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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON 1 METROPOLE DE LYON Département Rhône, Région AuvergneRhôneAlpes (1 354 500 habitants, 53800 ha, catégorie « intercommunalité ») Éléments de contexte sur la collectivité Créée le 1er janvier 2015, la métropole de Lyon ou Grand Lyon remplace la communauté urbaine de Lyon et, dans le territoire de celleci, le département du Rhône. Située au nord de la vallée du Rhône, la métropole de Lyon compte 59 communes. Elle est traversée par le Rhône et la Saône. Sont présents sur le territoire 15 565 hectares d’espaces de nature, dont 12 881 hectares de terres agricoles. 9 117 de ces espaces de nature sont protégés par des périmètres de protection des espaces naturels et agricoles périurbains. Evolution démographique Comptant 1 354 500 habitants en 2014, la métropole est en croissance démographique. Elle a gagné près de 200 000 habitants depuis 1990 (à un rythme de 10 000 habitants par an depuis 1999). Consommation foncière La consommation de foncier non urbanisé a connu son pic entre les années 1975 et 1990 : en moyenne, plus de 330 hectares par an, alors qu’entre 1950 et 1975, elle était d’environ 280 hectares par an. Elle est en régression depuis 1990 (où 22 569 ha étaient urbanisés, soit 42 % du territoire) : environ 215 hectares par an en moyenne entre 1990 et 2005 ; environ 105 hectares par an en moyenne entre 2005 et 2014. En 2014, 50% des espaces sont urbanisés, 48% sont situés dans la trame verte et bleue et près de 2% d’espaces non urbanisés sont inclus dans la tâche urbaine. Politique foncière et TVB L’espace urbain grignote des parcelles de façon relativement homogène sur les territoires en périphérie du cœur urbain et vers l'est. Pour modérer la consommation de l'espace le PADD prévoit : d’augmenter de 600 hectares les espaces naturels et agricoles hors parcs, par rétrozonage de zones AU et U en N ou A ; de limiter l'extension de zones à urbaniser à 1700 hectares d'ici 2035 à un rythme inférieur à la période précédente ; de favoriser le reclassement de zones urbanisées mutables (150 hectares) Le développement urbain est majoritairement situé dans les secteurs déjà urbanisés, bien desservis, dont l'expertise indique une capacité de construction de 90% des logements. Les orientations de densification et renouvellement urbain seront conjuguées à un cadre de vie de qualité qui s'appuie sur la diversité, l'identité notamment végétale et patrimoniale des territoires. Fig. 1/ Vue aérienne sur la ville d’Ecully depuis le haut de la tour de la Duchère. ©MarieWagner

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

1

METROPOLE DE LYON 

Département Rhône, Région Auvergne‐Rhône‐Alpes 

(1 354 500 habitants, 53800 ha, catégorie « intercommunalité ») 

 

 

Éléments de contexte sur la collectivité 

Créée le 1er janvier 2015, la métropole de Lyon ou 

Grand  Lyon  remplace  la  communauté  urbaine  de 

Lyon et, dans le territoire de celle‐ci, le département 

du Rhône. Située au nord de la vallée du Rhône, la 

métropole de Lyon compte 59 communes. Elle est 

traversée par le Rhône et la Saône. Sont présents sur 

le  territoire  15 565  hectares  d’espaces  de  nature, 

dont 12 881 hectares de terres agricoles. 9 117 de 

ces  espaces  de  nature  sont  protégés  par  des 

périmètres  de  protection  des  espaces  naturels  et 

agricoles péri‐urbains.  

 

Evolution démographique 

Comptant  1  354  500  habitants  en  2014,  la 

métropole est en croissance démographique. Elle a 

gagné près de 200 000 habitants depuis 1990 (à un 

rythme de 10 000 habitants par an depuis 1999). 

 

Consommation foncière 

La consommation de foncier non urbanisé a connu 

son pic entre les années 1975 et 1990 : en moyenne, 

plus de 330 hectares par an, alors qu’entre 1950 et 

1975, elle était d’environ 280 hectares par an. Elle 

est en régression depuis 1990 (où 22 569 ha étaient 

urbanisés, soit 42 % du territoire) : 

‐  environ  215  hectares  par  an  en moyenne  entre 

1990 et 2005 ; 

‐  environ  105  hectares  par  an  en moyenne  entre 

2005 et 2014. 

En 2014, 50% des espaces sont urbanisés, 48% sont 

situés dans  la  trame verte et bleue et près de 2% 

d’espaces non urbanisés  sont  inclus dans  la  tâche 

urbaine. 

 

Politique foncière et TVB 

L’espace  urbain  grignote  des  parcelles  de  façon 

relativement  homogène  sur  les  territoires  en 

périphérie  du  cœur  urbain  et  vers  l'est.  Pour 

modérer  la  consommation  de  l'espace  le  PADD 

prévoit : 

‐d’augmenter de 600 hectares les espaces naturels 

et agricoles hors parcs, par  rétro‐zonage de zones 

AU et U en N ou A ; 

‐ de limiter l'extension de zones à urbaniser à 1700 

hectares  d'ici  2035  à  un  rythme  inférieur  à  la 

période précédente ; 

‐ de favoriser  le reclassement de zones urbanisées 

mutables (150 hectares) 

Le développement urbain est majoritairement situé 

dans  les  secteurs  déjà  urbanisés,  bien  desservis, 

dont  l'expertise  indique  une  capacité  de 

construction  de  90%  des  logements.  Les 

orientations  de  densification  et  renouvellement 

urbain  seront  conjuguées  à  un  cadre  de  vie  de 

qualité  qui  s'appuie  sur  la  diversité,  l'identité 

notamment végétale et patrimoniale des territoires. 

