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S'il est parfois délicat d'avoir une vision à moyen ou long terme de son activité, notre époque nous inculque qu'il ne faut pas prendre à la légère les technologies émergentes. Quelles formes auront les tourimes en 2020, 2030 ou 2060 ? Quels nouveaux genres d'acteurs verront le jour ? Comment-nous déplacerons-nous ? Pour innover et s'adapter aux rapides et profondes évolutions des usages et des environnements, mieux vaut s'intéresser aux signaux faibles. NEXT BIG THINGS

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S'il est par fois délicat d'avoir une vision à moyen ou long terme de son activité, notre époque nous inculque qu'il ne faut pas prendre à la légère les technologies émergentes. Quelles formes auront les tourimes en 2020, 2030 ou 2060 ? Quels nouveaux genres d'acteurs verront le jour ? Comment-nous déplacerons-nous ? Pour innover et s'adapter aux rapides et profondes évolutions des usages et des environnements, mieux vaut s'intéresser aux signaux faibles.

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A QUOI RESSEMBLERA LE TOURISME EN LIGNE EN 2020 ?

#Distribution - Amadeus a publié son étude intitulée « Online Travel 2020 : Evolve, Expand or Expire » dans laquelle la société pose la question suivante : Que devraient faire les acteurs du Tourisme aujourd’hui pour se préparer aux différents scénarios qui vont se présenter ? Pour cela, elle a imaginé quatre scénarios qui pourraient se réaliser d’ici 2020.

L’étude commence par expliquer que jusqu’à récemment, les metasearch et les OTA vivaient chacun leur vie séparément, tout en se complétant, en travaillant main dans la main mais en se disputant les mêmes clients. Bien souvent, les clients en ligne ne font pas attention au fait qu’ils réservent sur une OTA ou un métasearch. Mais les lignes sont en train de se flouter et les business models évoluent. Les OTA sont en train d’explorer de nouvelles manières de faire de la publicité et achètent même leurs propres canaux marketing. Plusieurs exemples le démontrent : Expedia rachetant Trivago, Travelocity et Orbitz ; Priceline rachetant Kayak ou encore Ctrip signant un partenariat avec Baidu qui possède lui même l’OTA Qunar, représentant près de 80% du marché de l’hôtellerie et des billets d’avion en Chine.

Ces mariages ont également entraîné des changements de stratégie. La monétisation de trafic grâce à la publicité en ligne est devenue une source de revenu supplémentaire pour les OTA. Alors que les metasearch se tournent désormais vers de « la réservation assistée », les OTA diffusent de la publicité. Désormais, la plupart de ces grandes entités permettent aux internautes de comparer, de réserver et de payer au même endroit. Ils sont devenus des « Online Travel Retailers » selon le terme imaginé par Amadeus, que l’on peut être tenté de traduire par « places de marché touristiques online ».

La naissance des Tour-Opérateurs digitaux

La société Amadeus revient sur le rôle actuel du tour opérateur : il propose une expérience bien réelle au coin de la rue grâce à des brochures colorées et joliment présentées ainsi que des conseillers amicaux bien renseignés, serviables, essayant d’apprendre à connaître au mieux leurs clients. Une chose est sûre, le contact humain est clé. D’ailleurs, il n’y a rien à faire : nul besoin de se rendre en ligne et de trouver un vol qui se goupille bien avec son programme puisque tout est servi en un seul package. C’est ici que réside la force des tour-opérateurs : face à une myriade d’offres provenant de plusieurs canaux, ils apportent une réelle expertise et un savoir-faire.

Pour survivre, ils doivent se positionner sur tous les fronts, selon Amadeus : ils doivent être visibles dans la rue, inspirants sur leur site, flexibles sur leurs offres, actifs sur les réseaux sociaux, bien taillés pour la publicité et accessibles depuis le smartphone dans la poche du client. Et surtout, ils doivent rester pertinents en misant sur la personnalisation et la flexibilité. Ce sont donc leurs technologies et leur manière de travailler qui doivent évoluer.

Pendant ce temps, les OTA sont en train de se doter de technologies permettant de créer des packages dynamiques et les proposent bien évidemment aux clients ou leur permettent de créer leur propre package. Le mélange de ces deux modèles forme ce qu’Amadeus nomme les tour-opérateurs digitaux, nés d’un mix entre le digital et l’interaction humaine, entre la rapidité et le confort. Mais les clients n’attendent pas seulement d’avoir accès à un tel environnement : ils veulent pouvoir se débrouiller seul et facilement, à l’image des Apple stores ou des lobbys des hôtels récents.

Le GDS imagine même que ces tour-opérateurs digitaux pourraient avoir une sorte de concept store en brick-and-mortar où les clients seraient accueillis par des agents bien formés – des compagnons de voyage – utilisant les derniers outils technologiques. Après que le client ait quitté la boutique, il pourrait continuer à interagir avec ce compagnon via une application. Ce dernier pourrait, lors des voyages, suggérer des activités ou trouver une alternative lorsqu’un vol est annulé, par exemple.

La naissance des agences de voyage mobile

Aujourd’hui, la plupart des « Online Travel Retailers » propose leurs offres sur un certain nombre de canaux y compris le mobile, à travers des applications ou des sites responsive. Mais le mobile ne représente qu’un seul canal et ce n’est pas le principal. C’est pourquoi Amadeus a imaginé une agence de voyage qui proposerait une application indispensable qui accompagne le voyageur tout au long de son séjour.

Dans quelques années, l’agence de voyage mobile pourrait proposer aux clients de nouvelles façons de faire des recherches et d’être inspiré. Le mobile peut fonctionner avec plusieurs technologies comme la reconnaissance vocale ou les empreintes digitales, les beacons, l’IoT ou la réalité virtuelle. Couplées, elles offrent de grandes opportunités. Cette agence proposerait également des chatbots que ce soit dans le processus de réservation pour apporter des services ou pour payer. Surtout, elle proposerait un service en end-to-end pour que le voyageur soit constamment accompagné.

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14 DECEMBRE 2017

PAVILLON CAMBON CAPUCINES

Première conférence

internationale axée sur le tourisme et les nouvelles technologies.

Plateforme unique de networking en Europe pour les dirigeants de l’industrie du Tourisme et des Technologies.

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UBER LANCE SON LABORATOIRE DÉDIÉ À L’ INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

#Transport - Le VTC vient d’annoncer la création d’Uber AI Labs, un laboratoire basé à San Francisco dédié à l’intelligence artificielle et au deep learning. Dans la même lancée, il vient de racheter la startup Geometric Intelligence, spécialisée justement dans ce domaine.

La création du laboratoire d’Uber s’inscrit dans une volonté de « permettre aux personnes et aux choses de se déplacer bien plus rapidement, de manière plus sécurisée et accessible » selon ses mots. Basé à San Francisco, il permettra au VTC de travailler sur des questions relatives à l’intelligence artificielle et au machine learning. S’il ne révèle pas exactement sur quoi il compte se pencher, Uber affirme qu’aujourd’hui, il a besoin d’intelligence pour déterminer quel chauffeur attribuer à un client.

