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Q uotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55 e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 € 06 djoumada el oula 1441 - Jeudi 2 Janvier 2020 - n° 16867 - nouvelle série - www.elmoudjahid.com - issn 1111-0287 LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE mise en œuVre du Programme du Président tebboune LE TEMPS DU DIALOGUE l Incontestablement, l’année 2019 a été riche en acquis de toutes sortes dans la nouvelle république en mutaon profonde. La page sombre de la double décennie de l’autocrae et de la corrupon, érigées en modèle de gouvernance, a été définivement tournée, révélant le visage rassurant de l’Algérie du changement qui s’est réappropriée les valeurs novembriennes de liberté et de dignité résolument portées par le mouvement citoyen du 22 février. Cee étape marquante a révélé le sens du patriosme, du civisme et de responsabilité du Hirak, viscéralement opposé à toute forme d’ingérence étrangère, malgré les velléités de déstabilisaon enregistrées çà et là, aaché à l’unité naonale et rejetant le recours à la violence. La légimité du sursaut naonal enracinée dans le devoir d’accompagnement de l’Armée Naonale Populaire, toujours aux côtés du peuple pour sasfaire ses revendicaons, est totalement engagée dans la réussite du processus électoral donnant naissance à la nouvelle République. La disparion tragique du martyr du devoir, Ahmed Gaïd-Salah, a été un moment fort en émoon dans toute l’Algérie. Elle a scellé à jamais la communion entre le peuple et son armée pour signifier la solidité du front interne. «Nous réaffirmons que nous restons mobilisés au service de la patrie et nous ne dévierons jamais de nos engagements constuonnels quelles que soient les circonstances», a rappelé le général major Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'Armée naonale populaire par intérim, lors de la réunion tenue lundi dernier au siège de l'état-major. Aujourd’hui, l’Algérie, arrivée à bon port, se consacre pleinement à la consolidaon de la nouvelle République en se dotant d’un gouvernement de compétences et de jeunes. Le temps du dialogue est venu pour construire ensemble la nouvelle république tendant la main au Hirak, à toutes les compétences naonales et aux bonnes volontés. L’ancien Premier ministre, Ahmed Benbitour, a déjà inié la dynamique de consultaons qui ne manquera pas de s’étendre aux personnalités influentes et à toute la classe polique. Prêt au dialogue, le Mouvement de la société pour la paix qui a affiché son souen à l’Armée naonale populaire a esmé de son devoir d’aider le président de la République en lui donnant une chance de réussir sa mission. Le devoir de dialogue est une vertu civilisaonnelle et le moyen adéquat pour mere fin à la crise qui a failli emporter l’Etat naonal. EL MOUDJAHID ÉDITORIAL mémoranDum D’EntEntE EntrE LE CnDh Et L’onPLC CommerCialisation des Produits agriColes Création d’une cellule multisectorielle à L’IssuE D’un ProCès DE PLus DE 13 hEurEs issad rebrab est libre P. 12 P. 5 P. 7 P. 3 2020 L’ANNÉE DE TOUS LES DÉFIS impliquer la société dans la lutte contre la corruption LES VŒUX DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À L’OCCASION DE LA NOUVELLE ANNÉE «Meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Une nouvelle page s’offre à nous dans laquelle nous écrirons l’avenir d’une Algérie sereine et pleine d’espoirs. Je vous souhaite le meilleur.» l Le Premier ministre a aussi présenté ses vœux.

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Page 1: nouvelle page s’offre à nous dans laquelle nous LA ......du martyr du devoir, Ahmed Gaïd-Salah, a été un moment fort en émotion dans toute l’Algérie. Elle a scellé à jamais

Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 €

06 djoumada el oula 1441 - Jeudi 2 Janvier 2020 - n° 16867 - nouvelle série - www.elmoudjahid.com - issn 1111-0287

L A R E V O L U T I O N PA R L E P E U P L E E T P O U R L E P E U P L Emise en œuvre du Programme du Président tebboune

LE TEMPS DU DIALOGUE

lIncontestablement, l’année 2019 aété riche en acquis de toutes sortesdans la nouvelle république en

mutation profonde. La page sombre de ladouble décennie de l’autocratie et de lacorruption, érigées en modèle degouvernance, a été définitivement tournée,révélant le visage rassurant de l’Algérie duchangement qui s’est réappropriée lesvaleurs novembriennes de liberté et dedignité résolument portées par lemouvement citoyen du 22 février. Cetteétape marquante a révélé le sens dupatriotisme, du civisme et de responsabilitédu Hirak, viscéralement opposé à touteforme d’ingérence étrangère, malgré lesvelléités de déstabilisation enregistrées çàet là, attaché à l’unité nationale et rejetantle recours à la violence. La légitimité dusursaut national enracinée dans le devoird’accompagnement de l’Armée NationalePopulaire, toujours aux côtés du peuplepour satisfaire ses revendications, esttotalement engagée dans la réussite duprocessus électoral donnant naissance à lanouvelle République. La disparition tragiquedu martyr du devoir, Ahmed Gaïd-Salah, aété un moment fort en émotion dans toutel’Algérie. Elle a scellé à jamais la communionentre le peuple et son armée pour signifierla solidité du front interne. «Nousréaffirmons que nous restons mobilisés auservice de la patrie et nous ne dévieronsjamais de nos engagements constitutionnelsquelles que soient les circonstances», arappelé le général major Saïd Chanegriha,chef d'état-major de l'Armée nationalepopulaire par intérim, lors de la réuniontenue lundi dernier au siège de l'état-major.Aujourd’hui, l’Algérie, arrivée à bon port, seconsacre pleinement à la consolidation de lanouvelle République en se dotant d’ungouvernement de compétences et dejeunes. Le temps du dialogue est venu pourconstruire ensemble la nouvelle républiquetendant la main au Hirak, à toutes lescompétences nationales et aux bonnesvolontés. L’ancien Premier ministre, AhmedBenbitour, a déjà initié la dynamique deconsultations qui ne manquera pas des’étendre aux personnalités influentes et àtoute la classe politique. Prêt au dialogue, leMouvement de la société pour la paix qui aaffiché son soutien à l’Armée nationalepopulaire a estimé de son devoir d’aider leprésident de la République en lui donnantune chance de réussir sa mission. Le devoirde dialogue est une vertu civilisationnelle etle moyen adéquat pour mettre fin à la crisequi a failli emporter l’Etat national.

EL MOUDJAHID

ÉDITORIAL

mémorandum d’entente entre Le cndh et L’onPLc

CommerCialisation des Produits agriColes

Création d’une cellule

multisectorielle

à L’issue d’un Procès

de PLus de 13 heures

issad rebrab

est libreP. 12

P. 5

P. 7

P. 32020L’ANNÉE DE TOUS LES DÉFIS

impliquer la société dans la lutte contre la corruption

LES VŒUX DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUEÀ L’OCCASION DE LA NOUVELLE ANNÉE «Meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Unenouvelle page s’offre à nous dans laquelle nousécrirons l’avenir d’une Algérie sereine et pleine

d’espoirs. Je vous souhaite le meilleur.»l Le Premier ministre a aussi présenté ses vœux.

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CE MATIN À 10H AU MUSÉENATIONAL DU MOUDJAHIDLes soins infirmiers

durant la luttede Libération

Le Musée national du Moudjahid or-ganise une rencontre collective,ayant pour thème : «Les soins infir-miers pendant la Révolution de libé-ration».

Jeudi 2 Janvier 2020

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONEdité par l’EPE-SPA

EL MOUDJAHIDau capital social de 200.000.000 DA20, rue de la Liberté, Alger

Président-Directeur Général Larbi TIMIZAR

Directeur de la RédactionLiesse DJERAouDRédacteurs en Chef

Amel ZEMouRI - Ahmed MEsbAH

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Edité par l’EPE-SPAEL MOUDJAHID

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Edition de l’Est : société d’Impression de l’Est, ConstantineEdition de l’Ouest : société d’Impression de l’ouest, oran

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DIFFusIoNCentre : EL MOUDJAHID

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EL MOUDJAHIDL’2

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AUJOURD’HUI À DAR ABDELATIFExposition «La croisée de deux arts»

L’Agence algérienne pour le rayonnement culturel clôture, au-jourd’hui, l’exposition «La croisée de deux arts», du peintreAsma Hamza et du photographe Mohamed Fouad Belkacem.

AGENDA

- Dohr.............12h52- Asr................15h25

- Maghreb..........17h43- Icha ................. 19h10

Vendredi 7 Joumada al oula correspondant au 3 Janvier 2020

- Fedjr...............06h28 - Echourouk.....08h01

VIE RELIGIEUSE

Horaires des prières de la journée du jeudi 6 Joumada al oula 1441 correspondant au 2 Janvier 2020

DEMAIN À 8H À L’HÔTEL EL BIARRéunion du Comité algérien

du dictionnaire de la langue arabeLe Haut Conseil de la langue arabe et le Comité algérien du dic-tionnaire historique de la langue arabe organisent une réunion deformation sur le bon usage de la plateforme pour le dictionnairehistorique de la langue arabe, demain à 8h à l’hôtel El Biar, BenAknoun.

du

ANEP 1916028647 du 02/01/2020

du

ANEP 1916028648 du 02/01/2020

CE MATIN À 10H À L’ESPLANADE DU 5-JUILLETCaravane humanitaire

au profit du peuple libyenLe ministre des Affaires étrangères, M.Sabri Boukadoum, présidera la cérémo-nie de lancement d’une grande opéra-tion d’aide humanitaire de l’Algérie auprofit du peuple libyen, ce matin à 9h àl’esplanade du 5-Juillet à Alger.

SAMEDI 4 JANVIER À 14H À BAB EL-OUEDRencontre-débat avec Rachid Sidi Boumedine

La librairie Chihab Internationale abritera une rencontre-débat avec RachidSidi Boumedine à l’occasion de la parution de son ouvrage Aux sources duhirak, samedi 4 janvier à 14h.

DIMANCHE 5 JANVIER À 9HCNAS : conférence de presse

Dans le cadre de la campagne de sensibilisation menée par la CNAS, l’agenced’Alger organisera un point de presse sur la Déclaration annuelle des salaireset des salariés, dimanche 5 janvier au siège de l’Agence.

MARDI 7 JANVIER À 10HFCE : les dispositions

de la loi de finances 2020La quatrième édition des débats du Forum des chefs d’entreprisese tiendra sous le thème «Les dispositions de la loi de finances2020», mardi 7 janvier à 10h au siège du Forum.

LES 28, 29 ET 30 JANVIER À LA SAFEX

Salon national de l’emploi

La 14e édition du Salon national del’emploi se tiendra les 28, 29 et 30janvier au Palais des expositions dela Safex.

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3EL MOUDJAHID

Jeudi 2 Janvier 2020

Nation

Des actions à répertorier dansl’agenda de 2019 tant elles sontportées par des objectifs de ré-

formes stratégiques et de redressementvisant l’assainissement du climat éco-nomique général. La consolidation desdispositifs de lutte contre la corruption,l’amélioration de l’environnement desaffaires, la réforme de la gouvernancedes banques publiques, la refonte dusystème fiscal, l’amendement de la loisur les hydrocarbures, ou encore laréactivation de hauts conseils, sont àinscrire parmi les chantiers ouverts, en2019, dans le cadre de la démarcheglobale de l’Etat portant consolidationet modernisation des instruments d’ac-compagnement, de conception etd’élaboration des politiques écono-miques. Un vaste programme de ré-formes multisectorielles engagé dansla perspective de la transition de l’éco-nomie nationale, dont la croissancereste tirée par la dépense publique,vers un modèle de croissance diversi-fié et durable. L’année qui vient de s’achever a été

ainsi marquée par le renoncement despouvoirs publics au financement nonconventionnel ou la planche à billets,engagé fin 2017. Un mécanisme de fi-nancement argumenté comme étantune "réponse urgente" aux rétrécisse-ments des liquidités bancaires, consé-quemment à la chute des cours dupétrole à partir de juin 2014, mais quirestera un instrument de financementvalable jusqu'à 2022, avait indiqué leministre des Finances, M. MohamedLoukal. Dans le segment financier, égale-

ment, l’autre fait qui mérite d’être re-levé est celui relatif à la réforme de lagouvernance des banques publiquesinitiée par le gouvernement. En fait, lesystème bancaire devra connaître unenouvelle étape dans le processus deson développement et de sa moderni-sation dans un contexte de mutation del’économie du pays. Aussi, au momentoù le pays fait face à des difficultés fi-nancières, « le rôle des banques dansle financement sain et durable del’économie est plus que jamais cru-

cial», devait préciser le ministre desFinances. M. Mohamed Loukal décla-rait à ce propos que les banques étaientappelées «à améliorer leurs capacitésà accompagner la création et le déve-loppement des entreprise,s notammentla PME productive» de même qu’ellesdevront «participer, par des finance-ments multiformes, à la croissance del’économie nationale et à sa diversifi-cation». Par conséquent, les banquessont invitées à «développer davantaged’agressivité en matière de collecte desressources, notamment en direction dela masse monétaire non bancarisée, endiversifiant leur portefeuille en matièred’offre de services, notamment en cequi concerne la finance participativequi est censée permettre d’élargir lessegments de clientèle des banques. Lesystème fiscal est l’autre chantier ou-vert par les pouvoirs publics en tantqu’ossature de l’économie nationale.Le gouvernement s’est engagé, dans cesens, à réhabiliter, moderniser et hu-maniser l’administration fiscale et àmobiliser toutes les ressources maté-rielles et humaines pour réaliser cetobjectif. L’appareil fiscal est situé enfait au cœur du processus de réforme

et de développement de l’économienationale. Dans cette perspective, legouvernement a mis en place unefeuille de route destinée à améliorer lerecouvrement fiscal, à renforcer lesmoyens de lutte contre l’évasion et lafraude fiscales, et à réhabiliter le rôlede l’impôt dans la croissance du pays. L’année 2019 retient également

l’annonce par le Président de la Répu-blique de la création d'un départementministériel dédié aux start-up et à lamicro-entreprise, ainsi que des incuba-teurs dans toutes les grandes villes dupays. M. Abdelmadjid Tebboune a faitpart aussi de la création d'une banquequi sera chargée de suivre et d'accom-pagner les jeunes porteurs de projets.Sur un autre registre, le Président a dé-cidé de réactiver des hauts conseils,notamment le Conseil national écono-mique et social (CNES) et le Conseilnational de l’énergie. Deux instances hautement straté-

giques censées assumer un rôle centralà l’avenir dans la conduite des poli-tiques économiques et énergétiques dupays. L’adoption de la nouvelle loi surles hydrocarbures constitue égalementun évènement historique, en ce sens

qu’il est censé dynamiser les investis-sements, notamment étrangers, dansun secteur aussi stratégique que vitalpour le pays qui a fortement besoin deressources pour réaliser son dévelop-pement et soutenir sa croissance. Pourrester dans le domaine énergétique,l’année qui s’est écoulée enregistre cetintérêt des autorités pour la relance duprojet « Dii Desert Energy », commu-nément désigné par « Desertec ».Selon le P-DG du groupe Sonelgaz,

M. Chaher Boulakhras, une rencontresera organisée avec le partenaire alle-mand, en début de l’année, afin d’étu-dier la relance de ce projet qui, faut-ille souligner, fait l’objet de certaines ré-serves de la part d’experts algériens.L’initiative est motivée par cette vo-lonté de « réaliser les programmes dedéveloppement des énergies renouve-lables, en vue de mieux préparer latransition énergétique et de s’affran-chir progressivement, à moyen et longterme, des hydrocarbures », devaitajouter le premier responsable dugroupe Sonelgaz. On ne peut clôturerla liste des grands faits de l’année 2019sans évoquer le chapitre lié à la luttecontre la corruption, qui a mobilisél’appareil judiciaire au cours des dixderniers mois, et révélé l’ampleur d’unphénomène qui a gangréné à tous lesniveaux. A ce titre, il y a lieu de mettre en

avant les nouveaux amendements in-troduits dans le Code pénal, avec cettefinalité qui consiste à «renforcer lesystème législatif de lutte contre lacorruption et toutes les formes de cri-minalité». Un texte qui «abroge toutesles dispositions ayant eu un impact né-gatif sur la mise en mouvement del’action publique et celles constituantdes entraves à l’action de la police ju-diciaire, notamment dans les affairesde corruption et de dilapidation des de-niers publics». Autant de faits qui tracent la voie à

une Algérie nouvelle régie par des rè-gles et fondements nouveaux, censésrétablir la confiance entre le citoyen etson Etat.

D. Akila

L’ANNÉE 2019 A ÉTÉ MARQUÉE PAR DES FAITS MAJEURS

DES ÉVÉNEMENTS DÉCISIFSL’année 2019 a été empreinte de faits majeurs, notamment sur le plan économique. Nous retenons queles actes qui auront marqué cette période caractérisée par des événements décisifs pour le devenir dupays ont trait aux décisions majeures prises par les autorités pour faire face à la situation difficile que

traverse l’Algérie, dans son aspect financier, en particulier.

COMMENTAIRE

2020L’ANNÉEDE TOUSLES DÉFISl

L’année 2020constitueimmanquablement un

tournant décisif dans la viedu pays, de par la portée desdéfis à relever pourl’instauration de la nouvelleRépublique et l’enracinementde la culture de lacompétence, du mérite et del’effort. Des défis quinécessitent justementl’adhésion et l’implication dupeuple, premier concerné parson propre développementaprès avoir fait son choix enélisant le président de laRépublique. Le choix d’unprojet de société qui romptavec un mode de gestion et defonctionnement dépassé etqui repose sur les critèresd’efficacité et de rigueur,guidé par les notions d’Etatde droit et des droits del’homme. Un projet qui devrase consolider à travers laconcertation et le dialoguepour bannir toute formed’exclusion et demarginalisation. Un appel àla mobilisation de toutes lespotentialités du pays a étélancé à travers le discoursd’investiture du président dela République pour faire faceaux impératifs de l’heure etrépondre aux attentespopulaires.Ce message d’espoir permetde voir poser les jalons d’uneAlgérie prospère et forte, parles performances de sonéconomie, d’un peuple uni etsolidaire pour surpasser lesdifficultés, d’une justice libreet indépendante, d’unenseignement en prise avecl’évolution technologique,d’un système de santéperformant... Les réformesqui seront initiées nepourront que conforterl’espoir, à la faveur duchangement provoqué par lavolonté populaire etaccompagné par l’ANP. Larefonte du système décriédevra remettre à niveau lesmécanismes defonctionnement et de gestiondes affaires publiques, ce quiexige une forte mobilisationde tous les Algériens, chacundans son domaine.Rendez-vous est donc prispour réaliser ensemble etsolidairement l’œuvre deredressement national,valoriser au mieux lespotentialités et ressourcesexistantes et rendre attractivecette Algérie une etindivisible, puissante parl’attachement de la nation àses fondements, à sesconstantes, à ses repères et àson histoire. Une Algérie qui capitaliserales expériences pour mieuxréussir son développement. Al’orée de cette nouvelleannée, le ton est donné pourrelever le pari et les multiplesdéfis de la promotion et lamodernisation du pays etl’épanouissement du peuple.

