nutri bovin

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Rations chez le Bovin Alimentation du veau (monogastrique) 1) Les aliments du jeune veau : Objectif : génisses d’élevage : 700-900g/j. Potentiel de croissance musculaire et squelettique très élevé. Tout retard dans les 3 premiers mois sera difficilement récupéré (double son poids en 3 mois). Mortalité (Europe-USA) dans les troupeaux laitiers : 5-8%. Pose pb de rendement surtout en allaitant. Morbidité : travail et cout de santé supplémentaires. Seuil thermique critique pour les nouveaux-nés : 13-20°C puis 8-10°C quand >3mois. Ruminants adultes : idéal entre 10-15°C (5-25°C max). Attention au volume d’air : trop grand volume cause courants d’air veaux pas bien, pneumonies… A) Le colostrum : Colostrum les 2-3 premiers jours. Pour les vaches laitières, lait non livré à la laiterie cas trop de cellules donc donnée au veau. + épais, + de MG, x2 minéraux, x4 protéines, x15 IgG et vit A. Moins de lactose. Composition en vit A dépend de l’alimentation de la mère (donner une ration suffisante en vit A en fin de gestation surtout). Passe un peu la barrière placentaire. Beaucoup de minéraux peuvent traverser la barrière placentaire mais le colostrum est aussi enrichi même si la mère est carencée (effort supplémentaire de la vache). Facteurs de variation de la qualité du colostrum : -nature des Ig : microbisme d’étables, vaccination (si maladie présente, vacciner la vache permet de protéger le veau à la naissance). -quantité des Ig : vit A dans la ration influence ce paramètre. -excès d’azote non protéique : diminue la qualité, peut avoir des conséquences sur la santé du veau. -riche en vit A : facteur de l’épithélium du TD. -tarissement : au moins 6 semaines, tarir au 8 ème mois, lorsque la production devient faible, diète alimentaire (hydrique), AB intra mammaire pour éviter les mammites. Absorption de 40g d’Ig pour avoir 10g d’Ig sériques (seuil min). Transfert de 20% 4-5 litres donne 40 à 45g d’Ig/L. Pèse-colostrum (densité) permet d’évaluer la qualité du colostrum. Excellent >100g d’Ig/L Moyen : 50-100g d’Ig/L. Complémentation en vit A : 500 000 ui pendant qq jours (5ml) ou poudre (1g). But : bonne protection du TD, mise en réserve dans le foie. Mode d’administration : -laitier : on retire le veau assez tôt et on donne le biberon pendant quelques jours pour obtenir la fermeture de la gouttière œsophagienne, ensuite seau.

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Page 1: Nutri Bovin

Rations chez le Bovin

Alimentation du veau (monogastrique)

1) Les aliments du jeune veau : Objectif : génisses d’élevage : 700-900g/j. Potentiel de croissance musculaire et squelettique très élevé.

Tout retard dans les 3 premiers mois sera difficilement récupéré (double son poids en 3 mois).

Mortalité (Europe-USA) dans les troupeaux laitiers : 5-8%. Pose pb de rendement surtout en allaitant.

Morbidité : travail et cout de santé supplémentaires.

Seuil thermique critique pour les nouveaux-nés : 13-20°C puis 8-10°C quand >3mois. Ruminants adultes : idéal

entre 10-15°C (5-25°C max). Attention au volume d’air : trop grand volume cause courants d’air veaux pas bien,

pneumonies…

A) Le colostrum :

Colostrum les 2-3 premiers jours. Pour les vaches laitières, lait non livré à la laiterie cas trop de cellules donc

donnée au veau.

+ épais, + de MG, x2 minéraux, x4 protéines, x15 IgG et vit A. Moins de lactose.

Composition en vit A dépend de l’alimentation de la mère (donner une ration suffisante en vit A en fin de

gestation surtout). Passe un peu la barrière placentaire.

Beaucoup de minéraux peuvent traverser la barrière placentaire mais le colostrum est aussi enrichi même si la

mère est carencée (effort supplémentaire de la vache).

Facteurs de variation de la qualité du colostrum :

-nature des Ig : microbisme d’étables, vaccination (si maladie présente, vacciner la vache permet de protéger le

veau à la naissance).

-quantité des Ig : vit A dans la ration influence ce paramètre.

-excès d’azote non protéique : diminue la qualité, peut avoir des conséquences sur la santé du veau.

-riche en vit A : facteur de l’épithélium du TD.

-tarissement : au moins 6 semaines, tarir au 8ème mois, lorsque la production devient faible, diète alimentaire

(hydrique), AB intra mammaire pour éviter les mammites.

Absorption de 40g d’Ig pour avoir 10g d’Ig sériques (seuil min). Transfert de 20% 4-5 litres donne 40 à 45g

d’Ig/L. Pèse-colostrum (densité) permet d’évaluer la qualité du colostrum.

Excellent >100g d’Ig/L

Moyen : 50-100g d’Ig/L.

Complémentation en vit A :

500 000 ui pendant qq jours (5ml) ou poudre (1g).

But : bonne protection du TD, mise en réserve dans le foie.

Mode d’administration :

-laitier : on retire le veau assez tôt et on donne le biberon pendant quelques jours pour obtenir la fermeture de

la gouttière œsophagienne, ensuite seau.

Page 2: Nutri Bovin

-BB allaitant : souvent d’abord au biberon car veau ne se lève pas facilement. À la sonde si pas de prise

spontanée.

Sonde : attention aux erreurs de lieu et les contaminations.

La précocité de la prise et la quantité ont plus d’importance que la richesse du colostrum sur le transfert des Ig

(absorption des Ig diminue à partir de 6h).

T° distribution : 37°C.

Quantité :

2-3 litres, fractionner les repas surtout si petits pour une résorption max des Ig. 5% du poids min.

Récolte :

Propreté du prélèvement est importante car le veau n’a pas d’immunité. S’occuper d’abord des veaux nouveaux-

nés puis des autres (contamination).

Approvisionnement :

Réserve au congélateur : détruit les GB mais stoppe la multiplication des germes. Dégeler et réchauffer mais pas

au micro-onde et pas à une T°>50°C.

Frigo : se garde 2-3j.

Sachets lyophilisés : diluer dans du lait car ne contient pas de vit A.

Banques de colostrum : on trouve des colostrums IBR- pour les exploitations indemnes. L’exploitant peut

constituer sa propre banque (turn-over doit être assez important pour l’actualité du microbisme).

B) Lait :

Tube digestif du veau n’est pas développé et fonctionne comme un estomac monogastrique (caillette). Le

colostrum et le lait sont les seuls aliments à utiliser les premières semaines.

Le lait forme un caillé constitié principalement de caséine (protéine) avec une partie de la matière grasse et des

minéraux (Ca++) quand il arrive dans la caillette.

La chymosine ou rennine (enzyme ou pepsine (protéase)) permet la digestion spécifique de la caséine en formant

avec des ions Ca et les micelles de caséine le caillé.

Présure : substance permettant de faire cailler le lait (fromage). L’extrait liquide, pâteux, pulvérisé ou comprimé

après dessication provient de la macération des caillettes de jeunes bovins tenus au régime du lait.

Intervention de l’HCl.

Les lipides subissent un hydrolyse importante dans la caillette (estérase prégastrique) et le reste est hydrolysé

dans l’IG grâce à la lipase pancréatique.

Les protéines solubles et le lactose passent dans l’intestin (lactase : efficacité =95%). Les protéines du lait sont

digérées très efficacement, les protéines végétales sont beaucoup plus difficiles à digérer.

Volume de la caillette : 1 L. Si trop de lait apporté, l’excédent va dans le rumen où il fermente (fermentation

putride libération de NH3, météorisme alcalin), une partie passe dans le duodénum : mauvaise digestion car

non formation de caillé.

Fermeture de la gouttière oesophagienne : réflexe acquis.

-replis de la muqueuse forme une gouttière entre l’œsophage et la caillette.

-associé à la prise de lait et à la manière de le prendre (seau-biberon-tétée).

-peut se conserver chez l’adulte (balancement de la queue, coup dans le seau).

But : faire passer des produits directement dans l’intestin, engraissement des taurillons avec du lait.

Veau qui a bu au seau va ferme la gouttière

oesophagienne et le lait sera digéré efficacement car pas

fermenté.

Veau au pis : lait dans le rumen (quand passe au seau) et

moindre efficacité alimentaire.

Passage du biberon au seau : pour aider on peut mettre

les doigts dans la bouche du veau.

Page 3: Nutri Bovin

Distribution :

Distributeurs automatiques possibles (DAL=louve).

Certains peuvent donner 2 types de poudre de lait.

Régulation des quantités (croissance puis sevrage).

Permet l’alerte si un veau ne bois pas.

Principal avantage : réduit la main d’œuvre, travail

facilité, permet de choisir des plans d’alimentation

selon le veau.

Problème : rassemblement de veaux multiplie les

patho surtout si mauvaise ventilation.

Page 4: Nutri Bovin

Sevrage des veaux élevés au seau ou à la louve vers 3 mois.

Quantités : 1L/10kg PV. Augmenter les quantités doucement: 4 repas de 0,5L 2 repas de 3-4L. A la fin on ne

donne pas assez de lait pour l’encourager à manger autre chose (développer le rumen) car le lait coute plus cher

que le concentré.

Types de lait :

-colostrum : 2-3 premiers jours.

-lait mammite : problème des bactéries, toxines et AB.

-lait écarté pour cellules.

-lait entier : très riche et digestible mais composition variable.

-poudres de lait : lactoremplaceurs.

-lait écrémé : crème récupérée pour le beurre, crème… et vendue).

Lactoremplaceurs :

-Lait reconstitué : Avant subsides de l’UE mais plus maintenant

Poudre de lait écrémé.

MG : 15% en spray, mieux qu’en injection.

Amidon : 5% gélifié pour être facilement assimilable.

Pas de rajout de protéines.

Babeurre est laxatif optimal à 15%

-Lait artificiel : pas si proche que le lait reconstitué. Lactosérum, ne contient pas de lait écrémé ni de babeurre.

