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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON
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METROPOLE DE LYON
Département Rhône, Région Auvergne‐Rhône‐Alpes
(1 354 500 habitants, 53800 ha, catégorie « intercommunalité »)
Éléments de contexte sur la collectivité
Créée le 1er janvier 2015, la métropole de Lyon ou
Grand Lyon remplace la communauté urbaine de
Lyon et, dans le territoire de celle‐ci, le département
du Rhône. Située au nord de la vallée du Rhône, la
métropole de Lyon compte 59 communes. Elle est
traversée par le Rhône et la Saône. Sont présents sur
le territoire 15 565 hectares d’espaces de nature,
dont 12 881 hectares de terres agricoles. 9 117 de
ces espaces de nature sont protégés par des
périmètres de protection des espaces naturels et
agricoles péri‐urbains.
Evolution démographique
Comptant 1 354 500 habitants en 2014, la
métropole est en croissance démographique. Elle a
gagné près de 200 000 habitants depuis 1990 (à un
rythme de 10 000 habitants par an depuis 1999).
Consommation foncière
La consommation de foncier non urbanisé a connu
son pic entre les années 1975 et 1990 : en moyenne,
plus de 330 hectares par an, alors qu’entre 1950 et
1975, elle était d’environ 280 hectares par an. Elle
est en régression depuis 1990 (où 22 569 ha étaient
urbanisés, soit 42 % du territoire) :
‐ environ 215 hectares par an en moyenne entre
1990 et 2005 ;
‐ environ 105 hectares par an en moyenne entre
2005 et 2014.
En 2014, 50% des espaces sont urbanisés, 48% sont
situés dans la trame verte et bleue et près de 2%
d’espaces non urbanisés sont inclus dans la tâche
urbaine.
Politique foncière et TVB
L’espace urbain grignote des parcelles de façon
relativement homogène sur les territoires en
périphérie du cœur urbain et vers l'est. Pour
modérer la consommation de l'espace le PADD
prévoit :
‐d’augmenter de 600 hectares les espaces naturels
et agricoles hors parcs, par rétro‐zonage de zones
AU et U en N ou A ;
‐ de limiter l'extension de zones à urbaniser à 1700
hectares d'ici 2035 à un rythme inférieur à la
période précédente ;
‐ de favoriser le reclassement de zones urbanisées
mutables (150 hectares)
Le développement urbain est majoritairement situé
dans les secteurs déjà urbanisés, bien desservis,
dont l'expertise indique une capacité de
construction de 90% des logements. Les
orientations de densification et renouvellement
urbain seront conjuguées à un cadre de vie de
qualité qui s'appuie sur la diversité, l'identité
notamment végétale et patrimoniale des territoires.
Fig. 1/ Vue aérienne sur la ville d’Ecully depuis le
haut de la tour de la Duchère. ©MarieWagner
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Éléments relatifs à la politique globale de la collectivité en faveur de la biodiversité
Pour faire face à l'érosion de la biodiversité la
Métropole de Lyon se mobilise à plusieurs niveaux
:
‐ l'amélioration des connaissances grâce aux
partenariats avec les acteurs associatifs locaux,
régionaux ou nationaux sur la flore, les habitats et
la faune et la centralisation d'information dans un
centre de ressources dédié ;
‐ la mise en œuvre d'un plan de sauvegarde de
l’Oedicnème criard 2014‐2024. Deux mesures
phares de ce plan : protection de l’espèce sur les
zones agricoles en activité via l’évitement des nids
lors des travaux agricoles et maintien de l’espèce
dans les zones aménagées via l’organisation de
sites favorables à sa reproduction, avec un ratio de
1 hectare pour 30 hectares aménagés;
‐ la planification, tant avec le SCOT qui a défini une
armature verte du territoire et des corridors
écologiques en 2010, qu'avec le PLUH arrêté le 11
septembre 2017 qui a défini la trame verte et
bleue du territoire, ainsi qu’un certain nombre
d’outils (règlement et outil graphique) ;
‐ l'aménagement et la densification de la ville qui
permet de limiter l'étalement urbain ;
‐ la conception de nouveaux quartiers ou de
nouvelles ZAC en préservant des milieux naturels
présents comme les zones humides au sein des
aménagements ;
‐ le développement des jardins partagés en
centre‐ville qui en appliquant les principes de
l'écojardinage favorisent la présence de la
biodiversité en ville et développe le lien homme‐
nature ;
‐ la diversification des essences d'arbres plantées
le long des voiries de l'agglomération dans le cadre
de la charte de l'arbre ;
‐ la stratégie sol fertile : économie circulaire des
terres fertiles et gestion économe de la ressource
pour accroître la performance environnementale
et l’économie des projets ;
‐ les actions de communication visant à faire
connaître la richesse de la biodiversité par la
diffusion de plaquettes, ainsi que par
l'organisation et l'accueil de colloques/séminaires
portant sur cette thématique (Séminaire
Biodiversité et Bâti en 2014, Nature en Ville en
2012, Abeilles et pollinisateurs en 2013,...).