Fig. 1/ Vue  aérienne  sur  la  ville d’Ecully depuis  le 

haut de la tour de la Duchère. ©MarieWagner  

 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Éléments relatifs à la politique globale de la collectivité en faveur de la biodiversité 

Pour  faire  face  à  l'érosion  de  la  biodiversité  la 

Métropole de Lyon se mobilise à plusieurs niveaux 

:  

‐  l'amélioration  des  connaissances  grâce  aux 

partenariats  avec  les  acteurs  associatifs  locaux, 

régionaux ou nationaux sur la flore, les habitats et 

la faune et la centralisation d'information dans un 

centre de ressources dédié ; 

‐  la mise en œuvre d'un plan de  sauvegarde de 

l’Oedicnème  criard 2014‐2024.  Deux  mesures 

phares de ce plan : protection de l’espèce sur les 

zones agricoles en activité via l’évitement des nids 

lors des travaux agricoles et maintien de l’espèce 

dans  les  zones  aménagées  via  l’organisation  de 

sites favorables à sa reproduction, avec un ratio de 

1 hectare pour 30 hectares aménagés; 

‐ la planification, tant avec le SCOT qui a défini une 

armature  verte  du  territoire  et  des  corridors 

écologiques en 2010, qu'avec le PLUH arrêté le 11 

septembre  2017  qui  a  défini  la  trame  verte  et 

bleue  du  territoire,  ainsi  qu’un  certain  nombre 

d’outils (règlement et outil graphique) ; 

‐ l'aménagement et la densification de la ville qui 

permet de limiter l'étalement urbain ; 

‐  la  conception  de  nouveaux  quartiers  ou  de 

nouvelles ZAC en préservant des milieux naturels 

présents  comme  les  zones humides  au  sein des 

aménagements ; 

‐  le  développement  des  jardins  partagés  en 

centre‐ville  qui  en  appliquant  les  principes  de 

l'écojardinage  favorisent  la  présence  de  la 

biodiversité en ville et développe le lien homme‐

nature ; 

‐ la diversification des essences d'arbres plantées 

le long des voiries de l'agglomération dans le cadre 

de la charte de l'arbre ; 

‐  la stratégie sol  fertile  : économie circulaire des 

terres fertiles et gestion économe de la ressource 

pour accroître  la performance environnementale 

et l’économie des projets ; 

‐  les  actions  de  communication  visant  à  faire 

connaître  la  richesse  de  la  biodiversité  par  la 

diffusion  de  plaquettes,  ainsi  que  par 

l'organisation et l'accueil de colloques/séminaires 

portant  sur  cette  thématique  (Séminaire 

Biodiversité  et Bâti  en  2014, Nature  en Ville  en 

2012, Abeilles et pollinisateurs en 2013,...). 

On compte sur le territoire de la Métropole, 1 219 

espèces de flore vasculaire, 143 espèces d'oiseaux 

nicheurs, 57 espèces de mammifères, dont 26 de 

chiroptères,  13  espèces  d'amphibiens,  et  12 

espèces de reptiles.  

De plus, sont présents huit grands parcs (Parc de 

Parilly, Domaine de Lacroix‐Laval, Grand parc de 

Miribel‐Jonage,  Parc  de  Gerland,  Parc  Blandan, 

Parc du Vallon, Parc de Saint‐Priest, Parc de la Tête 

d'or). Les berges de Saône et du Rhône sont gérées 

de  manière  à  concilier  la  préservation  de  la 

biodiversité  et  la  fréquentation.  La métropole  a 

par ailleurs édité un guide de gestion des rives de 

Saône, avec un focus sur les espèces protégées, à 

destination des gestionnaires. 

La  politique  d’aménagement  du  territoire  en 

faveur  de  la  biodiversité  prend  appui  sur  le 

triptyque gestion alternative des eaux, adaptation 

au changement climatique et présence de nature 

en ville. 

 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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 Fig. 2 / Panneau situé à l’entrée du jardin partagé du 

quartier de Mazagran. ©MarcBarra 

Fig. 3 / Toiture végétalisée située sur un bâtiment de 

la ville de Lyon. ©MarieWagner 

 

   

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Action présentée dans le chapitre « Aménagement du territoire : démarches de planification en faveur de la 

biodiversité » et en lien avec le thème 2017 « Aménager, rénover et bâtir en faveur de la biodiversité » :  

 

Révision du plan local d'urbanisme 

 

Extrait du dossier fourni par la collectivité :  

« Le  PLU‐H  évolue  pour  intégrer  les  changements 

législatifs  relatifs  aux  lois  Grenelle  1  et  2  (loi  de 

programmation  relative  à  la  mise  en  œuvre  du 

Grenelle  de  l’environnement  et  loi  portant 

engagement national pour l’environnement), et aux 

lois sur l’habitat. Sur le volet biodiversité, le PLU‐H 

s’inscrit dans  la  continuité du Schéma  régional de 

cohérence territoriale (SRCE). Il décline à son échelle 

la Trame verte et bleue. 

 

Le PLU‐H concrétise le projet d’agglomération porté 

par  le  Schéma  de  cohérence  territoriale  (Scot). 

Celui‐ci porte la vision d’une métropole multipolaire 

support  d'un  développement  plus  solidaire, 

réduisant  les  besoins  énergétiques  par  une 

meilleure maîtrise des déplacements, et protégeant 

son  armature  verte  qu'il  a  cartographiée  et 

délimitée.  Le  Scot  structure  le  développement 

urbain à partir du réseau  (vert) maillé des espaces 

agricoles et naturels, le réseau (bleu) des fleuves et 

de leurs principaux affluents.  

Enfin, le PLU‐H renforce la volonté de la collectivité 

de  maîtriser  l'étalement  urbain  et  place 

l’environnement au cœur de son projet de territoire 

: protéger  les grands espaces naturels et agricoles, 

renforcer la nature en ville, préserver les ressources 

et  la  biodiversité,  réduire  les  risques  et  les 

nuisances,  prendre  en  compte  les  enjeux 

climatiques  et  énergétiques,  développer  les 

écotechnologies...  

 

L'élaboration du PLU‐H et des différents documents 

le  constituant  tel  que  l'état  initial  de 

l'environnement  a  permis  un  travail  important  à 

l'échelle des 59 communes et des 538 km² de mise 

à  jour des connaissances  liées à  la Trame verte et 

bleue,  et  à  la  biodiversité  du  territoire.  Les 

inventaires  des  zones  humides  et  des  pelouses 

sèches ont été mis à jour pour être intégrés dans cet 

état initial. Un travail de définition de la Trame verte 

et  bleue  et  des  corridors  a  été  entrepris,  en 

proposant un premier niveau de hiérarchisation de 

ces corridors selon leur état de conservation.  

