numéro 13 - janvier/mars 2002

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JANVIER FÉVRIER MARS 2002 édito Avec le soutien de l’Association Française d’Action Artistique -Ministère des Affaires Étrangères et de l’AFAA-Ville de Biarritz pour ses tournées à l’étranger I l y a un an, Jean Louis Pichon, directeur de l’Esplanade Saint-Étienne Opéra me proposait de porter un nouveau regard sur Les Biches de Francis Poulenc. Cette œuvre, que je connais pour l’avoir abordée au Ballet Théâtre Français de Nancy dans la chorégraphie de Bronislava Nijinska, il m’est agréable aujourd’hui d’en retrouver les accents. J’aime la fantaisie capricieuse de la musique de Poulenc, sa désinvol- ture qui ne parvient pas à feindre une profonde mélancolie. Composée au cours des « années folles » dans une atmosphère où l’on se réjouissait trop vite d’avoir échappé au pire, cette musique chante voluptueusement la vie. Comme une parenthèse, elle s’ouvre sur le rêve et l’utopie. Peut-être est-ce ainsi que l’on peut s’abandonner à l’idée d’un monde meilleur ? Alors, laissons béante la parenthèse et souhaitons à tous une bonne et heureuse année. Thierry Malandain, décembre 2001. sommaire l’événement Les Biches accueil studio : Les Gens d’Urterpan la danse à Biarritz #8 accueil studio : cie l’Empreinte accueil studio : cie Aller-Retour en bref… calendrier Ballet Biarritz à l’Opéra de Bordeaux. Photographie : Chloé Breneur 2 4 5 7 8 9 10

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Malandain Ballet Biarritz 2002

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Page 1: Numéro 13 - Janvier/Mars 2002

JANVIER

FÉVRIER

MARS

2002

éditoAvec le soutien de

l’Association Françaised’Action Artistique

-Ministère des AffairesÉtrangères

et de l’AFAA-Ville de Biarritzpour ses tournées à l’étranger

Il y a un an, Jean Louis Pichon, directeur de l’Esplanade Saint-ÉtienneOpéra me proposait de porter un nouveau regard sur Les Biches de

Francis Poulenc. Cette œuvre, que je connais pour l’avoir abordée auBallet Théâtre Français de Nancy dans la chorégraphie de BronislavaNijinska, il m’est agréable aujourd’hui d’en retrouver les accents.J’aime la fantaisie capricieuse de la musique de Poulenc, sa désinvol-ture qui ne parvient pas à feindre une profonde mélancolie.Composée au cours des « années folles » dans une atmosphère où l’onse réjouissait trop vite d’avoir échappé au pire, cette musique chantevoluptueusement la vie. Comme une parenthèse, elle s’ouvre sur lerêve et l’utopie. Peut-être est-ce ainsi que l’on peut s’abandonner àl’idée d’un monde meilleur ? Alors, laissons béante la parenthèse etsouhaitons à tous une bonne et heureuse année.

Thierry Malandain, décembre 2001.

sommaire

l’événement

Les Biches

accueil studio : Les Gens d’Urterpan

la danse à Biarritz #8

accueil studio : cie l’Empreinte

accueil studio : cie Aller-Retour

en bref…

calendrier

Ballet Biarritz à l’Opéra de Bordeaux.Photographie : Chloé Breneur

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Page 2: Numéro 13 - Janvier/Mars 2002

l’événement

Les BichesDans le cadre d’une soirée consacrée à Francis Poulenc, où figureront Les Mamelles de Tiresias et Les Biches,Jean Louis Pichon, directeur de l’EsplanadeSaint-Etienne Opéra, invite Thierry Malandainà porter un nouveau regard sur cette partition commandée à Francis Poulenc par Serge de Diaghilev en 1923.

