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CARNET D’OBSERVATION DE LA FAUNE POLITIQUE NOS AMIS LES POLITICIENS VINCENT MARISSAL

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C A R N E T D ’ O B S E R VAT I O N D E L A FA U N E P O L I T I Q U E

NOS AMIS LES POLITICIENS

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NOS AMIS LES POLITICIENS

V I N C E N T M A R I S S A L

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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Marissal, Vincent, 1966-

Nos amis les politiciens ISBN 978-2-89705-311-6

1. Hommes politiques - Canada - Anecdotes. 2. Hommes politiques - Québec (Province) - Anecdotes. I. Titre.

FC635.M37 2014 971.06480207 C2014-941960-0

PRÉSIDENTE Caroline JametDIRECTEUR DE L’ÉDITION Éric FourlantyDIRECTRICE DE LA COMMERCIALISATION Sandrine DonkersRESPONSABLE, GESTION DE LA PRODUCTION Carla MenzaCOMMUNICATIONS Marie-Pierre Hamel

ÉDITRICE DÉLÉGUÉE Nathalie GuilletCONCEPTION GRAPHIQUE DE LA COUVERTURE Rachel Monnier et Simon L’ArchevêqueCONCEPTION ET MONTAGE INTÉRIEUR Simon L’ArchevêquePHOTO DE VINCENT MARISSAL Alain Roberge / La PresseRÉVISION LINGUISTIQUE Marie-Eve Boulanger-DesbiensCORRECTION D’ÉPREUVES Natacha Auclair

L’éditeur bénéficie du soutien de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) pour son programme d’édition et pour ses acti-vités de promotion.

L’éditeur remercie le gouvernement du Québec de l’aide financière accordée à l’édition de cet ouvrage par l’entremise du Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres, administré par la SODEC.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entre-mise du Fonds du livre du Canada (FLC).

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l’aide accordée à notre pro-gramme de publication.

© Les Éditions La PresseTOUS DROITS RÉSERVÉSDépôt légal – 4e trimestre 2014ISBN 978-2-89705-311-6Imprimé et relié au Canada

Les Éditions La Presse7, rue Saint-JacquesMontréal (Québec) H2Y 1K9

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CARNET D’OBSERVATION DE LA FAUNE POLITIQUE

NOS AMIS LES POLITICIENS

V I N C E N T M A R I S S A L

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TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

LUCIEN BOUCHARD — RENDEZ-VOUS MANQUÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

JEAN CHAREST — PROFESSION : POLITICIEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

JEAN CHRÉTIEN — LE DERNIER DU GENRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

DENIS CODERRE — DENIS-LE-BULLY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

PHILIPPE COUILLARD — L’OURS, LE SAUMON ET LE PHILOSOPHE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

FRANÇOISE DAVID — EN SON ÂME ET CONSCIENCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

STOCKWELL DAY — DE MESSIE À BARNEY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

STÉPHANE DION — COMME UN ACCIDENT DE PARCOURS… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

BERNARD DRAINVILLE — SAINT-BERNARD-DE-L’IDENTITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111

KEN DRYDEN — DÉBOULONNER UN HÉROS DE JEUNESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116

GILLES DUCEPPE — SOUS LE BONNET, LA FIERTÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121

MARIO DUMONT — LE POPULISTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .130

LIZA FRULLA — AVEC UN Z, N’OUBLIE PAS ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142

STEPHEN HARPER — MÉFIEZ-VOUS DE L’EAU QUI DORT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148

MICHAEL  IGNATIEFF — UN INTELLO DANS LA JUNGLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162

DANIEL JOHNSON — UN CHEF À CRAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .168

BERNARD LANDRY — VOX POPULI, VOX LANDRY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171

JACK LAYTON — AVEC UN SOURIRE PAREIL ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

FRANÇOIS LEGAULT — TAAAANNÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .190

JEAN-FRANÇOIS LISÉE — TALLEYRAND-DE-THETFORD-MINES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203

PAULINE MAROIS — LA GRANDE DAME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .210

PAUL MARTIN — CANDIDE À OTTAWA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223

THOMAS MULCAIR — TOUT D’UN BLOC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237

REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244

INDEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246

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PRÉFACE

Pas un autre livre sur les politiciens ! Vincent veut-il nous les faire détester

encore plus ? Attiser davantage le cynisme ? Non. Ce livre vous fera découvrir une

vingtaine de politiciens qui ont contribué et qui contribuent encore à changer nos

vies. À faire du Québec et du Canada le milieu de vie exceptionnel qui est le nôtre. Des

politiciens incontournables souvent forts et appliqués, parfois faibles et indécis.

