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Témoin du passé, acteur d’aujourd’hui Le temps d’une visite en Sorbonne Page 9 Ne pas jeter sur la voie publique Nouvelle équipe, nouvelles orientations juillet-août 2012 - N° 23 - www.univ-paris1.fr Personnels à l’honneur : Philippe Boutry Page 6 Premiers pas dans le cinéma : José Moure Page 5 Équipe de direction : Présentation Page 2 Observatoire de la Société astronomique de France à la Sorbonne

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Page 1: Nouvelle équipe, nouvelles orientations équipe de ... · 2010, Jean-Marc Bonnisseau travaille dans le domaine ... fonctions de doyen de la faculté de droit de 1988 à 1993

Témoin du passé, acteur d’aujourd’hui Le temps d’une visite en Sorbonne

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Nouvelle équipe, nouvelles orientations

juillet-août 2012 - N° 23 - www.univ-paris1.fr

Personnels à l’honneur :Philippe Boutry

Page 6

Premiers pas dans le cinéma :José Moure

Page 5

équipe de direction :Présentation

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Le fil de Par1s - juillet-août 2012

2 EN UNE

La nouvelle équipe de direction

Jean-Marc BonnisseauVice-président chargédes relations internationales

Ancien élève de l’École normale de Saint-Cloud, agrégé de mathématiques, docteur de l’Université Paris 1 en mathématiques appliquées, professeur de mathématiques appliquées depuis 1990 à Paris 1 et chaire associé de l’École d’économie de Paris depuis 2010, Jean-Marc Bonnisseau travaille dans le domaine

de l’économie mathématique, de l’optimisation et de l’analyse non-linéaire et enseigne en mathématiques et économie théorique de la première année de licence au master 2. Il a plus de 40 publications dans des revues internationales et a dirigé ou dirige 14 doctorants. Il a été membre élu du Conseil national des universités (CNU), directeur de l’UFR de mathématiques et informatique, membre élu du conseil scientifique et est membre du conseil d’administration depuis 2008. Le vice-président en charge des relations internationales coordonne les actions de l’Univer-sité dans les domaines de la recherche et de l’enseignement qui ont une dimension internationale comme l’accueil des étudiants étrangers et des professeurs invités, la mobilité des étudiants de l’université, l’organisation des diplômes bi-localisés, des diplômes délivrés en partenariat international, la participation à des consortiums internationaux, la réponse à des appels d’offre, la gestion des conventions internationales. Il dispose pour cela du soutien du service des relations internationales, du réseau des délégués à l’international et des chargés de mission ainsi que de tous les membres de la commission internationale. Il travaille en étroite collaboration avec les vice-présidents du conseil scientifique et du conseil des études et de la vie universitaire.

Nadia JacobyVice-présidente chargée de la communicationet du pilotage de système d’information et Directrice de cabinet

Nadia Jacoby est docteur en sciences économiques et maître de conférences à l’Institut des Sciences Sociales du Travail (ISST) de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 2003. Elle est chercheur au Centre d’Économie de la Sorbonne (CES) et développe ses

recherches dans le champ de l’économie industrielle. Elle s’intéresse plus particulièrement aux questions de politique industrielle et de dynamique industrielle. Elle collabore régulièrement sur ce dernier thème avec le Laboratory of Economics and Management (LEM) de la Sant’Anna School of Advanced Studies de Pise où elle a séjourné à plusieurs reprises. Elle est membre du conseil de l’Unité mixte de recherche CES et a siégé au Conseil scientifique de l’université (2007-2012) ainsi qu’au Conseil d’administration de l’ISST (2005-2010). En tant que vice-présidente du Conseil d’administration (CA), Nadia Jacoby est en charge de la politique de communication de l’Université et du pilotage des systèmes d’information. Elle conduit ces deux missions en étroite collaboration avec le service de la communication de l’Université et la Direction de Système d’information (DSI).

Yvonne FlourVice-présidente chargée des personnels

Yvonne Flour est agrégée des facultés de droit depuis 1978, après une thèse de doctorat soutenue en 1977 à l’université Paris 2. Elle a commencé sa carrière à l’uni-versité de Clermont 2 et a rejoint ensuite l’université de Rouen où elle a enseigné pendant 13 ans et a exercé les fonctions de doyen de la faculté de droit de 1988 à 1993. Elle a été élue à l’Université Paris 1 en 1993. Professeur

de droit civil, ses enseignements portent en particulier sur le droit de la famille. Elle est membre de l’Institut de recherches juridiques de la Sorbonne. Elle a été à deux reprises élue au Conseil national des universités (CNU). à Paris 1, elle a dirigé le département de droit des affaires (UFR 05) de 2001 à 2005. Élue en 2005 au conseil scientifique, elle en a été la vice-présidente chargée de la recherche au cours des deux mandatures précédentes. Le 29 mai 2012, elle a été élue vice-président du Conseil d’administration.

Bernard TalletVice-président chargé des moyens

Bernard Tallet est professeur de géographie, spécialisé dans les questions du développement rural (terrains : Afrique subsaharienne, Mexique), responsable du Master 2 pro « Pratiques du développement ». Il est le directeur du département de géographie (UFR 08) depuis 2010. Avec la décision du président Philippe Boutry de distinguer la gestion des moyens et celle des

personnels, le vice-président chargé des moyens assure la responsabilité, en lien avec le Directeur général des services et l’Agent comp-table, de la gestion des moyens de l’Université. Deux grands domaines sont ainsi placés sous sa responsabilité : l’entretien de l’ensemble des locaux uni-versitaires afin de veiller aux bonnes conditions matérielles de l’enseignement et de la recherche, dans une situation où la dispersion du parc immobilier place l’université sous tension. L’autre domaine est l’élaboration et la mise en œuvre du budget ; ici aussi, la situation financière contrainte nécessite un tra-vail étroit avec la vice-présidente en charge des personnels, dans un souci de grande concertation avec l’ensemble des composantes et services. Bernard Tallet est également président de la commission des marchés et animateur du groupe « Fondation » chargé d’élaborer la future fondation de Paris 1.

Bertrand WigniolleChargé de mission « PRES »

Bertrand Wigniolle est professeur à l’Université de Paris 1 depuis 1999. Il est économiste, membre du département d’économie (UFR 02) et du Centre d’éco-nomie de la Sorbonne, professeur associé à l’École d’économie de Paris. Après un diplôme d’ingénieur de l’École polytechnique, il obtient son doctorat à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 1994 puis

l’agrégation de sciences économiques en 1996. Il a été successivement maître de conférences à l’université de Marne-la-Vallée (1994-1996), professeur à l’université de Franche-Comté (1996-1999) puis professeur à Paris 1. Ses travaux portent sur la macroéconomie théorique de long terme, en particulier l’analyse de la croissance, des transferts entre générations, des comportements de fécondité et des choix intertemporels. Il est maintenant élu au conseil d’administration de l’Université, chargé de mission délégué au PRES héSam. Dans ce cadre, il s’agira de suivre et de développer les projets communs aux 15 établissements, qui pourront notamment bénéficier de financements liés à l’IDEX probatoire PNMU.

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EN UNE

Annie MilletVice-présidente du Conseil scientifique (professeurs)

Annie Millet est ancienne élève de l’École normale supérieure Fontenay-aux-Roses, agrégée de mathéma-tiques, docteur d’État de mathématiques de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC). Elle a été nommée profes-seur à l’Université Paris 1 en février 2003 après avoir été assistante à l’université de Poitiers, en détachement

à The Ohio State University, maître de conférences puis professeur à l’université d’Angers et professeur à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense. Elle a siégé au bureau puis au conseil de la Société mathématique de France (SMF) ainsi qu’au bureau du groupe Modélisation aléatoire et statistique (MAS) de la Société de mathématiques appliquées et industrielles (SMAI). Ses recherches récentes portent sur le calcul stochas-tique en relation avec des équations aux dérivées partielles modélisant la turbulence, ainsi que sur les schémas de discrétisation. Elle est rattachée au département Mathématique & informatiques (UFR 27), membre de l’équipe de recherche Statistique, analyse, modélisation multidisciplinaire (SAMM) (EA 4543) et présidente du Comité consultatif scientifique des 26e et 27e sections. Elle est membre du Conseil scientifique depuis 2008. En tant que vice-présidente du Conseil scientifique, sa mission concerne la recherche dans tous ses aspects : politique scientifique, équipes de recherche, écoles doctorales.

Bernard LegrasVice-président du Conseil des étudeset de la vie universitaire (professeurs)

Bernard Legras est professeur d’histoire grecque et membre de l’UMR ANHIMA, anthropologie et histoire des mondes antiques. Agrégé d’histoire, il consacre ses recherches scientifiques au monde hellénistique, et singulièrement à l’Égypte ptolémaïque. Il a notamment publié Néotês. Recherches sur les jeunes Grecs dans

l’Égypte ptolémaïque et romaine (Genève, Droz, 1999), Éducation et culture dans le monde grec (Paris, Armand Colin, 2002), Lire en Égypte d’Alexandre à l’Islam (Paris, Picard, 2002), L’Égypte grecque et romaine (Armand Colin, 2009), Hommes et femmes d’Égypte, IVe siècle av. n.è-IVe siècle de n.è. droit, histoire et anthropologie (Armand Colin, 2010) et Les reclus grecs du Sarapieion de Memphis. Une enquête sur l’hellénisme égyptien (Louvain, Peeters, 2011). Il a publié en 2012 aux Publications de la Sorbonne les Actes du colloque international Transferts culturels et droits dans le monde grec et hellénistique. Il est élu au CNU 21e section, et assure depuis 2009 la présidence de la Société des professeurs d’histoire ancienne de l’Université (SOPHAU) ainsi que la vice-présidence du Comité français des sciences historiques (CFSH). Vice-président du Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU), Bernard Legras est également chargé de mission délégué à l’insertion professionnelle. Le conseil des études et de la vie universitaire se donne pour mission d’assurer pleinement son rôle actif d’instance consultative et d’espace de dialogue ouvert conformément à l’article 23 des Statuts de l’Université, dans le cadre de la Charte pour le fonctionnement de Paris 1.

Soraya Messaï-BahriVice-présidente du conseil des étudeset de la vie universitaire (autres enseignants et enseignants-chercheurs du conseil)

Entrée en 1994 à Paris 1 comme étudiante en droit, Soraya Messai-Bahri y a suivi l’ensemble de son cursus universitaire. Diplômée du master 2 Recherche de droit des affaires et du magistère de droit des activités éco-nomiques de Paris 1 en 1999, elle débute une thèse de

doctorat sous la direction de Paul Le Cannu, soutenue en 2005. Nommée maître de conférences en droit privé à Paris 1 en 2007, elle enseigne depuis le droit des affaires tant en licence qu’en master. Mariée et mère de deux enfants, elle a été élue membre du CEVU lors des dernières élections des conseils centraux. Élue vice-présidente du CEVU, elle est éga-lement chargée de mission à la formation initiale et continue. Au regard tant de la vice-présidence du conseil des études et de la vie universitaire, que de la mission dont elle a la charge, Soraya Messai-Bahri a essentiellement pour tâche d’assurer le suivi de l’offre de formation offerte aux étudiants de l’Université Paris 1.