A. Bellaha

Le président de la République, Ab-delmadjid Tebboune, a réitéré, dans sonallocution prononcée à l’issue de saprestation de serment, son engagementpour l’amendement de la Constitutiondans les délais les plus proches.C’est d’ailleurs l’un de ses princi-

paux engagements, car il considère quecet amendement est la pierre angulairepour l’édification d’une nouvelle Répu-blique qui va contribuer à la réalisationdes revendications du peuple expriméespar le hirak.Rappelant ses engagements contrac-

tés durant la campagne électorale, leprésident de la République a mis l’ac-cent sur un amendement de la Constitu-tion dont les principaux contoursporteront sur la limitation du renouvel-lement du mandat présidentiel à uneseule fois, la réduction des prérogativesdu président pour prévenir les dérivesautocratiques, la séparation et l’équilibredes pouvoirs et la consécration de la pro-tection des droits de l’homme, des liber-tés individuels, collectives, de la presseet de manifestation.M. Tebboune s’est engagé également

à la moralisation de la vie politique et àla réhabilitation des instances élues àtravers la nouvelle loi électorale, qui ac-cordera une plus grande chance auxjeunes, en particulier les universitaires,de se porter candidats.Le chef de l’Etat ouvre ainsi de nom-

breux chantiers impératifs à l’édificationde la nouvelle République et à la satis-faction des profondes aspirations dupeuple dans une conjoncture sensible.L’un des jalons du renouveau est le

sursaut national qui s’est manifesté àl’occasion de l’élection présidentielle du12 décembre, évitant de mettre en périlla pérennité de l’Etat, ce à quoi a contri-bué l’Armée nationale populaire.Le chef de l’Etat a appelé à l’unité de

tous, quelles qu’en soient les diver-gences, et à mettre la main dans la mainpour construire la nouvelle République,forte et respectée, sur la base des prin-cipes de la Révolution de Novembre.Dans la perspective de l’avènement

de cette nouvelle République, M. Teb-boune a souligné que l’Algérie a besoind’établir des priorités. Dans ce contexte,il a affirmé que l’Etat sera à l’écoute desaspirations profondes du peuple, notam-ment pour une nouvelle gouvernance,l’Etat de droit, la justice sociale et les li-bertés démocratiques. Il a estimé quepour relever les défis qui se posent, il estnécessaire de dépasser la situation ac-tuelle, relevant, à cet égard, que laconfiance du peuple en les institutionsde l’Etat doit être rétablie.Parmi les points figurant sur sa

feuille de route, le président de la Répu-blique a cité la lutte contre la corruptionet l’esprit de distribution anarchique dela rente.

AMENDEMENT DE LA CONSTITUTION ÉQUILIBRER LES POUVOIRS

MOUVEMENT EL BINA :«SORTIR LE PAYS DE LA CRISE» Le président du mouvement El Bina

Abdelkader Bengrina a appelé hier àAlger toutes les forces politiques natio-nales, particulièrement l’opposition, àaider le prochain gouvernement à fairesortir le pays de la crise qui prévaut de-puis près d’une année. «Qu’il fasse partieou non du nouveau gouvernement, lemouvement El-Bina appelle tous les en-fants bienveillants de ce pays, pouvoir etopposition, à aider le prochain gouverne-ment, loin de toute surenchère autour descrises et des différends politiques, pourfaire sortir l’Algérie de sa crise socioéco-nomique», a indiqué M. Bengrina lorsd’une activité de sa formation politique. Même si le mouvement El Binane fait pas partie du nouveau gouvernement qui sera prochainement an-noncé, le parti ne cessera de soutenir ce dernier dans sa démarche pour fairesortir l’Algérie de sa crise, a-t-il dit, soulignant que le gouvernement doitrépondre aux aspirations du peuple algérien exprimées lors du hirak du 22février dernier. Le mouvement El-Bina tendra la main aux institutions del’Etat algérien et les soutiendra dans leur politique de défense, de sécuritéet de stabilité du pays ainsi que dans leurs relations extérieures, a soulignéM. Bengrina. Abordant, dans le même contexte, le dossier de la révisionde la Constitution, M. Bengrina a mis en exergue la nécessité à ce que leslibertés collectives, les libertés individuelles et la liberté de l’informationy soient consacrées, ajoutant que son parti aspire à «un dialogue nationalinclusif». Le chef du parti a également abordé le Code électoral qui doitêtre revu, a-t-il dit, de façon à consacrer «la concurrence entre les forcespolitiques au service de la patrie et du citoyen, loin de l’époque de la cor-ruption politique», soulignant, par là même, l’impérative révision de la loisur les partis politiques en Algérie, afin de fonder un nouveau système pourles formations politiques qui doivent être représentatives et puiser leur forcede la légitimité populaire. Pour ce qui est des affaires étrangères, M. Ben-grina a fait part du refus de sa formation politique de toute ingérence étran-gère dans les affaires internes des pays limitrophes.

Le Président de la République a annoncé la création d'un départementministériel dédié aux start-up et à la micro-entreprise

Ph. :

T. R

ouab

ah

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5EL MOUDJAHID

Jeudi 2 Janvier 2020

Nation

Les étudiants n’ont pas dérogé, en ce der-nier mardi de 2019, à leur marche heb-domadaire. Ils étaient, en effet, des

centaines à battre le pavé, avant-hier, à Algerpour soutenir les revendications du Hirak po-pulaire, appelant le nouveau président de laRépublique, Abdelmadjid Tebboune, à prendreen considération le grand potentiel de la jeu-nesse algérienne et l’impliquer dans la gouver-nance et la prise de décision. Comme d’habitude, un dispositif de sécu-

rité a été déployé, notamment au niveau duparc Sofia et de la rue Asselah Hocine.10h30, les étudiants renforcés par de nom-

breux citoyens ont entamé leur marche hebdo-madaire à partir de la place des Martyrs pourse diriger vers la Grande Poste, lieu habituelde rassemblement en entonnant l’hymne natio-nal immédiatement suivi de «Djazaïr HourraDimocratia» (Algérie libre et démocratique).Pour ce 45e mardi, les étudiants ont réclamé

comme de coutume un «changement radical»

du système politique en Algérie et une «rup-ture avec les pratiques sournoises» de l’anciensystème. Les étudiants ont rythmé leur marche en

scandant des appels à la libération des détenus.Une banderole abonde dans le même sens «Pasde dialogue sans la libération des détenus duHirak». Dans une ambiance sereine, les mani-festants ont promis de poursuivre le mouve-ment qu’ils mène depuis plus de dix mois etce, jusqu’à la réalisation de leurs revendica-tions. Beaucoup d’entre eux ont réclamé undialogue avec les autorités d’autant que le pré-sident Tebboune, a affiché clairement sa vo-lonté de mobiliser les jeunes à travers laconcertation et de les impliquer de manière si-gnificative dans l’édifice de la nouvelle Répu-blique. Vers 12h45 la marche s’est disperséedans le calme et aucun incident n’a été enre-gistré. Rendez-vous a été pris par les étudiantspour mardi prochain, le premier de 2020.

Sarah Benali Cherif

En vue de coordonner les efforts, échangerles informations et autres expertises, un mé-morandum d’entente et de coopération entre leConseil national des droits de l’homme(CNDH) et l’Organe national de prévention etde lutte contre la corruption (ONPLC) a étésigné, hier à Alger, entre ces deux organes delutte contre la corruption et de renforcementdes droits de l'homme.Cet important accord a été paraphé au siège

du CNDH, en présence de son président, Bou-zid Lazhari, et du président de l'ONPLC, TarekKour.Dans une déclaration à la presse, en marge

de la cérémonie de signature, M. Lazhari a in-diqué que «la corruption est une violation fla-grante des droits de l'homme», précisant, aupassage, que cet accord, «permettra de coor-donner les efforts et les potentialités entre cesdeux organes pour lutter contre ce fléau et ren-forcer les droits de l'homme».Mettant à profit cette opportunité, Lazhari

a salué la campagne menée par les pouvoirspublics contre ce fléau. Il a, par ailleurs, ap-pelé la société civile à adhérer, pleinement, àcette campagne. D’autre part, le président dela CNDH s'est félicité de la volonté expriméepar les différents acteurs de la scène politiquepour prendre part au dialogue, insistant surl'impératif de saisir cette occasion pour trouverdes solutions aux problèmes posés et fermerdéfinitivement la porte à tous ceux qui veulentporter atteinte à la stabilité de l’Algérie. Deson côté, Tarek Kour a rappelé que les princi-

paux axes du mémorandum d'entente portentsur «l'échange des informations et des exper-tises et l'organisation de sessions de formationet d'activités de sensibilisation sur les droits del'homme et la lutte contre la corruption», pré-cisant que la corruption «trouve un terrain fer-tile quand il y a violation des droits del'homme. Ainsi ces deux fléaux sont intimentliés.»M. Kour a aussi affirmé que le projet de la

politique nationale de lutte contre la corruptionsera prêt prochainement, considérant que cettedernière est «une règle constitutionnelle et unengagement international de l'Algérie». Il a an-noncé, à cet effet, que le bilan et les actions de

l'organe en 2019 seront publiés après remisede son rapport annuel au président de la Répu-blique. Pour rappel, le Conseil national des droits

de l’Homme est une institution nationale char-gée de la promotion et de la protection desdroits de l’homme en Algérie. Institué par laConstitution (art. 198), ce Conseil est une ins-titution nationale indépendante, jouissant del’autonomie administrative et financière. Cette instance a pour mission d’œuvrer à la

promotion et à la protection des droits del’homme ainsi que d’assurer les missions desurveillance, d’alerte précoce et d’évaluationen matière de respect de ces principes. Il

compte 38 membres choisis pour leur compé-tence avérée, leur probité et leur expertise,dans ce domaine, parmi les représentants de lasociété civile, du mouvement associatif, desorganisations professionnelles et syndicales,ainsi que du Parlement. Son président est élu par ses pairs pour un

mandat de 4 ans renouvelable une seule fois.Enfin, il convient de signaler que ce Conseilnational adresse au président de la République,au Premier ministre et au Parlement, un rap-port annuel. De son côté, l’Organe national de préven-

tion et de lutte contre la corruption s’insère es-sentiellement dans une perspective préventivede la lutte contre la corruption. Il est adossé àla Convention des Nations Unies contre laCorruption traduite concrètement dans la loin°06-01 du 20 février 2006, relative à la pré-vention et à la lutte contre la corruption. Ainsi, afin d’assurer à cette Organe une li-

berté d’action dans la mise en œuvre de la stra-tégie nationale en matière de corruption, lelégislateur l’a doté d’un statut lui permettantd’être une autorité administrative indépen-dante, jouissant de l’autonomie financière. De plus, la nouvelle Constitution de 2016

l’a chargé «de proposer et de contribuer à ani-mer une politique globale de prévention de lacorruption, consacrant les principes de l'Etatde droit et reflétant l'intégrité, la transparenceainsi que la responsabilité dans la gestion desbiens et des deniers publics».

Sami Kaïdi

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

L’APPORT DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

45e MARCHE DES ÉTUDIANTS IMPLIQUER LA JEUNESSE DANS LA PRISE DE DÉCISIONS

l Signature d’un mémorandum d’entente entre le CNDH et l’ONPLC.

L’année 2019 a été celle de la lutte contre la corruption parexcellence, compte tenu des procès intentés contre d’ancienshauts responsables au sein de l’Etat, impliqués dans des af-faires de corruption et de blanchiment d’argent, un fait inéditdans les annales de la justice algérienne.Cette première dans l’Histoire de l’Algérie confirme les chan-gements et mutations que connaît le pays, prélude de la fin del’ère de l’impunité, en ce sens que d’anciens hauts responsa-bles, à leur tête les deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouya-hia et Abdelmalek Sellal, ont été condamnés, respectivementà 15 et 12 ans de prison ferme, de même que d’anciens minis-tres et hommes d’affaires impliqués dans des affaires de cor-ruption.La lutte contre ce phénomène est loin d’être une simple cam-pagne de conjoncture, dans la mesure où le nouveau présidentde la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est engagé, au len-demain de son élection, à poursuivre la lutte contre la corrup-tion. Il avait également renouvelé cet engagement dans sondiscours d’investiture, en précisant que «la grâce présidentiellene touchera pas les personnes condamnées et impliquées dansdes affaires de corruption».Ainsi, dans sa feuille de route, le président de la Républiquea mis l’accent sur la lutte «organisée» contre la corruption, dé-plorant l’esprit de distribution «anarchique» de la rente. Mieuxencore, il s’est engagé à restaurer l’autorité de l’Etat à traversla moralisation de la vie politique, la poursuite de la luttecontre la corruption, tout en soulignant la nécessité d’en finiravec «la politique d’impunité et les pratiques liées à la distri-

bution anarchique des recettes pétrolières».En début de ce mois de décembre, le tribunal de Sidi M’hamedavait prononcé des peines allant de l’acquittement à 20 ans deprison ferme assorties d’amendes allant de 100.000 DA à deuxmillions de dinars à l’encontre d’anciens ministres et hommesd’affaires impliqués dans l’affaire du montage automobile quia causé une perte de plus de 128 milliards de dinars au Trésorpublic.Il s’agit notamment de l’ancien ministre de l’Industrie et desMines, Abdessalem Bouchouareb, contre lequel un mandatd’arrêt international a été lancé et qui a été condamné parcontumace à 20 ans de prison ferme assortie d’une amended’un million de dinars pour «octroi d’indus avantages», «abusde fonction», «dilapidation volontaire de deniers publics»,«blanchiment d’argent» et «fausse déclaration».L’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a été, quant à lui,condamné à une peine de 15 ans de prison ferme assortie d’uneamende de deux millions de dinars pour les même charges re-tenues contre Bouchouareb, avec la confiscation de tous sesbiens saisis, l’obligation pour lui de restituer le profit illicite,qu’il soit chez ses ascendants, descendants ou parents par al-liance, et sa privation de ses droits civils et politiques.Pour sa part, l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aécopé d’une peine de 12 ans de prison ferme et une amended’un million de dinars pour «octroi d’indus avantages lors dela passation de marchés», «abus de fonction», «dilapidationvolontaire de deniers publics», «fausse déclaration» et «parti-cipation au financement occulte de la campagne électorale de

l’ex-président Abdelaziz Bouteflika».Le tribunal a également ordonné à Sellal la restitution du profitillicite, même s’il se trouve chez ses ascendants, descendantsou parents par alliance.La même juridiction a, par ailleurs, condamné les deux an-ciens ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi et MahdjoubBedda, à des peines de 10 ans de prison ferme assortie d’uneamende de 500.000 DA pour «octroi d’indus avantages lors dela passation de marchés», «abus de fonction» et «dilapidationvolontaire de deniers publics». Le juge a prononcé, en outre, une peine de 5 ans de prisonferme assortie d’une amende 200.000 DA à l’encontre de l’an-cienne wali, Nouria Yamina Zerhouni, pour délit d’abus defonctions, tandis que l’ancien ministre des Transports et Tra-vaux publics, Abdelghani Zaâlane, a été acquitté du délit definancement occulte de la campagne électorale de l’ex-prési-dent. Des peines de prison ferme de 7 ans de prison et une amendede 500.000 DA ont été également infligées à l’homme d’af-faires, Ali Haddad, condamné pour le délit de participation aublanchiment d’argent et financement occulte de la campagneélectorale du 5e mandat. L’homme d’affaires, Ahmed Mazouz,a écopé, de son côté, de 7 ans de prison ferme et d’une amendeferme d’un million de dinars avec confiscation des fonds saisis,pour incitation d’agents publics en vue d’obtenir un indu pri-vilège, de bénéficier de l’influence des agents de l’Etat, deblanchiment d’argent avec dissimulation de son origine et definancement des partis politiques.

ASSAINISSEMENT DE LA VIE PUBLIQUE

LA FIN DE L’IMPUNITÉ

Ph. A. Asselah

Ph. Y. Cheurfi

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Jeudi 2 Janvier 2020

EL MOUDJAHID Nation

Le verdict est tombé à 00 h 42minutes, à l’issue d’un procèsqui a duré plus de 13 heures

au niveau de la chambre correction-nelle prés le tribunal de Sidi M’Ha-med. Dans cette affaire, la sociétéEVCON, filiale de Cevital, a étécondamnée en tant que personnemorale à une amende estimée à 2,76milliards de DA, au lieu de la saisiedes machines, alors que la HousingBank, poursuivie également commepersonne morale, a été condamnée àune amende de plus de 3 milliardsde DA.

L’homme d’affaires, placé en dé-tention provisoire le 22 avril dernierpar le juge d’instruction prés le tri-bunal de Sidi M’Hamed, a quitté laprison d’El Harrach vers 3 h dumatin, hier, a-t-on appris auprès deses proches.

Le prévenu a comparu dans lamatinée de mardi devant le tribunalcorrectionnel de Sidi M’Hamed. Ilétait 11h03 mn quand il est arrivé àla salle d’audience au 1er étage dutribunal, en compagnie d’autres dé-tenus poursuivis, en majorité, pourdétention de stupéfiants. Contraire-ment à eux, Rebrab n’était pas me-notté. Vêtu d’un costume classiquenoir et d’un imperméable bleu ma-rine, il a salué en souriant sesproches dans la salle, notammentses deux fils, Malik et Omar, sasœur vêtue d’une robe kabyle ainsique des fonctionnaires du groupeCevital.

