newsletter 54e annÉe • n° 2338 • du 17/10/2011 · e-mail: [email protected] ... « la...

12
NEWSLETTER 54 e ANNÉE • n° 2338 • DU 17/10/2011 SOMMAIRE ALGÉRIE P. 1 • Énergies renouvelables : le programme à l’horizon 2030 AFRIQUE DU NORD ALGÉRIE P. 2 • Projet d’extension de 500 millions e pour le complexe sidérurgique d’Annaba MAROC P. 3 • La BEI envisage de soutenir le projet solaire de Ouarzazate TUNISIE P. 4 • Deux accords de subvention signés avec l’UE AFRIQUE DE L’OUEST BÉNIN P. 5 • Préfinancement des travaux confortatifs du port de Cotonou par Bolloré BURKINA FASO P. 6 • Lancement des travaux de la mine d’or de Bissa CÔTE D’IVOIRE P. 6 • Azito (150 MW) en négociation GUINÉE P. 7 • Lancement du premier forage pétrolier offshore MALI P. 7 • Lancement des travaux du barrage-seuil de Djenné NIGER P. 8 • La raffinerie de Zinder opérationnelle en décembre SÉNÉGAL P. 9 • Prochain examen du projet de tramway de Dakar AFRIQUE CENTRALE CENTRAFRIQUE P. 9 • Inauguration d’un nouvel hôpital offert par la Chine CAMEROUN P. 10 • Lancement des travaux de construction du port en eau profonde de Kribi CONGO P. 10 • Eni lancera en 2012 son projet pilote sur les sables bitumineux RD CONGO P. 10 • Acquisition de matériels par la SCTP GABON P. 11 • Appui de la BAD au 2 e programme routier AFRIQUE DE L’EST ET AUSTRALE MAURICE P. 12 • Contrat à CWE pour le barrage de Bagatelle AFRICAN BUSINESS NEWSLETTER - Parution bimensuelle L’ÉVÉNEMENT ALGÉRIE ÉNERGIES RENOUVELABLES : LE PROGRAMME À L’HORIZON 2030 Selon la Sonelgaz, opérateur historique dans le domaine de la fourniture des énergies électrique et gazière dans le pays, l’Algérie amorce une dynamique d’énergie verte en lançant un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables (EnR) et d’efficacité énergétique, évoqué début août avec le président Abdelaziz Bouteflika lors de la réunion d’évaluation annuelle du secteur de l’énergie et des mines. Le programme consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de près de 22 000 MW entre 2011 et 2030, dont 12 000 MW seront dédiés à couvrir la demande nationale en électricité et 10 000 MW à l’exportation. D’ici à 2030, environ 40 % de la production d’électricité destinée à la consommation nationale sera d’origine renouvelable. Le solaire devrait atteindre plus de 37 % de la production nationale d’électricité. Malgré un potentiel assez faible, le programme n’exclut pas l’éolien qui constitue le second axe de développement et devrait avoisiner les 3 % de la production d’électricité en 2030. L’Algérie prévoit également l’installation de quelques unités de taille expérimentale afin de tester les différentes technologies en matière de biomasse, de géothermie et de dessalement des eaux saumâtres par les différentes filières d’énergie renouvelable. Le programme inclut la réalisation, d’ici à 2020, d’une soixantaine de centrales solaires photovoltaïques et solaires thermiques, de fermes éoliennes et de centrales hybrides. La synthèse de ce programme, par type de filière de production, se présente comme suit : - Énergie solaire photovoltaïque - Le gouvernement prévoit le lancement de plusieurs projets d’une capacité totale d’environ 800 MW d’ici à 2020. D’autres projets d’une capacité de 200 MW par an devraient être réalisés sur la période 2021-2030. - Énergie solaire thermique, plus connue sous le nom de Concentrating Solar Power (CSP) - L’Algérie entend mettre en valeur son potentiel solaire, l’un des plus importants au monde. Deux projets pilotes de centrales thermiques à concentration avec stockage d’une puissance totale d’environ 150 MW chacune seront lancés sur la période 2011-2013. Ces projets s’ajouteront à la centrale hybride de Hassi R’Mel d’une puissance de 150 MW, dont 120 MW à partir du gaz et 30 MW en solaire, inaugurée mi-juillet pour un coût de 350 millions e. Financée à hauteur de 80 % par la Banque extérieure d’Algérie (BEA), le Crédit populaire d’Algérie (CPA) et la Banque nationale d’Algérie (BNA), et de 20 % pour divers actionnaires privés, cette centrale a été réalisée dans le cadre d’une joint- venture entre la société New Energy Algeria (NEAL) et la société espagnole Abener. Sur la période 2016-2020, quatre centrales solaires thermiques avec stockage d’une puissance totale d’environ 1 200 MW devraient être mises en service. Le programme de la phase 2021-2030 prévoit l’installation de 500 MW par an jusqu’en 2023, puis 600 MW par an jusqu’en 2030. - Énergie éolienne - Le programme EnR prévoit dans un premier temps, sur la période 2011-2013, l’installation de la première ferme éolienne d’une puissance de 10 MW à Adrar. Entre 2014 et 2015, deux fermes éoliennes de 20 MW chacune devraient être réalisées. Des études seront menées pour détecter les emplacements favorables afin de réaliser d’autres projets sur la période 2016-2030 pour une puissance d’environ 1 700 MW. Le Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable « Era 2011 » se tiendra du 19 au 21 octobre à Oran. 609 Bât. A, 77 RUE BAYEN, 75 017 PARIS Tél. +33 1 44 30 81 00 - Fax +33 1 44 30 81 11 www.icpublications.com e-mail : [email protected] Directeur de la publication : Afif BEN YEDDER Rédacteur en chef : Gérard CHOISNET Coordonnateur de rédaction : Junior OUATTARA Conception graphique : Daniel BENHARROSH Maquette : Françoise PETER Imprimerie spéciale ISSN 2101-4779 - CCPAP n° 1112 I 82334 Reproduction interdite 2011 © IC PUBLICATIONS Autres publications du groupe en français : Le Magazine de l’Afrique ; Femme Africaine ; African Business ; African Banker | 1

Upload: hoangthien

Post on 10-Sep-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

N E W S L E T T E R 54e ANNÉE • n° 2338 • DU 17/10/2011

s o m m a i r eALGÉRIE p. 1• Énergies renouvelables : le programme à

l’horizon 2030

AFRIQUE DU NORDALGÉRIE p. 2• Projet d’extension de 500 millions e pour

le complexe sidérurgique d’Annaba

MAROC p. 3• La BEI envisage de soutenir le projet

solaire de Ouarzazate

TUNISIE p. 4• Deux accords de subvention signés avec

l’UE

AFRIQUE DE L’OUESTBÉNIN p. 5• Préfinancement des travaux confortatifs

du port de Cotonou par Bolloré

BURKINA FASO p. 6• Lancement des travaux de la mine d’or

de Bissa

CÔTE D’IVOIRE p. 6• Azito (150 MW) en négociation

GUINÉE p. 7• Lancement du premier forage pétrolier

offshore

MALI p. 7• Lancement des travaux du barrage-seuil

de Djenné

NIGER p. 8• La raffinerie de Zinder opérationnelle en

décembre

SÉNÉGAL p. 9• Prochain examen du projet de tramway

de Dakar

AFRIQUE CENTRALECENTRAFRIQUE p. 9• Inauguration d’un nouvel hôpital offert

par la Chine

CAMEROUN p. 10• Lancement des travaux de construction

du port en eau profonde de Kribi

CONGO p. 10• Eni lancera en 2012 son projet pilote sur

les sables bitumineux

RD CONGO p. 10• Acquisition de matériels par la SCTP

GABON p. 11• Appui de la BAD au 2e programme routier

AFRIQUE DE L’EST ET AUSTRALEMAURICE p. 12• Contrat à CWE pour le barrage de

Bagatelle

AfricAn BUSinESS nEwSlEttEr - Parution bimensuelle

L’É

NE

ME

NT

ALGÉRIE

ÉNERGIES RENOUVELABLES : LE PROGRAMME À L’HORIZON 2030 Selon la Sonelgaz, opérateur historique dans le domaine de la fourniture des énergies électrique et gazière dans le pays, l’Algérie amorce une dynamique d’énergie verte en lançant un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables (EnR) et d’efficacité énergétique, évoqué début août avec le président Abdelaziz Bouteflika lors de la réunion d’évaluation annuelle du secteur de l’énergie et des mines. Le programme consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de près de 22 000 MW entre 2011 et 2030, dont 12 000 MW seront dédiés à couvrir la demande nationale en électricité et 10 000 MW à l’exportation. D’ici à 2030, environ 40 % de la production d’électricité destinée à la consommation nationale sera d’origine renouvelable. Le solaire devrait atteindre plus de 37 % de la production nationaled’électricité. Malgré un potentiel assez faible, le programme n’exclut pas l’éolien qui constitue le second axe de développement et devrait avoisiner les 3 % de la production d’électricité en 2030. L’Algérie prévoit également l’installation de quelques unités de taille expérimentale afin de tester les différentes technologies en matière de biomasse, de géothermie et de dessalement des eauxsaumâtres par les différentes filières d’énergie renouvelable. Le programme inclut la réalisation, d’ici à 2020, d’une soixantaine de centrales solaires photovoltaïques et solaires thermiques, de fermes éoliennes et de centrales hybrides. La synthèse de ce programme, par type de filière de production, se présente comme suit : - Énergie solaire photovoltaïque - Le gouvernement prévoit le lancement de plusieurs projets d’unecapacité totale d’environ 800 MW d’ici à 2020. D’autres projets d’une capacité de 200 MW par andevraient être réalisés sur la période 2021-2030. - Énergie solaire thermique, plus connue sous le nom de Concentrating Solar Power (CSP) - L’Algérie entend mettre en valeur son potentiel solaire, l’un des plus importants au monde. Deux projets pilotes de centrales thermiques à concentration avec stockage d’une puissance totale d’environ 150 MW chacune seront lancés sur la période 2011-2013. Ces projets s’ajouteront à la centrale hybride de Hassi R’Mel d’une puissance de 150 MW, dont 120 MW à partir du gaz et 30 MW en solaire, inaugurée mi-juillet pour un coût de 350 millions e. Financée à hauteur de 80 % par la Banque extérieure d’Algérie (BEA), le Crédit populaire d’Algérie (CPA) et la Banque nationale d’Algérie (BNA), et de 20 % pour divers actionnaires privés, cette centrale a été réalisée dans le cadre d’une joint-venture entre la société New Energy Algeria (NEAL) et la société espagnole Abener. Sur la période 2016-2020, quatre centrales solaires thermiques avec stockage d’une puissancetotale d’environ 1 200 MW devraient être mises en service. Le programme de la phase 2021-2030prévoit l’installation de 500 MW par an jusqu’en 2023, puis 600 MW par an jusqu’en 2030. - Énergie éolienne - Le programme EnR prévoit dans un premier temps, sur la période 2011-2013, l’installation de la première ferme éolienne d’une puissance de 10 MW à Adrar. Entre 2014 et 2015, deux fermes éoliennes de 20 MW chacune devraient être réalisées. Des études seront menées pour détecter les emplacements favorables afin de réaliser d’autres projets sur la période 2016-2030 pour une puissance d’environ 1 700 MW. Le Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable « Era 2011 » se tiendra du 19 au 21 octobre à Oran.