On compte sur le territoire de la Métropole, 1 219
espèces de flore vasculaire, 143 espèces d'oiseaux
nicheurs, 57 espèces de mammifères, dont 26 de
chiroptères, 13 espèces d'amphibiens, et 12
espèces de reptiles.
De plus, sont présents huit grands parcs (Parc de
Parilly, Domaine de Lacroix‐Laval, Grand parc de
Miribel‐Jonage, Parc de Gerland, Parc Blandan,
Parc du Vallon, Parc de Saint‐Priest, Parc de la Tête
d'or). Les berges de Saône et du Rhône sont gérées
de manière à concilier la préservation de la
biodiversité et la fréquentation. La métropole a
par ailleurs édité un guide de gestion des rives de
Saône, avec un focus sur les espèces protégées, à
destination des gestionnaires.
La politique d’aménagement du territoire en
faveur de la biodiversité prend appui sur le
triptyque gestion alternative des eaux, adaptation
au changement climatique et présence de nature
en ville.
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Fig. 2 / Panneau situé à l’entrée du jardin partagé du
quartier de Mazagran. ©MarcBarra
Fig. 3 / Toiture végétalisée située sur un bâtiment de
la ville de Lyon. ©MarieWagner
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Action présentée dans le chapitre « Aménagement du territoire : démarches de planification en faveur de la
biodiversité » et en lien avec le thème 2017 « Aménager, rénover et bâtir en faveur de la biodiversité » :
Révision du plan local d'urbanisme
Extrait du dossier fourni par la collectivité :
« Le PLU‐H évolue pour intégrer les changements
législatifs relatifs aux lois Grenelle 1 et 2 (loi de
programmation relative à la mise en œuvre du
Grenelle de l’environnement et loi portant
engagement national pour l’environnement), et aux
lois sur l’habitat. Sur le volet biodiversité, le PLU‐H
s’inscrit dans la continuité du Schéma régional de
cohérence territoriale (SRCE). Il décline à son échelle
la Trame verte et bleue.
Le PLU‐H concrétise le projet d’agglomération porté
par le Schéma de cohérence territoriale (Scot).
Celui‐ci porte la vision d’une métropole multipolaire
support d'un développement plus solidaire,
réduisant les besoins énergétiques par une
meilleure maîtrise des déplacements, et protégeant
son armature verte qu'il a cartographiée et
délimitée. Le Scot structure le développement
urbain à partir du réseau (vert) maillé des espaces
agricoles et naturels, le réseau (bleu) des fleuves et
de leurs principaux affluents.
Enfin, le PLU‐H renforce la volonté de la collectivité
de maîtriser l'étalement urbain et place
l’environnement au cœur de son projet de territoire
: protéger les grands espaces naturels et agricoles,
renforcer la nature en ville, préserver les ressources
et la biodiversité, réduire les risques et les
nuisances, prendre en compte les enjeux
climatiques et énergétiques, développer les
écotechnologies...
L'élaboration du PLU‐H et des différents documents
le constituant tel que l'état initial de
l'environnement a permis un travail important à
l'échelle des 59 communes et des 538 km² de mise
à jour des connaissances liées à la Trame verte et
bleue, et à la biodiversité du territoire. Les
inventaires des zones humides et des pelouses
sèches ont été mis à jour pour être intégrés dans cet
état initial. Un travail de définition de la Trame verte
et bleue et des corridors a été entrepris, en
proposant un premier niveau de hiérarchisation de
ces corridors selon leur état de conservation.
L'élaboration de la cartographie du PLU‐H a mobilisé
un ensemble d'outils permettant la préservation des
espaces naturels tels que les classiques zones "A"
(agricoles) ou "N" (naturelles), mais aussi des
emplacements réservés pour espace vert ou
continuité écologique, les "EBC" (espaces boisés
classés), les espaces boisés ponctuels et arbres
remarquables, les plantations sur domaine public,
espaces végétalisés à valoriser, les "TUCCE" (terrains
urbains cultivés et continuités écologiques) et les
délimitations d'espaces de pleine terre.
Le règlement du PLU‐H renforce la préservation de
la nature en ville par le biais du coefficient de pleine
terre, qui impose la préservation d'espaces de
pleine terre pouvant être aménagés et végétalisés,
notamment avec des arbres de hautes tiges.
La charte de l'arbre qui existe depuis l'année 2000
et qui a évolué en 2011 en associant les communes
et les entreprises du paysage participe à la
préservation d'une agglomération verte avec un
patrimoine arboré de plus de 90 000 arbres répartis
en 78 genres différents.
La mise en place de projets nature, espace de
partenariat avec les communes sur les espaces
naturels et agricoles communs à plusieurs
communes, permet la gestion de ces espaces, la
préservation de sites remarquables pour leur
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biodiversité et l'ouverture organisée aux habitants
de la Métropole.