Saint-Etienne,les 24, 26 févrieret 1er mars 2002

Les Biches

musique Francis Poulencdirection musicale Patrick Fournillierchorégraphie Thierry Malandain et Bronislava Nijinska*

décor et costumes Jorge Gallardolumières Jean Claude AsquiéNouvel Orchestre de Saint-ÉtienneBallet Biarritz / Centre Chorégraphique National* Avec l’aimable autorisation de Nathalie et George Raetz

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Page 3: Numéro 13 - Janvier/Mars 2002

Ce ballet en un acte chorégraphié par Bronislava Nijinska dansun décor et des costumes de Marie Laurencin fut créé le 6 janvier

1924 par les Ballets Russes à l’Opéra de Monte-Carlo. Sans intrigueparticulière, le ballet réunissait quelques jeunes femmes sophistiquéeset trois jeunes hommes dans une vaste pièce blanche inondée parle soleil pour un marivaudage distingué et plein d’ironie. ApparaissaitVera Nemtchinova dans le rôle de la belle inconnue, Bronislava Nijinskadans celui de l’hôtesse, puis deux jeunes filles célébrant la douceurdu mois de mai.

En 1923, rien ne pouvait ravir davantage Francis Poulenc, grandadmirateur des Ballets Russes, que cette commande de Diaghilev.Celui-ci suggéra d’écrire un ballet d’atmosphère, une sorte deSylphides modernes. « J’eus l’idée, dit le compositeur, de ces fêtesgalantes où l’on pouvait comme dans certains tableaux de Watteau,ne rien voir ou imaginer le pire ».Les Biches sont le ballet du plaisir – plaisir où l’on prolonge une inter-minable enfance. Un joyeux tumulte, « une folle prospérité au bord d’unprécipice » nous dit Maurice Sachs. Car, sans le savoir, les « annéesfolles » dansent sur un volcan.

Ce contexte historique, le souhait initial de Diaghilev et le balletde Nijinska, furent autant d’informations pour aborder cette relecture.Mais, c’est finalement un élément des costumes de Marie Laurencinqui m’a ouvert la voie. Ces Biches, comme des oiseaux de paradis, sontparées de plumes. Ce détail m’a permis de renouer avec la suggestionde Diaghilev à Poulenc, car des plumes ornent également les ailesdes Sylphides. La vaste pièce blanche pouvait alors se remplir d’un cieloù évolueraient des êtres célestes.À la porte de ce paradis, comme surgissant du passé, vont apparaîtredans la chorégraphie originale de Bronislava Nijinska : une belleinconnue, l’hôtesse, puis deux jeunes filles célébrant la douceurdu mois de mai.

Thierry Malandain, décembre 2001.

Nijinska, Les Biches, 1924.Photographie anonyme.

Photographies : Jean-Charles Federico

Les Biches sont le ballet du plaisir…

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accueil studio

Les Gens d’UrterpanLa compagnie d’Annie Vigier et de Franck Apertet est accueillieau Centre Chorégraphique National du 23 au 30 janvier 2002 pourun travail autour de sa prochaine création : Cave Canem.

La compagnieL’activité développée sous le générique « Les Gens d’Uterpan »s’élabore à partir du contraste des personnalités d’Annie Vigieret Franck Apertet. Ce principe associatif de création poséinitialement s’apparente au devenir de l’œuvre elle-même dansson environnement, chacun s’inscrivant dans le processus :échange / opposition / complétude. Ici la relation entre l’époqueet le commentaire artistique qu’elle génère s’étire pour autant quela mémoire ouvre le futur. Le spectacle s’installe là où naît une unionentre le visible et l’irracontable, l’idée ou l’obligation d’exister…La chorégraphie expose une géographie de l’intime où l’interprètes’entiche des possibles.

Au cours de sa résidence, Les Gens d’Uterpan propose dans le Grand Studio de Ballet Biarritz (Gare du Midi) :

Vendredi 25 janvier à 19 heuresatelier chorégraphique ouvert aux adultes initiésLundi 28 et mardi 29 janvierrépétitions ouvertes aux scolairesInformations au 05 59 24 67 19

Cave Canem Exploration héroïque pour navigateurs solitaires

Conception / chorégraphie / mise en scèneAnne Vigier et Franck ApertetDanseurs Annie Vigier, Franck ApertetComédien Rodolphe DanaSondeur d’opinion Davide NapoliSonorisation Christophe Eveillard Éclairagiste Valérie Sigward

Production : Les Gens d’Uterpan. Coproduction : Théâtre de la Minoterieà Marseille, le Mas de la Danse à Fontvielle, Le CMA Jean Vilar, la villede Champigny, l’Espace Germinal de Fosses, Le C.C.N. de Créteil et du Valde Marne, le C.C.N. de Biarritz (Accueils Studio).

