n° 67 mai 2015
DESCRIPTION
Magazine Association Gendarmes et Citoyens Qui défend le droit d'association et le droit d'expression des gendarmes ainsi qu'une meilleure sécurité des citoyens.TRANSCRIPT
Mission d’information
Sur l’état d’avancement de la manœuvre des ressources humaines
du ministère de la Défense
SIEGE SOCIAL
7 chemin des vignes
41100 COULOMMIERS-LA-TOUR
Président
Christian CONTINI
7 chemin des vignes
41100 COULOMMIERS LA TOUR
02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90
Secrétaire
Ghislaine CONTINI
7 chemin des vignes
41100 COULOMMIERS LA TOUR
Le MAGAZINE A.G.&C.
est disponible en téléchargement sur l'espace
web de l'association Gendarmes et Citoyens :
http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/
Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué
à la création, l'édition, la mise en page du magazine et
celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté
à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous
échapper, nous vous prions de nous en excuser.
Directeur de publication : Christian CONTINI
Comité de rédaction :
Relecture membres CA de AG&C
Maquette AG&C
Articles : Christian Contini, Bruno Conanec, Gend-
stas, Edouard Marcaud.
Conception graphique – Photomontages – Mise
en page - Dessins : AG&C.
Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images
et photos internet - Collection AG&C - Couver-
ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution
La reproduction des articles et photos est
autorisée .
Contact : [email protected]
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3 - Edito. Composition des associations
professionnelles – encore des chiffres.
4 - Audition du président et du trésorier
de l’association gendarmes et citoyens à
l’Assemblée Nationale.
6 - Adhésions 2015, rejoignez nous
7 - Brèves d’actualité. Nos réactions au
quotidien des forces de sécurité en
général et des gendarmes en particulier.
14 - Suicides, nous ne les oublions pas.
15 - la boutique AG&C.
16 - journée défense et citoyenneté, un
exemple à Argentan (61)
19 - Lu dans la presse.
25 - Des fées et des enfants. Association
humanitaire présidée par une gendarme
qui s’engage dans un raid automobile.
26 - Flashback 11 propositions pour
2012.
28 - Foulée des étoiles bleues 20.21 juin.
29 - Du maquis à la gendarmerie, une
vie au service de la France, par Edouard
Marcaud. Dernier épisode.
30 - Les risques du métier.
32 - Padchance : 2000 la retraite
approche.
34 - Espaces numériques AG&C.
35 - Partenaires et sponsors.
Bonne lecture
Composition des associations professionnelles,
encore des chiffres. Par Christian Contini
Président AG&C
On leur demande d’englober toutes les armes dans leurs adhérents, dans ce cas pourquoi existe-il
des conseils de la fonction militaire dans chaque arme, il n’y a qu’à les supprimer pour ne garder que le
conseil supérieur. Et pour faire plus encore supprimons tous les états-majors pour n’en garder qu’un
seul.
Comme nous vivons à l’époque des chiffres il nous semble important d’en rappeler quelques-uns.
On nous vante sans cesse la qualité du dialogue en gendarmerie, qu’il s’agisse du conseil de la fonction
militaire gendarmerie ou de la participation locale des instances de représentation des personnels. Si le
CFMG n’a pas évolué que ce soit dans son mode de recrutement ou dans son niveau de représentation,
il ne faut pas oublier la réforme des instances de concertation locale qui s’est produite il y a quelques
années. Les présidents des sous-officiers sont devenus présidents des personnels militaires dans la parti-
cipation locale, beaucoup ont une double casquette CFMG et PPM. Plus important, le nombre de repré-
sentants a été réduit de 2000 à 800 sous prétexte d’une meilleure efficacité qui n’est toujours pas dé-
montrée.
Nous pouvons penser qu’aligner des chiffres est lassant mais pour démontrer leur intérêt il faut
revenir au rapport Pêcheur. Ce document préconise d’imposer des seuils de représentativité aux asso-
ciations. Il est proposé que 5 % des personnels militaires soient représentés en tant qu’adhérents.
En admettant qu’il y ait plusieurs associations comment obtenir une telle représentativité. Il suffit de
voir que le CFMG et les instances de représentation actuels sont passés de 2 à moins de 1 % de l’effectif
(CFMG et IRP confondus) et on voudrait que, rien qu’au niveau gendarmerie, chaque association re-
groupe 5 000 adhérents en activité.
Manifestement la barre est placée bien trop haut mais, comme nous l’avons déjà souligné, faute de
statuts convenables, nous préférerions ne pas demander notre agrément pour conserver notre liberté
d'expression en vue de défendre celle des gendarmes d'active et retraités ainsi que la défense de leurs
intérêts.
Dans un autre domaine, nous tenons à nous excuser pour une erreur que nous avons rapidement
rectifiée.
Une phrase, prononcée par un des principaux collaborateurs du directeur de la Gendarmerie nous
était parvenue. Elle évoquait l’absurdité de croire que l’appartenance à une association pouvait être
considérée comme une volonté de nuire à la Gendarmerie. Cette remarque correspondant parfaitement
à l’idée que nous nous faisons des associations, nous l’avions mise en avant sur notre page facebook sans
savoir que nous allions provoquer le courroux de celui qui l’avait proononcée. Dès que nous en avons eu
connaissance nous avons rapidement supprimé cette phrase de notre publication et nous prions instam-
ment son auteur de bien vouloir nous excuser.
Alors que nous attendons de voir un grand élan d’inscrip-
tions dans notre association, qui n’est pas encore celui que nous es-
comptions, nous devons bien nous rendre à une évidence : Tout est fait
pour mettre des bâtons dans les roues des futures associations, certai-
nes en tous cas.
Il est évident que quand les unes bénéficient d’une bonne publi-
cité médiatique de même qu’au niveau des parlementaires, pour d’au-
tres il semble que la direction de la gendarmerie manque de mémoire
pour ne pas risquer de donner un certain crédit à celles qui peuvent
gêner faute d’aller dans le sens de la politique actuelle.
S’agissant de cette politique il faut lire le rapport Pêcheur pour
constater que tout semble fait pour empêcher l’émergence de vérita-
bles associations professionnelles, avec un minimum d’indépendance.