L'élaboration de la cartographie du PLU‐H a mobilisé 

un ensemble d'outils permettant la préservation des 

espaces naturels  tels que  les  classiques  zones  "A" 

(agricoles)  ou  "N"  (naturelles),  mais  aussi  des 

emplacements  réservés  pour  espace  vert  ou 

continuité  écologique,  les  "EBC"  (espaces  boisés 

classés),  les  espaces  boisés  ponctuels  et  arbres 

remarquables,  les plantations  sur domaine public, 

espaces végétalisés à valoriser, les "TUCCE" (terrains 

urbains  cultivés  et  continuités  écologiques)  et  les 

délimitations d'espaces de pleine terre. 

Le règlement du PLU‐H renforce la préservation de 

la nature en ville par le biais du coefficient de pleine 

terre,  qui  impose  la  préservation  d'espaces  de 

pleine terre pouvant être aménagés et végétalisés, 

notamment avec des arbres de hautes tiges.  

La charte de  l'arbre qui existe depuis  l'année 2000  

et qui a évolué en 2011 en associant les communes 

et  les  entreprises  du  paysage  participe  à  la 

préservation  d'une  agglomération  verte  avec  un 

patrimoine arboré de plus de 90 000 arbres répartis 

en 78 genres différents. 

La  mise  en  place  de  projets  nature,  espace  de 

partenariat  avec  les  communes  sur  les  espaces 

naturels  et  agricoles  communs  à  plusieurs 

communes,  permet  la  gestion  de  ces  espaces,  la 

préservation  de  sites  remarquables  pour  leur 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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biodiversité et  l'ouverture organisée aux habitants 

de la Métropole. 

Enfin,  la  mise  en  place  de  périmètres  de 

préservation  des  espaces  naturels  et  agricoles 

périurbains  sur  plus  de  9  000  ha  renforce  la 

protection de ces espaces au‐delà de la durée d'un 

PLU‐H. 

Le PLU opposable comporte 23 440 ha classés en 

zones A ou N,  le nouveau PLU‐H  propose  (avant 

validation) de classer 24 080 ha en zones A ou N, 

c'est un gain net de 640 ha. 

 

L'élaboration de  la cartographie de  la Trame Verte 

et  Bleue  a  permis  d'identifier  152  réservoirs  de 

biodiversité et déclinés selon trois niveaux : 

‐ vingt‐neuf réservoirs d'enjeu régional comprenant 

les éléments de réservoirs issus du SRCE et déclinés 

à  l'échelle  du  PLU‐H  (affinage  et  correction  des 

périmètres si nécessaire) ; 

‐  cent‐seize  réservoirs  d'enjeu  métropolitain 

comprenant  les ENS qui n'avaient pas été  intégrés 

dans  le SRCE,  les secteurs de zones humides et  les 

propositions locales validés par les ateliers avec les 

urbanistes territoriaux et les communes ; 

‐  sept  réservoirs  urbains  qui  comprennent  des 

secteurs en centre urbain plus denses (ex : La Rize) 

et qui viennent compléter les noyaux de biodiversité 

définis  sur de  la  trame  verte  et bleue urbaine du 

centre dense (Lyon et Villeurbanne). » 

 

 Fig.  4  /  Carte  :  La  Trame  verte  et  bleue  de  la 

Métropole de Lyon ©MosaiqueEnvironnement 

 

 

 

Complément des évaluateurs : 

Sur  la  base  d'une  bonne  connaissance  de  la 

biodiversité et d'une déclinaison de  la trame Verte 

et bleue, le PLU‐H mobilise la palette d'outil mis à sa 

disposition  :  zonage,  règlement  graphique, 

règlement (coefficient de pleine terre), orientation 

d'aménagement  et  de  programmation  sur  les 

secteurs à enjeux. 

La collaboration entre  les services de  la métropole  

doit permettre d'intégrer au mieux les enjeux mis en 

avant  dans  les  différents  documents.  La 

consultation du service écologie et développement 

durable  est  prévue  dans  le  cadre  des  projets  à 

enjeux  (gestion du marché d’ingénierie écologique 

interservices,  accompagnement  des  chefs  de 

projets  –  notamment  dans  le  cadre  la  séquence 

ERC). Le PLU‐H présentera par ailleurs 250 secteurs 

où  des  OAP  territorialisées  sont  proposées, 

intégrant les enjeux écologiques de façon concrète. 

 

En savoir plus sur la révision du PLU‐H 

 

 

   

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Action présentée dans  le  chapitre « Biodiversité  locale : gestion et  suivi » et en  lien avec  le  thème 2017 

« Aménager, rénover et bâtir en faveur de la biodiversité » : 

 

La Duchère et le parc du Vallon : d'un quartier des années 60 à un éco‐quartier en 2016 

 

Extrait du dossier fourni par la collectivité :  

« La Métropole et la Ville de Lyon, en concertation 

avec  les habitants, ont souhaité  le renouvellement 

urbain, l'insertion paysagère et une redynamisation 

économique  du  quartier  de  la  Duchère  (120 

hectares)  constitué  de  grands  ensembles  des 

années 60 et de son parc du vallon (11 hectares).  

 

L'EcoQuartier  labellisé  en  2013  (étape  3)  a  pour 

projet de : 

‐mettre en valeur  le site paysager en promontoire 

au‐dessus de la Saône, et recomposer le quartier en 

fonction de la topographie ; 

‐diversifier  les  fonctions  urbaines  et  les  types  de 

logements ; 

‐désenclaver le quartier, créer du lien avec le reste 

de  l'agglomération notamment en développant  les 

modes de déplacements ; 

‐concilier  le  développement  économique  et  la 

valorisation environnementale ; 

‐partager le projet et construire un dialogue avec les 

habitants ; 

‐dynamiser  le quartier par  la culture et  la création 

artistique ; 

‐améliorer le cadre de vie et la tranquillité ; 

‐intégrer les énergies renouvelables ; 

‐réaménager  le  parc  du  vallon  pour  les  usagers, 

améliorer  les  fonctionnalités  hydrauliques,  la 

biodiversité en ré‐ouvrant le ruisseau des Gorges ; 

‐se protéger des  risques d'inondation et  s'adapter 

au changement climatique. 