Différents types de produits sur le marché de +/- bonne qualité. Utilisables selon l’âge : attendre quelques

semaines avant de donner de la moins bonne qualité, attention aux transitions.

Nourriture d’élevage : environ 100E /veau.

Poudre de lait écrémé

Produits laitiers Indication Prix

50-60% Sans lactosérum Haut de gamme (lait reconstitué)

70% Démarrage ++++ (100) Prix du lait

20-40% + lactosérum 70-80% Démarrage Elevage

++/++ (80-90)

0% Lactosérum (lait artificiel)

70% Elevage Prépa sevrage

+ (65)

C) Calfstarter : aliment du 1er âge :

Permet le développement du rumen grâce à des aliments secs.

Tant que le veau est nourri avec du lait : rumen sous-développé

Il faut que le veau ingère et des alt de type calfstarter (à base de céréales) pour que les papilles du rumen

puissent se développer.

Le lait inhibe le développement des papilles du rumen (qui permettent l’absorption et la métabolisation des AGV)

dont le développement dépend du type de fermentation - AGV et de l’ingestion de protéines (NH3, a glutamique

et glutamine)

Installation des fermentations : ± 3 sem

A acétique : pas d’effets

A propionique : papilles longues et larges

A butyrique : papilles longues et fines

Chez le jeune veau : rumen 15 cm de long, 0.5 litre, poids = 100 g et caillette : 25 cm, 1 l

Chez un veau de 4 mois : poids rumen = 2 kg (x20)

Page 5: Nutri Bovin

Le calfstarter est à distribuer dès les premiers jours avec eau à disposition. Ingestion 25 g/j au début, 1,5 kg à 6

semaines.

Favoriser l’ingestion : mélasse, offrir de faibles quantités (frais). Mélasse augmente l’appétence mais permet aussi

de réduire la poussière.

Après : concentré de 2ème âge

•Composition calf starter : 54% céréales, maïs, orge, avoine, épeautre floconnées ou extrudées (froment trop

pâteux) :

- gélatinisation de l’amidon mieux utilisé par microorganismes qui se mettent en place

- caramélisation augmente l’appétence

- plus facile à digérer

5 % son-rebulet

30% de tourteau de lin, soja cocotier

5 % LDH

5 % mélasse

1 % minéraux, P < 5g (urolithiase)

Pas de pulpes séchées : perturbe les fermentations.

12 -14 % PB, 10 % FB, 2.5 - 4 % MG

D) Foin :

Calf-starter : concentré, pas beaucoup de fibres

Foin = aliment de structure (fibre) : développement du volume du rumen

Consommation des mêmes qtés que calfstarter jusqu’à 6 sem, ensuite 2/3 foin et 1/3 aliments concentrés.

Calfstarter + foin : consommés environ après 1 semaine.

Alimentation journalière du veau jusqu’à 2,5-3 mois :

Lait : 2 x 3-4L

Calfstarter : 25g à 1,5kg

Foin : 0 à 2kg

Eau

Lait, foin et céréales permettent un bon développement des papilles ruménales. Si on ne donne que du lait, à 6

semaines on un rumen rose, paroi fine et sans papilles.

2) Le veau après 3 mois : •calfstarter remplacé par un aliment de 2ème âge (céréales juste aplaties moins cher). Son, rebulet

augmentent. Tourteau : tourteau lin (cher), tourteau de soja, gluten feed ; LDH. PS faible qté (pectine) car

tympanisme. Mélasse, minéraux, vitamines.

PB 10-14%

Page 6: Nutri Bovin

•fibres : favoriser l’ingestion – de 40 à 80 % de fourrages. Le foin peut être éventuellement remplacé par des

ensilages mais pas trop vite car fermentations et pH différents :

-ensilage de maïs à partir du 4ème mois

-ensilage d’herbe préfané à partir du 5ème mois

-herbe en coupe directe à partir du 6ème mois

•Relation entre le niveau alimentaire pendant période d’élevage de la génisse et sa future production laitière

Le statut nutritionnel à la naissance et à la puberté influence la capacité à produire du lait (fonction du

nombre de cellules sécrétrices et de leurs activités synthétiques)

A) Développement mammaire :

- de la naissance à 3 mois : croissance isométrique

- de 3 mois à la puberté (puberté à 275 kg : 9 à 11 mois) : période critique : croissance allométrique = croissance

plus rapide que le reste du corps, la mamelle a tendance à se changer en gras.

Période à risque si gains trop élevés : dépôt de gras préjudiciables à la production laitière. Croissance optimale

avant la puberté : 750 g/j. Si croissance réduite de 100 gr/j avant puberté: = -15 kg au vêlage récupérée par

croissance compensatrice alors qu’on ne peut pas changer la composition de la mamelle.

- de 9-11 mois à 3 mois avant la gestation : croissance isométrique. Relation positive entre le poids au vêlage et la

production laitière, dépend aussi de la croissance après la période critique.

Trop grasse : problèmes au vêlage

Trop maigre : faibles performances en lactation et veaux petits

Repères :

Naissance Puberté Saillie Vêlage Adulte

Poids (Kg) 40 275 400 580 660

Age (mois) 0 11 16 25

% Poids adulte 6 40-50 60 85

GQM (kg) 0,75 0,75 0,75

Ingestion journalière de matière sèche :

Vache tarie : 12kg MS

Vache en lactation : 20kg MS

3) Veau au pis : Seule production de la vache hormis vache de réforme

Production moyenne 8L lait

-françaises 5-6Ll

-BB mixtes 12L (trop) ; BB cularde : 8-6L

BB mixte : rationner pour limiter la descente de lait et traire après le passage du veau mais déséquilibre car MG et

protéines faibles au début et avant le passage du veau difficile : pas tout. Veau « voleur » (costaud).

A) Conduite à suivre :

•colostrum : le plus vite possible, aide pour boire au pis : macroglossie (langue trop grosse), surveiller ulcères

langues, donner calfstarter (et eau) : apport de Mg et Se puis foin séparément de la vache

•en prairie : complémentation dans trémie pour augmenter les performances (gains /ha) et diminuer incidence

entérotoxémie. Mieux avec 1/3-1/2 épeautre pour éviter dysbactériose (tympanisme, entérotoxémie). Mange de

l’herbe, ce qui aide à développer les fermentations.

•séparation de la mère :

- dès la naissance comme dans troupeau laitier retour en chaleur plus précoce (maternel) et diminution de

l’intervalle vel-vel, permet de mieux surveiller le veau.

Avantage : élevage plus standard, utilisation potentielle d’une louve

- 6 sem -2 mois : stress suivi d’une reprise de l’activité sexuelle, le veau est déjà habitué à une autre alimentation,

mais pis : risque de mammite. Attention au stress pour la mère et la mamelle : risque de mammite (pic de

lactation).

Page 7: Nutri Bovin

- 6-7 mois : rentrée à l’étable- 200-300 kg tarissement facile, veau habitué à autres aliments. Veaux assez

sauvages.

mâles à l’engraissement

femelles = génisses de remplacement

Rentabilité faible liée aux primes PAC (quota v. allaitantes-paiement unique).

Vaches et génisses en gestation, vaches en lactation : erreurs de

rationnement hivernal sur les plans énergie et matière azotée Les erreurs pendant la période de gestation peuvent avoir des effets au vêlage, sur la production, sur la

fécondité (métrite, rétention d’arrières-faits) et sur la santé des veaux.

Problème selon :

-la saison : en général en début de saison (sept, oct, nov) : rentre à l’étable, elles ont un bon état puis janv-fev :

plus de problèmes de carence.

-l’hygiène des locaux : charge infectieuse.

-génétique et spécialisation du troupeau : peu de fièvre de lait chez la BBB, peu de césariennes en laitier.

-exploitant : technicité, détection des chaleurs, tenue de l’élevage. Influence la fécondité.

1) Relation avec l’alimentation hivernale : Energie : besoins KVEM pour une vache de 600kg

Production laitièrebvnc

KVEM

KVEM

Insuffisance en énergie : on les rencontre d’abord chez les :

-génisses : risques de développement trop faible, objectif 360-400kg à 15-17 mois. 0,7-0,8kg/j du sevrage au

vêlage. Risques d’un système génital non développée et immature, IOGD (inactivité ovarienne G et D), petits

ovaires, peu d’hormones au niveau génital (pas détectable), pas de chaleur, pas de gestation.

Courbes de croissance (génisses BBB) : différences entre les animaux dans une même ferme.

On peut avoir des différences

entre animaux.

-vaches en gestation : rare. En général pas trop de problèmes. Seul pb : trop grasse, ce qui risque de poser des

problèmes en lactation mieux si un peu maigre mais il faut quand même des réserves pour la lactation.

Page 8: Nutri Bovin

-vaches en lactation : fréquent chez la VLHP, besoins triplés vers le 30ème jour (pic de lactation). Orge : 1KVEM

20,62kg mais pb si > 5kg de céréales (trop de fermentations, dérive de flore due à l’acidose).

Vache de 700kg à 35L : capacité théorique d’ingestion = 21,35kg MS.

On recherche une densité énergétique de 1KVEM/kg MS, ce qui est difficile à obtenir dans une ration totale

Conséquences : amaigrissement, non reprise de l’activité sexuelle, chaleurs silencieuses, fécondation suivie de

mort embryonnaire.

Adapter la ration à la situation physiologique :

-apport de concentré mais garder un minimum de structure

-apport d’aliments grossiers de bonne qualité avec bonne appétabilité

-apport de matière grasse : avant, lorsque les farines animales étaient autorisées : complément organo-minéral,

farine de viande ; maintenant : concentré riche en MG (EE : 6-8% vs 3% normalement dans la ration), composé

gras (mélange de MG ajoutées, oléagineux extrudés…)

Excès en énergie :

-génisse : gains trop élevés (1kg/j et plus), problème des concours. Prédisposition raciale : laitière > BBB.

Conséquences : symptômes proches de l’insuffisance : mise en veilleuse du système génital noyé par la graisse

(ovaires, hypophyse, hypothalamus).