Le 9 avril 2015 à partir de 10 heures, deux
représentants de l’AG&C ont été auditionnés par
Mme Geneviève Gosselin-Fleury (députée de la
Manche) et M. Alain Marleix (député du Cantal),
rapporteurs de la mission d’information sur l’état
d’avancement de la manœuvre des ressources hu-
maines du ministère de la Défense.
Tout d’abord nous devons remercier ces deux
parlementaires et leurs collaborateurs pour l’excel-
lent accueil qu’ils nous ont réservé mais surtout
pour nous avoir donné la parole. Ceci n’avait ja-
mais été fait, que ce soit pendant la préparation du
rapport Pêcheur ou dans les discussions qui ont
suivi à l ’Assemblée Nationale.
Nous avions déjà adressé divers documents au
secrétariat de la commission de la Défense, ce qui a
permis de gagner un temps précieux lors de l’audi-
tion mais également de pouvoir appuyer nos argu-
ments sur ces documents, en particulier à partir de
notre communiqué exposant notre vision du rap-
port Pêcheur lors de sa publication.
Nous avons présenté notre association depuis
son origine (2008 sous le nom d’association forum
gendarmes et citoyens) jusqu’à aujourd’hui. Ce fai-
sant, nous avons rappelé que cette association avait
été créée par des gendarmes en activité qui ont reçu
l’ordre formel du directeur de la gendarmerie du
moment, d’en démissionner immédiatement puis-
que selon lui, "elle présentait un caractère profes-
sionnel". Cette association a continué d’exister
grâce aux retraités de l'Arme qui en ont assuré la
pérennité, en conservant malgré tout des gendar-
mes en activité parmi ses adhérents, mais surtout
en adoptant les objectifs d’une association profes-
sionnelle par la dénonciation des dysfonctionne-
ments du système, ou en défendant ou en soutenant
l'Institution et ses membres. Quelques exemples de
nos actions ont été cités démontrant ainsi que les
associations professionnelles ne viennent pas de
naître, mais qu’il en existe bel-et-bien depuis
2008.Nous avons également précisé le nombre de
nos adhérents, le 328e ayant été enregistré la veille.
Nous ne pouvons reprendre en totalité le
contenu de l’entretien, mais nous pouvons exposer
les principaux arguments que nous avons fait valoir
en espérant qu’ils seront pris en compte dans la ré-
alisation du projet de loi qui devrait être proposé
très rapidement. Cette hâte à légiférer, le rapport
Pêcheur ayant de surcroît été rédigé en seulement
quelques mois, nous a amenés à dire à nos hôtes
qu'une adoption dans l'urgence du texte de loi pou-
vait nuire à la portée même de cette loi.
Nous avons confirmé notre attachement au
caractère militaire de la Gendarmerie, en précisant
cependant que ce statut avait un réel besoin d’être
"dépoussiéré" pour mieux coller aux évolutions de
notre époque.
S’agissant du nombre de nos adhérents, nous
avons tenté de détailler leur profil, dénombrant ce
jour 97 membres en position d’activité, ainsi
qu'une quantité de membres non négligeable, pré-
férant encore adhérer sous l’appellation
"sympathisants" dans l'attente que la loi soit votée.
Le reste est constitué de retraités gendarmerie et
d'adhérents issus de toutes les couches de la popu-
lation.
Madame Gosselin-Fleury nous a semblé très
attachée à ce que les futures associations ne soient
composées que de militaires en activité... A plu-
sieurs reprises nous lui avons expliqué que nous
estimions qu’une association en gendarmerie ne
pouvait se passer du soutien de ses retraités, les-
quels peuvent apporter leur expérience mais aussi
une aide matérielle, ne serait-ce qu'en se faisant les
porte-paroles des membres actifs car insensibles à
toute pression hiérarchique. La présence de civils
peut également apporter beaucoup par l’expérience
des relations avec la gendarmerie, et former avec
les retraités un bloc de soutien aux gendarmes.
Cette relation est très importante à une époque où
on nous demande de resserrer le lien armée/nation.
Nous y sommes favorables surtout lorsqu’il s’agit
de renforcer le lien gendarmes et citoyens sachant
que c’est une des bases du fonctionnement et du mail-
lage territoriale de notre arme.
S’agissant du bureau exécutif, du conseil d’adminis-
tration et des membres en situation d’activité nous
avons bien précisé que dans notre projet ce seront
les seuls à posséder le pouvoir de vote et de décision.
Ceci ne les empêchera pas de faire connaître leur
activité et leur ressenti aux personnes extérieures et
recueillir leurs avis. Des moyens numériques sont
mis en place dans ce but.
Lorsque des associations interarmes sont évoquées,
nous expliquons qu’il s’agit pour nous d’une chose
inconcevable eu égard à l’énormité de la tâche qui
consisterait à regrouper et gérer des adhérents de
toutes les armes. On demanderait aux associations
de prendre en compte des adhésions dans toutes les
catégories de militaires alors que nous constatons
qu’il existe un état-major et des CFM pour chaque
arme, terre, air, marine, gendarmerie…... Rien que
la gestion d’une association concernant les gendar-
mes demande un investissement de tous les instants.
La participation aux diverses instances, CSFM,
CFM ou organismes à caractère social, est un sujet
qui pourra être traité ultérieurement. Nous sommes
favorables à une rénovation du cadre de ces orga-
nismes et nous sommes très intéressés par une colla-
boration avec le CFMG, mais aussi avec les instan-
ces de représentation locale. Notre association et les
membres de ces instances s’appuyant l'une sur les
autres ne pourraient qu’y gagner en force et en
pouvoir de représentativité principalement à l’éche-
lon local, nous le faisons déjà !
Nous ne voyons pas de risque de mimétisme vis-à-
vis des syndicats civils dont nous connaissons par-
faitement le fonctionnement avec les campagnes très
actives lors des élections professionnelles, dans le
but d’obtenir le plus grand nombre d’adhérents
pour gonfler l’enveloppe et les moyens qui leur sont
alloués par l’administration. Le seul recouvrement
de cotisations ne saurait suffire pour faire fonction-
ner une association gendarmerie face aux syndicats
qui bénéficient de moyens très importants. Si le
nombre d’adhérents à ces derniers représente un
fort pourcentage, c’est que tout ce qui traite de l’a-
vancement et des mutations demande leur appui.
