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Notre ascendance à Daniel LeBlanc Daniel LeBlanc, est né en France vers 1626, il arrive en Acadie vers 1650, un peu avant le décès du Seigneur d’Aunaie. Dans la même année, il prend pour épouse la veuve d’un certain Jehan Mercier, Françoise Gaudet, née en 1623, fille de Jehan Gaudet, censitaire de la seigneurie d’Aunaie, à Martaizé en 1634, et Marie Daussy, Jehan Gaudet et Marie sont arrivés en Acadie et ils se sont établis à Port-Royal vers 1636. Après leur mariage, Daniel et Françoise s’établissent sur une terre située sur la rive nord de la rivière Dauphin (Annapolis-River) et au nord du Marais-à-Bélisle, à un kilomètre plus bas que la chapelle St-Laurent. (Voir la carte de l’Acadie) Le couple y demeurera toute sa vie durant et ils auront sept enfants dont une fille et six garçons. De ces six garçons, cinq se sont mariés et ont eu de nombreux enfants, 35 fils dont 31 se sont mariés à leur tour. Ce qui explique la rapidité avec laquelle la famille s’est agrandie et est devenue l’une des importantes familles acadiennes. 1

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Notre ascendance à Daniel LeBlanc

Daniel LeBlanc, est né en France vers 1626, il arrive en Acadie vers 1650, un peu avant le décès du Seigneur d’Aunaie. Dans la même année, il prend pour épouse la veuve d’un certain Jehan Mercier, Françoise Gaudet, née en 1623, fille de Jehan Gaudet, censitaire de la seigneurie d’Aunaie, à Martaizé en 1634, et Marie Daussy, Jehan Gaudet et Marie sont arrivés en Acadie et ils se sont établis à Port-Royal vers 1636.

Après leur mariage, Daniel et Françoise s’établissent sur une terre située sur la rive nord de la rivière Dauphin (Annapolis-River) et au nord du Marais-à-Bélisle, à un kilomètre plus bas que la chapelle St-Laurent. (Voir la carte de l’Acadie) Le couple y demeurera toute sa vie durant et ils auront sept enfants dont une fille et six garçons. De ces six garçons, cinq se sont mariés et ont eu de nombreux enfants, 35 fils dont 31 se sont mariés à leur tour. Ce qui explique la rapidité avec laquelle la famille s’est agrandie et est devenue l’une des importantes familles acadiennes.

Cette introduction es de Stéphane White, généalogiste au centre d’études acadiennes de l’Université de Moncton N.B. Tous les noms que nous allons voir jusqu’à la quatrième génération incluse ont été recueillis dans les dictionnaires de la généalogie acadienne, son laborieux travail de recherches.

Après la mort de Daniel, c’est le dernier des garçons, Pierre, marié avec Marie Thérriot, qui prendra la relève. Ils garderont Françoise avec eux jusqu’à son décès vers 1700.

Françoise avait eu une fille de son premier mariage avec Jehan Mercier, Marie Mercier, née vers 1645. Marie se serait mariée à Vienne France vers 1662, à Antoine Babin, elle serait décédée vers 1736.

Enfants de Daniel LeBlanc et de Françoise Gaudet :

i- (2) Jacques LeBlanc, né à Port-Royal vers 1651. Marié à Port-

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Royal, vers 1773, à Catherine Hébert, fille d’Antoine Hébert et deGeneviève LeFranc.

C’est Jacques, le plus vieux des fils, qui lie notre famille à l’ancêtre Daniel LeBlanc.Afin de suivre notre ascendance dans cet ouvrage, chaque

génération sera identifiée de la façon suivante :(Notre Lignée)

ii- (3) Françoise LeBlanc, née à Port-Royal en 1653. Mariée, à Port-Royal, en 1671, à Martin Blanchard, fils de Jean Blanchard etde Radegonde Lambert. Françoise est décédée en 1686.

iii- (4) Étienne LeBlanc, né à Port-Royal vers 1656. On raconte qu’Étienne est devenu capitaine de bateau, et après s’être embarqué

pour un premier voyage outre-mer, on n'aurait plus jamais entendu parler de lui par la suite.

iv- (5) René LeBlanc, né à Port-Royal en 1657. Marié, à Grand-Pré,en 1679, à Anne Bourgeois, fille de Jacques Bourgeois et de Jeanne Trahan.

v- (6) André LeBlanc, né à Port-Royal en 1659. Marié à Port-Royal, vers 1683, à Anne Dugas, fille d’Abraham Dugas et deMarguerite-Louise Doucet.André est décédé à St-Charles-les-Mine en 1743, la sépulture eutlieu le 5 mai 1743.

vi- (7) Antoine LeBlanc, né à Port-Royal en 1662. Marié à Port-Royal, vers 1681, à Marie Bourgeois, fille de Jacques Bourgeois etd’Anne Trahan. Antoine est décédé à St-Charles-les-Mines, en 1730.

vii- (8) Pierre LeBlanc, né à Port-Royal en 1664. Marié en premières noces à Port-Royal en 1684, à Marie Thérriot, fille de ClaudeThérriot et de Marie-Louise Gaudreau. En secondes noces, à Port-Royal en 1697, à Madeleine Bourg, fille de Jean Bourg et de Marguerite Boudrot. Sépulture de Pierre, à Port-Royal, le 5 novembre 1717, à l’âge de53 ans.

Deuxième génération(Notre Lignée)(2)- Jacques LeBlanc, né à Port Royal, vers 1651, était le fils aîné de Daniel. Il se marie, vers 1673, avec Catherine Hébert, née en 1656,fille d’Antoine Hébert et de Geneviève LeFranc, qui lui donna treizeenfants, dont François, (le onzième) né en 1688.La famille s’établit à Port-Royal, et y demeure pendant 27 ans, jusqu’àce que Jean, le plus vieux de ses fils, alors âgé de 18 ans prenne

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possession d’un nouveau domaine à Grand-Pré. Jean, fils de Jacquesétait plus vieux que ses cousins Jacques, et François, fils de René, et Antoine, fils d’Antoine, de 6, 8, et 10 ans. Ce fut donc le premier descolons LeBlanc à s’établir dans la région des Mines. Après y avoir travaillé pendant 4 ou 5 ans, il revient à Port-Royal,pour s’y marier, vers 1696 ou 1697, avec Marguerite Richard, fille deMichel Richard et de Madeleine Blanchard.

Ses cousins, Jacques et François à René, qui n’avaient alors que 17 et 15ans, et Antoine à Antoine, qui lui aussi avait atteint ses 15 ans, purent l’accompagner à son retour à Grand-Pré et prendre des terre à leur nom

Enfin, vers 1700, Jean, à André, marié, à l’âge de 16 ans avec Jeanne Bourgeois, fille de Guillaume Bourgeois et d’Anne Martignan, vint à son tour s’établir à Grand-Pré. Il arrive avec son père, qui, ayant vendusa propriété à Port-Royal, se retrouve aux Mines, avec du capitalmoyennant quoi, le père et le fils purent acheter d’anciens colons des lieux, des fermesdéjà bâties et en partie en valeur. Mais ce Jean LeBlancqui, jeune encore, arrive aux Mines 8 ans après son cousin, Jean àJacques, sera toujours surnommé le junior, tandis que l’autre sera le Jean LeBlanc, sénior. En 1727, on l’appellera même le vieux Jean LeBlanc.

2-Jacques, 5-René et 7-Antoine, à Daniel qui ont déjà une partie de leur famille établie aux Mines, ne tarderont pas à suivre l’exemple d’André, à Daniel, et à profiter de la première occasion pour vendre leur terre de Port-Royal et aller s’installer auprès de leurs enfants.

Déjà cependant à Grand-Pré, les terres se font rares et (2)- Jacques est obligé d’aller s’établir à la Rivière des Habitants, avec son fils René. (7) Antoine ne peut rester à Grand-Pré qu’en faisant des marchés avec son fils aîné qui trouve des avantages à céder sa propriété à son père, pour aller prendre une terre avec son oncle à la Rivière des Habitants.

Au recensement de 1686, (2) Jacques a 35 ans, Catherine Hébert en a 33 et les enfants; les garçons, Jean, 12 ans, Jacques, 9 ans, Pierre, 2 ans et René, un mois. Les filles; Marguerite, 11 ans, Marie, 6 ans, Anne, 5 ans et Catherine, 3 ans. Ils ont 6 arpents de terre(?) 25 têtes de bétail, 30 moutons, 15 porcs et trois fusils.(Source; Joachim LeBlanc, généalogiste)

Enfants de (2-) Jacques LeBlanc et de Catherine Hébert   :

À cette génération, (la troisième) nous retrouvons les trente cinq petits-fils de Daniel, dont 31 ont contribué à la multiplication de la progéniture des familles LeBlanc en Acadie.

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Aussi, c’est à partir de cette génération que s’écrira la malheureusehistoire de la déportation des Acadiens. Ils seront victimes d’un planpensé et orchestré par Charles Lawrence, lieutenant-général de la Nouvelle-Écosse, et exécuté par les troupes britanniques, sur une période de huit années, à partir du 5 septembre 1755, jusqu’au Traité de Paris en 1763. Ce plan avait pour but d’éliminer la nation acadienne, et d’assimiler les survivants au service du roi.

À commencer par les petits-fils de Daniel LeBlanc, trois générations seront affectées dans cette terrible histoire.Deux ans après le traité de Paris, soit le 28 novembre 1765, les 78familles acadiennes, (363 personnes) qui étaient prisonnières enAngleterre furent transportées à Belle-Île-en-mer. (Petite île en face de la Bretagne).Les registres des baptêmes, mariages et sépultures ayant étés perdus aucours de la persécution anglaise, la cour de France a ordonné qu’ilsoit fait un registre dans lequel on prendrait en note les déclarations desdifférents chefs de famille présents à Belle-Ile-en-mer, afin d’assurer la filiation et l’état des familles qui composent cette colonie.Dans ce qui suit, à certains moments, les dates des naissances, mariages et sépultures seront précédées des abréviations suivantes (Décl. Bim) qui signifie « D’après les déclarations de Belle-Île-en-mer ».Vous trouverez en annexe, un extrait de l’arrêt de la cour concernantles Acadiens établis à Belle-Île-en-mer.(Sources Placide Gaudet)

i- (9)- Jean LeBlanc, né à Grand-Pré en 1674. Marié, (D’après les déclarations de Belle-Isle-en-Mer) à Grand-Pré, en 1698, à Marguerite Richard, fille de Michel Richard et de MadeleineBlanchard. Jean est décédé à Grand-Pré le 10 juin 1747.

ii- (10)- Marguerite LeBlanc, née à Grand-Pré en 1675/6. Mariée, à Beaubassin, en 1692, à François Cormier, fils de Thomas-Charles Cormier et de Madeleine Girouard. Madeleine est décédée à Port-Royal, le 21 novembre 1740.

iii (11)- Jacques LeBlanc, née en 1677. Marié, à Grand-Pré, en 1715à Élisabeth Isabelle Boudreau, fille de Claude Boudreau et d’AnneMarie Thibodeau

iv- (12)- Marie LeBlanc, née à Grand-Pré en 1680. Marié, àGrand-Pré, en 1697, à Alexis Cormier, fils de Thomas CharlesCormier et de Madeleine Girouard.

v- (13)- Anne LeBlanc, née à Grand-Pré en 1681. Mariée, à Beaubassin, en 1705 à Pierre Breau, fils de Vincent Breau et de

Marie Bourg.Anne est décédée à L’Assomption, le 30 Janvier 1770, à 92 ans.

vi- (14)- Catherine LeBlanc, née à Grand-Pré en 1683. Mariée, à

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Beaubassin, en 1702, à Pierre Cormier, fils de Thomas Charles Cormier et de Madeleine Girouard. Catherine est décédée à

Beaubassin le 14 novembre 1740.vii- (15)- Pierre LeBlanc, né à Grand-Pré en 1684. Marié, le 15

novembre 1718, à Marie Landry, fille de René Landry et d’Anne Thériault. Pierre est décédé à Grand-Pré le 25 mai 1745, à 61 ans.

viii- (16)- René LeBlanc, né à Grand-Pré en décembre 1685. Marié, (Décl. BIM) à Grand-Pré, en 1708, à Jeanne Landry, fille deClaude Landry et de Catherine Marie Thibodeau.

ix- (17)- Cécile LeBlanc, née à Grand-Pré (probablement après le recensement de 1686) en décembre 1686. Mariée, à Grand-Pré, en1707/8, à Michel Boudrot, fils de Claude Boudrot et d’AnneMarie Thibodeau. Cécile est enterrée à Grand-Pré le 26 mai 1731.

x- (18)- Madeleine LeBlanc, née à Grand-Pré en 1686/7. Mariée, à Grand-Pré, le 12 octobre 1711, à Michel Haché dit Gallant, fils de Michel Haché dit Gallant et d’Anne Marie Claire Cormier. Madeleine est décédée à Trois-Rivières, le 4 octobre 1761.

xi- (19)- François LeBlanc, né à Grand-Pré en 1688. Marié, à Grand-Pré, le 19 septembre 1712, à Marguerite Boudrot, fille de Claude Boudrot et d’Anne Marie Thibodeau. François est décédé au Massachusetts, en 1761.

xii- (20)- Bernard LeBlanc, né à Grand-Pré en 1690. Marié, à Grand-Pré, le 7 février 1734, à Marie Bourg, fille d’Alexandre Bourg et de Marguerite Melanson. Bernard est décédé le 14 août 1765.

xiii- (21)- Ignace LeBlanc, né à Grand-Pré en 169?. Au recensement des Mines, en 1693, il avait 1 ans.

(2) Jacques et Catherine sont décédés la même année, soit en 1693, Jacques, le premier à St-Charles-les-Mines, et Catherine, en Acadie

Dans le but de rendre plus facile la lecture, pour suivre (Notre Lignée,j’ai placé en annexe -1-, les noms qui suivent, à

partir de (22), Jacques LeBlanc, né (Décl. Bim) jusqu’à (60) Charles dit Charlite. Ce sont les noms de tous les petits enfants de Daniel et de Françoise Gaudet, tiré du dictionnaire généalogique de Stéphane A. White.

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Annexe -1-

Les noms qui suivent, à partir du numéro (22), Jacques LeBlanc, jusqu’au numéro(60), Charles (dit Chat) LeBlanc, sont les noms de tous les petits-enfants de Daniel LeBlanc et de Françoise Gaudet, que vous pouvez retrouver dans le dictionnairegénéalogique de Stéphane A. White.

Enfants de (5)- René LeBlanc et d’Anne Bourgeois :

i- (22)- Jacques LeBlanc, né (Décl. BIM) en 1678. Marié, (Décl. BIM) à l’Assomption, de Péjiguit, après le Recensement de 1700, vers 1702, à Catherine Landry, fille de René Landry et de Marie Bernard.

ii- (23)- François LeBlanc, né (Décl. BIM) à Port-Royal en 1680. Marié, vers1703 à Jeanne Hébert, fille de Jean Hébert et d’Anne Doucet. La sépulture de François a eu lieu à St-Ours Québecle 5 mars 1770, il avait 95 ans.

iii- (24)- René LeBlanc, né vers 1684. Marié, en première noce àGrand-Pré, le 30 juillet 1709, à Élisabeth Isabelle Melanson, fillede Pierre Melanson et de Marguerite Mius d’Entremont. En secondes noces à Port-Royal, le 26 novembre 1720, à Marguerite Thébault, fille de Pierre Thébault et de Marie Cormier.En troisième noces avant le recensement De 1752, le 1 janvier. Épouse non identifiée.René est décédé (selon È Richard) à Philadelphie après le 6 février1758.

iv- (25)- Pierre LeBlanc, né (Décl. BIM) vers 1684. Marié, à Grand-Pré, le 26 octobre 1711, à Jeanne Thériot, fille de Jean Thériot et de Jeanne Landry. Pierre est décédé entre le 7 juin 1746 et le 17 août 1748.

v- (26)- Joseph LeBlanc, né vers 1688. Décédé, (Décl. BIM) vers 1690. (jumeau avec Étienne)

vi- (27)- Étienne LeBlanc, né vers1688. Marié, à Québec le 23 novembre 1716, à Anne Mailloux, fille de Joseph Mailloux et de Louise Achon. (Contrat Rivet).

vii- (28)- Claude LeBlanc, né (Décl. BIM) à Grand-Pré en 1691. Marié, en premières noces, à Grand-Pré, vers 1715, à MarieThériot, fille de Germain Thériot et d’Anne Pellerin. En secondesnoces, à Grand-Pré le 4 mai 1718 avec Jeanne Dugas, filled’Abraham Dugas et de Jeanne Gilbeau.

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Claude est décédé le 16 mai 1763.viii- (29)- Marie Marguerite LeBlanc, née vers 1694. Mariée, à

Grand-Pré, le 2 octobre 1713, à Jacques Thériot, fils de GermainThériot et d’Anne Richard. Marie Marguerite est décédée à Grand-Pré, le 19 novembre 1725.

ix- (30)- Jean-Baptiste LeBlanc, né (Décl. BIM) vers 1697. Décédé, à L’Hôtel-Dieu de Québec le 20 janvier 1718.

x- (31)- Claire LeBlanc, née. (Décl. BIM Victoire) Mariée, (selon P Gallant) à Grand-Pré, en janvier ou février 1717, à Jean Landry, fils

de Claude Landry et de Catherine Thibodeau. Au recensement de Pennsylvanie en 1763 elle était veuve.

Enfants (6) d’André LeBlanc, et de Marie-Jeanne Dugas :

i- (32)- Jean LeBlanc, né vers 1684. Marié, à Port-Royal, le 25 janvier 1704, à Jeanne Bourgeois, fille de Guillaume Bourgeois et de Marie Anne d’Aprendestiguy de Martignon. Jean est décédé avant 1754.

ii- (33)- Marie Marguerite LeBlanc, née vers 1687. Mariée, (selon A. Godbout) vers 1703, à Germain Cormier, fils deThomas Cormier et de Marie Madeleine Girouard. Marie est décédée à Québec le 18 janvier 1758, à l’âge de 70 ans

iii- (34)- Pierre LeBlanc, né vers 1689. Marié, (selon A Gallant) vers 1712, à Élisabeth Isabelle Boudrot, fille de Michel Boudrot et Madeleine Cormier. Pierre est décédé après le recensement de 1756.

iv- (35)- Anne LeBlanc, née à Grand-Pré en 1692. Mariée, (selon A. Godbout) en première noce vers 1710, à Jean Doiron, fils de Jean Doiron et d’Anne Canol. En secondes noces vers 1750, à René Léonard.Anne est décédée à Québec le 4 décembre 1757 à l’âge de 60 ans.

v- (36)- Jacques LeBlanc, né vers……. Marié, en premières noces à Grand-Pré, le 14 novembre 1718, à Catherine Boudrot, fille de Claude Boudrot et de Catherine Meunier. En secondes noces àGrand-Pré, le 15 octobre 1731, à Marguerite Labauve, fille deLouis Noël Labauve et de Marie Rimbault. Jacques est décédé le 10 janvier 1743

vi- (37)- Claude LeBlanc, né vers 1695/6. Marié, en 1719, à Madeleine Boudrot, fille de François Boudrot et de Madeleine Bélivau. Claude est enterré à St-Nicolas de Boulongne-sur-Mer le 5 octobre 1765, à l’âge de 75 ans.

vii- (38)- François LeBlanc, né (selon S A White) vers 1698. (Listedes malades à la Caroline du Sud, 1756, à 58 ans) Marié, en premières noces, vers 1722, à Cécile Boudrot, fille de ClaudeBoudrot et de Catherine Meunier. En secondes noces, vers 1728, àMarie-Josephe Labauve, fille de René Labauve et d’Anne Lejeune.

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viii- (39)- Joseph André LeBlanc, né entre les recensements de 1701 et 1703. Marié, à Grand-Pré le 29 juillet 1726, à Marie Granger, fille de Jacques Granger et de Marie Girouard.

ix- (40)- Charles André LeBlanc, né le 24 septembre 1707, les parrain et marraine étaient Pierre LeBlanc et Marie-Joseph Dupuisqui ont signés. Marié, à l’âge de 23 ans, à Grand-Pré, le 23 octobre1730, à Josephe Flan, fille de Jean Flan et de Marie Dupuis. Charles André est décédé le 7 (?) 1764.

x- (41)- Claire LeBlanc, née à Grand-Pré en juin 1710, les parrain et marraine étaient Joseph Dugas et Marie Landry, qui ont signés. Mariée, à Grand-Pré, le 30 avril 1726. Sur la liste des arrivées à St-Malo en 1759, Claire à 50 ans.

Enfants (7) d’Antoine LeBlanc et de Marie Bourgeois :

i- (42)- Antoine LeBlanc, né (Décl. BIM) à Port-Royal, en 1682. Marié, (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines, en 1703, à Anne Landry, fille d’Antoine Landry et de Marie Thibodeau. Antoine est décédé à Grand-Pré, le 27 janvier 1739, à l’âge de 57ans.

ii- (43)- Charles LeBlanc, né à Port-Royal en 1684. Marié, (Décl. BIM) vers 1705 à Marie Gautrot, fille de Claude Gautrot et de Marie Thériot. Charles est enterré à Gand-Pré, le 14 décembre 1737, à l’âge de53 ans.

iii- (44)- Pierre (dit Pinou) LeBlanc, né après le recensement de 1686. Marié, à Grand-Pré, le 16 février 1711, à Françoise Landry, filled’Antoine Landry et de Marie Thibodeau. Pierre, est décédé à l’Hôpital général de Montréal, le 22 octobre 1769, à l’âge de 85 ans

iv- (45)- Marie Blanche LeBlanc, née en Acadie vers 1687. Mariée, (Décl. BIM) vers 1705, à Antoine Landry, fils d’Antoine Landry et de Marie Thibodeau. Décédée (Décl. BIM) à Boston, après1755.

v- (46)- Jean (dit des Sapins) LeBlanc, né à Grand-Pré en 1691. Marié, en première noce à Grand-Pré, le 4 février 1715, à AnneLandry, fille de René Landry et d’Anne Thériot. En secondesnoces en juillet 1761 à Marguerite (?).

vi- (47)- Jacques (dit Petit Jacques) LeBlanc, né (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1695. Marié, (Décl. BIM) vers 1716, à Cécile Dupuis, fille de Martin Dupuis et de Marie Landry. Jacques est décédé (d’après les Archives de Port St-Servant) enmer pendant la traversé en France, en 1758.

vii- (48)- Joseph (dit le Maigre) LeBlanc, né (Décl. BIM) à St-Charlesles-Mines le 12 mars 1697. Marié, à Grand-Pré, le 13 février 1719, à Anne Bourg, fille d’Alexandre Bourg et de Marguerite Melanson. Joseph est décédé à Kervaux le 19 octobre 1722.

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viii- (49)- Marguerite LeBlanc, née (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1699. Mariée, en premières noces (Décl. BIM) vers1717, à Pierre Alain, fils de Louis Alain et de Marguerite Bourque.En secondes noces (PT) vers 1751, à Pierre (dit Pitre) Richard, filsd’Alexandre Richard et d’Isabelle Petit-Pas. Marguerite est décédée aux Îles Miquelon, le 18 avril 1778, à l’âge de 78 ans.

ix- (50)- René LeBlanc, né (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1701. Marié, (Décl. BIM) vers 1722, à Anne Thériault, fille de Germain Thériault et d’Anne Richard. René est enterré à Miramichi, (Décl. BIM) en 1759.

x- (51)- Élisabeth LeBlanc, née (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1703. Marié, en Acadie vers 1723, à Charles Dupuis, fils de Pierre Dupuis et de Madeleine Landry.

Enfant (8) de Pierre LeBlanc et de Marie Thériot :

i- (52)- Pierre LeBlanc, né à Port-Royal en 1685. Marié, en 1729à Françoise Thériault, fille de Jean Thériault et de Jeanne Landry.

Enfants (8) de Pierre LeBlanc et de Madeleine Bourg :

ii- (53)- Joseph Cajétan LeBlanc, né à Port-Royal vers 1698. Marié,à Port-Royal, le 20 janvier 1721, à Marguerite Bourgeois, fille deGermain Bourgeois et de Madeleine Dugas.

Lors de la déportation en 1755, ils furent déportés auMassachusetts. Revenus de l’exil en 1768, ils se sont établis au Québec, à Saint-Denis-sur-Richelieu, où Joseph Cajétan estdécédé le 20 octobre 1775, à l’âge de 80 ans.

iii- (54)- Anne LeBlanc, née vers 1700. Mariée, à Port-Royal le 10janvier 1719, à Joseph Bourgeois, fils de Germain Bourgeois et de Madeleine Dugas. Anne est décédée à Bécancour, 1/2 juin 1792 à l’âge de 95 ans.

iv- (55)- Jean-Simon LeBlanc, né à Port-Royal en 1703, les parrainet marraine étaient Simon de Bonaventure, capitaine de frégate et lieutenant du Roi et Jeanne de Guézenet qui ont signé. Marié, à Port-Royal, le 23 novembre 1722, à Jeanne Dupuis, fille de JeanDupuis et d’Anne Richard. Dispense de 4-4, de consanguinité.Jean-Simon est décédé entre le 28 février 1766 et le 28septembre 1775.

v- (56)- Marie LeBlanc, née à Port-Royal entre le 1er et le 28 mars1706, les parrain et marraine étaient Sr François Bourdon et MarieBabineau. Mariée, à Port-Royal le 24 novembre 1721, à ClaudeBourgeois, fils de Germain Bourgeois et de Madeleine Dugas.Sépulture de Marie à St-Jacques de l’Achigan, le 24 janvier 1781,

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à l’âge de 78 ans.

Marie fut déportée avec sa famille à Amesbury Massachusetts, où nous les retrouvons encore au printemps de 1756. Son époux, Claude Bourgeois, est décédé quelque temps après, en 1760. Marie, devenue veuve, est demeurée près de 19 ans en exil avant de se rendre au Québec, avec un bon nombre de ses enfants. Elle s’est installée à Saint-Jacques-de-l’Achigan, au cours de l’été1774, endroit où elle y est décédée.(sources Lucie LeBlanc Constantino)

vi- (57)- Pierre LeBlanc, né entre le 2 novembre et le 31 mars 1709, ondoyé par Claude Thériault, les parrain et marraine étaient Louis Denys et Dlle Jeanne Mius de Poboncoup épouse de Sr Dupont Duchambon Lt de compagnie au Fort, qui ont signé. Marié, (selon S A White) vers 1722, à Françoise Thériot, fille de Jean Thériot et de Jeanne Landry. Pierre est décédé le 27 septembre 1763.

vii- (58)- Paul (dit Polet) LeBlanc, né à Port-Royal, le 16 septembre 1712. Marié, à Port-Royal le 7 novembre 1735, à Marie-JosepheRichard, fille de René Richard et de Marguerite Thériault. Paul est enterré à Bécancour, le 13 mars 1773.

Paul est lui aussi déporté au Massachusetts. En 1763, son nom est sur une liste qui avait été dressée de familles (appelées Neutres par les Anglais) désireuses de retourner en France. En 1767, Paul, son épouse et le dernier de leurs enfants arrivent au Québec. C’est vers 1770 qu’ils s’établiront définitivement dans la régionde Nicolet endroit où Marie Joseph Richard fut enterrée le 2 juin 1795.(Sources Lucie LeBlanc Constentino)

Ses trois fils les plus âgés, Joseph 1733/1819, Charles 1734/1814, et Bonaventure1738/1826, avec deux autres compagnons, réussirent à se soustraire à la déportation en se cachant dans les bois au cours del’hiver 1755/56. Ils durent affronter un hiver. Au printemps, ils rodaientdans les voisinages du Fort-Beauséjour, tout en faisant une chasse activeaux Anglais. Un jour, après avoir maîtrisé l’équipage, ils s’emparèrentd’une goélette, prise aux mains des Anglais, dans la région de Tintamare. Le Capitaine et l’équipage furent battus et jetés à la mer, par Charlitte (dit le fort). Après cet exploit, ils remontèrent la rivière Petitcodiac, jusqu’au village français, à environ cinq milles en haut de Moncton. Plus tard, ils furent faits prisonniers, puisque nous les retrouvons sur uneliste de prisonniers du Fort Édouard.(Sources) travail de David Bourque, petit-fils de Mélina LeBlanc.

Ces trois frères sont parmi les premiers qui, après huit ans de captivité au Fort Édouard, ont fait revivre le village de Memramcook.(sources Lucie LeBlanc Constantino)

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On retrouve une filiation de cette famille dans les travaux de Joachim LeBlanc, généalogiste, demeurant à St-Angèle dePrémont en Mauricie et dont les travaux de recherches

peuvent être consultés sur son site Internet.J’ai fait des travaux de filiation sur cette famille, pour établir le lien d’ascendance de la famille de Roméo LeBlanc, résident deGranby, marié à Jacqueline Fontaine de Granby. Le couple s’étaitmarié à Saint-Valérien-de-Milton, le 10 août 1955.

viii- (59)- Madeleine LeBlanc, née à Port-Royal le 5 juin 1714, les parrain et marraine étaient Guillaume Blanchard le jeune et Anne LeBlancMadeleine est décédée à Port-Royal, le 7 février 1715.

ix- (60)- Charles (dit Chat) LeBlanc, né à Port-Royal le 26 septembre 1716, les parrain et marraine étaient Joseph LeBlanc et Jeanne Richard. Marié, à Port-Royal, le 10 janvier 1735, à l’âge de 19 ans,à Madeleine Girouard, fille de François Girouard et d’Anne Bourgeois.

Cette famille fut déportée au Massachusetts en 1755. Revenus deleur exil, ils se sont établis vers 1769, à Pointe de l’Église, BaieSte-Marie Nouvelle-Écosse, à l’Anse des LeBlanc, où Marie estdécédée le 30 septembre 1805. (Selon Placide Gaudet).

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Troisième génération(Notre Lignée)(19)- François LeBlanc, né à Grand-Pré en 1688. Marié, à Grand-Pré, le 19 septembre 1712, à Marguerite Boudrot, fille de Claude Boudrot et d’Anne Marie Thibodeau. Lors de la Déportation de 1755, François et Marguerite furent transportés avec une partie de leur famille au Massachusetts.(Cinq de leurs enfants étaient avec eux: Charles, qui était déjàmarié à Marie Barriau en 1748, Pierre, Jacques, Simon etÉlisabeth) (Il n’est pas mention ici de Marguerite, née le 13 février 1736,elle aurait eu 19 ans).

Dans les notes du Révérend Parkman, (voir annexe -3-, « unjour dans la vie d’un exilé ») le révérend Parkman était encontact avec un certain nombre de familles acadiennes, dont celle de François. Il est mention du mariage des deuxgarçons, Jacques et Pierre pendant qu’ils étaient en exil. Il estégalement mention qu’en 1760, d’après des directives en rapport aux exilés, la famille de François fut retenue à Needham.François est décédé au Massachusetts, en 1761, (selonl’inscription gravée sur la poudrière de son fils « Jacques »,en exposition au Musée Acadien). Il aurait eu 73 ans.

Après avoir vécu en exil pendant une période de huit années,Marguerite, devenue veuve, est partie pour St-Pierre et Miquelonen 1763, avec les cinq enfants qui étaient demeurés regroupés avecelle au Massachusetts; Charles, déjà marié à Marie Barieau, Jacques, qui s’était marié à Philadelphie avec Nathalie Breau, Pierre, marié en Nouvelle-Angleterre, avec Marie Bourgeois, Élisabeth Isabelle et Simon, tous les deux célibataires.

En 1767, la Révolution française qui s’étendait aux colonies avait ses répercussions jusqu’aux Îles St-Pierre et Miquelon. Des frictions entre deux groupes opposés de français, menaçaient de tourner à l’émeute. Les membres de la famille de Marguerite décidèrent donc de quitter St-Pierre et Miquelon pour revenir enAcadie. C’est à Halifax, (N.É.), endroit appelé « Birch Cove Beach », qu’ils éliront domicile. À peine trois ans plus tard, un malheureux accident arriva : en 1770, Jacques se noyait dans une rivière à Chezzetcook.

Au cours de leur exil, plusieurs Acadiens avaient adressé des

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pétitions au Gouverneur du Massachusetts. Parmi ces pétitions, envoici une provenant de François LeBlanc et de son fils Charlesrédigée en ces termes :(Source Joachim LeBlanc)

Le 20 août 1756Pétition au Gouverneur Général de la province de Massachusetts Baye, en Nouvelle-Angleterre….et à son conseil :

François LeBlanc un pauvre habitant de l’Acadie, vous fait part humblement de ce que lui et sa famille, dont cinq hommes ont été placés à Port Shirley- n’ont pu pourvoir à leur stricte subsistance qu’avec beaucoup de peine, étant donné que les allocations fourniespar la Province ont complètement cessé, qu’ils ne peuvent pas trouver d’ouvrage et que l’hiver approche, avec la perspective dene pouvoir travailler durant toute cette saison pour répondre aux nécessités de la vie, excessivement chère en ces lieux : c’est au point que la famille de votre pétitionnaire est exposée à mourir defaim et de froid. (N’oublions surtout pas que les nôtres étaient habitués, depuis silongtemps à la vie familiale, laborieuse et heureuse de l’Acadie!) Votre pétitionnaire a déjà fait affaire avec des gens de la Town ofYork et est bien connu du Col. Donnell et du Cap. Donnel qu’il connaît bien et il croit qu’ils pourraient venir au secours de sa famille. Bien qu’il soit maintenant âgé de 63 ans, avec l’aide de sesgarçons et un peu de secours public, surtout en tenant compte dufait qu’il ne se trouve que huit Français (Pour : Acadiens) dans cette Ville, il espère bien qu’on ne fera pas une malheureuseexception pour eux et demande qu’on l’y place, lui et sa famille.

Signé : François LeBlanc Charles LeBlanc

Ici nous allons rencontrer les arrière-petits-enfants de DanielLeBlanc et Françoise Gaudet. (Quatrième génération)

Nous allons commencer par les enfants de 19) François LeBlanc et Marguerite Boudrot :(Notre Lignée)i- (61) François LeBlanc, né vers 1713. Marié, vers 1738, à

Isabelle Élisabeth Dugas, fille de Joseph Dugas et de ClaireBourg. (parrain de son frère Amand au registre de Grand-Pré en 1731) Au recensement de Lq en 1752, il a 38 ans, au

recensement d’Oxford Massachusetts en 1757, il a 40 anenviron et il est présent sur celui du Massachusetts en 1763.

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François est décédé à St-Jacques de l’Achigan, Québec, le 17/19 août 1790 à l’âge de 78 ans.

ii- (62) Marie LeBlanc, née vers 1715. Mariée, à l’âge de 23 ansà Grand-Pré, le 6 août 1737, à Paul Aucoin fils de MichelAucoin et de Jeanne Bourg. Sur le recensement de Lg en1752 Marie a 37 ans, sur celui de St-Servant, en 1766, elle ena 43. Au recensement de St-Malo en 1772, elle a 51 ans et sur celui de 1787, elle en a 75 ans.

iii- (63) Joseph LeBlanc, né à Grand-Pré le 7 novembre 1718, les parrain et marraine étaient Bernard LeBlanc et Cécile Boudrot. Marié (selon P. Gaudet) à Grand-Pré, vers 1740, àMadeleine Girouard, fille de Pierre Girouard et de MarieDoiron. Sur le recensement de Lg en 1752, Pierre a 34 ans. Ilest présent sur le registre de Bonaventure, en 1765.

En 1752, cette famille était à Malpec Île Saint-Jean, (Prince-Édouard Island). Le recensement de Laroque, les décrit de la façon suivante : Joseph LeBlanc, laboureur, natif de l’Acadie âgé de 34 ans, dans la région depuis un an. Marié à Madeleine Giroir (Girouard), née à l’Acadie, âgée de 33 ans, avec six enfants, 2 gars et 4 filles; Basile 11ans, Joseph 9 ans; Marie 7 ans, Élisabeth 5 ans, Marguerite 3 ans, et Madeleine 8 mois. Ils n’ont pas d’animaux. La terre où ils se sont installés depuis l’automne dernier est située du côté Nord de la rivière Malpec, dont deux arpents de terre sont défrichés. La déportation de 1755 n’avait pas affecté les résidents de L’Île Saint-Jean, qui appartenait toujours à la France, jusqu’à la chute de Louisbourg en 1758.Pour quelle raison Joseph se serait-il réfugié à Carleton en1755? Ce n’est pas avant 1758 que la déportation des gensde l’Île avait commencé. La saison avancée et le manque de bateaux disponible ont fait que la déportation a commencé en automne pour les résidents de Malpec. Bon nombre d’entre eux eurent le temps de fuir les lieux. Joseph et sa famille ont dû quitter l’Île à l’automne ou au printemps de 1758. Il est présent au mariage de son fils Pierre, le 26 novembre 1776. Joseph est décédé d’après le registre de Carleton, le 30 mars 1818, à l’âge de 100 ans. Madeleine est décédée à Carleton, le 26 novembre 1776. (source Lucie LeBlanc Constantino)

Dans mes recherches sur « Les LeBlanc de descendance acadienne » j’ai fait la filiation de cette famille, jusqu’à Danielle LeBlanc fille d’Adrien LeBlanc et d’Ida LeBlanc, de la paroisse de St-Louis de Gonzague de Montréal.

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Danielle est une amie de Josée (notre fille). Elles se sont connues au cours des années 1987, au moment où Josée

demeurait à Roxton-Falls. Dans la perspective d’un emploi bien rémunéré, la famille d’Adrien LeBlanc était déménagée

de Montréal, pour se rapprocher de l’usine de montage d’automobiles «Hyundai», alors en construction à Bromont.

vi- (64) Élisabeth LeBlanc, née à Grand-Pré le 26/25 février1721, les parrain et marraine étaient René LeBlanc et Élisabeth Boudrot. Élisabeth est décédée le 29 mars 1727 à l’âge de 6 ans.

vii- (65) Charles LeBlanc, qui accompagnait sa mère sur le chemin du retour, des îles Saint-Pierre et Miquelon, est né àGrand-Pré entre le 17 /27 mai 1723, les parrain et marraineétaient Étienne Boudrot et Marie Landry. Marié, vers1748, àMarie Barrieau, fille de Nicole Barrieau et (?). Il est présentau recensement du Massachusetts, en 1763. Sur celui deMiquelon en 1767, il a 43 ans. Selon Placide Gaudet, Charles s’est éventuellement installé à Memramcok, où ilest décédé en 1800. Le couple a eu 9 enfants.

viii- (66) Pierre LeBlanc, né à Grand-Pré le 24 novembre 1725, les parrain et marraine étaient Claude Boudrot fils et MarieBoudrot. Marié aux États-Unis, le 11 avril 1760, à MarieBourgeois (Lafond), fille d’Honoré Bourgeois (Lafond) et deJeanne Richard, veuve de Jacques Girouard. Ce mariage fut réhabilité à Miquelon, (selon le registre) le 16 octobre 1763.Il est présent au recensement du Massachusetts en 1763 et au recensement de Miquelon, en 1767, il a 43 ans.Pierre est décédé à Memramcok en 1805, il aurait eu dixenfants.

ix- (67) Étienne LeBlanc, né le 7/9 février 1728, les parrain etmarraine étaient Claude Boudrot et Anne-Marie Boudrot.Étienne est décédé (selon le registre de Grand-Pré) le 29 décembre 1731, à l’âge de 6 ans.

x- (68) Amand LeBlanc, né à Grand-Pré le 7/11 janvier 173!, les parrain et marraine étaient François Leblanc (son frère) et Marguerite Hébert. Amand est décédé (selon le registre deGrand-Pré) le 17 janvier 1732. Étaient présents à la sépulture,René LeBlanc, le père et Augustin Hébert.

xi- (69) Jacques LeBlanc, né le 30 novembre 1732, les parrainet marraine étaient Pierre Boudrot et Marie LeBlanc, sasœur. Son nom figure au recensement du Massachusetts, en 1763. Sur celui de Miquelon, en 1767, il a 34 ans. D’après la tradition, il se rendit à Philadelphie vers 1758, épouser Nathalie (dite Anastasie) Breau, fille de Pierre Breau, et d’Anne Françoise Dupuis. Placide Gaudet nous informe que

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Jacques s’est noyé près de Chezzecook (N.É.) durant les années 1770. Sa veuve s’est remariée, vers 1775 à Pierre

Léger, veuf de Marguerite Grosvalet.xii- (70) Simon LeBlanc, né à Grand-Pré le 23 /28 octobre

1734. les parrain et marraine étaient François LeBlanc,(son frère) qui a signé et Marguerite Boudrot, cousine.