ArgumentL’individu se tient au commencement ; c’est d’une façon vaine cla-mer sans souffle. Dors, viens la mort. Brûle, tout lentement.Tendrement. Éparpille autour de toi les morceaux de toi. Le mondemange bien cuit. Sous la table les yeux se croisent, les corpss’affaissent et de la cendre à peine tiédie, on entend à nouveau « oui,encore » – C’est bien là le cri du monstre.

La spécificité du projet : des techniciens interprètes.Cave Canem propose un concept d’expérimentation de vecteur decréation individuel. C’est à dire que chacune des fonctions agissantes(danseur, comédien, sonorisateur, éclairagiste) est impliquée, de lacréation jusqu’aux représentations, dans la recherche et la mise ensituation de sa propre autonomie artistique et technique. Noustravaillerons selon cette définition, avec pour objectif la mise ensituation de ce que signifie et communique, pour soi, notre media(corps, voix, son, lumière).

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Page 5: Numéro 13 - Janvier/Mars 2002

C’est en qualité de chorégraphe

et maîtresse de ballet de la compagnie

du Marquis de Cuevas que Bronislava

Nijinska séjourne à Biarritz.

À l’occasion du travail réalisé

sur Les Biches, nous évoquons celle

qui fut l’unique femme à chorégraphier

pour les Ballets Russes.

Fille de danseurs polonais et sœur de Vaslav Nijinsky, Bronislava estnée à Minsk en 1890. Elle entre à l’École Impériale de Ballet de Saint-Petersbourg où elle aura comme professeurs Enrico Cecchetti, SergeiLegat et Michel Fokine. En 1908, quelques années après son frère, elleest engagée dans la Compagnie du Théâtre Mariinsky.En 1909 elle fait partie du groupe de danseurs choisis par Serge deDiaghilev pour la première saison des Ballets Russes donnée à Paris.En 1911, lors d’une soirée à Saint-Petersbourg où l’on présente le bal-let Giselle, son frère paraît sur la scène du Mariinsky dans le costumeque lui a dessiné Alexandre Benois pour les récentes représentationsparisiennes. Un collant de soie blanche et un pourpoint de velours. Surson croquis, Benois avait supprimé le pantalon court porté ordinaire-ment par-dessus le collant pour dissimuler les formes.L’impératrice douairière jugeant indécent le port de ce costume, ordreest donné de suspendre Vaslav Nijinsky du Théâtre Impérial. Serge deDiaghilev profite alors de cet incident pour former une compagnie per-manente et persuade Nijinski de le suivre, malgré les revirements de ladirection du Théâtre. Solidaire de son frère, Bronislava renonce elleaussi à son titre « d’artiste du théâtre impérial » et rejoint la nouvelletroupe : Les Ballets Russes de Serge de Diaghilev.Excellente danseuse, réputée pour la puissance de sa danse, elle paraîtalors dans Carnaval, Petrouchka, Narcisse de Michel Fokine. En 1912,elle collabore auprès de Nijinsky à l’élaboration de ses premières cho-régraphies : L’après midi d’un faune, Jeux et Le sacre du Printemps,servant de modèle, et l’aidant ensuite à transmettre la chorégraphieaux danseurs. En 1913, lors d’une tournée en Amérique du Sud,Nijinsky épouse Romola de Pulsky. Ce mariage inattendu bouleverseDiaghilev qui licencie aussitôt Vaslav. Ce dernier tente alors de fondersa propre compagnie, Nijinska lui apporte son soutien, mais Diaghilevn’a pas dit son dernier mot et la tentative échoue. La guerre éclate,Nijinska est en Russie où elle créé sa première chorégraphie, La taba-tière. En 1919 elle ouvre à Kiev une école de danse dont Serge Lifarsera l’élève le plus célèbre.