Caroline MoricotVice-présidente du Conseil scientifique(autres enseignants du conseil)

Caroline Moricot est maître de conférences en Sociologie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 2000 (Service général des sciences sociales – SGSS) et membre du CETCOPRA (Centre d’étude des techniques, de connaissances et des pratiques). Elle enseigne la sociologie générale, la sociologie des tech-

niques contemporaines, l’anthropologie des techniques et du corps et les méthodologies de l’enquête socio-anthropologique. Elle a travaillé sur les enjeux de l’appropriation des dispositifs automatisés en s’ap-puyant sur des terrains de recherche dans l’aéronautique civile et militaire. Elle participe aujourd’hui à des recherches sur la chirurgie robotique pour interroger les notions de présence corporelle et d’action à distance. Elle est co-fondatrice du Groupe de travail « Corps, techniques et société » de l’Asso-ciation française de sociologie. Avec l’appui du Service de la recherche et en étroite collaboration avec la Commission permanente (composée de 7 membres du Conseil scientifique dont 6 enseignants-chercheurs représentant les trois grandes familles disciplinaires de Paris 1), le Conseil scientifique (CS) définit et met en œuvre la politique scientifique de l’Université. L’activité du CS concerne également la politique de recrutement et la gestion des carrières des enseignants chercheurs.

Jean Da SilvaChargé de mission « Relation IUFM »

Jean Da Silva, professeur en arts plastique, a été pen-dant la mandature précédente premier vice-président en charge de la politique DRH BIATSS, directeur du centre Pierre Mendès France et chargé des relations avec l’IUFM. Il entend poursuivre cette dernière mission en siégeant au conseil d’école de l’IUFM de Paris qui en histoire, géographie, économie, gestion et arts plas-

tiques assure une partie des enseignements des masters métiers de l’enseignement. Suite à l’intégration de l’IUFM de Paris à l’uni-versité Paris-Sorbonne (IV), a été crée une commission interuniversitaire où siègent les présidents des universités de Paris 1, Panthéon-Assas, Sorbonne-Nouvelle (Paris III), Paris 4, Paris-Descartes, Université Pierre et Marie Curie (UPMC), Paris-Diderot ou leurs représentants, de même que des représentant du rectorat. Cette commission a pour vocation de coordonner les actions de l’IUFM, des universités parisiennes et du rectorat afin que l’IUFM de Paris puisse remplir au mieux à Paris sa mission interuniversitaire.

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4 EN UNE

Catherine WermesterChargée de la mission« états généraux des langues »

Catherine Wermester, maître de conférences en histoire de l’art contemporain au département 03, est maître es allemand et docteure en histoire de l’art. Spécialiste de l’art allemand de la première moitié du XXe siècle, elle est l’auteure de plusieurs articles et ouvrages, ainsi que de traductions de l’anglais et de l’allemand. Elle

est membre du CA, chargée des « États généraux des langues » qui ont eu lieu les 27 et 28 juin derniers, en présence du Prési-dent. Ces « états généraux des langues », les premiers jamais organisés à l’Université Paris 1, avaient d’abord pour but de répondre à l’importance accrue que revêt la maîtrise des langues – vivantes ou anciennes – pour tous nos étudiants, quel que soit leur niveau d’étude ou leur spécialité. Ils visaient aussi à définir les solutions les plus consensuelles et les plus équilibrées aux questions que soulève l’organisation matérielle, pédagogique et intellec-tuelle de l’enseignement des langues dans les différentes composantes. Deux journées de débats ont ainsi permis de poser les jalons d’une amélioration graduelle des conditions d’enseignement, de recherche, de recrutement et de carrière de tous nos collègues enseignants de langue.

Catherine Teitgen-CollyChargée de mission « Lourcine »

Catherine Teitgen-Colly est professeure de droit public. Elle enseigne en licence et en master 1 et 2 et dirige le master 2 Contentieux public. Elle est membre du CERAP (Centre d’étude et de recherche sur l’adminis-tration publique) et de l’École doctorale de droit public et de droit fiscal, ainsi que du conseil de gestion du département Droit, administration et secteurs publiques

(UFR 01). Nommée comme personnalité qualifiée à la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), elle préside depuis trois ans la commission Questions nationales. Ses recherches portent sur l’action publique et son contrôle, ainsi que sur les droits et liber-tés, particulièrement le droit des étrangers. Auteure de plusieurs ouvrages, notamment Traité du droit de l’asile (en collab. avec Denis Alland), PUF, 2002, 693 p., Punir sans juger ? De la répression administrative au droit administratif pénal (en collab. avec Mireille Delmas-Marty), Economica, 1992, 191 p., La légalité de l’intérêt financier dans l’action administrative, Economica 1978, 536 p.), elle a également publié plus d’une quarantaine d’articles dans des ouvrages collectifs et revues juridiques. Élue au Conseil d’administration, elle s’est vu confier la présidence de la section disciplinaire ainsi que la mission « Lourcine » relative à l’aménagement de la caserne Lourcine qui, située en face du centre Saint-Hippolyte, est désormais affectée pour l’essentiel à l’Université Paris 1. Le site Lourcine devrait favoriser le regroupement des juristes.

Armelle AndroChargée de mission « Campus Condorcet »

Armelle Andro est démographe, maître de conférences à l’Institut de démographie de l’Université de Paris 1 et co-responsable de l’unité de recherche « Démographie, genre et sociétés » à l’INED. Elle a récemment participé à l’équipe de recherche de l’enquête sur le Contexte de la sexualité en France (CSF) et a coordonné le projet « ExH, excision et handicap », première enquête

nationale menée en France. Ces recherches portent sur la sexualité et les rapports sociaux de sexes. Elle a participé à l’ouvrage collectif Enquête sur la sexualité en France et a notamment publié dans la revue The Lancet, Reconstructive surgery after female genital mutilation: a prospective cohort study. Elle est membre du conseil scientifique de l’Institut Émilie du Chatelet (DIM de la région île-de-France) et fait partie de l’axe Genre de l’Université Paris 1. Dans le cadre de la mission Campus Condor-cet qui lui a été confiée, elle représentera l’Université dans les instances de gouvernance du Campus avec le Président, sera en charge d’une part de la diffusion des informations relatives à l’avancée du projet au sein de l’uni-versité et tout particulièrement des composantes et laboratoires concernés, et d’autre part du recensement et de la mise en œuvre de leurs attentes aux différentes étapes de la conception du projet.

Pascale GoetschelChargée de mission « Bibliothèqueet grand équipement documentaire »

Pascale Goetschel, maître de conférences en histoire, est membre du Centre d’histoire sociale du XXe siècle. Après s’être intéressée à la décentralisation théâtrale en France au XXe siècle, elle a développé plusieurs axes de recherche autour des manifestations festives, de la construction de l’opinion publique ou des conditions

de production, de médiation et de réception des spec-tacles. Elle travaille actuellement à une habilitation à diriger des recherches (HDR) sur l’histoire de la crise du théâtre en France au XXe siècle. Elle a été désignée comme chargée de mission pour les bibliothèques et les grands ensembles documentaires. Le premier volet de cette mission consiste à valo-riser, en concertation, la politique documentaire de l’Université Paris 1. Le deuxième volet vise à préparer l’installation des bibliothèques sur le Campus Condorcet dans le cadre du Grand équipement documentaire.

Fabrice VirgiliChargé de mission « Relations avec le CNRS »

Fabrice Virgili est historien, directeur de recherche au CNRS. Il est membre depuis 2005 de l’unité mixte de recherche (UMR) IRICE, où co-anime l’axe Traces de guerre réparation et enjeux de réconciliation. Ses recherches portent sur les relations entre hommes et femmes pendant les deux guerres mondiales. Il a notamment publié aux éditions Payot : La Garçonne

et l’assassin (2011), Naître ennemi (2009), La France « virile » Des femmes tondues à la Libération (2000). En 2007, il a été un des commissaires de l’exposition Amours guerres et sexualité (1914-1945). En 2009, il a co-organisé le colloque international Viols en temps de guerre : une histoire à écrire, dont les actes furent publiés en 2011 chez Payot. Il est membre du comité de rédaction de la revue CLIO Histoire, femmes et sociétés, du CA de l’association Mnémosyne et fait partie de l’axe Genre de l’Université Paris 1. Dans le cadre de la mission sur les relations entre le CNRS et l’Université Paris 1 qui lui a été confiée, il aura la charge d’un état des lieux et d’un suivi des relations entre les deux établissements.

Héla Benmiled-Cherif Chargée de mission« Relation Entreprise-Recherche »

Héla Benmiled-Cherif est maître de conférences à l’Uni-versité Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est membre de l’Association française de marketing (AFM). Elle enseigne le marketing (initiation au marketing, e-marketing…) en licence et en master. Ses recherches se situent dans le domaine du comportement du

consommateur : styles cognitifs, leadership d’opinion, implication du consommateur… et plus particulièrement en méthodologie de la recherche. Elles ont donné lieu à des publications dans la revue Recherche et Applications en Marketing. Elle occupe le poste de chargée de mission entreprise-recherche : elle fera le point sur les partenariats entre les entreprises et les différentes composantes de la recherche au sein de l’Université de façon à faire un état des lieux transdisciplinaires et à favoriser une meilleure collégialité tout en développant des partenariats plus efficaces établissant le lien entre la théorie et la pratique. Elle s’occupera également d’établir le lien entre le CA et le CS.

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Premiers pas dans le cinéma…La licence Pratique et esthétique du cinéma de Paris 1 formalise la possibilité offerte depuis 1984, aux étudiants du département des Arts plastiques et sciences de l’art, de suivre un ensemble d’enseignements en cinéma qui articule la réflexion esthétique et la pratique artistique. José Moure, directeur du département et responsable de la licence Pratique et esthétique du cinéma, nous présente la formation.

FORMATIONS

Parallèlement à une formation théorique propre aux études cinématographiques

(analyse du film, esthétique, his-toire, sociologie, économie et droit du cinéma…), la licence Pratique et esthétique du cinéma propose aux étudiants une formation pratique (prise de vue, photo, son, images numériques, montage numérique,

direction de la photographie, production, écriture de scénario…) qui n’est pas strictement technique, mais qui les initie à l’expression artistique à travers des réalisa-tions en ateliers. Cette formation pratique et théorique s’intègre dans une formation artistique plus générale qui donne aux étudiants la possibilité de se confronter à d’autres pratiques artistiques (lit-térature, photographie, théâtre), et qui surtout leur assure, par des enseignements plus généraux en histoire de l’art, philosophie de l’art et sciences humaines appliquées à l’art, une bonne culture artistique et de solides outils d’analyse et de réflexion.

L’entrée en première année de la licence Pratique et esthétique du cinéma n’est pas soumise à un pro-cessus de sélection, mais la capa-cité d’accueil y est limitée (entre 90 et 70 étudiants par année). Beaucoup d’étudiants postulant ont obtenu le bac audiovisuel, mais pas exclusivement, et sont issus de filières très diverses. Par exemple, outre les bacs littéraires, la licence semble attirer les bacs scientifiques en proportion assez importante. En troisième année, des étudiants titu-laires de BTS audiovisuel intègrent la formation. D’autres étudiants arrivent après une licence de phi-

losophie, d’histoire ou encore de lit-térature, avec l’envie de s’engager dans une voie plus spécialisée et professionnalisante. Autrement dit, plus les années d’études avancent, plus les profils se diversifient.

Selon José Moure, beaucoup d’étu-diants arrivent en première année de licence avec l’envie de faire des

films et ont plutôt un désir pratique et technique de cinéma. Le but de la formation est alors de leur faire comprendre qu’il existe une rela-tion très forte entre la pratique et la réflexion théorique. Bon nombre de jeunes bacheliers ont en effet ten-dance à confondre l’université avec une école technique de cinéma. Or, comme le souligne José Moure, une formation universitaire a vocation « à apporter un bagage culturel et théorique important. Elle doit mettre l’accent sur la dimension réflexive, indispensable à toute approche artistique et pratique du cinéma ». D’autres étudiants s’engagent dans la licence pratique et esthétique du cinéma par cinéphilie. Ils aiment voir des films et ont la passion du cinéma. Paris 1 leur offre l’oppor-tunité d’approfondir leurs connais-sances du septième art tout en les mettant directement en contact avec la pratique et la création.