Nous estimons que ces prérogatives restent du res-
sort du commandement même si des dysfonctionne-
ments peuvent être dénoncés occasionnellement.
Il faut cependant reconnaître que des moyens doi-
vent être attribués aux associations professionnelles
(comme c’est déjà le cas pour certaine association
rattachée à la gendarmerie).
L’instrumentalisation d’une association au profit
d’une administration contre une autre est pour
nous impossible tant que les gendarmes de la base
seront associés aux décisions. Il suffit de voir nos
publications pour constater que nous ne soutenons
aucun ministère par rapport à d’autres. Nous som-
mes politiquement indépendants et n’aurions rien à
gagner à soutenir un ministère plus qu’un autre.
Pour démontrer cette indépendance nous avons re-
mis des clés USB contenant l’ensemble de nos maga-
zines depuis la création de ce moyen d’expression en
plus des autres moyens numériques. M. Marleix
nous a fait gentiment remarquer qu’il avait déjà
reçu notre publication.
Nous avons réaffirmé nos objectifs et en particulier,
celui de ne pas demander d’agrément si les condi-
tions imposées par la future loi se révélaient inadap-
tées à notre vision des associations professionnelles.
Par exemple, nous estimons que l’exigence d’un
pourcentage de 5 % de membres adhérents par rap-
port aux effectifs (5 000 pour 100 000) est un objec-
tif totalement irréalisable à moyen terme. Si cette
condition était maintenue, rien ne nous empêcherait
de poursuivre notre action comme en l'état actuel
en maintenant notre ligne de conduite
Ce court résumé d’un entretien de près d’une heure
ne saurait reprendre l’intégralité de son contenu
mais nous tenons à souligner que nous avons pu ap-
précier l’écoute attentive de nos interlocuteurs.
Nous restons à l’entière disposition de parlementai-
res de la Commission de la Défense et des Forces
Armées et de leurs collaborateurs qui souhaite-
raient de plus amples précisions sur notre vision des
futures associations professionnelles de militaires.
M. Alain Marleix
Mme Geneviève Gosselin-Fleury
Adhésions 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la
Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des
sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur
anonymat.
Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions
contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et
nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs
pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable.
Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir
dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne
toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en
remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.
Rejoignez nous, adhérez: Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html
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à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected]
Dès l’annonce de la catastrophe aérienne, une multitude de sauveteurs ont convergé sur les lieux du drame. Pompiers, croix rouge, militaire et bien évidemment gendarmes se sont retrouvés au pied de la montagne.
L’absence de survivants étant évidente les recherches se sont mises en place pour recueillir les éléments pouvant permettre de faire progresser l’enquête mais surtout la récupération des corps pour qu’ils soient identifiés avant d’être rendus à leurs familles.
Nos compatriotes découvrent la difficulté que représente cette mission aussi pénible que périlleuse. Nous pensons particulièrement aux gen-darmes et experts qui travaillent directement sur la zone de crash assis-tés par des éléments chargés d’assurer leur sécurité. Nous imaginons sans peine les images que peuvent découvrir ces spécialistes comme ceux qui procèdent aux prélèvements en vue d’analyse. Nous les assu-rons de tout notre soutien mais aussi de notre admiration et de notre profond respect.
Tragédie de la chute de l’ A320 survenue dans les Alpes à
proximité des villages du Vernet et de Seyne-les-Alpes (04) le
24 mars 2015
Procédures pénales. Qui peut le plus
devrait pouvoir le moins Un projet de Loi est présenté par le président de la
commission des lois M. Jean-Jacques Urvoas. Il s’a-
git de donner aux services de renseignements des
moyens en matière de géolocalisation de porta-
bles, d’installations de micros ou de filatures de
voitures grâce à la pause de balises, tout ceci sans
autorisation d’un juge. Inutile de dire que le débat
qui suivra risque d’être particulièrement animé
avec les défenseurs des libertés individuelles qui ne
vont pas manquer de monter au créneau. Nous
trouverons également les opposants au parti en
place qui se sentiront obligés d’aller dans le sens
contraire à ce projet, le consensus ne sera certaine-
ment pas au rendez vous.
A cause exceptionnelle, moyens exceptionnels aux-
quels nous sommes entièrement favorables dans le
contexte actuel de la menace terroriste. Peut-être
pourrions-nous envisager également d’autres pis-
tes ?
Imaginons qu’au lieu de compliquer à l’envi la pro-
cédure pénale que doivent appliquer les enquêteurs
lors des enquêtes, nos élus décident de revenir à des
normes plus réalistes. Qu’on supprime la nécessité
de passer une importante partie des auditions en
formules et notifications diverses et variées, des me-
sures chronophages qui risquent d’entraîner des
nullités de procédure en cas d’oubli. Qu’on réduise
le droit exorbitant des personnes mises en cause
pour revenir à des choses plus acceptables, ne se-
rait-ce que par rapport aux droits des victimes. Il
existe de nombreuses mesures de simplifications qui
devraient permettre de rendre la procédure pénale
moins rebutante et qui encourageraient les enquê-
teurs à pouvoir s’investir à la hauteur de leur moti-
vation et de leur conscience professionnelle. Les
avantages seraient nombreux, lutte contre le senti-
ment d’insécurité, hausse des résultats de la lutte
contre la délinquance etc. Il ne faut pas oublier que
le temps économisé pourrait être mis à profit pour
la recherche du renseignement et la lutte contre le
terrorisme. La politique pénale actuelle amène à
réagir une fois que le mal est commis, les moyens ne
permettent pas d’anticiper la commission des cri-
mes et délits.
Défense : L’armée française bientôt en
cessation de paiement. Le 11 mars, le ministre de la Défense n’annonçait
pas moins de 10 chantiers pour les armées. On y
trouve l’augmentation de l’effectif des militaires sur
le territoire national (vigipirate oblige), Des retraits
programmés en Centrafrique qui devraient permet-
tre de récupérer quelques-uns de nos militaires. Il
faudrait prévoir aussi l’augmentation du nombre de
réservistes qui passerait de 28 à 40 000. Nous décou-
vrons également la réduction des coupes dans les
effectifs qui passeraient de 34 à 23 000 d’ici 2019.