Assis seul dans le box des accu-sés, une bouteille d’eau à la main, ilsemblait calme. Son affaire porte surl’importation de machines de puri-fication d'eau utilisant l'intelligenceartificielle par Evcon, une filiale dugroupe Cevital, propriété del'homme d'affaires et la banque jor-danienne, Housing Bank for Tradeand Finance (HBTF). Reprise del’audience à 11h38 mn. La prési-dente de l’audience a appelé toutesles parties à la barre afin de confir-mer leur présence. Rebrab est pour-suivi avec deux autres accusés, nondétenus, représentants de personnesmorales, à savoir la filiale EvCon etHousing Bank. Trois témoins ainsique les représentants de la partie ci-vile, soit le Trésor public et l’inspec-tion des douanes, étaient absent. Al’ouverture du procès, la défense deRebrab a présenté une demande autribunal pour l’audition d’un té-moin. Il s’agit du concepteur de lamachine, objet de poursuites, ainsique la diffusion d’une vidéo sur lemontage et le centre de production.Me Khaled Berguel, membre du col-lectif de la défense de Rebrab, a pré-cisé au tribunal que la défense avaitdéjà demandé son audition lors del’instruction dans le fond. La de-mande de l’audition de ce témoin aété retenue alors que la diffusion dela vidéo a été rejetée. Le tribunals’est retiré, de nouveau, pour dési-gner un traducteur assermenté par lajustice, étant donné que le témoinest un étranger qui parle anglais,mais il a fini, à la reprise de l’au-dience, par retenir l’interprète pré-sent au procès sur demande de ladéfense.

La date du bon de livraison à l’origine de la poursuite

judiciaire12h13 mn, la présidente de l’au-

dience entame l’audition de Rebrab.Elle explique que la langue tama-zigh est une langue nationale offi-cielle. «Nous n’avons pas besoin de

traducteur», a-telle indiqué. A sa de-mande, le Pdg de Cevital répondaitaux questions en français mais éga-lement en arabe «derja». Les audi-tions de la juge ont portéessentiellement sur la date du bon delivraison (BL) des équipements(machines) pour la filiale EvCon dugroupe Cevital et ce, avant «sonexistence».

La juge a relevé que le bon de li-vraison, au nom de la sociétéEvCon, est daté du 10 mai 2018,alors que l’entreprise a été créée le21 mai 2018 et immatriculée au re-gistre de commerce le 22 mai 2018.Sa première question a porté sur ledélit de transfert illégal des devisesvers l’étranger. Dans sa réponse, Re-brab a réfuté en bloc les accusationsrappelant qu’il a insisté sur la réali-sation d’une autre expertise. «L’ex-pertise dans le dossier est sansfondement. Madame la présidente,nous sommes le premier groupe in-dustriel privé du pays. Nous ga-gnons suffisamment. Des dizainesde millions de dollars et d’eurossont destinés à la promotion de l’in-vestissement et aux exportationshors hydrocarbures…».

Il est interrompu par la juge : «jeveux des réponses directes. Donneznous des données exactes pour unprocès équitable». Rebrab tenait à«décrire toute la situation», rappe-lant qu’il «a supplié le juge d’ins-truction pour avoir une autreexpertise». La juge intervient uneautre fois, pour lui rappeler laconclusion du 9 août 2018, qui re-lève que le catalogue destiné à cesmachines est daté de 2015, ce quiprouve qu'il s'agit d'équipementsd'occasion. «Vous avez égalementdéclaré que la valeur des machinesest estimée à 5 millions et 750.000euros, soit 792 769 750 DA, mais ladéclaration des douanes fait étatd’une surfacturation, qu’en ditesvous ?» Rebrab est revenu sur legroupe Cevital, qui est le premiercontribuable et exportateur de de-vises vers l’étranger mais la juge luifait savoir qu’il doit se limiter à lafiliale d’EvCon. «Vous n’êtes paspoursuivi dans l’affaire Cevital.Vous êtes le président du Conseild’administration d’EvCon et vousavez tous les pouvoirs de décisions.Cette machine, qui a coûté plus de 5millions d’euros et payée par EvConIndustry à la société Suisse ANTEI,a été livrée par une société sud-co-

réenne qui s’appelle Woojin. Enoutre, on ne trouve aucune traçabi-lité du paiement entre la sociétéEvCon et la société sud-coréenne, lepays fabricant, ce qui explique untransfert illégal de fonds versl’étranger ?», souligne-t-elle.

Des dettes en suspens, de l’Etat à Cevital, estimées

à 12 milliards de DA Rebrab a répondu que son groupe

avait importé trois machines de puri-fication mais que l’ANDI avait rejetésa demande d’importation de la ma-chine de purification d’eau parcequ’elle dépasse le capital de songroupe. Face à cette situation, il acréé la filiale EvCon. La juge lui ademandé pourquoi vouloir bénéficierdes avantages fiscaux de l’ANDIalors qu’il réalise des bénéficies an-nuellement. Rebrab a répondu : «Ma-dame la présidente, vous savez que jedois à l’Etat des créances de TVA es-timées à 12 milliards de DA !». Il aexpliqué que «les deux machines enquestion sont des prototypes et c’estdes machines conçues spécialementpour la filiale de Cevital, elles n’exis-tent pas sur le marché. Nous avonsfait appel à 8 sociétés parce que c’estune technologie unique au monde, ils’agit de trois sociétés allemandes,une Suisse, une Autrichienne, uneAméricaine, une Italienne et le Cen-tre de recherche de Cevital basé enAllemagne. Cette machine est conçuepar la société autrichienne Woojin,qui est une filiale de la maison mèreen Corée du Sud, et c’est elle qui alivré la machine. C’est cette sociétéqui a dirigé la recherche et qui a col-laboré avec les autres sociétés baséesdans plusieurs pays du monde», a-t-il soutenu.Tout le long de son inter-rogatoire, le Pdg de Cevital a insistésur sa conviction que la procéduren’était pas illégale. «Nous avons in-formé les services des douanes sur lechangement de la société et nousavons même payé une amende de 25millions de centimes», dira-t-il.

Les auditions ont également portésur la fausse déclaration douanière.La juge a précisé à Issad Rebrab queles Douanes algériennes ont envoyédes correspondances aux douanessud-coréennes qui ont confirmé unesurfacturation. Rebrab justifie cela enindiquant que «tout simplement parceque la société sud-coréenne a comp-tabilisé la facture de la fabricationuniquement et n’a pas inclut la re-cherche et la conception de la ma-

chine, unique au monde, qui repré-sente plus de 80% du prix. Le direc-teur général d’EvCon, Hocine. M.,était le deuxième accusé à se présen-ter à la barre.

Son audition a également portésur le bon de livraison au nom de Ce-vital alors que la marchandise est li-vrée à EvCOon Le DG a indiqué quela procédure est légale, précisant quele BL n’est pas changeable. «Ceci dit,il reste toujours au nom de Cevital, leclient final qui est libre de livrer lamachine où ça l’arrange», souligne-t-il. Il a également rejeté l’accusationde falsification des documents com-merciaux : «Madame la présidente, jeveux voir ces documents falsifiés ! »Concernant l’accusation liée à la sur-facturation, il a assuré que «les mon-tants sont exacts et toutes lesprocédures ont été respectées».«Dans le dossier il y a une facture dé-taillée de la société Suisse qui prouvebien que le montant a été payé ainsiqu’une attestation du constructeur. Ilfaut juste savoir qu’aucun construc-teur ne donne la valeur réelle de cesmachines», ajoute-t-il.

Le représentant de Housing Bank,Hocine H. a été auditionné sur letransfert illégal des sommes d’argenten devises à une banque anglaise.L’autre témoin présenté à la barre,l’expert en mécanique Zine EddineBoukechad, qui a réalisé l’expertiseobjet de poursuite, a maintenu ses dé-clarations : «la machine n’est pasneuve et le montant est surfacturé»,a-t-il insisté. Pour Si Fodil H., repré-sentant de la Banque d’Algérie, il y aeu des failles dans la procédure detransfert des fonds à l’étranger. «Onne peut pas procéder à une opérationde transfert sur la base d’un bon de li-vraison», a-t-il assuré. Les témoinsqui ont défilé à la barre, en majoritédes cadres de Cevital, EvCon et Hou-sing Bank, ont affirmé que le «traite-ment de ce dossier s’est fait dans lalégalité et la domiciliation des ma-chines était au départ au nom de Ce-vital, mais elle a été annulée etremplacée par celle de la sociétéEvCon. La procédure a été totalementrefaite».

Le concepteur : «Non,les machines sont neuves !»Le représentant de la société Woo-

jin Autriche, Serdar Caliskan, ingé-nieur du projet, s’est présenté à labarre comme témoin et a prêté ser-ment vu qu’il est musulman. Il a ex-pliqué au tribunal que sa «société a

travaillé en étroite collaboration avecplusieurs autres sociétés en Europe etune en Amérique pour fabriquer cettemachine destinée exclusivement àEvCon Industry par l’intermédiairede la société Suisse Antei». Interrogésur le coût de la recherche pour cettemachine, l’ingénieur a tenu à préciserqu’elle inclut l’intelligence artifi-cielle. «Dans ces cas, la valeur finan-cière n’est pas une priorité, niestimée, le plus important c’est lemontage de la technologie», dira-t-il.

Lors de son témoignage, il a faitsavoir que c’est le plus grand projetsur lequel ils ont travaillé, en présen-tant les plans de la machine. En ré-ponse à une question de la juge sur lecatalogue, livré avec la machine, etqui date de 2015, l’ingénieur a pré-cisé que «c’est le catalogue standardqui va avec l’ossature de la ma-chine».

19h15mn, reprise de l’audience.La parole est donnée aux deux avo-cats de la partie civile qui ont qualifiédans leurs plaidoiries les faits de «trèsgraves», qui portent atteinte à l’éco-nomie nationale. «Des transferts defonds sous le couvert des opérationsd’importations. La directrice de la so-ciété suisse Antei est l’épouse du filsde Rebrab. L’Algérie n’est pas unedécharge de machines d’occasion.Dans cette affaire, il y a complicité»,a indiqué Me Brahimi, l’avocate duTrésor public qui demandé des dom-mages et intérêts de l’ordre de 2,766milliards de DA à EvCon, 1 milliardde dinars pour le Pdg de Cevital.

Le Parquet : Un écart de 70 milliards de centimes à cause de la surfacturation A 19h45 mn, le représentant du

ministère public, le juge Guemmazi,a entamé son réquisitoire. Il a relevéqu’il s’agit d’un crime économique,soulignant que le montant de la sur-facturation est estimé, selon l’exper-tise, à prés de 70 milliards decentimes. «Tous les délits sont prou-vés et confirmés», a-t-il dit. Le repré-sentant du ministère public aégalement souligné qu’on ignore ladestination des fonds transférés àl’étranger par Housing Bank. De cefait, il a requis une peine d’une annéede prison ferme assortie d’un amendede 2 fois le montant surfacturé contreIssad Rebrab, 4 fois le montant sur-facturé contre Evcon Industry et 4fois le montant surfacturé contre laHousing Bank.

Dans leurs plaidoiries, les avocatsdu collectif de la défense ont rejetétoutes les accusations. Me KhaledBerghel, membre du Collectif, a sou-tenu que le Pdg de Cevital est victimede la Issaba (bande) qui a bloqué sesprojets. «L’économie était otaged’une bande de responsables, qui necherchait pas l’intérêt de notre pays.Pour preuve, ils ont bloqué les projetsde Cevital», dit-il. Rendant hommageau mouvement populaire, l’avocat asoutenu que «grâce au Hirak du peu-ple et des jeunes magistrats, cettesalle a jugé toute la bande qui a pilléles richesses du pays». La parole a étéensuite donnée à Issad Rebrab qui aaffirmé être «victime d’une injus-tice». En présence de ses enfants etmembres de sa famille, il a mis enavant son honnêteté. «Mon père medisait, si tu mélanges un dinar hallalà tes milliards, tout deviendra haramet tu vas tout perdre», clamera-t-il,tout en insistant sur la désignationd’un expert pour évaluer ses ma-chines. Vers 22h35, l’audience estlevée. Le jugement a été rendu aprèsdeux heures de délibération.

Neïla Benrahal

À L’ISSUE D’UN PROCÈS QUI A DURÉ PLUS DE 13 HEURES

ISSAD REBRAB EST LIBRELe PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab, a été condamné, dans la nuit du mardi au mercredi, à une peine de prison de 18 mois, dont 6 mois deprison ferme, assortie d’une amende de 1.383.135.000 DA, pour infraction à la législation relative au mouvement des capitaux et surfacturation

lors d'une opération d'importation et faux et usage de faux de documents commerciaux.

l L’HOMME D’AFFAIRES CONDAMNÉ À 18 MOIS DE PRISON, DONT 6 MOIS FERME, A DÉJÀ PURGÉ SA PEINEPh. A. Asselah

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9EL MOUDJAHID

Jeudi 2 Janvier 2020

NationORAN

RENFORCER LADYNAMIQUE DEDÉVELOPPEMENT

Le taux de consommation descrédits de paiement est de 50%pour les programmes sectoriels dedéveloppement (PSD) dans la wi-laya d'Oran, a annoncé mardi der-nier le wali, Abdelkader Djelaoui.

Le taux de consommation descrédits de paiement, qui s'élèvent à42 milliards DA pour les pro-grammes sectoriels décentralisésde développement (PSD), est de50%, a indiqué le chef de l'exécutifde wilaya à la presse en marge dela cérémonie de clôture des opéra-tions de finances de l'année 2019,organisée au siège du Trésor de lawilaya.

Il a jugé ce taux «acceptable»en comparaison de l'année 2018,expliquant que ce taux était à lamême période l'année dernière, del'ordre de 31% seulement.

Le taux de consommation descrédits de paiement des pro-grammes communaux de dévelop-pement (PCD), dont le montants'élève à 1,2 milliards DA, estquant à lui de près 100%, a-t-ilajouté.

«Pour l'heure, nous n'avons pasde problèmes de crédits de paie-ment et nous nous attelons à ren-forcer la dynamique enclenchéepar la wilaya, qui se prépare à re-cevoir d'importants évènements in-ternationaux, notamment celui desJeux méditerranéens 2021», a sou-ligné M. Djelaoui. Le chef de l'exé-cutif local est revenu sur nombrede projets structurants, dont la liai-son autoroutière reliant le portd'Oran au 5e boulevard périphé-rique, le terminal à conteneurs duport d'Oran, la voie d'évitement dela corniche supérieure, l'institut ducancer, dont les travaux ont été re-lancés, l'institut des grands brûlés,les hôpitaux de Sidi Chahmi,Gdyel et El Kerma, qui devrontêtre réceptionnés au mois de marsprochain, outre les opérations demise à niveau et d'aménagementsau titre de différents programmes.

Selon le directeur de la pro-grammation et du suivi du budget,Ayoub Benaouda, le programme dedéveloppement de la wilaya faitétat de l'inscription de 879 opéra-tions, dont 761 pour le seul pro-gramme sectoriel décentralisé(PSD), réparties pour l'essentielentre les secteurs de l'éducation etla formation (388 opérations), lesinfrastructures socio-culturelles(113), les infrastructures écono-miques et administratives (169),l'agriculture et l'hydraulique (53),les PME et l'artisanat (8) et l'urba-nisme et l'aménagement (30), rap-pelant que 278 sur 761 opérationssectorielles décentralisées ont étéachevées. L'autorisation globale duprogramme (AGP) en cours est de347,4 milliards DA, dont 345,3milliards DA pour le Programmesectoriel décentralisé (PSD), a-t-ilfait savoir. Le wali d'Oran, qui aapprouvé et signé les situations fi-nancières de la wilaya à savoir lebudget, l'état des recouvrements etles disponibilités financières duTrésor, a visité préalablement plu-sieurs services du Trésor de la wi-laya en compagnie d'unedélégation formée des directeursdes Ressources en eau, des Tra-vaux publics, de la programmationet du suivi du budget.

A l'occasion, il a instruit l'ins-cription auprès du ministère des Fi-nances d'une opération pour laréhabilitation du siège de cette in-frastructure, réceptionné en 2004.

La cérémonie de la clôture de l’exercice bud-gétaire de l’année 2019 a eu lieu mardi dernierau siège du Trésor public de la wilaya de Mas-cara présidée par le wali, qui a signé les regis-tres comptables.

Le directeur du Trésor public de la wilayaqui a pris la pris la parole au cours de cette cé-rémonie a mis en avant dans son bilan annuel,les contrôles financiers de dossiers d’engage-ment et d’ordonnancement et les crédits nonconsommés. Il a expliqué succinctement lesmissions dévolues au Trésor public dans la ges-tion financière et comptable ainsi que lecontrôle des entreprises publiques à caractèreadministratif, des budgets des institutions et larègle de la clôture budgétaire.

Il dira que 30.000 mandats ont été libelléspour le budget de fonctionnement et d’équipe-ment pour 782 marchés, le montant global est

de l’ordre de 389 milliards de dinars. En effet,la clôture comptable des dépenses de fonction-nement est nécessaire pour arrêter les bilans.

Cette cérémonie a permis au trésorier de lawilaya d’exposer devant l’assistance la situationfinancière qui a prévalu à l’issue de l’année encours, marquée il est vrai par des chiffres qui at-testent largement des efforts d’envergureconsentis par l’État à l’endroit de cette wilaya.Dans son intervention, le trésorier de la wilayafera ainsi lecture de chiffres révélateurs en cesens que sur les 30.000 mandats qui ont été dé-posés durant cet exercice, au moment où le pro-gramme déconcentré affiche en termes deconsommation un taux de 26%.

La gestion des Programmes communaux dedéveloppement (PCD) a été largement passéeen revue. Le wali mettra à profit cette cérémoniepour appeler tous les gestionnaires à redoubler

d’efforts pour arriver à un niveau appréciablepour tous les programmes confondus comptetenu du niveau de consommation qui ne dépassepas les 26%.