-vache en gestation : dépôt de réserves pendant la gestation-tarissement pour mobilisation pendant le pic de

lactation. Besoin de gestation : 2 KVEM (+/- 5L). Si apport très élevé (3-5 KVEM) : dépôt de graisse très important.

Syndrome de la vache grasse.

Score corporel : optimum de l’état d’engraissement au vêlage : 3

1 : décharnée os proéminents, saillants, pas de graisse sur les parties osseuses, pointes des vertèbres en dents

de scie

2 : maigre tous les protubérances sont visibles, pointes des vertèbres ondulées, parties osseuses recouvertes

d’une légère couche de gras

3 : bon pointes des vertèbres visibles ou on peut les palper avec une légère pression, un peu de gras au niveau

des côtes qui ne sont plus visibles

4 : grasse pointes des vertèbres invisibles, forte pression à la palpation, dos plat de chaque coté de la colonne

vertébrale, côtes difficiles à localiser

5 : obèse structure osseuse n’est plus apparente, pointes des vertèbres ne peuvent plus être localisées même

avec fortes pressions, dos bombé de chaque côte de la colonne vertébrale.

Conséquences si trop grasse :

•Vêlage difficile : lent, parésie utérine, RAF, métrite, dystocie, césarienne pour des laitières car veau trop gros et

bassin gras : gros veau qui a des difficultés de se lever (omphalophlébite), acidose, respiration difficile

•Stéatose (foie graisseux) favorisé par un état d’engraissement excessif en fin de gestation avec foie chargé en

lipides (type 2) rend la vache susceptible à diverses pathologies : acétonémie, fièvre de lait, déplacement de la

caillette, métrite…

Déficit énergétique en début de lactation (type 1) : besoin en glucose et en lipoprotéine pour la lactation.

•Acétonémie = concentration excessive de 3 corps cétoniques -acétone, acéto-acétate, B OH butyrate - associée

à une hypoglycémie car grande mobilisation des graisses (hydrolyse destriglycérides : glycérol et acides gras) et

insuffisance de glucose pour faire tourner le cycle de Krebs, Acides gras libre et hydroxybutyrate augmentent

dans sang, matière grasse du lait élevée

Clinique ou subclinique (latente et difficile à diagnostiquer)

Page 9: Nutri Bovin

L’acétylCoA occupe une position clé au carrefour des métabolismes glucidiques et lipidiques.

Priorité de la vache : nourrir le veau : lait > métabolisme de la vache > fonction de reproduction = fonction de

luxe.

Symptômes :

• amaigrissement plus rapide et prononcé

•baisse de l’appétit, trie, dégradation du goût (léchage mur, urine)

•chaleur silencieuse : bilan énergétique négatif entraine inhibition de LH et FSH et pas de chaleur, kyste, mortalité

embryonnaire : manifestation subclinique

•haleine (urine, lait) : pomme verte en raison des corps cétoniques

•plus sensibles aux infections : mammite et métrite

Déficit énergétique : balance énergétique négative.

Score corporel diminue du vêlage au pic de lactation.

Energie ingérée (sous forme d’aliments). La vache récupère ce qu’elle a perdu mais attention à la suralimentation,

il ne faut pas qu’elle devienne trop grasse.

Origines des excès d’énergie :

•Erreur de management

Page 10: Nutri Bovin

-stabulation libre avec vaches gestantes taries et traites mélangées solution : séparer en 2 troupeaux avec

suffisamment de place au cornadis

-stabulation entravée et vaches mélangées

-self feeding : libre accès au silo, grosses vaches dominantes et vaches dominées maigres - rations déséquilibrées

•Erreur de rationnement

-trop d’ens. de maïs et de pulpes surpressées : énergie trop élevée

-trop d’ens. d’herbe : énergie et protéine élevée limiter à 15 kg / j (peut en manger jusqu’à 25 kg /j)

-trop d’aliment concentré : céréales, PS : énergie trop élevée, tourteau : énergie et protéine élevées

•Prévention de l’acétonémie :

-tarissement : restreindre l’alimentation - pas trop grasse

-transition : ration identique aux vaches en lactation, qualité des fourrages, ration mélangée ou fourrages avec

structure d’abord.

•Traitement :

- Relever la glycémie (apporter de l’énergie) glucose IV et précurseurs de glucose (propionate de sodium =

produit final de fermentation, propylène glycol fermenté en acide propionique) provoque une augmentation de la

glycémie et une sécrétion d’insuline qui ralentit la lipolyse (arrivée des graisses dans le foie diminue).

Peut être donné systématiquement si élevage à risque.

- Hépatoprotecteurs :

-niacine (vit B3, PP, nicotinamide : synthèse de NADH et NADPH): carence en tryptophane avec maïs, apport par

levures - limite la lipomobilisation

-choline : vit J

2) Matière azotée :

A) Insuffisance :

-jeune : retard de croissance et problèmes gynécologiques

-adulte : plutôt rare car bon recyclage de l’azote, peut influencer la qualité du colostrum

B) Excès en tarissement :

>200 g

Le plus grave si couplé avec un déficit en HC fermentescibles libération de NH3 par les microorganismes et non

utilisation, absorption par paroi du rumen, foie : urée éliminée dans urine = perte ou éliminé par épithélium

matrice : RAF, métrite ou par épithélium mamelle : germes, cellules, mammite, diarrhée veau.

Devenir de l’urée :

Au niveau du rumen :

augmentation du pH

perturbation de la flore, risque

d’endotoxémie, diminution de

l’appétit.

•Origine des excès :

Erreur de rationnement (tarissement)

-Trop d’ensilage d’herbe : 15 kg max, excès de 200 g MAD accepté.

On peut donner refus des vaches en lactation

On peut ouvrir les 2 silos donner le moins riche en matière azotée

Attention au découplage Energie- Protéines dans rumen, alcalose.

Page 11: Nutri Bovin

-Trop de drêches (max : 8-10 kg)

-Trop d’urée

-Trop d’herbe de bonne qualité : les rentrer pendant nuit et donner paille

-Trop de tourteau : transition avec ration de lactation - introduire le concentré les 15 derniers jours

Ration à base de foin Ration à base d’ensilage d’herbe

Foin moins riche en PB Conservation par séchage Vit A Attention à la transition avec la ration de lactation (ensilage)

Riche en PB Conservation par fermentation Pas de Vit A Ensilage bien fermenté et bien conservé = OK

Foin à préférer à un ensilage de mauvaise qualité ou trop d’ensilage de bonne qualité.

Prévention des excès : équilibrer quantité et qualité :

-Choix des aliments grossiers

-Quantités adéquates (max 15kg)

-Choix des compléments : diversification des HC, amidon, pectine, cellulose, SS, bon couplage E-P.

Prairie : toujours excès matières azotées et on ne connait ni ne contrôle les ingestions.

Solutions :

- complémenter avec paille, rentrer les vaches la nuit (quantité d’herbe ingérée diminuée) : diminution fièvre de

lait et amélioration de la fécondité

- diminuer fumure azotée au printemps : amélioration fécondité et diminution tétanie

- transition printemps : alimentation hivernale et herbe, ensilage de maïs, foin, céréales, PS, paille

NB : excès de K.

C) Excès ou insuffisance d’azote pendant la lactation :

En principe non car ration mieux calculée (animal en production)

•Vache laitière : ration de base avec concentré de production distribué selon production (feuille de contrôle

laitier)

•Vache allaitante : en général pas d’excès mais si excès : diarrhée chez veau. Ne pas distribuer trop d’ensilage en

début d’allaitement

•Diversification des sources de tourteaux :

But : apporter différents acides aminés dans des proportions adéquates pour les synthèses protéiques des

microorganismes afin d’assurer un bon apport en acides aminés à la mamelle

1. L’apport d’un seul tourteau peut être limitant en méthionine, lysine :

-colza, tournesol, cocotier, arachide : limitant en lysine

-soja, arachide : limitant en méthionine

Il existe des acides aminés protégeables (hystidine, leucine semblent aussi limitants)

2. Apports en matières azotées peu dégradables dans rumen : protéines protégées

-origine animale : interdit. Avant : mélange organominéral avec protéines protégées par traitement thermique : 1-

2 kg /v/j (farine de viande avec oligo-éléments)

- origine végétale : protégée par formol ou extrusion pour des vaches laitières hautes productrices VLHP (35-40 l) :

avantage : apport d’acides aminés directement à la mamelle

conséquence : synthèse de protéines augmentent et production aussi

Noyau extrudé : protéines végétales provenant de pois, d’oléagineux (fèves de soja, graine de lin - nutex, graine

de colza..)

Protéine protégée + matière grasse : 1-2 kg/v/j

Ration acidifiante :

1) Etiologie de la fièvre de lait : Pathologie péripartum liée à une dérégulation des mécanismes homéostatiques chargés de maintenir une

calcémie normale.

Page 12: Nutri Bovin

Survient le jour du vêlage ou le lendemain chez fortes productrices en 3ème ou 4ème lactation.

Conséquences économique et pathologique.

Comparaison des besoins en calcium :

Incidence des fièvres de lait :

-USA : ensilage maïs : faible ; ensilage herbe : élevée,

foin ou ensilage de luzerne l’augmente.

-tampons bicarbonate de Na, carbonate de Ca augmentent aussi l’incidence

-végétaux élevés en K augmentent l’incidence.

Equilibre ionique: intervention d’ions non métabolisables : « équilibre acide-base », « équilibre anion - cation »,

« BACA » : balance anion - cation (DACA : différence alimentaire anion cation) exprimée en milliéquivalent.

Ration habituelle : BACA positive car excès de cations (alcalose métabolique).

Prévention de la fièvre de lait :

-état d’embonpoint au vêlage : 3 -3.5-3,75

-rationnement

2) Ration acidifiante : Ration qui contient un apport supplémentaire de sels acidifiants pour provoquer une acidose métabolique

subclinique avec un pH saguin légèrement diminué. Il s’ensuit une augmentation :

-de l’absorption intestinale du Ca (augmentation de la 1-25 vit D)

-de la mobilisation du Ca osseux (activité ostéoclasique augmentée)

-de l’élimination du Ca urinaire.