Enfin, la mise en place de périmètres de
préservation des espaces naturels et agricoles
périurbains sur plus de 9 000 ha renforce la
protection de ces espaces au‐delà de la durée d'un
PLU‐H.
Le PLU opposable comporte 23 440 ha classés en
zones A ou N, le nouveau PLU‐H propose (avant
validation) de classer 24 080 ha en zones A ou N,
c'est un gain net de 640 ha.
L'élaboration de la cartographie de la Trame Verte
et Bleue a permis d'identifier 152 réservoirs de
biodiversité et déclinés selon trois niveaux :
‐ vingt‐neuf réservoirs d'enjeu régional comprenant
les éléments de réservoirs issus du SRCE et déclinés
à l'échelle du PLU‐H (affinage et correction des
périmètres si nécessaire) ;
‐ cent‐seize réservoirs d'enjeu métropolitain
comprenant les ENS qui n'avaient pas été intégrés
dans le SRCE, les secteurs de zones humides et les
propositions locales validés par les ateliers avec les
urbanistes territoriaux et les communes ;
‐ sept réservoirs urbains qui comprennent des
secteurs en centre urbain plus denses (ex : La Rize)
et qui viennent compléter les noyaux de biodiversité
définis sur de la trame verte et bleue urbaine du
centre dense (Lyon et Villeurbanne). »
Fig. 4 / Carte : La Trame verte et bleue de la
Métropole de Lyon ©MosaiqueEnvironnement
Complément des évaluateurs :
Sur la base d'une bonne connaissance de la
biodiversité et d'une déclinaison de la trame Verte
et bleue, le PLU‐H mobilise la palette d'outil mis à sa
disposition : zonage, règlement graphique,
règlement (coefficient de pleine terre), orientation
d'aménagement et de programmation sur les
secteurs à enjeux.
La collaboration entre les services de la métropole
doit permettre d'intégrer au mieux les enjeux mis en
avant dans les différents documents. La
consultation du service écologie et développement
durable est prévue dans le cadre des projets à
enjeux (gestion du marché d’ingénierie écologique
interservices, accompagnement des chefs de
projets – notamment dans le cadre la séquence
ERC). Le PLU‐H présentera par ailleurs 250 secteurs
où des OAP territorialisées sont proposées,
intégrant les enjeux écologiques de façon concrète.
En savoir plus sur la révision du PLU‐H
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Action présentée dans le chapitre « Biodiversité locale : gestion et suivi » et en lien avec le thème 2017
« Aménager, rénover et bâtir en faveur de la biodiversité » :
La Duchère et le parc du Vallon : d'un quartier des années 60 à un éco‐quartier en 2016
Extrait du dossier fourni par la collectivité :
« La Métropole et la Ville de Lyon, en concertation
avec les habitants, ont souhaité le renouvellement
urbain, l'insertion paysagère et une redynamisation
économique du quartier de la Duchère (120
hectares) constitué de grands ensembles des
années 60 et de son parc du vallon (11 hectares).
L'EcoQuartier labellisé en 2013 (étape 3) a pour
projet de :
‐mettre en valeur le site paysager en promontoire
au‐dessus de la Saône, et recomposer le quartier en
fonction de la topographie ;
‐diversifier les fonctions urbaines et les types de
logements ;
‐désenclaver le quartier, créer du lien avec le reste
de l'agglomération notamment en développant les
modes de déplacements ;
‐concilier le développement économique et la
valorisation environnementale ;
‐partager le projet et construire un dialogue avec les
habitants ;
‐dynamiser le quartier par la culture et la création
artistique ;
‐améliorer le cadre de vie et la tranquillité ;
‐intégrer les énergies renouvelables ;
‐réaménager le parc du vallon pour les usagers,
améliorer les fonctionnalités hydrauliques, la
biodiversité en ré‐ouvrant le ruisseau des Gorges ;
‐se protéger des risques d'inondation et s'adapter
au changement climatique.
Les parti‐pris paysagers vont dans le sens de la
valorisation des boisements existants, le maintien
de la biodiversité, la création de paysages qui
s'entretiennent et se renouvellent naturellement,
ainsi que la préservation des continuités entre les
milieux naturels (corridors écologiques).
La conception du projet s'est appuyée sur un
diagnostic partagé entre paysagistes, techniciens,
élus et habitants et sur une analyse multicritères des
conditions urbaines, écologiques, hydrologiques et
climatiques pour définir la stratégie écoresponsable
de l’éco‐quartier et du parc du vallon.
Le parc du Vallon accueille un parc jardiné, un vallon
champêtre organisé autour de grandes prairies et
du ruisseau des Gorges remis à ciel ouvert sur 400
mètres avec des berges en prairies et pentes douces
et avec une ripisylve. Les bassins d’infiltration ont
été aménagés en grandes clairières pour accueillir
les usages de plein air et un vallon boisé romantique
doté d'une végétation dense (3 strates) à l’ambiance
intimiste de sous‐bois. Des arbres fruitiers
marquent les entrées.
