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Les entreprises en région ALPC et en Aquitaine

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nces r

égio

nale

s

Bilan 2015 – Perspectives 2016

Tous les graphiques de ce document sont réalisés à partir des données collectées par la Banque de France. Reproduction autorisée en citant la source.

Contexte conjoncturel national Indicateur du Climat des Affaires

Un indicateur du climat des affaires permet une lecture rapide et simplifiée de la situation conjoncturelle. Il résume par une variable synthétique l’évolution des soldes

d’opinion qui présentent des évolutions similaires dans le temps. En hausse, il traduit une amélioration du climat conjoncturel ; en baisse, sa dégradation. 100 = moyenne de longue période

Industrie Services marchands

Source INSEE

Après une année 2014 atone, le climat des affaires s’est

légèrement redressé en 2015. L’activité reste toutefois en

deçà de son niveau moyen de longue période dans tous les

grands secteurs d’activité, industrie, services et

construction. La reprise progressive de l’activité en zone

Euro a bénéficié à l’économie française, mais a été

atténuée par le ralentissement des pays émergents. Au

niveau national, l’impact économique des attentats

meurtriers de janvier et novembre a globalement été

temporaire et limité à certains secteurs des services

marchands.

En 2015, le PIB a progressé de 1,1 %, après une

croissance de 0,2 % en 2014. La contribution au PIB de la

demande intérieure hors stocks est de 1,1 point en 2015

après 0,5 en 2014. Cette progression provient en grande

partie de la hausse de la consommation des ménages

(+1,4 %, après +0,6 % en 2014), elle-même portée par

une amélioration globale du pouvoir d’achat.

L’investissement des entreprises a poursuivi sa

progression (+2,0 % en 2015 comme en 2014), soutenu

par le CICE et le dispositif de suramortissement.

L’investissement des ménages a reculé de nouveau, mais

moins fortement qu’en 2014 (-3,0 % après -5,3 %) : le

marché de l’immobilier neuf reste mal orienté en dépit du

dispositif Pinel. La variation de stocks a contribué

positivement à la croissance (+0,2 point), contrairement

au commerce extérieur (-0,1 point).

Le solde des échanges extérieurs de marchandises s’est

amélioré, mais reste déficitaire (-46 milliards d’euros

entre décembre 2014 et novembre 2015, après -58 en

2014). Les exportations se sont intensifiées, sous l’effet

simultané de la baisse du taux de change de la monnaie

unique et de la bonne tenue de l’activité de nos

partenaires commerciaux. Le solde des échanges

extérieurs de services est quant à lui positif, mais un peu

moins élevé qu’en 2014.

Le taux de chômage reste élevé en 2015 (10,5 % comme

en 2014).

Les prix à la consommation sont restés stables en

variation annuelle, après +0,5 % en 2014. La faiblesse de

l’inflation est notamment le fait du repli des prix des

produits pétroliers et des autres matières premières. Dans

ce contexte, la BCE a adopté des mesures

d’assouplissement quantitatif, qui ont fait reculer les

risques déflationnistes et ont soutenu l’activité

économique (impact de +0,3 % sur le PIB).

L’accès des entreprises au crédit bancaire a été dans

l’ensemble aisé en 2015, la situation des TPE

apparaissant à cet égard relativement moins favorable que

celle des plus grandes entreprises.

60

70

80

90

100

110

120

130

ICA Aquitaine ICA France

60

70

80

90

100

110

120

130

ICA Aquitaine ICA France

Les entreprises en RÉGION ALPC Synthèse Bilan 2015 – Perspectives 2016

Banque de France – Les entreprises en Région ALPC Bilan 2015 – Perspectives 2016 sur 22

Industrie (Variation pondérée par les effectifs ACOSS) RÉGION ALPC

0,4

0,0-2,0

3,0

0,3

23,3

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

CA HT Total Effectifs Investissement

2015/2014 Prévisions 2016

Quasi stabilité en 2015 et perspectives optimistes à court terme.

La légère croissance du chiffre d’affaire industriel de la grande région est plus spécifiquement due à la vitalité des industries agro-alimentaires et de matériel

de transport de Poitou Charentes et des fabrications d’équipement

électrique/électronique d’Aquitaine. Les perspectives d’évolution de la production sont plus favorables sur l’ensemble du territoire et dans toutes les

branches industrielles de notre panel. La tendance est clairement positive mais

elle reste insuffisante.

En effet, les effectifs ont été globalement préservés en 2015. Quelques

embauches ciblées ont pallié le moindre recours à l’intérim. La trajectoire

devrait se maintenir en 2016.

En deçà des prévisions sur l’année écoulée, les investissements sont anticipés

en hausse, notamment pour la modernisation de l’outil de production. Si la dynamique productive d’ensemble est portée par quelques grands

établissements et ETI, les entreprises de moins de 50 salariés se démarquent

également par leur intention nouvelle d’investissement.

Services marchands (Variation pondérée par les effectifs ACOSS) RÉGION ALPC

1,6 1,30,6

2,6

1,2

-8,0-10%

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%



L’activité dans le secteur des services marchands s’est raffermie de manière

significative, ce qui s’est traduit par une hausse globale de 1,6% des chiffres

d’affaires.

Cette progression des affaires s’est accompagnée d’un accroissement des

effectifs dans des proportions comparables (+1,3%).

Dans leur ensemble, les enveloppes d’investissements ont été reconduites d’une année sur l’autre grâce à des dépenses de mise aux normes. Mais ils

devraient être assez sensiblement réduits en 2016.

L’activité devrait à nouveau progresser en 2016 à un rythme supérieur à celui de cette année, permettant la poursuite du confortement des effectifs

employés.

Construction (Variation pondérée par les effectifs ACOSS) RÉGION ALPC

-5,4-3,9

-20,5

1,6

-1,8

-13,9

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

Production Effectifs Investissement


La Grande Région ALPC représente désormais la 3ème région de France en

termes de production dans le secteur du Bâtiment.

La contraction des marchés a été sensible (-5,4%), mais de façon plus

marquée en Limousin qu’en Aquitaine et Poitou-Charentes. Les difficultés

sont notables dans le logement neuf, la maison individuelle et la construction de bâtiments non résidentiels. La baisse des facturations recouvre en bonne

partie celle des marges.

Les chefs d’entreprise n’envisagent qu’une très faible progression de leur activité en 2016 (+1,6%). Le revirement a toutefois été suffisamment attendu

pour constituer un espoir majeur à court teme.

L’ajustement des effectifs à la baisse s’est poursuivi (-3,9%) et devrait se poursuivre. (-1,8%)

Dans ce contexte, l’impact sur les investissements est notable (baisse de

20,5%) et devrait perdurer en 2016 (-13,9%).