609 Bât. A, 77 RUE BAYEN, 75 017 PARIS Tél. +33 1 44 30 81 00 - Fax +33 1 44 30 81 11www.icpublications.come-mail : [email protected] de la publication : Afif BEN YEDDERRédacteur en chef : Gérard CHOISNETCoordonnateur de rédaction : Junior OUATTARA Conception graphique : Daniel BENHARROSHMaquette : Françoise PETER

Imprimerie spécialeISSN 2101-4779 - CCPAP n° 1112 I 82334Reproduction interdite 2011 © IC PUBLICATIONSAutres publications du groupe en français : Le Magazine de l’Afrique ; Femme Africaine ; African Business ; African Banker

| 1

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

INTERNATIONAL

2 | | N° 2 338 | DU 17/10/2011

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

AFRIQUE DU NORD

n Le groupe suisse Glencore a annoncé début septembre son soutien à l’Initiative de transparence des industries extractives (ITIE).Inscrit aux bourses de Londres et de Hong Kong, Glencore est l’un des leaders mondiaux parmi les producteurs et vendeurs intégrés de matières premières. Glencore est actif dans le monde entier dans la production, l’approvisionnement, le traitement, le raffinage, le transport, l’entreposage, le financement et la livraison de produits énergétiques, métalliques et minéraux et de produits agricoles. Parmi les pays où sont présentes les activités industrielles de Glencore, figurent la République démocratique du Congo et la Zambie, actuellement pays candidats à l’ITIE.Avec Glencore, 58 entreprises pétrolières, gazières et minières soutiennent désormais l’ITIE au niveau international.

n Le groupe britannique sage, troisième éditeur mondial de logiciels de gestion, a annoncé mi-septembre le lancement en Afrique de sa nouvelle offre de gestion des ressources humaines à destination des grandes entreprises. « La version export de Sage HR Management offreaux DRH du continent africain la réponse à leurs nouveaux enjeux sociaux 2.0 ».

n Lancement des activités en France du Cercle international des décideurs (CiD) fin septembre à Paris ; créé en octobre 2010, le CID, association loi 1901 à but non lucratif, regroupe des cadres et chefs d’entreprises français et d’origine africaine qui ont décidé de mutualiser leurs expériences, compétences et leurs réseaux afin de servir d’avant-garde et de catalyseur dans l’émergence d’un nouveau type de partenariat Nord-Sud, Sud-Sud.Le président du CID est Oumar Yugo.

n L’emerging africa infrastructure Fund (eaiF) est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) qui a approuvé fin septembre à Tunis un prêt privilégié de 45 millions $.En 2009, la BAD avait approuvé un prêt privilégié de 31,25 millions $ et une facilité conditionnelle d’un montant de 12,5 millions $.Le financement supplémentaire conjoint de la BAD, de la Banque autrichienne de développement et de l’IFC (Banque mondiale), qui atteint un montant total de 105 millions $, facilitera les opérations du Fonds en 2012 dans des secteurs tels que l’énergie, l’eau et le traitement des eaux usées et l’industrie.

RÉGIONAL

n Lancement réussi fin septembre du satellite de télécommunications arabsat-5C pour l’opérateur arabsat à Kourou, par une fusée Ariane 5.Arianespace et Arabsat ont développé depuis plus de 26 ans des liens privilégiés depuis le lancement d’Arabsat 1A en 1985. Arabsat-5C est le 8e satellite confié à Arianespace par Arabsat, basé à Riyad, en Arabie saoudite.Il a été construit par Astrium et Thales Alenia Space. Astrium fournit la plate-forme Eurostar E3000 et est responsable de l’intégration des satellites, Thales Alenia Space fournit la charge utile. Arabsat 5C fournira des services de télécommunications et diffusera, depuis sa position orbitale à 20° Est, des chaînes de télévision sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, avec une durée de vie opérationnelle de plus de 15 ans.

n Jean-Christophe Kugler est nommé leader du comité de management Région Euromed de Renault à compter du 1er novembre 2011, en remplacement de Jacques Chauvet, qui quitte l’entreprise à la fin de l’année.La Région Euromed chez Renault couvre les pays suivants : Roumanie, Turquie, Maroc, Tunisie, Algérie et Bulgarie.

ALGÉRIEn Le projet d’un nouveau port commercial dans la région centre fait l’objet d’un appel d’offres national et international, lancé fin septembre par le ministère des Transports, pour « la recherche d’un site portuaire entre l’ouest d’Alger et l’est de Ténès ». Le ministre Amar Tou, avait annoncé mi-mai que son département avait lancé « une réflexion sur un nouveau port en vue d’alléger la pression sur les ports de Bejaia (Est) et Ténès (Ouest) » (cf. ABN n° 2332).

ALGÉRIEProjet d’extension de 500 millions e Pour le comPlexe sidérurgique d’AnnAbA

Des représentants de la partie algé-rienne, ainsi que des experts représentant la direction technique du groupe Arcelor-Mittal se sont rendus fin septembre sur le site d’Annaba, en vue de finaliser les dossiers relatifs au plan d’investissement industriel 2011-2015 et à la reconduction de la convention d’investissement et de partenariat, qui seront présentés dans les semaines à venir devant le Conseil national de l’investissement (CNI).

Parmi les représentants de la partie algé-rienne, figuraient le directeur général des investissements du ministère de l’Industrie et le directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), ainsi que les présidents de la SGP Transolb (Transformations sidérurgiques) et de Sider.

Vincent Le Gouic, premier responsable du site d’ArcelorMittal-Annaba (ArcelorMit-tal 70 %, Sider 30 %), a présenté le plan de développement industriel des installations d’El-Hadjar, qui devrait être réalisé d’ici à 2014 pour un montant de 500 millions €.

Dans une première phase, les équi-pements stratégiques existants (filière fonte) seront réhabilités pour atteindre

une production de 1,4 million de tonnes par an. Le haut-fourneau n° 2 sera remis en état, avec l’amélioration de la producti-vité permettant la production de 4 000 t. de fonte liquide par jour (90 millions €). L’agglomération n° 2 sera ensuite remise à niveau avec des travaux de maintenance lourde et rénovation totale de la cokerie (102 millions €).

Dans une seconde phase, le complexe verra sa capacité presque doublée avec l’implantation d’une installation de réduc-tion directe. La production totale atteindra 2,4 millions de t. par an (300 millions €).

Le montage financier devrait être examiné avec la Banque d’Algérie et les créances reprofilées avec la Société géné-rale Algérie.

Selon les douanes algériennes, la consommation d’acier est passée de 4,2 millions de t. en 2007 à 4,8 millions de t. en 2008 et 6 millions de t. en 2009 pour baisser en 2010 autour de 4,3 millions de t., du fait des retards enregistrés lors du lance-ment du plan quinquennal. Le complexe sidérurgique d’El Hadjar ne couvre que 30 % environ des besoins, le solde étant assuré par les importateurs privés.

AFRIQUE DU NORD

| 3

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

ALGÉRIEn mise en service de la station de dessalement d’eau de mer de la plage de sonactel, à l’est de la ville de Mostaganem ; l’approvisionnement en eau potable de la zone est porté à 200 000 m3/jour contre 70 000 m3 précédemment. Cette usine de l’Algérienne des eaux (ADE) représente un investissement de 227 millions $.Un volume de 70 000 m3/j est destiné aux 200 000 habitants du groupement de Mostaganem qui comprend également les communes de Sayada et Mazagran, et 130 000 m3 aux autres régions de la wilaya.

MAROCn inauguration de l’usine de faisceaux électriques automobiles Yazaki de Kénitra fin septembre ; cette unité a démarré ses activités en février pour un investissement de 25 millions e et emploie un effectif global de 3 566 personnes. Elle livre des faisceaux électriques pour Jaguar et Land Rover.Le groupe japonais a créé sa première usine dans la zone franche de Tanger en 2001 ; elle emploie actuellement 4 500 personnes.Yazaki envisage la création éventuelle d’une troisième usine au Maroc.

ÉGYPTEn Livraison fin septembre du premier C295 par airbus military à l’egyptian air Force (eaF), dans le cadre d’une commande de trois appareils placée en octobre 2010 ; les deux autres C295 seront livrés au cours du dernier trimestre 2011. L’appareil peut transporter une charge de 9 tonnes en palettes cargo standard, ou 71 soldats en missions de transport, ou 50 parachutistes.

n Yves Gauthier est nommé directeur général d’ECMS (Mobinil) à compter du 15 novembre 2011. ECMS, société cotée à la Bourse du Caire, est l’un des premiers opérateurs mobile égyptiens et opère sous la marque commerciale Mobinil. France Télécom-Orange et Orascom Telecom sont ses principaux actionnaires.

