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Natacha ESPINOSA MAÎTRE DE CONFÉRENCES PARIS-OUEST-NANTERRE FORMATRICE ASFOREL (WWW.ASFOREL.ORG) N[email protected] Apprendre à parler en maternelle

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Natacha ESPINOSA MAÎTRE DE CONFÉRENCES PARIS-OUEST-NANTERRE FORMATRICE ASFOREL (WWW.ASFOREL.ORG)

[email protected]

Apprendre à parler en maternelle

Les dimensions du langage

La dimension « physique » :

La prononciation (l’articulation sur le plan phonétique) et

le placement de la voix (l’intonation)

La dimension « sociale » :

La compréhension du thème et l’adaptation à la

situation de communication (choix du niveau de langue

en fonction de son interlocuteur, adéquation des

réponses)

La prise de parole (dans le groupe, en face à face), le

respect des règles de prise de parole, la prise en

compte de l’interlocuteur, etc.

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La dimension linguistique :

La structuration du discours :

- la cohérence thématique : enchaînement des idées,

- les marques de cohésion : anaphores, systèmes des temps et

aspects, organisation syntaxique : éléments marquant les

relations logiques de temps, causalité… (constructions

grammaticalement simples, connecteurs, constructions

complexes, enchâssement des complexités)

Les aspects fonctionnels ou genres de discours :

informer, raconter, décrire, expliquer, argumenter (pour

convaincre, justifier, anticiper), donner un ordre/une consigne,

inventer/jouer (langage poétique)

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OBJECTIFS DE LA CONFÉRENCE

Une approche linguistique des processus individuels

d'apprentissage du langage oral et écrit

la maîtrise du langage oral, indispensable à la structuration de

la pensée puis à l'accès aux usages de l'écrit pour préparer

l'enfant à l'apprentissage ultérieur du lire-écrire.

Proposer des pistes de reflexions Animations

pédagogiques

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PLAN DE LA COMMUNICATION

I - Comment l’enfant apprend-il à parler ? Mise en fonctionnement de la fonction langage de l’apprenant

dans les interactions avec son entourage

L’oral en classe de maternelle

II - A quelles conditions l’adulte peut-il favoriser

l’appropriation d’un langage structuré ?

Des offres langagières structurées et explicites

Des interactions langagières adulte-enfant adaptées

III - Préparer l’enfant à l’accès à l’écrit

Interactions avec des albums pour familiariser l’enfant avec le livre

L’adulte lit, puis l’enfant raconte une histoire en s’appuyant sur les

illustrations et en interaction avec l’adulte

L’adulte accompagne l’enfant dans la production de textes, la

démarche de la Dictée à l’Adulte

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LE CADRE THÉORIQUE

Selon la linguistique de l’acquisition du langage,

le langage de l'enfant se réalise d’abord dans le parler

de son entourage.

La diversification de ses interlocuteurs peut l’aider à

s’approprier des variantes langagières de plus en plus

diversifiées et adaptées aux situations.

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APPRENDRE À PARLER

Apprendre à parler :

L’enfant fait des hypothèses sur le fonctionnement de la

langue qu’il entend

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Le développement du langage et le

développement de la pensée sont

interdépendants. (Wallon 1945, Benveniste

1966, Bruner 1983, Vygotski 1934/1997)

Le seul apprentissage valable pendant l’enfance

est celui qui anticipe sur le développement et le

fait progresser, mais on ne peut enseigner à

l’enfant que ce qu’il est capable d’apprendre.

(Vygotski 1934/1997)

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Les « schèmes sémantico-syntaxiques créateurs », sont

des stimulations mentales de mise en relation d’éléments

verbalisables. Ce fonctionnement mental permet à l’enfant,

dans d’autres circonstances, de s’approprier pour son propre

système langagier un fonctionnement dont on lui a donné

l’expérience. (L. Lentin, 1998, rééd. 2009)

La notion de « zone proximale de développement » développée par L. S.

Vygotski

La notion « d'étayage » développée par J. Bruner

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Reformulations d’énoncés peu élaborés (au niveau syntaxique et lexical) en

réponse aux tentatives de l’enfant Exemple : Guillaume (2 ans 6 mois) et son institutrice (M. Bertin, 1998)

G - lélon lali lali lélon

MB - Ton blouson est parti. Oh ! Il est pas là ton blouson !