N’oublions pas la mise en place d’un service volon-
taire pour les jeunes. D’ici la fin de l’année nous as-
sisteront également à l’emménagement du Penta-
gone français à Ballard. Sur le plan matériel il est
prévu des achats de drones et l’augmentation des
moyens destinés à s’engager dans la cyberguerre.
N’oublions pas la mise en place du nouveau logiciel
de paie des militaires parmi 3 systèmes proposés.
Espérons que cette fois Louvois passera au rang des
mauvais souvenirs.
Tout le monde comprendra que toutes ces mesures
ne sont pas gratuites et un complément de recettes
est prévu par la vente de fréquences aux opérateurs
de téléphonie, malheureusement elle n’interviendra
qu’en fin d’année. Reste la création de « sociétés de
projet » à qui l’Etat va vendre cash des armements
qu’il va ensuite relouer aussitôt. Cette mesure est
elle de nature à faire des économies ? Nous pouvons
en douter sachant que les chefs de sociétés ne sont
pas spécialement philanthropes, tout au plus ceci va
permettre de boucher provisoirement quelques
trous budgétaires.
On évoque la « vente pour location » de 3 frégates et
de 4 avions A400M. Ne pourrait-on envisager un
système semblable pour renouveler le parc automo-
bile et la flotte d’hélicoptères de la gendarmerie ?
Probablement pas, la gendarmerie n’a pas de maté-
riel neuf à vendre.
Moins d’une semaine après les annonces gouverne-
mentales un Sénateur ancien Premier ministre, tire
le signal d’alarme. Il indique qu’il faudrait 3 mil-
liards avant l’été pour combler le déficit du budget
de la défense. Ce parlementaire, connaissant les re-
lations très tendues qui existent entre les deux res-
ponsables, s’adresse au président de la République
pour qu’il arbitre entre le ministre de la Défense et
celui des Finances.
Suicide d’un policier au commissariat
du VIIe arrondissement à Paris.
Un brigadier âgé de 48 ans s’est donné la mort avec
son arme de service dans les vestiaires du commis-
sariat où il était affecté. Nous imaginons sans peine
l’effroi de ses collègues lorsqu’ils ont découvert son
corps.
Une cellule de crise a été
mise en place et nos pen-
sées vont à la famille et
aux proches de ce fonc-
tionnaire.
Nous souhaitons sincère-
ment que les mesures mi-
ses en place par le minis-
tre de l’Intérieur permet-
tent de réduire le nombre
des suicides qui avaient dépassé le chiffre de
soixante dix en 2014 (rien que pour les forces de
l’ordre).
Ne touche pas à
« mon renseignement » Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur,
le syndicat UNSA police, s’offusque de la création
de cellules du renseignement territorial dans certai-
nes brigades de gendarmerie concernées par les
phénomènes de radicalisation. Dans une période
particulièrement sensible comme celle que nous vi-
vons, nous estimons que cette mesure ne peut aller
que dans le bon sens.
Ce qui gène les responsables de ce syndicat c’est
l’absence de concertation avec les chefs du rensei-
gnement territorial concernés. On comprend cette
réserve puisque le choix qu’ils proposent consiste à
apporter de l’effectif aux cellules police existantes
pour éviter un émiettement. Nous trouvons les rai-
sonnements habituels avec la compétence déjà maî-
trisée des policiers d’où la demande d’une sélection
soignée des militaires qui seront dédiés à cette mis-
sion pour éviter aux « chefs du renseignement » d’a-
voir à gérer des personnels au profil inadapté. Il est
demandé que l’avis de ces « chefs » soit pris en
compte pour la notation juridique des personnels
concernés.
Comme nous n’en sommes pas à une contradiction
près, les responsables syndicaux demandent l’unici-
té du canal de remontée du renseignement, vecteur
alimenté et piloté dans le cadre d’une mixité qui a
fait ses preuves. Traduire de la façon suivante : La
mixité gendarmerie-police c’est bien lorsque c’est
cette dernière qui est aux commandes.
La conclusion peut prêter à sourire lorsqu’on lit
qu’il faut conforter et consolider le cadre plutôt que
d’en fragiliser les bases par des initiatives faisant la
part trop belle au corporatisme. Vous avez dit cor-
poratisme ? Qui fait du corporatisme sinon ce syn-
dicat ?
Quand on prend de vieilles idées pour
essayer d’en faire des idées neuves.
Postiers examinateurs au permis de conduire et
gendarmes à la poste qui va faire quoi ?
Depuis quelques temps nous notons de nouvelles
expériences qui consistent à amener les gendarmes
à assurer des permanences dans les villages en par-
ticulier dans les bureaux de poste.
C’est le cas à Serquigny (27) dont la brigade a été
fermée en raison de son état pitoyable. En compen-
sation les gendarmes viennent assurer une demi-
journée de permanence par semaine dans les locaux
de la poste. Le gouvernement envisage de reproduire
cette expérience ailleurs.
Peut-être que nos gouver-
nants devraient se docu-
menter sur l’histoire de la
gendarmerie. Ils s’aperce-
vraient qu’il y a quelques
décennies ces expériences
ont déjà été tentées avec
des postes provisoires
avancés ou des brigades
mobiles dans des fourgons. Si cette façon de faire a
été abandonnée c’est tout simplement du fait qu’elle
s’est révélée improductive et même inutile.
On ne nous dit pas si les gendarmes doivent aussi gé-
rer le courrier ou s’il a été envisagé de leur confier
un dépôt de pain.
Les déclarations du maire sont tout simplement scan-
daleuses, il regrette le manque à gagner représenté
par la location des locaux de la brigade à la gendar-
merie mais reconnaît que les travaux nécessaires à la
remise en état auraient coûté une petite fortune.
Comme il ne doute de rien il s’est rendu au ministère
de l’Intérieur pour obtenir une aide afin de financer
la démolition. Nous ignorons s’il a obtenu satisfac-
tion mais les crédits seront certainement plus utiles
pour rénover des brigades que pour détruire celles
qui on été laissées à l’abandon.