Les entreprises en AQUITAINE Synthèse Bilan 2015 – Perspectives 2016


Industrie (Variation pondérée par les effectifs ACOSS) AQUITAINE

0,1 0,52,1

3,5

0,6

24,4

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%



L’activité industrielle aquitaine montre des signes de sortie d’un faux plat

interminable.

La production s’est raffermie fin 2015 et les perspectives plus favorables

encouragent les investissements.

La variation du chiffre d’affaires 2015 profite d’une demande soutenue dans la

fabrication d’équipement électrique électronique et l’industrie agro-

alimentaire. En revanche, l’industrie aéronautique/spatiale et la pharmacie, en phase de transition dans leurs offres-produits, ralentissent leur production.

Dans ce contexte, l’emploi dans le panel stagne, et l’optimisation des

ressources humaines se traduit par une nouvelle contraction de l’intérim. Conformément aux prévisions, les investissements progressent légèrement

en 2015 ; la dynamique attendue pour 2016 constituerait un axe vertueux pour

redresser la compétitivité des industries aquitaines et améliorer la croissance.

Pour 2016, les industriels anticipent en effet une accélération de la

production régionale (+3,5%) accompagnée d’ une reprise dans la fabrication

de matériel de transport et la pharmacie.

Services marchands (Variation pondérée par les effectifs ACOSS) AQUITAINE

1,0 1,4

3,22,8

1,2

-5,0

-10%

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%



Bonne tenue des prestations de service.

Portée par l’ensemble des branches, l’activité globale progresse en 2015 et

l’emploi, essentiellement permanent, bénéficie de cette dynamique positive.

Dans ce contexte, des investissements, notamment dans le transport, sont

initiés sur la période, induits par la nécessaire mise aux normes « euro 6 »

des véhicules lourds. En 2016, les renouvellements de matériels seraient par contrecoup plus limités.

Les prévisions des chefs d’entreprise pour 2016 sont favorables : la

croissance de l’activité devrait se poursuivre, particulièrement dans les

activités informatiques et services d’information. Elle s’accompagnerait de

recrutements.

Construction (Variation pondérée par les effectifs ACOSS) AQUITAINE

-5,1-3,7

-21,8

2,1

-1,6

-12,6

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

Production Effectifs Investissement


Après le repli de 2015, accalmie ou embellie en 2016 ?

La bonne tenue des commandes privées émanant de la promotion immobilière ou du secteur industriel ne compense pas les pertes de marché liée à la baisse

des commandes publiques dont pâtissent principalement les travaux publics.

Pourtant, l’attractivité du littoral ainsi que des taux de crédit bas ont été favorables à la construction de logements individuels.

Le repli de l’activité, observé en 2015, s’est toutefois atténué au cours des

trois derniers mois de l’année grâce à l’absence d’intempéries et à la réalisation de chantiers dans le secteur de la rénovation notamment.

La morosité de la conjoncture s’est traduite par des réductions d’emplois

permanents, mais surtout temporaires, l’intérim constituant la variable d’ajustement dans ce secteur.

Les investissements totaux représentent environ 2% du chiffre d’affaires

global, aussi leur évolution baissière doit-elle être nuancée. Après plusieurs années de marasme, la fin du tunnel est espérée et les

perspectives s’affichent prudemment sereines pour 2016.

Commerce de Gros (Variation pondérée par les effectifs ACOSS) AQUITAINE

1,6

6,5

-1,2

15,9

1,3 1,80,5

13,6

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

CA HT Total dont export Effectifs Investissement


Le redressement attendu dans le négoce de gros se réalise à

l’exportation et plus modestement sur le marché intérieur.

Le climat conjoncturel reste cependant sous pression et la demande manque de vigueur.

Le marché du vin est atone, soumis aux tensions mondiales. Le négoce de

céréales doit également digérer l’impact conjugué de la baisse de la demande chinoise et la perte de compétitivité du bioéthanol.. Le regain

timide de la consommation des ménages bénéficie au marché de gros de

produits alimentaires. Les volumes commercialisés à destination du BTP

peinent à s’étoffer.

L’emploi du secteur se dégrade légèrement et devrait rester stable en 2016,

avec des perspectives de croissance de l’activité comparable à celle de 2015.

L’investissement reste bien orienté, alliant amélioration des capacités de

stockage et de conditionnement.

Les entreprises en AQUITAINE Industrie Contexte conjoncturel


Rappel du contexte conjoncturel régional

Production passée et prévisions

(soldes d’opinion CVS) AQUITAINE

En 2014, la consolidation de l’activité industrielle, entamée en 2013,

s’est poursuivie sans grande effervescence, soutenue par les

exportations directes en zone euro.

Après le sur-place du début d’année 2015, un renforcement modéré

de la dynamique industrielle s’est globalement installé au printemps ;

l’état globalement stationnaire de l’industrie aéronautique est la

résultante de performances inégales et contraste avec les espoirs

qu’ont pu faire naître certains succès commerciaux emblématiques.

La production industrielle se raffermit en fin d’année dans la plupart

des branches, à la faveur de carnets de commandes bien équilibrés.

L’orientation des prévisions formulées par les industriels début

février confirme un regain de confiance. Les signaux positifs émis

paraissent suffisants pour envisager des embauches nettes.

Situation des carnets et des stocks de produits finis

(soldes d’opinion CVS) AQUITAINE

Pas à pas, les carnets de commande se sont étoffés au cours du

second semestre 2015 et dans l’ensemble, le niveau des stocks

apparaît évoluer en adéquation.

Utilisation des capacités de production

(soldes d’opinion CVS)

AQUITAINE

Les taux d’utilisation des capacités de production demeurent en

dessous de leur niveau de longue période ; pour autant les besoins

d’optimisation des processus de fabrication et une adaptation au

numérique sont patents.

Le redémarrage du moteur de l’investissement constituerait une

voie royale pour redresser la compétitivité de l’industrie aquitaine

et contribuer à l’amplification de la croissance.

-60

-40

-20

0

20

40

60

déc.-11 déc.-12 déc.-13 déc.-14 déc.-15

Variation sur m-1 Prod prév Tendance

-60

-40

-20

0

20

40

60


niv stocks niv carnets

60

65

70

75

80

85

90


T.U.C. Moyenne Linéaire depuis janvier 1996

Les entreprises en RÉGION ALPC et en AQUITAINE Industrie


Chiffre d’affaires : Bilan 2015

Évolution du chiffre d’affaires total 2015/2014 en % (Variation pondérée par les effectifs ACOSS)

RÉGION ALPC AQUITAINE

0,4

2,1

0,4

2,7

-0,5-1%

0%

1%

2%

3%

4%

ensemble del'industrie

Ind.Alimentaires

Équip. Élect. etÉlectro.