Avec pour résultat une disponibilité du Ca augmentée et une calcémie plus élevée mais une ingestion diminuée

alors que la vache va bientôt vêler.

Ration acidifiante uniquement dans les élevages où il y a un problème.

BACA (balance anion-cation) normalement positive avec une ration normale, ce qui favorise l’ingestion. Les

rations acidifiantes sont peut apétées.

Anions forts pour entrainer une légère acidose métabolique pour augmenter le turnover du Ca sanguin.

Mobilisation du Ca osseux plus importante. Elimination du Ca par les urines pendant la période précédant le

vêlage.

Sels acidifiants pas bien appétés donc ration moins bien ingérée alors qu’on veut garder un volume d’ingestion

important pour préparer le vêlage. 3 semaines avant le vêlage pour éviter que l’organisme ait le temps de

s’habituer et un FB- bloquerait la calcémie pire de donner ça toute la durée du tarissement que pas du tout. Il

faut donner assez de Ca pour combler l’élimination urinaire.

On peut donner différents sels :

Page 13: Nutri Bovin

-en solution aqueuse, le caractère acide ou basique d’un sel est lié au caractère fort ou faible de l ’acide et la base

à partir desquels le sel a été formé.

-l’acidité d’une solution est liée à la présence d ’H+ libres, plus les ions H+ sont abondants, plus la solution est

acide.

-un acide fort se dissocie complètement et libère un maximum d’ions H+

-une base est un capteur d’ions H+

-une base forte se dissociant complètement, neutralise un maximum

d’H+ tandis qu’une base faible ne se dissocie que partiellement et neutralise partiellement moins d ’H+

-un sel acidifiant libère proportionnellement plus d’ions H+ par la fraction acide fort qu’il n ’en capte par la

fraction base faible, il en résulte que la solution deviendra acide.

Faire attention à :

- apport de structure : 2 kg de paille

- matière azotée : quantité : pas trop, qualité : N NH3, amine

- Ca, P : Normal

- K plutôt faible : Ensilage d’ herbe culture intensive : élevé

Ensilage de maïs, foin tardif, paille de ray grass : moyen à faible

Etablissement de la ration :

Choix des aliments, quantité des aliments, vérifier les minéraux puis acidifier si nécessaire (en tarissement

uniquement). Objectif : BACA (mili-équivalents = meq) = 0 ou légèrement négatif /kg de MS. Contrôle du pH

urinaire : optimum = 6,0-6,5. Si <5,5 : trop acide, si > 7,0, trop peu acide.

Eléments intervenant dans l’acidification

-sodium

-potassium

-chlore

-soufre

Equation proposée : BACA (meq) = (Na+ + K+) – (Cl-+ S)

S sous forme SO4 - -Na, K et Cl : assimilables à 100%

S : 60%

Ajout ici de chlorure d’ammonium ou de sulfate d’ammonium.

Page 14: Nutri Bovin

Vaches laitières hautes productrices : Cycle de production lié au cycle de reproduction.

Ingestion parfois insuffisante.

Les fourrages ne suffisent pas à couvrir les besoins : les VLHP en début de la lactation sont toujours en déficit

ingestion et énergétique.

En raison de la séléction génétique, les VLHP sont plus lourdes (750 kg) et plus productives.

Une VLHP produit 12 x (jusqu ’à 18 x) son poids

par année ou 6 % de son poids par jour au pic de

lactation besoins de production = 3 x besoins

d’entretien.

Pic de lactation : 4-8 semaines, pic de

consommation : 10-14 semaines

Ingestion augmente avec la production mais

déficit jusqu’au 3ème mois conséquences : la

vache va puiser dans ses réserves : graisses :

tissu adipeux ; Ca, P : os ; vitamine A : dépôt

hépatique.

Inutile de les inséminer lors du pic de lactation

même si elles sont en chaleur car elles ne

prennent pas.

1) Recommandation pour une

bonne préparation du vêlage : -Tarissement suffisant : une absence de

tarissement n’est pas totalement négatif mais on

constate quand même une fatigue des vaches.

-Optimum d’état d’engraissement au vêlage :

3,5-3,75 donc il faut un bon état en fin de

lactation. Réserves de graisse : environ 60kg de

PV (réserves corporelles).

Lipomobilisation en début de lactation :

équivalent à 500L de lait pris sur les réserves de graisse (15 à 60 de lipides mobilisables soit 22 à 90 kg de PV : 3,5

UFL/kg lipide, 1 kg de lait nécessite 0,44 UFL (60 kg de lipide mobilisé x 3,5 UFL = 210 UFL, 210 / 0,44 = 477 kg

lait). La vache ne doit pas perdre plus d’1,5 point (1 point = 55kg de PV).

La perte de poids doit avoir cessé au plus tard au moment de l’insémination.

La reprise de poids doit commencer dès le milieu de la lactation.

-Réserves de protéines : pas mobilisables pour soutenir la production apport essentiel par la ration. Seul

catabolisme protéique : récupération d’une partie lors de l’involution utérine. Apporter des protéines non

dégradables (arrivent jusqu’à l’intestin) comme du tourteau de soja (partie non dégradable) ou des aliments

protégés. Au moins 35% de protéines non dégradables avec des AA essentiels. Sous-produits de céréales : carence

en lysine, méthionine.

Distribution des repas :

-Fourrages de bonne qualité bien conservés, distribuer des concentrés (<60%). Les concentrés limitent la flore

cellulolytique et entraine une baisse du pH.

La digestion des fourrages peut être perturbée, la digestion de la ration totale est diminuée par rapport aux

aliments pris séparément. L’apport énergétique réel de la ration peut être inférieur à l’apport des fourrages et

des concentrés pris séparément : correction «couverture stricte des besoins énergétiques ».

Bonne stratégie de distribution:

Page 15: Nutri Bovin

-aliments distribués séparément, fourrages tout le temps, concentré : petits repas (< 3 kg) concentré ou aliments

riches en protéines dégradables après (synergie E-P). Ne pas donner fourrage et concentré longtemps après car

uniquement concentré dans l’estomac risque de provoquer acidose.

-rations mélangées : 10% de refus. Attention de ne mettre que de la bonne qualité car vache évite les mauvais

morceaux en temps normal mais la elle doit tout manger.

-DAC

NB : nettoyer mangeoires régulièrement sinon diminution appétence.

Qualité et quantité de l’eau est importante. Peut poser pb dans certaines exploitations.

2) Exemple pratique de rationnement : Région herbagère (Pays de Herve) : 40 vaches de 700 kg vêlage groupés en automne (prix du lait), production

moyenne : 35 l avec extrêmes à 40 l. Selon la région, l’alimentation est différente car les cultures sont différentes.

Aliments à disposition : ensilage herbe préfané (base de la ration). A analyser

1) qualité excellente (PB 250 et FB 220) à médiocre (FB 300 et PB 160) avec de l’ensilage coupé tard (Ardennes).

Difficile de calculer la ration si on n’a pas l’analyse.

2) vérifier pH (5.1)

N-NH3/N tot = azote amoniacal/ azote total (<10%) = moins de protéolyse indique la qualité de conservation

de l’ensilage.

Si rapport élevé : quand ensilage trop humide (pluie) et mauvaises fermentations, il faut alors diversifier la ration

pour diluer et diminuer les problèmes (solutions : conservateurs).

Complémenter avec quels aliments ?

-grossiers : pulpes surpressées, drêches, paille, ensilage de maïs (cultivable en région herbagère).

-aliment concentrés : à acheter (pas de cultures de céréales, de betteraves).

Distribution : mélangeuse distributrice (horizontale, verticale).

A) Aliments de départ :

Fourrages Capacité d’ingestion Diversification des HC

Ensilage d’herbe Pulpes surpressées Drèches Paille

26,5 kg 12 kg 4 kg 1 kg

OK OK OK OK

cellulose, hemicelluloses pectine cellulose (peu) cellulose, hemicelluloses (structure)

Il manque de l’amidon et des sucres soluble.

Paille : on en met peu car peu dense en énergie mais apporte une sécurité au niveau des fibres (stabilisation des

fermentations dans le rumen). Apport de la structure, contrairement aux pulpes surpressées et des drèches et

élément parfois limitant dans l’ensilage d’herbe. Limiter le temps de mélange (perte de structure, masse

pâteuse).

B) Equilibrer la ration :

Hydrates de carbone :

-Apporter des sucres solubles : mélasse = max 5% MS de canne ou de betterave dans un petit container.

Possibilité d’ajouter de l’urée (azote non protéique). Intéressante aussi pour les rations trop poussiéreuses.

-Amidon : céréales.

Page 16: Nutri Bovin

Orge : OK

Froment applati : amidon très fermentescible, apporter en mm temps des protéines rapidement utilisables pour

un bon couplage énergie/protéines : potentialisation de l’OEB positif en protéines microbiennes.

Maïs concassé : céréale la plus dense en énergie, amidon by pass (peu fermentescible), arrive dans l’intestin grêle,

absorbé sous forme de glucose qui va servir à produire des coenzymes réduits utilisables pour la synthèse de

novo des AG du lait : maintien du taux de MG du lait.

NB : pas de maïs floconné ; amidon du grain de maïs concassé différent de celui de maïs ensilé plante entière.

Certains ensilages de maïs plante entière (feuilles vertes) peuvent être acidogènes et peuvent faire chuter le taux

de MG du lait. À corriger par un apport de bicarbonate de sodium (200 à 400 gr/j , - 3 % de la matière sèche).

Protéines :

Matières azotées dégradables dans le rumen ou non.

-Dégradables : source pour les microorganismes du rumen à coupler avec énergie fermentescible tourteau de

soja (dégradé à 65% dans le rumen).