 

Les  parti‐pris  paysagers  vont  dans  le  sens  de  la 

valorisation des boisements  existants,  le maintien 

de  la  biodiversité,  la  création  de  paysages  qui 

s'entretiennent  et  se  renouvellent  naturellement, 

ainsi que  la préservation des continuités entre  les 

milieux naturels (corridors écologiques).  

La  conception  du  projet  s'est  appuyée  sur  un 

diagnostic  partagé  entre  paysagistes,  techniciens, 

élus et habitants et sur une analyse multicritères des 

conditions urbaines, écologiques, hydrologiques et 

climatiques pour définir la stratégie écoresponsable 

de l’éco‐quartier et du parc du vallon. 

Le parc du Vallon accueille un parc jardiné, un vallon 

champêtre organisé autour de grandes prairies et 

du ruisseau des Gorges remis à ciel ouvert sur 400 

mètres avec des berges en prairies et pentes douces 

et avec une  ripisylve. Les bassins d’infiltration ont 

été aménagés en grandes clairières pour accueillir 

les usages de plein air et un vallon boisé romantique 

doté d'une végétation dense (3 strates) à l’ambiance 

intimiste  de  sous‐bois.  Des  arbres  fruitiers 

marquent les entrées. 

 

Dès la conception, les paysagistes, en collaboration 

avec les espaces verts de la Ville de Lyon, labellisée 

ISO 14001, ont envisagé une gestion écologique du 

parc  sans  produits  phytosanitaires.  Des  mesures 

alternatives  sont  privilégiées  :  maturation  du 

peuplement  forestier,  diversification  des  milieux, 

fauchage  tardif,  respect  de  la  nidification  des 

oiseaux,  installation d'abris pour  la  faune,  gestion 

des bois morts sur site. 

L’éclairage public est éteint de minuit à l'aube, pour 

préserver  les  espèces  nocturnes.  Des  panneaux 

pédagogiques  ont  été  intégrés  à  la  demande  des 

habitants  sur  le  patrimoine,  la  biodiversité,  la 

gestion  des  eaux  de  pluie,  la  résurgence  du 

ruisseau,... 

Sur l’EcoQuartier, l’approche bioclimatique a incité 

à optimiser le foncier (densification) pour libérer de 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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l’espace vert et améliorer  la perméabilité des sols. 

Le ruissellement des eaux pluviales est géré par des 

noues et des zones végétalisées.  Des récupérateurs 

d’eau de pluie et des  toitures  terrasses  (1 hectare 

sur le bâti neuf) ont été installés. 

Le  recensement  de  la  biodiversité  du  quartier  a 

orienté  le  choix  d’essences  locales,  la  gestion 

raisonnée,  et  le  travail  sur  l’agriculture  urbaine 

(jardins familiaux, composteurs). 

 

La performance énergétique intègre les critères de 

conception HQE  dans  les  constructions  neuves  et 

réhabilitations «  lourdes » de  logements  (isolation 

extérieure,  chaufferies  collectives  renouvelées, 

recours aux énergies renouvelables ‐ chaufferie bois 

/  géothermie,  biomasse,  panneaux  solaires  pour 

l’eau chaude sanitaire  ‐), et est accompagnée d’un 

apprentissage  des  «  gestes  économes  »  et  du 

logement BBC. 

Le  soutien  aux  initiatives  habitantes  favorise  le 

prolongement du processus de l’espace public vers 

l'espace privé. Le projet urbain multiplie les espaces 

non bâtis : squares, jardins, alignements d'arbres sur 

les  rues,  végétation  en  pied  d'immeuble,  toitures 

végétalisées,...  qui  constituent  autant  de  relais 

écologiques. La remise à ciel ouvert du ruisseau des 

Gorges contribue à la création de zones humides. Le 

Parc  du  Vallon  renforce  la  continuité  entre  les 

Balmes  et  le Vallon.  Il  protège  les  sites  cœurs  de 

biodiversité,  rétablit  les  liens  entre  les  sites 

corridors écologiques et conforte la TVB locale. 

Le  règlement  du  PLU  participe  à  l'atteinte  des 

objectifs.  Il  stipule  que  les  parcelles  doivent 

comprendre  30%  d’espaces  verts  dont  50%  au 

moins de manière contiguë et en pleine terre, des 

arbres sur tiges. 

Ces mesures ont un impact positif sur le coefficient 

de biodiversité du quartier (en augmentation) et sur 

le  coefficient  de  ruissellement  (en  baisse)  qui 

traduisent une évolution positive de  la gestion des 

eaux  pluviales  en  surface.  En  conséquence  le 

coefficient  d'albédo  et  de  régulation  thermique 

augmentent  et  attestent  du  rafraîchissement  du 

quartier.  

L’inventaire 2011 de la flore mentionne 216 espèces 

dont l'Orchis bouc. La gestion pratiquée a permis de 

lutter  contre  les  trente  espèces  exotiques 

recensées. 

Les milieux créés sont attractifs pour  la faune : Pic 

vert, Lézard des murailles, Grimpereau des jardins, 

Pouillot véloce, Machaon, Alyte accoucheur, Triton 

alpestre et palmé ont vite colonisé ces espaces. 

Sur ce site, les habitants sensibilisés par des ateliers 

et des conférences deviennent acteurs. » 

 

 Fig. 6 / Ecoquartier de la Duchère et le parc du vallon 

à Lyon ©Asylum‐SERL 

 

Complément des évaluateurs :    

L'intégration  dès  2008  d'un  assistant  à  maîtrise 

d'ouvrage  a  permis  de  questionner  la  deuxième 

phase du projet sur les enjeux environnementaux qui 

étaient peu pris en compte au départ du projet. La 

question de la Nature en ville est notamment traitée 

à  travers  le  réaménagement du Parc du Vallon  sur 

onze hectares qui permet d’ouvrir  le quartier  vers 

Vaise  et  Ecully,  sur  un  espace  de  nature,  en 

retrouvant des usages et une qualité paysagère. Le 

ruisseau des Gorges autrefois busé est découvert, et 

les  aménagements  permettent  de  gérer  les 

inondations annuelles qui avaient lieu en contrebas 

(quartier de Vaise) avec notamment la reconstitution 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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d’une  ripisylve  naturelle  et  le maintien  en  espace 

ouvert des prairies fleuries présentes. 

