Numéro spécial, unique et exceptionnel !

Mercredi 14 décembre 2011

SNCF : Caen tout est possible

Quatre millions, c'est le nombre de voyageurs atten dus lundi 12 décembre sur leslignes de la SNCF qui teste sa nouvelle grille des horaires mise en place depuis le samedi10 décembre minuit. Un petit bilan des opérations s 'impose.

La SNCF doit procéder à ces modifications pourtrois raisons : afin de réaliser des travaux importantsd'amélioration des voies qui dureront « au moinsjusqu'en 2015 », selon Guillaume Pepy, président de laSNCF; à cause du chantier du TGV Rhin-Rhône; la miseen place du cadencement des horaires (dispositif qui fera

toujours partir les trains à la même heure).Après une première journée de rodage hier, ces nouveauxhoraires vont subir leur véritable test aujourd'hui, avec leretour au travail, ou dans les lycées, de millions deFrançais.

85% des horaires modifiés, c'est autant de problème à résoudre pour les usagers. Même si la SNCF tire un bilansatisfaisant de la nouvelle organisation, les premierstémoignages à ce sujet affluent, rarement positifs.

Les exemples sont nombreux à l'image du lycéeThiviers de Dordogne, contraint de modifier ses horaires àcause de la ligne Périgueux-Limoges. En effet, denombreux élèves de ce lycée viennent de loin, et « nedoivent pas être pénalisés en ratant des cours »déclare le Proviseur, de ce fait, le soir, les courstermineront un quart d'heure plus tôt. Xavier, un usager quotidien de la ligne Chartres-Paristémoigne de son désarroi face aux modifications quiprolongent son trajet de deux heures par jour. Lui et safamille ont déménagé de Paris vers Chartres afin deprofiter d'une certaine qualité de vie, mais ceschangements remettent en cause le fonctionnement detoute la famille. A l'instar d'Audrey qui doit payer lanourrice de son fils de six mois, deux heures de plusquotidiennement, « un lourd changement sur lebudget ».La longue liste des doléances pourrait s'allonger à l'infini,d'ailleurs plusieurs collectifs d'usagers appellent à la grèvede présentation des titres de transport, affaire à suivredans les prochaines semaines... Gageons que le Père Noël comptera à nouveau plus surses rennes que sur les trains.

Caen rien ne change...

Lundi 12 décembre, débutd'après-midi plutôt calme à la gare deCaen, les usagers de la gareattendent leur train dans le calme, pasd'agitation à l'horizon.

Georges, 67 ans, attend patiemmentdans la gare de Caen, le regard dirigévers le panneau des départs etarrivées. Ce retraité à l'alluredistinguée, prend le train de 14h08 àdestination de Paris, pour aller chezsa fille et nous confie qu'il n'est pasgêné par les changements horaires : « Je suis à la retraite, j'ai le

temps ! ». Il déplore néanmoins lesproblèmes que rencontrent les gensqui travaillent et qui n'ont donc pas lechoix. Didier, 54 ans, agent de réserveSNCF, erre dans le hall, des papiers àla main, l'air hagard (de Caen ) etaffirme que : « la région n'a pas de

problèmes liés au changementd'horaires à déplorer ». Selon lui, leshoraires avaient déjà été modifiés en2008, seuls les travaux du côté deRouen et Tours occasionnentquelques perturbations. Yves, 43 ans, gérant du relais pressede la gare, constate égalementl'absence de changements sur lesgrandes lignes. Les problèmes sont a

priori plus sur les lignes régionales. Olivier, 34 ans, professeur à

Tourlaville (50), usager régulier de laligne Caen-Cherbourg, rappelleeffectivement que rien n'a bougé auniveau des horaires : « ça ne changerien, c'est toujours la merde ! » Ilinsiste surtout sur le problème dunombre de wagons en baisse, tous lestrains Cherbourg-Paris étantmaintenant limités à dix wagons,quelque soit le nombre de passagerstransportés. Il souligne également « leproblème des trous dans leshoraires, il y a des plages de deux àtrois heures sans train , ni Corail niTER, c'est pas grave ça fera debeaux créneaux horaires ouvertspour la concurrence ».

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Calme plat sur les rails

Un changement peut en cacher un autre

Olivier garde le sourire

Actualité

Ni neige, ni glace, tout fout le « caen » !Elle a de nombreux adeptes et cette année encore, e lle pose ses valises place du théâtre.Gare aux traîne-patins...