Un taux, soulignera le wali, qui est encore endessous des capacités de la wilaya et incite né-cessairement à une plus grande mobilisation. Lechef de l’exécutif à la tête de la wilaya depuisoctobre dernier s’est dit donc globalement sa-tisfait, mais il y a mieux faire pour relever letaux de consommation pour la clôture définitivepour arriver à un meilleur taux au niveau natio-nal.

Le wali instruira les directeurs de l’exécutifà veiller scrupuleusement tout ce qui a trait à lamobilisation des ressources financières pourune utilisation optimale et rationnelle, devait-ilconclure à l’issue de cette cérémonie.

A. Ghomchi

MASCARA

LA CONSOMMATIONDU BUDGET À 26%

WILAYA D'ALGER

LE BUDGET 2020 DÉPASSERALES 5.200 MILLIARDS DE DA

La wilaya d'Alger bénéficie, au titre de l'exercice 2020, d’un budget de plus de 5.200 mds de DA, a révélémardi dernier, Abdelkhalek Sayouda, lors de la signature du rapport annuel sur la conjoncture

budgétaire et financière de la wilaya pour l'année 2019.

Pour la première fois et avant la fin del'exercice en cours, les services du minis-tère de l'Intérieur ont approuvé le budget

2020 de la wilaya d'Alger, a-t-il précisé, appe-lant les directeurs exécutifs des différents sec-teurs et les donneurs d'ordre à «accélérer»l'exécution des budgets et d'entamer l'annéebudgétaire à partir du 2 janvier. Cité par l’APS,le wali d’Alger a instruit, dans ce contexte, deprolonger les délais du recouvrement fiscal à unmois pour rattraper le retard accusé.

Pour sa part, le trésorier de la wilaya, qui aprésenté le rapport annuel, a fait savoir que lesrecettes budgétaires recouvrées par la trésoreriede la wilaya d'Alger au titre de l'année 2019, ontdépassé 4.505 mds DA dans les différentes ac-tivités de la wilaya, notamment les douanes, lesbiens et le pétrole, ajoutant que ce chiffre repré-sentait 69,2% des recettes prévues au budget gé-néral de l'Etat pour l'année 2019.

Affirmant que ce taux considérable des re-cettes démontre l'importance des efforts de re-couvrement fournis par les structurescomptables de la wilaya, Hammouche SaidAmine a relevé l'hégémonie de la fiscalité pé-trolière, estimée à 2.714 milliards de DA de lafiscalité sur les recouvrements dans la financepublique et indiqué que le montant global dubudget de la wilaya d'Alger de l'année 2019s'élevait à près de 192 mds de DA. Les dotationsaffectées aux dépenses de fonctionnement s’élè-vent, quant à elle, à plus de 56 mds de DAcontre un budget d'équipement de près de 122mds de DA, outre un budget estimé à près de 13mds de DA affecté au Fonds de la jeunesse.

Selon le rapport, les dépenses dans le cadredes plans communaux de développement(PCD), au titre de l'exercice 2019, ont atteintplus de 795 millions de DA, soit un taux deconsommation de 32%. La valeur des dépensesdes programmes sectoriels centralisés s’élève àplus de 32 milliards de DA, soit un taux deconsommation de moins de 48%, alors que plusde 26 milliards de DA de dépenses ont été en-registrés dans le cadre des programmes secto-riels centralisés, soit un taux de consommationde 48,23%.

Plus de 18 milliards de DA pour l’aménagement urbain

Sur un autre registre, plus de 18 milliards deDA ont été dégagés par les services de la wilayad'Alger pour le parachèvement des projets

d'aménagement urbain au niveau des cités àforte densité démographique.

Procédant au lancement des travaux d'amé-nagement et de bitumage de routes au niveau deplusieurs cités des communes de la circonscrip-tion administrative de Dar El-Beida,M. Sayouda a révélé que ses services ont affectéun budget supplémentaire au titre de l'exercice2019 et un budget initial pour 2020 afin de cou-vrir les charges relatives à l'aménagement ur-bain des agglomérations très peuplées.

Soulignant que la wilaya accorde un intérêt«particulier» à la situation des cités des ban-lieues qui représentent «la face cachée» de lacapitale, le wali a soutenu que le budget accordépar la wilaya contribuera à «suppléer les la-cunes» enregistrées dans le domaine de bitu-mage des routes et de la réparation du réseaud'évacuation des eaux et d'éclairage public,voire la construction des structures publiquesnécessaires tels que les écoles primaires et lesstades de proximité.

Lors de sa rencontre avec les sociétés pu-bliques et privés chargées de la réalisation desroutes dans les communes d’Ain Taya, Bordj ElBahri et Bordj El Kiffan, M. Sayouda a mis l'ac-cent sur l'impératif de respecter des délais deréalisation de ces projets conformément auxmarchés conclus avec les maîtres d'œuvre, et es-

timé que le renforcement du développement deproximité commence par l'engagement à livrerles projets dans les délais et à améliorer lesconditions de vie des citoyens dans leurs de-meures.

Le wali d'Alger a inspecté par ailleurs les tra-vaux du projet de dédoublement du chemin dewilaya n° 145 reliant El Hamiz à Bordj El Kif-fan, un projet qui a bénéficié d'un budget consi-dérable estimé à 800 millions de DA maisaccusant un grand retard en dépit de son lance-ment depuis 3 ans, suite à quoi il a adressé unemise en demeure à l'entreprise des structures pu-bliques de Sidi Moussa.

Affirmant que ses services ne tolèreront do-rénavant aucun retard, il a souligné que ce projetserait retiré aux entreprises de réalisation si ellesn'arrivaient pas à rattraper le retard accusé.

Pour sa part, le directeur régional des travauxpublics, Abderrahmane Rahmani, a affirmé quela wilaya d'Alger avait bénéficié, jusqu'à ce jour,de «77 opérations de réhabilitation des routesurbaines, de la protection du littoral et de la mo-dernisation du réseau routier», financées par leFonds de garantie et de solidarité des collecti-vités locales et le budget de la wilaya, dont lemontant s'est élevé à 14 milliards DA, selon lamême source.

Salima Ettouahria

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Jeudi 2 Janvier 2020

11EL MOUDJAHID CultureSociétéMESSAGES DE VŒUX

LA TECHNOLOGIE ÀL’HEURE DU NOUVEL AN

Nous sommes à l’orée de l’année 2020.L’idée de ne pas laisser cette occasion passéesans formuler aux proches et amis ces indis-pensables vœux de bonheur et de prospériténe quitte pas les esprits. En fait, les distancesne sont certainement pas un obstacle pour ou-blier toutes les personnes qui comptent pournous. «Loin des yeux, près du cœur », ce sontdes mots que l’on transforme en réalité engeste, chaque nouvel an. Mieux encore, ons’arrange toujours pour trouver le meilleurcanal pour la réussite de «l’opération». Il fautdire que les nouvelles technologies de com-munication nous gâtent sur ce plan. Ellesnous mettent même dans l’embarras face àla multiplication et la diversification des ré-seaux sociaux qui se sont imposés, au-jourd’hui, comme étant des supports, parexcellence, de la communication virtuelle. Latechnologie s’occupe de tout, y compris despetits et insignifiants détails. Avec Facebook,Twitter, Instagram, les plus utilisés, il fautl’admettre, la solution est à la fois sûre, rapideet garantie pour s’échanger les meilleursvœux pour les fêtes de fin d’année. Les pro-cédés ont bel et bien changé -progrès oblige-pour se mettre à l’ère des TIC. Le nombred'internautes dans le monde dépasse les quatremilliards. Plus de trois quart d'entre-eux uti-lisent les réseaux sociaux, d’où d’ailleurs laplace de choix qu’occupent ces derniers dansla communication. En effet, ces applicationsfont oublier tout simplement les méthodesclassiques, voire désuètes, aux férus du Netquand il s’agit de souhaiter une bonne annéeaux amis. Avec la toile qui sème à tout vent,on peut trouver les messages qu’il faut à laplace qu’il faut, des cartes de vœux virtuellespour remplacer les fameuses cartes postalesqui ont disparu du paysage, bref, avec un re-cours de plus en plus à la personnalisation desces mêmes messages qui se ressemblent etadressés, par la même occasion à des milliers,voire plus, de personnes. Aujourd’hui, la technologie a, certes, facilitéla vie en prouvant son efficacité sur les plansde la communication et autres, mais le re-cours à la facilité changent malheureusementles relations entre les personnes. Reprendreou plutôt copier le même message et le parta-ger à travers un simple clic, devenu un faitcourant de nos jours, dénote une certaine froi-deur et indifférence envers le destinataire.

S. D.

Contrairement aux déchetsdomestiques organiques, les«vieux» vêtements connais-

sent un autre sort, depuis que lescités ont été engagées dans le trisélectif des déchets, avec ces bacsà ordures multicolores dédiés àchaque type de déchets ou encoreles choses jugées inutiles. En effet,des contenants pour les vieux ha-bits sont déposés dans certainsquartiers d’Alger, alliant ainsi, so-lidarité avec les démunis à la ba-taille contre le gaspillage.Généralement ce sont des associa-tions de bienfaisance et le Crois-sant rouge qui se chargent de lacollecte de ces produits et leur dis-tribution aux personnes nécessi-teuses, en lançant des campagnesà l’approche de l’hiver, par exem-ple, la fête de l’Aïd ou encore larentrée scolaire, avec des bacs ins-tallés dans les cités. L’opération cette fois, en plusd’être anonyme, s’avère être plusfacile et moins contraignantepuisqu’il suffit de mettre cesmêmes habits dans des sacs fer-més et les déposer dans ces en-

droits repérables. Malheureuse-ment, l’initiative reste limitée àcertains quartiers, comme c’est lecas à Kouba, pourtant l’élargisse-ment de celle-ci à d’autres quar-

tiers est à même d’encourager lerecycle des habits d’occasionpour une réutilisation à bon es-cient. Aujourd’hui, le tri sélectifdonne une seconde vie à des

vestes, pull-over, chaussures et autres au lieu de les jeter dans lespoubelles. La particularité de cemode de collecte réside, contraire-ment aux canaux classiques, dansun gain de temps puisque pour sefaire don de quelques vêtementsque l’on ne porte plus il fautcontacter les associations ou au-tres, sachant que la plupart dutemps le donneur lui-même est ap-pelé à se déplacer vers ces der-niers, ce qui s’avère pourbeaucoup un handicap de taille.Faire du gaspillage une bonne ac-tion est possible pour peu que lescommunes jouent le jeu et réédi-tent l’expérience lancée dans cer-taines localités qui a prouvé,d’ailleurs, de l’avis des habitants,leur efficacité, sans pour autantomettre l’importance du tri des vê-tements usagés, leur recyclageégalement, afin de réduire leur im-pact sur l’environnement. C’est un fait les nappes d’eau, lesterres de culture et l’environne-ment paient, durement les frais del’industrie du textile et la mode.

Samia D.

VÊTEMENTS USAGÉS

ENCOURAGER LA COLLECTELa lutte contre le gaspillage, c’est un fait, prend toutes les formes avec l’adhésion de nombreuses familles àl’idée de faire profiter les moins nantis de ces «surplus» encombrants, notamment lorsqu’il s’agit de vête-ments, au lieu de terminer dans les bacs à ordures et les centres d’enfouissement avant d’être détruits à la

fin du cycle classique et habituel, au même titre que tout ce qui est produit par les ménages comme déchets.

DEPUIS LE DÉBUT DES VACANCES D'HIVER AFFLUENCE DE PLUS DE 30.000 VISITEURS

AUX SABLETTESLa promenade des «Sablettes» a enregis-

tré, depuis le début des vacances d'hiver, lavisite de plus de 30.000 visiteurs/jour venusdes différentes communes d'Alger voire deswilayas avoisinantes, a indiqué, mardi der-nier à l'APS, le Directeur général (DG) del'Office des parcs, des sports et des loisirsd'Alger (OPLA). «Destination de divertis-sement par excellence avec des services dequalité, la promenade des «Sablettes» où ilest possible de pratiquer du sport sur unfront de mer de 4,5 km a accueilli, depuis lapremière semaine des vacances scolairesd'hiver, plus de 30.000 visiteurs venus desdifférentes communes d'Alger et mêmes deswilayas limitrophes», a déclaré à l'APS M.Lyes Guemgani, DG de l'OPLA. Les tem-

pératures clémentes et le temps printanieront encouragé les familles à venir passer desmoments agréables jusqu'à des heures tar-dives, a-t-il expliqué, ajoutant que l'élargis-sement du réseau routier vers la capitale afavorisé le déplacement des citoyens venantde Boumerdès, Blida, Tipaza et Chlef...Il a relevé, en outre, que la gratuité de

l'accès au site et les services offerts à desprix abordables sont des facteurs encoura-geants pour les familles, dont beaucoup af-fluent surtout les après-midi pour s'attablerautour d'un café ou d’un thé accompagné degâteaux. La promenade a connu récemmentdes travaux d'aménagement supervisés parles services de la circonscription administra-tive d'Hussein Dey avec la participation

d’entreprises de wilaya à l'effet d'accueillirles familles dans de bonnes conditions.Par ailleurs, le même responsable a indi-

qué que les espaces boisés et lieux de dé-tente et de loisir relevant de l'OPLAenregistrent une grande affluence de fa-milles, notamment durant les vacances d'hi-ver, précisant que la forêt 5-Juillet (BenAknoun) a enregistré plus de 6.000 visiteurs.Il a fait état également de l'ouverture pro-chaine d'un jardin de proximité à Val d'Hy-dra.Pour rentabiliser les structures et dans le

cadre de l'amélioration permanente des pres-tations, des appels d'offres nationaux sontlancés pour la location conformément à uncahier de charges, a-t-il précisé.

BÉCHARUNE DESTINATION PRIVILÉGIÉE

POUR LES FÊTES DE FIN D’ANNÉELes fêtes de fin d’année ont toujours été

synonymes d’importants déplacements dela population, et jamais Béchar, destinationprivilégiée des visiteurs, n’aura connu unaussi impressionnant flux d’hôtes de toushorizons, venus passer leurs vacances d’hi-ver, en raison aussi bien des paysages féé-riques que leur offre la nature que latempérature clémente qui y règne. Parallè-lement à cette opportunité d’activités cul-turelles qui y sont programmées,notamment dans l’une des destinations fa-vorisées de la Saoura, on peut s’adonner auski ou au squatte sur sable à Taghit, l’en-chanteresse. A lieu également lieu l’expo-sition artisanale annuelle, à laquelleprennent part des exposants venus des qua-tre coins du pays. À travers tous ces étalsde bijoux, de poteries et d’autres produitsartistiques, c’est en fait cette diversité cul-turelle et artistique de toute l’Algérie quel’on peut admirer à cette occasion. Il ne vapas sans dire que c’est surtout la célébra-tion du jour de l’an qui attire le plus de vi-siteurs à Béchar et Taghit, pour y être fêté,différemment certainement. Goûts et pen-chants obligent ! En effet, le jour de l’an sefête, dans le Sud beaucoup plus en famille,alors que les hôtels, comme ceux de Taghitet Béni-Abbès sont également pris d’assautpar les vacanciers et affichent complets de-puis longtemps déjà, au même titre que les

dortoirs publics. Mais qu’est-ce qui attirebien plus les visiteurs, en quête de tourisme? À Taghit, ce sont cinq raisons qui font decette oasis un endroit paradisiaque : levieux ksar dressé sur le point le plus hautde la ville offre une vue imprenable sur lesdunes dorées du grand erg occidental et surla palmeraie verdoyante, avec ses maisonsmillénaires en «toub» rouge ; la palmeraiesur les rives de l’oued Zouzfana ; les incon-tournables gravures rupestres gravées parles anciens : antilopes, autruches, gazelles; les inévitables skis, balades à dos de dro-madaire ou en squatte sur les dunes ; flânersur les immenses dunes du Grand Erg Oc-cidental et contempler le coucher du soleil.Et enfin, un séjour dans une maison d’hôtetraditionnelle pour y passer la nuit chezl’habitant et avoir l’occasion de siroter lestrois thés de l’amitié. Selon l’adage, le pre-mier est amer comme la vie, le second estfort comme l’amour et le troisième estdoux comme la mort. Enfin, pour accueillircette nouvelle année, on ne peut se passerd’admirer ces centaines de feux de bois al-lumés sur la grande dune et tout juste à mi-nuit, cette multitude les torches destéléphones portables vaciller au rythme descris de joie de tous ces visiteurs venus fêterle jour de l’an, dans l’une des plus merveil-leuses oasis du Sud algérien.

Ramdane Bezza

ÉCHOS D’ALGER :LES PAVÉS DE LA DISCORDEIl y a tant à dire (ou écrire) sur la capitale.La séculaire Mahroussa vit, respire et panseses blessures comme tant d’autres vieillesmégapoles à travers la planète. Pour ce pre-mier jet, c’est l’Avenue Ali Khodja qui seprête à une flânerie matinale. Large et recti-ligne, cette voie est bordée de ficus plantéssur de vastes trottoirs. Les piétons vaquent àleurs occupations ou butinent entreéchoppes et centres commerciaux. Tout àl’air d’aller dans le meilleur des mondes…Mais à bien y regarder, les passants ont tousune démarche quelque peu dandinante. Lacause : les grossiers et difformes pavés quitapissent les trottoirs. Un immense problèmepour les riverains qui peinent à se mouvoirsur ce parterre irrégulier, ponctué d’ornièreset de goulottes suintantes. Les citoyens s’ensont plaints auprès des services de la voierie,mais en vain. «Le mal est fait», rétorquentdes responsables communaux, faisant allu-sion aux sommes colossales allouées à ce pro-jet de réfection qui a dénaturé, et surtoutdéformé, les voies piétonnières de cette com-mune. En attendant une hypothétique solu-tion, les habitants d’El Biar, entre foulures ettorsions, prennent leur mal en patience et es-pèrent une solution imminente qui relèveraitde l’urgence sanitaire. Encore un rebut d’untemps où la malversation faisait de l’ombreà l’utilité publique…

Kamel M.