 

Fig.  7/  Le  parc  du  Vallon  comme  lien  entre  La 

Duchère, Vaise et Ecully. ©DDT69 

 

 Fig.8/  Le  ruisseau des Gorges  réouvert  au parc du 

Vallon. ©MarcBarra  

 

Le  parc  est  aussi  un  outil  pour  sensibiliser  les 

habitants  à  la  biodiversité.  Divers  panneaux 

d’informations sont mis en place même s’il s’avère 

qu’ils  sont  parfois  dégradés.  Des  éléments  sont 

intégrés sur le volet nature/paysage dans les projets 

de  construction,  avec  l’idée  notamment  de  plus 

végétaliser  les cœurs d’îlot pour faire "pénétrer"  le 

parc  dans  le  quartier.  Concernant  les  jardins 

collectifs,  la  SERL  (aménageur)  a  fait  appel  à  un 

prestataire  (Pistyle,  entreprise  d'aménagement 

paysager) pour proposer une sorte de "jardin école" 

pendant un an sur  l'espace public afin de mobiliser 

les  habitants  pour  qu’ils  puissent  apprendre 

quelques techniques de jardinage et être en capacité 

de prendre en charge par  la suite  leurs espaces de 

copropriété,  leurs balcons, ou  leurs  jardins. Sur  les 

onze hectares du parc du Vallon, trois sont dédiés à 

des prairies où il est possible de pique‐niquer, de se 

détendre ou de participer à un événement collectif.  

Fig.  9/  Zone  de  prairie  au  parc  du  Vallon. 

©MarcBarra 

 

Fig. 10/ La Tour Panoramique vue du parc du Vallon 

©DDT69 

 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Des indicateurs de biodiversité ont été utilisés dans 

ce projet (définis par le bureau d’études TRIBU), avec 

une logique de progression de 2003 à 2016 :  

‐  le coefficient de ruissellement, allant de 0 à 1, et 

correspondant au taux de surfaces imperméabilisées 

(valeur conseillée inférieure à 0,6) ) ; 

‐ le coefficient de biodiversité, allant de 0 à 1, où zéro 

correspondant à un espace 100% minéral ; 

‐  le  coefficient  de  surchauffe  urbaine,  cumulant 

l’albedo  moyen  et  le  coefficient  de  régulation 

thermique  (caractéristiques  rafraîchissantes  de 

l’évapotranspiration de la végétation). 

 

En savoir plus sur le quartier de la Duchère 

 Fig.  X11/  Cheminement  au  parc  du  Vallon. 

©MarcBarra 

 

 

 

 Fig. 12/ Jardin partagé de la Duchère. ©MarcBarra 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Action  3,  présentée  dans  le  chapitre  « Biodiversité  et  citoyenneté »  et  en  lien  avec  le  thème  2017 

« Aménager, rénover et bâtir en faveur de la biodiversité » : 

 

Aménagement de l'Ilot Mazagran, Interstice urbain investi par la nature et les citoyens, Lyon 7ème 

 

Extrait du dossier fourni par la collectivité :  

« Le projet d’aménagement de  l'Espace Mazagran 

prend place sur d'anciens délaissés routiers au cœur 

du quartier de la Guillotière. Ces délaissés associés 

à la démolition de l'immeuble mazagran furent une 

opportunité unique de requalification du secteur à 

travers  l’aménagement  de  nouveaux  espaces 

publics de proximité, avec pour objectifs de :  

‐ renforcer l’offre résidentielle et l’accueil d’activités 

intégrées au tissu urbain environnant, afin d’animer 

les rues et répondre aux besoins des habitants ; 

‐ préserver les caractéristiques patrimoniales bâties 

tout en cherchant à aérer et végétaliser le quartier, 

notamment à travers des cœurs d’îlot ouverts, tout 

en privilégiant une continuité urbaine sur les rues ; 

‐  favoriser une mise en  lien des espaces publics à 

créer avec la place Mazagran réaménagée (5000 m²) 

‐inscrire le projet dans une trame verte, favoriser la 

biodiversité ordinaire, résorber les îlots de chaleur ;  

‐réduire  les  consommations  énergétiques, 

diversifier les sources d’énergie (chauffage urbain), 

réduire les déchets (compostage urbain),… ; 

‐  travailler  sur  la cohabitation des usages dans un 

contexte multiculturel et de mixité fort, en innovant 

sur  les  modalités  de  coproduction  d'un  projet 

impliquant les habitants. 

 

Ce  projet  a  donné  lieu  à  une  importante 

mobilisation des acteurs et habitants du quartier. La 

métropole  a  développé  un  programme  singulier 

d’événements et d'ateliers  tout  au  long du projet 

ouvrant le champ d'une co‐gestion avec les citoyens. 

La place est pensée comme un écosystème évolutif 

au  fil  des  saisons  :  récupération  d'eau  de  pluie, 

compost,  recyclage,  toilette  sèche,  jardins 

collectifs,... 

Le jardin partagé des Amaranthes conservé, agrandi 

et  rendu  accessible  aux  PMR,  est  confié  à 

l'association Brin d'Guill. Sont créés une aire de jeux 

et une place modulable : à la fois espace de détente, 

terrasse  de  brasserie  et  aire  de  manifestation. 

L'aménagement  de  murs  pignons  végétalisés,  à 

l'aide  de  plantes  grimpantes,  met  en  valeur  le 

patrimoine  bâti,  améliore  la  performance 

thermique  des  bâtiments  et  intègre  un  local  à 

compost. 