Dès la conception, les paysagistes, en collaboration
avec les espaces verts de la Ville de Lyon, labellisée
ISO 14001, ont envisagé une gestion écologique du
parc sans produits phytosanitaires. Des mesures
alternatives sont privilégiées : maturation du
peuplement forestier, diversification des milieux,
fauchage tardif, respect de la nidification des
oiseaux, installation d'abris pour la faune, gestion
des bois morts sur site.
L’éclairage public est éteint de minuit à l'aube, pour
préserver les espèces nocturnes. Des panneaux
pédagogiques ont été intégrés à la demande des
habitants sur le patrimoine, la biodiversité, la
gestion des eaux de pluie, la résurgence du
ruisseau,...
Sur l’EcoQuartier, l’approche bioclimatique a incité
à optimiser le foncier (densification) pour libérer de
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l’espace vert et améliorer la perméabilité des sols.
Le ruissellement des eaux pluviales est géré par des
noues et des zones végétalisées. Des récupérateurs
d’eau de pluie et des toitures terrasses (1 hectare
sur le bâti neuf) ont été installés.
Le recensement de la biodiversité du quartier a
orienté le choix d’essences locales, la gestion
raisonnée, et le travail sur l’agriculture urbaine
(jardins familiaux, composteurs).
La performance énergétique intègre les critères de
conception HQE dans les constructions neuves et
réhabilitations « lourdes » de logements (isolation
extérieure, chaufferies collectives renouvelées,
recours aux énergies renouvelables ‐ chaufferie bois
/ géothermie, biomasse, panneaux solaires pour
l’eau chaude sanitaire ‐), et est accompagnée d’un
apprentissage des « gestes économes » et du
logement BBC.
Le soutien aux initiatives habitantes favorise le
prolongement du processus de l’espace public vers
l'espace privé. Le projet urbain multiplie les espaces
non bâtis : squares, jardins, alignements d'arbres sur
les rues, végétation en pied d'immeuble, toitures
végétalisées,... qui constituent autant de relais
écologiques. La remise à ciel ouvert du ruisseau des
Gorges contribue à la création de zones humides. Le
Parc du Vallon renforce la continuité entre les
Balmes et le Vallon. Il protège les sites cœurs de
biodiversité, rétablit les liens entre les sites
corridors écologiques et conforte la TVB locale.
Le règlement du PLU participe à l'atteinte des
objectifs. Il stipule que les parcelles doivent
comprendre 30% d’espaces verts dont 50% au
moins de manière contiguë et en pleine terre, des
arbres sur tiges.
Ces mesures ont un impact positif sur le coefficient
de biodiversité du quartier (en augmentation) et sur
le coefficient de ruissellement (en baisse) qui
traduisent une évolution positive de la gestion des
eaux pluviales en surface. En conséquence le
coefficient d'albédo et de régulation thermique
augmentent et attestent du rafraîchissement du
quartier.
L’inventaire 2011 de la flore mentionne 216 espèces
dont l'Orchis bouc. La gestion pratiquée a permis de
lutter contre les trente espèces exotiques
recensées.
Les milieux créés sont attractifs pour la faune : Pic
vert, Lézard des murailles, Grimpereau des jardins,
Pouillot véloce, Machaon, Alyte accoucheur, Triton
alpestre et palmé ont vite colonisé ces espaces.
Sur ce site, les habitants sensibilisés par des ateliers
et des conférences deviennent acteurs. »
Fig. 6 / Ecoquartier de la Duchère et le parc du vallon
à Lyon ©Asylum‐SERL
Complément des évaluateurs :
L'intégration dès 2008 d'un assistant à maîtrise
d'ouvrage a permis de questionner la deuxième
phase du projet sur les enjeux environnementaux qui
étaient peu pris en compte au départ du projet. La
question de la Nature en ville est notamment traitée
à travers le réaménagement du Parc du Vallon sur
onze hectares qui permet d’ouvrir le quartier vers
Vaise et Ecully, sur un espace de nature, en
retrouvant des usages et une qualité paysagère. Le
ruisseau des Gorges autrefois busé est découvert, et
les aménagements permettent de gérer les
inondations annuelles qui avaient lieu en contrebas
(quartier de Vaise) avec notamment la reconstitution
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d’une ripisylve naturelle et le maintien en espace
ouvert des prairies fleuries présentes.