G - pas là lélon

MB - Il faut chercher ton blouson, Guillaume. […]

Reprises et reformulations d’éléments indifférenciés et de l’ordre des éléments,

permettant l’organisation syntaxique et l’allongement des énoncés de l’enfant Exemple : Pierrette, 3 ans 6 mois, joue à l’eau avec une bouteille (L. Lentin 1973, rééd. 1995)

P 2 - a pas mouille

A 2 - Tu ne te mouilles pas, c’est bien !

P 3 - a mouille pas

A 3 - La bouteille est pleine.

P 4 - a bouteille

A 4 - La bouteille est pleine.

P 5 - a bouteille a p(l)eine

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Exemple de reformulation d’un essai de construction complexe

Enfant R., 2 ans 11 mois

R- t(u) as vu maman ma sucette elle est aussi toute jaune

que la boîte aux lettres

A- ah oui elle est aussi jaune que la boîte aux lettres

Quelques minutes plus tard, pendant la promenade.

R- elle est aussi jaune que ma sucette (en montrant une

affiche publicitaire)

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APPRENDRE À PARLER

L’enfant s’approprie des fonctionnements langagiers qui

ont du sens pour lui parce qu’ils correspondent à son

expérience en situation. Ensuite il peut utiliser ces

fonctionnements explicites pour évoquer des

événements passés ou futurs.

les différences entre les enfants en maternelle ne se

situent pas dans le vocabulaire ou la prononciation ou

la morphologie mais dans la maîtrise de la syntaxe

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APPRENDRE À PARLER ELABORER SA FONCTION LANGAGE

L’enfant élabore sa fonction langage dans une

langue…

… quelle qu’elle soit : Bambara, Mooré, Kurde,

Turque , etc.

… Langue des signes

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Langage et signification

La signification ne réside pas dans les mots eux-mêmes : un mot isolé n’a pas de sens. Une phrase ne prend sens qu’en contexte.

Ex. Ah ! tu es beau !

Cet énoncé prend un sens différent selon qu’il s’adresse à un enfant propre, peigné, bien habillé… ou à un enfant qui revient de jouer couvert de boue.

Pour pouvoir recevoir et produire du langage, l’enfant

n’a pas seulement à acquérir des mots et des

fonctionnements grammaticaux, il a aussi à développer

une intuition des fonctions du langage et de l’adéquation

de ses verbalisations à différentes situations

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PLAN DE LA COMMUNICATION

II - A quelles conditions l’adulte peut-il favoriser

l’appropriation d’un langage structuré ?

Des offres langagières structurées et explicites

Des interactions langagières adulte-enfant adaptées

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Il est important que les adultes VALIDENT ou

INVALIDENT LES HYPOTHÈSES des enfants

DANS L’INTERACTION

Les offres langagières des adultes seront d’autant

plus efficaces qu’elles seront adaptées à ce que

l’enfant cherche à dire, à exprimer au moment T.

les adultes entendent les tâtonnements des

l’enfants et interagissent de façon adaptée avec les

enfants pour leur faire les offres langagières dont ils

ont besoin.

Cela suppose que l’adulte puisse faire des offres

langagières qui ne soient ni en-deçà ni au-delà de

ce que l’enfant peut produire.

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L’enfant verbalise des mots isolés

J- le chat/le chat là

A-

L’enfant verbalise une construction « simple » ou il

cherche à produire une construction « complexe »

A- qu’est-ce que tu fais avec ma ch(e )mise de nuit ?

E- ze fais le dos

A-

E- pa(rce) que pour(r)/ pour (e)ssuyer

A-

oui le chat est devant l’armoire

Tu la mets sur mon dos

Parce que tu veux m’essuyer tu mets la serviette sur

mon dos pour l’essuyer

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EXEMPLE 1 : les questions de l’A entraînent des réponses en

syntagmes prépositionnels pas toujours insérés dans des phrases

A- il le mord, il mord dans quoi Jérome ?

E- dans le gâteau.

A- dans le gâteau. Le gâteau à Jérôme il est comment ?

E- au chocolat. Il mord le gâteau qui est au chocolat

A- au chocolat. Ça fait quoi ?

Exemple 2 : les syntagmes isolés et les onomatopées de l’enfant

sont repris dans les reformulations en phrases complètes de

l’adulte

A- hum ils boivent et ils boivent quoi ?