Tous les ans depuis 2005, la villede Caen célèbre les fêtes de find'année en proposant à ses habitantsune patinoire place du théâtre. Cettemanifestation attire toujours beaucoupde monde (jusqu'à 900 personnes lessamedis), content de pouvoir patinerun instant à moindre frais (c'estgratuit!). Innovation (ou temps decrise), cette année marque un vraivirage (dérapage?) puisque la mairie adépensé 170 000€ pour 450 m² d'unepatinoire...synthétique. Ni neige, niglace alors cette année !

Pourquoi un tel choix ? Elodie,employé depuis 4ans nous explique :« le synthétique, c'est écologique etéconomique. Cette matière facilite lemontage- démontage del'installation, elle offre la possibilitéd'être réutilisée toute l'année etdans d'autres quartiers de Caen » .Plusieurs manifestations sont déjàprévues dans différents quartiers deCaen. Elle sert aussi pour la promotiondu club de Hockey de Caen, lesDrakkars. Plus besoin des 107 000€nécessaires chaque année pour loueret faire fonctionner la machinerie.

L'économie est donc substantiellepour la Ville.

Mais un revêtement synthétiqueoffre-t-il les mêmes qualités de glisseque notre bonne vieille glace ?« Ce nouveau système offre unequalité de glisse très proche decelle de la glace naturelle » assureune élue de la Ville. Pourtant lapolémique enfle. De l'avis de tous, lessensations n'y sont pas.

« Ça glisse pas » devient laphrase récurrente sur la place duthéâtre comme le confirme la patronned'un café (interview audio disponiblesur le site). Les avis sont unanimes.Du chef de piste au patineur dudimanche...enfin surtout l'étudianttoujours plus motivé à occuper la pisteque les bancs de la salle de cours. Entémoigne, les nombreuses demandesdésespérées de patins mieux affutés

(NDLR : cette surface useprématurément l'affutage des lames).Mais rien n'y fera ! « C'est différent! »nous explique gênée une chef de piste,retransmettant le message officiel.Rappelons quand même que c'est unservice gratuit et que le plaisir duchocolat chaud d'après patinoire restelui authentique et gourmand. Au final :� les « contents » : les ours polaires-c'est écologique- et les pompiers-moins de blessures-� l es « grincheux » : les jeunes-comme toujours !-

S.Ageorges

J'ai testé pour vous la nouvelle patinoire

C'est une des activités hivernalesphare de la ville de Caen. Et depuisquelques jours, c'est le sujet deconversation préféré des Caennais loindevant la crise. Je veux bien sûr parlerde la patinoire de la place du théâtre.Ca y est, elle est installée. J'ai doncprofité d'une journée ensoleillée pourenfiler mes gants et me diriger versl'attraction. La publicité me l'avait bienrappelé : « N'oubliez pas vosgants ! » . Bon, ce jour là, il faisaitenviron 15 °C, une petite pluiebien de chez nous tombait, j'avaisdonc l'air fin avec mes gants et monbonnet de laine en centre-ville. Maisj'allais patiner et je savais que ces

gants avaient une double utilité : meprotéger du froid de la glace en cas dechute et d'éventuelles coupurestoujours en cas de chute... Espérantcependant ne pas trop les solliciter, jeme dirigeais d'un pas alerte vers laplace. Mais en arrivant aux abords decelle-ci, je fus étonnée par le calme :pas de cris d'enfants, pas decrissement de patins, pas de bruitssourds de la machine à glace. Il fautdire qu'il était deux heures de l'après-midi, un jour de semaine, et que j'avaisdélibérément opté pour ce créneau mepermettant de renouer le contact avecla glace sans trop risquer decollisions. C'est donc émoustillée maispeu rassurée que j'enfilais mes patinset me dirigeais vers l'arène glacéepour poser mon patin. Le bruit quecelui-ci fit au contact de la « glace »me surprit, tout comme la glaced'ailleurs ! Dans mes souvenirs, j'avaisl'image d'un miroir glacé et fumantsous mes pieds, aujourd'hui je trouvaisune étrange surface composée degrands carreaux plastique... « On diraitdu carrelage » s'étonne un ado. Maismême sans avoir les talents d'un

