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Tous ceux qui croient que Jésus est le Christ, sont enfants de Dieu. Et ceux qui aiment Dieu le Père, aiment aussi ses enfants. 1 Jean 5:1 PAROLE À MÉDITER 2 Église, autorité et gouvernance N°281 3 e TRIMESTRE 2015 SOMMAIRE PAROLES DE TÉMOINS 3 Quand un cardiologue se transforme en distributeur de lunettes… 5 Mathieu Blocher en Haïti… ÉCHOS ET NOUVELLES 7 Le PEEV renforce ses actions… 9 In memoriam 10 La Clinique Mobile de Bolosse : aide médicale aux plus démunis PAROLES DE COMITÉS 9 Comptes consolidés 4, 6, 12 Nouvelles

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Tous ceux qui croient

que Jésus est le Christ,

sont enfants de Dieu.

Et ceux qui aiment

Dieu le Père, aiment

aussi ses enfants.

1 Jean 5:1

PAROLE À MÉDITER2 Église, autorité

et gouver nance

N°281 3eTRIMESTRE 2015

SOMMAIRE PAROLES DE TÉMOINS

3 Quand un cardiologue se transformeen distributeur de lunettes…

5 Mathieu Blocher en Haïti…

ÉCHOS ET NOUVELLES7 Le PEEV renforce ses actions…9 In memoriam10 La Clinique Mobile de Bolosse :

aide médicale aux plus démunis

PAROLES DE COMITÉS9 Comptes consolidés4, 6, 12 Nouvelles

PAROLE À MÉDITER

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Église, autorité et gouvernance 2de partie

L’exercice concret del’autorité dans l’Église

a) dans le choix des responsables

D’abord quelqu’un est installé dans unministère parce que l’on a discerné enlui un appel, une vocation, des dons,des capacités, des aptitudes, des com-pétences, venant de l’Esprit et qui pour-ront être mis au service de l’Église. Lareconnaissance d’un ministère est doncun processus ecclésial (voir par exemplele modèle présenté en Actes 6). Celaempêche une personne de s’autopro-clamer dans un ministère donné.

Paul demande à son délégué Tite d’établirdes responsables dans chaque ville deCrète (Tite 1,5). C’est le verbe kathistèmiqui est utilisé ici. Il n’est pas si simple desavoir la procédure qui a été mise enœuvre pour installer ces anciens. Onpeut penser que Tite a désigné lui-mêmeles anciens de l’Église, en vertu de l’au-torité qu’il a reçue de Paul. Auquel cas, ilconviendrait de remarquer que les Églisesde Crète étaient de création récente,elles étaient jeunes et les « membres »n’avaient pas encore la maturité spirituellevoulue pour désigner leurs responsables.Il est clair que dans un poste d’évangé-lisation, le pasteur, évangéliste, mission-naire, « implanteur », etc., exercera uneautorité plus forte. Il sera plus directif,car les ressources humaines et la maturitéspirituelle ne sont pas encore suffisantes.

Mais le verbe utilisé en Tite 1,5 n’exclutpas l’organisation d’une consultation del’ensemble de l’Église. En effet, c’est lemême verbe qui est utilisé en Actes 6,3 :or l’ensemble de la communauté a par-ticipé à la prise de décision et au choixde ces hommes.

b) dans la prise de décision dans l’Église

Les données du Nouveau Testamentrévèlent que les leaders chrétiens n’im-posaient pas unilatéralement leurs déci-sions à la communauté. Après la défectionde Judas, Pierre ne s’appuie pas surl’éventuelle autorité qu’il a reçue duChrist pour procéder seul à son rempla-cement. Il s’adresse à l’assemblée des120 disciples et leur propose de procéderau remplacement de Judas (Actes 1). Demême, pour résoudre le conflit qui senoue au sein de l’Église de Jérusalementre Hébreux et Hellénistes, les 12convoquent l’assemblée des disciples.Les apôtres font une proposition dontle texte nous dit qu’elle fut agréée partoute l’assemblée (Ac 6.5). Ici, il est clairque c’est l’assemblée qui en choisit 7qu’elle présenta aux apôtres. Lors du« synode de Jérusalem » (Actes 15), unedécision importante a été prise à proposde l’intégration des païens dans l’Église,sans l’obligation des observances de laloi de Moïse. On notera que l’Église d’An-tioche, face à cette question, ne l’a pastranchée seule mais a choisi d’en parleraux autres Églises pour ne pas romprela communion par une décision unila-térale. De vives discussions ont eu lieu àJérusalem. Un consensus a été atteint,par la grâce de Dieu. Luc écrit qu’aprèsles discours de Pierre et Jacques, « ilparut bon aux apôtres et aux anciens,ainsi qu’à l’Église entière de choisir parmieux des délégués qu’ils enverraient àAntioche avec Paul et Barnabas » (Ac15.22). Une fois arrivée à Antioche, cettedélégation « réunit l’assemblée pour luicommuniquer la lettre » (v.30). Pourporter la collecte à Jérusalem, ce sontles Églises qui ont nommé leurs « apôtresdélégués » (2 Co 8.18).