Au recensement de Miquelon en 1767, il a 31 ans, il estrajeuni de deux ans.

xiii- (71) Marguerite LeBlanc, née à Grand-Pré le 13 février1736, parrain et marraine, Joseph LeBlanc et Judith Hébert.

xiv- (72) Élisabeth Isabelle LeBlanc, née à Grand-Pré le 26 janvier 1739, les parrain et marraine étaient CharlesLeBlanc, et Élisabeth Dugas, le père a signé.Au recensement de Miquelon, en 1767, elle a 27 ans.

J’ai placé en annexe -2- tous les noms que nous verrons à partir de (73) Marguerite LeBlanc, jusqu’au numéro (272) François LeBlanc. Ce sont des cousins et cousines des enfants de (19)François LeBlanc et de Marguerite Boudrot, donc les enfants de la quatrième génération.

(Notre-Lignée), se retrouve à la page 42, voir (70) Simon

Leblanc.

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Annexe -2-

Enfants de (9) Jean LeBlanc et de Marguerite Richard :

i- (73) Marguerite LeBlanc, née à Grand-Pré vers 1697. Mariée, à Grand-Pré, vers 1720, à Joseph Melanson, fils de Philippe Melanson et de Marie Dugas

ii- (74) Pierre LeBlanc, né à Grand-Pré vers 1703.Marié, à Grand-Pré, le 14 octobre 1721, à Anne Thériault, fille de Jean Thériault et de Jeanne Landry.

iii- (75) Anne LeBlanc, née à Grand-Pré vers 1703. Mariée,(Décl. BIM) à Pisiguit, (Windsor, N.E.) vers 1723, à Joseph Boudrot, fils de Charles Boudrot et de Marie Corporon.

iv- (76) François LeBlanc, né à Grand-Pré vers 1705.Marié, à Grand-Pré, vers 1728, à Marie Labauve, fille deRené Labauve et d’Anne Lejeune.

v- (77) Jean LeBlanc, né à Grand-Pré vers 1707. Marié, (DéclBIM) à Grand-Pré, vers 1728, à Marie Josephe Thériault, fillede Claude Thériault et d’Agnès Aucoin.

vi- (78) Marie LeBlanc, née à Grand-Pré vers 1707.Mariée, à Grand-Pré, le 29 juillet 1726, à Charles Granger, fils de Pierre Granger et d’Élisabeth Guilbeau.Marie est décédée le 29 mai 1759

vii- (79) Jacques LeBlanc, né à Grand-Pré le 1 mars 1709, les parrain et marraine étaient Pierre Forest fils et Jeanne Bourgeois, épouse de Jean LeBlanc.Marié, à Grand-Pré, le 18 juin 1730, à Henriette Dupuis fille de Martin Dupuis et de Marie Landry.Jacques est décédé à Grand-Pré, le 18 avril 1735, à l’âge de 26 ans.

viii- (80) Paul LeBlanc, né à Grand-Pré le 24/25 février 1711, les parrain et marraine étaient Jean Benoît et Jeanne Dugas.

ix- (81) Joseph LeBlanc, né à Grand-Pré vers 1718. Marie, vers1741 à Marguerite Landry. Joseph est décédé le 7 juillet 1763.

x- (82) Michel (dit Michaud) Leblanc, né à Grand-Pré le 7 octobre 1720, les parrain et marraine étaient Pierre LeBlanc et Cécile Richard. Marié, vers 1741, à Marie JosepheTrahan, fille de Jean Trahan et de Marie Hébert.Michel est décédé le 7 juillet 1763.

xi- (83) Charles LeBlanc, né à Grand-Pré vers 1722. Marié àGrand-Pré, vers 1745, à Madeleine Vincent, fille de Jean Vincent et de Jeanne Trahan.

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Charles est décédé entre 1757 et 1758.

Enfants de (11) Jacques LeBlanc et d’Isabelle Élisabeth Boudreau.

i- (84) Joseph LeBlanc, né à Grand-Pré le 10 novembre 1718.Marié à St-Charles-les-Mines, le 26 novembre 1742, à Madeleine Melanson, fille de (?) et de Marie Thériot

ii- (85) Pierre LeBlanc, né à Grand-Pré vers 1719.Marié, à Grand Can, le 4 octobre 1745, à Marie Madeleine Babin, fille de Joseph Babin et d’Angélique Landry.Pierre est décédé à Baie Ste-Marie, en 1770.

iii- (86) Marie-Joseph LeBlanc, née en Acadie N.É. vers 1720.Mariée, à Grand-Can, le 18 novembre 1737, à Paul Aucoin, fils de Michel Aucoin et de Jeanne Bourg.

iv- (87) Jean-Jacques LeBlanc, né à Grand-Pré vers 1722.Marié, en Acadie, N.É. vers 1755, à Marie Héon, fille de Charles Héon.

Enfants de (15) Pierre LeBlanc et de Marie Landry :

i- (88) Marie Angélique LeBlanc, née au Bassin des Mines le 27 mai 1722. Mariée, au Bassin des Mines, en 1746, à Germain Dupuis, fils de Germain Dupuis et de Marie Granger.

ii- (89) Jean Onésime LeBlanc, né vers 17…? Marié, à St-Joseph de Carleton, Québec, le 8 février 1814, à Marie Normandeau, fille de Louis Normandeau et MarieAudet.

Enfants de (16) René LeBlanc et de Jeanne Landry :

i- (90) Claire LeBlanc, née à Grand-Pré le 15 mars 1709, les parrain et marraine étaient Jacques LeBlanc et Catherine Thibodeau.Claire est décédée à Grand-Pré, le 21 novembre 1725 à l’âge de 15 ans.

ii- (91) Claude LeBlanc, né à Grand-Pré le 8 août 1710, les parrain et marraine étaient Claude Landry et Madeleine LeBlanc. Marié à Grand-Pré, le 12 février 1738, à JudithBenoît, fille de Pierre Benoît et d’Élisabeth Lejuge. Dispensede 3-3. Au recensement de Concord Massachusetts, en 1757,Claude, a 46 ans. Il est au recensement de Boston en 1760.Au recensement du Massachusetts, en 1763, il est veuf.

iii- (92) Charles LeBlanc, né (?). Marié à Southampton,Angleterre, en 1758, à Madeleine Gautreau, fille de PierreGautreau et de Marie Bujold

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iv- (93) Marie LeBlanc, née (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1713. Mariée, à l’âge de 21 ans, à Grand-Pré, le 3 octobre

1735, à Michel Poirier, fils de Pierre Poirier et d’Agnès Cormier. Marie est décédée à St Domingue, Les Antilles, le4 avril 1779, à l’âge de 62 ans.

v- (94) Jean-Baptiste LeBlanc, né (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1715. Marié, à Grand-Pré, le 3 juillet 1741, à Marguerite Hébert, fille de René Hébert dit Groc et de Marie Boudreau. Il est présent sur le recensement du Connecticut, en 1763. Jean-Baptiste est inhumé à Yamachiche, le 13 juin1771, à l’âge de 56 ans, Marguerite est inhumée à son tour, àYamachiche, le 12 décembre 1798

Enfants de (94) Jean-Baptiste LeBlanc et de Marguerite Hébert;

1- (95) Pierre LeBlanc, né vers 1746 Marié à Yamachiche,le 19 octobre 1772, à Madeleine Trahan née vers 1752.

Enfants de (95) Pierre LeBlanc et de Madeleine Trahan;

i- (96) Joseph LeBlanc, né vers 1775. Marié à Yamachiche, le 25 septembre 1797, à AmableMartin, née à Yamachiche, le 6 novembre 1773.

vi- (95) François LeBlanc, jumeau de Charles, né (Décl. BIM) à Grand-Pré en 1717. Marié, (Décl. BIM) à Beaubassin, en 1744, à Marie Madeleine Anne Cormier, fille de GermainCormier et de Marie LeBlanc.François est décédé d’après le recensement de Prince Frederick, le 6 novembre 1756.

vii- (96) Charles LeBlanc, jumeau de François, né vers 1717viii- (97) Pierre LeBlanc, né à Grand-Pré le 21 août 1718, les

parrain et marraine étaient Pierre LeBlanc et Marie Bourg.Marié, en 1res noces à Grand-Pré, le 24 octobre 1740, à ClaireBoudrot, fille de Claude Boudrot et de Catherine Meunier. En Secondes noces vers 1742, à Claire Benoît, fille de PierreBenoît et d’Élisabeth Lejeune. Au recensement deFramingham, au Massachusetts, en 1757, il a 50 ans, Pierre est décédé le 8 février 1776.

ix- (98) René LeBlanc, né à Grand-Pré le 28 juin 1722. Marié,(Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines, en 1744, à Marie Babin,fille de Pierre Babin et de Madeleine Bourg. Il est Présent aurecensement du compté de Worcester, Massachusetts, en1760 et sur celui du Massachusetts, en 1763.

x- (99) Olivier LeBlanc, né à Grand-Pré le 12 avril 1724, les

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parrain et marraine étaient Jean Hébert et Marie Boudrot.Marié, à Grand-Pré, le 23 novembre 1746, à Marie-Josephe Aucoin, fille de Martin Aucoin et d’Élisabeth IsabelleBoudreau, dispense de 3-3

xi- (100) Madeleine LeBlanc, née en 1728. Mariée, à Grand-Pré, le 8 octobre 1748, à Paul Benoît, fils de Paul Benoît et d’Anne Trahan.

xii- (101) Joseph LeBlanc, né à Grand-Pré le 9/12 février 1726, les parrain et marraine étaient Joseph Landry et Marie Boudrot. Marié, à St-Charles-les-Mines, le 2 août 1760, àMarguerite Trahan, fille de Pierre Trahan et de MadeleineComeau. En secondes noces à Liverpool, Angleterre, le 28janvier 1758, à Anne Agnès Hébert, fille de Jean Hébert etde Marguerite Trahan

. Ces deux mariages ne sont pas répertoriés dans le dictionnaire de S.A. White

xiii- (102) Marguerite LeBlanc, née (Décl. BIM) à St-Charles-les Mines vers 1719. Mariée, à l’âge de 20 ans, d’après le registre de Grand-Pré, le 12 janvier 1739, à Charles Hébert, fils de René Hébert et de Marie Boudrot.Marguerite est décédée à Grand-Pré, le 14/15 décembre 1744 à l’âge de 26 ans.

xiv- (103) Joseph LeBlanc, né le 9 mai 1726.

Enfants de (20) Bernard LeBlanc et de Marie Bourg :

i- (104) Marie-Josephe LeBlanc, née à Grand-Pré en 1715.Mariée, (selon S.A. White) à Grand-Pré, en 1736, à Pierre Landry, fils d’Antoine Landry et de Marie Blanche LeBlanc.Marie-Josephe est décédée le 26 mai 1762.

ii- (105) Marie-Madeleine LeBlanc, née à Grand-Pré le 23 janvier 1719, les parrain et marraine étaient Alexandre Bourg notaire et Marie Landry. Mariée, (selon S.A. White) vers 1746, à Michel Landry, fils d’Antoine Landry et de MarieBlanche LeBlanc. Son nom figure sur le recensement duConnecticut, en 1763. Madeleine est décédée à Santo Domingo, le 17 septembre1765, à l’âge de 45 ans. (Registre de Le Mirebalais)

iv- (106) Anne LeBlanc, née à Grand-Pré en 1722. Mariée àl’âge de 21 ans, à Grand-Pré, le 19 octobre 1743, à CharlesLandry, fils d’Antoine Landry et de Marie Blanche LeBlancDispense de 3-3. Sépulture (au registre de Mirebalais) le 11 octobre 1764, àl’âge de 42 ans.

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v (107) Joseph (dit Bourquet) LeBlanc, né à Grand-Pré le 2 mars 1724, les parrain et marraine étaient Alain Bugeaud et Marie-Josephe Dupuis, le père a signé. Marié, (Décl. BIM) à St-Joseph, de Rivière aux Canards, le 1er juin 1747, à MarieJosephe Daigle, fille d’Olivier Daigle et de FrançoiseGranger. En secondes noces, à Maria Québec, le (?), àModeste Doucet, fille de Charles Doucet et Anne Arseneault.Son nom figure sur le registre de Bonaventure en 1765.Joseph est décédé à Cascapédia, (registre de Bonaventure Québec) le 8 septembre 1801

vi- (108) Marguerite LeBlanc, née à Grand-Pré le 13 février1728, les parrain et marraine étaient (omis le nom) et MarieLandry, épouse de Pierre LeBlanc. Mariée, à Grand-Pré, le16 juillet 1748, à 20 ans, à Abraham Dugas, fils de JosephDugas et de Marguerite Richard. Au recensement de Miquelon, en 1767, elle a 38 ans. À celui de 1776, elle en a47. On retrouve son nom sur le recensement de St-Pierre, deTerre-Neuve, en 1784, alors qu’elle a 55 ans.

vii- (109) Marie-Madeleine LeBlanc, née à Grand-Pré le 30 mars 1734, les parrain et marraine étaient Pierre Doucet quia signé avec le père et Marie-Josephe LeBlanc.

viii- (110 Pierre LeBlanc, né à Grand-Pré le 21 août 1737, les parrain et marraine étaient Pierre Landry et Anne LeBlanc;le père a signé.

Enfants de (22) Jacques (à René) LeBlanc et de CatherineLandry :

i- (111) Anne LeBlanc, née (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines. Mariée, le 16 janvier 1719, à Jean Gautrot, fils deClaude Gautrot et de Marie Thériot.

ii- (112) Marguerite LeBlanc, née (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1707. Mariée, le 8 octobre 1725, à Joseph Granger,fils de René et de Marguerite Thériot. Son nom est sur la listedes passagers pour la France. (Penryn Falmouth Angleterre,56 ans veuve) Elle est sur le registre de Belle-Île-en-Mer en1765, elle a 59 ans.Marguerite est décédée à la paroisse Le Palais Belle-Île-en-Mer le 23 décembre 1777.

iii- (113) Marie-Josephte LeBlanc, née (Décl.BIM) à St-Charles-les-Mines en 1705. Mariée, le 8 octobre 1725, à CharlesGautrot, fils de Claude Gautrot et de Marie Thériot. Aurecensement de Newtown, Maryland, 1763, elle est veuve.

iv- (114) Jacques LeBlanc, né à Grand-Pré le 21 septembre 1708,les parrain et marraine étaient René LeBlanc et Anne Landry.Marié, à Grand-Pré, le 12 juin 1730 à Catherine (Marie-Josephe) Forest, fille de Pierre Forest et de Cécile Richard.

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Son nom figure sur le recensement d’Oxford, Maryland, en 1763. Sur celui de Cabahannocer, Louisiane 1769, il a 61ans, au même endroit, en 1777, il a 68 ans.Jacques est décédé à St-James Parish, Louisiane, U.S.A.Le 26 février 1795, sépulture le 27.

v- (115) Honoré LeBlanc, né à Grand-Pré le 21octobre 1710,les parrain et marraine étaient Jean Dupuis et Marie LeBlanc.Marié, (Décl. BIM) à l’Assomption, de Pijiguit, vers 1731, à Marie-Josephe Trahan, fille de Guillaume Trahan et de Josephe Benoît. Il est sur la liste des passagers pour la France, (Liverpool) Angleterre, en 1763, il a 52 ans. Au recensement de Belle-Île-en Mer, en 1765, il a 54 ans.Honoré est décédé à Palais Belle-Île-en-Mer, le 27 novembre 1791

vi- (116) Madeleine LeBlanc, née à Grand-Pré le 1 octobre1712, les parrain et marraine étaient Jean LeBlanc, et MarieCoste. Mariée, à Grand-Pré, le 28 février 1729, à Jean-Baptiste Melanson, fils de Jean Melanson et de Marguerite Dugas, dispense 3-3. On la retrouve sur le recensement deSnow-Hill, Maryland, en 1763. Sur le recensement deCabahannocer, Louisiane, en 1769, elle a 57 ans. Aurecensement de l’Ascension, en 1777, elle a 64 ans.

vii- (117) Françoise LeBlanc, née (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines le 8 septembre 1716. Marié, à l’âge de 18 ans à Grand-Pré, le 3 novembre 1733, à Charles Granger, fils deRené Granger et de Marguerite Thériot. Elle est sur la listedes passagers pour la France, (Penryn Falmouth Angleterre)en 1763, à 48 ans et veuve.Au recensement de Belle-île-en-Mer en 1765, elle a 48 ans. Au recensement de Morlaix en 1786, elle en a 72.

viii- (118) Charles LeBlanc, né à Grand-Pré le 30 août 1718, les parrain et marraine étaient Charles LeBlanc et Élisabeth Gautrot. Marié, à Grand-Pré, le 26 septembre 1741, àÉlisabeth Thibodeau, fille de Jean Thibodeau et deMarguerite Hébert, dispense 4-4. Son nom est sur la liste despassagers pour la France, (Penryn Falmouth Angleterre) en1763) à 45 ans. Au recensement de Belle-Île-en-Mer, en 1765, il a 48 ans.Charles est décédé à Kéroude, Bangor, paroisse de Belle-Île en-Mer, France, le 12 avril 1772

ix- (119) Joseph LeBlanc, né à Port-Royal le 25 février 1720, les parrain et marraine étaient Jean Gautrot et Marie LeBlanc.Marié à Port-Royal, le 2 juillet 1742, à Isabelle Gaudet, fille de Bernard Gaudet et de Jeanne Thériault, dispense de 4-4.Joseph est décédé (Décl. BIM) à St-Jacques, deCabahannocer, Louisiane, le 12 juillet 1805.

22

x- (120) Judith LeBlanc, née à Grand-Pré le 31 janvier 1722, les parrain et marraine étaient Jean LeBlanc et Judith Bourg, le père a signé. Mariée, à 21 ans, à Grand-Pré, le 6 août 1742, à Germain Thibodeau, fils de Jean Thibodeau et deMarguerite Hébert, dispense 4-4.Judith est décédée (Décl. BIM) à Falmouth, Angleterre, en octobre 1756, sépulture, comme Mary LeBlanc Thibodeau.

xi- (121) Catherine LeBlanc, née à Grand-Pré le 15 mars 1725,les parrain et marraine étaient Charles Boudrot, qui a signé et Marguerite LeBlanc. Mariée, en premières noces à l’âge de20 ans, à Grand-Pré, le 30 septembre 1745, à Jean-BaptisteBabin, fils de Pierre Babin et de Madeleine Bourque, dispense de 3-4. En secondes noces, à St-Joseph dePhiladelphie, le 17 février 1762, à Alexis Thibodeau, veuf deMarie-Anne Blanchard, fils de Joseph Thibodeau et de Marie-Josephe Bourgeois,

xii- (122) Simon LeBlanc, né à Grand-Pré le 27 avril 1723, les parrain et marraine étaient René Blanchard fils et Jeanne Dugas. Marié en premières noces (Décl. BIM) SS-Pierre etPaul de Cobequit, le 13 août 1743, à Marguerite Bourg, fillede Jean Bourg et de Françoise Aucoin. En secondes noces(Décl. BIM) à Falmouth, Angleterre, le 2 août 1757, à MarieTrahan, fille de Joseph Trahan et d’Élisabeth Thériot, veuvede François Granger. Il est sur la liste des passagers pour laFrance, à (Penryn Falmouth Angleterre) en 1763, il a 38 ans.Nous le retrouvons sur la liste des passagers pour la Louisiane, en 1785, il a 62 ans.Simon est décédé en Louisiane, U.S.A. en 1802.

xiii- (123) Élizabeth LeBlanc née à Grand-Pré le 28 septembre 1726, les parrain et marraine étaient Sir de Rosier Racois quia signé et Anne LeBlanc, fille de François. Mariée, à 21 ansle 16 juillet 1748, à Simon LeBlanc, fils de Joseph LeBlanc etd’Anne Bourg, dispense de 3-3.Élizabeth est décédée le 7 juillet 1763.

xiv- (124) Jean-Jacques LeBlanc, né (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines. Marié, vers1725, à Madeleine Thériot, fille deGermain Thériot et d’Anne Richard.Jean-Jacques est décédé (Décl. BIM) à Southampton,Angleterre.

Enfants de (23) François LeBlanc et de Jeanne Hébert :

i- (125) François LeBlanc, né (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1700. Marié, (Décl. BIM) à Cobequid, en 1728, àAnne Benoît, fille de Jean et d’Anne Breau.François est décédé à Grand-Pré, le 21 avril 1733.

ii- (126) Jacques LeBlanc, né (Décl. BIM) à St-Charles-les-

23

Mines en 1706. Marié à Grand-Pré, le 18 septembre 1727, àCatherine Landry, fille de Pierre Landry et de MadeleineBrossard.Jacques est décédé à Grand-Pré, en octobre 1755

iii- (127) Anne LeBlanc, née à Grand-Pré le 16 janvier 1708, les parrain et marraine étaient Pierre LeBlanc, qui a signéet Anne Bourgeois. Mariée, à Grand-Pré, le 4 juillet 1729, àGermain Landry, fils de Germain Landry et de Marie-Madeleine Melanson.Anne est décédée en Louisiane, en 1780.

iv- (128) Marie LeBlanc, née à Grand-Pré le 23 juin 1710,les parrain et marraine étaient Pierre LeBlanc, qui a signéet Madeleine Hébert. Mariée, (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines, le 14 janvier 1727, à Jean-Baptiste Thibodeau, fils deJean Pierre Thibodeau et de Marguerite HébertMarie est décédée à St-Basile, de Madawaska, le 23septembre 1765.

v- (129) Joseph LeBlanc, né à Grand-Pré le 24 août 1712, les parrain et marraine étaient René LeBlanc, qui a signé et Marie LeBlanc. Marié, (Décl. BIM) à Cobequid, en 1735, àMarie-Joseph Bourg, fille d’Ambroise Bourg et d’ÉlizabethMelanson.Joseph est décédé (Décl. BIM) le 21 août 1758.

vi- (130) Marguerite LeBlanc née (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1714. Mariée, le 28 mai 1733, à Charles Hébert, (dit de Croc) fils de Jacques Hébert et de Marguerite Landry,Dispense de 4-4.Marguerite est décédée (Décl. BIM) et l’Archevêché de Port-St-Servant, en mer en route vers la France, en 1758

vii- (131) Cécile LeBlanc, née à Grand-Pré le 20/28 août 1717,les parrain et marraine étaient Jean Mouton, chirurgien et Anne LeBlanc. Mariée, à l’âge de 20 ans, à Grand-Pré, le 7novembre 1740, à Charles Landry, fils de René Landry et d’Anne Thériot. Elle est sur la liste des passagers pour la France, à (Southampton) Angleterre, en 1763, elle à 44 ans,et sur la liste des arrivés à St-Malo, en 1763.Cécile est décédée à St-Jean –l’Évangéliste, de Châtellerault,le 29/30 mai 1774.

viii- (132) Marie-Josephe (dit Josette) LeBlanc, née à St-Charles-les-Mines en 1720. Mariée, à Grand-Pré, le 29 octobre 1737,à Jean-Baptiste Landry, (dit Labbé) fils de Jean-BaptisteLandry et de Marguerite Gautreau.

ix- (133) Madeleine LeBlanc, née à Grand-Pré le 9 octobre 1722les parrain et marraine étaient Jacques Thériot et Mme deBelisle. Mariée, en premières noces, à Grand-Pré, le 4 février1743, à Armand Breau, fils de Pierre Breau et d’Anne

24

LeBlanc, et en secondes noces, à St-Ours, Québec, (ContratJehanne) à Charles Cormier, fils de Germain Cormier et de Marie LeBlanc.

x- (134) Jean-Baptiste LeBlanc, né à Grand-Pré le 29 octobre1725, les parrain et marraine étaient Jacques LeBlanc et Marie Babin, épouse de René Richard. Marié en premières noces, à Grand-Pré, le 8 novembre 1746, à Marie Landry, fille de Jean Landry et de Marguerite Melanson, dispense 4-4.En secondes noces, (Décl. BIM) à Southampton Angleterre,le 10 août 17658, à Marguerite Bellemère, fille de JacquesJacob Célestin (dit Bellemère) et de Marie Landry. Son nom figure sur la liste des passagers pour la France, (Southampton) 1763, il a 36 ans, il est sur la liste des arrivésà St-Malo en 1763, il a 37 ans. Jean-Baptiste est décédé à Chatenay, France, le 18 septembre1782.

xi- (135) Benoni LeBlanc, né à Grand-Pré le 23 octobre 1729,les parrain et marraine étaient François LeBlanc et JudithBourg. Marié, à Grand-Pré, le 13 août 1748 à MargueriteHébert, fille de Guillaume Hébert et de Marie-JosepheDupuis, dispense 4-4.Benoni est décédée au Maryland, le 7 juillet 1763.

Enfants de (24) René LeBlanc et d’Élisabeth Melanson :

i- (136) Enfant mort né. Sépulture d’après les registres de Port-Royal, le 13 avril 1710.

ii- (137) Marie-Josephe LeBlanc, née vers 1714. Mariée, àl’âge de 20 ans, à Grand-Pré, le 27 avril 1734, à JosephMeunier, fils de Paul Meunier et de Claire D’Abbadie de Saint-Castin. Son nom figure sur le recensement d’AnnapolisMaryland, en 1763.

iii- (138) Benjamin LeBlanc, né à Grand-Pré le 6 avril 1717.(acte inscrit le 8 décembre 1711) les parrain et marraine étaient Pierre LeBlanc et Marie-Josephe D’Amour de Chaufours.

iv- (139) Désiré LeBlanc, né (selon S.A. White) en 1717.Marié vers 1740, à Marie Madeleine Landry, fille d’AbrahamLandry, et de Marie Guilbeau.. On retrouve son nom sur troisrecensements : Oxford, (Maryland) 1763, Cabahannocer, (Louisiane) 1769, elle a 52 ans, et l’Ascension, 1770, elle à53 ans. Sépulture à l’Ascension le 5 mars 1777.

v- (140) Élisabeth LeBlanc, née à Grand-Pré le 6/8 décembre1718, les parrain et marraine étaient Joseph Bugeau et Marguerite Landry.

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Le deuxième mariage de René eu lieu à Port-Royal le 26 novembre1720. Marié, à Marguerite Thébeau, née le 19 octobre 1704, fillede Pierre Thébeau et Marie-Jeanne Comeau, les témoins, JosephLeBlanc, et Bernard Gaudet, ont signés.Marguerite est décédée (selon Thomas Pichon) vers 1750, (de chagrin)

vi- (141) Anne LeBlanc (première jumelle) née à Grand-Préle 25 juillet 1721, les parrain et marraine étaient Paul Melanson, et Jeanne Thériot.

vii- (142) Marguerite (deuxième Jumelle) née le 25 juillet 1721, les parrain et marraine étaient Jacques Thériot, et Marguerite Comeau. Mariée, à Grand-Pré, le 22 novembre 1745, à Joseph dit René Babin, fils de René Babin et d’IsabelleGautrot, dispense 3-4. Sur le recensement de Croton,(Massachusetts) 1760, elle a 39 ans, au recensement duMassachusetts, en 1763, elle est mariée.

viii- (143) Marie LeBlanc (troisième jumelle) née le 25 juil.1721,les parrain et marraine étaient Alexandre Bourg et MarieThériot.

ix- (144) Anne LeBlanc, née à Grand-Pré entre le 29 septembreet le 28 octobre 1724, les parrain et marraine étaient ÉtienneRaçois, qui a signé et Anne LeBlanc. Mariée à Grand-Pré, le23 novembre 1744, à René Thériot, fils de Joseph Thériot etde Marguerite Melanson.

x- (145) Blanche LeBlanc, (jumelle) née à Grand-Pré le 19mars 1726, les parrain et marraine étaient Joseph LeBlanc et Anne Richard. Mariée, à L’Ancienne-Lorette, Québec, le 5octobre 1762, (Contrat Genest le 3 octobre 1762) à MichelBonhomme, veuf de Madeleine Cotin dit Dugal, fils deMichel Bonhomme et de Marie-Louise Routhier.Blanche est décédée à l’Ancienne-Lorette, le 30 juin, sépulture le 1 juillet 1763, à l’âge de 38 ans.

xi- (146) Marie LeBlanc, (jumelle) née le 19 mars 1726, les parrain et marraine étaient Jacques LeBlanc fils de François et Marguerite Richard. Mariée, en 1res noces (selon S.A. White) vers 1754, à Cyprien Le Prince, fils d’AntoineLe Prince et d’Anne Trahan. En secondes noces, à St-Martin-de-Morlaix, le 10 février 1766, à Eustache Alain Trahan, fils de René Trahan et de Marguerite Melanson. Elleest sur la liste des passagers pour la France, à Liverpool,Angleterre, en 1763, à 37 ans et veuve. Sur la liste des passagers pour la Louisiane en 1785, à 58 ans.Marie est décédée le 20 juillet 1795.

xii- (147) Madeleine LeBlanc, née à Grand-Pré le 19/21 novembre 1727, les parrain et marraine étaient Jacques Thébeau et Madeleine LeBlanc. Mariée, à 19 ans, à Grand-

26

Pré, le 7 juin 1746, à Charles Broussard, fils de PierreBroussard et de Marguerite Bourg, dispense de 3-4 et 4-4.

xiii- (148) René LeBlanc, (jumeau) né à Grand-Pré 10/17novembre 1731, les parrain et marraine étaient Pierre LeBlanc, qui a signé et Marie-Josephe Melanson. Mariée, (selon S.A. White) vers 1752, à Anne Blanchard, fille deRené Blanchard et de Marguerite Thériot. Il figure sur lerecensement d’Halifax, en 1763.Il est décédé après le 30 janvier 1811.

xiv- (149) Simon LeBlanc, (jumeau) né le 10/17 novembre 1731, les parrain et marraine étaient Benjamin LeBlanc, qui a signé ainsi que le père, et Françoise LeBlanc. Marié, vers1754, épouse non identifiée.

xv- (150) Françoise LeBlanc, née à Grand-Pré entre le 1 et le 4 mai 1734, les parrain et marraine étaient Antoine Mommellion (dit St-Germain) qui a signé et Marie-Josephe LeBlanc. Mariée, en premières noces vers 1752, à Charles Grojon. En secondes noces, vers 1765, à James Robertson. (Dans le registre de Chambly 1761, Françoise est la marraine de Françoise Adélaïde Babuty, fille d’Ursule Babuty) En 1779, dans le même registre, son fils Charles Grojon, est témoin avec son beau-père, Jacques Robertson, au mariage de leur cousine et nièce, Marie Angélique Babuty,fille d’Ursule Babuty. Françoise est décédé à Chambly, Québec, le 18/20 février1791, à l’âge de 55 ans.

xvi- (151) Ursule LeBlanc, née à Grand-Pré le 27 décembre 1735les parrain et marraine étaient Joseph Meunier et MadeleineRichard, qui a signée avec le père. Mariée, à Québec, à l’âgede 20 ans, le 6 février 1758, (contrat Durenlaut le 5 février1758) à Jacques Christophe Babuty, fils de François Babutyet de Marie-Anne Réal. Dans le registre de Chambly, 1760,Ursule est marraine de Jeanne Angélique Grojon, fille deFrançoise et Charles Grojon.Elle est décédée à Chambly, entre le 31 octobre et le 2 Novembre 1794.

xvii- (152) Joseph-Marie LeBlanc, né à Grand-Pré le 20 mai1738, les parrain et marraine étaient Félix LeBlanc, qui a signé et Marguerite LeBlanc.

xviii-(153) Pierre Benjamin (jumeau) né à Grand-Pré entre le 2janvier et le 17 février 1740, les parrain et marraine étaientPierre Doucet, qui a signé et Marie LeBlanc. Marié, vers1764, à Marie Dugas, fille de Charles Dugas et d’AnneLeBlanc. Au registre de Carleton, 1775, Pierre est parrain desa nièce, Marie-Madeleine LeBlanc, fille de Jean-Baptiste LeBlanc. Son nom apparaît au registre de Bonaventure, en

27

1765 et au registre de Carleton, 1777, il a 37 ans.Pierre Benjamin est décédé à Carleton, le 25/27 février 1805 à l’âge de 66 ans.

xix- (154) Esther LeBlanc, née à Grand-Pré vers 1725. Mariée àQuébec, vers 1755, à Raymond Bourdages, fils de PierreBourdages et de Marie-Anne Chevalier.

xx- (155) Paul-Marie LeBlanc, né à Grand-Pré le 2 mai 1742, les parrain et marraine étaient Étienne Babin, qui a signé et Marie LeBlanc, épouse de Sr Belisle.

xxi- (156) Jean-Baptiste-Marie LeBlanc, né à Grand-Pré le 25 juin 1744, les parrain et marraine étaient Jean-Baptiste LeBlanc et Anne LeBlanc qui a signée avec le père. Marié,vers 1770 à Marguerite Boudrot, fille de Joseph Boudrot etde Rosalie Arseneault. Sur le registre de Carleton, en 1777, ila 35 ans. Il est témoin au mariage de son neveu, Désiré LeBlanc, fils de Benjamin, au registre de Carleton, en 1795.Il est décédé à Carleton, Québec, le 1/5 novembre 1824, àl’âge de 85 ans.

xxii- (157) Marie-Jeanne LeBlanc, née à Grand-Pré le 5 avril 1748, les parrain et marraine étaient Simon LeBlanc et Jeanne Hébert.

Enfants de (25) Pierre LeBlanc et de Jeanne Thériot :

i- (158) Paul LeBlanc, né à Grand-Pré le 16 septembre 1712, les parrain et marraine étaient Pierre Thériot et Marie LeBlanc. Marié, à 23 ans, à Port-Royal, le 7 novembre 1735,à Marie Madeleine Richard, fille de Michel Richard et d’Agnès Bourgeois, dispense de 3-3.Paul est décédé avant le recensement de 1756.

ii- (159) Françoise LeBlanc, née le 26 novembre 1717 (ondoyé par Mouton, chirurgien) les parrain et marraine étaient Claude LeBlanc et Anne LeBlanc.Françoise est décédée à Grand-Pré le 27 novembre 1743, à l’âge de 25 ans. Présents au décès; Pierre LeBlanc, (le père)qui a signé, Jeanne Thériot, (la mère) Jacques Thériot,Joseph Thériot et Pierre Doucet.

iii- (160) Charles Honoré LeBlanc, né à St-Charles-les-Mine en 1718 Marié, le 16 août 1741 à Grand-Pré, à Anne Hébert,fille de Jacques Hébert et de Marguerite Landry, dispense de3-4.Charles Honoré est décédé entre 1755 et 1758.

iv- (161) Jean-Baptiste LeBlanc, né à Grand-Pré le 25/26 octobre 1720, les parrain et marraine étaient Jean Landry et Marguerite LeBlanc. Marié, (selon S.A. White) en premièresnoces vers 1748, à Cécile Hébert, fille de Jacques Hébert et

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de Marguerite Landry. En secondes noces, vers 1759, àUrsule Breau. Il est sur la liste des passagers pour la France, à Southampton, Angleterre, en 1763, et sur la liste des arrivésà St-Malo en 1763, il a 42 ans. Au recensement de St-Maloen 1772, il a 49 ans.Sépulture à St-Jacques-de-Nantes, France, le 6 février 1784, à l’âge de 64 ans.

v- (162) Élizabeth LeBlanc, née à Grand-Pré le 24/27 décembre1723, les parrain et marraine étaient Étienne LeBlanc et

Élisabeth Thériot, le père a signé. Mariée, à 24 ans, à Grand-Pré, le 13 août 1748, à Charles Hébert fils de GuillaumeHébert et de Marie-Josephe Dupuis, dispense 3-3. Elle estsur la liste des passager pour la France, à Southampton, Angleterre, en 1763, à 45 ans, et sur la liste des arrivés à St-Malo, en 1763, à 40 ans, (?). Sur le recensement de St-Malo,en 1772, elle a 49 ans.Sépulture à St-Jacques de Nantes, le 15 février 1784, à l’âge de 63 ans.

vi- (163) Jean-Pierre LeBlanc, né à Grand-Pré le 11 avril 1726,les parrain et marraine étaient Pinau LeBlanc et Marguerite Dupuis. Marié, (selon S.A. White) à St-James, Louisiane, vers 1752, à Marie Joseph Landry, fille d’Antoine Landry etde Marie Blanche LeBlanc. Son nom figure sur le recensement du Connecticut, en 1763.Sépulture à Le Mirebalais, le 6 décembre 1765, à l’âge de 36 ans.

vii- (164) Daniel David LeBlanc, né le 16 mai 1729, les parrainet marraine étaient Paul LeBlanc qui a signé et Anne Thériot,tous de St-Charles-les-Mines. Marié, (selon P Gaudet) vers1749, à Marguerite Babin, fille de Pierre Babin et deMadeleine Bourg. Il est sur le recensement de Pennsylvanie, en 1763.Daniel est décédé à St-Pierre, de Baltimore, le 6/7 mai 1810,à l’âge de 85 ans.

viii- (165) Joseph LeBlanc, né à Grand-Pré le 23 septembre 1733,les parrain et marraine étaient Honoré LeBlanc et Catherine Landry, le père a signé.

ix- (166) Agnès LeBlanc, née à Grand-Pré le 3 avril 1736, lesparrain et marraine étaient Jean-Baptiste LeBlanc, qui a signéavec le père et Madeleine Richard, épouse de Paul LeBlanc.Mariée, (selon S.A. White) vers 1754, à Étienne Thériot, fils de Joseph LeBlanc et de Françoise Melanson.

x- (167) Marie Osite LeBlanc, née (selon P. Gaudet) à Grand-Pré vers 1731. Mariée, vers 1753, à Jean Le Prince, fils d’Antoine Le Prince et d’Anne Trahan. Selon le registre deGrand-Pré, en 1746, elle est la marraine de Joseph-Marie

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LeBlanc, fils de Paul. Son nom figure sur le recensement dePennsylvanie, en 1763.

Enfants de (26) Joseph LeBlanc et d’Anne Mailloux :

i- o

Enfants (27) d’Étienne LeBlanc et d’Anne Mailloux

i- (168) Marie Anne LeBlanc, née à Québec le 9 octobre 1717.Marie Anne est décédée à Québec le 10 octobre 1718

i- (169 Marie Anne LeBlanc née à Québec en 1718Marie Anne est décédée à Québec le 29 janvier 1720

ii- (170) Marie Anne Josephe LeBlanc, née à Québec le 14 mai1723. décédée à Québec le 2 décembre 1723.

Enfants de (28) Claude LeBlanc et de Marie Thériot :

i- (171) Amand LeBlanc, né le 30 septembre 1719Amand est décédé le 6 octobre 1742

ii- (172) Félix LeBlanc, né le 30 septembre 1719.Marié, le 10 octobre 1742, à Marie-Josephe Thériot

iii- (173) Victor LeBlanc, né à Grand-Can en 1721.Marié, à Grand-Can, en 1740, à Marie Aucoin, fille de Paul Aucoin et de Marie Josephe LeBlanc

iv- (174) Blanche LeBlanc, née le 16 juin 1722Mariée, à Grand-Can, le 27 février 1745, à Joseph Richard

v- (175) François LeBlanc, né en 1723vi- (176) Osite LeBlanc, née à Grand-Can le 23 septembre 1724.