GHARDAÏA 6 MORTS ET 1 BLESSÉDANS UNE COLLISIONPRÈS DE GUERRARA Six personnes ont trouvé la mort et une autre a

été blessée dans un accident de la circulation sur-venu tôt mercredi à 110 km au nord/est de Ghar-daïa, a-t-on appris auprès des services de laProtection civile (PC). L’accident s’est produit surle chemin de wilaya CW-N 33 reliant Berriane àGuerrara, à une dizaine de kilomètres de la sortieouest de Guerrara, lorsqu’un véhicule touristiqueest entré en collision frontale avec un camion cir-culant dans le sens inverse, a précisé la mêmesource. Les six victimes à bord du véhicule touris-tique sont mortes sur le coup écrasées par le ca-mion, et il a fallu l’utilisation d’un matérielspécifique par les équipes de secours de la Protec-tion civile pour extirper les victimes du véhicule,transformé en un amas de ferraille, a-t-on ajouté.Les corps des victimes âgées entre 2 et 54 ans ontété déposés à la morgue de l’hôpital de Guerarra,et le blessé (chauffeur du camion) a été égalementévacué vers les urgences de la même structure desanté, la plus proche du lieu de l’accident, a-t-onfait savoir. Une enquête a été ouverte par la Gen-darmerie nationale pour déterminer les circons-tances exactes de ce drame.

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Jeudi 2 Janvier 2020

EL MOUDJAHIDEconomie

ANEP 1916028525 du 02/01/2020El Moudjahid/Pub

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Le directeur général de la régulation etdu développement des productions agricolesau ministère de l'Agriculture, du Développe-ment rural et de la Pêche, Mohamed Kher-roubi a affirmé que les services du ministèreont adopté un programme contenant des mé-canismes techniques étudiés à même d'ab-sorber l'excédent de production de pommesde terre et le recul des prix au niveau desmarchés.

S'exprimant lors d'une rencontre lundi àEl Oued avec les représentants des agricul-teurs (plus de 60 agriculteurs) et les mem-bres de la commission ministérielle chargéede l'examen de plusieurs préoccupations desagriculteurs, essentiellement le recul des prixde la pomme de terre, M. Kherroubi a faitétat de l'efficacité de cette stratégie tracée entant qu'alternative devant contribuer à la sta-bilité des prix des pommes de terre dans lesmarchés de manière à se mettre en confor-mité avec les exigences des producteurs etles besoins du consommateur.

Ce programme d'urgence (en cours d'exé-cution) est axé sur trois mécanismes appli-cables, à savoir l'achat de l'excédent deproduction et son stockage dans les cham-bres froides conformément aux prescriptionstechniques et lequel sera exploité ultérieure-ment afin de préserver les équilibres des prixdes marchés pour la protection du consom-mateur, en sus de l'orientation de la commer-cialisation vers les wilayas du Sud quiconnaissent une flambée spectaculaire desprix de cette matière à large consommationet la couverture par le ministère des tarifs destransports, outre l'octroi de facilitations auprofit des opérateurs économiques pour l'ac-tivation de l'exportation à travers l'ouverturedes postes frontaliers.

Enrayer la baisse des prixM. Kherroubi a rappelé que ces méca-

nismes techniques tracés interviennent dans

le cadre du traitement des préoccupationsdes agriculteurs relevant des trois wilayas, àsavoir Bouira, Ain Defla et El Oued, les-quelles connaissent un excédent de produc-tion de pommes de terre ayant entrainé labaisse des prix de cette matière dans les mar-chés de gros.

Concernant les préoccupations des agri-culteurs quant à la spéculation touchant lesprix des semences de pommes de terre etl'impératif d'accorder des licences d'impor-tation au profit des opérateurs de la wilayacar contribuant avec un taux de 60% de laproduction des pommes de terre, le représen-tant du ministre de l'Agriculture a mis l'ac-cent sur l'impérative structuration desagriculteurs dans des associations agricolesagréées en coordination avec les conseilsprofessionnels, étant les seules instances de-vant préserver leurs droits, notamment enmatière de stabilité des prix et de la qualitédans les marchés de semences.

Le représentant du ministre de l'Agricul-ture a présenté ces solutions après avoirécouté les préoccupations des agriculteurs,lesquelles visent à contenir l'excèdent deproduction.

Présidée par M. Kherroubi qui était ac-compagné des présidents de l'ONILEV,Karim Hlou, du CNIFPT et de la Fédérationnationale des producteur de pomme de terre,Ahcene Kadmani, cette commission s'estrendue, samedi, dans la wilaya d'El Oued,sur instruction du ministre de l'agriculturepour écouter les préoccupations des agricul-teurs ayant demandé l'intervention du minis-tère en vue de trouver une solution à labaisse des prix de la pomme de terre.

Organisée au niveau de la salle des réu-nions au siège de la Direction des servicesagricoles (DSA), cette réunion ayant duré 5heures a regroupé la commission ministé-rielle avec plus de 60 agriculteurs en pré-sence du directeur des services agricoles, duprésident et du SG de la chambre de l'agri-culture.

POMME DE TERREDES MÉCANISMES POUR GÉRERL'EXCÉDENT DE PRODUCTION

AVICULTURESOUTENIR LA FILIÈRE

Un protocole de partenariat a étésigné lundi à Alger par l'Office nationaldes aliments de bétail (ONAB) et leConseil national interprofessionnel dela filière avicole (CNIFA), en vue debénéficier de l'accompagnement et dusoutien nécessaires au développementde la filière avicole et le traitement dela volaille.

Supervisant la cérémonie de signa-ture du protocole au siège de la Cham-bre nationale de l'Agriculture (CNA), leChef de Cabinet au ministère de l'Agri-culture, du Développement rural et dela Pêche, Mohamed Kessira a invité lesprofessionnels du secteur à développerdavantage leurs activités, affirmant l'at-tachement de la tutelle au contrôle mi-nutieux de la mise en application decette convention aux mieux des intérêtsdes professionnels de la filière.

Le PDG de l'Onab, Mohamed Be-traoui a précisé, lui, que son instanceassurera, à travers cette convention,l'accompagnement technique et sani-taire des éleveurs, en vue de mener àbien leur projet, soutenir l'investisse-ment en matière d'infrastructures réser-vées à l'aviculture et utiliser desnouvelles techniques, en mettant à ladisposition des concernés plus de 160vétérinaires et 60 techniciens supé-rieurs. Quant aux éleveurs n'arrivanttoujours pas à rembourser leurscréances, M. Betraoui a expliqué qu'ilsseraient eux aussi concernés par cetteconvention à travers le rééchelonne-ment des dettes dont ils ont bénéficiésdans le cadre des aides octroyées, pourpouvoir les rembourser de façon pro-gressive. Intervenant à cette occasion,le président du Cnifa, AbdelmoumenKali s'est félicité de cette convention auprofit de quelque 20.000 éleveurs, sus-ceptible de «booster» la filière avicoleen apportant des solutions aux pro-blèmes auxquels font face de nombreuxaviculteurs.

Le secteur de l'Agriculture, du Développementrural et de la Pêche s'emploie, de concert avec sespartenaires, à élaborer une feuille de route pourdynamiser le système de régulation des produitsde la large consommation (SYRPALAC) dans lafilière de pomme de terre, a déclaré mercredi àl'APS le président du Conseil national interprofes-sionnel de la filière de la pomme de terre(CNIFPT), Guedmani Ahcène. Après avoir réalisé«une production record» de la pomme de terre, leministère de l'Agriculture a élaboré, de concertavec le CNIFPT, un calendrier de travail dans lebut de recueillir les propositions des agriculteursau niveau de toutes les wilayas productrices de cetubercule, a indiqué M. Guedmani. Le secteurs'emploie à introduire des quantités de la depomme de terre au niveau de plusieurs wilayasdans le cadre du système SYRPALAC, a-t-il pré-

cisé. La production nationale de pomme de terrea atteint 20.000 tonnes au titre de cette saison, in-diquent les estimations du Conseil. Des réunionsont été tenues cette semaine à Bouira, Ouargla etEl-Oued à l'issue desquelles il a été annoncé la dy-namisation du système SYRPALAC et l'introduc-tion de plus de 6.000 tonnes de pomme de terredans le cadre de ce système à Bouira et dans d'au-tres wilayas avec les mêmes quantités, a fait savoirM. Guedmani. Des propositions ont été formuléespar les agriculteurs à la tutelle lors de ces réunionsen vue de les examiner et prendre des décisions aucours de la semaine prochaine lors d'une réunionprévue entre le CNIFPT et des cadres du minis-tère, a-t-il ajouté. Parmi les principales proposi-tions soulevées, la garantie des chambres froideset des dépôts, et le soutien des agriculteurs pourles aider à exporter leurs produits vers l'étranger.

Ledit système devrait permettre de «réguler lesprix en faveur de l'agriculteur et du consomma-teur», d'autant que l'agriculteur cède le kilo-gramme de pomme de terre à 18 ou 20 DA, contreun prix oscillant entre 60 et 80 DA chez les com-merçants de détail, a-t-il poursuivi. L'entrepriseFrigomedit veille actuellement à acheter des quan-tités de produits auprès des agriculteurs en vue deles stocker. Le président du CNIFPT a appelé leministère de tutelle à aider les agriculteurs et à œu-vrer pour la régulation des prix, notamment lesprix de gros qui ne permettent pas à l'agriculteurde couvrir les frais de la production pour les pro-chaines années, ces derniers souffrant déjà depuistrois saisons. Afin de lutter contre la spéculationexercée par les médiateurs, M. Guedmani a pré-conisé d'aider les agriculteurs à exporter leurs pro-duits, et à les transporter au niveau interne.

Présidant, lundi dernier, uneréunion de travail au siège deson département ministériel

sur les filières agricoles ayant réaliséun développement concret, M.Omari a insisté sur la nécessité deprendre les mesures structurelles in-dispensables pour faire face à laquestion de la commercialisation quiest à l'origine de l'instabilité des prix,mettant en avant l'impératif de struc-turer les filières agricoles.

Le ministre a également évoquéle rôle de l'agriculteur fellah produc-teur qui prend part à la création de lavaleur ajoutée sans qu'il n'en bénéfi-cie véritablement. M. Omari a mis

en exergue, aussi, l'importance d'or-ganiser et de structurer les métiersagricoles et de combler les insuffi-sances qui peuvent être exploitéespar certaines personnes qui ne sont

pas du métier. S'agissant de l'indus-trie manufacturière, le ministre a re-levé un véritable déficit en matièrede disponibilité d'infrastructures detransformation des produits agricolesqui permettent d'accroître et de di-versifier l'économie nationale, et ceen dépit des potentialités de produc-tion dont recèle le pays. Le Premierresponsable du secteur a mis l'accentsur l'impératif de lever les obstaclesqui limitent l'opération d'exportationdont pâtissent les opérateurs écono-miques, et ce à travers la facilitationdes opérations bancaires et l'octroides crédits inscrits dans le pro-gramme d'exportation.

M. Omari a évoqué l'importancede modifier les textes réglementairesrelatifs aux coopératives agricoles etl'importance de réduire la duréed'étude des dossiers d'octroi d'agré-ment, et ce dans l'objectif de lesstructurer et faciliter les prestationsdes agriculteurs. Ont pris part à cetteréunion, le Secrétaire général du mi-nistère, le chef de cabinet, l'inspec-teur général, les cadres centraux,quelques directeurs des servicesagricoles des wilayas limitrophes, leSecrétaire général de la Chambre na-tionale d'agriculture (CNA) ainsi quedes représentants du secteur du com-merce.

PRODUITS DE ÒLARGE CONSOMMATION LA NÉCESSAIRE RÉGULATION

COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLESCRÉATION D’UNE CELLULE

MULTISECTORIELLELe ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari a ordonné la mise sur pied d'une cellulemultisectorielle composée des départements de l'Intérieur, du Commerce, de l'Industrie, de la Formation professionnelle

et des acteurs du secteur, pour le suivi du dossier de la commercialisation des produits agricoles.

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Jeudi 2 Janvier 2020

EL MOUDJAHID Economie

CONTRAT COMMERCIAL À TRAVERS LES SUPPORTS ÉLECTRONIQUES TROMPERIES ET PROBLÈMES JURIDIQUESDes participants à une conférence na-

tionale organisée, lundi à Boumerdès, sesont accordés sur le fait que le contratcommercial à travers les supports électro-niques, dit communément le e-commerce,est sujet à des tromperies et/ou à des pro-blèmes juridiques, eu égard à la nature del’environnement numérique national etson impact sur le consommateur électro-nique. «En dépit des nombreux avantagesdu e-commerce (gain de temps, célérité etpublication d’informations commercialesnotamment), celui-ci comporte de nom-breuses contraintes liées à la sécurité duconsommateur, a qui on fait miroiter desavantages fictifs concernant le produitqu’il convoite, et le rend sujet à des su-percheries», a souligné Mme Zahia Rabie,maître-assistante à l’université de Bouira,dans une communication sur la «protec-tion dissuasive du consommateur électro-nique face à la publicité commercialemensongère», animée dans le cadre d’uneconférence nationale sur la «Publicitétrompeuse et son impact sur le consom-mateur et le marché». Estimant, en outre,que la protection dissuasive du consom-

mateur de la «communication électro-nique, ou de la publicité commercialeélectronique trompeuse accompagnantdes offres de différents produits et presta-tions sur le net», est une «manière de met-tre un terme ou du moins réduire ce typede publicité susceptible, selon elle, d' «al-térer le choix des consommateurs et d’im-pacter négativement sur eux, tout encréant un manque de confiance dans la re-lation entre les deux parties», a-t-elle sou-tenu. D’autres intervenants à cetterencontre nationale ont souligné l’impor-tance de la «publicité commerciale en tantque source d’informations», offerte auconsommateur, eu égard au fait que le sa-voir et la connaissance font «désormaispartie des droit principaux acquis» par lecitoyen. Sachant que la publicité commer-ciale est également un «facteur essentieldans toute transaction commerciale, carassurant au public consommateur toutesles informations requises sur une mar-chandise ou une prestation donnée, et par-tant, constitue un facteur d’attraction dela confiance du consommateur et de réa-lisation de gain, pour celui qui propose le

produit», ont assuré nombre d’interve-nants, à l’occasion. Parmi eux, le Dr

Houalef Abdessamad de l’université deTlemcen et le Pr Sehtali Hamida de l’uni-versité de Bouira, qui ont estimé que «lagrande ouverture du marché est à l’ori-gine de la prolifération de la publicitétrompeuse». Laquelle a contraint, seloneux, le législateur à intervenir pour y met-tre un terme et protéger le consommateur,car considéré comme le «maillon le plusfaible» dans ce domaine. Ils ont cité,parmi les images les plus saillantes de lapublicité trompeuse, le fait de fournir desinformations erronées sur le produit, no-tamment à propos de ses composants, etde son pays d’origine, tout en fournissantdes photos trompeuses, avec l’usage desons fictifs, dans le but d’attirer le plusgrand nombre possible de consomma-teurs. La manifestation a été organisée parla Chambre de commerce et d’industrie«Sahel», en coordination avec l’universitéde Boumerdès, et la direction locale duCommerce de la wilaya, sous le signe«Pour un marché libre et une concurrenceloyale».

APRÈS UNE ANNÉE MOUVEMENTÉELE PÉTROLE TERMINE EN HAUSSE

Les prix du pétrole se stabilisaient mardi encours d'échanges européens, s'apprêtant àconclure une année calendaire marquée parune nette hausse, et ce, malgré une de-mande apathique et une production améri-caine record. Le baril de Brent de la mer duNord pour livraison en mars, dont c'est lepremier jour d'utilisation comme contrat deréférence, valait vers midi 66,78 dollars àLondres, en hausse de 0,15% par rapport àla clôture de lundi. A New York, le barilaméricain de WTI pour février gagnait0,13% à 61,75 dollars. Par rapport à débutjanvier, le Brent et le WTI prenaient res-pectivement environ 23% et 34,5%. Lahausse s'explique en partie par un effet decalendrier, après un effondrement des coursen toute fin d'année 2018. Les deux typesde barils restent en revanche environ 20%en dessous du cours atteint il y a treizemois, lorsqu'ils s'échangeaient au plus hautniveau depuis 2014. Selon des analystes,cette année 2019 aura été marquée par «lestensions géopolitiques, les rebondissementsconcernant le commerce entre les Etats-

Unis et la Chine, la hausse de la productionde schiste américain et les inquiétudes surun ralentissement de la croissance mon-diale». Ce dernier point a été illustré par lademande de pétrole qui a été, cette année,«la plus faible en presque une décennie».Point d'orgue de 2019, une attaque sur desinstallations pétrolières saoudiennes à lami-septembre a réduit de moitié la produc-tion du pays, faisant bondir les cours depresque 15% en une seule journée, un mou-vement qui n'avait pas été observé depuisdécembre 2008 pour le WTI et depuis ledébut de la compilation des données en1988 pour le Brent. Les prix sont ensuiterapidement retombés face au retour des in-quiétudes sur un surplus d'or noir et tandisque la production saoudienne revenait à lanormale. Mais l'optimisme sur un accordcommercial de «phase un» entre les Etats-Unis et la Chine, couplé à une baisse plusimportante que prévu de la production del'Opep, a ensuite soutenu les cours, les fai-sant récemment revenir à des niveaux plusvus depuis l'attaque.