Candeloro l'essentiel reste de glisser.Mais ça ne glisse pas ! J'ai alors lesentiment d'être Bambi dans lafameuse scène de la patinoire, mespatins s'écartent malgré moi versl'extérieur mais je ne glisse pas, et j'aibeau regarder autour de moi je ne voisaucun Panpan. Les quelques patineursprésents ont le nez sur leurs patins ets'interrogent. « Ca ne glisse pas »entends-je deci delà . Me revient alorsen mémoire que cette année la glace alaissé place à du synthétique. Dusynthétique à la place de la glace... Jeme penche pour toucher. C'est froid. Jetape du patin et je m'étonne à entendreun bruit de parquet, le son que jeproduis est plus proche d'unedanseuse de flamenco tapant du piedque du grizzli glissant sur un lac geléde Sibérie. Je suis déçue. Sans glace,sans froid, sans neige, la magie del'hiver n'opère plus. Pourvu que cet étéon ne me serve pas ma menthe à l'eauavec du synthétique pilé…

P.Savin

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Elodie, chef de piste

Actualité

Caen les P'tites Cocottes...

Faute de lieu de restauration au CRDP, la brasserie « les P'tites cocottes » devient la cafet'du centre de recherche documentaire.

La cuisine et les français : unevéritable passion. La cuisine « faitmaison » est une pratique trèsrépandue en France. En effet, unsondage Sofres de juin 2010 préciseque « 97% des français font ou ontdans leur foyer » quelqu'un qui faitde la cuisine fait maison » . Pratiqueculturelle ou question de mode,l'édition d'ouvrages culinaires,émissions radiophoniques ouaudiovisuelles, blogs culinaires, autantde pratiques qui connaissent un essorexponentiel. La cuisine est si ancréedans la culture populaire française quel'Unesco a classé « le repasgastronomique des français aupatrimoine immatérielle del'humanité ».

Toutes les institutions se sontemparés du sujet : les secteurs dela santé, de la culture... L'éducationnationale n'y échappe pas. Arrêtons-nous un instant sur unmoment primordial de la journée d'unenseignant : le moment « convivial »que constitue le déjeuner à la cantine,rendez-vous incontournable entre collègues. Les enseignants enformation ne dérogent pas à la règle.Deux questions essentielles pour eux :les horaires et le lieu de restauration.Au CRDP, pas de cantine, doncperte de repères pour les profs enformation. Imaginez la détresse desManchois et des Ornais confrontés àla capitale bas-normande. Mais où mieux qu'au CRDP (Centrede Recherche Documentaire ... ) serenseigner sur les lieux derestauration ? Plusieurs réponses sontproposées par les sourcesquestionnées (formateurs, personnels

CRDP, stagiaires caennais...) : le RU (mais ce n'est pas toujours le repas deNoël), les cafés aux alentours (maisbondés de bruyants étudiants) etenfin...« les P'tites Cocottes »,véritable cantine pour stagiaires, à 100m du CRDP.

Ce nouveau lieu de restauration,créé en mars 2010, accueille unpublic constitué essentiellementdes salariés du Péricentre, desstagiaires du CRDP, d'étudiants-lycéens.

Grâce à son service rapide, il permetde se restaurer en peu de temps, avecune cuisine traditionnelle.

Tout est servi dans des cocottes en

céramique colorées, à l'image du

restaurant dont la décoration très design est centrée sur deux couleurs :le rouge et le gris.

Seule dérogation à ce style, laterrasse en bois pour les fréquentsjours de soleil normand. La géranteest secondée par quatre employées,et propose une amplitude horaire de7h30 à 20h00. Ce lieu fait égalementoffice de bar, ce qui explique leshoraires, et la présence de jeuneslycéens qui pour certains passentchaque jour pour un rendez-vousautour d'un café. Pas de service derestauration le soir, ni le dimanche. Lafréquentation du lieu est tributaire desvacances des salariés, ce qui expliqueune fréquentation moindre pendant lesvacances scolaires.

CG, OK

Sources :www.tns-sofres.com, « L'intérêt pour lefait maison : une tendance qui ne selimite pas à la cuisine », GIFAM,14/06/2010.www.lepoint.fr, « La gastronomiefrançaise au patrimoine mondial, unatout économique », 16/11/2011.

Un véritable investissement

Venir en formation, c'est nourrir son esprit : l'objectif de toutstagiaire en formation est d'acquérir de nouvellesconnaissances et compétences, d'échanger avec sespairs. Tout cela nécessite de l'énergie que seul un bon

repas peut assurer : trouver un bon lieu de restauration est donc un élément essentiel du kit de survie du stagiaire.

Dans les établissements scolaires, le repas, et donc par

extension la cantine, sont des préoccupations pour lesélèves et les personnels, mais également pour les parents.Cette question peut d'ailleurs être hautement polémique !