E- de l’eau

A- un verre d’eau ils boivent un grand verre d’eau

E- de l’eau / flouu… Jérôme l’eau ffff (= imitation ?)

A- Jérôme boit dans un grand verre d’eau parce qu’il a soif et

qu’il veut vider son verre. Il fait fff pour montrer qu’il boit

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VALIDER OU INVALIDER LES HYPOTHÈSES

DE L’ENFANT DANS L’INTERACTION Ex. : reformulation des énoncés d’Elie (5 ans 6 mois) par

l’adulte

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Ex. d’appropriation par l’enfant des offres lexicales et

syntaxiques de l’adulte

Romane (3 ans 11mois)

R- c'est papa. Il m'a coupé les cheveux avec la teuleuse

A- la quoi?

R- la teuleuse, tu sais ( R mime l’action avec ses mains sur sa tête).

Ben tu sais ce que tu mets pour couper les cheveux de papa

A- ah la tondeuse! C'est ça ?

R- oui c'est ça!

A- papa t'a coupé les cheveux avec la tondeuse

R- oui avec la tondeuse tu vois il m'a coupé les cheveux là.

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Proposition d’une progression dans la structuration

des productions de l’enfant (AsFoReL)

NON

Mais on peut observer une évolution générale

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DES INTERACTIONS MOINS FAVORABLES

Quand l’adulte ne reprend pas les constructions complexes employées

par l’enfant, ou qu’il ne reformule pas

Exemple de Nicole (5 ans 8 mois. E. Canut)

N2- i(l) regarde sa chaussette qu(i) est sur la tête

A3- Sa chaussette, oui, il a mis une chaussette sur sa tête, hein.

15 jours plus tard :

N3- eh ben la petite fille e(lle) / e(lle) / e(lle) va refaire tomber

le petit ber/ le petit gars qui passait

A3- Elle va le pousser

Aucune occurrence dans les enregistrements suivants : l’enfant n’a pas

été entraînée à aller au-delà de son niveau actuel, elle ne peut pas

faire l’expérience d’autres fonctionnements, elle arrête de faire des

essais.

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Quand l’adulte donne des ordres ou fait des injonctions

A- Trace un autre trait ici

Quand l’adulte pose des questions totales ou partielles qui aboutissent à

une réponse en « oui » ou « non » ou un syntagme isolé

A- Comment as-tu fait ?

E- Comme ça

Quand l’adulte ne termine pas ses mots ou ses phrases - ton suspensif

A- alors nan elle s’en va pas sur le mur, elle s’en va se faire soi…

E- gner (voix timide) !

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PLAN DE LA COMMUNICATION

III - Préparer l’enfant à l’accès à l’écrit

L’adulte lit et l’enfant raconte une histoire en s’appuyant sur les

illustrations et en interaction avec l’adulte

L’adulte accompagne l’enfant dans la production de textes, la

démarche de la Dictée à l’Adulte

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APPRENDRE À PARLER POUR ACCÉDER À L’ÉCRIT

« (…) les situations nombreuses d’écoute de textes que l’enseignant raconte puis lit, et la production d’écrits consignés par l’enseignant préparent les élèves à aborder l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. »

« tout au long de l’école maternelle, les enfants sont mis en situation de rencontrer des œuvres du patrimoine littéraire et de s’en imprégner. Ils deviennent sensibles à des manières de dire peu habituelles ; leur curiosité est stimulée par les questions de l’enseignant qui attirent leur attention sur des mots nouveaux ou des tournures de phrases qu’ils reprennent à leur compte dans d’autres situations. Après les lectures, les enfants reformulent ce qu’ils ont compris, interrogent sur ce qui reste obscur. Ils sont encouragés à mémoriser des phrases ou de courts extraits de textes. » (IO 2008)

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Français oral, français écrit, une seule langue

l’impact des genres de discours sur les productions

des locuteurs, dans « un continuum de pratiques

différentes de la langue, tant par écrit que par oral »

(C. Blanche-Benveniste 1997, p. 35)

des énoncés oraux écrivables (L. Lentin

1998/2009)

C’est la maîtrise d’un langage oral explicite et structuré

qui permettra à l’enfant d’apprendre ensuite à lire et à

écrire.

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« L'enfant sait parler lorsqu'il maîtrise un fonctionnement

syntaxique lui permettant d'énoncer explicitement au

moyen du seul langage une pensée ou un enchaînement

de pensées en ou hors situation »

Voir L. Lentin 1998/2009, Apprendre à penser parler lire

écrire, ESF.

