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RESEAU PROVINCIAL DES ORGANISATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME DU KASAI ORIENTAL Bureau , 38, av Inga, Commune de Dibindi, Mbujimayi, Kasaï Oriental Barreau de Mbujimayi Spécial /Décembre 2012 News Voici le numéro test du feuillet dinformation du REPRODHOC Kasaï oriental. Cette édition est un premier pas posé sur le sable mouvant des droits de l’homme dans une province en butte à une crise économique sans précédant et où règne des tensions politiques récurrentes et des conflits qui forment le lit de violations de Droits de l’Homme. En se dotant de cet instrument de communication, le REPRODHOC/Kasaï oriental tient à relever le défi de soutenir les efforts des défenseurs de droits de l’homme dont la capacité d’agir et la sécurité sont souvent mis en mal dans le contexte d’un pays en guerre et fragile comme la RD Congo. Ce feuillet se veut donc une arme entre les mains des organisations membres ayant en commun la foi en la dignité de l’homme et en l’existence de droits inaliénables et inhérents à la personne humaine. Il s’inspirera de leurs témoignages souvent faits dans des conditions difficiles, parfois au prix de leur vie. Cette arme « miraculeuse » servira efficacement dans l’arène où se mène le combat pour faire prévaloir l’universalité des droits en RDC, condition de la bonne gouvernance et du développement. Cette ambition ainsi affichée peut paraître démesurée pour un instrument qui marque ses premiers pas. Il est certes vrai qu’à un enfant qui apprend encore à marcher, on n’exigera pas tout de suite la vélocid’un athlète olympien. Mais ces pas titubant sont bien la promesse de grandes jambées vers des horizons radieux. Au lecteur à qui nous livrerons mensuellement ce feuillet, nous demandons la patiente et lindulgence d’une mère surveillant les frêles jambes de son bébé qu’elle encourage de son large sourire lorsqu’il arrive à tomber. Comme elle, il ne manquera de lui tendre la main pour le relever. Rédaction Editorial Une victime de torture tuée par les agents de sécurité, et le corps abandonné à la morgue de la polyclinique Notre Dame de l’Espérance du Diocèse de Mbujimayi Le Réseau Provincial des organisations de défense des droits de l’homme est très préoccupé et choqué par les actes de tortures opérés par les agents de la brigade de police judiciaire des Parquets du Kasaï oriental pendant la mission d’arrestation de KABEYA KANGOMBA , alias Cigare. Lire page 3 Insécurité, repas quotidien pour les familles Kasaïennes. Le dimanche 18 novembre 2012, à Kabeya Kamuanga, District de TSHILENGE, Province du Kasaï oriental, vers 16 h, le policier KAJINGULU MBIYA alias wa kudia nsensa, en opération de rechercher du colonel en défection John TSHIBANGU, tir à balles réelles sur deux habitants de KABEYA KAMUANGA, dont SHAMBUYI LUTUMBA, âgé de 42 ans qui meurt sur place et blesse ILUNGA KALONJI. Lire page 4 Vues de personnes torturées par les éléments de Police congolaise à Tshijiba.Photo REPRODHOC LATORTURE: Un instrument au service de la police Congolaise au Kasaï oriental. Sa criminalisation na eu aucune incidence. Elle justifie la force de la police contre les présumés criminels. Elle fait des morts en toute impunité et leurs auteurs. Lire page 4. Education de l’enfant handicapé du Kasaï oriental, un droit bafoué. La célébration de la journée internationale de l’enfant africain le 16 juin denier avait démontré, si besoin en était encore, l’exclusion dont l’enfant handicapé est victime dans notre système éducatif. Pour cette année 2012, le thème était axé sur la problématique de l’enfant handicapé et était ainsi formulé : « Protéger, respecter, promouvoir et réaliser les droits des enfants handicapés ». quel bilan pour une éducation de l enfant handicapé au Kasaï oriental Lire page 2

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Page 1: News RESEAU PROVINCIAL DES ORGANISATIONS DE …cefopdh.org/wp-content/uploads/2013/01/Feuillet-dinformation-REPRODHOCKOR1.pdfet blesse ILUNGA KALONJI. Lire page 4 ues de personnes

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RESEAU PROVINCIAL DES ORGANISATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE

L’HOMME DU KASAI ORIENTAL Bureau , 38, av Inga, Commune de Dibindi, Mbujimayi, Kasaï Oriental Barreau de Mbujimayi

N° Spécial /Décembre 2012

News

Voici le numéro test du feuillet

d’information du REPRODHOC Kasaï oriental. Cette édition est un premier pas posé sur le sable mouvant des droits de l’homme dans une province en butte à une crise économique sans précédant et où règne des tensions politiques récurrentes et des conflits qui forment le lit de violations de Droits de l’Homme.

