Essa é uma razão entre muitas do grande interesse do tema deste workshop. A la première séance, G. De Villers nous a apporté les bases de ce concept chez Lacan en se référant au Séminaire XX et en nous éclairant sur le passage opéré par Lacan de la théorie du langage comme communication à celle du langage comme véhicule de jouissance qui implique pour chacun lalangue qui lui est propre. M-F De Munck nous a parlé de lalangue de Marguerite Duras à travers ses divers romans. Rappelons brièvement ce que Lacan développe dans «Encore» pour revenir sur sa thèse de l’inconscient Na primeira reunião , G. Villers nos trouxe, nos apresentou os princípios deste conceito em Lacan referentes Seminário XX e esclarecedor -nos no caminho feito pela teoria da linguagem de Lacan como a comunicação com a linguagem como um veículo de prazer que envolve cada Lalangue ele possuir. MF De Munck nos contou sobre lalangue Marguerite Duras através de seus vários romances. Recordemos brevemente o que Lacan desenvolve em " Encore " para retornar à sua tese do inconsciente estruturado como uma linguagem . "A linguagem , 1 épingler 1.Attacher, retenir avec une/ des épingle(s). 2. Au fig., pop. Arrêter (quelqu'un), faire prisonnier (quelqu'un). 1. Afixar, fixar, pregar, tachear, imobilizar 2. tachar, rotular. 2. Deter, prender, aprisionar. 2 L'Esquive est un film français réalisé par Abdellatif Kechiche, sorti en 2004. Le titre provient d'une réplique d'Arlequin dans Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux, à l'acte III, scène 6. Un groupe d'adolescents d'une cité HLM répète, pour leur cours de français, un passage de la pièce Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux. Abdelkrim, dit Krimo, qui initialement ne joue pas dans la pièce, tombe amoureux de Lydia. Pour tenter de séduire celle-ci, il obtient le rôle d'Arlequin et entame les répétitions. Son caractère timide et maladroit s'avère être un frein à sa participation à la pièce ainsi qu'à l'aboutissement de ses projets avec Lydia.

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Ce que Lacan appelle “lalangue”Epinglage1 en cours de travail, par Dominique HaarscherL’ atelier de lecture organisé par Guy de Villers et Marie-Françoise De Munck se centre cette année sur l’étude de lalangue. En ce début du 21e siècle, la question du langage et de la langue est cruciale. Nous le voyons au plus près dans la clinique avec des adolescents. On ne se réfère plus à l’autorité du père et au «bien-parler». On doit leur demander de traduire leur langage. Voyez le film «L’esquive»2 de A. Kechiche et le livre de Ph. Lacadée «L’éveil et l’exil» qui nous rendent compte de la difficulté pour les jeunes de «trouver une langue» qui à la fois les démarque et ne les coupe pas complètement du lien social. Voilà une raison parmi d’autres de l’intérêt majeur du thème de cet atelier.

O que Lacan chama de ‘lalangue’Fixação no curso de trabalho por Dominique HaarscherA oficina (workshop) de leitura organizada por Guy de Villers e Marie-Françoise De Munck concentra este ano no estudo de lalangue. No início do século 21, a questão da linguagem e da língua é fundamental. Podemos ver isto muito de perto na clínica com adolescentes. Não nos referimos mais à autoridade do pai e do "bem-falar". Devemos perguntar-lhes para traduzir a língua deles. Veja o filme "A esquiva (L’esquive)" A. Kechiche e Ph. LacadéeI livro "O despertar e exílio" que nos fazem conscientes da dificuldade que os jovens "encontrar uma linguagem" que tanto se destaca e não desliga completamente o vínculo social. Essa é uma razão entre muitas do grande interesse do tema deste workshop.