MAROCn Le projet de parc éolien de Jbel Haouch, près de Dar Chaoui (30 km à l’est de Tanger), a été présenté début septembre à Tanger par le groupe français GDF-SUEZ. Ce parc de 45 éoliennes produira 135 MW augmentant ainsi la capacité éolienne du Maroc de 48 %. Le projet représente un investissement de 2,2 milliards Dh soit 200 millions e et sera réalisé en 45 mois. Son lancement est prévu pour décembre 2012.

ALGÉRIEle Projet de nouvelle AérogAre d’orAn Présenté PAr egis AviA

Christian Rognone, directeur général délégué du bureau d’études français Egis Avia, a présenté fin septembre le projet de nouvelle aérogare de l’aéroport d’Oran-Es-Senia à Amar Tou, ministre des Transports.

« Cette nouvelle aérogare, qui rentre dans le cadre du projet d’extension de l’aéroport d’Oran, s’étalera sur une superficie de 31 000 m2 et aura une capacité de près de 2 millions de passagers par an, contre 800 000 passagers actuellement », a-t-il déclaré. L’extension de l’aéroport international d’Es-Senia comprend égale-ment la réhabilitation de l’ancienne aérogare internationale qui servira aux lignes domestiques et aux lignes charters.

D’autre part, une extension des travaux du tramway d’Oran vers la nouvelle aérogare internationale d’Es-Senia est prévue dans le cadre du projet.

Les responsables d’Egis Avia estiment que ce projet « s’adaptera aux exigences de modernisation du transport aérien de voyageurs au niveau du deuxième pôle de navigation aérienne en Algérie, en adéquation avec la croissance du trafic aérien international à l’aéro-port international d’Es-Senia », qui sera à la pointe des performances environnementales, entre autres, la gestion de l’énergie, de l’eau et des déchets.

Le coût du projet est actuellement évalué à 135 millions €.Le bureau d’études prévoit de présenter dans quatre mois un

dossier technique appuyé par un cahier des charges, pour lancer des appels d’offres afin de recruter sur le marché international la ou les entreprises chargées de réaliser cette infrastructure.

La société Sonatrach / Activité Aval avait sélectionné Egis Avia fin mars 2009 pour la réalisation d’une aérogare provisoire sur l’aéroport d’Es-Senia, en co-traitance avec la société allemande Röder.

Sous forme d’un chapiteau métallo-textile, cette aérogare était destinée à l’accueil de délégations lors des assises de la 6e confé-rence internationale sur le gaz naturel liquéfié LNG16 tenue en avril 2010 à Oran.

L’objectif premier était de recevoir les 3 000 personnalités attendues pour le LNG16, l’aérogare permettant d’accueillir pendant plusieurs années les afflux exceptionnels de passagers pour de futurs congrès et conventions de ce type.

MAROClA bei envisAge de soutenir le Projet solAire de ouArzAzAte

Le projet de centrale solaire de Ouarzazate, envisagé par la Moroccan Agency for Solar Energy (Masen), pourrait bénéficier d’un financement de la Banque européenne d’investissement (BEI).

Premier projet du Plan solaire marocain (PSM), le complexe de Ouarzazate disposera d’un site d’environ 2 500 ha, à 10 km à l’Est-Nord-Est de Ouarzazate et à environ 4 km au Nord du barrage Mansour Ad-Dhabi.

Ouarzazate sera développé en plusieurs phases. La première phase se déploiera selon le modèle de production concessionnelle (IPP) établi avec succès au Maroc et comporterait une centrale solaire thermique de 125 à 160 MW, avec des capacités de stockage thermique de 450 MWh minimum. La mise en service de cette première phase est prévue pour le début de l’année 2014.

La BEI envisage d’accorder un financement de 300 millions € au titre de la première phase. Selon la configuration technique propo-sée par l’adjudicataire, le coût total de cette phase s’établirait entre 670 et 980 millions € (à financer également par l’AFD, la Banque mondiale, la KFW, la BAD…).

La liste des quatre candidats préqualifiés pour la première phase a été annoncée fin décembre 2010 (par ordre alphabétique) :

- Abeinsa ICI, Abengoa Solar, Mitsui et Abu Dhabi NEC ;- ENEL et ACS SCE ;- International Company for Water and Power (ACWA), Aries

IS et TSK EE ;- Orascom CI, Solar Millenium et Evonik Steag.Les phases suivantes, dont au moins une sera dédiée aux

technologies photovoltaïques, seraient lancées avant la fin de l’année 2012, de sorte que la capacité globale projetée de 500 MW soit disponible au début de l’année 2015. L’investissement total atteindrait 2,1 à 2,3 milliards €.

AFRIQUE DU NORD

4 | | N° 2 338 | DU 17/10/2011

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

AFRIQUE DU NORDAFRIQUE DU NORD

MAROCn Vinci, à travers ses filiales Cegelec Maroc et Vinci Facilities, a conclu un partenariat avec le groupe marocain Caisse de dépôt et de gestion (CDG), en vue d’une prise de participation de 50 % dans le capital d’Exprom, filiale de CDG Développement, spécialisée dans le Facility Management. Celui-ci consiste à confier les services liés à l’exploitation des bâtiments (maintenance, contrôle réglementaire, performance énergétique, travaux associés…) et à leurs occupants (accueil, sécurité, nettoyage, reprographie, - space planning -…) à un prestataire spécialisé.Cette prise de participation s’accompagnera de la cession par Cegelec Maroc à Exprom de son activité de maintenance multitechnique tertiaire.Ce rapprochement, soumis à l’approbation des instances compétentes, donnera naissance à la première entreprise marocaine de Facility Management sur un marché à fort potentiel et à croissance régulière.

TUNISIEn Le fournisseur d’accès à internet Hexabyte sera introduit en bourse par deux intermédiaires, la Tuniso-séoudienne d’intermédiation (T.S.I.) et Mena Capital Partners (MCP, ex-Sicofi). L’évaluation de la société a été réalisée par United Gulf Advisory Services (UGAS).

MAROC ouverture de lA stAtion de oued chbikA en 2013

L’avancement du projet de nouvelle station balnéaire de Oued Chbika, entre Tan Tan et Akhfenir, dans le sud du Maroc, a été présenté fin septembre à Casablanca par l’Égyptien Orascom Development Holding et CDG Dévelop-pement, qui détiennent respectivement 65 % et 35 % de la société Oued Chbika Development, chargée du projet.

Les travaux ont démarré en juin 2009, la station devrait ouvrir en 2013, après l’achèvement de la première phase de 500 hectares qui représente un investissement de 6,8 milliards Dh (612 millions €). Cette tranche prévoit une offre hôtelière et de loisirs, et une offre résidentielle.

Le volet hôtelier comprend déjà trois établissements sur les huit (trois hôtels 4 étoiles et cinq hôtels 5 étoiles, 5 000 lits au total) prévus dans la première tranche. Deux d’entre eux, dont un sous l’enseigne Club Med, seront ouverts dès 2013. Le troisième sera achevé un an plus tard. Des négociations sont en cours avec d’autres groupes, dont les Espagnols Barcelo et Orio… Les autres hôtels ouvriront entre 2015 et 2018.

Le volet résidentiel de la première tranche, représentée par le programme immobilier « Océan Dunes » comprend 173 appartements, 121 riads et 27 villas, conçus par de grands architectes. Des terrains destinés à des manoirs et devant être aménagés par les acquéreurs eux-mêmes sont également prévus.

Au total, 1 851 unités résidentielles (appartements, villas, et riads) seront construites.

La commercial isation de cette première tranche a commencé début 2011 : 50 unités résidentielles ont été vendues (villas, apparts, etc.) soit 80 millions Dh (7,2 millions €).

Une marina de 100 anneaux aux normes internationales est également prévue dans la première tranche.

Après achèvement, ce programme d’une superficie totale de 1 500 ha comprend un golf 18 trous avec vue sur l’Atlantique, un palais des congrès, des commerces et toutes les commodi-tés pour les résidents et les touristes. L’ensemble du projet permettra de créer plus de 15 000 emplois directs et indirects.

MAROCProchAin lAncement des trAvAux du PArc AgAdir shore

Les ministères de l’Économie et des finances, et de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, la wilaya de Souss Massa Drâa, le Conseil de la Région, la commune urbaine d’Agadir et la société Casanearshore, filiale de CDG Développement (Groupe CDG), ont signé mi-septembre un protocole d’entente pour l’aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion du Parc Agadir Shore.

Le lancement des travaux de cette zone de 20 hectares dédiée aux métiers de l’Offs-horing, est prévu au 1er trimestre 2012.

La première phase du projet représente un coût de 320 millions Dh (28,8 millions €) et créera 5 000 emplois.

Selon le Centre régional d’investisse-ment Souss-Massa-Draa, « le Parc Agadir Shore est prévu sur un axe stratégique carac-térisé par une très grande connectivité aux différents infrastructures et services de la ville (aéroport, ports, zones industrielles, universités, etc.) ».

TUNISIEdeux Accords de subvention signés Avec l’ue

La première réunion de la « Task Force » Union européenne-Tunisie s’est tenue fin septembre à Tunis. À cette occa-sion, l’UE a notamment signé une subven-tion de 100 millions € dans le cadre d’un programme de soutien de 1 milliard € impliquant plusieurs bailleurs de fonds, ainsi qu’une subvention de 57 millions € pour réformer le secteur de l’eau.

L’UE a doublé ses prévisions initiales d’assistance à la Tunisie pour 2011, et sa contribution financière pourrait approcher les 4 milliards € sur trois ans. Elle a égale-ment encouragé la BEI et, pour la première fois, la Banque européenne pour la recons-truction et le développement (BERD) à apporter des fonds pour le pays.

Les discussions ont aussi porté sur la libéralisation du commerce afin de permettre aux produits issus de l’agricul-ture et de la pêche tunisiennes, de même que les produits industriels comme les biens mécaniques et électriques ou encore les matériaux de construction, d’accéder au marché européen.