En se dotant de cet instrument de communication, le REPRODHOC/Kasaï oriental tient à relever le défi de soutenir les efforts des défenseurs de droits de l’homme dont la capacité d’agir et la sécurité sont souvent mis en mal dans le contexte d’un pays en guerre et fragile comme la RD Congo.

Ce feuillet se veut donc une arme entre les mains des organisations membres ayant en commun la foi en la dignité de l’homme et en l’existence de droits inaliénables et inhérents à la personne humaine. Il s’inspirera de leurs témoignages souvent faits dans des conditions difficiles, parfois au prix de leur vie.

Cette arme « miraculeuse » servira efficacement dans l’arène où se mène le combat pour faire prévaloir l’universalité des droits en RDC, condition de la bonne gouvernance et du développement.

Cette ambition ainsi affichée peut paraître démesurée pour un instrument qui marque ses premiers pas. Il est certes vrai qu’à un enfant qui apprend encore à marcher, on n’exigera pas tout de suite la vélocité d’un athlète olympien. Mais ces pas titubant sont bien la promesse de grandes jambées vers des horizons radieux.

Au lecteur à qui nous livrerons mensuellement ce feuillet, nous demandons la patiente et l’ indulgence d’une mère surveillant les frêles jambes de son bébé qu’elle encourage de son large sourire lorsqu’il arrive à tomber. Comme elle, il ne manquera de lui tendre la main pour le relever.

Rédaction

Editorial

Une victime de torture tuée par les agents de sécurité, et le corps abandonné à la morgue de la polyclinique Notre Dame de

l’Espérance du Diocèse de Mbujimayi

Le Réseau Provincial des organisations de défense des droits de l’homme est très préoccupé et choqué par les actes de tortures opérés par les agents de la brigade de police judiciaire des Parquets du Kasaï oriental pendant la mission d’arrestation de KABEYA KANGOMBA , alias Cigare.

Lire page 3

Insécurité, repas quotidien pour les familles Kasaïennes.

Le dimanche 18 novembre 2012, à Kabeya Kamuanga, District de

TSHILENGE, Province du Kasaï oriental, vers 16 h, le policier KAJINGULU

MBIYA alias wa kudia nsensa, en opération de rechercher du colonel en

défection John TSHIBANGU, tir à balles réelles sur deux habitants de KABEYA

KAMUANGA, dont SHAMBUYI LUTUMBA, âgé de 42 ans qui meurt sur place

et blesse ILUNGA KALONJI.

Lire page 4

Vues de personnes torturées par les éléments de Police congolaise à Tshijiba.Photo REPRODHOC

LATORTURE: Un instrument au service de la police Congolaise au Kasaï

oriental. Sa criminalisation n’a eu aucune incidence. Elle justifie la force de la police contre les présumés criminels. Elle fait des morts en toute impunité et leurs auteurs. Lire page 4.

Education de l’enfant handicapé du Kasaï oriental, un droit bafoué. La célébration de la journée internationale de l’enfant africain

le 16 juin denier avait démontré, si besoin en était encore, l’exclusion dont l’enfant handicapé est victime dans notre système éducatif. Pour cette année 2012, le thème était axé sur la problématique de l’enfant handicapé et était ainsi formulé : « Protéger, respecter, promouvoir et réaliser les droits des enfants handicapés ». quel bilan pour une éducation de l’enfant handicapé au Kasaï oriental Lire page 2

Page 2: News RESEAU PROVINCIAL DES ORGANISATIONS DE …cefopdh.org/wp-content/uploads/2013/01/Feuillet-dinformation-REPRODHOCKOR1.pdfet blesse ILUNGA KALONJI. Lire page 4 ues de personnes

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Publication du rapport annuel sur la situation des droits de l’homme au Kasaï Oriental ,

Le CEFOP/DH a répertorié 80 cas

de violations des droits de la

personne humaine en 2012 au

Kasaï Oriental et les attribue à la

défaillance de l’Etat .

Au cours d’un point de presse

animé ce lundi 31 décembre 2012

dans la salle du Centre de

Formation Mpokolo Wa Moyo

appelé Marié Agnès , le Directeur

de l’ONG Centre de Formation

Populaire pour les Droits de

l’Homme, Emmanuel KABENGELE

a rendu public ,le rapport annuel

de la situation des droits de

l’homme pour la province du Kasaï

Oriental en 2012.