A la première séance, G. De Villers nous a apporté les bases de ce concept chez Lacan en se référant au Séminaire XX et en nous éclairant sur le passage opéré par Lacan de la théorie du langage comme communication à celle du  langage comme véhicule de jouissance qui implique pour chacun lalangue qui lui est propre. M-F De Munck nous a parlé de lalangue de Marguerite Duras à travers ses divers romans.Rappelons brièvement ce que Lacan développe dans «Encore» pour revenir sur sa thèse de l’inconscient structuré comme un langage. «Le langage, dit-il, est fait de lalangue; c’est une élucubration3 de savoir sur la langue». L’inconscient est ici un savoir – et non plus une vérité – mais un savoir-faire avec lalangue dite maternelle qui nous affecte. Ainsi, lalangue est empreinte de la langue maternelle; elle contient des bribes de celle-ci. Si l’on peut dire que l’on partage une même langue maternelle,  lalangue est non seulement quelque chose de plus privé, propre à chacun, mais c’est aussi ce qui, à notre insu, est chargé des effets sur le corps, des effets de jouissance liés à notre prise dans le langage. Elle est empreinte de jubilation comme nous le montre de façon exemplaire le célèbre “reusement” de Michel Leiris.

Na primeira reunião , G. Villers nos trouxe, nos apresentou os princípios deste conceito em Lacan referentes Seminário XX e esclarecedor -nos no caminho feito pela teoria da linguagem de Lacan como a comunicação com a linguagem como um veículo de prazer que envolve cada Lalangue ele possuir. MF De Munck nos contou sobre lalangue Marguerite Duras através de seus vários romances.Recordemos brevemente o que Lacan desenvolve em " Encore " para retornar à sua tese do inconsciente estruturado como uma linguagem . "A linguagem , segundo ele, é feito de lalangue , é um sonho para saber sobre a língua . " O inconsciente é aqui sabem - e não uma verdade - mas a perícia disse com alíngua materna que nos afeta . Assim, lalangue pegada é a língua materna , que contém fragmentos. Se podemos dizer que partilhamos a mesma língua materna , alíngua não é apenas algo mais privado, limpa para todos, mas é também o que , sem o conhecimento de nós, é responsável pelos efeitos sobre o corpo , efeitos relacionados com o nosso prazer tomado na língua . Ela é marcada por alegria como nós mostramos de forma exemplar o famoso " felizmente ", de Michel Leiris .

Dans la deuxième séance, Jean-Louis Aucremanne nous a présenté l’oeuvre de Francis Ponge et Esther Beghin a commencé celle d’Aharon Appelfeld. Lors du prochain

Na segunda sessão , Jean -Louis Aucremanne apresentou a obra de Francis Ponge e Esther começou Beghin que Aharon Appelfeld . Na próxima oficina , que vai

1 épingler 1.Attacher, retenir avec une/ des épingle(s). 2. Au fig., pop. Arrêter (quelqu'un), faire prisonnier (quelqu'un). 1. Afixar, fixar, pregar, tachear, imobilizar 2. tachar, rotular. 2. Deter, prender, aprisionar.2 L'Esquive est un film français réalisé par Abdellatif Kechiche, sorti en 2004. Le titre provient d'une réplique d'Arlequin dans Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux, à l'acte III, scène 6. Un groupe d'adolescents d'une cité HLM répète, pour leur cours de français, un passage de la pièce Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux. Abdelkrim, dit Krimo, qui initialement ne joue pas dans la pièce, tombe amoureux de Lydia. Pour tenter de séduire celle-ci, il obtient le rôle d'Arlequin et entame les répétitions. Son caractère timide et maladroit s'avère être un frein à sa participation à la pièce ainsi qu'à l'aboutissement de ses projets avec Lydia.3 élucubration 1.Action d'élucubrer; recherche laborieuse et patiente pour composer un ouvrage érudit ou un texte d'une certaine longueur. 2. P. ext. et péj. Production déraisonnable, extravagante. 1. Elaboração detalhada, produção cuidadosa, meditação profunda. 2. P. ext. e pej. Especulação confusa e fantasiosa, divagação destituída de sentido ou de fundamentos, disparate Psi. Ordenação sob a forma de estrutura lógica