De nouveaux fonds européens ont égale-ment été annoncés pour créer des bourses universitaires européennes pour la région Afrique du Nord (30 millions €) et pour soutenir la société civile (22 millions €).

lA centrAle éolienne d’el AliA bientôt oPérAtionnelle

Abdelaziz Rassaa, ministre de l’Indus-trie et de la technologie, a effectué début octobre une visite sur le site de la centrale éolienne d’El Alia, située à 19 km de Bizerte.

Le projet, réalisé pour le compte de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) par un constructeur espagnol, comprendra 41 aérogénérateurs d’une puissance de 61 MW, avec possibilité d’extension de 35 MW supplémentaires.

La centrale d’El Alia sera prochaine-ment opérationnelle, en particulier après la résolution des problèmes fonciers.

Cette unité constitue la première tranche d’un projet d’une puissance totale de 190 MW et d’un coût global de 305 millions €, totalement financé par un crédit d’aide accordé par l’Espagne.

Avec l’entrée en service de cette centrale qui s’ajoutera à la station d’El Haouaria, située au Cap Bon (55 MW), la production éolienne atteindra 5 % de la production globale d’électricité.

AFRIQUE DU NORD

| 5

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

| 5

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

AFRIQUE DE L’OUEST

TUNISIEn « Le Plan jasmin économique et social » présenté mi-septembre par le ministre des Finances, Jalloul Ayed, représente une enveloppe globale de 125 milliards DT (65 milliards e) sur cinq ans.« La Tunisie a reçu des promesses de la part de plusieurs parties, lors du Sommet du G8, pour financer ce programme. Son coût est financé à hauteur de 70 % par l’épargne nationale et 30 % par des dettes extérieures. Ainsi, près d’un million de postes d’emploi seront créés dont 500 000 emplois directs ».Le nombre des chômeurs en Tunisie est de l’ordre de 700 000 dont 170 000 diplômés du supérieur.L’objectif à court et moyen termes est de créer des emplois, et à long terme de réorienter l’économie vers les nouvelles technologies.

TUNISIE

n rezidor Hotel Group (siège à Bruxelles) a annoncé mi-septembre une nouvelle unité de milieu de gamme à Hammamet. L’actuel Hotel Riu Park El Kebir sera rebaptisé Park Inn Hammamet et ouvrira au second trimestre 2012, après une rénovation complète.Cet établissement sera le troisième hôtel de la chaîne en Tunisie, avec le Park Inn Ulysse Resort & Thalasso et le Radisson Resort & Thalasso à Djerba. « C’est un plaisir pour nous de commencer notre coopération avec le groupe d’assurances Carte propriétaire de ce nouvel hôtel, et nous espérons de nouveaux projets conjoints », a déclaré Kurt Ritter, directeur général de Rezidor.

n Nouvelles implantations de Telnet Holding à l’international ; après Telnet Consulting en 2004 en France et DataBox France en 2009, le groupe tunisien de conseil dans l’innovation et les hautes technologies vient d’officialiser la création de trois nouvelles filiales en Allemagne, aux États-Unis et aux Émirats Arabes Unis, respectivement au Münchner Technologie Zentrum pour Telnet GmbH, au Technology Park of Houston pour Telnet North America, et à la Dubai Internet City pour Telnet Middle East.Le groupe compte désormais 11 filiales.

BÉNIN PréfinAncement des trAvAux confortAtifs du Port de cotonou PAr bolloré

Le président Boni Yayi a effectué fin septembre une visite au Port auto-nome de Cotonou (PAC) en compagnie de Vincent Bolloré, pour examiner les travaux préparatoires aux terrassements du futur terminal à conteneur, dont la concession pour 25 ans a été attribuée début août 2009 au groupe Bolloré.

Des travaux confortatifs à réaliser par le gouvernement portent sur le rétré-cissement de la digue dans la zone entrée 4, l’élargissement de la passe d’entrée des navires et le dragage de la nasse à envi-ron – 15 m pour permettre l’accès de gros navires.

Le coût global de ces travaux est estimé à environ 60 milliards de F.CFA, et du fait de leur urgence, le président de la République a adressé une requête à Vincent Bolloré, dont le groupe a déjà investi plus de 148 milliards de F.CFA dans la modernisation du port.

En acceptant de préfinancer les travaux confortatifs, le groupe Bolloré permet au Bénin une utilisation opti-male des investissements consentis par le Millenium Challenge Account (MCA) américain au port de Cotonou dans le cadre de son projet « Accès aux marchés » de 169,45 millions $.

« Nous croyons que l’Afrique va pouvoir se développer, et je réaffirme notre foi et notre confiance dans le Bénin ».

BURKINA FASO Projet d’extension de l’usine d’or de mAnA

La compagnie minière canadienne Semafo a annoncé début septembre ses plans visant à accroître la capacité d’usi-nage de 6 000 tonnes par jour sur sa propriété Mana. Le projet d’expansion a pour but d’augmenter la capacité de l’usine à 14 000 tpj (+75 %), ce qui pourrait repré-senter jusqu’à 120 000 onces d’or supplé-mentaires par an et porterait potentielle-ment la production totale à Mana à plus de 300 000 onces par an.

Cette phase d’expansion survient à la lumière des résultats de forage posi-tifs obtenus dans les zones Fofina, Fobiri et Yaho, et comprend la construction d’installations connexes de concassage et de broyage. Les nouvelles installations, qui sont actuellement planifiées dans le secteur Fofina-Fobiri, prépareront le minerai pour les étapes finales de traitement à l’usine Mana. Cette approche jouera un rôle impor-tant, en permettant d’augmenter la quantité de minerai acheminé à l’usine de traite-ment et en accélérant considérablement le processus global de production de minerai dans cette zone plus au Sud, de façon très rentable.

Pour Benoît Desormeaux, vice-prési-dent exécutif et chef des opérations de Semafo, « avec les résultats géologiques qui laissent entrevoir le potentiel significatif du secteur environnant, nous profitons de l’occa-sion pour nous assurer que Semafo sera prête pour l’augmentation à venir du volume de minerai issu de ces nouvelles zones ».

Les dépenses pour ce projet d’expansion sont estimées entre 100 et 125 millions US$ (48 à 60 milliards de F.CFA) et seront entièrement financées par la trésorerie de Semafo. La période de recouvrement de l’investissement sera de moins d’un an.

Dans le cadre de l’expansion de l’usine, la société prévoit également construire une conduite d’eau, pour laquelle une analyse des besoins en ingénierie est déjà en cours. L’accessibilité de l’eau durant toute l’année permettra d’assurer un approvisionnement adéquat à l’usine en tout temps, et sa mise en service est prévue au 2e trimestre de 2012.

Les travaux pour l’expansion devraient débuter au début de l’année 2012 et seront terminés, selon l’échéancier prévu, dans la deuxième moitié de 2013.

Semafo a, en outre, annoncé début octobre un accord avec la Société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel), pour la construction d’une ligne de transport HT de 26 MW longue de 73 km dans le but d’alimenter la mine de Mana.

Selon Desormeaux, « elle pourrait repré-senter une économie potentielle approxima-tivement de 3 US$ par tonne traitée et jusqu’à 40 US$ par once produite ».

Semafo investira 9,5 millions US$ dans le projet. Ce montant sera remboursé à la Sonabel sur une période de huit ans suivant la mise en service, prévue pour le second semestre 2013. Le coût total du projet est évalué à 19 millions US$.

AFRIQUE DE L’OUEST

6 | | N° 2 338 | DU 17/10/2011

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

AFRIQUE DE L’OUEST

BURKINA FASO

n signature d’un accord de siège entre le Burkina Faso et l’organisation interafricaine de réassurances Globus re, réseau fédéré de 32 compagnies africaines de réassurance dont l’objectif est la constitution d’un réseau unique africain de réassurance en vue de faire face à la concurrence internationale.Globus Re, créée par une douzaine d’actionnaires membres du réseau Globus au capital de 2 milliards de F.CFA (4,2 millions $), est dirigée par Jean Kwimang, ex-responsable de la réassurance d’Activa assurances (Cameroun). Globus Re a lancé ses activités début janvier 2011, et compte parmi ses réassureurs Munich Re, Swiss Re, Scor et Africa Re.

BURKINA FASOlAncement des trAvAux de lA mine d’or de bissA

Les travaux de construction de la mine d’or de Bissa ont été lancés fin septembre à Sabcé, dans la province du Bam, dans le centre-nord du Burkina Faso. Le projet Bissa Gold est détenu à 90 % par la société canadienne High River Gold Mines (HRG), dont le principal actionnaire (72,64 %) est la société à capitaux russes Nordgold.

« Les travaux de construction de la mine de Bissa Gold vont durer 15 mois », a déclaré le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie, Salif Lamoussa Kaboré.

Cette mine représente un investissement de 197 millions $, soit environ 96 milliards de F.CFA.

La société assurera la reconstruction de deux villages délocalisés, à hauteur de 2 milliards de F.CFA, et la formation à divers métiers de 150 jeunes, au cours de l’année 2011.

La coulée du premier lingot d’or est prévue début 2013. La production serait de 93 000 onces en 2013 et 161 000 onces en 2014.

La mine d’or de Bissa a un potentiel estimé à 2,9 millions d’onces, soit 82 tonnes d’or pour une durée de vie de neuf ans.

HRG détient également 90 % de la Somita qui exploite la mine d’or de Taparko au Burkina Faso (production de 127 200 onces en 2010).

CÔTE D’IVOIREAzito 3 (150 mW) en négociAtion

Les négociations pour la phase 3 de la centrale thermique d’Azito ont repris fin septembre entre Adama Toungara, ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, et les responsables d’Azito Énergie.

Le directeur général d’Azito Énergie, Luc Ayé, rappelait que sa structure a remporté l’appel d’offres international en 1997, et a réalisé les deux premières phases du projet en 1999 et 2000. Deux turbines à gaz de 150 MW chacune, conçues par Alstom, sont en activité. La phase 3, qui devait démarrer en 2001, a été reportée à cause de la situation socio-politique. Cependant, la convention de concession prévoit déjà un cadre pour la mise en œuvre des aspects juridique, financier et infrastructurel (site). « Tous les paramètres étaient pris en compte et ce projet va apporter 50 % d’électricité de plus sans consommation de gaz additionnelle. Donc une meilleure maîtrise des charges de combustible ».