Sous le titre « Défection d’un

colonel et violation des droits de

l’homme dans la province du

Kasaï Oriental en RDC »,ce

rapport révèle bien le principal

prétexte qui soutend d’un bon

nombre des cas violations qui ont

été commises au deuxième

semestre de l’année 2012.

Et comparativement au rapport

présenté par la même organisation

en 2011, la situation des droits de

l’homme ne s’est pas toujours

améliorée .Aucun progrès notable

n’a été visible , a constaté

Emmanuel KABENGELE.

Ce rapport de 30 pages est

subdivisé en trois grande partie

qui analysent d’abord quelques

atteintes aux droits de l’homme ;

ensuite il dégage la responsabilité

de l’Etat avant de conclure sur

quelques recommandations .

Ces diverses atteintes aux droits humains enregistrés concernent principalement les droits à la propriété qui se tapent la part du lion avec 53 cas sur l’ensemble de 80 ans répertoriés.

Partant de là, cette ONG

conclut à la « défaillance » de l’Etat

Congolais par rapport à ses

principales obligations .Et cela

dans la mesure où il laisse libre

court à la commission de diverses

atteintes soit par inaction , sort par

déficit d’initiation , soit par son

autoritarisme ».

C’est ainsi qu’au chapitre

de recommandation , le CEFOP/DH

demande au gouvernement de

prendre des mesures nécessaires

et utiles pour que toutes les

manifestations soient mieux

encadrées par les éléments de la

PNC et d’engager des poursuites

judiciaires sans discrimination

contre les auteurs de violation des

droits de l’homme.

Au parquet , il demande

de se saisir d’office de différents

cas dénoncés ou communiqués .

Le CEFOP/DH demande au

pouvoir judiciaire de cesser toute

participation aux réunions du

Conseil de Sécurité provincial ,un

organe non constitutionnel pour

éviter toute subordination . Et à la

police nationale Congolaise de

respecter ses missions

constitutionnelles.

Education de l’enfant handicapé

du Kasaï oriental, un droit bafoué.

(Suite page 1)

Au-delà des tralalas des

discours officiels, les autorités qui

avaient pris part à la cérémonie

organisée au club MIBA s’étaient

décidées d’aller visiter le centre

« Homme comme toi », unique école

encadrant les enfants handicapés

dans la ville de Mbujimayi.

Mais cette institution née

de la détermination de la sœur

Wivine LUKALU, sa coordinatrice

n’encadre qu’une cinquantaine

d’élèves.

Et cela faute d’espace car la ville

compte de milliers d’enfants

souffrant d’un handicap. Faute de

statistiques dans un pays où le

dernier recensement remonte à

l’année 1984, il nous faut tout

simplement rappeler que

l’organisation mondiale de la santé

estime à 10% de la population

mondiale, le nombre de personnes

vivant avec un handicap sur la terre.

Au centre « Homme comme toi »,

les autorités ont certainement

constaté le manque criant d’espace

et d’infrastructure pour l’unique

école spécialisée de la ville,

confinée dans le couvent des sœurs

de la charité sur l’avenue

NGALULA. Il nous faut encore louer

ici les efforts de la sœur Wivine

LUKALU qui n’a pas hésité à

transformer le garage et la

bibliothèque du couvent en salle de

classe. Mais que peuvent bien

représenter ces 4 ou 5 salles de

classes devant l’immense besoin en

éducation des enfants handicapés

de la ville ? Peut-être une goûte

d’eau dans l’océan.

Devant cette réalité, les

autorités médusées se sont

contentées d’offrir la mécanisation à

cette école. Piquée au vif, la Chef de

Division du genre prit sur elle

d’organiser une journée de

souscription en faveur de cette

école. Mais déjà, on en connait le

résultat, la modique somme de

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600$ récoltés a été remise en

septembre à l’école. Or au terme de

la convention relative aux droits de

l’enfant et de la loi portant protection

de l’enfant en RDC, les enfants

handicapés doivent jouir pleinement

de tous les droits de l’homme et de

toutes les libertés fondamentales sur

base de l’égalité avec les autres

enfants. Mais le résultat de l’enquête

nationale du ministère de

l’enseignement primaire, secondaire

et professionnel sur la situation des

enfants et adolescents en dehors de

l’école semble un démenti cinglant à

ces dispositions des instruments

juridiques tant internationaux que

nationaux.

Selon le rapport synthèse

de cette enquête rendue public en

août 2012, 82,3% des enfants muets

sont exclus de l’école tandis que

46,8% des enfants ayant un

handicap des membres inférieures

sont aussi exclus du système

éducatif alors que 30,9% des

enfants malvoyants subissent le

même sort.