La  végétation  est  choisie  parmi  des  essences 

adaptées à la ville, à la nature du sol et du climat, en 

favorisant des espèces  locales, en  cohérence avec 

des  pratiques  de  gestion  écologique.  Un  plan  de 

gestion  partagé  inédit  est  défini  de  manière 

tripartite, ville, métropole et citoyens (à travers une 

convention avec une association). Un suivi du projet 

est  réalisé  dans  le  cadre  de  la  politique 

métropolitaine de réduction des îlots de chaleur. 

La  concertation  s'est  appuyée  sur  le  comité  de 

quartier  et  de  suivi  du  projet,  sur  des  réunions 

publiques,  sur  un  diagnostic  en marchant  et  des 

ateliers thématiques. L'emploi d'outil de pédagogie 

publique et  la participation active de  la métropole 

et de la ville de Lyon aux manifestations citoyennes 

organisées  sur  le  quartier  fut  déterminante  pour 

toucher  un  public moins  réceptif  aux  démarches 

classiques  de  concertation.  Les  collectivités  sont 

intervenues  dans  un  rôle  de  facilitateur  pour 

l’organisation et  la sécurisation des manifestations 

et  pour  présenter/échanger  sur  le  projet  et  les 

travaux  :  Apéro  Locaux  Motiv,  Mazagran 

Événement,… La communication s'est déclinée sous 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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forme d'une  lettre d'information  sur  l'actualité du 

chantier,  diffusée  par  boitage  et mailing  liste,  et 

sous  forme  de  visites  de  chantier  :  tous  les  deux 

mois, sans limitation du nombre de participants, en 

présence  de  l’équipe  de  maîtrise  d’œuvre,  des 

entreprises, de  la métropole de Lyon, des élus. Un 

suivi  photographique  en  continu  du  projet,  des 

travaux,  aménagements  et  manifestations  est 

réalisé. 

Des animations sur la végétalisation du projet avec 

une dimension participative ont mobilisé  le  jeune 

public  : collèges, écoles,  centre  social et Arche de 

Noé lors des plantations. 

Divers  thèmes  sont  abordés  lors  d’actions  de 

sensibilisation  :  le  recyclage,  la  consommation,  la 

biodiversité en ville et  la récupération des eaux de 

pluie,  l'agriculture  urbaine  ou  encore    biologique, 

essais de permaculture.  

 

La  gestion  de  l'aménagement  se  répartit  entre  la 

métropole de Lyon (les espaces publics),  la ville de 

Lyon   (les espaces verts publics) et une association 

de  citoyens  (les  jardins  participatifs).  Un  plan  de 

répartition du foncier et de la gestion a été élaboré 

entre  les  trois  acteurs.  Sur  le  principe  des  « 

community  gardens  »  de  New  York,  l'association 

Brin d'Guill, les compostiers et locaux Motiv aident 

les habitants à  s’approprier ces nouveaux espaces 

dans l'esprit de la charte « jardin dans Tous Ses Etats 

» et animent les lieux par des rencontres ludiques, 

éducatives,  culturelles  et  artistiques  (café 

botanique, fêtes entre voisins…).  

Des actions sont menées avec les copropriétés pour 

verdir et aménager les bords de rues. La démarche 

rayonne avec du jardinage participatif dans les rues. 

Les jardins ne sont pas attribués individuellement, le 

collectif  prime  pour  ne  pas  limiter  le  nombre 

d'adhérents, organiser l’approche globale du jardin 

et répartir les tâches. 

En multipliant par cinq  les espaces verts,  le projet 

d'aménagement  a  permis  de  proposer  un  espace 

public atypique au cœur d'un quartier ancien. La co‐

gestion  participative  de  cet  espace,  bien  qu'elle 

doive  faire  face,  parfois,  à  quelques  difficultés, 

constitue  une  réponse  singulière  à  la  demande 

d'une plus grande participation des habitants à  la 

gestion  de  la  végétation  de  proximité  en  centre 

urbain  dense.  La  présence  d'une  large  diversité 

faunistique et floristique est observée. 

 

 Fig.  13  /  Nouveau  visage  du  quartier  Mazagran 

©MétropoledeLyon2016 

 

Complément des évaluateurs : 

Le projet de  jardin,  initié par un projet d’artiste, a 

été  maintenu  dans  le  cadre  du  réaménagement 

suite  notamment  à  la  mobilisation  et  à  la 

participation des habitants.  La visite  sur  le  terrain 

est  l'occasion de constater que  la place est un  lieu 

de  diversité  sociale,  fortement  animée  et  que  la 

végétation est luxuriante. Dans le prolongement du 

jardin  "historique",  un  autre  jardin  en 

"permaculture" est proposé.  

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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 Fig. 14 / L’espace Mazagran. ©MarcBarra  Fig.  15/  Partie  du  jardin  partagé  de  l’espace 

Mazagran. ©MarcBarra 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Autres actions en lien avec le thème « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité » 

Toiture végétalisée d'un bâtiment de l'Institut départemental de l’enfance et de la famill

timent sous maîtrise d'ouvrage de l’ancien Conseil 

Départemental  inclus  des  logements  et  une 

pouponnière. Le bâtiment est désormais géré par 

la métropole de Lyon (services du Parc de Parilly). 

Une  toiture  végétalisée  d'environ  1000  m2  est 

proposée  avec  35  à  40  cm  de  substrat.  Les 

plantations  sont  diversifiées,  les  semences 

proviennent d’une pépinière régionale. La toiture 

actuelle propose une multiplicité d'espèces.  

Fig.  16/  Vue  extérieure  sur  le  bâtiment  de  la 

pouponnière.  ©MarcBarra 

 Fig.17  /  Liste  des  essences  végétales  utilisées. 

©MétropoledeLyon 

Le  substrat  utilisé  est  issu  du  décapage  du  site 

dans le respect des horizons de sol, afin de limiter 

la consommation de sols extérieurs. La terre a été 

stockée  à  proximité  du  chantier.  Un  feutre 

géotextile  recouvre  le  substrat.  Ce  feutre  a  été 

ajouté  de  manière  à  prévenir  l’arrivée  de 

l’ambroisie et  le risque allergène qui en découle, 

inquiétude  toute  particulière  du  fait  de  la 

proximité  avec  la  pouponnière.  La  toiture 

végétalisée  a  belle  apparence  mais  n'est  pas 

accessible au public. Les  logements ont toutefois 

une  terrasse qui donne  sur  la  toiture. Le  service 

des  espaces  verts  de  la  métropole  a  repris  la 

gestion de cette toiture au début de cette année. 