D E C E M B R E

La naissance d’une nouvelle marketplace

Certains acteurs ont déjà créé leur marketplace. En 2014, Alibaba a créé sa propre plateforme de ventes touristiques nommée AliTrip, un spin-off de ses sites de réservation. Elle rassemble aujourd’hui 100 millions d’utilisateurs et certains fournisseurs réalisent des ventes à hauteur de 100 millions de dollars par an.

Selon Amadeus, la marketplace du Tourisme pourrait proposer la gestion du profil utilisateur mais aussi des services et des partenariats et même la possibilité de réaliser une vente aux enchères. Elle pourrait innover à travers sa plateforme comme Amazon et son Amazon Echo ou l’Amazon Assistant. Enfin, elle pourrait proposer de nouveaux moyens de paiement à l’instar de WeChat qui permet de payer en peer-to-peer, en online et offline.

Le GDS s’interroge : « Dans un futur non lointain, pouvons-nous imaginer un géant de l’e-commerce, une société technologique ou une OTA majeure développer une e-plateforme qui rassemblerait OTA, compagnies aériennes, hôtels et d’autres entreprises pour qu’ils vendent leurs produits ? ». Cela donnerait aux voyageurs la possibilité de réserver tout ce dont ils ont besoin au même endroit. « Le package ultime », selon Amadeus. Mais une telle marketplace n’est pas sans risque pour les fournisseurs qui perdraient tout contact avec leurs clients. Dans tous les cas, Amadeus affirme que les OTA doivent se préparer pour un futur qui ne ressemblera en rien à ce qu’elles connaissent aujourd’hui. Si elles veulent participer à cette nouvelle marketplace, elles devront adapter leur business model.

Dans quelques années, il en faudra également pour apprendre à une machine autonome à conduire prudemment, que ce soit une voiture sur la route, un avion dans le ciel ou tout autre appareil robotique. Il semblerait donc que le VTC ait de grands projets. Le Uber AI Labs va être dirigé par Gary Marcus, le CEO de la startup Geometric Intelligence spécialisée dans le machine learning, que le VTC vient de racheter.

D E C E M B R EHOTELS.COM IMAGINE LE FUTUR DE L’HÔTELLERIE

#Hébergement - Hotels.com a révélé les résultats d’une étude sur le futur de l’hôtellerie en 2060, réalisée avec le futurologue Dr James Canton.

Alors que le site de réservation d’hôtels fête cette année ses 25 bougies, Hotels.com a décidé de s’intéresser au futur de son industrie. Il nous donne rendez-vous en 2060 grâce à une étude réalisée avec l’aide du Docteur James Canton, futurologue de l’Institut « Global Futures », think tank identifiant les tendances émergentes de consommation.

« Les tendances dans les technologies, les sciences, l’énergie et le divertissement vont considérablement métamorphoser l’expérience liée aux séjours hôteliers. La naissance d’une nouvelle science du voyage – avec la combinaison des datas, de l’intelligence artificielle, de l’analyse prédictive des souhaits des voyageurs – va bouleverser l’intégralité de l’expérience liée au voyage », explique le Dr James Canton.

Hotels.com a identifié plusieurs tendances du futur :

- D’abord, la présence de robots majordomes qui pourront être personnalisés en ligne avant son arrivée. Grâce à leurs aptitudes, à leur capacité à parler toutes les langues et leur source d’informations, ils pourront aller chercher un voyageur à l’aéroport, préparer un bon repas ou même donner des conseils professionnels. Bref, un réel compagnon de séjour… robotisé.

- L’arrivée des spas rajeunissants. Il ne s’agira plus d’aller se relaxer grâce à des bains à remous ou des massages. Les spas du futur, eux, seront basés sur des analyses ADN pour tenter de faire rajeunir le client. Parmi les services qu’on retrouvera : des traitements préventifs mais aussi des programmes prédictifs pour s’assurer d’être en bonne santé, grâce à des traitements génétiques, à des médicaments nouvelles générations et à des exercices d’entrainement cérébral.

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- La fin de la galère des transports, notamment grâce à de nouveaux mode de transport hyper rapides. Le futurologue donne l’exemple des véhicules autonomes ou volants ou encore de l’Hyperloop, le train à très, très grande vitesse permettant de couvrir des centaines de kilomètres en quelques secondes.

-Le paiement alternatif. Comme dans les films d’espionnage, il sera possible de payer grâce à son empreinte digitale, mais aussi de s’enregistrer à l’accueil.

-La multiplication des établissements écologiques. L’étude prévoit qu’ils excelleront en matière de rendement énergétique (achetant et vendant de l’énergie renouvelable), n’achèteront que des produits recyclables et non nocifs, n’utiliseront que les dernières technologies solaires et géothermiques et auront une empreinte écologique complètement neutre.

-La réalité augmentée qui est déjà une tendance actuelle. Les voyageurs auront la possibilité de vivre des expériences uniques au sein des établissements. L’étude n’en dit pas plus sur la forme que pourrait prendre ces expériences.

- La possibilité de choisir ses rêves. Les clients pourront faire en sorte de profiter d’une bonne nuit de sommeil en choisissant le contenu de leurs rêves avant de s’endormir. Tout cela grâce à la magie de la neurotechnologie.

-La nourriture basée sur ses goûts propres. Les établissements pourront proposer des restaurants qui mettront au point des plats basés sur les goûts des clients mais aussi sur leur état de santé, là encore grâce à des analyses ADN.

-L’émergence des hôtels sous-marins avec la possibilité de s’endormir 20 milles lieues sous les mers.

-Le morphing des établissements en fonction des votes des clients. L’étude imagine qu’il sera possible de créer et de modifier l’apparence des hôtels grâce à la nanotechnologie et des machines pouvant changer l’environnement.

-L’accompagnement du voyageur grâce à des « avatars » qui pourront réserver une chambre selon les goûts et envies du client.

-La mise à disposition d’imprimantes 3D dans les chambres qui permettront à chaque personne de créer tous les objets qu’elle désire après avoir acheté le modèle sur Internet.

-Enfin, la possibilité de dormir la tête dans les étoiles dans des hôtels spatiaux en orbite autour de la Terre, sur la Lune ou bien encore sur Mars. Une prouesse rendue possible grâce la maîtrise de la fusion nucléaire.

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JARVIS, L’ INTELLIGENCE ARTIFICIELLE MISE AU POINT PAR MARK ZUCKERBERG

#Universel - Mark Zuckerberg, qu’on ne présente plus*, a présenté Jarvis, son super assistant virtuel pour la maison. Inspiré du film Iron Man, il lui permet de gérer tous les aspects de domotique de sa maison.