L’analyse des

obstacles empêchant les enfants

handicapés d’accéder à l’éducation

démontre qu’il est primordial de

prendre en compte les obstacles

d’ordre comportemental et

environnemental, de même que

l’offre et la demande.

En cette période de crise

dans notre province, on constate

que lorsque les familles n’ont pas

les moyens de payer les frais de

scolarité ou d’acheter des

fournitures, elles ont tendance à

donner priorité à leurs enfants non

handicapés. Ils sont gardés à la

maison s’ils ne se livrent pas à la

mendicité dans la rue.

Nombre de familles,

estiment que leurs enfants

handicapés ne pourront pas réussir

dans une école conventionnelle.

Ces familles pensent que le trajet

scolaire n’était sûr à cause des

ravins par exemple. D’autres

estiment encore que ces enfants ne

tireraient pas profit de la formation

scolaire.

Mais une telle réticence

aurait été interprétée comme une

simple fuite de responsabilité plutôt

que comme la manifestation de

préoccupation d’ordre pratique. Et

l’absence d’écoles spécialisées

encouragerait pareille attitude.

Plus encore, le contexte

actuel de l’environnement

d’apprentissage est rarement idéal

pour quiconque que pour les enfants

vivant avec handicap.

Ceux-ci ont alors des

difficultés pour accéder aux salles

de classe, ils font également face à

l’absence de sièges adaptés ou à

l’inaccessibilité des équipements

sanitaires.

Il y a là une discrimination

fondée sur le handicap qui

comprend toutes les formes de

discrimination, y compris le refus

d’aménagement raisonnable.

En conclusion, il est bon

de demander aux responsables de

la planification et ceux qui font des

budgets d’accorder des moyens

adéquats à la construction des

écoles spécialisées en province.

Mais cette institution née de la

détermination de la sœur Wivine

LUKALU, sa coordinatrice n’encadre

qu’une cinquantaine d’élèves faute

d’espace car la ville compte de

milliers d’enfants souffrant d’un

handicap. Avec le déficit des

statistiques dans un pays où le

dernier recensement remonte à

l’année 1984, il nous faut tout

simplement rappeler que

l’organisation mondiale de la santé

estime à 10% de la population

mondiale, le nombre de personnes

vivant avec un handicap sur la terre.

Il y a lieu de déduire le nombre

d’enfants dans les 3 millions estimés

de la population de Mbujimayi et

d’en prendre les 10%.

Une victime de torture tuée par

les agents de sécurité, et son

corps abandonné à la morgue de

la polyclinique Notre Dame de

l’Espérance. (Suite page1)

C’est une question qui mérite une

attention particulière. Il se révèle

qu’en date du dimanche 2

septembre 2012, monsieur

LUKESU MENDA KABONGO

Augustin, dit ya Auguy, après avoir

menacé de mort KABEYA

KANGOMBA, alias Cigare,

présumant que ce dernier avait

volé ses biens, l’accusera à

l’inspection de la brigade de police

judiciaire des Parquets du Kasaï

oriental, située à coté de la prison

centrale de Mbujimayi. Il s’ensuit que

le dossier a été suivi par l’inspecteur

NGANDU Dazzy, qui donna mission

aux APJ1 pour exécution.

Les agents de la police judiciaire qui

avaient reçu mandat, se sont livrés à

des actes de torture pour arracher

les aveux de l’infortuné.

Affaibli de tous les traitements subis,

il en succomba. Son corps fut

abandonné à la morgue de la

Polyclinique Notre Dame de

l’Espérance. Le parquet général

saisi du fait l’a traité de la manière

souvent ordinaire : que le plus fort

l’emporte. Cette affaire qui ne

choque personne a fait objet d’un

Photo morgue notre dame de l’Esperance

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cas dans le rapport de

REPRODHOC-K.Or. Après avoir

épuisé son long séjour dans le frigo

mortuaire durant les deux mois il fut

enterré suivant la bienveillance des

responsables de la morgue de

l’Hôpital notre dame de l’espérance

le 02 novembre 2012 au cimetière

Mamu TSHELA, du Diocèse de

Mbujimayi avec trois autres corps

de deux dames et un homme

déposés par la police et abandonnés

dans les mêmes circonstances que

lui. Le parquet est interpellé pour

revenir sur cette affaire.

LATORTURE: Un instrument au service

de la police Congolaise au Kasaï oriental.

(Suite page 1).