Intéressons-nous à la situation des personnels enformation. Nourrir son esprit est indispensable à toutepersonne ayant le désir de progresser, mais cetinvestissement a un coût, supporté à 50% voire à 100%par les personnels en formation.

Depuis quelques années, les indemnités liées auxdépenses de repas (et de déplacement) sont distribuéesavec une très grande modération. Faut-il y voir le signed'une économie en crise qui incite tous les postesbudgétaires à des économies drastiques, une volonté dedécourager les postulants aux actions de formationsacadémiques...La formation tout au long de la vie : un investissement àmultiples facettes !

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LesP'tites Cocottes : une visites'impose

Un dessert gourmand

Cocottes en grès pour tous lesplats

Cuisine

I CA(E)N SPEAK ENGLISH !

Le Dolly's s'est enfin agrandi devenant Dolly's and Dolly's too! Mais réservez encore ettoujours pour pouvoir y manger « so British »...

Nous avons réservé et testé pour vousLundi, 12h30, première journée de stage sur la

création d'un journal, au CRDP, un problème se pose ànous: comment éviter la cantine scolaire? Nous décidonsalors de partir pour le Dolly's, petite oasis « franglaise » aucentre de Caen, près du château.

En poussant la porte, nous entrons dans l'universde Dolly, la maman de la famille Taylor, qui établit soninstitution dès 1995. Un mélange de cuisine d'inspirationanglaise assaisonnée au goût français ravit autant leshabitués que les gourmets de passage. D'ailleurs, lesanglais ne s'y trompent pas, et « s'y réfugient dès leurarrivée sur Caen après avoir consulté leur guidetouristique » nous confie Sébastien, un des « Dollyblokes »du restaurant.

Une ambiance accueillante et une décoration desannées 50s-60s vous laisseront pantois lors de votredégustation de Full breakfast, de Crumble salé ou autresPecan pie. Le seul risque est de se laisser aller dans lescanapés plus que confortables, bercé par la douce mélodiedes Beatles ou enfin réveillé par la batterie des RollingStones.

Une « incredible » expérience

Aujourd'hui, quelques années plus tard, Dollyaime toujours autant faire découvrir à ses clients, ses platset boissons favoris, ainsi que ceux de la famille, faits avecdes produits de qualité, frais, bio et abordables pour tous.Vous pourrez aussi vous régaler d'un excellent dessertsorti du livre de recettes de la grand-mère.Yummmmmy..... « English size of course! »

Dolly's Horaires d'ouverture16 – 20 Mardi - Jeudi : de 10:00 à 19:00 Av. de la Libération Ven. – Dim.: de 10:00 à 23:0014000 Caen 02.31.94.03.29

Audrey et Thierry

Interview d'Amanda, traductriceanglaise exilée à Caen.A&T : Comment avez-vous connu le Dolly's? Amanda: J'avais l'habitude de venir au Dolly'squand j'étais étudiante. J'y reviensfréquemment. C'est un peu comme un retour au

pays parce que le personnel parle anglais. A&T : Qu'appréciez-vous dans les produits proposés ici?Amanda: Le plus du Dolly's, c'est qu'il n'y a pas que de lanourriture de pub, ils innovent aussi avec les crumblessalés saumon brocoli par exemple, mais restent fidèles à lacuisine anglaise comme avec les jacket potatoes qui estmon plat préféré ici.A&T: Est-ce que l'endroit vous paraît fidèle à ceux quevous fréquentiez en Angleterre?Amanda: ce qui est super c'est que je retrouve dans leurmini magasin des articles vendus dans les supermarchésanglais comme les crackers que je viens de faire péter,d'où la couronne sur ma tête.

Dolly's fans

onique:« C'est la première que je vienschez Dolly's. Je suis très surprise par

l'accueil, la déco et ce qu'il y a dans lesassiettes. C'est parfait! »

M

aphaëlle: »Je suis une grande habituée,je viens une fois par semaine pour le

déjeuner entre collègues du jeudi midi. J'aimebeaucoup le bagel et les scones à emporter àla maison.

R

ébastien: « Je suis Dollybloke c'est-à-direserveur, depuis 6 mois,. J'adore travailler

ici, car on a un contact privilégié avec lesclients, qui sont à 60% français et à 40%anglais. »

S

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Dolly's : Devanture du salon de thé / restaurant avec sonextension sur la gauche.