-Non dégradables: source d’acides aminés pour glande mammaire : protéines d’origine animale : interdit ;

protéines végétale naturellement peu dégradable : gluten de maïs ; protéines végétale protégée par extrusion,

floconnage, toastage (passage des fèves dans un tunnel de chaleur sèche : destruction des facteurs anti-

nutritionnels, protection des acides aminés et appétence améliorée : goût caramélisé), formol.

Fève de soja toastée= aliment à quantité fixe

Matière grasse :

Origine animale : interdit.

Origine végétale : bon apport en énergie mais attention, perturbation ds le rumen selon la nature et le taux d

l’incorporation de la graisse : transition longue.

Apport d’AG spécifiques - essentiels (santé humaine) : C18:2 conjugués - position cis-trans - seuls les ruminants

ont la bactérie qui les transforme sous le bon isomère

C18:3 omega 3 huiles végétales ajoutées ou utilisation d’oléagineux traités (toastage, extrusion, floconnage) max

10%, 5-6%

Fève de soja toastée : 50% C18:2 en mélange avec céréales et des protéagineux pour ne pas bloquer l’extrudeur.

C) Ration finale :

Déterminer les quantités :

Fèves de soja : qté fixe.

Système d’équilibre (2 équations à 2 inconnues) : qté de tourteau de soja et mélange 1/2 maïs concassé et 1/2

froment aplati.

Equilibre minéraux et vitamines.

Froment possible si mélangeuse dilué.

Refus indispensables pour comportement et déchets d’ensilages. Perte tolérée car cela veut dire qu’elles sont

rassasiées.

Ingestion réelle MS : 21.5 kg

Coût kg MS : 13,64 €/100 kg MS

Page 17: Nutri Bovin

Froment max 2 kg

Minéraux indispensables (pas de luzerne, de Pulpe Sèche).

3) Estimation de l’équilibre d’une ration à l’aide des analyses de lait :

A) Matières grasses du lait :

Composants dont la teneur est la plus facilement modifiable : triglycérides, un peu de phospholipides, variation

du taux de MG selon :

-génétique : 5,55% chez la Jersey

-stade de lactation (idem protéines : inverse production)

-taux de MG : peut être normal même si la ration est correcte car l’animal peut puiser dans ses réserves.

-ration

B) Origine des MG du lait :

-des synthèses mammaires: +++

Dépend des glucides ingérés.

Pour les acides gras courts et moyens

jusqu’à C16 : par synthèse de novo à partir

d’acétate et BOH butyrate(AGV rumen :

cellulolyse) et glucose qui fournit glycérol

et NADPH.

Fermentations dans le rumen : Acides Gras

Volatils (production : 3kg/j), chaleur, gaz.

AGV vont être consommés, stockés, utilisés

dans le lait :

-fibres : production de C2, C4 au niveau du

rumen; acétate, butyrate, cétones,

(triglycérides)

-amidon : C3 acide propionique, glucose

aussi pour la synthèse de lactose.

-sucres: C4.

C2: 10 ATP, C4 : 25 ATP

-du sang circulant: +

Pour les acides gras longs à partir de C16 :

proviennent de l’alimentation (+) et de la

lipolyse (++) des graisses corporelles.

Page 18: Nutri Bovin

Si pas assez de glucose, pas beaucoup de

lactose et donc pas beaucoup de lait.

Présentation des aliments : orge très aplati plus fermentescible, si aliment vite ingérés sans bcp de salive, celle-ci

ne joue pas aussi bien son rôle de tampon.

Ration avec beaucoup de concentrés : proportion d’acide propionique très élevée, acide acétique plus bas

provoque chute de la MG malgré un optimum de production (70% concentré). S’accompagne d’une modification

de pH : acide lactique augmente acidose ruménale.

Variation de la teneur en MG du lait en fonction de la ration :

-3.5 - 4.2 % : valeurs normales

-<3,5 % : diagnostic de l’acidose sauf si ration riche en sucres, déficit en cellulose, acidose, faible cellulolyse,

carence en lipides chute du taux Butyreux = signe d’alarme de l’acidose chronique, précoce et sensible sauf si

ration riche en sucres (mélasse).

Avec diminution de l’appétit, diminution de la production laitière, dysfonctionnement hépatique (transaminases

sériques), immunité.

Page 19: Nutri Bovin

Plus chronique : diminution de l’appétit, diarrhée ou fèces molles de couleur claire (grains indigérés), boiteries

(corne de mauvaise qualité).

C2 diminue (acétique) et C3 et C4 augmentent (propionique-butyrique).

Prévention de l’acidose :

-transition

-la ration doit apporter 16 % de cellulose (! herbe trop jeune), 40% de fourrages (forme longue >0.6 cm) – 30%

NDF

-les concentrés doivent être distribués de manière progressive et fractionnée, à fermentescibilité modérée (s’il y a

trop de concentré dans la ration, les MG du lait diminuent : pH rumen diminue : acidose, inhibition des bactéries

cellulolytiques, production acide lactique plus acidifiant que l’acide acétique).

-acides gras alimentaires : ajout de MG dans la ration. Limiter à 6-8% max car inhibition de la cellulolyse.

-0.5 g/kg PV; soit 3% de la ration min : herbe, ensilage OK.

Lutte contre l’acidose :

-activation de la cellulolyse : ration équilibrée

-adjuvants : méthionine, niacine, levures

-bicarbonate : tampon (sodium) NaHCO3, 200-300 g/vache

> 4,2 %: déficit énergétique aigu, sous production laitière, espacement des traites

C) Taux protéique :

Protéines : synthétisées principalement dans la mamelle (caséines et protéines du lactosérum) ; albumine.

Urée

Valeur fromagère du lait : caséine. Rendement fromager : la qualité du caillé et la fabrication du fromage diminue

si TP < 3,1%. On ne peut pas changer beaucoup le taux protéique si ce n’est en sélectionnant des races qui

produisent un lait plus protéique.

Page 20: Nutri Bovin

Le TP diminue au cours de ces dernières années.

Facteurs de variation :

•génétique

•saison (minimum en été)

•stade de lactation : minimum après deux mois de vêlage

•alimentation : la ration doit contenir suffisamment d’énergie pour favoriser la protéosynthèse amidon : C3 (va

servir à faire du glucose). Si manque d’énergie dans la ration : glycogénèse à partir d’acides aminés.

Approvisionnement suffisant en acides aminés :

- azote dégradable (synthèse microbienne)

- azote lentement dégradable ou indégradable : bon équilibre aa

Déficit en protéines parfois du à un manque d’énergie dans la ration (pour pouvoir utiliser l’azote non protéique),

(farines animales) – tourteau de soja chauffé, aa protégés (lysine méthionine)

Valeurs : 3.1 - 3.4 %

< 3.1 % : déficit énergétique chronique (manque d’amidon), déficit protéique.

D) Urée :

Reflète l’urémie moyenne traduit le taux d’ammoniac ruminal du à un excès de protéines dégradées dans le

rumen. Formé en continu dans l’organisme. Excrétée au nivau des reins

Page 21: Nutri Bovin

Avantage : dosage urée lait, facilité de prélèvement, peu de variation

au cours de la journée, diagnostic de troupeau avec lait du tank.

Valeur indicative du rationnement azoté (urée) :

< 200 mg /l : disponibilité limitée en azote dégradable

> 330 mg /l : intoxication chronique ammoniacale

Valeurs normales urée: 150-300 ou 200-350 mg/l…

Certaines bactéries récupèrent l’ammoniac venant de la dégradation

bactérienne (autres bactéries) pour faire de la protéosynthèse.

Herbe riche en protéine vaches au pâturage ont un excès de matière azotée donc teneur en urée du lait plus

élevée. Différences de matière azotée dans l’herbe selon le moment dans la saison.

Exploitation des prairies : Herbe fournit 60% de la ration des bovins (pâturage, foin, ensilage).

But : offrir une quantité d’herbe de qualité en quantité adéquate.

Pas si facile :

-courbe de croissance de l’herbe diffère selon l’année en fonction des conditions

climatiques (eau, ensoleillement…)

-besoins des animaux varient selon le moment dans la saison (pic de lactation…)

Quantité : adapter la quantité d’herbe aux besoins des animaux outils : chargement (nb d’animaux par

hectare), coupe au moment du pic au printemps pour en garder pour l’hiver, engrais.

Qualité : herbe nutritive, ni trop jeune, ni trop vieille outils : espèces, variétés, techniques culturales, engrais.

Variation de la composition selon la plante et selon le stade de végétation (cycle reproductif des graminés).

1er

stade 2ème

stade 3ème

stade 4ème

stade 5ème

stade 6ème

stade 7ème

stade

Qq feuilles Faible MS SS +++ Substance mb faible MAT élevée Difficile pour BV, + facile pour MT

Tallage (5-6) 10-15 cm +++ Hémicellulose, cellulose +++ Pâturage

Montaison 20-25 cm, tige ++ +++ ++ Ensilage

Epiaison Durée courte MS + Début : ensilage Foin

Floraison Lignification Cellulose ++++ Minéraux, oligo diminuent sauf Cu

Stockage Réserve dans graines MAT racines et graines NB : céréales récoltées en stade 6 et 7

Maturation Cellulose +++++, lignine SS faibles MAT diminue Refus

Page 22: Nutri Bovin

Autonomie fourragère pour le 1er.

Selon la plante, les intérêts varient :

1) Conduite du pâturage : Chargement : nombre d’animaux pâturant simultanément sur une unité de surface (ha). Sous-pâturage aussi

délétère pour la prairie (pourriture des refus…) que le sur-pâturage (zones tellement rasées que l’herbe ne

repousse pas).

-faible : 1 vache /ha

-élevé : 3-4 vaches /ha

Système :

•rotation : 15 cm - 6 cm, dans les années 60, gestion plus facile, permet d’ajuster le nombre de pâture si on voit

qu’il y en a trop ou pas assez. Plus de travail car plus de clôtures et de points d’eau à entretenir. Chargement

d’environ 3 vaches/hectare.

•continu : 5 cm, réduction du travail (clôtures et points d’eau), adaptation chargement. Chargement d’environ 3

vaches/hectare. Pas de stock d’herbe sur pied donc pas moyen d’adapter si période de sécheresse.