La phase 3 sera une unité à cycle combiné de 150 MW, et les négociations pour cette phase ont démarré en juillet 2009. En juillet 2011, ce projet estimé à 200 milliards de F.CFA a connu un accord

sur des formules de révision à la baisse des composantes du tarif en fonction du coût final. Le montant de 14,19 F.CFA/kWh est consi-déré comme élevé par le gouvernement ivoirien. Mais, pour les responsables d’Azito Énergie, « ce projet va favoriser une économie pour l’État au niveau combustible estimée à 20 voire 30 milliards de F.CFA par an ».

« Cela fait 10 ans que les Ivoiriens souffrent. Le président Ouattara a pris la décision de tout mettre en œuvre pour éviter les délestages en Côte d’Ivoire. Faire en sorte que le parc se renouvelle et s’amplifie en termes de production. Le pays a changé et la Côte d’Ivoire sera au rendez-vous de ce grand projet qui doit être rentable afin que d’autres projets de ce genre suivent », a déclaré le ministre Toungara.

Le capital d’Azito Énergie est détenu à 65,69 % par Cinergy Holding (groupes ABB/Suisse et EDF/France 50 % chacun), à 23,08 % par Azito Energie Holding Côte d’Ivoire (Groupe Aga Khan 100 %) et à 11,23 % par Globeleq/CDC Group (Royaume Uni).

Projets Agricoles Avec lA société cAnAdienne lexiliAn

Une convention de coopération et de développement a été signée avec la société canadienne Lexilian Corp. fin septembre à Montréal par le Secrétariat national à la reconstruction et à la réinsertion (SNRR), en vue de la réalisation d’un programme agricole et sylvi-cole qui sera mis en œuvre en deux phases successives.

Dans une 1re phase, Lexilian plantera 3 500 hectares de terres agricoles en maïs et autres cultures, dans les régions de Touba, Odienné et Korhogo, dans l’ouest et le nord du pays. Lexilian finan-cera également des agriculteurs et des coopératives de ces régions, afin de leur permettre de planter 6 500 hectares supplémentaires, dont les récoltes seront rachetées et transformées en farine par l’entreprise. 2 000 têtes de bovins seront également élevées dans

ces trois régions. Cette première phase, qui créera 8 000 emplois, permettra une amélioration de la balance commerciale ivoi-rienne de plus de 350 millions de dollars canadiens en 21 ans, soit 164 milliards de F.CFA.

En 2e phase, Lexilian réalisera progressivement un programme de nouvelles plantations de palmier à huile, permettant à terme de créer jusqu’à 12 000 emplois supplémentaires. Cette seconde phase représentera une amélioration de la balance commer-ciale ivoirienne de plus de 2 milliards $ canadiens en 25 ans, soit 936 milliards de F.CFA.

Tous les déchets végétaux seront transformés en alimentation pour bétail et en biomasse énergétique.

AFRIQUE DE L’OUEST

| 7

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

GUINÉE-BISSAUn La Chine financera la construction de l’École nationale de santé à hauteur de 15 millions $, a indiqué début septembre le ministre de la Santé, Camilo Simões Pereira.Le complexe comprendra l’Institut national de santé publique, la Faculté de médecine, l’École des infirmiers d’État, un dortoir pour 120 étudiants et des logements pour 10 enseignants, un amphithéâtre de 300 places…« Ce projet du ministère de l’Éducation vient d’être approuvé par la coopération chinoise et la construction de l’école va débuter dès janvier 2012 pour une durée d’un an », a indiqué Pereira.Le ministre a par ailleurs annoncé que la Chine s’est engagée à réhabiliter le plus grand stade de Bissau dès 2012.

LIBERIAn signature fin septembre d’un accord de coopération économique et technique avec la Chine, qui apportera « une aide gratuite » de près de 16 millions $ au Liberia.

CÔTE D’IVOIRE

n Les travaux de l’autoroute abidjan-Grand Bassam vont pouvoir démarrer, après la signature début octobre à Abidjan d’un accord de prêt de 52 milliards de F.CFA accordé par China Exim Bank.Le projet, d’une longueur de 23,2 km subdivisée en deux tronçons (Port Bouët-Gonzagueville 6,9 km et Gonzagueville-Grand Bassam 16,3 km), représente un investissement total de 60 milliards de F.CFA.

n Visite d’une mission d’une dizaine d’investisseurs membres de la singapour Business Federation, conduite par Ranveer Chauhan, P-DG d’Olam International. « Beaucoup parmi nous voulaient découvrir ce pays, et voir les opportunités notamment dans le commerce, l’agroalimentaire, l’électronique, l’éducation, les services financiers, la logistique portuaire, le transport aérien, la médecine, et également voir des opportunités dans des investissements au niveau de l’agriculture et proposer des services bancaires », a déclaré le chef de la délégation.La mission singapourienne a rencontré mi-septembre les opérateurs ivoiriens à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) et a tenu une séance de travail avec les responsables du Centre de promotion d’investissement en Côte d’Ivoire (Cepici).Le P-DG du groupe Olam, Sunny Verghese, s’était lui-même rendu début septembre en Côte d’Ivoire (cf. ABN n° 2336).

GHANAn Le Plan de développement des statistiques du Ghana (GsDP) est soutenu par un financement de 40 millions $ approuvé fin août par la Banque mondiale (crédit IDA de 30 millions $ + don de 10 millions $), avec une concentration sur l’amélioration de la fourniture de services statistiques pour le Ghana Statistical Service (GSS) et neuf ministères, départements et agences.Le projet comprend quatre composantes : Réforme institutionnelle et changement organisationnel (9,36 millions $) ; Renforcement des capacités (14,96 millions $) ; Production de données et diffusion (11,73 millions $) ; et Gestion, contrôle et évaluation du projet (1,30 million $).

GUINÉEn Lancement du premier forage pétrolier offshore début octobre par le Premier ministre Mohamed Said Fofanah, à plus de 150 km au large de Conakry.Ce forage est réalisé par le navire « Jasper Explorer » pour le compte de la société américaine Hyperdynamics Corporation, par 700 m d’eau et jusqu’à une profondeur totale de 3 600 m.Hyperdynamics a par ailleurs attribué fin septembre un contrat de 29 millions $ à CGG Veritas pour réaliser une sismique 3D (acquisition par le navire « Oceanic Endeavour » et traitement) couvrant une zone de 4 000 km2 sur son bloc d’exploration offshore (Hyperdynamics 77 %, Dana Petroleum 23 %). Après acquisition, le traitement devrait être achevé au 2e semestre 2012.

MALIn L’entreprise chinoise Covec mali est chargée de l’entretien périodique du tronçon Sandaré-Kayes-Diboli (234 km) de la route nationale 1 qui relie Bamako au port de Dakar ; les travaux ont été lancés mi-septembre à Sandaré pour un montant de près de 20 milliards de F.CFA, et vont durer 24 mois. Le financement est assuré par le budget national à travers l’Autorité routière sur les exercices 2011 à 2014.

n La société française alstef a été choisie par le constructeur chinois Sinohydro pour fournir l’ensemble du système de convoyage et de contrôle des bagages au départ et à l’arrivée du nouveau terminal de l’aéroport international de Bamako-Sénou.L’installation sera opérationnelle à l’été 2012 pour l’ouverture du nouveau terminal et sera l’une des plus sécurisées d’Afrique subsaharienne.Alstef avait déjà participé en 2009-2010 à la rénovation du terminal existant en fournissant tous les équipements de convoyage bagages nécessaires.

MALIlAncement des trAvAux du bArrAge-seuil de djenné

Le président Amadou Toumani Touré a lancé mi-septembre les travaux du barrage-seuil de Djenné, qui sera le deuxième plus grand barrage hydro-agricole du pays, après Markala, construit pendant la colonisation française. La cérémonie s’est déroulée sur le site de l’ouvrage dans le village de Soala, à 15 km de Djenné sur la rive droite du fleuve Bani. Confiée à China Geo-Engineering Corp. (CGG) (cf. ABN n° 2334), l’infrastructure, dans sa composante génie civil, coûtera 19,55 milliards de F.CFA ; le financement est assuré par l’État et cinq partenaires finan-ciers avec pour chef de file la BAD.

L’ouvrage sera un barrage-pont de 316 m qui reliera les deux rives du fleuve Bani. Avec la construction du barrage, plus de 15 000 hectares seront aménagés, 25 km de routes bitumés, 54 km de digues de protec-tion et des pistes rurales réalisées…

« Le barrage de Djenné a pour objectif de pallier les effets de la sécheresse et de

relancer les activités agro-sylvo-pastorales dans le cercle », a indiqué le ministre de l’Agriculture, Agatam Ag Alhassane, en précisant que la gestion concertée des barrages de Talo et Djenné permettra à la faune terrestre et aquatique de se régénérer normalement. La construction du barrage de Djenné prévue sur 37 mois, permettra également la création de plus de 45 000 emplois directs ou indirects dans la zone.

Le chef de l’État a pour sa part souligné l’importance du Programme de développe-ment de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) dont l’une des compo-santes est le seuil de Djenné. « Le PDI-BS est un programme intégré, c’est-à-dire un programme à multiples dimensions. Les aménagements agricoles concernés par ce programme sont les plus importants après l’Office du Niger que nous continuions à aménager. C’est donc un projet d’une grande envergure qui coûtera plus de 120 milliards de F.CFA ».