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atelier, elle poursuivra cette étude.Les deux auteurs parlent avec précision de ce qu’il en est de la langue maternelle et même de leur amour de la langue maternelle. Mais que peut-on relever de leur rapport respectif à lalangue?J.-L. Aucremanne nous a présenté Ponge (1899-1988) en brassant une large partie de son oeuvre.[1] Ponge (1899-1988) est contemporain de Lacan en ce 20e siècle où la question du langage a subverti la pensée avec les apports de la psychanalyse, de la linguistique, de la logique et du structuralisme. Ponge s’intéresse également au travail des poètes et en particulier à ceux de Rimbaud et Mallarmé qui bousculent la question du sens et de la vérité.Dans «Entretiens de Francis Ponge avec Philippe Sollers», Ponge explique comment son amour de la langue maternelle lui est venu; il y parle des racines de sa langue maternelle, de «la profondeur de la langue française qui lui vient de ses origines dans la langue latine». Par ailleurs, et c’est là-dessus que J.-L. Aucremanne centre son travail, il s’intéresse à la matérialité de l’écriture, du graphisme, ce que nomme la lettre par rapport au signifiant.Il y eut un tournant important dans sa vie qui transforme son rapport à la langue, à l’écriture, à sa volonté de transmettre. C’est sa rencontre vers 18 ans avec l’obscénité et le cynisme des adultes à quoi il ne fut pas confronté dans son milieu familial : « Je m’aperçois soudain du côté sans vergogne et parfaitement cynique, parfaitement répugnant des adultes par rapport aux enfants. » J.-L. Aucremanne développe comment Ponge avec cette découverte décide de se battre, d’écrire contre et de parler contre. Dans le texte « Des raisons d’écrire » dans « Le parti pris des choses », il témoigne des affects de honte et de dégoût qui le déterminent à agir : « il faut à chaque instant se secouer de la suie des paroles et que le silence est aussi dangereux dans cet ordre de valeur que possible. Une seule issue : parler contre les paroles. »

continuar este estudo .Ambos os autores falam exatamente o que é a língua materna e até mesmo o seu amor pela língua . Mas o que você pode tomar em seu respectivo relatório de Lalangue ?JL Aucremanne apresentou-nos Ponge (1899-1988) , mexendo uma grande parte da sua obra. [1] Ponge ( 1899-1988 ) foi um contemporâneo de Lacan no século 20 , onde a questão da linguagem subverteu pensamento com as contribuições da psicanálise , lingüística, lógica e estruturalismo. Esponja também está interessado na obra de poetas e em particular as de Rimbaud e Mallarmé que desafiam a questão do sentido e da verdade.Em " Entrevistas com Francis Ponge Philippe Sollers , " Ponge explica como o seu amor pela língua materna veio, ele fala de suas raízes nativas da linguagem " , a profundidade da língua francesa vem de suas origens no língua latina ". Além disso, e isto é o que JL Aucremanne centrar o seu trabalho, ele está interessado na materialidade da escrita, design gráfico, que os nomes a letra que diz respeito ao significado.Havia um ponto de viragem importante na sua vida , que transforma sua relação com a linguagem , a escrita , o seu desejo de passar. Esta é uma reunião para 18 com a obscenidade eo cinismo adulto para o qual ele não foi confrontado no ambiente familiar : "Vejo -me de repente do lado descaradamente e perfeitamente cínica , adultos perfeitamente nojentas em comparação com Crianças. " JL Aucremanne desenvolve como Ponge com esta descoberta decide lutar , escrever e falar contra contra . No texto " Razões para escrever " em " O viés de coisas", ele reflete as emoções de vergonha e nojo que os levam a agir " deve a todo o momento para apertar a fuligem das palavras ea O silêncio também é perigoso na medida em que valor da ordem possível. Uma questão : falar contra as palavras . "