On notera aussi que les lettres aposto-liques sont adressées aux communautéset non exclusivement aux responsables.L’assemblée semble aussi partie prenantede la gestion des finances (Ac 11.29-30).

Dans le Nouveau Testament, cette logiquede partenariat s’appuie sur le sacerdocecommun de tous les fidèles et sur l’effu-sion de l’Esprit. Tous participent à l’Esprit(1 Co 12.7 ; 1 Pi 4.10), donc ont part dansune certaine mesure à la conduite del’Église.

Le Christ gouverne son Église par tous lesmembres de son peuple, chacun interve-nant en fonction de ses charismes, de saplace dans le corps, de sa maturité spiri-tuelle, de son expérience de vie chrétienne.Les ministres de l’Église, par les charismesqu’ils ont reçus et qui sont reconnus parl’ensemble de l’Église, par leur bonneconnaissance de la communauté et deses besoins, auront un rôle spécifique depilotage à jouer dans le processus de dis-cernement de la « pensée du Christ », ilsconduiront l’Église dans ce processus dediscernement, mais le processus doit restercommunautaire (cf. 1 Th 5,21).

Conclusion : soumissionmutuelle

Le rôle du responsable d’Église est deconduire les chrétiens à l’état « d’hommesfaits » et non de créer un état de dépen-dance à son égard ou d’infantilisme (voirÉphésiens 4.12ss). 1 Pierre 5, 2-4 précisela manière dont les serviteurs doiventexercer leur ministère  : avec humilité,non par contrainte, non par cupidité,mais avec dévouement et en étant lesmodèles du troupeau. En résumé, leNouveau Testament nous met en gardecontre tout complexe infantile d’atta-chement ou d’opposition systématiqueque l’on est tenté de nourrir envers ceuxqui exercent l’autorité au sein de l’Église.La soumission réciproque, le respect desfonctions des uns et desautres, l’amour fraternel  :voilà ce qui devrait carac-tériser les communautéschrétiennes.

A.Nisus

En mars 2013, Alain Nisus, Vice-Doyen de la Faculté Libre de Théologie de Vaux-sur-Seine, a animé plusieurs séminaires à l’intentiondes pasteurs et des responsables des Églises UEESO-CI sur le thème « L’Église : Autorité et Gouvernance ». Il a accepté de nous enfaire une synthèse pour l’Appel : après une première partie parue dans le numéro 280, voici à présent la seconde et dernière partie.

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G râce à la générosité d’Abedifos(Association d’Entraide de notreÉglise baptiste de Tours), nous

avons pu acheter 350 paires de lunettesen vue de notre séjour en Haïti, soit autotal 20 kgs... uncertain poids ! Audépart, nous lesrépartissons dansnos deux valises,sachant que nousn’avons droit qu’à23 kgs par bagage,mais il faut encoreajouter les médica-ments récoltés parnos deux neveuxpharmaciens, lesjouets à distribuer aux enfants maladesou très démunis... Il nous reste donc peude kilos pour nos propres affaires et nouspartons avec le strict minimum  : toutest soigneusement pesé, quelques feuillesde lessive (et oui cela existe !) ne pesantque quelques grammes nous dépanne-ront bien !

Après quelques heures d’avion, une nuità Port-au-Prince et 7 à 8 h de route trèschaotique en bus, nous voici enfin arrivésà l’hôpital de Béraca, œuvre de l’UEBHsituée à la Pointe des Palmistes, près dePort-de-Paix dans le Nord-Ouest d’Haïti.

Nos lunettes sont arrivées saines etsauves, aucune casse à déplorer. Ouf  !car nous avons eu la mauvaise surprisede retrouver à l’aéroport de Port-au-Prince l’une de nos valises ouverte, lesfermetures éclair n’ayant pas résisté...