Les serveurs souriants vous accueilleront dans unintérieur cosy et chaleureux

Gastronomie

Caen...tique des arts too Munch

Qui ne connaît « le Cri », l’œuvre la pluscélèbre du peintre Edvard Munch ? Le musée des beaux arts de Caen accueilledu 5 novembre au 22 janvier les œuvres dupeintre norvégien pour une expositionexceptionnelle. Visite guidée...

Un succès phénoménal

Dans l'écrin du château de la ville, les portes du muséesont ouvertes depuis novembre à la foule qui se pressepour admirer les œuvres du plus grand peintre de l'Europedu Nord, Edvard Munch. . « Les premiers dimanche dumois, nous avons reçu jusqu'à 3000 personnes », préciseIsabelle, agent du patrimoine qui reçoit les visiteurs. Labeauté du musée, la mise en valeur des œuvres, et le plaisird'entrée pour une heure ou deux dans un univers à part,sauvé de la pluie froide de l'automne et des hystéries deNoël, est unanimement appréciés par le public deconnaisseurs ou d'amateurs, de curieux ou d'égarés, où l'onvoit se faufiler entre les jambes grêles des vieillards qui sesoutiennent, les têtes hilares des enfants arrêtés devant leschairs nues des « Baignades » ou devant des jeunes fillesfraîches en conversation sur un pont.

Deux salles dédiées

Les deux salles dédiées à l'exposition s'organisent autourde thèmes qui permettent de rendre compte des sujetsprivilégiés par le peintre : la Mélancolie, la Norvège, laMort, le Couple, la Femme, l'Angoisse. Quinze peintureset cinquante estampes et gravures, témoignent du travailfascinant de ce génie torturé « par l'idée du dépassement »et qui a connu une existence difficile, marqué, dèsl'enfance par le deuil, la maladie et la souffrance. Pourautant, les œuvres réunies ici ne frappent pas par leurnoirceur. Certes, la gravure du « Cri », quelques peinturessur le couple, participent à la réputation d'un peintre de lamélancolie, mais l'ensemble des œuvres proposéesdonnent avant tout le l'idée d'un travail acharné, et d'uneurgence qui étonne.

Il est encore temps de se rendre à Caen : le musée exposejusqu'au 22 janvier. A défaut, vous pourrez vous procurerle très beau catalogue de l'exposition (9 euros)

B.A

Interview

Rencontre avec un personnage souventméconnu : le surveillant de salle...

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Je m'appelle Isabelle, j'ai 35 ans et j'habite Caen. Je suisemployée depuis quatre mois par le musée en tant qu'agentdu patrimoine contractuel, affectée à la surveillance dessalles d'exposition du musée.

Quelle a été votre formation, votre parcours ?Diplômée en histoire de l'art, j'ai travaillé au musée deVieux-la-Romaine et j'ai été professeur d'arts plastiquescontractuelle en collège. J'aimerais à terme m'orienter versun poste de médiateur culturel ou enseigner l'histoire desarts. En attendant, j'occupe ce poste au musée, quifinalement me convient.

En quoi consiste votre travail au quotidien ?Mon rôle consiste à canaliser le flux de visiteurs et àveiller au respect des règles du musée : interdiction del'utilisation du flash, interdiction de manger et de boiredans les salles. Ce n'est pas toujours très drôle mais celapermet de conserver les œuvres intactes. En l'absence deguide, je peux également renseigner les visiteurs.

Quels en sont les avantages et des inconvénients ? C'est un métier relativement tranquille qui ne me prend pasbeaucoup d'énergie et qui me laisse du temps libre.J'apprécie aussi d'être au contact des visiteurs quand il n'ya pas trop de monde, on peut plus facilement discuter et jepeux les conseiller et les orienter. Par contre, quand il n'y apersonne, le temps est un peu long et je me permets alorsde lire un livre !

Que lisez-vous en ce moment ?Le roman de Léonard de Vinci.

Votre avis sur l'exposition de Munch ?C'est une magnifique exposition, nous avons des retourstrès positifs de la part des visiteurs. La muséographie esttrès bien réalisée, les œuvres sont bien mises en valeur. Etpuis je m'attendais à des œuvres plus noires, mais il y a destableaux colorés, des tons pastel.

Pour terminer, une anecdote ?À propos de l'exposition sur Munch, il y a un Américainoriginaire de Miami et qui habite Caen qui vient la voirtous les jours ! Il a visité toutes les expositions sur Munchen France !

Propos recueillis par FLP(Retrouvez l'intégralité de cette interview en vidéo et unesurprise visuelle sur notre site Internet...)

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CULTURE

Même les chauves sourient à l'idée de s'y rendre...

Isabelle et ses collègues miment Le Cri...