Par ailleurs, son écriture est toujours mise en tension par « le parti pris des choses », parl’objet. Il s’agit pour lui de « traiter les mots comme des objets de façon qu’ils s’y défigurent ». Avec la perspective de lalangue,  J.-L. Aucremanne nous dit que « Ponge témoigne de ces affects de lalangue à partir d’un point de rupture : d’abord la jouissance de lalangue selon les idéaux, puis jouissance de lalangue qui entraîne un affect de dégoût, de honte ». Il précise que Ponge se sert de la lettre pour contrer, « briser » ce qui de lalangue, l’affecte, mais aussi bien secouer lalangue, par toutes sortes d’artifices pour dégager le mot comme chose ».Appelfeld est né en 1932 dans un petit village de Roumanie ; il a 7 ans quand la guerre éclate.Il raconte son expérience dans « Histoire d’une vie ». Il est issu d’une famille juive assimilée qui parle allemand ; sa mère est assassinée au début de la guerre ; son père et lui sont envoyés dans un camp de travail dont il parvient à s’échapper. Jusqu’à la fin de la guerre, il se cache dans les forêts. Il ne parle pas, survit dans le silence et la

Além disso, sua escrita é sempre tensionado por "viés de coisas" porassunto. É para ele " tratar palavras como objetos para que eles sejam desfigurando ". Com a perspectiva de lalangue , J.-L. Aucremanne nos diz que " Ponge reflete esses efeitos lalangue a partir de um ponto de ruptura : primeiro o gozo de alíngua de acordo com os ideais e gozo de alíngua , resultando em uma afetar desgosto, vergonha ". Afirma que Ponge usa a letra de contrariar , " break" que alíngua , afeta , mas também agitar lalangue por todos os tipos de truques para identificar a palavra como qualquer coisa. "Appelfeld nasceu em 1932 em uma pequena vila na Romênia, ele tinha 7 anos quando a guerra estourou.Ele relata sua experiência em " História de uma Vida". Ele veio de uma família judia que fala alemão assimilado , sua mãe é assassinada no início da guerra, ele e seu pai foram enviados para um campo de trabalho ele consegue escapar . Até o final da guerra , ele está se escondendo nas florestas . Ele não fala , sobrevive em silêncio e

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contemplation. C’est plus avec le corps, les gestes qu’il s’exprime pendant sa longue errance. Sa langue maternelle -l’allemand- est aussi la langue des assassins de sa mère. Enfant, il baignait dans trois langues: l’allemand, le yiddish (la langue des grands-parents) et le ruthène (la langue des servantes). Est-ce  l’immersion dans plusieurs langues à la fois qui donne les coordonnées de son rapport à lalangue? Appelfeld vit une expérience de perte radicale de sa langue maternelle. Il dit qu’il est devenu “une sorte d’aphasique qui avait perdu toutes les langues qu’il savait parler”; il se vit comme bègue et ce dont il se souvient ce ne sont pas des mots mais des sensations corporelles.  «Sans langue maternelle, l’homme est un infirme », dit-il.

contemplação. Esse é o corpo , os gestos que expressa durante a sua longa peregrinação . Sua língua materna é também os assassinos de língua alemã de sua mãe. Criança, banhado em três idiomas: alemão , iídiche (língua dos avós ) e rutena (a língua dos servos ) . Será que a imersão em várias línguas ao mesmo tempo que dá detalhes de seu relatório para Lalangue ? Vidas Appelfeld experimentar uma perda radical de sua língua materna. Ele diz que se tornou " uma espécie de afasia que havia perdido todas as línguas que ele pudesse falar ", ele se via como um gago e ele se lembra de que não são as palavras , mas as sensações corporais. "Não língua materna , o homem é um aleijado ", disse ele .

Après la guerre, il part en Palestine où il apprend l’hébreu. Que se passe-t-il avec cette langue apprise à 14 ans en arrivant en Israël? Appelfeld exprime toute la douleur que fut pour lui l’apprentissage de l’hébreu: «les mots d’hébreu n’avaient aucune chaleur en eux, leurs sons n’éveillaient aucune association….ils résonnaient comme des ordres….il s’agissait d’une langue de soldats». Pendant des années, il s’efforce d’adopter l’hébreu: «J’avais besoin, comme je le compris plus tard, d’un autre lien avec l’hébreu, un lien non pas mécanique mais intime »Il trouvera ce lien intime plus tard grâce à sa rencontre avec des écrivains israéliens qui manient à la fois le yiddish et l’hébreu. Il parvient alors à s’approprier l’hébreu et à renouer «avec les signifiants vivants de lalangue dont il était exilé» [2].Mais jamais il n’éprouvera en hébreu ce qu’il décrit de lalangue maternelle lorsqu’il raconte ce souvenir d’enfance avec les fraises; « Erdbeeren », l’allemand de sa mère qui résonne comme dans une clochette de verre: il raconte la jouissance que fut ce moment délicieux où ses parents achètent un énorme plat de fraises et qu’ils les dégustent, les dévorent même avec délectation. Ce mot est resté pour lui empreint de jouissance.