VIREMENT DE COMPTE À COMPTE PAR CHÈQUE POSTAL

ALGÉRIE POSTE LANCE UN NOUVEAU SERVICE

Algérie Poste (AP) a annoncé mardile lancement au niveau de ses bu-reaux de poste du service de vire-

ment de compte à compte au moyen d'unchèque postal. Ce nouveau mode de vire-ment permettra à tout titulaire de comptecourant postal (CCP), «d'effectuer dansn'importe quel bureau de poste un vire-ment instantané et sécurisé, depuis soncompte au profit du compte d'un bénéfi-ciaire, sur la simple présentation d'unchèque postal et d'un justificatif d'iden-tité», a précisé l'AP dans un communiqué. Le virement de compte à compte moyen-nant un chèque postal est «admis entre lescomptes CCP de personne physique à per-sonne physique, de personne physique àpersonne morale, et de personne morale àpersonne morale (uniquement au niveaudes recettes principales)», a ajouté AP,soulignant que «les virements de per-sonne morale à personne physique ne sontpas autorisés». Ce service permet au titulaire d'un

compte courant postal de «procéder à unou plusieurs virements, sans toutefois dé-passer un montant total journalier cumulé

de 200.000,00 DA», selon la mêmesource qui a indiqué que ce nouveaumode de virement «vient enrichir lagamme des prestations de services finan-ciers d'Algérie Poste». A ce propos, AP arappelé le lancement en 2018 du virementde compte à compte moyennant l’utilisa-tion de la carte monétique «EDAHA-

BIA», le formulaire unique SFP.01 au ni-veau des bureaux de poste, ainsi qu'au ni-veau des Guichets automatiques deBanques (GAB) et à travers l’applicationMobile «Baridi Mob», ajoutant que de-puis novembre 2019, cette prestation étaitdisponible à travers le portail internet«Baridi Web».

ConjonctureRELANCER LA MACHINEÉCONOMIQUE l

L’avenir de l’économie algérienne nepeut pas être dissocié d’une dynamiquede transition politique, qui devrait à

terme, et très rapidement, déboucher sur unesortie de crise. Si sur le plan politique deschantiers de la refondation seront ouverts, àcommencer par la Constitution et la constructionde fondamentaux garantissant les libertésdémocratiques et mettant des pouvoirs réelsentre les mains des citoyens pour qu’ils aientdorénavant les moyens d’exercer leursouveraineté ; sur le plan économique, laréflexion doit mettre l’accent, en particulier, surla transparence financière, le droit de regard ducitoyen et de son accès à l’information et saparticipation aux projets qui le concernent enpremier lieu. Il faut rappeler que depuis la chutedu prix du baril de l’été 2014, les autorités ontchoisi de ne mener aucune réforme et definancer les déficits abyssaux en empruntantsans limite à la Banque d’Algérie. Cette politiquea été menée dans un contexte où legouvernement n’avait aucun contrepouvoir desurveillance et de contrôle. Les résultats analyséspar les experts se sont avérés catastrophiques etrenseignent sur les dégâts d’une politiquealéatoire dans la gestion de l’économie,dépourvue de cap stratégique. La gestion opaquedes finances publiques et le recours àl’endettement public, sans aucune mesure pourrendre soutenables les dépenses publiques, apoussé le pays à une situation très dangereuse,d’où l’urgence pour le prochain gouvernement,qui a hérité de cette situation compliquée,d’apporter des solutions pour éviter le retour auFMI. Pour ce faire, il est nécessaire de reveniraux fondamentaux en matière de travail, deproductivité et de compétences. Il s’agit derelancer l’économie sur de nouvelles bases pourespérer une amélioration de la situationéconomique. En toute évidence, il est toutindiqué de mettre en place des garde-fous, d’agiren toute transparence et de mettre un terme àune éventuelle recrudescence des actes deprédation. Il convient de noter qu’uneperspective de transition démocratique réussiepasse inévitablement par la mise en place d’unEtat de droit et d’une gouvernance améliorée,augurant d’un potentiel économique énorme quiserait libéré. Ce potentiel pourra enfins’exprimer quand les contraintes degouvernance, de monopoles et de prédation del’économie rentière seront levées. A cela vients’ajouter la promotion d’un dialogue socialdynamique et inclusif, pour aider les partenairessociaux à poursuivre les réformes économiqueset sociales. Le dialogue peut aider tous lesacteurs à s’impliquer dans la relance de lamachine économique, chacun dans le domainele concernant. Sans doute, toute séparation entredialogue social et développement économique etsocial ne conduirait qu'à une injustice. Doncl’objectif est d’impulser une nouvelle dynamiqueconsistant à encourager l’investissementsusceptible de donner un nouveau souffle audéveloppement socioéconomique. Legouvernement sera tenu d’adapter les besoins del’économie du pays aux disponibilitésfinancières et dans la mesure des moyens del’Etat, mais aussi, de rationaliser l’utilisation desdépenses publiques, et engager la politiquebudgétaire et fiscale dans un objectif de maintiendes fondamentaux, tant au plan économiquequ’à celui de la solidarité et de la justice sociale,en apportant des ajustements avec pour objectifsde préserver les acquis sociaux. Legouvernement devrait également assurer le suivide la mise en œuvre des réformes structurelleséconomiques et financières devant permettre unretour rapide à l'équilibre des comptes publics etde la balance des paiements extérieurs, et initierla mise en œuvre de mesures portant sur uneplus grande visibilité dans la gestion budgétaire,la maîtrise de la dépense publique etl’amélioration des recettes de l'Etat, entre autres,par l’optimisation et l’amélioration desinstruments de recouvrement de la fiscalitéordinaire. La loi de finances pour 2020 retrace,par conséquent, les éléments censés consoliderl’action du gouvernement qui doit poursuivre lesefforts pour la croissance et le développementsocial.

Farid Bouyahia

RÉALISATION D’UNERAFFINERIE À HASSIMESSAOUDLE CONTRAT SIGNÉ BIENTÔTLa Sonatrach signera le 8 janvierprochain un contrat avec ungroupement composé de TechnicasReunidas (Espagne) et SamsungEngineering (Corée du Sud) pour laréalisation d'une raffinerie de pétroleau niveau de Haoud El Hamra àHassi Messaoud, a-t-on appris mardiauprès de la compagnie nationale. Ce contrat, d'un montant de 440milliards de DA (quelque 3,7milliards de dollars), porte sur laréalisation d’une raffinerie de pétrolebrut à conversion profonde d'unecapacité de 5 millions de tonnes/an. Le marché a été conclu suite à unappel d’offres lancé par Sonatrach en2017. Sur dix-huit compagnies ayantretiré le cahier des charges relatif àcette offre, sept ont soumissionnédont quatre ont été retenues en mai2018, rappelle la même source.

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15EL MOUDJAHID CultureCulture

Tel que lu en quatrième decouverture, «le présentouvrage relate, sous uneforme romancée, les prin-

cipales étapes du parcours tumul-tueux, dramatique et chargéd’émotions de Fadhma Aïth Man-sour. Il se veut un hommage à lafemme et à la mère qui a su, auprix d’un courage et d’une com-battivité admirable, faire face auxépreuves et obstacles que la vie nelui a pas ménagés. Un hommageégalement à l’écrivaine et poé-tesse kabyle qu’elle était, dont lemessage, empli de leçons de sa-gesse et d’enseignement puisésdans le fonds culturel ancestral,mérite d’être sauvegardé» (Extraitde l’avant-propos de l’auteure).Ceci pour la présentation de

l’ouvrage. Reste maintenant lecontenu. Contenu dont on se sou-vient en avoir déjà eu, il y aquelques années de cela, unaperçu assez étoffé à travers uneédition antérieure. Cela dit, l’au-teure du présent ouvrage, MeriemGuemache, a eu l’ingénieuse idéede romancer la biographie deFadhma Aïth Mansour. Ce qui, aufinish, en donne une lecture desplus digestes, voire des plus agréa-bles. Cela permet surtout au lec-teur, qui en aborde la lecture pourla première fois, de mieux s’impré-gner des différentes péripéties d’unparcours singulièrement tumul-tueux : celui d’une femme qui, dès

son enfance- déjà !-, a du subir les pires turpi-tudes émanant de son entouraged’abord familial, ensuite de celuides voisins de quartier, enfin celuide tout le village où elle est née eta grandi jusqu’à son adolescence.Et quelle serait la raison ? Tout

simplement parce qu’elle fut enfantnaturelle et chrétienne… C’estcette forme-là d’excommunicationqui a fait sans doute le plus de malà Fadhma Ait Mansour Amrouche

et à ses enfants. Pourtant, c’estl’une des premières femmes àavoir obtenu en 1890 son bre-vet élémentaire dans toute laFrance métropolitaine et colo-niale. Lettrée, elle l’était, maison retiendra d’elle, malgrétout, qu’elle fut «enfant natu-relle et chrétienne».Une femme d’exception qui a souffert le martyredans une Kabylie prude

et bigote…Toujours est-il que c’est

aussi cette mère au caractèretrempé qui a forgé chez sesenfants -Jean El Mouhoub etMarguerite Taos- une «grandeforce créatrice». Une femmed’exception qui a souffert lemartyr dans une Kabylieprude et bigote qui malheu-reusement laisse peu de placeaux femmes déclassées socia-lement. D’ailleurs Jean ElMouhoub Amrouche portera

en lui comme une plaie jamais re-fermée et purulente cette excom-munication qui a induit l’exil,l’errance intellectuelle. C’est à cemoment qu’il a incité sa mère àécrire «L’Histoire de ma vie» qui,avec «La colline oubliée» de Mou-loud Mammeri, furent probable-ment les plus grandes œuvresréalistes de la littérature algérienned’expression française. Il voulaitqu’elle écrive non pas comme faire

un voyage introspectif dans lesméandres de ses souvenirs cen-dreux, ou pour obtenir quelques ef-fets cathartiques, mais il voulaitcette œuvre comme témoignage es-sentiel du destin contrarié de leurfamille.Du coup, le titre de l’ouvrage -

«Un jour tu comprendras»-, trouvetoute sa signification dès la page17, lorsque toute petite, Fadhma, necomprenant pas pourquoi les en-fants du quartier refusaient de joueravec elle et passaient leur temps àla brocarder, ne cessait de harcelersa mère Aini de questions plutôtembarrassantes, dans le genre «-Fille de «hram», bàtarde…c’estquoi ces mots maman?». Ce à quoisa mère Aini se contentait de ré-pondre : «Cesse de me poser toutesces questions. Un jour, tu compren-dras». Alors, on n’insistera jamaisassez sur la lecture de cet ouvragequi relate l’histoire poignanted’une femme blessée à plusieurs ti-tres par le poids de l’histoire, lescontraintes sociologiques et reli-gieuses ; et, pour tout dire, les ava-tars de la vie qui ont fait subir cesort inédit aux Amrouche.

Un jour tu comprendras, Biographie romancée de FadhmaAïth Mansour Amrouche de Me-riem Guemache

Casbah Editions, Alger 2019, 224pages.

Kamel Bouslama

UN JOUR, TU COMPRENDRAS, DE MERIEM GUEMACHE

LE VÉCU POIGNANT D’UNE FEMME-COURAGEl Biographie romancée de Fadhma Aïth Mansour Amrouche

L’écrivain et romancier, Youcef Tounsi, vientde publier son nouvel ouvrage intitulé Rhapso-die des concertants, aux éditions APIC, au prixpublic de 600 DA. Youcef Tounsi, est l’auteurde plusieurs ouvrages : entre pièces de théâtre,romans, récits et nouvelles, il puise l’histoire dece roman de sa respiration dans les détours deshavres historiques de l’Algérie. Il a gardé soncadre romanesque qui lui est familier. C’est unesorte de recueil de récits puisés d’une imagina-tion personnelle, mais qui est aussi inspiré d’unvécu quotidien et artistique du grand maestro,Mohamed Iguerbouchène. Il évoque aussi unepartie de sa vie, quand il est allé passer un séjouravec son épouse dans la station thermale deHammam Melouane et la région. Dans cette ou-vrage autobiographique, l’auteur fait appel à unemultitude de faits imaginaires que seule la fic-tion peut produire, tels les récits factuels et lesnoms et prénoms attribués aux personnages évo-qués ici et là. Il se doit néanmoins d’exprimersa reconnaissance du fait qu’il a pu emprunterdes éléments relatifs à des pratiques ou des lieuxet qui ont peu ou prou fondés son propre récit.

Il s’est inspiré dans ce roman de la vie du grandmaestro Mohamed Iguerbouchène, en évoquantle vécu personnel et professionnel d’un grandartiste dont la réputation et l’impact ont leurpoids sur la scène musicale. «Des notes follesdansent devant ses yeux mélancoliques. Il souf-fre de ne pas avoir son piano près de lui. Celafaisait déjà quelques jours qu’il commençait àéprouver le besoin de rentrer. Il avait beau visualiser cette avalanche de so-

norités emmagasinées dans sa mémoire, seul lepiano lui fournirait l’opportunité de rendre latransition musicale indispensable pour que lessons se muent en notes et en thèmes harmo-niques. Son inspiration, il la tenait de sa capacitéà saisir les lumières projetées par la nature dansson cerveau réceptif aux souffles des vents, auxbruissements des feuillages, aux murmures del’eau et à sa sensibilité aux manifestations de lavie, à la joie et à la souffrance des hommes etdes femmes qui l’entouraient. Les sonorités etles lumières s’imprimaient dans son cerveaucomme autant des notes et des mélodies qui sereflétaient par leur éclat vigoureux dans ses

thèmes et ses compositions» lit-on. L’auteur a puisé dans les articles et compte-

rendu de journalistes mais aussi de citoyensquand «sa mémoire lui a fait défaut», comme ille dit, pour reconstituer certains traits caracté-ristiques liés à la géographie, à l’histoire deHammam Melouane et de la région. «Quand j’ai revu la station thermale et ses

environs l’automne dernier, je me suis souvenude l’annonce de la disparition soudaine de Mo-hamed Iguerbouchène sur les ondes de la RadioAlger. Ce 21 août 1966, l’immense talent dumusicien et compositeur exceptionnel, reconnuà l’échelle nationale et internationale, MohamedIguerbouchène est décédé à son domicile àAlger ; il souffrait de diabète. J’ai capté ce jouralors que je finissais un séjour familial sur lesmêmes lieux», lit-on.Youcef Tounsi s’est également inspiré de

l’ouvrage du Dr Mouloud Ounnoughène, inti-tulé, Mohamed Iguerbouchène, une œuvre intem-porelle.

Kafia Ait Allouache

RHAPSODIE DES CONCERTANTS, DE YOUCEF TOUNSI, ÉDITIONS APIC

BALADE DANS LES HAVRES HISTORIQUES

Jeudi 2 Janvier 2020

ILS NOUS ONT QUITTÉSEN 2019

L’année 2019 a été assombrie par la dispa-rition de nombreuses figures qui ont marquéla scène culturelle algérienne, certains aprèsune longue carrière, d'autres laissant der-rière eux une œuvre inachevée.JANVIER :- 1er janvier, l'écrivain-journaliste Khalil Re-guieg-Issaad, à l'âge de 65 ans.- 4 janvier, le poète Hocine Zebertaï à l'âgede 49 ans.- 7 janvier, le chanteur, Houari Manar,Houari Madani de son vrai nom, à l'âge de38 ans.- 13 janvier, le cinéaste, Mourad Bouchou-chi, à l'âge de 80 ans. FEVRIER :- 6 février, cheb Azzeddine, Benaouda Abedde son vrai nom, à l'âge de 44 ans.- 9 février, l'homme de théâtre et acteur decinéma Abdelkader Tadjer, à l'âge de 80 ans.MARS : - 7 mars, l'acteur, Mabrouk Ait Amara, àl'âge de 56 ans.AVRIL : - 3 avril, le plasticien Noureddine Ferrou-khi, à l'âge de 60 ans.- 12 avril, le comédien, Aziz Degga, à l'âgede 74 ans.- 13 avril, le violoniste et chanteur andalou,Amine Tilioua, à l'âge de 36 ans.- 16 avril, l'écrivain, dramaturge et musi-cien, Aziz Chouaki, à l'âge de 67 ans.- 29 avril, le comédien Marfoua Semahi, àl’âge de 59 ans. MAI : - 21 mai, l'artiste peintre et sculpteur,Azwaw Maameri, à l'âge de 65 ans.JUILLET :- 25 juillet, Brahim Bousaha, musicien, àl'âge de 90 ans. SEPTEMBRE : - 3 septembre, le chanteur chaâbi, Moha-med Lakab, à l'âge de 79 ans.- 10 septembre, la comédienne Fouzia Me-naceri, Hassiba Benbouali dans le film Labataille d'Alger à l'âge de 79 ans.- 14 septembre, l'acteur Youcef Meziani, àl'âge de 87 ans.- 17 septembre, le cinéaste Moussa Haddad,à l'âge de 81 ans.- 29 septembre, le jeune chanteur MohamedEl Khames Zeghdi, à l'âge de 26 ans. OCTOBRE : - 9 octobre, le comédien Abdelkrim Ben-kherfellah à l'âge de 77 ans.- 9 octobre, le comédien Mohamed Djegha-flia, à l'âge de 60 ans. - 29 octobre, la chanteuse d'expression ka-byle, Djamila, à l'âge de 89 ans.NOVEMBRE :- 11 novembre, le compositeur Tarik Chikhi,un des fondateurs du groupe Raïna Raï, àl'âge de 67 ans.- 21 novembre, le chanteur chaâbi cheikhEliamine, Liamine Haimoune de son vrainom, à l'âge de 72 ans.DECEMBRE :- 13 décembre, le compositeur et interprèted'expression kabyle Mesbah Mohand Ame-ziane, à l'âge de 62 ans.- 14 décembre, le journaliste-écrivain, Zer-guin Souhil, plus connu sous le nom deSouhil Khaldi, à l'âge de 77 ans.- 16 décembre, le chanteur Mohamed La-mari, à l'âge de 79 ans.- 16 décembre, l'artiste peintre MohamedAïb, à l'âge de 66 ans.- 17 décembre, le cinéaste Cherif Aggoune,à l'âge de 68 ans.