Grâce à des haut-parleurs installés unpeu partout dans les allées de l’hôpital,nous entendons tous les matins de petiteslectures bibliques  suivies d’une prédi-cation et de cantiques destinés auxmalades et aux familles venues les accom-

pagner pour les nourrir, faire leur toiletteet rester à leur chevet durant toute ladurée de l’hospitalisation. Ici en effet,pas de cantine ni d’aides-soignantes,cela coûterait trop cher. Un médecinannonce notre distribution de lunettes

entre deux chants, il faut biennous faire un peu de publicité,ce que fait aussi le pasteur pen-dant les cultes du dimanchematin pendant tout notre séjour.

Les lunettes obtiennent un francsuccès ! Une longue file d’attentese forme à chaque fois très vitedevant l’entrée de la salle deconsultation  : chacun a sonnuméro d’appel à la main, carune certaine discipline s’imposepour éviter l’émeute tant lademande est pressante ! Nousavons auprès de nous une jeuneinfirmière, Séphora, qui nous sertd’interprète  : elle vient de ter-miner ses études et doit donnerun an de service social à l’État.Elle nous rend vraiment service,car nous ignorons totalement le

créole, même si nous y reconnaissonsde temps en temps quelques mots fran-çais. Nous avons installé nos chèreslunettes par dioptrie, par forme et parcouleur, il y a du choix ! Un petit test delecture, offert par notre opticien, nous

PAROLES DE TÉMOINS

Quand un cardiologuese transforme en distributeur delunettes…

AvecSéphora,

notre jeuneinterprète

PAROLES DE TÉMOINS

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sert de guide ; il nous est fort utilecar nous ne sommes pas «  oph-talmos  », de même que le livred’images pour ceux qui ne saventpas lire. Nous voyons alors défilerdes personnes de tous âges et detout milieu : les uns pour la lecture(d’emblée ils nous disent presquetous que c’est pour lire leur Bible)et pour l’enseignement ; les autrespour la couture ou le raccommo-dage ; d’autres encore qui nesavent pas lire, des très jeunes parpure coquetterie (la presbytiedébute en moyenne à partir de40 ans)… Une vieille dame nesachant ni lire, ni coudre, vientmême en chercher une paire pourse rendre à l’Église pour faire chic,nous dit-elle !

Une grande partie du personnelmédical et administratif est là aussi.De nombreuses personnesreviennent parfois pouréchanger leur monture,regrettant après-coup leurchoix de couleur ou deforme…

Il faut souvent expliquerque ces lunettes ne serventpas pour voir de loin ni pourmarcher dans la rue, ce n’estpas facile de le faire enten-dre. Beaucoup se plaignent

d’irritations oculaires ou d’infec-tion : les routes de cette régiondu Nord-Ouest n’étant pas gou-dronnées, elles sont très poussié-reuses. Mais nous devons malheu-reusement leur dire que nousn’avons pas apporté de collyresqui les soulageraient.

Nous calculons que nous distri-buons environ 20 paires à l’heure :il nous faudra donc presque18 heures pour écouler tout notrestock, soit quelques après-midisbien occupés. Nous avons finale-ment pu tout distribuer, et nousaurions pu continuer...  

Voilà comment un cardiologue setransforme en ophtalmologue !

Bernard et Dominique Agier

PAROLES DE COMITÉS

Haïtin Marie-Joe Gomes a effectué un

séjour de trois semaines en mai à laClinique Mobile et à l’Hôpital Béracaoù elle a partagé avec joie etreconnaissance le quotidien desprofessionnels et des malades. Elle aconstaté de nombreux travauxeffectués ces deux dernières annéeset de nets progrès dans la qualité dessoins que le personnel prodigue auxmalades grâce aux formations reçues.À la Maison de l’Espoir, les petitsattendaient Marie-Joe pour quelquescomptines et caresses… Dans le cadrede son association Âge d’OrInternational, elle a poursuivi l’aideaux personnes âgées les plus pauvres.

n Dans le cadre d’un séjour MissionDécouverte, Barbara Groell a apporté,durant tout le mois de juin, son aide àla Maison de l’Espoir, foyer d’accueild’enfants handicapés, malades oumalnutris.

n Mathieu Blocher est rentré fin juinaprès 9 mois de service civique àl’École Technique Maranatha de Port-au-Prince. Son séjour a été apprécié,tant par les élèves que par toutel’équipe pédagogique et lesresponsables de l’UEBH.

n Dans le cadre du service civique, laMission Biblique est habilitée à offrirdes séjours de 6 à 12 mois aux jeunesde moins de 26 ans.