Após a guerra, ele foi para a Palestina , onde aprendeu hebraico. O que está acontecendo com este idioma aprendido em 14 anos que chegam em Israel? Appelfeld expressa a dor que ele estava aprendendo hebraico, " as palavras hebraicas não tinha calor neles, seus sons despertado nenhuma associação .... eles soavam como ordens .... ele é ' era uma língua de soldados " . Durante anos, ele se esforça para adotar o hebraico: "Eu precisava , que eu percebi depois, outra ligação com o hebraico , e não uma relação mecânica, mas íntima "Ele vai encontrar esta ligação íntima mais tarde , graças ao seu encontro com escritores israelenses que manipulam tanto iídiche e hebraico. Ele consegue capturar o hebraico e reconectar " com os significantes viver lalangue que ele foi exilado " [2] .Mas ele nunca vai experimentar o que ele descreve em alíngua materna hebraico , quando ele diz que esta memória de infância com morangos ; " Erdbeeren " alemão de sua mãe que ressoa como um sino de vidro : ele diz o gozo era que momento delicioso quando seus pais compraram um enorme plano de morangos e que gosto deles, mesmo devorar com prazer. Esta palavra tem permanecido impressa no seu prazer .

Nous pouvons dire qu’il y a pour Ponge comme pour Appelfeld quelque chose de l’ordre de l’amour de la langue maternelle. Leur histoire familiale même pu être semblable, tous deux étant issus de bonnes familles aisées et cultivées. Mais, Appelfeld est né un quart de siècle plus tard et il est juif. Nous ne savons pas ce qu’aurait été sa vie s’il n’y avait pas eu la Shoah. Remarquons que Ponge fait de la résistance pendant qu’Appelfeld erre et se tait pour ne pas être repéré comme juif.En ce qui concerne lalangue de chacun, comment nous l’évoquent-ils? Comme le dit J.-L. Aucremanne, Ponge triture les mots alors qu’Appelfeld traite les effets de la langue maternelle sur le corps; on le voit avec la jouissance (qui rappelle la jubilation de Leiris avec son “reusement”) longuement décrite dans la scène des “erdbeeren”. Ce mot est un mot de la langue maternelle, un mot qui existe dans le langage et donc sert à la communication mais empreint pour lui d’une jouissance toute particulière.

Podemos dizer que não tem como Ponge Appelfeld algo sobre o amor da língua materna. Sua história familiar pode até ser semelhante , sendo ambos de boas famílias abastadas e cresceu. Mas Appelfeld nasceu de um quarto de século mais tarde e ele é judeu . Nós não sabemos o que teria sido sua vida se não houve Holocausto. Ponge note que, devido à resistência durante qu'Appelfeld vaga e não estava a ser identificado como um judeu.Quanto lalangue todos, como evocamos eles ? Como JL Aucremanne disse , Ponge triturado palavras então qu'Appelfeld trata os efeitos da língua materna sobre o corpo pode ser visto com prazer ( que lembra o júbilo Leiris com a sua " sorte " ), descrito no comprimento na cena de " erdbeeren " . Esta é uma palavra da língua nativa , uma palavra que existe na língua e, portanto, é usado para a comunicação, mas marcado por ele um prazer especial.Note-se que " felizmente " não é uma palavra da língua , ela é construída (de ) formada por Leiris da língua materna. Para Ponge , há um amor de linguagem,