Rocé en tournée : bientôt à Caen ?

Bouffée d'oxygène,

le rap s'invite au cours de Français.

Des collégiens ont eu la chance d'accueillir unrappeur dans leur classe.Cette année, les collégiens de 3ème3 des Provincesassisteront au concert de Rocé. Pour eux, le rappeura animé un atelier.

La littérature classique revisitéeL'atelier a commencé par une histoire du rap et ladécouverte de l'univers de Rocé. Puis celui-ci aproposé aux élèves d'écrire une adaptationcontemporaine de La parure, de Maupassant.L'histoire remise au goût du jour a été découpée en 3parties et chacun des 3 groupes de la classe a écritun couplet. Nos jeunes plumes, encouragées par unRocé très attentif, ont inventé un conte moderne,dans un langage très actuel.

« Elle était jeune, aimait la zic, avait seize ans. .. »Le collier en diamants est devenu un ipod.et l'amieune pote, tout cela pour un résultat étonnant,obligeant la prof de Français à renoncer à dessynonymes plus littéraires qui semblaient tellementmoins bien convenir … Une chanson, c'est de la poésieLes contraintes ? Celles du genre : écrire descouplets en vers de 12 pieds, avec des rimes,rechercher une écriture poétique qui sonne à l'oreille.Pourquoi ? Parce que 12 pieds c'est ce qu'on trouvele plus souvent dans la poésie, mais aussi le rock, leslam ….Pour le rap, c'est la longueur la plusadaptée, celle qui permet au chanteur de reprendresa respiration. Rocé a mis le poème en voix .Ilmanquait le refrain : « Il faut que ce soit tout simple,le refrain résume un peu la chanson. »Rocé invite lesjeunes à ne pas trop se prendre la tête, à êtrenaturels et spontanés. « Sachez-le l'important ce n'est pas l'apparence,Le vrai, le faux, on ne fait plus la différence.On pense que les objets d'valeur rendent supérieurMais tout ça ne nous amèn'ra pas le bonheur. »Puis les collégiens ont été invités à reprendre laplume pour des petits jeux d'écriture destinés àlibérer l'écriture. Petit à petit, les textes sont devenusplus poétiques, plus drôles, plus délirants. Rocé aensuite interprété une très belle lecture de La mortdu loup d'Alfred de Vigny, rythmée par lesbattements d'un élève, sur le bord de la table.Pour terminer, la projection d'un clip , véritablepamphlet contre le racisme,« Besoind'oxygène ».Une véritable bouffée d'oxygène, c'estce que nous, élèves et enseignants, avons pris aucontact de Rocé.

Rocé en tournée contre les clichésRocé est en tournée en France,il ne passera pas par Caen, pourne pas rater cet événement, ilvous faudra vous rendre àCherbourg.

Même s'il n'a pas renoncé au fameuxsweat à capuche, aux fringues etchaussures de sport de marque,Rocé déclame un rap engagé qu'ilveut loin de la frime, des grosses

voitures et des clichés. Ses clipssobres et réalisés à peu de frais entémoignent. Pour lui pas de distinctionentre rappeur et slameur, ce quicompte c'est son travail de chanteur etle message qu'il veut nous fairepasser. Né en 1977 en Algérie, d'un pèreargentin d'origine russe et d'une mèrealgérienne, Rocé est un poètemusicien. Il revendique un rapintelligen. « Etrange sentimentd’appartenance à un monde variémais dans lequel on me refuse ladiversité. Nous sommes des clichésenfermés dans une trop étroiteidentité. Mais je ne peux plusm’enfermer dans celui qu’on medésigne. Aucune définitionréductrice ne m’agrippe. Je ne peuxm’empêcher d’être l’un et lemultiple. 1 »

Tous les genres de musique et tousles poètes l'intéressent. Il jette unregard critique sur le monde quil'entoure, traque le racisme soustoutes ses formes dans les pubs oules films, dénonce la colonisation etses héritages. « Tant de clichés… Duciné à l’artistique alentour, tout estdit même sans discours. Lesclichés laissent figé et sur certainspèsent si lourd… J’ai croisé le RoiLion dans sa savane et il n’y a quele singe qui a l’accent africain ; j’aicroisé Shrek et son âne, c’est l’ânequi a l’accent antillais.»On vous laisse découvrir son dernierensemble : l'être humain et le réverbère.Pratique : concert au théâtre de laButte, jeudi 15 décembre à 20h30.