Ame� lie Lamouche et Barbara Groell

C ’est l’opportunité géniale de tisserdes liens, d’apprendre énormé-ment par ce que les personnes

me disent spontanément ou par ce quej’observe, en évitant toutefois de poserdes questions sur tout. Le fait d’être dansune famille m’aide beaucoup dans cedomaine.

En Haïti, la tenue vestimentaire, globa-lement l’apparence, a beaucoup d’im-portance. Comme cet aspect avait étéjusque-là pour moi surtout utilitaire, jeme surprends à m’en préoccuper de plusen plus et à dépenser pour mon habille-ment.

Je compte aussi en gourdes ou en dollarshaïtiens (= 5 gourdes)... Comme cettemonnaie est faible (1000 HTG = 21,5$), on utilise le terme de dollar, en souvenir

du temps où la gourde était indexée surle dollar américain (1$ = 5HTG). Avecces deux types de dollars, j’ai parfois dessurprises de prix !

9 mois, ça paraît beaucoup... mais letemps passe très vite. D’une part parcequ’il faut s’habituer aux personnes, auxdifficultés,  à cet univers si différent dunôtre  ; mais aussi parce qu’en arrivantavec le statut d’étranger, je ne me suispas senti suffisamment à l’aise pour pren-dre rapidement des initiatives. Quandon ne sait rien du fonctionnement de lacommunauté dans laquelle on vit, mieuxvaut rester discret, observer et apprendre !Même si, bien sûr, tout est questiond’équilibre.

À l’École Technique Maranatha (ETM),j’ai été vite introduit  et accueilli par laclasse de deuxième année de la filièreélectricité-plomberie, dans le cadre ducours d’automatisme. Avec certaines dif-ficultés : l’apprentissage du créole, mon

inexpérience dans l’enseignement, lesdifférences culturelles dans ce domaine...Mais aussi avec certaines facilités  : laclasse comporte 14 étudiants, ce quiaide pour connaître personnellementchacun.

Le défi était de taille et m’aura donc prisbeaucoup de temps pour seulement 4hhebdomadaires de cours. À l’heure oùj’écris ces lignes, nous allons entamer ladeuxième session à l’ETM. D’une duréethéorique de 3 mois, la première, entaméemi-novembre, s’est prolongée exception-nellement jusqu’à début avril, à causenotamment des grèves de février (pourobtenir la baisse du prix des carburants)qui ont empêché le bon fonctionnementdes écoles. Je ne pourrai donc pas par-ticiper à la deuxième session dans sonintégralité, mon retour étant planifiépour fin juin. L’un des objectifs de cettedeuxième session est la mise en placede séances de travaux pratiques danscette matière, ce qui constitue une nou-veauté pour l’école. L’autre est la création

5

PAROLES DE TÉMOINS

Mathieu Blocher en Haïti…

Le plaisir demanger dumaïs grillé

À l’ÉcoleTechniqueMaranatha

Après 7 mois en Haïti,  c’est déjà la fin qui approche... Et en même temps, septembre 2014 semblevraiment lointain.  Le grand luxe de cette année est de pouvoir vivre chaque événement avec l’ex-périence acquise peu à peu, de découvrir les difficultés, les inégalités, les joies, les peines demanière moins superficielle que l’aperçu habituellement offert au « blanc ».

PAROLES DE TÉMOINS

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PAROLES DE COMITÉS

Côte d’Ivoiren Le Centre de santé de Dainé,

dans la région de Man, sembleprogresser de manièreréjouissante. L’infirmier y fait dubon travail et des comités desanté villageois se créent dansles Églises. Pour undéveloppement durable, lecentre aura toutefois besoind’un stock conséquent demédicaments.

n Depuis le mois de janvier, larégion d’Olodio (Sud-Ouest dela Côte d’Ivoire, proche duLibéria) est victime de raidsnocturnes de la part de troupesnon identifiées. Cette insécuritécrée des déplacements depopulation, et les Églisesservent de lieu d’accueil pourles réfugiés. La Mission Bibliquea débloqué une aide destinéeaux chrétiens de la région pouraccueillir les personnesdéplacées et pourvoir auxbesoins de première nécessité :sacs de riz, médicaments, seaux,outils.