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Remarquons que le “Reusement” n’est pas un mot de la langue, il est construit, (dé)formé par Leiris à partir de la langue maternelle. Pour Ponge, il y a un amour de la langue, des mots dépouillés de sens alors que chez Appelfeld il y a, me semble-t-il, des mots porteurs de sensations corporelles, des souvenirs vécus avec une dimension de jouissance dans le lien direct à sa mère.Enfin, une question très justement amenée par E. Beghin pour la poursuite du séminaire est de savoir si une langue autre que maternelle pourrait être porteuse de tels effets.Dans la première séance, M-F. De Munck l’évoquait à propos de Duras en disant que  lalangue  de l’inconscient chez elle n’est pas la langue maternelle mais une langue étrangère, le vietnamien, qui s’y est incorporé. L’hébreu appris par Appelfeld ne vient pas à la même place que le vietnamien pour la petite Marguerite élevée au Vietnam.Voilà matière à poursuivre cet atelier de lectures.

Dominique Haarscher

palavras despido de significado , enquanto na Appelfeld lá, parece-me , os detentores de sensações corporais palavras, memórias vividas com uma dimensão de prazer na ligação diretamente para sua mãe.Finalmente, uma pergunta justamente trazida por E. Beghin para outro seminário é se uma língua diferente da mãe poderia ser portadora de tais efeitos.Na primeira sessão , M -F. De Munck evocado sobre Duras lalangue dizendo que o inconsciente não é na língua nativa , mas uma língua estrangeira, vietnamita, que é incorporado. Hebraico aprendido não Appelfeld não vir para o mesmo lugar que o vietnamita para pouco Marguerite alta no Vietnã.Este material continuar este leituras da oficina.