Mariée, à St-Charles-les-Mines, le 20 juin 1746, à FrançoisRobichaud, fils de Prudent Robichaud et d’Henriette Petit-Pas

vii- (177) Étienne LeBlanc, né le 11 avril 1727.Marié, le 2 juillet 1748, à Anne Cormier, fille de Pierre Cormier et de Marguerite Cyr.

viii- (178) Marin LeBlanc, né à Grand-Can en 1728.Marié, à Beaubassin, le 22 juillet 1748, à Marie Cormier, fillede Pierre Cormier Rossignol

ix- (179) Rose Osite LeBlanc, née en Acadie en 1730. Mariée,en Acadie, en 1744, à Jean Prince, fils d’Antoine Prince

x- (180) Alain LeBlanc, né à Grand-Can en 1731.Marié, à Southampton, Angleterre, en 1768, à Anne MarieBabin, fille de Claude Babin.

xi- (181) Alexis Alexandre LeBlanc, né à Grand-Pré en 1732.xii- (182) Martha LeBlanc, née à Grand-Can en 1734.xiii- (183) Marie Madeleine, née à Grand-Pré le 21 août 1739.Enfants de (32) Jean (à André) LeBlanc et Jeanne Bourgeois :

30

i- (184) Jean (dit Dérico) LeBlanc, né (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en juillet 1703. Marié, à Grand-Pré, le 9 juillet 1726, à Françoise Blanchard,fille de René Blanchard et d’Anne Landry. Il est sur la listedes passagers pour la France, (Liverpool, Angleterre) 1763, à57 ans. Présent sur le recensement de Belle-Île-en-Mer 1765.Jean est décédé à Bernontec, registre de Sauzon Belle-Île-En-mer, le 23/24 septembre 1779, à l’âge de 76 ans.

ii- (185) Joseph LeBlanc, né (Décl. BIM) vers 1709. Marié, àl’âge de 21 ans, à Grand-Pré, le 18 juillet 1730, à Marie Madeleine Lalande, fille de Pierre Lalande et d’Anne Prélieux.Joseph est décédé (Décl. BIM) à Liverpool, Angleterre, en 1756.

iii- (186) Marie LeBlanc, née à Grand-Pré le 17 février 1711, les parrain et marraine étaient Jean Richard et Marguerite Landry, épouse de Jacques Hébert. Mariée, à l’âge de 20ans, à Grand-Pré, le 9 janvier 1731, à Alexandre Le Borgne (né de Belisle), fils d’Alexandre de Belisle et d’Anastasie d’Abbadie, de Saint-Castin, dispense de 4-4. Au recensementd’Annapolis, (Maryland) en 1763, elle est veuve. Marie est décédée le 26 avril 1773.

iv- (187) Pierre LeBlanc, né (Décl. BIM) à St-Charles-les-Minesvers 1715. Marié, à l’âge de 20 ans, à Grand-Pré, le 18novembre 1737, à Marguerite Gautrot, fille de CharlesGautrot et de Madeleine Blanchard.Sépulture, à St-Nicolas de Boulogne-sur-Mer, le 9 novembre 1759, à l’âge de 45 ans.

v- (188) Sylvain LeBlanc, né à Grand-Pré le 5 novembre 1719 les parrain et marraine étaient René LeBlanc et Anastasie LeBlanc. Marié, (Décl. Bim) à l’Assomption, de Pijiguit, vers1743, à Anne Le Prince, fille d’Antoine Le Prince et d’AnneTrahan.Sylvain est décédé, (Décl. BIM) à Liverpool, Angleterre, en 1756.

vi- (189) Claude LeBlanc, né à Grand-Pré le 11/12 avril 1723, les parrain et marraine étaient Pierre LeBlanc qui a signé et Marie LeBlanc. Marié en premières noces, (Décl. BIM) enoctobre 1748, à Anne Josephte Longue-épée, fille de LouisLongue- épée et d’Anne Brassard. En secondes noces, à St-Servant, le 8 février 1763, à Marie Josephe Guédry, filled’Augustin Guédry et de Jeanne Hébert, veuve d’Armand Breau. En troisième noces, à St-Servant, le 21 juin 1768, à Dorothée Richard, veuve d’Alexis Comeau, et fille de François Richard et de Marie Martin. Il est sur la liste des

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arrivés à St-Malo, en 1759, à 27 ans. Au recensement de St-Servant, 1762, il en a 25, et sur celui de Belle-Île-en-mer 1765, il en a 41. Il est sur la liste des passagers pour la Louisiane en 1785, à l’âge de 62 ans.Claude est décédé, à l’Ascension, le 9/10 août 1800, à 71 ans.

vii- (190) Marguerite LeBlanc, née à Grand-Pré le 15 novembre 1724, les parrain et marraine étaient Alexandre Le Borgne (de Belisle) qui a signé et Marguerite LeBlanc. Mariée à Grand-Pré, en novembre 1745, à Pierre Trahan, fils de PierreTrahan et de Madeleine Comeau, dispense de 4-4.Elle est décédée, (Décl. BIM) à Liverpool, Angleterre, enaoût 1756.

viii- (191) Marie Josephe LeBlanc, née (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1729. Mariée (Décl. BIM) à l’Assomption, dePijiguit, le 2 mai 1748, à Félix Boudrot, fils de FrançoisBoudrot et d’Angélique Doiron. Elle est sur la liste despassagers pour la France, à Liverpool, Angleterre, 1763, à 34ans, et sur le registre de Belle-Île-en-mer 1765, à 36 ans.Marie-Josephe est décédée, à Sauzon, (Belle-Île-en-mer) le 13 mars 1773, à l’âge de 44 ans.

ix- (192) Anne LeBlanc, née à Grand-Pré le 6 février 1732, les parrain et Marraine étaient Alexandre Le Borgne (de Belisle)qui à signé et Anne Bourg. Mariée, (Décl. BIM) vers 1750 àJoseph Bugeaud, fils de Joseph Bugeaud et de Marie JosepheLandry. Son nom figure sur les registres d’Oxford,(Maryland) 1763, et celui de Cabahannocer, (Louisiane) 1769, à 36 ans. À l’Ascension, en 1770, elle a38 ans, et en 1777, elle en a 44.Anne est décédée, à l’Ascension, 2/3 avril 1812, à l’âge de 81 ans.

Enfants de (36) Jacques LeBlanc, et de Catherine Boudrot :

i- (193) Marguerite LeBlanc.ii- (194) Marie LeBlanc, née en 1719. Mariée, le 24 juillet

1742, à Pierre Lejeune.

Enfants de (37) Claude LeBlanc et de Madeleine Boudrot :

i- (195) Joseph LeBlanc, né à Port Toulouse Île St-Jean vers 1722. Marié, à Port-Royal vers 1745, à Marguerite Hébert,

fille de Jean Emanuel Hébert et Madeleine Dugas.Joseph est décédé, à Tédiche, le 28 décembre 1818.

ii- (196) André dit le vieux LeBlanc, né à Grand-Pré le 31 octobre 1729. Marié, à Grand-Pré, vers ? à Marie?

32

Enfants de (38) François LeBlanc, et de Cécile Boudrot :

i- (197) Marguerite LeBlanc, née?

Enfants de (39) Joseph André LeBlanc et de Marie Granger :

i- o

Enfants de (40) Charles André LeBlanc et de Marie JosepheFlan :

i- o

Enfants de (42) Antoine (à Antoine) LeBlanc et d’Anne Landry :

i- (198) Antoine LeBlanc, née en 1704. Marié. à Grand-Pré. Le16 juillet 1726, à Marie Babin, fille de Charles Babin et deMadeleine Richard.Antoine est décédé, à Grand-Pré, le 21/22 janvier 1744.

ii- (199) Paul LeBlanc, né à Grand-Pré 29 octobre 1707, les parrain et marraine étaient Pierre Landry qui a signé et Marie?. Marié, à Grand-Pré, le 13 novembre 1730, à MadeleineForest, fille de Pierre Forest et de Cécile Richard.Paul est décédé, le 14 août 1763.

iii- (200) Brigitte LeBlanc née à Grand-Pré le 23 janvier 1710,les parrain et marraine étaient Jean LeBlanc, fils d’Antoine,qui a signé et Françoise Landry. Mariée, à Grand-Pré, le 14octobre 1728, à Claude Granger, fils de René Granger et deMarguerite Thériault. Elle est sur la liste des passagers pourla France, (Penryn) Falmouth, Angleterre, en 1762, elle a 52ans et elle est veuve.Brigitte est décédée, en juin 1771, à l’âge de 65 ans.

iv- (201) Marie-Josephe LeBlanc, née à Grand-Pré le 15 janvier 1712, les parrain et marraine étaient Jacques LeBlanc et Marie LeBlanc. Mariée, à Grand-Pré, le 6 août 1733, à Joseph Richard, fils de Michel Richard et d’AgnèsBourgeois, dispense de 3-3.

v- (202) Anselme LeBlanc né vers 1714.Décédé après le 17 décembre 1739, à l’âge de 25 ans.

vi- (203) Marie Joseph LeBlanc, née (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines en 1715. Mariée, (Décl. BIM) à St-Charles-les-Mines, le 16 août 1740, à Pierre Richard, fils de PierreRichard et de Marie Madeleine Girouard.Marie-Josephe est décédée, (Décl. BIM) à Liverpool Angleterre, le 12 avril 1761.

33

vii- (204) Simon Pierre LeBlanc, né en 1721. Marié, (Décl. BIM) à Grand-Pré, en 1744, à Marguerite Thériault, fille deClaude Thériot et d’Agnès Aucoin. Simon est décédé, à L’Assomption, le 22 décembre 1789, à L’âge de 68 ans.

viii- (205) Marguerite LeBlanc, née à Grand-Pré le 27 novembre1723, les parrain et marraine étaient Paul Landry et AnneThériot. Marguerite est Décédée, en janvier 1724

ix- (206) Olivier LeBlanc, né à Grand-Pré le 4 septembre 1726.(Acte inachevé)

x- (207) Blanche LeBlanc, née en octobre 1729. Sépulture à Grand-Pré le 9 juillet 1730, âgée de 9 mois, JeanLebert (dit Jolycoeur) qui a signé et Antoine LeBlanc.

Enfants de (43) Charles LeBlanc et de Marie Gautrot :

i- (208) Marguerite LeBlanc, née (selon S.A. White) vers 1706.Mariée, vers 1722, à Pierre Clouâtre (Clostre). Son nom figure au recensement de Port Tobacco, (Maryland) en 1763,elle est veuve. Elle est sur la liste des arrivées en Louisiane1768, à 68 ans.

ii- (209) Marie LeBlanc, née à Grand-Pré Bassin des Mines en 1708. Mariée, à Grand-Pré, le 25 juin 1726, à CharlesLandry, fils d’Abraham Landry et de Marie Guilbeau.Elle est sur le registre d’Oxford, (Maryland) 1763, veuve.

iii- (210) Anne LeBlanc, née à Grand-Pré le 30 janvier 1710, les parrain et marraine étaient René Richard et Marie Thériot.Mariée, à Grand-Pré, le 26 juin 1730, à Jacques Richard, fils de Pierre Richard et de Marguerite Landry.Anne est décédée, avant le 16 mai 1663.

iv- (211) Élisabeth Isabelle LeBlanc, née à Grand-Pré en 1712.Mariée, le 30 juin 1732, à Abraham jr Landry, fils d’Abraham Landry et de Marie GuilbeauÉlisabeth est décédée, entre 1744 et 1746.

v- (212) Marguerite LeBlanc, née (Décl. BIM) à Grand-Pré en1716. Mariée, à 14 ans, à Grand-Pré, le 20 février 1735, àJoseph Richard, fils de Pierre Richard et de MargueriteLandry.Marguerite est décédée le 16 mai 1763.

vi- (213) Madeleine LeBlanc, née à Grand-Pré le 6 avril 1719, les parrain et marraine étaient Jacques LeBlanc et AnneThériault. Mariée, (selon A.Godbout) vers 1740, à PaulRichard, fils de Pierre Richard et Marguerite Landry. Ellefigure sur le recensement de Newtown, (Maryland) 1763,veuve.

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vii- (214) Mathurin LeBlanc, né à Grand-Pré le 28 octobre 1722,les parrain et marraine étaient Charles Gautrot, qui a signéavec le père et Marguerite LeBlanc. Marié, à 25 ans, à Grand-Pré, le 16 octobre 1747, à Élisabeth Babin, fille de JeanBabin et de Marguerite Thériot, dispense de 3-3 et 4-4.Mathurin est décédé, avant le 16 mai 1763.

viii- (215) Pierre LeBlanc, née à Grand-Pré le 15/19 août 1725,les parrain et marraine étaient Antoine LeBlanc et MarieBlanche LeBlanc. Marié, (selon S.A. White) vers 1754, àMarie-Josephe Dugas, fille de Paul Dugas et de MargueriteDoucet. Elle figure sur le recensement de Pennsylvanie, 1763.

ix- (216) Marie Blanche LeBlanc, née (selon S.A. White) vers 1728. Mariée, vers 1751, à Jean-Baptiste Landry, fils de René Landry et de Marie Madeleine Melanson. AuRecensement de (Lg) 1752, elle a 24 ans, au recensement deSt-Servant, 1766, elle en a 38, et à celui de St-Malo, 1772,elle a 44 ans.Sépulture, à St-Jacques de Nantes, le 19 juin 1777, à 48 ans.

Enfants de (44) Pierre Hilaire LeBlanc et de Françoise Landry :

i- (217) Agnès LeBlanc, née à Grand-Pré le 15 mars 1712, lesparrain et marraine étaient Jean LeBlanc, qui a signé et Catherine Thibodeau. Mariée, à Grand-Pré, le 15 octobre1731, à Pierre Gautrot, fils de François Gautrot et de LouiseAucoin.Pierre est décédé. (Décl. BIM) à Cobequid. en 1749

ii- (218) Ursule LeBlanc, née en Acadie vers 1713. Mariée, àGrand-Pré, le 29 février 1740, à Joseph Brossard, fils dePierre Brossard et de Marguerite Bourg.Ursule est décédée à Très- Sainte-Trinité Cherbourg, France, le 4 décembre 1758.

iii- (219) Victor LeBlanc, né en Acadie en 1716. Marié, (selonS.A. White) vers 1740, à Marie Aucoin, fille de René Aucoinet de Madeleine Bourg.Victor est décédé, entre 1745 et 1751.

iv- (220) Anne LeBlanc, née à Grand-Pré le 16 mars 1718, les parrain et marraine étaient Joseph LeBlanc et Anne BourgMariée, à Grand-Pré, le 7 janvier 1739, à Charles Dugas, filsde Joseph Dugas et de Marguerite Richard.Anne est décédée, le 15 avril 1776

v- (221) Théodore LeBlanc, né à Grand-Pré le 23 décembre 1719, les parrain et marraine étaient Pierre LeBlanc et Élisabeth LeBlanc. Marié, à Beaubassin, le 4 juillet 1740, à

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Marie Cormier, fille de François Cormier et de MargueriteLeBlanc, dispense 3-3.

vi- (222) Angélique LeBlanc, née à Grand-Pré le 27 mai 1722,les parrain et marraine étaient Joseph Landry et Jeanne Thériot. Mariée, (selon S.A. White) vers 1746, à GermainDupuis, fils de Germain Dupuis et de Marie Granger. Au recensement de Nantucket, (Massachusetts) 1758, elle a 36ans.Angélique est décédée, le 20 janvier 1787.

vii- (223) Augustin LeBlanc, né à Grand-Pré le 25 novembre 1724, les parrain et marraine étaient Jean Gautrot et Madeleine Dupuis. Marié, à Grand-Pré, vers 1752, àFrançoise Hébert, fille de Jean Hébert et d’Élisabeth Granger. Sont nom figure sur le recensement de Rutland,(Massachusetts) 1760, et sur celui du Massachusetts, en 1763.Augustin est décédé, à St Maurice de Yamachiche, Québec,le 14 janvier 1768 ou 1786?

viii- (224) Joseph LeBlanc, né à Grand-Pré le 11/18 février 1726,les parrain et marraine étaient René Blanchard (le jeune) qui a signé et Marguerite Thériot. Marié, en 1754, à MarieMoyse, fille de François Moyse et de Marie Brun. Il est surla liste des arrivés à St-Servant, en 1759, à 33 ans.Joseph est décédé, à l’hôpital de St-Malo France, le 18 février1759.

ix- (225) Françoise LeBlanc, née à Grand-Pré le 27 juillet 1727,les parrain et marraine étaient François Landry qui a signé et Anne Thériot, épouse de René Landry. Mariée en premièresnoces à Grand-Pré, le 17 juillet 1747 à Louis Sylvain Dupuis. En secondes noces à l’Acadie, Québec, le 28 Septembre 1801, à Antoine Boudrot, fils de Joseph Boudrot et de Françoise Comeau, veuf de Marie-Josephe LeBlanc.Elle figure sur le recensement de Shrewsbury, (Massachusetts) 1756, à 30 ans, et au Massachusetts, 1763.Françoise est décédée, à l’Acadie Québec, le 24 novembre1802.

x- (226) Marie LeBlanc, née à Grand-Pré le 7/17 avril 1729, les parrain et marraine étaient Antoine LeBlanc et AgnèsLeBlanc. Mariée, à Grand-Pré, le 10 juillet 1748, à FrançoisGautrot, fils de François Gautrot et de Louise Aucoin,dispense 4-4. Au recensement de (Lg) 1752, elle a 23 ans.Marie est décédée, avant le 1 avril 1755.

xi- (227) Pierre Raymond LeBlanc, né à Grand-Pré le 10 janvier 1731, les parrain et marraine étaient Victor LeBlanc et UrsuleLeBlanc.Pierre est décédé, à Grand-Pré, le 13 janvier 1731, étaientprésent, Joseph Huquet qui a signé, Victor LeBlanc et

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Ambroise Dupuis.xii- (228) Marie Rose LeBlanc, née à Grand-Pré le 25 mars

1732, les parrain et marraine étaient Germain Thériot et Anne LeBlanc, le père a signé. Mariée, à BostonMassachusetts, le 24 août 1762, à Jean-Baptiste Hébert, filsde Jean Hébert et d’Élisabeth Granger. Ce mariage futréhabilité au registre de Bécancour, le 29 Juillet 1769. Aurecensement de Shrewsbury, (Massachusetts) 1757, elle a 26ans, aux recensement de 1760 et 1763, au Massachusetts, elleest inscrite comme (Élisabeth)Marie est décédée, à Bécancour le 21 mai 1771, à l’âge de47 ans.

xiii- (229) Marguerite Monique LeBlanc, née à Grand-Pré le 27avril au 4 mai 1734, les parrain et marraine étaient Jean Blanchard qui a signé et Ursule LeBlanc. Mariée, (selon S.A White) en Acadie en 1754, à Charles Hébert, fils de JacquesHébert et de Marguerite Bourg. Elle est sur la liste desarrivés à St-Malo en 1759.Marguerite est décédée, à l’hôpital de St-Malo France, le 25janvier 1759.

xiv- (230) Pierre Hilaire LeBlanc, né à Grand-Pré le 12 janvier 1736, les parrain et marraine étaient Victor LeBlanc qui a signé avec le père et Angélique LeBlanc, sœur de Pierre.Marié, en premières noces à Guildford Connecticut, à Élisabeth Hébert fille de Pierre Hébert et d’Élisabeth Dupuis,ce mariage fut réhabilité d’après le registre de St-Philippe deLaprairie, le 17 janvier 1775. Au recensement deShrewsbury, (Mass) en 1757, il a 22 ans, il figure sur lesrecensements de 1760 et 1763 au Connecticut. En secondesnoces, dans la paroisse de Ste-Marguerite de Blairfindie àl’Acadie, le 25 octobre 1784, à Marie Catherine Granger, fillede Charles Granger et de Marguerite Lanoue.Pierre Hilaire est décédé, le 21 juin 1802.

Hilaire LeBlanc état du nombre des gens qui arrivèrent de Boston par la voie des eaux. Quelques-uns s’arrêtèrent àSt-Philippe de Laprairie, pendant que d’autres continuèrent leur chemin et se parsemèrent le long du Richelieu, à St-Jean, Saint-Charles, jusqu’à Saint-Denis et Saint-OursHilaire est un des pionniers acadiens qui ouvriront cettenouvelle paroisse nommée «  l’Acadie » à l’ouest de St-Jean.

xv- (231) Marie Madeleine LeBlanc, née à Grand-Pré le 10 septembre 1723, les parrain et marraine étaient Jacques LeBlanc et Angélique Landry.

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Enfants de (46) Jean LeBlanc et d’Anne Landry :

i- (232) Marianne LeBlanc, née à Grand-Pré en 1736.

Enfants de (47) Jacques dit Petit LeBlanc et de Cécile Dupuis :

i- (233) Hélène LeBlanc, née (?). Mariée, à St-Charles-les-Mines, le 26 novembre 1742, à Honoré Landry, fils de RenéLandry et de Marie Madeleine Melanson

ii- (234) Marie Madeleine LeBlanc, née en 1719. Mariée, àAnselme Landry, fils de René Landry et de Marie MadeleineMelanson.

Enfants de (48) Joseph dit le maigre LeBlanc et d’Anne Bourg :

i- (235) Joseph LeBlanc, né à Grand-Pré en avril 1722.Mariée, en 1res noces à Grand-Pré en novembre 1745, à Marie Landry, fille de Pierre Landry et de Marie Babin.En secondes noces à St-Charles-les-Mines, vers 1747, à Marie Jeanne Daigle, fille de Bernard Daigle et d’Angélique Richard. En troisième noces à Grand-Pré, vers 1752, àMarguerite LeBlanc, fille de Claude LeBlanc et deMarguerite Dupuis. En quatrième noces à Southampton, le21 novembre 1761, à Angélique Daigle, fille de Bernard Daigle et d’Angélique Richard.

ii- (236) Marguerite LeBlanc, née à St-Charles-les-Mines le 14 juin 1724. Mariée, à Grand-Pré, en 1741, à Joseph Dugas,fils de Joseph Dugas et de Marguerite Richard.Marguerite est décédée à Port Toulouse Île-du-Prince-Édouard, en 1752.

iii- (237) Paul LeBlanc, né à Grand-Pré vers 1732. Marié, àMiramichi, vers 1768, à Anne Latour.Paul est décédé à Miquelon France, le 21 mai 1771

vi- (238) Anne LeBlanc, née à Halifax N.É. vers 1740. Mariée,à Halifax vers 1760, à Joseph Nicolas Gauthier, fils de JosephGauthier et de Marie Alain.

Enfants de (50) René LeBlanc et d’Anne Thériault :

i- (239) Étienne LeBlanc, né à Grand-Pré vers 1722. Marié, àGrand-Pré, le 1 octobre 1742, à Élisabeth Boudrot, fille deClaude Boudrot et d’Anne Marie Thibodeau.Étienne est décédé à St-Jacques de Cabahannocer Louisiane,vers 1769.

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ii- (240) Claire LeBlanc, née à Port-Royal vers 1724. Mariée, àBeaubassin, le 6 juin 1744, à Joseph dit Fluzan Léger, fils de Jacques Léger et d’Anne Amirault.

iii- (241) Anne LeBlanc, née à Grand-Pré le 24 mai 1728.Mariée, en Acadie vers 1763, à Pierre Benjamin Bourgeois,fils de Claude Bourgeois et de Marie LeBlanc.Marie est décédée, à Halifax, en 1769

iv- (242) Pierre Victor LeBlanc, né à Halifax vers 1743. Marié,à Halifax vers 1763, à Marguerite Saulnier, fille de CharlesSaulnier et de Marie Josephe SavoiePierre est décédé, à Memramcok, le 25 mai 1817.

v- (243) Françoise LeBlanc, née vers 1720. Mariée, à Grand-Pré, le 11 janvier 1744, à Benoni Bourg, (Bourque) fils d’Alexandre Bourg (Bourque) et de Marguerite Melanson.

Enfants de (53) Joseph Cajetan (à Pierre) LeBlanc et de Marguerite Bourgeois :

i- (244) Madeleine LeBlanc, née avant 1820. (décembre 1720)Mariée à Port-Royal, le 22 juillet 1743, à Joseph Richard,fils de René Richard et de Marguerite Thériot (Thériault).

ii- (245) Marguerite LeBlanc, née en 1723.iii- (246) Joseph LeBlanc, né en 1726. Marié, en 1749, à Cécile

Marguerite Benoît, fille de Claude Benoît et de MargueriteHébert.Joseph est décédé, avant 1800.

iv- (247) Basile LeBlanc, né vers 1727.v- (248) Pierre LeBlanc, né en Acadie, (avant 1730) en 1729. vi- (249) Joseph LeBlanc, né vers 1731.vii- (250) Félicité LeBlanc, née en 173 (?).viii- (251) Cajetan LeBlanc, né en 1735. Marié, à St-Denis sur

le Richelieu, le 17 août 1772, à Amable Martin, fille de Jean-Baptiste Martin et de Josephte Françoise Messier

ix- (252) Rose LeBlanc, née en 1739.x- (253) Anne LeBlanc, née en 1742.

Enfants de (54) Jean Simon LeBlanc et de Jeanne Dupuis :

i- (254) Jean-Baptiste Simon LeBlanc, né en Acadie le 21 avril 1724. Marié, à Port-Royal, le 19 janvier 1750, à MarieJosephe Landry, née vers 1729, fille de Charles Landry et deMarie Josephe Girouard.

Cette famille fut déportée dans la localité de Lynn Massachusetts, en janvier 1756. Au cours de leur exil, ilsfurent en contact avec le Révérend Park man. (Voir annexe2)

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Ils faisaient partie du groupe en provenance de Boston, qui sont arrivés au Québec par la voie des eaux. Ils vinrent s’installer à Saint-Ours sur le Richelieu, mais la majoritédes mariage des enfants de Jean-Baptiste Simon et de Marie Josephe Landry ont eu lieu à Saint-Denis. Jean-Baptiste Simon est décédé avant 1790.

J’ai fait la filiation de cette famille jusqu’à Camille LeBlanc professeur d’histoire et résident de Granby.J’ai inclus la généalogie de Camille LeBlanc dans l’ouvrage que j’ai fait sur « Les LeBlanc de descendanceacadienne venus s’établir au Québec». Dans mes recherches, j’ai découvert que le curé qui était venu prendre en charge la paroisse de Villebois de 1949à 1956, et qui procéda à la construction de la nouvelle église, le curé Rosaire LeBlanc, était l’oncle de Camille LeBlanc.

ii- (255) Isabelle LeBlanc, née à Port-Royal en 1725. Mariée, à

Port-Royal le 9 juin 1749, à Pierre Forest.iii- (256) Anastasie LeBlanc, née le 31 août 1727. Mariée, à

Port-Royal, le 19 février 1748, à Joseph Girouard, fils deClaude Girouard et d’Élisabeth Blanchard.

iv- (257 Joseph LeBlanc, né le 19 octobre 1729. Marié, à Port-Royal, le 20 janvier 1755, à Marguerite Robichaud, fille deLouis Robichaud et de Jeanne Bourgeois.

v- (258) Pierre LeBlanc, né le 28 février 1734. vi- (259) Amand LeBlanc, né en août 1738. Marié, à Salem

Massachusetts, vers 1764, à Isabelle Mius, fille de FrançoisMius et de Jeanne Duon.

vii- (260) Marie LeBlanc, née…(?) Mariée, à SalemMassachusetts, le 19 novembre 1765, à Michel Landry, filsde René Landry et de Marie Madeleine Melanson.Mariage réhabilité à St-Philippe de Laprairie, le 23 février 1775.

viii- (261) Marie Josephe LeBlanc, née…(?) Mariée, à SalemMassachusetts, en 1764, à Anselme Babin, fils de JosephBabin et d’Angélique Landry. Mariage réhabilité à Québec,le 2 septembre 1776.

Enfants de (55) Pierre LeBlanc, et de Françoise Thériault :

i- (262) Madeleine LeBlanc née à Grand-Pré le 18 avril 1732.Mariée, en 1751, à Jean-Baptiste Girouard, fils de François Girouard et d’Anne Bourgeois

ii- (263) Félicité LeBlanc, née en 1740. Mariée, en 1760, àPierre Aucoin, fils de Jean Aucoin et de Marguerite Pitre.

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Félicité est décédée, en 1780.

Enfants de (58) Paul (dit Polet) LeBlanc et de Marie-Josephe Richard :

i- (264) Joseph (dit Coujeau) LeBlanc, née à Port-Royal le 18 octobre, baptisé le 3 décembre 1733. Marié, à Port-Royalvers 1761, à Agnès Beliveau, fille de Pierre (dit Piau) Beliveau et de Jeanne Goulet.Joseph est décédé à Memramcok, le 17 août 1819.

ii- (265) Charles Grégoire LeBlanc, né à Port-Royal le 12, baptisé le 17 octobre 1734. Marié, à Richibouctou, vers1762, à Théotiste Beliveau, fille de Pierre (dit Piau) Beliveauet de Jeanne Goulet.

iii- (266) Pierre LeBlanc, né et baptisé, à Port-Royal le 23 avril1736.

iv- (267) Bonaventure LeBlanc, né et baptisé à Port-Royal le 29juin 1738. Marié, à Port-Royal, vers 1763, à RosalieBeliveau, fille de Pierre (dit Piau) Beliveau et de JeanneGoulet.Bonaventure est décédé, à Memramcok, le 12 mars 1826.

v- (268) Amand LeBlanc, né à Port-Royal le 1er, baptisé le 2septembre 1740. Marié, à Boston Massachusetts, le 19janvier 1764, à Marguerite LeBlanc, fille de Simon PierreLeBlanc et de Marguerite Thériault.Amand est décédé, à Memramcok, le 12 mars 1826.

vi- (269) Paul LeBlanc, né à Port-Royal le 25 septembre 1745.Marié, à l’Assomption Québec, le 10 octobre 1774, à MarieHébert, fille de Paul Hébert et d’Anne Thibodeau.Paul est décédé, à St-Grégoire de Nicolet, le 17 octobre 1814.

vii- (270) Basile LeBlanc, né à Port-Royal le 16 mars 1748.Marié, aux Trois-Rivières, le 24 janvier 1780, à Marguerite Robichaud.Basile est décédé, à St-Grégoire de Nicolet, le 19 mai 1820.

viii- (271) Marie Josephe LeBlanc, née à Port-Royal le 18 octobre1749. Mariée, à Bécancourt, le 17 février 1784, à PierreRichard, fils de Pierre Richard et de Madeleine Bourg.

ix- (272) François LeBlanc, né en 1751. Marié, à Rivière-du-Loup de Maskinongé le 7 janvier 1778, à Josephe Paquin ditPichet, fille de Jean Paquin dit Pichet et de MadeleinePaille (adoptée).François est décédé, avant 1810.

Tous les noms que nous venons de voir ont été recueilli dans les dictionnaires de la généalogie acadienne, travaux de recherche deStéphane A. White, généalogiste de l’Université de Moncton N.B.

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Quatrième génération(Notre lignée)(70) Simon LeBlanc, né à Grand-Pré le 23 /28 octobre 1734, les parrain et marraine étaient François LeBlanc (son frère)qui a signé et Marguerite Boudrot, (cousine) Au recensement de Miquelon en 1767, il a 31 ans, il est rajeunide deux ans.

Simon a 21 ans au moment où la famille est déportée sur les côtesde la Nouvelle-Angleterre Lui et ses deux frère, Pierre, 30 ans

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et Jacques, 23 ans, sont célibataires. Les huit années de privationet de misère qu’ils auront vécues au cours de cet exil n’auront pascontribué à faciliter la tâche de ceux qui envisageaient d’unir leur destinée, pour former d’autres familles sujettes à assurer la continuité des générations. La situation ne semble pas s’êtreaméliorée au cours des quatre années suivantes passées aux ÎlesSaint-Pierre et Miquelon. Le tonnerre de la Révolution française grondait sur les côtes, une bonne partie des insulaires manifestaient très fortement, l’atmosphère était tellement lourdeque les membres de cette famille acadienne en viendront à la conclusion qu’il était préférable de quitter les lieux pour se réfugier dans un endroit plus paisible. En 1967, ils quittent Miquelon pour revenir dans leur Acadie.

Simon et Jacques accompagnaient leur mère à son retour à Birch Cove (N.É.). Quelques années plus tard, Simon prendépouse. Marié (selon P. Gaudet) en 1771, à Marie Madeleine Comeau, fille de Jean Comeau et de Marie Henry (Robert).Après leur mariage, le couple est demeuré à cet endroit puisque lespremiers enfants, deux filles, Marcelline et Marie-Madeleine, sontnées à Birch Cove, dans la ville d’Halifax. Ils y demeureront environ six ans.

Simon est âgé de 37 ans le jour de son mariage. Il aura 38 ans, lorsque Marceline, la première de la famille naîtra. Il en aura 60 à la naissance du dernier né, Germain, qui naîtra en 1794. Après lanaissance de Marie-Madeleine, bien qu’il y ait eu la naissance d’une autre fille, Anne, dont nous n’avons pas pu établir l’année de naissance, il s’écoulera une douzaine d’années avant l’arrivée de Bruno, celui qui perpétuera notre lignée. Bruno est né en1787.

Après avoir vécu pendant quelques six ou sept ans à Halifax, la famille s’était déplacée à Memramcook au Nouveau-Brunswick, oùils y demeurèrent une trentaine d’années, avant de déménager pourune dernière fois sur la Côte acadienne en 1807. Difficile de pouvoir expliquer ce qui avait bien pu motiver Simon à quitter Memramcook pour aller vers le Nord, le long de la rivière Kouchibouguac, un endroit sauvage et complètement isolé, pourdévelopper un nouveau village qui allait porter le nom de « Saint-Louis de Kent ». Aurait-il voulu s’assurer de pouvoir établir sesfils sur des terres? C’est à partir de 1805 que l’on commença àconcéder des terres dans cette région du comté de Northumberland. Mais à quel prix pour les acquéreurs? Dans l’absence totale de chemin de communication, c’était par lavoie des eaux, en suivant les rivières ou la Côte, ou encore à pied à travers bois que tous les déplacements s’effectuaient. Une

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trentaine d’années s’écoulèrent avant que l’on envisage de construire des chemins de communication. Les habitations étaient construites en bois rond, l’ameublement était également confectionné sur place avec les moyens du bord.

Un article du gouverneur Durham, paru en 1839, semble confirmer cette volonté des Acadiens de vouloir aller s’établir dans la région de la Miramichi. Le gouverneur Durham écrivait que les Acadiens avaient été attirés dans cette partie du comté de Kent, par l’étendue des marais d’eau salée qui produisaient un excellent fourrage pour les animaux. Un des avantages de ces marais était qu’il n’était pas nécessaire de construire des aboiteaux. Simon avait alors 73 ans, la famille se composait de cinq enfants : Bruno, 20 ans, Fabien, 19, Isabelle, 17, François, 15 et Germain,13 ans. Les quatre garçons se sont mariés à Richibouctou village, pendant qu’Isabelle se mariait à Grande-Digue. Bien des années auront passé (62 ans) avant que quelques-uns de ses arrière-petits-fils, Frédéric, Jacques, et Léon, participent au développement des villages d’Acadieville en 1869, Thomas et Mélème LeBlanc, à Rogersville en 1885, 80 ans plus tard. Même s’il avait vécu pendant une trentaine d’années à Memramcook, Simon était toujours identifié comme le vieuxLeBlanc de Saint-Pierre et Miquelon. (Voir l’histoire de Saint-Louis de Kent, par Cyriaque Daigle, page 17).

Après avoir besogné pendant huit ans à Saint-Louis, Simon décédait le 22 août 1815, à l’âge de 81 ans.Fosse bénite d’après le registre de Saint-Louis de Kent, le 3 janvier 1816.

Enfants (70) de Simon LeBlanc et de Marie-Madeleine Comeau :

i- (273) Marcelline LeBlanc, née à Birch Cove (N.É.) le 21avril 1772. Mariée, vers 1806, à Jean Thibodeau, fils deJoseph Thibodeau et de Marguerite LeBlanc. Marcelline est décédée, le 25 février 1863, à Saint-Louis.

ii- (274) Marie-Madeleine LeBlanc, née en N.É. vers 1775.Mariée, vers 1800, à François Breau, fils d’Anselme Breau etd’Anastasie Arseneault. Marie-Madeleine est décédée, le 1er avril 1869, à Saint-Louis.

iii- (275) Anne LeBlanc, née…(?) Mariée, vers 1800, à CyrilleComeau, fils de Joseph Comeau et de Madeleine Hébert

iv- (276) Bruno LeBlanc, né vers 1787. Marié à

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Richibouctou-Village, le 15 octobre 1810, à Agathe Vautour, fille de Pierre Vautour et de Marie-Rose Thibodeau.

v- (277) Fabien LeBlanc, né vers 1788. Marié, en premières noces, à Richibouctou-Village, le 10 avril 1809, à Marie Thibodeau, fille de Joseph Thibodeau et Marguerite LeBlanc.En secondes noces, à Richibouctou-Village, le 19 novembre1821, à Marie Olive Daigle, fille de Pierre Édouard Daigle etde Marie Josephe Blanchard.Fabien est décédé, en 1865, sépulture à Cocagne, le 6décembre 1865.

Enfants (277) de Fabien LeBlanc et de Marie Thibodeau :

1- (278) Simon LeBlanc, né en 1815. Marié en 1842, à Mary Bridges.

Enfants de Simon LeBlanc et de Mary Bridges.

a- (279) Fabien LeBlanc, né en 1848. Marié, en1884, à Madeleine Arseneault..

b- (280) William John LeBlanc, né en 1852. Marié, à Sylvie Bourque.

2- (281) Athanas LeBlanc, né en 1817. Marié, en 1844, à Marie Goguen.

Enfants d’Athanas LeBlanc et de Marie Goguen :

a- (282) Ferdinand LeBlanc, né en 1845. Marié, en 1867, à Pélagie LeBlanc,

b- (283) Anselme-Arcade LeBlanc, né en 1848. Marié en 1874, à Zélie Arsenault.

c- (284) Urbain LeBlanc, né en 1852. Marié à Isabelle Poirier.

d- (285) Adolphe LeBlanc, né en 1857. Marié en1878, à Rosalie Arsenault.

e- (286) Jaddus LeBlanc, né en 1862.f- (287) Dosithée LeBlanc, née en 1867.g- (288 Joseph LeBlanc, né en 1870.

3- (289) Pierre LeBlanc, né en 1827.4- (290) Paul LeBlanc, né 1829. Décédé en 1831.

vi- (291) Isabelle LeBlanc, née...(?) Mariée, en 1res noces, àGrande Digue, le 21 octobre 1811, à Jean Blanchard, fils deJoseph Blanchard et de Marie Henry, veuf de Marguerite

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Melanson. En secondes noces, à Richibouctou-Village, le 18octobre 1820, à Pierre Richard, fils de Michel et Marguerite Babineau.

vii- (292) François LeBlanc, né vers 1792. Marié à Richibouctou-Village, le 11 septembre 1815, à MarieJosephe Thibodeau, fille de Joseph et Marguerite LeBlanc.

Enfants de François LeBlanc et de Marie-Josephe Thibodeau ;

1- (293) Joseph Thaddée LeBlanc, né en 1817. Marié, en 1847, à Gertrude Goguen.