Matériels detransport

Autresproduits

industriels

0,1

1,5

4,1

0,4

-0,8-1%

0%

1%

2%

3%

4%


Ind.Alimentaires



Autresproduits

industriels

En 2015, le chiffre d’affaires dans l’industrie progresse légèrement en

Grande Région. Si l’industrie picto-charentaise apparait plus dynamique (+2,6%), l’Aquitaine maintient son niveau d’activité (+0,1%) tandis que

celle du Limousin s’érode (-0,2%). La fabrication de matériels de transport

connait la plus forte progression, portée par les entreprises de Poitou-Charentes. Les productions d’autres produits alimentaires et de boissons

permettent à la branche agroalimentaire de connaître la même évolution, les

autres segments étant en repli. Alors que la fabrication d’équipements électriques s’essoufle, celle des machines et équipements permet à la

branche de maintenir son activité. Les autres produits industriels(*)

s’inscrivent globalement en baisse, l’Aquitaine accentuant le mouvement d’ensemble.

En 2015, le chiffre d’affaires global plafonne, comme l’an passé.

Avec une croissance de 4,1%, les facturations dans les équipements électriques électroniques enregistrent la plus forte hausse. L’activité progresse

également, dans une moindre mesure, dans l’agroalimentaire ; la bonne tenue

de la fabrication de boissons et un marché du foie gras qui a bien résisté compensent la baisse de la fabrication d’aliments pour l’élevage.

La fabrication de matériel de transport, secteur structurellement porteur en

Aquitaine, marque le pas : les sous-traitants aéronautiques vivent une forte irrégularité de charge selon les segments.

En revanche, la tendance est baissière pour les autres produits industriels(*)

recouvrant plus de la moitié des effectifs de l’industrie en Aquitaine.

dont Autres Produits Industriels(*)


0,20,7

-3,7

-1,8

0,4

-2,9

-4%

-3%

-2%

-1%

0%

1%

2%

travail dubois

Ind. Papieret carton

chimie pharmacie matériauxnon métal

métallurgie

1,2 1,3

-3,6

-2,4

-0,1

-4,1

-4%

-3%

-2%

-1%

0%

1%

2%

travail dubois



métallurgie

La baisse globale des facturations dans les autres produits industriels

recouvre des situations contrastées, tant à l’intérieur du secteur que dans

l’ensemble des territoires.

Favorisé par la bonne tenue du segment de la fabrication de pâte à papier et

de papier-carton, notamment aquitaine, le chiffre d’affaires de la branche

s’améliore (+0,7%).

Dans le même temps, la production de matériaux non métalliques

progresse légèrement (+0,4%) : le segment des emballages plastiques

compensant les moindres performances des produits liés à la construction.

A l’inverse, et pour des raisons diverses, la chimie, la métallurgie (effet

prix) et la pharmacie (renouvellement de produits), peinent à maintenir leurs niveaux d’activité.

L’évolution du chiffre d’affaires global des autres produits industriels est la

résultante de tendances divergentes :

Le travail du bois et l’industrie du papier-carton sont en légère progression sur l’année, effet dû essentiellement à la hausse des prix des matières

premières ;

Les productions chimiques reculent dans un marché mondial très concurrentiel et l’industrie pharmaceutique fait face à des difficultés, a priori

ponctuelles.

Les composantes variées et polymorphes de la production métallurgique souffrent différemment de la mondialisation des marchés et des aléas de la

demande de l’aéronautique : avec des volumes contractés, la transformation de l’acier emporte la tendance à la baisse ;

La fabrication de produits et matériaux non métalliques est stable, équilibre

précaire évoluant notamment selon la demande des matériels de transport, de la construction et de la consommation des ménages (emballages plastiques).



Chiffre d’affaires export : Bilan 2015

Évolution du chiffre d’affaires Export 2015/2014 (Variation pondérée par les effectifs ACOSS)


2,0

8,3

1,1

4,3

-1,5

2,0 1,93,1

13,6

0,90,4

2,10,4

2,7

-0,5

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%


Ind.Alimentaires



Autresproduits

industriels

CA export dont Export Zone Euro CA HT (rappel)

0,3

3,0

5,3 4,8

-1,7

0,1

3,6

0,31,0

-0,8

0,11,5

4,1

0,4-0,8

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%


Ind.Alimentaires



Autresproduits

industriels

CA export dont Export Zone Euro CA HT (rappel)

Les parts de marché à l’exportation se sont améliorées en grande région

mais de façon différenciée selon les secteurs, les marchés et les tailles

d’entreprise.

Dans la fabrication de matériels de transport, les livraisons directes à

l’étranger progressent, tirées par la construction navale en Aquitaine et Poitou-Charentes, alors que les échanges ralentissent dans l’aéro/spatiale et

s’érodent dans le matériel ferroviaire. L’exportation de l’industrie

automobile bénéficie de l’allant des entreprises limousines du secteur.

L’industrie agro-alimentaire cumule une grande part du commerce hors hexagone de la grande région et enregistre la progression la plus élevée

(+8,3%).

Les variations de chiffre d’affaires dans les autres produits industriels sont

amplifiées par un effet prix matières dans la sidérurgie et la fabrication de produits métalliques.

En Aquitaine, les exportations industrielles directes se sont bien tenues,

accompagnant l’évolution de l’activité industrielle.

Dans la fabrication de matériels de transport, les exportations

aéronautiques/spatiales, quelle que soit la zone offrent encore des débouchés mais leur remplacement a déçu par rapport à 2014. La construction navale

bénéficie a contrario d’un redémarrage.

Les fabricants de machines et équipements électriques améliorent leur

pénétration des marchés étrangers, pourtant pénalisés par une économie brésilienne en crise. L’exportation de l’agro-alimentaire bénéficie d’un regain

des échanges vers la zone euro des fabricants de boisson.

Dans les autres produits industriels, hormis l’industrie pharmaceutique, toutes

les branches accusent un recul de leur commerce extérieur. La concurrence hors zone euro s’intensifie notamment dans l’industrie chimique.

NB : les exportations restent concentrées sur un nombre limité d’acteurs

significatifs employant généralement plus de 250 salariés au sein de groupes internationaux

*

* *



Effectifs : Bilan 2015

Évolution des effectifs industriels (permanents et intérimaires) en 2015 par rapport à 2014

(Variation pondérée par les effectifs ACOSS)


0,0 -0,2

1,0 1,1

-0,5

-4,4

0,1

-2,9

11,5

-9,2-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%


Ind.Alimentaires



Autresproduits

industriels

effectifs dont intérimaires

0,5 0,92,5

1,6

-0,4-3,2

4,4

15,8

8,1

-10,6-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%


Ind.Alimentaires



Autresproduits

industriels


L’emploi se maintient en Grande Région, la stabilité recouvrant des

évolutions différenciées selon les territoires. L’emploi industriel frémit en

Aquitaine (+0,5%) tandis qu’il se contracte en Limousin (-0,3%) et en Poitou-Charentes (-0,5%). Le personnel intérimaire est le plus impacté.