La licence pratique et esthétique du cinéma se prête donc bien à la pluridisciplinarité. Comme le dit José Moure : « Personnellement, je trouve que ceux qui ont suivi un cursus en philosophie ou en lettres et qui ont acquis des bases acadé-miques dans une autre discipline tout en cultivant leur goût pour le cinéma, réussissent généralement très bien. Le fait d’avoir une autre

“Les étudiants ont trop souvent tendance à s’enfermer dans une discipline”

formation me semble enrichissant. Les étudiants ont trop souvent tendance à s’enfermer dans une discipline. Notre rôle est aussi de les ouvrir à d’autres formes d’art, à d’autres pratiques artistiques qui ne peuvent que nourrir leur relation au cinéma. Le fait que nos étudiants échangent quotidiennement et par-tagent certains cours avec les étu-diants en arts plastiques de notre UFR est un atout majeur de notre département ».

Les enseignements théoriques sont dispensés principalement par des enseignants de Paris 1. En revanche, les cours pratiques sont pour la plupart assu-rés par des profession-nels qui font bénéficier aux étudiants de leurs compétences reconnues, les confrontent aux exigences du monde du cinéma et les aident souvent à trouver des stages.

Après la licence, la plupart des étudiants continuent leurs études en master, en s’orientant soit vers

le master

professionnel « Scénario, réali-sation et, production », soit vers le master recherche « Cinéma et audiovisuel ».

D’après José Moure, les étudiants parviennent généralement assez bien à s’insérer professionnelle-ment, même s’ils doivent d’abord passer par quelques années de stages. L’insertion professionnelle se fait notamment dans le milieu de la production. Certains étudiants s’orientent vers la réalisation ou vers des métiers plus techniques du septième art ou de la télévision (prise de vue, montage). D’autres choisissent d’exercer dans le

domaine de la médiation cultu-relle, en travaillant pour des

institutions, des festivals ou des collectivités

locales.

Charlotte Nouziès

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Le fil de Par1s - juillet-août 2012

6 PERSONNELS À L’hONNEuR

Philippe Boutry, historien passionné et spécialiste du XIXe siècleAvec l’élection du nouveau Président en mai dernier, une nouvelle page de l’histoire de notre Université s’écrit. Rencontre avec le président de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Philippe Boutry.

Philippe Boutry est né le 15 décembre 1954 à Ville-franche-sur-Saône, dans le

Rhône, près de Lyon. Il poursuit sa scolarité en classe préparatoire au Lycée du Parc à Lyon puis à l’Univer-sité Lyon 2. En 1974, il commence ses études à l’Université Paris 1 (de la L3 jusqu’à son agrégation et l’obtention de son doctorat) et entre au même moment à l’École normale supérieure (ENS) de la rue d’Ulm. C’est ici, au sein même de notre Université qu’il fera une rencontre déterminante pour la suite de son parcours universitaire et profession-nel, celle du grand professeur d’his-toire du XIXe, Maurice Agulhon. Les travaux de l’historien politique ont orienté son sujet de thèse. En effet, sa thèse, qu’il soutiendra en 1984, porte sur l’étude de la vie religieuse dans l’Ain au XIXe siècle, et plus précisément sur les prêtres du diocèse de Belley. « L’Ain est un département extrêmement rural. J’essayais de comprendre comment après la Révolution française la paroisse n’est plus ce lieu où se constitue ce cadre unitaire autour de la croyance religieuse et la col-lectivité rurale mais cède la place à d’autres formes de sociabilité, à d’autres formes de construction poli-tique » explique, Philippe Boutry. Il débute sa carrière comme pro-fesseur dans l’enseignement secon-daire (1979-1981). Il est ensuite répétiteur (1981-1984) à l’ENS, c’est-à-dire qu’il prépare les élèves de l’ENS à l’agrégation d’histoire.

Puis il rédige une thèse d’État sur La papauté à l’époque de la restau-ration à la prestigieuse École fran-çaise de Rome. La question qu’il se posait alors était de savoir comment la papauté, reconstituée au lende-main de la Révolution française, tentait-elle de conserver un pouvoir à la fois spirituel et temporel alors que le pouvoir temporel s’effritait. Philippe Boutry a profondément étudié les formes de sociabilités politiques pendant la Révolution française. Il a ainsi écrit avec un ami, Jean Boutier, et avec une qua-rantaine de chercheurs, un Atlas des 6 000 sociétés politiques qu’a connues la Révolution française, l’Atlas de la Révolution française. Il s’agissait d’une enquête collective qui s’est étendue sur 10 années de recherches passionnantes. Éminent spécialiste de l’histoire religieuse, politique et culturelle au XIXe en France et en Italie, Philippe Boutry a une liste de publications consé-quente qui porte sur l’anthropologie religieuse du christianisme ; Rome et la papauté ; l’histoire religieuse de la France contemporaine ; la Révolution française ; les cultures, le droit et le politique en France au XIXe siècle. C’est le résultat du travail de chercheur passionné.

Philippe Boutry a vécu 10 ans en Italie entre 1984 et1994 où il a été d’abord chercheur à l’École Française de Rome, puis chercheur à l’Institut Universitaire Européen de Florence et enfin directeur des études d’histoire moderne et

contemporaine à l’École Française de Rome. Son

rôle consistait à faire le lien entre recherche fran-

çaise et recherche italienne dans le domaine de l’histoire moderne et contemporaine. Pour les historiens, l’histoire moderne commence soit à partir de la chute de Constantinople (1453), soit à partir de la découverte du nouveau continent (1492) et

s’achève à la Révolution Française ; l’histoire contemporaine débute avec elle. Lorsqu’il quitte Rome, il est nommé professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris XII - Val de marne. Il garde de bons souvenirs de cette université où il enseigna

pendant 10 ans de 1994 à 2005 et y dirigea l’école doctorale. En 1997, il est élu directeur d’études cumulant à l’EHESS.

Le 1er février 2005, il est nommé professeur d’histoire contemporaine à Paris 1 et il intègre l’équipe du Centre de recherche en histoire du XIXe. Parallèlement il devient directeur du Centre d’anthropologie religieuse européenne de l’EHESS (CARE), qu’il dirigera pendant 10 ans. « Je suis passionnément attaché à cette Université, confie-t-il. C’est sans doute l’une des univer-sités les plus riches qui existent en France avec cette particularité de posséder en son sein trois familles disciplinaires très équilibrées. En redécouvrant cette université, j’ai redécouvert ce ton très particulier de disciplines qui dialoguent entre elles tout en gardant une forte iden-tité propre. Aujourd’hui cela existe plutôt au niveau des PRES, mais nous avons la chance à Paris 1 de pouvoir vivre cette situation à l’inté-rieur ». Et en effet, cette excellence disciplinaire permet des croisements qui restent assez rares dans les universités. Philippe Boutry pense notamment à « la richesse extraordi-naire que représentent les doubles licences ». Ces doubles licences sont pour lui une alternative possible aux classes préparatoires aux grandes écoles. L’étudiant obtient à l’issue

de sa L3, deux licences et donc des possibilités d’une professionnalisa-tion plus facile.

Philippe Boutry est un grand lecteur de littérature du XIXe siècle – le siècle de toutes ses affections – que ce soit les romans ou la poésie du

XIXe siècle, « c’est un siècle que je trouve absolument fascinant parce qu’il intervient après une rupture radicale, la Révolution Française, qui est la source de toute notre modernité. Victor Hugo, Stendhal, George Sand, Michelet… ce sont ceux qui ont pensé la modernité au moment où s’écroulaient les modes de pensées anciens liés à la société de l’Ancien régime. »

En mai dernier, il succède, selon ses propres mots, à un Président « ex-ceptionnel », Jean-Claude Colliard qui « a mis la barre très haut pour Paris 1. » « Par rapport à lui, je me sens «normal», affirme-t-il. Je me sens dans un rôle de consolidation de l’œuvre accomplie et de recen-trement sur Paris 1 et sur toutes les potentialités qui lui sont ouvertes notamment dans le cadre du PRES. » Le nouveau Président, souhaite remettre l’étudiant toujours plus au cœur de notre dispositif. Il veut lutter contre l’échec universitaire, étendre la professionnalisation des masters et être attentif aux compétences ac-quises par l’étudiant. Pour terminer, il souhaiterait que l’ensemble des décisions puissent être mûries en particulier en respectant le rôle des conseils et des comités permanents.

Propos recueillispar Lucia Hernandez

L’École française de Rome

“C’est un siècle que je trouve absolument fascinant parce qu’il

intervient après une rupture radicale”

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7 Le fil de Par1s - juuillet-août 2012

Une historienne de l’art chez Citroën, surprenant mais possible !Camille Castanié, 25 ans, a poursuivi plusieurs cursus dans le supérieur : en classe prépa-ratoire, à l’École du Louvre et bien sûr à l’Université Paris 1. C’est finalement son master 2 à l’Université qui va la conduire à tenter des expériences professionnelles originales pour aboutir au métier idéal !

Après le baccalauréat, Camille Castanié, se dirige vers une classe

préparatoire au lycée Henri IV pour intégrer l’École des Chartes. Finalement, elle choisit de ne pas poursuivre dans cette voie et utilise des passerelles pour intégrer une

licence 3 d’histoire à l’Univer-sité Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Cependant, elle souhaite diversifier sa formation et entre donc, sur concours, à l’École du Louvre. En 2005, elle commence sa troisième année d’histoire, en parallèle d’une première année d’histoire de l’art. L’année suivante, elle rejoint le mas-ter master Histoire des techniques, dirigé par Anne-Françoise Garçon, tout en poursuivant son cursus au Louvre.

Camille Castanié associe à son mas-ter une option à l’École du Louvre : le patrimoine militaire. Ainsi, elle aborde un même sujet sous deux angles très différents, l’École du Louvre s’attachant surtout à l’étude des objets, tandis que dans son master d’histoire, elle étudie prin-cipalement des sources textuelles. Cependant, sa formation à l’École du Louvre lui demande de plus en plus d’investissement. à regret, elle abandonne son master 2 en His-toire des techniques pour se consa-crer à son master 1 en muséologie et d’ajouter à ses connaissances historiques, un savoir des métiers et du fonctionnement d’un musée. C’est sa professeure de Paris 1, Anne-Françoise Garçon qui va l’orienter vers le master 2 Histoire et gestion du patrimoine. Camille Castanié y voit un aboutissement de ses précédentes formations :

« après les connaissances, je vou-lais acquérir des compétences ». Dans le cadre de ce master, Ca-mille Castanié effectue un premier stage au château de Vincennes en tant qu’assistante de la chargée du développement des publics. Pour son deuxième stage, elle fait un

choix assez surprenant : le service patrimoine d’une entreprise, celle des automobiles Citroën. L’entre-prise a été mécène de la biennale de Venise en 2011, elle confie donc à leur nouvelle stagiaire un projet d’exposition d’art contempo-rain : Citroën et l’art présenté lors du salon de la rétromobile 2012. Cela se révèle être une expérience hors du commun : « j’ai retrouvé des œuvres dans leur fonds dont ils ignoraient l’existence et la valeur ».

Mais l’aventure entre la jeune femme et Citroën ne s’arrête pas là. En travaillant sur les archives de Citroën, Camille Castanié fait une rencontre qui va marquer un nouveau tournant professionnel. Pauline Le Clere, fondatrice de Perles d’Histoire, lui propose un poste de chef de projet en ingénierie historique. Perles d’Histoire est une société qui pro-duit du contenu historique pour les particuliers et pour les entre-prises. C’est-à-dire tout ce qui permet de préser-ver, valoriser et transmettre la mémoire d’une famille ou d’un

groupe. Selon Camille Castanié, on assiste aujourd’hui à une réelle prise de conscience des entreprises de l’importance que peut avoir le patrimoine « ils peuvent créer des objets vintage, des films, des livres afin de développer une cohésion, un esprit d’entreprise ». Camille Castanié a cumulé les formations, les parcours, mais elle a abouti à un métier fait pour elle. « On a beaucoup discuté avec Pauline Le Clere du projet, de l’entreprise, de ce qu’elle voulait qu’elle devienne et de ce que je voulais devenir en son sein, afin que mon poste me corresponde et que je sois à l’aise ».