Comitésn La Mission Biblique et la Chorale

Évangélique Île de France ontanimé le week-end de Pâques àl’Église Baptiste de Grenoble.Les concerts et lesprésentations du travail de Dieuen Côte d’Ivoire et Haïti ontréjoui les nombreux auditeursprésents, parmi lesquels oncomptait plusieurs anciensenvoyés.

n Le 23 mai, une rencontre desanciens envoyés de la MissionBiblique a rassemblé à Spiez(Suisse) près de 60 participants,dans une ambiance fraternelleet joviale.

d’un nouveau site internet pour l’UEBH :j’y ai passé beaucoup de temps (et cen’est pas fini), afin de rendre la gestiondu site plus facile à l’avenir, mais letravail avec les responsables de com-munication n’a pu commencer querécemment. Un travail plus long queprévu, que j’espère voir accompli auplus vite !

À Lekol pou yo tou (« L’école pour euxaussi »), l’école gratuite du campus, j’ac-compagne 3-4 élèves et je travaille aveceux pour améliorer leur niveau... Là en-core je débute, et c’est frustrant de nepas être plus efficace  ! Globalement,

c’est un ministère difficile : une heured’aide journalière et les enfants n’ontque 3h-3h30 d’enseignement par jour.Mais au-delà des moyens, ce qui m’im-porte avant tout est que Julie com-prenne où poser la retenue en addi-tionnant, et qu’André s’améliore pourdifférencier le « oi » du « ou ». Ce quin’est pas si évident, sans expérience niformation dans ce domaine, alors quecela représente tellement pour leur vieà venir... J’ai malgré tout l’avantaged’avoir connu un système éducatif quis’intéresse davantage aux méthodesd’apprentissage, en comparaison du« par cœur » qui domine ici et qui ne

convient pas à tous. Sanscompter les problèmes desanté, de vue, véritables han-dicaps quand ils ne sont pastraités faute d’argent !

Mon temps de service estcompté,  et il y aurait tant àfaire… Tant de projets quipourraient être intéressants,tant de choses à faire quiseraient plus faciles main-tenant aussi. Ce qui m’im-porte désormais est demener à bien le travailentamé pour ne pas (trop)avoir œuvré en vain. Laquestion d’un éventuelretour en Haïti est pour l’ins-tant sans réponse… Mestrois prochaines années sontdéjà planifiées en France…Pour la suite, ce sera « siDieu veut ! »

À Lekolpou yotou

ÉCHOS ET NOUVELLES

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Organisation interne

Après plusieurs années de fonctionne-ment régulier, le PEEV est entré dansune phase de réorganisation. Il projettede professionnaliser ses activités demicrofinance en créant une institutionde microfinance agréée par le Ministèrede l’Économie et des Finances de Côted’Ivoire. Mais cette création est un véri-table défi, car le capital à constituer doits’élever à 60 millions de FCFA pour couvrirle fonctionnement de l’institution pen-dant au moins trois ans.

Le PEEV se donne jusqu’à décembre2015 pour créer cette structure et déposerles dossiers au Ministère de l’Économieet des Finances.

Cette année, l’acquisition d’un logicielde gestion des crédits (LOAN) était unepriorité. L’équipe du PEEV procède main-tenant à son expérimentation avec l’en-registrement des données de microcrédit.Dès 2015, il sera utilisé pour la gestiondes crédits.

Développement

En 2014, le développement du PEEV s’estpoursuivi avec la création de deux coo-pératives pour que les bénéficiaires s’or-ganisent au sein de structures viablespouvant assurer leur autopromotion. Lesressources internes (frais d’adhésion,intérêts sur les crédits accordés) réduisentles frais de gestion du PEEV.

Les agents de PEEV assurent pleinementleur rôle de coaching auprès des bureauxdes coopératives, tout en garantissantle recouvrement des crédits et la forma-tion des membres.

À ce jour, le montant global des micro-crédits octroyés aux bénéficiaires est de27  710  000 FCFA (42 200 euros) .18 287 495 FCFA ont déjà été recouvréset recyclés, le reste étant en cours derecouvrement.

Ces 250 femmes sont réparties dans desgroupes de solidarité de quatre à dixmembres. En plus des crédits, les béné-ficiaires ont reçu des formations dansdes domaines de l’entreprenariat, de lavie familiale, de la comptabilité simpli-fiée…

Le « Programme Élargid’Éducation pour la Vie » renforceses actions…Le Programme Élargi d’Éducation pour la Vie (PEEV) œuvre en Côte d’Ivoire depuis février 2005 etlutte contre la pauvreté. Depuis sa création, il s’est engagé dans la promotion d’activités génératricesde revenus auprès de plus de 250 femmes de la région d’Abidjan.