Dominique Haarscher

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I Em guisa de introdução voltamos ao texto de Michel Marie para observarmos sua descrição sucinta do cineasta Abdellatif Kechiche: “Vemos que o César do melhor filme em 2005, atribuído a L’Esquive, realizado por Abdellatif Kechiche não foi obra do azar, mas ao contrário foi à concretização de um processo de integração de cineastas de origem magrebina no cinema francês”.(grifos nossos)No momento em que seu filme L’Esquive, foi premiado Kechiche teve seu nome em todos os jornais e revistas especializadas em cinema na França inclusive uma entrevista na popular Telerama (revista de cinema e televisão conhecida do grande público). Há uma unanimidade na crítica em apresentar a trajetória profissional do jovem cineasta como tendo sido marcada por sua condição de filho de imigrantes, “francês de origem estrangeira”, porém nas entrevistas as respostas de Kechiche apontam uma completa afinidade com a cultura dos meios populares e regionais da França. Quando questionado sobre como tinha entrado em contato com o cinema ele responde o seguinte: “Isso remonta a minha adolescência. Eu cresci numa cite em Nice, não muito longe dos estúdios da Victorine. Eu ia muito ao cinema, a cinemateca de Nice. Primeiro foram os atores que me impressionaram: Michel Simon, Jules Berry, Harry Baur, Arletty (...) Raimu nos filmes de Pagnol era pra mim um ator vindo de outro mundo.(...) Mais tarde eu aprendi a conhecer os cineastas, de Sica, Pasolini, Pialat, Sautet (...) depois do vestibular, que eu não passei, fui estudar para ser geômetra sem estar motivado. Eu já escrevia cenários, mas tinha sobretudo vontade de realizar, de uma maneira ou de outra, foi assim que eu me inscrevi no conservatório de Nice para me tornar ator.”Vemos nessa resposta de Kechiche algumas dessas fronteiras apontadas acima. O cineasta se considera um francês dos meios populares, cresceu numa cité em Nice, mas suas referências ao cinema são francesas e populares, Michel Simon, Jules Berry, Harry Baur, Arletty foram atores representantes do clássico popular francês parisiense. Nosso jovem cineasta coroa sua lista de possíveis influencias citando Raimu, que ele considera de outro mundo, um ator de comédiasregionalistas assinadas pelo escritor Marcel Pagnol, que por sua vez era um autentico representante da cultura popular mediterrânea.6 Então temos nessas palavras de Abdelatif Kechiche duas fronteiras culturais da França historicamente construídas: Paris e a Provence. Podemos então descolar Abdelatif Kechiche do rótulo de simples “francês de origem estrangeira” e darmos um rótulo mais elegante e universal, poderíamos considerá-lo como um homem “Mediterrâneo”. Ele cresceu em Nice, era cinéfilo, freqüentador de cineclubes e admirador impressionado pela obra de Marcel Pagnol, intelectual francês que escreveu romances e dirigiu filmes completamente voltados para o homem do Mediterrâneo. O cinema francês descoberto na cinemateca de Nice era o clássico de Arletti,Jules Berry, Michel Simon e Harry Baur, mas o excepcional e de “outro mundo” era o cinema de Marcel Pagnol na interpretação de Remu. Alem de Marcel Pagnol, as outras referências do cinema europeu citadas por Kechiche foram: De Sica e Pasolini igualmente Mediterrâneos.Podemos situar então uma vertente “mediterrânea” do cinema de autor francês, que pode vir diretamente de Marcel Pagnol e do neo-realismo italiano. O Festival de Cinema Mediterrâneo, que acontece todos os anos em outubro na cidade de Montpellier é a vitrine desse cinema produtivo e atual que redimensiona o olhar da crítica para as fronteiras regionais da França, principalmente aquela, historicamente mais antiga e mais aberta aos estrangeiros, à fronteira do Mare Nostrum (geograficamente a Bacia Mediterrânea). O mar mediterrâneo berço das civilizações Grecoromanas, Cristã e Islâmica, que é de todos e não é de ninguém, está representado como área geográfica desse novo cinema francês desconhecido do público internacional. No texto de Michel Marie, o cinema francês do mediterrâneo foi apagado pelo “nacional parisiense”. Lendo sua descrição do cinema francês vemos que o produto nacional exportável ainda continua sendo o “made in Paris”, porém cada vez mais os festivais internacionais concedem prêmios a esse cinema deslocado do eixo Paris-Cahiers du cinema.Abdellatif Kechiche a réussi l'osmose délicate entre Le Jeu de l'amour et du hasard et les sentiments amoureux d'ados de notre temps. Pour se rapprocher de Lydia, qui répète la pièce en classe, Krimo use d'un subterfuge digne de Marivaux : il offre des cadeaux à Rachid pour qu'il renonce à jouer Arlequin. Et le voilà pantelant, qui ânonne un texte qu'il s'est forcé à apprendre par coeur — et ça n'a pas été facile ! —, un texte tordu auquel il ne comprend rien. La réunion de Marivaux et des gamins de la cité permet, surtout, au cinéaste de La Faute à Voltaire de montrer la violence d'une minisociété close, donc hystérique, où les alliances fluctuent au nom d'une morale terrifiante dans sa rigueur : parce qu'elle n'a pas immédiatement accueilli ni rejeté Krimo, Lydia est accusée par ses copines d'être une fouteuse de merde, une « sans pitié »... On sent chez Kechiche — comme chez Jacques Doillon quand il filme les émois des « petits frères » — la volonté d'exacerber le réalisme pour créer un monde à mi-chemin entre reportage et fiction. Il sait et montre que l'incompréhension rôde et que l'intolérance menace (superbe scène avec les flics). Le film décrit, donc, constamment le monde tel qu'il est, et le rêve tel qu'il pourrait être. C'est, au sens le plus noble du terme, un film politique. — Pierre Murat Sa robe XVIIIe siècle, Lydia l'aurait voulue avec un volant. Et d'une autre couleur. « Mais enfin, lui dit une copine, c'est la couleur qui est terrible, t'es folle ou quoi ? La