Enfants de Joseph Thaddée LeBlanc et de GertrudeGoguen :

a- (294) Félix LeBlanc, né en 1848.b- (295) Antoine LeBlanc, né vers 1851. Marié, en

1877, à Marie-Luce Caissie.c- (296) Placide LeBlanc, né en 1854. Décédé, en

bas âge.d- (297) Onésime LeBlanc, né en 1860. Marié, en

1891, à Marie-Louise Degrace.e- (298) Placide Napoléon LeBlanc, né en 1862.f- (299) Henri LeBlanc, né en 1863. g- (300) Philias LeBlanc, né en 1865.h- (301) Thaddée LeBlanc, né en 1866.

j- (302) Hubert LeBlanc, né en 1868.

2- (303) Alexandre LeBlanc, né en 1819.3- (304) Olivier LeBlanc, né vers 1821.4- (305) Marcel LeBlanc, né vers 1823.5- (306) Hubert LeBlanc, né en 1827.6- (307) Pierre LeBlanc, né vers 182.7- (308) François LeBlanc, né en 1831. Marié, en 1867, à

Marie-Blanche Goguen.

viii- (309) Germain LeBlanc, né (selon P. Gaudet) à Memramcok, au Nouveau-Brunswick, en août 1794.Marié, à Richibouctou-Village, le 26 avril 1813, à Esther Babineau, fille de Jean Babineau et d’Anne Bastarache.

Germain était un homme qui jouissait de l’estime et de la confiance de tous ses concitoyens, c’était pour cette raisonqu’ils lui confièrent la garde d’un précieux document. (La liste des premiers colons qui vinrent s’installer à Saint-Louis)Répondant à leur confiance, Germain fabriqua un coffret en

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bois, aux dimensions voulues, dans lequel les précieux documents furent conservés jusqu’à ce jour.C’est ce même Germain qui, plus tard, faisait les démarchespour organiser une société de l’agriculture au sein des cultivateurs de Saint-Louis. Cette société, qui fut la première chez les Acadiens au Nouveau-Brunswick, existe encore aujourd’hui. En 1851, il prit la direction du mouvement pour obtenir l’érection de Saint-Louis, en paroisse civile distincte. (Sources, Cyriaque Daigle « L’histoire de Saint-Louis de Kent », page 21-22) Germain est décédé, à Saint-Louis, le 12 avril 1879, à l’âge de 83 ans.

Enfants de Germain LeBlanc et d’Esther Babineau :

1- (310) Basile LeBlanc, né en 1819. Marié, en 1843 à Rosalie Babineau. Basile est décédé, en 1891.

2- (311) Urbain LeBlanc, né vers 1821. Marié, en 1860 à Rachel Babineau.

Enfants d’Urbain LeBlanc et Rachel Babineau;

a- (312) Jean Hilaire LeBlanc, né en 1864.e- (313) Germain LeBlanc, né en 1866.d- (314) Rémi LeBlanc, né en 1870.f- (315) Rémi LeBlanc, né en 1872.b- (316) Joseph LeBlanc, né en 1879.c- (317) Michel LeBlanc, né en 1881.

3- (318) Joseph LeBlanc, né en 1824.4- (319) Ange LeBlanc, né en 1826. Décédé en 1843.5- (320) Nicolas LeBlanc, né en 1829.

Cinquième génération

(Notre lignée)(276) Bruno LeBlanc, né à Memramcok en janvier 1787. Marié à Richibouctou-Village, le 15 octobre 1810, à AgatheVautour, fille de Pierre Vautour et de Marie-Rose Thibodeau.Bruno est décédé à Saint-Louis de Kent le 4 et inhumé le 6 septembre 1868, à l’âge de 81 ans et 8 mois.Nous avons retracé cette famille vautour parmi les premiers colons de Saint-Louis-de-Kent. (Voir « Histoire de Saint-Louis-de-Kent » par Louis Cyriaque Daigle, page 17) en annexe.

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(D’après S.A. White) Bruno LeBlanc et Agathe Vautour ont misau monde douze enfants, dont les actes de baptême existenttoujours dans les registres que nous verrons ci-dessous.

Enfants de Bruno LeBlanc et d’Agathe Vautour :

i- (321) Dominique LeBlanc, né le 3, baptisé le 12 août 1812, àSaint-Louis de Kent.

ii- (322) Grégoire LeBlanc, né le 9, baptisé le 17 mars 1814à Saint-Louis de Kent.

iii- (323) Angèle LeBlanc, née le 28 octobre 1815, baptisée le 2 janvier 1816, à Saint-Louis de Kent.

iv- (324) Luc LeBlanc, né le 8 juin, baptisé le 18 août 1817, à Saint-Louis de Kent.

v- (325) Michel LeBlanc, né le 20 juin, baptisé le 5 octobre 1819, à Saint-Louis de Kent. Décédé le 4 septembre 1822. Sa fosse a été bénite à Saint-Louis en janvier 1823 et le 23 août 1823, selon deux actes inscrits au registre paroissial.

vi- (326) Gabriel LeBlanc, né le 22 juillet, baptisé le 5 août1821, à Rihcibouctou-Village.

vii- (327) Michel (2) LeBlanc, né le 14 avril, baptisé le 20 août 1823, à Saint-Louis de Kent.

viii- (328) Daniel LeBlanc, né le 19, baptisé le 20 février 1825, à Saint-Louis de Kent. Marié, à Caraquet, le 16 juillet1849 à Virginia Paulin

ix- (339) Romain (dit Robert) LeBlanc, né le 7, baptisé le 17 mars 1827, à Saint-Louis de Kent.

x- (330) Laurent LeBlanc, né le 22 juillet, baptisé le 25 octobre1829, à Saint-Louis de Kent.

xi- (331) Maxime LeBlanc, né le 3, baptisé le 18 juin 1832, à Richibouctou-Village.

xii- (332) Marie-Rose LeBlanc, née le 11, baptisée le 18 mai 1836, à Saint-Louis de Kent.

Ces dernières informations ont été tirées des registres de paroisses de Saint-Louis-de-Kent et de Richibouctou-Village et fournies par S.A. White, généalogiste de Moncton.

Sixième génération(Notre lignée)(331) Maxime LeBlanc, né le 3, baptisé le 18 juin 1832, à Richibouctou-Village. Maxime se marie en 1re noces, à Bouctouche, le 4 mai 1857, à Sophie Thibodeau, fille de LouisThibodeau et de Marie Pelletier.Le couple se serait installé à Cocagne, au début de leur mariage,

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ils auraient eu huit enfants; Marié en secondes noces à St-Ignace, le 13 août 1888, à Marie Ferra Sipply, née vers1868.

À la suite de leur mariage, Maxime et Sophie eurent huit enfants au cours d’une période de douze ans. Sophie est décédée en 1887, à la suite d’une longue maladie dit-on. Semble-t-il que cette maladie aurait débuté quelques temps après la naissance d’Hippolyte en 1869. Aux recensements de 1871 et de 1881, nous constations que seuls les quatre premiers enfants, alors âgés de12, 10, 7 et 6 ans, sont à la maison familiale, pendant que nous retrouvons les quatre derniers chez l’oncle Michel, frère de Maxime.

Enfants de Maxime LeBlanc et de Sophie Thibodeau :

i- (333) Geneviève, née le 3 février 1858, baptisée le 3 avril suivant à St-Louis de Kent. Son acte de baptême précise que

ses père et mère étaient de Cocagne. Geneviève avait treize ans au recensement de Ste-Marie, en 1871, et vingt-deux à celui de St-Louis, en 1881. Dans la dernière énumération, elle

est dite « Virginie » plutôt que Geneviève. ii- (334) Fabien LeBlanc, baptisé à Bouctouche le 27 mai 1860.

Il est âgé de onze ans au recensement de 1871, et de vingt-et- un, à celui de 1881. Il s’est marié, à St-Ignace, le 10 août

1892, à Marie-Évangéline Thébeau, fille de Joseph Thébeau et de Marie-Blanche Vautour, avec dispense du troisième degré de consanguinité. Il a été recensé à Acadie ville, en1901. Ce dernier recensement lui donne le 27 mai 1862, comme date de naissance.

iii- (335) Mélas LeBlanc est né le 19 janvier 1862 et a été baptisé le 16 février suivant, à Bouctouche. Le recensementde 1871, lui attribue dix ans, et celui de 1881, lui donne dix-huit ans.

iv- (336) Bernard LeBlanc est né le 28 septembre 1863 et a été baptisé le 7 octobre suivant, à Bouctouche. Il est âgé de huit ans au recensement de 1871, et de seize ans lors de celui de 1881. Il s’est marié, à St-Charles de Kent, le 24 août 1891, à Marie Chevarie, fille d’Onésime Chevarie et de Sara Robichaud. Il demeurait tout près de son frère Fabien àAcadie ville, lors du recensement de 1901 qui lui donne le 27septembre 1864, comme date de naissance.

Enfants de Bernard LeBlanc et de Marie Chevarie :

1- (337) Geneviève LeBlanc, née le 27 avril 1912. Mariée, à Acadieville, à …inconnu.

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Enfants de Geneviève (porte le nom de la mère)

a- (338) Mathilda LeBlanc, née à Acadie ville, le 22 janvier 1935. Mariée, à Rogersville, le 30 août 1954, à Aldéric Richard, fils de Philias Richard etde Geneviève Jeanne Daigle. Enfants de Mathilda LeBlanc et d’Aldéric Richard;i- Geneva Richard, née à St-Jean N.B. le 17

décembre 1955. Mariée, à Acadie ville, en 1974, à Camille Richard, fils d’EdmondRichard et de Rita Hébert. Enfants de Geneva et de Camille Richard :1- Charles Richard, né à Acadie ville le

14 novembre 1975. 2- Ulysse Richard, né à St-Charles-de-

Kent, le 8 avril 1977.

v- (339) Marie LeBlanc, née le 18 décembre 1864, baptisée le30 avril 1865 à Bouctouche. Elle ne figure pas avec la famille au recensement de 1871.

vi- (340) Sara LeBlanc, née le 3, baptisée le 26 août 1866 àBouctouche. Sa mère est dite Sara Thibodeau dans l’acte dubaptême. Elle avait cinq ans lors du recensement de 1871, etquatorze, lors de celui de 1881.

vii- (341) Joseph LeBlanc, né le 25 décembre 1867, baptisé le 8mars 1868 à Bouctouche. Il ne figure pas avec la famille au recensement de 1871.

viii- (342) Hippolyte LeBlanc, né le 23 juin, baptisé le 19 août1869 à St-Louis-de-Kent. Il ne figure pas avec la famille aurecensement de 1871. À celui de 1881, il a onze ans etdemeure chez son oncle Michel LeBlanc.

Sophie Thibodeau est décédée à la suite d’une longue maladie, le11 février 1887, à l’âge de cinquante-deux ans. Ce qui pourraitExpliquer l’absence des enfants, Marie, Sara, Joseph et Hippolyte,lors des recensements de 1871 et 1881, ils auraient été pris encharge par d’autres membres de la famille de Maxime LeBlanc.

Sophie Thibodeau, épouse de Maxime LeBlanc, a été inhumée dans le cimetière de St-Ignace trois jours plus tard, mais l’acte de sépulture a été inscrit dans le registre de St-Louis.

Septième génération

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(Notre lignée)(342) Hippolyte LeBlanc, né le 23 juin, baptisé le 19 août1869 à St-Louis-de-Kent. Il ne figure pas avec la famille aurecensement de 1871. À celui de 1881, il a onze ans et demeurechez son oncle Michel LeBlanc.

Hippolyte aurait été adopté dès son très jeune âge et aurait véculongtemps, même après son mariage, chez l’oncle Michel. Au recensement de 1901, Hippolyte est toujours recensé comme résident chez son oncle, bien qu’il soit marié et père de cinq enfants.

Neuf mois après le décès de sa mère, soit le 7 novembre 1887,Hippolyte LeBlanc, épouse à St-Louis-de-Kent, Célina Léger, fillede Placide Léger et de Sophie Léger de Cocagne. Son frère Mélasétait son suivant (témoin) aux noces, et Marie-Françoise Henry, celle de son épouse. Hippolyte n’avait que dix-huit ans, mais Célina en avait vingt-deux, elle était née le 28 septembre 1865, selon son acte de baptême, daté du 1er octobre 1865, dans le registre paroissial de Cocagne. Le nouveau couple serait demeuré chez l’oncle d’Hippolyte, Michel LeBlanc, puisqu’il y figure toujours lors du recensement de 1901, avec les enfants suivants :

Placide J., né le 12 (?) mai 1889. Un autre document indique le 4 mai 1889 Vitaline S., née le 21 février 1891. Philias J., né le 17 juin 1893. Marie P., née le 30 août 1896. Rosanna, née le 3 février 1901.

Ces dates de naissances sont tirées du recensement, elles n’ont pas été vérifiées aux registres paroissiaux.

Note :À partir de la cinquième génération, (Bruno LeBlanc et Agathe Vautour) J’ai obtenu les informations directement de S.A. Whitegénéalogiste de l’Université de Moncton.

Enfants de (342) Hippolyte LeBlanc et de Célina Léger :

i- (343) Placide LeBlanc, né le 4 mai 1889. Marié le 7 août1911, à Ste-Margaret N.B., à Philomène Landry, filled’Édouard Landry et de Marie Tremblay.

ii (344) Vitaline S. LeBlanc, née le 21 février 1891. Mariée àPhilias Thibodeau, fils de…(?) Enfants de Vitaline LeBlanc et de Philias Thibodeau :

1= Étienne Thibodeau.2= Adélard Thibodeau.

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3= Camil Thibodeau, (Minto N.B.)4= Rose-Anna Thibodeau. 5= Alma Thibodeau.6= Dorba Thibodeau.

iii- (345) Philias LeBlanc, né le 17 juin 1893. Émigré aux États-Unies.

iv- (346) Marie P. LeBlanc, née le 30 août 1896. Mariée, àFrédéric Babineau, né à Acadieville, le 30 décembre 1877, fils de Maxime Babineau et d’Anastasie Daigle, veuf de Marie Daigle, fille de Fédèle et d’Anne Daigle. Frédéric est décédé à Acadieville, le 2 janvier 1958. Marie est décédée à Acadieville le 30 janvier 1972.

Enfants de Marie LeBlanc et de Frédéric Babineau :1- Laura Babineau, mariée à Émile Arseneault :

Enfants de Laura Babineau et d’Émile Arseneault :a- Yvan Arseneault, b- Gilles Arseneault c- Linda Arseneault.

2- Ella Babineau. 3- Imelda Babineau. 4- Lucien Babineau. 5- Joseph Babineau. Marié à Thérèse Richard.

Enfants de Joseph Babineau et de Thérèse Richard :a- Gérard Babineau,b- Marcel Babineau. Marié à Norma Daigle, c- Yolande Babineau. Mariée à Keven KaukBack

v- (347) Bernard LeBlanc, né…(?) Marié au Nouveau-Brunswick ?

Enfants de Bernard LeBlanc :1- (348) Antoine LeBlanc. Marié… (?)

Enfants d’Antoine LeBlanc:a- (349) Lucienne LeBlanc.b- (350) Robert LeBlanc. c- (351) Bernard LeBlanc.

2- (352) Geneviève LeBlanc. Mariée, à Ben Mazerol. Résidents de Rogers ville.

3- (353) Robert LeBlanc.

vi- (354) Michel LeBlanc. vii- (355) Pierre LeBlanc. viii- (356) Rosanna LeBlanc, née le 3 février 1901. Mariée, à

Alex Robichaud, fils de …(?)

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Enfants de Rosanna LeBlanc et d’Alex Robichaud : 1- Doris Robichaud, marié à Édith Hébert.2- Alfred Robichaud, marié à Florence Mayais. 3- Amand Robichaud. 4- Éva Robichaud, mariée à Antoine Pineau. 5- Éveline Robichaud, mariée à Maxime Babineau. 6- Agnès Robichaud, mariée à Lucien Bernard.

ix- (357) Ella LeBlanc, née…(?). Mariée à Cézaire Martin. Lecouple était résident d’Arvida Québec.

Enfants d’Ella LeBlanc et de Cézaire Martin :1- Alfred Martin.2- Marcel Martin.3- Fernand Martin, résident à St-Félicien4- Danielle Martin.

x- (358) Imelda LeBlanc, née ...(?). Mariée à Gordon Simpson.Enfants d’Imelda LeBlanc et de Gordon Simpson : 1- Lise Simpson.

xi- (359) Lucien LeBlanc, né 7 février 1926. Marié à Moncton le 29 août 1959, à Edna Beliveau, fille d’Alexandre Béliveau et de Rosalie LeBlanc.Lucien est Décédé le 2 juin 2005.

Enfants de Lucien LeBlanc et d’Edna Beliveau : 1- (360) Alfred LeBlanc. 2- (361) Roger LeBlanc.3- (362) Rose-Marie LeBlanc. 4- (363) Anne LeBlanc. 5- (364) Irène LeBlanc.

Huitième génération(Notre lignée)(343) Placide LeBlanc, né à Saint-Louis de Kent NB, le 4 mai 1889.Marié le 7 août 1911, à Ste-Margaret N.B., à Marie PhilomèneLandry, née à Laketon, le 7 novembre 1894, fille d’Édouard Landryet de Marie Tremblay.

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Après leur mariage, Placide et de Philomène se seraient établis à Acadieville, puisque le premier enfant du couple, une fille, Élise, est née à Acadieville, le 21 juin 1912. Par la suite, ils seraient revenus s’établirprès des arrière-grands-parents Landry à Laketon, dans l’arrondissementde Ste-Margarets. Ils y seraient demeurés environ 7 ans, pendant que la famille s’agrandissait de 5 autres enfants à cet endroit :2e Alma, née à Laketon, en 1914, baptisée à Ste-Margarets N.B. le 18 février 1915. 3e Délima, née à Laketon, le 20 janvier 1915. 4e Édouard, né à Laketon, le 30 mai 1916. 5e Arthur, né à Laketon, le 8 août 1918. 6e Marie, née à Laketon, le (?) 1919, décédée, à l’âge de six ans, etenterrée à Ste-Margarets.

À noter qu’au décès de Marie, en 1925, la famille demeurait dans la région de Rogersville, Marie fut enterrée à Ste-Margarets, probablement parce que les services religieux devaient être regroupés à Ste-Margarets. Comme nous le verrons plus loin, la famille est déménagée à Chatham en 1926.

Au cours de cette période, Placide aurait cumulé les emplois de bûcheronet de défricheur. Un style de vie et des activités identiques à celles qu’ilpoursuivra plus tard en Abitibi.

En 1921, nous retrouvons le couple à Rogersville, là où Alyre, le 7e

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de la famille est né. Finalement, nous les retrouvons à Chatham, (Miramichi) en 1926, année où Régina, la 8e est née le 12 février 1926.Placide avait trouvé du travail sur le traversier qui effectuait la navetteentre Newcastle et Chatham. Y aurait-il eu mise à pied? Possiblementque oui. Si non, comment expliquer le déménagement qui suivra avecune famille de 7 enfants.

Il semblerait que c’est à la suite de correspondances que le couple entretenait avec Edmond et Eugène Landry, (les frères de Philomène)que Placide aurait pris la décision de quitter son Acadie pour migrer auQuébec, là où il aurait enfin la chance de trouver un travail stable, afind’assurer le bien-être de la famille.

C’est à l’été de 1926, que Placide arrive au Saguenay, avec sa famille. Il avait trouvé un logement à Jonquière, sur le chemin de Kénogamie, àun endroit nommé « entre deux côtes », dans une maison de trois étages. Ils demeureront au deuxième étage, juste au-dessus d’un commerce,(salle de pool).

Placide finit par décrocher un emploi comme agent de sécurité, àl’Aluminerie d’Arvida. La famille et les amis étaient très impressionnés,par son uniforme. Il était souvent confondu dans son entourage, on leprenait pour un policier. Ayant hérité d’une taille légèrement au-dessus de la moyenne, du haut de ses six pieds et trois pouces, il inspiraitle respect.

Les enfants avaient grandi : Élise avait 14 ans, Alma 12, Rose 11, Édouard 10, Arthur 8, et Alyre 5 ans, Régina n’avait pas encore un an. L’année suivante, le 12 juin 1927, un 9e enfant vient au monde, on le nommera Henri. Il fut baptisé à la paroisse de St-Dominique de Jonquière. Le 13 juillet, Élise qui venait à peine d’avoir ses 15 ans semariait à Saint-Dominique, avec Évangéliste Ouellet. Le couple est allé s’établir à Saint-Thomas-d’Ydime, un petit village situé au Nord-Ouest du Lac-St-Jean, à plus d’une centaine de milles (165 kilomètres) de Jonquière.

Il est important de souligner ici, qu’à ce moment-là, les meilleures routessont en gravier, et que les petits chemins de rang étaient impraticables àplusieurs endroits. En hiver, à part les voitures à chevaux, aucunecirculation ne fonctionnait. Peut-on imaginer quelle aventure ce dut être, pour une jeune fille de quinze ans, qui venait à peine d’arriver dans cenouveau monde, de quitter ainsi ses parents pour suivre son mari àl’autre extrémité de ce monde. L’année suivante, en 1928, Rose-Almaquittait à son tour la maison pour aller aider Élise, qui se préparait pour son premier accouchement.

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Dans la même année, le reste de la famille s’installait à Arvida. Cette ville appartenait à l’aluminerie qui l’avait fait construire pour sesouvriers. Elle était construite sur un modèle déjà construit aux États de laNouvelle-Angleterre, avec un secteur résidentiel pour les cadres de lacompagnie et un autre pour les employés, divisé par un centre decommerce. Le dernier-né du couple, Benoît, est né dans cette nouvelle ville, Arvida, le 10 novembre 1928. Mais ils ne demeurèrent pas très longtemps dans ces nouveaux quartiers, les grands-parents n’étaient donc pas encore au bout de leur peine.

L’effondrement du marché au niveau mondial provoqua une énormerécession dans le monde entier. Cette période sera identifiée sous le nomde « la crise de 1929 ». Celle-ci eut pour effet de mettre pratiquement tout le monde à la rue, les ouvriers de petites entreprises en premier. Même le plus important chantier d’aluminerie d’Arvida s’en étaitressenti. Dans les circonstances, la compagnie apporta des changements à ses projets, et décida de ne pas construire la cuve 33. Plus tard, on décidait de ne mettre qu’une seule cuve en marche. Placide y perdit du même coup son emploi et son loyer. Ils furentcontraints de quitter les lieux puisque les logements étaient la propriétéde la compagnie. Ils retournèrent donc à Jonquière, dans une petite maison le long du chemin de fer, sur la rue St-Pierre près de l’église St-Dominique. Ils y demeurèrent jusqu’au mois de novembre 1935. Les garçons retournaient à l’école française cette fois. L’école était dirigée par les frères de l’académie St-Michel. Alyre fut sans doute celui qui aura le plus bénéficié de la possibilité de s’instruire, ses sœurs et ses frères plus âgés avaient changé d’école tellement souvent, passant du français à l’anglais, au français. À Rogersville, où Édouard et Arthur avaient commencé leur études, il n’y avait pas d’école française, le même phénomène, s’était reproduit lorsqu’ils avaient déménagé à Arvida, il n’y avait pas d’école française au départ. N’ayant plus d’emploi, Placide fut vite contraint de demander de l’aide. Il y avait encore sept enfants à la maison. Élise s’était mariée le 13 juillet 1927 et Rose Alma, le 5 juillet 1934.

Ce fut sans aucun doute, la période la plus déprimante que grand-pèreaura eu à traverser. Il dut refouler ses sentiments et son amour-propre,pour en arriver à faire une demande à la municipalité afin d’obtenir del’aide. Rien ne pouvait être plus humiliant et plus mortifiant pour unchef de famille. Les villes avaient la responsabilité d’administrer l’aideaux familles démunies. Étant le lien gouvernemental le plus près des gens, c’étaient-elles qui géraient les fonds de ce qui était appelé « le secours direct ».

Cette situation aura duré 6 ans, période durant laquelle Placide sedémenait comme un diable afin de trouver du travail à la miette. Au

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cours des années qui se succédèrent, il ne trouva pas grand-chose deviable. Pour subvenir à une famille aussi nombreuse, la barre étaithaute et ce n’était pas avec les quelques dollars par semaine qu’ilrecevait sous forme d’aide qu’il réussissait à combler les besoins. Mêmesi les plus vieux, Édouard et Arthur, n’allaient plus à l’école depuis uncertain temps et qu’ils étaient en mesure de travailler, ils demeuraient à lacharge de Placide, puisqu’il n’y avait pas de travail pour eux. Les trèsrares emplois disponibles étaient réservés en priorité aux chefs defamilles, qui se retrouvaient dans les situations les plus critiques. Nous étions en 1934, Rose avait 19 ans, Édouard 18, Arthur 17, Alyre 13, Régina 8, Henri 7 et Benoît 6 ans, Placide n’avait plus aucun travail. Malgré cette misère, un autre bébé est venu grossir les rangs de la famille. Le 11 janvier 1935, ils adoptèrent l’enfant d’une fille du patronyme des Tremblay. (Elle avait un lien de parenté éloigné avec l’arrière- grand-mère Landry; la mère de Philomène Landry portait le nom de (Tremblay) Elle venait de mettre au monde un garçon, né de père indien. Comme elle ne pouvait pas le garder et subvenir à ses besoins, c’est la généreuse famille de Placide qui l’avait pris en adoption, il allait porter le nom de «Raymond LeBlanc».

À cette période du vingtième siècle, si une fille devenait enceinte, elle n’avait que deux solutions; soit qu’elle organise son mariage le plusrapidement possible, afin d’éviter que son enfant soit déclaré illégitimede naissance ou qu’elle abandonne son enfant à l’orphelinat. Dans laplupart des cas, c’était quelqu’un dans la parenté qui prenait l’enfant encharge. À ce moment-là, nous étions bien loin du système de vie monoparentale que nous connaissons aujourd’hui. En plus, à part le métier de bonne, il n’y avait pas beaucoup d’emplois qui s’offraient aux femmes. Comme les femmes étaient payées moins cher que les hommes, la grande majorité d’entre elles n’avait même pas un salaire suffisant pour subvenir à ses besoins.

Après tant d’années de privation, Placide, qui voulait s’en sortir à toutprix, s’inscrivit sur un projet de colonisation. Le voilà donc parti dans une nouvelle aventure avec 47 autres chefs de famille comme lui qui avaient été regroupés par l’Abbé Arthur Fortier, Missionnairecolonisateur et responsable du projet de colonisation en Abitibi. Ce projetavait pour premier but de réduire le nombre de familles dépendantes duprogramme d’aide, de manière à soulager les villes du Saguenay-Lac Saint-Jean qui n’arrivaient plus à combler les besoins.

Ce groupe que l’on identifiera sous le nom « des 48 » avait pris le train àJonquière, à 9 heures du matin le 20 août 1935, il arriva à destination à minuit le lendemain, avec 8 heures 30 minutes de retard. Ce retard avait été accumulé lorsque le train qui devait passer par Cap-Rouge fut retenu à Québec, afin que l’on puisse effectuer des travaux pour solidifier

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les rails du chemin de fer, endommagés la veille à cet endroit par des pluies torrentielles qui s’étaient déversées sur la région.

L’anecdote suivante nous démontre bien que l’ineptie de certains fonctionnaires, ne date pas d’hier. (…?) Pour nous situer dans le temps,la crise économique entre dans sa sixième année. Le gouvernement afondé un ministère de la colonisation sous la responsabilité du ministreVautrin. Des colonies sont ouvertes en Abitibi depuis quelques annéesdéjà et plusieurs villages sont établis. Des groupes d’arpenteurs engagés par le ministère sont déjà passés sur les lieux pour tirer les lignes etdiviser le terrain de la couronne en lots. Donc, les officiers du ministèrequi avaient la responsabilité de recevoir le « groupe des 48 » ce jour-là, n’en étaient pas à leurs premières expériences : le système aurait dû être bien rodé. Alors! Comment expliquer que ces gens qui avaient été pris en charge par le ministère à partir de Jonquière une journée plus tôt, se retrouvaient au point d’arrivée, (La Sarre) à minuit le soir, dans une gare où un seul individu était présent avec quelques boites de sandwichs qu’ils’empressa de distribuer avant de disparaitre à son tour? Qu’il n’y aitrien eu de prévu pour l’hébergement d’une nuit dépasse le bon sens. Personne ne s’est senti responsable pour le retard du train, chacun d’eux quitta les lieux sans aucun remord, en se disant qu’il reprendrait ses fonctions le jour suivant. C’est le chef de gare qui prit la situation en main. Il leur distribua quelques couvertures qu’il avait en sa possession,et ils s’installèrent pour la nuit sur le plancher de la gare.

Le lendemain, l’aventure continuait. Placide et son groupe furent placés à bord des camions pour faire la première partie du voyage d’unelongueur de six milles (dix kilomètres) approximativement. À cetendroit, ils durent quitter les camions pour traverser une rivière en chaloupe, (le pont était en construction) et s’embarquer sur un immense traîneau tiré par un tracteur, (une grande plateforme, fixée sur deux troncs d’arbres courbées à une extrémité de manière à former des lisses de traineau) et qui servait à faire le portage sur une dizaine de milles (16 kilomètres), jusqu’à la rivière Turgeon. Cet endroit appelé «La Cache » était devenu un carrefour, où les familles allaient transiter quelques jours avant d’être rejointes par leur chef de famille quiles amènerait à leurs demeures. C’est aussi à cet endroit qu’aura lieu lepartage de la nourriture et du matériel requis, pour les villages en voie de construction au Nord et à l’Ouest de ce point central des opérations.

Pour notre groupe des 48, au moment où ils atteignaient cet emplacement, le voyage n’est pas terminé pour eux : ils n’étaient pas encore rendus à destination. Pour compléter le trajet, ils devaient embarquer sur un immense radeau, tiré par un bateau à moteur, pour une randonnée d’au moins trois heures sur la rivière Turgeon, pour enfin aboutir à un campement déjà établi sur la ligne des rangs 6 et 7 du canton Rousseau.

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Au cours de ce trajet qui leur est apparu interminable, le groupe semblait assez déprimé. Ils étaient fatigués et ils avaient faim, d’autant plus qu’ilse faisait tard. Le bon père Missionnaire, l’Abbé Fortier, qui se rendaitbien compte de la déprime de son groupe, fit une tentative, dans le but de créer de l’ambiance et de remonter le moral en l’invitant à chanter « O Canada » avec lui. La réplique ne se fit pas attendre. Un barbu,assis tout près de lui, d’une stature assez imposante, (il dépassait le Missionnaire d’une tête) qui semblait un peu plus déprimé que les autres, lui répondit d’une voix qui n’engageait aucune réplique : «Calvaire, chante-là donc ton Ostie de chanson pis crisse-nous la paix Tabarnac». Sur le coup, le Missionnaire fut fortement ébranlé, ne sachant trop quelle attitude prendre en réponse à cette insulte. Il se sentitprofondément blessé et mortifié par cette réplique, formulée d’une manière on ne peut plus grossière et injurieuse. Comment pouvait-on s’en prendre non seulement à sa personne, mais surtout à cette autorité qu’il représentait : l’autorité religieuse en premier, en plus de cette autorité de grand chef du projet pour lequel il avait déployé tant d’efforts pour parvenir à sa réalisation. Pendant qu’il défilait avec son groupe sur cette rivière, presqu’entièrement recouverte par une généreuse végétation, cette aventure prenait à ses yeux, une ampleur aussi considérable que celle des missionnaires Jésuites. Seules, l’absence de rames, remplacées ici par un moteur à gaz et l’absence d’indiens, différentiait les deux événements qui se situaient à plus de trois-cents ans d’écart.

Il se surprit à éprouver des doutes sur son projet. Aurait-il fait erreur? Lui dont le seul but de cette aventure était de sortir des familles démunies, coincées dans des villes où la plupart n’arrivaient plus à payer leur loyer. L’entraide suffisait à peine à combler les frais de nourriture. Il voulait aider ces familles à se reprendre en main, à redevenir propriétaire d’un bien, d’une terre qui leur appartiendrait, ce qui les amèneraient à afficher de nouveau, leur sentiment de fierté et d’appartenance dans une nouvelle communauté. Pour lui, cet élément justifiait ce sacrifice, mais il n’avait sans doute pas mesuré l’ampleur des difficultés que les familles auraient à surmonter pour y parvenir.

Se raccrochant à ce proverbe qu’il citait si souvent au trône le dimanche : «La parole est d’argent, mais le silence est d’or», le bon Père missionnaire comprit que l’heure n’était pas propice au temps des remontrances. Une série d’images dont il ne pouvait prévoir l’exécution défilaient dans sa tête, à la vitesse d’un film. Il attendrait donc un moment plus opportun pour corriger cet individu qui de toute évidence, semblait avoir bien d’autres problèmes, à part un manque de vocabulaire et de politesse flagrante. Personne d’autre n’avait osé prendre la parole. Le barbu aurait-il exprimé leur propre volonté de ne pas adhérer à l’invitation de chanter? Signifiaient ’ils ainsi, par leur silence, leur

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approbation à la réplique du barbu? Ou étaient-ils demeurés paralysés par cette manière et ce langage on ne peut plus grossier, dont un des leurs s’était servi pour s’adresser à leur bienfaiteur.

Pour le reste du voyage ce fut le calme plat, à part le bruit monotone dumoteur de la chaloupe ajouté à celui des vagues poussées par le radeau,qui allaient s’éteindre dans les broussailles en bordure de la rivière. Le litde la rivière était sinueux, le radeau glissait sur une eau brunâtre (le fond de la rivière étant de glaise) et passait d’un détour à l’autre, sans que personne ne puisse identifier le point d’arrivée : seul, le conducteur de lachaloupe connaissait l’endroit qui mettait fin à cette odyssée.

Enfin, après un périple qui aura duré près d’une soixantaine d’heures, enpartant de Jonquière, il était dix heures du soir lorsqu’ils arrivèrent àdestination. Il s’agissait d’un campement qui avait déjà été utilisé par lesarpenteurs au cours de l’été. Ils avaient tiré les lignes et marqué les emplacements des lots sur le terrain avant l’arrivée des colons. Deuxtentes étaient montées, la première servait de dortoir pour les hommes, etl’autre, de réfectoire, pour servir les repas. Il y avait aussi un petit campen bois rond, qui servait d’office pour le contremaître et son assistant. Ils furent tous surpris au moment où ils mirent le pied sur le sol, de voir qu’il faisait encore clair à cette heure, le soleil se couchait. Ils apprendront que plus on monte vers le Nord, plus le soleil se couche tard en été.

Le jour suivant, le contremaître de la colonisation, M. Dessureau, deMacamic, rassembla le groupe et leur donna les directives du ministère,avant de les amener faire une inspection des lieux et choisir leuremplacement. Ils suivirent le contremaître qui tenait à leur montrer les terrains qui avaient été préparés pour eux, dans cette ligne séparant lesrangs 6 et 7, jusqu’à la croisée de la ligne nord /sud des lots 43 et 44, qui divisait en deux, la partie des terres comprise entre la rivière et lamontagne du canton de Lavergne qui s’élevait du côté est. Mais au cours de cette journée, ils ne manifestèrent aucune ambition à se choisir un emplacement comme ils auraient dû le faire, ils avaient marché un peu dans tous les sens, les plus frondeurs allant même faire de petites incursions sur les terrains pour revenir sur le sentier.

C’est avec la mort dans l’âme qu’ils retournèrent au campement dans l’après-midi. Après avoir vécu ce voyage infernal des jours précédents età la lueur de ce qu’ils avaient pu observer au cours de leur randonnée,ils ne se sentaient plus de taille à affronter un tel défi. C’était la fin dumois d’août. Comment pouvaient-ils espérer réussir à construire quelquechose de viable pour pouvoir y faire venir leur famille et y habiter dans un délai aussi court? Ils se sentirent captifs, pris au milieu de nulle part,en plein bois, à des distances qu’ils étaient portés à surévaluer bien que

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les distances réelles n’étaient que de vingt-cinq milles (37 kilomètres) de toute communication où les seules traces de vie humaine perceptibles, étaient les lignes tracées par l’équipe d’arpenteurs au cours de l’été. Laplupart des membres du groupe étaient extrêmement démoralisés. Ils n’avait qu’une idée en tête : retourner dans leur village, mais comment? Le ministère de la colonisation les avait pris en charge, au moyen d’unbillet simple. Ils se sentaient comme piégés dans une situation insoutenable : pas un sou pour défrayer le voyage de retour.

Après le repas du soir, ils se regroupèrent dans la tente qui leur servait d’abri pour discuter en présence de l’Abbé Fortier. À cause de la précarité de la situation dans laquelle ils se sentaient pris en otage, il fallait trouver une solution. l’Abbé Fortier avait déployé beaucoup d’efforts afin de les encourager. Il était extrêmement déçu de constater que l’ébauche de ses plants de colonisation prenaient une tournure imprévue et que subitement, le projet risquait de prendre fin avant d’avoir pu débuter. Placide, qui jusque-là, avait affiché un calme exceptionnel, faisant figure de vieux sage, dégageant une assurance qui semblait faire défaut à une bonne partie de ces gens rassemblés autour de lui, aurait agi comme élément modérateur dans cette discussion. Il aurait apporté les bons arguments pour encourager le groupe.

Finalement, d’un commun accord, ils décidèrent de demeurer sur les lieux et d’exécuter les travaux afin de gagner au moins leur billet deretour. Le Ministère payait 1,60$ par jour pour couper le bois, ériger lesmaisons et construire un chemin de communication. l’Abbé Fortier portaà leur attention qu’il leur restait une dernière condition à remplir. Dans le but de bien démontrer qu’ils étaient intéressés à poursuivre le projet, ils devaient tous s’inscrire sur un numéro de lot. Deux d’entre eux n’auront pas adhéré à cette entente : un membre de la famille Boucher, Albert, ainsi qu’I. Lamarre quittèrent les lieux dès le lendemain. Une fois la discussion terminée, l’Abbé Fortier avait remercié Placide : grâce à son intervention, cette réunion se soldait par un heureux compromis. On verra par la suite, le dénouement de cette aventure.

La famille de Placide avait toujours entretenu des liens de bonne entente et de grande coopération avec les membres du clergé, comme nous le verrons plus tard dans cette recherche. Un don de Placide pour construire la Chapelle de la paroisse.

Le matin suivant, le groupe des 48, qui n’étaient désormais plus que 46,remontaient la ligne des rangs 6 et 7 et chacun s’appliquait à marquer son nom sur le piquet qui divise chacun des lots numérotés par les arpenteurs. Une pièce de bois carrée, de trois à quatre pouces d’épaisseur, blanchie sur quatre côté et sur laquelle on avait inscrit des numéros en chiffres romains. Les arpenteurs n’avaient qu’une hache

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comme outil pour graver des instructions sur la pièce de bois équarrie à cette fin. Cette méthode permettait de graver d’une façon permanente l’identification de chaque lot. L’étape suivante consistait à enregistrer ces parties de terre au nom de chaque occupant, ce qui ne se produira que deux ans plus tard. Placide était accompagné d’Édouard, le plus vieux des garçons. Ils avaient marché sur une distance de deux milles (3.2 Kilomètres) à partir de la rivière, dans la ligne en direction Est, avant d’atteindre la croisée avec la ligne Nord-Sud. Personne ne l’avait soupçonné, mais ce sera cette ligne que l’on défrichera plus tard, pour établir la route de communication avec « la cache ». (Campement de base où tous devaientprendre le radeau pour se rendre au 7e rang) Cette ligne était identifiée « ligne 43 », plus tard, elle est devenue « route 43 ».

À leur tour, ils choisirent un lot. Édouard s’inscrivit sur le premier lot en bordure de la ligne, le lot no. 43 du 6e rang, pendant que Placide enprofitait pour inscrire le nom de son gendre Évangéliste Ouellet sur le lotsuivant, le lot 42. Évangéliste n’était pas du voyage, pour cause demaladie, il devait arriver en même temps que les familles. Placides’inscrivit sur le lot 42 du 7e rang, face à celui d’Évangéliste. Les Talbot avaient déjà pris le lot 43 du 7e rang, face à celui d’Édouard. Ce fut à cet endroit que s’éleva plus tard, le village de Villebois.

