nutri porc
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L’alimentation du Porc 1) Digestion :
Anatomie et physiologie : semblable à l’homme.
Cavité buccale: 2 fortes machoires, 3/3 i, 1/1 c, 4/4 pm, 3/3 m, glandes salivaires développées.
Sécrétion de salive : 98% eau, mucine, enzymes chez porc et oiseau (amylase salivaire ou ptyaline qui transforme
l’amidon en dextrine et maltose). 10 à 15L de salive par jour.
Fonction : digestion mécanique: fragmentation des aliments et imbibition de salive et lubrification (faciliter la
déglutition). Amylase (ptyaline) salivaire avec action faible (transit trop rapide et pH trop bas).
Œsophage : canal musculeux très extensible, contractions réflexes péristaltiques, arrivée rapide et facile des
aliments dans l’estomac (pas de sphincter du cardia).
Estomac : 9 l (1/3 tube digestif)
4 zones :
-zone œsophagienne autour du cardia sans glande
-zone cardiale: glande à mucus, pas de sécrétion d’enzymes
-zone fundique : Sécrétion : suc gastrique
Pepsine, chymosine(présure chez jeune) qui dégradent les protéines et caséines en polypeptides et coagulat. HCl
provoque une diminution du pH (pepsine) et une stérilisation du contenu.
-zone pylorique : glande à mucus, pylore avec sphincter. Mucus : lubrification et protection de la muqueuse.
Digestion
Rôle mécanique
Stockage des aliments : 7 heures, brassage avec suc gastrique
Évacuation progressive et fractionnée par pylore (ouverture périodique)
Début de la protéolyse : polypeptides solubles dans l’eau (solubilisation)
Destruction des microbes (HCl)
Mucus : protection contre érosion et ulcères
Intestin grêle : Appareil digestif du porc : 1/3 de la capacité totale du tube digestif. Muqueuse plissée avec
villosités. Divisé en Duodénum, Jéjunum, iléon.
Glandes : suc intestinal complexe
Sécrétion :
-enzymes glycolytiques :
Maltase et isomaltase : maltose et dextrines en oses
Saccharase : saccharose en oses
Lactase : lactoses en oses
-lipases: triglycérides en acides gras et en alcools
-enzymes protéolytiques :
Dipeptidases et peptidases : dipeptides et polypeptides en acides aminés
Mucus pour lubrifier et protéger.
Foie – pancréas : secrétions digestives
Foie : bile (déversée par le canal cholédoque), en aval du pylore. Neutralisation contenu stomacal (basique).
Émulsion des lipides par action tensioactive des sels biliaires, préparation de la lipase pancréatique.
Pancréas (secrétions déversées par le canal de Wirsung): Amylase, amidon et glycogène en dextrine et maltose.
Lipase, triglycérides en acides gras et alcools. Trypsine et chymotrypsine, protéines en polypeptides. Peptidases,
polypeptides en dipeptides.
Digestion
Malaxage du chyme intestinal, progression, contact avec la muqueuse
Rôle essentiel dans la digestion chimique, action sur l’ensemble des substrats alimentaires
Lieu important de l’absorption
Gros intestin : Caecum volumineux (2 l), colon hélicoïdal et colon flottant. Absence de villosités, de secrétions
enzymatiques. Activité microbienne.
Mucus: lubrification et protection. Lieu d’absorption de l’eau et des minéraux en solution. Putréfaction des
matières azotées résiduelles, peu d’absorption. Motricité : progression du contenu intestinal.
Digestion
Caecum : bactéries, protozoaires
-actives sur les glucides pariétaux des aliments d’origine végétale et sur l’amidon résiduel – formation d’acides
gras volatils (acétique, propionique, butyrique) absorbés par la muqueuse, apportent jusqu’à 12% de l’énergie
digestible.
-Synthèse de vitamines B insuffisante pour couvrir les besoins.
Régulation des sécrétions digestives :
Facteurs nerveux et humoral (gastrine et secrétine)
Porc sensible au stress: ulcères gastro-oesophagiens (aussi du à une mouture trop fine), Torsion d’estomac. Une
distribution irrégulière (facteur humain, machine en panne) est source de stress qui peut provoquer des ulcères.