Pascale1 L'un et le multiple2 Besoin d'oxygène

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Zik

Caen je joue

A l'approche des fêtes de Noël, une petite entrepri se ne connaît pas la crise : le "PionMagique", à Caen, fait le bonheur des petits et des grands.

Le "Pion magique" est une boutiquespécialisée dans les jeux, située rue de Bras, enplein cœur du centre-ville de Caen. Ouverte depuis1984, elle est devenue une référence pour lesjoueurs de tous les âges. On y rencontre ainsi lesplus petits mais aussi les grand-mères à larecherche du cadeau idéal pour les petits-enfants,en passant par les joueurs de plateau qui viennentchaque semaine découvrir les nouveautés sorties enmagasin (six cents nouveaux jeux sont ainsi sortisau mois d'octobre dernier.)

Une boutique mobilisée pour les fêtes

Pour les fêtes de Noël, le Pion magique semobilise pour recevoir les nombreuses demandes :depuis le 16 décembre, le magasin est ouvert tousles jours, même le dimanche, de 9h30 à 20 h. Dixpersonnes supplémentaires ont ainsi étéembauchées lors de cette période exceptionnelle,au cours de laquelle 25% du chiffre d'affaires del'année est réalisé. L'encadrement est ainsi sans aucun doute l'unedes forces du "Pion magique". Le personnel y estqualifié et passionné : certains sont diplômés de"ludologie", un autre fait partie des meilleurs joueursd'échecs de France.

Les jeux les plus vendus pour Noël

Pour les plus petits, "Le Verger" est le jeu le plusvendu cette année : une manière de reconnaître lesformes et les couleurs aux enfants tout ens'amusant. A l'approche des fêtes, les adultes sont quant àeux attirés par les "jeux d'ambiance" : le "Dobble"ou encore le "Time's up" sont ainsi les jeux les plusvendus. Petit conseil du propriétaire, Jean-PierreWadoux, pour la liste du Père Noël : "Privacy". Unjeu qui se joue entre amis et qui permet de mieux seconnaître tout en s'amusant. Le Père Noël n'a donc pas fini d'emporter des jeuxde société dans sa hotte. B. Lefèvre

Le propriétaire du Pion Magique ouvre ses portes.

En cette période de fin d'année, Jean Pierre Wadoux commerçant indépendant depuis 1984 du « Pion magique », nous fait une brève analyse de ce commerce spécialisé implanté en centre ville qui ne semble pas connaître la crise et qui compte sur sa clientèle fidèle. Très joueur pendant son enfance, il a été amené dans le cadre de ses études commerciales à réaliser une étude de faisabilité ainsi que le montage financier pour ce type de commerce ; et à l'époque, le pari était loin d'être gagné.

Une activité intense en cette période de Noël

Au milieu des sept mille produits et des six jeux de plateau, en ce mois de décembre, c'est le grand boomau Pion Magique ; à la question posée, « êtes-vous pour ou contre l'ouverture des commerces le dimancheen centre ville ? » il nous répond « oui pour les périodes de fêtes uniquement ».

Le Jeu un support pour communiquer

Le propriétaire du Pion Magique envisage l'avenir sereinement ; le jeux est un « support » pourcommuniquer avec les ados, les enfants ; pour lui, il est important de communiquer les « yeux dans lesyeux » , de parler, et le jeux permet de transmettre, discuter entre parents, amis ou grands parents...

Optimiste face à la concurrence des grandes surface s

Selon lui, l'attractivité du centre ville sera au contraire renforcée dans les cinq années à venir, parl'ouverture de nouvelles routes perforantes dans le cadre de l'aménagement des Rives de l'Orne ; laconcurrence aura lieu mais uniquement entre les grandes surfaces. Le centre ville restera toujours lepremier centre commercial. F. Marie

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Loisirs

Art-Caen-ciel féérique !

Pour Noël, Caen la magique propose de nombreuses animations et autres filtres enchanteurs.C'est toute la ville qui s'habille de fête et se peuple de créatures fantastiques. Il était une fois...