AFRIQUE DE L’OUEST

8 | | N° 2 338 | DU 17/10/2011

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

AFRIQUE DE L’OUEST

MAURITANIEn La 3e licence globale de télécommunications pourrait être vendue entre 30 et 40 milliards de F.CFA, a indiqué le ministre des Postes et des nouvelles technologies, modibo ibrahim Touré, lors d’une conférence des investisseurs organisée début octobre à Paris (cf. ABN n° 2337).Une trentaine d’opérateurs téléphoniques et de grandes sociétés ont participé à la réunion, dont MTN, Eazi Télécom, Telecel Faso, Euromena Consulting, Portugal Télécom, Sudatel, Detecon (Deutsche Telekom), Alcatel Lucent, Monaco Télécom, Lintel, Simmons et Simmons, Bharti Entreprises, Etisalat, Evol Télécom, Sant Télécom, Proparco (AFD), Perpetual Infrastructure Group…

NIGERn Le gouvernement encourage la création d’une compagnie aérienne nationale pour « favoriser le désenclavement de la capitale et la desserte régulière des villes de l’intérieur du pays et de la sous-région », a annoncé début septembre le Premier ministre nigérien Brigi Rafini.À cet effet, le gouvernement va lancer les études d’un projet d’installation d’un atelier de maintenance aéronautique certifié ISO.

NIGERIAn arik air sera « d’ici à deux ans, la compagnie aérienne la plus grande du continent africain », a déclaré mi-septembre à Dakar Kevin Steele, vice-président commercial de la compagnie privée nigériane, créée en 2006.« Nous mettons l’accent sur la maintenance de nos appareils, tout en œuvrant à l’augmentation de la flotte composée aujourd’hui de 23 avions », dont deux Airbus A340-500 de 237 sièges chacun, avec un rayon d’action de 16 050 km.

MAURITANIEn Le second Projet de renforcement institutionnel du secteur minier (Prism) est appuyé par un prêt signé le 20 juillet 2011 à Nouakchott entre le gouvernement de Mauritanie et l’IDA (Banque mondiale) comme second financement additionnel du second projet, dont la ratification a été autorisée mi-septembre par le gouvernement.Le projet porte sur un montant de 4,5 millions de DTS soit environ 1 745 millions UM destiné à renforcer la capacité du pays à gérer les activités du secteur minier de manière viable aux plans environnemental, social et économique, de même qu’à appuyer la mise en place d’une école autonome des mines.

MALI ouverture officielle de lA cité AdministrAtive

Les clés de la Cité administrative de Bamako ont été officiellement remises début septembre par le président Amadou Toumani Touré au Premier ministre, Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Bâtie sur 10 hectares, sur la rive gauche du fleuve Niger, la Cité abrite 12 bâtiments minis-tériels et la Primature. Le complexe a été réalisé par l’entreprise publique libyenne General Company for Construction (GCC) pour plus de 53,5 milliards de F.CFA, le financement étant assuré par un prêt concessionnel de la Libye.

Chaque bâtiment ministériel, construit sur quatre niveaux, comprend 80 bureaux. Le bâtiment de la Primature, avec cinq niveaux, dispose de 115 bureaux.

Conçu par un architecte marocain, le projet, lancé fin septembre 2003 pour un coût initial de 27 milliards de F.CFA, était prévu sur 32 mois, mais a duré sept ans du fait des modifications apportées au projet et de l’état marécageux du terrain.

La Cité administrative est dotée d’une mini-station d’épuration des eaux usées d’une capacité nominale de 400 m3 d’eau par jour réalisée par l’entreprise maro-caine Omnium de l’eau pure.

Déjà inaugurée officiellement fin septembre 2010 par le président Touré et le « guide » libyen Mouammar Khadafi (cf. ABN n° 2315), la Cité administrative accueille la plupart des ministères. Les départements conservant leurs anciens locaux sont les Affaires étrangères et coopération internationale, la Défense et anciens combattants, l’Économie et finances, l’Éducation, alphabétisation et langues nationales, l’Administration territoriale et collectivités locales, l’Équi-pement et les transports. Le ministère de la Sécurité intérieure et protection civile a inauguré le même jour ses nouveaux locaux à Hamdallaye ACI.

NIGER lA rAffinerie de zinder oPérAtionnelle en décembre

Le gouvernement nigérien a approuvé fin septembre une première convention aux termes de laquelle l’État s’engage à ce que la Société nigérienne des produits pétroliers (Sonidep) s’approvisionne en produits raffinés en priorité auprès de la Société de raffinage de Zinder (Soraz) pour les quantités et les qualités nécessaires à la couverture des besoins de la consommation interne et ne recoure pas à des importations de produits raffinés.

Une seconde convention fixe les condi-tions de vente à la Soraz du pétrole brut nécessaire à l’exercice de ses activités ; elle permettra à la Soraz de s’approvisionner en brut à un coût étudié et créera les condi-tions de rentabilité et de compétitivité de ses produits aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Les deux conventions ont été signées début octobre à Niamey par le ministre de l’Énergie et du pétrole, Foumakoye Gado, et l’ambassadeur de la République popu-laire de Chine, Xia Huang.

Selon le ministre, l’État s’engage à la sécurisation de la Soraz à partir de la zone contractuelle du bloc d’Agadem « pour un approvisionnement régulier de 20 000

barils par jour… La production du pétrole ayant débuté fin septembre, le brut chemi-nera durant deux mois pour parvenir à la raffinerie de Zinder. Les premiers litres des produits raffinés seront effectifs au mois de décembre 2011 ».

« Les prix seront communiqués incessam-ment une fois que l’étude sera terminée en vue d’assurer une rentabilité de la raffinerie, mais également une rentabilité de l’amont, c’est-à-dire du champ pétrolier d’Agadem », a indiqué Gado, précisant que les premières estimations, « permettent d’annoncer aux Nigériens une baisse significative des prix à la pompe de l’essence, du gasoil et du butane ».

Le Niger « fera bientôt son entrée dans le cercle des pays producteurs de pétrole, avec le ferme espoir qu’il constitue le point d’en-trée du pays dans la phase de son démarrage industriel, et de son indépendance énergé-tique », a souhaité le ministre.

La raffinerie de Zinder (capacité de traitement de 1 million de tonnes/an, 800 millions $) a été construite par la China National Oil and Gas Exploration and Development Corp. (Cnodc), filiale de la China National Petroleum Corp. (CNPC), qui exploite le bloc pétrolier d’Agadem.

AFRIQUE DE L’OUEST

| 9

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

| 9

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

AFRIQUE CENTRALE

TOGOn Financement de deux projets par la BOAD, qui a approuvé début septembre :• un prêt de 5 milliards de F.CFA pour le financement partiel du projet de construction d’un complexe hôtelier cinq étoiles et d’un centre de conférence international par la société Sodexh Togo à Lomé ;• et un prêt de 2,3 milliards de F.CFA pour le financement partiel du projet d’implantation et d’extension d’une usine de production de solutés par la société Do Pharma.

CAMEROUNn Les manifestations d’intérêt pour le projet urbain sawa Beach seront remises au plus tard le 19 octobre au ministre du Développement urbain et de l’habitat, qui envisage le développement d’un véritable quartier d’affaires à Douala, désigné « Projet d’aménagement de Sawa Beach ».Cet appel à manifestation d’intérêt a pour but la préqualification de bureaux d’études techniques nationaux et internationaux devant participer à l’appel d’offres restreint relatif à l’étude de faisabilité de cette opération.

n La China international Water & electricity Corp. (CWe) a annoncé début septembre la réception provisoire des travaux du Projet d’assainissement de Yaoundé (PADY), et le début d’une période de maintenance d’un an.Financé par le Fonds africain de développement (FAD), ce contrat de 38,89 millions $ soit environ 19,45 milliards de F.CFA, comprend principalement les travaux de l’émissaire du Mfoundi (construction d’un tunnel, renforcement du fond de la structure…). Entrepris en octobre 2008, les travaux ont été achevés en août 2011.

CENTRAFRIQUEn inauguration d’un nouvel hôpital offert par la Chine début octobre à Bimbo au sud de Bangui, par le président François Bozizé.Doté d’une capacité de 100 lits pour un coût de 4 milliards de F.CFA, cet hôpital constitue la seconde structure sanitaire construite par la Chine après l’hôpital de l’Amitié à la sortie nord de la capitale.La Chine achève par ailleurs, à 95 km au nord de Bangui, la construction de la centrale hydroélectrique Boali III.

CAMEROUN

n inauguration de deux nouvelles usines d’aliments enrichis fin septembre à Douala-Bonabéri : la minoterie de l’entreprise Pasta SA et l’huilerie de la SCR Maya.« Ces usines vont fabriquer les huiles et la farine de froment enrichies qui vont permettre de réduire la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans et la femme en âge de procréer, car nous allons y rajouter des vitamines et minéraux, fer, acide folique et zinc », indiquait le directeur général de Maya, Olivier Schiano.La construction des deux usines, d’un coût de 24 milliards de F.CFA, a été possible grâce « à une concertation entre l’État, le privé et Helen Keller International (HKI). Notre objectif est d’éliminer toutes ces carences. Car 40 % d’enfants de moins de cinq ans au Cameroun souffrent d’une carence et 45 % des femmes en âge de procréer sont anémiées », précisait le ministre du Commerce, Luc Magloire Atangana.

CONGOn Prochaine construction de la centrale hydroélectrique de Liouesso (19 MW), dans le département de la Sangha, au nord-ouest du Congo ; les offres ont été dépouillées fin septembre à Brazzaville. Trois sociétés chinoises ont soumissionné, CMEC, Sinohydro et CGGC.Le projet comprend la construction de la centrale et la construction des lignes de transport. Les offres varient entre 63 milliards et 88 milliards F.CFA pour le premier lot et de 19 à 20 milliards F.CFA pour le second.

SÉNÉGALProchAin exAmen du Projet de trAmWAy de dAkAr

Le président Abdoulaye Wade a évoqué début octobre devant le gouvernement la visite qu’effectuera au Sénégal Václav Klaus, président de la République tchèque, fin novembre 2011. Au cours de cette visite, les deux chefs d’État s’entretiendront sur le projet de construction d’un tramway à Dakar. Dans cette perspective, le président Wade a donné des instructions au ministre chargé des Transports terrestres, Nafy Diouf Ngom, pour lui faire des propositions relatives au tracé de ce tramway, en tenant compte de la problématique de la mobilité et de l’enclavement de certaines zones.