Pour Camille Castanié, le master 2 Histoire et gestion du patrimoine a été un élément décisif dans son inser-tion professionnelle. Aujourd’hui elle œuvre pour qu’il le soit autant voire plus pour les futures générations. En effet, elle est présidente de l’associa-tion des anciens, Mnemosis. L’objectif est de construire un véritable réseau professionnel pour les étudiants et anciens étudiants du master. Elle travaille en partenariat avec des enseignants comme Patrick Besenval ou encore Michèle Lardy qui dirige aujourd’hui la f o r m a t i o n . L’association fait aussi en

sorte de multiplier les contacts, les offres d’emplois et de stages mais aussi « que des étudiants en cours de formation puissent connaître l’étendue des métiers que l’on peut exercer ».

On présente souvent le domaine culturel comme inaccessible, sans possibilité d’opportunité profession-nelle. Face à ce discours, Camille Castanié propose le sien : pour valoriser son parcours elle ne s’est pas arrêtée un instant. Elle a consa-cré ses périodes de vacances à des stages, par exemple chez Historia en tant qu’iconographe ou en mé-diation au Collège des Bernardins. à ses expériences professionnelles, elle a associé une expérience asso-ciative : en 3e année à l’École du Louvre, elle fonde une association de valorisation du patrimoine. Son leitmotiv ? « Quand on aime, on ne compte pas ». En effet, Camille Castanié, passionnée, n’a pas compté les heures de travail, elle en est aujourd’hui récompensée.

Cécile Lecan

TREMPLIN

“J’ai retrouvé des œuvresdans leur fonds dont ils ignoraient l’existence et la valeur”

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Le fil de Par1s - juillet-août - 2012

8 PAROLE D’EXPERTS

Guillaume Sacriste, maître de conférences en Science politique à Paris 1 et chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP), étudie principalement le droit et les juristes dans la construction des ordres politiques, qu’il s’agisse de l’État moderne ou de l’Europe politique. À travers ces quelques lignes, il s’interroge sur la « constitutionnalisation » de l’État.

donne le droit comme institution universalisante. Autrement dit, ces professeurs construisent des catégories mentales et des schèmes susceptibles de décrire ce qu’est l’État et de justifier son pouvoir

au sein de l’organisation de la société. Les professeurs que j’ai appelé les légistes de l’État répu-blicain, par exemple, partent de la conception selon laquelle l’État est la personnification de la Nation, c’est la grande formule d’Adhémar Esmein. « État » et « Nation » sont directement articulés l’un à l’autre, l’État ne doit agir qu’autorisé par la Nation qui ne s’exprime que par la loi votée par le Parlement élu au suffrage universel.

On comprend que ces formes officielles de définition de l’État pro-posées par ces professeurs soient un enjeu social important puisque ce sont les usages que les différents groupes sociaux peuvent faire de l’État et de ses ressources concen-trées, qui peuvent découler de ces définitions officielles. C’est donc par exemple l’orientation des lois collectives qui est en jeu dans la définition de l’État. Qui est habilité à participer à la définition de ces orientations collectives ? Quelles va-leurs – attachées à quels groupes ? – seront privilégiées dans cette défini-tion ? Au début du XXe siècle, ces théories constitutionnelles sont donc mobilisées selon des modalités différentes par des acteurs exté-rieurs au monde politique qui s’en prévalent dans le débat public : des hommes politiques, des hauts fonctionnaires, des syndicalistes, des intellectuels, etc., de sorte que les constitutionnalistes acquièrent

un statut particulièrement éminent à la Belle époque.

Ces théories de droit constitution-nel ne sont donc pas seulement des théories académiques ensei-

gnées dans les amphithéâtres des facultés de droit. Elles sont aussi des arguments susceptibles d’être mobilisés en politique mais, au début du XXe siècle, leur nature est transformée, car elles acquièrent un statut scientifique du fait du travail proprement scientifique des consti-tutionnalistes. Elles ne peuvent donc plus être manipulées de la même manière qu’auparavant par les hommes politiques, car les pro-fesseurs de droit constitutionnel se voient reconnaître une compétence spécifique sur ce droit constitution-nel qu’ils étudient, développent, rationnalisent et systématisent. Et de ce fait, progressivement, des contraintes constitutionnelles s’im-poseront aux hommes politiques eux-mêmes. Et dans une certaine mesure, la consécration d’une jus-tice constitutionnelle est l’une des conséquences de ce processus, de même que la judiciarisation envisa-gée d’une « règle d’or » !

Guillaume Sacriste

La « constitutionnalisation » de l’état

“L’histoire nous enseigne que l’état [...] n’a pas toujours existé”

Pour en savoir plus :Guillaume Sacriste, La Répu-

blique des constitutionna-listes. Les professeurs de droit et la légitimation de l’Etat en France (1870-1914), Presses de Sciences Po, Collection

Académique, domaine Droit, 2011, 584 pages.

La question de la construction de l’État est une question essentielle qui remonte aux

fondements de la science politique. Si l’on est un tant soit peu d’humeur anarchiste, on peut assez vite considérer que le pouvoir d’État, la loi imposée à tous, ainsi que les institutions fiscales et répressives, ne vont pas obligatoirement de soi. On peut faire l’hypothèse qu’elles ne sont pas nécessaires au bon fonctionnement de la société. L’anthropologie politique montre combien certaines sociétés ont pu s’en passer. De même, en Occi-dent, l’histoire nous enseigne que l’État, cette forme concentrée du pouvoir, n’a pas toujours existé, et

certains prophétisent aussi sa dis-parition dans le nouveau

monde globalisé. Cepen-

dant, si l’État se transforme et subit certaines redéfinitions, il n’en reste pas moins qu’à l’heure actuelle, il persiste et se perpétue. La question se pose donc de savoir ce qui conti-nue de faire tenir l’État ? Après d’autres, la réponse que l’on peut donner à cette question est que parmi de très nombreux et complexes processus qui ex-pliquent cela, on trouve le droit et tout particulièrement le droit public et constitutionnel. Pour étudier ces liens entre droit et État-droit comme langage de l’État, je me suis intéressé aux conditions concrètes sociopolitiques de l’émergence du droit constitutionnel en France durant les années 1880-1914 (G. Sacriste, La République des consti-tutionnalistes. Professeurs de droit et légitimation de l’Etat en France (1870-1914), Presses de Sciences

Po, 2012) S’intéresser au travail des constitu-

tionnalistes de cette pér iode p e r m e t de com-p r e n d r e

c e r t a i n s é l é m e n t s

qui sont au prin-

cipe de la construct ion

s y m b o l i q u e de l’État. Ces éléments sont

en fait consubs-tantiels de l’État car les manières

de le décrire « en droit », d’en délimi-ter les contours, d’en

justifier l’existence dans les catégories

juridiques sont aussi autant de manières

de le faire exister dans les têtes avec ce surplus

de consistance que leur

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“Il achète des maisons pour logerces étudiants peu fortunés”

9 Le fil de Par1s - juillet-août 2012

DOSSIER

La Sorbonne détient dans ses murs la richesse de son histoireLa Sorbonne recèle de trésors d’architecture, de peinture et de sculpture. Grâce à l’accord du rectorat et de la Chancellerie de Paris, nous avons pu découvrir des lieux, pour la plu-part fermés au public et dont nous ne soupçonnions pas l’existence. Serge Peyre, régisseur de recettes de la chancellerie des universités de Paris sera notre guide.

En 1980, Serge Peyre devient gardien à la Sorbonne. Aujourd’hui il est régisseur

de recettes de la chancellerie des universités de Paris. « J’exerce tou-jours mes fonctions dans le cadre de la sécurité générale. Mais je tiens à montrer que même si l’on est devant une porte, on peut être capable de faire autre chose. » Il a su transporter son regard plus loin et s’imprégner de l’histoire de cette prestigieuse maison. Tant et si bien qu’il se fait régulièrement guide en Sorbonne. Pour l’anec-dote, alors qu’il était vigile, il avait de fait accès à la bibliothèque de la Sorbonne. Or, il se heurta au refus d’une bibliothécaire qui jugea qu’un vigile n’avait pas sa place dans une bibliothèque. à laquelle il rétorqua : « je ne savais pas Madame que le savoir était réservé à une catégorie de gens. Il me semblait que l’enseignement était gratuit et pour tous ». Et n’était-ce pas aller à l’encontre de l’esprit de Robert de Sorbon qui avait permis aux maîtres et aux étudiants peu for-tunés d’accéder à l’enseignement ? Le conservateur à la Bibliothèque (interuniversitaire) de Paris, André Tullier lui a, quant à lui, ouvert ses portes. Serge Peyre a pu ainsi avoir accès à certains documents rares. Et peu à peu ses connaissances s’affinèrent, sa réputation grandit d’autant, et aujourd’hui il partage sa passion de la Sorbonne par le biais de visites-conférences. Fort de son succès, il faut prendre rendez-vous plusieurs semaines à l’avance pour découvrir les richesses artis-tiques de la maison Sorbonne. Yann Cornec qui s’occupe de l’accueil de la boutique Sorbonne, assure également les visites. En franchissant les portes de la Sorbonne, beaucoup seront émer-veillés, certains s’arrêteront un instant devant l’une de ses œuvres picturales (toiles marouflées ou tableaux), ou sculpturales, d’autres s’imprègneront furtivement de

l’atmosphère du lieu, mais combien seront allés au-delà du simple plai-sir esthétique, et regarder de plus près l’histoire de la Sorbonne ? Serge Peyre connaît chaque recoin de l’édifice et aussi ce qui échappe à notre regard. La renommée de cette prestigieuse maison repose sur quoi, en réalité ? Son histoire et les diverses métamorphoses archi-tecturales en font l’essence. Clas-sée aux Monuments historiques, la Sorbonne est un véritable trésor d’art et d’histoire. « La chapelle de la Sorbonne avait été classée Monument historique dès 1887, à l’époque où la Sorbonne de Nénot sortait à peine de terre », écrit Chritian Hottin (La Sorbonne : un musée, ses chefs-d’œuvre, p. 168). Elle possède des œuvres d’art datant pour les plus anciennes du XVIIe siècle, des décors peints ou sculptés. Elle a aussi accueilli dans ses murs au XIXe et XXe siècle, d’illustres scientifiques – comme Henri Poincaré, Émile Picards, Louis Pasteur, Pierre et Marie Curie – et lettrés, comme Henri Bergson, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre – qui se rencontrèrent sur les bancs de la Sorbonne – pour ne citer qu’eux.