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BRONISLAVA NIJINSKA

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En 1921, elle retrouve les Ballets Russes de Diaghilev, à la fois commedanseuse et chorégraphe. Elle participe à la reprise de La Belle au boisdormant dont les arrangements musicaux seront faits à Biarritz par IgorStravinsky. Mais c’est à partir de 1922 qu’elle inscrit au répertoire dela compagnie ses propres chorégraphies, Renard, puis Les Noces deStravinsky créés en 1923. Selon Lifar, le ballet Les Noces est particu-lièrement intéressant en ce qu’il révèle les tendances néo-réalistes deNijinska et sa volonté d’éliminer toute « élévation », toute charmantesconventions de la danse classique, et de les remplacer par une languedansée basée sur le sport et le jazz. Elle semble chercher à relier sanouvelle chorégraphie à la tradition établie par son frère, tout en adou-cissant la dureté et l’angularité. L’année suivante, elle créé Les Biches,Les Facheux et Le Train Bleu. À partir de 1925, elle quitte à nouveauDiaghilev et travaille comme chorégraphe indépendante à l’Opéra deParis, au Théâtre Colon de Buenos Aires. En 1928, elle devient choré-graphe de la compagnie formée par Ida Rubinstein. Elle y créera LeBoléro et La Valse de Ravel, ainsi que d’autres ballets. En 1932, ellemonte sa propre compagnie à Paris, puis finalement rejoint le BalletRusse de Monte-Carlo. En 1938, elle s’installe aux États-Unis et ouvreà Los Angeles une école de danse, tout en chorégraphiant pourdiverses compagnies. Après la guerre, invitée par le Marquis deCuevas, elle retrouve l’Europe et rejoint le Grand Ballet de Monte-Carloen 1947, puis le Grand Ballet du Marquis de Cuevas jusqu’en 1960,date à laquelle elle montera La Belle au bois dormant. FrederickAshton, l’un des grands chorégraphes anglais du XXe siècle dira «C’était un génie, de la race la plus rare ». Auteur d’une soixantaine deballets, elle s’éteindra à Los Angeles en 1972.

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Les Biches

en haut :

Nicholas Zwereff et Léon Woizikovskij (1924)

à droite :Nina Tikanova (1932-33)

Nijinska en répétition de Boléro au Ballet du Marquis de Cuevas en 1954. Photographie : Viollet/Lipniski.

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accueil studio

Compagnie l’Empreinte/ Christine et Gilles Schamber

La Compagnie l’Empreinte sera accueillie du 1er au 6 mars 2002pour un travail autour de son prochain spectacle Quiestquietquiproquos.Cet accueil studio devrait se réaliser « hors les murs » en partenariatavec le Tthéâtre de Mimizan (Landes).

La compagnieLa Compagnie l’Empreinte est née en 1990 de la volonté de deuxchorégraphes / interprètes : Christine et Gilles Schamber. Depuiscette date, ils ont créé dix-neuf pièces chorégraphiques, dont quatrefurent sélectionnées pour les plates-formes internationalesde Bagnolet. Suite à l’une d’elles, ils sont accueillis durant une annéeen résidence en Seine Saint-Denis. En 1994 et 1997, ils reçoiventle Prix Régional à la Création Artistique et sont sélectionnés en 1998au concours international de chorégraphes de Groningen (Pays-Bas).Toujours en 1998, sous l’impulsion du Palais des Arts de Vannes,de la ville de Vannes, du département du Morbihan et de la RégionBretagne, l’Empreinte s’implante à Vannes. À partir de 1999,Christine et Gilles Schamber commencent un travail de recherchedifférenciée qui donne le jour à deux soli. À ce jour, ChristineSchamber poursuit sa réflexion en solo, tandis que Gilles Schambers’attaque aujourd’hui à une création pour sept interprètes.