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Mark Zuckerberg a fait grandement parler de lui sur son propre réseau social. Il a posté deux vidéos dans lesquelles il présente son super assistant, Jarvis, une référence à l’intelligence artificielle qui assiste Tony Stark dans la saga Iron Man. Le nom était tout trouvé : comme lui, Mark Zuckerberg est milliardaire et passionné par la technologie. Ne lui manque plus que l’armure permettant d’avoir des capacités surhumaines et la panoplie du super héros sera complète. La création de cet assistant était en fait une bonne résolution que le fondateur de Facebook avait formulée début 2016. « Je veux créer une intelligence artificielle ressemblant à une sorte de Jarvis dans Iron Man », annonçait-il. Mieux vaut tard que jamais, c’est donc en cette fin d’année 2016 qu’il a présenté son super assistant qui n’est en fait pas si super que ça. Explications.

Les vidéos postées par Mark Zuckerberg ont tout l’air sorties d’un film de science-fiction ou d’un épisode de Black Mirror. Dans la première, l’homme de 32 ans explique comment Jarvis fonctionne : l’intelligence ouvre les rideaux pendant que lui s’étire dans son lit, puis elle occupe sa fille en parlant en mandarin, fait griller des toasts, balance un t-shirt propre grâce à un propulseur de vêtements (effet cool garanti), reconnaît les parents de Mark Zuckerberg lorsqu’ils sonnent à la porte, allume et éteint les lumières ou passe de la musique. On peut facilement imaginer l’intérêt que représente l’assistant pour les multiples tâches à effectuer dans la maison. Dans la deuxième vidéo, plus humoristique, on entend Jarvis méditer sur la vie entre deux ordres lancés par Zuckerberg.

Le milliardaire a aussi publié un billet dans

lequel il explique le fonctionnement de son

assistant. Pour résumé, celui-ci repose sur plusieurs technologies :

l’internet des objets (IoT), le langage naturel, la reconnaissance faciale et vocale

ainsi qu’un bot Messenger. Un bon mix pour pouvoir gérer sa maison sans lever le petit doigt.

Une vidéo de Noël pour détendre l’atmosphère

Après la publication de ces vidéos, les réactions et questions ne se sont pas fait attendre : Mark Zuckerberg va-t-il commercialiser une intelligence artificielle pour la maison ? Pour Facebook ? Est-ce un tournant dans l’histoire du réseau social ? Mais surtout : va-t-il se reconvertir et se lancer dans une carrière d’acteur ? Pas du tout. Et pour le dernier point, tant mieux. Le message du fondateur de Facebook est clair : il ne s’agit pas d’une présentation live mais de petites vidéos amusantes qui montrent ce qu’il a mis au point en une centaine d’heures. Il ne s’agirait donc que d’images filmées durant son temps libre, pour détendre l’atmosphère avant Noël…

Pourtant, la communication est bien rodée : Morgan Freeman et Arnold Schwarzenegger prêtent leur voix à Jarvis, les images de la maison sont dignes d’un bon magazine de déco, la famille est au complet (même le chien ressemblant à un tapis) et on remarque même plusieurs tentatives d’humour potache (apparemment, le milliardaire n’apprécie pas beaucoup le groupe de rock Nickelback).

Pourquoi tant de grabuge ?

Mais si cette série de posts ne sont pas de véritables annonces, alors pourquoi se donner tant de mal ? C’est bien là la question. D’autant plus que Le Monde révèle dans un article qu’en réalité, Jarvis n’est pas si intelligent que ça. En fait, le système connaît encore de nombreux ratés. Le canon à t-shirt ? Esbroufe. L’assistant qui fait des blagues sur Nickelback ? Esbroufe. Quelques semaines après que l’on ait appris que les vidéos de présentation du masque de réalité augmentée Magic Leap n’étaient en fait que des projections de ce qu’il pourrait faire et non pas de ce qu’il pouvait faire, il semblerait que Zuckerberg en rajoute une couche. Difficile de démêler le vrai du faux dans ces conditions.

Ce qui est sûr, c’est qu’avec ces publications le fondateur de Facebook montre qu’il s’intéresse à l’intelligence artificielle. Il explique dans son billet qu’il compte publier le code de son assistant en open source, mais que pour le moment, il est trop adapté à sa propre maison. Il prédit aussi que dans 5 à 10 ans, l’intelligence artificielle aura fait de grands progrès, mais qu’il y a encore du chemin à faire pour arriver à donner la capacité à une machine d’apprendre par elle-même. Aucune annonce donc, mais on peut s’attendre à des initiatives de la part du réseau social dans le domaine ces prochaines années.

*Sauf pour toi qui vis dans une grotte. C’est le fondateur de Facebook. Mais si tu vis dans une grotte, ça non plus tu ne connais sûrement pas.

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J A N V I E R LES GRANDES TENDANCES TECHNOLOGIQUES ÉMERGENTES SELON SABRE

#Universel - Sabre a récemment publié une étude intitulée « Emerging Technology in Travel – 2017 Report ». Le GDS revient sur les grandes tendances multi-secteurs qui marqueront l’année mais aussi celles à venir.

La première tendance émergente que l’étude met en avant est « l’intelligence connectée ». Aujourd’hui, Internet donne accès à une multitude d’informations en temps réel et, parallèlement, de nombreux capteurs et objets connectés amassent des données provenant de notre quotidien. L’utilité du Big Data n’est plus à prouver, tout comme sa rapide évolution. Pour le montrer, Sabre donne l’exemple de la prévision météo. Le fait de prédire le temps qu’il fera n’est pas nouveau. Pourtant, la précision des prédictions est devenue beaucoup plus pointue ces dernières années, notamment grâce à une quantité toujours plus importante de données disponibles via les capteurs et l’historique.

Mais « avoir des données et les comprendre n’est pas une fin en soi, explique Sabre, il s’agit d’être capable d’agir à partir d’elles afin d’avoir un impact positif sur un secteur ».

Avec ce nombre toujours plus croissant de capteurs et donc de données, il n’est plus possible pour l’homme de faire lui-même des analyses.

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conversationnels répondant à tous les besoins de l’utilisateur. Amazon Alexa Apple Siri, Baidu Deep Speech 2, IBM Watson, Google Assistant ou Microsoft Cortana se sont tous engagés dans cette course.

Il existe deux types d’interfaces conversationnelles aujourd’hui, celle basée sur la voix et celle basée sur le message texte. L’utilisation de chacune d’entre elles dépend surtout du contexte dans lequel l’utilisateur se trouve. S’il est en voiture par exemple, il sera plus facile d’utiliser un agent vocal. S’il est en réunion, la messagerie.

La « réalité digitale »

Enfin, la troisième grande tendance est la « réalité digitale » comme l’appelle Sabre, englobant la réalité augmentée, la réalité virtuelle et la réalité fusionnée. La réalité virtuelle est surtout utilisée aujourd’hui pour l’inspiration, notamment dans le Tourisme et permet de vivre des tas d’expériences différentes. Elle permet 3 choses, selon Sabre : inspirer le futur touriste ou le conforter dans son choix, créer des expériences complémentaires avant ou durant le voyage et permettre à certaines personnes de visiter des lieux inaccessibles. Les images en réalité virtuelle, parce qu’elles sont plus riches que de simples photos, donnent aussi plus d’authenticité.