La  gestion  sur  cette  toiture :  aucun  arrosage, 

désherbage  quatre  fois  par  an  avec  taille 

éventuelle de la végétation. 

Fig. 18/ La toiture végétalisée de la pouponnière. 

©MarcBarra

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Autres actions sans lien avec le thème « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité » 

 

Objectif zéro pesticide : état des pratiques de la collectivité  

La métropole du Grand Lyon n’utilise plus aucun 

biocide ou produit phytosanitaire issu de la chimie 

de synthèse ou dangereux pour l’environnement, 

ce qui correspond au niveau d’exigence du Label 

EcoJardin.  Les  chenilles  processionnaires  et  les 

pyrales  du  buis  sont  traitées  avec  un  biocide 

compatible  EcoJardin,  Foray48B® :  un  passage 

pour  la  chenille  (septembre‐novembre)  et  deux 

passages pour  la pyrale (avril‐juin). La métropole 

favorise  l’utilisation  de  techniques  alternatives, 

telles  que  la  concurrence  par  recouvrement 

d’autres espèces et mélange d'essences ou encore 

des  essais  de  lutte  biologique.  Ont  été mis  en 

place : un plan de désherbage, un plan de gestion 

différenciée, ainsi qu’un programme d'actions en 

faveur de  la gestion du végétal spontané pour  le 

passage au zéro phyto qui sera concerté avec les 

59  communes.  (février  2017  :  charte  de  l'achat 

local de végétaux et de son programme d'action, 

mise  en  réseau,  formation  des  services  achat 

public adaptation au changement climatique).  La 

communication  de  la  Métropole  auprès  des 

habitants.

 

Parc technologique Porte des Alpes à Saint‐Priest : une gestion qui favorise la biodiversité 

Le  parc  technologique  Porte  des  Alpes  (400 

hectares)  intègre une  forte proportion d'espaces 

favorisant  la  biodiversité  entretenu  par 

l'entreprise Tarvel  (qui dispose d'un écologue en 

interne) sous maîtrise d'ouvrage de  la métropole 

du  Grand  Lyon  et  sur  la  base  d'un  cahier  des 

charges  très précis. Ce parc est  très utilisé, plus 

400 personnes travaillant sur le site. 

Le parc date d'une vingtaine d'année, et a été bâti 

sur une ancienne terre agricole (culture de maïs). 

Il est conçu à l'origine de manière très classique : 

utilisation  des  produits  phytosanitaires,  lac 

alimenté avec de l'eau de nappe issu d'un forage. 

Depuis,  le  parc  est  seulement  alimenté  par  les 

eaux pluviales (fin du forage) et  les gestionnaires 

n'utilisent plus de produits phytosanitaire (depuis 

15 ans). Il est certifié Eco‐jardin depuis 2 ans. Les 

espaces  du  parc  sont  fauchés  et  tondus,  les 

produits de fauche et de tonte servant de broyat 

pour pailler et mulcher ces espaces. 

Un ensemble d'acteurs partenaires sont mobilisés 

dans  le  cadre  d'inventaires  et  d'avis  sur  les 

principes  de  gestions  :  FRAPNA,  LPO, 

conservatoire  botanique,  GREBE  (Groupe  de 

recherche et d’étude biologie et environnement). 

Une gestion très fine est proposée au cas par cas. 

Par exemple,  le principe de gestion a dépassé  le 

fauchage  tardif  systématique pour  revenir à des 

pratiques  plus  circonstanciées.  Parfois,  des 

fauchages  précoces  sont  proposés  pour  mieux 

intégrer  la  biodiversité.  Une  prairie,  réserve 

foncière, n’a pas été fauchée depuis quatre ans, sa 

situation  reste  toutefois  précaire,  la  parcelle 

pouvant être attribuée pour construction. 

Fig. 19/ Prairie non  fauchée  sur une parcelle du 

parc technologique de Saint‐Priest. ©MarcBarra 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Le  renouvellement  des  plantations  se  fait 

notamment  à  partir  des  espèces  déjà  présentes 

sur le site étant donné le faible budget dédié à la 

gestion  (260  000  euros/an  y  compris  la  gestion 

hydraulique). Cette gestion à  l'économie va dans 

le sens de  la biodiversité. La gestion des espaces 

publics  est  globalement  reprise  sur  les parcelles 

privées,  à  l’exemple  de  l’entreprise  Merial  qui 

possède la plus grande parcelle et n’utilise aucun 

produit phytosanitaire. 

L'inventaire  écologique  sur  les  trois  lacs montre 

qu'ils  ont  une  importance  à  l'échelle 

départementale  voir  régionale  pour  certaines 

espèces. Certaines espèces  remarquables ont pu 

être  observées  :  rousserolle,  blongios  nain,  41 

espèces de  libellules  (comparable aux berges de 

Saône), triton crêtée au sein d'une mare créée en 

2012,... Autour d’une mare existante, trois mares 

ont été créées, en partenariat avec  la FRAPNA et 

la fondation  Ikéa, de taille différente, deux étant 

temporaires  et  la  troisième  profonde.  Les  lacs 

n’ont  pas  été  curés  depuis  la  création  du  parc 

technologique, seuls les ligneux (hormis les saules 

conservés  pour  les  libellules)  sont  arrachés  en 

bord de rive.  

Fig. 20/ Vue sur un des lacs présents sur le site du 

parc  technologique  de  Saint‐Priest. 

©MarieWagner 

 

La métropole  a  par  ailleurs  souhaité mettre  en 

place un potager constitué de variétés anciennes 

au  sein  du  parc.  Ce  potager  fait  l’objet  d’une 

expérimentation sur les techniques d’exploitation, 

et un partenariat est mis en place avec  le Centre 

de  recherche  en  botanique  appliqué  et  avec  un 

hôtel pour tester la qualité gustative des variétés 

anciennes. Un partenariat avec un lycée en SEGPA 

est  également  proposé  en  lien  avec  l’entreprise 

TARVEL qui encadre  les  travaux des  lycéens  tout 

en disposant d’une force de travail. Cela a permis 

à deux étudiants en difficulté de trouver un intérêt 

professionnel en lien avec l’entretien paysager.  