En 32 ans sur la colline du Parlement, j’ai couvert huit premiers ministres cana-

diens, de Joe Clark à Stephen Harper. La plupart d’entre eux auront leur place dans les

livres d’histoire. Pierre- Elliott Trudeau, l’intimidant pour le jeune journaliste que j’étais.

Brian Mulroney, le premier ministre idéal pour un journaliste, plein de projets et toujours

disponible. Jean Chrétien et son instinct politique sûr. Stephen Harper, le mal-aimé.

Pendant ce tiers de siècle, j’ai croisé au bas mot 2  000  politiciens fédéraux,

provinciaux ou municipaux. Il y en avait de très bons, de très mauvais et d’autres qui

suivaient la vague. Dans l’ensemble, ils travaillaient beaucoup, sacrifiaient souvent

les leurs et étaient faillibles comme nous tous. Il y a autant de bons et mauvais politi-

ciens que de bons et mauvais journalistes, avocats, professeurs ou médecins. Ils sont

le reflet de notre bien imparfaite société.

Je vais vous faire un aveu : j’aime les politiciens… enfin… la plupart. Moi qui

croyais tout savoir à leur sujet, voilà que Vincent me fait découvrir plein de facettes

oubliées ou inconnues de ces hommes et femmes, dont plusieurs se retrouvent sur ma

liste des préférés… mon anthologie !

Denis Coderre, le passionné de toutes les formes de politique, celle du ministre

accaparant, de l’organisateur redoutable, du partisan parfois aveugle ou de l’ambi-

tieux maire de Montréal. Gilles Duceppe, pour sa dignité, sa franchise et la solidité de ses

convictions. Stéphane Dion, pas partisan pour deux cents, trop professoral pour les

masses d’arrière-bans, mais d’une rigueur intellectuelle sans faille. Jack Layton, parce

qu’on ne peut pas ne pas aimer Jack Layton. Je me souviendrai toujours de la dernière

entrevue en français qu’il m’a accordée aux Coulisses du pouvoir. Affaibli, mais d’une

lucidité remarquable. Bernard Drainville : un maudit bon journaliste, mais un politicien

qui tourne parfois les coins ronds. J’aime sa passion. Deux femmes, l’une que je n’ai

8 — NOS AMIS LES POLITICIENS

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jamais fréquentée, Françoise   David, et qui m’a toujours impressionné par sa capa-

cité à défendre les moins nantis sans jamais tomber dans la rhétorique facile de la

« gau-gauche ». Liza Frulla, la passionaria qui avait compris avant tout le monde que la

culture définit notre société beaucoup mieux que tous les projets d’oléoduc ou

d’autoroute.

Les politiciens de Vincent sont tous des forts en gueule. Et pourquoi pas avoir des

idées et les exprimer clairement et vigoureusement ? L’ancien président américain Theodore

Roosevelt ne disait-il pas : « Le politicien qui réussit le mieux est celui qui dit le plus

souvent et de la voix la plus forte ce que tout le monde pense. »

Un autre livre sur les politiciens ? Oui, parce qu’ils sont les moteurs de la démo-

cratie. Notre système politique n’est pas parfait, les politiciens qui l’animent sont

souvent en deçà des attentes, mais ce système est encore « le plus meilleur au

monde », comme on l’a fait dire trop souvent à ce Jean Chrétien que Vincent dépeint si

bien dans son livre.

Daniel Lessard

PRÉFACE — 9

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INTRODUCTION

La chose vous surprendra peut-être, mais je suis devenu journa-liste politique par accident et non pas pour assouvir une passion, comme plusieurs de mes collègues.

Jeune adulte, j’étais, comme bien de mes contemporains de la gé-nération X, désabusé par la politique et peu attiré par les politiciens.