Au cours de sa résidence à Mimizan,la Compagnie l’Empreinte proposera :

Mercredi 6 marsavant-première de QuiestquietquiproquosInformations au 05 59 24 67 19

QuiestquietquiproquosChorégraphie et scénographie Gilles SchamberAssistante chorégraphique Vanessa LeprinceActions de sensibilisation Diane SoubeyreDanseurs Vanessa Leprince, Claire Seigle Goujon, Diane Soubeyre,Sandra Savin, Jaime Flor, Baptiste Bourgougnon, Gilles SchamberMusique / Conception bande son Michel BertierRégisseur et technicien Gilles Fer et Joël L’Hopitalier

Production : Compagnie l’Empreinte Coproduction : Palais des Arts de Vannes, Triangle de Rennes, C.C.N. de Biarritz.

Point de départ de mon travail : une scénographie et une créationlumière exigeante et tranchante. D’emblée une esthétique s’impose.L’espace d’évolution de mes interprètes est défini, en résulte unparti-pris artistique personnel. Ensuite vient mon propos, amorcé en1999 dans Kleid, puis développé dans Marcel l’année suivante.Je m’interroge sur l’humain et plus particulièrement sur les rapportsambigus que j’entretiens avec les autres et moi-même. Je m’attacheà mettre en scène des personnages improbables. Homme ? Femme ?Leur ton décalé, leur ironie, leur tendresse les rendent familiers,proches… presque nous ! Leurs interrogations sont les vôtrespeut-êtreQuiestquietquiproquos, ma prochaine création, poursuivra cetteréflexion. Fort d’une gestuelle qui m’est propre depuis denombreuses années, je m’attache au sein de son univers, à amenermes interprètes au geste pur, au mouvement musculeux s’appuyantsur de solides ancrages. Une danse qui demande un investissementpouvant fragiliser l’interprète sans pour autant l’inhiber. Le geste brutcôtoyant le raffiné, la cause suivant l’effet, la force détruisantla facilité, ne laissent la place des nuques aux reins, des yeuxaux sexes, des bouches aux pieds, qu’au geste vrai.Gilles Schamber

< Marcel, pièce pour 3 danseurs de Gilles Schamber.Photographie : François le Divenah

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accueil studio

Compagnie Aller-Retour / Jesús Hidalgo

La Compagnie Aller-Retour sera accueillie au Centre ChorégraphiqueNational du 4 au 10 mars 2002 pour un travail autour de sa création… et encore.

Jesús HidalgoSa vie personnelle et artistique, sa culture, sont ancrées dans deuxpays entre lesquels il voyage physiquement et imaginairement. Aprèsavoir obtenu en Espagne le premier prix « Ayudas a ProduccionesTreatrales y Musicales » de la Diputación de Valencia pour sachorégraphie Naufragos, il est engagé comme interprète par RamonOller, Carolyn Carlson, Karine Saporta, Susan Buirge… Puis, il fondeà Caen la Compagnie Aller-Retour en 1993. Se produisantrégulièrement en France, la compagnie a également été invitéeen Espagne, en Belgique et au Japon. Parallèlement, Jesús Hidalgoa collaboré avec Jean-Yves Lazennec du Théâtre Mains d’œuvre,auprès d’Olivier Brunet à l’occasion du moyen-métrage Le mariagede Fanny et l’Association Beaumarchais lui a accordé une aideà l’écriture chorégraphique. Parmi ses créations, Au fond à gauche,les Promises, Manana ya veremos, Proxima parada, Mediterraneo…

La compagnieSoutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication« aide aux compagnies chorégraphiques », la compagnie bénéficiedepuis ses débuts de l’aide du Conseil Régional de Basse-Normandie, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles,du Conseil Général du Calvados-ODACC et de la ville de Caen.Elle a déjà pu compter sur l’aide de l’ODIA Normandie et de l’AFAApour ses tournées à l’étranger.

Au cours de sa résidence la Compagnie Aller-Retour propose dans le Grand Studio de Ballet Biarritz (Gare du Midi) :

Jeudi 7 & Vendredi 8 marsrépétitions ouvertes aux scolairesSamedi 9 mars à 17hrépétition publique (entrée libre)Informations au 05 59 24 67 19

… et encoreChorégraphie Jesús HidalgoInterprètes Valéria Ardito Coma, Emanuela Ciavarella, Akiko Hasegawa,Young-Ho Rascalou-Nam, Diana RegañoUnivers sonore Jesús HidalgoLumières Patrick ChiozzottoRégie générale Éric Le PapeDécor Patrick Demière

Production : Compagnie Aller Retour Coproduction : C.T.T, le Manège, ScèneNationale de Maubeuge et le C.D.N de Normandie-Comédie de Caen.