El Moudjahid/Pub ANEP 1916028578 du 02/01/2020El Moudjahid/Pub ANEP 1916028802 du 02/01/2020

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MondeEL MOUDJAHID 17

Jeudi 2 Janvier 2020

Cet échange de menaces d’unepart et de «bonnes intentions»d’autre part, met en exergue

ce nouvel exercice de souffler lechaud et le froid qui marque leséchanges entre les deux parties de-puis le sommet de Hanoi. Dans undiscours aux dignitaires de son parti,Kim Jung-Un s’est même permis derévéler l’existence d’une arme «stra-tégique» que le monde découvrirasous peu, donnant ainsi plus deconsistance à sa déclaration faite en2018 où il affirmait tout de go queson pays n'aura désormais plus be-soin d'essais nucléaires et d'essais demissiles balistiques intercontinen-taux. Les déclarations de M. Kimsemblent infirmer la diplomatie nu-cléaire des deux dernières années, leprésident américain, Donald Trump,évoquant régulièrement la «pro-messe» que lui aurait faite le leadernord-coréen. Mais les pourparlersentre les deux capitales semblent êtredans une impasse depuis l'échec d'unsommet Kim-Trump à Hanoï en fé-vrier dernier. Tout en mesurant la por-tée de telles affirmations, le chef dela diplomatie américaine a précisé

que Washington veut «continuer àlaisser ouverte la possibilité que le di-rigeant de la Corée du Nord fasse lechoix qui est le meilleur, à la foispour lui-même et pour son peuple».«Si le président Kim a renié ses en-gagements pris auprès du présidentTrump, c'est profondément déce-vant», a-t-il ajouté. «J'espère qu'il ne

suivra pas ce chemin», a-t-il égale-ment commenté sur la chaîne Fox.Une affirmation qui peut paraîtreferme mais au fond est d’une modé-ration qui cache mal un certain ma-laise qui règne à la Maison-Blanche.Car si le président Trump a adopté lapolitique de main de fer dans un gantde velours, les dirigeants nord-co-

réens n’ont pas affiché une telle «sou-plesse». Dès le départ, le ton étaitdonné, à savoir abandon des manœu-vres militaires avec le voisin du Sudet une mise à terme des sanctions quifrappe l’économie de Pyongyang.Pour certains observateurs améri-cains, Kim Jong-Un joue un jeu géo-politique dangereux. «La Corée duNord a pour ainsi dire placé un ICBM(missile balistique intercontinental,ndlr) sur la tempe de Donald Trumpdans l'espoir d'obtenir les deuxconcessions auxquelles elle tient leplus : un assouplissement des sanc-tions et une garantie de sécurité», aestimé M. Kazianis membre d’unThink-Thank US. «Il parie que la me-nace d'une nouvelle démonstration desa capacité à frapper le territoire amé-ricain avec une arme nucléaire pous-sera l'Amérique à faire davantage deconcessions». Mais pour des ana-lystes, il est peu probable que cettestratégie soit efficace, car il est vrai-semblable que Washington répliqueraavec «plus de sanctions, une présencerenforcée en Asie de l'Est et plus demenaces».

M. T.

FIN DU MORATOIRE SUR LES ESSAIS NUCLÉAIRES NORD-CORÉENS WASHINGTON-PYONGYANG LA GUERRE DES NERFS

Au moment où l'agence d'Etat nord-coréenne KCNA répercutait, hier, l’annonce du leader, Kim Jong-Un, relative à la findu moratoire sur les essais nucléaires et sur les essais de missiles balistiques intercontinentaux et promettait une action

sidérante contre les Etats-Unis, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, déclarait que les Etats-Unis veulent «la paix, pas l'affrontement».

Cent-quarante-neuf Palesti-niens ont été tués par des tirs is-raéliens en 2019, principalementdans la bande de Ghaza, a déclaréun organisme palestinien. Lenombre de Palestiniens victimesde tirs d'armes à feu ou de bom-bardements israéliens en 2019s'élève à 149, dont 112 habitantsde la bande de Ghaza et 37 habi-tants de Cisjordanie, a indiquéMohammed Sbeihat. La majoritéde ces Palestiniens décédésétaient au début une vingtaine, a-t-il dit, ajoutant que les autoritésisraéliennes retenaient toujoursles corps de 15 d'entre eux parmesure de punition pour leurs fa-milles. «Le nombre d'enfantstués s'est élevé à 33, ce qui repré-sente environ 23 % du nombretotal de morts, et une augmenta-tion de 5 % par rapport à 2018»,a précisé M. Sbeihat. Au total, 12

femmes palestiniennes ont ététuées par les tirs israéliens, a-t-ilajouté. «Le mois le plus meur-trier de l'année a été le mois denovembre, au cours duquel 44Palestiniens ont été tués», selonM. Sbeihat. Au cours des cinqdernières années, 807 Palesti-niens ont été tués par Israël, avecune moyenne de 161 par an,selon cet organisme palestinien.

La mosquée Al-Aqsa, autrelieu de tensions

Un total de 29.610 colons ontpris d'assaut la mosquée Al-Aqsaen 2019, a indiqué le directeurgénéral du département du Waqfislamique, Azzam Khatib.

Tous les indicateurs et don-nées indiquent une hausse desviolations contre la mosquée Al-Aqsa et ses environs au cours

de cette année, a précisé M. Kha-tib dans un communiqué publiémardi, ajoutant que ces abus sansprécédent portent atteinte au sta-tut historique et juridique d'Al-Aqsa. Il a, à cet égard, mis engarde contre «la volonté desforces d'occupation de faire de lacause de la mosquée Al-Aqsa unmoyen de réaliser des acquis po-litiques et des propagandes élec-torales propres à des individus etgroupes inconscients des dangersde leurs actions provocantes».

Il a, en outre, fait part de ladétermination du Département du Waqf islamiqueà faire face à toutes les violationscontre la Mosquée Al Aqsa, ap-pelant le peuple palestinien à res-serrer les rangs pour faire face àtoutes les intentions malsainesenvers cette mosquée.

R. I.

PALESTINE149 PALESTINIENS TUÉS EN 2019

RAIDS AMÉRICAINS EN IRAKTÉHÉRAN CONVOQUELE REPRÉSENTANTSUISSETéhéran a convoqué le chargé d'affairessuisse pour protester contre le «bellicisme»des Etats-Unis après des frappes aériennesaméricaines sur une faction pro-Iran en Irakdimanche, a indiqué mercredi le ministèredes Affaires étrangères iranien.La Suisse représente les intérêts des Etats-Unis en Iran en l'absence de relations diplo-matiques entre les deux pays. Le représentant suisse a été convoqué aprèsdes propos «bellicistes de responsables amé-ricains en violation de la charte des Nationsunies», a précisé le ministère dans un com-muniqué. Plutôt, le guide suprême de la Ré-publique islamique d'Iran, l'ayatollah AliKhamenei, a «condamné avec force la mal-veillance» des Etats-Unis, après des frappesaériennes américaines ayant pris pour cibledimanche une force pro-iranienne en Irak. En effet, dimanche soir les avions américainsont répliqué à des tirs de roquettes ayant tuévendredi un sous-traitant américain dans unebase militaire du nord de l'Irak.

GRAND ANGLE

lAlors que beaucoupespéraient que 2019verrait, à défaut d’un

règlement définitif du conflitlibyen, tout au moins l’amorced’un dialogue inclusif entre lesbelligérants libyens, ce quipermettrait à la solution politiquesouhaitée par la communautéinternationale d’avoir droit de cité,l’année s’achève sur unecomplexification sans pareillemesure depuis 2011. Une nouvellesituation qui fait craindre le pirepour la Libye, les pays voisins etceux qui, d’une façon ou d’uneautre, seront forcément impactéspar ce qui se passe dans ce paysconvoité pour ses richesses. Lespays membres de la Ligue arabe,réunis dans l’urgence mardidernier au Caire, ont exprimé «leur forte inquiétude face àl'escalade militaire qui aggraveencore davantage la situation enLibye et menace la sécurité et lastabilité des pays voisins et de larégion tout entière». Leursdélégués permanents ontégalement fait part de «leur refuset souligné la nécessitéd'empêcher toute ingérence quipuisse contribuer à faciliter lavenue en Libye de combattantsextrémistes terroristes étrangers».Pourtant, force est de soulignerque cette réaction del’organisation panarabe, commedu reste c’est souvent le cas, nechangera rien au problème. Car, etce depuis longtemps, la Ligue estdépassée par les évènements et lesdécisions qui engagentprésentement la Libye sont prisesailleurs, là où se trouvent les vraismaîtres du jeu. Impuissante face àla détermination des puissancesrégionales et mondiales d’endécoudre via les frères libyenscomplaisants, la Ligue ne peut queconstater les conséquences de sonincapacité. Le feu vert quedonnera sans nul douteaujourd’hui le Parlement turcpour le déploiement de soldatsturcs en Libye, pour y soutenir legouvernement d'union nationale(GNA) de Tripoli, ne manquerapas d’ajouter un autre élément decomplexification au conflit libyen.L'émissaire de l'ONU en Libye,Ghassan Salamé, qui a vu tous sesefforts réduits à néant en raisondes immixtions de capitales, quipourtant affirment le soutenir etappuyer le processus onusien, nepeut que regretter«l'internationalisation du conflit,son extension territoriale,notamment au niveau maritime, etaussi l'escalade militaireproprement dite». Salamé esttoutefois conscient que laconcurrence féroce entre lespuissances fait que la recherche dela solution politique ne sera pasplus la priorité de l’ensemble desacteurs libyens et étrangers.Chacun œuvrera pour ses intérêtsqui sont loin de ceux du peuplelibyen. Une situation qui conforteceux qui n’ont eu de cessed’affirmer que le chaos en Libyeest programmé car il sert en véritéde prétexte pour la mise en œuvrede plans aux desseins bien arrêtés.

Nadia K.

MISE À NU

Le chef de la médiation onusienne pour laLibye, Ghassan Salamé, a exprimé son inquiétudeface à la «nette escalade» des «ingérences étran-gères» dans la crise que traverse ce pays, regrettantle fait que le Conseil de sécurité de l'Onu n'a tou-jours pas de résolution appelant à un cessez-le-feuaprès neuf mois d'agression contre la capitale Tri-poli.

Dans un récent entretien au quotidien Le MondeM. Salamé pointe «l’intensification des ingérencesétrangères» autour de l'attaque contre Tripoli –commencée en avril – depuis que l'officier à la re-traite Khalifa Haftar tente de s'emparer de la capi-tale libyenne, où siège le gouvernement d'unionnationale (GNA), reconnu par l'ONU, et face à la-quelle la communauté internationale s’est révélée«impuissante». À une question, le conflit libyen est-il en train de s’internationaliser ? L'émissaire del'Onu a expliqué qu'«il s’agit d’une nette escaladedu conflit. Les dernières semaines ont été marquéespar une aggravation de cette ingérence extérieure».«Je suis désappointé, déçu, blessé qu’après neufmois de combats à Tripoli, nous n’ayons toujourspas de résolution du Conseil de sécurité appelant àun cessez-le-feu. Tout cela fait que les ingérencesextérieures se multiplient et s’aggravent», a-t-ilajouté. À propos de l'embargo sur la livraisond'armes à la Libye décrété par l'Onu en 2011, etquestionné sur l'«impuissance» du Conseil de sécu-rité à le faire respecter, M. Salamé a répondu : «Il n’y a pas que des acteurs régionaux qui violentcet embargo (sur les armes), il y a aussi des mem-

bres du Conseil de sécurité». Par ailleurs, les Forceslibyennes de rassemblements nationaux ont affirméleur rejet de toute ingérence étrangère dans le pays,la considérant comme «une violation de la souve-raineté» d'un Etat indépendant et membre des Na-tions unies et d'organisations continentales etrégionales, ont rapporté, hier, des sources média-tiques.

Dans un communiqué adressé au Secrétaire gé-néral de l'ONU, présidents des Représentations desEtats membres permanents au Conseil de sécurité,membres de l'Union européenne (UE), Secrétairegénéral de la Ligue arabe, président de l'Union afri-caine (UA) et le Secrétaire général de l'Union duMaghreb arabe (UMA), les Forces de rassemble-ments nationaux «ont affirmé leur refus de toute in-gérence étrangère car constituant une violation dela souveraineté d'un Etat indépendant et membredes Nations unies et d'organisations continentaleset régionales», en référence à la déclaration du pré-sident turc faisant part de son intention d'envoyerune force militaire en Libye.

«Cette ingérence constitue une menace dange-reuse à la paix et la sécurité internationale», ont-elles souligné, ajoutant que «le seul perdant sera lepeuple libyen ainsi que les richesses de son pays». La Ligue arabe avait affirmé mardi dernier «son

refus et souligné la nécessité d'empêcher toute in-gérence qui puisse contribuer à faciliter la venue enLibye de combattants extrémistes terroristes étran-gers».

ESCALADE DES INGÉRENCES ÉTRANGÈRES EN LIBYE

GHASSAN SALAMÉ S'INQUIÈTE

PRÉSIDENTIELLE EN GUINÉE-BISSAUL'OPPOSANT

UMARO SISSOCO EMBALOÉLU AVEC 53,55%

Le candidat du parti d'opposition Madem,en Guinée-Bissau, l'ancien Premier ministreUmaro Sissoco Embalo, a été élu président dece petit pays d'Afrique de l'Ouest à l'histoiretumultueuse en remportant 53,55% des voix ausecond tour de la présidentielle, a annoncé hierla Commission électorale nationale. Son adver-saire, ancien Premier ministre lui aussi et chefdu plus grand parti du pays, le PAIGC, Domin-gos Simoes Pereira, a remporté dimanche46,45% des voix.

«Je déclare qu'Umaro Sissoco Embalo estle vainqueur de ce second tour», a dit le prési-dent de la CNE, José Pedro Sambu, qui s'ex-primait dans un hôtel de la capitale Bissauplacé sous très haute protection. La participa-tion a été de 72,67%, pratiquement identique àcelle au premier tour le 24 novembre, pour761.676 électeurs inscrits

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EL MOUDJAHID18

Jeudi 2 Janvier 2020

Vie pratique

El Moudjahid/Pub du 02/01/2020 El Moudjahid/Pub du 02/01/2020

El Moudjahid/Pub

ANEP 1916103537 du 02/01/2020El Moudjahid/Pub

ANEP 1916103531 du 02/01/2020El Moudjahid/Pub

ANEP 1930100209 du 02/01/2020El Moudjahid/Pub

ANEP 1916103538 du 02/01/2020

ANEP 1916103532 du 02/01/2020

El Moudjahid/Pub du 02/01/2020

El Moudjahid/Pub

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23Sports

Jeudi 2 Janvier 2020

EL MOUDJAHID

Cette rencontre prévue au-jourd’hui à 18h45 au stadede Bologhine (Alger)

compte pour la mise à jour de lasixième journée du championnat deLigue-Une. Les coéquipiers de Zor-gane, qui ont le vent en poupe de-puis quelques journées déjà,abordent cette rencontre avec unbon état d’esprit. Ils sont sur unesérie de cinq rencontres sans dé-faite. Pour sortir de la zone de tur-bulence, les Pacistes veulentprolonger cette belle série et garder,par la même, leur bonne dyna-mique. La victoire en coupe de laCAF face à Enyimba FC (Nigéria)a fait beaucoup de bien au moraldes troupes. «La victoire en Coupede la Confédération africaine vanous permettre de nous pencher surla compétition locale avec un bonétat d’esprit et beaucoup de séré-nité. Nous comptons quatre matchsen retard. On doit bien les négocierpour progresser au classement et

nous replacer dans la course au po-dium. À commencer par le matchface à l’USMA qui ne sera pas fa-cile à négocier. D’une part, parceque l’USMA est une équipe coriace; d’autre part, c’est un derby où toutpeut arriver. Il va falloir resterconcentré jusqu’au bout et bien ap-pliquer les consignes», a indiqué letechnicien portugais, AlexandreChalô, aux médiax, à la fin de larencontre de Coupe d’Afrique. Deson coté, l’USM Alger n’est pas au

meilleur de sa forme au moment derencontrer l’Athletic. Les protégésdu coach Dziri reste sur deux dé-faites consécutives face àl’USMBA et au Sundowns Mame-lodi. Dans une position peu confor-table, à deux points seulement dupremier relégable, les camarades deZemmamouche veulent absolumentse ressaisir. Pour rappel, l’USMAlger compte trois matchs en re-tard. Face au Paradou, les Rouge etNoir se disent déterminés à vaincre

pour améliorer leur position auclassement. «Il est vrai que la dé-faite, à domicile, en Couped’Afrique nous a fait mal. On vou-lait gagner pour garder nos chancesde qualification intactes. Cela dit, lacompétition nationale est diffé-rente. Nous sommes conscientsqu’il faut remporter nos matchs re-tards pour essayer de revenir dansla course au podium. Face à unebonne équipe du PAC, on s’attendà un match difficile. On doit bien legérer et surtout minimiser les er-reurs. On est déterminé à gagnerpour retrouver notre bonne dyna-mique du début de saison», a indi-qué à la presse, le latéral gauche,Cherifi. À noter que les protégés deDziri seront diminués par l’absencede l’international, Ellafi, toujoursen désaccord avec son club pour sa-laires impayés, etZouari et Koudri souffrent de bles-sures.

Redha M.

USM ALGER – PARADOU AC : ÉQUILIBRÉ DANS LA LUCARNE

UN COMPORTEMENTINEXPLICABLE

Le football algérien est arrivé cesjours-ci à engager trois clubs en com-pétitions africaines, dont deux enLigue des champions d’Afrique avecl’USMA et la JSK. Le PAC, c’est unepremière pour lui d’êtrequalifié en Coupe de la CAF. Il vientd’empocher sa première victoire ac-quise de haute lutte contre le représen-tant nigérian d’Enyimba sur le scorede (1 à 0). Un résultat suffisant lui per-mettant de prendre la deuxième placeavec 04 pts. Les poulains de Chalotsont ainsi relancés.Ceci dit, on ne peutpas dire la même chose des deux autresreprésentants algériens que sontl’USMA et la JSK. Les deux équipessont sur des défaites qui réduisentconsidérablement leurs chances de sequalifier au prochain tour. Les Us-mistes de l’entraîneur, Billal Dziri,n’ont pas réussi à passer l’écueil desSud- africains de Mamelodi Sundowsen se faisant battre par la plus petitedes marges (1 à 0). Une défaite qui amis à nu les difficultés de cette équipealgérienne à trouver ses marques, ex-pliquées par le manque d’expériencede l’équipe. Toujours est-il, avec deuxpoints dans sa «gibecière», on ne peutpas dire qu’il y a beaucoup de choses àespérer, surtout quand elle devra jouerà l’extérieur deux fois de suite. LaJSK, pour sa part, est sur deux défaitesconsécutives face à l’ESTunis et leRajah de Casablanca sur le score de (2à 0), une défaite concédée devant unetrès bonne équipe marocaine nulle-ment contestée. Une fois n’est pas cou-tume, on n’a pas évoqué l’arbitragepour justifier la défaite. Au contraire,ce sont les supporters de la JSK quisont allés voir à l’hôtel le président duclub ainsi que les dirigeants pour leurdemander des explications après cettedéfaite qui quelque part diminue demanière drastique leurs chances de re-monter au classement du groupe. Avecseulement trois ponts en trois journées,c’est problématique. Des insultes, desvociférations ont été échangées etmême des disputes ont éclaté entre leprésident et des supporters à l’exté-rieur de l’hôtel. Des vidéos ont été dif-fusées par les réseaux sociaux. Desscènes qu’on aurait aimé ne pas voircar le football est d’abord du beau jeu,des comportements et de la disciplineà respecter surtout à l’extérieur de nosfrontières. On n’a pas compris les posi-tions des uns et des autres. Au-jourd’hui, chacun porte laresponsabilité sur l’autre partie. Enfootball, il y a la victoire et la défaite.Et cela fait partie intégrante du foot-ball et personne ne peut changer ça.