Lorsque j’ai commencé ma carrière, au début des années 1990 à la Voix de l’Est, puis au Soleil, je m’amusais beaucoup dans le grand carré de sable de l’actualité, passant des faits divers aux sports, des problèmes sociaux à la traque de fraudeurs ou des guerres de mo-tards aux projets d’investissements en région.

Apparemment, mon patron de l’époque, Gilbert Lavoie, avait vu en moi quelque chose que je ne soupçonnais même pas et il m’a envoyé au bureau du Soleil à l’Assemblée nationale.

Nous étions au début de 1995, sous le gouvernement Parizeau, qui préparait alors activement le deuxième référendum, ma pre-mière campagne complète comme journaliste. Difficile, dans de telles circonstances, de ne pas attraper la piqûre !

Les corridors de l’Assemblée nationale étaient alors habités par des personnages impressionnants pour un jeune journaliste.

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J’étais, par ailleurs, entouré de journalistes et de chroniqueurs che-vronnés, notamment Denis Lessard, Paul Larocque, Jean Bédard, Gilles Lesage, Robert McKenzie, Michel David, Michel Vastel, Michel C. Auger et plusieurs autres. J’ai par la suite côtoyé professionnelle-ment, et parfois même en bonne amitié, des grosses pointures de la couverture politique comme Chantal Hébert, Jean Lapierre, Patrice Roy et Daniel Lessard. J’ai aussi connu et apprécié des collè-gues qui sont plus tard devenus politiciens, comme Bernard Dranville et Christine Saint-Pierre.

Milieu riche, époque faste, je me suis pris au jeu. Valait mieux, d’ailleurs, parce que le rythme de la scène politique s’est soudaine-ment accéléré. De 1995 à 2014, pas moins de 12 campagnes réfé-rendaire, provinciales et fédérales, une quinzaine de courses à la direction dans les deux capitales, naissance de cinq nouveaux par-tis, neuf premiers ministres à Québec et Ottawa, sans oublier les commissions Gomery et Charbonneau. Pas le temps de s’ennuyer !

Pas toujours le temps, non plus, de s’arrêter pour reprendre son souffle et regarder en arrière, question de voir ce qui a laissé, une fois la poussière retombée, des traces durables. C’est ce que j’ai voulu faire avec ce livre : prendre une petite pause, regarder dans le rétroviseur de ma mémoire pour voir quels politiciens m’ont le plus marqué. Positivement ou négativement, je ne dois rien à personne et je n’ai aucun compte à régler. Le seul but de l’exercice est d’ap-profondir l’image parfois superficielle qu’ont les lecteurs de politi-ciens qui sont ou ont été dans le paysage depuis des décennies.

Mon travail me permet de côtoyer des politiciens, de les suivre en campagne, d’écouter et d’analyser leurs discours, de les voir bril-ler, se débattre ou carrément se planter. Évidemment, on ne peut, faute d’espace ou d’occasion, tout écrire dans les chroniques poli-tiques de 800 mots publiées trois fois par semaine. J’ai, au fil des deux dernières décennies, accumulé anecdotes, confidences, bourdes et souvenirs que j’ai extraits de mes calepins de notes pour brosser des portraits très personnels – et forcément impres-sionnistes – de 23 politiciens fédéraux et provinciaux.

INTRODUCTION — 11

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Vous remarquerez peut-être l’absence, dans mes portraits, de deux politiciens majeurs dans notre histoire relativement récente : Jacques Parizeau et Brian Mulroney. J’aurais vraiment aimé m’y attarder, mais je n’ai que trop brièvement connu le premier et à peine entrevu le second.

Les portraits sont de longueur inégale, certains personnages politiques m’ayant plus marqué que d’autres, certains ayant joué, sur la scène politique, un rôle plus important.

Il ne s’agit pas de biographies, mais bien de portraits. Je reviens nécessairement sur les grands moments des carrières respectives de mes personnages et je glisse, ça et là, des faits inédits ou mécon-nus à propos du caractère de certains ou des circonstances les ayant poussés à prendre telle ou telle décision. J’ai aussi volontaire-ment insisté sur la personnalité, publique et privée, de ces élus.