Un père de famille pouvait réquisitionner un lot supplémentaire pour chaque enfant en âge de se marier, ce qui était le cas d’Édouard, il avait 19 ans, mais pas pour Arthur qui en avait 17. L’année suivante, le lot no.36 du rang 6 lui fut attribué, mais il n’ira pas l’occuper et il n’a jamais fait aucuns travaux sur ce lot. Ce sera la famille d’Alfred Sergerie qui en prendra possession lorsqu’en 1938, les lots seront enregistrés auxnoms des familles qui occupent les lieux. Deux ans s’étaient écoulés avant que les enregistrements des noms des propriétaires soient inscrits dans des registres du ministère. Des familles du premier groupe avaient quittés les lieux, les espaces disponibles avaient été remplis par d’autres familles, certains lots avaient même changé jusqu’à trois fois de main avant l’enregistrement officiel.

Le jour suivant, tous les membres du groupe, sous la supervision ducontremaître, s’attaquèrent à la tâche : on leur avait fourni les outilsnécessaires, scies, haches, haches à équarrir, ainsi que des planeurs pourplaner le bois. Ils étaient divisés en trois équipes de travail : la premièreavait la responsabilité de couper le bois nécessaire à la construction des maisons et de défricher les emplacements où elles seraient construites, pendant que l’autre équipe procédait au montage des maisons avec le bois déjà coupé. La construction se faisait en plusieurs étapes : la première étape du montage consistait à faire un carré de bois rond de22 x 24 pieds, pièce sur pièce, de 12 pieds de hauteur, avec des solives

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pour recevoir le 1er et le 2e plancher. Les murs étaient perforés de six ouvertures pour recevoir quatre fenêtres et deux portes. Une fois les matériaux sur les lieux, ils procédaient aux étapes suivantes : faire des pignons percés de deux ouvertures pour recevoir des fenêtres et unecouverture de planches, recouverte de bardeaux de cèdre, faire les planchers avec du pin embouveté de 1½ pouce d’épaisseur, poser les portes et les fenêtres, calfeutrer les espaces entre chaque pièce de bois,avec de l’étoupe, (crin de cheval et de la jute, trempés dans l’huile de lin). La dernière étape se résumait à faire des divisions intérieures et recouvrir une partie des murs de pièces.

Ces maisons étaient toutes dépourvues d’éviers, de bains et de toilettes. Pour laver la vaisselle on utilisera un bol en granit à cet effet, une cuvette fera fonction de baignoire et des pots de chambre ouchaudières avec couvercles feront office de toilettes pour le personnel féminin et les enfants en très bas âge. Des toilettes extérieures seront construites plus tard par les familles qui occupent les lieux.

La dernière équipe d’ouvriers avait la tâche de défricher un chemin decommunication, en direction de la rivière, pour pouvoir procéder àl’acheminement de la nourriture et des matériaux qui arriveraient par larivière. Un petit pont dut être construit pour franchir le ruisseau qui traversait la ligne à 500 mètres (1500 pieds), au bas de la côte. Plus loin,il était devenu nécessaire de poser des pontages à deux endroits marécageux. Une fois qu’un couple de chevaux fut acheminé sur les lieux, un des ouvriers procéda à la fabrication d’un traîneau pour faire le transport des matériaux. Prenant en compte tout le matériel nécessaire pour compléter une maison, multiplié par 50 maisons, on en arrive à des quantités assez impressionnantes, comme par exemple 100 portes, 300 fenêtres, 55 000 pieds de pin 1½ pour le plancher, 50 000 pieds de planches d’épinette, pour faire les pignons et les couvertures, des centaines de paquets de bardeaux de cèdres 50 000 pieds d’étoupes, 40 000 pieds de planches embouvetées pour faire les divisions et des

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boites de clous de différentes longueurs, en plus de la nourriture nécessaire pour alimenter les ouvriers. Ceci nous donne une idée du nombre assez impressionnant de voyages qu’il a fallu faire pour amenertout ce matériel au bon endroit, de là l’importance de cette partie deroute. Fin novembre, quand les familles arrivèrent avec leur linge et quelques meubles, ils empruntèrent ce même chemin partiellement gelé, pour se rendre aux maisons qui leur avaient été attribuées. En priorité, les hommes devaient monter rapidement trois maisons, afin d’établir le campement à un endroit qui avait été désigné comme le centre des opérations, un campement qui remplacerait le campement sous la tente, près de la rivière, l’emplacement choisi se situait à la croisé de la ligne 43. Exceptionnellement, les trois maisons des lots 44 et 43, les maisons de Jean-Baptiste Racine, Édouard LeBlanc et des frères Talbot, furent donc montées en bois rond, sans être plané, ni équarri. Pour les maisons suivantes, on prendra le temps de bien équarrir et de planer chaque pièce de bois, avant de procéder au montage de la maison, lui assurant ainsi plus de résistance à la pourriture et une plus longue durée de vie.

Placide, un gaillard qui dépassait les 6 pieds, (le plus grand du groupe) faisait partie de l’équipe qui s’appliquait à blanchir les arbres sur deux côtés, aplanir à la hache à équarrir. Cette hache de forme spéciale étaittrès lourde; ce n’était pas le premier venu qui avait la capacité de la manœuvrer adroitement. Cela demandait aussi une certaine expérience en plus de la dextérité pour pouvoir suivre une ligne droite, en manipulant ce genre d’outil.Quelques semaines s’étaient écoulées, le travail avançait assez rapidement, déjà deux rangées de maisons étaient presque terminées, on circulait jusqu’à la rivière sur une étroite bande de terrain défriché. Il ne fut donc pas trop surprenant de constater qu’une métamorphose s’installait graduellement dans l’esprit de chacun. Le moral avait pris ledessus, les ouvriers commençaient à éprouver une fierté d’équipe, pour letravail accompli. Ils se surprenaient à se considérer l’un et l’autrecomme les maîtres des lieux. Progressivement, ils se rendaient bien compte que ce projet de colonisation devenait réalisable, qu’ils auraient avantage à revenir sur leur décision, celle de retourner dans leur villeleur village, après avoir gagné assez d’argent pour payer leur billet de retour. Impressionnés par l’ampleur du travail accomplit ils se mirent à se questionner intérieurement. Laisseraient-ils à d’autres familles, la possibilité de s’établir à leur place? Hériter par la même occasion des fruits de leur travail? La réponse se dessinait peu à peu dans leur esprit. C’était eux les premiers qui avaient été sélectionnés pour venir s’établir ici, ils avaient passé à travers presque toutes les étapes de la construction de ce coin de colonisation, la dernière étape étant de faire venir les familles. Regretteraient-ils de quitter les lieux maintenant? Finalement, le choix s’imposa par lui-même : ils resteraient. Les jours suivants, ils

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mirent encore plus de vigueur au travail et ils s’organisèrent pour que les maisons soient terminées, afin de pouvoir faire venir leur famille le plus rapidement possible. Apprenant cet heureux dénouement, l’Abbé Fortieravait de la peine à contenir son enthousiasme et sa satisfaction. Enfin, tous les efforts qu’il avait déployés n’auront pas été vains, son projet allait se concrétiser. Il se fit un devoir d’accompagner les premières familles au cours du premier voyage. Il voulait aussi revoir les membres du groupe des 48 qu’il avait amenés sur les lieux deux mois et demi plus tôt afin de les féliciter pour le travail accompli, les gratifier pour leur courage et leur ténacité. Ainsi donc se terminait la première phase de ce projet de colonisation qui s’échelonna sur une période de deux années entières.

En novembre, Placide et quelques autres chefs de famille, (dont Thomas Gagnon, que nous verrons dans notre généalogie des familles Gagnon/Doré) étaient en mesure de recevoir leur famille. C’était le premier groupe de familles à arriver dans ce nouveau village. Ils étaient partis de Jonquière, la première semaine de novembre avec leurs meubles et effets personnels ainsi que des animaux pour certaines familles. Le pont sur la rivière étant maintenant terminé, les familles s’étaient rendues jusqu’à la cache (lieux de transit), en camion. Pour le reste du parcours, ils durent prendre le radeau et faire le même trajet déjà suivi par le « groupe des 48 » deux mois plus tôt. Les membres de la famille de Placide qui faisaient partie du voyage étaient au nombre de huit: Philomène, notre grand-mère et les enfants : Rose 20 ans, Arthur 17, Alyre14, Régina 9, Henri 8, Benoît 7 et Raymond, fils adoptif, il n’avait pas encore un an.

Le déménagement des familles avec leurs effets et meubles ne s’était pas déroulé sans quelques petites erreurs de parcours. Premièrement, sansdoute à cause d’un manque d’information ou de communication, les membres des familles n’étaient pas toujours habillés de façon à affronter l’environnement qui les attendait. De jeunes mères de famille ainsi que des jeunes filles étaient arrivées vêtues de leur plus beau linge, comme si elles s’étaient préparées pour assister à la grand-messe, quellene fut pas leur surprise en débarquant de la chaloupe, d’avoir à circuler sur un sentier marécageux, pas totalement gelé, dans lequel quelques-unes s’enlisèrent jusqu’aux genoux, en voulant éviter de marcher dans les traces boueuses des traîneaux. À elle seules, cette aventure aurait convaincu une bonne partie des jeunes filles en âge de se marier de ne pas moisir bien longtemps à cet endroit. L’année suivante, nous en retrouvions quelques-unes établies à Montréal, Québec; d’autres étaient simplement retournées dans leur patelin au Saguenay. Autre incident; un trop grand nombre de familles furent déplacées en même temps, causant ainsi des problèmes d’hébergement à l’arrivée. Des familles furent dans l’obligation d’emménager temporairement dans des maisons

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disponibles de célibataires parce que la leur n’était pas terminée. D’autres familles furent hébergées par des voisins pour des périodes qui avaient duré jusqu’à deux semaines. Un dernier groupe de familles avec des enfants en bas âge, durent passer jusqu’à trois jours en transit à la « cache », abritées sous des tentes avec des lits dont la paille faisait office de sommier, avant de pouvoir prendre possession de leur maison.

Une fois les familles installées, les hommes furent employés à la construction de la route qui menait à « la cache ». Une cookerie(cuisine) était en opération dans une des trois premières maisons du village, trois jeunes filles y travaillaient, dont la fille de Placide, Rose Emma LeBlanc. Édouard, fut désigné pour distribuer l’eau aux maisons. Équipé d’un cheval et d’un traîneau surmonté d’un tonneau, ilprenait l’eau à la rivière située à environ deux milles du village et passait à chaque maison. C’est probablement à ce moment-là qu’il fit la connaissance de Gabrielle Gagnon, la fille de Thomas Gagnon, quidemeurait sur le lot 36 du 7e rang, à environ un mille du village. Auprintemps, le ministère faisait creuser des puits pour chaque famille.

D’après le curé Paul Robillard (monographie datée du 6 juin 1960), le premier curé venu exercer son ministère dans ce nouveau village fut M. l’Abbé Léopold Guillemette, prêté par le diocèse de Montréal au diocèse de Chicoutimi. M Guillemette arriva dans la colonie le 21 décembre 1935. La première messe de minuit eut lieu dans un hangar de 20’ par 30’ près de la « cache » des rangs 2 et 3 de Rousseau. Par la suite, la messe était célébrée dans la maison inoccupée des frères Talbot. Dès février 1936, M. l’Abbé Guillemette, en compagnie de Louis Simard, choisissaient l’endroit où seraient érigées les églises d’en bas et d’en haut. Celle d’en bas serait située sur le 2e rang pour former le village deBeaucanton. Celle d’en haut serait située sur le 7e rang. Placide LeBlanca donné un terrain de 200 par 200, afin de pouvoir ériger la chapelle.

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La première église de Villebois

Plus tard, il fallut choisir un nom pour la paroisse afin de pouvoir acheminer le courrier. Le nom de Villebois fut suggéré par M. Paul Pronovost, celui qui opérait le magasin général. C’est ainsi que la paroisse prenait le nom de « Saint-Camille-de-Villebois »

Bien qu’il y ait déjà eu un certain nombre de mariages qui furentcélébrés depuis l’arrivée des colons, le premier mariage célébré dans cette chapelle fut celui d’Édouard LeBlanc et de Gabrielle Gagnon, le 2 juillet 1936. Les services religieux furent dispensés à cetendroit pendant une bonne douzaine d’années, jusqu’à la construction de l’église actuelle, qui fut érigée en 1949, sous la direction du curé Rosaire LeBlanc, un autre LeBlanc de descendance acadienne, originaire de St-Hugues, près de St-Hyacinthe. (Il était l’oncle de Camille LeBlanc, professeur d’histoire, résident de Granby).

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La nouvelle Église de Villebois,

Après les fêtes de 1949, l’on assigna une nouvelle vocation à la chapelle :elle servait de salle communautaire pour quelques années encore jusqu’au jour où elle fut entièrement détruite par un violent incendie.

Le ministère avait ouvert un magasin sur le coin du lot no. 44 du 7e rangpour les besoins des familles. Celles-ci pouvaient acheter des marchandises et de la nourriture jusqu’à concurrence de 32,00$ par mois. Ce montant était déduit du salaire accordé au père de famille. Lorsque les travaux d’équipe prirent fin, au mois de mai 1936, le ministère fit un règlement général avec chacun des colons. Plusieurs familles avaient déjà dépassé leurs allocations en nourriture. Le règlement les laissait avec une dette qu’ils étaient dans l’obligation de rembourser. Quelques-unes choisirent de quitter les lieux sans avoir acquitté leur dû. Le magasin du ministère fut vendu au mois de juin 1936 à un particulier, originaire de La Sarre, Paul Pronovost, le frère d’Émilien, celui qui opérait une mercerie à La Sarre, ainsi que de la gardeBlanche Pronovost, la première garde-malade venue s’établir à Villebois. Pour ceux qui auront lu « Les filles de Caleb » Blanche et ses deux frères, étaient les enfants d’Émilie Bordeleau, mariée à Ovila Pronovost.

Les travaux nécessaires à la formation du village, construction de la maison de la garde-malade et du presbytère, construction des chemins, avaient pris environ deux ans, au cours desquels, tous les hommes étaient payés par le ministère, à un taux de 2,25$ par jour à ce moment-là. Après que la Chapelle fut terminée, on procéda à la construction du presbytère, qui fut construit sur le lot des frères Talbot, qui avaient

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abandonné leur lot. Le lot fut cédé à la fabrique. Quand arriva le temps de construire la maison de la garde, ce fut au tour d’Évangéliste Ouellet, (le mari d’Élise LeBlanc) de donner un acre de terre pour que la maison de la garde soit érigée juste devant l’église. (Un acre = 208 x 208 pieds)

Dans tout ce beau monde du groupe des 48 pionniers, tous n’étaient pasnécessairement investis des connaissances et des qualités propices à devenir des défricheurs terriens. Pour un bon nombre d’entre eux, ils ne possédaient pas cette patience, cette détermination et ce courage que l’on pouvait déceler chez ceux qui étaient demeurés. Plusieurs d’entre eux étaient venus, ils avaient été choyés par l’attribution de lots qui offraient de très belles coupes de bois. Ils s’étaient empressés de tout couper le bois, engageant même des bûcherons pour en finir le plus rapidement possible. Une fois la coupe terminée, ils quittèrent les lieuxlaissant derrière eux une terre pillée, dévastée, recouverte d’abattis, conditions extrêmement dangereuses pour le feu. Il faut mentionner que la guerre en Europe avait pris fin au printemps 1945, que l’économie avait pris le dessus et que les perspectives d’emploi s’annonçaient des plus prometteuses en ville, dans l’industrie et le commerce. Voyant tout ce qui se présentait à eux, plusieurs n’hésitèrent pas à quitter cette aventure de colonisation pour se diriger dans les villes, où ils espéraient atteindre de meilleures conditions de vie ainsi qu’un travail mieux rémunéré. Curieusement ceux qui, comme Placide, Thomas Gagnon et plusieurs autres chefs de familles, avaient été moins favorisés par les coupes de bois, y sont demeurés et ils se sont appliqués avec plus d’ardeur au défrichement de leur terre.

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Le pont couvert du rang 6/7 de Villebois

Dès le début, Placide s’était employé à défricher sa terre, à construireune étable pour les animaux, à se servir de toutes ses connaissances et ses capacités tant physiques que morales, afin d’améliorer les conditions de vie familiale dans ces nouveaux lieux d’appartenance. Au cours des années, il était parvenu à défricher et à mettre une soixantaine d’acres de terre en culture. Progressivement, il avait agrandi son troupeau, multipliant ainsi les tâches qui prenaient tout son temps. Pendant les 28 années qui suivirent, il n’avait jamais quitté la ferme, ne serait-ce que pour un court voyage, accomplissant des journées de travail qui variaient entre douze et quatorze heures, sept jours par semaine.

Les conditions de vie des colons étant extrêmement difficiles, il nefaut pas se surprendre que des événements malheureux puissent survenir,la famille de Placide n’en était pas à l’abri. L’état de santé d’ÉvangélisteOuellet, déjà malade à son arrivée, empirait à chaque jour, jusqu’à ce qu’on le transporte à La Sarre, pour qu’il puisse bénéficier de traitements, mais il y décédait le 27 mars 1937. Élise devenue veuve, avec quatre enfants en bas âge et enceinte d’un cinquième, avait été soutenue par les parents pour une période de temps. Des arrangements entre Placide et le curé avaient été convenus, afin qu’Alyre soit engagé au service de la paroisse comme sacristain, (un poste rémunéré par le ministère). Il avait pour responsabilité, le rangement des denrées et du bois de chauffage, en plus de l’entretien de l’église et d’être servant aux messes. L’entente entre Placide et le curé était que pour la première année, la totalité de la paye d’Alyre soit versée à la famille d’Élise Ouellet. Alyre était alors âgé de 15 ans et il n’allait plus à l’école parce qu’il avait déjà dépassé le niveau de scolarité que l’on pouvait enseigner à ce moment-làau village.

Élise, grande dame d’un physique mince, personne très élégante,énergique, fière et forte de caractère, était très déterminée à prendrela charge de sa famille et de s’en sortir par ses propres moyens. Elle ne

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demeura donc pas très longtemps dans ce genre de situation qui la rendait dépendante de ses parents. Elle fit la connaissance d’Albert Ouellet, devenu veuf lui aussi, et père de quatre enfants, dont une fille, Henriette, qui avait été prise en charge pas des membres de la famille demeurant à Québec. Très rapidement des liens solides se créèrent; ils réalisèrent qu’ils avaient avantage à unir leur destinée ensemble et former une famille, afin de procurer un bien-être autant pour les enfants que pour eux-mêmes. D’un commun accord, le 15 septembre 1937, ils unissaient leur destinée dans un second mariage. Une fois le mariage célébré, Élise emménagea avec Albert sur sa terre à l’autre extrémité du 6e rang. Lecouple eut 11 autres enfants, ce qui en fit la famille la plus nombreuse duvillage. Au décès d’Élise, en 2003, on dénombrait 20 enfants (dont 16 pour Élise), 65 petits-enfants et 65 arrière-petits-enfants, ce qui faisait untotal assez impressionnant de 150 descendants. Arrivait tout juste derrière, la famille d’Alyre marié à Pauline Dion avec 15 enfants, celled’Édouard, marié à Gabrielle Gagnon, avec14. Suivaient les familles d’Henry, marié à Marie-Berthe Tremblay et Benoît, marié à Marie-PauleJobin, avec respectivement 4 enfants chacune, celle d’Arthur, marié à Cécile Frejik/Pien, avec deux enfants, pour finir avec celles d’Alma, mariée à Raymond Savard et de Régina, mariée à Rodolphe Trahan, avec un seul enfant.

C’est Jean-Eude Savard, alors situé sur le lot 56 du 7e rang qui est venuprendre possession du lot 42, laissé vacant par Élise. Deux ans plus tard, la famille Savard déménageait plus loin sur le 6e rang, de l’autre côté dela rivière, pour s’installer sur le lot 29. De nouveaux arrivants, lafamille Desrochers, étaient devenus les nouveaux voisins d’en face de la terre de Placide LeBlanc.

Une fois les deux premières années écoulées, le Ministère de lacolonisation abandonna les colons un peu à leur sort, ils durent se débrouiller par eux-mêmes pour plusieurs années avant que Gouvernement implante de nouvelles mesures incitatives, pour essayer de retenir les occupants sur leur terre. Le nouveau gouvernement de l’Union Nationale, (1936-1940) et (1944-1960) ne se préoccupa guère deces nouvelles colonies, à part une fois tous les quatre ans, lors d’élections provinciales, alors qu’il saupoudrait quelques billets de banque çà et là,pour se prévaloir de leur vote. N’étant pas l’instigateur du projet, le gouvernement de l’Union-Nationale demeurait assez indifférent par rapport à ces projets de colonisation. Situation paradoxale, c’était le rural qui le gardait au pouvoir pendant tout ce temps.

Ces gens qui provenaient tous de la même région, le Lac-Saint-Jean, avaient fait preuve d’un courage hors de l’ordinaire, d’une persévéranceinouïe. C’était au prix de grands sacrifices et après avoir déployé tantd’efforts qu’ils étaient parvenus à s’installer. Ardents au travail, ils

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avaient réussi à se sortir de cette misère à laquelle ils avaient malheureusement été confrontés au cours des années sombres, de 1929-1935. Ils ont voulu reproduire ici, dans cette nouvelle colonie, lesmêmes gestes, les mêmes exploits que leurs ancêtres avaient réussi à faire un siècle plus tôt, lorsqu’ils arrivèrent au Saguenay : défricher laterre, construire des fermes, se procurer des animaux et entreprendre laproduction de légumes et de produits laitiers. Objectif très difficile à atteindre, lorsque vous devez chaque jour compter vos sous pour acheterle moindre objet de subsistance.

Les seules sources de revenus dont ils pouvaient bénéficier, consistait enpremier lieu, à défricher la terre. Une ristourne de dix dollars, étaitaccordée pour chaque acre de terre défrichée; on avançait dix autres dollars lorsque cette même partie de terrain était labourée, cinq de plus une fois le sol ensemencé. Tous ces travaux de développement desterres étaient rigoureusement compilés dans un livre par l’agent desterres qui autorisait les paiements par le ministère.

Les travaux de défrichage à la force de bras.

La moitié des terres étaient situées dans des bas fond, ce qui rendait encore plus difficile le défrichement et la mise en production. Le ministère était venus à la rescousse des défricheurs avec un programme de travaux mécanisés qui se limitait à quelques heures par année, soit de bulldozeur ou de travaux de labour.

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Les premiers travaux de labour mécanisés fait en 1943 sur le lot no 34 de Daniel Gagnon.

A noter que ce genre de ristourne ne s’appliquait que pour les 30 premiers acres défrichés ou 40 acres pour les familles de six enfants de moins de21 ans. Pour les célibataires, on ne payera que pour 15 acres seulement. Une acre de terre représente approximativement 4 047 mètres (40 000 pieds).

La moyenne d’acres qu’un colon arrivait à défricher par année se situait dans les environs de cinq acres. Il était clair que ce maigre revenu était insuffisant; les colons devaient donc faire la coupe du bois sur leur lot pour le revendre à des moulins à scie qui s’étaient installés dans la région. D’autres, pour qui il était possible de laisser les soins de laferme à d’autres membres de la famille, allaient s’engager pendantl’hiver pour des entrepreneurs de chantier qui avaient obtenu des coupes de bois du ministère. C’était avec ces maigres revenus que chacun tentait tant bien que mal à subvenir aux besoins de la famille, tout en essayant de développer la ferme. Le défrichement du terrain avait cet avantage qu’il était possible d’y semer, ou de transplanter des semences, pour en récolter des légumes qu’ils n’auraient pas à se procurer au magasin. Pendant les premières années, avant que de trop grandes parties de terrain soient défrichées, il avait été possible de faire de très appréciables récoltes de légumes de tout genre. Pendant cette même période, il avait été possible de faire pousser des fleurs.

Pour encourager tous les membres de la colonie, le gouvernement avait implanté une compétition de jardins fleuris. Les mères de famille s’appliquèrent donc à fleurir la devanture de leur maison, tout en espérant décrocher le prix accordé. D’une part, ce concours avait eu quelque chose de bénéfique, au cours de la période estivale, les femmes étaient occupées à embellir leur propriété en réussissant de beaux jardins fleuris, ils oubliaient pour un temps leur région du Saguenay.

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Pour les quatre années que ce concours avait duré, les récipiendaires furent à tour de rôle, Philomène Landry et Eugénie Doré, nos deux grand-mères.

Mais graduellement, à mesure que la partie défrichée des terres s’agrandissait, on assistait à un changement de climat. Nous faisions faceà des nuits plus froides, la fraîche descendait plus bas au ras du sol et les gelées tardives du printemps suivies de celles prématurées de l’été,réduisaient d’autant la période de croissance des légumes et de la récolte, si bien qu’à l’exception des patates, et des carottes, il n’était bientôt pluspossible de récolter quoi que ce soit. Les périodes de gel du printempspouvaient aller jusqu’à la fin de juin, alors que celles de l’automne arrivaient aussitôt qu’au début d’août.

Les familles maîtrisaient bien le principe de faire des semis dans des carrés de terre, (genre de boîtes protégés par des vitres) qui laissaient passer la lumière, tout en gardant la chaleur. Ils employaient les double-fenêtres pour faire des couvercles ajustables au-dessus de leurs boîtes, en fonction de la température, mais ils n’étaient pas encore initiés aux systèmes de serres pour protéger les récoltes.

Certaines années, cette courte période de temps pour les récoltes est devenue un obstacle majeur lorsqu’arrivait le temps des récoltes de blé, d’avoine et même pour le foin nécessaire pour nourrir le bétail. Ceproblème eut pour effet de décourager les moins aguerris. Un grandnombre d’entre eux finirent par abandonner le jardinage et la culture pour ne plus s’occuper que de la coupe de bois ou d’autres travauxjournaliers sur lesquels ils pouvaient compter pour arriver à gagner desrevenus suffisants pour s’approvisionner au magasin général. Malgré tout, un nombre assez important de familles persisteront tout de même àdévelopper leur ferme jusqu’à ce qu’elle devienne assez rentable pour subvenir à leurs besoins.

Au cours des années 40, une autre source de revenu semble vouloir se concrétiser alors qu’une entente est conclue avec la coopérativeagricole de La Sarre pour qu’une cueillette de crème soit établie à Villebois. Les cultivateurs devaient se procurer des bidons qu’ils devaient identifier par un numéro de dossier qui leur avaient été attribué : le numéro était peint sur le côté ainsi que sur le couvercle de chaque bidon.

Cependant, ce n’était pas tous les colons qui avaient eu la possibilité d’adhérer à cette nouvelle source de revenu, puisqu’au départ, ils devaient posséder un troupeau qui comprenait un minimum de bêtes pour que ça vaille la peine de s’équiper en conséquence. Il fallait se procurer une pièce de machinerie, un « centrifugeur », un instrument

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qui servait à séparer le gras dans le lait. Après avoir passé le lait au centrifugeur, le gras (crème) était accumulé dans un bidon et placé au froid, au fond du puits jusqu’au matin de la cueillette. Le lait récupéré, « petit lait » servait à nourrir les veaux. Le jour de la cueillette, les bidons étaient placés sur une plateforme érigée à cette effet en bordure de la route. Un camion ordinaire, non réfrigéré passait ramasser les bidons.

Ceux qui ne possédaient que deux ou trois vaches ne pouvaient espérer faire partie de cette production, mais ils pouvaient quand même produire assez d gras pour subvenir aux besoins de la famille, en beurre et en lait. Ils n’avaient qu’à se procurer une écrémeuse, un réservoir cylindrique auquel on y avait fixé une petite fenêtre vitrée, de façon à pouvoir observer la ligne qui démarquait le gras du petit lait. Après la traite des vaches, on plaçait le lait dans ce réservoir et comme pour les bidons, on descendait le réservoir au fond du puits. Le soir, avant la traite suivante, on remontait le réservoir pour en séparer la crème du lait, et on répétait le même rituel pour chaque période de traite.

Revenons à Placide. La famille avait graduellement diminuée depuis le jour de son arrivée au village. Édouard s’était marié à Gabrielle Gagnon en 1936, la même année, Rose Délima, après avoir travaillée pendant une année à la cuisine des ouvriers du ministère, était partie travailler dans une autre localité. Le 26 janvier 1937, elle se mariait à Horace Delisle. Le couple s’était installé sur un lot à Rochebeaucourt. Rose décédait, à la suite d’un malheureux accident en 1949/50. Elle fut encornée par un bœuf au moment où elle procédait à la traite des vaches. Le gouvernement McKensie King avait décrété le projet de loi en faveur de la conscription, dans le but d’entraîner des soldats à la défense du territoire Canadien. Arthur LeBlanc était sur la liste et était dans l’obligation de se présenter à un centre de recrutement.

D’autres jeunes du village avaient déjà joint les rangs des volontaire en 1940, soit les deux frères, Paul Émile et Joseph R Lavoie, Raymond Rousseau, Lucien Marquis ainsi qu’un dénommé Laurent Poitras, beau-frère de Gérard Racine. Ces derniers avaient tous participés aux engagements militaires en Europe. Joseph Lavoie en était revenu avec des blessures, pendant que Raymond Rousseau y faisait le sacrifice de sa vie.

Arthur ne fut pas retenu pour le service militaire, il fut licencié pour raisons médicales. À son retour, il s’était engagé chez Bébé Savard, un commerçant de chevaux, qui était établi sur le 10e rang, près du petit magasin de Mme Hervé. Une fois que M. Savard eut fermé son commerce sur le 10e rang, Arthur s’était rendu dans la région de Senneterre, endroit où in cumula différents emplois jusqu’au jour où il fut intégré comme employé municipal de la ville. En 1956, il s’y

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mariait avec Cécile Frejik/Pien, une Indienne.

Oncle Arthur

Au tour de Régina de Régina de quitter la maison pour se rendre à Val-d’Or dans le but de trouver du travail. Le 21 novembre 1943, elle se mariait à Rodolphe Trahan qui, lui Aussi, était sur la liste de la conscription.

La légende voudrait que même s’il s’était marié, Rodolphe ne soit pas parvenu à se soustraire à l’appel puisqu’il était déjà sur la liste avant la date du mariage. Après qu’il eut rejoint les rangs, il aurait finalement été envoyé outre-mer, où il y serait décédé pendant le conflit de 1945.

Régina, alors enceinte et seule à Val-d’Or, n’aurait pas eu d’autrealternative que de retourner à Villebois. Après son accouchement, elle quittait de nouveau la maison pour aller travailler, tout en laissant son fils aux bons soins des grands-parents. Adrien y était demeuré jusqu’en 1948, année où Régina était venu le chercher pour l’amenerdans un hôpital de Montréal pour des problèmes de santé. Après sa guérison, Adrien fut placé dans un pensionnat. On le retrouvait denouveau à Villebois, en 1955, alors qu’il y faisait ses études secondaires.Alyre, était le dernier à avoir quitté le foyer. Après avoir fréquenté Pauline Dion, il se mariait le 9 septembre 1943. La famille Dion demeurait sur le 6e rang, au pied de la côte du village, juste avant le ruisseau.

Pour les dix années suivantes, à part le bébé Adrien, il n’y avait plus quetrois garçons à la maison, Henri, Benoît et Raymond. J’oubliais l’oncle

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Edmond, l’oncle à la dent en or. À notre niveau, c’était notre grand oncle, le frère de Philomène, qui avait suivi la famille. L’oncle Edmond avait cédé son lot à Alyre et Pauline, afin qu’ils puissents’établir à leur tour sur un lot; plus aucun autre lot n’était disponible surles rang 6 et 7. Du même coup, Alyre et Pauline devenaient les voisins d’en face d’Élise et Albert Ouellet, sa sœur et son beau-frère, qui possédaient le lot 22 du rang 7.

Après dix ans de ce train de vie, il était devenu urgent de construire desbâtiments plus grands pour abriter les animaux qui avaient augmenté ennombre et aussi pour faire de la place pour engranger le foin nécessaire.Placide s’était bien préparé : il avait coupé et bien équarri les poutres dont il aurait besoin pour monter la charpente de sa nouvelle grange. Des mortaises avaient aussi été pratiquées à des endroits bien précis sur les poutres, afin de recevoir les entremises et les pièces qui devaient servir d’équerres dans les coins, lors du montage. Pour pratiquer les mortaises Placide s’était servi d’une énorme mèche à bois, munie d’une poignée (quand le diamètre de la mèche devenait trop gros pour pourvoir la tourner avec le vilebrequin on lui installait une poignée, ce qui produisait un instrument qui ressemblait étrangement à un énorme tire-bouchon). Placide pratiquait trois trous côte à côte et en ligne-droite, dans le sens la longueur, ensuite, il enlevait les résidus de bois avec un énorme ciseau à bois, ce qui produisait une ouverture d’une bonne dimension pour recevoir les tenons des entremises et des équerres qui viendraient prendre place au montage. Une fois fixés en place, des trous devaient être percés de nouveau en sens transversal avec le vilebrequin, de façon à y introduire des chevilles de bois, pour barrer les pièces ensemble. Pas un seul clou était employé à ce stade de la construction.

La ristourne de 300,00$ dollars qui lui avait été accordée pour ce projet avait servi à acheter les matériaux nécessaires pour couvrir le tour de lagrange d’un rang de planches, faire le toit ainsi que la partie étable. Une fois tout ce matériel rassemblé, il ne lui restait plus qu’à mettre le chantier en marche. Avec l’aide d’une bonne partie des membres de la famille ainsi que dequelques voisins, ils érigèrent ce qui était devenu la plus haute grange du village : dans sa partie la plus haute, elle devait faire 36 pieds. Même si la bâtisse était construite dans la côte un peu plus bas que les maisons duvillage, elle dépassait tous les bâtiments, à l’exception de l’église dont le clocher prédominait. L’orientation de la bâtisse sur le terrain, était est-ouest, en parallèle avec la route. La partie étable, assez grande pour contenir une bonne vingtaine d’animaux à cornes, avait été construite dans la partie est, de manière à faciliter l’entrée des animaux. À cet endroit, le plancher arrivait au niveau du sol, alors qu’en raison du dénivellement du terrain, l’autre extrémité était assise sur des amoncellements de roches d’un mètre de hauteur. Fait particulier, le toit

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avait été recouvert de bardeaux, exactement comme celui des maisons. Une question qui ne fut jamais posée : pourquoi grand-père avait-il choisit ce genre de recouvrement, qui avait certainement pris beaucoup plus de temps à poser, en comparaison d’un recouvrement de tôle? Ce ne fut que beaucoup plus tard au cours des années 60, lors d’un agrandissement, que le toit fut entièrement recouvert de tôle.

Au centre du bâtiment, deux énormes portes s’ouvraient à l’avant et à l’arrière pour laisser place à une grande allée toute pavée de madriers. C’est à cet endroit que les voitures chargées de foin entraient pour êtrevidées. Pour ce faire, Placide s’était équipé d’une fourche à foin, munied’un grand câble et de trois poulies. Équipé de cette manière, il pouvait diriger le foin à l’endroit désiré. Il n’avait qu’à accrocher les deux premières poulies à des endroits bien déterminés dans les pignons de lagrange, une était centrée au centre de l’allée et l’autre, soit à gauche, soit à droite, tout dépendant de quel côté il remplissait la tasserie, (espace réservée pour engranger le foin); la troisième poulie était placée au niveau de l’entrée, près du sol. Un cheval était attelé au câble qui devaitpasser par les trois poulies avant d’être fixé à la fourche à foin. C’étaitPlacide qui dirigeait toutes les opérations. Pendant que le cheval tirait la charge, il décidait du moment précis où il devait déclencher le mécanisme d’ouverture de la fourche, en tirant sur une petite corde reliée au mécanisme d’ouverture. Il était le grand-maître de ces opérations et il en fut ainsi aussi longtemps qu’il demeura le propriétaire de la ferme. À une seule occasion, il avait laissé sa place aux jeunes, mais ils n’avaient pas suivi les consignes. Ils s’ambitionnaient à prendre des charges de plus en plus lourdes, afin de vider la voiture le plus rapidement possible, dans un minimum de charges. Hélas, ce qui devait arriver arriva : ils cassèrent le mécanisme de la fourche à foin, ce qui eut pour effet de retarder d’une semaine le ramassage du foin qui était malheureusement demeuré trop longtemps sur le champ, diminuant son niveau de qualité de nutrition pour les animaux.

En 1948, nous assistions à une autre étape de construction sur la ferme. La famille de Placide était l’une des dernières qui demeuraient encore dans la première maison de bois équarrie des débuts de la colonisation. Tous les autres résidents du village avaient reconstruit de nouvelles maisons un peu plus grandes et plus confortables, faites en lambris de planches, remplies de bran de scie qui servait d’isolant.

Après avoir entrepris les démarches pour obtenir une dernière subvention attribuable pour son lot, subvention qui s’élevait à 450,00$,Placide entreprit de creuser un emplacement directement derrière la maison. En se servant d’une pelle tirée par un cheval, il était parvenu àfaire une excavation de cinq pieds de profondeur. La quantité de terresortie était très impressionnante à voir, vue de nos yeux d’enfants. Une fois les assises coulées en place, il s’appliqua à fabriquer des coffrages de

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quatre pieds de hauteur pour y couler les murs de fondation pour ensuite finir le travail avec cinq rangées de blocs de ciment. Il y érigea unecharpente de 1½ étage, qu’il coiffa d’un toit à deux versants, coupé sur les deux pointes, un style connu sous le nom de «pignon cassé». Dans l’ensemble, il avait construit les bâtiments tout autour, en respectant les mêmes règles et les mêmes méthodes acquises alors qu’il demeurait dans son Acadie. Les bâtiments avaient donc une apparence et une disposition sur le terrain identiques à ce que nous pouvions retrouver sur la côte acadienne du N.B. : un hangar pour corder le bois de poêle, un autre bâtiment pour ranger les appareils et outils agricoles, les voitures d’hiver ou d’été selon la période, un autre pour abriter les cochons et un pour les moutons. Il y avait même un garage que l’oncle Edmond avait construit pour abriter son auto durant les périodes hivernales. Finalement, un caveau à patates, qu’il avait creusé dans le flanc de la montagne qui s’avançait sur sa terre du côté est. Il était le seul à en posséder un au village. Aurait-il voulut recréer ainsi un environnement dont il gardait les souvenirs de son Acadie? C’était de cette manière qu’il avait laissé sa signature : un portrait de son appartenance différente de celle des autres colons puisqu’il n’y en avait pas d’autres qui avaient suivi Placide dans son plan d’aménagement, pas plus dans son village que dans les villages voisins.

Devant la maison de Placide. Photos prise en 1960.

De par son emplacement près de l’église, la maison des grands-parents était vite devenue le point de rencontre familiale. Il ne se passait pas un dimanche sans que quelqu’un arrête quelques instants pour saluer les grands-parents ou pour se réchauffer en hiver. Ceux qui venaient de plus loin dételait leur monture et l’installait à l’abri du froid dans l’étable. Ilarrivait souvent que, même sur semaine, on arrêtait soit avant, soit aprèsavoir fait les commissions usuelles.

Les jours de Noël c’était la grande fête, les plus beaux Noël d’enfance dont je me souviens. Les réveillons après la messe de minuit où toute la

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parenté était réunie, tous, les petits comme les grands s’amusaient fermement. Quelques années plus tard, à des milliers de kilomètres de là, dans un camp militaire en Allemagne, ces souvenirs auront profondément hanté l’esprit d’un jeune militaire qui se préparait à passer son premier Noël séparé de sa famille. Aujourd’hui, quand j’évoque ces souvenirs,je me demande encore comment ils s’y prenaient pour accueillir autant demonde dans une maison aux dimensions aussi modestes.