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« la narration est l'une des formes de discours les

plus omniprésentes et puissantes de la

communication humaine » Bruner (1991)

Raconter c'est « parler l'écrit » (Bruner, Diatkine

1984), se préparer à lire et à écrire (Lentin 1977,

rééd. 1999).

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LE CHOIX DU SUPPORT ?

Un exemple : le livre illustré

il permet de construire un vécu commun avec les

enfants ;

il permet, avec les enfants peu intelligibles ou parlant

peu, de mieux interpréter ce qu'ils disent ou veulent

dire ;

le texte lu par l'adulte peut constituer un apport

langagier du point de vue du lexique et de la syntaxe ;

l'adulte peut s'appuyer sur le texte du livre pour

proposer des verbalisations complètes et structurées.

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LES ATELIERS COUP DE POUCE LANGAGE

Points forts de l’action

Régularité des interactions

Interactions individuelles adaptées

Supports adaptés à l’objectif visé : faire évoluer la

structuration du langage et de la pensée de l’enfant

Des Histoires à parler

Collection éditée par

l’AsFoReL

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LES ATELIERS COUP DE POUCE LANGAGE ( pour une présentation lire E. Canut et A. Bosseau ou consulter site

asforel.org)

Cadre périscolaire

Interaction individuelle adulte-enfant

Livres conçus pour pouvoir être lus par l’adulte à

l’enfant, pour parler, pour raconter ensemble

une stimulation langagière

Cette activité fait partie des actions efficaces pour

la mise en fonctionnement d’un langage explicite et

structuré chez l’enfant. (Bruner, Diatkine, Giasson, Lentin,

etc.)

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Enrique (4 ans 11 mois)

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Enrique (5 ans, 2 mois)

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Enrique (5 ans, 4 mois)

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CHOISIR UN SUPPORT ADAPTÉ

Importance du choix des supports

Publication de sept 2012

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Toutes les situations de l’école peuvent être des

occasions d’apprendre à parler à la condition que

l’adulte favorise des interactions et offre des

verbalisations et des reformulations

individuelles adaptées au langage de chaque

enfant

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LA FORMULATION DES CONSIGNES ?

« Explique-moi ce que tu as fait. Qu’est-ce que tu as écrit ?

quelle lettre as-tu cherché à écrire ? tu sais comment tu as

fait cette lettre ? » (Stagiaire, Chartres 2006)

Ou encore les consignes qui font appel à des

connaissances complexes

« Dans le mot PAPA, ce sont les lettres PA qui font

[pa] ; si la lettre A fait le [a] qu’on entend dans [pa],

que fait la lettre P en plus du A, ou encore qu’est-ce

qu’il y a en plus du son [a] dans le son [pa] ? ». (Corpus d’A. Ouzoulias)

En posant trop de questions ou en développant trop certaines

consignes, on rend le propos peu compréhensible pour l’enfant.

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LES ÉCRITS À L’ÉCOLE MATERNELLE

Présenter divers écrits :

fictionnels et fonctionnels,

des livres de références,

des documentaires

Ex : « jour de bibliothèque »

Cf M. Bertin et M. Guillou 1996, L’Acquisition du Langage Oral et

Ecrit n° 16

« on est allé à la

bibliothèque »

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PRODUIRE DE L’ÉCRIT EN MATERNELLE Contribuer à l’écriture de textes

Les enfants sont mis en situation de contribuer à

l’écriture de textes, les activités fournissant des

occasions naturelles de laisser des traces de ce qui a

été fait, observé ou appris. Ils apprennent à dicter un

texte à l’adulte qui les conduit, par ses questions, à

prendre conscience des exigences qui s’attachent à la

forme de l’énoncé. Ils sont ainsi amenés à mieux

contrôler le choix des mots et la structure syntaxique.

À la fin de l’école maternelle, ils savent transformer un

énoncé oral spontané en un texte que l’adulte écrira

sous leur dictée. (IO, 2008)

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LA DICTEE A L’ADULTE

La dictée à l’adulte est une activité de production

d'écrit grâce à la médiation de l’adulte

o L’intérêt de la démarche de dictée à l’adulte est de

permettre à l’enfant de re-connaître le sens du texte

qu’il aura pensé, construit, parlé et que l’adulte aura

écrit sous ses yeux en l’énonçant tout haut, au fur et à

mesure que l’enfant l’aura élaboré.