Aux origines, Robertde Sorbon : l’espritde la SorbonneLa Sorbonne… Son histoire com-mence au XIIIe siècle lorsque Robert de Sorbon, chapelain de Saint-Louis et maître régent au cloître de Notre-Dame fonde en 1253 un collège de théologie afin d’y accueillir des étu-diants pauvres (16 étudiants pour 4 professeurs). Grâce à des rentes octroyées par de généreux dona-teurs, il achète des maisons (Mon-tagne Sainte-Geneviève) pour loger ces étudiants peu fortunés. Ainsi, naît « la maison Sorbonne ». En outre, le roi Saint-Louis lui cède des arpents de terre (qui appartenaient à sa mère, Blanche de Castille),

Statues figurant les lettres (Homère) et les sciences (Archimède) dans le grand vestibule

pour étendre son collège. En février 1257, la donation de Saint-Louis en faveur de Robert de Sorbon est confirmée. Robert de Sorbon offre également aux élèves le savoir et la connaissance. Les étudiants,

appelés socci, sont logés dans des maisons rue Coupe-Gueule, aujourd’hui rue de la Sorbonne. Elle portait le nom de rue « Coupe-Gueule » parce que le quartier était, à l’époque, malfamé. Pour protéger son collège, Robert de Sorbon de 1253 à 1257 l’entoura de murs hauts et épais et clôtura le tout par une chapelle, la chapelle Sainte-Ursule. Elle fut édifiée en 1326.Hébergés et nourris, les socci recevaient en outre une bourse pour subvenir aux dépenses cou-rantes. Libérés de toutes contraintes financières, ils pouvaient ainsi se consacrer pleinement à l’étude. à l’époque les cours é t a i e n t dispensés dans la rue.En mars 1268, le pape Clément IV approuve la fondation de la Sorbonne. En accueillant des étudiants pauvres et de différentes origines, le collège de Sorbon acquit très tôt une grande renommée dans toute l’Europe. Réputation à laquelle contribue sa bibliothèque très fournie. Grâce notamment à Robert de Sorbon

qui légua sa riche bibliothèque au collège de théologie, mais aussi grâce à des dons réguliers.C’est dans les caves de la biblio-thèque de la Sorbonne que la pre-mière imprimerie du royaume de

France fut installée. Une des toiles marouflées du péristyle du Palais académique – peintes par François Flameng (1889), intitulées, Histoire des lettres – rappelle l’événement. Guillaume Fichet, bibliothécaire de la Sorbonne était parti à Mayence découvrir le fonctionnement de l’im-primerie. Il rachète le matériel, et en 1469 il installe avec Jean Heyln-lin (le prieur du Collège) dans les caves du collège de la Sorbonne la première imprimerie de France. En 1470, le premier incunable sort des presses de la Sorbonne. C’est pour cela que la bibliothèque de la Sor-bonne peut être fière aujourd’hui de posséder un précieux fonds, des incunables et des manuscrits datant du XIe siècle. Avec ses 2 500 000 documents, 4 500 manuscrits et

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Le fil de Par1s - septembre 2011

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7 100 documents iconographiques, soit 40 km de rayonnage, elle est actuellement la plus grande biblio-thèque interuniversitaire d’Europe.

Le cardinal de Richelieu : l’unitéEn 1626, le cardinal duc de Riche-lieu décide de reconstruire le collège de la Sorbonne. Il l’agrandit et lui apporte l’unité qu’elle n’a pas encore, puisque le collège de la Sorbonne était constitué de bâtiments disparates. C’est lui qui finance les travaux. Jacques Lemercier en est l’architecte. L’ancien collège est rasé. La chapelle Sainte-Ursule devait être préservée, mais elle fut finalement détruite et remplacée par la nouvelle chapelle de la Sorbonne.Lemercier édifie une chapelle de style baroque avec des colonnes corinthiennes. Le décor intérieur fut réalisé par trois grands artistes, les sculpteurs Simon Guil lain et Guillaume Berthelot, et le peintre Philippe de Champaigne qui réa-lisa les magnifiques fresques de la coupole de la chapelle. Construite en forme de croix grecque, il s’agit du bâtiment le plus ancien de la Sorbonne. Le collège de la Sorbonne disposait d’une chapelle pour ses étudiants en théologie, la chapelle Sainte-Ursule. Elle fut détruite, nous pouvons néanmoins en voir le tracé dans la cour d’honneur… Le 1er mai

1635, le cardinal de Richelieu posa la première pierre d’une nouvelle chapelle. La chapelle sera achevée 8 ans plus tard, en 1642, l’année de la mort du cardinal duc de Richelieu. Elle devient, selon sa volonté, son mausolée. En effet, le cardinal, élève de la Sorbonne (en 1606-1607), puis proviseur en 1622, décide de reconstruire la Sorbonne en 1626. « L’association de la Sorbonne et du cardinal est si intime que celui-ci envi-sagea dès 1626 de s’y faire enterrer ajoutant aux fonctions premières de l’édifice celle de mauso-lée. » (La Sorbonne : un musée, ses chefs-d’œuvre, Alexandre Gady, p. 23).Le tombeau du car-dinal de Richelieu se trouve dans le chœur de la chapelle. En marbre de Carrare, il a été sculpté en 1694 par François Girardon, sculpteur du roi de France Louis XIV. Le tom-beau est achevé après la mort du duc, sa réalisation prend des décen-nies en raison notamment du coût et des difficultés d’acheminement de ce fameux marbre. Le tombeau arrive en Sorbonne 52 ans après la mort du Cardinal duc de Richelieu surve-nue le 4 décembre 1642. Girardon représente le Cardinal duc

de Richelieu s’abandonnant dans les bras de la religion qui, sereine, l’accueille ; et à ses pieds, la science, matérialiste, accablée par la douleur, pleure. Mais le tombeau ne renferme que la tête du cardinal de Richelieu. Car, lorsqu’en 1793 les révolutionnaires entrent et saccagent la Sorbonne, ils sortent le corps du Cardinal de la crypte. La tête fragilisée par l’embau-mement qui se pratiquait à l’époque pour les hautes autorités (la tête du

cardinal avait été sciée au niveau de l’occiput pour en extraire

le cerveau), se déso-lidarise du reste du corps. Le corps est démembré et perdu. Ce n’est qu’en 1866 qu’un député du nom de Monsieur Armez de St-Brieux restituera à l’empe-reur Napoléon III un coffret avec la tête du cardinal

en faisant savoir que sa famille pos-sédait la tête du cardinal depuis la Révolution française ! La tête avait été récupérée par un révolutionnaire un certain Monsieur Cheval, bonnetier rue de la Harpe à Paris, comme en témoigne l’écrit trouvé dans le coffret : Monsieur Cheval était le res-ponsable de la section des thermes en Sorbonne. Il remettra la tête à un

prêtre de St Brieux, Nicolas Armez, qui s’arrêtait souvent dans sa bou-tique. Le tombeau sera sauvé lors de la Révolution, tout le reste a été pillé ou saccagé. Alexandre Lenoir en fut l’artisan providentiel. Soucieux de préserver le patrimoine français, ce dernier fonde le Musée des monu-ments français. Il fera démonter le tombeau du cardinal de Richelieu et le conservera au Musée des monuments français jusqu’en 1821. Pendant 73 ans, le tombeau reste donc vide, du 5 décembre 1793 au 15 décembre 1866, date à laquelle la tête est remise dans le tombeau. Des obsèques officielles sont alors célébrées.La chapelle n’a pas été épargnée par la Seconde guerre mondiale. Comme en témoignent les tombes de l’une de ses deux cryptes où 10 enseignants et 2 étudiants furent tués. Dans la seconde crypte, ce sont 27 membres de la famille Richelieu qui reposent. En outre, un obus avait pénétré dans la chapelle (sans exploser) et avait endommagé l’orgue qui depuis ce jour ne fonctionne plus. Aujourd’hui la chapelle est désaffectée, mais elle reste consacrée.

La nouvelle Sorbonne de Nénot et le palais académiqueAu XIXe siècle, la ville de Paris devient propriétaire de la Sor-

DOSSIER

Vue de la chapelle dans la cour d’honneur

Cadran solaire de la Sorbonne

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bonne. La « nouvelle Sorbonne » est construite sous la troisième Répu-blique (entre 1885 et 1901). L’État et la ville en financent les construc-tions, l’ancienne étant considérée comme trop exiguë. Dans un cou-loir du rectorat, une toile du peintre Emmanuel Lansyer, Vue de la cour de l’ancienne Sorbonne en 1886 (huile sur toile, 1893), permet de se représenter la Sorbonne telle qu’elle était au XVIIe siècle, avec sa grande cours intérieure, juste avant la destruction de tous les corps de bâtiment en 1885. Des bâtiments de l’ancienne Sorbonne, il ne reste aujourd’hui que la chapelle. Ce qui explique qu’un édifice religieux se trouve au cœur d’une institution républicaine. Jules Ferry, le ministre de l’instruction publique, Octave Gréard, le vice-recteur de l’Acadé-mie de Paris (de 1879 à 1902) et l’architecte Nénot sont les grands acteurs de la construction de la nou-velle Sorbonne. Un concours lancé le 1er mai 1882 a déterminé le choix de l’architecte. C’est le projet d’Henri-Paul Nénot qui sera retenu. Brillant architecte, il avait obtenu en 1877 le Prix de Rome. La recons-truction débute en 1885. « Cet édifice, explique Christian Hottin, va l’occuper pendant plus de vingt ans, puisqu’il ne sera définitivement achevé qu’en 1901. Pas moins de trois chantiers successifs, chaque

phase étant préparée alors que la précédente est en cours d’exé-cution, accaparant son attention : tout d’abord le palais académique dont l’inauguration coïncide avec l’Exposition Universelle de 1889, puis la Faculté des Sciences, et enfin, après 1896, la Faculté des Lettres » (La Sorbonne : un musée, ses chefs-d’œuvre, Christian Hottin, p. 83). Franchissons à présent les portes du palais académique.

Le palais académiqueSon grand amphithéâtre, ses salles de cours, sa bibliothèque, sa chapelle ont fait sa réputation, mais la Sorbonne c’est aussi ses grands salons de réceptions avec des plafonds à caissons, ses majes-tueux escaliers et son magnifique péristyle, la salle des actes, la salle des autorités… L’entrée du palais académique se situe rue des écoles dans le 5e arrondissement de Paris. Le recteur y est installé depuis 1821 c’est-à-dire précise Serge Peyre, « à la date de réouverture de la Sorbonne par le roi de France Louis XVIII ». En effet, à la Révolution fran-çaise, la Sorbonne est abandonnée pendant près de 30 ans. Construc-tion du XIXe, la Sorbonne a une structure Eiffel, c’est-à-dire, une structure métallique recouverte de brique puis de pierre. En pénétrant

dans le grand hall sur les murs nous distinguons le sigle RF (République Française) qui côtoie la fleur de lys, l’emblème des rois de France ce qui au-delà du symbole, rap-pelle que l’histoire de la Sorbonne commence au Moyen Âge, traverse l’ancien régime, le XIXe siècle, et perdure encore aujourd’hui. Elle est le siège du rectorat et de la chan-cellerie des universités de Paris qui gère les lieux. La mairie de Paris est propriétaire des bâtiments.La Sorbonne connaît de profondes métamorphoses, de sa naissance avec Robert de Sorbon à la nouvelle Sorbonne de Nénot, en passant par celles voulues par le Cardinal de Richelieu.Nénot, qui fut l’élève de l’architecte Charles Garnier, construit un édi-fice présentant des similitudes avec l’Opéra Garnier, avec un grand vestibule et deux galeries… L’une des galeries est dédiée aux lettres, l’autre aux sciences avec deux statues monumen-tales, d’un côté Homère (Eugène Delaplanche, 1888) figure les lettres et de l’autre Archi-mède (Alexandre Falguière, 1890) figure les sciences. Ces grandes familles disciplinaires sont complémentaires et

sont ainsi continuellement mises en parallèle dans les différents lieux de la Sorbonne où chaque peinture ou sculpture a son pendant. Serge Peyre attire notre attention sur deux plaques de marbre rouge où sont gravés les noms des donateurs qui ont participé à la reconstruction et à la vie culturelle de la maison Sorbonne. Albert 1er de Monaco la fondation Rockefeller, la famille Rothschild sont cités… sans oublier le dernier duc de Richelieu qui en 1930 léguera son domaine de Richelieu à la ville de Paris et en 1952 tous ses biens mobiliers et immobiliers à l’Université de Paris.