Fig. 7/ Le parc du Vallon comme lien entre La
Duchère, Vaise et Ecully. ©DDT69
Fig.8/ Le ruisseau des Gorges réouvert au parc du
Vallon. ©MarcBarra
Le parc est aussi un outil pour sensibiliser les
habitants à la biodiversité. Divers panneaux
d’informations sont mis en place même s’il s’avère
qu’ils sont parfois dégradés. Des éléments sont
intégrés sur le volet nature/paysage dans les projets
de construction, avec l’idée notamment de plus
végétaliser les cœurs d’îlot pour faire "pénétrer" le
parc dans le quartier. Concernant les jardins
collectifs, la SERL (aménageur) a fait appel à un
prestataire (Pistyle, entreprise d'aménagement
paysager) pour proposer une sorte de "jardin école"
pendant un an sur l'espace public afin de mobiliser
les habitants pour qu’ils puissent apprendre
quelques techniques de jardinage et être en capacité
de prendre en charge par la suite leurs espaces de
copropriété, leurs balcons, ou leurs jardins. Sur les
onze hectares du parc du Vallon, trois sont dédiés à
des prairies où il est possible de pique‐niquer, de se
détendre ou de participer à un événement collectif.
Fig. 9/ Zone de prairie au parc du Vallon.
©MarcBarra
Fig. 10/ La Tour Panoramique vue du parc du Vallon
©DDT69
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Des indicateurs de biodiversité ont été utilisés dans
ce projet (définis par le bureau d’études TRIBU), avec
une logique de progression de 2003 à 2016 :
‐ le coefficient de ruissellement, allant de 0 à 1, et
correspondant au taux de surfaces imperméabilisées
(valeur conseillée inférieure à 0,6) ) ;
‐ le coefficient de biodiversité, allant de 0 à 1, où zéro
correspondant à un espace 100% minéral ;
‐ le coefficient de surchauffe urbaine, cumulant
l’albedo moyen et le coefficient de régulation
thermique (caractéristiques rafraîchissantes de
l’évapotranspiration de la végétation).
En savoir plus sur le quartier de la Duchère
Fig. X11/ Cheminement au parc du Vallon.
©MarcBarra
Fig. 12/ Jardin partagé de la Duchère. ©MarcBarra
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Action 3, présentée dans le chapitre « Biodiversité et citoyenneté » et en lien avec le thème 2017
« Aménager, rénover et bâtir en faveur de la biodiversité » :
Aménagement de l'Ilot Mazagran, Interstice urbain investi par la nature et les citoyens, Lyon 7ème
Extrait du dossier fourni par la collectivité :
« Le projet d’aménagement de l'Espace Mazagran
prend place sur d'anciens délaissés routiers au cœur
du quartier de la Guillotière. Ces délaissés associés
à la démolition de l'immeuble mazagran furent une
opportunité unique de requalification du secteur à
travers l’aménagement de nouveaux espaces
publics de proximité, avec pour objectifs de :
‐ renforcer l’offre résidentielle et l’accueil d’activités
intégrées au tissu urbain environnant, afin d’animer
les rues et répondre aux besoins des habitants ;
‐ préserver les caractéristiques patrimoniales bâties
tout en cherchant à aérer et végétaliser le quartier,
notamment à travers des cœurs d’îlot ouverts, tout
en privilégiant une continuité urbaine sur les rues ;
‐ favoriser une mise en lien des espaces publics à
créer avec la place Mazagran réaménagée (5000 m²)
;
‐inscrire le projet dans une trame verte, favoriser la
biodiversité ordinaire, résorber les îlots de chaleur ;
‐réduire les consommations énergétiques,
diversifier les sources d’énergie (chauffage urbain),
réduire les déchets (compostage urbain),… ;
‐ travailler sur la cohabitation des usages dans un
contexte multiculturel et de mixité fort, en innovant
sur les modalités de coproduction d'un projet
impliquant les habitants.
Ce projet a donné lieu à une importante
mobilisation des acteurs et habitants du quartier. La
métropole a développé un programme singulier
d’événements et d'ateliers tout au long du projet
ouvrant le champ d'une co‐gestion avec les citoyens.
La place est pensée comme un écosystème évolutif
au fil des saisons : récupération d'eau de pluie,
compost, recyclage, toilette sèche, jardins
collectifs,...
Le jardin partagé des Amaranthes conservé, agrandi
et rendu accessible aux PMR, est confié à
l'association Brin d'Guill. Sont créés une aire de jeux
et une place modulable : à la fois espace de détente,
terrasse de brasserie et aire de manifestation.
L'aménagement de murs pignons végétalisés, à
l'aide de plantes grimpantes, met en valeur le
patrimoine bâti, améliore la performance
thermique des bâtiments et intègre un local à
compost.
La végétation est choisie parmi des essences
adaptées à la ville, à la nature du sol et du climat, en
favorisant des espèces locales, en cohérence avec
des pratiques de gestion écologique. Un plan de
gestion partagé inédit est défini de manière
tripartite, ville, métropole et citoyens (à travers une
convention avec une association). Un suivi du projet
est réalisé dans le cadre de la politique
métropolitaine de réduction des îlots de chaleur.