Portée par une activité soutenue, la fabrication de matériels de transport a

procédé à des recrutements, essentiellement en contrat à durée déterminée. Les équipements électriques et électroniques ont privilégié le renforcement

de leur personnel permanent.

En revanche, l’agroalimentaire, tout comme les autres produits industriels(*) ne parviennent pas à maintenir leurs effectifs.

L’emploi industriel frémit en 2015 en Aquitaine.

Le maintien des effectifs s’est accompagné d’un nouveau fléchissement plus

marqué de recours à l’intérim. Cette évolution déjà observée en 2014 est à nuancer, car notre échantillon est composé d’entreprises non défaillantes.

Les variations sont par ailleurs contrastées, étroitement corrélées à l’évolution

de l’activité par secteur. L’amplitude de la tendance s’avère plus prononcée

pour les emplois temporaires, à la hausse comme à la baisse.

Les embauches dépassent enfin l’épaisseur du trait, notamment dans les ateliers d’équipement électriques et électroniques et de matériel de transport.

dont Autres Produits Industriels(*)


-4,4-1,8

-0,2-2,3

-0,3

0,5

-17,5

-8,1

-14,7

-29,6

-13,4

-1,5

-35%

-30%

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

travail dubois



métallurgie


-3,7 -2,8

0,6

-2,3

0,01,3

-24,0

-16,7

2,0

-29,8

-3,6

-8,5

-35%

-30%

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

travail dubois



métallurgie


Quels que soient les territoires, les autres produits industriels enregistrent une érosion de leurs effectifs.

Seule la métallurgie, sous l’impulsion des entreprises aquitaines, procède à

quelques recrutements sur des profils ciblés.

Le travail du bois enregistre le plus fort recul en Grande Région ; les

entreprises limousines résistent à ce mouvement.

Les autres branches parviennent, au mieux, à maintenir leurs effectifs.

Le personnel intérimaire, véritable variable d’ajustement, enregistre une

baisse importante, dans l’ensemble des branches.

Pour les autres produits industriels, le repli des effectifs est sensible notamment dans le travail du bois et les industries du papier carton,

conséquence des difficultés de la filière. La branche pharmaceutique, qui

entre dans une phase de transition de gamme, enregistre également un recul

du nombre de ses salariés.

L’emploi permanent reste stable globalement dans la fabrication de produits non métalliques et résiste bien dans la chimie qui augmente légèrement son

recours à l’intérim.

Quelques embauches ont été relevées dans la métallurgie, notamment pour le

traitement des métaux et les éléments pour la construction.

Le recours aux intérimaires diminue majoritairement dans les branches les

plus dépendantes : la pharmacie, la filière bois et la production métallurgique.



Investissements : Bilan 2015

Évolution des investissements en 2015 par rapport à 2014 :

(Variation pondérée par les effectifs ACOSS)


-2,0

2,0

10,514,4

-5,5

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%


Ind.Alimentaires



Autresproduits

industriels

Évolution des investissements totaux

2,1

-9,3

21,1

16,7

2,8

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%


Ind.Alimentaires



Autresproduits

industriels

Évolution des investissements totaux

Sur la région ALPC, la tendance est à la réduction des investissements, imputable au recul dans les autres produits industriels. L’extension et la

rénovation du bâti sont globalement mieux orientées que le renouvellement

des équipements, mais ne représente qu’une part mineure de l’ensemble des

financements.

Dans le secteur agro-alimentaire, les investissements en matériel productif

de Poitou-Charentes portent l’évolution positive du secteur.

Avec davantage d’ampleur en 2015, les installations techniques de

fabrication d’équipements électriques et électroniques ont fait l’objet de modernisations sur une majeure partie du territoire. De même,

l’investissement productif suit une courbe ascendante dans le matériel de

transport et intéresse autant l’automobile, le ferroviaire que l’aéronautique.

Le fléchissement global des sommes investies dans les autres produits industriels concerne l’ensemble des branches, excepté la fabrication de

produits métalliques. L’impact est à moduler selon les territoires et la part

consacrée à l’immobilier suit encore une courbe positive.

En 2015, les investissements progressent en Aquitaine, Cette timide reprise est affectée en priorité à l’amélioration et au renouvellement des installations

techniques vieillissantes. En parallèle, on note sur la période une meilleure

utilisation de l’ensemble des capacités de production.

Les secteurs des équipements électriques et électroniques et du matériel de

transport, automobile et aéronautique, mènent la tendance, avec un accent sur

l’immobilier dans l’aéronautique.

Seules les industries agro-alimentaires ne participent pas de cette évolution,

malgré l’accent mis sur le renouvellement des équipements, en particulier

dans la transformation et la conservation de la viande et des fruits et légumes.

Parmi les autres produits industriels la chimie et le travail du bois investissent

dans le matériel productif quand le papier-carton réduit ses efforts.

Les installations et les bâtiments peinent à se moderniser dans le secteur de la fabrication de matériaux non métalliques. La tendance est identique pour la

production de produits métalliques, à l’exception, ponctuellement, du

traitement des métaux et l’usinage où la dynamique sur l’investissement immobilier perdure.

Dont investissement en équipement ou Immobilier


-4,1

7,4 9,4 10,7

-10,8

5,9

-24,4

14,2

41,9

13,9

-50%

-25%

0%

25%

50%


Ind.Alimentaires



Autresproduits

industriels

Équipement Immobilier

2,1 1,5

37,0

15,2

-1,7-5,1

-37,3 -48,5

26,0

7,5

-50%

-25%

0%

25%

50%


Ind.Alimentaires



Autresproduits

industriels

Équipement Immobilier

Les entreprises en RÉGION ALPC Industrie


Délais de paiement de la clientèle en 2015

Léger regain de tension :

En grande majorité, les professionnels de la région ALPC indiquent que les

délais de paiement de leur clientèle restent stables d’une année à l’autre.

Seuls 10 % d’entre eux évoquent une augmentation.

Rentabilité d’exploitation : bilan 2015

Amélioration mesurée :

La répartition équitable des réponses relatives à la rentabilité 2015 ne fait pas apparaître d’évolution dominante. Cela étant, le solde d’opinion (1) est

positif (6 points) : il s’agit sans doute d’un effet favorable du CICE. Enfin,

pour plus d’un tiers des entreprises interrogées (38%), c’est le statu quo.

Par secteurs : évolution 2015/2014 (Répartition des réponses des chefs d’entreprise et solde d’opinions)

Près de 60% des industriels du secteur des matériels de transport (et 70%

pour le segment de la construction aéronautique & spatiale) répondent que leur rentabilité est restée stable en 2015.

Seul le segment de l’équipement électrique & électronique voit sa

profitabilité nette d’ensemble se réduire : plus de 41% du panel est concerné par cette évolution et le solde d’opinion s’affiche à -7 points.