La réalité augmentée vient, elle, compléter la réalité physique en proposant une expérience ou des informations supplémentaires. Les lunettes les plus connues sont les Google Glass ou l’Hololens de Microsoft. Selon Sabre, c’est sur les smartphones et les tablettes que cette technologie aura le plus de chance de percer en 2017. Le fait que ces appareils soient équipés d’un appareil photo, d’un GPS, d’un gyroscope et d’un accéléromètre permet de venir enrichir encore plus l’expérience. Selon l’étude, l’outil le plus puissant aujourd’hui est Google Translate qui permet de traduire un texte écrit sur une pancarte en temps réel en 80 langues différentes.

Sabre explique que certaines spéculations affirment que la prochaine « killer app » dans le domaine de la « réalité digitale » sera sociale. Pas étonnant donc que Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, ait racheté la société Oculus, à l’origine du casque de VR Oculus Rift. Avoir la capacité de synchroniser le contenu afin que plusieurs personnes puissent regarder la même vidéo sera clé pour la réalité virtuelle. A ce jour, lorsqu’un utilisateur enfile un masque, il est seul et coupé de la réalité. L’aspect social permettrait de retrouver un lien avec les autres et de partager l’expérience. Le GDS imagine une telle situation dans le Tourisme : avant de réserver une chambre d’hôtel, un client pourrait poser des questions au concierge et visiter une chambre en temps réel. Cela permettrait également de visiter un musée virtuellement avec ses proches.

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L’aide d’un ordinateur est primordiale. Par exemple, il y a environ deux trillions de tarifs aérien dans le système de Sabre. Il faudrait à une personne environ 60 000 ans pour prendre connaissance de tous ces tarifs. Là où l’humain joue un rôle, c’est dans sa capacité à tirer des insights de toutes ces données, ce que ne font pas forcément les ordinateurs aujourd’hui. Les progrès de l’intelligence artificielle permettent de plus en plus d’effectuer une action à partir d’informations, mais le contexte est rarement pris en compte dans sa globalité. « Le meilleur assistant sait quelle information communiquer, quand et avec qui. Ce niveau de compréhension du contexte est le challenge que veut relever l’intelligence artificielle », explique dans l’étude Mark McSpadden, Directeur du Sabre Labs. Mais pour y arriver, il faudra donner toujours plus de données, notamment personnelles. Ce qui pose des problèmes concernant la vie privée.

Les interfaces conversationnelles

La deuxième grande tendance émergente qui touche tous les secteurs sont les interfaces conversationnelles. Pour Sabre, les entreprises doivent comprendre l’intérêt qu’elles peuvent représenter mais elles doivent surtout l’adapter à leur public spécifique.

Ces interfaces se multiplient aujourd’hui grâce aux progrès dans la reconnaissance du langage naturel et dans l’intelligence artificielle. Avec les appareils qui communiquent entre eux et une connexion au Web, il est plus facile pour ces intelligences de comprendre le contexte et l’intention de l’interlocuteur derrière ses mots. L’essor du mobile a aussi contribué à l’arrivée de ces interfaces. Mais il y a encore du chemin à parcourir pour obtenir des agents

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TOURISME SPATIAL : SPACEX ENVERRA DEUX VOYAGEURS AUTOUR DE LA LUNE EN 2018

#Transport - SpaceX, la société d’Elon Musk spécialisée dans l’astronautique et le vol spatial, annonce avoir signé un contrat avec deux passagers afin d’effecteur un vol en orbite autour de la Lune en 2018.

Ces deux personnes privées, dont les noms restent confidentiels pour le moment, auront la chance de partir pour une durée d’une semaine afin de parcourir entre 500 000 et 650 000 kilomètres, la distance nécessaire pour quitter la Terre, survoler la Lune et revenir à bon (space)port. SpaceX a affirmé que les deux futurs touristes de l’espace ont déjà versé un acompte pour avoir la chance de partir. Avant de décoller, ils devront montrer qu’ils sont aptes à voyager au-delà de l’orbite terrestre. Leur entraînement devrait commencer fin 2017. Le montant du billet pour la Lune n’a quant à lui pas été divulgué. Pour se faire une idée, Virgin Galactic, la société concurrente appartenant à Richard Branson, propose des billets d’entrée à 250 000 dollars. SpaceX affirme que d’autres personnes sont intéressées donc d’autres réservations devraient suivre.

Un dragon pour monture

Les deux futurs touristes de l’espace voyageront à bord de la capsule Dragon 2, la version habitée de la capsule Dragon, utilisée pour ravitailler l’ISS. Elle effectuera son premier vol non habité vers l’ISS courant 2017, avant d’y acheminer des astronautes pour le compte de la Nasa au deuxième trimestre 2018. Le lancement se fera au Centre spatial Kennedy près de Cap Canaveralen Floride, grâce à la fusée « Falcon Heavy », une version lourde de la fusée Falcon 9.

Pour SpaceX, ce voyage est « une étape importante en vue de la préparation de notre but ultime qui est de transporter des humains vers Mars ». L’objectif du milliardaire Elon Musk est de réaliser le premier vol habité vers la planète rouge dès 2024 et de la conquérir par la suite en installant des colonies. Mais le chemin est long et les obstacles technologiques difficiles à surmonter.

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F E V R I E R

En décembre dernier, la SNCF présentait aux voyageurs et médias son petit robot, Baryl, mis au point par la startup Immersive Robotics, dans la gare de Lyon à Paris. Baryl est un robot poubelle qui se déplace tout seul et se dirige vers les usagers qui voudraient jeter un déchet. Pour cela, il suffit de lui faire un signe de la main. Baryl est équipé de capteurs qui lui permettent de se localiser dans l’espace et de savoir s’il fait face à un obstacle. Il possède une autonomie de 6 heures. Il a fallu cinq mois et plusieurs dizaines de milliers d’euros pour concevoir ce prototype.

Car il s’agit bien là d’une ébauche. L’une des améliorations à apporter concerne la difficulté de déterminer si une personne fait un signe de la main pour saluer un ami ou pour appeler la poubelle. Pour le moment, le robot se promène surtout de manière aléatoire. C’est pourquoi Baryl continue d’être testé dans différentes gares de France. Après Paris, il a « foulé » le sol de la gare de Nantes et d’Angers et sera bientôt implanté dans celles de Tours, Orléans, Brest ou encore Lille. Le côté ludique du robot est apprécié, même si la plupart des passants filmés par les médias locaux ont l’air dubitatif face à la poubelle intelligente.

LE ROBOT POUBELLE DE LA SNCF CONTINUE SON TOUR DE FRANCE

#Transport - En décembre, la SNCF commençait les premiers tests de son robot poubelle baptisé Baryl dans la gare de Lyon à Paris. Il continue aujourd’hui son tour de France sous le regard interloqué des voyageurs.