•partiel (journalier, nuit en étable), zero-grazing (herbe fauchée tous les jours et donnée en frais dans les

mangeoires), jachères (MAE de la PAC) pour augmenter la biodiversité et limiter le lessivage des sols.

Fumure : engrais complet, azoté minéral, engrais de ferme (fumier) compense les sorties (stt prairie de fauche).

Rendement herbe proportionnel à l’N épandu, bilan azoté prairie souvent positif : restitution d’une grande partie

de l’azote via l’urine, les MF.

PAC : extensification, mise aux normes, liaison au sol.

Prairie = culture, nécessite engrais, débousage, hersage, rénovation…

Pratiques culturales :

Roulage, hersage, destruction des taupinières, régénération, ébousage, fauchage des refus, destruction des

mauvaises herbes, irrigation, drainage, curage fossés, entretien des points d’eau, implantation, rénovation,

roulage suite à un éventuel labourage par des sangliers par ex.

Exploitation des graminées :

• Déprimage : exploiter l’herbe quand le bourgeon terminal est trop près du sol que pour être pâturé - la

croissance des tiges continue, l’épiaison n’est pas retardée, rendement diminue, mais qualité augmentée.

• Étêtage : suppression de l’apex, production de repousses feuillues

Ensilage, enrubannage, foin :

Page 23: Nutri Bovin

Fauche = complément du pâturage

• Ensilage : technique performante pour les laitières, gros chantier, 35% MS, 3 jours sans pluie

• Enrubannage : technique adaptée aux petites surfaces, coûteux, 50% MS, pressage de qlté, 4 couches de

plastique de grande largeur, enrubannage moins de 12 h après le pressage, stockage sur sol propre et plat – pas

l’idéal pour les laitières : encombrant, difficile à mélanger.

• Foin : bonnes conditions météorologiques, incorporation aux rations des laitières : idem enrubannage.

2) Vaches laitières : Qualité de l’herbe importante.

A) Pâturage intensif en rotation :

•définition : division de la surface disponible en au moins 3 parcelles (jusqu’à 10 voir plus : 1 parcelle/j) exploitées

successivement tous les animaux sont en même temps sur la parcelle et y restent 7-8 jours au printemps et moins

en été.

Le retour sur la parcelle pâturée se fait après 21 jours min (28-35 jours) = temps de repousse. Herbe de hauteur

adéquate 15cm à l’entrée (5-6 cm à la sortie), permet la réduction du parasitisme.

•conduite :

-chargement : 3 vaches/ha(si plus élevé : complémentation avec des aliments énergétiques : PS orge).

-production laitière permise : 18 litres (si plus élevé : complémentation traite), efficacité 6-8000 UFL/ha

-fumure: engrais de fond PK au printemps (chaulage ts les 3ans+ analyse)

N : 27 à 40 kg N par passage (71 à 200 kg N/ha)

-consommation: 20 kg MS/jour (lactation) - 12 kg MS/jour (tarissement) si rotation 4 jours :

premier jour 80 kg

deuxième 65 kg

troisième 45 kg

quatrième 30 kg insuffisant, prod lait diminue. Variations de 2-3L au cours d’une parcelle.

Problème de capacité d’ingestion car gros volumes mais grosse partie est de l’eau.

•conduite spéciale :

-déprimage =démarrage, passage rapide d’une parcelle à l’autre. Avantages : faire une transition avec

l’alimentation hiver avec ensilage de maïs, pulpes séchées, céréales, paille, foin. Permet d’éviter tétanie d’herbe

et de reculer le creux estival.

-débrayage: fauche d’une parcelle dans le cycle de rotation.Avantage éviter montaison, stockage l’hiver (20-30%

surface).

•variante : système à deux troupeaux qui passent successivement sur les parcelles

Premier troupeau : vaches laitières, prennent le meilleur de l’herbe.

Deuxième troupeau : vaches taries et génisses, moins gros besoins, se contentent des restes.

Avantage : meilleure herbe aux animaux en production

Désavantage : travail, parasitisme (jeunes animaux passent juste après des vaches plus âgées)

•techniques culturales :

-ébousage : répartir les bouses sur toute la surface, ne pas arracher l’herbe. Avantage : odeur et lessivage

améliorés (moins de dégâts de sangliers). Il ne faut pas qu’il fasse trop sec (restent des odeurs qui sont peu

appréciées) ni trop humide pour ne pas abîmer la pâture.

-régularisation: fauche des refus = coupe à qques cm. Si juste avant sortie des animaux: ingestion des refus. Les

refus doivent être inférieurs à 20% (optimum : 10-15%).

B) Pâturage continu intensif :

-principe : les vaches disposent de la surface durant toute l’année. Fauche en début de saison et repousse

pâturée = technique alternative au pâturage intensif en rotation (qui demande bcp de travail : main d’œuvre,

clôtures, abreuvoirs)

- 3 vaches /ha, 200-250 kg N/ha, efficacité 6 à 8000 UFL/ha

Page 24: Nutri Bovin

- avantages : système avec moins de piétinement par temps de pluie, moins de bouses, comportement plus

naturel des vaches.

- désavantages : herbe plus basse : pâturage plus difficile, besoin plus important en fumure azotée, temps de

repousse plus faible : moins physiologique pour l’herbe, surpâturage ou sous pâturage fréquent : moins de

visibilité qu’en rotation où le débrayage est plus facile, sensible au manque de pluie.

C) Pâturage partiel :

Pâturage la journée et à l’étable la nuit, surface de prairie restreinte. Complémentation avec ensilage de maïs, PS

ou ensilées, foin, paille pour valoriser MA en excès.

D) Zero- grazing :

Distribution d’herbe fauchée tous les jours aux vaches à l’étable, dans pays sec avec irrigation (méditerranée) ou

trop humide utilisation intense de prairie temporaire fauchée fréquemment.

Désavantages : coût (travail, matériel, coût énergétique), problèmes de stabulation (santé : boiteries, longévité

moindre).

E) Coût :

Pâturage : -

Foin : +

Ensilage : ++

Zero-grazing : +++

F) Composition de l’herbe et performance de la vache :

UFL : nb de litre de lait pouvant être

produits avec herbe + complémentation.

Le fait que les vaches doivent pâturer

consomme de l’énergie donc on

n’atteindra pas tout à fait la production

laitière indiquée.

On donne un aliment riche en énergie car

l’herbe est très riche en matière azotée.

Variation en parallèle des teneurs en

urée du lait et des teneurs en azote de

l’herbe au cours de la saison de pâturage.

Corrélé aussi avec les teneurs en SS :

quand elles diminuent, l’urée augmente

dans le lait, d’autant plus que cela

correspond aux périodes auxquelles

l’azote augmente dans l’herbe. Pic d’urée dans le lait entre juin et octobre.

Minéraux : beaucoup de K dont on n’a pas forcément besoin (empêche une bonne absorption du Mg), risques de

tétanies d’herbe à certains moments.

Beaucoup de pâtures sont trop pauvres en Zn (sauf régions avec carrières en Zn), en Cu, Ca, Na, Mg.

Complémentation :

En général bien assez d’azote apport des HDC manquants. Herbe apporte SS ++ et cellulose/hémicellulose +.

Mélange céréales et PS, ensilage de pulpes surpressées, ensilage de maïs, paille (pas trop ingérées). Pas de

complément protéique sauf pendant le creux estival ou herbe uniquement graminée donnée à des VLHP.

Pâturage continu extensif :

Conduit souvent à une mauvaise utilisation de la prairie par rapport aux autres systèmes.

Chargement : 1 à 2 vaches /ha

Peu ou pas d’engrais

Page 25: Nutri Bovin

Flambée de croissance printanière : excès d’herbe non consommé épiaison, montaison refus non ingérés

(plus de 20%) domination d’espèces peu appétées au détriment de bonne flore sous pâturage et zones

surpâturées: prairie en mozaïque. Efficacité faible : 3000 UFL/ha

Pas adapté pour vache laitière.

3) Vaches allaitantes : Gestion moins bien suivie car : animaux moins productifs, production annexe dans prairies obligées, exploitation

dépassée, pathologie augmentée, animaux sous performants, mortalité élevée, animaux sous alimentés avec un

seul aliment, pâturage toute l’année ou retrait trop tardif avec perte de poids

•gestion rationnelle : offrir une qté d’herbe de qlté adéquate

Syst continu : moins de main d’œuvre

Besoins variables : augmentent au cours de la saison car veaux grandissent adaptation chargement (stockage -

sevrage), fumure

•gains obtenus :

1.2 kg pour les veaux : 70 kg en mai - 200 kg en octobre - 600 kg /ha

0.2 kg pour les vaches : récupération de la période hivernale - 130 kg/ha

4) Taurillons au pâturage : Permet de diminuer les coûts d’alimentation et de le vendre plus grand.

•but : faire effectuer une partie de la période de croissance -engraissement en prairie puis terminer les animaux

en stabulation .Pas possible de terminer des animaux en prairie en Belgique : animaux pas finis, viande rouge

En France, Irlande, GB.

Permet de valoriser des surfaces libérées par des cultures ou des surfaces herbagères en excès (Sud Belgique)

•principe :

-en début de saison les besoins sont faibles car animaux petits, ensiler une partie de la surface, adapter le

chargement.

-les besoins augmentent : augmenter la surface.

-fin de saison : gains faibles - rentrer les animaux tôt (début octobre) pour éviter un maigrissement.

Avec animaux qui ont déjà pâturé afin d’apprendre à pâturer rapidement, car pendant cette période

d’adaptation, mangent moins donc grossissent moins.

•Modalités pratiques

-chargement6-8 taurillons/ha - poids 250-300 kg, 6 est + sur pour l ’approvisionnement en herbe (sécheresse).

-stockage (débrayage - ensilage) : système 2-3-4, chargement instantané.

Moitié pâturée en mai (moitié ensilée) 16 -12 t/ha

3/4 pâturé mi-juin (1/4 ensilé) 10.6-8 t/h

Toute la surface en août 8 - 6 t/ha

Plus simple : 50 % pâturé en mai et 50% ensilé - 100% pâturé fin juin.