BILAN D’ACTIVITÉ DU PEEV AU COURS DE L’ANNÉE 2014

Quelques membres de la CDFCI lors d’une formation à AboboMme MANGO Monique, Présidente de la CDFCI

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ÉCHOS ET NOUVELLES

Le PEEV s’est également engagé dans larecherche de partenaires pour accroîtreses capacités. Ainsi, au cours de cetteannée 2014, un partenariat a été signéaux USA avec une ONG chrétienne.

La transformation de lasociété

Pour relever le défi de l’évangélisationholistique, trois objectifs stratégiquesont été définis :

La création de cellules de prière à l’in-térieur des coopérativesIl est prévu des groupes de croissancequi soient des entités d’évangélisationpar amitié. Ils sont animés par une femme,Agent de Transformation (AT), avec desétudes bibliques. En 2014, ces groupesn’ont pas été fonctionnels, l’accent étantmis sur le fonctionnement des coopéra-tives.

La promotion de relations apaiséesDans le programme de formation duPEEV figurent des modules consacrés àla solidarité, au service des autres… Celapermet aux femmes d’entretenir des rela-tions saines et paisibles. Une formationspéciale sur la promotion de la paix estprévue courant 2015.

Des activités de santéElles ont concerné essentiellement lanutrition et l’éducation sanitaire en par-tenariat avec le Centre médico-social ElRapha. Le PEEV a mis en place, dans l’en-ceinte du centre médical, un service denutrition grâce auquel des démonstra-tions culinaires, des conseils et desséances de communication pour unchangement de comportement sont déli-vrés par les agents. L’objectif est d’aiderà une bonne alimentation des mères etde leurs enfants âgés de 0 à 5 ans.

Conclusion

Au cours de cette année 2014, le faibleremboursement des prêts a été la prin-cipale cause de ralentissement des acti-vités du PEEV. Cela a été provoqué parun mauvais fonctionnement du méca-nisme de remboursement. Pour y remé-

dier, nous souhaitons accroître la forma-tion à la gestion des crédits et renforcernotre politique de crédit.

Par ailleurs, nous prévoyons d’ouvrir unbureau à Abobo dans l’enceinte du Centrede santé El Rapha, afin de renforcer laproximité avec les femmes et de favoriserle suivi des crédits et des formations.

Le PEEV est à un tournant décisif. Il esttemps de passer à une autre étape pourservir davantage de femmes (300 femmesà l'heure actuelle, principalement à Aboboet à Yopougon). Cette année, nous comp-tons doubler ce nombre et créer notrecaisse d’épargne et de crédit d’ici décem-bre 2015. Telles sont nos prières.

Mme Bia Epse Meto sur le marché d’Abobo

Baoulé

MamanKoné dans

sonentreprise

de produitsde beauté

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Les montants indiqués ne comprennent ni les comptes desÉglises, ni les recettes propres des œuvres en Côte d’Ivoire eten Haïti.

Nous remercions toutes les personnes qui, tout au long del’année, nous ont soutenus dans nos multiplesengagements. Notre reconnaissance s’adresse aussiau Seigneur qui a permis à la Mission Biblique depoursuivre ses activités. Ruth Luder

Année 2014 FS EUR

Recettes

Dons généraux 72 492,48 55 763,45

Dons désignés :