Les politiciens sont, malgré ce qu’on pourrait parfois penser, des êtres humains normaux, mus par des sentiments, des craintes, des convictions. Des êtres humains avec des familles, des amis et un job à faire. Et comme dans n’importe quel job, certains sont plus doués que d’autres. Comme pour n’importe quel être humain, cer-tains sont attachants et d’autres, carrément abrasifs.

J’éprouve un immense respect pour les gens qui choisissent, malgré les arias d’une telle profession, de « mettre leur face sur une pancarte » pour représenter leurs semblables.

Ce livre ne fait pas dans le dithyrambe. Je ne crois pas avoir jamais été complaisant envers les politiciens. Je rejette toutefois les clichés voulant qu’ils soient « tous pareils », tous des profiteurs opportunistes assoiffés de pouvoir et corrompus ou corruptibles. Le désabusement collectif et le cynisme ambiant envers la classe politique peuvent certainement se passer de ma contribution.

Comme tout le monde, j’ai des sentiments, et ma première im-pression d’un politicien est toujours sommaire. Mais puisque j’ai la « chance » de les côtoyer et de les suivre, j’ai voulu, modestement, vous en apprendre davantage sur ces personnages.

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LUCIEN BOUCHARDRENDEZ-VOUS MANQUÉS

J’aurais aimé écrire 20 pages sur Lucien Bouchard. Je pourrais le faire, mais ce ne serait que réchauffé, faits et anecdotes connus, emprunts et recensions d’archives. J’ai voulu écrire ce livre à la pre-mière personne du singulier (le privilège suprême du chroniqueur !), puisant dans les souvenirs de mes contacts privilégiés avec certains politiciens pour dresser d’eux des portraits impressionnistes, certes, mais très personnels.

Or, ma petite histoire avec Lucien Bouchard n’est que succes-sion de rendez-vous manqués. Il a quitté Ottawa pour Québec à peu près au même moment où je faisais le chemin inverse. Et comme je le raconte dans ma brève entrée sur Daniel Johnson, on ne m’a pas donné la chance, en 1995, d’assister en personne au « miracle Lucien » puisque je me suis retrouvé collé dans le camp du NON pendant les 35 jours de la campagne référendaire.

À l’époque, les réseaux sociaux n’existaient pas et mon premier téléphone cellulaire fourni par mon employeur tenait non pas dans le creux de ma main, comme aujourd’hui, mais dans… une mallette ! C’est donc aux bulletins de nouvelles, lorsque nous étions capables d’attraper les ondes dans le bus de campagne, que nous suivions la tornade Bouchard dans le camp du OUI. C’était

LUCIEN BOUCHARD — 13

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impressionnant, certes, de le voir juché dans la « boîte » d’une camionnette à Saint-Hyacinthe, appuyé sur sa canne dans un équi-libre précaire, en train de haranguer la foule, mais ce n’était pas comme être sur place. C’est ce qui rend les campagnes électorales si excitantes : être sur place, dans le tourbillon, voir les chefs, mais aussi leur entourage, les militants, les salles à moitié vides ou, c’est selon, à moitié pleines. Au fil des jours, on voit naître les mouve-ments de panique ou les excès de confiance, des symptômes toujours précurseurs de grands malheurs pour un parti politique.

J’ai donc manqué cette campagne exceptionnelle, qui a permis à Lucien Bouchard d’éclore et de devenir le grand tribun qu’on connaît aujourd’hui.

Lucien Bouchard était bon au Bloc québécois (quoique, encore là, je le suivais de loin, moi à Québec, lui à Ottawa), mais il s’est révélé comme un formidable rassembleur à l’automne 1995. À défaut de voir le phénomène en action, la caravane du NON était toutefois l’endroit parfait pour constater son effet. De jour en jour, la panique augmentait dans l’entourage de Daniel Johnson. « Il est bon en maudit, je ne veux pas que tu écrives ça, mais il est bon en mau-dit », m’avait lancé Liza Frulla, une des vedettes du camp du NON, à la fin d’une autre longue journée de campagne. Près de 20 ans plus tard, je ne crois pas que Liza Frulla m’en voudra d’avoir éventé cette confidence. De toute façon, elle ne faisait que résumer ce que tout le monde pensait, y compris dans le camp du NON. Les stratèges du NON se méfiaient de ce miraculé qui faisait à son tour des miracles et leur avance de 10 points dans les sondages, au début de la cam-pagne, fondait de jour en jour.