Prévention : calme, régularité des heures de repas.
Adaptation enzymatique :
- Chez l’adulte sous l’influence des aliments :
Adaptation enzymatique : début : 48 heures, optimum : 4-5 jours, en tenir compte pour les transitions.
Transition trop rapide, mauvais état sanitaire, stress (logement, surpopulation, bruit) entraînent une diminution
de la longueur des villosités sous l’effet des germes, surtout si pathogènes, diminution de l’absorption intestinale
et des performances.
- Chez le porcelet :
•Jusqu’à 10 jours : aliment similaire au lait, car activité de la lactase élevée (diminue) et activité pepsine, amylase,
maltase, saccharase faible (augmente).
Législation CEE (bien-être) : sevrage pas avant 21 jours moyenne 24-25 jours.
Sevrage précoce (Canada) : aliment avec lactose, cher, beaucoup de pertes.
Aliment le plus tôt possible : eau et aliment (changer tous les jours). À 15 j, le lait n’est plus suffisant.
•sevrage : problème de transition alimentaire.
Changement d’alimentation : passage d’une alimentation lactée (lait plusieurs fois par jour : 20 à 30 x) à la prise
d’aliment solide ad libitum et d’eau. En + : séparation de la mère, rassemblement, changement de local ou
d’exploitation, hiérarchie.
-Dans les jours qui suivent le sevrage : importantes modifications morphologiques (atrophie des villosités,
hyperplasie des cryptes) et fonctionnelles (réduction de l’activité enzymatique) au niveau de l’éptihélium de l’IG.
Ensuite des aliments non digérés arrivent dans la partie distale de l’intestin et des diarrhées bénignes
apparaissent.
-Des E. coli pathogènes peuvent se développer et entrainer :
des diarrhées plus graves : mort par perte d’eau et d’électrolytes
la maladie de l’œdème avec apparition d’œdème sous cutané : mort car lésions au cerveau : œdème dû à des
toxines endommageant les vaisseaux sanguins et provoquant des tremblements, des pertes d’équilibre, de la
paraplégie, des mouvements désordonnés.
Prévention des maladies dues à E. Coli:
•Hygiène : vide sanitaire, bottes et vêtements de l’exploitation, quarantaine
•Élever des porcs résistants
•Inhiber la multiplication des E. coli dans l’intestin : habitat et alimentation
-Éviter que les porcs aient froid après le sevrage : Augmentation de la t°: 27°C
-Stimuler l’ingestion d’aliment directement après le sevrage:
grandeur et propreté des auges,
éclairage la nuit,
donner les aliments en petite quantité plusieurs fois par jour, les humidifier
pour augmenter leur appétence -Apport continu d’aliments pour le maintien de la structure et de la fonction des
villosités
-Stimuler l’ingestion de liquide : abreuvoir propre facile à utiliser à bonne hauteur avec débit suffisant.
2) Besoins et unités :
Energie :
• Entretien :
Métabolisme de base et entretien, thermorégulation et activité physique
Neutralité thermique :
Porcs nouveau- nés : 30-32°C
Porcs > 30 kg : 20-22°C
Truies en lactation : 18-20°C
(Bovins et chevaux : 5-20°C)
• Production :
Lactation : perte de 25 kg en 3 semaines (surtout graisse)
Lait de truie : 6.9% MG, 4.6% MP, 5.5% lactose, 1140 kcal/kg (740 kcal pour la vache)
Croissance : énergie des protéines et des lipides fixés dans les muscles, les graisses, les os, les organes,… la
quantité d’énergie fixée par kg de poids augmente avec le dépôt de gras, varie avec le sexe : 3 000 kcal/kg chez le
mâle, 3 300 chez la femelle, 3800 chez le mâle castré chez le Large White (Porcs mâles sélectionnés 2400 kcal/kg)
Gestation : besoins importants au cours du dernier tiers.
•Extra chaleur :
-Ingestion et digestion des aliments : mastication, brassage, progression du bol alimentaire, activités glandulaires
et métaboliques, agitation avant les repas.
-utilisation métabolique : transformation incomplète de l’énergie avec perte sous forme de chaleur (30%).