-N : 100-200 kg N/ha selon système, conditions climatiques, intensité flore (dégradation de la flore si chargement

trop faible).

-complémentation avec PS et céréales, paille donne structure au contenu du rumen : ingestion ?

Améliore les performances mais pas rentable (croissance compensatrice), facilite la surveillance des animaux.

-abri: pas d’effet sur performance mais amélioration bien-être

NB : abri soleil et vent toujours nécessaire

•gains possibles :

1.1 kg /j/taureau - 150 kg/t sur la saison - jusqu ’à 1000 kg /ha

Mai : 1.58, juin : 1.25, juillet : 1.07, août : 1.22, septembre: 0.61. Les rentrer en septembre pour éviter un

amaigrissement.

•bilan énergétique de la prairie :

Page 26: Nutri Bovin

Sorties - entrées

-besoin des animaux : entretien et gain

a(p+1) (gqm+1) = 6.82 UFV (ou p= 4.4+2.68 (poids en 100kg)/2).

6.8 x150 x 8 = 8 160UFV

- ensilage : 1 044UFV

- consommation complément : 90 kg x 0.93 UFV/kg x 8 = 670UFV

Bilan = 8160+1044-670 = 8534 UFV/ha

Comparaison avec l’orge idem en Hesbaye, bcp pour Condroz, bcp plus qu ’en Ardenne et Famenne bon

rendement énergétique de la prairie.

•Engraissement en stabulation après le passage en prairie : avec ration à base de concentré (+paille)

Poids rentrée 440 kg, Poids final 650 kg gain total 210 kg

GQM 210/160 = 1.31kg /j

Consommation 7.68 kg

IC : 7.86/1.31 = 6 kg /kg

•Comparaison avec engraissement uniquement en stabulation :

Poids départ 300 kg, Poids final 650 kg gain total 350 kg

Durée 233 jours

Gain quotidien 350/233 = 1.50kg/j

Consommation 9 kg/j soit 2100 kg au total

IC : 9/1.5 = 6 kg /kg

•Aspect économique : système plus économique mais plus lent car gains plus faibles qu’à l’étable. Deux périodes

de transition (mai et octobre).

Image de marque positive : viande à l’herbe.

Demande plus de main d’œuvre.

5) Hétérogénéité des fourrages :

Ensilage-foin :

-Stade maturité, conditions climatiques (pluie)

-Différence selon régions

-Analyses de la valeur alimentaire : Réquasud

ingestibilité : valeur encombrement liée au stade de maturité et à la digestibilité.

valeur nutritive : teneur en énergie, protéines, minéraux

Importance de l’échantillonnage : identifier des lots de fourrages à caractéristiques identiques, échantillon

représentatif du lot.

balles : prélever dans plusieurs balles avec des sondes

ensilages : lors de la mise en silo et au désilage

Facteurs liés au végétal :

espèces végétales,

composition botanique,

stade au moment de la coupe,

saison et cycle de végétation,

climat,

sol,

fertilisation

Facteurs liés à la récolte et à la végétation :

fauche et andainage,

matériel de récolte,

conservation : ensilage, enrubannage, foin

Page 27: Nutri Bovin

L’engraissement des bovins

1) Introduction :

A) Production de viande bovine :

4 types d'animaux pour la production de viande

– Veaux blancs

– Vaches de réforme

– Bœufs

– Jeunes taurillons et génisses

B) Croissance :

Mesurée par l’augmentation du poids vif

1) Tissus osseux et nerveux – 2) tissus musculaires – 3) tissu adipeux

Croissance = période pendant laquelle la croissance du tissu musculaire est la plus importante

Engraissement = période pendant laquelle la croissance du tissu adipeux est la plus importante

Consommation d’énergie plus élevée pour la synthèse de graisse que de muscles

MS : graisse 50% MS ; muscles 25% MS

Diminution de l’efficience alimentaire en fin d’engraissement (s’apparente au gaspillage)

C) Engraissement :

Important pour la flaveur, la jutosité et la tendreté de la viande : graisse intramusculaire

Ordre de dépôt de la graisse: Graisse périrénale - graisse intermusculaire - graisse sous-cutanée - graisse

intramusculaire

Ration : densité énergétique plus faible en période de croissance et plus élevée en période d’engraissement afin

d’éviter un engraissement trop rapide

Engraisseur : recherche la meilleure efficience de l’aliment et le coût de l’aliment le plus faible.

Consommateur: viande maigre et tendre

Circuit de consommation : carcasse lourde avec rendement de découpe supérieur

D) Production de viande :

Synthèse de protéines (muscles et tissu osseux) et élaboration de triglycérides (tissu graisseux)

Nécessite beaucoup d’énergie : oxydation intracellulaire de glucose et d’acides gras longs et oxydation d’acétate

et de corps cétoniques

Nécessite des acides aminés : synthèse de protéines

Nécessite du glycérol (glucose venant de l’adipocyte) et des acides gras longs (origine exogène et endogène)

Acides gras longs exogènes : aliment et micoorganismes du rumen. Saturation au niveau du rumen (pas chez le

monogastrique)

Acides gras longs endogènes : principal précurseur = acétate. La bonne utilisation de l’acétate va dépendre des

composés glucoformateurs - glycérol nécessaire pour estérification

L’utilisation efficace de l’énergie pour la lipogénèse dépend du rapport acétate et butyrate / glucose et composés

glucoformateurs (propionate)

E) Variations :

Production de viande varie en fonction de la race, l’âge et du sexe de l’animal

Taurillons en croissance-engraissement

Finition de femelles de réforme

Engraissement veaux blancs

2) Raison de l’établissement des rations par approche et non par équation : Problème de quantification de l'énergie

Le plus d’énergie possible :

– non addition

Page 28: Nutri Bovin

– associativité des aliments

La limitation des rations d’engraissement est l’apport en énergie attention au choix des aliments de base et

de complément.

3) Principaux aliments pour établir des rations :

A) Aliments de base :

2 grands groupes :

-à base de pulpes séchées ou surpressées ensilées

-à base d’ensilage de maïs

-(à base de céréales)

Très denses en énergie

Foin

Ensilage d’herbe

Pulpes humides

Feuille de betterave

Herbe pâturée

Ne conviennent pas, trop peu énergétiques

B) Compléments :

Azotés : -Tourteau

-Urée

-Lait

Hydrates de carbone : -Amidon : céréales et dérivés

-Pectines : pulpes

-Hémicellulose – cellulose : paille, épeautre

-SS : pulpes, mélasse, luzerne déshydratée

Minéraux

Vitamines

Matières grasses : énergie et acides gras

Protéines protégées : peu d’intérêt.

4) Rations d’engraissement : Aliments de base :

+/- la moitié des apports en matière sèche.

Besoins MS pour aliment sec : 1,8 (p+1) kg

Besoins MS pour aliment humide : 1,6 (p+1) kg MS

Compléments azotés : tourteaux :

Tourteau de soja seul : OK 14%

Mélange (ex : tourteau soja – tourteau lin) : permet la diversification. 18%

Page 29: Nutri Bovin

Urée : peu utilisé, danger si erreur.

Autres sous-produits riches en MAT : glutenfeed, drêches, lait.

But : 16% PB/kg MS (160g/kg MS)

A) Principe de l’établissement d’une ration d’engraissement à base de pulpes de betterave :

Aliments de base : +/- la moitié des apports en matières sèche (30-60%)

Compléments azotés : But : 16% PB/kg MS (160g/kg MS)

Complément en hydrates de carbone :

Pulpes : -pectines fermentations +/- lentes (acétique)

-SS (saccharose) : si séchées OK mais si surpressées ensilées, les SS disparaissent.

Manque de l’amidon céréales et sous-produits

Sources d’amidon :

Orge ++++ Courant

Maïs en brisures ou floconné ++ Coûteux

Epeautre ++ Coûteux, enveloppé très bon car apport en cellulose

Avoine - Echauffante

Froment ++ Tympanisme, entérotoxémie

Son, rebulet ++ P, minéraux, mucilage, peu coûteux

Pommes de terre ou dérivés Humide, animaux trop gras

Quantité à fixer par différence : sur le total de la ration :

Pulpes : 50% 2 origines pour éviter des refus si le stock de pulpes est de mauvaise qualité.

Tourteau soja : 14%

Mélange minéral 1%

Orge 35%

Manque cellulose-hémicellulose paille

Plus de structure dans le rumen = aliment de lest

Non comptabilisée dans le calcul.

En pratique, le taureau mange 1kg de paille, s’il en mange trop peu troubles : entérotoxémie, tympanisme,

abcès.

Elle doit être propre : en râtelier (remplacée régulièrement). En litière, elle est souillée par les MF, humidifiée par

l’urine et a une odeur de NH3.

Incorporée en brins de 5 à 10 cm dans l’aliment : meilleure consommation, meilleure performance.

Paille : 1UFV/kg comme pulpe et orge.

Epeautre : céréale fortement couverte source de fibres.

Complément en minéraux, oligo et vitamines :

Pulpes : riches en Ca peu ou pas de déficit

Orge – céréales – son/rebulet : riche en P peu ou pas de déficit mais risques d’urolithiase donc max 5g/kg MS.

Na : généralement faible ajouter du sel.

Mg : jamais de problème

Zn : généralement +/- léger déficit complément

Vit A : aucun aliment d’apporte de la vit A ajout par le mélange minéral ou par de la vit A de synthèse.

Vit E : apport pour éviter les myopathies (2x les besoins) et pour améliorer la viande (10x les besoins).

B) Exemple de ration avec des pulpes séchées :

Modèle à composants diversifiés :

Pulpes séchées : 42,5%

Orge : 9% T. soja : 8,5%

Maïs : 9% T. lin : 8,5%

Epeautre : 9% Mélasse : 4%

Son : 9% Mel min : 0,5%

36% de céréales au total et 17% de tourteaux au total.