Pour lutter contre le froid et triste hiver, les sorciersde la ville ont décidé cette année d'habiller la ville demille feux et de réaliser des miracles. Auprogramme...Un conte animé projeté sur les murs de l'Hôtel deville enchantera les petits et les grands : le petit

géant et sonnounoursréussiront-ils àretrouver lesommeil ?On glisseraaussi, enivrésde vitesse et devin chaud, encompagnie duPère Noël sur lapatinoiresynthétique etécologique,

place du Théâtre.Des marchands venus des quatre coins du monde etd'au-delà, régaleront vos yeux et vos papilles,émerveillés par tant de richesses étalées, boulevarddu Maréchal Leclerc.Plus fort encore, le Père Noël, en personne, le vrai,le seul, l'unique, évidemment, éliradomicile Place Pierre Bouchard,oui, Place Pierre Bouchard !Distribution de bonbons magiques,maquillages féériques, spectaclesmagnifiques !Tous les quartiers revêtiront aussileurs habits de lumière et de joie !Et puis soyons fous, rêvonsensemble d'un monde meilleur avecun Noël citoyen et solidaire !Mobilisons-nous, tous ensemble,tous ensemble, pour que Noël soit

une fête pourtous !Mais Noël neserait pas Noëlsans l'esprit deNoël qui flottepar les rues.Promenez-vous,déambulez,flânez dans levaste centre-ville, auxabords duchâteau, surl'esplanade duport... Partoutdans la ville,c'est unspectaclemerveilleuxque de voir ces vitrines illuminées, et surtout cellesdes confiseurs et autres chocolatiers. C'est un art-Caen-ciel de couleurs et de goûts. C'est aussi un feud'artifice de pain d'épices, de macarons, de pommesd'amour, et de sucettes géantes. Ailleurs, ce sont des

masques, des lampions, milleobjets exotiques ou rares... Et puisvous croiserez des créaturesimprobables, tout droit sorties descontes. Oui le Père Noël existe,nous l'avons rencontré, commenous avons rencontré des gnomes,des lutins, et des hommes (?) àtête de cerf...C'est un autre mondeque Noël, le monde des contes, unmonde magique !

Anne et Vincent

Caen dira-t-on ?

Sports : A vos calepins ! L'équipelocale, Caen Ping-Pong, jouera auCamping des Pompiers contre despongistes égyptiens coptes.

Traditions : Cambrai envisage dedélocaliser la production des« bêtises » à Caen sousl 'appellation « Caen Brait ». Lemaire de Caen reste sceptique.

Industrie : La Société Bouis et filsa mis au point un nouveaurevêtement anti-verglas pour l'A84,Le Caen-Bouis.

Diététique : Un charcutierfacétieux propose un régime àbase de tripes pour anorexiques,et le surnomme, goguenard, « Lerégime de Caen ».

Tourisme : La compagnie Volcaenau bord de l'explosion après lafermeture de la ligne Caen-Eyjafjöll

Musique : Au bar Le Boucaen,près du Caenpus, rue Houx-et-Caen, des toucaens et despélicaens élocaens interpréterontcaentates, caentiques et autrescaentilènes.

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Çà bouge en ville

Les mini-fées du marché Papilles et pupilles

Plus fort qu'un cerf-volant !

Journal « HOUX ET CAEN »Clemi Académie de CaenStage Réaliser un journal scolaireDirecteurs de publication

Lucile Audigou,Henry Pastol

Ont contribué à cet excellentnuméro :

Pascale Anne

Audrey Bernard

Céline Christelle

Francine François

Gaelle Ouardia

Pascale Philippe

Sébastien Sebastien

Sophie Thierry

Vincent Cecile

« On se couchera moins bête ce soir! »

They love French !

Le français a été la langue officielle del'Angleterre jusqu'aux environs de 1300.Guillaume le Conquérant se fit couronner roi en1066, et l'imposa. L'anglais, parlé par le peuplefinit par prévaloir, mais c'est pourquoi l'on peuttrouver des structures identiques dans les deuxlangues. Audrey

De Caen vient ce mot ?

« Vaugeux » est un « vallon sec » à côté duquelGuillaume le Conquérant a établi le château deCaen. Le quartier en lui-même est mentionnépour la première fois sous le mot « Vallisgue »qui s'est déformé ensuite en « Valgueue », puisVal des Gueux. Pendant la Révolution française,la rue du Vaugueux prend le nom de « Rue desDroits de l'homme ». Après le bombardement duquartier en 1944, la partie ancienne de la rue aété piétonnisée pendant la reconstruction. Thierry

« Nous sommes fiers d'avoir participé à cenuméro qui fera date dans l'histoire de lapresse ! » . Anne et Vincent.

Le bon coin de Caen

A vendre : traineau état neuf. C. T. OK, année1981. Rouge, patins chromés. Réf. Noël14.

Bottes fourrées taille 36, chapka avec étoilerouge taille unique, raquettes en bon état pourcause d'absence de froid et de manque deneige …

Le mot de la fin ? A Caen la suite ?

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