Nous devrions découvrir prochainement la moderni-
sation des conventions de coordination entre les poli-
ces municipales et la police ou la gendarmerie. Nous
allons probablement assister à de nouveaux marchés
de dupes au préjudice de la gendarmerie.
Vigipirate. Le manque d’effectif se fait
sentir.
Dans une interview donnée sur une radio d’informa-
tion Nationale, Nicolas COMTE, secrétaire général
adjoint et porte-parole de "Unité S.P.G Police - FO",
alerte les pouvoirs publics et dénonce une “sur-
chauffe” au niveau de l'activité professionnelle des
CRS de la Police Nationale.
En effet, le plan "vigipirate" à son niveau d’alerte
maximum, sollicite lourdement un grand nombre
d'effectifs Gendarmerie, Police Nationale ainsi que
de l’Armée. Cette mobilisation se traduit pour l'en-
semble des personnels engagés, par une augmenta-
tion plus que conséquente du nombre de missions
passées hors du foyer familial.
Le Ministère de l’Intérieur a donc reçu en urgence
place Beauvau, certains représentants syndicaux de
la Police Nationale aux fins d’engager une concerta-
tion...
Nous nous interrogeons sur le fait que la Gendarme-
rie Nationale reste pour sa part dans le mutisme to-
tal, alors que la Police Nationale tire légitimement et
très clairement le signal d’alarme.
Les sujets sur le cruel manque d’effectifs, l'absence
réelle de revalorisation des indemnités journalières
pour les déplacements et la décision de fermer de
nombreux escadrons voici quelques temps, n'amè-
nent t-ils pas une sérieuse reconsidération de la prise
en compte de tous ces facteurs par le Gouvernement,
facteurs pourtant contradictoires avec l'enjeu pris
par lui pour la sécurité de nos Citoyens ?
Matériel gendarmerie. La
débrouillardise doit primer. Un sénateur, bien documenté, s’est adressé au minis-
tère de l’Intérieur pour poser la question de savoir ce
qui était prévu pour combattre le vieillissement des
matériels gendarmerie, en particulier les véhicules
blindés à roues mis en service à partir des années
1971.
Ces véhicules devaient être remplacés depuis quel-
ques années. Le parlementaire estime, à juste titre,
que la gendarmerie ne devrait pas avoir à choisir en-
tre le renouvellement de ses blindés et celui de ses
hélicoptères.
La réponse du ministère de l’Intérieur est parvenue
quelques mois plus tard :
Premier point, le redressement des finances publi-
ques impacte également le budget d’investissement
de la gendarmerie.
Nous l’avions bien compris mais il serait bon de
préciser si tous les ministères sont aussi fortement
impactés.
Bien que préservé ? Le budget est aussi centré
(pourquoi ne pas dire réduit) sur l’acquisition d’é-
quipements essentiels au service des unités opéra-
tionnelles. Il n’est pas envisagé de renouveler le
parc des engins blindés. A croire que la gendarme-
rie mobile n’est pas opérationnelle.
Le ministère de l’Intérieur met en œuvre des solu-
tions, utilisation de porte-engins avec remorques et
réemploi des pièces des VBRG réformés. Cette can-
nibalisation existe depuis des années, qu’il s’agisse
des blindés ou des simples véhicules de service, mais
dire que c’est une solution donnée par le ministère
de l’Intérieur il y a un pas qu’il fallait oser franchir.
Cette situation doit par ailleurs être analysée au tra-
vers de la faible occurrence de l’emploi de ces en-
gins sur le territoire national. Il est évident que lors-
qu’on n’a plus d’engin en état on ne les utilise plus.
Il est précisé également (certainement pour les mê-
mes raisons) que les véhicules blindés à roues se
sont plus utilisés en opérations extérieures. Il est fait
état d’une dotation de 20 véhicules de l’avant blin-
dés et de 26 Toyota Land Cruiser blindés. Cette
flotte déjà utilisée en Afghanistan a été transférée
(en partie), en République centrafricaine. La
France a des ambitions d’Américains avec des
moyens de Biafrais.
Alors……De quoi vous plaignez-vous ? Les véhicu-
les blindés n’ont qu’un peu plus de quarante ans, ils
n’ont pas encore l’âge de la retraite comme leurs
utilisateurs. Des matériels fatigués utilisés par des
hommes fatigués qu’on n’invite pas à s’exprimer au
ministère comme c’est le cas pour les syndicats de
police.
Suicides de deux policiers.
C’est avec consternation que nous avons appris le
suicide de deux policiers. Un fonctionnaire de 43
ans, marié et père de trois enfants, affecté au centre
de formation de la police de Lyon-Montluc, s’est
donné la mort avec son arme de service. Son corps a
été découvert le 2 avril, dans son véhicule, devant
son domicile de Francheville (69).
La nuit suivante, c’est un
policier marié et père de
deux enfants qui a mis
fin à ses jours par ab-
sorption de médicaments.
Il était affecté comme
enquêteur à la brigade de
sûreté urbaine de Monté-
limar (26) où il travaillait
désarmé. D’après une
source syndicale, en plus
de problèmes familiaux il avait des difficultés à gé-
rer trop de dossiers en retard après un arrêt de tra-
vail.
Ces deux nouvelles tragédies nous consternent et
nous assurons les familles et les proches de notre
profonde compassion. Nous avons également une
pensée pour les collègues de ces deux policiers qui
doivent se retrouver dans le plus grand désarroi.
Quand on mélange terrorisme
et associations professionnelles
de militaires.
Nous avons pu suivre cette interminable discussion
du 2 avril à l’Assemblée Nationale portant sur une
proposition de résolution de renégociation des
conditions de saisine et des compétences de la
CEDH (Cour européenne des droits de l’homme). Il
est précisé qu’il s’agissait des questions touchant à
la sécurité nationale et à la lutte contre le terro-
risme.
Nous n’allons pas chercher à faire une synthèse de
ce long débat où l’on retrouve sans cesse les mêmes
arguments opposés les uns aux autres.
Ce qui nous choque avant tout c’est de voir que
dans une proposition de résolution, on mêle dans la
même discussion le terrorisme et le droit d’associa-
tion professionnelle des militaires comme si l’un et
l’autre avaient la même portée sur la sécurité natio-
nale.