Les années avaient passé, Placide s’était affairé aux travaux de la fermeavec les outils dont il avait réussi à s’équiper tout au long de ces années, (outillages tracté par des chevaux). Le troupeau s’était décuplé de plusieurs têtes et la quantité nécessaire de foin pour les nourrir avait augmenté d’année en année. La tâche était devenue de plus en plus ardue, il fallait travailler fort pour préparer de plus grandes étendues de terre, faire les semences et les récoltes qui. en passant, ne donnaient pasles rendements escomptés parce que l’on n’employait pas d’engraischimiques en raison des coûts trop exorbitants. On engraissait les champs uniquement avec du fumier qui, encore là, ne suffisait pas pour couvrir le étendues du sol préparé. Ceci, toujours à la vitesse d’un pas de cheval. Quelques fermiers pus en moyen avaient commencé à s’équiper de tracteurs, avec les équipements nécessaires afin d’améliorer la rapidité d’exécution de tous ces travaux qui, à la longue, étaient devenus éreintants pour les pauvres fermies.

Placide avait atteint 61 ans. Il se voyait dans l’impossibilité de réussir cet exploit à son tour, ses sources de revenus n’étant pas suffisantes. Même après tous les efforts déployés et les sacrifices qu’il avait faits du côté monétaire, il arrivait à peine à combler les besoins. De plus, il ne se sentait pas capable de pouvoir mâter ces engins infernales qui se déplaçaient beaucoup trop vite, en rapport à son rythme habituel. De plus, il avait grandement besoin de paires de bras supplémentaires pour arriver à combler les tâches. Finalement, après y avoir réfléchi assez longuement, il en arriva à cette décision qui allait bouleverser à jamais le mode de vie coutumier qui s’était implanté tout au long de ces années dans cette demeure, rituel de vie auquel tous les membres de la maisonnée s’étaient habitués, sans jamais imaginer qu’un jour il pourrait en être autrement. Ce bouleversement fut si grand, qu’il en atteignit même des membres de la famille qui ne résidaient plus dans la demeure depuis longtemps déjà.

Bien que la maison des grands-parents demeurait toujours pleine de monde, Placide éprouvait de la difficulté à avoir de l’aide. Edmond Landry, le frère de grand-mère, y était hébergé durant l’été, mais il se contentait de payer une légère compensation pour son hébergement. À

part quelques travaux de menuiserie, il ne participait pas à aucun autretravaux de la ferme. L’hiver, il faisait les chantiers. Henri, qui ne

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semblait pas pressé de se caser, s’amusait fermement, sans pour autant contribuer à défrayer aucune dépense familiale ; il gardait pour lui tous les gains qu’il pouvait faire dans les chantiers l’hiver. À part la périodedes récoltes, il ne participait jamais aux travaux de la ferme. Même à cestade, il était impossible de le faire lever avant dix heures le matin. Raymond, né le 11 janvier 1935, fils adoptif se révélait un individu pas Très débrouillard (simple d’esprit), incapable de s’acquitter d’aucunetâche de façon satisfaisante. Il n’était rien de plus qu’un fardeau ensurcroît, voué à demeurer au crochet de la famille toute sa vie durant. Seul Benoît, le dernier de ses fils, était de loin le plus sérieux et le plus vaillant de tous. Plus coopératif, il faisait preuve d’une meilleureattitude envers les tâches qui lui étaient confiées. Il n’hésitait pas non plus à fournir sa part pour défrayer les factures du magasin général.

Placide prit donc un arrangement avec Benoît qui venait de se marier enjuillet 1950. Il allait lui céder la terre en échange de l’hébergement ducouple jusqu'à la fin de leurs jours. Une tradition des anciens. Benoît accepta bien entendu cette proposition, à la condition de devenir le premier maître de la maison. Tous les autres, oncle Edmond, Henri et Raymond, étaient mis à la porte; ils devaient se trouver un autre chez-soi.L’opération ne se sera pas réalisée sans quelques échauffements. À partir de cet instant, ce n’était plus la maison de Placide, mais celle de Benoît et de Marie-Paule. À la fin, Henri se marie avec Marie-Berthe Tremblay, une fille du bout du rang 6. Ils prirent possession d’une terre dans la paroisse de Saint-Gilles, et ils prirent l’oncle Edmond sous leur toit pendant que Raymond partait errer dans la nature. Dans l’entente, il était entendu que Placide continuerait à veiller au bon déroulement des opérations de la ferme de la même manière qu’il l’avait fait jusqu’à ce jour, ceci, tant que sa santé lui permettrait de le faire. Benoît prendrait la terre en main et à partir de cet instant, il allait s’impliquer dans toutes les tâches principales, comme les gros travaux : les labours, les semences et les récoltes. Pendant l’hiver, il continuerait à faire les chantiers, ce qui permettrait d’amasser le capital nécessaire pour équiper la ferme avec un tracteur, ainsi que l’outillage approprié. Placide s’occuperait de faire le train : le nettoyage, la traite et l’alimentation des animaux, tâche qu’il allait exécuter deux fois par jour, toute sa vie durant. Marie-Paule, reconnue comme une femme d’extérieur, prenait beaucoup de plaisir à travailler aux champs et à la préparation du bois de chauffage. Elle participait aussi à la traite des vaches pendant que Philomène s’occupait de l’aspect intérieur de la maison, les repas, le soin des enfants, etc.

Le ré outillage en équipement motorisé avait contribué à améliorer considérablement le rendement de la ferme. Maintenant elle entrait dans le groupe de ces quelques rares fermes qui étaient devenues prospères à Villebois. Tout allait pour le mieux. Placide n’avait plus qu’à se féliciter d’avoir pris cette décision de transférer ses biens juste au bon

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moment, décision qui lui permettait d’espérer qu’une continuité puisse s’implanter à sa succession. Il est triste de penser qu’après sondécès, cette belle aventure n’aura pas duré plus que six ans.

À l’été de 1963, Régina et Richard Ouellet, son mari, décident d’emmener Placide et Philomène en voyage au Nouveau-Brunswick. Une résolution prise deux ans plus tôt, lors de leurs 50e. 37 ans s’étaient écoulés depuis leur départ pour Jonquière en 1926. C’était pour eux la première occasion qu’ils avaient de pouvoir retourner sur ces lieux : c’était aussi la première fois qu’ils sortaient de leur Abitibi. Ils avaient décidé de faire suivre leur petite-fille, Gisèle pour laquelle grand-mère manifestait beaucoup d’affection. Durant leur voyage, ils ont visité les emplacements où ils avaient demeuré, ainsi que des parents qu’ils n’avaient pas revus depuis tous ces années. Au retour, ils s’étaient arrêtés à Québec, principalement à Val-Bélair où nous nous étions installés, Jeannine et moi, avec notre petite famille. C’était la première fois que je voyais grand-père aussi volubile. Mois qui, de mémoire, l’avais toujours vu assis dans sa chaise pendant les courts poses qu’il prenait entre ses corvées, périodes de temps qu’il prenait pour fumer une pépée de tabac sans jamais prendre la parole. Ce jour-là, il en avait long à raconter sur ce qu’il avait vu, sur ce qui l’avait particulièrement secoué, l’état de son ancienne propriété. Il était extrêmement déçu de voir qu’il ne restait aucune trace de son passage en ces lieux, tout son travail était réduit à rien : tout était retourné en friche, personne n’avait pris la relève. Le même sort s’appliquait pour tous les terrains avoisinants.

À cette époque, ni les parents, ni les grands-parents n’entreprenaient de grandes discussions avec les enfants ou les petits enfants, cela se passait entre adulte seulement, les discussions « Parents-enfants » se limitaient à des commandements ou à des réprimandes ou encore à des recommandations. Tout d’un coup je me sentis tout émus d’entendre grand-père me parler sur différents sujets des événements d’une vie, je réalisait soudainement qu’aux yeux de mes grands-parents, j’était devenus adulte. Mon grand-père m’avait même confié ses inquiétudes et les problèmes de santé qu’il commençait à éprouver. Le lendemain matin alors que j’étais monté l’aider à descendre ses valises, je me suis aperçus qu’il avait une bouteille de Gin dans les main, il venait de se payer une traite. Il me déclara tout bonnement que c’à aidait à engourdir son mal. Ma surprise demeurait encore plus grande, jamais auparavant, je n’avais vu mon grand-père prendre aucune boisson.

Ce fut la dernière fois que j’ai vu grand-père Placide vivant. Dès son retour en Abitibi, il fut atteint par une sombre maladie, mal diagnostiquéepar les médecins au départ. Au mois de juin 1964, il décédait alors quej’étais en mission à Chypre.

Grand-mère Philomène Landry se remariait l’année suivante, le 20

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novembre 1965, avec Pierre Trudel, un résident de Dupuis, que l’oncle Albert Ouellet lui avait présenté. Cette période appelée « lune de miel » n’aura pas duré bien longtemps. Une fois la passion des premiers instants refroidie, elle eut à faire face à la dure réalité. Elle qui avait toujours vécu bien entourée au milieu d’un nombre impressionnant desmembres de la famille, elle qui, grâce à la proximité de l’église de son village, n’avait jamais manqué une seule messe, aussi bien sur semaineque le dimanche, elle se retrouvait perdue dans un rang, loin de l’église, une étrangère au milieu d’une autre grande famille.

Après quelques années passées à Dupuis, elle avait réussi à convaincre Pierre Trudel de venir s’établir à Villebois. Elle avait elle-même fait l’acquisition de la maison des vieux Desrochers, tout près de celle dela garde, en biais avec son ancienne demeure. Une fois emménagé, ce fut au tour de Pierre d’éprouver des problèmes d’adaptation à cet endroit. Pour le moins que l’on puisse dire le couple vivait des moments assez difficiles, à tel point que grand-mère Landry en vint à regretter amèrement d’avoir consenti aussi instantanément à cette union contractée quelques années auparavant.

En plus de vivre des difficultés au sein du couple, elle n’arrivait plus à se reconnaître dans son propre village qu’elle avait quitté à peine quatre ans plus tôt. Au moment où elle quittait, un nouvel exode avait commencé à poindre dans la colonie. Graduellement, les gens quittaientpour aller chercher du travail ailleurs. Quelques-uns, rendu à l’âge de la retraite, étaient allés s’établir à La Sarre. La relève sur les terres était en état d’échec. Il n’y avait plus qu’une dizaine de maisons occupées sur toute la longueur du rang. La plupart de ces résidents ne faisaient plus aucuns travaux sur la ferme. Il n’y avait plus de messes sur semaine, un prêtre faisait la navette des trois paroisses. Il y avait donc une messe au village un dimanche sur trois. Le plus difficile restait à venir. Benoîtet Marie-Paule avaient décidé de faire des rénovations à la maison que Placide avait construite. Elle avait été réduite en un petit plain-pied qu’elle ne reconnaissait plus. Benoît avait vendu le terrain qui lui avait été remis par la fabrique, après que le feu eut détruit la chapelle et quelqu’un avait installé une maison mobile sur le terrain, juste devant samaison. Tous les membres de cette grande famille qu’ils avaient eue, (Philomène et Placide) étaient disparus jusqu’au dernier de leurs petits-enfants. Il ne restait plus que l’oncle Benoît et tante Marie-Paule qu’elle ne voyait pas très souvent. Marie-Paule avait commencé à être malade; elle sortait moins souvent; oncle Benoît, n’opérait plus la ferme, il quittait la maison à sept heures le matin, pour n’en revenir que très tard le soir. Il était affecté sur un circuit d’autobus cinq jours par semaine. Grand-mère Landry ne se sera jamais sentie aussi seule et déprimée à l’endroit même où elle avait vécu la période la plus bourdonnante de sa vie.

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Le 21 janvier 1972, Philomène Landry décédait affligée beaucoup plus par un profond chagrin, que par la maladie. Allait-elle retrouver là-haut Placide, son compagnon de 53 années de vie, celui avec qui elle avaitpassé les plus belles années de sa vie?

Après le décès de Placide en 1964, et le départ de Philomène en 1965, la famille de Benoît devenait la dernière du patronyme «LeBlanc» encore présente dans le village. Ils continuèrent d’opérer la ferme pendant encore quelques années, malgré tous les revirements de situation qu’ils eurent à affronter. Ils avaient besogné dur pour amener cette ferme à un point de rentabilité. L’événement qui les aura sans doute le plus déstabilisés aura été le jour où le gouvernement institua les quotasde production de lait. Pour ce faire, ils avaient réussi à se procurer un bon troupeau, mais ils avaient été dans l’obligation d’acheter des terresafin de combler le besoin de foin pour nourrir ce troupeau. Ils en ont acheté plusieurs, toutes sur les rangs 6 et 7. Ils avaient acheté le lot voisin de leur terre, le lot 42 du 7e rang, de M. Langlois, le lot 32 du 7e rang, de Joseph M. Bouchard, le lot 33 du 6e rang, de la famille Fortin etles lots 34 et 36 du 7e rang, que notre mère Gabrielle avait abandonné àla suite de l’incendie de la grange, pour se rendre à Québec avec les derniers enfants de la famille. Pour un temps, ils possédaient sept terres,y compris une terre à bois située au bout du rang 8/9 côté est. Ils avaient beaucoup d’outillage pour exécuter tous les travaux d’agriculture, même qu’il possédaient un deuxième tracteur. À ce stade, ils étaient devenus les plus gros fermiers du village. Ils avaient atteint la prospérité.

1985, la ferme à son apogée .

Hélas, cette période aura été relativement courte. Les années passaient et le manque de bras se faisait ressentir pour une seconde fois sur la ferme. Benoît et Marie-Paule avaient eu trois filles et un seul fils. Les enfants avaient tour à tour quitté la maison familiale pour aller s’établir plus loin

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dans la région de Senneterre, à l’exception de Pierrette qui s’était renduà Québec. André n’avait pas d’attrait prononcé pour les travaux de laferme. Le couple n’avait comme soutien que l’aide de l’un de leursneveux et de quelques voisins qui venaient occasionnellement les aider bénévolement durant les récoltes. Pour le reste, ils étaient seuls pour accomplir tout le travail. L’idée d’engager quelqu’un pour les assister, comme cela est la norme sur les fermes au centre du Québec, ne leur serait jamais venue. La tradition dans les colonies persistait à l’effet que chaque famille avait l’habitude de s’organiser avec son monde et ses propres ressources.

Comble de malchance, Marie-Paule se mit à éprouver des problèmes de santé, probablement dû aux travaux qu’elle avait l’habitude d’exécuter, soit le raclage du foin sur la bande de terre près de la route. La route étant en gravier, à chaque fois qu’un véhicule passait, il soulevait un nuage de poussières qui allait s’étendre sur le foin dans la prairie. En plus d’être une grande fumeuse, Marie-Paule travaillait dans un milieu empoussiéré. Ses poumons n’ont pas tenu le cou :, ils étaient atrophiés à tel point qu’elle éprouvait beaucoup de difficulté à accomplir ses tâches. À chaque période qui passait, sa situation s’aggravait de plus en plus, à tel point qu’elle n’était bientôt plus en mesure d’accomplir aucune tâche. À ce stade, Benoît était devenu tout simplement débordé; il n’arrivait plus à suffire à la tâche.

Oncle Benoît et tante Marie-Paule en 1989. À l’arrière, une des dernières constructions de Placide, un hangar pour serrer le bois .

Revenons aux années 60 pour expliquer toutes les transformations qui s’étaient produites au cours de toutes ces années passées. Le ministère de l’agriculture avait institué un système de quotas de production de lait et il l’avait divisé entre les producteurs, à la grandeur de la province, y compris les producteurs de crème des villages de l’Abitibi situés au nord de La Sarre.

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Rappelons que ces quotas n’avaient rien coûté au départ : il s’agissaitde la quantité maximale de production de lait que le ministère avait établi dans le but d’exercer un contrôle précis et auquel chaque producteur devait se conformer. Tout écart de production devait être sanctionné. Le quota avait été établi d’après le nombre de bêtes que chaque fermier possédait. À partir de cette date, le quota demeurait immuable. Pour qu’un fermier puisse augmenter son taux de production, quelqu’un d’autre devait avoir abandonné ou diminué la sienne. C’est ce genre d’opération qui créa une valeur marchande artificielle du quota de lait. Aujourd’hui le quota demeure la pièce maîtresse sur la ferme. Pas de quota, pas de production.

Tous ceux-ci se sont vus contraints de passer à la production de lait. Transition assez difficile pour eux, car ils ne possédaient pas nécessairement les troupeaux appropriés et ils n’étaient pas équipés pour ce genre de production. Pour y parvenir, ils durent contracter des emprunts afin d’y apporter les modifications nécessaires : bâtir deslaiteries pour y installer les réservoirs à lait, acheter des trayeuses, laplupart opérait encore manuellement, faire des échanges de troupeaux afin d’améliorer le cheptel ce qui, en fin de compte, avait finipar en décourager plusieurs. Ils abandonnèrent toute production pour ne plus vendre que le foin qui demeurait disponible sur leur terre.

Le nombre de fermiers avait diminué de beaucoup. Malgré cela, un bon nombre d’entre eux ne possédaient encore que des installations de fortune. L’union des producteurs agricoles fit des pressions auprès du gouvernement afin que des corrections soient apportées pour remédier à cette situation. La coopérative laitière, chargée de récupérer le lait, demandait d’être subventionnée pour faire le parcours au nord de LaSarre : 1- Le parcours était trop long pour la quantité de lait récupéré. 2-Trop souvent, chez certains producteurs, le lait était contaminé, dû àde mauvaises installations ou à des vices d’opération ou d’entretien, réduisant du même coup le volume de lait à ramasser. 3- Sinon, ils ne feraient plus la cueillette du lait sur ce parcours. La coopérative agricoleeut gain de cause et au milieu des années 70, on décidait de ne plus faire la cueillette du lait au nord du 49e parallèle.

Le ministère de l’agriculture, se sentant responsable d’avoir entrainé les pauvres petits fermiers de ces villages du nord de l’Abitibi dans cettemalheureuse aventure, tenta de se justifier auprès des producteurs en leur proposant une solution de remplacement : il les incita à se convertir àl’élevage d’animaux de boucherie.

Dans l’enthousiasme du moment, Benoît y avait vu là la solution possible pour continuer à garder la ferme en production, tout en diminuant le fardeau des tâches. Sans trop de plan ni de préparation, il s’était lancé dans cette nouvelle aventure, en liquidant le troupeau de vaches laitières

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pour se convertir à l’élevage d’un troupeau d’animaux de boucherie, décision prise un peu trop rapidement sans aucun doute. Pour pouvoir mener à terme un tel projet, il aurait été logique de figurer qu’un minimum de trois ans était nécessaire afin de créer un roulement continu du bétail prêt pour le marché de consommation. Ne possédant pas toutes les informations relatives pour développer et administrer ce genre de production, il se retrouva pris au milieu de cette aventure, où pratiquement aucun revenu ne provenait de la ferme. Il devait même y investir des montants supplémentaires tirés de son compte personnel afin d’acquitter des factures imprévues, ce que le couple, Benoît et Marie-Paule, ne semblait pas être en mesure d’assumer encore bien longtemps. Cette situation étant devenue insoutenable, Benoît entreprit donc des procédures pour tout liquider, le bétail et l’équipement de ferme, ainsi que la vente des terres qu’il avait acquises quelques années auparavant.

Comble de malheur, la grange de grand-père, dont le toit avait été refaitquelques années plus tôt (suite à une rallonge, le toit avait été entièrement recouvert de tôle d’aluminium), fut détruite par un fort vent d’automne qui s’était engouffré par une ouverture à la pointe du sommet côté ouest. La grange étant complètement vide, la pression d’airqui s’était engouffrée à l’intérieur la fit voler en éclats. On en retrouva des pièces aussi loin que sur le monticule de la grotte érigée en l’honneur de la Saint-Vierge, située près du chemin, du côté gauche de l’église. Seule la partie étable était demeurée debout. Il ne restait plus qu’à fairele ménage et à raser ce qui était le dernier vestige, témoin du passage de Placide dans ce village, que lui et ses compagnons du groupe des 48 avaient construit de leurs mains, 54 ans auparavant.

Oncle Benoît devant une réalisation pour laquelle il ne cachait pas sa grande fierté d’avoir été l’un des principaux instigateurs. Ce projet réalisé par un groupe de paroissiens du village, avait été construit au Mont Fenouille et il servait de salle de réception, de centre d’activité pour les jeunes et de relais pour les randonnées de motoneiges avant

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qu’il ne soit détruit par un incendie.

Quelques années auparavant, Benoît et Marie-Paule avaient convenu de faire des rénovations, afin de rafraîchir cette demeure construite en 1948. Ils consultèrent un voisin, censé posséder certaines connaissances en menuiserie, pour discuter des travaux à faire. Le menuisier leur avait vendu l’idée d’amputer le deuxième étage de la maison, creuser et faire une extension sur la longueur et finir le sous-sol (Une mode répandue des années 70, que l’on retrouvait surtout en ville). Malheureusement, les vieilles fondations, dont une partie était faites de blocks de ciment, n’étaient pas en condition pour permettre ce genre de rénovation. Ce fut beaucoup d’argent et de temps perdu pour un projet qui n’avait pas donné les résultats anticipés. Le sous-sol n’a jamais été véritablement habitable et la maison de Placide était maintenant réduite à l’allure d’un petit bâtiment sans intérêt et sans grande valeur, qui se confondait à travers les autres bâtiments autour : garages, remise, cabanon et autres. Le garage était un nouveau bâtiment que Benoît avait érigé, après qu’il eut fini de liquider les animaux et l’outillage de la ferme. L’emplacement près de la maison avait été bien mal choisi pour ériger une telle structure. Il s’agissait d’une énorme structure, faite avec de la tôle d’acier ondulée etarquée en demi-lune, structure que l’on peut apercevoir de temps en temps dans des parcs industriels ou commerciaux. Ce genre de bâtiment est généralement utilisé par des entreprises d’entretien de machinerie. La cour ressemblait plus à une cour de service qu’à une entrée privée. Il y aurait eu ici un manque probant de planification dans la disposition de ce bâtiment sur le terrain, ou ne s’agissait-il que de l’indifférence de Benoît, en ce qui touche, l’apparence, la structure et ladisposition des bâtiments.

Les bâtiments que nous pouvons apercevoir aujourd’hui sur la terre de Placide

Marie-Paule décédait, après une longue période de maladie, le 12

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novembre 1992. Benoît était maintenant seul. Il était demeuré chauffeur d’autobus et affecté au transport des employés de la mine Selbaye située à une quarantaine de kilomètres au nord de Villebois. Après une année de grande solitude, il avait décidé de prendre sa retraite. Il avait loué sapropriété, avec option d’achat, à un de ses neveux du côté de Marie-Paule, Gaston Lavoie. La vente ne se concrétisa pas et deux ans plus tard,oncle Benoît revenait à Villebois pour faire la transaction avec un nouvelacheteur. Le nouveau propriétaire était un des fils d’Yvon Simard. Le tout fut réglé pour un montant de 25, 000,00$. Notons qu’il s’agissait ici de deux terres, le lot 43 et le lot 42, avec les bâtiments.

La première chose que fit le nouveau propriétaire, fut de reboiser toute lapartie de terre alors en culture. Lors de l’une de mes visites, en 2007, laplantation atteignait sept pieds de hauteur. Au cours de l’année suivante,le nouveau propriétaire vendait la bande de terrain longeant le 7e rang pour y installer 4 des 24 maisons qui avaient été déménagées de Joutel à Villebois; il s’agissait de maisons de mineurs.

Après avoir cédé sa ferme, Benoît décidait de partir sur un périplequi aura duré une quinzaine d’années. Au départ, il s’était rendu à Lachute, visiter une cousine, Catherine Beaulieu, qui lui présenta une deses amie qui l’avait accompagnée lors des funérailles de Marie-Paule, un an auparavant. Il faudrait croire que les planètes étaient bien alignéespuisqu’ils décidèrent de vivre en couple assez rapidement. En 1995, ils s’étaient rendus à Granby lors du décès de notre fils Bruno.

Comble de malchance, la nouvelle amie d’oncle Benoît était affectée elle aussi d’une maladie pulmonaire, de la même manière que Tante Marie-Paule. Après quelques cinq ou six années de vie commune, elle fut hospitalisé afin d’y recevoir les soins appropriés à son état très avancé. C’est à ce moment que ses enfants, pas très enthousiastes de voir quelqu’un leur apparaissant comme un intrus, un profiteur, lui firent sentir assez clairement leur désapprobation à l’effet de le voir installé chez leur mère, au milieu des choses qui étaient sa propriété. Ils nevoulaient même pas le voir aux visites à l’hôpital. Voyant la tournure des événements, Benoît alla se chercher une chambre, afin de ne plus entrer en conflit avec les enfants. À peine quelque mois plus tard, elle décédait à son tour.

Benoît quitte donc Lachute, pour se rendre chez son fils André, établi àSainte-Madeleine, pour y passer l’hiver. Le printemps arrivé, il avait décidé de retourner en Abitibi, chez sa fille Claudette, alors résidente de Belcourt. Après avoir tourné en rond quelques mois, ne sachant pas exactement ce qu’il allait faire, il fit la connaissance de France Gagnon, veuve elle aussi, demeurant à Senneterre. L’adage selon lequel, « les contraires s’attirent » ne pouvait pas être mieux représenté ici. France,

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veuve pour une seconde fois, était une personne débordante d’énergie autant physique que morale, un brin autoritaire et volubile; elle ne s’en laissait pas imposer par personne. Personne possédant beaucoup d’entregent, très à l’aise dans toutes les conversations peu importent les sujets. Elle avait beaucoup voyagé et avait vécu de belles expériences. Elle avait même assisté des membres d’un organisme d’entraide pour prodiguer des soins aux plus démunis alors qu’elle était en voyage dans un pays d’Afrique, là où la famine sévissait assez durement.

Benoît, lui, n’avait pas beaucoup voyagé en dehors de son Abitibi et quelques petits voyages au Québec et en Ontario, donc une fois pour aller prendre possession du corps de Raymond (le demi-frère), décédé à Hamilton. Côté caractère, malgré son côté soupe-au-lait (il s’énervait facilement pour des futilités, mais retrouvait rapidement son calme), il était reconnu comme un homme bon, doux et docile, travailleur infatigable; il était toujours prêt à rendre service ou à exécuter touerequête qui lui était demandée. Ne prenant que très rarement la parole, il ne prenait pas grand place au salon, préférant écouter les autres. Une foisseul, il pouvait passer des heures bien assis dans sa chaise sans mot-dire,perdu dans ses souvenir peut-être. D’une certaine manière, il faisait penser à Placide, moins la pipe.

Pendant les 12 dernières années de leur vie, le couple avait vécu une belle période de bonheur inconditionnel. Ils étaient tous les deux heureux de leur sort, bien qu’ils ne puissent pas faire de grands voyages (parce que France avait des problèmes avec sa jambe, elle avait dû être opérée quelques années auparavant et l’opération avait été manquée, elle ne pouvait plus replier la jambe). Ils s’étaient portés acquéreurs d’une roulotte à sellette et ils allaient passer l’été dans un camping à proximité de Rouen-Noranda.

Pendant toutes ces années qui passaient, Benoît avait commencé à éprouver de sérieux problèmes de santé : sa liste de médicaments était assez impressionnante. On aurait pu facilement la confondre avec une liste d’épicerie. Il souffrait de problèmes d’intestin et d’estomac en plus de problèmes cardiaque. Les événements des sept dernières années n’auront certainement pas contribués à améliorer les choses. Il avait perdu sept membres de sa famille (quatrefrères et deux sœurs, ainsi qu’une de ses filles, Pierrette). Le dernier en liste était Henri, décédé le 6février 2009. Toute sa famille décimée dans un si court laps de temps. auraient certainement eu des effets néfastes sur son état de santé. Dans la famille LeBlanc, il ne restait plus que lui et sa sœur, Régina. Alors qu’il se préparait pour se rendre aux funérailles d’Henri, le matin même, il fut pris d’une sérieuse attaque qui nécessita son admission à l’hôpital. Claudette, la plus vieille des filles, avait trouvé son père dans un état tellement critique qu’elle pensait le voir mourir. Les enfants étaient tous

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en état de choc, sur le moment, ils prirent des décisions qui créèrent un dilemme qui ne prit fin qu’à la mort de Benoît. Ils ne voulaient plus que leur père retourne chez France à son retour de l’hôpital, prétextant qu’elle ne pouvait plus lui donner les soins appropriés à son état. Ils lui trouvèrent une pension dans une maison de retraite, « Le Clair-de-Lune ». Après être sorti de l’hôpital, Benoît fut victime d’un grave accident de la route, qui le ramena de nouveau à l’hôpital à Amos cettefois-ci.

À son retour, il intégrait la pension que les enfants lui avaient réservée, mais il s’ennuyait à mourir dans cet établissement : il ne réussissait pasà s’intégrer et à discuter avec les autres pensionnaires. Après les repas, ils’isolait dans sa chambre, n’ayant d’autre alternative que de visionnerles images d’une petite télévision portative juchée sur un petit meuble au fond de la chambre. Après un mois de ce régime, il se reprit à rendrevisite à France, toujours à l’insu des enfants bien entendu. Après deux mois de ce stratagème, il décidait de quitter la pension pour retourner vivre avec France. L’année suivante, en 2010, alors qu’il se préparait pour participer aux fêtes du 75e anniversaire de Villebois, il fut de nouveau admis à l’hôpital. Une autre fois, les enfants voulurent lui dicterleur volonté en lien à la suite des événements après sa sortie de l’hôpital,mais cette fois il avait osé lever le ton pour ne pas s’en laisser imposer. Ilavait décidé qu’il agirait selon ses désirs. Il n’y eut pas de suite. Il décédait le 17 juin, des suites d’une crise cardiaque, il avait 82 ans et neuf mois.

Oncle Benoît n’aura pas fait le voyage de la manière qu’il s’apprêtait àle faire. (L’Urne fut inhumée à Villebois, le 22 juin 2010) Ainsi prenait fin la grande saga de la famille Acadienne portant le patronyme « LeBlanc » venue s’échouer au Nord-Ouest du Québec, dans ce Village de l’Abitibi, «Villebois».

À l’exception des pierres tombales, que nous pouvons retrouver aucimetière du village, toutes traces du passage de Placide LeBlanc et Philomène Landry sont disparues à jamais, tout comme au Nouveau-Brunswick.

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Enfants de Placide LeBlanc et de Philomène Landry :

i- (365) Élise LeBlanc, née à Acadie ville, le 21 juin 1912. Mariée,en premières noces, à Jonquière, le 13 juillet 1927, à ÉvangélisteOuellet, fils de Thomas Ouellet et de Philomène Gagnon deJonquière.En secondes noces, à Villebois, le 15 septembre 1937, à AlbertOuellet, veuf de Germaine Bourbeau, et fils d’Alban Ouellet etd’Alexina Bouchard.

Enfants (365) d’Élise LeBlanc et d’Évangéliste Ouellet;

1- Gislain Ouellet. Marié à Villebois, le 8 juillet 1953, à Gertrude Paquet, fille de Léopold Paquet et de Rose AnnaOuellet.

2- Jacques Ouellet, né en 1932. Marié à Macamic, le 26 décembre 1956, à Éliane Frapier, fille d’Albani Frapier et de Marie-Anne Monfette.

3- Julien (Frisé) Ouellet. Marié à Beaucanton, le 18 juillet 1964,à Lina Gauthier, fille d’Albert Gauthier et de Simone Tremblay.

4- Adrien Ouellet. Marié à Villebois, le 18 août 1959, à Gaétane Arcan, fille d’Armand Arcan et de Rose AnnaThibault.

5- Germaine Ouellet, née en décembre 1937. Mariée à Villebois, le 17 octobre 1957, à Raoul Girard, fils de MarjoricGirard et d’Idiana Lessard.

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Enfants d’Élise LeBlanc et d’Albert Ouellet;

6- Thérèse Ouellet. Mariée à Timmins Ontario, le 19 août 1961,à Léo-St-Germain, fils d’Hébert St-Germain et de Lina Lavoie.

7- Germain Ouellet. Marié à Beaucanton, le 7 mai 1960, à Denise Pearson, fille d’Émile Person et d’Albertine Tremblay.

8- Wilfrid Ouellet. Marié à Dunham, à Monique Charbonneau,fille de Wilfrid Charbonneau et de Pauline Nadeau.

9- Donald Ouellet. Marié le 10 octobre 1964, à Rose Aimé Marceau, fille d’Ulysse Marceau et de Simone Dufour.

10- Maurice Ouellet. 11- Jean-Guy Ouellet. Marié à Villebois, le 14 août 1965, à

Anne Gauthier, fille d’Albert Gauthier et de Simone Tremblay.

12- Rose-Hélène Ouellet. Mariée à Villebois, le 17 octobre 1964,à Jean-Marc Vandal, fils de Joseph Vandal et d’Éva Sergerie.

13- Monique Ouellet. Mariée à Villebois, le 11 juin 1966 à JeanPierre Goulet, fils d’Arthur Goulet et de Madeleine Pelletier.

14- Gaston Ouellet. Marié à Sainte-Julie, à Denise Comptois, fille de Germain Comptois et de Diane Comptois.

15- Dolorèse Ouellet. Mariée à Villebois, le 24 août 1968, à Roland (Denis) Richer, fils de Denis Richer et de Pauline Ménard.

16- Léandre Ouellet. Marié à Saint-Edmond les Plaines, le 13 juillet 1973, à Lise Landreville, fille de Patrick Landreville et de Yollande Bilodeau.

Enfants d’Albert Ouellet et de Germaine Bourbeau;

1- Richard Ouellet. Marié à Villebois, le 2 février 1957, à Régina LeBlanc, fille de Placide LeBlanc et de Philomène Landry.

2- Hélène Ouellet. Mariée à Villebois, le 30 juin 1949, à Philippe Côté, fils de Georges Émile Côté et de LédaJean.

3- Louisette Ouellet. Mariée à Villebois, le 6 juillet 1950, à Arthur Bouchard, fils de François Bouchard et d’Anne-Marie Desgagné.

4- Henriette Ouellet. Lieu de résidence, Québec.

Albert Ouellet est décédé à La Sarre, le 6 mars 1992, à l’âge de 92ans. Élise LeBlanc est décédée, à La Sarre, le 25 juin 2003, à l’âge de91 ans.

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ii- (366) Alma LeBlanc, née à Laketon, le 20 janvier 1915. Mariée àSt-Thomas Dydim, le 5 juillet 1934, à Raymond Savard, fils deJohnny Savard et de Marie-Louise Brassard de St-Thomas-Dydim.

Enfants adoptif d’Alma LeBlanc et de Raymond Savard;

1- Joseph Savard. Marié à Saint-Michel (Saguenay), le 16Juillet 1960, à Réjeanne Larouche, fille de Thomas-Louis Larouche et de Gabrielle Boutet.

2- Claudette Savard. 3- Jocelyne Savard.

Alma est décédée à l’hôpital de Roberval, le 3 mars 2005, à l’âge de 90 ans.

iii- (367) Rose LeBlanc, née à Laketon, en 1915. Mariée, à Rochebeaucourt, le 26 janvier 1937, à Horace Delisle, fils de Philibert Delisle et de Lidia Boivin.Rose est décédée, accidentellement en 1950, à l’âge de 45 ans.

iv- (368) Édouard, né à Laketon le 30 mai 1916. Marié, à Villebois, le 2 juillet 1936, à Gabrielle Gagnon, fille de Thomas Gagnon etd’Eugénie Doré.Note   : pour éviter la répétition, la descendance d’Édouard et deGabrielle Gagnon se retrouve à la neuvième génération.

v- (369) Arthur LeBlanc, né à Laketon, le 8, baptisé à St-Margaretsle 18 août 1918. Marié, à Senneterre, le 17 avril 1956, à CécileFréjk/Pien, née à Senneterre, le 1er septembre 1930, fille de DavidFréjik et d’Anna Isik.

Enfants (369) d’Arthur LeBlanc et de Cécile Fréjk/Pien;

1- (370) Claude LeBlanc, né à Senneterre, le … Marié à Senneterre, à Carole Bérubé, fille de …

Enfants de Claude LeBlanc et de Carole Bérubé;

i- (371) Marie-Claire Bérubé-LeBlanc. ii- (372) Andréeanne Bérubé-LeBlanc. iii- (373) Catherine Bérubé-LeBlanc.

2- (374) Micheline LeBlanc, née à Senneterre, le … Mariée à …

Enfants (374) de Micheline LeBlanc;

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i- Pierre-Paul Paradis. (Père Pierre Paradis)ii- Shanny Beaupré. (Père Sylvain Beaupré) iii- Brian Beaupré. (Père, Sylvain Beaupré)

Arthur LeBlanc est décédé, à Senneterre, le 12 janvier 2004, à l’âgede 86 ans.Cécile Fréjk/Pien est décédée à Senneterre, le 7 mars 2012, à l’âgede 81 ans.

vi- (375) Marie LeBlanc, née à Laketon vers 1919 et décédée, à l’âge

de 6 ans et enterrée dans le cimetière de Ste-Margaret N.B.

vii- (376) Alyre LeBlanc, né à Rogersville, le 5 février 1921. Marié enpremière noces, à Villebois, le 9 juin 1943, à Pauline Dion, fille deNazaire Dion et de Rachel Paquet. En secondes noces, à Kapuskasing, le … à Liziane Tremblay.

Enfants (376) d’Alyre LeBlanc et de Pauline Dion;

1- (377) Rachel LeBlanc, née à Villebois en 1945. Décédée à Villebois en 1955, d’une Méningite.

2- (378) Jeannette LeBlanc, née à Villebois, le 6 septembre

1946. Mariée en première noces, à Bertrand Fournier. Ensecondes noces à Rock Larrivée.

Enfants de (378) Jeannette LeBlanc et de Bertrand Fournier;

i- Pascal Fournier, né le 18 juin 1968.

Enfants de Pascal Fournier et de …;

1- Billy Fournier, né le 7 février 19922- Marie-Cloé Fournier, née le 9 avril 1995.

ii- Jacques Fournier, né le 7 septembre 1969. Marié le 29 juin 2002, à Monica Rhuston, née le 30 mars 1971.

Enfants de Jacques Fournier et de Monica Rhuston ;

1- Éric Fournier, né le 8 août 1993. 2- Logan-Samuel Fournier, né le 7 mars 1996.

iii- Cathy Fournier, née le 1er décembre 1971. Mariée le 7 juin 2003, à Robin Lavoie, né le 23 septembre 1969.

Enfants de Cathy Fournier et de Robin Lavoie;

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1- Patrick Lavoie, né le 11 juin 1997. 2- David-Mathieu Lavoie, né le 8 mars 2000.

3- (379) Henriette LeBlanc, née à Villebois, le 28 juillet 1948.Mariée à Mistassini, le 30 mars 1970, à Gilles Lambert, né le 26 août 1945.

Enfants (379) d’Henriette LeBlanc et de Gilles Lambert;

i- Pierre Lambert, né le 15 septembre 1970. Marié àNathalie Larouche, née le 17 juillet 1873.

Enfants de Pierre Lambert et de Nathalie Larouche;

1- Benoît Lambert, né le 4 août 1998. 2- Sara Lambert, née le 3 novembre 2005.

ii- Dominique Lambert, née le 19 mars 1975. iii- Carole Lambert née le 15 octobre 1979.

4- (380) Paul LeBlanc, né le 16 mars 1950. Marié à Ste-Marguerite-Marie, le 3 juillet 1971, à Lorraine Gagné, filled’Henri Gagné et de Lorencia Clément.