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PRODUIRE DE L’ÉCRIT EN MATERNELLE UNE PRODUCTION AUTONOME DE TEXTES PAR LES

ENFANTS, LA DÉMARCHE DE LA DICTÉE À L’ADULTE

Processus

d’écriture

La démarche DA

La planification Préparation orale - Interactions langagières

axées sur le thème-projet

La production d’un

texte

Verbalisation d’énoncés écrivables validés puis

écrits par A

l’enfant « parle l’écrit »

l’enfant dicte son texte à l’adulte

La relecture-

révision

Relectures de A.

La publication

Voir Delefosse, J.-M. O. 2002

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Attention le but recherché n'est pas tant le texte produit

que les processus et les interactions qui ont permis

d'aboutir à la production

Les processus d’apprentissage évoluent avec les capacités

langagières de l’enfant et ses expériences

Ne pas rechercher la perfection du texte

L’enfant reconnaîtra son texte, celui qu’il a conçu et dicté, et

qui a du sens pour lui.

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En guise de conclusion :

Veiller à expliciter tout ce que l’enfant fait et découvre

quand il est en classe, à travers tous les moments

vécus collectivement ou individuellement.

Dans différentes situations de la vie de la classe

habillage

pendant un jeu

aux toilettes

Toutes les activités, par exemple « Agir avec son corps »

réfléchir à la formulation des consignes

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Références bibliographiques

Benveniste E. 1966, Problèmes de linguistique générale, t. 1, Paris, Gallimard.

Bertin M. 1998, « Favoriser l’intercompréhension et les échanges langagiers dans la

classe des tout-petits à l’école maternelle », L’Acquisition du Langage Oral et

Ecrit n° 40, Interactions langagières, p. 19-34.

Bertin 1996, « Premiers contacts avec l’écrit en petite section », L’Acquisition du

Langage Oral et Ecrit n° 16, p. 12-17.

Blanche-Benveniste C. 1997, Approches de la langue parlée en français, Paris, Ophrys.

présentation), L’Acquisition du Langage Oral et Ecrit n° 56-57, AsFoReL.

BO MEN 2008

Bruner J. 1983, Le développement de l’enfant: savoir dire, savoir faire, Paris, PUF.

Bruner J. 1990/1991, … car la culture donne forme à l’esprit: de la révolution cognitive à

la psychologie culturelle, Georg-Eshel.

Canut E., Bruneseaux-Gauthier F., Vertalier M. 2012, Des albums pour apprendre à

parler. Les choisir, les utiliser en maternelle, CRDP de Lorraine, Scéren.

Delefosse J.-M. O., 2002, « La démarche de l’oral à l’écrit », L’Acquisition du Langage

Oral et Ecrit n° 48, Autour de l’apprentissage de l’écrit, p. 41-60.

Giasson J., Boisclair A. 1996, « Faire la lecture aux enfants d'âge préscolaire. De

l'importance des interactions adulte-enfant », Canadian Journal of Research in

Early Childhood Education/Revue canadienne de l'étude en petite enfance

vol. 5 n° 1, p. 95-106.

Diatkine R. 1984, « La formation du langage imaginaire », Le Français Aujourd’hui n° 68.

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Guillou M. 1996, « L’écrit au sein de la collectivité en grande section », L’Acquisition du

Langage Oral et Ecrit n° 16, p. 22-29.

Lentin L. 1973 rééd. 1995, Comment apprendre à parler à l’enfant. Aperçu d’une

expérience en cours, Paris, ESF éditeur, tome 2.

Lentin L. 1977, rééd. 1999, Du parler au lire, Paris, ESF éditeur, tome 3.

Lentin L. 1998, rééd. 2009, Apprendre à penser, parler, lire, écrire, Paris, ESF éditeur.

Lentin L, Baruth C., Guillou M. 2000, D’abord, savoir parler pour, ensuite,

apprendre à lre et à écrire, L’Acquisition du Langage Oral et Ecrit n° 44-45.

Lentin L., Lokra, ill. F. Luxereau, 2006, Histoires à parler (18 livres et un livret de Vygotski

L. 1934, trad. fr. 1997, Pensée et langage, Paris, La dispute.

Wallon H. 1945/1989, Les origines de la pensée chez l’enfant, Paris PUF.

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