À l’époque, le camp du NON aurait été plus que satisfait d’un débat à un contre un entre Daniel Johnson et Jacques Parizeau, mais les stratèges du OUI avaient proposé, selon une source mêlée aux négociations prédébat, une formule inusitée : débat à quatre entre, d’un côté, Daniel Johnson et Jean Chrétien et, de l’autre, Jacques Parizeau et Lucien Bouchard. Évidemment, cette proposi-tion avait été prestement rejetée par le NON, si bien qu’il n’y eut

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pas de débat pendant la campagne référendaire de 1995. (Je crois bien que l’absence de débats, et même de débats télévisés, serait impensable dans les campagnes actuelles).

Sans l’arrivée de Lucien Bouchard dans la campagne référendaire, d’abord comme second violon puis comme « négociateur en chef » et tête d’affiche du OUI, l’option souverainiste n’aurait probable-ment pas grimpé jusqu’aux portes de la victoire. Inutile de dire que Lucien Bouchard, cet homme fier, a été sérieusement insulté (le mot est faible), à l’été 2014, d’apprendre que Jacques Parizeau l’avait utilisé en cachant son véritable jeu. Les collègues Chantal Hébert et Jean Lapierre révèlent en effet dans leur livre Confessions post- référendaires que Jacques Parizeau, loin de vouloir négocier avec le Canada, avait un plan pour déclarer unilatéralement l’indépen-dance du Québec. Ces révélations avaient mis, me dit-on, Lucien Bouchard dans tous ses états.

Un janséniste au « bunker »

Après le départ dramatique de Jacques Parizeau (un autre que je n’ai pas eu le temps de connaître) le lendemain du référendum, Lucien Bouchard est devenu le premier ministre discipliné et un brin austère dont tout le monde se souvient. C’est en cette ère post-référendaire dominée par la doctrine du déficit zéro que j’ai eu l’occasion de couvrir Lucien Bouchard à Québec, quoique briève-ment puisque j’avais pris la route d’Ottawa un an seulement après qu’il soit devenu premier ministre.

Disons qu’après la brève ère Parizeau, Québec allait devenir soudain un endroit plus austère, bien loin de l’épisode de l’Élysette, cette maison de fonction sur la chic rue des Braves, à Québec, occupée par Jacques Parizeau et son épouse, Lisette Lapointe. Cette affaire de résidence officielle des premiers ministres, achetée par la Chambre de commerce et d’industrie du Québec métropolitain, avait défrayé la chronique à potins pendant des mois dans la Vieille Capitale. Contrairement à son prédécesseur, Lucien Bouchard n’était pas attiré par le luxe et, question de donner l’exemple aux Québécois à qui il

LUCIEN BOUCHARD — 15

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demandait de faire des sacrifices pour le bien commun, il avait décidé d’installer ses pénates dans un réduit du « bunker », où se trouvait alors le bureau du premier ministre. Cet immeuble, situé à côté du Parlement, est gris, morne, sombre, froid comme le béton dont il est fait et a été surnommé « bunker » en raison de son allure d’abri antinucléaire. D’autres l’appellent aussi le « calorifère », à cause de son architecture (si cela ne vous dit rien, faites une petite recherche Google, vous comprendrez…). L’idée que le premier ministre du Québec puisse dormir dans cet endroit avait fait image. « Lucien a un petit côté janséniste », m’avait dit un de ses ministres, se mo-quant gentiment du côté austère de M. Bouchard.

C’est aussi à cette époque que certains traitements de faveur aux journalistes avaient disparu (et c’est très bien ainsi). Fini, donc, les lunchs luxueux les jours d’étude des crédits. Un collègue avait noté dans une chronique qu’il était pour le moins embarrassant, pour les journalistes, de manger des barquettes d’endives au sau-mon fumé entre deux annonces de compressions en santé et en éducation. Nous n’avons plus vu de saumon fumé dans les huis clos budgétaires par la suite.

C’est à cette même époque que Lucien Bouchard avait définiti-vement fermé la porte à une aide financière de l’État pour la construction d’un nouveau stade de baseball à Montréal, condition sine qua non de la survie des Expos dans la métropole.