•Utilisation de l’énergie des aliments :
•Expression des besoins :
Valeur énergétique relative :
Ration témoin EN = 100 %, k = 0,75
Huile: EN = 300, k = 0,90
Blé : EN = 106, k = 0,78
Son : EN = 63, k = 0,71
Tourteau de soja: EN = 82, k = 0,60
Besoins en énergie exprimé en MJ
1 MJ = 238,9 kcal
1000 kcal = 4,186 MJ
Azote :
Digestion des protéines : acides aminés
Contribue à la formation de protéines de constitution, fonctionnelles ou de production, à la fourniture d’énergie
(production d’énergie et urée)
•Entretien
Renouvellement cellulaire
•Production
Croissance: le dépôt d’azote dépend de la vitesse de croissance, du mode d’alimentation, des conditions
d’élevage et de production (poids et âge d’abattage).
Gestation : matières azotées fixées par les fœtus et annexes surtout en fin de gestation.
Lactation: réserve faiblement mobilisable (perte de poids : tissus adipeux).
•acides aminés essentiels (indispensables) :
-Lysine, thréonine : indispensables, pas de synthèse
- Argininine, méthionine,histidine, phénylalanine, isoleucine, tryptophane (ingestion), leucine, valine : synthèse
faible, possible à partir d’autres acides aminés
- Acides aminés semi-indispensables
Synthèse de cystineà partir de la méthionine
Synthèse de tyrosine à partir de la phénylalanine
Tous présents en faible quantité dans les protéines d’origine végétale
•acides aminés banals :
Transamination à partir des groupes aminés économisent les acides aminés essentiels. Présents dans tous les
aliments.
Acides aminés limitants : Acides aminés essentiels en quantité insuffisante
Conséquences :
Limitation de la protéosynthèse
Diminution des performances, augmentation indice de consommation
Augmentation de l’excrétion urinaire azotée (excès d’autres acides aminés)
Détermine l’efficacité de l’utilisation des protéines de l’aliment
Acides aminés essentiels ou essentiels digestibles (mesure de la digestibilité iléale)
Les besoins en lysine, méthionine, thréonine et tryptophane ne sont généralement pas couverts en raison de la
composition des matières premières dont ont dispose.
Le porc ne fixe qu’1/3 de l’azote ingéré :
Pour diminuer les pertes d’azote :
-Association d’aliments complémentaires en acides aminés (essentiels)
Céréales et tourteaux : aliment d’origine animale : bon apport d’a a essentiels mais coûteux (levures) et difficiles à
conserver
Farines de viande et d’os : interdits
-Supplémentation en aa de synthèse
Méthionine, lysine (thréonine, tryptophane) : coûteux
-Protéine idéale – valeur biologique= 1, notion supplémentaire aux aa limitants. Protéine dont l’équilibre en aa
essentiels permet une protéosynthèse maximale. Permet de réduire le taux MAT, de réduire les pertes azotées
urinaires, de réaliser une économie d’énergie (remplacement de protéines en excès par l’amidon : réduction de
l’extra chaleur).
Varie selon le stade physiologique.
Matière grasse :
À limiter : 2 % dans la ration
Huiles végétales : 0,5 % maximum car rend les carcasses plus grasses.
Huile de coco et de palme : goût de savon, fluidification de la graisse de carcasse.
Système de classification : Taux de viande maigre arrêté royal avril 99 et arrêté ministériel.
Mesure par
-capteur gras maigre (cgm) classement de porc 1er et 2ème côte sonde validé par rapport aux dissection.
Le capteur CGMest un instrument de mesure électronique de haute précision qui mesure, pour une carcasse de
porc, des épaisseurs de maigre et de gras (en mm) puis convertit ces données en Taux de Viande Maigre (TVM)
-Pig 2000 : classement visuel machine système automatique (caméra –différents angles). Teneur en viande maigre
par rapport au poids de carcasse S 60 %, E, P moins de 40 %.
Oligo-éléments :
•Cuivre : oligo-élément essentiel, facteur de croissance et risque potentiel pour l‘homme et l'environnement
(phytotoxicité, empoisonnement de mouton)
Besoins en croissance inférieurs à 10 ppm
Propriétés de facteur de croissance : 150 à 250 ppm de Cu dans l'alimentation du porcelet en post-sevrage,
stimuler la croissance, à condition de respecter un apport en Fe suffisant pour éviter les risques d'anémie. À
limiter à la période du post-sevrage.