Dont : Autres Produits Industriels : évolution 2015/2014 (Répartition des réponses des chefs d’entreprise et solde d’opinions)

Si le solde d’opinion des professionnels du travail du bois s’avère faiblement négatif, les réponses presque strictement réparties par tiers

reflètent de grandes disparité en termes de rentabilité, dans un contexte de

raréfaction des stocks de bois tempête.

Pour la chimie et la métallurgie, la stabilité prévaut. 41% des usines

pharmaceutiques évoquent une diminution de leurs profits cette année.

L’industrie du papier carton accompagne la hausse de son chiffre d’affaires (+0,7%) d’une progression de sa profitabilité pour près de 55 % des

entreprises du panel. Le constat est le même, mais à un degré moindre, pour

les matériaux non métalliques : plasturgie, verre, béton (rentabilité en hausse pour 41% du panel).

(1) Les questions appellent une réponse à trois modalités : « en hausse », « stable » ou « en baisse ».

Le solde d'opinion est défini comme la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé

une opinion positive et la proportion de répondants ayant exprimé une opinion négative.

34%

38%

28%

Rentabilité 2015

augmentation

stabilité

diminution

10% 85% 5%

Evolution des délais de paiement de la clientèle en 2015

augmentation stabilité diminution



Synthèse : bilan 2015 et perspectives 2016

Évolution attendue du chiffre d’affaires, des effectifs totaux et des investissements en 2015 et perspectives 2016

(Variation pondérée par les effectifs Pôle Emploi)

RÉGION ALPC

En région ALPC, le chiffre d’affaires réalisé en 2015 reste pratiquement au

niveau de celui de 2014. Les perspectives 2016 sont plus optimistes avec globalement +3% ; tous les secteurs sont concernés, certes à des degrés

variables puisque les anticipations s’échelonnent entre 2% et jusqu’à 4 %

pour les autres produits industriels.

Les effectifs resteraient contraints et les variations indécises selon les

territoires et les secteurs mais, au final, proches d’une stabilité globale.

Pour 2016, les industriels, en grande majorité, orientent leurs

investissements vers une modernisation ou le renouvellement courant de leurs moyens de production. Un quart d’entre eux prévoit une augmentation

des capacités.

De nouveaux projets sont annoncés en 2016 dans le matériel de transport

et la filière bois. L’agro-alimentaire annonce également une forte hausse

mais des investissements pourraient être différés du fait du vide sanitaire imposé suite à la grippe aviaire.

0,42,0

0,0-2,0

3,04,7

0,3

23,3

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%



24%

76%

Orientation des prévisions d'investissement pour 2016

augmentation descapacités de production

modernisation ourenouvellementcourant des moyens deproduction

Évolutions par grands secteurs de l’industrie

0,4 1,1 1,0

10,53,3 2,8

-0,8

5,1

-10%

0%

10%

20%

30%

40%

50%


Equipements électriques, électroniques, informatiques et autres machines


-0,5 -1,5 -0,5-5,5

3,9 4,00,4

13,5

-10%

0%

10%

20%

30%

40%

50%


Autres produits industriels (*)


(*) Autres produits industriels : métallurgie, caoutchouc et plastiques, industrie pharmaceutique, industrie chimique, industrie papier et carton, travail du

bois, autres industries manufacturières

2,18,3

-0,2

2,02,0 4,70,4 51,6

-10%

0%

10%

20%

30%

40%

50%


Fabrication de denrées alimentaires et de boissons


2,7 4,31,1

14,4

2,18,3

1,2

47,3

-10%

0%

10%

20%

30%

40%

50%


Matériels de transport


Les entreprises en AQUITAINE Industrie


Synthèse : bilan 2015 et perspectives 2016

Évolution attendue du chiffre d’affaires, des effectifs totaux et des investissements en 2015 et perspectives 2016


Après une année 2015 sans relief, les anticipations des chefs d’entreprise de notre panel sont favorablement orientées. Les commandes, soutenues

par la demande étrangère de machines, équipements électriques &

électroniques et de matériel de transport génèreraient une hausse de l’activité de 3,5%.

L’emploi se consoliderait dans l’ensemble des secteurs avec un léger

raffermissement dans les matériels de transport.

Ces perspectives plus favorables, conjuguées à une amélioration des

trésoreries, encouragent les investissements. Les intentions exprimées pour

2016 (+24,4%) traduisent une dynamique supérieure à celle connue les années précédentes. Les équipements paraissent plus privilégiés que

l’immobilier mais les efforts restent majoritairement circonscrits à des

objectifs de renouvellement ou d’optimisation de processus ou d’outil vieillissant. Les investissements de capacité représentent encore la portion

congrue.

L’agro-alimentaire (1), la fabrication d’équipements électrique électronique et de matériel de transport sont les principaux métiers porteurs de projets.

(1) Suite aux cas de grippe aviaire constatés sur le Sud-Ouest et leur

propagation récente, l’abattage des palmipèdes et le gel de la production,

pendant plusieurs semaines, vient d’être prononcé par les autorités sanitaires. Ce scénario, non intégré au moment de l’enquête par les

industriels de la filière agro-alimentaire, pourrait conduire à des

perspectives moins favorables tant en chiffre d’affaires qu’en investissements.

AQUITAINE

Évolutions par grands secteurs de l’industrie

(*) Autres produits industriels : métallurgie, caoutchouc et plastiques, industrie pharmaceutique, industrie chimique, industrie papier et carton, travail du

bois, autres industries manufacturières

0,1 0,3 0,5 2,1 3,5

5,4

0,6

24,4

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%





Rentabilité d’exploitation : perspectives 2016

En région ALPC, plus de 9 chefs d’entreprises sur 10 anticipent, a minima, un maintien (54% d’entre eux) ou une augmentation de leur

rentabilité (38%). Ces réponses sont conformes aux perspectives

favorables annoncées en termes de chiffres d’affaires.

Évolution de la rentabilité d’exploitation attendue en 2016 par secteurs

(Répartition des réponses des chefs d’entreprise et solde d’opinions)

Si la stabilité de la rentabilité est la perspective majoritaire, une

amélioration est attendue pour près de 40% des industriels.

Tous les soldes d’opinion, quels que soient les secteurs d’activité ou les

segments des autres produits industriels sont au vert.

Autres Produits Industriels : évolution de la rentabilité d’exploitation attendue en 2016

(Répartition des réponses des chefs d’entreprise et solde d’opinions)

Toutes les branches de ce compartiment sont bien orientées, l’amélioration

étant moins nette pour la pharmacie.

Malgré des coûts d’approvisionnements à la hausse, le travail du bois comme les matériaux non métalliques (plasturgie, verre, béton) s’attend à

une amélioration en 2016.

A souligner : les industries de papier-carton n’anticipent pas de diminution de leur rentabilité.