Enfant de (380) Paul LeBlanc et de Lorraine Gagné;

i- (381) Anick LeBlanc, née le 14 octobre 1970. Mariée àGilles Desgagnés, né le 28 avril 19..

Enfants (381) d’Anick LeBlanc et de Gilles Desgagnés;

1- Lou-Anne Desgagnés, née le 10 novembre 1999. 2- Angi Desgagnés, né le 24 août 2001.

ii- (382) Jean-Pierre LeBlanc, né le 21 octobre 1971

Marié à Natacha Ouellet, née en 1985.

Enfants de (382) Jean-Pierre LeBlanc, et de NatachaOuellet;

1- (383) William LeBlanc, né le 12 juillet 2001.

5- (384) Francine LeBlanc, née à Villebois, le 5 avril 1951. Mariée le 30 décembre 1972, à Jean-Marc Gagné, né le 24 juillet 1949;

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Enfants de (384) Francine LeBlanc et de Jean-Marc Gagné;

i- Karine Gagné, née le 20 mai 1974. Mariée à MartinGoulet, né en octobre 1979.

Enfants de Karine Gagné et de Martin Goulet;

1- Sébastien Goulet, né le 11 mai 2004.

ii- Marie-Josée Gagné, née le 21 mai 1976. Mariée à ÉricCarrier, né le 21 septembre 1979.

iii- Sophie Gagné, née le 9 février 1978. Mariée à Étienne Boulianne, né en 1978.

Enfants de Sophie Gagné et d’Étienne Boulianne;

1- Charles-Étienne Boulianne, né le 11 juin 2005.

6- (385) Cécile LeBlanc, née à Villebois, le 11 avril 1952. Mariée à Henri Martin. Cécile est décédée le 5 mai 2005.

Enfants de (385) Cécile LeBlanc et d’Henri Martin;

i- Annick Martin, née ……… 1976.

7- (386) Jacynthe LeBlanc, née à Villebois, le 27 avril 1953. Mariée à Marcel Lambert, né le 23 juin 1947.

Enfants de (386) Jacynthe LeBlanc et de Marcel Lambert;

i- Renée Lambert, née le 21 février 1973. Mariée à Jacky Lavoie, né le 21 février 1975.

Enfants de Renée Lambert et de Jacky Lavoie;

1- Mathieu Lavoie, né le 21 février 1998. 2- Philippe Lavoie, né en juin 1999.

ii- Christiane Lambert, né le 2 avril 1975. Marié à YvesRuel. Enfants de Christiane Lambert et d’Yves Ruel;

1- Maxime Ruel, né le 4 mars 2002.

iii- Jimmy Lambert, né le 21 mai 1980. Marié à Caroline Cloutier, née le 12 février 19..

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Enfants de Jimmy Lambert et de Caroline Cloutier;

1- Léonard Lambert, né le 20- septembre 1995.

8- (387) Lucie LeBlanc, (jumelle) née à Villebois le 17 mai1954. Mariée à Roch Tremblay, né le 30 avril 1948.

Enfants de (387) Lucie LeBlanc et de Roch Tremblay;

i- Suzie Tremblay, née le 15 janvier 1973. Mariée àNicolas Gagnon, le …

Enfants de Suzie Tremblay et de Nicolas Gagnon;

1- Yannick Conroy, né le 21 février 1992. 2- William Villeneuve, né le 19 avril 1998.3- Éliott Gagnon, né le 30 septembre 2003.

ii- Nathalie Tremblay, née le 4 juin 1975. Mariée à

Enfants de Nathalie Tremblay;

1- Rosalie Tremblay, née le 8 juillet 2000.

iii- Jonathan Gagnon, né le 13 juin 1980

9- (388) Lucienne LeBlanc, (Jumelle) née à Villebois, le 17 mai1954. Mariée, le 21 août 1971, à Laval Girard né le 22 août1949.

Enfants de (388) Lucienne LeBlanc et de Laval Girard;

i- Tommy Girard, né le 22 janvier 1972. ii- Steeve Girard, né le 9 mai 1974. Marié à Marie-Josée

Martel, née le 15 septembre 1974.

Enfants de Steeve Girard et de Marie-Josée Martel;

1- Charly Martel, né le 5 juillet 1996. 2- Katherine Martel, née le 23 mai 2000.

iii- Christian Girard, né le 13 décembre 1977. Marié à Marie-Josée Larouche, née le 10 septembre 1981.

10- (389) Louisette LeBlanc, née à Villebois, le 17 novembre1956. Mariée à Maxime Hervey.

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Enfants de (389) Louisette LeBlanc et de Maxime Hervey;

i- Daniel Hervey, né le 27 février 19975. Marié le … à …

Enfants de Daniel Hervey et de … ;

1- Jacob Hervey, né le 25 février 2004.

ii- Robin Hervey, né le janvier 1978. Marié le … à …

Enfants de Robin Hervey et de …. ;

1- Thomas Hervey, né le 2 mai 2000.

iii- Billy Hervey, né le 19 mars 1985.

11- (390) Esther LeBlanc, née à Villebois, le 20 septembre 1958. Mariée à André Gagnon, né le 14 août 1955.

Enfants (390) d’Esther LeBlanc et d’André Gagnon;

i- Audrey Gagnon, née le 7 mars1977. Mariée le … à …

Enfants d’Audrey Gagnon et de … ;

1- Xavier …….. né le 7 mars 2000. 2- Félix …….. né le 29 décembre 20033- Maude ……. née le 5 mai 2005.

ii- Stéphanie Gagnon, née le 30 mai 1980. Mariée à DavidCaron, né le 6 juin 1980.

iii- Nancy Gagnon, née le 30 juillet 1982. Mariée à Alain Tremblay.

Enfants de Nancy Gagnon et d’Alain Tremblay;

1- ??

12- (391) Vincent LeBlanc, née à Villebois le … décédé à l’âgede 12 ans.

13- (392) Stéphane LeBlanc, né à Villebois le 5 avril 19?? Marié à …Le 14 février 19?? à Marline Heinse, née le 14avril 19??.

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Enfants de (392) Stéphane LeBlanc et de Marline Heinse;

i- (3943 Anne-Marie LeBlanc, née le 31 octobre 1975.Mariée à Robert Néron.

Enfants (393) d’Anne-Marie LeBlanc et de RobertNéron;

1- Justin Néron, né le 29 novembre 1993. 2- Marc Néron, né le ….3- Éric Néron, né le …

ii- (394) Mathieu LeBlanc, né le 25 juillet 1987. iii- (395) Patrick LeBlanc, né ….

14- (396) Mario LeBlanc, né … Marié à … le … à Sylvie Girard,fille de … et de …

Enfants de (396) Mario LeBlanc et de Sylvie Girard;

i- (397) Francis LeBlanc, né le 26 juillet 1991.ii- (398) Alexandre LeBlanc, né le 2 juin 1993. iii- (399) Jérémie LeBlanc, né le 27 février 1997.

Pauline Dion est décédée à Sainte-Marguerite-Marie, en 1996.Alyre LeBlanc est décédé, à Kapuskasing, le 11 février 2006, àl’âge de 85 ans.

viii- (400) Régina LeBlanc, née à Chatham N.B. le 30 janvier1926. Mariée, en première noces, à Val-d’Or, le 21 novembre 1942à Rodolphe Trahan, fils d’Édouard Trahan et de Rose Anna Trahan. En secondes noces, à Villebois, le 2 janvier 1957, à Richard Ouellet, fils d’Albert Ouellet de Germaine Bourbeau.

Enfants de (400) Régina LeBlanc et de Rodolphe Trahan;

i- (401) Adrien Trahan, né à Villebois, le 7 mai 1943. Marié à Beauport, le 30 mai 1962, à Lucette Hardy, née le 8 avril 1940, fille de Maxime Hardy et de Simone Trottier. Conjoint de fait à Gabrielle Lacombe, fille de Georges-AiméLacombe et d’Anna Bella Veilleux, veuve de RodolpheLabrecque. Lucette Hardy est décédée le ….

Enfant (401) d’Adrien Trahan et de Lucette Hardy;

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1- Mario Trahan, né le 18 décembre 1963, à St-Fidèle Québec.

2- Nicole Trahan, née le 20 décembre 1965, en Allemagne.

Enfants de Gabrielle Lacombe et de Rodolphe Labrecque;

1- Corine Labrecque, née à Saint-Fabien-de-Panet, le 18Juillet 1963, conjointe de Benoît L’Heureux.

Enfant de Corine Labrecque et de Benoît L’Heureux;

i- Marie-Soleil L’Heureux, née à Saint-Juste-de-Bretenière, le 23 février 2006.

2- Manon Labrecque, née à Saint-Fabien-de-Panet, le 7 juin 1965. Conjointe de Christian Nolet.

Enfants de Manon Labrecque et de Christian Nolet;

i- Jonathan Nolet, né à Saint-Juste-de-Bretenière, le 4 février 1991.

ii- Catherine Nolet, née à Saint-Juste-de-Bretenière, le 17 septembre 1992.

Enfants de (400) Régina LeBlanc et de Richard Ouellet;

i- (402) Anne-Marie Ouellet, née à Timmins Ont. Le 7 septembre 1958, (fille de Richard Ouellet)

Enfants (402) d’Anne-Marie Ouellet et de Jacques Rivard;

1- Stéphane Ouellet (jumeau) né à Val-Bélair, le 8 novembre 1985.

2- Stéphanie Ouellet (jumelle) née à Val-Bélair, le 8 novembre 1985.

Enfants d’Anne-Marie Ouellet et de J. Milliar;

3- Kévin Ouellet, né à Val-Bélair le 23 décembre 1983.

ix- (403) Henri LeBlanc, né à Jonquière, le 12 juin 1927. Marié, àVillebois, le 25 août 1955, à Marie-Berthe Tremblay, fille d’UbaldTremblay et de Rose-Anna Pruneau

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Enfants (403) d’Henri LeBlanc et de Marie-Berthe Tremblay;

1- (404) René LeBlanc, né à … le 17 octobre 1959. Marié à Palmarolle, en 1980, à Shela Fortier, fille de …

Enfants de (404) René LeBlanc et de Shela Fortier;

i- (405) Charon LeBlanc, née à … le … ii- (406) Éveline LeBlanc, née à … le … iii- (407) Mathieu LeBlanc, né à … le …

2- (408) Alyne LeBlanc, née à … le 19 octobre 19.. Mariée à Palmarolle, le 25 juillet 1979, à Réal Beauchamp, fils de …

Enfants (408) d’Alyne LeBlanc et de Réal Beauchamp;

i- 1980. ii- 1982. iii- 1985. iv- 1996.

3- (409) Lise LeBlanc, née à … le … 1962. Mariée à Palmarolle, en 1982, à Paul Rivard, fils de …

Enfants (409) de Lise LeBlanc et de Paul Rivard;

i- Samuel Rivard, né le …ii- René Rivard, né le … iii- Raphael Rivard, né le … iv- Vanessa Rivard, né le …

4- (410) Marie-Paule LeBlanc, né à … le 6 mars 1964. Conjointe à Robert Comtres, fils de … à Joliette

Enfants de (410) Marie-Paule LeBlanc et de Robert Comtres;

i- Alexandra Comtres, née à Joliette, en 1991. ii- Choel Comtres, née à Joliette, en 1993.

Marie-Berthe Tremblay est décédée à Palmarolle, le 2, inhumée le 4 avril 1990, à la paroisse Notre-Damme-de-la-Merci.Henri LeBlanc est décédé à La Sarre le 6 février 2009, à l’âge de 81 ans.

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x- (411) Benoît LeBlanc, né à Arvida, le 11 novembre 1928. Marié, à Villebois, le 5 juillet 1950, à Marie-Blanche (Marie-Paule) Jobin, fille de Georges Jobin et d’Ernestine Bouchard.

Enfants de (411) Benoît LeBlanc et de Marie-Paule Jobin;

1- (412) Claudette LeBlanc, née à Villebois, le 15 juillet 1951.Mariée à Villebois, le 21 mai 1970, à Robert Pruneau, fils de Gérard Pruneau et de Noëlla Desbiens. En secondes noces à Senneterre, le 4 avril 1985, à Claude Arseneault, fils de Gérard Arseneault et de Gisèle Beaupré.

Enfant de (412) Claudette LeBlanc, et de Robert Pruneau;

i- Joël Pruneau, né à Senneterre, le 17 mai 1973. Marié à Senneterre, le …2007, à Anouk Mathieu.

Enfants de Joël Pruneau et d’Anouk Mathieu;

1- Audrey Pruneau, né le 11 octobre 2008.

Enfant de (412) Claudette LeBlanc, et de Claude Arseneault;

ii- Hugo Arseneault, né à Senneterre, le 6 décembre 1980.

2- (413) Gisèle LeBlanc, née à Villebois, le 29 novembre 1953.Mariée à Villebois, le 20 mai 1972, à Claude Villeneuve, fils d’Almas Villeneuve et d’Aurore Desbiens.

Enfants de (413) Gisèle LeBlanc et de Claude Villeneuve;

i- Nadia Villeneuve, née à Senneterre, le 26 mai 1975.Mariée à Brantford Ont. le 21 décembre 2003, à Antoine Joseph Martin.

Enfant de Nadia Villeneuve et d’Antoine Joseph Martin;

1- Anna-Bella Martin, née à Brantford Ont. le 13 Octobre 2003.

ii- Julie Villeneuve, née à Senneterre, le 14 septembre 1981.

Enfants de Julie Villeneuve;

1- Jacob Villeneuve, né ….

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2- Francis Villeneuve, né à …. le 4 septembre 2008.

3- (414) Pierrette LeBlanc, née à Villebois, le 9 avril 1956. Mariée à Québec, à Gérard Paré, fils d’Edmond Paré et d’Yvette Faucher. Pierrette est décédée à Québec, le 20 février 2004.

Enfants de (414) Pierrette LeBlanc et de Gérard Paré;

i- Mélanie Paré, née à Québec, le 17 novembre 1982.ii- Manon Paré, née à Québec, le 16 novembre 1984. iii- Michèle Paré, née à Québec, le 26 mars 1986.

4- (415) André LeBlanc, né à Villebois, le 30 mars 1960. Conjoint de fait, à Chantale Racine, née à Alma, le 20 janvier1963, fille de Claude Racine et de Thérèse Boivin. Enfants de (415) André LeBlanc et de Chantale Racine;

i- (416) André jr LeBlanc, né à Sainte-Madeleine, le 21juin 19..

ii- (417) Isabelle LeBlanc, née à Sainte-Madeleine, le 29 juin 1995.

iii- (418) Émilie LeBlanc, née à Sainte-Madeleine, le 7 décembre 1997.

Marie-Paule Jobin est décédée à Villebois, le 20, inhumée le 23 novembre 1992. Benoît LeBlanc, est décédé à Val-d’Or, le 17 juin et inhumé à Villebois, le 22 juin 2010, à l’âge de 82 ans et neuf mois.

xi- (419) Raymond LeBlanc, fils adoptif, né le 11 janvier 1935, fils deMarie Tremblay et d’un père de descendance indienne. Raymondest décédé à Hamilton Ontario, avant 1990.

Neuvième génération

(368) Édouard LeBlanc, né à Laketon N.B. le 30 mai 1916, se marie à Villebois, le 2 juillet 1936, à Gabrielle Gagnon, née le 24 décembre1914, fille de Thomas Gagnon et d’Eugénie Doré. Elle était un an et cinq mois plus âgée. Au moment où ils se marièrent, Édouard avait

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20 ans, Gabrielle en avait 21½. Édouard avait 10 ans lorsque la famille de Placide et de Philomène arrivèrent à Jonquière. Il n’avait pas fréquenté l’école assidûment, en plus d’avait changé d’école une première fois, passant du français à l’anglais, il revenait de nouveau en français à Jonquière, pour reprendre en anglais à Arvida. Un telchambardement scolaire, aura comme résultat, qu’après avoir passé toutce temps à l’école, il n’aura pas appris ni à lire, ni à écrire dans l’une oul’autre des deux langues. Par exemple, il prononçait ses lettres del’alphabet en anglais, alors qui pensait les prononcer en français.

Comme nous l’avons déjà vu à la huitième génération, Édouard faisait partie du groupe des 48. Il accompagnait son Placide à Villebois au tout début de la colonisation. Quand est venu le temps de choisir un lot, ilavait choisi le lot no. 43, du 6e rang. Sans le savoir, il avait choisi un des lots, idéalement, les mieux placés du projet. Par contre, la coupe de bois était très faible, à peine une vingtaine d’acres, le reste était marécageux.

En février 1936, M. le curé Guillemette accompagné de M. Louis Simard choisissaient l’endroit où les deux églises allaient être érigées, l’église d’en bas et celle d’en haut, importante décision qui aura pour effet de déterminer l’emprise du village sur le 7e rang, à la hauteur du lot 43. Le côté est de cette terre qu’Édouard avait choisie, était bordée sur toute sa longueur (25 acres), par une ligne qui, plus tard, allait être défrichée pour devenir la principale route de communication pour relier le village à La

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Sarre. Il allait être possible de se rendre partout sur la terre, sans même avoir à y faire de chemin de quelconque importance.

C’est sur la partie frontale de ce lot que le village avait pris forme. La chapelle avait été construite sur le coin du lot 42, sur un terrain qui avait été donné par Placide, son père. La maison de la garde-malade était placée juste devant la chapelle, sur un terrain qui avait été donné par Évangéliste Ouellet, son beau-frère. Sa propre maison était située à 25 mètres, voisine de celle de la garde. Viendront ensuite le presbytère, construit entre de la chapelle et la maison de l’agent des terres. Plus tard en 1942, on construira une école de deux classes entre le presbytère et lamaison de l’agent des terres.

Au cours du premier hiver, en attendant que les puits soient creusés, Édouard avait pour tâche de distribuer l’eau par les maisons. Une fois les puits creusés pour chaque famille, il avait participé à la constructionde la route vers la « Cache », lien essentiel de communication pour le village.

Après leur mariage, Édouard et Gabrielle se sont installés dans leur maison tout près de l’église et du presbytère, Édouard ayant reçu une vache du ministère et ne possédant pas d’étable, il l’avait amenée à sonpère Placide, qui avait déjà construit une étable pour y loger quelques animaux.

Peu de temps après que le couple se soit installé, Alban Sauvageau manifesta à Édouard, son intention d’acheter une bande de terrain du côtéEst de sa maison sur le 6e rang face au presbytère, pour y ériger un deuxième magasin général. Le magasin de la colonisation était toujoursen place, la gérance avait été prise par M.P.O. Pronovost, qui en avait faitl’acquisition. Une entente avait été convenue et Édouard avait cédé cette partie de terrain à Alban Sauvageau. L’argent avait servi pour acheter des matériaux, planches, madriers, et autres, afin de construire une nouvelle maison, en lambris de planches cette fois-ci. Il faut souligner ici que la maison d’Édouard était une des trois premières maisons de bois-rond érigée pour le campement temporaire, il fallait faire vite et les pièces de bois n’avaient donc pas été équarries comme pour les autres maisons qui furent érigées pas la suite. À part la maison de la garde et le presbytère, déjà deux autres maisons avaient été reconstruites au village.

Chez Édouard et Gabrielle, la famille grandissait très rapidement en nombre : Robert, était né en 1937, Germain en1938, qui décédait après seulement quelques mois, Antoine en 1939 et Michel en 1940, décédaiten 41 à l’âge de 6 mois.

Une polémique s’était installée au sein de la famille. Édouard éprouvait d’énormes sentiments d’agressivité envers son jeune frère Alyre, à tel

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point qu’un jour, il entra dans une incontrôlable colère, et dans un moment de paranoïa il vendit tout le reste de la terre, y compris la maison, à Alban Sauvageau. En ce matin de l’été 1941, Édouard liquidait six années de travaux, de persévérances, d’entraides, dans le but d’établir une famille dans cette nouvelle colonie. Du même coup, il la déracinait de son lieu d’émergence.

À l’exemple des nomades, la famille quitta Villebois, alors que Gabrielle était enceinte d’un cinquième enfant. Édouard n’avait qu’une idée en tête, s’éloigner de sa famille immédiate, pour aller s’installer ailleurs, mais où? Sans grande préparation, il pensa se rendre auprès de sa sœur Rose, mariée à Horace Delisle, qui vivait à Rochebeaucourt. Rose et Horace étaient installés sur une terre dans les mêmes conditions que tous les autres membres de sa famille l’étaient à Villebois. N’ayant rien trouvé à cet endroit, il fut dans l’obligation de se diriger vers Baraûte afin de trouver quelque chose pour mettre la famille à l’abri et du travailafin d’en assurer la survie. La famille n’était pas demeurée très longtemps à cet endroit. Ayant cherché en vain du travail au moulin, il ne voyait plus d’autre option que de retourner au point de départ. De retour à Villebois, il fit application pour qu’on lui attribue une nouvelle terre. Cette fois-ci, le lot disponible était situé à 11 kilomètres du village, sur le 10e rang, et à 6 kilomètres de la paroisse voisine, «Val-Paradis», qui venait d’être ouverte à l’extrémité ouest du 10e rang.

Pour le couple, cette aventure les ramenait 5 ans en arrière. Tout étaità recommencer. En plus, ils étaient séparés de la famille, c’était sans doute ce qu’Édouard souhaitait. Ils étaient arrivés à cet endroit à l’automne 1941 et le 4 décembre Gabrielle, mettait au monde un cinquième enfant, une fille, que l’on avait nommée  Denise. Comme Édouard n’était pas encore réconcilié avec ses proches, il est simplementallé rencontrer le couple voisin, Edmond Sasseville et Lorette Bouchard,pour leur demander de servir de parrain et marraine à Denise. Denise est la seule à avoir eu des parrain et marraine qui n’avaient aucun lien de parenté.

La famille est demeurée à cet endroit pendant sept années, au cours desquelles, la pauvreté y a tenu la place d’honneur. Difficile d’imaginer que la famille ait pu passer à travers cette période. L’hiver les enfantssouffraient tellement du froid qu’ils étaient toujours malades. C’est sans doute grâce aux fameuses couches de moutarde que Gabrielle leur appliquait à répétition qu’il ont pu s’en réchapper Gabrielle confectionnait aussi tout l’habillement, en employant les vieux vêtementsque ses sœurs récupéraient pour lui envoyer. La première paire desouliers était attribuée pour les classes, le reste du temps, les enfants étaient pieds nus. Gabrielle commandait des lots de poches vides de farine et de sucre pour faire des draps et des taies d’oreiller, en plus des survêtements qu’elle faisait pour elle-même. Elle devait faire tremper

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ces sacs de coton blanc dans une forte solution de caustique dilué dans l’eau, afin de faire disparaitre les marques de commerce des compagnies.

Édouard travaillait mais il ne rentrait pas beaucoup d’argent à la maison. Étant tourmenté par l’envie de conduire un véhicule, il avait fini par signer un contrat pour l’achat d’un camion, dans le but de faire le transport du bois scié vers La Sarre. Comme il n’avait pas d’instruction,le dépositaire avait réussi assez facilement à le berner avec un contrat de financement de douze payements par année, alors qu’il était impossible de le mener à terme, vu que les routes n’étaient pas ouvertes en hiver. Les contrats auraient dû être saisonniers et suivre la période de temps identique à la période à laquelle la machinerie devait être en opération. Les commerçants et les marchands de La Sarre étaient bien au courant de la situation, mais ils n’avaient aucun remord, aucune honte à faire signer des contrats de financements à ces pauvres colons, sachant très bien qu’ils n’arriveraient jamais à les honorer. Au moindre retard, le créditeur s’empressait de saisir le matériel ou la marchandise, situation insoutenable qui contribuait à arracher tous les gains du pauvre ouvrier, pendant que ces mêmes gens s’enrichissaient allègrement sans aucun remord.

Édouard avait répété le même scénario trois années consécutives,croupissant sous une multitude de dettes qu’il avait dû contracter pouropérer le camion, avant d’abandonner toute espérance de devenir propriétaire.

Un hiver, il avait engagé deux bûcherons pour couper le bois sur le lot,pendant que lui, le transportait à la rivière. L’été suivant, en 1946, iltravaillait au moulin qui venait de s’établir sur la rivière à un kilomètre de la maison. Il aurait dû y avoir quelques différences avec les années antérieures :la famille aurait dû ressentir plus d’aisance, plus de gâterie. De toute évidence, rien n’avait vraiment changé : il restait encore des factures à honorer, les gains ne servaient qu’à amortir les dettes antérieures. Pendant cette période de temps, la famille s’était agrandie de deux autres enfants; Denis : venu au monde à la fin de juillet1944 et Jeannine, en septembre 1946. Entre Denise et Denis, il y aurait eu une fausse couche.

En juin 1947, l’oncle Daniel, le frère de Gabrielle rendit visite à la famille. Il était venu annoncer son intention de quitter Villebois pour se rendre à Kénogami, avec sa famille, dans le but de travailler à l’usine d’Aluminium d’Arvida. Il voulait s’assurer que Grand-père Gagnon, d’un âge avancé, (71 ans en septembre) ne demeurerait pas seul. Il proposait à Gabrielle et à Édouard de déménager sur son lot du 7e rang, près du grand-père, afin de l’aider dans sa besogne sur la ferme. Des ententes furent convenues avec le grand-père et finalement à la fin de

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septembre, la famille se retrouvait non pas sur le lot de Daniel mais chez grand-père, dans sa maison. Il était temps puisque le mois suivant, le 16 octobre 1947, Marcel, le huitième de la famille naissait.

Si la famille était demeurée sur le 10e rang, difficile d’imaginer dansquelle condition Gabrielle aurait accouché à ce moment-là. La famille se retrouvait seul, isolé de tous les voisins, les Sasseville avaient déménagé plus loin à l’ouest sur le 10e rang, pour se rapprocher de leur frère et beau-frère, les Bouchard et les Gagnon. D’autres familles, comme les Dion, les Dumais et les Racines-Poitras, étaient retournés à Québec ou ailleurs. Il n’y avait plus personne à moins d’un kilomètre d’un côté ou de l’autre de leur demeure. La garde-malade était à 11 kilomètres et sans auto, elle faisait ses visites en voiture à chevaux.

Au début, tout semblait vouloir aller pour le mieux, mais tout ceci n’était qu’en apparence : cette belle entente n’aura pas duré un an. L’attitude belliqueuse qui régnait entre les deux parties ne pouvait pas faire autrement que de les conduire à un échec prévisible. Le grand-père Gagnon n’avait pas beaucoup d’affinités avec la famille LeBlanc. (Les LeBlanc étant originaire du Nouveau-Brunswick, il sous-estimait leur capacité de pouvoir défricher, ensemencer et vivre des produits de la terre. Un peu plus et il était bien prêt de penser qu’il était le seul dans ce village à posséder toutes les connaissances requises pour y arriver )

Thomas n’avait pas grand estime pour son gendre : entre lui et Édouard, c’était comme deux mondes de méthodes de travail et d’idées contraires. Comble d’incongruité, il n’était pas en meilleurs termes avec sa proprefille Gabrielle, elle qui nourrissait une rancune envers lui pour ses écarts de conduite antérieures pas très édifiantes. Elle n’en finissait pas de ressasser de très amers souvenirs, qui, à la moindre altercation refaisaient surface. Avant d’emménager chez son père, elle avait souvent répété qu’après le mariage de son frère Daniel, son père n’en avait pluseu que pour la belle-sœur, Rose Tremblay. Que sa mère avait été victime de mauvais traitements de la part de son père. Qu’elle avait dû se rendre à Montréal pour être soignée. À la suite du décès de sa mère, son père avait donné à la belle-sœur tous les appareils de tissage, de cardage et filage de laine, des meubles, ainsi que bien d’autres objets de valeur patrimoniale et sentimentale, qu’elle estimait lui revenir de droit, étant la seule fille qui soit demeurée en Abitibi.

Au mois de mai 1948, la famille déménageait de nouveau, pour s’installer sur la terre que Daniel avait abandonnée plusieurs années auparavant alors qu’il était devenu agent des terres. Cette terre était séparée de la terre du grand-père par la terre de Georges-Émile Côté.

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Eugénie Doré était partie au cours de l’été de 1940, chez sa fille Luce, àMontréal, pour être soignée, mais elle n’était pas revenue en Abitibi, préférant se rendre à Bagotville, chez une de ses filles qui était demeurée à La-Baie. Elle y décédait le 16 octobre 1941.

Au printemps de 1949, une grande activité régnait au village. On avait commencé la construction de la nouvelle église, sous la direction du curéRosaire LeBlanc. À la suite d’une assemblée générale des marguilliers,il avait été convenu que chaque paroissien donnerait une partie de son temps pour exécuter les travaux. Un contremaître avait été engagé pour superviser l’exécution des tâches en conformité avec les plans. À chaque dimanche, le curé LeBlanc s’arrangeait pour regrouper le nombre suffisant de bénévoles pour la semaine de travail à venir. Les enfants étaient admis sur le chantier à condition qu’ils aient atteint 12 ans d’âge.Le chef de famille pouvait être remplacé par un ou plusieurs de ses enfants, pourvu qu’il soit en âge, mais ils devait fournir le double du temps d’un adulte c'est-à-dire qu’il devait travailler deux heures pour en inscrire une dans le livre de contrôle (le curé LeBlanc tenait un registre bien détaillé de tous les heures de bénévolat exécuté par chaque paroissien). Au cours de cet même été, Édouard n’était pas disponible. Il travaillait à l’extérieure et il était à la maison que la fin de semaine.

A Noël 1949, M. le curé Rosaire LeBlanc célébrait la messe de minuit dans la nouvelle église. Tous les travaux de structure avaient été complétés à l’exception de la finition intérieure qui avait été remise à plus tard, le temps de renflouer le portefeuille de la fabrique. Huit années s’écoulèrent avant que le curé suivant, l’Abbé Robillard, entreprenne la finition intérieure et la peinture extérieure de l’église. À son arrivée dans la paroisse en février 1956, il avait trouvé que le presbytère était dans desconditions tellement lamentables qu’il avait priorisé la construction d’unnouveau presbytère avant de faire terminer les travaux de l’église.

Au cours de l’hiver 1951, à la suite d’un évènement qui s’était déroulé à son école, Robert avait subitement mis fin à ses études un peu malgré lui, alors qu’il finissait sa cinquième année. Ses parents ne s’étaient pas objectés à ce qu’il abandonne si soudainement ses études, surtout pas sonpère, qui trouvait qu’à ce niveau, l’école n’était qu’une perte de temps. Il était plutôt fier à la pensée que dorénavant, il pourrait amener son fils avec lui pour faire les chantiers et de ce fait, augmenter ses revenus. Il assigna donc une nouvelle responsabilité à son fils en le désignant comme « soutien de famille », ce qui dans son esprit, impliquait que Robert lui remettrait ses payes jusqu’au jour où il aura atteint sa majorité. Assez surprenant de voir qu’il pouvait raisonner de cette manière, alors que lui-même, le plus vieux des garçons chez Placide, ne s’était jamais plié à ce genre d’exercice.

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Robert s’était soumis aux volontés de son père en pensant que c’était la tradition. De 1951 à 1955, tous les gains allaient à la maison. Il ne voyait même pas les talons de paye : son père gérait le tout avec les commis du chantier.

Dans les années qui suivirent, la famille continua de s’agrandir aurythme d’un nouveau-né, presque à chaque année. Gabrielle mit au monde cinq autres enfants : Michèle en 1950, Gilles, en 1951, Réjean, en1952, Jocelyne, en 1954 et Gérald, en 1955. Elle avait eu 14 enfants, dont douze étaient vivants. C’était la troisième plus grande famille, aprèscelle d’Alyre, 16 et d’Élise, 17.

La petite maison en bois rond, construite d’après le plan Vautrin, dont lesdimensions étaient de 24’x 26’, était devenue trop petite depuis déjà très longtemps. De plus, après 18 ans, les premières pièces de bois qui setrouvaient en contact avec le sol, étaient à moitié pourries et le plancheraccusait une pente assez importante du côté ouest, là où la pourritureétait plus avancée. Il était urgent de penser à construire une nouvelle maison pour y loger la famille qui comptait 9 enfants en 1953.

Au printemps de 1953, Édouard avait eu l’autorisation du ministère pour faire une coupe de bois dans un grand brûlé, sur les terres de la couronne. Après avoir transporté ce bois au moulin pour le faire scier, une moitié devait être donnée au propriétaire du moulin pour les travaux de sciage. Une fois l’emplacement préparé, la cave creusée et lesformes montées, les matériaux en place, sable, roches, ciment et bois,une corvée fut organisée pendant deux fin de semaines de suite : lapremière pour couler le ciment, la deuxième pour monter la structure de1½ étage. C’était la coutume, lorsque des travaux d’envergure avaientlieux, les gens faisaient appel à l’entourage.

Une fois le carré monté, Édouard était retourné au travail. À partdeux autres jours où grand-père Placide est arrivé accompagné des oncles Henri, Benoît ainsi qu’Edmond Landry, le frère de grand-mèrePhilomène, pour faire les chevrons et monter la couverture, c’est Robert et Antoine (ils avaient 14 et 16 ans), qui ont complété le reste des travaux. Il s’agissait de monter des lambris de planches bouvetées par-dessus un papier noir. On employait du bran de scie pour servir d’isolant à cette époque. Il fallait se rendre au moulin à scie de la famille Côté, pour recueillir ce bran de scie. La famille Côté était les voisins dont la terre séparait celle du grand-père Gagnon de celle d’Édouard. À l’automne, lorsque la famille emménagea dans la maison, deux divisions seulement étaient en place : une portante, sur toute la longueurde la maison, une autre séparait la chambre des parents de la cuisine et de la salle à dîner. Il ne restait plus de matériaux. De plus, Robert devait se rendre au chantier pour passer l’hiver. Les divisions secondaires qui

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séparaient chaque chambre avaient été faites avec des couvertes suspendues. Le reste des travaux fut terminé au printemps de 1954, après la naissance de Jocelyne, née le 23 mars. Robert fut le parrain.

Au printemps de cette année-là, Robert qui avait toujours nourri un attrait prononcé pour la vie militaire, entreprit des démarches pour entrer dans l’armée. Malheureusement son père ne partageait pas le même enthousiasme. N’étant pas du tout d’accord avec ce projet, il livra une très forte opposition, prétextant même que c’était pour cette raison que Gabrielle, sa mère, était malade au lit. La vraie raison qu’Édouard n’osait pas mentionner, était qu’il entrevoyait soudainement la disparition d’un supplément de revenus que Robert apportait à la maison. Robert n’avait alors que 17 ans, il ne pouvait pas s’enrôler sans avoir le consentement des parents. Voyant que son père ne signerait pas les documents requis, il n’insista pas plus longtemps, remettant ce projet à plus tard, quand la signature des parents ne serait plus nécessaire.

Après avoir accompagné son père au chantier de Léopold Chabot, pour le transport du bois durant l’hiver 1955, il s’était formé en équipe avec un ami, Benoît Grenon, pour aller faire un chantier pendant l’été, chantier qu’Édouard avait déniché à Matheson Ontario. Benoît et Antoine, son frère, en étaient à leurs premières expériences dans les chantiers. L’expérience fut désastreuse, à commencer par la nourriture qu’ils devaient préparer eux-mêmes. La cuisine n’était pas en opération puisqu’ils étaient les seuls au chantier. La coordination d’équipe ne fonctionnait pas, Benoît n’avait définitivement pas les aptitudes requises pour ce genre de travail : il n’arrivait pas à conduire le cheval. Mêmeaprès avoir changé de tâches, il n’était pas plus en mesure de pouvoir fonctionner. Après un mois de ce chantier de misère, exécuté dans des nuages de mouches noires, Robert décidait de quitter les lieux et de retourner à la maison. Édouard demeura seul avec Antoine, en attendant que d’autres bûcherons arrivent. Pour sa première expérience, Antoine ne l’avait pas eu facile, faire un chantier en été dans la chaleur et les mouches.

Une fois de retour au village, pendant que Benoît se rendait à Montréal, chez sa sœur Émilienne pour y trouver du travail dans une manufacture,où il y demeura cinquante ans, Robert rassemblait les documents nécessaires et il se rendit à Rouyn-Noranda pour s’engager dans les forces armées. Dans le but de continuer à supporter monétairement sa famille, il avait fait une délégation de solde au nom de sa mère. Il délégua le tiers de son salaire de militaire à la maison, ceci, jusqu’en décembre 1958, alors qu’il était majeur depuis neuf mois et marié depuis quatre mois. Quelques années plus tard, après en avoir discuté avec ses amis et ses confrères de travail, il s’était rendu compte qu’il avait été le seul à avoir si largement contribué aux revenus familiaux pour une aussi

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longue période de temps, il n’en était que plus fier, il avait la certitude d’un devoir accompli.

Quelques mois seulement après son engagement, Robert partait pour une mission de deux ans sous le commandement des troupes de l’OTAN enAllemagne. Lorsqu’Édouard apprit la nouvelle, il fut saisit d’une colère indescriptible pour ce qu’il prétendait être une ingratitude de la part de son fils. Dans sa tête, Robert se sauvait de la maison pour se soustraire à sa responsabilité de soutien de famille et ne plus contribuer à soutenir le fardeau familial. Suite à cette crise de nerfs, il est parti, abandonnant la famille à son sort, (sous-entendant par-là, que si personne ne voulait l’aider, …) Gabrielle demeurait seule à la maison avec 9 enfants dont Gérald, né le 25 septembre 1955. La plus vieille, Denise, avait 14 ans et Denis son frère, 11 ans. Ses seules ressources financières consistaient enl’allocation familiale et la délégation de solde de Robert qu’elle recevait par la poste à tous les mois. Antoine aurait-il apporté une contribution à la maison au cours de ces deux années? Chose certaine, tout le temps qu’il avait travaillé à Matheson avec son père, aurait été une bonne part de contribution, mais s’était-elle rendue à la maison? Il travaillait en équipe avec son père, tout comme Robert l’avait fait auparavant. Il n’a assurément jamais vu les talons de paye pour ce chantier et les gain ne sont probablement jamais parvenus à la maison. Qu’est-il arrivé par la suite? En 1957, il travaillait pour les mines à Val-d’Or, mais il ne roulait pas sur l’or, peut-être n’arrivait-il qu’à défrayer ses dépenses personnelles. Au cours de l’hiver 1960, il s’enrôlait à son tour dans les Forces canadiennes. Le 28 juillet de la même année il décédait accidentellement par noyade, à Québec, alors qu’il n’avait pas atteint ses 21 ans.

À l’automne 1956, après avoir passé une année assez difficile, Gabrielle éprouva des problèmes de santé : elle avait la tuberculose. Elle dût être hospitalisée au Sanatorium de Macamic pour une période de 6 mois, se terminant à l’été 57. Avec l’aide du curé et de la garde-malade, elle avait réussi à trouver un endroit pour héberger les enfants: trois des garçons, Marcel, Gilles et Réjean ainsi que deux des filles, Jeannine et Michelle, furent hébergés dans un pensionnat à Rouyn. Les autres étant trop âgés ou trop jeunes, selon le cas, furent placés dans la famille. Denise et Denis allèrent à Montréal, chez tante Luce (la sœur de Gabrielle), Géraldalla chez tante Élise (la sœur d’Édouard), et Jocelyne fut prise en chargepar Régina (une autre sœur d’Édouard). Dans ses lettres, Gabrielle n’avait jamais fait aucunement mention des problèmes familiaux, ni des difficultés qu’elle éprouvait à la maison, ce qui expliquerait sans doute la tournure que l’échange de lettres avait prise. Au début, la correspondance outre-mer se faisait de façon assez régulière, mais à mesure que les mois passaient, la fréquence s’espaçait au point de neplus rien recevoir du tout, probablement parce qu’elle ne voulait pas

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dévoiler sa situation.