La concertation s'est appuyée sur le comité de
quartier et de suivi du projet, sur des réunions
publiques, sur un diagnostic en marchant et des
ateliers thématiques. L'emploi d'outil de pédagogie
publique et la participation active de la métropole
et de la ville de Lyon aux manifestations citoyennes
organisées sur le quartier fut déterminante pour
toucher un public moins réceptif aux démarches
classiques de concertation. Les collectivités sont
intervenues dans un rôle de facilitateur pour
l’organisation et la sécurisation des manifestations
et pour présenter/échanger sur le projet et les
travaux : Apéro Locaux Motiv, Mazagran
Événement,… La communication s'est déclinée sous
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forme d'une lettre d'information sur l'actualité du
chantier, diffusée par boitage et mailing liste, et
sous forme de visites de chantier : tous les deux
mois, sans limitation du nombre de participants, en
présence de l’équipe de maîtrise d’œuvre, des
entreprises, de la métropole de Lyon, des élus. Un
suivi photographique en continu du projet, des
travaux, aménagements et manifestations est
réalisé.
Des animations sur la végétalisation du projet avec
une dimension participative ont mobilisé le jeune
public : collèges, écoles, centre social et Arche de
Noé lors des plantations.
Divers thèmes sont abordés lors d’actions de
sensibilisation : le recyclage, la consommation, la
biodiversité en ville et la récupération des eaux de
pluie, l'agriculture urbaine ou encore biologique,
essais de permaculture.
La gestion de l'aménagement se répartit entre la
métropole de Lyon (les espaces publics), la ville de
Lyon (les espaces verts publics) et une association
de citoyens (les jardins participatifs). Un plan de
répartition du foncier et de la gestion a été élaboré
entre les trois acteurs. Sur le principe des «
community gardens » de New York, l'association
Brin d'Guill, les compostiers et locaux Motiv aident
les habitants à s’approprier ces nouveaux espaces
dans l'esprit de la charte « jardin dans Tous Ses Etats
» et animent les lieux par des rencontres ludiques,
éducatives, culturelles et artistiques (café
botanique, fêtes entre voisins…).
Des actions sont menées avec les copropriétés pour
verdir et aménager les bords de rues. La démarche
rayonne avec du jardinage participatif dans les rues.
Les jardins ne sont pas attribués individuellement, le
collectif prime pour ne pas limiter le nombre
d'adhérents, organiser l’approche globale du jardin
et répartir les tâches.
En multipliant par cinq les espaces verts, le projet
d'aménagement a permis de proposer un espace
public atypique au cœur d'un quartier ancien. La co‐
gestion participative de cet espace, bien qu'elle
doive faire face, parfois, à quelques difficultés,
constitue une réponse singulière à la demande
d'une plus grande participation des habitants à la
gestion de la végétation de proximité en centre
urbain dense. La présence d'une large diversité
faunistique et floristique est observée.
Fig. 13 / Nouveau visage du quartier Mazagran
©MétropoledeLyon2016
Complément des évaluateurs :
Le projet de jardin, initié par un projet d’artiste, a
été maintenu dans le cadre du réaménagement
suite notamment à la mobilisation et à la
participation des habitants. La visite sur le terrain
est l'occasion de constater que la place est un lieu
de diversité sociale, fortement animée et que la
végétation est luxuriante. Dans le prolongement du
jardin "historique", un autre jardin en
"permaculture" est proposé.
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Fig. 14 / L’espace Mazagran. ©MarcBarra Fig. 15/ Partie du jardin partagé de l’espace
Mazagran. ©MarcBarra
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Autres actions en lien avec le thème « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité »
Toiture végétalisée d'un bâtiment de l'Institut départemental de l’enfance et de la famill
timent sous maîtrise d'ouvrage de l’ancien Conseil
Départemental inclus des logements et une
pouponnière. Le bâtiment est désormais géré par
la métropole de Lyon (services du Parc de Parilly).
Une toiture végétalisée d'environ 1000 m2 est
proposée avec 35 à 40 cm de substrat. Les
plantations sont diversifiées, les semences
proviennent d’une pépinière régionale. La toiture
actuelle propose une multiplicité d'espèces.
Fig. 16/ Vue extérieure sur le bâtiment de la
pouponnière. ©MarcBarra
Fig.17 / Liste des essences végétales utilisées.
©MétropoledeLyon
Le substrat utilisé est issu du décapage du site
dans le respect des horizons de sol, afin de limiter
la consommation de sols extérieurs. La terre a été
stockée à proximité du chantier. Un feutre
géotextile recouvre le substrat. Ce feutre a été
ajouté de manière à prévenir l’arrivée de
l’ambroisie et le risque allergène qui en découle,
inquiétude toute particulière du fait de la
proximité avec la pouponnière. La toiture
végétalisée a belle apparence mais n'est pas
accessible au public. Les logements ont toutefois
une terrasse qui donne sur la toiture. Le service
des espaces verts de la métropole a repris la
gestion de cette toiture au début de cette année.
La gestion sur cette toiture : aucun arrosage,
désherbage quatre fois par an avec taille
éventuelle de la végétation.
Fig. 18/ La toiture végétalisée de la pouponnière.