Le  potager  alimente  une  épicerie  solidaire  sur 

Saint Priest. 

Fig. 21/ Le  jardin potager du parc  technologique 

de Saint‐Priest. ©MarcBarra 

 

 

Lancement d’un observatoire participatif de la flore  

La métropole  de  Lyon  a  lancé  en mai  2017  un 

observatoire participatif de  la  flore  remarquable 

ayant  pour  objectif  de  surveiller  les  différentes 

plantes présentes sur  le territoire. 2 174 espèces 

ont  été  recensées,  dont  89  sont  à  protéger  en 

priorité.  Cet  inventaire  participatif  est  à 

destination  des  citoyens  du  Grand  Lyon,  des 

naturalistes et des botanistes. Les données saisies 

sont  ensuite  compilées  et  analysées  par  le 

conservatoire botanique.  

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Lire  un  article  de  presse  daté  du  29 mai  2017 

"Biodiversité, 89 espèces à protéger". 

En  savoir  plus  sur  l'Observatoire  de  la  flore 

remarquable. 

 

Expérimentation de « climatisation urbaine »  

La métropole de Lyon a inauguré en juin 2017 un 

système  de  climatisation  de  l’espace  urbain,  se 

basant sur le fait que plus les arbres sont arrosés, 

plus leurs feuilles transpirent. Quatre capteurs ont 

été placés sur les arbres de la rue Garibaldi, afin de 

mesurer  entre  autre  le  taux  d’humidité  et  la 

température  des  arbres.  L’objectif  final  est  de 

trouver  le moyen  de  baisser  la  température  en 

ville.  L'eau  utilisée  pour  l'arrosage  est  issue  du 

stockage des eaux pluviales dans les anciens mini‐

tunnels  recouverts  lors de  l'aménagement de  la 

rue Garibaldi. S’étalant sur une durée de deux ans, 

cette  expérimentation  permettra  de  définir  si 

l’arrosage  contrôlé  permet  de  baisser  la 

température urbaine. 

 Lire un article de presse datée du 07  juin 2017 

« Lyon, des arbres pour climatiser la rue ». 

Voir une courte vidéo sur l'aménagement de la rue 

Garibaldi 

 

 

 

Le Champ : conception et mise en œuvre d’une oasis urbaine à Confluence 

Dans le cadre de l’appel à projet Ecocité lancé par 

le  Ministère  en  charge  du  Développement 

Durable,  la  Métropole  de  Lyon  a  obtenu  le 

financement d’une action visant à la conception et 

à la création d’une oasis urbaine sur 5 ha au coeur 

de la ZAC Lyon Confluence 2ème phase. 

Ce territoire particulier annonce l’événement de la 

confluence du Rhône et de  la Saône. Fortement 

végétalisé,  il est parcouru de  larges promenades 

publiques  délimitant  des  parcelles  privées,  et 

rappelant les méandres du Rhône. Les limites sont 

marquées  par  des  clôtures  noyées  dans  la 

végétation et soulignées par des noues. Le cœur 

du  Champ  est  dédié  aux  modes  doux,  la 

composition  de  l’ensemble  créant  l’illusion  d’un 

parc.  Le  Champ  a  vocation  à  jouer  un  rôle 

écologique  important  à  l’échelle  de 

l’agglomération,  en  créant  un  relai  entre  les 

balmes de  Sainte  Foy  et  le parc de Gerland,  les 

rives de Saône et les berges du Rhône. 

Une phase d’étude est lancée en 2017 autour de 

trois piliers: 

‐  volet  biodiversité :  comment  orienter  la 

conception du champ pour  favoriser  l’habitat,  la 

reproduction  et  l’alimentation  des  espèces  en 

milieu urbain ; 

‐  volet  dépollution,  fertilisation  et  pré‐

verdissement :  comment  préparer  le  sol  à  la 

transformation d’un site industriel en parc urbain ; 

‐volet  gestion  de  l’eau  et  lutte  contre  l’îlot  de 

chaleur  urbain :  comment  mettre  à  profit  cet 

espace  végétalisé  pour  optimiser  la  gestion  de 

l’eau et favoriser l’évapotranspiration. 

La  Métropole  de  Lyon  bénéficie  d’un 

accompagnement de  la Caisse des Dépôts et des 

Consignations,  de  la  DREAL  Auvergne‐Rhône‐

Alpes et de la DDT du Rhône. 

 

Lire  le  communiqué  de  presse  annonçant  la 

sélection du maitre d’œuvre. 

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Note de synthèse 2017 – METROPOLE DU GRAND LYON

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Evaluateurs : Marc Barra, écologue, Natureparif & AFIE – Cécile Vo Van, chargée de mission Nature en ville 

et  biodiversité,  Cerema  –  Cyril  Pouvesle,  chef  de  projet  Quartiers  durables,  Cerema  –  Simon  Vidal, 

responsable  de  l’unité  Aménagement  Métropole  CCEL  CCPO,  DDT  du  Rhône  –  Marie  Wagner,  élève 

ingénieure écologue, UPMC 

 

Date de la visite de terrain : 26 juin 2017 

 

Personnes rencontrées :  

Au  sein de  la métropole de Lyon : Nélia Dupire, chargée de mission Biodiversité – Pierre‐Charles Crozat, 

gestionnaire du parc  technologique – Véronique Hartmann  responsable de  l’Unité Agriculture, Nature et 

biodiversité – Pascal Goubier, Directeur adjoint du patrimoine végétal – Marie‐Laure Oudjérit,  cheffe de 

projet La Duchère direction de l’aménagement – Bruno Couturier, Mission La Duchère – Julien Lahay, chef 

de projet Mazagrand, direction de l’aménagement. 

Au sein de la Ville de Lyon : Daniel Boulens, Directeur des espaces verts – Jean‐Marie Rogel, direction des 

espaces vert