Le péristyleDeux escaliers, l’un dit des sciences et l’autre des lettres, conduisent au péristyle qui mène aux salons de réceptions et au grand amphi-théâtre. Les rampes sont en bronze et en fer forgé. Elles sont décorées des armoiries des villes de France qui en 1889 possédaient une uni-

versité. Le péristyle s’appa-rente avec ses grandes

colonnes cannelées à un temple grec. La

DOSSIER

Le grand vestibule, donnant sur la rue des Écoles

Le tombeau du Cardinal de Richelieu

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Sorbonne porte le nom de Temple de la connaissance et du savoir. La statue représentant « Mariane », la République, détient dans sa main gauche Minerve (Athéna), la déesse des lettres, des arts, des sciences de la sagesse mais aussi de la guerre. Les toiles marouflées qui décorent le péristyle rappellent d’un côté l’histoire des lettres et de l’autre l’histoire des sciences. Histoire des lettres, constituent un ensemble de neufs panneaux, peints par François Flameng en 1889. Elle dépeint la naissance de la Sorbonne avec son fondateur Robert de Sorbon puis la renaissance de la Sorbonne, avec Richelieu. Sur l’un des panneaux, nous voyons Saint Louis remettre à Robert de Sorbon, la charte de la fondation du collège de la Sorbonne. Plus loin, une autre toile représente le cardinal de Richelieu posant, le 1er mai 1635, la pre-mière pierre de la chapelle. Nous distinguons sur cette même toile l’architecte Lemercier, qui réalisa le projet architectural de Richelieu. La Sorbonne connaitra une troisième naissance au XIXe siècle avec les plans de Nénot.

Le grand salon de réceptionLe grand salon est surtout utilisé pour des colloques, des conférences, des remises de diplômes, d’épée d’aca-démicien. Le décor du grand salon est un décor Renaissance avec un plafond à caissons et pendentifs. Le peintre Benjamin Constant y a dessiné les armes des villes de France qui possédaient un lycée en 1885. C’est ici qu’une fois par an, pour les journées du patrimoine, est exposé au public le fameux tableau

sur pied du cardinal de Richelieu, peint par Philippe de Champaigne. Le reste de l’année le tableau se trouve dans l’appartement officiel de Monsieur le recteur. Nous fran-chissons une porte sculptée par Flandrin et pénétrons dans la salle des actes.

La salle des actesC’est dans cette salle que sont si-gnés les actes officiels. Elle est aussi la salle de réunions des recteurs. Autour d’une grande table rectan-gulaire, 24 chaises réservées aux recteurs représentant les 24 aca-démies à la fin du XIXe siècle. Le centre de la table, et les chaises sont en cuir de Cordoue vieux de plus de 130 ans. Serge Peyre attire notre attention sur les médaillons en haut des chaises, sur lesquels nous distinguons un arbre, arbre de la connaissance, un livre, symbole du savoir et trois fleurs de lys. Ce qui est étonnant, ce sont ces fleurs de lys, symbole de la monarchie, sur des chaises républicaines ! L’histoire de la Sorbonne se trouve évoquée dans ces médaillons, née sous la monarchie, elle devient fondamentalement républicaine après 1905. Sur les murs sont accrochées les photographies des différents recteurs de l’académie de Paris qui se sont succédés depuis la Révolution française et sur des plaques de marbre s’égrènent leurs noms. Parmi eux, deux femmes ont été nommées recteur de l’académie de Paris, la première est Hélène Ahrweiler, de 1982 à 1989, qui avait été auparavant Présidente de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Michèle Gendreau-Mas-

saloux lui succéda, elle était pro-fesseur de littérature hispanique et elle a été recteur de 1989 à 1998. Le recteur de l’Académie de Paris est actuellement Patrick Gérard. Les recteurs sont proposés en conseil des ministres et nommés par décret par le chef de l’État.

Dans une vitrine se trouvent les mé-dailles des universités, en rouge, la copie du sceau – aux symboles très religieux – de l’université du XIIIe siècle (l’original, dérobé à la Révo-lution est désormais entreposé aux archives nationales), et la charte de la création du collège de Robert de Sorbon. La Sorbonne possède également l’original de la charte de la création de l’université de Paris avec le sceau de Philippe Auguste, conservée à la bibliothèque de la Sorbonne. Dans la vitrine, nous pouvons découvrir le moulage du masque mortuaire du cardinal duc de Richelieu. Ce moulage a été réalisé en 1866 sous Napoléon III, lorsque la tête du cardinal de Riche-lieu fut restituée.

La salle des commissionsIl s’agit de l’ancienne salle à man-ger officielle, elle sert aujourd’hui de salle de réunions, mais aussi de salle de cérémonies. Les tons, les couleurs et le thème du décor sont totalement différents de ce que nous avons vu jusqu’à présent. Francis Auburtin représente ici un paysage méditérannéen. Mais ce qui retient notre attention ce sont les deux déchirures laissées sur une toile par les impacts de balles alle-mandes, en août 44 au moment de la libération de Paris. Les allemands

descendaient la rue Saint-Jacques se dirigeant vers la préfecture et des résistants postés en Sorbonne ont mitraillé le convoi allemand qui riposta et mitrailla la façade. En outre, il y avait une imprimerie clandestine dans les caves de la Sorbonne. Des résistants et des partisans étudiants, imprimaient en Sorbonne des tracts, puis passaient par des passages souterrains, murés aujourd’hui, pour sortir place du Panthéon, vers la faculté de droit.

La salle GréardLa salle Gréard sert de salle de réunions au recteur, au vice Recteur de Paris. Il s’agit de la seule pièce restée telle qu’au XIXe siècle avec ses plafonds peints et ses tapisse-ries… « Car suite aux événements de 1968, beaucoup de murs ont été plâtrés et peints en blanc », explique Serge Peyre, dissimulant ainsi nombre de toiles marouflées. C’est dans cette pièce que le 24 juin 1894 l’acte des jeux olympiques a été signé en la présence du baron Pierre de Coubertin. La cérémonie d’ouverture des jeux a eu lieu dans le grand amphithéâtre.Deux tableaux attirent l’oeil. La toile du peintre Rixens qui représente la scène du fameux jubilé de Pasteur (Huile sur toile, 1902) : l’événe-ment s’était déroulé dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne le 27 décembre 1892, en présence du Président de la République Sadi Carnot. Et le tableau d’André Brouillet, Signature des plans de la nouvelle Sorbonne (1903), repré-sentant notamment Jules Ferry, qui décréta l’enseignement obligatoire

DOSSIER

Le grand salon de réceptionToile marouflée du péristyle

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dans un ordre précis : les massiers, les académiciens, le corps constitué des enseignants, les récipiendaires et leurs parrains. Derrière deux huissiers à épée, le recteur et le président de l’université ferment le cortège. Une fois la cérémonie terminée, les massiers se replacent devant, puis derrière eux et dans le sens contraire, les huissiers, le Recteur, le Président de l’Université, les récipiendaires…

La peinture décorative plus tar-dive de cette salle diffère du style pictural des autres pièces. Sur l’un des murs de la salle des autorités, quatre panneaux du peintre Ernest Laurent dans un style impression-niste et pointilliste, sont consacrés aux belles lettres (l’histoire, la phi-losophie, l’éloquence, la poésie) et sur le mur opposé, les toiles marouflées de la seule femme peintre en Sorbonne, Clémentine Hélène Dufau. Elle représente les disciplines scientifiques : astrono-mie, mathématique, radioactivité et magnétisme, géologie et zoologie. Ses tableaux s’apparentent à du Gauguin.

terminé en juillet 1889. Pour que la construction soit efficace, « les grands chantiers peuvent faire appel à de nombreux artistes pour aboutir rapidement. » (La Sorbonne : un musée, ses chefs-d’œuvre, Anne Pingeot, p. 147). Son inauguration aura lieu en 1889. Au XIXe siècle la Sorbonne est un quadrilatère qui fait plus de 20 000 m2 au sol, ce qui correspond à plus de 90 000 m2 de surface intérieure. Nous vous invi-tons à présent à découvrir le temps d’une visite avec un regard plus averti ce temple du savoir. Rendez-vous en Sorbonne en compagnie de Serge Peyre ou de Yann Cornec !

Lucia Hernandez

DOSSIER 13

La salle des actes Le grand amphithéâtre

Le grand amphithéâtreC’est ici que sont célébrées les céré-monies de remise de diplômes et que des conférences sont tenues. Les sciences et les lettres sont célébrées en Sorbonne par les œuvres sculp-turales, mais surtout picturales (plus nombreuses) : comme en témoignent les décors peints de la salle des actes, de la salle des autorités, mais aussi du grand amphithéâtre avec la peinture, Le bois sacré, (1889, toile marouflée, 26 m x 5,7 m) réalisée par Pierre Puvis de Cha-vannes (1824-1898). Au centre du tableau, vêtue de bleu, une vierge laïque représente une allégorie de la Sorbonne. Elle est en retrait, alors qu’à ses pieds coule la source de la connaissance et du savoir. Elle est entourée de plusieurs personnages allégoriques qui représentent les belles lettres. On a l’éloquence, la poésie, la littérature, la philosophie, l’histoire, l’archéologie. Et de l’autre coté, pour la partie des sciences on y retrouve la minéralogie, la géo-logie, la physique, la chimie, les mathématiques, la médecine. Dans l’hémicycle, décoré dans les tons de vert, couleur du savoir, la statue de Robert de Sorbon fait face à celle de Richelieu, le collège de Robert de Sorbon, face à la nouvelle Sor-bonne. Robert de Sorbon est entouré de statues de ses pairs, Descartes, Lavoisier, Rolin, Pascal. Ils sont assis, dans la position que prendrait n’importe quelle personne dans un amphithéâtre. Nous retrouvons une nouvelle fois cette complémentarité entre les lettres et les sciences. La toile de Puvis de Chavannes sera achévée en 1889. Le palais aca-démique devait absolument être

Les recteurs de l’académie de Parisdes Universités de Paris• Robert Mallet : 1969 - 1980• Pierre Tabatoni : 1980 - 1982• Hélène Ahrweiler : 1982 - 1989• Michèle Gendreau-Massaloux : 1989 - 1998• René Blanchet : 1998 - 2002• Maurice Quénet : 2002 - 2008• Patrick Gérard : 2008 –

pour tous et surtout gratuit. Il est entouré du recteur Octave Gréard qui s’était impliqué dans la recons-truction de la maison Sorbonne et de l’architecte Nénot. Jules Ferry et Gréard ont voulu montrer que la IIIe république était un régime où l’en-seignement était une préoccupation prioritaire et que, précise Serge Peyre, « rien ne sera trop beau pour cet enseignement et pour recons-truire la maison Sorbonne, ce nom qui rayonne et qui résonne dans le monde entier. Un budget de 22 mil-lions de francs or avait été voté par la ville et par l’État. 66 millions au total auront été nécessaires pour la reconstruction ».

La salle des autoritésC’est la salle où les autorités officielles se réunissent avant de pénétrer sur la scène du grand amphithéâtre de la Sorbonne. Lorsque l’on décerne un doctorat honoris causa, un protocole parti-culier se met en place. Deux portes s’ouvrent et comme au théâtre, un aboyeur annonce les autorités universitaires. Un cortège pénètre sur la scène du grand amphithéâtre

Pour en savoir plus :Le site : www.sorbonne.frLe livre : La Sorbonne :

un musée, ses chefs-d’oeuvre, Éditions

Chancellerie des Universités de Paris, 2007.

Visiter la Sorbonne :[email protected]

Tél. : 01 40 46 23 49Adresse : 47 rue des Écoles

75005 ParisVisiter l’observatoire

de la Sorbonne:Séances d’observation

du cielOuvert les lundiset vendredis soirs

Réservationset renseignements :01 42 24 13 74

Site :www.saf-lastronomie.com

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Afin d’en savoir plus, nous vous invitons maintenant à vous rendre dans la Galerie Rollin se trouvant près de l’entrée du 17.Tirez les portes battantes et engagez-vous dans ce nouveau lieu ! Suivez maintenant les lumières et avancez jusqu’à la cinquième lampe se trouvant au plafond puis allez à gauche. Vous devez à présent monter trente marches ! Mais cela n’est rien pour vous ! Marche après marche, vous vous approchez du second indice, se trouvant sur une surface blanche en bois !