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AV R I LENTRE RÉALITÉ VIRTUELLE ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, FACEBOOK PRÉSENTE SES NOUVEAUTÉS

#Universel - Plus de 4 000 personnes ont assisté au premier jour du sommet annuel de Facebook, le F8 2017, au McEnery Convention Center de San José (Californie). À cette occasion, l’entreprise a présenté ses innovations technologiques en matière de réalités virtuelle et augmentée et de chatbots pour son application Facebook Messenger ou encore d’intelligence artificielle.

Destinées à être présentées aux développeurs et aux entrepreneurs, les implications des innovations présentées par Mark Zuckerberg pour les utilisateurs sont claires : elles vont révolutionner les usages d’une application utilisée quotidiennement par 1,23 milliard d’utilisateurs.

Réalité virtuelle au cœur de l’application

Selon le créateur de Facebook, la fonctionnalité la plus importante du smartphone serait désormais la caméra. Le partage de photos et de vidéos continuera à se répandre, mais bientôt, la caméra alimentera de nouvelles expériences de réalité augmentée à l’intérieur même de l’application. Jeux, filtres photo, environnements seront inondés de métadonnées ludiques et informatives en 3D, comme des objets virtuels visionnées à travers l’écran.

Mark Zuckerberg a également mentionné la possibilité d’écrire des notes localisées : il suffirait d’allumer la caméra de son téléphone dans un lieu donné, pour voir si un ami y a laissé une annotation. Des idées encore au stade de balbutiement : « Cela ne va pas arriver du jour au lendemain, expliquait-il devant l’audience. Mais la réalité augmentée sera une technologie extrêmement importante ».

La réalité virtuelle devient également sociale. L’application Facebook Spaces, disponible en version bêta sur l’Oculus Rift – racheté par la marque il y a trois ans – permet, via un avatar, de communiquer avec ses proches en réalité virtuelle. À travers le casque, il est possible de se rencontrer dans un environnement imaginaire en 3D, de discuter, de partager des souvenirs et des photographies… Un service qui rappelle celui de VRTuoz.

Le développement des bots Messenger

Voilà comment Facebook illustre l’intérêt de Messenger dans le futur : lors d’une conversation entre amis, quelqu’un suggère de manger au restaurant. L’assistant intelligent intégré leur propose alors un établissement adapté. Tout le monde a accès au menu et choisi ce qu’il désire. Après le repas, la petite bande partage l’addition, via paiement virtuel mobile et directement via l’application.

Dans cette optique, Facebook annonce Smart Replies. Les entreprises peuvent avec ce programme lancer leurs propres répondeurs automatiques intelligents qui répondent à des questions lorsque personne n’est disponible. Si cette fonction existait déjà avec les chatbots, les fonctionnalités sont simplifiées pour les marques qui n’ont pas besoin d’un chatbot complet. Pour les questions fréquemment posées, par exemple. 60 millions d’entreprises sont sur Facebook et 80 % ont la messagerie activée. « Nous comptabilisons 100 000 bots actifs par mois », a détaillé lors de la conférence David Marcus, à la tête de Facebook Messenger.

Les utilisateurs pourront désormais utiliser les chatbots sur une conversation groupée. Un outil baptisé Discover les aidera à trouver les fonctionnalités qu’il leur faut. Réserver un dîner avec des amis est ainsi possible via OpenTable, organiser un voyage avec Kayak, discuter des scores d’un match grâce à la NBA…

Si l’on entend davantage parler d’Alexa, de Google Assistant ou de Siri, Facebook a également son intelligence artificielle, nommée M. La compagnie a annoncé renforcer les capacités de son assistant. Ce dernier permettra aux entreprises de créer des outils d’automatisation pour gérer les interactions avec les clients. L’outil M Suggest s’invitera lors d’un dîner pour proposer des recommandations alimentaires, par exemple. En scannant les conversations, ce majordome virtuel suggèrera des services et des chatbots à utiliser sur Messenger.

Avec toutes ces perspectives, Facebook veut faire de son application le guichet unique pour communiquer avec le monde, que ce soit pour discuter avec ses amis ou pour commander une pizza. Une sorte de WeChat, mêlant réalité virtuelle et intelligence artificielle.

« J e d i s M

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AV R I LSKYSCANNER IMAGINE LE FUTUR DE LA DISTRIBUTION DANS L’AÉRIEN

#Transport - Le moteur

de comparaison dans l’aérien et l’hôtellerie vient de publier une étude intitulée « A Vision for the Future of Airline D i s t r i b u t i o n : Metasearch as a Dynamic Airline M a r k e t p l a c e » d a n s l a q u e l l e i l i n v i t e l e s c o m p a g n i e s aériennes à faire d e l a v e n t e

directe… sur les metasearch.

L’étude commence par un constat du CEO de Skyscanner, Gareth Williams. Il explique que dans

l’aérien, les voyageurs pouvaient jusqu’ici réserver un billet d’avion directement sur le site de la compagnie ou passer par des tiers.

Cette ère va prendre fin. Avec l’arrivée des interfaces vocales et des bots auxquels s’ajoute l’évolution des marketplace en ligne, les frontières sont de plus en plus

floues. Le client ne saura plus quand il aura affaire à l’intermédiaire ou à la compagnie elle-même. « Le moment est venu d’offrir une nouvelle forme de réservation directe dans les metasearch », déclare t-il.

Pour lui, le futur de l’aérien réside dans la combinaison des avantages des compagnies (ventes additionnelles, contrôle de marque) et des avantages du metasearch (audience grandissante et engagée).

Les raisons du c h a n g e m e n t

L ’ é t u d e e x p l i q u e e n s u i t e comment est v e n u e c e t t e nécessi té de repenser la d i s t r i b u t i o n . Ces dix dernières années, les v o y a g e u r s ont changé leur manière de chercher un voyage et

de s’inspirer. L’industrie a multiplié

les canaux de distribution. Les applications mobiles ont

fait leur apparition, offrant une solution d’autant plus directe et

simplifiant la recherche. L’arrivée récente des messageries, des chatbots et des interfaces vocales a même donné la possibilité aux m a r q u e s d ’ i n t e r a g i r d i r e c t e m e n t avec les voyageurs.

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Le nouveau monde de la distribution

Depuis quelques temps, les metasearch facilitent la réservation de billets d’avion. L’enjeu est de proposer une expérience d’achat sans friction, à travers le NDC et des connexions dynamiques. Des sites de e-commerce offrent même la possibilité de vendre ses produits. C’est par exemple le cas en Chine, sur Tmall, où les compagnies peuvent vendre leurs billets sur des « flag-ship stores ». Selon Skyscanner, les gagnants dans cette histoire seront ceux qui proposeront une expérience d’achat différenciée aux voyageurs sur un nombre étendu de plateformes et de devices.

KLM a été l’une des premières compagnies à prendre le tournant de la messagerie mobile et du bot. Rien d’étonnant au regard de la vision de son CEO, Pieter Elbers, qui pense que dans quelques années, les clients ne se rendront plus sur son site pour réserver un billet d’avion. La plupart des compagnies sont présentes sur les réseaux sociaux pour pousser des offres, ce qui est déjà une avancée. Mais certaines proposent une expérience mobile encore plus limitée que sur leur site et les bots sont encore loin d’être démocratisés, déplore Skyscanner.