« On ne finance pas des stades quand on ferme des hôpitaux », avait tranché Lucien Bouchard lors d’un point de presse mémorable. Le genre de réponse qui n’appelle pas vraiment de sous-questions.

La lutte au déficit, une véritable religion sous Lucien Bouchard, s’était aussi faite au prix d’une rude bataille contre les grandes cen-trales syndicales, alliées du camp du OUI un an plus tôt. Un jour, au cours d’une visite de Lucien Bouchard dans sa région du Lac-Saint-Jean, je lui avais demandé ce qu’il pensait de la contre-proposition des centrales d’étirer dans le temps les cibles de compressions dans la fonction publique. J’ai cru, l’espace d’un moment, que le premier

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ministre allait trucider le messager tellement il n’aimait pas le message ! « Non, non et non, on ne fera pas ça, on ne reculera pas ! », m’avait-il répondu avec sa voix grave. « C’est ça, notre problème, au Québec : on attend toujours trop avant de prendre les décisions, puis après, on pellette par en avant ! C’est fini, ce temps-là ! »

C’est aussi sur la route, lors d’une tournée des régions de Lucien Bouchard, que j’avais goûté à sa mauvaise humeur. Nous le sui-vions, un groupe de journalistes entassés dans une fourgonnette, au gré de ses pérégrinations et nous écoutions, à la fin d’une longue journée, un énième discours dans une petite salle bondée quelque part en Beauce. La fatigue nous ayant sans doute rattrapés, nous avions perdu un peu de notre concentration et nous étions tombés, mon collègue Rhéal Séguin et moi, dans un fou rire aussi incontrô-lable que sonore. Mal nous en prit ! Assis dans un coin de la salle, proche (trop !) de Lucien Bouchard, nous avions eu droit à de sé-vères remontrances publiques de sa part, au point où notre hilarité s’était transformée en une gêne coupable, comme deux gamins grondés à la petite école.

J’ai eu ce soir-là une pensée pour les ministres de Lucien Bouchard qui avaient intérêt, disait-on dans son entourage, à se présenter bien préparés aux réunions du cabinet et à suivre les discussions.

Un autre rendez-vous manqué…

J’ai été embauché par La Presse et envoyé au bureau d’Ottawa au début de 1997, ce qui fait que je n’ai pas couvert très longtemps le gouvernement Bouchard. Comme j’avais été affecté à la couver-ture de la tournée d’Équipe Canada de Jean Chrétien, qui partait deux semaines au Mexique, au Brésil, en Argentine et au Chili avec tous les premiers ministres provinciaux, je croyais avoir l’occa sion de côtoyer Lucien Bouchard d’un peu plus près. Le grand verglas de janvier 1998 en avait toutefois décidé autrement, obli-geant le premier ministre du Québec à rester à la maison pour veiller au grain. Décidément…

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Si j’ai peu vu Lucien Bouchard sur les collines parlementaires, je garde des souvenirs vifs de ses visites à la table éditoriale de La Presse. Les fameuses rencontres éditoriales, un exercice qui, mal-heureusement, se perd dans le monde politique moderne, était, selon Lucien Bouchard, une des épreuves les plus difficiles pour les politiciens. Ce qui explique sans doute que le genre soit en voie de disparition. Plus facile de donner une entrevue de quelques mi-nutes aux médias électroniques et, encore plus facile, d’envoyer ses pensées en moins de 140 caractères sur Twitter ! Lucien Bouchard, lui, s’y soumettait avec sérieux, comme un étudiant se présente à ses examens finaux.

Comme ce fut le cas lors de la campagne référendaire de 1995, je n’ai pas eu l’occasion, depuis Ottawa, de suivre Lucien Bouchard de près, mais j’observais néanmoins, d’un poste privilégié, la fasci-nation que celui-ci exerçait sur les élus et mes collègues anglophones de la colline du Parlement.