38%

54%

8%

Rentabilité 2016

augmentation

stabilité

diminution

Les entreprises en RÉGION ALPC et en AQUITAINE

Services marchands


Chiffre d’affaires et effectifs : Bilan 2015

Évolution du chiffre d’affaires en 2015 (Variation pondérée par les effectifs Pôle Emploi)


1,61,1 1,1

2,1

1,1

2,7

0%

1%

2%

3%

4%

5%

CA HT Total

1,00,2

0,7

1,8

0,4

4,8

0%

1%

2%

3%

4%

5%

CA HT Total

Conformément aux prévisions énoncées lors de l’enquête précédente, les chiffres d’affaires ont progressé dans toutes les branches, de manière assez

uniforme.

Les services informatiques se distinguent néanmoins par une hausse plus marquée.

En 2015, porté par l’ensemble des branches, le chiffre d’affaires des

entreprises de services aquitaines progresse de 1%.

Après le repli enregistré en 2014, les agences de travail temporaire figurent

parmi les plus dynamiques (+4,8%), tout comme les activités informatiques et

services d’informations (+1,8%).

L’hébergement–restauration, pénalisé par les attentats de novembre, résiste

(+0,7%), les conditions climatiques favorables de l’année participent à la bonne tenue de cette branche.

Les activités spécialisées, ainsi que le transport routier (en raison de la chute

des prix du carburant) affichent une hausse plus modérée de leur chiffre d’affaires.

Évolution des effectifs en 2015 (Variation pondérée par les effectifs Pôle Emploi)


1,3 1,8 0,22,5 2,1

-10,5-13,6

8,2

-23,4

-9,6

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

Ensemble desservices

Transports Hébergt &restau

Act. Inf et serv.d'info

Act.Ing.Jur.Compt.

Archi.

Effectifs dont intérimaires

1,4 1,4 0,52,6 2,9

-10,4

-14,5

7,7

1,7

-6,7

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%




Act.Ing.Jur.Compt.

Archi.


L’ensemble des branches a procédé à des recrutements durables à

l’exception de celui de l’hébergement-restauration qui a privilégié le recours

au travail temporaire.

Paradoxalement l’activité de l’intérim a progressé en année pleine.

L’amélioration de l’activité des sociétés de services bénéficie à l’emploi qui

progresse globalement (+1.4%).

Les activités juridiques et comptables, les services d’informations spécialisés

et, dans une moindre mesure, les entreprises de transports portent cette

tendance. Cette situation bénéficie plus particulièrement aux effectifs permanents, tandis

que le personnel intérimaire est moins sollicité (-10,4%) sur la période.

La branche de l’hébergement-restauration maintient son effectif mais recourt davantage à l’intérim, comme dans la grande région.

Les entreprises en RÉGION ALPC

Services marchands


Rentabilité : Bilan 2015

Évolution de la rentabilité en 2015

(Répartition des réponses des chefs d’entreprise et solde d’opinions) RÉGION ALPC

La dégradation de la rentabilité des entreprises semble être enrayée puisque

moins d’une entreprise sur cinq fait état désormais d’une contraction de ses

performances et que toutes les branches dégagent un solde de profits anticipés en progression.

C’est dans le secteur de l’hébergement et de la restauration que les

entreprises sont en proportion les plus nombreuses à tirer profit de l’accélération de leur activité.

A l’inverse, les agences de travail temporaire peinent à améliorer leur

rentabilité en dépit d’un courant d’affaires plus soutenu en 2015.




Délais de paiement de la clientèle : bilan 2015 Évolution des délais de paiement de la clientèle

(Répartition des réponses des chefs d’entreprise) RÉGION ALPC

Seulement 6% des entreprises ont obtenu une diminution des délais de

paiement de la clientèle ce qui laisse à penser que l’exercice 2015 n’a pas

été favorable à la poursuite du mouvement engagé ces dernières années.

A contrario, 19% ont subi une hausse de leur délai client en contradiction

avec les souhaits du législateur et les engagements des donneurs d’ordre.


Services marchands


Chiffre d’affaires et effectifs : perspectives 2016 Évolution du chiffre d’affaires en 2016 (Variation pondérée par les effectifs ACOSS)


2,6 1,9 1,8

7,4

1,0

5,8

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

CA HT Total

2,8 2,61,7

7,1

1,8

6,4

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

CA HT Total

La tendance haussière observée sur 2015 devrait être confirmée et amplifiée

au cours de l’année à venir dans chacune des branches. Comme précédemment, l’activité devrait s’accélérer à nouveau dans le secteur des

activités informatiques.

Pour 2016, l’évolution des chiffres d’affaires des entreprises de services

aquitaines est favorablement orientée pour l’ensemble des secteurs

(+2,8%). Cette progression est davantage soutenue pour les prestations informatiques et

services d’information (+7,1%) ainsi que pour les agences de travail temporaire (+6,4%).

Dans le transport, après une année 2015 relativement stable, les entreprises du

secteur retrouvent un peu de vigueur (+2,6%), y compris à l’export. Les projections pour l’hébergement-restauration, dans le contexte actuel, sont

positives (+1,7%) portées localement par l’Euro 2016.

Évolution des effectifs en 2016 (Variation pondérée par les effectifs ACOSS)


1,20,1

-0,1

2,9 1,6

-2,9 -2,2

-5,7

-4,2 -10,7

-12%

-10%

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%




Act.Ing.Jur.Compt.

Archi.


1,2 0,4

-0,1

2,11,6

-0,5

0,4

-6,0

-4,2 -12,7

-12%

-10%

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%




Act.Ing.Jur.Compt.

Archi.


En parallèle de la hausse de l’activité, les effectifs devraient augmenter en

2016 au même rythme qu’en 2015.

Les secteurs des activités de services aux entreprises emporteraient la

tendance grâce à leur dynamisme.

Le même paradoxe concernant l’intérim est relevé pour 2016 comme pour 2015.

L’emploi continue de progresser en 2016 dans les entreprises de service. Cette évolution bénéficie au personnel permanent tandis que le recours aux intérimaires, portion structurellement faible de ce secteur, se stabiliserait sur la

période.

La forte croissance du courant d’affaires anticipée dans les prestations informatiques et services d’information s’accompagnerait logiquement de

recrutements (+2,1%).

Les branches de l’hébergement-restauration et du transport routier prévoient au mieux un maintien de leurs effectifs et dans cette dernière activité aucun

report net de personnel permanent ne sera opéré.


Services marchands


Travail temporaire : bilan 2015 et perspectives 2016

Évolution des effectifs missionnés (Variation pondérée par les effectifs ACOSS)


2,0

6,5

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

2015/2014 prévisions 2016

Travail temporaire missionnés

10,7

7,6

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

2015/2014 prévisions 2016

Travail temporaire missionnés

Après une année 2014 difficile pour les professionnels du travail temporaire, l’augmentation des effectifs missionnés par les agences a été

commune à l’ensemble du périmètre de la grande région, et a notamment

concerné les secteurs du commerce et des transports.