Un espace dépouillé, un lieu non défini et pourtant délimité, un lieuqui pourtant ressemble à quelque chose de familier et pourtant neressemble à rien. Des êtres en attente. Des êtres dans une quête,une quête d’eux-mêmes, d’une vérité, du sens de l’existence. Et unequête qui, encore et toujours recommence avec la volonté d’allerplus loin. Des corps qui se cherchent, se trouvent, se séparent dansle plaisir, la violence, la souffrance, des corps qui disent parfoisle bonheur ou qui parlent de douleur. Des voix, des mots qui coulentcomme une mélodie ou qui fusent comme des cris. Un mouvementperpétuel, un éternel recommencement pour aller jusqu’au boutde soi-même avec le poids des sentiments, de ses émotions,pour vaincre la difficulté d’être et tenter de trouver un apaisementintérieur… Et encore… Et encore… Et encore.Claudette Caux-Lahalle

Photographie : Jesus Hidalgo

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en bref...

CINÉ-DANSE

En Collaboration avec Biarritz Culture, la Cinémathèque de la Danse,le Conservatoire National de Région de Bayonne, le Centre ChorégraphiqueNational propose le 9 février 2002 à 18h30 au Théâtre du Colisée unenouvelle rencontre Ciné-Danse autour du film de Dominique Delouche : YvetteChauviré, une étoile pour l’exemple en présence d’Élisabeth Platel, étoile del’Opéra de Paris. À cette occasion, Élisabeth Platel donnera des master-classles 9 et 10 février 2002. Informations : Biarritz Culture : 05 59 22 20 21.

CONCOURS

Le Concours International de Danse Classique, Contemporaine et Jazz,organisé par le Studio Ballets Monika Elgueta se déroulera à Biarritz du 29au 31 mars 2002. Renseignements : 05 59 03 29 29.

DISTINCTION

Dans son édition d’octobre 2001, le magazine anglaisDance Europe, sous la plume de François Fargue,distingue trois danseurs remarqués au cours de la saison2000-01 : Kader Belarbi, étoile de l’Opéra de Paris dansRaymonda, Jérémie Bélingard de l’Opéra de Paris dans

The Vertiginious Thrill of Exactitude de Forsythe et Christophe Roméro de BalletBiarritz dans L’après midi d’un faune du récent Hommage aux Ballets Russes.

BALLET FLORIDA

Après sa création à Biarritz dans le cadre du Temps d’Aimer, La Fleur dePierre de Serge Prokofiev et Thierry Malandain sera présentée le 23 mars2002 au Kravis Center de West Palm Beach.

SENSIBILISATION

Depuis septembre dernier, 75 élèves de Biarritz (Écoles du Braou, Saint-Louis de Gonzague et Sainte-Marie) participent aux ateliers chorégraphiquesconduits par Françoise Dubuc. Le 12 mars 2002, sur la scène de la Gare duMidi, ces élèves présenteront le fruit de ce travail en première partie d’unereprésentation de Ballet Biarritz.

COULISSES

L’équipe administrative de Ballet Biarritz, dirigée par Yves Kordian est composée dequatre personnes. Occupant les fonctions d’assistante administrative, de comptable,de chargée de communication et de chargé des relations extérieures, nous vous lesprésentons.

Françoise Gisbert Assistante de directionSecrétaire trilingue de formation, elle a notammentoccupé le poste de secrétaire de direction dans un orga-nisme financier parisien, ainsi que celui d’enseignante etde formateur en micro informatique appliquée au secré-

tariat et à la gestion. Elle intègre Ballet Biarritz en mars 2000 pour y assu-rer un remplacement et s’est vue confier le poste d’assistante administrati-ve. Avec Yves Kordian, elle gère également toute l’activité liée à la diffusionde la compagnie.