Les relations entre journalistes francophones et anglophones sont délicates sur la colline du Parlement à Ottawa. En particulier en période d’agitation constitutionnelle. Entre journalistes franco-phones, on ne parle jamais de nos allégeances politiques ou de nos positions constitutionnelles, mais les collègues anglophones, qui sont tous fédéralistes, sont parfois bien intrigués de savoir où on loge. Pour plusieurs d’entre eux, Lucien Bouchard était un politi-cien doué et redoutable, mais ils le percevaient aussi comme une menace à l’unité canadienne. Il était admiré, donc, mais craint et détesté. Un jour, un collègue du National Post m’avait dit :

— Je ne sais pas si tu es souverainiste ou fédéraliste, Vincent, mais je peux te dire que si Lucien Bouchard était fédéraliste, on le pren-drait volontiers dans notre équipe parce qu’il est très convaincant.

— Que je sois souverainiste ou fédéraliste n’a rien à voir, mais je suis d’accord avec toi : Lucien Bouchard est un politicien de fort calibre.

Cette hantise de l’« ennemi public numéro un de l’unité cana-dienne », comme l’avait défini un jour un autre collègue, avait

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même poussé le journaliste et auteur Lawrence Martin à publier, dans un livre intitulé The Antagonist : Lucien Bouchard and the politics of delusion, les conclusions d’un psychiatre de Toronto qui avait dépeint Lucien Bouchard comme un personnage vaniteux, narcis-sique, fier et inconsistant. Selon ce psychiatre, qui, faut-il le rappeler, n’avait jamais rencontré son sujet, Lucien Bouchard souffrait de « troubles caractériels esthétiques ». Bref, un personnage sombre et inquiétant aux motivations malsaines. « Je n’ai pas encore lu le livre, mais ça me confirme que quand on est en politique, il faut se résigner à bien des choses », m’avait répondu M. Bouchard, avec lassitude, lorsque je lui avais demandé de commenter l’ouvrage de Lawrence Martin.

Plus tard, il ajoutait devant les collègues de Québec : « L’éventail de ce qui est permis en politique est très large, mais je pense qu’il y a des limites, surtout vers le bas, et qu’elles ont été dépassées cette fois-ci. Je n’ai jamais pensé que mon état de santé mentale puisse devenir l’objet de préoccupations publiques. J’ai été accusé de bien des choses dans le passé, mais jamais personne n’a mis en doute mes capacités mentales et psychologiques. »

En effet. J’ai trop peu connu Lucien Bouchard, mais je garde plu-tôt le souvenir d’un homme doté d’une intelligence nettement au-dessus de la moyenne et d’un charisme rare. Fier et soupe au lait, c’est vrai, mais les plus grands leaders ne sont-ils pas tous ainsi ?

Le mot de la fin revient à Jean Charest, un ancien collègue de Lucien Bouchard devenu adversaire dans la foulée de Meech et Charlottetown : « Lucien Bouchard a un ego ? Ah ben ! Tous les poli-ticiens ont un gros ego… sauf moi ! »

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JEAN CHARESTPROFESSION : POLITICIEN

Si vous me demandiez avec quel politicien j’ai préféré, au cours

des 20 dernières années, prendre un verre ou casser la croûte, je vous répondrais sans hésitation : Jean Charest.

En privé, cet homme est tout le contraire de ce qu’il dégageait en public dans son rôle de premier ministre du Québec : détendu, drôle, empathique. Et puis, Jean Charest est une véritable encyclopé-die politique canadienne et québécoise couvrant les trois dernières décennies, ce qui ne gâche rien pour un chroniqueur politique.

Jean Charest n’est que politique. Élu au fédéral avec les conser-vateurs de Brian Mulroney en 1984 à l’âge de 26 ans, il quittera à regret la politique 28 ans plus tard, en septembre 2012. Au total, 14 années à la Chambre des communes et 14 années à l’Assemblée nationale, dont presque 10 ans comme premier ministre. Une belle run comme on dit dans le milieu, mais Jean Charest a été éjecté, il n’est pas parti de lui-même, et je crois connaître suffisamment bien le personnage pour savoir que ce n’est pas comme ça qu’il voulait que ça finisse. Je pense même qu’il s’en voudra toujours un peu parce qu’il n’a pas écouté son meilleur conseiller : son instinct. J’y reviens à la fin de ce chapitre.