Les informations disponibles se multiplient et les écrans rétrécissent (ils pourraient même disparaître, selon l’étude). Les compagnies doivent donc présenter un nombre limité d’offres et innover dans la manière de les distribuer.

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AV R I LDISNEYLAND : VERS LA ROBOTISATION DES MASCOTTES DANS LES PARCS À THÈMES

#Universel - Le géant Disney envisage de remplacer les mascottes de ses parcs

d’attractions, telles que notre cher Mickey, par des robots grandeur nature. Ces machines humanoïdes pourraient être capables d’interagir avec les visiteurs.

La firme a déposé un brevet aux Etats-Unis, précisant certaines de leurs intentions concernant

ces robots. D’après le document, les mascottes robotisées seront composées d’une structure externe

souple et de capteurs détectant le toucher des humains. À l’intérieur, les robots seront formés d’une membrane flexible traversée par un liquide ou par de l’air. Cela favorisera la fluidité des

mouvements et évitera d’éventuels chocs brutaux et accidentels. De cette manière, les robots seront

robustes face aux éléments extérieurs mais sauront faire des câlins emplis de douceur.

Le brevet déposé n’indique pas exactement si les robots seront

autonomes ou contrôlés par un humain, mais Disney penchera sûrement pour l’autonomie de

leurs humanoïdes (ou plutôt mascottoïdes?). « Je pense que

l’intelligence artificielle et le ‘Machine Learning’ seront très importants dans ce que nous faisons. [Les personnages] auront besoin de comprendre où ils vont et auront besoin de savoir naviguer au

milieu des humains », déclarait Jon Snoddy, Vice-Président en Recherche et

Développement chez Disney, dans une interview accordée à la BBC en début d’année.

Ainsi dotés d’intelligence artificielle (IA), les personnages robotisés de Disney pourront conseiller, divertir et relater des histoires aux visiteurs des parcs à thèmes. Pour Jon Snoddy, les robots contribueront à développer une « nouvelle forme de storytelling » sur lequel s’est toujours basée la stratégie marketing de l’entreprise.

La robotisation des mascottes : un pari risqué ?

Plusieurs problématiques ont été soulevées depuis les premiers tests en 2014. En effet, outre les éventuels problèmes de collisions dus aux mouvements brusques des robots, certains s’inquiètent du hacking des robots. Si des malfaiteurs parviennent à infiltrer le système interne des robots via de possibles failles, les conséquences pourraient être dangereuses pour les visiteurs et donc pour la survie des parcs Disney.

Certaines personnes sont également réticentes à l’idée d’introduire de l’IA dans les parcs d’attractions, de peur d’effrayer les clients. Jon Snoddy a réagi par rapport à ces craintes et souligne que le but de Disney n’est pas d’ « effrayer les enfants ».

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L’EYE-TRACKING S’INVITE AU MUSÉE POUR ENRICHIR L’EXPÉRIENCE DE VISITE

#Culture - De novembre à décembre 2015, le Musée du Louvre a collaboré avec la startup Suricog, spécialisée dans l’eye-tracking. Dans le cadre d’une exposition, quelques chanceux ont eu l’opportunité de tester le dispositif et d’interagir autrement avec l’œuvre. Une expérimentation qui montre le potentiel de la co-création dans un contexte culturel et l’intérêt des technologies dans l’enrichissement de l’expérience de visite.

La collaboration entre le Musée du Louvre et Suricog a commencé par une rencontre fortuite lors du salon Laval Virtual en 2015, raconte Noémie Breen, Responsable des projets numériques du musée. Le projet s’est construit au fil d’une discussion avec Marc Massoneau, CEO de Suricog, une jeune société fondée en 2013 et spécialisée dans l’eye-tracking. A l’époque, l’entreprise ne travaillait pas avec des musées, mais plutôt avec des sociétés de l’Aéronautique et du Transport. Pourtant, le potentiel d’intégration d’une telle technologie dans le milieu culturel est vite apparu dans l’esprit des deux protagonistes. L’idée du projet était née.

L’eye-tracking comme déclencheur d’ambiance musicale

L’expérimentation a vu le jour en novembre 2015 grâce à un appel à projets organisé par la région Ile-de-France. Cette initiative a pour but de rassembler startups et institutions publiques pour faciliter l’évaluation de nouvelles technologies en milieu réel. Une cinquantaine de testeurs préalablement inscrits sur le Web ont ainsi pu tester le dispositif sur une période de trois semaines dans le cadre de l’exposition « Une brève histoire de l’avenir ». L’œuvre choisie pour tester ce nouvel outil était un papier-peint de 17 mètres issu des collections des Arts décoratifs, intitulé Les Zones terrestres. Les visiteurs étaient équipés de montures, elles-mêmes équipées d’un système d’eye-tracking relié à un boîtier. Des caméras positionnées au plafond repéraient la position des visiteurs. « Si un spectateur se trouvait devant une portion de l’œuvre et que son regard se dirigeait vers le haut, le dispositif devinait qu’il voulait interagir avec l’oiseau par exemple », explique Marc Massonneau. De là, une bande son se déclenchait dans son casque audio. Un chantd’oiseau, un feu qui crépite, des résonances de la

nature, l’ambiance sonore avait pour but de compléter l’exploration visuelle en immergeant le visiteur. Une bande son imaginée par le compositeur Jean-Jacques Birgé.

Une nouvelle interaction qui en fait oublier la technologie

« Avec cette expérimentation, nous voulions réinventer l’interaction entre le visiteur et l’œuvre sans avoir à utiliser un écran. Nous ne voulions pas de filtre », témoigne Noémie Breen. Un pari réussi puisque tous les testeurs ont suscité un réel intérêt pour le dispositif, ravis de leur expérience. « Au bout de quelques minutes, certains en oubliaient même les lunettes », se réjouit le CEO de Suricog. La technologie qui se fond dans son environnement au point de disparaître, c’est justement ce qu’il voulait : « Ce qui nous a intéressé avec ce projet culturel, c’est de devoir nous améliorer, notamment en termes d’expérience utilisateur. La Culture nous pousse à aller plus loin dans l’intégration des outils numériques pour que ce soit le plus confortable possible ».

Après l’expérimentation

Si le Musée du Louvre a été ravi de la collaboration avec Suricog, il ne prévoit pas de nouvelles expériences pour le moment. Néanmoins, « ce projet a nourri nos réflexions et recherches pour de projets futurs, notamment sur la place à accorder au son », témoigne la Responsable de projets numériques du musée. Depuis, d’autres projets numériques avec de jeunes sociétés ont été lancés, notamment la mise en place d’une application mobile fonctionnant avec des beacons.