à la pénibilité du métier des forces de sécurité, les
impératifs de diminution de la dépense publique et la
nécessité de maîtriser la masse salariale tout en pré-
servant l’investissement, ne permettent pas de pré-
voir de nouvelles mesures catégorielles dans le bud-
get 2015-2017.
Est-ce suite à cette réponse, la pénibilité du plan vigi-
pirate aidant, que la température s’est mise à monter
dans les compagnies républicaines de sécuri-
té quelques jours plus tard? Une température qui a
entraîné des arrêts maladie à répétition décimant les
effectifs de ces services de police. On aurait pu pen-
ser à un droit de retrait face au danger d’une activité
de service poussée à l’extrême.
Aussitôt, le ministre de l’Intérieur a souhaité renouer
le dialogue social avec les syndicats de police. Dans
une feuille de route il promet des négociations suite
aux revendications provoquées par la disette budgé-
taire et la forte mobilisation à la suite des attentats
de janvier. On retrouve l’indemnité journalière qui
va faire l’objet d’une « étude d’impact ». Pour faire
bonne mesure cette feuille de route va inclure les sui-
cides, la légitime défense, la surcharge de travail et
même la carte de circulation gratuite en Ile-de-
France. « Dites-moi ce dont vous avez besoin et je
vous expliquerai comment vous en passer ».
Le ministre déclare qu’un terme a été mis à la réduc-
tion des effectifs malgré la contrainte budgétaire
forte. Du côté des gendarmes, en théorie, il n’y a pas
de manque d’effectifs mais juste un énorme trou à
l’emploi dans la réalité. Evidemment le ministre ne
parle pas des pandores car il est trop occupé à es-
sayer de calmer les « puissants » syndicats de police.
Chez les gendarmes point de syndicats, juste des as-
sociations qui commencent à apparaître mais qui ris-
quent de se voir imposer des conditions d’existence
tellement draconiennes que le mieux serait peut-être
de renoncer à les créer et de rejoindre les « puissants
syndicats » policiers.
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Un exemple à suivre ? Certaine-
Dans notre magazine N° 25 de novembre 2011
http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_novembre_2011_274
Nous vous avions proposé un article sur des propositions qui ressemblaient beaucoup
à des promesses pour la campagne présidentielle.
Comme l’avait prévu l’auteur de l’article M. Urvoas a été appelé à un poste
Important. S’il n’a pas été nommé ministre de l’Intérieur comme il l’avait été
pressenti, il est président de la Commission des lois. De là à parvenir à mettre en
place les réformes qu’il avait envisagées, il y a un pas qui n’a pas encore été franchi.
Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens Edouard Marcaud mis à
l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».
Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php
18 mars, Thoiras (30) un véhicule s’est déporté de sa voie de circulation dans une ligne droite pour venir percuter
une voiture gendarmerie. La conductrice âgée de 86 ans est décédée alors que le gendarme adjoint volontaire qui
conduisait le véhicule gendarmerie n’a été que légèrement blessé.
18 mars, Toulon (83) deux individus ont forcé les portes du commissariat où un de leurs amis était entendu. Des ren-
forts ont du intervenir pour les maîtriser et deux policiers ont été légèrement blessés.
20 mars, Angoulême(16) un individu de 28 ans se présente au commissariat de police disant vouloir déposer plainte.
Les policiers lui ouvrent et il pénètre en proférant des menaces et insultes, il crie « Dieu et grand ». Il asperge les
fonctionnaires du contenu d’une bouteille qui se révèlera être de l’urine. Devant les propos tenus, une perquisition
est effectuée à son domicile et permet la découverte d’éléments de radicalisation inquiétants.
23 mars, Vailhauquès (34) lors des recherches, appuyées par hélicoptère, de deux cambrioleurs de 17 et 20 ans, le
commandant de la brigade de Saint-Gély-du-Fesc s’est fracturé un bras.
23 mars, Coufouleux (81). Armé d’un fusil de chasse, le forcené ne voulait pas suivre les gendarmes venus faire res-
pecter une décision de justice. Le sexagénaire s’était retranché, seul, dans son pavillon. Après le bouclage du secteur
et les échanges avec un négociateur, l’homme s’est rendu sans un coup de feu.
25 mars, Saint-Cyr-sur-Loire (37) une jeune conductrice de 19 ans a laissé passer un véhicule de gendarmerie à un
feu alors qu’il usait de ses signaux de priorité. Ayant le feu vert, la jeune femme s’est alors engagée sans se rendre
compte qu’un second véhicule de gendarmerie arrivait. La conductrice a été légèrement blessée dans la collision.
25 mars, Béziers (34). Lors d’un contrôle de routine le conducteur d'une voiture refuse de s'arrêter et fonce sur un
policier qui évite d’être percuté. La poursuite s’est terminée contre un bus dont trois passagers ont été légèrement
blessés de même qu’une policière.
26 mars, Bondy (93) au volant d’une Porsche, ils foncent sur un policier de 26 ans et lui arrachent un doigt. Deux in-
dividus âgés de 21 et 25 ans ont voulu échapper à un contrôle. Repérés pour leur conduite dangereuse les individus
n’ont pas hésité à foncer sur des policiers renversant l’un d’eux. Le fonctionnaire risque de perdre un doigt et souffre
aussi d’une fracture à une jambe.
26 mars, Lyon (69). Un homme qui n’a pas été identifié a été tué dans un accident au cours duquel il était seul en
cause, alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle de police. Surpris par un équipage de police alors qu’il commettait
un vol à la roulotte l’homme a pris la fuite à une vitesse folle percutant une voiture de policiers au passage avant de
perdre le contrôle de sa voiture.
28 mars, Dieppe (76) Un policier se trouve dans un état grave après avoir été violemment percuté par une voiture
lors d'un contrôle routier. La conductrice du véhicule âgée de 44 ans a déclaré ne pas avoir vu le policier.
28 mars, Sainte-Marie (Réunion). Un scootériste, pris de peur à la vue d’un gendarme intervenant sur un accident
l’a percuté. Il a voulu s’enfuir mais a été rattrapé. Le gendarme souffre d’une fracture du nez.