Du 16 au 22 décembre 2012, un certain

nombre des policiers du kasai oriental fut

commis dans une opération d’accalmie des

tentions provoqués par le conflit ayant fait

coulé le sang entre les populations de Béna

Tshiloba et les bénas Kabombo à Tshijiba,

dans le territoire de Miabi, district de

Tshilenge.

Ces policiers en représailles de la mort de

l’un de leur, le commandant MBIOLA, tué

par un groupe en conflit alors qu’il venait

rétablir la paix, ont sérieusement torturés, et

réservé un traitement inhumain et

dégradant sur les présumés auteurs

d’incendie et tuerie du 16 décembre 2012.

Selon nos sources, c’est pendant le chemin

de Tshijiba à Mbujimayi vers la direction

provinciale de la Police, que les victimes ont

connus leur calvaire des tortures, actes

inhumains et dégradants, sur les 8

personnes identifiées à la date du 22 décembre 2012. Ces actes ont engendré

deux cas de décès. Il s’agit du cas de

MUANZA TSHIMBAWU, décédé le jeudi, 20

Décembre 2012 à 22h00 au cachot du

parquet Général de Mbujimayi, LUMBALA

MUNYENGELA, 52 ans, décédé à l’hôpital

général de référence de Dipumba, le mardi

25/12/2012 à 09heure ; sont Hospitalisés à

l’Hôpital de Dipumba :

MPOYI TSHIMBAWU, 38 ans ; NTAMBUA

MUPAKUMINU, 56 ans ; MUAMBA

LUMBALA, 42 ans.

Quelques uns qui ont survécu à ces tortures

entre les mains du parquet. Il agit de

TSHIBEMBA NGANDU 40 ans d’âge, arrêté

mardi 18 /12/2012 ;

KALALA BUKASA André 28 ans d’âge,

arrêté mardi 18 /12/2012 ; MUTOMBO

TSHIKALA MUANA Kenza, 55 ans d’âge,

mercredi 19 /12/2012.

Une fois de plus le Parquet général est

interpellé pour donner la suite respectueuse

à la loi. Le REPRODHOC suit de très prêt le

traitement de cette affaire. Non seulement

tous les inculpés doivent être jugés suivant

les règles de compétence, mais aussi

tous ceux qui sont impliqués dans la

mort des personnes précitées.

Par la Rédaction REPRODHOC.

INSECURITE : repas quotidien

dans les familles de Kasaïennes.

(Suite page 1)

Le policier KAJINGULU MBIYA alias

WA KUDIA NSENSA, en opération de

recherche du colonel en défection John

TSHIBANGU, tire à balles réelles sur

deux habitants de KABEYA

KAMUANGA, dont SHAMBUYI

LUTUMBA, âgé de 42 ans qui meurt

sur place et blesse ILUNGA KALONJI.

Selon, le policier auteur du crime, Il y ‘a

plus ou moins trois semaine avant la

date de la commission du crime il

recherchait ILUNGA KALONJI, qu’il

estimait avoir volé une somme d’argent d’une valeur de 17.000 fc, une

moustiquaire, une tenue policière,

quatre sous vêtements, et la carte de

policier.

Par hasard, le dimanche 18

novembre 2012, lorsqu’il revenait

d’une mission d’arrestation

manquée à Bena Mbayi, village

voisine de Kabeya kamuanga, après

s’être séparé de son coéquipier,

croisera ILUNGA KALONJI, qu’il

avait dénoncé au près des autorités

territoriales pour les faits ci haut

précités. Il a

contraint l’infortuné à se rendre

avec lui au bureau du territoire. En

voulant se sauver, le policier

KAJINGULU MBIYA alias wa kudia

nsensa a jugé utile de mettre fin à la

vie de son voleur.

Le conseil de sécurité provincial,

saisi de la situation donnera les

injonctions à l’auditorat militaire de

garnison de se saisir du dossier, ce

dernier ouvrit le dossier judiciaire

sous RMP 10868. Le REPRODHOC

Kasaï oriental suit attentivement la

situation.

REDACTION REPRODHOC

CELLULE D’INFORMATION, FORMATION ET EDUCATION

CIVIQUE Président :

Giscard TSHIMBALANGA OCDH Vice président :

Charles MUKENDI Membres :

Me justice TSHIAMALA

Me Emery MUTANDA

Richard KANYINDA

Visa su SEP

A lire dans le prochain numéro : - La célébration de la journée

provinciale des droits de l’homme au Kasaï

Oriental.

- Qui est défenseur des droits de

l’homme et son rôle dans la société ?

- Que pense l’homme de la rue sur les

droits de l’homme ? Etc.

Cellule d’information

Contact :

Tel : 00243998007200

00243856169916