Un protocole d’accord a déjà été signé à Prague avec le groupe Inekon, dont la filiale Inekon Trams fournirait des tramways de type « Trio » (jusqu’à 199 passagers). Le coût du projet est évalué à environ 600 millions $ (292 milliards de F.CFA) ; son financement sera négocié avec la Czech Export Bank et une assurance devrait être fournie par l’agence tchèque Export Guarantee and Insurance Corp. (EGAP). Une étude de faisabilité technique et économique est préparée, et le groupe Inekon coopère dans le cadre de ce projet avec la société tchèque Silver Bell.

SÉNÉGALdeux usines et une centrAle Avec lA corée

Le ministre d’État chargé de la Coopération internationale, Karim Wade, et l’ambassadeur de Corée du Sud, Hyung Kuk Kim, ont signé fin septembre à Dakar une convention de financement du Projet d’infrastructures et d’équipements maritimes (MIEP), d’un coût total de près de 30 milliards de F.CFA, dont 24 milliards de F.CFA financés par le Fonds coréen de coopération pour le déve-loppement économique (FCDE) et la Korea Eximbank.

Le projet vise à renforcer la desserte maritime Dakar-Ziguinchor via Foudiougne et Ndakhonga par la mise en circulation de deux navires de dernière génération.

« Nous restons, bien entendu, attachés à la construction du pont, fruit d’un partenariat avec la Gambie », a déclaré Karim Wade.

La construction d’une gare et d’autres infrastructures maritimes comme des terminaux, une unité de stockage à froid d’une capacité de 100 tonnes au port de Ziguinchor… est également prévue.

« La Corée a décidé de nous accompagner pour construire, le plus rapidement possible, une centrale à charbon (50 MW), et nous sommes actuellement en train de travailler sur les études de faisabi-lité », a en outre déclaré le ministre à cette occasion.

AFRIQUE CENTRALE

10 | | N° 2 338 | DU 17/10/2011

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

RD CONGO Acquisition de matériels par la SCTPLa Société commerciale des transports et des ports (SCTP), ex-Onatra, va acquérir en Chine et aux Émirats arabes unis (EAU) des matériels pour la modernisation des ports de Matadi et de Boma dans la province du Bas-Congo.Ces équipements comprenant des élévateurs, des grues et des accessoires portuaires, sont financés sur fonds propres de l’entreprise pour 14 millions $ ; ils permettront de réhabiliter quatre quais des ports de Matadi et Boma, portant à 10 le nombre des quais opérationnels dans ces ports.La SCTP va également acquérir du matériel roulant, dont quatre locomotives de ligne, des wagons et 13 draisines, pour 20 millions $.

TCHAD

n Le projet de construction de la route massakory-N’Gouri-Bol est soutenu par la Banque islamique de développement (BID) qui a annoncé fin septembre un financement de 116 millions $, soit environ 58 milliards de F.CFA en sa faveur.

CAMEROUNlAncement des trAvAux de construction du Port en eAu Profonde de kribi

Le président Paul Biya a officiellement lancé début octobre les travaux de construction du port en eau profonde de Kribi, sur la côte Atlantique au sud du pays.

« Ce petit paradis touristique va devenir l’une des grandes ouver-tures sur le golfe de Guinée, pour nous-mêmes mais aussi pour le Tchad, la République centrafricaine, le nord de la Guinée équato-riale, du Gabon, du Congo et de la République démocratique du Congo », déclarait le chef de l’État. « Kribi est déjà le point d’abou-tissement du pipeline Tchad-Cameroun. Kribi sera demain le grand port en eau profonde de cette partie de notre littoral. C’est de là que nous exporterons nos minerais – fer, cobalt, aluminium, hydrocar-bures etc. -, mais aussi les productions agricoles de notre arrière-pays. C’est autour du futur port que se regrouperont nos industries de transformation qui s’approvisionneront en énergie auprès de la centrale à gaz en construction. C’est encore vers Kribi que conver-geront les voies ferrées qui transporteront nos minerais, bruts ou transformés ».

Les terrassements généraux du site ont démarré en décembre 2010 avec l’entreprise française Razel. La construction proprement dite du port durera 36 mois, soit jusqu’en 2014, avec la société China Harbour Engineering Company (CHEC), filiale de China Communi-cations Construction Company (CCCC).

La première phase des travaux comprend un port général et un appontement, dans les localités de Mboro et Lolabè, à 30 km au sud de Kribi, sur une superficie globale de 26 000 hectares destinée à des installations industrielles et urbaines.

Le port général à Mboro sera constitué, dans un premier temps, d’une digue de protection de 1,2 km d’un chenal d’accès, de quais d’accostage et de deux terminaux, un terminal polyvalent et un terminal conteneurs, avec plus de 680 m de quais.

Pour le directeur général de CHEC-Cameroun, Xu Huajiang, il s’agit de « l’investissement portuaire le plus important d’Afrique centrale et de l’Ouest », qui pourra accueillir des navires de 40 000 tonnes de 16 m de tirant d’eau pour le terminal polyvalent et de 50 000 t. de 16 m de tirant d’eau également pour le terminal conteneurs.

La deuxième phase portera sur la réalisation à Lolabè de termi-naux industriels (alumine, aluminium, hydrocarbures) et d’appon-tements spécialisés (gaz naturel liquéfié et minerai de fer) sur finan-cements privés (GDF-Suez, Rio Tinto, Cameroon Alumina Ltd/CAL). Ils feront l’objet de concessions et les négociations sont en cours.

Selon le ministre de l’Économie, Louis Paul Motaze, à moyen terme, un trafic de plus de 50 millions de t./an est attendu, constitué de 250 000 à 400 000 conteneurs de 20 pieds, 30 millions de t.de minerai de fer, 3,5 millions de t. de GNL dont l’usine est prévue à Kribi, 6 millions de t. d’hydrocarbures, 1,6 million de t. d’alumi-nium, 2 millions de t. d’alumine et 1,2 million de t. de marchandises diverses.

Le coût de la 1re phase du port à Mboro est évalué à 480 millions $ soit 240 milliards de F.CFA, financé à hauteur de 415,4 millions $ soit 207,5 milliards de F.CFA par la China Exim Bank, et le solde par le Cameroun.

CONGOeni lAncerA en 2012 son Projet Pilote sur les sAbles bitumineux

Le président Denis Sassou Nguesso a reçu début octobre le P-DG de la société italienne Eni-Congo, Paolo Scaroni.

« Nous avons eu un entretien satisfaisant sur les activités courantes et futures, a indiqué le responsable d’Eni-Congo, soulignant qu’on a trouvé des solutions à des problèmes qui nous font espérer que le futur continuera à être prospère pour notre société et pour le pays ».

« Au-delà de la centrale à gaz (450 MW), le grand projet futur d’Eni-Congo, c’est les sables bitumineux ; on a déjà installé un petit projet pilote qu’on va démarrer l’année prochaine. Tout ceci va se faire en tenant compte de l’environnement qui est la priorité numéro un de notre activité au Congo », a précisé Scaroni.

Eni-Congo avait annoncé en mai 2008 un accord avec le Congo en vue notamment de l’exploitation des sables bitumineux. En 2010, Eni a effectué les études du développement éventuel des zones terrestres de Tchikatanga et Tchikatanga-Makola, qui couvrent une superficie totale de 1 790 km2, et présentent un énorme potentiel, selon le groupe italien. Le projet bénéficierait de synergies avec les infrastructures du gisement de M’Boundi (Eni 83 % opérateur).

GABONn octroi d’une licence 3G à airtel Gabon ; le contrat de concession, dont le montant n’a pas été publié, a été signé début octobre à Libreville par Lin Mombo, directeur de l’Agence de régulation des télécommunications (Artel), et Mamadou Kouladou, directeur Afrique d’Airtel.« Le premier service que nous comptons mettre en place, c’est le commerce mobile. Mais il y a aussi la médecine à distance, l’accès à Internet pour toutes les couches de la population et de nombreux services innovants que nous allons développer », a indiqué Louis Lubala, directeur général d’Airtel Gabon.Cette licence n’étant pas exclusive, « nous sommes en négociation très poussée avec Gabon Telecom, mais aussi avec Moov et Azur », a précisé Lin Mombo.

AFRIQUE CENTRALE

| 11

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

GABONn La création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale a été annoncée officiellement début octobre par le chef de l’État. « Depuis la disparition de la compagnie nationale Air Gabon, il faut reconnaître que notre pays connaît un enclavement certain en ce qui concerne la desserte aérienne de nos provinces, mais également dans une certaine mesure avec l’extérieur.Il nous faut désormais donner au gouvernement, dans ce secteur, les outils de souveraineté lui permettant d’influencer la fixation des prix des billets et le choix des connexions. J’ai donc décidé la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale. Le gouvernement doit s’atteler à finaliser ce dossier qui est déjà bien avancé et dont la concrétisation pourrait se faire avant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football » (1er match le 21 janvier 2012).Après la faillite de la compagnie nationale Air Gabon au début des années 2000, la compagnie de droit privée Gabon Airlines avait été créée en juillet 2006 et dotée de tous les droits anciennement dévolus à Air Gabon. Mais Gabon Airlines a opéré pendant près de quatre ans avec un seul avion de type Boeing 767-200 assurant les liaisons vers Paris, Brazzaville et Johannesburg, et a cessé ses activités depuis mai 2011.

n Lancement du Campus afrique Centrale (CaC) à la rentrée 2011, dans le cadre de l’accord de partenariat signé à Libreville début juillet entre la Fondation 2iE et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), avec le soutien de Veolia Environnement.Le CAC est une plate-forme technologique de 50 ha constituée à partir des installations du Centre des métiers Jean Violas de la SEEG (filiale de Veolia) à Libreville, pour la formation professionnelle aux métiers de l’eau, de l’énergie, de l’électricité, de l’environnement et du génie civil.Structure ouverte aux partenaires privés et publics, le CAC représentera un investissement en infrastructures et en équipements de 13 milliards de F.CFA sur les cinq prochaines années pour atteindre rapidement une capacité opérationnelle de 2 000 étudiants.