30 mars, Flesselles (80). Lors d’une poursuite après un refus d’obtempérer un automobiliste aurait tiré sur les gen-
darmes blessant l’un d’eux.
30 mars, Bourges (18). Le conducteur d’une voiture volée a été blessé par balle lors d’un contrôle par un policier, un
tir semble-t-il involontaire. Au cours de la fuite le véhicule a fait plusieurs tonneaux, les occupants sont partis à pied
mais ont été interpellés.
30 mars, Amiens (80). Un homme de 35 ans a été interpellé par la police à la suite d’une poursuite au cours de la-
quelle il a forcé un barrage blessant deux gendarmes en civil.
1er avril, Salaise-sur-Sanne (38). Lors d’une patrouille une gendarme adjoint volontaire de 19 ans affectée à la bri-
gade de Roussillon s’est blessée accidentellement à une fesse par un tir de son pistolet rangé dans son étui.
1er avril, Ingwiller (67). Un homme de 49 ans en conflit avec l’office national des forêts a menacé de faire
exploser les locaux de cette administration. A l’intervention des gendarmes il a fortement endommagé
deux véhicules sans faire de blessé.
2 avril, Fumel (47). Un tir de fusil contre les bureaux a traversé un volet et endommagé une vitre. On ignore les rai-
sons de ce geste.
3 avril, Le Pin (77). Un homme signalé pour s’intéresser de près un camion a foncé sur les policiers venu le contrôler.
Les fonctionnaires ont tiré une dizaine de coups de feu sur le véhicule qui a réussi à quitter les lieux.
3 avril, Amancey (25). Deux adolescents alcoolisés à qui un buraliste avait refusé la vente de cigarettes se sont violem-
ment opposés aux gendarmes venus pour régler le conflit. Les militaires ont encaissé quelques coups l’un d’eux a eu le
poignet fracturé.
5 avril, Amiens (80). Des policiers sont intervenus pour contrôler des individus dont l’attitude était suspecte aux
abords de la maison d’arrêt. Les individus ont foncé sur les policiers avec leur véhicule touchant légèrement l’un d’en-
tre eux. Les fonctionnaires ont fait usage de leurs armes. Deux individus ont été interpellés, un troisième blessé a été
hospitalisé.
5 avril, Rouen (76). Trois policiers ont été hospitalisés après avoir été roués de coups par des jeunes. Ils s’en sont pris
aux fonctionnaires qui intervenaient pour faire cesser une bagarre. Ils ont reçu des coups de pied et de poing et pré-
sentaient des blessures à l‘épaule, au visage et à la mâchoire.
5 avril, Athies-sous-Laon (02). Cinq policiers alertés par des voisins ont réussi à extraire un habitant inconscient de sa
maison en feu. Quatre des fonctionnaires ont été intoxiqués et hospitalisés.
7 avril, La Celle-Saint-Cloud (78). Intervenant sur un vol de véhicule les policiers mettent en fuite les suspects. Lors
d’une tentative d’interpellation des auteurs, l’un d’eux fonce délibérément sur un des fonctionnaires qui fait usage de
son arme. Un des suspects est interpellé dans la nuit. On ne déplore aucun blessé.
7 avril, Sète (34) Cent cinquante élèves qui bloquaient l’entrée d’un lycée ont blessé cinq policiers venus pour libérer
les lieux.
7 avril, Niort (79). Pour échapper aux policiers, un jeune de 18 ans recherché, lance son scooter sur le véhicule des
fonctionnaires sans faire de blessé.
9 avril, Gallargues-le-Montueux (30). Un homme s’est retranché dans la maison de son ex-compagne. Il a fini par être
interpellé par les gendarmes au terme d'un assaut, il n’y a pas eu de blessé.
10 avril, Vesoul (70). Un véhicule volé avec des occupants cagoulés a échappé au contrôle des policiers. A Gray les in-
dividus ont percuté un véhicule du PSIG pour forcer un barrage. Il n’y a pas eu de blessé.
11 avril, Paris (75). Des supporters Bastiais ont provoqué des incidents avant la finale de la coupe de la ligue. Divers
projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre. Quinze gendarmes ont été légèrement blessés.
13 avril, Dunkerque (59). Un policier qui tentait d’interpeller un individu soupçonné d’incendie volontaire a été as-
pergé d’essence. Sévèrement touché, ce fonctionnaire âgé d’une quarantaine d’années a du être transféré au service
des grands brulés à Lille. L’auteur, connu des services de police a été interpellé.
13 avril, Briançon (05). deux policiers ont été blessés dont un hospitalisé&é suite à un coup de pied au visage. C’est un
contrôle qui a dégénéré. Un membre d’un groupe de 5 à 7 individus s’est rebellé lors du contrôle.
13 avril, Villefranche-sur-Saône (69). Trois hommes de 26 ans, 52 ans et 62 ans, ont violemment agressé un policier
dans un bar alors qu’il n’était pas en service. Ils connaissaient la fonction de leur victime qui a été mordu profondé-
ment à une oreille empêchant qu’elle soit recousue.
Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’a-
gressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse.
Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes
ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/
N° 63 –
2000 la retraite approche.
Dans les COG, il existe aussi le problème
des entreprises de télésurveillance qui doivent
effectuer une levée de doute avant de provo-
quer l’engagement de la gendarmerie. Tous
les moyens sont bons pour contourner cette
obligation. Un matin le commandant de grou-
pement a encore été sollicité par des gei-
gnards qui ont été appelés à intervenir dans
un commerce dont les propriétaires étaient
absents et n’ont rien trouvé d’anormal. Pad-
chance fait remarquer que l’entreprise de té-
lésurveillance a signalé l’enregistrement de
bruits suspects dans l’établissement (ce qui
vaut levée de doute). Il donne raison à l’opé-
rateur car s’il n’avait pas fait intervenir ses
camarades et que le matin on découvre deux
commerçants baignant dans leur sang, qui
aurait été considéré responsable ? C’était la
ventilation bruyante, restée en fonctionne-
ment qui avait déclenché l’alarme.