Soutien missionnaires 19 468,87 14 976,05

Soutien aux oeuvres en CI 38 355,45 29 504,19

Soutien aux oeuvres en Haïti 12 914,4 9 934,15

Abonnements 928,64 714,34

Produits _nanciers 37 879,71 29 138,24

Solde dons reçus 2013 55 875,13 42 980,87

Contributions diverses 82,00 63,08

Legs 33 451,12 25 731,63

Total Recettes 271 447,80 208 806,00

Dépenses

Charges sociales / Retraites 5 227,20 4 020,92

Voyages/bagages 2 782,30 2 140,23

Transmission des dons en CI 41 420,38 31 861,83

Transmission des dons en Haiti 33 798,53 25 998,87

Frais de fonctionnement en CI 2 150,00 1 653,85

Personnel missionnaires 41 571,32 31 977,94

Périodiques 18 727,32 14 405,63

Frais généraux 19 682,78 15 140,60

Dons à transmettre à _n 2014 52 318,31 40 244,85

Divers 37 856,14 29 120,11

Résultat de l’exercice 15 913,52 12 241,17

Total Dépenses 271 447,80 208 806,00

Hors Budget

Legs reçu 1 130 702,15 869 770,88

Réserve pour Projets 830 702,15 639 001,65

Réserve pour secrétariat MB 300 000,00 230 769,23

A]ectés en 2014 - 66 036,25 - 50 797,12

Total réserve 1 064 665,90 818 973,77

MISSION BIBLIQUE

Comptes consolidés (France & Suisse) Année 2014

PAROLES DE COMITÉS

IN MEMORIAM

Rosmarie Walter 1927 - 2015Rosmarie fait la connaissance deJésus et de sa Parole pendant sonadolescence. Bientôt, le désir de leservir en Afrique naît en elle. Elle s’yprépare, se marie à Ernest et, en1957, ils partent pour le CongoBelge. En 1961, le chemin s’ouvrepour la Côte d’Ivoire  : dans lesÉglises UEESO, ils vont participer àla formation d’évangélistes et deprédicateurs laïcs et assumer différentes tâches dans lesÉcoles protestantes ; Rosmarie se consacre également auxfemmes et aux enfants. Deux filles naissent à cette époqueet leur famille compte alors quatre enfants. Ils rentrent enSuisse en 1977 où ils vont occuper le poste de secrétairede la Liebenzeller Mission. C’est en 2005 que Rosmarieperd son mari. Elle témoigne à la fin de sa vie : Dieu a faittoutes choses bonnes, il a richement béni. À LUI soit lagloire !

Jacques Lefebvre 1924 - 2015Les Lefebvre débar-quent en 1947 à Sas-sandra pour ensei-gner à l’école de Man.Jacques en sera ledirecteur entre 1951et 1953. Par la suite,le couple s’engagedans le travail mis-sionnaire à Gagnoa,où les habitants s’ou-vrent peu à peu àl’Évangile : la station doit être aménagée et une école deplus de 160 élèves est ouverte. En 1959, après un congé,les Lefebvre reviennent avec deux de leurs enfants, lesdeux plus grands restant en France, dans la famille. Ilsfont dorénavant partie de l’équipe de Danané où, entreautre, l’école se développe rapidement sous leur respon-sabilité. Pour des raisons de santé, la famille rentre défini-tivement en France en 1961. Jacques, pasteur et père desept enfants,  restera l’homme discret et efficace qu’il aété en Côte d’Ivoire.

La Mission Biblique présente toutes ses condoléances aux fa-

milles de ses anciens envoyés en Côte d’Ivoire. Que la paix de

Dieu et l’espérance en Jésus-Christ accompagnent chaque

famille dans le souvenir de l’œuvre qu’ils ont accomplie.

ÉCHOS ET NOUVELLES

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Q uelques mois après le violentséisme du 12 janvier 2010 qui afait plus de 300 000 morts en

Haïti, j’ai lié connaissance avec J.Cl. Ray-naud, alors en visite auprès de l’Uniondes Églises Baptistes d’Haïti, qui a pris letemps d’assister à l’une des séances dela clinique mobile périodique que nousavions organisée à la communauté deFort-Mercredi. Suite à cette visite et àl’intervention de J.Cl Raynaud, nous avonstrouvé un financement auprès du SEL,en France, subvention qui nous a permisde passer des cliniques mobiles pério-diques à une clinique fixe qui fonctionnetrois jours par semaine.

Aujourd’hui, cette clinique s’imposecomme étant la seule clinique qui fonc-tionne au sein des communautés avoi-sinantes du campus de l’UEBH. La popu-lation apprécie fortement cette initiative,et les bénéficiaires ne cessent de remer-cier Dieu pour l’UEBH, le STEP et les amisde l’UEBH.

La population apprécie la clinique nonseulement parce qu’elle est la seule quifonctionne au sein de la communauté,mais également pour la qualité de sesservices et pour l’amour et le respectdont le personnel fait preuve. Du moisd’octobre 2014  au mois de mars 2015,1584 personnes de la localité de FortMercredi ont pu y bénéficier de soins.

La clinique est donc la réponse à la prièrede la communauté, et nous rendonsgloire à Dieu pour le SEL et la MissionBiblique.

Le problème majeur auquel la cliniquefait face actuellement est la nécessitéd’installer un laboratoire d’analyses des-

tiné à aider les médecins dans leur diag-nostic. En raison des difficultés écono-miques, les malades ne font actuellement

aucun cas des demandesd’examens faites par les méde-cins.

Comme à l’accoutumée, nom-breux sont ceux qui témoi-gnent de leur satisfaction depouvoir bénéficier des soinsapportés par la clinique mobilede l’UEBH-STEP. Certains, selonce que nous a rapporté l’undes médecins, ont déclaréhaut et fort à tous ceux quivoulaient les entendre : « sesèl lopital sa a ke nou genyen,san lopital sa a nou te fini, selopital pa nou an » («  C’estnotre unique hôpital, le seulque nous avons, sans lui ceserait fini de nous »).