Rhania Ennassiri ComptableAyant préparé un BTS Comptabilité-Gestion en cabinetd’expertise comptable durant deux ans, face à la pres-sion que je jugeais trop importante, j’ai décidé de ne pasrenouveler mon contrat. En janvier 2001, apprenant que

le C.C.N. cherchait une comptable, j’ai postulé. Mon travail consiste aujour-d’hui à tenir la comptabilité et à assurer la gestion de l’ensemble du per-sonnel. Je n’ai aucun regret, car l’ambiance qui règne au C.C.N. me permetde me sentir en parfaite osmose avec mon travail et ce milieu artistique queje découvre jour après jour.

Sabine Lamburu Chargée de CommunicationOriginaire de la ville de Bayonne, et surtout pratiquant ladanse depuis l’âge de quatre ans, mon objectif profes-sionnel se portait tout naturellement vers le milieu artis-tique. Après l’obtention d’un BTS Communication des

Entreprises à Bordeaux, j’ai pu intégrer l’équipe du C.C.N. depuis octobredernier. En qualité de chargée de communication, je travaille en relationavec Yves Mousset, l’attaché de presse du ballet, aux contacts avec lesmédias en Aquitaine, mais également à l’occasion des tournées de la com-pagnie. Je gère également le fichier de diffusion et de communication, lesdossiers de presse. Cet emploi est pour moi la réalisation d’un rêve, ainsi jepeux associer mon travail et ma passion pour la danse.

Thierry Moutou Chargé des relationsJ’ai découvert la danse à la fac, le soir après les cours.Danse africaine, contemporaine, classique etmodern’jazz. Pris de passion pour cette découverte, j’aioublié mes études de chimie pour me consacrer à la

promotion d’évènements chorégraphiques. La chance a fait que le C.C.N.projetait de renforcer son équipe administrative. Il m’a été proposé en sep-tembre dernier, un poste de chargé des relations, travail que j’effectue dansle cadre de la mesure emploi-jeune. Mon rôle consiste à gérer et accueillirles compagnies reçues en Accueil Studio : rédaction des protocoles d’ac-cord, mise à disposition des moyens nécessaires à la résidence et organi-sation des actions de sensibilisation. Par ailleurs, en relation avec YvesKordian et Sabine Lamburu, je participe à la promotion des représentationsdonnées par la compagnie et suis notamment chargé d’informer les diffu-seurs de la présence du ballet dans leur région.

ADRIANA POUS OJEDA

Née en Uruguay, Adriana étudie la danse à l’EscuelaNacional de Danza de Montevideo. En 1982, c’est auBallet du Théâtre Municipal de Santiago du Chili qu’elledébute sa carrière auprès d’Ivan Nagy où elle interprèteles grands ballets du répertoire classique. Désirantconnaître l’Europe, elle est engagée tout d’abord auBallet National d’Espagne, puis au Ballet du Nordconduit par Alfonso Cata, et enfin au Ballet ThéâtreFrançais de Nancy successivement sous la direction

d’Hélène Traïline et Jean-Albert Cartier, puis Patrick Dupond. En 1988,elle rejoint la Compagnie Temps Présent.Excepté une courte période durant laquelle Adriana nous quitta pour retrouverles saveurs de son passé sud-américain, et ensuite danser quelques moisà l’Opéra de Nice, voilà douze ans qu’Adriana fait partie de notre équipe.Avec d’autres, elle a participé à l’écriture des trois premiers chapitresde notre histoire. Des débuts héroïques à Élancourt, en passant par Saint-Étienne, jusqu’à notre arrivée sur Biarritz. Si de la danse naissent des étoiles,il arrive parfois qu’elle engendre des soleils qui, comme Adriana, irradientla scène de leurs feux. Car avant d’être un tempérament, Adriana est surtoutune flamme qui a illuminé douze ans de créations. Pimpinella dansPulcinella, la Reine de la montagne de La Fleur de Pierre, Carmen et tantd’autres ballets où elle fut par sa danse et son charme une personnalitéincontournable. Aujourd’hui, le soleil a rendez-vous avec la lune, et dansquelques mois naîtra un nouvel astre. Cependant, Adriana demeure au seinde notre équipe et prendra dès janvier la responsabilité de la sensibilisationdans le cadre de notre projet de développement transfrontalier.Thierry Malandain

Photographies : Cyrille Sabatier, Olivier Houeix, Jean-Charles Federico.