Et voilà ! Vous avez franchi la porte d’entrée du bâtiment, vous ne pouvez plus reculer ! Vous êtes désormais condamné(e) à faire quinze pas en avancant droit devant vous. Après ces premiers pas en tant qu’aventurier(e) au sein du centre Sorbonne, vous devez tourner votre tête à quatre vingt dix degrés vers la droite. Vous découvrez alors la chapelle Sainte-Ursule de la Sorbonne, un monument religieux qui était autrefois la chapelle privée du collège de la Sorbonne, puis des facultés de Paris au XIXe siècle. Elle fut ensuite reconstruite au XVIIe siècle par le Cardinal de Richelieu. Vous pouvez aussi observer une magnifique statue représentant une personne célèbre qui possède un lien avec le personnage mystère recherché. Mais lequel ?

Promenons-nous dans la Sorbonne quelques instants. Qu’y trouvons-nous ? Des étudiants, certes. Des professeurs aussi. Mais encore ? Nous y voyons, nous, l’occasion de réaliser une mission secrète de la plus haute importance !

Nous vous proposons un parcours digne des plus grands explorateurs... Vous voyagez à travers les nombreuses galeries et salles où vous attendent diverses épreuves. Seul(e) ou entre ami(e)s… tous les participants devront faire appel à leurs connaissances et à leur adresse. Dame Paris 1 teste votre culture, elle compte sur vous ! Au cours de ce parcours de jeu dans l’enceinte même du bâtiment de la Sorbonne, les " mousquetaires " en herbe devront braver les pièges lancés par le Cardinal de Richelieu et Robert de Sorbon pour réussir leur mission. À la fin du parcours, si votre enthousiasme, votre témérité et vos bonnes réponses sont au rendez-vous, un diplôme récompensera votre persévérance.

Comment faire pour y participer ? Il vous suffit de suivre les indices qui dévoileront au fil de votre progression le mystère de la Sorbonne. Une fois que vous aurez collecté la totalité des réponses, découvrez l’identité de la personne mystère. Envoyez votre réponse au Service de la communication.Si vous êtes suffisamment rapide à répondre, vous gagnerez un cadeau qui récompensera votre chasse au trésor.

Bonne chance à toutes et à tous !

Cette épreuve débute au 17, rue de la Sorbonne 75005 Paris. Vous vous y rendez, fin prêt(e) à relever tous les défisqui vous mèneront jusqu’au personnage mystère recherché. Que Robert de Sorbon veille sur vous et vous éclaire lors de votre parcours...

LOISIRS

énigme : découvrez le personnage mystère

Après cette découverte, en route maintenant vers le troisième indice ! Vous devez sortir du bâtiment centre Sorbonne et vous rendre au 1 rue Victor Cousin. Pour cela, allez à gauche une fois sorti(e), et

remontez la rue jusqu’à l’entrée du 1er. Ce lieu va bientôt vous livrer ses secrets ! Ouvrez grand les yeux et laissez vous guider par les lumières... Rendez-vous sous la deuxième lampe se trouvant au plafond de la Galerie Gerson face à vous ! Une fois en place, rotation de tête à quatre-vingt dix degré à tribord ! Vous vous trouvez alors dans la Gale-

rie du mat ! (Dumas). Allez vous placer sous la quatrième lampe de ce long couloir et tournez sur votre droite. Vous découvrez alors une entrée dans laquelle vous vous précipitez, avancez d’une quinzaine de pas et tournez sur votre gauche. Vous pouvez alors voir un couloir avec deux écrans CAPE se faisant face. Peut-être vous dévoileront-ils un indice ?

Vos entretiens avec ces écrans terminés, retournez Galerie Gerson où s’offrira à vous un nouvel élément important pour votre enquête ! Celui-ci se situe entre la troisième et la quatrième lampe du plafond sur le mur de gauche.

Un indice pouvant en cacher un autre, le suivant n’est guère très loin ! Entre la quatrième et la cinquième lampe, vous découvrirez le lieu où notre personnage mystère a donné son premier cours.

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« Ce lieu va bientôt vous livrer ses secrets ! Ouvrez grand les yeux et laissez-vous guider

par les lumières... »

LOISIRS

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Vous venez de dévouvrir le cinquième indice de l’énigme, et une petite marche détente s’offre à vous.Vous traversez donc la galerie Claude-Bernard se trouvant sur la droite de la cinquième lampe du plafond de la galerie Gerson, et vous avancez jusqu’à l’escalier J au fond du couloir. Vous décidez avec raison de gravir avec dynamisme ses vingt marches et de passer la porte se trouvant en face de vous en haut de l’escalier.Vous vous trouvez désormais dans un charmant couloir courbé, et vous devez alors prendre une décision cruciale !Montez les quelques marches soit du premier, soit du second escalier du côté droit.Faites le bon choix ! Une fois le bon escalier gravi, levez la tête vers le ciel et imprégnez-vous des dates histo-riques que dévoile le somptueux plafond de l’amphithéâtre Oury. Parmi les personnages figurants au plafond, celui né en 1822 et mort en 1895 continua le travail que notre personnage mystère avait commencé à l’Uni-versité. Qui est-il ?

Si les indices découverts ne se sont pas montrés suffisamment explicites, vous pouvez vous rendre sur un dernier lieu qui devrait vous inspirer. Pour y aller, sortez de l’amphithéâtre puis du couloir courbé en prenant à droite, en bas du petit escalier. Descendez ensuite l’escalier se trouvant face à vous et empruntez le couloir de droite. Rendez-vous escalier R que l’aventurier(e) que vous êtes gravira alors.Quarante-quatre marches après, vous découvrirez le dernier élément de l’enquête. Un, deux, trois, quatre...

Si vous avez découvert le mystérieux personnage que nous recherchons, envoyez nous vite son identité ! Vous saurez alors si vous avez trouvé la bonne clef pour accéder à votre cadeau.

LOISIRS

Envoyez la réponse avant le 24 septembre 2012 à l’adresse : [email protected], en indiquant l’objet suivant :Personnage mystère - le fil de Par1s - n°23 juillet-août 2012.

Remerciements : à l’équipe de la division de la sécurité générale de la Sorbonne et à Yann Mauger.

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EN UNEVIE DE L’uNIVERSITÉ

L’Université et ses collectionsCette rubrique a pour objectif de présenter les nombreuses publications éditées par l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ce sont les collections de l’Institut de recherche en droit international et européen de la Sorbonne (IREDIES), publiées aux éditions Pedone ou aux éditions Hart Publishing, qui sont mises à l’honneur dans ce numéro.

La collection CahiersInternationauxAutrefois publiée par les universités Paris Ouest Nanterre La Défense et Paris 13 Nord, la collection est reprise par l’Université Paris 1 en 1994. Aujourd’hui elle est dirigée par Jean-Marc Sorel. Elle présente les contributions des par-ticipants aux colloques organisés annuellement par l’IREDIES afin de conserver mais aussi de diffuser les recherches développées lors de ces événements.

Dernière publication : Jean-Marc Sorel et Svetlana Zašova (dir), L’internationalisation du jugement des actes de terrorismeinternational, 2011

La collection « Cahiers Européens »Cette collection créée en 2011, présente les contributions des jour-nées d’études annuelles organisées par l’IREDIES relatives à l’état du dialogue des juges en Europe. Alors que les deux Cours européennes et les Cours constitutionnelles des Etats membres n’évoluent pas dans des configurations systémiques analo-gues, il apparaît pertinent de dres-ser un état des lieux des différences d’approche et des points communs dans la jurisprudence des juridic-tions sur un thème donné. En plus de ces rencontres annuelles, cette collection a également pour objet d’accueillir les contributions pré-

sentées à l’occasion de colloques internationaux qui touchent à des aspects particuliers de l’intégration européenne.

Dernière publication : Laurence Burgogue-Larsen, Edouard Dubout, AlexandreMaitrot de la Motte, Sébastien Touzé (dir.), Les interactionsnormatives, droit de l’Union européenne et droit international, 2012.

La collection « Doctrine(s) » et « French Studies Interna-tional Law »L’IREDIES a la volonté de contribuer à la diffusion, en langue française, d’études d’internationalistes anglo-phones (ou écrivant en langue anglaise) de renommée interna-tionale. C’est pourquoi ces deux collections, dirigées par Emma-nuelle Jouannet, se complètent. La première, créée en 2007 a pour vocation de ne publier que des ouvrages de doctrine et de théorie sur le droit international, traduits de l’anglais, afin de les rendre acces-sibles à un public francophone. La seconde collection, apparue deux ans plus tard, fonctionne tout à fait dans le sens contraire : il s’agit de traduire en anglais les œuvres des plus éminents internationalistes francophones afin qu’elles puissent être diffusées à l’étranger et que les chercheurs puissent avoir accès plus facilement à ses publications.

Dernières publications : Antonio A. Cancado Trindade,Le droit internationalpour la personne humaine, 2012Olivier Corten, The Law Against War - The Prohibition on the Useof Force in ContemporaryInternational Law, 2012

La collection « Contentieux International »Depuis 2003 cette collection, sous la direction des professeurs Hélène Ruiz Fabri et Jean-Marc Sorel, présente les contributions des par-ticipants aux journées annuelles d’études sur le contentieux inter-national organisées conjointement par l’IREDIES et l’UMR de droit comparé de Paris 1. Ces journées visent à réunir des universitaires et des praticiens, à la fois de droit privée et de droit public, interne ou international. L’idée de départ était d’éclairer le cheminement de la multiplication des juridictions inter-nationales à l’aune des expériences des juridictions internes. La formule consiste à soumettre une présenta-tion du thème choisi par un universi-taire au commentaire d’un praticien de la juridiction concernée, cet échange ouvrant ensuite un débat élargi à tous les participants. Les juridictions étudiées sont la Cour internationale de Justice, le Tribunal international du droit de la mer, les juridictions de l’Union européenne, la Cour européenne des droits de l’homme, les juridictions pénales

internationales et le mécanisme de règlement des différends de l’OMC.

Dernière publication : Hélène Ruiz Fabri, Jean-Marc Sorel (dir.),Indépendance et impartialitédes juges internationaux,Paris, Pedone, 2010

La collection « Perspectives Internationales » L’objectif de cette collection est simple : mettre en valeur les meil-leurs mémoires de master 2 en leur offrant la chance d’être publié. L’IREDIES applique une politique de publication d’ouvrages de jeunes chercheurs car leurs travaux sont l’occasion d’un regard neuf sur les questions internationales. Jean-Marc Sorel est directeur de cette collection et très attaché à cette volonté de diffuser les travaux de ces étudiants.

Dernière publication : Magali Maystre, Les enfants soldats en droit international, (n° 30), 2010

Cécile Lecan

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Première édition des Social Media Awards

L’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’ESG Management School ont remis, le jeudi 14 juin 2012, un grand prix à Leroy Merlin pour

sa stratégie innovante sur les médias sociaux. Cet évènement a constitué une première en France, la cérémonie s’est déroulée au centre Panthéon. Les SMA 2012 (Social Media Awards) sont des prix destinés à récompenser les meilleures stratégies « Social Media » au sein de deux familles de marques. Les Major Achievers sont issus d’une sélection de grandes entreprises. Les Young Performers, quant à eux, sont issus d’une sélection de 100 petites et moyennes entreprises. On désigne par stratégie « Social Media », la stratégie déployée sur les grands réseaux sociaux Facebook, Twitter et Youtube. CL

Dévoilez vos talents de photographe !