Par ailleurs, l’importance dela clinique pour la commu-nauté se voit également dansl’attitude des bandits et deschefs des gangs armés de lazone. En effet, si des gangsrivaux ont entre eux quelquecontentieux et qu’ils souhai-tent en venir aux mains et sor-tir les armes, ils s’assurentd’abord que la clinique nefonctionne pas, que le véhiculeainsi que le personnel sontdéjà partis ou ont été évacués.Ceci nous laisse penser qu’il ya un brin d’espoir, une possi-bilité que les bandits armés

La Clinique Mobile de Bolosse à Port-au-Prince :aide médicale aux plus démunis

La salle d’attente des consultations

Proverbe n° 280« C’est en portant un

long bambou que

l’on apprend à

connaître les virages

du chemin »

Situation d’origine ou observa-tion de départLe sentier qui relie les champs auvillage serpente dans la végéta-tion. Celui qui désire rapporterun long bambou au village en leportant sur la tête doit savoir né-gocier chaque virage et, pour yarriver, il est amené à mémoriserle trajet et ses di^cultés.

EmploiC’est grâce à de l’expérience quel’on devient expert dans la réali-sation d’une tâche. S’utilise pourencourager celui qui se formedans un domaine.

À rapprocher du dicton français :« C’est en forgeant qu’on devientforgeron ».

Proverbe créolehaïtien n°281 « Men anpil, chay pa lou »

PROVERBES DE CÔTE D'IVOIRE ET D'HAÏTI

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ÉCHOS ET NOUVELLES

Consultation dans le camion Participation aux frais et achat de médicaments

L’équipe médicale devant le camion

de la zone puissent être touchés par l’amour et lacompassion de Jésus-Christ que nous voulons partageravec eux, grâce à la clinique mobile.

Pour l’avenir, nous envisageons d’étendre notre champd’action en offrant une journée de consultation médi-cale par semaine à une autre fraction de la populationoù les gangs armés sont beaucoup plus cruels  : ils’agit de la zone de « Grand Ravine ». Nous comptonsprofiter de la clinique mobile pour partager l’amourde Christ avec eux et prier le Seigneur de faire lereste, de toucher leur cœur et de les attirer à lui.Nous comptons également démarrer deux nouveauxprojets, une pharmacie et un laboratoire médicalcommunautaires. Ceci afin d’offrir plus de service àla population de ces communautés et de travailler àla pérennité de la clinique mobile.

Jean-Denis PETION & Ronald TOUSSAINTCoordonnateurs, Service Communautaire UEBH/ STEP

PAROLES DE COMITÉS

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Côte d’Ivoire 

Siège social et secrétariat : 41, rue Th. Honoré F-94130 NOGENT-SUR-MARNETel : 01.48.73.77.16

Président en Suisse : Daniel Salzmann : Rue Beau Site, 27CH 2400 LE LOCLE Tel. 032.931.15.55E-mail : [email protected]

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Dons et abonnements peuvent être versés à : En France : Mission Biblique CCP Paris 17376-84-TEn Suisse : Mission Biblique CCP Genève 10-13222-7

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Administration de l’Appel : Indiquez vos changementsd’adresses au secrétariat en France ou au président en Suisse

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Le comité suisse de laMission Biblique asigné le Coded'honneur AES. Ce label de qualitéengage le signataireà une utilisationresponsable des dons reçus.

n La visite effectuée début mars auprès desresponsables de l’UEESO par Hans Dietter,Jean-Claude Raynaud et Ackson Casimir, apermis de rappeler les principes de notrepartenariat et de proposer plusieurs pistespour renforcer les relations entre l’UEESO etla Mission Biblique. Nous en attendons desactions concrètes et pratiques.

n La première Convention Nationale del’Église UEESO-CI s’est tenue à Man du 2 au5 avril, au stade Léon Robert, sur le thème :le pardon, la réconciliation, la paix, facteurdu développement. L’orateur principal étaitl’évangéliste Ougoubi Dieudonné, directeurde Radio Fréquence Vie, devant12 000 participants. Après les discoursd’usage a suivi la cérémonie de pose de lapremière pierre de l’hôpital mère-enfant deZlanwopleu. La convention a pris fin par uneremise de décoration à des chrétiens fidèlesà l’UEESO-CI durant plus de 50 ans.

La délégation avec le nouveau et l’ancien secrétaire gé�né� ral