GABON Le gouvernement annonce 100 milliards de F.CFA pour le TransgabonaisLe ministre des Transports, Julien Nkoghe Bekale, a effectué une visite le long du chemin de fer Transgabonais.« La CAN (Coupe d’Afrique des Nations, football) sera l’occasion de montrer à la face du monde votre professionnalisme pour mieux défendre votre pays », a-t-il déclaré.Selon le directeur général adjoint de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), Jean François Coutin, en 2011, des moyens importants ont été mobilisés pour la réussite de la CAN, dont 30 milliards de F.CFA pour l’achat de six nouvelles locomotives et d’une rame de 10 voitures voyageurs, la mise en place de commodités pour améliorer le cadre de travail des cheminots et le service à la clientèle…« Le gouvernement gabonais injectera 100 milliards de F.CFA pour le développement du Transgabonais », a annoncé le ministre.

GABONAPPui de lA bAd Au 2e ProgrAmme routier

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé fin septembre à Tunis un prêt de 230 millions UC soit 370,3 millions $ ou environ 180 milliards de F.CFA, pour financer la deuxième phase du Programme routier (PR2).

Ce programme porte sur l’aménage-ment des routes de Mouila-Ndendé (78 km) et Ndendé-Tchibanga (93 km), dont les études ont été financées par la BAD. Libreville sera ainsi reliée à Tchibanga (environ 700 km) par une route entière-ment bitumée, 110 km restant à traiter

pour atteindre Mayumba sur la côte Atlantique.

Le programme porte également sur la réhabilitation de quais fluviaux et d’infrastructures sociales, l’installa-tion de balisages fixes et flottants sur le fleuve Ogooué, et la construction de ponts piétonniers.

La zone d’influence du projet se situe dans le Sud-Ouest du pays, régions encla-vées mais ayant un fort potentiel de déve-loppement en agro-industrie, mine et tourisme.

Le programme routier aura comme impacts essentiels :

• Le désenclavement de la presqu’île de Port-Gentil, deuxième ville du pays ;

• L’amélioration des conditions de trans-port fluvial à forte potentialité de dévelop-pement autour des fleuves Ogooué, Fernan Vaz, Komo et Banio avec un linéaire total de 3 300 km ;

• La création d’emplois directs pendant la phase de construction ainsi que d’emplois indirects dans la filière bois et les secteurs agricoles et touristiques.

une enveloPPe de 94 milliArds de f.cfA disPonible Pour l’eAu PotAble

« Le diagnostic stratégique du secteur fait ressortir que l’offre d’électricité et d’eau potable est structurellement déficitaire depuis une dizaine d’années, provoquant ainsi la situation que nous connaissons aujourd’hui, marquée par des délestages permanents dans presque l’ensemble du territoire et surtout à Libreville et Port-Gentil », relevait mi-septembre le président Ali Bongo Ondimba.

Afin de renforcer le côté opérationnel de sa stratégie dans ces deux secteurs, l’État vient d’entrer au capital de Seteg dont il devient l’actionnaire principal, a annoncé le gouvernement.

Cette entrée permettra la construction des infrastructures d’eau et d’électricité, la réduction des coûts des travaux sur l’en-

semble du territoire, et la sécurisation de l’accès à l’eau potable et à l’électricité.

Afin de procéder au lancement de certains travaux structurants pour mettre fin au déficit en eau potable à Libreville, une enveloppe de 94 milliards de F.CFA est disponible et affectée, entre autres, aux travaux suivants :

• Pose d’une troisième conduite de diamètre 1 200 entre Ntoum et Libreville pour un montant de 60 milliards de F.CFA ; les travaux seront réalisés par Seteg, et il reviendra à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) (Groupe Veolia) de procéder à la construction de la station Ntoum 7 ;

• Pose d’une conduite de diamètre 800 entre le camp de Gaulle et Agondjé et construc-tion d’un nouveau château d’eau à Agondjé

afin de renforcer l’alimentation en eau de la zone nord de Libreville pour un montant de 12 milliards de F.CFA ; les travaux seront réalisés par Sobea (Groupe Vinci) ;

• Lancement d’un programme de renfor-cement des capacités de production et de distribution d’eau dans certaines loca-lités de l’intérieur pour un montant de 12 milliards de F.CFA. Ces travaux seront réalisés par Seteg.

Compte tenu des efforts importants consentis par l’État, le gouvernement « invite tous les acteurs du secteur à assu-mer pleinement leur responsabilité en accord avec l’ambition nouvelle du Gabon. Dans ce sens, l’État a procédé aux règlements de toutes les sommes dues à la SEEG, soit 11,5 milliards de F.CFA ».

AFRIQUE DE L’EST & AUSTRALE

12 | | N° 2 283 | DU 11/05/2009

AFRICAN BUSINESS

AFRICAN BUSINESS

NEWSLETTER

AFRICAN BUSINESS

12 | |N° 714|DU 09/01/2009 | N° 2 283 | DU 11/05/200912 |12 |12 | |N° 714|DU 09/01/2009 | N° 2 283 | DU 11/05/2009 |N° 714|DU 09/01/2009 | N° 2 283 | DU 11/05/2009 |N° 714|DU 09/01/2009 |N° 714|DU 09/01/2009 |N° 714|DU 09/01/2009 |N° 714|DU 09/01/2009 |N° 714|DU 09/01/2009 |N° 714|DU 09/01/2009

RÉGIONALn L’afrique du sud et l’île maurice vont construire ensemble un réseau de radio télescopes à basse fréquence, en préparation à l’attribution du Square Kilometer Array (SKA).La candidature sud-africaine est en concurrence avec l’Australie pour accueillir le télescope SKA, d’un coût évalué à 2,3 milliards $ (cf. ABN n° 2329).

MOZAMBIQUEn La promotion des pêcheries artisanales est soutenue par un prêt de 13,5 millions $ signé fi n septembre avec le Fonds de l’OPEP ; 45 000 personnes devraient bénéfi cier du projet.

NAMIBIEn Commande mi-août d’un hélicoptère eurocopter eC 145 (groupe EADS) pour les Namibia Police Force’s (Nampol) par le ministère namibien de la Sûreté et de la sécurité ; la livraison est prévue en septembre 2012.Nampol sera la première police subsaharienne à disposer d’un EC 145, appareil bi-turbine qui complétera sa fl otte existante dotée d’Écureuil AS350 B3 également construits par Eurocopter.

ZAMBIEn Le Programme d’appui à la réduction de la pauvreté est soutenu par le Fonds africain de développement (FAD) qui a approuvé fi n septembre un prêt de 24 millions $ en sa faveur. Son coût total s’élève à 159 millions $, également fi nancé par l’Union européenne (don de 43,5 millions $), le Royaume-Uni (don de 41,6 millions $), la Banque mondiale (prêt de 30 millions $), l’Allemagne (don de 13,6 millions $) et la Finlande (don de 6,8 millions $).Le projet comprend notamment la fourniture d’eau potable dans 36 districts, l’amélioration des inscriptions scolaires et la poursuite des études par les jeunes fi lles, ainsi que la vaccination complète des enfants de moins de un an dans 20 districts pauvres du pays.

SOUDANn Une fonderie d’or sera mise en service en janvier 2012 près de Khartoum, avec une capacité de production de 50 tonnes par an, a indiqué début octobre le ministre des Mines, Abdelbaqi al-Jaylani.Le pays compte plus de 200 000 mineurs artisanaux et illégaux, qui ont produit depuis janvier plus de 60 t. d’or, en grande partie exportée illégalement par la frontière égyptienne, selon le ministre.« Nous estimons que les compagnies autorisées ne produiront pas plus de 10 à 12 t. d’or cette année. Tout compris, en additionnant la production des compagnies légales et illégales, ceci nous rapportera environ 3 milliards $, plus 1 milliard $ supplémentaire pour d’autres ressources minières », précise Jaylani.« Si notre or n’est plus exporté en contrebande, il peut nous rapporter 4 milliards $, ce qui correspond au trou occasionné dans notre budget par la perte des revenus pétroliers. Donc notre priorité est désormais de fermer les canaux de contrebande d’or ».Avec l’indépendance de la zone pétrolière du Soudan du Sud (9 juillet 2011), Khartoum perd 35 % de ses revenus annuels.

AFRIQUE DU SUDcooPérAtion Avec lA frAnce dAns lA construction nAvAle militAire

La DCNS française et la société sud-africaine Kobus Naval Design (KND) ont signé début septembre un accord de parte-nariat pour la promotion, la réalisation et la commercialisation d’Offshore Patrol Vessel (OPV) en Afrique du Sud. L’OPV de la nouvelle gamme Gowind intègre les technologies les plus innovantes pour mener à bien des missions de sécurité maritime et de lutte contre la piraterie.

Mesurant 87 m, le patrouilleur hautu-rier Gowind a une autonomie de 8 000 milles nautiques. Il peut rester plus de trois semaines en haute mer, atteindre une vitesse de 21 nœuds et accueillir un héli-coptère et des drones. Le navire présente également d’importantes innovations au service des marines, des commandos et des garde-côtes.

« Cet accord prometteur est de nature à permettre de remporter des marchés d’OPV en Afrique subsaharienne, à commencer par celui attendu en Afrique du Sud », souligne la DCNS.

MAURICEcontrAt À cWe Pour le bArrAge de bAgAtelle

La China International Water & Elec-tricity Corporation (CWE) a annoncé fin septembre la signature du contrat de construction du barrage de Bagatelle avec le Ministry of Renewable Energy and Public Utilities (Mrepu).

La valeur du contrat s’élève à 112 millions $, financés par des prêts concessionnels de la China Exim Bank. La période de construction durera trois ans, et la période de maintenance 12 mois, avec un commencement début décembre 2011.

Le barrage de Bagatelle sur la Terre Rouge River, formant un réservoir d’une capacité de 14,2 millions m3, sera un barrage de type terre/roches d’une longueur de crête de 2 550 m, avec au centre un déver-soir en béton d’une longueur totale de 80 m (longueur de crête de 48 m).

Après achèvement, le barrage assurera une fourniture d’eau permanente aux zones de Plaines Wilhems, de Port-Louis et des régions voisines.