©MarcBarra
Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON
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Autres actions sans lien avec le thème « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité »
Objectif zéro pesticide : état des pratiques de la collectivité
La métropole du Grand Lyon n’utilise plus aucun
biocide ou produit phytosanitaire issu de la chimie
de synthèse ou dangereux pour l’environnement,
ce qui correspond au niveau d’exigence du Label
EcoJardin. Les chenilles processionnaires et les
pyrales du buis sont traitées avec un biocide
compatible EcoJardin, Foray48B® : un passage
pour la chenille (septembre‐novembre) et deux
passages pour la pyrale (avril‐juin). La métropole
favorise l’utilisation de techniques alternatives,
telles que la concurrence par recouvrement
d’autres espèces et mélange d'essences ou encore
des essais de lutte biologique. Ont été mis en
place : un plan de désherbage, un plan de gestion
différenciée, ainsi qu’un programme d'actions en
faveur de la gestion du végétal spontané pour le
passage au zéro phyto qui sera concerté avec les
59 communes. (février 2017 : charte de l'achat
local de végétaux et de son programme d'action,
mise en réseau, formation des services achat
public adaptation au changement climatique). La
communication de la Métropole auprès des
habitants.
Parc technologique Porte des Alpes à Saint‐Priest : une gestion qui favorise la biodiversité
Le parc technologique Porte des Alpes (400
hectares) intègre une forte proportion d'espaces
favorisant la biodiversité entretenu par
l'entreprise Tarvel (qui dispose d'un écologue en
interne) sous maîtrise d'ouvrage de la métropole
du Grand Lyon et sur la base d'un cahier des
charges très précis. Ce parc est très utilisé, plus
400 personnes travaillant sur le site.
Le parc date d'une vingtaine d'année, et a été bâti
sur une ancienne terre agricole (culture de maïs).
Il est conçu à l'origine de manière très classique :
utilisation des produits phytosanitaires, lac
alimenté avec de l'eau de nappe issu d'un forage.
Depuis, le parc est seulement alimenté par les
eaux pluviales (fin du forage) et les gestionnaires
n'utilisent plus de produits phytosanitaire (depuis
15 ans). Il est certifié Eco‐jardin depuis 2 ans. Les
espaces du parc sont fauchés et tondus, les
produits de fauche et de tonte servant de broyat
pour pailler et mulcher ces espaces.
Un ensemble d'acteurs partenaires sont mobilisés
dans le cadre d'inventaires et d'avis sur les
principes de gestions : FRAPNA, LPO,
conservatoire botanique, GREBE (Groupe de
recherche et d’étude biologie et environnement).
Une gestion très fine est proposée au cas par cas.
Par exemple, le principe de gestion a dépassé le
fauchage tardif systématique pour revenir à des
pratiques plus circonstanciées. Parfois, des
fauchages précoces sont proposés pour mieux
intégrer la biodiversité. Une prairie, réserve
foncière, n’a pas été fauchée depuis quatre ans, sa
situation reste toutefois précaire, la parcelle
pouvant être attribuée pour construction.
Fig. 19/ Prairie non fauchée sur une parcelle du
parc technologique de Saint‐Priest. ©MarcBarra
Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON
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Le renouvellement des plantations se fait
notamment à partir des espèces déjà présentes
sur le site étant donné le faible budget dédié à la
gestion (260 000 euros/an y compris la gestion
hydraulique). Cette gestion à l'économie va dans
le sens de la biodiversité. La gestion des espaces
publics est globalement reprise sur les parcelles
privées, à l’exemple de l’entreprise Merial qui
possède la plus grande parcelle et n’utilise aucun
produit phytosanitaire.
L'inventaire écologique sur les trois lacs montre
qu'ils ont une importance à l'échelle
départementale voir régionale pour certaines
espèces. Certaines espèces remarquables ont pu
être observées : rousserolle, blongios nain, 41
espèces de libellules (comparable aux berges de
Saône), triton crêtée au sein d'une mare créée en
2012,... Autour d’une mare existante, trois mares
ont été créées, en partenariat avec la FRAPNA et
la fondation Ikéa, de taille différente, deux étant
temporaires et la troisième profonde. Les lacs
n’ont pas été curés depuis la création du parc
technologique, seuls les ligneux (hormis les saules
conservés pour les libellules) sont arrachés en
bord de rive.
Fig. 20/ Vue sur un des lacs présents sur le site du
parc technologique de Saint‐Priest.
©MarieWagner
La métropole a par ailleurs souhaité mettre en
place un potager constitué de variétés anciennes
au sein du parc. Ce potager fait l’objet d’une
expérimentation sur les techniques d’exploitation,
et un partenariat est mis en place avec le Centre
de recherche en botanique appliqué et avec un
hôtel pour tester la qualité gustative des variétés
anciennes. Un partenariat avec un lycée en SEGPA
est également proposé en lien avec l’entreprise
TARVEL qui encadre les travaux des lycéens tout
en disposant d’une force de travail. Cela a permis
à deux étudiants en difficulté de trouver un intérêt
professionnel en lien avec l’entretien paysager.