De retour d’Allemagne en 1957, après avoir été séparé de la famille pendant une si longue période de temps, Robert était impatient de retrouver tout son monde, ses parents, ses frères et sœurs ainsi que ses amis. Hélas, rien ne se passa de la manière dont il l’avait imaginée. Audépart, Gabrielle voulant faire une surprise à son fils, avait eu l’idéed’aller à sa rencontre à Québec, accompagnée de sa sœur, Luce. Rendues au port de l’Anse-aux-Foulon, elles surveillèrent en vain le débarquement du contingent de plus d’un millier de soldats remplis de joie et de frénésie, qui descendaient de la passerelle du paquebot, pour ensuite se former en petits groupes à l’intérieur de la gare. Quelques familles avisées avaient pu établir le contact avec les leurs, mais pas Gabrielle qui retourna bredouille à la maison par autobus, pendant que Robert, quiétait à mille lieux de penser que sa mère pouvait être aussi près, ne porta aucune attention à ce rassemblement de gens attroupés sur le quai, descendit de la passerelle et se regroupa avec quelques compagnons. Ils s’attardèrent quelques instants aux différents kiosques que la Croix-Rouge avait installée pour souhaiter la bienvenue aux membres du contingent. Après avoir dévoré un beigne suivi d’un café, ils s’entassèrent dans l’autobus qui devait les mener à la gare centrale, afin de s’enregistrer pour leurs différentes destinations. Ils étaient sept en destination de l’Abitibi dont l’horaire de départ était fixé à la fin de l’après-midi.

Une fois arrivé à la gare de La Sarre, Robert se débrouilla pour se trouver un transport en direction de son village. Il s’arrêta chez l’oncle Benoît et les grands-parents pour y déposer son énorme valise remplie de linge etde souvenirs, pensant y revenir plus tard avec un moyen de transport pour la récupérer. C’est à cet instant que tante Marie-Paule lui apprit les malheureux événements qui s’étaient déroulés pendant son absence. Il arrivait dans une famille disloquée dont les membres étaient éparpillés en petits groupes un peu partout à des centaines de kilomètres les uns des autres. La maison était vide, il n’y avait plus personne. Il vivait un retour bien difficile. Il se culpabilisait d’avoir mis à exécution son désir de s’engager dans les forces armées, action qui aurait contribué à causer l’éclatement de sa famille. Il se rendait compte que même les dispositions prises pour apporter son soutien familial s’étaient résumées à un échec. Il ne pouvait faire autre chose que de mesurer son impuissance devant les faits. Les amis qu’il avait imaginé retrouver au village étaient tous partis pour les chantiers ou ailleurs.

Deux jours plus tard, il retrouvait sa mère extrêmement déçue d’avoir raté cette belle surprise qu’elle voulait lui faire. Elle était accompagnée de Denis avec un bras dans le plâtre. L’atmosphère était lourde. Unefois au courant de toute cette histoire entourant sa famille, Robert n’osait pas engager la conversation et sa mère ne l’aidait pas en

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gardant le silence. À la fin, il avait fini par savoir à quel endroit il pouvait se rendre pour voir ses frères et sœurs, placés en pensionnat à Rouyn. Après avoir passé quelques heures avec eux, il revint à la maison sans être complètement satisfait ou rassasié de ses retrouvailles.

Un matin, après avoir déjeuné, alors que les sujets de conversation étaient au point mort, sa mère brisa le silence en lui disant : « Si tu veux voir ton père, trouve un transport pour Timmins et on va y aller ». En moins de deux, Robert avait trouvé un cousin, prêt à les conduire à destination. Cette action aura certainement servi d’élément déclencheur dans le processus de réconciliation entre ses parents. À leur arrivée à Timmins, en sortant de l’auto, les premières personnes qu’ils croisèrent furent la tante Régina avec Richard Ouellet, son époux. Avant même d’être revenus de leur surprise, ils étaient en présence du père. Les deux parents se faisaient face. Ils échangèrent quelques mots que personne d’autre n’avait compris et du coup, sans autres explication, tout était soudainement devenu normal. Tout ce beau monde discutaient entre eux comme si jamais rien ne s’était passé. Édouard et Gabrielle reprirent la vie commune là où ils l’avaient laissée deux ans plus tôt, moins les six enfants toujours dans les deux pensionnats et Denis, en pension chezTante Luce, à Montréal. Gabrielle rejoignit Édouard dans son campement au fond d’un bois, dans une minuscule cabane de 16’ par 20, avec comme seule ouverture, une porte et une vulgaire fenêtre de 24’’par 24’’. Ils y passèrent tout l’hiver à trois (Denis était là avec eux), avant de venir s’installer à Timmins, là où un autre frère « Luc » est né le 4 août1958.

Ce n’est qu’en 1959 qu’ils retournèrent à Villebois. Ils n’étaient pas allés chercher les enfants qui étaient toujours au pensionnat. Gabrielle avait fait les démarches pour les récupérer de justesse. Des procédures d’adoption avaient été entreprises pour deux des trois garçons, Marcel et Gilles. Dans le cas de Marcel, tous les papiers d’adoption avaient été remplis et il devait partir dans la même semaine : un fermier de la région avait besoin de bras pour l’aider sur sa ferme. Marcel avait 12 ans.

En 1960, à la suite d’un malheureux accident, le couple Édouard et Gabrielle perdait leur troisième enfant, Antoine, qui se noyait dans le fleuve à Québec, lors d’un après-midi de baignade. Les funérailles eurent lieu à Villebois. Le corps fut exposé deux jours au village, dans la maison de Grand-père Placide. Robert perdait son frère, son complicede la première heure, celui avec qui il avait partagé toute son enfance, celui qui était le plus près de lui en âge et en complicité. Une fois réunis à nouveau, quel aurait bien pu être leur futur? Antoine était de faction sur la garde cérémoniale en rouge, à la Citadelle de Québec. En septembre, il aurait rejoint Robert au 1er Royal 22e Régiment.

Pendant ce temps-là, à Villebois, près d’une trentaine d’années s’étaient

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écoulées depuis le premier jour de la colonisation. Le nombre de citoyens avait subi plusieurs soubresauts, passant de 500 âmes qu’il était au début, pour atteindre jusqu’à 1443 membres en 1943. Après l’exode à la fin la guerre de 1945, il subissait unechute assez vertigineuse, pour redescendre pratiquement au même nombre du départ, soit 550 âmes, pour ensuite, remonter et se stabiliser à 825 au cours des années 1948/51. Il faut comprendre ici que l’augmentation du nombre de résidants ne seconcrétisait pas nécessairement par l’arrivée de nouveaux venus, mais bien par une augmentation du nombre d’enfants dans chaque famille.

Dans les années 60, un nouvel exode se manifestait. Les travaux de colonisation stagnaient, on ne défrichait plus les terres, les fermiers se contentaient d’aller couper le foin sur les terres abandonnées plutôt quede défricher de l’espace sur leur propre terre. Voulant redonner un nouvel essor à la colonisation et inciter son monde à demeurer en place, le gouvernement provincial institua un dernier programme de subvention dans les colonies.

Pour la famille d’Édouard et de Gabrielle, ce fut Gabrielle qui prit les choses en main et rédigea les papiers nécessaires afin de se prévaloir de ces nouvelles subventions. Au départ, avec l’indemnité de décès qu’elle avait reçu à la mort d’Antoine, elle avait acheté la terre de son pèreThomas Gagnon, qu’ils hébergeaient depuis son retour de Jonquière. La terre de Grand-père Gagnon, identifiée «lot 36 du 7e rang» était complètement défrichée, et prête pour la culture. Ce fut la seule terre dont les 100 acres furent totalement défrichés. Munis d’une intéressante valeur foncière, ils contractèrent un prêt agricole pour acheter quelques animaux de ferme ainsi que de l’outillage pour travailler sur la terre. Les débuts semblaient être prometteurs. La famille était encore nombreuse et le potentiel d’aide était assez impressionnant. Lorsque Robert retourna en Europe avec sa famille à l’été de 1967, tout semblaits’orienter vers la réussite. Marcel venait d’avoir 16 ans. À son tour, il avait été désigné soutien de famille. Avec ses frères, Gilles et Réjean, ils entreprirent la construction d’une grange étable de moyenne grandeur. Les animaux arrivèrent et le tout commençait à produire des revenus de façon convenable, tout comme les autres producteurs du village.Malheureusement, cela ne dura pas très longtemps.

Au cours de cette même période, une bataille était en cours en Abitibipour savoir laquelle des deux régions profiterait de la route qui desservirait une mine en voie de développement, un peu plus au nord, à l’embouchure de la rivière Bel sur le lac Matagami. La route passera-t-elle par La Sarre ou Amos? Comme le minerait devait être raffiné àNoranda, le parcours le plus direct aurait favorisé La Sarre. Les membres de la chambre de commerce de La Sarre, totalement convaincus que le gouvernement ne pourrait pas leur rendre une décision

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défavorable, s’impliquèrent personnellement en entreprenant à leurs frais, des travaux de route à partir de Villebois, en direction du projet minier, pensant que si une partie des travaux pour la route était déjà faite, le gouvernement n’aurait pas d’autre choix que de privilégier leur région. Ils y voyaient là une perspective inespérée d’assurer le développement continu pour leur région.

Tout le monde au village vivait des instants de fébrilité peut communs. Ils étaient très anxieux à la vue de ce qui se déroulait sous leurs yeux. Personne ne pouvait en mesurer l’ampleur. C’est à ce moment précis que dans l’esprit d’Édouard, le rêve de devenir propriétaire d’un camion se manifesta comme une maladie qui se réveille à nouveau. Après avoir fait plusieurs voyages à La Sarre, il finit par acheter un camion. Il vendit une partie du troupeau afin de réunir les montants nécessaires àla mise de fond. Malheureusement, ses aptitudes à négocier des contrats ne s’étaient pas améliorées pour autant. Encore là, il répétait les mêmes erreurs du passé. Mal informé, il se contenta d’acheter un camion à sixroues, au moment même où les autres camionneurs s’en débarrassaient pour acquérir des camions à dix roues. En raison de la distance du trajet à parcourir, la compagnie responsable du contrat pour la construction de la route favorisait les camions à 10 roues pour ce projet. Édouard ne fut donc pas retenu. Il ne lui restait plus qu’à se débrouiller pour trouver du travail sur d’autres projets.

Après seulement quelques mois d’opération, le camion tomba en panne. Édouard se rendit compte qu’il s’était fait avoir. Le vendeur lui avait vendu un camion en mauvais état; le moteur avait rendu l’âme et il fallait le remplacer. La facture était considérable, ce qui impliqua qu’une autre partie du troupeau fut sacrifiée pour couvrir le dépôt sur un second contrat d’emprunt. Édouard enregistra une poursuite en cours dans le but de récupérer les frais de réparation, mais il ne se présenta pas le jour de l’audition de sa cause. Dans la même semaine, il avait croisé le dépositaire qui lui avait dit que ce n’était pas nécessaire qu’il soit présent puisqu’il y serait lui-même présent. Bien entendu, comme il était absent, il perdait par défaut.

Après ces malheureux incidents, il se lança à la recherche d’un travail avec le camion, mais les revenus s’avérèrent insuffisants. Il n’arrivait pas à rencontrer les sommes dues à chaque fin de mois. Le camion fut saisi pour cause de non-paiement. Encore une fois, la famille se retrouvait acculée au pied du mur, sans ressources. Le peu de biens accumulés pendant ces huit dernières année-là, grâce aux efforts et à la persévérance de tous les membres de la famille, avaient été englouti danscette dernière aventure. Il ne restait plus que des comptes en souffrance.

Démoralisé et dans un état dépressionnaire, sa conduite n’aura pas

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contribué à améliorer les rapports au sein de la famille qui s’apprêtaitencore une autre fois à vivre des conditions de vie plus difficiles, à cause de ces malheureuses erreurs de parcours. Maintenant sans travail, il se rendait à La Sarre pour faire la tournée des tavernes avec un de ses neveux, Donald Ouellet. Ils se retrouvaient régulièrement au Saint-Louis, pour déblatérer sur leurs malheurs. À chaque retour à la maison, la famille vivait des heures excessivement stressantes, les discussions tournaient en chicanes, pour en finir par des agressions envers tous ceux qui étaient en sa présence. Il y eut même des menaces de mort, à tel point qu’un jour, on avait dû faire appel à la police provinciale. Suite à cet incident, un jugement fut rendu par la cour. On lui ordonna de ne plus entrer en contact avec aucun des membres de sa famille et de ne plus circuler à l’intérieur d’un rayon de 50 kilomètres de Villebois.

À 52 ans, il quitta l’Abitibi, pour se retrouver en Ontario, là où il avait roulé sa bosse pendant une quinzaine d’années. Rapidement, il fit la connaissance d’une jeune femme qui, d’après ses propres affirmations, n’était pas en très bonne santé. Au cours des années 70 /71, ils s’installèrent en couple et ils eurent un enfant. Quelques mois plus tard, la mère, dont personne n’a jamais connu ni le nom ni le lieu de résidence, décédait. Des membres de la famille maternelle prirent la garde de l’enfant, sans qu’Édouard ne manifeste aucune objection. De toute évidence, il était plutôt heureux que les choses s’arrangent de cette manière : il n’était pas disposé à assumer ses responsabilités envers l’enfant. Une demi-sœur vit quelque part en Ontario. Elle n’est pas au courant qu’elle est la demi-sœur d’une grande famille de dix enfants qui n’auront jamais connu son existence.

Édouard est parti un peu plus loin, presqu’aux frontières entre le Canada et les États-Unis, précisément à Welland, là où il décrocha un emploi de camionneur. Faute de devenir lui-même propriétaire, il se résigna à un statut de conducteur de véhicule, ce qu’il fit jusqu’au jour de sa retraite en 1981. C’est à cet endroit qu’il fit la connaissance d’une dame retraitée, originaire de La Sarre Abitibi. Peu de temps après, il emménageait avec elle. Les choses allaient si bien entre eux qu’elle avait fini par lui faire cadeau d’une auto de marque Volvo.

C’est au mariage de Gilles et de Guylaine, à Val-d’Or, en 1974, qu’Édouard est réapparu dans l’entourage de la famille. Difficile d’expliquer l’évènement, mais il était présent et accompagné de sa dameà ce mariage. Quelques années plus tard, la dame décédait. Semble-t-il qu’il aurait hérité de quelques biens matériels. Suite à ça, il se retrouvait avec un compte de banque pour la première fois de sa vie. Après seulement quelques mois de retraite, il était admis à l’hôpital pour trois pontages au cœur en 1981. Tout au long de sa convalescence, ce fut RitaChrysler, une nouvelle compagne, qui l’accompagna et qui prit soin de lui. Une fois rétabli, le besoin de changer de place lui reprit de nouveau.

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En 1983, on le retrouvait dans la région de Smith-Ville, sur un petit chemin de campagne, avec sa compagne. C’est à ce moment-là qu’il avait reçu la visite de quelques-uns de ses enfants. Ce fut sans doute après la visite de Jeannine et de Robert que l’idée de quitter cet endroit pour retourner au Québec lui traversa l’esprit. Rita commençait à éprouver de sérieux problèmes de santé, mais elle ne pouvait pas compter sur Édouard pour prendre soin d’elle. Ils demeurèrent à cet endroit jusqu’en octobre 1988, alors qu’Édouard quittait les lieux pour revenir au Québec. Quelques mois plus tard, Rita était admise dans un centre de soins de longue durée, où elle y décédait l’année suivante.

Lorsque Jeannine et Robert lui rendirent visite, il n’avait jamais été question qu’il vienne habiter avec eux, mais curieusement, dans son esprit, vu son âge avancé et son état de santé, il avait imaginé que ce serait tout naturel qu’il soit pris en hébergement chez eux. En fut-il désappointé? Ayant à la mémoire tous les incidents familiaux qui s’étaient produits dans la famille après qu’il eut quitté l’Abitibi pour joindre l’armée, Robert en gardait un triste souvenir. Bien qu’il fut disposé à l’assister, il était très clair dans son esprit qu’il nel’hébergerait pas. Il fit donc les démarches nécessaires pour l’inscrire sur une liste d’attente, en vue d’emménager dans un logement HLM. En attendant qu’il soit appelé, il dut se trouver rapidement un logement temporaire.

Quelques jours plus tard, il emménageait à sa première adresse sur la rueSaint-Hubert à Granby. Assez rapidement, il fit la connaissance de Mme Rainville. Sans perdre de temps, il mit fin à son bail pour aller demeurer chez elle. Ils allèrent passer tout l’été à son chalet du Lac Bowker. À leur retour à l’automne, un logement était disponible pour lui dans un HLM, sur la rue St-François. Après trois jours de nettoyage, peinture et récupération de meubles, son loyer était fin prêt. Une fois déménagé, Mme Rainville fut vite oubliée pour faire place à une autre femme, Madame Chassé. Elle demeurait tout près, sur la rue Descelles. S’ensuivit une multitude de déménagements, allant d’appartement à résidence, de résidence à appartement et de résidence à résidence.

Un fait assez cocasse, qu’il ne faudrait pas passer sous silence, arriva lors de l’un de ces nombreux déménagements : après avoir loué un appartement sur la rue Notre-Dame, n’ayant pas de place pour garer son auto, il avait réussi à trouver un parking libre au block voisin. La dame n’avait pas d’auto et elle avait une place de parking attitrée à son logement. À ce moment-là, il allait toujours rendre visite à Mme Chassé qui demeurait dans son propre logement. Édouard aimait bien faire des tours d’auto, mais pas seul. Il aurait bien voulu aller faire un voyage chez sa sœur Alma à Mistassini, mais Mme chassé refusait del’accompagner pour une multitude de bonnes raisons. Qu’à cela ne

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tienne. Un bon matin, Édouard partit en voyage en compagnie de la bonne samaritaine qui lui prêtait son parking. Une fois à Mistassini, la dame, qui semblait en bonne santé, décéda subitement en pleine nuit, dans la chambre d’hôtel.

Quel drame et quel problème, pour faire revenir la dépouille à Granby. Il était tellement bouleversé et en état de choc, qu’il fut hospitalisé à Mistassini. À sa sortie de l’hôpital, n’étant pas en état de conduire, c’est à Luc qu’il fit appel. Il avait fait bien attention de ne pascontacter Robert à Granby, mais comme tout finit par se savoir… Ce ne sera qu’une année plus tard que Mme Chassé apprendra le dénouement de cette escapade.

C’est après avoir fréquenté Mme Robert, pendant quatre ans et avoirdéménagé autant de fois, qu’il se réconcilia avec Mme Chassé, en 1999. Le 31 décembre 1997, il déménagea aux résidences Landry rue Saint-Jacques. C’est là que dans les premiers jours de janvier 98, par une journée de verglas, il se cassa une jambe sur le trottoir devant sa résidence. Robert dut le voyager deux fois par semaine, pendant deux mois, jusqu’à ce qu’il fut lui-même admis à l’hôpital pour des pontages au cœur.

En tout, il aura déménagé douze fois avant qu’il ne soit admis en soins de longue-durée, après s’être cassé une hanche en 2006, accident dont il ne se remettra pas. Après avoir passé presque deux ans, en chaise roulante au Centre Marie-Berthe Couture de Granby, il y décède le 13 novembre 2008 à l’âge de 92 ans et cinq mois.

Enfants d’Édouard LeBlanc et de Gabrielle Gagnon;

i- (420) Robert LeBlanc, né à Villebois, le 31mars 1937. Militaire de carrière au Royal 22e Régiment. Marié à East-Angus, le 6 septembre 1958, à Jeannine Thibault, née à East-Angus, le 23 février 1938. Opératrice pour Bell Canada. fille de Thomas Thibault et d’Olivine Fradette. Électricien de construction ensecondes carrière.

ii- (421) Germain LeBlanc, né et décédé à Villebois, en 1938.

iii- (422) Antoine LeBlanc, né à Villebois, le 12 août 1939. Enrôlé dans le R22eR, en janvier 1960. Décédé à Québec, (par noyadedans le fleuve) le 28 juillet 1960.

iv- (423) Michel LeBlanc, né et décédé à Villebois, en 1940.

v- (424) Denise LeBlanc, née à Villebois, le 4 décembre 1941. Infirmière à l’hôpital de Loretteville. Mariée à Valcartier, le 30

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décembre 1961, à Raymond Thibault, né à East-Angus, le 31 mai 1939, fils de Thomas Thibault et d’Olivine Fradette. Raymond était militaire de carrière au R22eR, puis à l’ordonnance. À sa retraite, il fut agent de bureau dans la fonction publique provincial.

Enfants de (424) Denise LeBlanc et de Raymond Thibault;

1- (425) Jean Thibault, né à Villebois, le 23 mars 1963. Militaire de carrière au régiment d’artillerie et au Bataillon deservice. Employé civil (chauffeur de véhicule pour ladéfense Nationale). Marié à Val-Bélair, le 18 septembre 1987, à Isabelle Hamelin, propriétaire d’une garderie, fille de Denis Hamelin et de Denise Pelletier.

Enfants de (425) Jean Thibault et d’Isabelle Hamelin;

i- (426) Catherine Thibault, née à Loretteville, le 24 avril1991. Conjointe de Pierre Frédéric Saint-Laurent Désilet, fils de …. Saint-Laurent et de Julie Désilet.

Enfants de (426 Catherine Thibault et de Pierre Frédérick St-Laurent-Désilet.

1- (427) Leila St-Laurent, née le 12 février 2013. 2- (489) Emma St-Laurent, née le 11 avril 2015.

3- (494) Nova St-Laurent, né à Longueuil, le 4 août2016.

ii- (428) Jonathan Thibault, Militaire au régiment d’ingénieur de campagne, né à Trenton Ont., le 7 août1992.

vi- (429) Denis LeBlanc, né à Villebois, le 31 janvier 1943. Peintre en bâtiment à Hamilton Ont. Marié à Notre-Dame-de-Lourde Timmins Ont, le 25 octobre 1969, à Gisèle Leduc, fille de Wilfrid Leduc et de Bertha Courson.

Enfants de (429) Denis LeBlanc et de Gisèle Leduc;

1- (430) Annette LeBlanc, née en 1971.

2- (431) Suzanne LeBlanc, née en 1972.

vii- (432) Jeannine LeBlanc, née à Villebois, le 15 septembre 1946. Femme de chambre au Château Frontenac. Marié à Beauport, le … à Robert Ste-Marie, fils de … Ste-Marie et de …

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Enfants de (432) Jeannine LeBlanc, et de Robert Ste-Marie;

1- (433) Sylvie Ste-Marie, née à Beauport, le 18 juillet 1973. Conjointe d’Ivan Pitre.

Enfants de (433) Sylvie Ste-Marie et d’Ivan Pitre;

(434) Keven Ste-Marie-Pitre, né à Québec, le 18 octobre1992.

2- (435) Nancy Ste-Marie, née à Beauport, le 9 janvier 1975. Conjoint, Éric Vidal.

Enfants de (435) Nancy Ste-Marie et d’Éric Vidal;

(436) Jannick Vidal, né à Québec, le 13 novembre 2002.

3- (437) Marielyne Ste-Marie, née à Beauport, le 4 mai 1977. Conjointe de Jean Pascal Lamontagne, né à Beauport le 10 mai 1973.

Enfants de (437) Marielyne Ste-Marie et de Jean PascalLamontagne;

i- (438) Anthony Lamontagne, né à Saint-Nicolas, le 16mai 2004.

ii- (439) Édouard Lamontagne, né à Saint-Nicolas, le 27octobre 2006.

Robert Ste-Marie est décédé à Québec le 11 mai 2015, à l’âge de 69 ans, Service et inhumation à Horsain Ville le 23 mai 2015.

viii- (440) Marcel LeBlanc, né à Villebois, le 16 octobre 1947. Propriétaire d’une entreprise de soudure mobile. Marié en première noces à LeBel-Sur-Quevillon, le 11 juillet 1970, à Marie Anne Gosselin, née le 12 octobre 1950, à Saint-Janvier de Chazel, fille de Rémi Gosselin et de Françoise David. En secondes noces, à Val-d’Or, le 31 juillet 2004, à Micheline Cayer, conseillère dans un magasin de linge pour dames. Née le 12 juin 1954, fille de Wellie Cayer et de Pauline Rioux.

Enfants de (440) Marcel LeBlanc et de Marie Anne Gosselin;

1- (441) Martin LeBlanc, né à LeBel-Sur-Quevillon, le 31décembre 1970. Officier pilote dans l’aviation militaire. Marié à Montréal, le 28 septembre 1996, à Martine Lafleur, née à Montréal, le 21 novembre 1973, fille de Marcel Lafleur

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et de Francine Laurier de Montréal.

Enfants de (441) Martin LeBlanc et de Martine Lafleur;

i- (442) Gabriel LeBlanc, né à Montréal, le 4 septembre1997.

ii- (443 Francis LeBlanc, né à Québec, le 31 juillet 2000. iii- (444) Olivier LeBlanc, né à Montréal le 5 juin 2003.

2- (445) Daniel LeBlanc, né à Ste-Catherine Ont., le 11décembre 1972. Technicien en informatique. Marié à Saint-Jean-Baptiste de Rouville, le … à Nancy Lacaille, fille de Roger Lacaille et de Nicole Desnoyers de Saint-Jean-Baptiste de Rouville.

Enfants de (445) Daniel LeBlanc et de Nancy Lacaille;

i- (446) Samuel LeBlanc, né à Saint-Hyacinthe, le 2octobre 2001.

ii- (447) Laurie-Mai, née à Saint-Hyacinthe, le 22 février 2007.

Enfants de Micheline Cayer et de … Trudel;

1- (448) Stéphane Trudel, né le 4 avril 1979. Ouvrier de construction. Conjoint de …

Enfants de Stéphane Trudel et de … oooo i- Antony Trudel et Roxanne, fille de sa conjointe.

ix- (449 Michelle LeBlanc, née à Villebois, le 15 mars 1950. Préposée aux malades, Complexe de Cap-Rouge. Marié à Saint-Pascal Québec, le 31 janvier 1970, à Roland Noël, fils d’Alexandre Noël et de Béatrice Boutin de Saint-Pascal.

Enfants de (449) Michelle LeBlanc et de Roland Noël;

1- (450) Christine Noël, née à Québec, le 17 décembre 1969.Conjointe de fait avec Alain Bouchard.

Enfants de (450) Christine Noël et d’Alain Bouchard;

i- (451) Bianca Bouchard, née à Québec, le 3 septembre 1992. Conjointe de Francis Noël de Québec.

Enfants de Bianca Bouchard et de Francis Noël;

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1- Nathan Noël, né à Québec le 20 oct. 2014.

ii- (452) Catherine Bouchard, née à Québec le 4 septembre1993, jumelle. Conjointe d’Antony Cicciu de Québec.

Enfants de Catherine Bouchard et d’Antony Cicciu :

1- Dominique Cicciu, né à Québec le 22 novembre 2013.

iii- (453) Alain jr. Bouchard, né le 4 septembre 1993.

2- (454) Alain Noël, né à Loretteville le 29 octobre 1972. Chauffeur de camion remorque. Marié à Québec le … (Mariage Civil) à Manon Bourget, fille d’Alain Bourget et de Francine Berthier. Divorcé le …

3- (455) Éric LeBlanc, né à Loretteville, le 26 juillet 1984.

x- (456) Gilles LeBlanc, né à Villebois, le 29 mai 1951. Pilote d’avion. Opérateur de machinerie lourde à l’entreprise Malette deTimmins Ont, mineur à la mine de South-Porcupine, propriétaire du dépanneur Hiltop à Timmins. Marié à Val-d’Or, le 17 août 1974, à Guylaine Cantin, née à Beauport, le 10 juin 1955. Entrepreneure en isolation à Timmins. fille de Gabriel Cantin et de Rolande Lachance Enfants de (456) Gilles LeBlanc et de Guylaine Cantin.

1- (457) Carole LeBlanc, née à Timmins Ont., le 15 novembre 1977. Propriétaire du dépanneur Hiltop à Timmins. Mariée le 1er avril 2007, à Kevin Bale, fils de Terry Bale et de Roberta Johnson.

Enfants de (457) Carole LeBlanc et de Kevin Bale :

i- (458) Sommer Rain Bale, née à Toronto Ont., le 24 novembre 2006.

ii- (459) Sylver Addison Bale, née à Timmins Ont., le 16 octobre 2011.

2- (460) Jason LeBlanc, né à Timmins Ont. , le 27 novembre1982.

xi- (461) Réjean LeBlanc, né à Villebois, le 8 septembre 1952. Propriétaire d’un service de dépannage routier, chauffeur de camion remorque longue distance. Marié à Beauport Qc, le 20 août1977, à Anne Lefebvre, fille de Gaston Lefebvre et de Raymonde Ferland de Beauport.

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Enfants de (461) Réjean LeBlanc et d’Anne Lefebvre;

1- (462) Dave LeBlanc, né à Québec, le 31 octobre 1980.Conjoint d’Isabelle Leclerc, fille d’André Leclerc et de Lucie Dare.

Enfants de (462) Dave LeBlanc et d’Isabelle Leclerc;

i- (463) David LeBlanc, né à Saint-Raymond, le 7 décembre 1999.

ii- (464) Érika LeBlanc, née à Saint-Raymond, le 11 juin2000.

2- (465) Cindy LeBlanc, née à Québec, le 27 janvier 1982. Conjointe de Stéphane Paré, fils de Guy Paré et de Josette Grenier. 2e mariage, à Jonathan Bédard, né à Saint-Raymond, le 5 décembre 19??

Enfants de (465) Cindy LeBlanc et de Stéphane Paré;

i- (466) Alysson Paré, né à Québec, le 9 mars 2002.ii- (467) William Paré, né à Québec, le 4 juin 2004.

Enfants de (465) Cindy LeBlanc et de Jonathan Bédard;

iii- (468) Mathys LeBlanc-Bédard, né à … le 11 juin 2010.

xii- (469) Jocelyne LeBlanc, née à Villebois, le 26 mars 1954. Caissière au Woolco de Beauport Québec. Décédée accidentellement à Québec, (asphyxiée par monoxyde de carbone) le 8 juillet 1972.

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xiii- (470) Gérald LeBlanc, né à Villebois, le 24 septembre 1955. Mécanicien automobile, gérant de service dans trois dépositaires de Québec. Professeur en mécanique automobile à Québec. Marié à Beauport, le 16 juillet 1977, à Diane Godbout, née à Beauport, le27 octobre 1956, fille de Jean-Paul Godbout et de Colette Delisle, de Beauport.

Enfants de (470) Gérald LeBlanc et de Diane Godbout;

1- (471) François LeBlanc, né à Beauport, le 15 mars 1979. Directeur d’un service de sécurité à Québec. Marié à la paroisse de La Nativité de Beauport, le 5 juillet 2003, à Odille Lefrançois, fille de Pierre Lefrançois et de Monique Angers.

Enfants de (471) François LeBlanc et d’Odille Lefrançois;

i- (472) Olivier LeBlanc, né à Québec, le 17 février 2005.

2- (473) Hélène LeBlanc, née à Beauport, le 8 février 1981.

xiv- (474) Luc LeBlanc, né à Timmins Ont., le 4 août 1858. Chauffeur de camion remorque longue distance. Conjoint de Manon Boily, fille de Guy Boily et de Claire Ringuette de Saint-Hubert. 2e Conjoint à Gaétane Ouellet.

Enfants de (474) Luc LeBlanc et de Manon Boily;

1- (475) Marie-Ève LeBlanc, née à St-Hubert le 2 avril 1999.Édouard LeBlanc est décédé à Granby, au Centre Marie-Berthe Couture,soins de longue durée, 230 rue D’Avignon, mercredi le 13 novembre 2008, à l’âge de 92 ans et 6 mois.

Huit des dix enfants vivants. Première rangée; Marcel, Réjean, et Gérald.

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Deuxième rangée; Robert, Denise, Luc, Jeannine , GillesAbsents ; Denis et Michèle.

Dixième génération

(420) Robert LeBlanc, né à Villebois, le 31mars 1937. Marié à East-Angus, le 6 septembre 1958, à Jeannine Thibault, née à East-Angus, le 23 février 1938, fille de Thomas Thibault et d’Olivine Fradette.

Enfants de (420) Robert LeBlanc et de Jeannine Thibault;

1- (476) Bruno LeBlanc, né à Québec, né le 20 septembre 1959. Pilote d’avion, employé au service d’inspection des trains, peintre et enfin, soudeur pour le Canadien-National. Marié à Granby, le 14 septembre 1985, à Josée Bourbeau,née le 6 septembre 1960. Caissière à la Caisse populaire deGranby, fille de Gérald Bourbeau et d’Annette Robitaille deGranby

2- (477) Josée LeBlanc, née à Québec, le 18 juillet 1961. Intervenante en soins spirituel et agente de pastoral. Mariée à Granby, le 1er septembre 1984, à Sylvain Simard, né à Alma, le 18 mai 1958. Ingénieur chimiste pour Camoplast, fils de Nicol Simard et de Mariette Maltais.

Enfants de (477) Josée LeBlanc et de Sylvain Simard;

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i- (478) Janie Simard, née à Granby, le 15 mars 1985. Technicienne en radiologie au Chus de Sherbrooke. Conjointe de fait, avec Adam Chouinard, né à Coaticook, le 12 mars 1981. Planificateur financier à la Caisse populaire de Coaticook et à la Banque Canadienne Nationale de Sherbrooke, fils de Michel Chouinard

et de Sylvie Blais.

Enfants de (478) Janie Simard et d’Adam Chouinard;

1- (479) Loïc Augustin Chouinard, né à Sherbrooke, le 5 mai 2007

2- (480) Nathan Chouinard, né à Sherbrooke, le 16juillet 2008

3- (481) Anthony Chouinard, né et décédé à Sherbrooke, le 4 août 2010

4- (482) Louis-Félix Chouinard, né à Sherbrooke, le17 avril 2012.

ii- (483) Jonathan Simard, né à Granby, le 2 juin 1986. Ingénieur civil pour la compagnie BML. Conjoint de Roxane Gervais, Dentiste à Sherbrooke, né à Trois-

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Rivières le 7 août 1990, fille de Marc-André Gervais et de Sylvie Dupont de Trois-Rivières.

Enfants de Jonathan Simard et de Roxanne Gervais;

1- (393) Elliot Simard né à Sherbrooke

iii- (484) Samuël Simard, né à Granby, le 18 mai 1989. Ingénieur géologue. Conjoint d’Andréanne Boucher,née à Chicoutimi le 18 octobre 1986, fille de Louis Boucher et de Violette Emond de Laterrière.

iv- (485) Audrée Simard, née à Granby, le 16 novembre 1991. Physiothérapeute. Mariée à Rock-Forest, le 10octobre 2015, à Michel Windsor, né à Fredericton N.B.le 23 août 1990, fils de Jeffrey Windsor et de Dominique Blais.

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Enfant d’Audrée Simard et Michel Windsor;

1- (492) Sofia Windsor, née à Sherbrooke, le 2 juillet 2016.

3- (486) Michèle LeBlanc, née à Loretteville, le 31 août 1965. Professeure de français au secondaire et Professeure en littérature française au Cégep de Granby. Conjointe d’Émile Dostie, fils d’Olivier Dostie et de Jeannine Duranleau. Mariée en première noces, à Knowlton, (Lac Brome) le 21 septembre 2002, à Pascal Doplihar, fils de Jean Lakomi Doplihar et de Françoise Tremblay. Mariée en seconde noces, à Granby, le 22 juin 2012, à Daniel Duyck, né à Montréal, le 10 juillet 1963. Professeur en administration au collège Champlain et à l’université Bishops de Lennoxville, fils de Marcel Duyck, né en Belgique le 30 mai 1938 et de Pauline Lanouette de Montréal.

Enfant de (486) Michel LeBlanc et d’Émile Dostie;

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i- (487) Marie-Laure Dostie, née à Québec, le 20 juin1993. Conjointe de Sébastien Robidoux, né le 18 août 1983, fils de François Robidoux et de Micheline Desjardins.

Enfant de Marie-Laure Dostie et de Sébastien Robidoux.

1- (488) Chayton Robidoux Dostie, né à St-Hyacinthe, le 11 octobre 2014.

Enfants de Sébastien Robidoux et de Micheline Desjardins; 1- Zafina Robidoux, née à St-Hyacinthe le 9 déc.

2009.2- Madox Robidoux, né à St-Hyacinthe le 9 déc.

2011.

Enfants de Daniel Duyck et de Johanne Rousseau née le 1er juillet 1963; i- David Duyck, né à Granby le 28 octobre 1983. ii- Jean-Philippe Duyck, né à Granby le 20 juin 1986.

Conjoint de Pamylee Roy, née à Granby le 25-5-1988.

Enfants de Jean-Philippe Duyck et de Pamylee Roy;

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1- Dakota Duyck, né à Granby le 23 janvier 2011. 2- Ruben Duyck, né à Granby le 1er nov. 2013.

iii- Samuel Duyck, né à Granby le 20 août 1989. Militaire au Bataillon de service de Petawawa. Conjoint de Maud Amyot née à Chambly le 3 juin 1989.

Enfants de Samuel Duyck et de Maud Amyot ;

1- William Duyck, né à Petawawa le 21 sep. 2011.2- Elza Duyck, née à Petawawa le 3 mars 2014.

iv- Étienne Duyck, né à Granby le … Marié à …

Onzième génération

(475) Bruno LeBlanc, né à Québec, le 20 septembre 1959. Marié à Granby, le 14 septembre 1985, à Josée Bourbeau, née le 6 septembre1960, fille de Gérald Bourbeau et d’Annette Robitaille de Granby

Enfants de (475) Bruno LeBlanc et de Josée Bourbeau;

i- (489) Geneviève LeBlanc, née à Granby, le 15 décembre 1987.

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ii- (490) Francis LeBlanc, né à Granby, le 24 février 1989.

iii- (491) Vincent LeBlanc, né à Granby, le 17 mars 1994.

Douzième génération

(489) Geneviève LeBlanc, fille de Bruno LeBlanc et de Josée Bourbeau, née à Granby le 15 décembre 1987.

(490) Francis LeBlanc, fils de Bruno LeBlanc et de Josée Bourbeau, né à Granby le 24 février 1989.

(491) Vincent LeBlanc, fils de Bruno LeBlanc et de Josée Bourbeau, né à Granby le 17 mars 1994.

(478) Janie Simard, fille de Sylvain Simard et de Josée LeBlanc, née à Granby le 15 mars 1985.

(483) Jonathan Simard, fils de Sylvain Simard et de Josée LeBlanc, né à Granby le 2 juin 1986.

(484) Samuël Simard, fils de Sylvain Simard et de Josée LeBlanc, né à Granby le 18 mai 1989.

(485) Audrée Simard, fille de Sylvain Simard et de Josée LeBlanc, née à

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Granby, le 16 novembre 1991.

(487) Marie-Laure Dostie, fille d’Émile Dostie et de Michèle LeBlanc, née à Québec le 20 juin 1993.

Treizième génération

(479) Loïc Augustin Chouinard, fils d’Adam Chouinard et de Janie Simard, né à Sherbrooke, le 5 mai 2007.

(480) Nathan Chouinard, fils d’Adam Chouinard et de Janie Simard, né à Sherbrooke le 16 juillet 2008.

(482) Louis-Félix Chouinard, fils d’Adam Chouinard et de Janie Simard, né à Sherbrooke le 17 avril 2012.

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(488) Chayton Robidoux Dostie, fils de Sébastien Robidoux et de Marie-Laure Dostie, né à St-Hyacinthe le 11 octobre 2014.

(492) Sofia Windsor, fille d’Audrée Simard et de Michel Windsor, née à Sherbrooke, le 2 juillet 2016.

(493) Elliot Simard, fils de Jonathan Simard et de Roxanne Gervais, né à

Sherbrooke le 24 août 2016.

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