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Picotte, Yvon 21Pilote, Suzanne 84Plan Nord 32-33Plante, Claude 86Porter, Arthur 79, 84Pratte, André 23Prentice, Jim 156Programme des commandites

48-49, 69, 126, 233-234Québec solidaire 90, 92-94, 219-220Rabin, Yitzhak 47Rapatriement de la Consti-

tution 53, 55Redman, Karen 53Référendum 10, 15, 29-30, 37, 45, 47,

49, 102, 137-138, 172-173, 177-178, 201, 205, 217-218, 220

Reform Party 97, 156Régie des installations

olympiques 27, 147Rémillard, Gil 21Renaud, Chantal 180Rhéal Séguin 17Robillard, Lucienne 21, 27Robinson, Larry 116Robitaille, Antoine 82, 206Roche 85Rock, Allan 226Romney, Mitt 164Rove, Karl 206Rumsfeld, Donald 56Ryan, Claude 88Saada, Jacques 53Saint-Arnaud, Bertrand 114Saint-Pierre, Christine 11, 26, 86Salvail, Éric 73Sauvageau, Benoît 152

Scandale des commandites 30, 41, 51, 53, 70, 101-102, 106, 117, 126, 146, 223, 226, 234, 236

Scherrer, Hélène 146, 233Simard, Guy 76Simard, Sylvain 174, 178Snyder, Marc 133Société distincte 169SODEC 147Sommet des Amériques 57, 176Soudas, Dimitri 150, 153, 156Stafford, Nicole 221Stairs, William 154-155Stanfield, Robert 223Stinson, Darrell 25Taillon 218Talleyrand 206Tea Party 97Temblay, Gérald 21Thibault, Robert 59Tobin, Brian 50Toronto Star 43, 169Toupin, Gilles 30, 44, 49, 224Trudeau, Justin 130, 241Trudeau, Pierre Elliott 163Turner, John 70, 110Vague orange 128, 185, 239Vailles, Francis 160Valois, Jonathan 214Vastel, Michel 11, 61, 98, 245Vennat, Michel 232Verner, Josée 157Versailles, Guy 204Wayne, Elsie 22Weston, Greg 70Williams, Dany 31, 231Wilson, Blair 91

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editionslapresse.ca

VINCENT MARISSAL Chroniqueur politique à La Presse depuis 2002, Vincent Marissal couvre l’actualité politique depuis 20 ans. Il a d’abord suivi les activités de l’Assemblée nationale pour devenir ensuite correspondant à Ottawa. Depuis une douzaine d’années, il est un collaborateur régulier à Radio-Canada et Télé-Québec.

NOS AMIS LES POLITICIENS

PRÉFACE DE DANIEL LESSARD

Ils font la une des journaux, ils tentent de nous séduire, de nous convaincre et de gagner notre vote. Pourtant, au-delà de leur image médiatique peaufinée par des spécialistes de la communication, que savons-nous des politiciens ?

Vincent Marissal, lui, les connaît bien puisqu’il les côtoie depuis près de 20 ans, à Ottawa comme à Québec. Le chroniqueur a partagé leurs repas, pris l’avion en leur compagnie, ri de leurs bons mots et assisté à leurs plus grandes victoires comme à leurs plus amères défaites.

Dans Nos amis les politiciens, Vincent Marissal nous ouvre ses carnets, dans lesquels il a accumulé anecdotes et confidences, pour brosser des portraits très personnels de 23 politiciens fédéraux et provinciaux.

LUCIEN BOUCHARD ⁄ JEAN CHAREST ⁄ JEAN CHRÉTIEN ⁄ DENIS CODERREPHILIPPE COUILLARD ⁄ FRANÇOISE DAVID ⁄ STOCKWELL DAY ⁄ STÉPHANE DION

BERNARD DRAINVILLE ⁄ KEN DRYDEN ⁄ GILLES DUCEPPE ⁄ MARIO DUMONTLIZA FRULLA ⁄ STEPHEN HARPER ⁄ MICHAEL IGNATIEFF ⁄ DANIEL JOHNSON

BERNARD LANDRY ⁄ JACK LAYTON ⁄ FRANÇOIS LEGAULT ⁄ JEAN-FRANÇOIS LISÉEPAULINE MAROIS ⁄ PAUL MARTIN ⁄ THOMAS MULCAIR