Selon les agences d’intérim, le rythme de croissance des prestations devrait

accélérer en 2016. Cette anticipation est toutefois plus modérée lorsqu’elle

émane des chefs d’entreprises, dans plusieurs secteurs de l’activité régionale ; la réalité pourrait au final se révéler intermédiaire, avec une

préférence donnée à l’embauche, vraisemblablement soutenue par l’effet

CICE, si l’amélioration conjoncturelle se concrétise.

Le courant d’affaires des agences temporaires, dynamique en 2015,

devrait poursuivre sa croissance en 2016.

En 2015, le recours au personnel intérimaire est particulièrement soutenu

dans la fabrication d’équipement électrique et électronique, la fabrication de matériel de transport et l’industrie agroalimentaire. Le tertiaire participe

également à cette évolution.

En revanche, les entreprises du BTP, dont l’emploi a globalement reculé, ont largement moins sollicité les agences de travail temporaire.

Les projections des agences évoquent une nouvelle hausse du nombre de

missionnés.

Comme au niveau régional, cette anticipation se révèle plus modérée à

travers le prisme des industriels aquitains.

*

* *


Services marchands


Rentabilité RÉGION ALPC: perspectives 2016

Évolution de la rentabilité en 2016

(Répartition des réponses des chefs d’entreprise et solde d’opinions) RÉGION ALPC

Les responsables d’entreprises se montrent confiants pour 2016 puisque

seulement 7% anticipent une contraction de leurs marges, soit bien moins que par le passé et toutes les branches sont concernées par cette anticipation

favorable.

Les entreprises de transport poursuivraient la consolidation de leurs résultats.

C’est dans le secteur du travail temporaire que le redressement des performances serait le plus marqué.




Les entreprises en RÉGION ALPC Construction


Évolution de la production et des effectifs en 2015 et perspectives 2016 (Variation pondérée par les effectifs ACOSS)

Production (*) : bilan 2015 et perspectives 2016

RÉGION ALPC Pour étayer cette anticipation, on peut mettre en avant un contexte macro-

économique un peu plus favorable : l’évolution démographique positive en

Aquitaine, le plan de relance du logement avec le dispositif PINEL, les taux d’intérêt, très bas. Enfin le projet de loi de finances 2016 mentionne un

soutien à l’investissement des communes et intercommunalités, une augmentation de la dotation d’équipement des territoires ruraux. Pour autant,

la tendance resterait en revanche atone dans les Travaux Publics.

Les disparités sont marquées selon les territoires ; l’Aquitaine et Poitou-Charentes étant moins affectées que le Limousin.

Par secteurs, le repli touche aussi bien le logement neuf que la maison

individuelle ; le second œuvre est un peu moins affecté, du fait notamment des dispositifs incitatifs pour les travaux d’entretien et d’amélioration du

bâtiment (TVA à 5,5%, crédit d’impôt, Eco – prêt taux zéro…).

Les travaux publics ont été pénalisés de façon significative par la contraction des dotations des collectivités territoriales et de l’État.

-5,4 -5,2 -6,8-4,2

-5,7

1,6 2,1

4,5

0,5

0,0

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

Ensemble duBTP

Bâtiment Gros œuvre Second œuvre Travaux Publics

Production

2015 2016

La contraction de l’activité touche l’ensemble des corps de métier du bâtiment

d’une part (-5,4%), des travaux publics d’autre part (-5,7%).

Selon les chefs d’entreprises, les carnets seront orientés positivement en 2016 en particulier dans le gros œuvre (+4,5%), après une année 2015 très difficile

(-6,8%).

Effectifs : bilan 2015 et perspectives 2016

-3,9 -3,8-6,5

-2,6-4,4

-18,5 -18,1

-24,6

-14,7

-20,3

-30%

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

Ensemble duBTP

Bâtiment Gros œuvre Second œuvre TravauxPublics

effectifs 2015 dont intérimaires 2015

-1,8 -1,9 -2,2 -1,8 -1,3

-10,8 -12,6

-8,0

-14,8

-2,8

-30%

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

Ensemble duBTP



La réduction des effectifs touche tous les secteurs (-3,9%) avec un impact important sur le recours à l’intérim (-18,5%).

La tendance devrait rester baissière en 2016, même si ce n’est pas dans les mêmes proportions (respectivement -1,8 % et -10,8%). Les emplois dans le gros-œuvre et les travaux publics sont particulièrement impactés.

(*) Production = chiffre d’affaires + ou - production stockée

Les entreprises en AQUITAINE Construction


Production (*) : bilan 2015 et perspectives 2016 Évolution de la production et des effectifs en 2015 et perspectives 2016 (Variation pondérée par les effectifs ACOSS)

L’année 2015 a enregistré, un nouveau recul de la production(*) dans

l’ensemble des segments du bâtiment et des travaux publics, avec un repli

marqué dans le gros œuvre (près de 8%).

Au cours du dernier trimestre, grâce notamment à la bonne tenue des

commandes privées et à la faveur d’une météo clémente, le secteur du

bâtiment a repris quelques couleurs. Mais cela n’a pas suffi à inverser la

tendance.

Les prévisions se font plus optimistes pour 2016, à un degré toutefois

moindre dans les travaux publics où l’activité reste principalement liée aux investissements des collectivités locales. Après la décrue de 2015,

l’amélioration se profile par corps de métier. Dans un premier temps, le

gros œuvre annonce une progression potentielle à plus de 5 % tandis que le second œuvre frémit à 0,9%. Les travaux publics maintiennent tout

juste leur activité.

Tout concourt cependant à une reprise de vigueur de l’activité : le niveau historiquement bas des taux d’intérêt, favorable aux accédants à la

propriété et aux investisseurs, ainsi que l’attractivité du territoire, en zone

littorale surtout. S’ajoutent les dispositifs tels que la défiscalisation dans le cadre de la loi Pinel, le renforcement du prêt à taux zéro, l’éco-PTZ

pour le financement des travaux d’économie d’énergie ou le crédit

d’impôt pour la transition énergétique. Dans ce contexte, les constructions de logements s’accélèrent, la promotion immobilière progresse, les

encours de crédits à l’habitat poursuivent leur phase ascendante.

AQUITAINE

-5,1 -5,7-7,7

-4,3-2,7

2,1 2,8

5,4

0,9

-0,6

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

Ensemble duBTP

Bâtiment Gros œuvre Second œuvre Travaux Publics

Production

2015 2016

Toutefois, la concurrence reste forte, les prix ne peuvent être remontés et les marges demeurent contraintes.

La baisse d’activité semble enrayée et l’avenir s’ouvre sous de meilleurs

auspices ; cela fait plusieurs années qu’un tel renversement de tendances ne s’était pas profilé..