Hamid Gharbi

Le Paradou Athletic Club, second relégable, entame la saison par un derby face à l’USM Alger. C’est la premièreconfrontation d’une série de quatre matchs en retard, que comptent les protégés du coach, Chalô.

La JS Béjaia a annoncé lundi dernier avoirprocédé à la résiliation du contrat de son entraî-neur, Mouaiz Bouakkaz à l’amiable. Le Tunisienlaisse le club à l’avant dernière place du classe-ment avec 11 points seulement. La deuxièmemoitié de saison s’annonce compliquée.

Le jeu des chaises musicales a repris de plusbelle avec l’arrivée de la trêve hivernale. Plu-sieurs clubs ont déjà entrepris un remaniementau sein de leur staff technique. La JSMB, qui a

souffert durant la première moitié de saison, n’apas dérogé à la règle.

En effet, le club de la Vallée de la Soummama procédé, lundi dernier dans la soirée à la rési-liation du contrat de son entraîneur, MouaizBouakkaz. Les deux parties se sont entenduespour une séparation à l’amiable, a annoncé laJSMB. Il faut dire que le départ de l’entraîneurtunisien était prévisible, tant est la JSMB a réa-lisé un parcours chaotique durant la première

partie de saison. Le technicien avait même me-nacé, à plusieurs reprises, de jeter l’éponge du-rant les semaines précédentes en raison de lapression des supporters.

Avec 11 points récoltés en 14 journées, laJSMB occupe aujourd’hui l’avant-dernière placedu classement. Bouakkaz n’a réalisé que deuxvictoires contre sept défaites et 5 matches nuls.

Amar B.

jsmBLE CONTRAT DE BOUAKKAZ RÉSILIÉ

L’entraîneur du WA Tlemcen,Aziz Abbès, poursuivra sa mission àla tête de ce club de Ligue 2 de foot-ball après avoir émis le voeu de lequitter, a-t-on appris, mardi dernier,du président du club Nasreddine Sou-leyman. «Il est vrai que l’entraîneura souhaité jeter l’éponge, mais nousavons réussi à le convaincre de pour-suivre sa mission avec nous, d’autantque l’équipe est bien partie pour re-trouver l’élite», a déclaré Souleymanà l’APS. Arrivé l’été dernier à Tlem-cen après avoir mené le NC Magra àune accession historique en Ligue-1la saison passée, Aziz Abbès a déjàannoncé sa démission, il y a quelquetemps, avant de revenir à de meilleurssentiments après l’intervention de ladirection du club et des autorités lo-cales.

Il avait justifié son désir de partirpar «les problèmes financiers à répé-tition» du club qui ont poussé ses

joueurs à déclencher des mouve-ments de grève. La récente élimina-tion du WAT, dès les 32es de finale dela coupe d’Algérie face au CR Vil-lage Moussa (Division amateur) a étéla goutte qui a fait déborder le vase.«L’entraîneur n’a pas apprécié lesconditions dans lesquelles s’est dé-roulée la préparation du match decoupe, marquées par une nouvellegrève des joueurs pour réclamer leurdû.

À présent, il craint que le mêmescénario se reproduise lors de laphase retour, ce qui pourrait jouer unmauvais tour à l’équipe», a encoreexpliqué le premier responsable de laformation des «Zianides». Il a rassuréque le technicien, convoité actuelle-ment par le MC El Eulma (Ligue-2),sera présent lors de la reprise des en-traînements prévue pour dimancheprochain.

Wa tlemcen AZIZ ABBÈS TERMINERA LA SAISON

ligue une (mise à jour de la 6e journée)

ANEP 1916103523 du 02/01/2020El Moudjahid/PubANEP 1916103524 du 02/01/2020El Moudjahid/Pub

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Finale du tournoi radieuse« Hiver-Foot »

GAÏD SALAH ET BECHAR ET TLEMCENSACRÉS CHAMPIONS

C’est dans une ambiance pleine d’émotion et après une minute desilence et la lecture de la Fatiha à la mémoire du défunt moudjahidAhmed Gaïd-Salah, que s’est clôturé le traditionnel tournoi de proxi-mité « Hiver Foot ». Un hommage a aussi été rendu à l’ensemble del’Armée nationale populaire par les participants et le grand public fi-dèle aux évènements de la Radieuse, présents au mini-complexe deproximité Abdelkader Reguig à Maraval. Le président de la Radieuse,Chafi Kada, toujours aussi actif, accompagné de Lakhdar Belloumi,Hansal, Foussi, Benzerga et le représentant de Mobilis, ont honoré leslauréats de ce 20e rassemblement de la jeunesse, à savoir le Wifak deBechar en catégorie minime, la formation du Nasr Mohammadia (Mas-cara) en benjamins, celle d’El Hassi (Oran) chez les U23 et l’équipede Beni S’Nouss (w. de Tlemcen) en vétérans, en leur remettant lescoupes, les médailles et des cadeaux de valeur. Ces lauréats ont remer-cié les dirigeants de la Radieuse, pour l’accueil chaleureux et la parfaiteorganisation de ce tournoi qui a créé un climat de fraternité et d’amitiéentre les participants, dans un climat de fair-play et de saine compéti-tion.

La Radieuse a multiplié ses actions de proximité et de solidarité enfaveur de la jeunesse, tout au long de l’année 2019 qui a été une réus-site totale. Cela est tout à l’honneur des sacrifices, du savoir-faire etde l’amour du travail bien fait dont font preuve les dirigeants de l’as-

sociation Radieuse;

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L’artisan des services derenseiGnement de La révoLution

Dans son témoignageprésenté à cette oc-casion, Mohamed

Debah, moudjahid et mem-bre de l’association duMALG (ministère de l’Ar-mement et des Liaisons gé-nérales), a indiqué avoirlui-même été formé parBoussouf alias Si Mabrouk,qui avait pris «la lourdecharge de former et d’en-traîner les jeunes durant laRévolution pour faire faceà l’occupant français, enmatière de renseignement,de liaison et d’armement».Mettant l’accent sur l’intel-ligence de Boussouf et savision prospective du deve-nir de l’Algérie, l’interve-nant a affirmé que«l’homme jouissait d’un haut sensde la discipline et de l’organisa-

tion» et fut «le fondateur du ser-vice de renseignement algérien,du contre-espionnage et l’organi-

sateur des liaisons entre leswilayas durant la Révolu-tion». Lors de son interven-tion durant la rencontre àlaquelle ont assisté desmoudjahidine, les autoritésde wilaya et des chercheursen histoire, M. Debah asoutenu que Boussouf fut,durant les négociationsd’Evian, «le négociateur del’ombre», était au fait destous les détails et fournis-sait aux négociateurs algé-riens les informationsnécessaires.A une question sur le

parcours de Boussouf aprèsl’indépendance, l’interve-nant a souligné que «le dé-funt avait préféré se tenir àl’écart, affirmant sa dispo-

nibilité à répondre à l’appel du de-voir en cas de besoin».

L’accent a été porté mardi dernier sur «le rôle formatif» des jeunes participant à la luttede Libération durant la période post-indépendance assumé par le moudjahid

Abdelhafid Boussouf (1926-1980) lors d’une conférence organisée à l’occasion du 39e

anniversaire de sa mort au musée du Moudjahid de Mila.

LUTTE ANTITERRORISTEskikda : six casemates

détruites…Suite à l’opération de fouille et de ratissage, toujours en cours, dans la lo-

calité d’Oued D’khil, commune de Collo, wilaya de Skikda (5e Région mili-taire), un détachement de l’Armée nationale populaire a détruit, le 31 décembre,six casemates contenant huit bombes de confection artisanale, 15 téléphonesportables, des effets vestimentaires et de couchage, ainsi que divers objets.

… et trois terroristes capturés"Dans le cadre de la lutte antiterroriste et en continuité de l'opération menée,

hier, dans la localité d'Oued D'khil, commune de Oued Z'hour, daïra de OuledAtia, Wilaya de Skikda/5e RM, ayant permis l'arrestation de deux terroristes(les dénommés ‘‘Boudmagh Ilyes’’ dit ‘‘Idris’’ qui avait rallié les groupes ter-roristes en 1994, et de ‘‘Allouache Younes’’ dit ‘‘Abou Tourab’’ qui avait ralliéles groupes terroristes en 2017), accompagnés d'un nombre de femmes et d'en-fants, et la récupération d'armes à feu, un détachement de l'ANP a capturé, cesoir 1er janvier 2020, suite à une opération de fouille et de ratissage menéedans la même zone, un troisième terroriste", a indiqué hier un communiqué duMDN. "Il s'agit en l'occurrence du terroriste ‘‘Filali Ali’’ dit ‘‘Abou El-Haitham’’,

qui avait rallié les groupes terroristes avec son père le terroriste ‘‘FilaliKhoudja’’ en 1994 à l'âge de dix ans", souligne la même source. Lors de cetteopération, un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov, deux chargeurs garnisde munitions et deux grenades ont été saisis, ajoute le communiqué. "Ainsi, lebilan de cette opération toujours en cours s'élève à l'arrestation de trois terro-ristes accompagnés de six femmes et enfants et la saisie de trois armes à feu etune quantité de munitions", conclut la même source.

ACCIDENTS DE LA CIRCULATION 36 morts en une semaine

Trente-six personnes ont trouvé la mort et 1.286 autres ont été blesséesdans 1.154 accidents de la circulation survenus à travers le territoire na-tional durant la période allant du 22 au 28 décembre, selon un bilan heb-domadaire publié mardi par la Protection civile. Le bilan le plus lourd aété enregistré au niveau de la wilaya de Mascara avec huit morts et 30 bles-sés dans 22 accidents de la route, précise la même source. Par ailleurs, lesunités de la Protection civile ont effectué 11.241 interventions ayant permisla prise en charge de 1.298 blessés dans des accidents de la circulation, do-mestiques et autres ainsi que l’évacuation de 9.773 malades vers les struc-tures sanitaires. En outre, 1.066 interventions ont été effectuées par leséléments de la Protection civile pour procéder à l’extinction de 762 incen-dies urbains, industriels et autres.

Le moudjahid Mohamed Heb-houb, décédé mardi matin à l’âgede 88 ans suite à une longue ma-ladie, a été inhumé au cimetièred’Azzaba. Né le 19 mai 1931 àAzzaba, il a grandi dans le douard’Oum Ennahl où il a étudié leCoran et terminé ses études sousla coupe de Cheikh Merzouk,avant d’être contraint de faire sonservice militaire au sein de l’ar-mée française à Annaba, alorsqu’il avait 19 ans, a indiqué àl’APS, Samira Kaarar, responsa-

ble du service d’histoire à la di-rection des Moudjahidine deSkikda. Elle a ajouté que le défuntavait rejoint le Parti du peuple al-gérien (PPA) et avait été empri-sonné pendant trois mois en 1947en raison de son activité politiqueavant de rejoindre le Mouvementpour le triomphe des libertés dé-mocratiques et prendre la tête dela cellule d’organisation de ceparti à Azzaba sous la direction dumoudjahid Ammar Halimi. Il a rejoint la révolution à ses

débuts en 1954, après que le mar-tyr Didouche Mourad se soitrendu à Azzaba pour appeler àpréparer la révolution, où il a étéaffecté aux affaires militaires,selon la responsable. Le défunt a assisté aux prépa-

ratifs des attaques du 20 août1955, au congrès de la Soummamen 1956, à la première bataille deDebagh le 5 janvier 1958 et à ladeuxième le 9 avril 1958, en susdes attaques du 20 août 1955.

Deux workshops dé-diés aux prochains Jeuxméditerranéens d’Oran(JM-2021) sont envisa-gés par les Ecoles d’ar-chitecture d’Oran et deStrasbourg , a-t-on ap-pris à Oran auprès duresponsable pédago-gique de cette initiativeacadémique. Ces ate-liers mixtes ont pour ob-jectif de «proposer denouvelles solutions ur-baines en perspective des JM-2021», a précisé Djil-lali Tahraoui, enseignant-chercheur à l’Universitédes sciences et de la technologie d’Oran Mohamed-Boudiaf (USTO-MB). «La mise en valeur du patri-moine en lien avec l’aménagement urbain» est aucœur de ces échanges académiques, mettant en par-tenariat le département d’architecture de l’USTO-MB et son homologue l’Ecole nationale supérieured’architecture de Strasbourg, a expliqué M. Tah-raoui. «La contribution des étudiants est mise àl’honneur par cette initiative menée dans le sillagedes actions déjà réalisées au titre de la convention departenariat signée en avril 2015 entre les deux villes,Oran et Strasbourg», a-t-il souligné. «Le rapport na-turel à l’eau (la mer Méditerranée pour Oran et leRhin pour Strasbourg) expose les deux villes à des

préoccupations communesqui incitent à dégager despistes de réflexion adaptéesau rythme de leur dévelop-pement urbain», a observéce responsable. Les précé-dents ateliers, tenus en 2016à l’USTO-MB puis à l’EN-SAS, avaient permis auxétudiants des deux rivesd’élaborer des propositionspour la revitalisation duquartier historique de «SidiEl-Houari» qui concentre à

lui seul la majorité des édifices historiques d’Oran,rappelle-t-on. Les étudiants algériens et leurs pairsde l’ENSAS avaient aussi contribué à la résolutiond’un problème de «rupture urbaine» causé par le pas-sage de l’autoroute dans la ville de Strasbourg. Lesdeux prochains workshops, envisagés durant le pre-mier semestre 2020, devront quant à eux débouchersur «des idées d’aménagement en adéquation avecl’envergure de l’événement des Jeux méditerranéensd’Oran», a fait valoir la même source. Des activitésculturelles sont aussi au menu des échanges entre lesdeux villes, à l’instar du festival «Si Oran m’étaitcontée» qui se tient jusqu’à la mi-janvier à Stras-bourg avec la participation d’écrivains et photo-graphes des deux rives, à l’invitation de l’association«PasSages».

La chambre d’accusation de laCour de Naâma a ordonné mardi lamise en détention provisoire du prési-dent actuel de l’APC de Mecheria, decinq entrepreneurs et d’un employéadministratif qui sont poursuivis dansdes affaires de corruption, a-t-on ap-pris de source judiciaire. La mise endétention fait suite à un mandat d’arrêtà leur encontre lancé par le juge d’ins-truction au tribunal d’Ain Sefra, qui anotifié au président d’APC de Meche-ria les chefs d’inculpation d’abus depouvoir, de faux et usage de faux,d’infraction à la législation en vigueurdans la conclusion des marchés pu-blics, de dilapidation de deniers pu-blics et d’attribution de privilègesinjustifiés à autrui, a-t-on indiqué. Lamême source a fait savoir que les cinqentrepreneurs impliqués dans cette af-faire, placés sous mandat de dépôt, ontété poursuivis pour complicité dans laconclusion de marchés publics en in-fraction à la réglementation en vigueuret avoir bénéficié de privilèges injus-tifiés. Le fonctionnaire administratif

chargé du suivi des marchés publics àla mairie de Mecheria est poursuivipour usurpation de fonction et compli-cité dans la dilapidation de deniers pu-blics. Les mis en cause sontpoursuivis pour dépassements dansl’octroi des marchés concernant desprojets dans le domaine de l’extension

du réseau d’éclairage public à traversles quartiers de Mecheria et autres tra-vaux d’entretien du cimetière de SidiMerbouh dans la même commune, eninfraction à la législation et à la régle-mentation en vigueur, a-t-on souligné. Le juge d’instruction près le tribu-

nal de Hammam Delaâ à M’sila, aaussi placé en détention provisoirelundi le président de l’Assemblée po-pulaire communale (APC) de Maâdidet un employé de l’Agence foncière dela daïra d’Ouled Derradj, poursuivisdans des affaires de corruption, a-t-onappris mardi auprès d’une source ju-diciaire. Le président de l’APC deMaâdid et l’employé sont inculpéspour plusieurs chefs d’accusation dont«abus de pouvoir» et «dilapidation dedeniers publics», a précisé la mêmesource, détaillant que cinq autres per-sonnes ont été auditionnées dans lecadre de cette même affaire, quatred’entre elles, élus de l’APC de Maâdidont été placées sous contrôle judi-ciaire. Le juge d’instruction près letribunal de Hammam Delaâ a entendu,au cours d’une audience, les impliquésdans ces affaires de corruption concer-nant en particulier «des marchés pu-blics et le détournement du foncier»,a-t-on expliqué. Au total, 28 prési-dents d’assemblées populaires com-munales dans la wilaya de M’sila sontpoursuivis en justice dans des affairesliées à la corruption, a-t-on conclu.

NAÂMA ET M’SILAdes p/apc en détention provisoire

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Ghardaïa pour leurs liens présumés avec un réseau criminel actif dans l’organi-sation de l’immigration clandestine, indique mardi un communiqué de cette ins-titution sécuritaire, sans préciser le lieu et la date de cette arrestation. L’arrestationa permis la saisie de 5.000 dollars et 300 rials qataris ainsi que quatre véhiculestouristiques, selon le même document. Les suspects ont été présentés devant lesinstances judiciaires compétentes, conclut le communiqué.