Il existe bien une possibilité qui consiste
à dresser procès-verbal des non application
de procédure de levée de doute par les entre-
prises de télésurveillance mais au résultat el-
les ne sont jamais inquiétées alors pourquoi
perdre son temps ?
Pour faire bonne mesure, en plus de la per-
manence, les employés du centre opérationnel
doivent aussi gérer la délivrance de convoca-
tions judiciaires et comme dans tout service
gendarmerie qui se respecte chaque fin de
mois est l’occasion de recueillir des éléments
statistiques près des brigades, de les rassem-
bler et de les adresser à divers destinataires.
Padchance s’ennuie profondément dans
son affectation. On lui a donné le plan de re-
cherches de malfaiteurs (filet bleu ou éper-
vier selon les régions) à modifier pour le sim-
plifier et lui apporter plus d’efficacité, du
temps perdu car tout ce qu’il peut proposer
est modifié pour finir par rendre ce dispositif
encore plus compliqué qu’il ne l’était sans le
rendre plus efficace pour autant. On lui
donne également à mettre à jour les plans de
secours et d’intervention, le principal étant le
plan rouge. Il en existe de toutes sortes qui
composent le plan ORSEC (organisation des
secours): Sevezo pour les risques chimiques,
plan de crues, pénurie d’eau potable etc.
Sans oublier un dossier énorme et imbuvable
concernant la surveillance de la centrale nu-
cléaire.
Padchance est convoqué par le comman-
dant de circonscription (devenue région) à
Orléans il ne s’agit pas de lui faire quelque
remontrance que ce soit mais l’officier sou-
haite simplement décorer sa salle de réunion
qui tient aussi le rôle de salle de tradition. Il a
remarqué une silhouette de gendarme second
empire, très grand format, installée dans le
hall d’entrée de la gendarmerie de Vendôme.
Comme il s’agit d’une réalisation de Pad-
chance, il souhaite qu’un des murs de sa salle
de tradition soit agrémenté de silhouettes
semblables. Il propose de peindre directe-
ment sur le mur ce à quoi il lui est répondu
que ça entrainerait trop de navettes Orléans-
Blois et que l’odeur de peinture risquerait
d’incommoder les occupants de tout l’étage.
Le major propose de choisir dans des magazi-
nes cinq modèles de silhouettes qui pourront
être réalisées, comme à Vendôme sur du
contreplaqué découpé et peint. Le colonel ac-
cepte cette dernière option. La réalisation du
projet ne demandera pas beaucoup de temps.
Le « peintre » s’est installé dans les parties
commune d’un sous-sol et après être allé
chercher les fournitures nécessaires il des-
sine, découpe et peint. Une fois le travail ré-
alisé il se rend à Orléans et le remet à un ad-
judant chargé de la décoration de la salle de
tradition. L’accueil est un peu froid car cette
réalisation n’était pas du style qu’aurait
souhaité ce gradé. Les silhouettes mesurant
1,95 m, représentent cinq gendarmes en uni-
forme de la période moyenâgeuse à la pé-
riode moderne des années 50. Conformé-
ment aux souhaits de l’adjudant-décorateur,
les cinq personnages sont descendus dans un
sous-sol. Quelques mois se passent sans au-
cune réaction. L’adjoint du commandant de
groupement de
Blois qui s’inté-
ressait à ces tra-
vaux de décora-
tion se dit sur-
pris, après tout
le résultat n’était
peut être pas à la
hauteur de ce
qu’espérait le
commandant de
région. C’est à
l’occasion d’une
réunion que le commandant de Blois pose la
question au colonel d’Orléans qui se montre
étonné, on a oublié de lui dire que sa com-
mande était déjà livrée depuis deux mois.
Padchance reçoit quelque jours plus tard
une carte du colonel le remerciant, lui indi-
quant que c’était tout à fait ce qu’il souhai-
tait et qu’il regrettait de ne pas avoir été avi-
sé plus tôt de la livraison.
La première année passée à Blois a quand
même permis de retrouver un excellent ca-
marade croisé à plusieurs reprises dans la
carrière. Avec ce major chef de secrétariat
les blagues se succèdent, le meilleur moyen
d’oublier l’état dépressif. Le meilleur gag
consistant à s’assoir l’un à côté de l’autre
sur une espèce de banquette du secrétariat
et, à l’arrivée d’un officier de lancer « le
dernier qui nous a vu bosser n’est pas
jeune » ce à quoi le second répondait « le
prochain qui nous verra travailler n’est pas
né » réflexion qui ont valu quelques hausse-
ments d’épaules. Malheureusement ce com-
plice part à la retraite un an avant Pad-
chance qui ne lui trouve pas de remplaçant.
Fin 2000 la fin de carrière approchant Pad-
chance et son épouse se lancent dans la re-
cherche d’une maison, ils la trouvent dans
un petit village à sept kilomètres de Ven-
dôme. Cette habitation assez spacieuse pour
recevoir enfants et petits enfants, est un pa-
villon âgé d’une trentaine d’années. Comme
il y a beaucoup de travaux de remise en état
et de modernisation les acquéreurs y pas-
sent tous les jours de repos et de vacances de
l’année 2001 ne
s’octroyant qu’une
semaine de réel re-
pos. Menuiserie,
Plomberie, électri-
cité, revêtements
de sols, huisseries,
peintures des oc-
cupations qui per-
mettent de
« s’évader » de la
gendarmerie.
L’arrivée d’un nouveau commandant de
groupement change bien des choses. Tout
d’abord il sort le major de son aquarium
estimant que c’est une honte de traiter un
gradé ancien de cette façon. Il l’installe dans
la salle de réunion et pour faire plus encore
il lui donne des responsabilités intéressantes
en particulier le traitement des courriers
dans lesquels l’action des gendarmes du dé-
partement sont mis en cause pour toutes sor-
tes de raisons. Après enquête (ce qui ne plait
pas particulièrement à certains comman-
dants de compagnie) il prépare les courriers
de réponses aux « plaignants ». Après appro-
bation, le courrier signé est posté par le ma-
jor lui-même. Padchance est aussi chargé de
diverses missions allant jusqu’à représenter
le colonel à des réunions en Préfecture.
Ce changement d’attitude arrive un peu
tard car le ressort est définitivement cassé.
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