Quant à la société Suricog, elle a notamment coopéré avec plusieurs artistes qui souhaitaient s’approprier la technologie. Au-delà du domaine culturel, l’eye-tracking possède un potentiel non négligeable dans l’interaction avec les objets. «Dans quelques années, on pourra peut-être allumer la lumière seulement en la regardant », imagine Marc Massonneau. Dans un contexte de smart city et avec l’essor des objets connectés, ce scénario n’est pas impossible. Suricog œuvre également dans le domaine médical avec sa technologie Eyebrain qui permet de diagnostiquer l’Alzheimer précoce ou la maladie de Parkinson, par exemple. « L’œil est le reflet de l’état du cerveau », explique t-il. Avec sa technologie applicable à de nombreux secteurs, Suricog est intéressé par tous les projets émis par les entreprises. Qui sait, une prochaine collaboration naîtra peut-être d’une rencontre fortuite au détour d’une allée.

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DES RECOMMANDATIONS

POUR VALORISER L’INTELLIGENCE

ARTIFICIELLE EN FRANCE

#Universel - En février2017, dix-sept groupes étaient mis en place par le

gouvernement pour définir les grandes orientations de la France en matière

d’intelligence artificielle. À travers vingt thématiques, ces équipes ont identifié les défis

à relever. Elles proposent des recommandations concrètes à mettre en œuvre

pour développer ce potentiel ces prochaines années.

Le gouvernement a récemment publié un rapport sur ses recherches autour de l’intelligence artificielle. Pour

écrire cet épais document de 350 pages, 559 personnes ont été interrogées (chercheurs,

directeurs de recherche, entrepreneurs et représentants de grandes entreprises) et se sont réunies en groupes de

travail. Autant de personnes travaillant pour mettre en place une stratégie nationale en matière d’IA (intelligence

artificielle).

Car cette dernière connaît depuis cinq ans une accélération inédite. Et le marché prévoit d’être prometteur : son impact dans

les entreprises est estimé à plus de 36 milliards de dollars d’ici à 2025, selon une étude du cabinet d’analyse Tractica, avec une

augmentation de plus de 50% par an.

Etat des lieux : les startups, au centre de la dynamique

Le diagnostic effectué dans le cadre de la démarche « France intelligence artificielle » confirme que l’Hexagone dispose « de tous les

atouts nécessaires pour anticiper et exploiter le potentiel de progrès scientifique, social et économique porté par l’intelligence artificielle », selon

le rapport.

Au centre de la dynamique se trouvent les startups spécialisées dans le domaine : en 2016, elles étaient plus de 1 600 dans le monde recensées par la

plateforme d’intelligence économique CBInsights. Les investissements dans ces jeunes pousses sont par ailleurs passés en cinq ans de 415 millions à

5 milliards de dollars, selon l’étude du gouvernement. Elles sont ainsi identifiées comme les locomotives de l’IA en France. Une dynamique également possible

grâce à la French Tech, notamment, et aux dispositifs permettant la création et le développement d’entreprises. Tout ce qui permet à la France d’être

une « startup nation ».

Néanmoins, de nouveaux métiers spécialisés doivent être créés : data scientists, knowlegdge engineers, designers de personnalité d’intelligence artificielle et spécialistes

de la mise à disposition intuitive des données. Il est nécessaire de former davantage d’experts. Ils sont pour le moment 5 300 en France plus ou moins spécialisés dans l’IA.

Or, cette dernière transformera les métiers et activités. Son impact sur l’emploi est « l’une des sources principales d’inquiétude », affirme le rapport.

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59 recommandations

L’intelligence artificielle est définie comme source

d’innovation sous toutes ses formes. Elle va profondément

transformer les usages, les services et produits, les modèles

économiques…. C’est pour cela que les groupes de travail ont identifié

sept segments d’activité qui risquent d’être profondément impactés par l’IA:

la construction automobile (avec le véhicule autonome), les problématiques

de la relation client, de la Finance, de la Santé, des énergies renouvelables, de la

robotique et de l’Education numérique. Pour chaque thématique, ils ont apporté des

recommandations pour développer le secteur. En tout, cinquante-neuf indications ont été

précisées dans le rapport. En voici quelques exemples :

• Le groupe de travail de la recherche en amont propose de créer un centre pour l’IA, lieu de

rencontre entre académiques et industriels voulant lancer un projet commun. L’objectif : renforcer et

accélérer leur coopération.

• Au sujet de la formation est évoquée la préparation des citoyens à l’interaction avec des IA. Ainsi, un enseignement

« IA, traitement des données et sciences numériques » pourrait être instauré de l’école primaire au lycée.

• À propos du développement des écosystèmes, le groupe de travail souhaiterait positionner la French Tech comme

référence dans le monde en matière d’IA. Ainsi, il préconise de développer une initiative ambitieuse pour animer l’écosystème

français. Le tout, pour accroître la visibilité des startups tricolores à l’international.

• Si l’on prend l’exemple de la relation client, l’une des recommandations est le positionnement des acteurs sur un vecteur

majeur de l’IA dans le quotidien du consommateur : les assistants de vie. Pour cela, pourraient être lancés des appels à projet sur ce sujet,

potentiellement adossé à un label, afin de développer la confiance pour l’utilisateur.

• Toujours sur la même thématique, le groupe de travail recommande de valoriser les opportunités de carrière que permet l’application de l’IA à la relation

client. Il faudrait ainsi lancer des campagnes d’information sur les métiers d’avenir, rénover les formations, développer les cursus vers de nouveaux profils,

ainsi que réaménager l’offre de formation initiale.

• Pour développer le véhicule autonome, la disponibilité de cartographies haute définition doit être garantie. La création d’une base de données européenne est

recommandée pour enrichir ces cartographies en temps réel et permettre le fonctionnement optimum des véhicules autonomes.

• L’équipe travaillant sur les impacts sociaux économiques a quant à elle réfléchi à la problématique de la complémentarité humain-machine. Elle propose de mesurer

l’interchangeabilité des tâches. Le but est d’optimiser le potentiel de l’intégration de l’IA, d’identifier les apports que peut avoir la technologie pour améliorer le travail et de créer de

nouveaux services et emplois.

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DOSSIER

Depuis quelques années, le développement des véhicules autonomes s’accélère. Alliant Big Data, intelligence artificielle, objets connectés et autres technologies émergentes, les véhicules sans chauffeurs participent activement à la digitalisation du monde et du Tourisme. A terme, ils seront utilisés pour renforcer la sécurité, améliorer l’expérience voyage ou encore pour rendre les villes écoresponsables. Dans cette course à l’innovation automobile, les spécialistes du secteur s’affrontent et se heurtent aux GAFA, mais surtout, trouvent des idées toujours plus révolutionnaires.