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couleur, ça la met grave en valeur. Franchement, y aurait pas la couleur, laisse tomber ! » Dans le lycée de sa cité de banlieue parisienne, Lydia répète Le Jeu de l'amour et du hasard. Excitée comme une puce, elle arrive en compagnie de Krimo, qui lui a prêté 10 euros pour se la payer, sa robe, à la répétition, où l'attendent depuis une heure Frida, qui interprète Sylvia, et Rachid très à l'aise dans son rôle d'Arlequin. Elle la ramène un peu avec sa robe, Lydia, alors Frida s'énerve : « On n'en a rien à branler des costumes. Ce qu'il faut, c'est le sentiment des personnages, que ça vienne de l'intérieur, tu vois. Faut pas voir l'apparence, faut voir ce qui se dégage etc. Ce qui compte, c'est la vérité etc., tu vois ? » Krimo est interloqué qu'on puisse s'engueuler pour ces bêtises. Le théâtre, c'est pas son truc, lui qui n'a pas lu un livre de sa vie. Son rêve, il l'accroche sur les murs de sa chambre : ces voiliers qu'il peint et sur lesquels il embarquera avec sa mère et son père, quand celui-ci sortira de prison. Seulement, soudain est-ce la robe ? , c'est comme s'il voyait Lydia pour la première fois. Elle lui plaît d'autant plus qu'avec Magali, sa meuf, c'est fini. Pour se rapprocher de Lydia, Krimo va user d'un subterfuge digne de Marivaux. Il offre des cadeaux à Rachid pour qu'il renonce à jouer Arlequin. Et le voilà, en salle de classe, pantelant, le regard vide, qui marmonne un texte qu'il s'est forcé à apprendre par coeur et ça n'a pas été facile ! un texte tordu auquel il ne comprend rien. « Articule, lui demande la prof, change de manière de bouger, change de manière de parler. Amuse-toi ! » Krimo en est incapable. Qui plus est, Lydia ne fait que l'esquiver, comme Lisette esquive Arlequin. Et s'il se jette sur elle pour l'embrasser, elle le repousse pour constater : « Putain, t'as niqué ma robe ! » C'est vraiment la cata... Abdellatif Kechiche (La Faute à Voltaire) a construit son film en blocs compacts. En affrontements permanents. C'est à qui parlera le plus vite, gueulera le plus fort. La réunion de Marivaux et des gamins de la cité est, pour lui, une réflexion plaisante et passionnante sur le langage, mais aussi un moyen de montrer une violence masquée qui menace de s'embraser à la moindre étincelle. Dans cette mini-société close sur elle-même, donc hystérique, les alliances fluctuent au nom d'une morale, terrifiante dans sa rigueur : parce qu'elle n'a pas immédiatement accueilli ni rejeté Krimo, qui lui demandait de sortir avec elle, Lydia est accusée par ses copines d'être une fouteuse de merde, une « sans pitié ». Et le personnage le plus extravagant le plus inquiétant aussi sous son apparente décontraction c'est Fathi, le petit macho qui met son grain de sel dans les affaires de coeur de son pote Krimo. Sous la constante tendresse du regard, la mise en scène est tendue comme un film qui menacerait à chaque instant de se rompre. On sent chez Abdellatif Kechiche un peu comme chez Jacques Doillon, quand il filme les émois des Petits Frères ou les ados bourgeois du Jeune Werther la volonté d'aller jusqu'au bout du paroxysme. D'exacerber le réalisme pour créer un monde troublant, à mi-chemin du reportage et de la fiction. A la frontière de la vérité et du conte. Alors, peu à peu, le sabir coloré des ados de ban- lieue s'harmonise avec les imparfaits du subjonctif de Marivaux. En définitive, les uns et les autres ne font que parler d'amour. Même s'il est de plus en plus difficile de privilégier les sentiments dans une société où l'incompréhension rôde et où l'intolérance menace. Abdellatif Kechiche n'a rien d'un idéaliste ni d'un utopiste. Mais, avec l'aide de comédiens amateurs étonnants de vigueur et de fraîcheur (Sara Forestier est une étonnante Lydia, mais tous sont remarquables), il réussit l'alliance rare de la lucidité et de l'espoir. L'Esquive décrit, donc, le monde tel qu'il est et le rêve tel qu'il pourrait être. C'est, au sens le plus noble du terme, un film politique. Et un film politique superbe. Pierre Murat