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PRÉSIDENT

André Dachary

TRÉSORIER

Pierre Durand

SECRÉTAIRE

Jacques Pavlovsky

• artistique

DIRECTEUR/CHORÉGRAPHE

Thierry Malandain

MAÎTRE DE BALLET

Richard Coudray

COORDINATRICE ARTISTIQUERESPONSABLE SENSIBILISATION

Françoise Dubuc

RESPONSABLE SENSIBILISATIONMISSION TRANSFRONTALIÈREAdriana Pous Ojeda

INTERVENANTE SENSIBILISATIONDominique Cordemans

PROFESSEUR INVITÉAngélito Lozano

DANSEURSAna Ajenjo SotoVéronique AniorteGiuseppe ChiavaroAnnalisa CioffiFrederik DeberdtRoberto ForleoAmaya IglesiasMikel Irurzun del CastilloCyril LotMagali PraudChristophe RomeroRosa RoyoNathalie VerspechtRoberto Zamorano Vasquez

• administratif

ADMINISTRATEUR

Yves Kordian

ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉMISSION TRANSFRONTALIÈREFilgi Claverie

ASSISTANTE ADMINISTRATIVECHARGÉE DE DIFFUSION

Françoise Gisbert

CHARGÉE DE COMMUNICATION

Sabine Lamburu

CHARGÉ DES RELATIONS

Thierry Moutou

AIDE-COMPTABLE

Rhania Ennassiri

• technique

CONCEPTEUR LUMIÈREDIRECTEUR DE LA PRODUCTIONJean-Claude Asquié

RÉGISSEUR GÉNÉRAL

Oswald Roose

TECHNICIEN LUMIÈREFrédéric Béars

COSTUMIÈREVéronique Murat

RÉGIE COSTUMESCOUTURIÈRE HABILLEUSEKarine Prins

RESPONSABLE CONSTRUCTION DÉCORSMichel Pochulu

TECHNICIENS STAGIAIRESChloé BreneurRaphaël Tadiello

TECHNICIENNE DE SURFACESAnnie Alégria

Numéro

directeur de la publication / rédactionThierry Malandain

conception graphique

Jean-Charles FedericoimprimeurImprimerie SAI (Biarritz)

Gare du Midi23, avenue FochF-64200 Biarritztél. 33 5 59 24 67 19fax. 33 5 59 24 75 40

calendrier 01➤ 02➤ 03

représentations en Francesa 12 janvier Sainte- Luce Casse Noisetteve 18 janvier Périgueux Un Hommage aux Ballets Russessa 19 janvier Montpon Gnossiennes/Danses qu’on Croise/Pierre de Lune/Boléroma 22 janvier Blagnac Casse Noisettesa 26 janvier Saint-Quentin Danses qu’on Croise/Bolérodi 27 janvier Saint-Quentin Casse Noisettelu 28 janvier Saint-Quentin Casse Noisettema 29 janvier Wasquehal Gnossiennes/Danses qu’on Croise/Spectre de la Rose/Ballet Mécaniqueve 01 février Nérac Pulcinella/Pierre de Lune/Danses qu’on Croisema 05 février Plessis –Trévise Gnossiennes/Danses qu’on Croise/Ballet Mécaniqueve 08 février Mont de Marsan Gnossiennes/Danses qu’on Croise/Ballet Mécaniquedi 24 février Saint-Etienne Les Biches (création)ma 26 février Saint-Etienne Les Bichesve 01 Mars Saint-Etienne Les Bichesma 05 Mars Bergerac Un Hommage aux Ballets Russesje 07 Mars Castres Pulcinellave 08 Mars Castres Un Hommage aux Ballets Russesma 12 Mars Biarritz Les Bichesdi 31 Mars Biarritz Danses qu’on Croise

Adriana Pous Ojedaet Isaïas Jauregui dans Carmen.

Photographie Julien Palus.

WEB www.balletbiarritz.com MAIL [email protected]

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