Page 30: Nutri Bovin

C) Optimalisation sur le prix :

Alimentation = 70% des coûts d’engraissement

Logiciel => mélange le moins cher, répondant aux critères

Nécessité de maitriser tous les paramètres (ex: additivité des aliments)

Variations prix matières premières composition change

transition sinon troubles (tympanisme, entérotoxémie, non adaptation de la flore ou des enzymes)

variation qualité de la viande

Utilisation de matières premières moins « nobles » en plus grandes quantités

Prix des matières premières variables selon

– Conditions météo

– Biocarburant

– Prix du pétrole

D) Aliments complémentaires :

Mélange d'aliments acheté dans le commerce distribué à raison de moitié (+/-) des ingestions.

Autre moitié = aliment de base (PS) + paille (1 kg).

Exemple d’aliment complémentaire : mélange à 20-25% de PB:

12% orge

16% rebulet

30% glutenfeed

5% mélasse

1% t coton

12% t lin

10% fève soya

7 % t cocotier

6% pulpes séchées

1% mel.min.

E) Ration d’engraissement à base de pulpes surpressées :

Pulpes surpressées : 50% de la MS

Tourteau soja : 14%

Orge : 35%

Mélange minéral : 1%

En terme de qualité : MS : 1,6 (p+1) kg MS

Si taureau de 400 kg : 8kg MS

Ration complexe : diversifier la partie non pulpe ou aliment

complémentaire.

F) Ration d’engraissement à base d’ensilage de

maïs :

Très bon aliment car riche en énergie (grains)

Aliment de base : +/- la moitié des apports en matières sèches (40 à 60 %)

Compléments azotés : idem pulpes

* T. soja seul: OK 16%

* Mélange (ex: TS-TL): diversification 20%

* Urée : peu utilisé, danger si erreur

* Autres sous-produits riches en MAT: glutenfeed, drêche, lait

BUT: 16% PB / kg MS

(160 g / kg MS)

Complément en hydrates de carbone : diversification.

• Ensilage maïs :

Page 31: Nutri Bovin

- amidon grains

- cellulose – hemicellulose tiges et feuilles

- pas de sucres solubles, pectines

• pulpes de betterave 100 - 50 - 16 -1 (mél. min.)

=33%

• pas de paille

Consommation de MS = 1.6 (p + 1) kg MS

Ration complexe : diversifier la partie non ensilage de maïs ou aliment complémentaire.

G) Ration d’engraissement à base de pomme de terre ou dérivés :

H) Ration d’engraissement avec du lait entier :

Lait + mélange composé de :

42.5 % pulpes séchées

9 % orge

9 % épeautre

9 % maïs

9 % rebulet

8.5 % t soya

8.5 % t lin

4 % mélasse

0.5 % mel min

+ Paille

Consommation à 400 kg : 8 à 10L +/- 7 kg

5) Taurillon :

A) Paramètres d’abattage :

Poids à l'abattoir 637 kg

Freinte (perte de poids entre l'unité d'engraissement et l'abattoir) 2 %

Poids de carcasse à chaud 433 kg

Rendement d'abattage (rapport poids carcasse sur poids d'abattage) 68 %

Perte de poids de la carcasse au frigo (1 % par jour) ~4.5 kg/j

Composition de la carcasse :

-os 13 %

-tissus conjonctivo adipeux 15 %

-muscle 72 %

Utilisation par le boucher 75 %

B) Paramètres de la viande :

pH à 24 h 5.5

Drip 6.3 %

Perte d'eau à la cuisson 26.2 %

Couleur :

-Luminosité 41.8 %

Page 32: Nutri Bovin

-a* 16.7

-b* 16.7

-Myoglobine 2.76 mg/g

Force de cisaillement 40.2 N

C) Composition de la viande :

MS 24.4 %

Protéines 89.5 %MS

Graisse (extrait éthéré) 4.8 %MS

Extractif non azoté (le reste: 100 – 89.5 – 4.6) 5.7 %MS

Cholestérol 0.185 %MS

6) Femelle de réforme : Taurillons: homogénéité Femelles de réforme: hétérogénéité

Facteurs de variation :

-L’âge

-La race et le format

-L'état sanitaire

-L'état physiologique (promoteurs de croissance,

-Lactation, gestation et castration)

-L'état corporel et la durée

-Les modalités de finition d’alimentation (au pâturage ou à l'auge)

7) Veau blanc : Spéculation qui consiste à engraisser des veaux mâles de races laitières (PN - PR) OU viandeuses

Législation (1997) : prise en compte du bien-être animal

– Logement : jusqu’à 8 semaines : logettes individuelles, ensuite : logement en groupe

– Alimentation appropriée à leur âge et à leur poids en tenant compte de leurs besoins physiologiques et

comportementaux pour favoriser leur bon état de santé et leur bien-être

Alimentation solide : ration minimale d’aliment fibreux à partir de deux semaines – à augmenter de 50 à 250

gr/j pour les veaux de 8 à 20 semaines. Les veaux ne doivent pas être muselés.

L’alimentation doit contenir suffisamment de fer (au moins 4.5 mmol/l sang)

– Accès à l’eau fraîche en quantité suffisante à partir de 2 semaines

Croissance de 1 000 à 1300 gr/j poids de carcasse 130 kg, abattus à 250 kg -300kg poids vif

Production de viande rosée (faible teneur en myoglobine car carence en fer en finition)

Nutrition avec du lait reconstitué, possible avec lactoremplaceur qui contient les acides aminés indispensables,

le lactose et des matières grasses végétales (consommation de 270 kg)

– Distribué au DAL ou au seau (plus d’un repas/j)

– Multiphase : Aliment de démarrage – aliment de croissance (70kg – 8 semaines) – aliment de finition (200 kg).

Augmentation de la concentration (de 100 g à 180 g/l) pendant l’engraissement.

Complément solide : distribué en faible quantité – 500 g/j (le veau reste au stade préruminant)

– Augmente le temps passé à manger

– Initie le développement du rumen – réseau (poduction de glucides fermentescibles) et la flore du rumen –

réseau (meilleur équilibre protéines, vitamines et minéraux

Améliore la santé du veau mais pas d’impact sur la couleur de la viande et ni de risque de lésion pour la caillette

Foin –paille –ens maïs – pulpes de betterave – avoine– aliment composé (contenant dela cellulose)

Veaux provenant de fermes différentes sont rassemblés dans des unités spécialisées

Page 33: Nutri Bovin

Ils quittent la ferme d'origine vers 15-21 jours multiples pathologies bactériennes et virales (diarrhées et

problèmes respiratoires) antibiotiques utilisés antérieurement dans le milk replacer.

L'utilisation de stimulateurs de croissance donne de très bons résultats (amélioration des carcasses : type laitier

devient mixte). Exemple : Beta agonistes : Cimaterol et Clembuterol étaient utilisés par les Hollandais en vue de

prévenir les ulcères de la caillette.

8) Qualité différenciée :

A) Oméga 3 :

– L’incorporation de graines de lin méthode pour enrichir le viande en ω3

– Graine de lin petite peut pas être utilisée telle quelle

– Différents traitements:

L’extrusion

Le floconnage

Très appétant

Le broyage

À la ferme

Pas d’effet sur les PZ, les paramètres d’abattage et la qualité de la viande.

B) Sélénium :

Besoins en sélénium chez l’homme

– Besoin minimum: 40 µg /j/ individu

– Besoins: 70 – 80 – 100 µg /j/ individu

– Protection contre les cancers: 200 µg/j

– Consommation: En Belgique: 45 µg par personne / j, En France: 29-43 µg par personne / j.

Rôles du sélénium :

– Antioxydant

– Mécanisme de réparation de l’ADN

– Facteur de croissance pour les macrophages (défense de l’organisme)

– Médiateur de l’inhibition de la croissance cellulaire (tumeurs)

– Déiodination de T4 en T3

Pathologies dues à une carence chez l’homme :

– Affaiblissement du système immunitaire : susceptibilité aux maladies virales (sida)

– Baisse de la fertilité: hommes (maturation du sperme) et femmes (fausses couches)

– Déclin des fonctions cognitives chez gens âgés

– Augmentation de l’émergence et du développement de cancers

– Développement de maladies cardio-vasculaires

– Dystrophie des muscles squelettiques

– Goitre

Sélénium organique (>< minéral)

– Mieux absorbé

– Moins toxique

– Stockable

Besoins des bovins en Se: 100 - 300 µg/kg MS

Escourgeon

– 6 et 4 g/ha de Se (2e & 3ème applications d'N)

– Teneur Se (µg/kg MS) 33.5 (Témoin) VS 292.2 (Se)

Ration d’engraissement

– 50 % escourgeon enrichi ou non en Se

Page 34: Nutri Bovin

– 50 % aliment composé complémentaire : Tourteau de soja: 27%, Epeautre: 20%, Pulpes séchées: 44%, Mélasse:

4 %, Craie: 2 %, Bicarbonate: 3 %

Sélénium ingéré

– 67.0 µg/kg MS (ration témoin)

– 213.5 µg/kg MS (ration enrichie en Se : x3)

Augmente de x2 à x3 la teneur en Se dans la viande et les organes. Bien dans les muscles (x3). Cela

contribue grandement à combler les besoins des HO qui mangent la viande.

9) Pathologies :

A) Urolithiases :

– Max 5 g de phosphore /kg MS

– Taureaux sont plus à sujet (S pénien)

– Céréales / erreur mélange minéral

– 3 semaines

– Peut aussi arriver avec ration trop riche en magnésium (calcul phosphate-ammoniaco-magnésien)

B) Problèmes de fermentation :

– Causes : Manque de paille

Amidon trop fermentescible : blé, mouture trop fine, traitement sophistiqué (floconnage, extrusion),

céréale avec amidon non stabilisé (6 semaines).

Betteraves : pulpes avec trop de saccharose (diffusion incomplète), trop de mélasse.

Pas de transition

– Manifestations : Acidose, Tympanisme, Entérotoxémie.

C) Abcès hépatiques :

– Problème d’acidose

– Paille insuffisante (les animaux ne mangent pas assez de paille)