L e concept du véhicule sans chauffeur est loin d’être inédit. Les premiers tests remontent d’ailleurs au début des années 1970 et ont été plutôt prometteurs. Par la suite, le développement des véhicules autonomes a été largement boosté par l’évolution des capteurs et des processeurs numériques. Niveau techno, les véhicules sans chauffeurs sont dotés de caméras, de radars, de sonars, de lidars (télédétection par lasers) et de divers autres capteurs connectés permettant de récolter toutes les données nécessaires à leur fonctionnement. Des logiciels spécialisés se servent de cette importante masse de data pour reconstituer l’environnement et la situation routière en 3D par reconnaissance des formes. Ajoutez à cela quelques algorithmes alimentés par l’intelligence artificielle et le Machine Learning, utilisés pour décider de l’action à réaliser sur les commandes du véhicule, et vous obtenez un engin capable de se déplacer de manière autonome, sans l’aide de quiconque à son bord. Les utilisateurs ne peuvent qu’être rassurés lorsqu’ils savent que les voitures autonomes développées par le laboratoire OpenAI d’Elon Musk apprennent à conduire en jouant à GTA…

QUAND LES VÉHICULES

AUTONOMES

DIGITALISERONT

L’EXPÉRIENCE DE

VOYAGE

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Si les systèmes de conduite autonomes actuels se montrent très efficaces, comme le prouve le succès de la navette de Navya, certains spécialistes de l’Automobile

n’hésitent pas à introduire d’autres technologies au sein du schéma. C’est le cas de Toyota qui pense à utiliser la blockchain, à l’origine utilisée

pour la monnaie virtuelle Bitcoin, afin de renforcer la sécurité des données exploitées par ses voitures autonomes.

Plus les technologies progressent, plus les systèmes sont performants et plus les constructeurs ont

des idées… Aujourd’hui, le véhicule autonome est décliné en multiples

formes. Il existe des voitures, des taxis, des navettes, des trains et

des bus sans chauffeurs.

Le changement

des villes commence par la

mobilité autonome

Dubaï, Las Vegas, Lyon… Pour beaucoup de grandes

villes, la course à la digitalisation est lancée. Le prix

de la « meilleure smart city » est en jeu. Touristiques et fort peuplées,

ces villes intelligentes sont les plus enclines à accueillir les moyens de

transports autonomes, qui s’intègrent parfaitement aux paysages citadins et

modernes. En 2016, Lyon adoptait sa première navette autonome. Dans l’incontournable quartier

de Greenwich ou à l’aéroport, Londres teste aussi la mobilité autonome. Les objectifs de toutes ces

métropoles sont les mêmes : moderniser les aires urbaines, fluidifier les flux de transports et offrir aux

citadins et aux voyageurs de nouvelles expériences pour un déplacement plus rapide, connecté et personnalisé. La mobilité

autonome est également gage d’écologie et d’accessibilité pour les populations vieillissantes et isolées. Cette année, le premier

train sans chauffeur et sans rail a vu le jour dans la préfecture de Zhuzhou en Chine afin de faciliter le déplacement des habitants et de

limiter les moyens de transports polluants. Au Québec, le déploiement de la navette autonome Arma dans le Comté Les Moulins permet de rendre les

quartiers plus « green » et plus écoresponsables. La question de la sécurité routière est également l’un des challenges que les constructeurs et les villes

tentent de surmonter grâce aux véhicules autonomes. De nombreuses études rapportent que la majorité des accidents de la route sont dus à l’erreur humaine.

Naturellement, pour les GAFA et les visionnaires, la robotisation et l’autonomisation des transports seraient la solution idéale, si tant est que les technologies de conduite

autonome soient infaillibles... L’année dernière, l’une des voitures autonomes d’Uber a été impliquée dans un accident, forçant l’entreprise à suspendre ses tests.

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permettra de connaître les passagers à

bord et les accompagnera, jusqu’à leur destination, vers une expérience de

voyage entièrement personnalisée. Alors, le véhicule deviendra une plateforme de software pour les marques qui pourront atteindre leurs consommateurs au sein même de leurs trajets. Cela permettra aux passagers de personnaliser leur véhicule et ainsi de personnaliser leur voyage. À titre d’exemple, Waynote, qui informe les voyageurs sur les régions qu’ils traversent, offre une expérience culturelle divertissante aux passagers et pourrait tout à fait être intégré. La personnalisation est aujourd’hui très sollicitée par les globe-trotteurs, pour qui le rapport au temps sera chamboulé. Les personnes en déplacement n’auront plus à organiser leurs activités en fonction des contraintes imposées par les transports et la conduite : elles pourront étaler leurs occupations sur leur temps de trajet.

En route vers le Transport du futur

Si les véhicules autonomes ont la cote, il en est de même pour tous les autres véhicules à l’allure futuriste. Le plus révolutionnaire d’entre eux pourrait être l’Hyperloop, le projet de « train supersonique », relancé par Elon Musk en 2013. Propulsé à une vitesse de 1220 km/h dans des tubes à basse pression, l’Hyperloop permettra aux voyageurs de transiter entre Los Angeles et Las Vegas en près de 30 minutes. Un train ultra-rapide qui promet donc de concurrencer les moyens de transport les plus rapides connus à ce jour, tels que l’avion. Dubaï prévoit par exemple d’accueillir l’Hyperloop dès 2020. En parallèle, des entreprises comme Uber, Airbus, Aeromobil ou encore la société chinoise EHang veulent introduire des voitures volantes sur le marché. Si certaines s’apparentent fortement à d’énormes drones, d’autres sont de véritables automobiles, auxquelles sont intégrées des ailes d’avion déployables à volonté. Ici encore, Dubaï est sur le front. La smart city espère transformer sa flotte de taxis roulants en armada de taxis volants… Grâce à la mobilité du futur, les automobilistes et les globe-trotteurs profiteront d’une expérience de voyage beaucoup plus accessible, rapide, confortable, sécurisée et surtout, personnalisée.

Un challenge en

cache bien d’autres

Si le concept même du véhicule autonome n’a plus besoin d’être rediscuté, ce n’est pas le cas de l’environnement dans lequel il évoluera dans les prochaines années. Les villes devront changer leurs infrastructures routières, repenser les circuits de bus, penser celui des navettes autonomes et adapter la signalisation. Parallèlement, les constructeurs automobiles et les villes devront collaborer pour lutter contre le piratage des systèmes de conduite autonome ainsi que la surveillance illégale des nombreuses données récoltées à travers les villes, qui pourraient compromettre la sécurité routière et les informations privées des passagers. Les contrats et lois concernant la responsabilité des chauffeurs, qui n’existeront plus, devront également être remaniés. En effet, les assureurs seront très impactés par cette révolution du secteur Automobile et devront déterminer qui sera fautif en cas d’accident. Enfin, face à la réticence de nombreux automobilistes et de passagers à laisser le contrôle total à leur véhicule, les jeunes constructeurs automobiles font face à un double challenge : ne pas se laisser engloutir par les GAFA ayant acquis une notoriété écrasante au fils des années et gagner la confiance des consommateurs afin de faire valoir l’efficacité et la fiabilité de leurs véhicules.

Les automobilistes ont toujours rêvé d’autonomie

Au-delà des changements d’équipements routiers et des modifications législatives, les véhicules autonomes promettent un renouvellement complet de l’expérience des automobilistes et des passagers à bord. Fini, les longs trajets chronophages. Les automobilistes ne conduiront plus, ils se laisseront conduire. C’est là que les progrès en matière d’objets connectés entrent en jeu : intégré aux véhicules autonomes, l’IoT