Interactions influençant la disponibilité : phytates dans l'aliment, Zn, matière grasse, fibres.
La réduction des apports permet de diminuer les quantités de Cu excrétées.
Le choix des indicateurs du statut en Cu des animaux doit être précisé : statut antioxydant ou de l'immunité
(mieux que les bilans en oligo-éléments difficiles à réaliser).
• Zinc: oligo-élément essentiel et risque potentiel pour l'environnement.
carence : parakératose, perte d’appétit, diarrhée diminution de la taille des villosité et du renouvellement des
entérocytes), parturition plus longue et plus difficile.
addition de zinc dans les aliments nécessaire pour satisfaire les besoins. Peu d'études consacrées à l'estimation
des besoins en zinc des animaux reproducteurs.
Interactions : phytates, le principal antagoniste du zinc mais il est encore impossible de prédire la disponibilité du
zinc en fonction de la teneur en phytates du régime, l'impact de certaines caractéristiques du régime (teneurs en
calcium ou en vitamine D, addition d'acides organiques).
Solutions éventuelles : phytase microbienne ou l'apport de zinc sous une forme protégée de l'action des phytates
(pas encore au point).
Ajout de phytase : on estime que l'activité de 1000 unités de phytase microbienne par kg d'aliment est
équivalente à une addition de 24 et 19 mg/kg de zinc sous forme de sulfate chez le porcelet de respectivement 15
et 25 kg.
3) Alimentation :
Apports recommandés :
• Truies reproductrices :
Alternance de gestation et lactation : aliments adaptés
Augmentation de poids : prise de poids due à la gestation
Chute brutale de poids à la mise bas
Perte de poids pendant la lactation : capacité d’ingestion limitée, puise dans ses réserves
Gain moyen par cycle : 30 à 40 kg pour le 1er cycle, 15 – 25 kg jusqu’au 3ème cycle.
Gestation: gain 30 – 45 kg, 27 MJ EN/jour – 8,9 à 9,6 MJ/kg (2126 à 2293 cal/kg), 12 % PB, soit 3 kg bcp!! – suivi de
l’épaisseur du lard dorsal. Aliment dilué en énergie pour diminuer les problèmes de constipation (5 % CB)
Autour de la Mise-bas : surveiller les infections urinaires, confort thermique (22-23°C sur caillebotis), système de
goutte à goutte en été sur le front (centre thermo-régulateur), rationné ou faible énergie.
Estimation de l’état d’embonpoint de la truie gestante :
1. Visuelle (peu fiable)
Etat corporel 1 : truie émaciée, la colonne est très proéminente et visible à l'œil nu.
Etat corporel 2 : truie maigre, le bassin et les os de la colonne vertébrale sont visibles et sont facilement palpables
Etat corporel 3 : idéal, le bassin et les os de la colonne vertébrale ne sont pas visibles et sont difficilement
palpables.
Etat corporel 4 : truie grasse, le bassin et les os de la colonne vertébrale sont seulement palpables en exerçant
une grande pression avec la paume de la main.
Silhouette en forme de tube.
Etat corporel 5: truie très grasse, il n'est pas possible de sentir les os du bassin ou la colonne au toucher.
Trop maigre : ne récupère pas de poids en lactation : mauvais pour la gestation suivante
Susceptibles de lésions traumatiques
Possibilités de mise-bas prématurée, porcelets trop petits, trop fragiles, % porcelets mort nés augmente
Trop grasse : mise bas dystocique car porcelets trop gros
Risque de mortalité si trop chaud
Truie qui ne mange pas, paresseuse, susceptible de constipation
2. Mesure objective du gras dorsal par ultra-sons, à 6.5 cm de la ligne médiane de l'échine à la hauteur de
la dernière côte
Objectif saillie 1ère gestation : 14 mm
Objectif au sevrage : 16-19 mm
Objectif à la mise bas : 19-22 mm
Le moins possible de truie à moins de 15 et à plus de 24 mm