Effectifs : bilan 2015 et perspectives 2016

-3,7 -3,9

-7,7

-2,2 -2,7

-18,1 -18,3

-28,6

-13,2

-17,3

-30%

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

Ensemble duBTP



-1,6 -1,9 -2,3 -1,7 -0,4

-9,4-11,4

-8,1

-12,8

-0,6

-30%

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

Ensemble duBTP



En 2015, le repli de l’activité impacte mécaniquement l’emploi : les effectifs globaux sont amputés de 4% tandis que la part des intérimaires se réduit de 18%. Les professionnels, qui anticipent un rebond des affaires en 2016, n’annoncent pas d’embauches mais anticipent à nouveau une contraction d’effectifs, certes

de moindre ampleur et ciblée sur l’emploi temporaire. Le segment des travaux publics, avec des variations proches de zéro, semble avoir ajusté ses effectifs.

(*) = chiffre d’affaires + ou - production stockée

Les entreprises en RÉGION ALPC Construction


Rentabilité : bilan 2015 et perspectives 2016 (Répartition des réponses des chefs d’entreprises)

RÉGION ALPC

23%

33%

44%

Rentabilité 2015

augmentation

stabilité

diminution

19%

67%

14%

Rentabilité 2016

augmentation

stabilité

diminution

Près de la moitié des chefs d’entreprise (44%) estiment que leur rentabilité s’est dégradée en 2015; l’année a donc été plus difficile que prévue (37% tablaient

sur une baisse des résultats fin 2014).

Le degré d’incertitude et la prudence sont plus marqués pour 2016 puisque 2/3 des entreprises ne prévoient pas d’amélioration, mais le processus de

dégradation des marges semble enrayé.

Délais de paiement et carnets de commandes Évolution des délais de paiement en 2015 (Répartition des réponses des chefs d’entreprises)

33%

52%

15%

Évolution des délais de paiement de la clientèle en 2015

augmentation

stabilité

diminution

La dégradation des délais de paiements constatée ces dernières années s’est poursuivie en 2015, 1/3 des entreprises faisant état d’un allongement des

délais de règlements de leurs clients.

Évolution prévisible des carnets de commandes en 2016 (Répartition des réponses des chefs d’entreprises)

20%

57%

24%

Évolution prévisible des carnets de commandes en 2016

augmentation

stabilité

diminution

Les perspectives sont également peu favorables : seulement 20% des

entreprises tablent sur une hausse de leur commandes, alors que 24%

envisagent de »consommer » du carnet.

Les entreprises en AQUITAINE Commerce de gros


Évolution en 2015 et perspectives 2016


Le chiffre d’affaires du commerce de gros a modérément progressé en 2015

(+1,6%) sur la plupart des segments. Cette augmentation concerne le marché intérieur comme l’export, en zone euro et en dehors, dans des proportions

assez comparables.

La distribution de combustibles et carburants enregistre un recul de facturation plus marqué (-6%), corollaire d’un effet prix baissier.

Dans un contexte de hauts rendements agricoles mondiaux, après deux

campagnes record, le négoce de céréales doit gérer l’impact conjugué de la baisse de la demande chinoise et la perte de compétitivité du bioéthanol en

période de chute du prix du pétrole. Les stocks se chargent et les cours

baissent.

Le négoce des vins de bordeaux apparaît sans grande tonalité. Il subit à

l’export la baisse des volumes vers l’Europe et le ralentissement de la

croissance de certains pays émergents, partiellement compensé par un redémarrage confirmé aux États-Unis.

Les centrales d’achats et le marché de gros de produits agro-alimentaires

bénéficient d’un regain de la consommation des ménages Le commerce d’équipements industriels a également profité d’une demande un peu plus

soutenue.

Les volumes commercialisés à destination du BTP reprennent un peu de consistance mais de façon très différenciée selon les zones (littoral et autres).

Dans ce contexte, l’emploi du secteur se dégrade légèrement et devrait rester

stable en 2016, avec des perspectives de croissance de l’activité comparable à celle de 2015.

Des investissements productifs sont prévus, particulièrement dans le négoce

de céréales et de vins, alliant amélioration des capacités de stockage et de production.

AQUITAINE

Évolution de la rentabilité en 2015 et perspectives 2016 (Répartition des réponses des chefs d’entreprise)

Les marges se sont amoindries en 2015 pour un petit tiers

des entreprises ou établissements interrogés. Cependant les professionnels envisagent l’avenir proche avec plus de

confiance puisque plus de la moitié annoncent une

stabilité de leur rentabilité en 2016 et 32% du panel s’attend à une amélioration.

Évolution des délais de paiement de la clientèle en 2015 (Répartition des réponses des chefs d’entreprises)

La stabilité des délais de paiement prévaut apparemment dans le négoce de

gros.

1,6

6,5

- 1,2

15,9

1,3 1,8 0,5

13,6

-5%

0%

5%

10%

15%

20%



6,5

8,7

6,0

1,8

- 1,5

2,6

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

CA Export dont Zone Euro dont Hors Zone Euro


12%

78% 10%

augmentation

stabilité

diminution

Les entreprises en RÉGION ALPC et en AQUITAINE Méthodologie


La présente étude repose sur les réponses fournies volontairement par les responsables d’entreprises et établissements de la région ALPC, dans le cadre de l’enquête menée annuellement par la Banque de France. Cette étude ne prétend pas à l’exhaustivité. N’ont été interrogées que les entités susceptibles de procurer des informations sur 3 exercices consécutifs (2014-2015-2016). Les disparitions et créations d’entreprises ou d’activités nouvelles sont donc exclues du champ de l’enquête. La Banque de France exprime ses plus vifs remerciements aux entreprises et établissements qui ont accepté de participer à l’enquête.

TERMINOLOGIE

(1) Industrie : Fabrication d’autres produits industriels

1. Métallurgie et fabrication produits métalliques 5. Industrie papier et carton

2. Caoutchouc, plastiques, autres prod. minéraux non métalliques 6. Travail du bois

3. Industrie pharmaceutique 7. Autres industries manufacturières, réparations, installations

4. Industrie chimique

« Aucune représentation en reproduction, même partielle, autre que celles prévues à l'article L. 122-5 2° et 3° a du code de la propriété intellectuelle ne peut être faite de la présente publication sans l'autorisation expresse de la Banque de France ou, le cas échéant, sans le respect des modalités prévues à l'article L. 122-10 dudit code ».

Retrouvez LA CONJONCTURE EN RÉGION, TENDANCES RÉGIONALES

sur le site Internet de la Banque de France

Jusqu’au mois de juin 2016, les analyses conjoncturelles des directions régionales de la Banque de France

couvrent le périmètre des anciennes régions. À compter de juillet, les enquêtes porteront sur la région :

Aquitaine – Limousin –Poitou Charentes (ALPC)

www.banque-france.fr - Rubrique "Statistiques et enquêtes"

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