Titre : Entrée d’amphithéâtre, juin 2012

Auteur : Manon Guivarc’h, stagiaire au service de la communication de l’Université Paris 1

Description : entrée de l’amphithéâtre Lefèbvre du centre Panthéon

Participez !Vous êtes étudiant(e), enseignant(e) ou personnel administratif de Paris 1 ?Participez à la « Photo du mois » du Fil de Par1s. Envoyez-nous une photo en rapportavec l’Université à cette adresse :[email protected]

Jérôme Valluy, sociologue, enseignant chercheur

ACTuS

Du numérique pour l’enseignement supérieur,point de vue de chercheursLe mercredi 20 juin 2012 s’est tenu le Printemps des Tice. Le président de l’Université, Philippe Boutry a ouvert la séance. Se sont succédés à la tribune : Claude Bernard, enseignant-chercheur à l’université d’Aix-Marseille, chargé de mission «pédagogie universitaire numérique», ainsi que Jérôme Valluy, enseignant chercheur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Claude Bernard a évoqué les orientations du livre blanc « Ac-compagnement et formation des enseignants du supérieur aux usages pédagogiques du numérique ». Jérôme Valluy a exposé son point de

vue de chercheur en sociologie du numérique appliquée à l’université. Si vous souhaitez voir – ou revoir – cette conférence : tice.univ-paris1.frTUM

Conférence Facebook for Businessà l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

La première conférence en France « Facebook for business » s’est tenue au centre Panthéon, dans la matinée du vendredi

22 juin 2012. Organisée par son partenaire Work4Labs, éditeur d’applications de recrutement sur Facebook, cette conférence en anglais a été animée par John Lindfors, précédemment associé chez Goldman Sachs, désormais chez DST Global, société d’investissement internationalement réputée. Cette conférence a permis de mettre en avant un panorama complet des dernières innovations (notamment les applications) de Facebook. Les intervenants ont également présenté les pratiques permettant de générer de véritables retombées commerciales et d’accroître sa visibilité sur le web – l’objectif étant de mieux appréhender la portée de l’« influence sociale » d’une marque.EN

PhOTO Du MOIS

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Une fête du sport pour les personnels de Paris 1

Ce 21 juin 2012, les personnels de Paris 1 ont célébré le sport au centre Jean Sarrailh. Tout l’après-midi, ils ont pu s’essayer à de nombreuses activités : football en salle, tournoi de badminton en double, taï-chi, danses argentines et salsa, mais également s’initier à des pratiques telle que l’escalade ou la jonglerie. La journée s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse, à l’issue de laquelle des récompenses ont été remises pour les sportifs les plus méritants. Cependant, l’esprit de cet évènement n’était pas la compétition, mais le plaisir de se réunir entre personnels de Paris 1 pour partager de bons moments sportifs dans la bonne humeur ! CL

La fin de la faim en 2050 ? Des étudiants de Paris 1face à des experts nationaux et internationaux

Le 11 mai 2012, Claudie Haigneré, présidente de la Cité des Sciences et de l’In-dustrie a ouvert le colloque « La fin de la faim en 2050… sans tabous, ni verrous ». Un « colloque pas comme les autres », souligne-t-elle, car pour la première fois des étu-diants, dont des 3e année de licence d’économie à Paris 1

Panthéon-Sorbonne, ont proposé pendant deux jours des dizaines de recommandations à des experts internationaux pour faire face à l’un des plus grands défis auquel l’humanité doit répondre : nourrir près de 10 milliards d’hommes en 2050. Encadré par Elisabeth Cudeville, maître de conférences en Économie, les étudiants se sont posé la question : « Quel serait l’environnement économique le plus favorable à la réalisation de l’objectif de sécurité alimentaire en 2050 ? » Cette expérience, jugée positive par l’ensemble des partenaires (l’Académie des sciences, le Campus Condorcet…), sera probablement renouvelée.CL

Pour plus d’informations : www.campus-condorcet.fr/campus-condorcet/Les-Conferences-Campus-Condorcet/Les-actions-en-partenariat/p-364-Universcience.htm

Les étudiants de Paris 1 à Cornell Law School Du 25 juin au 31 juillet se tient au centre Panthéon le 19e Summer Insti-tute of Internatio-nal and Compa-rative Law in Paris co-organisé par Cornell Law Scho-ol et l’Université de Paris 1. 85 étu-diants originaires de 24 pays y participent, dont 13 étudiants de Paris 1. Ils suivent

des cours de droit dispensés en anglais par des professeurs de Cornell Law School et des professeurs invités. Au terme du Summer Institute, les cours peuvent être validés dans le cadre d’études de droit réalisées ultérieurement aux USA. Astuce à connaître, les étudiants de Paris 1 bénéficient d’une réduction de 50 % sur les droits d’inscription à ce prestigieux programme d’études.CL

Pour plus d’informations : www.lawschool.cornell.edu/international/study_abroad/paris_summer

Des étudiantes participant à l’université d’été

Christian Réan (à droite, les bras levés), directeur de l’UEFAPS

A droite, Monique Lier. Au centre, Pascale Amiot

ACTuS

La Sorbonne, haut lieu du patrimoine universitaireLe 1er juin 2012, l’Arties (Association des responsables techniques de l’immobilier de l’enseignement supérieur) a organisé une visite de la Sor-bonne à l’occasion d’un de ses séminaires, afin de faire découvrir le pres-tigieux patrimoine historique de l’Université : la chapelle, le grand amphi-théâtre, le palais académique... Le thème du séminaire était « Rénover le patrimoine universitaire : exigences techniques et règlementaires ». L’Arties créée en 1992, regroupe actuellement plus de 200 responsables tech-niques immobiliers assurant des fonctions de cadres au sein des universités et des grandes écoles publiques. L’association a pour objectif de promou-voir et diffuser les connaissances techniques et administratives liées à la construction, à l’exploitation et à la maintenance du patrimoine immobilier de l’enseignement supérieur.CL

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Consultez les publications de la Sorbonne sur www.publicationsdelasorbonne.fr

Directeur de la publication : Philippe Boutry – Vice-présidente chargée de la communication : Nadia Jacoby – Rédactrice en chef : Laure Christophe – Comité de rédaction : Cyril Cavalié, Laure Christophe, Lucia Hernan-dez, Cécile Gonzalez, Cécile Lecan, Émilie Naouri, Charlotte Nouziès, Émilie Roux, Thibaud Urbain-Mathis – Illustrations : Cyril Cavalié, Cécile Gonzalez, Manon Guivarc’h, Théo Poumellec – Crédits photos : p.1 : UP1/E. Naouri, UP1/L. Christophe ; p.2-4 : UP1/Service de la communication ; p.5 : UP1/L. Hernandez, Dreamstime ; p.6 : UP1/L. Christophe, DR ; p.7 : UP1/C. Lecan, Dreams-time ; p.8 : DR ; p.9-13 : UP1/Service de la communication ; p.14-16 : Manon Guivarc’h; p.17 : DR ; p.18 : Manon Guivarc’h, UP1/T. Urbain-Mathis, UP1/T. Poumellec ; p.19 : UP1/L. Hernandez, DR ; p.20 : DR – Mise en page : Cyril Cavalié – Impression : Imprimerie Moderne de l’Est – Tirage : 4 000 exemplaires – ISSN : 2109-3482 – Service de la communication - 12, place du Panthéon - 4e étage - 75231 Paris cedex 05 – Tél. : 01 44 07 79 40 – Fax : 01 44 09 79 39 – [email protected] – disponible au format PDF et flipbook à l’adresse : www.lefildepar1s.fr – La reproduction intégrale ou partielle des textes et des illustrations doit faire obligatoirement l’objet d’une demande préalable auprès la rédaction. Ce numéro a été réalisé avec des encres végétales par un imprimeur certifié ISO-14 001 respectant toutes les normes environnementales.

La décapitation de Saint Jeanen marge des EvangilesClaudine GauthierÉditions : Les Publications de la Sorbonne, 2012

Le clergé chrétien s’est essentiellement attaché à organiserla dévotion à Saint Jean autour de son rôle de baptiste,qui l’établit comme Précurseur du Christ.Il a aussi connu une mort, interprétée par les chrétiens comme un martyre. La tradition populaire,une fois le récit de la décapitation de Jean fixépar les évangiles, a utilisé ce thème commesupport de nombreuses croyances.Ce sont quelques-unes de ces traditions,forgées en marge du récit évangélique,que Claudine Gauthier analyse danscet ouvrage, en les envisageant au regarddu complexe mythologique et culturel qui les sous-tend.

Devenir historienDarwin SmithÉditions : Les Publications de la Sorbonne, 2012

L’historien est donc convié à comprendre la trajectoire de son itinéraire. Non pas faire son autobiographieintellectuelle, et présenter l’homme puis l’œuvreet les résultats, deux régimes mis côte à côte et distingués dans leur substance, mais décrire son projet scientifique de production de sens en termes de transactions,interférences, dynamiques, construction symboliqueet sociale... Chemin faisant, ce que j’ai tissé avecla navette des mots sur le métier rétrospectifest certainement bariolé. Mais, au regard de la trameet des motifs du tissu, en voyant combien il m’importait de nouer des nœuds clairs sur le fil du temps pouréchapper au chaos, je n’ai qu’une seule conclusion :on ne naît pas historien, on le devient.

Autobiographies souverainesSous la direction de Pierre Monet et Jean-Claude SchmittÉditions : Les Publications de la Sorbonne, 2012

Parcourant une longue série de textes de nature auto-biographique rédigés ou dictés par des souverains depuis l’Antiquité jusqu’aux XVIIe-XVIIIe siècles, les auteursde ce livre s’interrogent sur le statut, l’autorité etles enjeux d’une parole par laquelle certains souverains – pas tous – ont affirmé simultanément leur maîtrisede soi et leur domination sur un territoire et des sujets. Un faisceau de questions soutient ce parcours :elles portent sur les titres donnés à ces ouvragessinguliers, sur le ou les auteurs, les formes d’écriture,les manuscrits et leur diffusion, les stratégies discursives, les relations entre autobiographie et mémoires, le choix de la langue savante ou vernaculaire, les espaces etles temps de la narration, les destinataires de l’œuvre.

L’intime, le privé, le publicdans l’art contemporainSous la direction d’Eliane Chiron et d’Anaïs LelièvreÉditions : Les Publications de la Sorbonne, 2012

Dans nos sociétés où l’intime et le privé sont de plus en plus médiatisés et souvent confondus, où chacun peut écrire ou filmer sa vie et la livrer au public, il semble urgent de repérer la fonction réciproque de chacunde ces trois concepts dans le champ de l’artcontemporain. La question posée dans ce livre est celle-ci : partant de l’hypothèse que l’on ne peut plus penserséparément ces concepts, comment s’entrecroisent-ils dans l’art ? Que l’art contemporain intègre ou nonles nouvelles technologies, l’intime y est-ilcette virtualité qui n’existe qu’incarnée dansle cerveau de chaque récepteur ? Cette incarnation,étudiée par les sciences cognitives, fait-elle de nousles contemporains de notre époque ?

Pourquoi étudier le Moyen Âge ? Les médiévistesface aux usages sociaux du passéSous la direction de Didier Méhu, Néri de Barros Almeida et Marcelo Cândido da SilvaÉditions : Les Publications de la Sorbonne, 2012

Le Moyen Âge est l’objet de nombreuses célébrationscollectives. Sa présence dans la formationdes enseignants d’histoire, comme l’existence d’un corps de médiévistes soigneusement formés font l’objetde remises en cause. Par ailleurs, la connaissancede la société médiévale est parfois envisagée sousun angle utilitariste, afin de définir les racinesde la civilisation occidentale contemporaine.Au-delà de la réflexion sur l’utilité/inutilité de l’histoire, les auteurs de cet ouvrage cherchent à préciserles relations entretenues, consciemment ou non,entre le Moyen Âge et la société et la manière dontelles construisent nos rapports au passé, présent et futur.