Le potager alimente une épicerie solidaire sur
Saint Priest.
Fig. 21/ Le jardin potager du parc technologique
de Saint‐Priest. ©MarcBarra
Lancement d’un observatoire participatif de la flore
La métropole de Lyon a lancé en mai 2017 un
observatoire participatif de la flore remarquable
ayant pour objectif de surveiller les différentes
plantes présentes sur le territoire. 2 174 espèces
ont été recensées, dont 89 sont à protéger en
priorité. Cet inventaire participatif est à
destination des citoyens du Grand Lyon, des
naturalistes et des botanistes. Les données saisies
sont ensuite compilées et analysées par le
conservatoire botanique.
Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON
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Lire un article de presse daté du 29 mai 2017
"Biodiversité, 89 espèces à protéger".
En savoir plus sur l'Observatoire de la flore
remarquable.
Expérimentation de « climatisation urbaine »
La métropole de Lyon a inauguré en juin 2017 un
système de climatisation de l’espace urbain, se
basant sur le fait que plus les arbres sont arrosés,
plus leurs feuilles transpirent. Quatre capteurs ont
été placés sur les arbres de la rue Garibaldi, afin de
mesurer entre autre le taux d’humidité et la
température des arbres. L’objectif final est de
trouver le moyen de baisser la température en
ville. L'eau utilisée pour l'arrosage est issue du
stockage des eaux pluviales dans les anciens mini‐
tunnels recouverts lors de l'aménagement de la
rue Garibaldi. S’étalant sur une durée de deux ans,
cette expérimentation permettra de définir si
l’arrosage contrôlé permet de baisser la
température urbaine.
Lire un article de presse datée du 07 juin 2017
« Lyon, des arbres pour climatiser la rue ».
Voir une courte vidéo sur l'aménagement de la rue
Garibaldi
Le Champ : conception et mise en œuvre d’une oasis urbaine à Confluence
Dans le cadre de l’appel à projet Ecocité lancé par
le Ministère en charge du Développement
Durable, la Métropole de Lyon a obtenu le
financement d’une action visant à la conception et
à la création d’une oasis urbaine sur 5 ha au coeur
de la ZAC Lyon Confluence 2ème phase.
Ce territoire particulier annonce l’événement de la
confluence du Rhône et de la Saône. Fortement
végétalisé, il est parcouru de larges promenades
publiques délimitant des parcelles privées, et
rappelant les méandres du Rhône. Les limites sont
marquées par des clôtures noyées dans la
végétation et soulignées par des noues. Le cœur
du Champ est dédié aux modes doux, la
composition de l’ensemble créant l’illusion d’un
parc. Le Champ a vocation à jouer un rôle
écologique important à l’échelle de
l’agglomération, en créant un relai entre les
balmes de Sainte Foy et le parc de Gerland, les
rives de Saône et les berges du Rhône.
Une phase d’étude est lancée en 2017 autour de
trois piliers:
‐ volet biodiversité : comment orienter la
conception du champ pour favoriser l’habitat, la
reproduction et l’alimentation des espèces en
milieu urbain ;
‐ volet dépollution, fertilisation et pré‐
verdissement : comment préparer le sol à la
transformation d’un site industriel en parc urbain ;
‐volet gestion de l’eau et lutte contre l’îlot de
chaleur urbain : comment mettre à profit cet
espace végétalisé pour optimiser la gestion de
l’eau et favoriser l’évapotranspiration.
La Métropole de Lyon bénéficie d’un
accompagnement de la Caisse des Dépôts et des
Consignations, de la DREAL Auvergne‐Rhône‐
Alpes et de la DDT du Rhône.
Lire le communiqué de presse annonçant la
sélection du maitre d’œuvre.
Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON
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Evaluateurs : Marc Barra, écologue, Natureparif & AFIE – Cécile Vo Van, chargée de mission Nature en ville
et biodiversité, Cerema – Cyril Pouvesle, chef de projet Quartiers durables, Cerema – Simon Vidal,
responsable de l’unité Aménagement Métropole CCEL CCPO, DDT du Rhône – Marie Wagner, élève
ingénieure écologue, UPMC
Date de la visite de terrain : 26 juin 2017
Personnes rencontrées :
Au sein de la métropole de Lyon : Nélia Dupire, chargée de mission Biodiversité – Pierre‐Charles Crozat,
gestionnaire du parc technologique – Véronique Hartmann responsable de l’Unité Agriculture, Nature et
biodiversité – Pascal Goubier, Directeur adjoint du patrimoine végétal – Marie‐Laure Oudjérit, cheffe de
projet La Duchère direction de l’aménagement – Bruno Couturier, Mission La Duchère – Julien Lahay, chef
de projet Mazagrand, direction de l’aménagement.
Au sein de la Ville de Lyon : Daniel Boulens, Directeur des espaces verts – Jean‐Marie Rogel, direction des
espaces vert